• #Belgique : 15 daims tués sans doute par un loup dans le parc de loisirs Hengelhoef
    https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2021/10/24/15-daims-mordus-a-mort-sans-doute-par-un-loup-dans-le-parc-anima

    Dans le parc de la zone de loisirs Hengelhoef, dans la commune limbourgeoise de Houthalen-Helchteren, 15 daims ont été retrouvés morts. Le bourgmestre Alain Yzermans a confirmé l’information. Les cervidés ont probablement été mordus à mort par un ou plusieurs loups

    "Il y a deux carcasses et les autres daims ont été mordus à mort", a déclaré Alain Yzermans. Tout semble désigner le loup. "Les spécialistes supposent que c’est bien l’œuvre du loup. La manière d’aborder et les morsures ont été examinées", ajoute-t-il.


    Le pâturage d’Hengelhoef où se trouvent les daims a une superficie de trois hectares et est bien clôturé, mais cette clôture n’est pas "à l’épreuve des loups". "La zone était effectivement bien clôturée, mais le loup s’est glissé sous la clôture", raconte le bourgmestre.

    Les 30 à 35 cervidés restants du parc sont désormais regroupés sur une zone plus petite dont la clôture est à présent « à l’épreuve des loups". "L’équipe est là et les habitants de la commune ont mis en place des clôtures spéciales afin que nous soyons protégés contre une éventuelle nouvelle attaque dans les prochains jours", a déclaré le bourgmestre.

    "C’est très triste que cela se reproduise après plusieurs attaques ces dernières semaines Nous devrons réfléchir à la manière dont nous pourrons mieux protéger ces prairies à l’avenir", conclut Alain Yzermans. "Cela nécessite une approche ferme."
 

    Au moins dix loups vivent dans le Limbourg
    Au moins dix loups sont présents dans le Limbourg : six louveteaux, deux âgés de deux ans et deux adultes, ont indiqué mardi les bourgmestres des communes concernées, la ministre flamande de la Nature, Zuhal Demir (N-VA), et l’Agence flamande Nature et Forêts. Le décompte a été effectué à l’aide de photographies.

    #Loup #Loups #Nature #Ecologiste #ecologie #écologie #EELV #Verts #mort

  • Amazing Map Uses GPS Locations to Show How Territorial Wolf Packs Are

    In a recent post by the Voyageurs Wolf Project, they demonstrate how territorial wolf packs are through the mapping of 68,000 individual GPS locations from 7 wolves in different packs from the summer of 2018. They explain:

    Each wolf’s collar took locations every 20 min (with the exception of the northernmost pack which took locations every 4 hr starting in October) for the duration of the summer. The last photo of the post shows the name and territory of each pack. There are a few packs that we have had collared in the past 2 years that we were not able to get GPS-collars on this year.

    This detailed GPS-data is incredibly valuable for understanding pack boundaries and also for our predation research. We visited every spot these wolves spent more than 20 minutes to determine if the wolves made a kill. This required an estimated 5,000 miles of hiking this past summer from our field crew!

    The Voyageurs Wolf Project (https://www.facebook.com/VoyageursWolfProject) studies wolves and their prey (moose, deer, and beavers) during the summer in and around Voyageurs National Park in Minnesota.

    https://twistedsifter.com/2019/01/gps-map-shows-how-territorial-wolf-packs-are

    #loup #cartographie #visualisations #loups #GPS

  • Daily chart - The Trump administration takes grey wolves off the endangered list | Graphic detail | The Economist
    https://www.economist.com/graphic-detail/2020/11/20/the-trump-administration-takes-grey-wolves-off-the-endangered-list

    IT WAS NOT just human candidates such as Joe Biden and Donald Trump who were on the ballot on November 3rd: so were wolves. Coloradans narrowly approved a measure to reintroduce grey wolves to the state by 2023. This latest instalment in America’s wolf wars follows a decision by the Trump administration on October 29th to remove the grey wolf from the country’s endangered-species list. That sounds like a victory for conservation, signalling that wolves no longer need government help to thrive in the wild. Yet the decision has riled conservationists, and pitted them against the United States Fish and Wildlife Service (USFWS), the agency responsible for enforcing the country’s Endangered Species Act (ESA), which protects vulnerable animals. Why has the decision raised hackles among scientists?

    #états-unis #loups #biodiversité #environnement #écologie #endangered_species

  • Ratonnades anti-arméniennes organisées par des fascistes turcs – ACTA
    https://acta.zone/ratonnades-anti-armeniennes-organisees-par-des-fascistes-turcs

    Les participants à ces expéditions punitives n’ont pas fait mystère de leur appartenance aux Loups Gris (ou a minima de leur sympathie pour cette organisation). De quoi parle-t-on ?

    Les #Loups_Gris sont une organisation armée néo-fasciste, anti-communiste et panturque, fondée à la fin des années 1960 par Alparslan Türkeş (ancien colonel de l’armée turque et hitlérien revendiqué). Ils se signalent par un virulent racisme anti-arménien, anti-kurde, anti-grec et antisémite. Leur signe de ralliement – pouce, majeur et auriculaire joints – est clairement identifiable (voir image d’illustration). En cinquante ans d’existence les Loups Gris se sont rendus responsables de la mort de plusieurs milliers de personnes à travers des assassinats et massacres visant en particulier les membres des minorités ethniques, les syndicalistes, militants de gauche et combattants révolutionnaires – sur le sol turc aussi bien qu’à l’étranger.

    (...)

    Les médias français, dans leur couverture des événements d’hier soir à Dijon, se sont la plupart du temps contentés d’évoquer sans plus de précisions des « groupes de Turcs » déambulant dans les rues en criant « Allah Akbar » le soir de l’attentat islamiste ayant coûté la vie à trois personnes au sein de la basilique Notre-Dame de Nice. Ce faisant ils invisibilisent, au profit d’une propagande islamophobe facile, la nature politique réelle de ces ratonnades et le contexte international dans lequel elles s’inscrivent.

  • A Décines, dans la banlieue de #Lyon, l’ombre des « #Loups_gris », des ultranationalistes turcs, sur les #Arméniens
    Par Christophe Ayad // REPORTAGE // Publié hier à 10h15, mis à jour hier à 11h09

    Dans cette ville de la métropole de Lyon, le groupuscule a semé la panique, le 24 juillet, au cours d’un rassemblement arménien. Son leader, Ahmet Cetin, originaire d’Oyonnax (Ain), devait comparaître, jeudi, devant le tribunal de Bourg-en-Bresse.

    Le 24 juillet, au cœur d’un été déjà chargé, la France a échappé, sans même s’en rendre compte, à un drame qui aurait pu déchirer encore un peu plus le tissu fragile d’une société effilochée. A Décines, dans la banlieue de Lyon, des manifestants ultranationalistes turcs ont semé la panique dans une manifestation pro-arménienne, provoquant une réelle inquiétude dans une communauté installée dans la commune depuis bientôt un siècle et n’ayant jamais subi ce genre d’agression.

    Décines, c’est une « petite #Arménie » entre Rhône et Saône. Sur 28 000 habitants, la commune compte aujourd’hui 5 000 Arméniens, dont un nombre important de nouveaux venus arrivés d’Arménie pour des raisons économiques et de Syrie ou d’Irak à cause des guerres. Au tout début des années 1920, la Lyonnaise de la soie artificielle est à la recherche de main-d’œuvre : un recruteur grec part à Thessalonique, où il embauche directement dans un camp de réfugiés des rescapés du génocide arménien. Dès 1932, la Maison de la culture arménienne ouvre ses portes, ainsi que, la même année, une église en face. Le long de la même rue, un monument en mémoire du génocide arménien de 1915 est inauguré en 1972, sur la place de la Libération. C’est le premier en Europe.

    La même rue, rebaptisée « rue du 24-Avril-1915 » – jour du déclenchement du #génocide –, accueille également le Centre national de la mémoire arménienne (CNMA). C’est au pied du mémorial et tout près du CNMA que se tenait le rassemblement du 24 juillet. « Nous avions appelé à une manifestation pacifique et statique de solidarité avec l’Arménie agressée militairement par l’Azerbaïdjan », précise Sarah Tanzilli, 35 ans, membre du Comité de défense de la cause arménienne (CDCA).

    « Tirs de mortiers »
    Dans la nuit du 12 au 13 juillet, en effet, des heurts militaires ont opposé Erevan et Bakou, en conflit depuis 1991 sur le sort du Haut-Karabakh, une enclave peuplée d’Arméniens en territoire azerbaïdjanais. Pour la première fois, les accrochages se matérialisent par une incursion azerbaïdjanaise en territoire arménien, et non pas dans la seule région contestée du Haut-Karabakh. « Etant donné notre histoire, nous ne pouvons qu’être inquiets lorsque la sécurité de l’Arménie est menacée », plaide Sarah Tanzilli. D’autant que la Turquie est un soutien indéfectible de l’Azerbaïdjan, turcophone, face à l’ennemi arménien.

    Quarante-huit heures avant la manifestation, un appel à une contre-manifestation est lancé sur les réseaux sociaux par Ahmet Cetin, une figure connue de la scène nationaliste turque de France, qui multiplie propos à l’emporte-pièce et déclarations d’allégeance au président turc, Recep Tayyip Erdogan. Le jeune homme est originaire d’Oyonnax (Ain), où la communauté turque, souvent originaire d’Isparta, est réputée pour ses idées nationalistes.

    Le jour dit, les manifestants turcs débarquent en ville vers 18 h 30. Ils sont entre 50 et 150, selon les différentes sources. Sur la place de la Libération, quelque 500 Arméniens commencent leur rassemblement à 19 heures. A peine Sarah Tanzilli prononce quelques mots au micro qu’éclatent des « tirs de mortiers » – en fait, des pétards agricoles dont la déflagration est en effet effrayante. Ils ne causent aucun dommage, mais les manifestants sont terrorisés, d’autant que, sur les réseaux sociaux, plusieurs sonnent l’alerte aux Loups gris. Ce groupuscule paramilitaire ultranationaliste (MHP) sévit depuis les années 1970, tantôt avec l’accord tacite, voire les encouragements, du pouvoir turc, tantôt à son insu, contre « les gauchistes », les Kurdes et tous ceux qui dénigrent la grandeur turque.

    Comme l’atteste une vidéo qu’Ahmet Cetin a mise en ligne, certains manifestants sont masqués, arborent l’insigne des Loups gris et font le signe de ralliement du mouvement avec leurs doigts en joignant le pouce, le majeur et l’annulaire, l’index et l’auriculaire dressés pour former le profil et les oreilles d’un loup. Sur cette même vidéo, ils scandent, en turc : « Nous sommes le commando turc ! »

    D’après plusieurs témoins, que Le Monde n’a pas pu rencontrer, ces manifestants étaient armés de couteaux et de barres de fer. Deux couteaux auraient été retrouvés dans la boîte aux lettres d’un médecin. Les manifestants auraient aussi emprunté l’avenue Jean-Jaurès en criant : « Ils sont où les Arméniens ? », avant de s’en prendre à la boutique du cordonnier Arm-Ian, aux origines évidentes, épargnant son voisin, le kebab, sans savoir qu’il est en fait kurde.

