• Le #loup, un prédateur inattendu des #sangliers dans le Vaucluse et le massif méditerranéen

    Une étude récente révèle que le loup s’attaque principalement aux jeunes sangliers dans le Vaucluse, apportant une nouvelle dynamique à la #régulation_naturelle des populations en milieu méditerranéen.

    Le loup, nouveau prédateur du sanglier en Vaucluse et en milieu méditerranéen

    Le loup est présent dans le #Vaucluse depuis environ 2010, mais une récente étude a révélé une information surprenante sur son régime alimentaire. Contrairement à ce que l’on pensait, le loup s’attaque principalement au #sanglier, un animal robuste et habituellement difficile à chasser. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives sur la dynamique des espèces dans la région.

    Une étude révélatrice en milieu méditerranéen

    Jusqu’à présent, l’idée dominante était que le loup privilégiait des proies plus faciles, comme les moutons, les chevreuils ou les mouflons. Le sanglier, qui vit en groupe et dispose de défenses naturelles, semblait moins vulnérable. Cependant, une étude menée par la Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères dans le massif de la Sainte-Victoire et les environs a remis en question cette hypothèse.

    L’étude a utilisé un chien entraîné à collecter des crottes de loup. L’analyse des poils retrouvés dans ces crottes a montré que près de 90 % des proies consommées étaient des sangliers, majoritairement des jeunes d’un à deux ans, moins capables de se défendre. Ce phénomène suggère que le loup exerce une pression sur les populations de sangliers en ciblant les individus les plus vulnérables.

    Le rôle du loup dans la régulation du sanglier

    Le sanglier est une espèce abondante dans le Vaucluse et le Petit Luberon, parfois source de conflits avec les activités humaines. Jusqu’ici, sa régulation reposait essentiellement sur la chasse. L’arrivée du loup et sa prédation ciblée sur les jeunes sangliers apportent une nouvelle forme de régulation naturelle.

    Les observations de terrain confirment ces résultats : les crottes de loup retrouvées sur le Ventoux et dans les monts du Vaucluse contiennent souvent des poils de sanglier, ce qui témoigne d’une prédation régulière. En revanche, malgré la présence importante de chevreuils, ils semblent moins consommés par les loups dans ces secteurs.

    https://www.francebleu.fr/emissions/vraiment-nature-ici-vaucluse/le-loup-un-predateur-inattendu-des-sangliers-dans-le-vaucluse-et-le-massi

  • #Ubuntu_25.10 Replacing Default Image Viewer and Terminal Apps
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/05/ubuntu-25-10-to-include-new-image-viewer-terminal-apps

    Ubuntu 25.10 ’Questing Quokka’ will ship #loupe and #Ptyxis as default image viewer and terminal apps in the upcoming October release. You’re reading Ubuntu 25.10 Replacing Default Image Viewer and Terminal Apps, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without permission.

    #News #default_apps #development

  • Une mystérieuse #milice d’#extrême_droite se prépare à la guerre

    Le meurtre de #Djamel_Bendjaballah, l’éducateur spécialisé tué le 31 août dernier par #Jérôme_Décofour, l’ancien concubin de sa compagne, révèle l’existence d’une #milice_armée : la « #Brigade_française_patriote ». Décofour en était un membre actif. Il avait abreuvé la victime d’injures racistes. Blast, après avoir révélé l’affaire, a enquêté sur ce groupe de plusieurs centaines de membres, dont une majorité d’anciens militaires, qui s’entraînent au maniement des armes. Portrait de groupe avant prise de pouvoir (espérée) du RN...

    https://www.blast-info.fr/articles/2025/une-mysterieuse-milice-dextreme-droite-se-prepare-a-la-guerre-flxXKpyCQT6
    #Punisher #guerre_civile #BFP #Jacky_Aversa #Loup_BFP

  • #GNOME’s New Image Viewer Adds Image Editing Features
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/12/loupe-image-viewer-adds-crop-features

    Loupe (aka Image Viewer) is GNOME’s modern successor to the venerable Eye of GNOME has picked up its first batch of image editing features. The features in question were only recently merged upstream, aren’t finished, and not yet included in a stable build. But they’re an interesting addition that furthers the likelihood that #loupe could become the default image viewer on Ubuntu. At present, Ubuntu continues to use Eye of GNOME as the default tool for opening and browsing image files on desktop, despite Loupe having officially replaced it upstream in the GNOME project as a GNOME Core app. Loupe […] You’re reading GNOME’s New Image Viewer Adds Image Editing Features, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #GNOME_48 #Image_Editors

  • Faut-il continuer de protéger les #loups ?

    Les 50 États membres de la #convention_de_Berne, un traité relatif à la conservation de la #vie_sauvage et du milieu naturel de l’Europe, ont voté en faveur du #déclassement du #statut du loup. Ce dernier est passé d’espèce « strictement protégée » à « protégée ».

    Aujourd’hui, il y aurait 1.013 loups en France, selon les chiffres de l’Office français de la biodiversité (OFB). Pour la première fois depuis 1992, année du retour du prédateur sur notre territoire par la porte italienne, la population accuse une baisse estimée à 9% sur un an. Jusqu’à présent, elle augmentait chaque année. Car il y a dix ans, seulement 280 loups étaient présents et sur un territoire beaucoup moins vaste. Même s’il reste très majoritairement présent dans les Alpes, le « canis lupus » a depuis colonisé plusieurs fronts : Vosges, Jura, Massif central, Pyrénées et plus récemment, on a pu en observer en Seine-Maritime, en Haute-Marne et même jusqu’en Bretagne. Le loup serait présent aujourd’hui dans 60 à 80 départements.

    Si le retour du canidé, qui avait été exterminé au début du 20ᵉ siècle, est une bonne nouvelle pour la conservation de l’espèce et la biodiversité, il créait des inquiétudes pour le pastoralisme. Malgré les mesures de protection mises en place par certains éleveurs (chiens de protection, présence d’un berger, parc de contention pour la nuit...), 11.500 animaux d’élevage ont été tués par des attaques de loups en 2023. Cette prédation touche environ 1% du cheptel ovin français. Ce chiffre reste stable depuis plusieurs années malgré l’augmentation du nombre de loups.

    Pour faire baisser les attaques des troupeaux dans toute l’Europe, les syndicats agricoles majoritaires faisaient pression depuis plusieurs années pour simplifier le protocole des tirs de défense. Mardi 3 décembre, ils ont gagné une manche. Les 50 États membres de la convention de Berne, un traité relatif à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe signé en 1979, ont voté en faveur du déclassement du statut du loup. Ce dernier est passé d’espèce « strictement protégée » à « protégée ». C’est la première fois qu’un animal perd son statut d’espèce « strictement protégée ». Pourtant, malgré ce classement, environ 200 loups étaient déjà abattus en France chaque année par dérogation, soit environ 20% de la population totale.

    Alors que le Plan National Loup 2024-2029 a suscité de vives discussions, le choix de tuer davantage de loups est-il équilibré ? Quelles seront les conséquences de cette décision sur la dynamique de la population de loups en France et plus généralement en Europe ? Quelle sera l’efficacité en termes de lutte contre la prédation ? Sommes-nous prêts à cohabiter avec la grande faune (lynx, loup, ours) ? Ce déclassement peut-il entrainer des déclassements pour d’autres espèces ?

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/questions-du-soir-le-debat/faut-il-continuer-de-proteger-les-loups-1759931
    #protection #audio #podcast #co-habitation

  • #GNOME_48: Release Date & #development Schedule
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/11/gnome-48-release-date-and-features

    GNOME 47 ‘Denver’ proved a decent update to the GNOME desktop, delivering a hearty dose of new features, UI refinements, and app improvements. As those of you using Ubuntu 24.10 are no-doubt enjoying. But as one release goes out, work on the next begins. GNOME 48: Release Schedule GNOME 48 ‘Bengaluru‘ (named after the host city of the GNOME Asia Summit taking place in December) is scheduled for release on March 19, 2025. The dates for important development milestones along the way to ensure there’s ample opportunity for implementing and testing of key changes, the necessary “freeze” to solidify the […] You’re reading GNOME 48: Release Date & Development Schedule, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #loupe #showtime #Ubuntu_25.04

  • Habiter avec les #loups

    La problématique du retour des loups en #France depuis les années 1990 a rapidement été formulée de manière binaire dans le #débat_public : #pour ou #contre, dans un cloisonnement des pensées ne disant rien de la diversité des situations vécues par les habitants de la #montagne.

