• Steigende Mieten in Berlin : Schlechte Zeit für Wohnungssuche
    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1180630.ibb-wohnungsmarktbericht-steigende-mieten-in-berlin-schlechte-zei

    Les loyers berlinois se rapprochent du niveau parisien. Pour de nouveaux contrats
    les propriétaires demandent le double du loyer moyen actuel.

    11.3.2024 von Moritz Lang -;Die Lage für Berliner Mieter*innen verschlechtert sich drastisch: Die Angebotsmieten sind 2023 um gut 21 Prozent gegenüber dem Vorjahr auf durchschnittlich rund 14 Euro pro Quadratmeter Netto-Kaltmiete gestiegen, im Neubau muss man mit fast 20 Euro rechnen. In der Innenstadt werden meist 18 Euro und mehr verlangt. Die Angebotsmieten sind gegenüber 2014 um knapp 70 Prozent gestiegen – damit lässt Berlin selbst Städte wie München hinter sich.

    »Das ist der stärkste Anstieg, seit wir dieses Monitoring machen«, sagt der Volkswirt Arnt von Bodelschwingh von der Regiokontext GmbH bei der Vorstellung des IBB-Wohnungsmarktberichts 2023 am Montag. Für den jährlichen Bericht der Investitionsbank Berlin (IBB) werden die Daten einschlägiger Immobilienportale ausgewertet. Man verzeichne einen deutlichen Rückgang an Wohnungsinseraten, heißt es im Bericht. Angebote seien im Schnitt nur noch eine Woche online, Wohnungen in guter Lage oder zu bezahlbaren Preisen würden teils schon nach wenigen Stunden wieder offline genommen.

    Entspannung ist nicht in Sicht: Es treffen Rekordzahlen beim Bevölkerungswachstum auf eine schlechte Lage in der Bauwirtschaft. 2023 wuchs die Bevölkerung Berlins um knapp 78 000 Personen, einen Großteil machen Geflüchtete aus der Ukraine aus. Auch die Altersstruktur der Zugezogenen hat sich verbreitert: Bis auf die Altersgruppe 65 Jahre und älter verzeichnen alle Altersklassen mehr Zu- als Wegzug – in den vergangenen Jahren war lediglich die Gruppe der 18- bis 29-Jährigen gewachsen. »Das sind andere Wohnbedarfe als nur für zuströmende junge Menschen«, sagt Bodelschwingh.

    Zugleich wurden 2022 erstmals seit 2005 wieder weniger Wohnungen neu genehmigt als fertiggestellt. Vor allem private Bauherr*innen haben nachgelassen. »Die Landeseigenen lassen sich vom schwierigen Umfeld von hohen Baukosten und Fachkräftemangel nicht beeindrucken«, sagt der Volkswirt.

    Trotz leichtem Anstieg wurden weniger als 20 000 Wohnungen fertiggestellt. Dadurch schrumpft langsam der Bauüberhang von gut 60 000 genehmigten und noch nicht fertiggestellten Wohnungen. Für Unsicherheit am Markt sorgt eine immer längere Zeitspanne von Genehmigung bis Fertigstellung. Betrug diese vor zehn Jahren noch durchschnittlich 17 Monate, sind es nun 28.

    »Ein deutscher Mietvertrag ist ein Wertpapier«, sagt Bodelschwingh. Denn besonders krass fällt in Berlin der Unterschied zwischen Angebots- und Bestandsmieten aus: Bei Neuvermietung werden fast doppelt so hohe Mieten verlangt wie die durchschnittliche ortsübliche Vergleichsmiete.

    »Uns fehlen Wohnungen, nicht unbedingt Wohnfläche«, so Bodelschwingh. Durch die viel höheren Angebotsmieten bleiben Mieter*innen teils in unnötig großen Wohnungen, das mache eine effizientere Verteilung schwierig. »Wenn es uns gelingt, der älteren Person ein geeignetes Angebot im gleichen Umfeld zu bieten, wäre das Wohnungsproblem kleiner.«

    Diese Umstände will Bausenator Gaebler (SPD) nicht sehen, für ihn sind hohe Mieten nur ein nebensächliches Problem. Er sieht keine Mittel, um die Mieten in Berlin zu begrenzen. »Selbst wenn wir Begrenzung hätten, sorgt das nicht dafür, dass es mehr Wohnungen gibt«, sagt er am Montag bei der Vorstellung des Berichts.

    Das alte Mantra der SPD will sich der Berliner Mieterverein (BMV) nicht anhören. Es müsse regulierend in den Wohnungsbau eingegriffen werden, um vorzugeben, was gebaut wird – sonst würden fast ausschließlich hochpreisige Wohnungen entstehen, die Rendite abwerfen.

    Aufgrund der gestiegenen Dauer bis zur Fertigstellung müsse Berlin die im Baugesetzbuch verankerte Möglichkeit nutzen, sozialen Wohnungsbau auch außerhalb von Bebauungsplänen planerisch festzusetzen. Außerdem müssten eine stärkere Kontrolle und Durchsetzung der Mietpreisbremse und besserer Schutz vor Zweckentfremdung angegangen werden.

    Ein Umzug könne zurzeit zur Armutsfalle werden. »Wir befürchten, dass diese Geschäftsmodelle mit hohen Gewinnspannen der Stadt die Wohnungen wegnehmen«, warnt Ulrike Hamann-Onnertz, Geschäftsführerin des BMV.

    #Berlin #immobilier #habitation #loyers #inflation

  • Politique du logement : Oxfam dénonce une fabrique des inégalités | Lucie Delaporte
    https://www.mediapart.fr/journal/france/041223/politique-du-logement-oxfam-denonce-une-fabrique-des-inegalites

    L’arrivée massive d’acteurs financiers dans le secteur du logement, encouragée par les pouvoirs publics, a renforcé la concentration du patrimoine immobilier. L’ONG dénonce une politique qui aggrave les inégalités sociales.

    La crise du logement qui sévit ne vient pas de nulle part et ne touche pas la population de manière égale. Si des millions de Français souffrent du mal-logement, une minorité s’est également fortement enrichie grâce à l’immobilier ces dernières années.

    Dans un rapport percutant https://oxfam.app.box.com/s/cjxltf26pr3965zcb7z3nd7y2fg5xdzn/file/1374828771976 , l’ONG Oxfam pointe la fabrique à inégalités qui s’est emparée du secteur.
    Au-delà des aspects conjoncturels liés à la hausse des taux d’intérêt, des coûts de l’énergie et des matériaux qui ont mis à l’arrêt la construction, les difficultés à se loger que rencontrent actuellement de plus en plus de ménages sont liées à une financiarisation du logement, encouragée par les pouvoirs publics.
    Ce mouvement mondial, qui a déjà fortement touché l’Union européenne – entre 2010 et 2023 les prix des logements y ont augmenté de 46 % et les loyers de 21 % –, touche aujourd’hui d’autant plus la France qu’elle a engagé un désinvestissement des politiques publiques sur le sujet.

    #logement #logement_social #fiscalité #niches_fiscales #financiarisation #loyers

    • Ces vingt dernières années, les prix de l’immobilier ont donc augmenté quatre fois plus vite que les revenus bruts des ménages (+ 125,6 % entre 2001 et 2020 contre 29 % pour le revenu disponible des Français).
      Sur ce point, le rapport d’Oxfam relève que le « désengagement » de l’État « a ouvert la voie au secteur privé et aux investisseurs financiers, jusqu’à la financiarisation du logement aidé ».
      La production de logements sociaux s’est par exemple effondrée, passant de 126 000 logements financés en 2016 à 96 000 en 2022 et l’État a tout misé sur le soutien à la production de logements intermédiaires financés par le secteur privé.
      Le chapitre rédigé par Thibault Le Corre et Renaud Le Goix sur la financiarisation du logement social et intermédiaire est à cet égard très éclairant. Pour les chercheurs, « ce processus transforme le logement en un produit financier, et aboutit à une gestion avant tout “financière” du logement ».

      Un mouvement de #concentration inédit

      Les auteurs rappellent que depuis la crise financière de 2008, les opérateurs financiers se sont intéressés au logement social et intermédiaire perçu comme « permettant aux investisseurs de percevoir des rendements stables et peu risqués ».
      Les effets de cet afflux de « propriétaires financiarisés », encouragés par d’avantageuses niches fiscales, ont des conséquences néfastes très documentées sur les #locataires : hausse des prix, accélération des #expulsions, moindre investissement dans l’entretien des bâtiments. Pris dans cette logique, le logement doit devenir pour ces investisseurs toujours plus rentable.

      Les niches fiscales conçues pour orienter l’épargne vers le logement locatif notamment intermédiaire ont largement contribué à ce mouvement de financiarisation et ont lourdement pesé sur le budget de l’État. Oxfam a calculé que trois niches fiscales (LMNP, SIIC et Censi-Bouvard) ont ainsi coûté 11 milliards d’euros en douze ans, ce qui aurait pourtant permis la construction sur cette période de 70 500 logements sociaux.
      Ces niches fiscales, qui ont profité aux ménages les plus aisés, ont aussi renforcé un mouvement de concentration du patrimoine immobilier inédit. « Début 2021, les 10 % les plus riches en patrimoine concentraient 44 % du patrimoine immobilier. Cette accumulation du #patrimoine_immobilier conduit au constat actuel qui est que 3,5 % des ménages détiennent plus de cinq logements soit 50 % des logements mis en location par des particuliers », note le rapport d’Oxfam s’appuyant sur les derniers chiffres de l’Insee.
      Des chiffres qui expliquent en grande partie le poids de la #rente et de l’#héritage dans la société française où « le patrimoine hérité représente 60 % du patrimoine des Français·es aujourd’hui contre 35 % au début des années 1970 ».
      L’État a-t-il intérêt à changer de braquet ? Pas vraiment s’il ne s’intéresse qu’aux recettes fiscales générées par le secteur. Comme cette fiscalité repose sur la valorisation du patrimoine, plus les revenus tirés de l’immobilier sont importants, plus les recettes augmentent. « La fiscalité aujourd’hui, qui ne prend pas en compte l’impact sur les inégalités de richesses et de patrimoine, n’a donc pas intérêt à changer pour la puissance publique. »
      Pour contrer cette tendance, Oxfam propose de limiter l’accès d’acteurs privés « financiarisés » au financement du logement, particulièrement le logement aidé.
      L’ONG défend aussi la constitutionnalisation du #droit_au_logement en le mettant au même niveau que le droit à la propriété.

