• Mark Zuckerberg se prépare à la fin du monde : le créateur de Facebook se fait construire un bunker de 160 hectares à Hawaï - lindependant.fr
    https://www.lindependant.fr/2023/12/16/mark-zuckerberg-se-prepare-a-la-fin-du-monde-le-createur-de-facebook-se

    C’est une construction qui devait rester confidentielle, mais des informations ont finalement fuité. Selon plusieurs médias américains, dont le magazine Wired, repris par Cnews, le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, est en train de se faire construire un immense bunker sur l’île de Kaui, à Hawaï, pour se préparer à la #fin_du_monde

    Un projet colossal puisque le bâtiment devrait faire près de 160 hectares. Il serait composé d’un abri souterrain, des manoirs, des cabanes dans les arbres, des piscines, une salle de sport, un court de tennis, une salle de conférence, une cuisine de taille industrielle et surtout, un abri souterrain de 1 500 m².

    Enfin, un important dispositif de sécurité a été mis en place avec près d’une vingtaine de caméras pour une seule pièce. Coût des travaux, environ 300 millions de dollars, rapportent nos confrères. 

    Pour parvenir à faire sortir de terre cet immense bunker, de nombreux ouvriers ont été mobilisés, tous auraient également signé un contrat de confidentialité. S’ils venaient à divulguer des informations sur les travaux, ils pourraient être licenciés. 

    Un projet qui inquiète les habitants

    Mais voilà, le projet inquiète les habitants de l’île. En effet, certains ont commencé à se plaindre de nuisances sonores, mais aussi du trafic qui s’est accru et des risques pour la biodiversité. Ces derniers dénoncent le manque de transparence de #Mark_Zuckerberg. Il est également accusé par le maire local, d’avoir fait des manipulations juridiques pour obtenir le terrain où va se trouver son bunker.

    « tear down that wall ! »
    https://www.youtube.com/watch?v=3krTQksXRvk

    edit la construction devait-elle « rester confidentielle » ? il a acheté en 2014
    Mark Zuckerberg in legal battle to force hundreds of native Hawaiians with ancestral rights to patches of his vast £80m estate to sell up
    https://www.thesun.co.uk/news/2651528/mark-zuckerberg-legal-battle-to-force-native-hawaiians-with-ancestral-righ

    #apocalypse sans révélation #Hawaï #Meta

    • Changement climatique : Un déluge s’abat sur Kauai (Hawaii), 2018 ....
      https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2018/04/29/changement-climatique-un-deluge-sabat-sur-kauai-haw

      Le changement climatique provoque de plus en plus d’événements météorologiques extrêmes à travers le monde. Ce qui vient de se passer sur l’île hawaïenne de #Kauai les 14 et 15 avril 2018 est un bon exemple de ce qui nous attend dans les années à venir.

      Kauai n’est pas l’île la plus visitée de l’archipel hawaïen. D’un point de vue géologique, c’est la plus ancienne. Elle est connue sous le nom d’« Ile Jardin » . L’un des sites les plus célèbres de Kauai est le Canyon de Waimea.

      Kauai a beaucoup souffert au fil des ans. L’île a survécu au tsunami de 1946. Un autre raz-de-marée en 1957 l’a frappée avec des vagues atteignant 15 mètres de haut. Lorsque l’ouragan Iwa a balayé l’Ile Jardin en 1982, il a causé environ 250 millions de dollars de dégâts. En 1992, l’ouragan Iniki a tué six personnes à Kauai et endommagé ou détruit plus de 14 000 maisons. Cependant, les habitants de Kauai disent qu’ils n’ont jamais rien connu comme les trombes d’eau qui se sont déversées sur l’île ce mois-ci. Pour eux, c’est la tempête du siècle, mais il est probable que la prochaine surviendra dans seulement quelques années, compte tenu de la réalité du changement climatique. Le National Weather Service a déclaré que près de 125 centimètres de pluie sont tombés à Kauai en 24 heures. C’est l’événement pluvieux le plus important observé sur l’archipel hawaiien depuis le début des relevés en 1905
      Alors que Kauai panse ses blessures, les scientifiques préviennent que ce déluge est la première grande tempête à Hawaï liée au #changement_climatique. Il y a des ressemblances frappantes entre les inondations à Kauai et les récentes inondations en Californie. La cause est identique : L’atmosphère plus chaude retient plus d’humidité qui s’accumule jusqu’à ce qu’elle rencontre de l’air froid et sec, créant ainsi un système instable qui déclenche ce que certains météorologues appellent une « bombe de pluie ». Une étude publiée dans la revue scientifique Nature Climate Change a indiqué que la Californie doit s’attendre à des conditions météorologiques plus instables, faisant osciller des années sèches et humides, à cause du changement climatique provoqué par l’homme.

      #loser

  • Les #voitures_électriques assoiffent les #pays_du_Sud

    Pour extraire des #métaux destinés aux voitures électriques des pays les plus riches, il faut de l’eau. Au #Maroc, au #Chili, en #Argentine… les #mines engloutissent la ressource de pays souffrant déjà de la sécheresse.

    #Batteries, #moteurs… Les voitures électriques nécessitent des quantités de métaux considérables. Si rien n’est fait pour limiter leur nombre et leur #poids, on estime qu’elles pourraient engloutir plusieurs dizaines de fois les quantités de #cobalt, de #lithium ou de #graphite que l’on extrait aujourd’hui.

    Démultiplier la #production_minière dans des proportions aussi vertigineuses a une conséquence directe : elle pompe des #ressources en eau de plus en plus rares. Car produire des métaux exige beaucoup d’eau. Il en faut pour concentrer le métal, pour alimenter les usines d’#hydrométallurgie, pour les procédés ultérieurs d’#affinage ; il en faut aussi pour obtenir les #solvants et les #acides utilisés à chacun de ces stades, et encore pour simplement limiter l’envol de #poussières dans les mines. Produire 1 kilogramme de cuivre peut nécessiter 130 à 270 litres d’eau, 1 kg de nickel 100 à 1 700 l, et 1 kg de lithium 2 000 l [1].

    Selon une enquête de l’agence de notation étatsunienne Fitch Ratings, les investisseurs considèrent désormais les #pénuries_d’eau comme la principale menace pesant sur le secteur des mines et de la #métallurgie. Elle estime que « les pressions sur la ressource, comme les pénuries d’eau localisées et les #conflits_d’usage, vont probablement augmenter dans les décennies à venir, mettant de plus en plus en difficulté la production de batteries et de technologies bas carbone ». Et pour cause : les deux tiers des mines industrielles sont aujourd’hui situées dans des régions menacées de sécheresse [2].

    L’entreprise anglaise #Anglo_American, cinquième groupe minier au monde, admet que « 75 % de ses mines sont situées dans des zones à haut risque » du point de vue de la disponibilité en eau. La #voiture_électrique devait servir à lutter contre le réchauffement climatique. Le paradoxe est qu’elle nécessite de telles quantités de métaux que, dans bien des régions du monde, elle en aggrave les effets : la sécheresse et la pénurie d’eau.

    Au Maroc, la mine de cobalt de #Bou_Azzer exploitée par la #Managem, qui alimente la production de batteries de #BMW et qui doit fournir #Renault à partir de 2025, prélèverait chaque année l’équivalent de la consommation d’eau de 50 000 habitants. À quelques kilomètres du site se trouvent la mine de #manganèse d’#Imini et la mine de #cuivre de #Bleida, tout aussi voraces en eau, qui pourraient bientôt alimenter les batteries de Renault. Le groupe a en effet annoncé vouloir élargir son partenariat avec Managem « à l’approvisionnement de #sulfate_de_manganèse et de cuivre ».

    Importer de l’eau depuis le désert

    Importer du cobalt, du cuivre ou du manganèse depuis la région de Bou Azzer, cela revient en quelque sorte à importer de l’eau depuis le désert. Les prélèvements de ces mines s’ajoutent à ceux de l’#agriculture_industrielle d’#exportation. À #Agdez et dans les localités voisines, les robinets et les fontaines sont à sec plusieurs heures par jour en été, alors que la température peut approcher les 45 °C. « Bientôt, il n’y aura plus d’eau, s’insurgeait Mustafa, responsable des réseaux d’eau potable du village de Tasla, lors de notre reportage à Bou Azzer. Ici, on se sent comme des morts-vivants. »

    Un des conflits socio-environnementaux les plus graves qu’ait connus le Maroc ces dernières années s’est produit à 150 kilomètres de là, et il porte lui aussi sur l’eau et la mine. Dans la région du #Draâ-Tafilalet, dans la commune d’Imider, la Managem exploite une mine d’#argent, un métal aujourd’hui principalement utilisé pour l’#électricité et l’#électronique, en particulier automobile. D’ailleurs, selon le Silver Institute, « les politiques nationales de plus en plus favorables aux véhicules électriques auront un impact positif net sur la demande en argent métal ». À Imider, les prélèvements d’eau croissants de la mine d’argent ont poussé les habitants à la #révolte. À partir de 2011, incapables d’irriguer leurs cultures, des habitants ont occupé le nouveau réservoir de la mine, allant jusqu’à construire un hameau de part et d’autre des conduites installées par la Managem. En 2019, les amendes et les peines d’emprisonnement ont obligé la communauté d’Imider à évacuer cette #zad du désert, mais les causes profondes du conflit perdurent.