    « Pourquoi la police les a laissés arriver ? »
    Interrogé par Le Monde, le cordonnier raconte : « Ils ont commencé à jeter des pierres et des pétards sur mon magasin. Avec mes amis, je les ai menacés avec un marteau et des outils, et ils se sont enfuis. Puis la police a débarqué et a lancé du gaz lacrymogène. C’est eux qui avaient peur plus que nous. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi la police les a laissés arriver en ville. Elle sait très bien que Décines est arménien et qu’il allait y avoir des problèmes. »

    En effet, alors qu’une partie de la population se terre chez elle, de jeunes Arméniens sortent pour en découdre et la police doit s’employer à empêcher les deux groupes de s’affronter. Finalement, il n’y aura pas de confrontation directe, ni de blessé. Quatre Turcs arrêtés par la police font l’objet d’un rappel à la loi avant d’être libérés. L’affaire aurait pu en rester là, mais Ahmet Cetin continue de poster des messages inquiétants après la manifestation. Dans l’un d’entre eux, il déclare : « Que le gouvernement [turc] me donne 200 euros et une arme et je ferai ce qu’il y a à faire partout en France. » Il se plaint de la passivité des Turcs de Paris et de Strasbourg, pourtant plus nombreux mais « pas unis et pas soudés ». « A Lyon, nous, on gère », fanfaronne-t-il.

    A Décines, le choc est réel. Jamais la communauté arménienne n’avait été directement ciblée. Même en mars 2006, lorsque le comité Talaat Pacha, une autre officine d’extrême droite turque, avait organisé une grande marche dans le centre de Lyon, avec 3 000 militants venus de toute l’Europe, contre l’inauguration prochaine d’un monument à la mémoire du génocide arménien place Antonin-Poncet. La marche, émaillée de slogans négationnistes et encadrée par un service d’ordre très agressif, avait affronté des groupuscules étudiants d’extrême gauche qui défilaient à l’époque contre le CPE.

    Cagnotte de soutien
    Très rapidement, le CDCA prend un avocat, Me Charles Consigny, et dépose deux plaintes : l’une pour « appels à la haine » et l’autre pour « attroupement en vue de fomenter des violences ». Le parquet se saisit de la première et décide de l’instruire en comparution immédiate. Placé en garde à vue le 17 août, Ahmet Cetin est interrogé par la police puis relâché. Son procès pour « appels à la haine raciale » est fixé dans l’après-midi de jeudi 17 septembre, au tribunal de Bourg-en-Bresse, le plus proche de son domicile.

    Depuis son arrestation, M. Cetin a supprimé ses comptes sur les réseaux sociaux, mais des activistes arméniens ont archivé ses déclarations et vidéos – dont plusieurs nient la réalité du génocide arménien, ce qui, en France, n’est pas puni par la loi. Il a ouvert un nouveau compte Instagram, où sa communication est nettement plus contrôlée. Mercredi, il a appelé ses soutiens à ne pas se rendre au tribunal. En vue du procès, une cagnotte de soutien a recueilli 1 472 euros. Joint au téléphone, Ahmet Cetin, qui risque jusqu’à un an de prison, préfère ne pas s’exprimer avant le procès, tout comme son avocate, Me Marie Audineau.

    De son côté, Jules Boyadjian, président du CDCA et frère de Sarah Tanzilli, souhaite ne pas en rester là et entend obtenir du ministère de l’intérieur la dissolution des Loups gris en tant que « groupement de fait ». Au-delà de Décines et de la communauté arménienne, l’incident du 24 juillet révèle au grand jour l’émergence d’une jeunesse franco-turque radicale islamiste et nationaliste, très minoritaire au sein des 200 000 Turcs de France mais très organisée et active : une jeunesse intolérante, négationniste, antisémite, antikurde et homophobe. « Cette jeunesse, qui a pu se sentir exclue par la société française, ne sort pas de nulle part, explique Pinar Selek, sociologue franco-turque, qui se présente comme « féministe et antimilitariste ». Elle est le fruit d’années de travail et de maillage associatifs. Elle a grandi dans un univers clos fait de cours de langue, de religion, de propagande télévisée et numérique. Ces jeunes ont un grand mépris pour leurs sociétés d’accueil et les valeurs européennes. Erdogan, en réussissant à marier le nationalisme jeune turc et l’islam ottoman, leur a fourni un contre-modèle fort. » Ce phénomène est présent dans toute l’Europe et la France n’y échappe pas. Mais l’alliance, depuis 2017, entre l’islamiste Erdogan et les ultranationalistes du MHP lui donne un tour franchement inquiétant. D’ailleurs, les actes antikurdes se multiplient ces dernières années dans toute l’Europe, y compris la France.

    Culture en vase clos
    L’un des principaux vecteurs de cette culture en vase clos, qui évoque fortement le « séparatisme » contre lequel le gouvernement Castex veut légiférer, est le Ditib, acronyme d’Union turco-islamique des affaires religieuses. Cette administration de l’Etat turc gère les lieux de culte à l’étranger – en Turquie, c’est le Diyanet – avec l’aide d’associations locales inféodées. « Sous Erdogan, le budget du Ditib a explosé, souligne la chercheuse Elise Massicard, politiste au CERI-Sciences Po et spécialiste de la Turquie. Les islamistes turcs ont toujours choyé la diaspora. Depuis qu’ils sont au pouvoir, c’est encore plus le cas. » M. Erdogan a multiplié les meetings en Europe, faisant des Turcs à l’étranger les « ambassadeurs » de leur pays et de sa vision du monde, très belliqueuse depuis cinq ans.

    A Lyon, les opérations de vote aux dernières législatives turques de 2018 ont eu lieu au Ditib et non pas au consulat : 30 000 Turcs ont ainsi défilé en deux semaines dans la zone industrielle… de Décines. « C’est quand même un choix bizarre d’implanter leur mosquée ici alors que les places fortes de l’immigration turque sont Meyzieu et Vaulx-en-Velin », souligne Dany-Claude Zartarian, une élue locale d’origine arménienne. Coincé entre une déchetterie et une banque alimentaire, le Ditib est un gigantesque ensemble de salles de cours, salles de prière, bureaux et entrepôts.

    Comme par hasard, c’est là que s’étaient donné rendez-vous les manifestants turcs le 24 juillet. Interrogés par Le Monde, les responsables du Ditib ne souhaitent faire aucun commentaire en l’absence de leur directeur, « en voyage ». Un employé local, qui ne souhaite pas donner son nom, assure avoir découvert ce rassemblement avec stupéfaction : « Je ne connaissais pas ces têtes. Je leur ai dit que c’était interdit de stationner ici. Je les ai mis dehors et j’ai fermé le portail », explique-t-il. La mise au jour d’une collusion entre cette nouvelle génération de Loups gris en France et l’Etat turc ferait très mauvais genre. Et alimenterait les tensions, déjà très fortes, entre Paris et Ankara, à couteaux tirés sur le dossier libyen et en Méditerranée orientale.

    Christophe Ayad
    Décines-Charpieu (Rhône), envoyé spécial

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/09/17/l-ombre-des-loups-gris-sur-les-armeniens-de-decines_6052553_3224.html

    #Turquie #ultra_nationalisme #nationalisme

  • Il est venu pour rester

    Voilà 25 ans que les #loups sont réapparus en #Suisse. Aujourd’hui, près de 80 d’entre eux vivent dans les #Alpes et le #Jura. Et leur nombre augmente rapidement. Mais cet animal sauvage protégé est à nouveau menacé.

    En 1995, des loups ont à nouveau foulé pour la première fois le sol helvétique dans une région montagneuse escarpée du sud de la Suisse, près de la frontière. Ces jeunes mâles ont quitté leurs meutes d’origine dans les Alpes franco-italiennes pour aller chercher de nouveaux territoires vers le nord. Plus tard, ils ont été rejoints par des femelles qui ont donné naissance à des petits. À la fin de l’année 2019, on comptait environ 80 loups et huit meutes entre les cantons des Grisons, du Tessin, du Valais et de Vaud. Si leur nombre continue à augmenter sans frein, ils pourraient être près de 300 dans dix ans. Et leur espace vital en Suisse atteindrait ses limites sur le plan écologique. Théoriquement, 60 meutes de cinq à six individus peuvent vivre sur les quelque 20 000 kilomètres carrés de l’espace alpin et de l’arc jurassien. Vingt meutes environ sont nécessaires pour assurer la protection de l’espèce à long terme, indique Reinhard Schnidrig, chef de la section Faune sauvage et biodiversité en forêt à l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) dans l’entretien qu’il a accordé à la « Revue » (page 9).

    Pendant plus de 120 ans, le prédateur n’était pas du tout le bienvenu en Suisse. Après avoir été pourchassé pendant des siècles, le dernier loup suisse a été abattu au Tessin en 1872. Depuis, les Helvètes préféraient observer canis lupus en captivité. Quand le Zoo de Bâle a ouvert ses portes en 1874, le loup faisait partie des attractions majeures du pavillon des prédateurs à côté du lynx, du blaireau et du renard. Aujourd’hui, l’enclos des loups est utilisé à d’autres fins : Cléopâtre et César, les deux derniers individus de l’ancienne meute, ont été endormis et ainsi délivrés des maux dus à leur grand âge l’été dernier. Tandis que le Zoo de Bâle a désormais renoncé à garder des loups, on peut toujours admirer le carnassier dans plusieurs réserves naturelles suisses.
    Entre crainte et fascination

    En liberté en revanche, on a peu de chances d’apercevoir le loup, qui est farouche. Le photographe animalier Peter A. Dettling a réussi à prendre en 2006 l’un des premiers clichés d’un loup vivant en liberté en Suisse dans la région de Surselva. Âgé de 48 ans, ce Suisse de l’étranger vit essentiellement au Canada depuis 2002. Il a observé pendant des années le comportement social de meutes de loups dans le parc national de Banff. Quand, en 2012, on a trouvé des preuves de l’existence de la première meute suisse dans le massif du Calanda, le photographe est revenu dans les Grisons pour suivre l’évolution de ces loups. Ce passionné prend la défense de l’« animal incompris » par des exposés, des excursions et des livres (voir encadré). Pour lui, le loup a été accusé à tort, pendant des siècles, d’être un chasseur assoiffé de sang. On a oublié ce faisant que le loup, ancêtre du chien, « est notre plus ancien allié, qui a grandement contribué au développement de l’humanité », avance Peter A. Dettling.

    Le retour du loup suscite par contre peu d’enthousiasme chez les éleveurs, notamment de moutons, dont les bêtes ont été attaquées par le prédateur. Suivant son instinct naturel, le loup s’attaque à une proie dès que l’occasion se présente – un comportement tout à fait judicieux dans la nature, ou le succès de la chasse n’est pas garanti. Son instinct de tueur est donc régulièrement réveillé par des moutons égarés, ce qui a entraîné plusieurs « carnages » dans les pâturages et laissé des paysans fort dépités. Depuis que bon nombre d’éleveurs de moutons protègent mieux leurs troupeaux, les dégâts sont moins importants et les indignés qui appellent à une nouvelle éradication du loup crient moins fort.
    Tirs déjà autorisés

    Comme le montre une statistique du KORA, fondation pour l’écologie des carnivores et la gestion de la faune sauvage qui, sur mandat de la Confédération, surveille l’évolution de la population des prédateurs et ses conséquences, les loups ont tué au total près de 3700 animaux de ferme entre 1999 et 2018. Les éleveurs concernés reçoivent une compensation financière de la part de la Confédération et des cantons pour les animaux tués par le loup. À l’avenir, ils ne seront cependant dédommagés que s’ils protègent leurs troupeaux de façon adéquate, par exemple au moyen de clôtures électriques et de chiens spécialement dressés pour surveiller les troupeaux de moutons à l’alpage et les défendre contre le loup. La Confédération subventionne ces mesures de protection des troupeaux à hauteur de trois millions de francs par an.