    L’enquête restituée par cet ouvrage est une mise en récit des manières d’habiter le territoire de #Belledonne, que la présence des loups vient troubler. Elle pose également un regard original sur cette #coexistence, en interrogeant la place des pastoralismes au sein de territoires ruraux en mutation : quelles solidarités pour quels renouveaux agroécologique et alimentaire ?

    https://www.editions-libel.fr/maison-edition/boutique/habiter-avec-les-loups
    #pastoralisme
    #livre

  • Al via la procedura per il declassamento dello status di protezione del lupo in Europa

    Lo scorso 25 settembre la votazione del #Coreper ha dato il la al processo di declassamento dello #status di protezione del lupo da “rigorosamente protetto” a “protetto”, alimentando il dibattito politico e pubblico -da sempre caratterizzato da retorica e propaganda- sul grande carnivoro per eccellenza e sulla sua coesistenza con l’essere umano. Il punto della situazione e i prossimi passaggi.

    La presidente della Commissione europea Ursula von der Leyen lo aveva annunciato lo scorso dicembre: “lo status di protezione del lupo va ridotto”. E in questo senso si è mosso il Comitato dei rappresentanti permanenti (Coreper), organo subordinato del Consiglio europeo, costituito dagli ambasciatori degli Stati membri presso l’Unione europea, che nel corso della seduta del 25 settembre scorso ha dato il via al declassamento della protezione dei lupi da “rigorosamente protetta” a “protetta”.

    La maggioranza qualificata degli Stati dell’Unione europea, infatti, ha votato a favore dell’avvio della procedura di modifica della Convenzione di Berna del 1979, l’accordo internazionale per la conservazione della vita selvatica e dell’ambiente naturale in Europa. Spagna e Irlanda hanno espresso voto contrario, mentre Cipro, Slovenia, Malta e Belgio si sono astenuti.

    Decisiva per il raggiungimento della maggioranza qualificata è stata la Germania che, dopo aver ottenuto una dichiarazione verbale in cui si precisa che la modifica della protezione è specifica per il lupo -che in Europa conta circa 20mila esemplari- e non può riguardare altre specie, ha votato a favore.

    Adalbert Jahnz, portavoce della Commissione europea, ha definito l’esito della votazione degli Stati membri “un passo importante per affrontare le sfide legate all’aumento della popolazione di lupi, al fine di mantenere al tempo stesso uno stato di conservazione favorevole alla specie”. Entusiasti, invece, i toni di Pietro Fiocchi, parlamentare europeo di Fratelli d’Italia e vicepresidente della commissione Ambiente (Envi) del Parlamento europeo, conosciuto per le sue posizioni pro-caccia con tanto di manifesti elettorali che lo ritraevano in posa seduto sotto un albero di Natale addobbato con delle cartucce.

    Fiocchi ha parlato di “un’ottima notizia” e ha espresso “soddisfazione per il risultato raggiunto, che premia le battaglie per il declassamento che conduciamo da tempo a fianco degli allevatori italiani che subiscono predazioni”.

    Di tenore decisamente diverso le reazioni delle organizzazioni ambientaliste. Secondo Stefano Raimondi, responsabile nazionale biodiversità di Legambiente, per esempio, questa decisione “mette a rischio decenni di sforzi di conservazione e rappresenta una significativa battuta d’arresto per quello che è stato uno dei più importanti successi dell’Unione europea in materia di conservazione della fauna selvatica: il ritorno del lupo dopo un periodo in cui la specie ha rischiato l’estinzione”.

    In Italia, in particolare, il lupo ha vissuto una storia lunga e travagliata. All’inizio del Novecento sull’arco alpino era stato eradicato, mentre sugli Appennini se ne contavano appena un centinaio di esemplari. Il suo ritorno ha avuto inizio negli anni Settanta, soprattutto grazie all’introduzione di alcune leggi volte alla sua tutela: nel 1971 il decreto ministeriale Natali proibì la caccia e i bocconi avvelenati, nel 1979 la Convenzione di Berna lo classificò come “specie rigorosamente protetta”, mentre nel 1992 il governo italiano recepì la Direttiva Habitat dell’Unione europea sulla conservazione degli habitat naturali e della fauna e flora selvatiche.

    Proprio nel 1992 il canis lupus ha fatto la sua ricomparsa sulle Alpi occidentali, quando tra Italia e Francia si è sviluppata per dispersione la prima coppia proveniente dall’arco appenninico. Nel 2011 si è registrata invece la prima coppia sulle Alpi centrali e l’anno successivo quella nelle zone della Lessinia, altopiano che comprende parti di territorio della provincia di Verona, Vicenza e Trento.

    Una stima dell’attuale numero dei lupi in Italia l’ha fornita lo scorso anno l’Istituto superiore per la protezione e la ricerca ambientale (Ispra), che dal 2018 al 2022 ha coordinato il primo monitoraggio nazionale. Al termine dell’analisi dei dati raccolti -6.520 avvistamenti fotografici da fototrappola, 491 carcasse di ungulato predate, 1.310 tracce, 171 esemplari morti, 16mila escrementi-, l’Ispra ha stimato la presenza di 3.330 lupi sul territorio italiano.

    Negli ultimi anni, anche nel nostro Paese il dibattito pubblico intorno al lupo -e alla coesistenza con l’essere umano- si è decisamente inasprito. Allevatori e contadini di montagna lamentano le predazioni del bestiame, mentre alcune campagne politiche a mezzo stampa alimentano la paura di possibili attacchi contro l’uomo.

    A questo proposito il Wwf ha però precisato che “in Italia l’ultima aggressione letale di un lupo a un uomo risale al 1825, in un contesto sociale e ambientale totalmente differente da quello attuale, quando ad esempio era diffusa la pratica di affidare la custodia delle greggi a bambini di appena quattro o cinque anni”.

    Per quanto riguarda il percorso per il declassamento dello status di protezione del lupo, va sottolineato che la votazione del Coreper non ha effetti immediati e costituisce solo il primo passo in questa direzione. Per raggiungere il loro obiettivo i sostenitori dell’iniziativa, infatti, dovranno sottoporre la misura a ulteriori passaggi.

    “A inizio dicembre la proposta dovrà essere approvata innanzitutto dalla Convenzione di Berna, accordo relativo alla conservazione della vita selvatica e dell’ambiente naturale in Europa. Qualora la riduzione della tutela venisse approvata anche in questa sede, la Commissione europea potrà presentare un emendamento mirato alla modifica della Direttiva Habitat, per ‘spostare’ il lupo dall’allegato IV (Specie animali e vegetali di interesse comunitario che richiedono una protezione rigorosa) al V (Specie animali e vegetali di interesse comunitario il cui prelievo nella natura e il cui sfruttamento potrebbero formare oggetto di misure di gestione)”.

    A illustrare il quadro è Benjamin Kostner, ricercatore del gruppo di ricerca Human-Environmental interactions dell’Istituto per lo sviluppo regionale di Eurac Research di Bolzano e partner di LIFEstockProtect, progetto europeo volto ad aumentare l’attenzione per le misure di protezione del bestiame al fine di mitigare il conflitto uomo-lupo nell’area alpina di lingua tedesca.

    Il ricercatore, inoltre, fa notare che “secondo l’articolo 19 della Direttiva, in questa sede al momento non basta raggiungere la maggioranza qualificata, ma il voto degli Stati deve essere unanime”.