    « Ici, on se sent comme des morts-vivants »

    Autre exemple : au Chili, le groupe Anglo American exploite la mine de cuivre d’#El_Soldado, dans la région de #Valparaiso. Les sécheresses récurrentes conjuguées à l’activité minière entraînent des #coupures_d’eau de plus en plus fréquentes. Pour le traitement du #minerai, Anglo American est autorisé à prélever 453 litres par seconde, indique Greenpeace, tandis que les 11 000 habitants de la ville voisine d’#El_Melón n’ont parfois plus d’eau au robinet. En 2020, cette #pénurie a conduit une partie de la population à occuper l’un des #forages de la mine, comme au Maroc.

    #Désalinisation d’eau de mer

    L’année suivante, les associations d’habitants ont déposé une #plainte à la Cour suprême du Chili pour exiger la protection de leur droit constitutionnel à la vie, menacé par la consommation d’eau de l’entreprise minière. Face au mouvement de #contestation national #No_más_Anglo (On ne veut plus d’Anglo), le groupe a dû investir dans une usine de désalinisation de l’eau pour alimenter une autre de ses mégamines de cuivre au Chili. Distante de 200 kilomètres, l’usine fournira 500 litres par seconde à la mine de #Los_Bronces, soit la moitié de ses besoins en eau.

    Les entreprises minières mettent souvent en avant des innovations technologiques permettant d’économiser l’eau sur des sites. Dans les faits, les prélèvements en eau de cette industrie ont augmenté de façon spectaculaire ces dernières années : l’Agence internationale de l’énergie note qu’ils ont doublé entre 2018 et 2021. Cette augmentation s’explique par la ruée sur les #métaux_critiques, notamment pour les batteries, ainsi que par le fait que les #gisements exploités sont de plus en plus pauvres. Comme l’explique l’association SystExt, composée de géologues et d’ingénieurs miniers, « la diminution des teneurs et la complexification des minerais exploités et traités conduisent à une augmentation exponentielle des quantités d’énergie et d’eau utilisées pour produire la même quantité de métal ».

    Réduire d’urgence la taille des véhicules

    En bref, il y de plus en plus de mines, des mines de plus en plus voraces en eau, et de moins en moins d’eau. Les métaux nécessaires aux batteries jouent un rôle important dans ces conflits, qu’ils aient lieu au Maroc, au Chili ou sur les plateaux andins d’Argentine ou de Bolivie où l’extraction du lithium est âprement contestée par les peuples autochtones. Comme l’écrit la politologue chilienne Bárbara Jerez, l’#électromobilité est inséparable de son « #ombre_coloniale » : la perpétuation de l’échange écologique inégal sur lequel est fondé le #capitalisme. Avec les véhicules électriques, les pays riches continuent d’accaparer les ressources des zones les plus pauvres. Surtout, au lieu de s’acquitter de leur #dette_écologique en réparant les torts que cause le #réchauffement_climatique au reste du monde, ils ne font qu’accroître cette dette.

    Entre une petite voiture de 970 kg comme la Dacia Spring et une BMW de plus de 2 tonnes, la quantité de métaux varie du simple au triple. Pour éviter, de toute urgence, que les mines ne mettent à sec des régions entières, la première chose à faire serait de diminuer la demande en métaux en réduisant la taille des véhicules. C’est ce que préconise l’ingénieur Philippe Bihouix, spécialiste des matières premières et coauteur de La ville stationnaire — Comment mettre fin à l’étalement urbain (Actes Sud, 2022) : « C’est un gâchis effroyable de devoir mobiliser l’énergie et les matériaux nécessaires à la construction et au déplacement de 1,5 ou 2 tonnes, pour in fine ne transporter la plupart du temps qu’une centaine de kilogrammes de passagers et de bagages », dit-il à Reporterre.

    « C’est un #gâchis effroyable »

    « C’est à la puissance publique de siffler la fin de partie et de revoir les règles, estime l’ingénieur. Il faudrait interdire les véhicules électriques personnels au-delà d’un certain poids, comme les #SUV. Fixer une limite, ou un malus progressif qui devient vite très prohibitif, serait un bon signal à envoyer dès maintenant. Puis, cette limite pourrait être abaissée régulièrement, au rythme de sortie des nouveaux modèles. »

    C’est loin, très loin d’être la stratégie adoptée par le gouvernement. À partir de 2024, les acheteurs de véhicules de plus de 1,6 tonne devront payer un #malus_écologique au poids. Les véhicules électriques, eux, ne sont pas concernés par la mesure.

    LES BESOINS EN MÉTAUX EN CHIFFRES

    En 2018, l’Académie des sciences constatait que le programme de véhicules électriques français repose sur « des quantités de lithium et de cobalt très élevées, qui excèdent, en fait et à technologie inchangée, les productions mondiales d’aujourd’hui, et ce pour satisfaire le seul besoin français ! » En clair : si on ne renonce pas à la voiture personnelle, il faudra, pour disposer d’une flotte tout électrique rien qu’en France, plus de cobalt et de lithium que l’on en produit actuellement dans le monde en une année.

    L’Agence internationale de l’énergie estime que la demande de lithium pour les véhicules électriques pourrait être multipliée par 14 en 25 ans, celle de cuivre par 10 et celle de cobalt par 3,5. Simon Michaux, ingénieur minier et professeur à l’Institut géologique de Finlande, a calculé récemment que si l’on devait électrifier les 1,4 milliard de voitures en circulation sur la planète, il faudrait disposer de l’équivalent de 156 fois la production mondiale actuelle de lithium, 51 fois la production de cobalt, 119 fois la production de graphite et plus de deux fois et demie la production actuelle de cuivre [3]. Quelles que soient les estimations retenues, ces volumes de métaux ne pourraient provenir du recyclage, puisqu’ils seraient nécessaires pour construire la première génération de véhicules électriques.

    https://reporterre.net/Les-voitures-electriques-assoiffent-les-pays-du-Sud
    #eau #sécheresse #extractivisme #résistance #justice #industrie_automobile #métaux_rares

    • #Scandale du « cobalt responsable » de BMW et Renault au Maroc

      Pour la fabrication des batteries de leurs véhicules électriques, BMW et Renault s’approvisionnent en cobalt au Maroc en se vantant de leur politique d’achat éthique. « Cette publicité est mensongère et indécente. L’extraction de cobalt dans la mine de Bou Azzer, au sud du Maroc, se déroule dans des conditions choquantes, au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité, du droit du travail et de la liberté d’association », s’insurgent plusieurs responsables syndicaux et associatifs, basés en France et au Maroc.

      Pour la fabrication des batteries de leurs véhicules électriques, BMW et Renault s’affichent en champions de la mine responsable. Depuis 2020, la marque allemande s’approvisionne en cobalt au Maroc auprès de la Managem, grande entreprise minière appartenant à la famille royale. En 2022, Renault l’a imité en signant un accord avec le groupe marocain portant sur l’achat de 5000 tonnes de sulfate de cobalt par an pour alimenter sa « gigafactory » dans les Hauts de France. Forts de ces contrats, les deux constructeurs automobiles ont mené des campagnes de presse pour vanter leur politique d’achat de matières premières éthiques, BMW assurant que « l’extraction de cobalt par le groupe Managem répond aux critères de soutenabilité les plus exigeants » en matière de respect des droits humains et de l’environnement.

      Cette publicité est mensongère et indécente. L’extraction de cobalt dans la mine de Bou Azzer, au sud du Maroc, se déroule dans des conditions choquantes, au mépris des règles les plus élémentaires de sécurité, du droit du travail et de la liberté d’association. Elle est responsable de violations de droits humains, d’une pollution majeure à l’arsenic et menace les ressources en eau de la région, comme l’ont révélé l’enquête de Celia Izoard sur Reporterre et le consortium d’investigation réunissant le quotidien Süddeutsche Zeitung, les radiotélévisions allemandes NDR et WDR et le journal marocain Hawamich (2).

      Une catastrophe écologique

      Les constructeurs automobiles n’ont jamais mentionné que la mine de Bou Azzer n’est pas seulement une mine de cobalt : c’est aussi une mine d’arsenic, substance cancérigène et hautement toxique. Depuis le démarrage de la mine par les Français en 1934, les déchets miniers chargés d’arsenic ont été massivement déversés en aval des usines de traitement. Dans les oasis de cette région désertique, sur un bassin versant de plus de 40 kilomètres, les eaux et les terres agricoles sont contaminées. A chaque crue, les résidus stockés dans les bassins de la mine continuent de se déverser dans les cours d’eau.

      A Zaouit Sidi-Blal, commune de plus de 1400 habitants, cette pollution a fait disparaître toutes les cultures vivrières à l’exception des palmiers dattiers. Les représentants de la commune qui ont mené des procédures pour faire reconnaître la pollution ont été corrompus ou intimidés, si bien que la population n’a fait l’objet d’aucune compensation ou mesure de protection.

      Dans le village de Bou Azzer, à proximité immédiate du site minier, treize familles et une vingtaine d’enfants se trouvent dans une situation d’urgence sanitaire manifeste. Faute d’avoir été relogés, ils vivent à quelques centaines de mètres des bassins de déchets contenant des dizaines de milliers de tonnes d’arsenic, au milieu des émanations d’acide sulfurique, sans argent pour se soigner.