    Par ailleurs, les autorités permettent l’abattage du loup lorsqu’il fait trop de dégâts : en général, la ligne rouge est franchie lorsqu’un loup tue plus de 25 moutons. Depuis 2000, les autorités ont délivré 23 autorisations de tir, dont dix ont pu être exécutées. Dans les autres cas, le prédateur a réussi à déguerpir avant que les gardes-chasse n’aient pu viser. Près de 20 loups ont trouvé la mort autrement, renversés par des voitures ou par des trains ou encore abattus illégalement. Quand un loup meurt d’une mort naturelle, on ne le retrouve pas, et il n’apparaît par conséquent dans aucune statistique.
    Votation sur la loi sur la chasse

    Le nombre croissant de loups a poussé les responsables politiques des cantons de montagne concernés à agir. En 2015 déjà, le Parlement chargeait le Conseil fédéral d’assouplir la protection des espèces de manière à ce que la population de loups puisse être régulée avant l’apparition de conflits importants. Le 17 mai, le peuple se prononcera sur une révision de la loi fédérale sur la chasse qui fait débat. Celle-ci permettrait aux autorités d’abattre des loups avant qu’ils n’aient commis des dégâts pour réguler leur population. La révision est défendue par les partis bourgeois, l’Union suisse des paysans et les chasseurs. De leur point de vue, les tirs constituent un outil incontournable pour permettre la cohabitation de l’être humain et du loup.

    Les organisations de protection de la nature et des animaux s’opposent cependant à ces « tirs de régulation ». Elles voient dans ce projet de loi un signal fâcheux de l’affaiblissement de la protection des espèces. En peu de temps, elles sont parvenues à rassembler les 50 000 signatures nécessaires pour un référendum. Ces organisations s’élèvent aussi contre le fait que la nouvelle loi permet d’abattre des loups même dans les zones de protection de la faune sauvage. Des zones qui, à leur avis, devraient rester un lieu de refuge même pour les loups.
    Le statut de protection du loup remis en question

    Selon les autorités fédérales, l’assouplissement prévu de la protection du loup est conciliable avec la Convention internationale relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe conclue à Berne en 1979. L’OFEV indique que la Convention autorise expressément les tirs de loups avant qu’ils ne provoquent des dommages importants. Déposée en 2018, une demande de la Suisse visant à déclasser le loup d’« espèce strictement protégée » à « espèce protégée » dans le cadre de la Convention est toujours en suspens. En 2006, le Comité permanent de la Convention avait déjà rejeté une demande de la Suisse dans ce sens. Avant de prendre une nouvelle décision sur le statut de protection du loup, les pays européens veulent effectuer un relevé de la population des loups dans toute l’Europe. Les résultats ne sont pas encore sur la table.

    La problématique du loup soulève les passions, et l’animal sauvage auréolé de mythes ne laisse personne indifférent. Au Parlement fédéral déjà, la loi sur la chasse a suscité un débat très émotionnel. Les montagnards reprochent aux habitants des plaines d’avoir une vision romantique du loup et de vouloir imposer aux populations concernées leur manière de gérer l’animal. Ce fossé entre ville et campagne risque de se creuser à nouveau le 17 mai, date de la votation. Mais quel que soit le verdict du peuple, le loup est là. Et il y restera.

    https://www.revue.ch/fr/editions/2020/02/detail/news/detail/News/il-est-venu-pour-rester
    #loup

  • Raised by Wolves | by Tim Flannery | The New York Review of Books
    http://www.nybooks.com/articles/2018/04/05/raised-by-wolves

    Distinguishing a dog from a wolf is not always straightforward, and because several US states have laws prohibiting the keeping of wolves or wolf/dog hybrids, expert testimony is often called upon to determine whether an animal is a dog or wolf. Pierotti has been called as a witness eighteen times; having kept wolf/dog hybrids and studied both wolves and dogs extensively, his testimony is highly valued. In many cases, he has been able to demonstrate that the canid in question has no admixture of wolf genes. But as he points out, there is a larger question here, for the laws assume that wolves are more dangerous than dogs, when in fact the reverse is true. In the US between 1979 and 1996, more than three hundred people were killed by 406 dogs, and only fifteen of these instances involved purported wolf/dog crosses, some of which, according to Pierotti, are “highly questionable.” The situation with purebred wolves is even more clear-cut, for there is not a single example of a wolf in nature killing a human in the entire history of North America.

    #chiens #loups

  • Les #loups sont-ils aux portes de Paris ? | Eco(lo)
    http://ecologie.blog.lemonde.fr/2017/01/16/les-loups-sont-ils-aux-portes-de-paris

    Pour eux, cela ne fait aucun doute : des loups ont élu domicile dans le sud de la région parisienne. « Nous avons amassé des preuves de la dispersion d’au moins trois canidés sur deux zones entre l’Essonne, les Yvelines et la Seine-et-Marne, sur une superficie de 100 000 hectares au total. Tout porte à croire que les canidés se sont installés, et pas seulement de passage, en provenance de la Marne et de la Haute-Marne », assure Jean-Luc Valérie, président de l’#Observatoire_du_loup, confirmant une information du Parisien.

    […] Des informations que récuse en bloc l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (#ONCFS), chargé du suivi des populations de Canis lupus. « Nous avons expertisé ces chevreuils, croyant à un braconnage. Ils sont en réalité morts de maladie et ont été partiellement consommés par un renard, rétorque Eric Hansen, délégué régional Centre, Val-de-Loire et Ile-de-France pour l’établissement public. Nous savons que le loup va finir par arriver en région parisienne, mais à ce jour, nous ne sommes pas en mesure d’affirmer qu’il y est déjà présent, ni qu’il n’y est pas, puisque nous n’avons pas pu expertiser des données fiables, comme l’écartement des canines ou faire des recherches ADN sur des poils ou des crottes. »

  • Ils ne veulent pas d’un McDo près du Vatican (L’essentiel/AFP)
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/insolites/story/Ils-ne-veulent-pas-d-un-McDo-pres-du-Vatican-16946040

    « C’est une décision perverse et controversée à tout le moins », souligne le cardinal Elio Sgreccia dans un entretien au quotidien La Repubblica publié samedi. Ouvrir un établissement du géant américain de la restauration rapide à droite de la basilique du Vatican « est irrespectueux » à l’égard de l’une des places architecturales les plus emblématiques donnant sur les colonnades de Saint-Pierre, ajoute-t-il. Ce cardinal ne vit pas lui-même dans le bâtiment où serait installé le futur restaurant mais s’exprime au nom de sept prélats qui y résident. La location des lieux est gérée par la société ASPA chargée de la gestion des biens immobiliers du Vatican.

    « Je ne vois pas où est le scandale », indique le cardinal Domenico Calcagno, patron de ASPA, en précisant qu’il n’y a aucune raison de revenir en arrière sur un accord conclu en toute légalité. Selon La Repubblica, un cardinal en colère a écrit au pape François pour lui demander d’intervenir contre un choix commercial qui devrait rapporter au Vatican 30 000 euros par mois.

    Responsable d’une association de défense du quartier historique entourant le Vatican, Moreno Prosperi déplore que ce dernier perde son image. En raison de la prolifération de stands de souvenirs illégaux et de supérettes, « l’identité de cette zone disparait », indique-t-il. D’autres membres de cette association qualifient de folie un projet qui va entraîner des regroupements de gens dans un endroit à haut risque pour la sécurité antiterroriste. Cet espace serait bien plus utile pour accueillir des nécessiteux, en accord avec la volonté du pape d’une Église au service des pauvres, fait valoir le cardinal Sgreccia.

    #Rome #mac_do #Loups_qui_se_bouffent_entre_eux #argent
    #religion #affaires

    • Trump’s Border Wall Could Impact an Astonishing 10,000 Species

      The list, put together by a team led by Dr. Gerardo J. Ceballos González of National Autonomous University of Mexico, includes 42 species of amphibians, 160 reptiles, 452 bird species and 187 mammals. Well-known species in the region include the jaguar, Sonoran pronghorn, North American river otter and black bear.


      http://therevelator.org/trump-border-wall-10000-species

    • Border Security Fencing and Wildlife: The End of the Transboundary Paradigm in Eurasia?

      The ongoing refugee crisis in Europe has seen many countries rush to construct border security fencing to divert or control the flow of people. This follows a trend of border fence construction across Eurasia during the post-9/11 era. This development has gone largely unnoticed by conservation biologists during an era in which, ironically, transboundary cooperation has emerged as a conservation paradigm. These fences represent a major threat to wildlife because they can cause mortality, obstruct access to seasonally important resources, and reduce effective population size. We summarise the extent of the issue and propose concrete mitigation measures.

      http://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.1002483
      #faune #Europe #Europe_centrale #Europe_de_l'Est #cartographie #visualisation

    • Rewriting biological history: Trump border wall puts wildlife at risk

      Mexican conservationists are alarmed over Trump’s wall, with the loss of connectivity threatening already stressed bison, pronghorn, bighorn sheep, bears and other animals.
      About one-third of the border, roughly 700 miles, already has fencing; President Trump has been pushing a controversial plan to fence the remainder.
      A wall running the entire nearly 2,000-mile frontier from the Pacific Ocean to the Gulf of Mexico, conservationists warn, would be catastrophic for borderland ecosystems and many wildlife species, undoing years of environmental cooperation between the two countries to protect animals that must move freely or die.
      The wall is currently a key bargaining chip, and a sticking point, in ongoing immigration legislation negotiations taking place this week in Congress. Also expected this week: a federal court ruling on whether the administration can legally waive environmental laws to expedite border wall construction.


      https://news.mongabay.com/2018/02/rewriting-biological-history-trump-border-wall-puts-wildlife-at-risk
      #bisons

    • A Land Divided

      The national debate about border security doesn’t often dwell on the natural environment, but hundreds of miles of public lands, including six national parks, sit along the U.S.-Mexico border. What will happen to these lands — and the wildlife and plants they protect — if a wall or additional fences and barriers are built along the frontier?


      https://www.npca.org/articles/1770-a-land-divided
      #parcs_nationaux

    • R ULES C OMMITTEE P RINT 115–66 T EXT OF THE H OUSE A MENDMENT TO THE S ENATE A MENDMENT TO H.R. 1625

      US spending bill requires “an analysis, following consultation with the Secretary of the Interior and the Administrator of the Environmental Protection Agency, of the environmental impacts, including on wildlife, of the construction and placement of physical barriers” (p 677)

      http://docs.house.gov/billsthisweek/20180319/BILLS-115SAHR1625-RCP115-66.pdf
      Extrait partagé par Reece Jones sur twitter
      https://twitter.com/reecejhawaii/status/977304504700780544

    • Activists Vow Fight as Congress Funds Portions of Border Wall

      Last week Congress voted to appropriate some monies to build new fortifications along the United States–Mexico border, but border activists in the Rio Grande Valley say the fight against President Donald Trump’s border wall is far from over.

      The nearly $1.6 billion in border wall funding included in the omnibus spending bill that Trump signed Friday provides for the construction of some 33 miles of new walls, all in Texas’s ecologically important Rio Grande Valley. Those walls will tear through communities, farms and ranchland, historic sites, and thousands of acres of protected wildlife habitat, while creating flooding risks on both sides of the border. But far from admitting defeat, border activists have already begun mapping out next steps to pressure Congress to slow down or even halt the wall’s construction.

      https://www.sierraclub.org/sierra/activists-vow-fight-congress-funds-portions-border-wall

    • State attorney general, environmental group to appeal decision on Trump’s border wall

      A ruling by a San Diego federal judge allowing construction of President Donald Trump’s border wall to go ahead will be appealed by two entities that opposed it, including the state Attorney General.

      Both the Center for Biological Diversity and Attorney General Xavier Becerra filed formal notices of appeal on Monday seeking to reverse a decision in February from U.S District Court Judge Gonzalo Curiel. The judge ruled that the Trump administration did not abuse its discretion in waiving environmental laws in its rush to begin border wall projects along the southwest border.