      #propriété_privée #rente_foncière fiscalement assistée

    • Création de logements sociaux : un nombre record de communes sont « hors la loi »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/06/creation-de-logements-sociaux-un-nombre-record-de-communes-sont-hors-la-loi_

      La Fondation Abbé Pierre publie, mercredi 6 décembre, son palmarès des mauvais élèves du logement social : 659 municipalités n’ont pas rempli leurs objectifs, soit 64 % des communes soumises à la loi Solidarité et renouvellement urbain.

      https://archive.is/nKpum

  • Un ex-lobbyiste d’Airbnb recruté à l’Assemblée nationale | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210923/un-ex-lobbyiste-d-airbnb-recrute-l-assemblee-nationale

    À la veille du projet de loi de finances, pour lequel la question des niches fiscales accordées aux plateformes va être débattue, le député de la majorité François Jolivet, rapporteur chargé des crédits « logement », a embauché l’ex-responsable des affaires publiques d’Airbnb.

    https://contre-attaque.net/2023/09/26/la-republique-des-lobbys-de-airbnb-au-conseil-dun-depute-charge-du-l

    David Miodownick est à l’image du macronisme : jeune cadre dynamique mêlant allègrement public et privé. Sorti de Science Po, il est vite propulsé comme attaché parlementaire au sein du clan Macron. Il va par exemple conseiller Élisabeth Borne alors ministre du travail.
    Puis David Miodownick s’envole vers le privé. Fort de ses contacts au sommet de l’État, il est embauché comme « responsable des affaires publiques d’Airbnb ». En septembre 2023, le député de la majorité François Jolivet, qui est accessoirement « rapporteur chargé des crédits logement » dans la commission des finances, le recrute comme conseiller. Le #lobbyisme en ligne directe. De la multinationale #Airbnb au Parlement, auprès d’un député qui s’occupe de #logement. Et justement, c’est très prochainement qu’un projet de loi de finances doit évoquer la #niche_fiscale Airbnb, sera au centre des débats. Heureuse coïncidence…

    « Pillage du bien public », par Ibrahim Warde (accès libre ⁕ en kiosques, septembre 2023) // https://www.monde-diplomatique.fr/66073
    #macronie #McKinsey

  • Rentrée 2023 : alerte rouge sur les loyers des logements étudiants - Challenges
    https://www.challenges.fr/grandes-ecoles/rentree-2023-alerte-rouge-sur-les-loyers-des-logements-etudiants_863126

    Les montants « exorbitants » des #loyers « ne surprennent personne », poursuit l’Union étudiante, qui déplore l’absence de « politique massive d’#encadrement_des_loyers ». Cette inflation des loyers est « écrasante pour les étudiants » considère le syndicat, qui estime qu’à côté, les premières mesures de la réforme des bourses qui s’appliqueront à la rentrée – hausse de 37 euros des bourses et révision des barèmes – ne sont que des « mesurettes ».

    À ces hausses de loyers, viendra s’ajouter celle de 10% prévue pour l’électricité à compter du 1er août, rappelle le syndicat, qui évoque une « double peine » pour les étudiants. Dans ces conditions, il craint que l’année universitaire 2023-2024 ne soit placée « sous le signe de la #précarité ». Pour l’Union étudiante, « il est urgent d’agir pour garantir un logement à coût social à [toutes celles et ceux] qui le souhaiteraient, d’encadrer les loyers et de mettre en sécurité sociale l’ensemble des étudiants, à commencer par la mise en place d’un #revenu_d’autonomie à hauteur du seuil de pauvreté, soit 1.128 euros pour toutes et tous ». Autres revendications du syndicat, augmenter les #APL et rénover en urgence les passoires énergétiques.

    #logement #étudiants

  • Les propriétaires invisibles
    https://lvsl.fr/ces-proprietaires-invisibles

    Dans cette perspective, le #logement est considéré comme un actif : quelque chose qui fournira un revenu régulier via le loyer que le locataire paiera et qui générera également une plus-value en cas de vente ultérieure. Étant donné que ce sont là leurs motivations sous-jacentes, que recherchent-ils lorsqu’ils investissent dans l’immobilier ? Ils recherchent la capacité d’accoître les loyers qu’ils peuvent tirer de cette propriété et ce, pour deux raisons. La première est que l’augmentation du loyer signifie plus de revenus à empocher ; la seconde, qui est la plus importante, c’est qu’un loyer plus élevé rend l’actif plus précieux pour les acheteurs potentiels à un moment ultérieur. Les gestionnaires d’actifs ne sont pas principalement chargés d’acheter et de détenir des actifs à perpétuité. Leurs activités consistent plutôt dans l’achat et la vente d’actifs. Et lorsqu’ils en achètent, leur principale préoccupation est sa gestion optimale afin de le rendre plus valable aux yeux du marché. Augmenter les loyers se présente comme la meilleure façon de le faire en matière de logement.

    Au cours de la dernière décennie, leur stratégie la plus courante pour acheter des logements à vocation locative a consisté à chercher du côté des marchés locatifs très tendus, où il n’y a pas assez de logements pour répondre à la demande, ce qui créé une pression à la hausse sur les loyers. Tout aussi important, sinon plus : ils cherchent à acheter dans des endroits où ils estiment qu’il n’y a qu’une perspective limitée de construire beaucoup plus de logements locatifs, car cela représenterait une menace claire et actuelle pour leur modèle commercial…

  • A Bayonne, des milliers de manifestants pour dénoncer les prix de l’immobilier au Pays basque
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/04/01/a-bayonne-des-milliers-de-manifestants-pour-denoncer-les-prix-de-l-immobilie

    Alors que le nombre d’habitants de la région est en hausse constante, le nombre de résidences secondaires a également fortement augmenté et le prix du mètre carré a bondi de plus 35 % en quatre ans.

    #logement #tourisme #rente_foncière #loyers

  • Les loyers emportés par la pression inflationniste

    Alors que les charges augmentent, en raison, notamment, de la hausse des prix de l’énergie, l’indice de référence des loyers, qui sert de base à la révision annuelle, a bondi de 2,49 % au premier trimestre. Du jamais-vu depuis 2008.

    Les nuages s’accumulent au-dessus des locataires. Leur pouvoir d’achat a d’abord été entamé, en 2021, par l’envolée des prix de l’énergie, surtout du gaz. Pour désamorcer les colères, le premier ministre, Jean Castex, a, dès octobre 2021, instauré le « bouclier tarifaire », un blocage des prix à leur niveau du 1er octobre 2021 jusqu’au 1er juin 2022, soulageant ainsi 11 millions d’usagers individuels abonnés au tarif réglementé.

    Mais 5 millions de ménages chauffés, eux, par une installation collective, en HLM ou en copropriété, étaient oubliés et n’ont bénéficié de l’extension dudit bouclier qu’à partir du 1er février. En outre, avant le 1er octobre 2021, les tarifs du gaz avaient tout de même déjà augmenté de 45 % en un an. Quant au prix de l’électricité, sa hausse est aussi, à partir du 1er février, plafonnée à 4 % par rapport aux tarifs d’octobre 2021.

    Qu’il s’agisse de gaz ou d’électricité, seuls les abonnés aux tarifs dits « réglementés » bénéficient de ces mesures – pas les clients des fournisseurs alternatifs. C’est le cas, par exemple, des 15 000 locataires de la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP), dont le bailleur avait opté pour le fournisseur E-Pango qui, défaillant, a rompu unilatéralement ce contrat en décembre 2021, obligeant la RIVP à trouver un remplaçant appliquant, lui, les prix de marché.
    Conséquence : les charges de chaque locataire vont augmenter de 40 euros par mois en moyenne – une hausse que la RIVP étalera sur deux ans pour la rendre moins brutale. « Beaucoup de bailleurs sociaux ont déjà relevé les provisions pour charges, afin d’éviter une régularisation trop douloureuse en fin d’année », observe Eddie Jacquemart, président de la Confédération nationale du logement, première association de locataires HLM. Le gouvernement tablait sur un retour à des tarifs plus « normaux » d’ici à l’automne, un scénario que la guerre en Ukraine perturbe.

    Vers un gel des loyers ?

    Mais les locataires s’exposent à une autre mauvaise nouvelle à l’occasion de la révision annuelle de leur loyer. Les contrats en cours dans les parcs privé comme social sont indexés sur l’indice de référence des loyers (IRL), dont la dernière valeur, celle du premier trimestre 2022, publiée le 18 avril par l’Insee, a bondi de 2,49 % – du jamais-vu depuis 2008.

    Et ce n’est qu’une étape, puisque l’IRL est composé à 100 % de l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers sur la moyenne des douze derniers mois. Or cet indice a augmenté de 4,5 % en mars. L’IRL n’est donc pas près de décélérer, même si les bailleurs peuvent vouloir faire preuve de modération et ne pas le répercuter en totalité. Toutefois, selon M. Jacquemart, « le gouvernement devra songer, en 2023, à un gel des loyers ».

    Pour les nouveaux locataires qui signent un bail, la conjoncture n’est guère meilleure, car la tension sur les loyers, dans les centres-villes et les zones touristiques, est remontée depuis la fin de la crise sanitaire. Selon l’agence Lodgis, filiale de Foncia, spécialiste de la location meublée, « les loyers repartent à la hausse dans la capitale, au rythme de 5,8 % par an, avec le retour des locataires européens et des étudiants. Le loyer moyen par mètre carré atteint 36,76 euros, et même 40 euros dans le centre de Paris », est-il précisé dans son communiqué du 21 avril. Tous ces locataires adoptent le « bail mobilité » – un contrat de location de courte durée d’un logement meublé, de six mois maximum.

    Le dispositif de plafonnement des loyers renforcé

    Deux modestes mesures gouvernementales récentes pourraient cependant amoindrir la flambée, au moins dans les villes qui ont adopté le dispositif de plafonnement des loyers : Paris, Lille, Lyon et Villeurbanne, les communautés de communes Plaine Commune (au nord de Paris) et Est-Ensemble (à l’est), qui seront bientôt rejointes par Bordeaux et Montpellier. Les annonces de locations émises par les agents immobiliers dans ces secteurs doivent, depuis le 1er avril – et sans doute à partir du 1er juin pour les particuliers – préciser le loyer de référence.

    La seconde mesure permet à ces villes d’appliquer, en lieu et place du préfet, les sanctions en cas de non-respect de l’encadrement des loyers – des amendes administratives pouvant aller jusqu’à 5 000 euros pour un bailleur personne physique et à 15 000 euros pour un bailleur personne morale. Cette délégation d’un pouvoir de sanction aux villes devrait améliorer l’efficacité du dispositif, jusqu’ici non respecté par 30 % à 50 % des bailleurs, voire encourager son adoption ailleurs.

    Mise à jour le 28 avril à 15 h 05 : correction de la composition de l’indice de référence des loyers (100 % de l’indice des prix à la consommation hors tabac et hors loyers).

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/04/28/les-loyers-emportes-par-la-pression-inflationniste_6123968_3224.html

    #logement #loyers

  • Malgré l’opposition des propriétaires immobiliers, davantage de villes s’apprêtent à encadrer les loyers
    https://basta.media/encadrement-des-loyers-Bordeaux-Lyon-Montpellier-Pouvoir-d-achat-droit-au-l

    A partir du 1er novembre, l’encadrement des loyers s’appliquera à Lyon et Villeurbanne. À Bordeaux, ce sera courant 2022. Montpellier et des villes …

    • @monolecte c’est faux, c’est se prêter à la concurrence des « victimes ». à Paris, l’Insee évaluait en 2018 le taux de pauvreté à 15,2%, ce qui ne comprend pas la pauvreté relative (une bonne part des bas salaires et bas revenu eu égard au prix des loyers). Dans le 93, le revenu médian est de 17 300 euros (juste après la Réunion et la Martinique, 5% de plus que la Corse, l’Aude ou les P-O). En IDF, le revenu des 10 % des ménages les plus modestes est inférieur à 10 700 euros. On peut bien comparer à des endroits moins peuplés, en valeur absolue c’est énorme.