    Solo con l’entrata in vigore di tale modifica, la tutela del lupo potrà essere effettivamente ridotta e gli esemplari di questa specie potrebbero essere prelevati più facilmente rispetto a quanto avviene oggi. Kostner sottolinea, però, come “anche se si profilasse davvero questo scenario gli Stati saranno tenuti a garantire lo status di conservazione della specie e a documentare a livello scientifico una popolazione di lupi sana all’interno del proprio territorio bio-geografico di riferimento”.

    In ogni caso, secondo Kostner, l’equazione retorica secondo cui “abbassare lo status di protezione e sparare” sarebbe sufficiente per risolvere la questione-lupo “non ha evidenze scientifiche”. Il ricercatore altoatesino evidenzia come “la polarizzazione delle posizioni del mondo dell’agricoltura e di quello della conservazione sia in realtà dannosa per tutte le parti in causa” e che, al contrario, “lavorando insieme si possono raggiungere buoni risultati: i dati ci dimostrano che laddove vengono adottate adeguate misure di prevenzione e protezione delle greggi -presenza del pastore, cani da guardiania e reti elettrificate-, le esperienze sono positive”.

    https://altreconomia.it/al-via-la-procedura-per-il-declassamento-dello-status-di-protezione-del
    #protection #loup #Europe #déclassement #convention_de_berne

  • « Si la volonté politique fait défaut pour protéger le loup, elle fera défaut sur tout le reste », Stéphane Foucart
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/10/06/si-la-volonte-politique-fait-defaut-pour-proteger-le-loup-elle-fera-defaut-s

    Environ un millier de loups vivent sur le territoire national. Ils y cohabitent avec 68 millions d’êtres humains, 16 millions de bovins, 7 millions d’ovins, 1 million d’équidés de toutes sortes. Mille loups, donc, arpentent discrètement les forêts et les montagnes d’un pays de 55 millions d’hectares. Cela fait très peu de loups au kilomètre carré, mais c’est déjà trop. La France fait partie de la vingtaine d’Etats membres de l’Union européenne (UE) qui ont favorablement accueilli, le 25 septembre, la proposition de la Commission de réduire le niveau de protection du grand carnivore.

    Début décembre, le comité directeur de la Convention de Berne (où l’#UE détient la majorité) devrait faire passer Canis lupus du statut de protection stricte à celui de protection simple. La directive « Habitats », qui transpose les dispositions de la Convention de Berne, devra ensuite être amendée. Cela promet d’être intéressant : l’article 19 de la directive en question dispose que toute modification de son annexe IV (la liste d’espèces strictement protégées) ne peut intervenir qu’en cas de nouvelles données « scientifiques et techniques », et à l’unanimité des Etats membres. Le hic étant qu’il n’y a aujourd’hui ni unanimité des Etats membres ni nouvelles données.
    Une fois ces obstacles contournés, on pourra « tirer » les loups avec bien moins d’embarras. Or, sous « protection stricte », on en tue déjà environ 200 par an en France, soit 20 % de l’ensemble de la population. Nul besoin d’être grand clerc pour imaginer ce qui se produira lorsque les digues auront été abaissées.

    La France s’est engouffrée dans la brèche

    La décision européenne n’est pas seulement inquiétante pour la pérennité des populations lupines, elle marque un précédent qui cristallise la fragilité de la volonté politique de sauvegarder ce qui reste de la nature sur le Vieux Continent. Le déclassement de Canis lupus consacre d’abord la possibilité qu’au plus haut niveau des institutions communautaires une croisade personnelle – celle de la présidente Ursula von der Leyen – puisse primer sur toute autre considération. Comme l’ont noté de nombreux commentateurs, c’est en effet depuis la mort de sa ponette Dolly, tuée par un loup à l’âge canonique de 30 ans, que l’exécutif européen s’est décidé à avoir la peau du canidé.

    Comme d’autres Etats membres aux mains de gouvernements conservateurs, la France s’est engouffrée dans la brèche pour plaider à son tour le déclassement. « Il ne s’agit pas d’un déclassement mais d’un reclassement en accord avec l’état de la science », expliquait en janvier l’entourage de Marc Fesneau, alors ministre de l’agriculture, avec cette manière inimitable de piétiner la science en se réclamant d’elle. En réalité, l’expertise collective sur le sujet, rendue en mars 2017 par le Muséum national d’histoire naturelle et l’Office français de la biodiversité, estime que, afin d’atteindre le seuil de viabilité à long terme sur un territoire comme la France, « l’ordre de grandeur qui correspond à un effectif minimal à atteindre est de l’ordre de 2 500 à 5 000 individus matures sexuellement ». Soit deux à cinq fois plus que nos 1 000 loups désormais en sursis.

    Bien sûr, il est incontestable que le loup fait aussi des dégâts. Mais là encore, les données de la Commission elle-même permettent de cadrer la taille réelle du problème : la prédation du loup ne touche guère que… 0,065 % du cheptel ovin de l’UE. Un simple pourcentage moyen n’est pas de nature à rendre compte du désarroi et de la détresse des éleveurs touchés, mais l’impact global du loup n’en demeure pas moins très limité, sans commune mesure avec les effets de l’ouverture des marchés, des zoonoses, etc.

    S’il n’y a pas de volonté politique pour activer les leviers socio-économiques susceptibles de gérer des inconvénients d’aussi faible ampleur, il n’y en aura pas pour sauvegarder le reste de la #biodiversité. Pourquoi ? Non seulement le grand prédateur ne produit de dégâts que marginaux, mais il appartient au patrimoine culturel, ce qui en fait une cause très populaire : depuis une dizaine d’années, les enquêtes estiment qu’entre 75 % et 85 % des Français souhaitent une protection forte pour cet animal emblématique.

    Capital de sympathie

    Par comparaison, les bousiers, les vers de terre, les syrphes, les bourdons, les chauve-souris et tout le cortège des bestioles invisibles qui prodiguent des services cruciaux aux sociétés humaines ne disposent pas d’un tel capital de sympathie. Et les mesures à mettre en œuvre pour les protéger – redéfinir les systèmes agricoles et alimentaires, revoir les stratégies d’occupation du territoire, etc. – sont de surcroît bien plus lourdes que les aménagements nécessaires à la gestion du loup. On l’a compris : si la volonté politique fait défaut pour protéger ce dernier, elle fera défaut sur tout le reste.

    Sur ce dossier, la duplicité de la Commission est spectaculaire. Bruxelles assure que les populations lupines sont trop nombreuses. Pourtant, en novembre 2022, l’UE refusait à la Suisse le déclassement du loup au motif que cela n’était « pas justifié d’un point de vue scientifique, ni du point de vue de la conservation ». Or, comme le note Guillaume Chapron (université suédoise des sciences agricoles), l’un des meilleurs spécialistes du sujet, « depuis 2022, il n’y a aucun changement notable, ni sur la prédation ni sur la dynamique des populations de loups en Europe ». La Commission, qui se pose volontiers en gardienne de la raison scientifique face à l’inconséquence des Etats membres, vient d’administrer la preuve empirique qu’une simple lubie de sa présidente, adjuvée par le virage à droite de l’UE et la colère du monde agricole, pouvait renverser trois décennies de politique de conservation de la nature.

    Cette mandature s’annonce sous les meilleurs auspices.

    #écologie

    • Biodiversité : « Sacrifier le loup s’inscrit dans une réaction antiécologique profonde »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/10/30/biodiversite-sacrifier-le-loup-s-inscrit-dans-une-reaction-antiecologique-pr

      L’histoire se répète. L’Union européenne vient d’accueillir favorablement, le 25 septembre, la proposition faite en 2023 par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de réviser le statut de protection des loups en Europe, sans doute pour calmer un monde agricole en proie à de graves difficultés socio-économiques. Le nouveau premier ministre français lui emboîte le pas. On peut résumer leur credo : les loups sont plus nombreux, tuons-en davantage. Pour autant, on ne soulagera pas la souffrance des éleveurs en massacrant encore plus de Canis lupus.