      Depuis vingt ans, la mine de Bou Azzer, exploitée en zone désertique, n’a cessé d’augmenter sa production. Le traitement des minerais consomme des centaines de millions de litres d’eau par an dans cette région durement frappée par la sécheresse. Les nappes phréatiques sont si basses que, dans certains villages voisins de la mine, l’eau doit être coupée plusieurs heures par jour. A l’évidence une telle exploitation ne peut être considérée comme « soutenable ».

      Mineurs sacrifiés

      Les conditions d’extraction à Bou Azzer sont aussi alarmantes qu’illégales. Alors que le recours à l’emploi temporaire pour les mineurs de fond est interdit au Maroc, des centaines d’employés de la mine travaillent en contrat à durée déterminée pour des entreprises de sous-traitance. Ces mineurs travaillent sans protection et ne sont même pas prévenus de l’extrême toxicité des poussières qu’ils inhalent. Les galeries de la mine s’effondrent fréquemment faute d’équipement adéquat, entraînant des décès ou des blessures graves. Les entreprises sous-traitantes ne disposent d’aucune ambulance pour évacuer les blessés, qui sont transportés en camion. Les nombreux mineurs atteints de silicose et de cancer sont licenciés et leurs maladies professionnelles ne sont pas déclarées. Arrivés à la retraite, certains survivent avec une pension de moins de 100 euros par mois et n’ont pas les moyens de soigner les maladies contractées dans les galeries de Bou Azzer.

      Enfin, si la Managem prétend « promouvoir les libertés syndicales et les droits d’association », la situation politique du Maroc aurait dû amener BMW et Renault à s’intéresser de près à l’application de ces droits humains. Il n’existe à Bou Azzer qu’un syndicat aux ordres de la direction, et pour cause ! En 2011-2012, lors de la dernière grande grève sur le site, les tentatives d’implanter une section de la Confédération des travailleurs ont été violemment réprimées. Les mineurs qui occupaient le fond et qui n’exigeaient que l’application du droit du travail ont été passés à tabac, des grévistes ont été torturés et poursuivis pour « entrave au travail », de même que les membres de l’Association marocaine pour les droits humains qui soutenaient leurs revendications.

      Comment, dans ces conditions, les firmes BMW et Renault osent-elles vanter leurs politiques d’achat de « cobalt responsable » ? Au regard ne serait-ce que des lois sur le devoir de vigilance des entreprises, elles auraient dû prendre connaissance de la situation réelle des mineurs et des riverains de Bou Azzer. Elles auraient dû tout mettre en œuvre pour faire cesser cette situation qui découle d’infractions caractérisées au droit du travail, de l’environnement et de la santé publique. Mieux encore, elles devraient renoncer à la production en masse de véhicules qui ne sauraient être ni soutenables ni écologiques. Les luxueuses BMW i7 pèsent 2,5 tonnes et sont équipées de batteries de 700 kg. La justice sociale et l’urgence écologique imposent aux constructeurs automobiles et aux dirigeants de prendre leurs responsabilités : adopter des mesures drastiques pour réduire le poids et le nombre des véhicules qui circulent sur nos routes. La « transition » pseudo-écologique portée par les pouvoirs publics et les milieux économiques ne doit pas ouvrir la voie au greenwashing le plus éhonté, condamnant travailleurs et riverains à des conditions de travail et d’environnement incompatibles avec la santé et la dignité humaines et renforçant des logiques néocoloniales.

      (1) Tous nos remerciements à Benjamin Bergnes, photographe, qui nous cède le droit de disposer de cette photo dans le cadre exclusif de cette tribune.

      Premiers signataires :

      Annie Thébaud-Mony, Association Henri-Pézerat

      Alice Mogwe, présidente de la Fédération internationale pour les droits humains

      Patrick Baudouin, président de la Ligue des droits de l’Homme

      Agnès Golfier, directrice de la Fondation Danielle-Mitterrand

      Lawryn Remaud, Attac France

      Jawad Moustakbal, Attac Maroc/CADTM Maroc

      Hamid Majdi, Jonction pour la défense des droits des travailleurs, Maroc

      Pascale Fouilly, secrétaire générale du syndicat national des mineurs CFDT, assimilés et du personnel du régime minier de sécurité sociale

      Marie Véron, coordinatrice de l’Alliance écologique et sociale (qui réunit les Amis de la Terre, Attac, la Confédération paysanne, FSU, Greenpeace France, Oxfam France et Solidaires)

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      https://reporterre.net/BMW-et-Renault-impliques-dans-un-scandale-ecologique-au-Maroc

      https://reporterre.net/Mines-au-Maroc-la-sinistre-realite-du-cobalt-responsable

      https://reporterre.net/Au-Maroc-une-mine-de-cobalt-empoisonne-les-oasis

      https://www.tagesschau.de/investigativ/ndr-wdr/umweltstandards-bmw-zulieferer-kobalt-marokko-100.html

      https://www.sueddeutsche.de/projekte/artikel/wirtschaft/bou-azzer-arsen-umweltverschmutzung-e-autos-bmw-e972346

      https://www.ndr.de/der_ndr/presse/mitteilungen/NDR-WDR-SZ-Massive-Vorwuerfe-gegen-Zulieferer-von-BMW,pressemeldungndr24278.html

      https://www.br.de/nachrichten/bayern/schmutzige-kobalt-gewinnung-vorwuerfe-gegen-bmw-zulieferer,TvPhd4K

      https://www.dasding.de/newszone/bmw-zulieferer-marokko-verdacht-umwelt-arbeit-kobalt-100.html

      https://hawamich.info/7361

      https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/131123/scandale-du-cobalt-responsable-de-bmw-et-renault-au-maroc

    • Scandale du cobalt marocain : lancement d’une enquête sur BMW

      À la suite de l’enquête de Reporterre et de médias internationaux sur l’extraction de « cobalt responsable » au Maroc pour les voitures électriques, l’autorité fédérale allemande de contrôle a engagé une procédure contre BMW.

      La mine de cobalt de Bou Azzer, qui alimente la production de batteries de BMW et qui doit fournir Renault à partir de 2025, intoxique les travailleurs et l’environnement. À la suite de nos enquêtes sur ce scandale, l’Office fédéral allemand du contrôle de l’économie et des exportations (Bafa) a ouvert une enquête sur le constructeur automobile BMW. Le gouvernement a confirmé cette information après une question écrite du groupe parlementaire de gauche Die Linke le 25 novembre, selon le quotidien Der Spiegel.

      L’autorité de contrôle pourrait infliger des sanctions à BMW pour avoir enfreint la loi sur le devoir de vigilance des entreprises. Depuis 2020, BMW fait la promotion de son « approvisionnement responsable » au Maroc sans avoir mené d’audit dans cette mine de cobalt et d’arsenic, comme l’a révélé notre investigation menée conjointement avec le Süddeutsche Zeitung, les chaînes allemandes NDR et WDR et le média marocain Hawamich.
      Les mineurs en danger

      Privés de leurs droits syndicaux, les mineurs y travaillent dans des conditions illégales et dangereuses ; les déchets miniers ont gravement pollué les oasis du bassin de l’oued Alougoum au sud de Ouarzazate, où l’eau des puits et les terres présentent des concentrations en arsenic plus de quarante fois supérieures aux seuils.

      En vigueur depuis janvier 2023, la loi allemande sur le devoir de vigilance vise à améliorer le respect des droits humains et de l’environnement dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Comme dans la loi française, les grandes entreprises ont l’obligation de prévenir, d’atténuer ou de mettre fin à d’éventuelles violations.

      Mais les moyens de contrôle de l’autorité fédérale sont ridiculement insuffisants pour faire appliquer cette loi, estime Cornelia Möhring, députée et porte-parole du parti de gauche Die Linke au Bundestag, interviewée par Reporterre : « Le cas de BMW, qui se vante d’exercer sa responsabilité environnementale et sociale “au-delà de ses usines” et qui a préféré ignorer la réalité de cette extraction, est emblématique, dit-elle. Il montre que le volontariat et l’autocontrôle des entreprises n’ont aucun sens dans un monde capitaliste. Face au scandale du cobalt, le gouvernement fédéral doit maintenant faire la preuve de sa crédibilité en ne se laissant pas piétiner par l’une des plus grandes entreprises allemandes. »

      « L’autocontrôle des entreprises n’a aucun sens »

      Le propriétaire de BMW, Stefan Qandt, est le quatrième homme le plus riche d’Allemagne, souligne Cornelia Möhring. En cas d’infraction avérée au devoir de vigilance, les sanctions maximales prévues par l’autorité de contrôle allemande sont une exclusion des marchés publics pour une durée de trois ans ou une amende allant jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires annuel du groupe (celui de BMW était de 146 milliards d’euros en 2022). Le constructeur s’est déclaré prêt à « exiger de son fournisseur des contre-mesures immédiates » pour améliorer la situation à Bou Azzer. De son côté, la députée Cornelia Möhring estime qu’« une action en justice à l’encontre de BMW pour publicité mensongère serait bienvenue ».

