Le nouveau site web de #Lucie_Bacon :
▻https://luciebacon.com
#cartographie #visualisation
Le nouveau site web de #Lucie_Bacon :
Sa #thèse de #doctorat :
La fabrique du parcours migratoire sur la route des #Balkans. Co-construction des récits et écritures (carto)graphiques
Cette thèse de géographie analyse le #parcours_migratoire sur la route des Balkans, à la lumière de la parole des migrants, par la médiation du #récit_migratoire.
Dans un contexte d’externalisation du contrôle des flux migratoires vers l’Union européenne, cette recherche place l’expérience du déplacement au cœur de l’analyse, pour répondre à la question suivante : Comment les migrants parviennent-ils à parcourir la route des Balkans, un espace où les États, par l’intermédiaire d’outils de contrôle, tentent de les interrompre ?
Cette recherche questionne ainsi le déterminisme politique sur lequel se fonde l’externalisation qui voudrait que le contrôle façonne les choix des migrants, et par voie de conséquence, hypothèque l’accomplissement de leurs parcours. À l’inverse, cette thèse soutient l’idée selon laquelle le parcours migratoire relève d’une fabrique : les migrants parviennent à construire la continuité de leur parcours, là où le politique tente d’introduire des ruptures.
Ce questionnement est posé dans une période qui constitue un temps fort de l’histoire de la route des Balkans : de septembre 2015 à fin août 2016, au moment de ladite « crise migratoire », lorsque l’intensité des flux migratoires est sans précédent dans la région (près de 900 000 migrants enregistrés selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés) et lorsque les États des Balkans instaurent un dispositif politique inédit dans la région, le « corridor ».
En accordant une place centrale à la parole des migrants, cette recherche contribue à la compréhension du parcours migratoire et à l’enrichissement de sa conceptualisation. Elle participe aussi aux réflexions éthiques développées autour de l’approche biographique.
Enfin, elle place au centre de l’écriture scientifique une diversité de (carto)graphies. En cela, elle réaffirme la portée heuristique de ces outils qui constituent les points de départ et d’aboutissement du travail du géographe.
▻https://luciebacon.com/these-de-doctorat-la-fabrique-du-parcours-migratoire
#migrations #frontières #route_des_Balkans
A l’horizon des migrations
Bienvenue dans cette nouvelle édition de "Nos géographies". Dès demain, vendredi 2 octobre, et jusqu’à dimanche, la géographie tient son Festival international à Saint-Dié-des-Vosges. France Culture en parle avec nos deux invités, #François_Gemenne et , qui discuteront migrations.
Une édition certes un peu différente des précédentes éditions, sans doute dans sa forme, mais tout aussi riche et variée autour d’un thème fort, les climats. Nous vous avons proposé la semaine dernière, les regards croisés de géographes sur l’épidémie de Covid-19, tels qu’ils ont été rassemblés et seront présentés dans ces journées. Ce soir, nous partons à l’horizon des migrations. Nos deux invités, François Gemenne et Lucie Bacon, par des voies différentes et à bonne distance des discours politiques si souvent réducteurs, explorent la diversité des parcours de migrants en prêtant attention à leur complexité. Pour l’un, à la transformation des frontières sous l’effet de la mondialisation et du changement climatique, pour l’autre, aux stratégies mises en place par les femmes et les hommes engagés sur une route semée d’obstacles, en rappelant aussi des vérités parfaitement vérifiables et pourtant obstinément inaudibles.
Lucie Bacon, doctorante en géographie Laboratoire Migrinter (CNRS), Poitiers et Laboratoire Telemme, université Aix-Marseille. Elle achève une thèse : « La fabrique du parcours migratoire : la « route des Balkans » au prisme de la parole des migrants », un travail de terrain au plus près des intéressés.
François Gemenne, spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement, invité à Saint-Dié pour présenter son dernier livre au titre explicite : On a tous un ami noir. Pour en finir avec les polémiques stériles sur les migrations, (Fayard, 2020). Il a été directeur exécutif du programme de recherche interdisciplinaire « Politiques de la Terre » à Sciences Po (Médialab), et est par ailleurs chercheur qualifié du FNRS à l’Université de Liège (CEDEM).