      Jusqu’à présent, le carnivore a pu retrouver une place dans nos écosystèmes grâce à son statut d’espèce dite « strictement protégée », octroyé par la convention de Berne en 1979. Ursula von der Leyen s’appuie sur la haine ancestrale du loup afin de plaider, sans aucun argument scientifique, son déclassement au rang d’espèce « protégée ». Ce qui signifie un assouplissement des conditions des tirs mortels dans un contexte où, déjà, sur les près de 1 000 individus estimés en France, 20 % sont légalement éliminés, soit 200 loups par an – la même proportion que les cerfs, une espèce chassable. En matière d’espèce « strictement protégée », on peut donc mieux faire…
      De plus, les abattages illégaux sont déjà nombreux, et mal quantifiés à cause de l’omerta qui règne. Parfois, ils s’accompagnent d’actes de cruauté comme à Saint-Bonnet-en-Champsaur (Hautes-Alpes), où une louve a été pendue à l’entrée de la mairie en 2021 ; celles et ceux, environnementalistes comme éleveurs, qui voudraient dénoncer ces actes n’ont pas toujours le soutien escompté des pouvoirs publics. En 2023, les estimations de la population de loups en France montrent pour la première fois une régression de 9 %, probablement due au « quota » (plan loup) de tirs en vigueur et aux tirs illégaux.

      Cette volonté de tuer plus de loups est totalement anachronique, alors même que la situation de coexistence s’est améliorée. Quel est l’objectif souhaitable ? Tuer plus de loups ou faire baisser les pertes des éleveurs ? Si les prédations lupines augmentent légèrement à l’échelle européenne, elles ont baissé en France en 2023. Les choses ne sont certes pas parfaites et nécessitent davantage d’études et d’expérimentations.

      Baisse des dommages

      Des éleveurs demeurent dans des situations tendues psychologiquement et économiquement, mais une stabilisation, voire une baisse, des dommages, se constate en France depuis 2017, malgré un doublement du nombre de loups entre 2017 et 2023. Ainsi, un accroissement du nombre de loups n’est pas nécessairement corrélé à une augmentation des dommages.

      Les populations de loup s’autorégulent, et la concurrence entre les meutes pour les proies sauvages fait qu’un nombre maximal d’individus sur un même territoire est atteint dès lors qu’il y a reproduction. Mieux protéger les troupeaux et transformer certaines pratiques d’élevage est efficace, permettant d’éviter aussi d’autres pertes (autres prédations, vols).

      Dans les Alpes, où le loup est durablement installé, plus de la moitié des fermes qui ont contractualisé des mesures de protection avec les pouvoirs publics n’ont subi aucune attaque. Selon la Mutuelle sociale agricole, c’est aussi dans les Alpes, où il y a le plus de loups, que l’élevage ovin est le plus dynamique en matière d’installations et de création d’emplois. Et, rappelons-le, les loups causent moins de pertes que les parasites ou les maladies : d’après la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, la fièvre catarrhale a provoqué cette année la mort de plus de 500 000 brebis – bien plus que les loups en trente ans.

      Si les actions préventives menées sur le terrain présentent une efficacité réelle, aucune étude ne prouve, au contraire, celle des tirs létaux pour diminuer la prédation des loups sur le bétail. Eliminer un ou plusieurs individus au sein de la meute peut inciter les individus restants à devenir plus téméraires et accélérer leur dissémination. Un seul loup peut commettre plus de dégâts que des meutes installées, notamment dans les territoires non préparés. Faire du #loup le bouc émissaire des difficultés économiques des #éleveurs, c’est à la fois ne pas s’attaquer aux causes de ces dernières et menacer la protection de l’environnement.

      L’affaire de tous

      D’autant que le loup est aussi un agent naturel qui, en chassant les grands herbivores, contribue à limiter l’abroutissement nuisant à la régénération des arbres. Par ailleurs, une majorité de citoyens est favorable à sa préservation et à une cohabitation avec le monde de l’élevage, auquel les Français sont aussi attachés. Ce n’est donc pas uniquement aux chasseurs et aux éleveurs d’influer sur le destin des loups. Le loup est l’affaire de tous.

      Nous ne croyons pas qu’Ursula von der Leyen souhaite venger son poney dévoré par les loups en 2022. Il s’agit sans doute plutôt d’un calcul politique pour se concilier les voix de droite et d’#extrême_droite hostiles à toute véritable politique environnementale dont le loup est l’incarnation forte. Sacrifier le loup s’inscrit dans une réaction antiécologique plus profonde que l’on voit se dessiner sur d’autres thématiques telles que les pesticides ou la pêche.

      Nous demandons au gouvernement français de prêter attention à la voix des scientifiques et des acteurs de la cohabitation, et de proposer aux professionnels de l’élevage des solutions plus pérennes, notamment dans les fronts de colonisation du loup et pour la protection des bovins.

      Nous demandons à la Commission européenne de ne pas se détourner des véritables raisons de la souffrance du monde agricole. Nous appelons expressément les élus français et européens au maintien du classement du loup en espèce strictement protégée, car il est plus que jamais vital de sauvegarder et d’améliorer les dispositifs réglementaires permettant de lutter contre l’appauvrissement de la biosphère. Il est temps de faire la paix avec la nature.

      Auteurs : Farid Benhammou et Philippe Sierra, géographes, chercheurs associés au laboratoire Ruralités (université de Poitiers), auteurs de « Géographie des animaux. De la zoogéographie à la géopolitique » (Armand Colin, 2024) et cofondateurs du collectif GATO (Géographie, animaux non humains et territoires) ; Mélina Zauber, documentariste.
      Signataires : Jean-David Abel, France Nature Environnement ; Marie Amiguet, cinéaste (La Panthère des neiges, César 2022) ; Clara Arnaud, écrivaine ; Isabelle Autissier, navigatrice, présidente d’honneur du WWF France ; Muriel Arnal, One Voice ; Jean-Michel Bertrand, cinéaste (Marche avec les loups, 2024) ; Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) ; Lydia, Claude et Emmanuel Bourguignon, microbiologistes, spécialistes des sols ; Marie et Pierre Boutonnet, naturalistes, guides nature à Casa Folgueras (Espagne) ; Denis Chartier, géographe, professeur à l’université Paris Cité ; Bernard Chevassus-au-Louis, association Humanité et Biodiversité ; Patrick Degeorges, philosophe et politiste, Institut Michel Serres (IMS)/Institut des hautes études pour les pratiques et les arts de transformation (Ihepat) ; Renaud de Bellefon, animateur nature et culture ; Yolaine de La Bigne, administratrice et porte-parole de l’Association pour la protection des animaux sauvages (Aspas) ; Cyril Dion, auteur et réalisateur ; Marine Drouilly, biologiste, coordinatrice de recherches pour l’ONG Panthera et université du Cap (Afrique du Sud) ; Maie Gérardot, géographe, laboratoire Ruralités (université de Poitiers) ; Philippe Huet, écrivain et guide ; Jean-Marc Landry, éthologue, Institut pour la promotion et la recherche sur les animaux de protection (IPRA) ; Rémi Luglia, historien, président de la Société nationale de protection de la nature (SNPN) ; Guillaume Marchand, géographe ; Rémy Marion, auteur, conférencier et membre de la Société de géographie ; Valérie Masson-Delmotte, climatologue ; Baptiste Morizot, philosophe ; Marc Mortelmans, journaliste environnement (podcast « Baleine sous gravillon », « Mécaniques du Vivant », France Culture) ; Vincent Munier, photographe et cinéaste (La Panthère des neiges, César 2022) ; Claire Nouvian, fondatrice de Bloom ; Patrice Raydelet, photographe, écrivain et conférencier, fondateur de l’association Le Pôle grands prédateurs ; Estienne Rodary, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement ; François Sarano, océanographe, compagnon du commandant Cousteau et fondateur de l’association Longitude 181 ; Thomas Ruys, président de la Société française pour l’étude et la protection des mammifères (SFEPM) ; François Savatier, journaliste scientifique ; Bertrand Sicard, président de l’Association nationale pour la défense et la sauvegarde des grands prédateurs (Ferus) ; Francis Schirck, éleveur ; Sébastien Testa, président de Focale pour le sauvage ; Baptiste Trény, président et fondateur de Créateur de forêt ; Yves Verilhac, naturaliste et ancien directeur de la LPO ; Jean-Louis Yengué, géographe et professeur des universités (université de Poitiers).