      Quid de Renault, qui a signé en 2022 un accord avec l’entreprise Managem pour une fourniture en cobalt à partir de 2025 pour les batteries de ses véhicules ? Il a lui aussi fait la promotion de ce « cobalt responsable » sans avoir enquêté sur place. Interrogé par Reporterre, le constructeur automobile assure qu’« un premier audit sur site mené par un organisme tiers indépendant » sera mené « très prochainement », et qu’« en cas de non-respect des normes et engagements ESG [environnementaux, sociaux et de gouvernance] du groupe, des mesures correctives seront prises pour se conformer aux normes ». Reste à savoir quelles « normes » pourraient protéger les travailleurs et l’environnement dans un gisement d’arsenic inévitablement émetteur de grands volumes de déchets toxiques.

      https://reporterre.net/Scandale-du-cobalt-marocain-l-Etat-allemand-va-enqueter-sur-BMW

    • Première phrases :

      On peut de moins en moins affirmer que Blade Runner est de la science-fiction. Ce film a évolué de la science-fiction vers une sorte de réalité. […] Je crois que Blade Runner a visé juste.

      MAIS OÙ SONT LES PUTAINS DE BAGNOLES QUI VOLENT EN 2023 ?

  • [The Locomotion] #edi_pou (Za!, #los_sara_fontan)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/edi-pou-za-los-sara-fontan

    Pour le premier épisode de cette deuxième saison de The Locomotion, on sort une #interview très spéciale enregistrée il y a plusieurs mois à #barcelone, pendant qu’on était en train de crapahuter au festival Primavera Sound. Dans une troquet de quartier, autour d’une cerveza fraiche et un ramequin d’olives, non loin de son studio de répétition, on avait rencontré Edi Pou, moitié des duos Za ! et los Sara Fontan.

    Za ! est un groupe de rock psychédélique qui a vite évolué dans quelque chose de plus improvisationel. Los Sara Fontan est un duo expérimental batterie-violon, qui tourne également en version plus étendue avec Cocanha et #tarta_relena, qu’on avait déjà interviewées pour le tout premier épisode de The Locomotion.

    Au moment de l’interview, Edi nous a surtout parlé d’un de ses derniers projets en date : (...)

    #za! #interview,barcelone,tarta_relena,za!,edi_pou,los_sara_fontan
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/edi-pou-za-los-sara-fontan_16447__1.mp3

  • [The Locomotion] Agenda du 14 septembre - #edi_pou (Za !, #los_sara_fontan)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/edi-pou-za-los-sara-fontan/#16448

    Agenda du 14 septembre

    Pour le premier épisode de cette deuxième saison de The Locomotion, on sort une #interview très spéciale enregistrée il y a plusieurs mois à #barcelone, pendant qu’on était en train de crapahuter au festival Primavera Sound. Dans une troquet de quartier, autour d’une cerveza fraiche et un ramequin d’olives, non loin de son studio de répétition, on avait rencontré Edi Pou, moitié des duos Za ! et los Sara Fontan.

    Za ! est un groupe de rock psychédélique qui a vite évolué dans quelque chose de plus improvisationel. Los Sara Fontan est un duo expérimental batterie-violon, qui tourne également en version plus étendue avec Cocanha et #tarta_relena, qu’on avait déjà interviewées pour le tout premier épisode de The Locomotion.

    Au moment de l’interview, Edi nous a surtout parlé (...)

    #za ! #interview,barcelone,tarta_relena,za !,edi_pou,los_sara_fontan
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/edi-pou-za-los-sara-fontan_16448__0.mp3

  • [The Locomotion] #edi_pou parle de la langue phénicienne - Edi Pou (Za !, #los_sara_fontan)
    https://www.radiopanik.org/emissions/the-locomotion/edi-pou-za-los-sara-fontan/#16449

    Edi Pou parle de la langue phénicienne

    Pour le premier épisode de cette deuxième saison de The Locomotion, on sort une #interview très spéciale enregistrée il y a plusieurs mois à #barcelone, pendant qu’on était en train de crapahuter au festival Primavera Sound. Dans une troquet de quartier, autour d’une cerveza fraiche et un ramequin d’olives, non loin de son studio de répétition, on avait rencontré Edi Pou, moitié des duos Za ! et los Sara Fontan.

    Za ! est un groupe de rock psychédélique qui a vite évolué dans quelque chose de plus improvisationel. Los Sara Fontan est un duo expérimental batterie-violon, qui tourne également en version plus étendue avec Cocanha et #tarta_relena, qu’on avait déjà interviewées pour le tout premier épisode de The Locomotion.

    Au moment de l’interview, Edi nous (...)

    #za ! #interview,barcelone,tarta_relena,za !,edi_pou,los_sara_fontan
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/the-locomotion/edi-pou-za-los-sara-fontan_16449__0.mp3

  • A Los Angeles, la maison individuelle, un modèle même pour les sans-abri


    Une allée de maisons dans le Tiny Home Village du quartier de Westlake, à Los Angeles, le 19 juillet 2023. Le site accueille des personnes sans-abri. Il est entouré d’une palissade pour le protéger des regards de l’extérieur. SINNA NASSERI POUR « LE MONDE »

    « Los Angeles, rêve d’architecte » (3/6). La Cité des anges compte 42 000 personnes sans abri, dont une petite partie est relogée dans des bicoques de 5 mètres carrés. La nouvelle maire a fait de leur hébergement sa priorité, mais la tâche s’annonce rude, dans une ville où les logements sociaux n’existent pas.

    Au cœur de Westlake, quartier populaire et à majorité latino du centre de Los Angeles, une cinquantaine de minuscules maisons ont été installées sur une parcelle en lisière d’un parking. C’est un village pour #sans-abri. Une palissade empêche de voir l’intérieur. Ailleurs, on suspecterait une activité honteuse ou secrète. Mais, à Los Angeles, la moindre terrasse de café est bardée de rouleaux de barbelés, les galeries d’art prospèrent à l’ombre des hangars, les villas aux façades aveugles signalent la richesse des propriétaires. La clôture est signe de distinction.

    « Elle garantit la sécurité des habitants, assure Deborah Weintraub, l’architecte en chef de la ville qui pilote ces Tiny Home Village qu’on voit fleurir depuis deux ans en différents points de la ville. L’autre jour, l’un d’eux m’a lancé : “Ça y est, on a notre propre gated community [quartier résidentiel fermé]. C’était une blague, mais il y avait une pointe de fierté dans sa voix. »

    D’un village à l’autre, le design peut varier, mais le modèle est le même : des bicoques en plastique préfabriquées, 5 m2 de surface, un ou deux lits à l’intérieur, une tablette et une grosse poubelle pour ranger ses affaires. Les douches sont collectives. Conçus pour des séjours de trois ou quatre mois, ils sont une alternative aux grandes tentes et petites chambres d’hôtel qui résumaient, jusque-là, l’offre d’#hébergement_temporaire de la ville. « Le but est que les gens se stabilisent pour évoluer ensuite vers un logement permanent. » A Westlake, les maisons sont blanches, mais le sol est bariolé, ainsi que les tables de pique-nique et leurs parasols. « La couleur, c’est la meilleure manière de faire quelque chose avec rien, se félicite Michael Lehrer, l’architecte du lotissement. C’est l’idée du sigle Hollywood planté sur la colline, qu’on voit de très loin dans la ville : quelque chose de très simple, avec un impact très fort. » Il part du principe que les résidents apprécieront.

    Risque de récidive

    Les couleurs s’adressent aussi aux riverains, souvent hostiles à l’implantation de populations défavorisées : c’est le phénomène nimby – pour not in my backyard, « pas dans mon jardin ». Tout, dans le projet, vise donc à le rendre acceptable : l’implantation sur un terrain inexploitable, le faible coût des maisons (10 000 dollars, soit un peu plus de 9 000 euros), le caractère démontable de l’ensemble… « On vend le truc comme provisoire, explique l’architecte. C’est plus facile à pérenniser quand les gens ont vu que ça se passait bien… »

    Dans le village de Westlake, les journalistes n’ont pas le droit de parler aux résidents. La visite se fait en compagnie d’un employé d’Urban Alchemy, l’ONG chargée de la gestion du site. « Ne vous fiez pas à l’entrée ultrasécurisée : on n’est pas en prison, ici ! », claironne-t-il. Les résidents sont libres d’entrer et de sortir à leur guise, mais, à l’intérieur, il y a des règles. Pas de drogue. Les armes, que chacun dans ce pays, sans-abri ou non, a le droit de posséder, doivent être déposées dans un casier à l’entrée. Prise de tension et de température toutes les heures, y compris pendant le sommeil. Et toutes les demi-heures pour ceux qui souffrent d’addictions sévères. « C’est pour leur sécurité, se défend le guide : on ne veut pas se retrouver avec un mort ! »

    Les règlements varient d’un village à l’autre, nous assure Deborah Weintraub, pour qui ces villages « ont le mérite de sortir les gens de la rue ». L’expérience a toutefois prouvé que, sans accompagnement médical, sans prise en charge psychologique, le risque est fort qu’ils y retournent vite. Ce n’est pas en trois mois qu’on guérit d’une addiction aux opiacés, ni des dommages causés par des années à vivre dans des cartons.