      « Parmi les 10 communes de métropole où le taux de pauvreté est le plus élevé, 8 sont en Île-de-France »
      https://www.francetvinfo.fr/economie/menages/infographies-pauvrete-en-france-trois-cartes-qui-montrent-les-inegalite

      Les thèses de Guilluy présentant les quartiers populaires comme « gagnants » par rapport aux campagnes ne valent pas tripette et sont un encouragement (implicitement raciste) à l’extrême droite et au complotisme.

      Quant au soit disant encadrement des #loyers, on rigole ou on pleure et on doit bien constater que c’est du flanc destiné à redorer le blason des politiciens occupés à donner un léger vernis social qui ne protège de rien à un capitalisme qu’ils ne remettent nullement en cause

      #pauvreté

    • Quand ils parlent de plafonner les loyers à Paris… est-ce qu’ils parlent de Paris ou aussi de Clichy ou Saint-Denis  ?
      Quand ils parlent de Toulouse, c’est Toulouse ou c’est aussi Colomiers et Blagnac  ?
      Les mots sont importants. Les pauvres de Paris ne vivent pas à Paris, mais à côté.

      Même dans mon ex-bled, tu avais les pauvres qui avaient quitté le bourg principal pour les bleds adjacents.

    • Le plafonnement bidon c’est de la com, et ce n’est pas prêt d’être étendu hors de quelques villes centres.

      Dire que les pauvres de Paris ne vivent pas à Paris est tout simplement une contre vérité : 15% des habitants de Paris ont officiellement pauvres selon les critères nationaux. Cette ville est très fortement polarisée socialement. Et oui, il y en davantage dans certaines périphéries de cette ville centre là, le 93 étant le meilleur exemple, mais fort peu dans le 78.

  • Au #Canada, les #locataires sous le joug de la frénésie immobilière | Alternatives Économiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/canada-locataires-joug-de-frenesie-immobiliere/00099050

    En seulement un an, les #loyers ont grimpé de plus de 14 % en moyenne dans les quartiers les plus dynamiques, d’après une enquête menée par le quotidien québécois Le Devoir. Il y a encore deux ans, le loyer moyen à Montréal pour un T3 était de 800 dollars canadiens (540 euros) et, dès qu’on sortait des quartiers centraux, les appartements à prix accessibles foisonnaient. Une époque révolue.

    Pour Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, le choc est brutal pour les locataires : « Si vous quittez un appartement qui vous coûte 700 dollars par mois depuis cinq ans, vous aurez du mal à trouver l’équivalent maintenant pour moins de 1 400 dollars. » D’après elle, la quête de profit de certains #propriétaires est une « véritable fabrique de #pauvreté », parce que le nombre de logements abordables est tellement faible que les locataires désespérés finissent par se résoudre à payer trop cher, quitte à sacrifier leur qualité de vie.

    […] La tangente que semble vouloir prendre Montréal a des airs de celles de Toronto ou de Vancouver, deuxième marché du logement le moins abordable au monde, derrière Hong Kong en 2019, selon l’entreprise de planification Demographia. Notamment parce que, dans la plus grande ville de la côte ouest canadienne, le marché de l’immobilier a flambé en vingt ans.

    En 2002, l’achat d’un logement correspondait à 17,5 fois le revenu médian d’un ménage, contre 48,2 fois en 2017. Le prix médian d’une maison dépassait alors les 2 millions de dollars. Une spéculation immobilière particulièrement dopée par des millionnaires asiatiques qui avaient fait s’envoler les prix.

    […] Étant donné l’urgence, tout le monde y va de sa solution. Des économistes de la Banque de Montréal suggèrent d’imposer une taxe à la #spéculation sur les maisons : si le logement est vendu dans les cinq premières années après son achat, le propriétaire paie une surtaxe. A l’Iris, une des pistes envisagées est d’agrandir le parc de #logements_sociaux et d’établir des zonages dans les villes qui obligent à n’y installer que du logement locatif.Pour plusieurs associations de défense des locataires, il est surtout temps d’encadrer les loyers. A Vancouver, c’est un gel qui a été décrété, et ce dans toute la Colombie-Britannique. Les hausses de loyer ne peuvent dépasser l’inflation.

    #encadrement_des_loyers #immobilier

    • C’est un phénomène mondial.
      Donc, c’est quoi l’idée, au final  ?
      Que le #logement soit un luxe  ?

      A Vancouver et Toronto, il n’y a plus que 0,2 % des logements qui sont abordables aux ménages du premier quintile des salaires. Est-ce que Montréal les rejoindra dans les années qui viennent ? Pour l’opposition, c’est ce qui arrivera si le gouvernement du Québec ne saisit pas l’ampleur de la situation.

      Pourtant, pour Julia Posca, cette crise du logement était déjà là avant la pandémie et Québec aurait pu anticiper une accélération de ses symptômes. « On voyait grimper les prix des loyers, alimentés par le phénomène Airbnb, et peu de constructions locatives abordables. Avant, il y avait un équilibre entre le droit au logement et le désir de certains d’en tirer profit. Là, il passe en faveur des gros propriétaires. »

      « Avant, il y avait un équilibre entre le droit au logement et le désir de certains d’en tirer profit. Là, il passe en faveur des gros propriétaires », Julia Posca, chercheuse à l’Iris

      Le phénomène Airbnb, bien affaibli par la pandémie, avait détourné ces cinq dernières années des propriétaires du marché locatif à long terme, pour privilégier les locations courtes. Il aurait causé, selon un calcul du journal La Presse, une augmentation de plus de 2 % des loyers.

      Au-delà de la population déjà sur place, le pays est en quête de main-d’œuvre étrangère dans plusieurs secteurs et certains candidats qui envisagent de venir au Canada pourraient fuir au vu des loyers qui augmentent à vue d’œil. Alors, comment freiner l’érosion des logements abordables ?

  • Lutter contre la #financiarisation du #logement à #New_York
    https://metropolitiques.eu/Lutter-contre-la-financiarisation-du-logement-a-New-York.html

    À New York, le parc des logements à loyer contrôlé subit depuis une trentaine d’années une dérégulation qui a conduit à son rachat par des investisseurs financiers. Benjamin Teresa analyse ici la lutte des associations de #locataires contre ces propriétaires qui ont laissé le parc se dégrader tout en augmentant considérablement les #loyers. Dossier : Les villes à l’ère de la financiarisation En juin 2019, la législature de l’État de New York a stupéfié le secteur immobilier en entérinant le Housing Stability #Terrains

    / New York, financiarisation, logement, #mobilisation, #droit_au_logement, #politiques_du_logement, #États-Unis, #politiques_publiques, locataires, #savoirs_urbains, loyers, contrôle des (...)

    #contrôle_des_loyers
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-teresa2-fr.pdf

  • Lisbonne entre en guerre contre #Airbnb | korii.
    https://korii.slate.fr/biz/lisbonne-tourisme-guerre-airbnb-transformer-courte-duree-location-longue

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    Pour la capitale portugaise, la #pandémie de Covid-19, qui entraîne une chute vertigineuse du #tourisme, est l’occasion de repenser la question des locations à courte durée –notamment celles effectuées via la plateforme Airbnb.

    Accusées de dénaturer la ville et de provoquer une augmentation des #loyers, forçant les locaux à fuir le centre historique, ces locations sont dans le viseur du conseil municipal de Lisbonne. Ce dernier vient d’introduire un programme appelé « Renda Segura », visant à transformer les habitations locatives de style Airbnb en logements abordables pour les habitant·es.

    Le plan propose de payer aux propriétaires jusqu’à trois ans de loyer à l’avance afin d’imposer la décision de remplacer la location de leur #logement à courte durée en une à longue durée. La ville se charge par la suite de trouver des personnes pour louer, grâce à un programme de logement destiné aux jeunes et aux familles à faible revenu.

  • L’inquiétante montée des loyers impayés en France
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/05/22/impayes-de-loyers-les-difficiles-arbitrages-du-gouvernement_6040376_3224.htm

    La France n’a pas créé de fonds d’urgence pendant la crise sanitaire, ni instauré de moratoire sur les loyers, comme certains voisins.

    Les signaux d’alerte sur les difficultés de paiement des loyers d’habitation, dans le secteur privé comme dans le social, se multiplient. La ligne de téléphone « SOS Loyers impayés » des agences départementales d’information sur le logement a, en avril, reçu près de 4 000 appels – soit deux fois plus qu’en janvier – et 63 % d’entre eux concernaient la situation économique des locataires. En Seine-Saint-Denis, par exemple, deux tiers des appelants étaient des locataires du parc privé.

    A la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), dont les adhérents gèrent 1,4 million de logements locatifs dans la France entière, l’inquiétude monte dans un quart des départements. Mais quatre sont plus touchés que les autres : les Bouches-du-Rhône, singulièrement Marseille, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et le Nord. Les incidents de paiement y dépassent 10 % et vont jusqu’à 20 % ou 25 % des loyers appelés. « Je ne parlerais pas d’impayés, plutôt de retards même si certains signes laissent craindre plus grave », analyse Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim.

    Dans le seul secteur social, le taux d’impayés est passé de 4 %, en temps ordinaire, à 4,8 % en avril, selon Marianne Louis, secrétaire générale de l’Union sociale pour l’habitat, qui regroupe les 600 organismes HLM à la tête de 4,5 millions de logements. « Et ce sont tout de même 200 millions d’euros de moins dans nos caisses, déplore-t-elle. Nous pouvons gérer la situation avec des mesures internes de report, de lissage, mais si cela devient structurel, durable, nous ne savons pas y remédier et l’Etat devra nous aider, par exemple en revalorisant les Aides personnalisées au logement [APL], sous-indexées ces dernières années. »

    Chômage de longue durée

    La Fédération des associations et des acteurs pour la promotion et l’insertion par le logement (Fapil), qui accueille et accompagne, dans le parc privé, en pension ou en foyer, 35 000 ménages en difficulté a, elle, constaté que sur un échantillon de près de 8 000 logements, les incidents de paiement augmentaient, en avril, de près de 49 % par rapport au mois précédent. « Nous avons été étonnés de cette hausse spectaculaire dans la mesure où la moitié de nos locataires sont aux minima sociaux et nous pensions qu’ils ne subiraient pas de baisse de ressources, explique Sébastien Cuny, délégué général de la Fapil. Mais la hausse de leurs dépenses, la perte des petits boulots, l’absence de pourboires, expliquent cette aggravation », détaille M. Cuny.
    Tous les bailleurs redoutent, en juin ou juillet, un basculement vers le chômage de longue durée d’une bonne part des 8 millions de salariés actuellement en chômage partiel et que, parmi les 3 millions de travailleurs indépendants, beaucoup ne retrouvent pas un niveau d’activité et de ressources suffisant, sans oublier le sort des 256 000 intermittents du spectacle. Les enjeux économiques sont de taille puisque les locataires de France, tous secteurs confondus, versent 60 milliards d’euros de loyers et qu’un taux d’impayés qui passerait de 2 % à 4 % signifierait 1,2 milliard d’euros de recette annuelle en moins pour les bailleurs.