      The center had said after the ruling it would appeal, and Becerra also hinted the state would seek appellate court review at the Ninth U.S. Circuit Court of Appeals.

      The notices declare an intent to appeal. They do not outline arguments to be made on appeal or why each group believe that Curiel got it wrong.

      In a prepared statement Becerra said, “When we said that a medieval wall along the U.S.-Mexico border does not belong in the 21st century, we meant it. There are environmental and public health laws in place, and we continue to believe that the Trump Administration is violating those laws. We will not stand idly by. We are committed to protecting our people, our values and our economy from federal overreach.”

      The lawsuits challenged a law that allowed the federal government not to comply with environmental and other laws and regulations when building border security projects. They argued the law was outdated and Congress never intended for it to be an open-ended waiver for all border projects, and contended it violated constitutional provisions of separation of powers and states’ rights.

      In his decision Curiel said both that the law was constitutional and it gave the Department of Homeland Security wide latitude over border security.

      Justice Department spokesman Devin O’Malley said in response to the Curiel ruling that the administration was pleased DHS “can continue this important work vital to our nation’s interest.”

      “Border security is paramount to stemming the flow of illegal immigration that contributes to rising violent crime and to the drug crisis, and undermines national security,” O’Malley said.

      http://www.sandiegouniontribune.com/news/public-safety/sd-me-border-appeal-20180409-story.html

    • Les murs n’arrêtent pas que les humains

      Des États-Unis à la Malaisie, en passant par Israël ou la Hongrie, les hommes construisent de multiples murs pour contraindre les déplacements de nos semblables. N’oublions pas, explique l’auteur de cette tribune, que nous ne sommes pas les seuls à habiter la Terre et donc à pâtir de ces barrières.

      La #forêt_de_Bialowieza a quelque chose de mythique et de sacré. Âgée de plus de 8.000 ans, elle est la dernière forêt primaire d’Europe. S’étalant sur 150.000 hectares entre la Pologne et la Biélorussie, inaccessible aux visiteurs sans guide assermenté, elle constitue un sanctuaire d’espèces témoignant de la richesse des mondes anciens. Le bison d’Europe y vit encore de manière naturelle, côtoyant élans, cerfs, loups, lynx, etc.

      En 1981, à l’époque du rideau de fer, l’URSS a décidé de clôturer la frontière entre la Pologne et la Biélorussie, coupant à travers cette forêt et séparant en deux la dernière population de bisons d’Europe (environ 500 individus de part et d’autre). Cette clôture est symboliquement forte, car elle témoigne de la coupure existentielle (« ontologique », diraient les philosophes) que les humains se sont imposée vis-à-vis des autres êtres vivants. Ces derniers semblent ne pas exister à nos yeux.

      Mais cette séparation est plus que symbolique, elle est concrète. Les murs dressés par l’espèce humaine représentent une menace importante et sous-estimée pour de nombreux êtres vivants non humains.
      Murs de béton, de pierre, de boue, de sable ou de brique, de barbelés, de grilles en acier ou de clôtures électrifiées

      On en trouve surtout aux frontières : entre les États-Unis et le Mexique, la Corée du Nord et du Sud, Israël et la Cisjordanie, la Malaisie et la Thaïlande, l’Inde et le Pakistan, l’Iran et l’Irak, la Chine et la Mongolie, le Botswana et le Zimbabwe, etc. Ils prennent la forme de murs de béton, de pierre, de boue, de sable ou de brique, de barbelés, de grilles en acier ou de clôtures électrifiées, et viennent accompagnés de routes, de casernes, de lumières et de bruits. Leur nombre a considérablement augmenté depuis les attentats du 11 septembre 2001. Par exemple en Eurasie (sans le Moyen-Orient), il existe aujourd’hui plus de 30.000 km de murs, grillages et barbelés aux frontières.

      Ces murs affectent évidemment les populations humaines en brisant les trajectoires personnelles de millions de personnes. Ils affectent aussi les autres espèces [1]. À Białowieża, par exemple, la séparation a empêché les flux génétiques (et a donc fragilisé) des populations de bisons, d’ours, de loups et de lynx. Pire, 25 ans après la destruction du rideau de fer entre l’Allemagne et la République tchèque, les jeunes cerfs (qui n’avaient jamais vu de clôtures) ne traversaient toujours pas la frontière [2].

      En mai 2018 paraissait dans la revue Bioscience un article cosigné par dix-huit grands noms de l’étude et de la protection de la biodiversité (dont Edward O. Wilson) et signé par 2.500 scientifiques, qui alertait sur les « conséquences inattendues mais importantes » de ces murs frontaliers sur la biodiversité [3]. Ce cri d’alarme n’est pas le premier [4], mais il résume bien l’état des lieux de la recherche, et aussi l’état de préoccupation des chercheurs.
      Lorsque les habitats se fragmentent, les territoires des populations se réduisent

      Les murs nuisent à la biodiversité de plusieurs façons. Premièrement, ils peuvent blesser ou tuer des animaux directement, quand ils s’emmêlent dans les fils barbelés, sont électrocutés ou marchent sur des mines antipersonnelles.

      Deuxièmement, ils fragmentent et dégradent les habitats. Par exemple la frontière de 3.200 km entre le Mexique et les États-Unis traverse les aires de répartition géographique de 1.506 espèces natives (parmi lesquelles 1.077 espèces animales) dont 62 sont sur la liste des espèces en danger. Le mur menace cinq régions particulièrement riches en biodiversité (on les nomme « hotspots ») qui retiennent presque tous les efforts de conservation et de « réensauvagement » (rewilding). Lorsque les habitats se fragmentent, les territoires des populations se réduisent, et le nombre d’espèces présentes sur ces petites surfaces se réduit plus que proportionnellement, rendant ainsi les populations plus vulnérables, par exemple aux variations climatiques. Les clôtures frontalières contribuent aussi à accroître la mortalité de la faune sauvage en facilitant la tâche des braconniers, en perturbant les migrations et la reproduction, et en empêchant l’accès à la nourriture et à l’eau. Par exemple, le mouton bighorn (une espèce en danger) migrait naturellement entre la Californie et le Mexique mais ne peut aujourd’hui plus accéder aux points d’eau et aux sites de naissance qu’il avait l’habitude de fréquenter.

      Troisièmement, ces murs annulent les effets bénéfiques des millions de dollars investis dans la recherche et les mesures de conservation de la biodiversité. Les scientifiques témoignent aussi du fait qu’ils sont souvent l’objet d’intimidations, de harcèlements ou de ralentissements volontaires de la part des officiers responsables de la sécurité des frontières.

      Enfin, quatrièmement, les politiques de sécurité mises en place récemment font passer les lois environnementales au deuxième plan, quand elles ne sont pas simplement bafouées ou oubliées.
      Des centaines de kilomètres de clôtures de sécurité aux frontières extérieures et intérieures de l’UE

      Le double phénomène migrations/clôtures n’est pas prêt de s’arrêter. En 2015, un afflux exceptionnel d’êtres humains fuyant leurs pays en direction de l’Europe a conduit plusieurs États membres à réintroduire ou renforcer les contrôles aux frontières, notamment par la construction rapide de centaines de kilomètres de clôtures de sécurité aux frontières extérieures et intérieures de l’UE. Le réchauffement climatique et l’épuisement des ressources seront dans les années à venir des causes majeures de guerres, d’épidémies et de famines, forçant toujours plus d’humains à migrer. Les animaux seront aussi de la partie, comme en témoigne la progression vers le nord des moustiques tigres, qui charrient avec eux des maladies qui n’existaient plus dans nos régions, ou encore l’observation du loup en Belgique en mars 2018 pour la troisième fois depuis des siècles…

      Les accords entre pays membres de l’Union européenne au sujet des migrations humaines seront-ils mis en place à temps ? Résisteront-ils aux changements et aux catastrophes à venir ? Quel poids aura la « #Convention_des_espèces_migrantes » (censée réguler le flux des animaux) face aux migrations humaines ?

      En septembre 2017, un bison d’Europe a été aperçu en Allemagne. C’était la première fois depuis 250 ans qu’un représentant sauvage de cette espèce traversait spontanément la frontière allemande. Il a été abattu par la police.

      https://reporterre.net/Les-murs-n-arretent-pas-que-les-humains
      #Bialowieza

    • Les murs de séparation nuisent aussi à la #faune et la #flore

      3419 migrants sont décédés en Méditerranée en tentant de rejoindre Malte ou l’Italie. C’est ce que révèle un rapport du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés publié le 10 décembre. Il y a les barrières naturelles, et les murs artificiels. Pendant deux mois, le web-documentaire Connected Walls s’attaque aux murs de séparation entre quatre continents : le mur entre l’Amérique du Nord et l’Amérique latine incarné par les grillages entre les Etats-Unis et le Mexique, celui entre l’Europe et l’Afrique incarné par les barbelés qui séparent les enclaves espagnoles du Maroc. Tous les 10 jours, Connected Walls publie un nouveau documentaire de cinq minutes sur une thématique choisie par les internautes. Cette semaine, ils ont sélectionné la thématique « animal ».

      Cette semaine, sur Connected-Walls,Valeria Fernandez (USA) et Fidel Enriquez (Mexico) ont suivi John Ladd dont la famille possède un ranch dans l’Arizona, à la frontière mexicaine, depuis cinq générations. Depuis la construction du mur frontalier en 2007, les choses ont changé pour lui et pour les animaux.

      De leur côté, Irene Gutierrez (Espagne) et Youssef Drissi (Maroc) ont rencontré Adam Camara, un jeune de Guinée Équatoriale qui a tenté de traverser plusieurs fois le détroit entre le Maroc et l’Espagne. Lors de sa dernière tentative, il a reçu l’aide d’un mystérieux ami.
      Pour chaque thématique, un partenaire associatif a carte blanche pour rédiger une tribune. Celle-ci a été rédigée par Dan Millis, de l’organisation écologiste Sierra Club :

      « Les animaux se moquent bien des frontières politiques. Le jaguar de Sonora n’a pas de passeport, et le canard morillon cancane avec le même accent, qu’il soit à Ceuta ou dans la forêt de Jbel Moussa. Les murs et les barrières ont cependant un impact considérable sur la faune et la flore. Par exemple, les rennes de l’ancienne Tchécoslovaquie ne franchissent jamais la ligne de l’ancien Rideau de Fer, alors même que cette barrière a disparu depuis 25 ans et qu’aucun des rennes vivant aujourd’hui ne l’a jamais connue. Les quelques 1000 kilomètres de barrières et de murs séparant les États-Unis et le Mexique détruisent et fragmentent l’habitat sauvage, en bloquant les couloirs de migration essentiels à la survie de nombreuses espèces. Une étude réalisée grâce à des caméras installées au niveau des refuges et des zones de vie naturellement fréquentés par la faune en Arizona a montré que des animaux comme le puma et le coati sont bloqués par les murs des frontières, alors que les humains ne le sont pas. »


      https://www.bastamag.net/Connected-Walls-le-webdocumentaire-4545
      #wildelife

    • Border Fences and their Impacts on Large Carnivores, Large Herbivores and Biodiversity: An International Wildlife Law Perspective

      Fences, walls and other barriers are proliferating along international borders on a global scale. These border fences not only affect people, but can also have unintended but important consequences for wildlife, inter alia by curtailing migrations and other movements, by fragmenting populations and by causing direct mortality, for instance through entanglement. Large carnivores and large herbivores are especially vulnerable to these impacts. This article analyses the various impacts of border fences on wildlife around the world from a law and policy perspective, focusing on international wildlife law in particular. Relevant provisions from a range of global and regional legal instruments are identified and analysed, with special attention for the Bonn Convention on Migratory Species and the European Union Habitats Directive.

      https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/reel.12169

    • Border Security Fencing and Wildlife: The End of the Transboundary Paradigm in Eurasia?