  • "Nos logements sont indignes, nos salaires dérisoires" : les bergers dépités par l’arrêt des négociations sur leurs #conditions_de_travail

    Dans les #Alpes, les #bergers dénoncent l’arrêt des négociations sur leurs conditions de travail. Depuis deux ans, ils luttent pour une meilleure #rémunération mais aussi des #habitats plus dignes. Alors que des pourparlers devaient se tenir, les représentants des éleveurs ont annulé les discussions.

    « Pas de gaz pour cuisiner, pas d’chauffage sans incendier, pas de place pour se relever, un matelas pour tout plancher » : il y a un peu moins d’un an, Pastor X & the Black PatouX dénonçait dans un clip de rap montagnard, les conditions dans lesquelles certains bergers travaillent en #estive, notamment en #Savoie, dans le parc national de la #Vanoise.

    Ils vivent dans des #cabanes de 4 mètres carrés, sans toilettes, ni gaz, ni eau potable. Des #abris_d'urgence dans l’attente de construction de chalets d’#alpage. Mais ces solutions, censées être temporaires, sont devenues insoutenables pour les premiers intéressés (voir notre reportage ci-dessous).

    90 heures de travail au lieu des 44 réglementaires

    « On estime qu’on a des conditions de logement qui sont indignes en alpage mais aussi ailleurs », déclare Tomas Bustarret, membre du syndicat de gardiens de troupeaux de l’Isère.

    #Promiscuité et #insalubrité viennent s’ajouter à des conditions de travail que les bergers jugent intolérables.

    « Les #salaires varient entre 1500 et 2500 euros, la moyenne est autour de 1900-2000 euros pour 44 heures de travail légales. Mais, dans les faits, on fait 70 à 90 heures de travail. Donc, rapporté au nombre d’heures travaillées, ces salaires sont dérisoires », poursuit-il.

    Des #frais_professionnels s’élevant à 1000 euros

    D’autant que les bergers fournissent leurs propres « équipements » en alpage : les vêtements pour résister aux conditions météo mais aussi les chiens de conduite des troupeaux (Border collie).

    « L’utilisation des #chiens n’est pas reconnue au niveau de nos frais », déplore Tomas Bustarret. « C’est nous qui payons la nourriture, les frais de vétérinaire des chiens et aussi nos vêtements qui nous servent pour le travail », dit-il, estimant que ces frais professionnels s’élèvent à un millier d’euros par saison.

    La pilule a d’autant plus de mal à passer que l’#élevage ovin est subventionné dans le cadre du #plan_loup, pour faire face au prédateur.

    Un secteur très subventionné par l’Etat

    « On pourrait être payés plus, ça ne ferait pas s’effondrer l’économie de nos employeurs », ajoute le jeune homme. « Les salaires sont subventionnés par le plan #loup pour les gardiens d’ovins à 80%, jusqu’à 2 500 euros. Du coup, nous, on tombe un peu des nues quand on nous refuse 200 euros ou 400 euros de plus par mois », dit-il.

    Les gardiens de troupeaux, grands oubliés de la colère agricole ?

    Cohabitation avec les usagers de la #montagne, retour du loup, mesures environnementales, le métier de berger évolue. Pour toutes ces raisons, les gardiens de troupeaux se sont regroupés en syndicat, affilié à la CGT, pour faire entendre leur voix.

    « L’idée, c’est d’améliorer par la réglementation les conditions de travail des bergers en empêchant les mauvaises pratiques de certains employeurs », avance Tomas Bustarret.

    En avril 2023, ils avaient mené une action devant la maison des agriculteurs de l’Isère.

    Les négociations au point mort

    « C’est une négociation. On ne peut pas leur donner satisfaction à 200 % mais on essayera d’aller dans leur sens le plus possible », assurait alors Guy Durand, éleveur et représentant pour l’Isère de la FDSEA, au micro de France 3 Alpes.

    Mais ces négociations n’ont abouti à rien de concret pour l’instant. Pire, celles qui devaient avoir lieu le 7 mars, ont été annulées par la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles. Les rendez-vous à l’échelle départementale et nationale sur le statut des ouvriers agricoles sont également au point mort.

    La remise en cause des #conventions_collectives ?

    Une commission paritaire devrait avoir lieu le 14 mars avec la fédération départementale de l’Isère, « mais la dernière a été annulée deux jours avant donc on ne sait pas si elle va se tenir », dit encore le jeune homme.

    Dans chaque département, une convention collective territoriale est établie. « Dans l’Ain, la FNSEA tente de supprimer des accords territoriaux qui assurent des droits spécifiques aux salariés agricoles », indique Tomas Bustarret.

    Les bergers et les gardiens de troupeaux se disent prêts à multiplier les actions pour obliger les exploitants agricoles à revenir à la table des négociations.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/isere/temoignage-nos-logements-sont-indignes-nos-salaires-der
    #travail #montagne #logement

  • Drôme : les agriculteurs et les forestiers en rêvaient, les loups l’ont fait - FNE Auvergne Rhône Alpes
    https://www.fne-aura.org/communiques/region/drome-les-agriculteurs-et-les-forestiers-en-revaient-les-loups-lont-fait

    En clair, les chasseurs admettent enfin que les loups drômois ont réussi à faire en 10 ans ce qu’eux n’avaient pas réussi à réaliser depuis plus de 30 ans au grand dam des agriculteurs et forestiers drômois qui, malgré la multiplication des battues, six mois par an, voyaient toujours autant de sangliers, de cerfs et de chevreuils dans leurs cultures et leurs parcelles forestières.

    Les chasseurs confirment ainsi une belle réussite du loup à mettre à son crédit et leur propre échec à réduire les populations de « grand gibier » sans l’aide des loups.

    La chasse au « grand gibier », en particulier dans la Drôme, génère un commerce particulièrement lucratif (4). Il n’est pas étonnant que les chasseurs drômois voient d’un très mauvais œil le retour du loup qui menace directement leur « chiffre d’affaires ».

    Ils proposent à madame la préfète de la Drôme de tuer 100 (cent) loups par an dès l’année prochaine. De quoi remettre dans les cultures et dans les forêts du département des milliers de sangliers, cerfs et chevreuils supplémentaires… Pas sûr que cette idée réjouisse les agriculteurs et les forestiers drômois.

    #loup contre #chasse

  • Taiga, the Last Nomads of Mongolia – documentaire de Hamid Sardar (Le cavalier mongol…)
    Mongolian nomads’ ultimate dilemma | SLICE I Full documentary - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=_NcTKQmdKl8

    une pure merveille !

    Taiga, the Last Nomads of Mongolia – Dharma Documentaries
    https://dharma-documentaries.net/taiga-the-last-nomads-of-mongolia

    Like nomads everywhere Mongolian nomads are facing hard choices, and dwindling numbers, as the life becomes increasingly precarious and city life – however dull and un-free – is more stable and sustainable.

    This film follows the life of the shephard Purevjav, one of the few remainding nomads living in the Taiga, or Boreal Forests of Mongolia. They live in symbiosis with wolves, who they both worship and hunt.

    Purevjav is old now and his sons are increasingly frustrated by life as shephards, and are considering working in one of the numerous mining projects which are devouring the land in Mongolia.

    Having lost too many sheep to wolf attacks Purevjav captures are raises the cubs of a mother wolf he has killed, intending to sell them for Chinese traditional medicine. The question is: can wolves really be treated as produce?