▻https://www.franceculture.fr/emissions/nos-geographies/a-lhorizon-des-migrations
A partir de la minute 44’24 François Gemenne parle de #réfugiés_climatiques / #réfugiés_environnementaux
#paradigme_de_l'immobilité #asile #migrations #réfugiés #frontières #im/mobilité #mobilité #idées_reçues #préjugés #frontières_ouvertes #fermeture_des_frontières #ouverture_des_frontières
On a tous un ami noir ; pour en finir avec les polémiques stériles sur les migrations
Sans angélisme ni dogmatisme, ce livre apaisera le débat public sur le sujet de l’immigration, en l’éclairant de réflexions inédites : celles issues d’expériences étrangères, celles produites par la recherche et celles de l’auteur enfin, spécialiste de ces questions et lui-même étranger vivant en France depuis plus de douze ans. Pas une semaine ne s’écoule sans qu’éclate une nouvelle polémique sur les migrations : violences policières, voile dans l’espace public, discriminations, quotas, frontières... Les débats sur ces sujets sont devenus tendus, polarisés et passionnels, tandis que la parole raciste s’est libérée, relayée avec force par des activistes identitaires. Collectivement, on a accepté de penser les migrations à partir des questions posées par l’extrême-droite, en utilisant même son vocabulaire. Quant à nous, chercheurs, nous nous sommes souvent retrouvés réduits à devoir débusquer rumeurs et mensonges, qu’il s’agisse de dénoncer le mythe de l’appel d’air ou du grand remplacement. Nos sociétés resteront malades de ces questions tant qu’elles continueront à les envisager sous l’unique prisme des idéologies. C’est toute l’ambition de ce livre : montrer qu’il est possible de penser ces sujets de manière rationnelle et apaisée, en les éclairant de réflexions et de faits qui sont bien trop souvent absents des débats. En montrant, par exemple, que les passeurs sont les premiers bénéficiaires de la fermeture des frontières. Ou que la migration représente un investissement considérable pour ceux qui partent, alors qu’ils se retrouvent souvent décrits comme la « misère du monde ». Les questions d’identité collective doivent être des enjeux qui nous rassemblent, plutôt que des clivages qui nous opposent. À condition de reconnaître et d’affronter les problèmes structurels de racisme dans nos sociétés. Après tout, on a tous un ami noir.
▻https://www.librairie-sciencespo.fr/livre/9782213712772-on-a-tous-un-ami-noir-pour-en-finir-avec-les-pole
(François Gemenne spécialement percutant)
Migrants : ouvrir les frontières, quelle idée ! Et pourtant...
François Gemenne, enseignant et chercheur sur les politiques du climat et des migrations, vient de publier « On a tous un ami noir », chez Fayard. Un ouvrage en forme d’outil pour répondre aux idées trop vite convenues, dans le débat sur les migrations. Une manière depuis longtemps oubliée de penser cette épineuse question de société.
▻https://www.lavoixdunord.fr/891788/article/2020-11-11/migrations-ouvrir-les-frontieres-quelle-idee
Traversée des Balkans, troisième partie
« Le sud de la Serbie envahi par des migrants en route vers l’UE », « La Serbie et la République de Macédoine ploient sous le poids des migrants », « La Macédoine débordée par le flux de migrants affluant vers l’UE »… peut-on lire régulièrement dans les grands journaux nationaux et européens depuis juin 2015. Choquants par le vocabulaire qu’ils emploient, simplifiants par les analyses qu’ils livrent, déshumanisants par cette obsession du comptage, ces choix lexicaux reflètent comment des milliers d’individus en exil se voient, une fois de plus, réduits à un simple flux statistique, à un phénomène de grande ampleur croissant et invasif, à un « fardeau » – selon le terme officiellement en vigueur dans la novlangue de l’Union européenne – pour les pays de « transit » comme pour ceux de « destination ».