      The ongoing refugee crisis in Europe has seen many countries rush to construct border security fencing to divert or control the flow of people. This follows a trend of border fence construction across Eurasia during the post-9/11 era. This development has gone largely unnoticed by conservation biologists during an era in which, ironically, transboundary cooperation has emerged as a conservation paradigm. These fences represent a major threat to wildlife because they can cause mortality, obstruct access to seasonally important resources, and reduce effective population size. We summarise the extent of the issue and propose concrete mitigation measures.


      https://journals.plos.org/plosbiology/article?id=10.1371/journal.pbio.1002483

    • Butterfly Preserve On The Border Threatened By Trump’s Wall

      The National Butterfly Center, a 100-acre wildlife center and botanical garden in South Texas, provides a habitat for more than 100 species of butterflies.

      It also sits directly in the path of the Trump administration’s proposed border wall.

      The federal spending bill approved in September includes $1.6 billion in 2019 for construction of the wall. In October, the Department of Homeland Security issued a waiver to 28 laws protecting public lands, wildlife and the environment to clear the way for construction to proceed.

      https://www.npr.org/2018/11/01/660671247/butterfly-preserve-on-the-border-threatened-by-trumps-wall
      #papillons

    • Wildlife advocates, local indigenous tribes protest preparations for new border wall construction

      The federal government this week began moving bulldozers and construction vehicles to the Texas border with Mexico to begin building a new six-mile section of border wall — the first new wall under President Donald Trump, administration officials confirmed Tuesday.

      The move immediately triggered angry protests by a local butterfly sanctuary — The National Butterfly Center — and local indigenous tribes who oppose the wall and say construction will damage natural habitats. U.S. Customs and Border Protection said the wall will run through land owned by federal government. The dispute came amid an administration claim that a caravan of 2,000 migrants had arrived in northern Mexico along the Texas border.

      “We’re a recognized tribe and no one’s going to tell us who we are especially some idiots in Washington,” said Juan Mancias of the indigenous peoples’ tribe Carrizo-Comecrudo, who led protests on Monday. “We’re the original people of this land. We haven’t forgot our ancestors.”

      So far, the Trump administration has upgraded only existing fencing along the border. The president has called for some $5 billion for new wall construction, and Democrats have refused, resulting in a budget dispute that shut down the government for five weeks.

      This latest Texas project relies on previously appropriated money and won’t require further congressional approval. Construction plans for the Rio Grande Valley, just south of McAllen, Texas, call for six to 14 miles of new concrete wall topped with 18-foot vertical steel bars.

      Last year, Homeland Security Secretary Kristen Nielsen waived a variety environmental restrictions, including parts of the Endangered Species and Clean Water Acts, to prepare for construction in the area. Construction on the Rio Grande Valley project is expected to start in the coming weeks.

      Marianna Wright, executive director of the National Butterfly Center, remains a staunch advocate against the border wall. She met this week with authorities who she said wants to buy the center’s land for wall construction.

      She traveled to Washington last month to explain the environmental damage that would be caused by the construction in testimony on Capitol Hill.

      “The bulldozers will roll into the lower Rio Grande Valley wildlife conservation corridor, eliminating thousands of trees during spring nesting season for hundreds of species of migratory raptors and songbirds,” Wright told the House Natural Resources Committee.

      When asked by ABC News what message she has for people who aren’t there to see the impact of the new border wall, Wright paused, searching for words to express her frustration.

      “I would drive my truck over them, over their property, through their fence,” she said.

      DHS continues to cite national security concerns as the reason for building the border wall, with Homeland Secretary Kirstjen Nielsen saying in a statement Tuesday that migrants in the new caravan that had arrived at the Texas border would try to cross over illegally.

      “Such caravans are the result of Congress’s inexcusable failure to fully fund a needed physical barrier and unwillingness to fix outdated laws that act as an enormous magnet for illegal aliens,” Nielsen said in a statement.

      The last so-called caravan that caused alarm for the administration resulted in thousands of migrants taking shelter in the Mexican city of Tijuana. Just across the border from San Diego, many waited several weeks for the chance to enter the U.S.

      https://abcnews.go.com/Politics/wildlife-advocates-local-indigenous-tribes-protest-preparations-border/story?id=60859814
      #résistance #peuples_autochtones #Carrizo-Comecrudo #McAllen #Texas

    • As Work Begins on Trump’s Border Wall, a Key Wildlife Refuge Is at Risk

      Construction is underway on a stretch of President Trump’s border wall cutting through the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge in Texas. Biologists warn the steel wall will disrupt carefully preserved habitat critical for the survival of ocelot, jaguarundi, and other threatened species.

      As Tiffany Kersten descends from a levee into a verdant forest that stretches to the Rio Grande more than a mile away, she spots a bird skimming the treetops: a red-tailed hawk. Later, other birds — great blue herons, egrets — take flight from the edge of an oxbow lake. This subtropical woodland is one of the last remnants of tamaulipan brushland — a dense tangle of Texas ebony, mesquite, retama, and prickly pear whose U.S. range is now confined to scattered fragments in the Lower Rio Grande Valley in south Texas. The ecosystem harbors an astonishing array of indigenous wildlife: ocelot, jaguarundi, Texas tortoise, and bobcat, as well as tropical and subtropical birds in a rainbow of colors, the blue bunting and green jay among them.

      But the stretch of tamaulipan scrub Kersten is exploring, in the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, won’t be around much longer. About 15 feet from the forest edge, Kersten — a board member of a local conservation group — spots red ribbons tied to tree branches on both sides of the trail. Soon, an excavator will uproot those trees to make way for a 140-foot-wide access road and an 18-foot-high wall atop the levee, all part of the Trump administration’s plan to barricade as much of the Texas/Mexico border as possible. On Valentine’s Day, two days before I visited the border, crews began clearing a path for the road, and soon the U.S. Department of Homeland Security (DHS) will plant a cement foundation in the levee and top it with a steel bollard barrier.

      This construction is the first project under a plan to build 33 miles of new wall along the levee in South Texas, with $641 million in funding that Trump requested and Congress authorized last year. That 33-mile stretch, cutting through some of the most unique and endangered habitat in the United States, will be joined by an additional 55 miles of wall under a funding bill Trump signed February 15 that allocates another $1.375 billion for wall construction. The same day, Trump also issued a national emergency declaration authorizing another $6 billion for border walls. That declaration could give the administration the power to override a no-wall zone Congress created in three protected areas around the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge.

      Since the mid-20th century, ranches, oil fields, and housing tracts have consumed 97 percent of the tamaulipan brushland.

      Since the mid-20th century, ranches, farms, oil fields, subdivisions, and shopping centers have consumed 97 percent of the tamaulipan brushland habitat at ground zero of this new spate of border wall construction. That loss led Congress to create the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge in the 1970s and spurred a 30-year-effort by the U.S. Fish and Wildlife Service, conservation organizations, and private landowners to protect the remaining pockets of tamaulipan brushland and restore some of what has been lost. The Fish and Wildlife Service has purchased 10,000 acres of cropland and converted it back into tamaulipan woodlands; it hopes to replant another 30,000 acres. The refuge, now totaling 98,000 acres, has been likened to a string of pearls, with connected jewels of old-growth and restored habitat adorning the 300-mile lower Rio Grande Valley.

      Into this carefully rebuilt wildlife corridor now comes the disruption of a flurry of new border wall construction. Scientists and conservationists across Texas warn that it could unravel decades of work to protect the tamaulipan brushland and the wildlife it harbors. “This is the only place in the world you can find this habitat,” says Kersten, a board member of Friends of the Wildlife Corridor, a non-profit group that works closely with the Fish and Wildlife Service on the corridor program. “And only 3 percent of this habitat is remaining.”

      For all its efforts to turn cropland into federally protected habitat, the Fish and Wildlife Service finds itself with little recourse to safeguard it, precisely because it is federal property. The easiest place for the federal government to begin its new wave of border wall construction is the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, which includes the picturesque La Parida Banco tract, where I joined Kersten. Under a 2005 law, the Department of Homeland Security can waive the environmental reviews that federal agencies such as the Fish and Wildlife Service typically conduct for projects that could alter federally protected lands.

      The tract Kersten and I visited is one of four adjacent “pearls” in the wildlife corridor — long , roughly rectangular parcels stretching from an entrance road to the river. From west to east they are the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge’s La Parida Banco tract, the Bentsen-Rio Grande Valley State Park, the refuge’s El Morillo Banco tract, and the privately owned National Butterfly Center. A levee runs through all four properties, and the first sections of fence to be built atop it would cut off access to trails and habitat in the refuge tracts. Citizens and local and state officials have successfully fought to keep the fence from crossing the National Butterfly Center, the Bentsen-Rio Grande state park, and the Santa Ana National Wildlife Refuge farther downstream — at least for now. If Trump’s national emergency declaration survives court challenges, the border barriers could even be extended into these holdouts.

      When the wall and access road are completed at La Parida Banco, a crucial piece of intact native habitat will become isolated between the wall and the river. Species that either rely on the river for water or migrate across it will find pathways they’ve traversed for thousands of years blocked.

      While biologists are concerned about the impacts of the wall all along the U.S.-Mexico border, the uniqueness of South Texas’ ecosystems make it an especially troublesome place to erect an 18-foot fence, they say. The 300-mile wildlife corridor in South Texas, where the temperate and the tropical intermingle, is home to an astounding concentration of flora and fauna: 17 threatened or endangered species, including the jaguarundi and ocelot; more than 530 species of birds; 330 butterfly species, about 40 percent of all those in the U.S.; and 1,200 types of plants. It’s one of the most biodiverse places on the continent.

      `There will be no concern for plants, endangered species [and] no consultation with the Fish and Wildlife Service,’ says a biologist.

      “This is a dry land, and when you have dry land, your diversity is near the water,” says Norma Fowler, a biologist with the University of Texas at Austin who studies the tamaulipan brushland ecosystem. She co-authored an article published last year in the scientific journal Frontiers in Ecology and the Environment warning of the consequences of the new wall for the region’s singular ecosystems and wildlife. Since the wall can’t be built in the river, it’s going up a mile or more north of it in some areas, placing both the riparian habitat right along the river and the tamaulipan thornscrub on higher ground at risk.

      “Both of those habitats have been fragmented, and there’s not much left,” Fowler says. “Some of it is lovingly restored from fields to the appropriate wild vegetation. But because they’ve waived every environmental law there is, there will be no concern for plants, endangered species. There will be no consultation with the Fish and Wildlife Service.”

      When the wall rises, the barrier and the new patrol road alongside it will cut an unusually wide 140-foot swath to improve visibility through the dense brush. In her article, Fowler estimated that construction of the border wall would destroy 4.8 to 7.3 acres of habitat per mile of barrier. The fence will also cut off access to the river and habitat on the Mexican side of the border for many animals. Including bobcats, ocelot, jaguarundi, and javelina. Some slower-moving species, like the Texas tortoise, could be caught in floods that would swell against the wall.

      If new walls must be built along the Rio Grande, Fowler says, the Department of Homeland Security should construct them in a way that causes the least harm to wildlife and plants. That would include limiting the footprint of the access roads and other infrastructure, designing barriers with gaps wide enough for animals to pass through, and using electronic sensors instead of physical barriers wherever possible.