  • Le numéro 33-34 de la revue #Nunatak (version italophone)


    Sommaire :

    La revue est disponible en ligne :
    https://nunatak.noblogs.org/files/2020/05/n.33.34.inv_.prim2014.interni.pdf

    Je mettrai ci-dessous des mots-clés et citations des articles...

    –-----

    métaliste des numéros recensés sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/969908

  • #Suisse : « Les effectifs de loups augmentent de manière exponentielle » Yann Amedro/vajo - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/13283954-isabelle-germanier-les-effectifs-de-loups-augmentent-de-maniere-exponen

    Cet été, les attaques de loups sur les bovins se multiplient dans le Jura et les Alpes vaudoises. La relative paix entre le grand carnivore et les humains semble menacée, car le prédateur s’est en partie adapté à son environnement.

    La correspondante pour la Suisse romande du Groupe Loup Suisse, organisation s’engageant à faciliter la coexistence entre les humains et les grands carnivores indigènes dans le pays, Isabelle Germanier observe que les effectifs augmentent « de manière exponentielle ». En Suisse, les loups sont passés de 34 en 2015 à 180 en 2022.


    Les attaques de loups se multiplient dans le Jura : interview d’Isabelle Germanier / Le 12h30 / 4 min. / aujourd’hui à 12:34

    « Forcément, quand il y a plus de loups, il y a plus d’attaques », note Isabelle Germanier, mercredi dans le 12h30 de la RTS. Le journal 24 heures explique que le loup s’est adapté à son environnement, « sans quoi il aurait déjà été exterminé », explique-t-elle.

    Moins d’ovins dans le Jura vaudois
    « Il y a beaucoup moins d’ovins dans la région du Jura vaudois », cite-t-elle en exemple. « En voyant que les proies étaient beaucoup plus volumineuses, le loup a pris l’habitude de garder des jeunes des années précédentes pour avoir une meute beaucoup plus grande afin d’attaquer des proies plus importantes. On observe à l’est de l’Europe que les loups arrivent à tuer des bisons quand ils sont en meute. »

    Le canton de Vaud envisage donc d’abattre un des deux membres du couple géniteur de la meute du Marchairuz. « Le canton prévoit d’abattre le mâle, mais il se peut que ce soit la femelle qui mène les opérations. Les spécialistes sur place connaissent la meute, l’essentiel est de prélever le bon individu pour tenter de baisser la pression. Mais dans tous les cas, il n’y a aucune garantie de succès. On ne peut toutefois nier la souffrance des éleveurs et la situation actuelle ne fait que renforcer les extrémistes des deux côtés, ce qui est regrettable », expliquait il y a quelques jours le canton dans un communiqué.

    « On essaie des choses »
    Le nouveau conseiller d’Etat Vert Vassilis Venizelos avouait avoir fait « à contrecœur » la demande de régulation à l’Office fédéral de l’environnement.

    « On essaie des choses », déclare Isabelle Germanier. « Si on tire des jeunes, c’est surtout pour éviter une dispersion dans d’autres meutes des mauvais comportements que les jeunes loups ont appris comme le détournement des moyens de protection. Ce n’est pas pour essayer de diminuer les pertes sur le lieu même des attaques. »
    #loup #écologie #équilibre #nature #environnement #adaptation #animaux_domestiques #moutons #ovins #coexistence

    • En baie de Somme, des bébés phoques abandonnés à cause des touristes Allouville-Bellefosse (Seine-Maritime) et Saint-Valery-sur-Somme (Somme), reportage

      De plus en plus de touristes se rendent dans la baie de Somme. Les associations de protection de la nature s’inquiètent des conséquences de cet afflux sur l’écosystème, en particulier sur les colonies de phoques.
      Peut-on pâtir de sa mignonnerie ? Assurément, pense-t-on en plongeant son regard dans les grands yeux noirs des petits phoques veaux-marins (Phoca vitulina). Les voici étendus sur le carrelage délavé du centre de soins du Chene, à Allouville-Bellefosse (Seine-Maritime). Pelages humides, museaux fins et longues moustaches, Maloya, Pogo et Calypso sautillent gauchement en attendant leur repas.


      Pogo, jeune phoque recueilli par le Centre d’hébergement et d’étude sur la nature et l’environnement d’Allouville-Bellefosse. - © Tiphaine Blot / Reporterre

      Leurs cris s’intensifient à l’arrivée de leur soigneuse, Julia, les bras chargés d’une bouillie de poisson rosâtre. Revêtue d’une combinaison médicale, la jeune femme cale délicatement les petits phoques entre ses cuisses avant de les intuber pour leur faire ingurgiter la mixture. « Si on veut leur faire reprendre des forces, on n’a pas le choix, explique-t-elle. Ce ne sont pas des chiens, ils ne mangent pas dans une gamelle. Ce serait trop bien ! »


      Calypso, qui ne peut pas encore avaler de poissons entiers, est nourrie par sonde. © Tiphaine Blot / Reporterre

      En tout, huit petits phoques ont été recueillis par le centre depuis le début de l’été. Tous ont été abandonnés par leurs mères encore allaitantes, très probablement après avoir été dérangés par des touristes. « Par curiosité, les gens viennent voir les phoques de près quand ils se reposent sur le sable. Les mamans ont peur et fuient dans l’eau, tandis que les bébés restent sur place », raconte Julia. À leur arrivée au centre de soins, la plupart étaient à peine plus gros que des chats. Quelques-uns avaient encore leur cordon ombilical.

      « C’est désastreux, soupire une soigneuse, Louise. Certains touristes vont même jusqu’à les prendre dans leurs bras. Ça fait des orphelins. » Tous les petits ne survivent pas à cette séparation forcée. Deux jeunes recueillis par le centre après avoir été manipulés par des humains sont déjà morts cette année. « Il y en a un qui est parti dans mes bras », souffle Julia. Elle ironise : « Il faudrait qu’ils aient l’air plus féroce. Peut-être que l’on s’en approcherait moins. »


      « Il faudrait qu’ils aient l’air plus féroce. Peut-être que l’on s’en approcherait moins. » © Tiphaine Blot / Reporterre

      Les pensionnaires du Chene sont nés à 130 kilomètres de là, sur les côtes picardes de la baie de Somme (Hauts-de-France) : d’immenses étendues de sable cernées de salicorne, sans cesse dénudées et rhabillées par la mer. Le tourisme a commencé à se développer dans la région au cours des années 1980.

      Il représente aujourd’hui une véritable manne : plus de 2 millions de visiteurs arpentent chaque année ses plages et ses prés salés, générant plus de 2 000 emplois et 160 millions d’euros de revenus, selon les chiffres de Somme Tourisme. L’agence vante un patrimoine naturel « exceptionnel », pouvant être consommé « à tout moment de l’année », comme l’expliquait son directeur François Bergez aux Échos, en 2020.

      Boules à neige et porte-clés
      La colonie locale de phoques, qui regroupe environ 400 veaux-marins (Phoca vitulina) et 100 phoques gris (Halichoerus grypus), a grandement contribué à l’essor de cette industrie. À Saint-Valery-sur-Somme, d’où partent la plupart des expéditions « nature », les phocidés sont partout. Déclinés en boules à neige, en peluches ou en porte-clés, des bébés phoques au sourire malicieux et au regard farceur inondent les vitrines des buralistes et des marchands de souvenir.

      Jusque dans les toilettes des restaurants, des affiches promettent une expérience « unique » à la rencontre des mammifères marins. Sur les quais bondés, tous guettent l’animal, appareil photo en bandoulière. En mer, les conducteurs de bateaux touristiques se pressent devant les bancs de sable où se reposent les phocidés pour expliquer à leurs clients, micro en main, comment ils vivent.