    Une tâche immense

    Karen Bass, maire démocrate de Los Angeles depuis près de neuf mois, a promis des solutions plus durables. Originaire de la ville, cette femme noire a centré sa campagne sur la crise des sans-abri et y consacre en 2023 pas moins de 1,3 milliard de dollars, soit 10 % de son budget. En juin, la municipalité avait déjà acheté des dizaines d’hôtels et de motels pour reloger 14 000 personnes. Des critiques ont fusé pour dénoncer une politique du chiffre au détriment de l’accompagnement ou de la prise en compte des cas individuels. Mais la maire assume : « On ne peut pas se permettre d’attendre l’étude qui détaillerait le plan parfait. On fabrique l’avion alors qu’on est déjà en vol. »
    https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2023/08/10/a-los-angeles-la-maison-individuelle-un-modele-meme-pour-les-sans-abri_61849
    https://justpaste.it/aizca

    #pauvreté #logement #U.S.A #Los_Angeles

  • [Saturday Night Panik] #interview FILM #lost_&_found #alvaro_morte & #jorge_dorado
    https://www.radiopanik.org/emissions/saturday-night-panik/interview-film-lost-found-alvaro-morte-jorge-dorado

    Et pour cette 219ème édition, on sort complètement des studios ! Mais pas de panique, on sera de retour en force la semaine prochaine pour célébrer les 5 ans de Saturday Night Panik. On vous réserve une émission spéciale en direct du Dali’s Bar. Ça sera l’occasion de rencontrer une partie de l’équipe et de fêter comme il se doit cette édition qui s’annonce mémorable et ultra-festive... Et pour vous donner un avant-goût, voici une interview exclusive avec Alvaro Morte et Jorge Dorado, pour leur nouveau film Lost & Found. Ensuite, préparez-vous pour une immersion totale dans la toute première #jungle_trouble_night ! DJ Respawn et Mister Tif seront aux commandes pour vous accompagner tout au long de cette soirée survoltée sur les ondes... Alors, restez à l’écoute et vibrez avec nous (...)

    #interview,jorge_dorado,jungle_trouble_night,lost_&_found,alvaro_morte
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/saturday-night-panik/interview-film-lost-found-alvaro-morte-jorge-dorado_16052__1.mp3

  • Interview : ‘Nightcrawler’ Director Dan Gilroy Talks Jake Gyllenhaal, Robert Elswit & Sociopaths
    https://www.indiewire.com/2014/10/interview-nightcrawler-director-dan-gilroy-talks-jake-gyllenhaal-robert-e

    29.10.2014 by James Rocchi

    Interview: ‘Nightcrawler’ Director Dan Gilroy Talks Jake Gyllenhaal, Robert Elswit & Sociopaths

    Writer and director Dan Gilroy speaks in a manner in which ideas, facts and concepts come tumbling out, his train of thought speeding fast but never in danger of going off the track. The credited screenwriter on films like “The Bourne Legacy,” the long-forgotten “Freejack,” the family-friendly heroics of “Real Steel” and the grim fairy tale “The Fall,” Gilroy makes his directorial debut with “Nightcrawler.” Starring Jake Gyllenhaal, the film depicts the rise and fall of Lou Bloom, a self-motivated striver who bootstraps into a freelance job filming the car crashes and crime scenes of L.A. at night for the local news channels that thrive on blood and bad news (our review).

    Gilroy spoke with The Playlist about what cinematographer Robert Elswit (“There Will Be Blood,” “Boogie Nights”) brought to the film, the economic realities behind the Lou Bloom character, Jake Gyllenhaal’s performance and the film’s depiction of the dark dream of L.A. that still feels real and fresh.
    Popular on IndieWire

    I’m not from here, but I live here— and I’m so used to cliché Hollywood landmarks— and I love how much this film is about the open-all-night, strip-mall, come-in-through-the-loading-dock L.A. Is telling the story of Los Angeles as a real town part of making this film?
    Yeah, in the sense of not going for landmarks that you typically see; we studiously avoided those. I find Los Angeles to be a place of great physical beauty, in which you have the oceans and the mountains and there’s a vertical sense and a desert light that you can see forever.

    When I sat down with Robert Elswit, who lives in Venice, we talked about shooting Los Angeles in a way that traditionally you don’t see, which is that most films look at L.A. in a desaturated way, going beyond the specific locations you were talking about: Desaturated, and they focus on cement and the highways and the concrete —downtown is prominent.

    We studiously avoided shooting downtown; it’s the easiest place to shoot, they will give you a permit there in a second, but we didn’t want to shoot there because everyone shoots down there. Just like we didn’t want to shoot at Hollywood and Vine, just like we didn’t want to shoot the big landmarks.

    We wanted to show the functional side of the city, the strip-malls and the sprawl and the size of it —it just seems to go on forever, but hopefully we also wanted to catch some sort of physical beauty, that at night there is this clarity of light and you can see long distances. So we used great depth of field in the shots rather than soft focus, and we tried to get wide angles as much as possible. Sometimes we were down to 14mm lenses to really make it wide angle, because in an equation sense, the character of Lou is like a nocturnal animal that comes down out of the hills at night to feed. Jake would call him a coyote. That’s sort of the symbolic animal; that’s why he lost all the weight because coyotes are always hungry.

    So Robert Elswit and I were always looking at it as almost like an animal documentary. The landscape that the animal moves through is physically beautiful, even though that might not be the term that you would use to describe our film. I found it beautiful, in the sense that you can see far and the neon lights sort of popped out, and the yellow sodium vapor lights really gave it an interesting sort of glow, so we’re trying to make it look beautiful.

    When Michael Mann was shooting ”Collateral,” they asked him “Why digital?” And his answer was “Because digital picks up 80 different colors in what film reads as ‘black.’” Was that part of the decision to go with video at night?
    The real reason why people are going with digital is that it’s extraordinarily mobile and it’s cheaper and it has a great image, and you just can’t beat it at night. It’s puling in variations of colors, it’s pulling in lights from 40 miles away —a candle would be seen.

    Robert Elswit used the Alexa digital to shoot at night, but we shot our daytime scenes on [35mm] film. And that was a choice that Robert wanted … because he is an extraordinary proponent of film, and when you listen to Robert speak, you realize the level of technology that film has achieved, and the quality of image [that film provides] is a far superior image ultimately under the right circumstances than digital. It’s just not used as much anymore for practical reasons.

    What I love about Lou is that he feels like if you shoved the Great Gatsby under a rock and just fed him self-help books and other forms of bullshit for 50 years, and then saw what crawled out. Where did that whole “achiever” element of Lou’s personality come from?
    I had heard about the nightcrawling world, and I’m very aware that there are tens of millions of young people around the world who are facing bleak employment prospects. Italy has 45% unemployment under 30 —it’s insane. So [I was exploring] idea of a desperate younger person looking for work

    I stared to think about the character, and that he didn’t have to be classically heroic. He could be an anti-hero. I stared to think of the anti-hero; I think you have to be careful and aware that you don’t want it to be a reductive study of psycho-babble. You are looking for something more. You want the audience to connect in a way that goes beyond a just sort of a pathological study. The idea of a character who had an implied back story of abuse and abandonments; I pictured him alone as a child, and all he had was his computer and he was going on his computer a lot surfing —this is the back story. And in his desperate loneliness and probably raging insanity, the precepts of capitalism became a religion to him. If you only had [one] direction to climb, which is up, then to have a goal would give sanity. I imagine he started to scour the internet for self-help maxims and aphorisms, and Forbes 500 corporate-HR manual speak. I believe he’s an uber-capitalist, and capitalism is a religion, it’s a religion that gives him sanity and which ultimately drives him insane and pushes him over the edge. Its’ a mindless pursuit of a goal that can never be achieved. That ultimately leaves only a hunger, which goes back to the coyote —this perpetual hunger that can never be satiated.

    The whole Zen thing of that wanting is to suffer, which capitalism never seems to get, because all capitalism is wanting.
    It’s the perpetual spirit of poverty. I don’t know another system other than capitalism, maybe some mixed socialism thing. I wouldn’t want to hazard what the better system was, but I think we’re entering into this period of hyper free-market [capitalism] that’s becoming very much like the jungle, in which it is acceptable that the weak perish at the hands of the strong, and that’s the way it’s supposed to be. And I feel like the world as I see it —and this is a personal film on a lot of levels— has been reduced to transactions, and that Lou thrives in that world because that’s the only thing that has any relevance to him. And we approach it as a success story of a guy who is looking for work at the beginning and is the owner of a successful business at the end, and the reason I approach it that way is because I didn’t want at the end for the audience at to go, “oh, the problem is this psychopath!” I wanted the audience to go “maybe the problem is the world that created and rewards this character.” Maybe it’s a larger question.

    I keep thinking of “Broadcast News.” There’s that quick line of “you can get fired for that!” and Hurt replies “I got promoted for that!” Everything that Lou does which he knows is wrong, he gets promoted for and gets more success from.
    That context has to do with human manipulation, and manipulation in the news now is rewarded to some degree. Edward R. Murrow is doing pirouettes in his grave right now at the concept that now journalism is now not only manipulating but being driven by that [kind of manipulation].