      One of the most at-risk species is the ocelot, a small jaguar-like cat that historically roamed throughout Texas, Arkansas, Louisiana, and Arizona, but that numbers only about 80 today. The sole breeding population left in the U.S. is in South Texas, and it is wholly dependent on the dense shrubland in the Lower Rio Grande Valley that the wall will bisect. Some species could be wiped out altogether: The few sites where Physaria thamnophila, a native wildflower, still grows are directly in the path of the wall, Fowler says.

      With 1,254 miles of border — all following the languid, meandering course of the Rio Grande — Texas has far more of the United States’ 1,933-mile southern boundary than any other state, yet it has the fewest miles of existing fence. That’s because much of the Texas border is private riverfront land. The first major push to barricade the Texas border, by the George W. Bush administration, encountered opposition from landowners who balked at what they saw as lowball purchase offers and the use of eminent domain to take their property. (Years later, some of those lawsuits are still pending.) Federal land managers also put up a fight.

      Natural areas already bisected by a Bush-era fence offer a preview of the potential fate of the Rio Grande wildlife refuge.

      When Ken Merritt — who oversaw the federal South Texas Refuge Complex, which includes the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, Santa Ana, and the Laguna Atascosa refuge near where the Rio Grande meets the Gulf of Mexico — questioned the wisdom of a barrier through Santa Ana during the Bush administration, he was forced out of his job.

      “I was getting a lot of pressure,” says Merritt, who still lives in the valley and is retired. “But it just didn’t fit. We were trying to connect lands to create a whole corridor all along the valley, and we knew walls were very much against that.”

      Natural areas already bisected by the Bush-era fence offer a preview of the potential fate of the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge. A few miles downstream from the La Parida tract, the Hidalgo Pumphouse and Birding Center, which anchors the southern end of the tiny town of Hidalgo, now looks out at a stretch of steel bollard fence atop a concrete wall embedded in the levee.

      On a recent Monday morning, a few tourists milled about the gardens behind the pumphouse, listening to the birds — curve-billed thrashers, green monk parakeets, kiskadee flycatchers — and enjoying the view from the observation deck. Curious about the wall, all of them eventually walk up to it and peek through the four-inch gaps between the steel slats. On the other side lies another pearl: a 900-acre riverside piece of the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge called the Hidalgo Bend tract. It was once a popular spot with birders drawn to its ferruginous Pygmy owls, elf owls, and other wildlife. But since the wall went up in 2009, few birders visit anymore.

      At The Nature Conservancy’s Sabal Palm Preserve, a 557-acre piece of the wildlife corridor near the Gulf of Mexico, a wall installed in 2009 cuts through one of the last stands of sabal palm forest in the Rio Grande Valley. Laura Huffman, regional director for The Nature Conservancy, worries that the more walls erected on the border, the less hope there is of completing the wildlife corridor.

      Kersten and others remain unconvinced that the danger on the border justifies a wall. She believes that sensors and more Border Patrol agents are more effective deterrents to drug smugglers and illegal immigrants. Earlier on the day we met, Kersten was part of a group of 100 or so protestors who marched from the parking lot at nearby Bentsen-Rio Grande Valley State Park to the adjacent National Butterfly Center, holding signs that read “No Border Wall” and “Solidarity Across Borders.” One placard listed the more than two dozen environmental and cultural laws that the Trump administration waived to expedite the fence. Among them: the National Environmental Policy Act, which requires environmental analysis before federal projects can begin; the Endangered Species Act; the Clean Water Act; the Migratory Bird Treaty Act; the National Wildlife Refuge System Administration Act; the National Historic Preservation Act; and the Native American Graves and Repatriation Act.

      Even as the wall goes up in the refuge, preparations for this year’s restoration projects are moving ahead. Betty Perez, whose family has lived in the Lower Rio Grande Valley for generations, is one of several landowners who grow seedlings for replanting on refuge lands each year. At her ranch, about a 45-minute drive northwest of the La Parida Banco tract, she’s beginning to collect seeds to grow this year’s native shrub crop: coyotillo, in the buckthorn family; yucca; Texas persimmon.

      Next to a shed in her backyard sit rows of seedlings-to-be in white tubes. To Perez, the delicate green shoots hold a promise: In a few years, these tiny plants will become new habitat for jaguarundi, for ocelot, for green jays, for blue herons. Despite the new walls, the wildlife corridor project will go on, she says, in the spaces in between.

      https://e360.yale.edu/features/as-work-begins-on-trumps-border-wall-a-key-wildlife-refuge-is-at-risk

    • Border Wall Rising In #Arizona, Raises Concerns Among Conservationists, Native Tribes

      Construction has begun on President Trump’s border wall between Arizona and Mexico, and conservationists are furious. The massive barrier will skirt one of the most beloved protected areas in the Southwest — Organ Pipe Cactus National Monument, recognized by the United Nations as an international biosphere reserve.

      On a recent drive along the borderline, a crew was transplanting tall saguaro cactus out of the construction zone.

      “There may be misconceptions that we are on a construction site and just not caring for the environment,” intones a voice on a video released by the U.S. Army Corps of Engineers, which is overseeing the project. “We are relocating saguaro, organ pipe, ocotillo...”

      But a half-mile away, a big yellow bulldozer was scraping the desert clean and mowing down cactus columns that were likely older than the young man operating the dozer.

      Customs and Border Protection later said 110 desert plants have been relocated, and unhealthy ones get bulldozed.

      This scene illustrates why environmentalists are deeply skeptical of the government’s plans. They fear that as CBP and the Defense Department race to meet the president’s deadline of 450 miles of wall by Election Day 2020, they will plow through one of the most biologically and culturally rich regions of the continental United States.

      The U.S. Fish & Wildlife Service has warned that the wall, with its bright lights, human activity and impermeable barrier, could negatively impact 23 endangered and at-risk species, including the Sonoran pronghorn antelope. And the National Park Service says construction could destroy 22 archaeological sites. Yet, for this stretch of western desert, the government has waived 41 federal environmental laws to expedite construction.

      “This is a wall to fulfill a campaign promise. It’s really clear. And that’s what makes so many of us so angry. It’s being done so fast outside the rule of law and we know it’ll have an incredible impact,” says Kevin Dahl, Arizona representative for the National Parks Conservation Association. He sits beside a serene, spring-fed pond fringed by cattails, and dive-bombed by dragonflies. It is called Quitobaquito Springs, and it’s located on the southern edge of the #Organ_Pipe_Cactus_National_Monument.

      A biologist peers into a rivulet that feeds this oasis in the middle of the Sonoran desert.

      “These guys are very tiny, maybe half the size of a sesame seed. Those are the Quitobaquito tryonia. And there are literally thousands in here,” says Jeff Sorensen, wildlife specialist supervisor with Arizona Game and Fish Department. He’s an expert on this tiny snail, which is one of three species — along with a mud turtle and a pupfish — whose entire universe is this wetland.

      The springs have been used for 16,000 years by Native Americans, followed by Spanish explorers, traders and farmers.

      But the pond is a stone’s throw from the international border, and the path of the wall. Conservationists fear workers will drill water wells to make concrete, and lower the water table which has been dropping for years.

      “We do have concerns,” Sorensen continues. “Our species that are at this site rely on water just like everything else here in the desert southwest. And to take that water away from them means less of a home.”

      The Trump administration is building 63 miles of wall in the Tucson Sector, to replace outdated pedestrian fences and vehicle barriers. CBP says this stretch of desert is a busy drug- and human-trafficking corridor. In 2019, the Tucson sector had 63,490 apprehensions and seized more than 61,900 pounds of illegal narcotics. The Defense Department is paying Southwest Valley Constructors, of Albuquerque, N.M., to erect 18- to 30-foot-tall, concrete-filled steel bollards, along with security lights and an all-weather patrol road. It will cost $10.3 million a mile.

      The rampart is going up in the Roosevelt Reservation, a 60-foot-wide strip of federal land that runs along the U.S. side of the border in New Mexico, Arizona and California. It was established in 1907 by President Theodore Roosevelt.

      Congress refused to authorize money for construction of the wall in Arizona. Under Trump’s national emergency declaration, the Defense Department has reprogrammed counterdrug funding to build the border wall.

      In responses to questions from NPR, CBP says contractors will not drill for water within five miles of Quitobaquito Springs. The agency says it is coordinating with the National Park Service, Fish & Wildlife and other stakeholders to identify sensitive areas “to develop avoidance or mitigation measures to eliminate or reduce impacts to the environment.” Additionally, CBP is preparing an Environmental Stewardship Plan for the construction project.

      Critics are not appeased.

      “There is a whole new level of recklessness we’re seeing under Trump. We thought Bush was bad, but this is a whole other order of magnitude,” says Laiken Jordahl, a former national park ranger and now borderlands campaigner with the Center for Biological Diversity.

      There was an outcry, too, back in the late 2000s when President George W. Bush built the first generation of bollard wall. Those barriers topped out at 18 feet. The structures rising southwest of Tucson are as tall as a two-story building. They look like they could hold back a herd of T-rexes.

      The Trump administration is using the same Real ID Act of 2005 that empowered President George W. Bush to build his border wall without heeding environmental protections. But the pace of waivers is quickening under Trump’s aggressive construction timeline. Under Bush, the Department of Homeland Security issued five waiver proclamations. Under Trump, DHS has issued 15 waivers that exempt the contractors from a total of 51 different laws, ranging from the Clean Water Act to the Archeological Resources Protection Act to the Wild Horse and Burro Act.

      “The waivers allow them to bypass a lot of red tape and waive the public input process,” says Kenneth Madsen, a geography professor at Ohio State University at Newark who monitors border wall waivers. “It allows them to avoid getting bogged down in court cases that might slow down their ability to construct border barriers along the nation’s edges.”

      The most important law that CBP is able to sidestep is the National Environmental Policy Act, NEPA—known as the Magna Carta of federal environmental laws. It requires a detailed environmental assessment of any “federal actions significantly affecting the quality of the human environment.” NEPA covers most large federal construction projects, such as dams, bridges, highways, and waterway projects.

      Considering the construction of 450 miles of steel barriers on the nation’s southern boundary, “There is no question that NEPA would require preparation of an environmental impact statement, with significant input from the public, from affected communities, tribal governments, land owners, and land managers throughout the process. And it is outrageous that a project of this magnitude is getting a complete exemption from NEPA and all the other laws,” says Dinah Bear. She served as general counsel for the White House’s Council on Environmental Quality for 24 years under four presidents.

      To some border residents, barriers — regardless how controversial — are the best way to stop illegal activity.

      “I support Donald Trump 100%. If you’re going to build a wall, build it!” declares rancher John Ladd.

      His family has bred cattle in Arizona since it was a territory. Their ranch backs up to the Mexican border near the town of Naco. The surrounding mountains purple at dusk, as a bull and his harem of cows munch gramma grass.

      Time was when the Ladd ranch was overrun by people crossing the border illegally. They stole things and cut fences and left trash in the pastures. Then in 2016, at the end of the Obama years, CBP built a fence, continuing what Bush started.

      Ladd reserves judgment on the propriety of a wall through a federally protected wilderness. But for his ranch, walls worked.

      “When this 18-foot wall went in, it was obvious that immigrants quit coming through here,” he says. “It was an immediate improvement with the security of our border as well as our houses.”

      Other border neighbors feel differently.

      The vast Tohono O’odham Nation — nearly as big as Connecticut — shares 62 miles with Mexico. The tribe vehemently opposes the border wall. Several thousand tribal members live south of the border, and are permitted to pass back and forth using tribal IDs.

      Already, border barriers are encroaching on the reservation from the east and west. While there is currently no funding to wall off the Arizona Tohono O’odham lands from Mexico, tribal members fear CBP could change its mind at any time.