    Le gouvernement ne veut pas, pour le moment, envisager de moratoire sur les loyers comme certains voisins européens le pratiquent. A Lisbonne, par exemple, 24 000 ménages ont vu leurs loyers d’avril à juin suspendus, et un délai accordé jusqu’au 1er janvier 2022 pour les rembourser sans frais ni pénalité. En Allemagne, les propriétaires ne peuvent pas lancer de procédure d’expulsion à l’encontre d’un locataire qui n’aurait pas honoré sa quittance entre le 1er avril et le 30 juin et qui bénéficie d’un délai de deux ans, jusqu’au 30 juin 2022, pour la rembourser.

    Pour le moment, la seule mesure mise en œuvre par le gouvernement français est la prolongation de la trêve hivernale jusqu’au 10 juillet, qui suspend donc l’exécution des expulsions déjà ordonnées par la justice mais n’empêche pas les bailleurs de réclamer leurs loyers et de lancer des procédures qui pourraient aboutir à des vagues d’expulsions futures.

    Crainte d’un « effet d’aubaine massif »

    « Il faut absolument créer un fonds national d’aide à la quittance », réclament, en chœur, Sébastien Cuny et Manuel Domergue, de la Fondation Abbé-Pierre qui observe que « pour 2,7 millions de ménages, le loyer pèse plus de 35 % de leurs revenus, leur laissant, pour vivre, moins de 650 euros par mois et par unité de consommation ».

    Julien Denormandie, ministre du logement, a suggéré que les locataires à la recherche d’une aide frappent à la porte des Fonds de solidarité logement (FSL), dans chaque département ou dans les grandes intercommunalités, globalement dotés de 350 millions d’euros et qui subissent, depuis 2015, une baisse constante de la contribution de l’Etat. « Les FSL sont d’ores et déjà sous-dotés, difficiles à mobiliser, hétérogènes d’un département à l’autre et pas du tout dimensionnés à une hausse des impayés, constate M. Domergue. Pour éviter la spirale de l’endettement et de l’expulsion, pourquoi ne pas attribuer des aides individualisées durant quelques mois ? », suggère-t-il.

    Pour trouver les 200 à 500 millions d’euros nécessaires, les idées ne manquent pas, comme solliciter Action Logement (le 1 % logement des entreprises) qui pourrait, par exemple, débloquer une aide d’environ 150 euros par ménage et par mois, pendant trois mois, ou accorder des prêts à hauteur de 3 000 euros pour traiter les cas les plus urgents… Mais, jusqu’ici, Bercy et Matignon s’y refusent, craignant « un effet d’aubaine massif ». Autre idée : mobiliser les dépôts de garantie des locataires, soit 4 milliards d’euros dans le secteur privé, 1,7 milliard d’euros dans le public, et les regrouper dans un fonds éventuellement géré par la Caisse des dépôts et consignations.
    A plus long terme et selon une suggestion du député du Val-d’Oise (Ecologie Démocratie Solidarité, ex-La République en marche), Aurélien Taché, pourrait être rendue obligatoire une assurance de loyers impayés.

    #logement #loyers

  • Tous ensemble, tous ensemble, #grève des #loyers ! - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Tous-ensemble-tous-ensemble-greve

    Depuis le début de la crise sanitaire, il y a eu des millions de licenciements aux États-Unis. Face à la précarisation extrême de nombreux habitants, les appels à la grève des loyers se multiplient. Des initiatives bienvenues, dans des villes où la gentrification progresse tandis que beaucoup de #logements sont insalubres.

  • Entretien avec Françoise Vergès | Radio Informal
    http://www.rybn.org/radioinformal/antivirus

    À propos d’inégalités invisibilisées, de normalité du confinement, de vulnérabilités et de racisme, de solidarité et d’auto-organisation comme contre-pouvoir, d’intersectionalité des luttes, de la métaphore du bateau négrier. Durée : 57 min. Source : Pi-node

    www.rybn.org/radioinformal/antivirus/audio/ANTIVIRUS18-FrancoiseVerges.mp3

  • COVID-19 Tenant Protection and Rent Strikes
    https://visionscarto.net/covid19-rent-strikes

    Title: COVID-19 Tenant Protection and Rent Strikes Authors: The Anti-Eviction Mapping Project, in collaboration with the Mapping Action Collective, Tenants Together, and the Bay Area Rent Strike Date: April 2020—ongoing Map of rent strikes and emergency tenant protections (Click for the interactive version) COVID-19 has exacerbated existing housing injustice throughout the US and beyond, making it increasingly impossible for those who rent their homes to work and pay rent. In most US (...) #Map_collection

  • #Etudiants_confinés : « Certains confient ne pas avoir mangé depuis deux ou trois jours »

    Depuis le début du confinement, un collectif bordelais a distribué plus de 700 colis à des étudiants précaires coincés sur le campus et affamés par la fermeture des restos U.

    Quand on est un grand gaillard de 1,87 mètre enfermé depuis trois semaines dans un logement du #Crous de 9m2, la notion de #confinement prend une tout autre dimension. Pour se brosser les dents, attraper un sachet de pâtes ou travailler à son bureau, Abdessamad, 25 ans, a seulement deux options : pivoter sur lui-même ou tendre le bras. L’étudiant en ingénierie des risques économiques et financiers à l’université de Bordeaux ne se plaint pas. Il a l’habitude. D’origine marocaine, il vit depuis deux ans sur le campus. Ce qui le stresse, surtout, c’est d’attraper le #Covid-19. Alors, tous les jours, il désinfecte à l’eau de Javel le sol, son bureau, les poignées… Mais plus encore que le virus, Abdessamad a peur de ne pas pouvoir manger à sa faim. « J’avais un petit job étudiant. J’ai dû tout arrêter. Là, je suis à découvert depuis une dizaine de jours. Je ne sais pas trop comment je vais faire », soupire-t-il. Il explique « ne pas chercher à manger équilibré », mais plutôt à se « remplir le bide pour pas cher ».
    « Solidarité »

    Comme lui, environ 3 500 étudiants sont restés confinés dans le campus de Bordeaux. Dans cette zone périurbaine désormais quasi déserte, on repère aisément leurs silhouettes. De temps à autre, au milieu du silence, ils passent une tête à travers les seules fenêtres restées ouvertes. La plupart sont des étrangers ou des ultramarins qui n’ont pas pu rentrer chez eux. Les plus fragiles s’enfoncent dans la précarité car ils ont perdu leur job d’appoint ou parce que leurs parents, eux-mêmes en difficulté, ne peuvent plus les soutenir. Il y a ceux aussi qui sont rupture familiale. Tous subissent de plein fouet la fermeture des restaurants universitaires, cafétérias et associations étudiantes.

    C’est le cas d’Imarou, un Nigérian de 22 ans d’allure fluette qui étudie l’électronique : « Jusque-là, je m’en sortais plutôt bien. Les repas sont copieux et pas chers dans les restos U. Mais depuis que tout a fermé, je suis sur le fil. Je me rationne pour tenir sur la durée. » Ce « régime forcé » lui a déjà valu de perdre deux kilos depuis la mi-mars.

    Marqués par « leur #détresse », une quinzaine de doctorants, d’étudiants et d’enseignants - un noyau dur de militants contre la réforme des retraites - ont monté un collectif citoyen baptisé « Solidarité : #continuité_alimentaire Bordeaux ». Depuis le 18 mars, ces bénévoles se relaient chaque jour pour préparer des « colis de survie » dans un local prêté par l’université. « Dès le début, on a diffusé un formulaire de contact sur les réseaux sociaux. On a aussi posé des affiches pour connaître leurs besoins. Certains étudiants nous ont carrément confié ne pas avoir mangé depuis deux ou trois jours », soupire Jean (1), doctorant en philosophie.
    A l’intérieur des sacs distribués gratuitement, des féculents, des conserves, des produits d’hygiène… De quoi tenir au moins une bonne semaine. « On respecte un protocole sanitaire ultrastrict », indique Natacha, étudiante en philo. En vingt jours, plus de 900 requêtes ont été recensées sur le campus et 700 paquets livrés. « Par contre, on ne peut pas mettre de produits frais, c’est trop compliqué à gérer », poursuit la jeune femme.

    « Folie »

    Le collectif, qui réclame le gel des #loyers pour ce public fragile, enregistre environ 40 à 50 demandes par jour. « C’est la folie ! Et la preuve qu’il faut agir sans tarder », alerte Jean. Il précise que « l’initiative a aussi séduit des collectifs lyonnais et parisiens désireux de mettre en place le même système ». A Bordeaux, pour tout financer, une #cagnotte en ligne a été lancée. Elle comptabilise à ce jour environ 45 000 euros de dons. « Le problème, c’est que les fonds sont bloqués le temps que la plateforme vérifie les justificatifs. On a dû avancer 20 000 euros de notre poche et on arrive à court de marchandises », se désolent les bénévoles, qui craignent de ne plus pouvoir assurer leurs livraisons quotidiennes.

    « Ce qu’on aurait aimé, c’est plus de réactivité. De la part du Crous notamment », raille l’une des membres du collectif. « Nous assurons la continuité de nos services, répond Anie Bellance, responsable du service social du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires à Bordeaux. Il a fallu toutefois les renforcer durant cette période, ce qui ne se fait pas du jour au lendemain. La temporalité n’est pas la même entre un collectif et une administration… Nous avons dû attendre les directives de l’Etat. » Des distributions alimentaires ont désormais lieu deux fois par semaine, sur présentation de la carte étudiante, grâce au soutien de la Banque alimentaire, de la chambre d’agriculture, de la mairie et de l’université de Bordeaux. Des points de vente sont également prévus. Pour l’heure, 500 étudiants ont été identifiés et bénéficient de cette aide. « Ce chiffre devrait croître. La principale difficulté est de les capter et de les informer. Jusque-là, beaucoup étaient inconnus de nos services », souligne Anie Bellance.

    https://www.liberation.fr/amphtml/france/2020/04/07/etudiants-confines-certains-confient-ne-pas-avoir-mange-depuis-deux-ou-tr
    #confinement #faim #étudiants #France #précarité #précarité_étudiante #étudiants_étrangers #coronavirus

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    Appel du Collectif « Solidarité : Continuité Alimentaire Bordeaux »
    http://www.club-presse-bordeaux.fr/communiques/appel-collectif-solidarite-continuite-alimentaire-bordeaux

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    En lien avec la maudite #continuité_pédagogique :
    https://seenthis.net/messages/831759

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    Ajouté sur la métaliste coronavirus et faim :
    https://seenthis.net/messages/838565

    ping @_kg_ @karine4

    • « Etre confiné avec des #cafards, c’est terrible » : à #Villeneuve-d’Ascq, les étudiants à l’abandon

      Les étudiants les plus précaires du campus scientifique de l’#université_de_Lille sont logés dans des bâtiments insalubres. Sans ressources financières, ils sont dépendants de l’aide alimentaire fournie par des associations.

      Résidence universitaire Evariste-Galois, à Villeneuve-d’Ascq (Nord), troisième étage, bâtiment B. Vendredi 17 avril, l’heure du déjeuner s’annonce. Mohammed Hassan, 25 ans, étudiant en master de sciences de la santé, prépare son repas. Pas de quoi décourager le cafard en train de courir sur son plan de travail. Partager ses jours, ses nuits, son sommeil avec des blattes et des punaises de lit, c’est, depuis plus d’un mois, le quotidien de centaines d’étudiants logés dans des bâtiments insalubres du campus scientifique de l’université de Lille.