    The phrase that I love that news people keep coming back to in the film to talk about the kind of stories they want to highlight is “urban crime creeping to the suburbs.” It’s so sanitized, it just suggests geographic creep, but that’s not what it is at all.
    No. On a specific level, it’s bullshit jargon hiding something truly terrifying. It’s perpetuating the myth and the horror that minorities are dangerous. And if you live in a suburban area regardless of your race, you are in danger from these desperate unwashed people who are going to creep over your hedge and somehow harm you and steal your car. That’s the true tragedy of this narrative that’s being presented by the news, when people then go to sleep and wake up in the morning and get in their car, and they encounter “a minority,”or someone who would fall into the category of that narrative of the “urban person.” You don’t approach them in an open, friendly and harmonious way. You look at them as instantly threatening and dangerous.

    And I don’t want to tie it into current top-level stories, but what happened in Ferguson and what’s happening in other cities, where a black person standing alone is perceived and treated as dangerous, and in New York City they are frisked in such outlandish statistical numbers: I feel that there’s a pervasive, fearful narrative that’s being projected on all of us to create negative consequence.

    When capitalism becomes dog eat dog, the problem is a) who wants to be a dog? And b) who wants to eat one?
    Right, you’re going to be one or the other. And Lou is someone who has made peace with it and understands it and has no emotional attachment to thwart him or to slow him down. I find much of my energy in a day is worrying about people I love or myself. I wake up at 3 o’clock in the morning and find myself worrying about myself and friends and stuff and people I’ve encountered. Lou is unencumbered by that, and it gives him great ability to focus in and hunt.

    I know actors often do this, for their character, “I wrote 8 pages of backstory.” Do you write backstory, or do you just let it happen?
    I wrote no back-story for Lou.

    There’s a scene where he’s interviewing Rick for the position, and Rick says “yeah, I’m homeless,” and out of nowhere Lou asks “do you trick?” and he’s very insistent about it. It just filled my mind up with possibilities for Lou …
    When I wrote that moment, because I had no back story, I was definitely trying to imply that Lou had tricked, and that tricking to him had no emotional weight whatsoever. It was something he had done to survive, and he doesn’t live in the world that we live in, in the sense that we put moral judgments on things or we’re burdened by the acts we do. Lou’s like an animal —you do what you need to do to survive, and then you just move on. That was supposed to be in there, and hopefully open up the door that you could look at and say “oh, that’s something they’re revealing about the character.”

    The film uses the language of cinema to get you on Lou’s side; early on, you see him have an altercation with a stranger … and then Lou walks away bearing his victory trophy, with us never seeing the stranger again.
    We wanted the audience to have empathy for the character —and yet we start the movie in a way that he’s doing an act of violence. And that was a little nerve-wracking. I knew it was important to show that side of the character right up front, to not hide that: to put the meat on the table and say “this is somebody who’s dangerous.” But it became a challenge to try and win them back, so in the salvage yard scene, the next scene, he’s so earnestly looking for work, and he’s so polite and so respectful and he so wants a job that I felt those two things opened up a gulf in the audience. The audience is going “oh, at first he’s a criminal … wait a minute, he’s also a young man looking for work, and he seems earnestly responsible …”

    So [we wanted] to keep the audience on their toes about the character. Jake and I never wanted to supply answers for the character; I always imagined the character has a big question mark on his forehead that only gets bigger as the film goes along, so that at the end, you’re even more baffled: what makes him tick? “What Makes Sammy Run?” That’s a great title, and that really sums up that element where in some ways we’re crossing over to this territory: what makes this person tick? And I believe what makes him tick is that —and he feels that it’s okay by the cues and signals he’s received from society— he’s stripped away all emotional connections and looks at the world as a business transaction. And that the bottom line is the only thing that’s important, and if you pursue that, you will be rewarded and loved.

    …And if you were wrong about the bottom line being the only thing that’s important, you wouldn’t be being rewarded.
    I believe —and when I was writing this film, I firmly believed— that if you came back in 10 years, Lou would be running a multi-million dollar, multi-national corporation. Lou would do better in comparison between himself and a corporate head who broke the company apart and put 40,000 people out of work and then went off to build an 8,000-foot square home and wound up on the cover of BusinessWeek Magazine…

    …For increasing shareholder value.
    These attributes are celebrated, and I believe Lou is a small fish compared to other people. And I believe Lou is will do well and thrive when the movie ends.

    It’s the reverse of a canary in a coal mine: The better he does, the worse trouble we’re in.
    Absolutely. I believe it’s only the stupid sociopaths that are caught, and I believe most sociopaths are insanely brilliant in deciphering what human cues need to be manipulated, and the sociopaths know people like lions know gazelles; they know every weakness, they know every smell, they know every element that can be manipulated … and Lou understands people and knows how to do that.

    How tricky was it when you have to shoot Lou shooting news footage?
    It wasn’t difficult in the actual shooting of it, but it became difficult, because usually when we’re shooting over Lou’s shoulder, we’re shooting at the little viewfinder on the camera, and that’s the one time we went soft-focus. We wanted people to focus on that viewfinder, we wanted people to lean in and go “what is that image? What am I looking at?” And that became difficult in post, because sometimes the image that we were shooting didn’t translate practically, and we had to do CGI sometimes, so putting the images in the little viewfinders became an issue.

    But the choreography, the sightlines of the whole Chinese restaurant sequence, and the fact you have to do stunts and effects at a 60-foot remove … that had to be a very tough night.
    It was a very tough night, because we had to practice that in rehearsal, where we had to understand what you could see and what you couldn’t see from our point of view of over Lou’s shoulder, because you’re not in it. You’re spending a lot of money and big stunts are going off, we’re breaking glass, and you’re definitely wondering. We practiced it, though; we measured it out and recreated everything on a soundstage. Robert (Elswit) exactly replicated all the cameras, and he would look and we would shoot and he would say “yes, I can see the gun” —when the guy pulls the gun out from under the table— Robert would say, “yes, from 75 feet away and with this lens, I can see the gun, so we’ll go with that. And we’ll go with this lens for the cops coming in.” We had to plan all that out; that was hard.

    Is this more specifically a movie about media everywhere, or could it only happen in L.A.? Could you have done an East Coast version?
    No … they have nightcrawlers in other urban markets, but they’re not as predominant and prevalent; they’re mostly found in L.A. for a couple reasons. One, at 10 o’clock at night, the local TV news stations let their union crews go, because they get double-time, so there’s a void. Secondly, Los Angeles has enough crime to sustain a good healthy stringer-slash-nightcrawling market, and some of the smaller markets don’t have that. And third, there’s a very large population here of people who watch TV. All those things intersect; you can find some nightcrawlers in other cities, but not to the extent we have them here.

    Really brief question: What are the best movies about media no one knows about?
    Well, there’s one I love which is not dissimilar in terms of tone: “Ace in the Hole” with Kirk Douglas. And I think it says a lot about what people will do to get a story and how you can manipulate a story. Obviously, “Network” —which is probably one of the great films of all time. “Broadcast News” is another one about journalism that I love. “To Die For,” with Nicole Kidman, is great —her desire to be a part of news, how she uses news to further her career and how it can drive you insane. I love that movie.

    Is it a not-great thing that we’re living in an age where people learn how to be human from electronic media? Is that perhaps not to our overall benefit?
    It’s not to our overall benefit, because the internet is a wonderful purveyor and supplier of reams of information, but it rarely gives you any indication of how to use that information or certainly how to interact with people socially. There are websites that do that, but people who are on a search for information don’t often stop at the door and say “how do I use this information?” It’s scary! Information is a powerful tool, and if you don’t get the instruction manual that came with it, it can have negative consequences. And it does, in Lou’s case.

    “Nightcrawler” opens Oct. 31.

    #cinéma #capitalisme #USA #Los_Angeles #crime #télévisin #news

  • The Radical Imagination of Mike Davis
    https://jacobin.com/2022/11/mike-davis-southern-california-capitalism-struggle

    When Mike Davis died last month, he was a celebrity, but hardly one drawn to his effervescent fame. City of Quartz, his surprise bestseller, won him an international audience in 1990. Davis later reported himself “utterly shocked” by the book’s success. Thereafter, he might have spent decades on the lecture circuit, but Davis plowed ahead, turning out one volume of Marxist-inflected social criticism after another, often contemplating an amazingly disparate set of apocalyptic challenges: climate change, world hunger, viral pandemics, and the rise of homegrown fascism.

    Je vous propose de lire l’extrait suivant de son introduction dans City of Quartz. On y découvre une comparaison statistique qui en dit long sur l’intensité de la violence à laquelle sont exposés les classes populaires du pays qui se réserve le droit exclusif de faire valoir ses intérêts manu militari .

    Homicide is still the largest single cause of death for children under eighteen in Los Angeles County. Years ago, I used the Sheriff Department’s ‘gang-related homicide’ data to estimate that some 10,000 young people had been killed in the L.A. area’s street wars, from the formation of the first Crips sets in 1973—4 until 1992. This, of course, is a fantastic, horrifying figure, almost three times the death toll of the so-called ‘Troubles’ in Northern Ireland over a roughly similar time span. It is even more harrowing when we consider that most of the homicides have been concentrated in a handful of police divisions. Add to the number of dead the injured and permanently disabled, as well as those incarcerated or on parole for gang-related violations, and you have a measure of how completely Los Angeles – its adult leaderships and elites – has betrayed several generations of its children.