      Une quinzaine de jeunes phoques en détresse sont recueillis chaque année par les associations. © Tiphaine Blot / Reporterre

      La situation agace autant qu’elle inquiète Patrick Thiery, président de l’association de protection de l’environnement Picardie Nature. « La Baie de Somme est quasiment présentée comme un parc animalier gratuit », regrette-t-il. Depuis que l’endroit a été labellisé « Grand Site de France », en 2011, les activités commerciales liées à la nature ont explosé dans les zones où vivent les oiseaux et les phoques. « Il y a des guides à pied, des trottinettes électriques, des fat bikes, des chevaux, des pirogues, des bateaux à moteur… Quand on additionne tout ça, on arrive à un cumul d’activité, à marée basse et à marée haute, pile au moment où ils se reproduisent. Il n’y a aucun répit. »

      Aucune étude d’incidence n’a été réalisée pour évaluer les effets cumulés de ces activités sur l’écosystème, regrette Patrick Thiery. Le ballet incessant d’êtres humains aux alentours des bancs de sable est pourtant susceptible de stresser la faune sauvage. Même s’il est interdit d’approcher les phoques à moins de 300 mètres, les bénévoles de Picardie Nature observent fréquemment des promeneurs s’arrêter pour les caresser ou prendre des selfies avec eux.

      Des dérangements aux lourdes conséquences
      « Les phoques sont capables d’apprendre ce qui peut être une source de dérangement ou non », signale Cécile Vincent, enseignante-chercheuse au Centre d’études biologiques de Chizé et spécialiste des phoques. Elle évoque l’exemple d’un site de reproduction anglais, situé juste à côté d’une piste de décollage d’avions de la Royal Air Force. « Il y a une pollution sonore énorme, mais les phoques s’y sont habitués, parce qu’ils savent que personne ne viendra les toucher. » En Baie de Somme, où les humains circulent librement, les phoques ne peuvent avoir cette certitude. Par peur, il arrive qu’ils se jettent à l’eau à leur approche.

      « Ce n’est pas bon pour eux pour des questions de thermorégulation, poursuit Cécile Vincent. S’ils le font une seule fois, ce n’est pas dramatique. Le problème est la répétition. Les phoques sont des animaux homéothermes. Ils vivent dans un environnement plus froid que leurs corps, qui doit rester à environ 37 °C. Sous l’eau, l’environnement est beaucoup plus froid, et la perte de chaleur est beaucoup plus importante que dans l’air. S’ils vont fréquemment dans l’eau pour fuir les dérangements, ils perdent de l’énergie. » Les mères risquent également de ne pas retrouver leurs petits à leur retour sur terre. Cela peut « clairement » faire baisser les effectifs, selon la chercheuse.


      Les phoques les plus autonomes sont nourris dans cette piscine. © Tiphaine Blot / Reporterre

      Pour le moment, précise-t-elle, la colonie se porte bien. Mais le tourisme s’ajoute à d’autres menaces liées aux activités humaines, comme le changement climatique, la diminution des stocks de poisson, ou encore les captures accidentelles de phoques par les pêcheurs. « On ne connaît pas les effets de ces impacts cumulés, souligne Cécile Vincent. Il faut avoir une approche prudente, sans forcément tout bloquer. »

      Chaque année, environ 15 phoques en détresse — soit 10 % des nouveaux-nés — sont recueillis par les bénévoles de Picardie Nature, puis placés au centre de soins du Chene ou de la Ligue de Protection des Animaux (LPA) de Calais. « Mais si on n’était pas là pour effectuer des patrouilles et prévenir les dérangements, ils seraient 30 ou 40 », estime Patrick Thiery.


      En plus des phoques, des oiseaux sont aussi recueillis par le Chene. © Tiphaine Blot / Reporterre

      Les phoques ne sont par ailleurs pas les seuls à pâtir de l’afflux de visiteurs. Le piétinement des passants peut endommager les plantes. Les oiseaux, dont certains nichent sur les plages, peuvent également être perturbés par les activités touristiques. « Quand il y a des vols de montgolfière à basse altitude, les brûleurs font un boucan du diable, et les oiseaux s’envolent », raconte Patrick Thiery.

      Le président de Picardie Nature dénonce un « déséquilibre flagrant » entre les revenus générés par l’exploitation touristique de l’écosystème et les moyens alloués à sa protection. « Toutes ces activités génèrent des centaines de milliers d’euros de chiffres d’affaires, tandis que nous, on rame pour organiser une surveillance estivale et trouver des gîtes pour loger nos bénévoles. »

      Chaque été, l’association se démène avec une petite dizaine de volontaires pour sensibiliser des centaines de milliers de touristes. « Ce n’est pas idéal. » Le centre de sauvegarde du Chene peine lui aussi à joindre les deux bouts. La prise en charge d’un jeune phoque coûte plus de 2 000 euros. « On est soutenus par les collectivités, mais pas autant que nous devrions l’être », estime Alain Beaufils, son responsable.

      « On subit les bons vouloirs des politiques et des financeurs »

      Le syndicat mixte Baie de Somme-Grand littoral picard, qui gère la réserve, plaide également un manque de moyens financiers et humains. Il ne dispose pour le moment que de deux gardes assermentés pour surveiller plusieurs milliers d’hectares. « On subit les bons vouloirs des politiques et des financeurs, confie Alexandre Quénu, la conservatrice de la réserve naturelle. Arriver à maintenir et justifier les postes de chacun, c’est un combat permanent. On serait plus confortables avec une ou deux personnes supplémentaires. »

      Patrick Thiery, de Picardie Nature, défend depuis plusieurs années le principe d’une écotaxe, qui serait prélevée auprès des entreprises touristiques, puis reversée à ceux qui protègent la réserve. Les discussions avec les gestionnaires de la réserve n’ont pour le moment pas abouti. Seules quelques avancées ont été réalisées dans le domaine de la communication. Somme Tourisme s’est engagée à ne plus utiliser d’images de phoques en gros plan dans ses supports, afin de ne pas donner l’impression aux visiteurs qu’il est possible de les approcher de près.

      L’agence essaie également de développer l’offre touristique dans les terres afin de réduire la pression sur le littoral. « Mais on ne peut pas obliger nos partenaires institutionnels et les prestataires privés à ne pas communiquer sur le phoque, précise Dorothée Maréchal, responsable du pôle développement de la performance. C’est plus vendeur qu’une plante, ils essaient forcément d’utiliser cette image-là. »


      Les phoques seront relâchés s’ils survivent jusqu’à atteindre 35 kilos. © Tiphaine Blot / Reporterre

      D’autres manières de cohabiter avec les phoques restent à inventer. Picardie Nature anime chaque année des points d’observation à la longue vue, grâce auxquelles les phocidés peuvent être observés sans être dérangés. Julia, du Chene, suggère d’interdire certaines plages au public lors de la période de reproduction des phoques. Une telle mesure semble encore loin. En attendant, les soigneurs réparent les pots cassés.

      Sur les bords de la piscine du Chene, Julia apprend à ses protégés à manger des poissons entiers. Salsa, Boogie et Hip semblent en bonne voie. Les petits phoques se trémoussent dans l’eau jusqu’aux jambes de la soigneuse, puis bondissent pour attraper les harengs qu’elle leur tend. S’ils survivent, ils seront relâchés à l’automne, lorsqu’ils auront atteint 35 kilos. D’ici là, les parkings se seront vidés. La baie résonnera d’autres bruits que de ceux des touristes.

      Notre reportage en images : Le lien https://reporterre.net/En-baie-de-Somme-des-bebes-phoques-abandonnes-a-cause-des-touristes

  • Un loup identifié dans les monts d’Arrée, une première depuis plus d’un siècle - Bretagne - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/un-loup-identifi-e-dans-les-monts-d-arree-une-premiere-depuis-plus-d-un


    L’animal a été filmé par un appareil automatique dans les monts d’Arrée.
    (Emmanuel Holder/Bretagne Vivante)

    Un loup a été filmé mercredi à Berrien, dans les monts d’Arrée. L’animal n’avait plus été repéré dans le Finistère depuis plus d’un siècle.