Depuis des mois, sur la route dite « des Balkans », les frontières s’ouvrent, se ferment et se rouvrent. Des clôtures, des grillages, des barbelés se multiplient et se doublent. Une route encadrée, sécurisée et contrôlée se met en place. Elle entend protéger les populations et faciliter le mouvement. Un corridor pour tous, au départ. La possibilité, enfin, d’échapper aux expulsions et aux refoulements illégaux, aux mauvais traitements de la police aux frontières, à l’exploitation financière des passeurs, aux attaques de groupes criminels. La possibilité, aussi, de recevoir des soins médicaux, de se nourrir, de se vêtir chaudement, tout au long de la route, jusqu’à destination.
Puis, le corridor se transforme en monstre, excluant et discriminatoire. Depuis le 18 novembre 2015 il était réservé aux Syrien.ne.s, aux Irakien.ne.s et aux Afghan.e.s – les « SIA », selon le jargon des multiples acteurs sur place. Depuis le 22 février 2016, les Afghan.e.s en sont exclu.e.s, et viennent ainsi s’ajouter à la longue liste des autres nationalités qui en sont écartées, bannies, éloignées, rejetées, proscrites. Matérialisation socio-spatiale d’une entrave grave aux droits humains, et qui pourtant se banalise et presque, n’étonne plus. Traduction visible d’une incapacité à répondre à un état d’urgence migratoire, tant humanitaire que politique, tant local que global.
Malgré leurs efforts langagiers, les gouvernements européens peineront à nous convaincre du contraire. Créer des « hotspots » en Grèce pour « enregistrer », « identifier » et permettre le « traitement plus rapide des dossiers » de milliers d’individus en exil ? Faire intervenir un groupement naval de l’OTAN pour « aider à la lutte contre le trafic humain » orchestré par les passeurs ? Vraiment ? L’alibi « sécuritaire » et « protecteur » ne fait plus illusion : 6500 personnes sont aujourd’hui bloquées à Idomeni (frontière gréco-macédonienne), plusieurs sont mortes de froid, les cadavres dans la mer Egée ne se comptent plus, et à toutes les frontières, la surveillance se renforce et les violences policières se multiplient…
Pour des raisons scientifiques, méthodologiques, éthiques et déontologiques liées à mon travail de thèse, le troisième épisode de ce feuilleton-carte se détourne un instant de la #Bosnie-Herzégovine, et propose de placer son regard sur les parcours de trois jeunes hommes rencontrés sur les routes en Serbie et en #Macédoine.
#cartographie #Lucie_Bacon #frontières #asile #migrations #Balkans #réfugiés #Serbie #visualisation #dessin #esquisse
cc @reka
Lucie Bacon | Comment représenter un voyage migratoire ?
▻http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/08/13/lucie-bacon-comment-representer-un-voyage-migratoire
Entre le moment où Kreuz quitte le Congo et celui où il arrive en France, trois ans se sont écoulés. À rebours « d’une #cartographie institutionnelle et médiatique responsable d’une vision trop lisse de l’espace parcouru », Lucie Bacon, doctorante en géographie au Laboratoire Migrinter (Université de Poitiers), a dessiné le voyage en 9 étapes, révélant les imprévus qui complexifient et élaborent le mouvement.
LUCIE BACON /// Collecting Migrant Experiences at the Walls of the European Union « ARCHIPELAGO | The Podcast Platform of the Funambulist
▻http://the-archipelago.net/2015/07/05/lucie-bacon-collecting-migrant-experiences-at-the-walls-of-the-euro
Magnifique initiative de Lucie sur les récits des migrants, merci @isskein de l’avoir signalé.
COLLECTING MIGRANT EXPERIENCES AT THE WALLS OF THE EUROPEAN UNION
Conversation recorded with Lucie Bacon in Paris on June 27, 2015
Lucie Bacon and I had this conversation only a few days after she finished her second field trip in Bosnia-and-Herzegovina where her research took her to study the European Union politics of “externalization,” i.e. the ‘subcontracting’ of its (anti-)migration policies outside of the Shenghen Space. Lucie has visited some asylum centers, where numerous migrants wait to be granted their legal status, and detention centers, where migrant bodies are imprisoned prior to their expulsion. She collected numerous testimonies from migrants themselves, but also organizers, activists, administrative officials, etc. and tell us about them in this discussion. We also talk about her cartographic practice, which tries to represent the complexity of migratory paths and experiences, in opposition to the traditional journalistic ways of mapping such trajectories.