    Cette brève mise en relation nous fait comprendre que ces films dits de suspence comme The Warriors et Assult on Precinct 13 constituent effectivement des reconstitutions dramaturgiques de la réalité vécue par nos amis étatsuniens.

    The Warriors
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/The_Warriors_(film)

    Assault on Precinct 13
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Assault_on_Precinct_13_(1976_film)

    On trouve les oeuvres de Mike Davis chez notre vendeur préféré de livres anglais et dans les bibliothèques clandestines de l’internet. Cet auteur exceptionnel nous indique toujours le chemin vers une compréhension des conditions d’existence sous l’impérialisme

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Mike_Davis_(scholar)

    Books
    Nonfiction

    Prisoners of the American Dream: Politics and Economy in the History of the U.S. Working Class (1986, 1999, 2018)
    City of Quartz: Excavating the Future in Los Angeles (1990, 2006)
    Ecology of Fear: Los Angeles and the Imagination of Disaster (1998)
    Casino Zombies: True Stories From the Neon West (1999, German only)
    Magical Urbanism: Latinos Reinvent the U.S. Big City (2000)
    Late Victorian Holocausts: El Niño Famines and the Making of the Third World (2001)
    The Grit Beneath the Glitter: Tales from the Real Las Vegas, edited with Hal Rothman (2002)
    Dead Cities, And Other Tales (2003)
    Under the Perfect Sun: The San Diego Tourists Never See, with Jim Miller and Kelly Mayhew (2003)
    The Monster at Our Door: The Global Threat of Avian Flu (2005)
    Planet of Slums: Urban Involution and the Informal Working Class (2006)
    No One Is Illegal: Fighting Racism and State Violence on the U.S.-Mexico Border, with Justin Akers Chacon (2006)
    Buda’s Wagon: A Brief History of the Car Bomb (2007)
    In Praise of Barbarians: Essays against Empire (2007)
    Evil Paradises: Dreamworlds of Neoliberalism, edited with Daniel Bertrand Monk (2007)
    Be Realistic: Demand the Impossible (2012)
    Old Gods, New Enigmas: Marx’s Lost Theory (2018)
    Set the Night on Fire: L.A. in the Sixties, co-authored by Jon Wiener (2020)

    Fiction

    Land of the Lost Mammoths (2003)
    Pirates, Bats, and Dragons (2004)

    #USA #Los_Angeles #violence #jeunesse #marxisme #sciences #guerre

  • Columpio #LosAngeles
    https://chusmachusma.noblogs.org/post/2022/07/27/columpio-l-a

    As a young Mexican-American kid growing up in this city in the 80s & 90s, being in & using public space always felt like a constant war with the police (& other private security apparatuses). Any real venues or clubs were too expensive or would not cater to the Eastside punk scene I was a part of (or simply would not want us.) And in this constant war with the police over public space, spaces which were never meant to be opened-up or transformed become the places where young, especially racialized Angelenos gather.

    We would gather on undeveloped hillsides, under bridges, in the Los Angeles River cement bed, downtown when it would get largely abandoned at night in the past, in abandoned houses or in empty warehouses that de-industrialization left in its wake. What is happening on the bridge is nothing new. Within Fortress L.A., there has also always been a running current Columpio Los Angeles, or “Playground Los Angeles”: racialized proles have always carved out their own spaces out of necessity . And because there is a lack of ready-made public space, time becomes a factor: the city se pone cabrón at night.

    #USA #ÉtatsUnis

  • Book Review Roundtable: Fragments of the City: Making and Remaking Urban Worlds
    https://urbanpolitical.podigee.io/52-fragments_city_review

    In this episode moderated by Nitin Bathla, the author Colin McFarlane discusses his recent book Fragments of the City with the critics Theresa Enright, Tatiana Thieme, and Kevin Ward. In analyzing the main arguments of the book, Theresa discusses the role of aesthetics in imagining, sensing, and learning the urban fragments, and the ambivalence of density in how it enables and disables certain kinds of politics. She questions Colin about the distinctiveness of art as a means to engage and politicize fragments, and how can we think about the relationships between fragment urbanism, density and the urban political across varied contexts. Tatiana analyses how the book journeys across a range of temporal scales of knowing fragments from its etymology to autobiographical experiences of (...)

    #urban,political,book_review,mcfarlane,fragments,city
    https://main.podigee-cdn.net/media/podcast_13964_urban_political_pdcst_episode_769948_book_review_rou

    • Fragments of the City. Making and Remaking Urban Worlds

      Cities are becoming increasingly fragmented materially, socially, and spatially. From broken toilets and everyday things, to art and forms of writing, fragments are signatures of urban worlds and provocations for change. In Fragments of the City, Colin McFarlane examines such fragments, what they are and how they come to matter in the experience, politics, and expression of cities. How does the city appear when we look at it through its fragments? For those living on the economic margins, the city is often experienced as a set of fragments. Much of what low-income residents deal with on a daily basis is fragments of stuff, made and remade with and through urban density, social infrastructure, and political practice. In this book, McFarlane explores infrastructure in Mumbai, Kampala, and Cape Town; artistic montages in Los Angeles and Dakar; refugee struggles in Berlin; and the repurposing of fragments in Hong Kong and New York. Fragments surface as material things, as forms of knowledge, as writing strategies. They are used in efforts to politicize the city and in urban writing to capture life and change in the world’s major cities. Fragments of the City surveys the role of fragments in how urban worlds are understood, revealed, written, and changed.

      https://www.ucpress.edu/book/9780520382244/fragments-of-the-city

      #villes #urban_matter #fragmentation #fragments #livre #marges #marginalité #Mumbai #Kampala #Cape_Town #Los_Angeles #Berlin #Dakar #Los_Angeles #Hong_Kong #New_york #matérialité
      #TRUST #master_TRUST

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  • Sometimes Preserving Video Game History Requires Partnering With the Enemy
    https://www.vice.com/en/article/epx3yw/sometimes-preserving-video-game-history-requires-partnering-with-the-enemy

    In his tweet revealing the news, Cifaldi, who dedicated much of his life to preserving video game history where companies themselves often fail, seemed excited to finally share some of the rare video game history he was able to document by cooperating with Wata. But the response he got was not entirely enthusiastic. Some people responded with surprise and anger that he would work with Wata, which has been accused of making video game history harder to share with the public and contributing to a speculative investment bubble.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #video_game_history_foundation #frank_cifaldi #wata_games #histoire #préservation #collection #spéculation #business #finance #jeu_vidéo_silent_hill_2 #jeu_vidéo_final_fantasy_x #jeu_vidéo_super_mario_64 #jeremy_parish #retronauts #limited_run_games #console_neo_geo #deniz_kahn #console_snes #snes_central #prototype #classic_gaming_expo #lost_levels #jeu_vidéo_madden_96 #console_playstation #jeu_vidéo_yoshi #jeu_vidéo_star_fox #argonaut_software

  • Los Lobos Native Sons
    https://loslobos.bandcamp.com/album/native-sons

    Los Angeles based band, #Los_Lobos, have always been inspired by their surroundings and the place they call home. Their music is influenced by rock and roll, Tex-Mex, country, zydeco, folk, R&B, blues, brown-eyed soul, and traditional music such as cumbia, boleros and norteños. With Native Sons the band set out to showcase all of these influences with their own take on the songs of Los Angeles from some of the cities greatest songwriters. Native Sons features 13-songs from well known LA artists such as Buffalo Springfield, WAR, Jackson Browne and the Beach Boys as well as deep cuts from the Jaguars, The Basters and The Premiers. The album title track is the sole original composition written by the band.

    https://www.youtube.com/watch?v=CHO5iwzM8pc&t=257s


    Los Lobos - Shakin’, Shakin’ Shakes

  • #Black_Panthers (1/2)

    L’#histoire captivante de l’une des organisations les plus subversives et controversées du XXe siècle. D’inspiration marxiste-léniniste, les Black Panthers s’imposèrent comme une alternative radicale au mouvement des droits civiques porté par Martin Luther King. Mêlant archives rares et nombreux témoignages, une plongée coup de poing au cœur du « #Black_Power ».

    Oakland, #Californie, 1966. Un an après les #émeutes de #Watts, à #Los_Angeles, deux étudiants, Huey P. Newton et Bobby Seale, fondent un collectif d’#autodéfense pour surveiller les actions de la police dans le ghetto noir. En devenant, la même année, un mouvement politique de libération afro-américaine, le Black Panther Party (BPP) se fait le porte-voix d’une communauté brutalisée dans une Amérique dominée par les Blancs. D’inspiration marxiste-léniniste, l’organisation s’impose comme une alternative radicale au mouvement des droits civiques porté par Martin Luther King. En parallèle à ses « #programmes_de_survie » (petits déjeuners gratuits pour les enfants, dispensaires…), elle revendique un penchant pour l’insurrection. Slogans, coupe afro, poing levé : les Black Panthers ouvrent un nouvel imaginaire de lutte pour la communauté noire. Le FBI, effrayé par l’aura du mouvement, y compris auprès de la jeunesse blanche, intensifie le contre-espionnage. L’arrestation de Huey P. Newton, mis en cause dans l’assassinat d’un policier, déstabilise l’organisation. En 1968, en réaction au meurtre de Martin Luther King, son porte-parole #Eldridge_Cleaver refuse de se rendre après un duel avec la police. Il s’exile à Alger et y crée la section internationale du parti.