      Au sein de la métropole lilloise, ils sont 5 700 étudiants à passer la période de confinement dans un logement social étudiant. Ceux qui peuvent débourser 330 euros habitent les confortables studios de 18 m2 avec douche et coin cuisine dans l’une des élégantes résidences récemment sorties de terre ou tout juste rénovées. Ceux qui ont dû faire le choix d’un loyer plus modeste (162 euros) doivent supporter de vivre 24 heures sur 24 dans les chambres de 9 m2 des vieux bâtiments des résidences Bachelard, Camus et Galois.


      https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/04/21/a-villeneuve-d-ascq-les-etudiants-a-l-abandon_6037293_3224.html
      #Lille #insalubrité
      #logement

    • Le Covid tue, la #précarité_étudiante affame

      Étudiant-es et membres du personnel de l’université Paris 8 Saint-Denis, militant-es à Solidaires étudiantes ou à RUSF pour certain-es, nous avons réalisé avec l’antenne Paris 8 du Secours Populaire une distribution de 100 colis alimentaires ce vendredi 17 avril à destination des étudiant-es de notre université. Nous allons continuer : en moins de 5 jours, nous avons reçu plus de 700 mails d’étudiant-es, ayant tou-tes des difficultés pour s’acheter de quoi manger et des demandes continuent d’affluer chaque jour depuis.

      Le confinement est un miroir grossissant de la précarité. Nous sommes mobilisé-es depuis novembre pour dénoncer les conséquences de la précarité étudiante. Aujourd’hui, nous sommes tou-tes dans une situation où il est impossible de fermer les yeux sur la gravité de la situation, en général et spécifiquement pour les étudiant-es de notre université. En effet, nous avons un très grand nombre d’étudiant-es étranger-es, sans-papiers, salarié-es, parents.

      Ne nous y trompons pas, nous le faisons car cela est nécessaire et non pas car nous trouvons cela normal. Il faut maintenant que les universités, les CROUS et les différentes institutions qui ne l’ont pas fait se saisissent réellement de cette urgence. Comment est-il envisageable qu’en 2020 des étudiant-es se rationnent pendant des semaines ou ne puissent plus manger ? Comment est-il possible que des personnes, en ces temps de confinement, craignent plus que tout les expulsions pour causes d’impayés alors qu’ils et elles habitent dans des logements insalubres ?

      Qu’en est-il de la continuité pédagogique quand près d’un-e étudiant-e sur 20 n’a même pas de quoi manger ? Au détour de cette aide alimentaire, les étudiant-es nous glissent quelques mots sur leurs situations. Nombreux et nombreuses sont celles et ceux qui n’ont pas d’accès à un ordinateur, à une connexion internet, à un lieu calme pour travailler. Nombreux également sont les témoignages de détresse psychologique face à la situation exceptionnellement angoissante dans laquelle ils et elles se trouvent. Face à cela, nous l’affirmons, les rendus de devoirs et examens en ligne sont loin d’être une priorité voire même une possibilité pour elles et eux : comment travailler quand on a extrêmement faim ? La validation de cette année reste pourtant un enjeu vital pour les plus précaires, afin de garder leurs bourses et visas. Nous attendons des enseignant-es de notre université plus qu’un don ponctuel : il s’agit de prendre des mesures responsables et courageuses de validation, pour ne pas pénaliser encore plus celles et ceux qui vivent actuellement un enfer.

      De nombreuses autres initiatives de ce type fleurissent un peu partout à destination des étudiant-es (à Bordeaux, Paris, Lyon par exemple) et nous encourageons les personnes qui le peuvent à le mettre en place. Plus que jamais, la solidarité est nécessaire en cette période de confinement et le restera par la suite.

      Le Collectif Solidarité Etudiante Paris 8

      Communiqué reçu via la mailing-list Facs et labos en lutte, le 21.04.2020

    • « En résidence CROUS ou dans les palais de la République, les priorités ne sont pas les mêmes »

      Aujourd’hui, la Confinée Libérée donne à la parole à S., syndiquée à Solidaires Etudiant·es, assistante d’éducation (AED) dans un collège et étudiante en M2 de sciences politiques à l’Université Paris 8. Elle revient sur la précarité étudiante, en s’appuyant sur le récit et les analyses des mobilisations du mois de novembre suite à l’immolation d’un étudiant de Lyon II, jusqu’aux dernières initiatives qui ont émergé depuis le début de la crise sanitaire et du confinement, pour assurer la distribution de colis alimentaires aux étudiant·es.

      Je suis étudiante, mobilisée depuis longtemps et syndiquée depuis bientôt deux ans à Solidaires Etudiant·es. Je suis inscrite à l’Université Paris 8 depuis le début de mes études en sciences politiques, et c’est une fac que j’aime profondément. Les gens et les enseignements m’ont séduite, je n’ai pas voulu en changer pour la poursuite en master.

      Le militantisme politique puis syndical m’ont fait, bon gré mal gré, prendre conscience de l’importance dramatique de la précarité étudiante au fur et à mesure des mois. Il faut dire que Paris 8, comme le département dans lequel elle se situe, est une fac hors-norme. Ici, encore plus qu’ailleurs, nous avons des étudiant·es étrangèr·es, sans-papiers, salarié·es, parents, en reprise d’études et pour beaucoup précaires.

      Au mois de septembre je commence mon M2, la fin théorique de mes études tout en me questionnant sur l’éventualité de faire une thèse. Nous avons plein de projets pour le syndicat en local et en national. Je reprends le travail au collège du 18ème où je suis surveillante et je prévois d’aller voir ma meilleure amie qui fait un échange universitaire au Québec.

      Et là, le 8 novembre. Un étudiant tente de s’immoler devant le CROUS et c’est un camarade de Solidaires Etudiant-es. C’était un vendredi, une journée particulièrement chargée pour moi et je ne l’apprends qu’à 23h dans le métro à 23h, en lisant un article à gerber du Figaro qui questionne sa nationalité. Je me prends une sacré claque. Je le connais un peu, il m’a formé l’année passée et son image me revient en tête. On le savait qu’il y a des situations dramatiques, on en est conscient-e, mais on ne l’a jamais autant été.

      Le lendemain, nous avons notre premier week-end fédéral de formation non mixte. Je suis censée animer la première, à 9h, sur la prise de parole en public. Même si tout ça me paraît bien inutile, nous décidons quand même de maintenir et de voir avec des camarades de Lyon qui seront là. Le lendemain la fébrilité est palpable, nous sommes partagé·es entre la tristesse et la colère, l’inquiétude, le stress, l’envie de bien faire. On fait cette formation. Les mots qui sortent de ma bouche me paraissent prononcés par une autre. Je suis épuisée comme les autres, je n’ai presque pas dormi, j’ai réfléchi sans trouver de sens. Je donne des conseils qui me paraissent futiles, j’essaie de rester debout.

      Après cette formation, nous décidons un peu spontanément de devenir une cellule de gestion de crise. Le téléphone fédéral vibre sans arrêt, la presse cherche à nous contacter, d’autres syndicats aussi. Nous établissons dans l’urgence un plan d’action et nous tentons d’être efficaces tout en prenant soin les un-es des autres. Pendant deux jours, nous cherchons des chiffres, construisons notre argumentaire pour dénoncer la précarité qui l’a touché lui comme tant d’autres, le menant à commettre cet acte d’une insoutenable violence. Le mardi 12 nous décidons collectivement d’appeler tou·tes les étudiant·es, à se rassembler devant tous les CROUS de France, pour ne pas laisser ce drame devenir un fait divers. L’acte de notre camarade EST politique, il l’a exprimé, un des enjeux est de ne pas laisser des médias et des politiques personnaliser la chose par des explications psychologisantes et individuelles. Beaucoup d’étudiant-es crèvent de suicide avant de crever de faim. Nous voulons qu’on arrête de balayer cela d’un revers de la main, nous voulons plus de bourses, de logements, un meilleur accès à la santé, que tout-es puissent manger à leur faim. Nos exigences sont nombreuses mais la situation l’exige. Nous voulons qu’on nous entende, qu’on nous écoute et qu’on nous considère. Nous voulons qu’il ne soit plus possible de fermer les yeux sur les situations de précarité.

      Une fois cette mobilisation devenue nationale, quelles réponses avez-vous reçu des institutions comme le CROUS et le Ministère et des universités ?

      D’abord, un long silence des institutions. Nous apprenons que la ministre Frédérique Vidal est allée à Lyon II, la fac de notre camarade, voir la Présidence, en catimini, sans en informer quiconque, surtout pas les camarades sur place. De notre côté, après l’appel du directeur de cabinet du ministère le 9 novembre, plus aucune nouvelle.

      La première communication officielle arrive après le rassemblement national du 12, deux heures après que les grilles du ministère aient cédées face à la colère des étudiant·es. Le ministère reproche aux manifestant·es de Paris, mais aussi de Lyon et de Lille leur violence, les réactions disproportionnées, le manque de rationalité. Pour nous, la violence est dans l’ignorance des institutions, la violence c’est d’attendre tout ce temps pour une réaction publique. Nos camarades de Lille ne respectent pas la République à cause de quelques pages arrachées, à Paris nous entachons la politique pour une porte (grande soit) sortie de ses gonds. Et toujours rien qui est dit, les journaux font des reportages, même depuis l’étranger. Pendant ce temps, le ministère et le CROUS nous accablent d’un silence complice. L’Université de Lyon II rétorque ne pas avoir eu connaissance des problèmes financiers de notre camarade. C’est la foire aux excuses bidons, les officiels se cachent derrière des procédures administratives et un manque d’information, la ministre va rendre visite aux pingouins pour soutenir la recherche à l’autre bout du monde. Et nous nous efforçons de continuer à faire raisonner notre colère, la rendre entendable, qu’elle soit politique.

      Le 18 novembre, le ministère se décide à accueillir les syndicats étudiants représentatifs sur le sujet, et donc pas Solidaire Etudiant-es. Nous n’avons pas de sièges au CNESER donc nous ne méritons pas d’être entendu-es. Encore une fois, le mépris est crasse, l’ignorance blesse. Des militant·es d’autres organisations poussent en notre faveur et finalement, nous sommes reçu·es.

      Tout ça pour quoi ? Nous pensions que ce serait difficile et pourtant le ministère se surpasse, les annonces sont presque pires que le silence. Trois mesures d’urgence. Un numéro vert, qui mettra un mois et demi à être mis en place, pour finalement avoir au téléphone des opérateurs et opératrices (sans doute pas formé·es) qui nous renvoient vers les assistant·es social·es du CROUS. On nous propose également d’appliquer la trêve hivernale aux logements CROUS. Combien de tentatives de suicides le ministère attendra-t-il avant de transformer les baux locatifs du CROUS en baux de droit commun ? Le suspens est complet. Enfin, et là l’indécence prime, on nous propose un « renforcement du statut d’étudiant·es engagé·es ». On veut donc nous acheter. Les tenants de la démocratie représentative libérale pense qu’on fait ça pour nos carrières peut-être ? La colère exprimée dans nos rassemblements et prises de parole serait une tentative d’obtenir des aménagements de validation ? Au cas où le doute plannerait encore, nous ne sommes de toute évidence pas programmé·es de la même manière. L’agrément « solidarité » manque à leur algorithme. Pendant ce temps, les universités votent de banales motions en Conseil d’Administration, dénoncent avec des textes, nous offrent des mots et s’affranchissent des actions courageuses qui auraient du sens.