    « Dans la journée du mercredi 4 mai, un grand canidé a été filmé, par un appareil automatique, sur la commune de Berrien, dans les monts d’Arrée, dans le département du Finistèr », expliquent les services de la préfecture dans un communiqué.

    Si la présence du loup dans le Finistère est une première depuis plus d’un siècle, l’espèce est connue pour sa grande capacité de dispersion. Ainsi, depuis le retour du loup en France dans les Alpes du Sud en 1992, l’espèce s’est installée sur les principaux massifs montagneux français. Elle est ponctuellement mais régulièrement aperçue sur des territoires éloignés du cœur de population alpin, comme ça a été le cas dans les départements de la Vendée, la Charente-Maritime, la Loire-Atlantique ou le Calvados.

    Ce type d’observation d’un animal seul et éloigné des zones où l’espèce est installée est caractéristique des individus en phase de dispersion, phénomène qui intervient deux fois dans l’année, au printemps et à l’automne. À l’automne, les jeunes nés au printemps prennent pleinement leur place au sein du groupe, contraignant d’autres individus à quitter la meute pour chercher un nouveau territoire où s’établir. Au printemps, les subadultes qui ne peuvent se reproduire au sein des meutes quittent leur territoire de naissance en quête d’un partenaire sexuel. Ces individus en phase de colonisation peuvent parcourir plusieurs centaines de kilomètres avant de se fixer, et ceci en quelques mois… Avec une distance de dispersion record pouvant dépasser les 1 500 km depuis le lieu de naissance.

    Rapide et discret
    Le système de colonisation par « bonds » est caractéristique du loup. Le nouveau territoire d’installation peut être séparé de la meute d’origine de plusieurs dizaines, voire centaines de kilomètres, laissant des espaces vides qui peuvent être colonisés par la suite. Ceci explique notamment certaines observations isolées, loin des zones de présence permanente connues. Ces individus en phase de dispersion peuvent séjourner plusieurs mois dans un secteur avant de le quitter. La rapidité de déplacement et la discrétion de cette espèce d’un point à un autre fait que l’espèce peut facilement passer inaperçue le long de son trajet de dispersion.

    À ce stade, cette observation dans le Finistère ne permet pas d’affirmer que le loup s’installe dans le département. La capitalisation des informations dans le temps est nécessaire pour évaluer l’évolution de la situation.

    L’Office français de la biodiversité dispose d’un maillage territorial d’agents spécialement formés à la reconnaissance des indices de présence du loup et aux expertises de constats d’attaques, y compris dans les départements bretons où la présence de loup n’avait jamais été avérée jusqu’à présent.

    Toute observation suspecte de grand canidé doit être rapidement signalée au service départemental compétent de l’OFB 29 au 02 98 82 69 24 ou par mail à sd29@ofb.gouv.fr

  • Le loup rouge est au bord de l’extinction pour la deuxième fois | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/animaux/le-loup-rouge-est-au-bord-de-lextinction-pour-la-deuxieme-fois

    Ils ne sont plus que vingt. Les loups les plus menacés du monde sont retranchés dans une unique région qui s’étend de la rivière Alligator au refuge national de Pocosin Lakes, dans l’est de la Caroline du Nord.

    Mieux connu sous le nom de « loup d’Amérique », le loup rouge (Canis rufus) est l’unique superprédateur dont l’aire de répartition naturelle se trouve exclusivement aux États-Unis (du Texas à la Nouvelle-Angleterre). Petit à petit, la chasse a restreint l’habitat de ces loups, jusqu’à ce qu’on les déclare éteints en 1980. Dans le cadre d’une expérience révolutionnaire (et couronnée de succès), huit loups élevés en captivité ont été réintroduits en Caroline du Nord en 1987 et ont fini par engendrer une population de plus de 100 individus. Mais ils ont été décimés par le braconnage et les différentes politiques mises en œuvre par le Fish and Wildlife Service (FWS), l’agence fédérale américaine en charge de la faune.

  • #Belgique : 15 daims tués sans doute par un loup dans le parc de loisirs Hengelhoef
    https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2021/10/24/15-daims-mordus-a-mort-sans-doute-par-un-loup-dans-le-parc-anima

    Dans le parc de la zone de loisirs Hengelhoef, dans la commune limbourgeoise de Houthalen-Helchteren, 15 daims ont été retrouvés morts. Le bourgmestre Alain Yzermans a confirmé l’information. Les cervidés ont probablement été mordus à mort par un ou plusieurs loups

    "Il y a deux carcasses et les autres daims ont été mordus à mort", a déclaré Alain Yzermans. Tout semble désigner le loup. "Les spécialistes supposent que c’est bien l’œuvre du loup. La manière d’aborder et les morsures ont été examinées", ajoute-t-il.


    Le pâturage d’Hengelhoef où se trouvent les daims a une superficie de trois hectares et est bien clôturé, mais cette clôture n’est pas "à l’épreuve des loups". "La zone était effectivement bien clôturée, mais le loup s’est glissé sous la clôture", raconte le bourgmestre.

    Les 30 à 35 cervidés restants du parc sont désormais regroupés sur une zone plus petite dont la clôture est à présent « à l’épreuve des loups". "L’équipe est là et les habitants de la commune ont mis en place des clôtures spéciales afin que nous soyons protégés contre une éventuelle nouvelle attaque dans les prochains jours", a déclaré le bourgmestre.

    "C’est très triste que cela se reproduise après plusieurs attaques ces dernières semaines Nous devrons réfléchir à la manière dont nous pourrons mieux protéger ces prairies à l’avenir", conclut Alain Yzermans. "Cela nécessite une approche ferme."
 

    Au moins dix loups vivent dans le Limbourg
    Au moins dix loups sont présents dans le Limbourg : six louveteaux, deux âgés de deux ans et deux adultes, ont indiqué mardi les bourgmestres des communes concernées, la ministre flamande de la Nature, Zuhal Demir (N-VA), et l’Agence flamande Nature et Forêts. Le décompte a été effectué à l’aide de photographies.

    #Loup #Loups #Nature #Ecologiste #ecologie #écologie #EELV #Verts #mort

  • Étrangers sur l’alpage

    Avec Étrangers sur l’alpage, Roselyne Bertin ouvre aux jeunes lecteurs le monde de la vie des bergers et de leurs troupeaux de moutons sur un alpage des Hautes-Alpes le temps d’un été.

    Ce roman fort est aussi un roman profondément humain, qui dénonce les #préjugés et l’#intolérance.

    Etrangers sur l’alpage, s’adresse aux jeunes avec deux thèmes forts de l’actualité :

    – les migrants qui passent d’Italie vers la France dans les Hautes-Alpes par la frontière surnommée la frontière de tous les dangers ;

    – le loup présent dans les Hautes Alpes qui fait des ravages dans les troupeaux de moutons.

    « Chaque année, quand arrivent les vacances, Germain a un job d’été tout trouvé : aide-berger au #col_des_Thures. Le troupeau de moutons, les chiens, la liberté en pleine montagne, la belle vie ! Une vie qu’il adore, un métier qui plus tard, pourrait être le sien. 
La belle vie ? Et si ça n’était pas si simple ? Si les menaces qui pesaient sur l’#alpage, tellement paisible d’habitude ? Ces empreintes autour de l’abreuvoir, Germain les a vues. Ou les as imaginées peut-être ... Cet inconnu arrivé à la bergerie avec l’orage et dont la chienne Papou ne ferait qu’une bouchée, Germain est prêt à ...prêt à quoi ?
 Cet été-là bouleverse à jamais la vie de Germain. »

    https://www.leseditionsdumontblanc.com/fr/medias/etranger-sur-l-alpage-n20

    #migrations #rencontre #frontières #livre #montagne #loup #asile #MNA #mineurs_non_accompagnés #Hautes-Alpes #frontière_sud-alpine #Roselyne_Bertin #Etrangers_sur_l'alpage #bergers #Alpes #France #livre_jeunesse #asile #réfugiés #jeunes