    « Give More Power to the People »
    De son avènement au cœur des sixties à sa chute impitoyable, le réalisateur Stanley Nelson retrace l’histoire captivante et méconnue des Black Panthers. Luttant contre la suprématie blanche et le capitalisme, ses membres ont marqué l’imaginaire collectif par la radicalité de leur militantisme, leur rhétorique à la fois agressive et fédératrice mais aussi leurs codes vestimentaires et leur manière révolutionnaire d’occuper l’espace public. Au son seventies et groovy du titre « Give More Power to the People » des Chi-Lites, ce documentaire restitue la beauté rageuse du mouvement sans occulter ses tourments et parts d’ombre – violence et bataille d’ego – au moyen d’archives colossales et d’interviews fouillées de militants, d’agents du FBI ou d’historiens. Il rappelle aussi que son point de départ – la violence policière – est toujours d’actualité.

    https://www.arte.tv/fr/videos/098427-001-A/black-panthers-1-2

    #insurrection #violence #auto-défense #violences_policières #avant-garde #Oakland #oppression #apparence #image #Black_is_beautiful #look #médias #aide_sociale #auto-défense_armée #COINTELPRO #BPP #FBI #machisme #genre #journal #Martin_Luther_King #Algérie #mouvements_de_libération #Huey_Newton #Bobby_Seale

    #film #film_documentaire #documentaire

    ping @karine4 @cede

  • LA’s Covid ’tsunami’ : inside the new center of America’s raging pandemic | Los Angeles | The Guardian
    http://www.theguardian.com/us-news/2020/dec/26/los-angeles-coronavirus-surge-hospitals
    https://i.guim.co.uk/img/media/2943816f67cd46a13bf0ba465afef8ead9043300/106_0_4588_2753/master/4588.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    In March, LA and California issued some of the earliest shutdowns in the nation, which helped slow the spread and saved hospitals from becoming overwhelmed. But with the US government failing to provide a second round of stimulus amid mass unemployment, officials rushed to reopen in early summer – a move that had devastating consequences in LA.Large sectors of the economy reopened, but the economic crisis – and many restrictions – persisted, leading to severe fatigue among residents at the same time that Covid surged due to holiday travel and gatherings.
    The response from local officials has been a confusing partial lockdown. Officials have issued emotional pleas for people to stay home but have allowed LA’s malls to remain open, leading to packed stores and infections among employees. The county shut down all dining but has allowed Hollywood to continue film shoots.
    The data suggests the public health messaging is not working – and that LA’s essential workers are paying the price.“It’s just been really hard to reinforce what kind of dire situation we are in now,” said Dr Kirsten Bibbins-Domingo, a UC San Francisco epidemiologist. “Ten months into the pandemic, individuals and businesses are hurting financially, and that is a drive for people to continue to be out.”LA’s affordable housing crisis, which forces many to live in crowded conditions, also makes the region vulnerable to spread, said Bibbins-Domingo. Her research found that early lockdowns did not protect Latinos or people without high school degrees, probably because they were forced to work.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#californie#losangeles#sanfrancisco#latino#sante#systemesante#minorite#inegalite#economie#travailleurmigrant

  • Walker, Robin Robertson : L’art de perdre à pas lents.

    http://liminaire.fr/livre-lecture/article/walker-robert-robertson

    Walker, soldat engagé dans le Débarquement de Normandie, loin de sa Nouvelle Écosse natale, se souvient par bribes des préparatifs au jour J, du chaos des combats aux vengeances des SS en déroute. Walker revient sur les souvenirs à l’origine de son traumatisme. Dans l’impossibilité de revenir chez lui, depuis son retour, Walker marche : à New-York, à Los Angeles, à San Francisco ; et l’incessant vacarme de ces villes anonymes, en pleine transformation, le renvoie à ses blessures et à sa solitude. (...) #Livre / #Lecture, #Ecriture, #Langage, #Numérique, #Traduction, #SanFrancisco, #NewYork, #LosAngeles, #Poésie

  • Seeing red: racial segregation in LA’s suburbs | Essay | Architectural Review

    https://www.architectural-review.com/essays/seeing-red-racial-segregation-in-las-suburbs/10042749.article

    The urbanisation of Los Angeles racially segregated its citizens through ‘redlining’ policies, an urban violence that perseveres today

    Only a few years after the 1965 Watts Riots, British architectural critic Reyner Banham declared his great and controversial love for LA in the influential 1971 book Los Angeles: The Architecture of Four Ecologies. In it he writes: ‘the language of design, architecture, and urbanism in Los Angeles is the language of movement … the city will never be fully understood by those who cannot move fluently through its diffuse urban texture, cannot go with the flow of its unprecedented life’.

    #architecture #urban_matter #los_angeles #ségrégation_raciale #racisme

  • Cruising Van Nuys Boulevard In The Summer Of 1972 In Stunning Black And White Photos By #Rick_McCloskey

    In the #Los_Angeles suburb of San Fernando Valley, Wednesday night was cruise night. A long stretch of Van Nuys Boulevard would be packed with kids and cars from all over Southern California – the place to show off your ride.

    In the summer of 1972, photographer Rick McCloskey went to Van Nuys to shoot this series of photographs, the culture on the boulevard had become an amalgamation of various lifestyles, automobiles, and very different looks and styles. The tribes included surfers, low-riders, muscle cars, street racers, and even “retro” styles from the 1950s. McCloskey’s photos offer a fascinating portrayal of the young people, their cars, and iconic backgrounds; a world that has long since vanished.

    https://designyoutrust.com/2020/05/cruising-van-nuys-boulevard-in-the-summer-of-1972-in-stunning-black-

    #Californie #Etats-Unis #photo

  • Est-ce que le #covid-19 sauve des vies ?
    http://carfree.fr/index.php/2020/04/06/est-ce-que-le-covid-19-sauve-des-vies

    Question polémique sans doute à l’heure où de nombreuses personnes meurent de ce virus, mais qui mérite d’être posée quand on constate la chute drastique de la #pollution de l’air Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Pollution_automobile #air #chine #los_angeles #microparticules #milan #NO2 #paris #santé #trafic

  • #LoSonnante

    Comment apporter une dimension sonore dans un #espace sans l’imposer à tous ses habitant.e.s (considérons ici que la personne qui pratique un espace quelconque « l’habite ») ?
    Comment en même temps créer un univers qui, au-delà du sonore, constitue une #expérience_sensorielle à part entière, sollicitant l’ouïe mais aussi la vue, le toucher ?
    C’est le pari que nous avons voulu relever à travers le #dispositif présenté ici.

    Les Os, le Son (et « Lo son », en clin d’œil à des origines créoles réunionnaises !), la LoSonnante utilise la #conduction_osseuse pour emmener l’utilisateur.trice à travers un univers sonore unique : une #mise_en_récit d’un #territoire en donnant la parole à celles et ceux qui le vivent au quotidien, aux histoires que l’on se raconte et aux images que l’on s’en fait. Une démarche ancrée dans le local à travers récits, sons et ambiances.

    De quoi est composée la LoSonnante ? D’un assemblage de quelques ingrédients électroniques : un transducteur (pour transformer le signal électrique en vibrations), un convertisseur audio, un amplificateur, le tout connecté à un nano-ordinateur Raspberry et inséré dans une petite boîte en bois agrémentée de quelques capteurs sensitifs. Le contenu audio, constitué au préalable, est alors envoyé par le Raspberry à travers l’ensemble du système.
    Son fonctionnement est simple ! Les coudes posés sur le support dédié en métal, les mains collées sur les oreilles, les ondes parviennent jusqu’aux os de l’oreille interne et permettent ainsi à l’écouteur.euse (« personne qui prête attentivement l’oreille à ce qu’elle entend ») de percevoir les sons.
    L’expérience vient alors mêler le toucher à l’écoute : les #vibrations sont ressenties au contact avec le support, voire même à travers les bras selon les fréquences et la puissance de sortie.

    Un tel dispositif permet alors l’#augmentation_sonore d’un lieu ou d’une exposition, sans pour autant l’imposer au passant ou au visiteur. Le son reste inaudible « à l’oreille nue » et chacun fait le choix d’aller écouter ou non ce qui est proposé. Plutôt que d’être imposée, l’information est suggérée, à chacun d’aller la chercher selon son envie.

    Au-delà de l’objet technique, la LoSonnante se veut comme une installation globale : entre démarche artistique et recherche scientifique, de la physique aux sciences humaines et sociales, le son constitue le matériau central à partir duquel se déploie l’expérience et la réflexion. Pour des musées ou des expositions hors-les-murs, pour valoriser des sites d’intérêt en milieu naturel ou urbain (parcs, belvédères, patrimoine architectural etc.) ou encore pour des programmes pédagogiques, la LoSonnante transporte un protocole complet, de l’étude de terrain à la réalisation finale destinée au grand public.


    https://losonnante.wordpress.com/losonnante-kesako
    #son #paysage_sonore #écoute #dispositif #objet