      Pour vous donc cette mobilisation contre la précarité s’enchaîne avec le mouvement social contre la réforme des retraites, puis vient ensuite s’articuler au mouvement contre la LPPR, plutôt porté par les enseignant·es-chercheur·es titulaires et précaires. Comment cette question de la précarité t’est-elle apparue comme transversale dans ces mobilisations ?

      Prendre en compte la question de la précarité, en partant d’un point de vue situé qu’on essaie d’élargir, c’est un tremplin pour remettre en cause le système dans son ensemble. Avec les témoignages qu’on a pu lire en amont et pendant le mouvement des retraites, la société se précarise. Les vieux et vieilles ont faim et sont obligées de distribuer des pubs dans les boîtes aux lettres avec leurs dos courbés, des travailleur·euses sont contraintes de dormir dans leur voiture et de multiplier les boulots, des étudiant·es squattent des canaps et se contentent d’un repas par jour. Bien sûr que la précarité est transversale, la concentration des richesses s’accroît au niveau international. Comme souvent, je vais te répondre que le problème est le système qui nous fait miroiter l’accumulation des richesses comme une fin en soi et donne à l’argent une valeur en propre. Quand on a un Président qui souhait que les jeunes projettent de devenir millionnaires comme objectif de vie, qui cela étonne encore qu’on laisse les délaissé·es du broyeur capitaliste de côté ?

      Après l’enjeu pour nous était de se joindre aux revendications interprofessionnelles tout en n’étouffant pas nos revendications spécifiques. Qu’on ne s’y méprenne pas, ce n’est pas un enjeu d’égo ou autre, mais une malheureuse habitude de voir vite balayer les demandes étudiant·es avec un effet d’annonce. Et puis, pour une fois qu’on parle de nous aussi comme des personnes entières, qui ont une vie hors de la fac, dont l’avenir n’est pas uniquement dicté par « l’insertion professionnelle à l’issue du diplôme » mais également par « comment je vais payer mon loyer ET mes courses alimentaires ce mois-ci ». Car on nous vante les aides sociales aux étudiant·es, mais on oublie de dire que l’augmentation des bourses n’est pas non plus indexée sur l’inflation, que l’échelon max des bourses n’est même pas 80e supérieur à la moyenne des loyers payés par les étudiant·es. On parle de mérite pour ne pas parler de reproduction. J’ai rien inventé, ça fait des années que les sociologues le disent, et c’est pas les « procédures spécifiques d’entrée à Science Po » pour les élèves de REP+ qui les feront mentir.

      L’enjeu aussi était de mettre en évidence une situation particulièrement inquiétante chez les étudiant·es précaires, pour lesquel·les on peut parler de réelle pauvreté. Car le terme de précaire a été repris à toutes les sauces et perdait à certains moments de son sens. Pendant les luttes contre la LPPR, on a vu des profs titulaires en poste depuis trente ans, nous faire des leçons sur ce qu’est la précarité. Je veux bien entendre que l’état de l’enseignement supérieur dans son ensemble est critique, mais faut pas exagérer non plus. On avait aussi un peu envie de leur répondre : « Qui êtes-vous pour donner des cours de fin de mois difficiles aux étudiant·es qui multiplient les taffs et comptent à l’euro près pendant leur courses et aux enseignant·es vacataires qui signent leur contrat 8 mois après la prise de poste et sont payé-es en dessous du SMIC avec autant de retard ? ». Le système est merdique mais le souci de précision est important pour ne pas tomber directement dans l’indécence.

      L’annonce du confinement intervient la semaine suivant la grande manifestation du 5 mars de l’enseignement supérieur et de la recherche. Où, quand et comment le confinement est venu vous cueillir, si on peut dire ?

      Cette période de mobilisation était pour nous assez chargée, on menait de front ces luttes interprofessionnelles, les luttes spécifiques à l’ESR et la préparation du congrès annuel de Solidaire Etudiant-es, qui est un temps fort de la fédération, où on discute de comment on va continuer à lutter et de nos priorités. Et en fait, c’est exactement là que l’annonce du confinement est venue nous cueillir. Nous hésitions à le maintenir, parce que ça faisait plusieurs semaines qu’on parlait des mesures d’hygiènes spécifiques, de l’achat de masques, de gants, de gel hydroalcoolique. On arrive le jeudi sur place, à Clermont-Ferrand et les débats se déroulent le vendredi, le samedi, le dimanche, entrecoupés des annonces gouvernementales. La crise prend de l’ampleur, on commence toutes et tous à s’inquiéter. On était censé s’arrêter le lundi après-midi. Finalement, dimanche nous mettons un terme au Congrès, en urgence après les annonces de la ministre des transports. L’idée était d’éviter que nous soyons bloqué·es pendant des semaines de confinement à Clermont-Ferrand.

      Pendant qu’on organisait nos changements de billets de train dans l’urgence, des nouvelles inquiétantes tombent pour les étudiant·es hébergé·es en résidences CROUS. Apparemment, ils et elles sont appelé·es à partir sous 72h, et sinon ? Rien n’est clair, tout le monde navigue à vue. Encore une cellule de crise qui se répartit en plusieurs pôles, on réagit aux annonces qu’on a, tout en étant comme beaucoup dans la crainte de la suite. On commence à sentir que le gros du boulot n’est pas passé. Cette situation exceptionnelle risque d’être également exceptionnellement dangereuses pour les étudiant·es déjà précaires. L’inquiétude grandit. Dans le train de retour à Paris, chacun·e y va de ses inquiétudes, les fous rires nerveux tentent péniblement de masquer la fatigue.

      Comment vous y réagissez en tant que syndicat ? Quelles sont les urgences que vous identifiez et comment vous arrivez à travailler en confinement ?

      Le lendemain, on se met au boulot avec l’objectif d’identifier au plus tôt les risques encourus par les étudiant·es. En terme de précarité en premier lieu : risques d’expulsion, perte de revenus (petits jobs, travail non déclaré, interim non renouvelé), risque en terme d’accès à la santé notamment. Et puis ensuite tout ce qui concerne la fameuse « continuité pédagogique » et les modalités de contrôle des connaissances, les fameuses annonces qui garantissent la valeur des diplômes vous voyez de quoi je parle ? Pendant que tout autour de nous à un arrière goût de fin du monde.

      Après deux grosses journées de boulot, on sort une longue lettre ouverte qui liste tous les problèmes urgents que l’on a identifié. On essaie de la publier un peu partout, de l’envoyer aux institutions concernées au niveau national avec la fédération. Ensuite arrive le moment du relai en local, on l’envoie sur nos listes : l’intersyndicale de l’université, les services centraux, les différents départements et UFR mais aussi bien entendu le CROUS (pour toutes les questions d’hébergement). Le boulot est énorme, la fatigue et le stress aussi. Encore une fois, c’est le fait d’être un collectif nous porte et nous aide à supporter tout le reste, tout en gardant les pieds sur terre quand le sol semble se dérober sous nos pieds. Le collectif permet aussi de s’appuyer sur les forces de chacun·es. Qui est meilleur·e en recherche de contact, en rédaction, en analyse de texte de loi ou en communication avec les instances.

      En local, on se dit que vu notre fac et la précarité déjà plus importante des étudiant·es qu’elle accueille qui est plus importante que la moyenne, les risques sont accrus. On tente de mettre en place des permanences téléphoniques, d’être en contact avec des profs qui nous font remonter des cas effarants. Les étudiant·es ont perdu leur taff du jour au lendemain, s’inquiètent pour elleux et leur famille. Tout semble exacerbé, comme passé sous une énorme loupe de la galère.

      Et puis cet appel qui marque un tournant. On fait le point avec une prof membre du Réseau Université Sans Frontière sur la fac, on discute des cas auxquels on se retrouve confronté lors de nos permanences téléphoniques ou par mail. Et là, cet étudiant étranger qui n’ose plus sortir à cause des problèmes de papiers et qui s’est mis en mode rationnement. C’est insoutenable encore une fois. On décide de faire quelque chose. En trois jours on lance une réunion, nous sommes cinq derrières nos ordinateurs et identifions les problèmes : la TUNE d’abord, enfin l’absence de tune plutôt, le manque de nourriture, les problèmes de santé (physique et mentale), les problèmes de loyer. On se sent à la fois impuissantes et dans l’incapacité de rester sans rien faire. Donc on trouve une idée : contacter l’antenne du Secours Pop sur la fac, avec qui on a déjà travaillé. D’abord, s’assurer qu’ils et elles puissent manger. Mettre en place une boîte mail, faire tourner l’appel auprès des étudiant·es et des profs qui servent de relais. En trois jours, c’est publié sur les réseaux sociaux et ça tourne dans les différents UFR. Lancement de l’appel un lundi à 19h, le mardi à 10h30 je me connecte et j’ai déjà 180 messages. Le sentiment d’urgence encore, je mets entre parenthèses le télétravail et j’y passe ma journée. Les mails continuent d’arriver. On met en place une première liste : cette première distribution, ce sera 100 colis permettant de tenir deux semaines qui seront distribués aux étudiant·es de l’université. On gère d’un côté les demandes et de l’autre on s’organise pour avoir des bénévoles : gérer les mails, aider sur place pour les distributions, aller livrer les personnes dans une totale impossibilité de se déplacer.

      Et puis, les problèmes de continuité pédagogique bien sûr. Mon énervement contre ces profs qui sont attaché·es à leurs ethos comme des moules à leur rocher. On présume que le confinement libère du temps, certain·es donnent plus de boulot du coup avec des « Profitez en pour avancer sur vos recherches ». Face à cela, des étudiant·es nous confient leur épuisement mental, leurs problèmes de réseaux, l’absence d’ordinateur. Des personnes qui composent des dossiers de dix pages sur leur portable et nous demande si nous pouvons les aider à recharger leur forfait 4G, de crainte de ne pouvoir valider leur année et donc de perdre leur bourse ou encore de ne pouvoir renouveler leur titre de séjour.

      Une année de la colère, qui n’est pas finie. Et cette interview de Frédérique Vidal dans le journal 20 minutes, qui romantise tout ça. Elle affirme que le confinement permet de développer un tout nouveau lien entre étudiant·es et professeur·es et que dans l’ensemble les problèmes d’accès aux outils de travail concernent une minorité. J’aimerais bien l’inviter dans notre boîte mail, lui montrer la réalité. Heureusement qu’elle préserve la valeur des diplômes. Pendant que certain·es essaient juste de survivre et de préserver leur santé physique et mentale. De toute évidence, en résidence CROUS ou dans les palais de la République, les priorités ne sont pas les mêmes.

      https://universiteouverte.org/2020/04/29/en-residence-crous-ou-dans-les-palais-de-la-republique-les-priori

    • Étudiant·es confiné·es dans 9m² : précarité au carré

      À l’annonce du confinement, les étudiant·es résidant dans les quelque 700 résidences CROUS de France ont été invité·es à quitter leurs logements exigus pour rejoindre le domicile familial : 25 à 40% d’entre elles et eux sont alors resté·es, par choix (crainte de contaminer leur famille) ou par obligation (cherté des billets de transport, précarité administrative interdisant tout déplacement international, etc.). Si les résident·es des CROUS figurent déjà parmi les étudiant·es les moins privilégié·es – le statut de boursièr·e est un prérequis à la demande – celles et ceux qui furent contraint·es de rester dans leur chambre à la mi-mars l’étaient donc encore moins. Cela a été confirmé dès les premiers jours du confinement lorsque le collectif Solidarité : Continuité Alimentaire a reçu plusieurs centaines de demandes de colis de produits d’alimentation et d’hygiène fondamentaux de la part des étudiant·es confiné·es dans les CROUS de Bordeaux. En causes : la perte de leurs salaires, la cessation de l’activité des restaurants universitaires et la fermeture quasi-totale des épiceries solidaires, par manque de bénévoles et d’approvisionnements. En d’autres termes, le confinement a été l’accélérateur d’une problématique connue depuis déjà bien longtemps : celle de la précarité étudiante.