      “We have lived in this area forever,” says Tribal Chairman Ned Norris, Jr. “And so a full-blown 30-foot wall would make it that much difficult for our tribal citizens in Mexico and in the U.S. to be able to actively participate with family gatherings, with ceremonial gatherings.”

      Traditions are important to the Antone family. The father, son and daughter recently joined other tribal members walking westward along State Highway 86, which runs through the reservation. They were on a pilgrimage for St. Francis.

      Genae Antone, 18, stopped to talk about another rite of passage. Young Tohono O’odham men run a roundtrip of 300 miles from the reservation, across the border, to the salt flats at Mexico’s Sea of Cortez.

      “The salt run, for the men, that’s really important for us as Tohono O’odham. For the men to run all the way to the water to get salt,” she said. “Some people go and get seashells. So I don’t really necessarily think it (the border wall) is a good idea.”

      The Antone family — carrying a feathered walking stick, a statue of the virgin, and an American flag — then continued on its pilgrimage.

      https://www.npr.org/2019/10/13/769444262/border-wall-rising-in-arizona-raises-concerns-among-conservationists-native-tri
      #cactus

    • Les murs frontaliers sont une catastrophe écologique

      On les croyait en voie d’extinction, ils se sont multipliés : les murs et autres clôtures aux frontières pour empêcher les migrations humaines ont un impact délétère sur de nombreuses espèces en morcelant leurs habitats naturels. Une raison de plus de s’y opposer, pour ce chroniqueur de gauche britannique.

      C’est au XXIe siècle que convergent les catastrophes humanitaires et environnementales. L’effondrement climatique a contraint des millions de personnes à fuir de chez elles, et des centaines de millions d’autres risquent le même sort. La famine qui dévaste actuellement Madagascar est la première que les Nations unies ont qualifiée de conséquence probable de l’urgence climatique [un lien contesté] ; elle ne sera pas la dernière. De grandes métropoles s’approchent dangereusement de la pénurie d’eau à mesure que les nappes souterraines sont vidées. La pollution de l’air tue 10 millions de personnes par an. Les produits chimiques de synthèse qui se trouvent dans les sols, l’air et l’eau ont des retentissements indicibles sur les écosystèmes et les êtres humains.

      Mais, à l’inverse, les catastrophes humanitaires, ou plus précisément les réactions cruelles et irrationnelles des gouvernements face à ces crises, peuvent aussi déclencher des désastres écologiques. L’exemple le plus frappant est la construction de murs frontaliers.

      En ce moment, avec l’aide de 140 ingénieurs militaires britanniques, la Pologne entame la construction d’une paroi en acier de 5,5 mètres de haut sur 180 kilomètres, le long de sa frontière avec la Biélorussie. L’aide des militaires britanniques facilitera la signature d’un nouveau contrat d’armement entre le Royaume-Uni et la Pologne, d’un montant approximatif de 3 milliards de livres.
      L’illusion de la chute du mur

      Le mur est présenté comme une mesure de “sécurité”. Pourtant, il protège l’Europe non pas d’une menace mais du dénuement absolu de personnes parmi les plus vulnérables du monde, en particulier des réfugiés venus de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan qui fuient les persécutions, la torture et les massacres. Ils ont été cruellement exploités par le gouvernement biélorusse, qui s’est servi d’eux comme arme politique. Ils sont maintenant piégés à la frontière en plein hiver, gelés et affamés, sans nulle part où aller.

      À la chute du mur de Berlin, on nous a promis l’avènement d’une nouvelle époque plus libre. Depuis, beaucoup plus de murs ont pourtant été érigés qu’abattus. Depuis 1990, l’Europe a construit des murs frontaliers six fois plus longs que celui de Berlin. À l’échelle mondiale, le nombre de frontières clôturées est passé de 15 à 70 depuis la fin de la guerre froide : il existe actuellement 47 000 kilomètres de frontières matérialisées par des barrières.

      Pour ceux qui sont piégés derrière ces obstacles, la cruauté du capitalisme est difficile à distinguer de la cruauté du communisme.

      (#paywall)
      https://www.courrierinternational.com/article/faune-les-murs-frontaliers-sont-une-catastrophe-ecologique

    • An endangered wolf spent days searching for a mate. The border wall blocked him.

      It is the first time researchers have directly observed how border fences hinder the Mexican gray wolf, which is on the verge of extinction.

      One chilly early morning in November, a wolf roamed southwest of Las Cruces, New Mexico, on the southern border of the U.S. He was probably driven by the call for survival and wanted to mate, researchers say.

      In his search for a mate or for better opportunities, the wolf tried to cross the dangerous Chihuahuan Desert, a region he knows very well because it has been his species’ habitat since time immemorial.

      This time, however, he was unable to cross. The barriers that make up the border wall prevented him from crossing the border into Mexico.

      “For five days he walked from one place to another. It was at least 23 miles of real distance, but as he came and went, he undoubtedly traveled much more than that,” said Michael Robinson, the director of the Center for Biological Diversity, a nonprofit organization that defends and monitors species that are in danger of extinction — like this Mexican gray wolf, whom they called Mr. Goodbar.

      Robinson lives in Silver City, very close to Gila National Forest. He noticed the wolf’s adventures when he was reviewing a map from the U.S. Fish and Wildlife Service that records the locations of the wolves using GPS devices they have on necklaces. It is the first time researchers have directly observed how the border wall hinders the life of the species, which is at risk of extinction.

      “Mr. Goodbar’s Thanksgiving was forlorn, since he was thwarted in romancing a female and hunting together for deer and jackrabbits,” Robinson said. “But beyond one animal’s frustrations, the wall separates wolves in the Southwest from those in Mexico and exacerbates inbreeding in both populations.”

      The dangers of the wall

      The Center for Biological Diversity and other organizations have said the border wall cuts off connections for wildlife in the area. The center has filed multiple lawsuits to stop the construction of barriers between the two countries and protect the populations of gray wolves and other endangered animals.

      The organization announced Dec. 21 that it plans to sue the Department of Homeland Security and Customs and Border Protection for failing to protect ocelots and other species during the construction of border levees along the Rio Grande Valley in Texas.

      “It is hypocritical to use safety as an excuse to repair levees and then ignore federal laws that protect people and wildlife. These alleged repairs are seen more as an excuse to rush the construction of the border wall,” Paulo Lopes, a lawyer for the Center for Biological Diversity, said in a statement.

      The organization said more than 13 miles of levees will be built on the land of the Lower Rio Grande Valley National Wildlife Refuge, traversing family farms and other private property in Hidalgo County, Texas.

      Ocelots have been in danger of extinction since 1982, and according to official data, it’s estimated that fewer than 50 of them remain in the U.S., all in South Texas.

      Restoring their habitat, including creating wildlife corridors, is a priority for the Rio Grande Wildlife Refuge, but the levees project — which involves removing vegetation along the river to build a control zone 150 feet wide with new roads for law enforcement agencies, as well as lighting systems, cameras and sensors — threatens the ocelot’s habitat.

      Building a wall on the border between Mexico and the U.S. was one of former President Donald Trump’s main campaign promises, and 450 miles of the project were completed during his presidency. The Biden administration suspended construction work, but Texas’ Republican governor, Greg Abbott, began construction of his own wall on Dec. 20.

      “President Biden should knock down the wall,” Robinson said. “Allowing Mexican gray wolves to roam freely would do right by the sublime Chihuahuan Desert and its lush sky-island mountains. We can’t allow this stark monument to stupidity to slowly strangle a vast ecosystem.”
      Challenges to survival

      By March, the Fish and Wildlife Service had estimated that 186 specimens of the Mexican gray wolf (Canis lupus baileyi) were in the wild, an increase of 14 percent over 2020. The population has increased for five consecutive years. Only 35 of the wolves are in Mexican territory, according to Mexican government data.

      In some ways, the fight to preserve the wolves is a success story, because, from 1915 to 1972, U.S. authorities poisoned and trapped almost all of the wolves in the wild. Three of the last five surviving wolves, captured from 1977 to 1980, were bred in captivity along with the progeny of four previously captured Mexican wolves.

      Because of a lawsuit filed by the center, the descendants of those seven wolves were reintroduced in the Southwestern U.S. in 1998. On the Mexican side, the wolves’ release began in 2011.

      The subspecies is about 5 feet long, usually weighs 50 to 80 pounds and lives in herds of four to nine. Their gray and rust-color fur is abundant. They live from two to eight years, and, despite protective measures, very few die of natural causes.

      Historically, their habitat has been the border: They used to live throughout southwestern Texas, southern New Mexico and southeastern Arizona and as far south as central Mexico. Today they are found only in the Gila ecosystem, in eastern Arizona and western New Mexico, and in the Sierra de San Luis, in northern Mexico.

      Despite the modest but constant growth of its population, activists and experts have made multiple calls to maintain the protections for the species. Mr. Goodbar, who was born at the Sedgwick County Zoo in Kansas and was released in the desert area of ​​Arizona in 2020, is the result of such measures.

      The wolf’s adventurous and exploratory spirit is part of the species’ most basic instincts. It also runs in the family.

      Wolves from Mexico twice entered the U.S. at the beginning of 2017. One crossed through the point where Mr. Goodbar couldn’t make it and then returned to Mexico. Two months later, a female crossed into Arizona, and authorities captured her to appease complaints from people linked to the livestock industry.

      She is Mr. Goodbar’s mother, and she is still in captivity.

      “If the barriers remain on the border, and more are being built, that is going to have an impact on the genetic diversity of the wolves, because it could affect their reproduction. If the wall could be knocked down, at least in some key areas, it has to be done. That will allow for wildlife connectivity,” Robinson said.
      A problem of borders

      Researchers at the Center for Biological Diversity say wolves aren’t the only species threatened by the border wall.

      The telemetry studies of Aaron Flesch, a researcher at the University of Arizona, have found that the mountain owl, a bird in the area, flies at an average height of 4.5 feet, so border fences would also affect it.

      In addition, other animals, such as the cacomixtle, which is similar to a racoon, and the northern fox need to travel through large areas of the Chihuahuan Desert to feed and reproduce, so the barriers are obstacles to their habitats.

      Aislinn Maestas, a public affairs specialist for the Fish and Wildlife Service, said in a statement published in the El Paso Times that it was “speculative” to suggest that a barrier may have affected the wolf’s movements, adding that the wolf has continued to roam widely.

      However, the ecological impacts of border barriers have been widely documented. Roads and farmland isolate wildlife, but nothing else separates some species as effectively as border walls.

      The fence erected between Slovenia and Croatia in 2015 could lead to the gradual extinction of the lynx in the Dinaric Mountains. Carcasses of bears, deer and lynx that died horribly after they got caught on their quills are often found throughout the area.

      The barrier between India and Pakistan has caused the population of the Kashmir markhor (a rare wild goat) to collapse. The world’s longest border fences divide China, Mongolia and Russia, isolating populations of wild donkeys, Mongolian gazelles and other endangered species from the steppes.

      Modern wildlife researchers have warned that even in large protected areas, wildlife species are at risk of extinction if they can’t disperse and mix with populations elsewhere.

      Robinson, the activist, said that only once was he able to see a Mexican gray wolf in the wild. “They are incredible animals and play a key role in balancing nature,” he said.

      After his days trying to cross the border in November, Mr. Goodbar headed north toward Gila National Forest, where most of the Mexican wolves live. The area is very close to where Robinson lives, and he usually hears the powerful howls and sees the footprints the wolves leave on their wanderings across the border.