      Pour réagir face à cette situation de crise, nous, étudiant·es et jeunes chercheur·ses de l’ESR, avons décidé de créer le 2 avril dernier, dans la continuité de l’initiative bordelaise et de son homologue lyonnaise, Solidarité étudiante, le collectif Solidarité alimentaire (Paris). Chaque semaine, nous proposons aux étudiant·es d’une cinquantaine de CROUS parisiens de remplir un formulaire en ligne indiquant leurs besoins. Les distributions sont effectuées tous les week-ends devant les CROUS, en respectant les règles sanitaires : désinfection de tous les produits des colis, port de masques et respect des distances de sécurité. Nous avons jusqu’à présent distribué plusieurs centaines de colis et les demandes ne cessent d’augmenter chaque semaine, preuve que le gouvernement se contente d’effets d’annonce pour se défausser de la responsabilité d’une précarité aux conséquences trop souvent dramatiques.

      À une semaine de la fin du confinement, alors que certaines universités sont davantage occupées à l’organisation à distance des évaluations de fin de semestre, et ce dans l’inconsidération des situations d’inégalité dans lesquelles elles placent les étudiant·es, il est temps que le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et de l’Innovation regarde la réalité en face et cesse de botter en touche : certes, des fonds d’urgence ont été débloqués il y a plusieurs semaines, mais il est scandaleux qu’en France des milliers d’étudiant·es ne puissent, en plein confinement, répondre à leurs besoins élémentaires. Il est scandaleux que seul·es les étudiant·es ayant réussi à quitter leurs résidences soient défrayé·es de leur loyer quand celles et ceux qui ont été contraint·es d’y rester, souvent les plus précaires, doivent continuer à le payer, et ce alors même qu’ils et elles n’ont plus de sources de revenus. Et il est tout aussi scandaleux que ces mêmes étudiant·es continuent d’être évalué·es dans de telles conditions au prétexte d’une prétendue continuité pédagogique. Au-delà des actions d’urgence mises en place pendant le confinement, il est absolument nécessaire que l’État, sans se satisfaire de solutions d’appoint, encore moins d’effets d’annonce, trouve des solutions pérennes capables d’endiguer la précarité étudiante, comme celle du salaire étudiant, sans lesquelles jamais les mauvais jours ne finiront.

      https://universiteouverte.org/2020/05/05/etudiant%c2%b7es-confine%c2%b7es-dans-9m%c2%b2-precarite-au-carre

      –-> Collectif solidarité alimentaire :
      https://www.facebook.com/collectifsolidaritealimentaire

  • So funktioniert der Mietendeckel

    https://www.zeit.de/politik/deutschland/2019-10/wohnungspolitik-mietendeckel-mietabsenkung-berlin-immobilienmarkt-faq#ab-wann-g

    A partir d’aujourd’hui Berlin introduit les loyers plafonnés . Voici la liste du loyer maximal en fonction de la date de construction de l’immeuble et du niveau de comfort de l’appartemdnt. Les chiffres ne comprennent pas les charges et les frais de chauffage. Il faut rajouter entre 3 et 6 Euros pour calculer la somme des frais de location.

    In Berlin tritt der Mietendeckel in Kraft, Mieten werden rückwirkend für fünf Jahre eingefroren. Was heißt das für die Mieter?
    ...
    Mietentabelle

    Die Mietentabelle legt fest, wie hoch die Nettokaltmiete in Abhängigkeit von Alter und Ausstattung einer Wohnung sein darf.
    Erstmalige Bezugsfertigkeit der Wohnung und Ausstattung Mietpreis pro Quadratmeter in Euro
    bis 1918 mit Sammelheizung und mit Bad 6,45
    bis 1918 mit Sammelheizung oder mit Bad 5,00
    bis 1918 ohne Sammelheizung und ohne Bad 3,92
    1919 bis 1949 mit Sammelheizung und mit Bad 6,27
    1919 bis 1949 mit Sammelheizung oder mit Bad 5,22
    919 bis 1949 ohne Sammelheizung und ohne Bad 4,59
    1950 bis 1964 mit Sammelheizung und mit Bad 6,08
    1950 bis 1964 mit Sammelheizung oder mit Bad 5,62
    1965 bis 1972 mit Sammelheizung und mit Bad 5,62
    1973 bis 1990 mit Sammelheizung und mit Bad 6,04
    1991 bis 2002 mit Sammelheizung und mit Bad 8,13
    2003 bis 2013 mit Sammelheizung und mit Bad 9,80
    Die Obergrenze kann sich bei einer Modernisierung maximal um 1 Euro/m² erhöhen.
    Quelle: Berliner Senatsverwaltung für Stadtentwicklung und Wohnen

    #Berlin #logement #loyers #politique

  • Der Mietendeckel kommt: Die Linke Steglitz-Zehlendorf
    https://www.dielinke-steglitz-zehlendorf.de/nc/politik/aktuelles/news/der-mietendeckel-kommt-4

    Der Mietendeckel kommt! Das sind gute Nachrichten für die Mieter*innen in Berlin und Steglitz-Zehlendorf! Die städtische Degewo hat kürzlich bei uns im Bezirk viele hundert Wohnungen von der Deutschen Wohnen angekauft und baut an diversen Stellen neue, bezahlbare Wohnungen für junge Menschen, Familien und Senior*innen.

    Das Volksbegehren „Deutsche Wohnen und Co. enteignen“ geht demnächst in die zweite Stufe mit dem Ziel, tausende Wohnungen vor Großkonzernen zu schützen und in den städtischen Sektor zurückzuführen.

    Wir wollen gemeinsam am Montag, 09.03.2020, von 19 bis 21 Uhr mit Euch diskutieren, mit welchen Instrumenten die Mieten in Berlin und Steglitz-Zehlendorf bezahlbar gehalten werden können.

    Dazu begrüßen wir:
    Katrin Lompscher (Senatorin für Stadtentwicklung und Wohnen)
    Barbara von Boroviczeny (Mieter*innen Südwest)
    Michael Prütz (Deutsche Wohnen & Co enteignen)
    Franziska Brychcy (MdA)

    Ort: Hellenische Gemeinde, Mittelstr. 33, 12167 Berlin (S+U Rathaus Steglitz) Wir freuen uns auf eine spannende Diskussion mit Euch! Kommt vorbei und diskutiert mit!

    #Berlin #Steglitz-Zehlendorf #événement #politique #loyers #logement

  • François de Rugy profite, lui aussi, d’un logement à vocation sociale
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110719/francois-de-rugy-profite-lui-aussi-d-un-logement-vocation-sociale

    Comme son ancienne directrice de cabinet, François de Rugy occupe un logement à vocation sociale. Depuis 2016, le ministre de la transition écologique profite d’un appartement relevant du dispositif Scellier social, près de Nantes, sans répondre aux conditions de location. François de Rugy dit ne pas en avoir été informé.

    #Enquête #loyers_modérés,_ministre_de_l’écologie,_François_de_Rugy,_appartement,_A_la_Une

  • Berliner Mietendeckel : Die wichtigsten Fragen und Antworten zum Beschluss | Berliner Zeitung
    https://www.berliner-zeitung.de/berlin/senat-legt-deckel-auf-die-mieten-die-wichtigsten-fragen-und-antwort


    C’est une sensation : Les loyers à Berlin n’augmenteront plus pendant cinq ans. Cette mesure entre en vigeur immédiatement.

    Cette décision du gouvernement municipal est la réaction à l’explosion des loyers qui rend l’accès au logement quasiment impossible pour la majorité des berlinois. Le droit allemand n’autorisant des bails à durée déterminée que dans des cas exceptionnels cette mesure freinera d’abord la gentrification des quartiers recherchés. Elle vise également la spécuation immobilière qui prospère dans un environnement où jusqu’à présent les loyers relativement bas permettaient des profits excessifs par l’éviction de locataires de longue date sous des prétextes divers.

    La décision du gouvernement municipal met fin au climat de terreur et d’angoisse pour les berlinois qui ne font pas partie des élites qui sont en train d’envahir la capitale allemande.

    La ministre municipale responsable pour le logement Katrin Lompscher vient de prouver qu’elle met en pratique les revendications sociales de son parti. Les social-démocrates suivent parce que les énormens pertes aux élections européennes leur imposent un changement de politique afin de préserver le parti de son disparition imminente. Voici l’adresse officielle pour vos lettres et emails de remerciement :
    https://www.stadtentwicklung.berlin.de/service/de/senatorin_lompscher.shtml

    Senatorin Katrin Lompscher
    Senatsverwaltung für Stadtentwicklung und Wohnen
    Württembergische Straße 6
    senatorin@sensw.berlin.de

    Der Senat hat am Dienstag beschlossen, einen Mietendeckel für Berlin einzuführen. Die Landesregierung erhofft sich dadurch eine Beruhigung der Marktentwicklung, insbesondere der Kaufpreise. Hier ein aktueller Überblick über die wichtigsten Fragen zum Thema.

    Wie sollen die Mieten gedeckelt werden?

    Der Mietendeckel ist ein Landesgesetz, mit dem der Senat die Mieten in der Stadt für fünf Jahre einfrieren will. Die Mieter müssen also in den nächsten fünf Jahren nicht mehr bezahlen als jetzt. Außerdem sind Mietobergrenzen geplant. Liegen die gezahlten Mieten über diesen Obergrenzen, können die Mieter eine Überprüfung und gegebenenfalls eine Absenkung der Miete verlangen.

    Welche Obergrenzen sind geplant?

    Festlegungen zu den Mietobergrenzen gibt es noch nicht. Die Obergrenze könnte nach Angaben der Senatsverwaltung für Stadtentwicklung als „ein einheitlicher einkommensorientierter Wert oder differenziert, zum Beispiel entsprechend den Baualtersklassen im Berliner Mietspiegel, ausgestaltet werden“.

    Für welche Wohnungen gilt der Deckel?

    Für alle nicht preisgebundenen Mietwohnungen in der Stadt. Das sind etwa 1,5 Millionen der 1,9 Millionen Wohnungen in der Bundeshauptstadt. Sozialwohnungen gehören nicht dazu. Für sie gilt ein gesondertes Recht. Ausgenommen sind zudem Neubauten, die noch nicht vermietet wurden.

    Was gilt bei der Wiedervermietung?

    Der Vermieter darf beim Abschluss eines neuen Vertrages nicht mehr Miete kassieren als vorher.

    Die Schritte zum Gesetz

    Die vom Senat beschlossenen Eckpunkte für den Mietendeckel legen zunächst fest, in welche Richtung es gehen soll. Im Herbst beginnt das Gesetzgebungsverfahren. In diesem werden Details geregelt.

    Im Kern soll das Gesetz die Mieten für fünf Jahre einfrieren und überhöhte Mieten bei Wiedervermietung auf eine angemessene Höhe reduzieren. Geprüft wird zudem, ob hohe Bestandsmieten abzusenken sind.

    Im Gesetzgebungsverfahren werden Mieter- und Vermieterverbände gehört. Bringen sie wichtige Argumente vor, können diese in die Regelung einfließen. Das Gesetz soll spätestens bis 11. Januar 2020 in Kraft treten.

    Sind Modernisierungen möglich?

    Ja. Wenn sich die Bruttowarmmiete, also die Kaltmiete plus Nebenkosten, um nicht mehr als 50 Cent je Quadratmeter Wohnfläche erhöht, ist eine Modernisierung ohne Genehmigung möglich. Ein Beispiel: Beläuft sich die bisherige Bruttowarmmiete für eine 100 Quadratmeter große Wohnung auf 1 000 Euro, darf die Miete nach Modernisierung um maximal 50 Euro steigen – auf 1 050 Euro. Höhere Modernisierungsumlagen sind möglich, müssen aber vorher genehmigt werden.

    Welche Modernisierungen sind zu genehmigen?

    Genehmigungen sind zum Beispiel zu erteilen, wenn bestimmte Maßnahmen gesetzlich vorgeschrieben sind, etwa die Erneuerung der Heizung. Außerdem sollen Umbauten möglich sein, bei denen Barrieren in den Wohnungen gemindert werden oder bei denen schlecht ausgestattete Wohnungen – zum Beispiel mit Außentoilette – zeitgemäß ausgestattet werden.

    Was passiert mit Eigentümern, die durch den Deckel in finanzielle Not geraten?

    Für sie ist eine Härtefallregelung vorgesehen. Sofern Vermieter eine wirtschaftliche Unterdeckung nachweisen, soll die Investitionsbank Berlin (IBB) im Einzelfall Mieterhöhungen genehmigen können. Den betroffenen Mietern soll die Differenz zwischen der genehmigten Miete und der Mietobergrenze erstattet werden, wenn sie Anspruch auf einen Wohnberechtigungsschein haben.

    Welche Strafen drohen?

    Bei Verstößen drohen Bußgelder von bis zu 500.000 Euro.

    Ist der Mietenstopp juristisch sicher?

    Ob der Mietendeckel rechtlich Bestand hat, ist offen. Der Senat betritt Neuland. Vermieter haben Klagen angekündigt. Die Hürden für die Feststellung einer Verfassungswidrigkeit sind laut Senatsverwaltung für Stadtentwicklung aber sehr hoch. Selbst wenn es ein Urteil geben sollte, bedeute dies nicht zwangsläufig, dass das Gesetz zum Mietendeckel aufgehoben wird. Es könnte auch einen Auftrag zur Überarbeitung geben. Jenseits der Verfassungswidrigkeit entscheiden die Gerichte über konkrete Mieterhöhungen. Nach den Fristen können durch einen Gerichtsentscheid nur Mieterhöhungen der letzten vier Monate in Frage gestellt werden. Gewinnt der Vermieter die Klage, würden die Mieter auf die bisherigen Regelungen des Mietrechts zurückfallen.

    Was ist mit den Mieterhöhungen, die jetzt verschickt wurden?

    Nach einem Aufruf des Eigentümerverbands Haus und Grund versuchen viele Vermieter, die Miete noch zu erhöhen. Nach Auffassung des Senats wird dies bei der geplanten rückwirkenden Anwendung des Mietendeckels aber nicht gelingen. Das Gesetz soll rückwirkend zum Zeitpunkt der Beschlussfassung der Eckpunkte im Senat gelten, also ab dem 18. Juni 2019. Die Stadtentwicklungsverwaltung rät, die Mieterhöhungsverlangen zu prüfen und die dafür vorgesehene Frist von zwei Monaten auszuschöpfen. Haben Mieter zum Zeitpunkt des rückwirkenden Inkrafttretens des Mietendeckels der Mieterhöhung nicht zugestimmt, ist nach Auffassung der Senatsverwaltung für Stadtentwicklung die geltende Miete Grundlage für das Einfrieren der Miete. Kurz: Wer bis zum Dienstag nicht zugestimmt hat, muss nicht mehr Miete zahlen.

    http://www.katrin-lompscher.de/willkommen
    https://de.wikipedia.org/wiki/Katrin_Lompsche

    #Allemagne #Berlin #loyers #politique #logement

  • BVV-Notizen März 2019 - DIE LINKE. Steglitz-Zehlendorf : Linksfraktion
    http://www.dielinke-steglitz-zehlendorf.de/index.php?id=43739

    25.03.2019 - Opposition ist für Schwarz-Grün lästig, AfD sitzt bei Zählgemeinschaft mit im Boot

    Die BVV-Sitzung vom 20. März begann wie die vom 20. Februar: Torsten Hippe, Fraktionsvorsitzender der CDU, hatte sich im Vorfeld gemeinsam mit den Grünen überlegt, welche Anträge auf der Tagesordnung „wichtig“ und „unwichtig“ sind.

    Wie bereits im letzten Monat waren unter „unwichtig“ nur Anträge der Opposition zu finden. Torsten Hippe führte aus, dass es Aufgabe der schwarz-grünen Zählgemeinschaft sei, den Bezirk voranzubringen. Die Anträge von SPD, FDP und LINKEN, die sich mit Beteiligungsstrukturen junger Menschen (Drs. 0856/V), der Umsetzung des Mobilitätsgesetzes (Drs. 0952/V) und der Transparenz der Bezirksverordnetenversammlung (Drs. 1075/V) beschäftigten, erfüllten aus Sicht von CDU und Grünen dieses Kriterium nicht und müssten deswegen ganz ans Ende der Tagesordnung. Herr Hippe ließ wissen, er plane mit den auf diese undemokratische Weise gesammelten „unwichtigen“ Anträgen in naher Zukunft eine Sondersitzung der BVV. Die am Mittwochabend anwesenden Pressevertreter*innen ließ Herr Hippe wissen, Sie könnten sich am Tag der Sondersitzung gerne einen freien Abend nehmen.

    Die Tagesordnung am Mittwoch wurde nach einer Gegenrede der Oppositionsparteien mit den Stimmen von CDU, AfD und Grünen bei Gegenstimmen von SPD, FDP und LINKEN beschlossen. Das Vorgehen und die Argumentation von CDU, Grünen und AfD ist eine Beleidigung von 64.000 Wähler*innen, die bei der BVV-Wahl ihr Kreuz bei SPD, FDP oder LINKEN gemacht haben.

    Flüchtlingsunterbringung Heckeshorn: Zählgemeinschaft weigert sich B-Plan aufzustellen, Senatsverwaltung übernimmt

    Nun ist die Katze aus dem Sack: Das schwarz-grüne Bezirksamt weigert sich auch am Standort Heckeshorn, Maßnahmen zur Unterbringung Geflüchteter zu ergreifen. Die Senatsverwaltung hat das Verfahren an sich gezogen und wird nun alles Notwendige veranlassen, damit am Standort die dringend benötigten Plätze für traumatisierte Geflüchtete eingerichtet werden. Auch an diesem Beispiel ist klar ersichtlich, dass das Bezirksamt alles unternimmt, um die Unterbringung Geflüchteter in Steglitz-Zehlendorf zu verhindern. Der CDU-Bürgermeisterin war bei ihrer Rede dann neben dem Applaus der eigenen Fraktion auch die deutliche Zustimmung der AfD sicher. Die Grünen hielten sich zurück und hatten auch keinen Redebeitrag. Sie haben sich auch in diesem Fall wieder für den Frieden in der Zählgemeinschaft entschieden.

    März 2019: Immer noch keine Kältehilfeplätze im Bezirk

    Die Kältehilfesaison 2018/2019 endet. Steglitz-Zehlendorf hat es trotz frühzeitiger Hinweise und Anträge von SPD, FDP und LINKEN als einziger Berliner Bezirk nicht vermocht, auch nur einen Kältehilfeplatz einzurichten.

    In der Diskussion am letzten Mittwoch machte unser Verordneter Hans-Walter Krause deutlich, dass das Unvermögen des zuständigen CDU-Stadtrates Mückisch ein Skandal ist. Aus der CDU-Fraktion wurde während der Debatte in den Saal gerufen, es habe nicht nur keine Kältehilfeplätze, sondern auch keine Kälte in diesem Winter gegeben. Angesichts solcher Zwischenrufe fragen wir uns, wofür das „C“ in CDU heute noch steht.

    Die Zählgemeinschaft hat in diesem wichtigen Punkt versagt. Ihr fehlte es am politischen Willen. Wenn dieser vorhanden gewesen wäre, hätte ein verantwortungsvoller Stadtrat nötigenfalls eine Turnhalle als Notunterkunft eingerichtet. Herr Mückisch begnügte sich den gesamten Winter damit, dass in anderen Bezirken Kältehilfeplätze zur Verfügung stehen. Die Grünen führten als Argument ins Feld, dass die Ausnutzung der Schlafplätze in anderen Teilen der Stadt nur bei 80% gelegen habe. Sie wissen genau, dass es sich dabei um die durchschnittliche Auslastung handelt: In sehr kalten Nächten reichen die Plätze in der Regel nicht aus. Außerdem spricht es Bände, wenn CDU und Grüne von hilfsbedürftigen Menschen ohne Obdach eine hohe Flexibilität und Mobilität voraussetzen und damit ihr eigenes Unvermögen zu rechtfertigen versuchen.

    Bürger*innenantrag angenommen

    Volle Zustimmung der BVV fand am Mittwochabend der Bürger*innenantrag „Historischer Gedenk- und Lernort in Lichterfelde Süd“. Hochinteressant war die begleitende Debatte, die Boris Buchholz vom Tagesspiegel in seinem Intro zum Bezirksnewsletter gut zusammengefasst hat. Sein Text ist hier nachzulesen: tinyurl.com/y5396eqz

    LINKEN-Antrag „Schutz von Mieter*innen statt Schutz von Investor*innen – in der Waltraudstraße 45 in Zehlendorf“ angenommen

    Mit den Stimmen von Grünen, SPD und LINKEN wurde bei Enthaltung der FDP ein wichtiger Antrag für die Bewohner*innen des ehemaligen Schwesternwohnheims des Oskar-Helene-Heims in der Waltraudstraße 45 angenommen. Torsten Hippe von der CDU gab zu Protokoll, dass er den Antragstext für gesetzwidrig erachtet. Es ist also damit zu rechnen, dass der Antrag vom Bezirksamt nicht oder nur teilweise umgesetzt wird: Zumeist macht die Bürgermeisterin, was ihr Herr Hippe sagt. Wir dürfen gespannt sein. Der Antragstext im Wortlaut: tinyurl.com/y46cge7m

    #Berlin #Steglitz-Zehlendorf #antifascisme #loyers #cie_chère #sans-abris #réfugiés #démocratie