      “At any moment he will leave again. That is their nature, regardless of the walls that human beings build," Robinson said.

      https://www.nbcnews.com/news/latino/endangered-wolf-spent-days-searching-mate-border-wall-blocked-rcna10769

      #loup

    • Le hic ? Mech le dévoile en 1999 : à l’image de Schenkel, qui observait les loups du zoo de Bâle, « la plupart des études sur la dynamique sociale des meutes de loups ont été conduites sur des regroupements artificiels d’animaux en captivité ». Mech lui-même a observé des loups en liberté, mais, comme cela arrive souvent, il a vu ce qu’il avait lu chez Schenkel plutôt que ce qu’il avait sous les yeux. A l’état sauvage, explique-t-il, le « couple alpha » est en réalité un couple parental, dont le reste du groupe est la progéniture : « la meute de loups typique est une famille ». Exit le modèle classique de la dominance animale. Qui, à vrai dire, avait déjà été ébranlé trente ans plus tôt.

      Re-flash-back. On est au début des années 60. La primatologue britannique Thelma Rowell publie une série d’études basées sur ses observations chez les babouins de la forêt d’Ishasha, en Ouganda. Signes particuliers : ces singes, membres d’une espèce réputée belliqueuse et hiérarchique, « ne connaissaient pas la hiérarchie ». Mieux : « une atmosphère paisible règne dans la troupe, les agressions sont rares et les mâles semblent beaucoup plus attentifs à coopérer qu’à entretenir la compétition », rapporte la philosophe des sciences belge Vinciane Despret, qui reprend et développe les études de Thelma Rowell, dans son livre Que diraient les animaux si on leur posait les bonnes questions ? (2012). Encore plus étonnant, « il ne semble pas y avoir de hiérarchie entre mâles et femelles ».
      Babouins et management

      Perturbés par ce constat, les confrères de la primatologue suggèrent que les « extravagances babouines d’Ishasha » doivent être dues à des « circonstances écologiques exceptionnelles » : cette forêt, disent-ils, est un « véritable paradis terrestre avec ses arbres offrant abris contre les prédateurs, sites de sommeil et, surtout, abondance de nourriture »… Mais Thelma Rowell a une autre explication. Analysant les études menées jusque-là sur les babouins, elle découvre que les résultats se classent en trois types : d’un côté, « des animaux qui visiblement ne sont pas très intéressés par la hiérarchie » ; pour ceux-ci, les primatologues ont forgé le concept étonnant d’une « dominance latente », c’est-à-dire invisible.

      Viennent ensuite les études en captivité : c’est en observant les babouins du zoo de Londres que le zoologiste Solly Zuckermann a élaboré la théorie de la dominance, à la fin des années 1920. L’histoire de cette colonie est un cauchemar simiesque : 110 babouins, essentiellement mâles, sont rassemblés dans un enclos ; une trentaine sont tués par leurs congénères en l’espace de six mois ; les effectifs sont alors renfloués en ajoutant une trentaine de femelles ; et les bagarres redoublent en intensité. Moralité ? Zuckermann croit voir là un comportement naturel, alors qu’il observe la pagaille que le zoo lui-même a créée… Le dernier type d’études identifié par Thelma Rowell est basé sur des observations faites en nature, mais « les chercheurs ont nourri les animaux pour les attirer » : ces bouchées balancées aux singes suscitent une compétition et font émerger une hiérarchie qui jusque-là n’existait pas. Il s’agit là de ce que les scientifiques appellent un « artéfact » : un phénomène qu’on observe parce qu’on l’a créé.

      #andromorphisme #anthropomorphisme #zoologie #éthologie #loups #primates #mâlealphisme

  • Le Caire s’éloigne davantage d’Ankara, et s’approche de Moscou
    http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=283941&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=41&s1=1

    Dans le prolongement de ces accords, des sociétés touristiques égyptiennes ont vu le jour avec pour visée de briser le monopole détenu par les compagnies turques pour le tourisme russe à destination de l’Égypte, et plus précisément de Sharm al-Sheikh. Cette mesure devrait contribuer à suspendre l’interdiction de vol des avions russes dans l’espace aérien égyptien.

    Perso je n’en savais rien mais ça explique bien des choses...

    #égypte #turquie #russie #sharm el-sheikh #sinaï

    • Russian plane crash: Isis-linked Turkish group Grey Wolves ’may have downed’ Airbus A321
      http://www.ibtimes.co.uk/russian-plane-crash-isis-linked-turkish-group-grey-wolves-may-have-downed

      Turkish radical militants loyal to Isis (Daesh) may have been behind the crash of the Russian airliner brought down by a bomb over Egypt’s Sinai Peninsula, it has been reported. An anonymous Russian secret service source said that the FSB believes the radical Turkish Grey Wolves may have been behind what was the largest civil aviation disaster in Russian history.
      […]
      The FSB believes that the Turkish radical nationalist organization Grey Wolves, linked to the Daesh terrorist group and working in many Arab countries, including Egypt, could have been linked to the explosion of the Russian airliner,” the source told the respected Kommersant newspaper.
      […]
      If the involvement of the Grey Wolves is confirmed, Russia will demand that Turkey pay compensation to the relatives of the victims of the crash, the RIA Novosti news agency reported, citing Victor Ozerov, the chairman of the Federation Council’s defense and security committee.

      #loups_gris

  • Une bonne fête de l’OTAN n’est jamais totalement réussie sans nos amis fascistes : Turkey’s nationalist ’Gray Wolves’ enter Syrian fray
    http://www.al-monitor.com/pulse/originals/2016/02/turkey-syria-grey-wolves-emerge-as-jihadists.html

    Turkish involvement in the Syrian war has been heavily dominated by Islamist fighters, but the conflict has also drawn in an unlikely quarter — Turkish nationalists. The far-right Nationalist Action Party (MHP) and its youth branch, the Idealist Hearths, have recently come into the spotlight with high-profile losses on the Syrian battlefield. The MHP is the main body of Turkey’s ultranationalist movement, also known as the Gray Wolves, whose hall of fame includes failed papal assassin Mehmet Ali Agca. The Alperen Hearths, the youth branch of the smaller Great Union Party, which represents the ultranationalist movement’s Islamist-leaning wing, are also visibly interested in the Syrian war.

  • There Will Be Mixed Blood: TV On the Radio, Werewolves Like Us
    http://melanine.org/article.php3?id_article=377

    Blood is a strong marker in American politics, and TV On the Radio tap into this vein in their lyrics and videos. Blood in TVOTR is systematically connected to notions of political engagement, community and love in reflections on the intersection of race, love, entertainment and politics. So are monsters, specifically of the lycanthropic kind. But remember this... The werewolf instinctively seeks to kill the thing it loves best. — The Werewolf of London, 1935. I was a lover before this (...) (...)

    #Comme_les_éléphants_et_les_singes... #musique #usa #politics #racisme #werewolf #loups_garous #lycanthropes

  • Le son n’est que vibration n’est-ce pas ? Pourquoi ne pas l’avoir dit avant ? Ca ne réveille pas l’imagination ?

    Entre dans la chambre anéchoïque... écoute ton système nerveux en action. Et écoute ton sang... En circulation...

    John Cage

    Pour une approche poétique et esthétique de la musique
    Sound ?? : John Cage et Roland Kirk de Dick Fontaine(1966)
    http://www.youtube.com/watch?v=M8fdYdYm4Io

    http://www.poptronics.fr/the-sound-of-silence?var_recherche=john%20cage

    « Sound ?? » est un des plus beaux films jamais réalisés sur la #musique, toutes les #musiques. Et c’est peut-être parce qu’il pose l’idée de son, bien plus que de musique, qu’il peut aller aussi loin, fort de deux points d’interrogation qui laissent rêveur et ouvrent vers un questionnement poétique plus que purement esthétique. « #Sound ?? » est d’abord un casting de choc, et même a priori de choc culturel intense, avec un #John_Cage tout en aphorismes profonds et un #Roland_Kirk tout en liesse d’un #hard_bop débarrassé des conventions. Deux figures #iconoclastes certifiées. Mais pour Kirk, ici, une réhabilitation salutaire.

    Rahsaan Roland Kirk était un multi-instrumentiste qui jouait de plusieurs embouchures en même temps. Les puristes du jazz n’y voyaient souvent qu’une exubérance futile, au mieux un phénomène de foire virtuose. Si Kirk était hors des radicalités initiées en 1960 par un Ornette Coleman avec #free_jazz, loin aussi de la mystique enragée d’un #John_Coltrane dernière période, il était un visionnaire et passeur sans équivalent. Du fait peut-être de sa cécité, il savait associer au mieux sa musique aux sonorités de son environnement urbain. A cet égard, la communion sonore de Kirk avec les #oiseaux, éléphants et surtout une meute de #loups d’un parc zoologique est un pur moment de bonheur.

    Le tour de force de Fontaine, outre l’élégance du montage, c’est de donner la réplique à Cage, de suggérer tout son univers en montrant un autre musicien, un deuxième monde qu’on aurait tort de croire éloigné du premier. A la fin du film, les deux mondes se croisent dans une chambre sourde, une de ces salles anéchoïdes où nulle réverbération sonore n’est possible. Et Cage de crier, avec toutes les forces de l’univers derrière lui et jusqu’au dernier battement de cœur : « Le silence n’existe pas. »

    #Jazz #Musique_expérimentale #Avant-Garde #Poésie #Film #Documentaire #Vidéo

  • Les Loups Gris font de l’entrisme à la CDU Türkischer Nationalismus : FAZ
    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/tuerkischer-nationalismus-rudel-auf-beutezug-12187935.html

    Auf die Frage, wie viele Graue Wölfe in der CDU seien, öffnet Zafer Topak die rechte Hand und wiegt sie in der Luft. Das soll heißen: sehr, sehr viele.

    à la question combien de Loups Gris seraient à la CDU Zafer Topak ouvre la main droite et soupèse l’air. Cela veut dire : beaucoup, vraiment beaucoup.

    #panturquisme #nationalisme #turquie #boz_gurd #loups_gris #allemagne

  • Scepticisme sur la capture des #loups.

    « Alors que nos éleveurs pensent les uns après les autres à abandonner le métier, le gouvernement nous propose ’d’éduquer’ le loup. Il se moque de nous ! Autant éduquer un requin, un serpent crotale ou un criminel multirécidiviste. » Cette pantalonnade du maire (UMP) de Sisteron, Daniel Spagnou, illustre, derrière son goût douteux, le scepticisme et l’incompréhension qui prévalent après l’annonce du gouvernement de tester des captures de loups afin d’améliorer la coexistence entre le prédateur, protégé au niveau français et européen, et les éleveurs, victimes d’attaques de troupeaux de plus en plus nombreuses.
    Mardi 5 février, la ministre de l’écologie Delphine Batho a ainsi révélé que onze parcs naturels régionaux allaient expérimenter des méthodes de capture utilisées aux Etats-Unis. « Il y a une nécessité d’éduquer l’animal », a-t-elle plaidé, à l’issue d’une réunion du groupe national loup qui a validé les grandes lignes du plan de gestion 2013-2017.

    Source : http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/02/09/peut-on-capturer-des-loups-pour-les-empecher-d-attaquer-le-betail_1829519_32

  • Une étude portant sur les attaques d’humains par des lions révèle une plus grande fréquence dans les nuits qui suivent la pleine lune. Un comportement similaire existe sans doute chez les autres prédateurs, ce qui expliquerait l’importance de la pleine lune dans les merveilleux mais terrifiants contes gothiques de notre enfance

    A lion is most likely to eat you just after a full moon, research has shown. Other predators, such as wolves, may also be at their most dangerous when the moon starts to wane.

    The discovery, from an African study of 500 lion attacks, could explain the full moon’s place in folklore as a harbinger of evil or disaster, and its association with werewolves and vampires.

    http://www.guardian.co.uk/science/2011/jul/20/lion-attacks-on-humans-moon

    #loups-garous #vampires #lune #folklore