• Pour la régularisation des Sans-Papiers de Chronopost et DPD en grève depuis 16 mois

    Depuis fin octobre 2021, trois grèves de travailleurs sans-papiers ont démarré successivement : DPD (filiale de La Poste) du Coudray-Montceaux, Chronopost d’Alfortville et l’agence d’Intérim RSI de Gennevilliers. Ils sont soutenus dans leur combat par de nombreux·euses travailleuses et travailleurs d’autres entreprises qui exigent aussi leur régularisation avec l’implication de l’Union syndicale Solidaires, de SUD PTT et du CTSPV. La principale revendication dans ce conflit du travail est la régularisation des travailleurs en lutte des 3 piquets dans le cadre d’une négociation collective.

    Ces travailleurs intérimaires subissent depuis des années une surexploitation qui fait système, par des entreprises qui recherchent les travailleur·euses sans titre de séjour par suite de la dégradation extrême des conditions de travail qu’ils ont imposées à leurs salarié·es.

    Malgré de nombreuses manifestations et demandes d’audiences auprès des ministères de l’intérieur et du travail et des préfectures concernées, la situation est toujours bloquée pour la très grande majorité d’entre eux.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/05/01/pour-la-regularisation-des-sans-papiers-de-chr

    #france #lutte #migration

  • Action devant Louis Vuitton à Saras, jeudi 27 avril
    https://ricochets.cc/Action-devant-Louis-Vuitton-a-Saras-jeudi-27-avril.html

    Ce matin à partir de 6h, une soixantaine de militants, avec banderoles et petit-déjeuner, se sont réunis devant les différentes entrées de l’usine Louis Vuitton à Saras et les ont partiellement bloquées. Le but était de discuter avec les personnels en leur offrant le café, mais également de faire une action de sensibilisation et de visibilisation. En effet, Louis Vuitton appartient à Bernard Arnault. Les profits indécents de cet ultrariche pourraient permettre à des centaines de personnes de vivre (...) #Les_Articles

    / #Luttes_sociales

  • Présidentielles, 26 avril 2002

    Éditorial de #Lutte_Ouvrière (#LO) : Le choix entre la peste et le choléra (#Arlette_Laguiller)

    À bas Le Pen, le pire ennemi des travailleurs ! À bas Chirac, l’homme du patronat

    On ne combat pas Le Pen en soutenant Chirac

  • "La légalité (et le parlementarisme en tant que légalité en devenir) n’est elle-même qu’une manifestation sociale particulière de la violence politique bourgeoise" (Rosa Luxemburg, Réponse au camarade E. Vandervelde, 14 mai 1902)

    La violence, loin de cesser de jouer un rôle historique par l’apparition de la « légalité » bourgeoise, du parlementarisme, est aujourd’hui, comme à toutes les époques précédentes, la base de l’ordre politique existant. L’Etat capitaliste en entier se base sur la violence. Son organisation militaire en est par elle-même une preuve suffisante et sensible, et le doctrinarisme opportuniste doit vraiment avoir des dons miraculeux pour ne pas s’en apercevoir. Mais les domaines mêmes de la « légalité » en fournissent assez de preuves, si l’on y regarde de plus près. Les crédits chinois ne sont-ils pas des moyens fournis par la « légalité, par le parlementarisme, pour accomplir des actes de violence ? Des sentences de tribunaux, comme celle de Loebtau, ne sont-elles pas l’exercice « légal » de la violence ? Ou mieux : en quoi consiste à vrai dire toute la fonction de la légalité bourgeoise ?

    Si un « libre citoyen » est enfermé par un autre citoyen contre sa volonté, par contrainte, dans un endroit étroit et inhabitable, et si on l’y détient pendant quelque temps, tout le monde comprend que c’est un acte de violence. Mais dès que l’opération s’effectue en vertu d’un livre imprimé, appelé Code pénal, et que cet endroit s’appelle « prison royale prussienne », elle se transforme en un acte de la légalité pacifique. Si un homme est contraint par un autre, et contre sa volonté, de tuer systématiquement ses semblables, c’est un acte de violence. Mais dès que cela s’appelle « service militaire », le bon citoyen s’imagine respirer en pleine paix et légalité. Si une personne, contre sa volonté, est privée par une autre d’une partie de sa propriété ou de son revenu, nul n’hésitera à dire que c’est un acte de violence ; mais dès que cette machination s’appelle « perception des impôts indirects », il ne s’agit que de l’application de la loi.

    En un mot, ce qui se présente à nos yeux comme légalité bourgeoise, n’est autre chose que la violence de la classe dirigeante, élevée d’avance en norme impérative. Dès que les différents actes de violence ont été fixés comme norme obligatoire, la question peut se refléter à l’envers dans le cerveau des juristes bourgeois et tout autant dans ceux des opportunistes socialistes : l’ « ordre légal » comme une création indépendante de la « justice », et la violence de l’Etat comme une simple conséquence, comme une « sanction » des lois. En réalité, la légalité bourgeoise (et le parlementarisme en tant que légalité en devenir) n’est au contraire qu’une certaine forme sociale d’apparition de la #violence_politique de la bourgeoisie, qui fleurit sur son fondement économique.

    C’est ainsi qu’on peut reconnaître combien toute la théorie du légalisme socialiste est fantaisiste. Tandis que les classes dirigeantes s’appuient par toute leur action sur la violence, seul, le prolétariat devrait renoncer d’emblée et une fois pour toutes à l’emploi de la violence dans la lutte contre ces classes. Quelle formidable épée doit-il donc employer pour renverser la violence au pouvoir ? La même légalité, par laquelle la violence de la bourgeoisie s’attribue le cachet de la norme sociale et toute puissante.

    Le domaine de la légalité bourgeoise du parlementarisme, il est vrai, n’est pas seulement un champ de domination pour la classe capitaliste, mais aussi un terrain de lutte, sur lequel se heurtent les antagonismes entre prolétariat et bourgeoisie. Mais de même que l’ordre légal n’est pour la bourgeoisie qu’une expression de sa violence, de même la lutte parlementaire ne peut être, pour le prolétariat, que la tendance à porter sa propre violence au pouvoir. S’il n’y a pas, derrière notre activité légale et parlementaire, la violence de la classe ouvrière, toujours prête à entrer en action le cas échéant, l’action parlementaire de la social-démocratie devient un passe-temps aussi spirituel que celui de puiser de l’eau avec une écumoire. Les amateurs de réalisme, qui soulignent sans cesse les « succès positifs » de l’activité parlementaire de la #social-démocratie, pour les utiliser comme arguments contre la nécessité et l’utilité de la violence dans la #lutte_ouvrière, ne remarquent point que ces succès, si infimes soient-ils, ne sauraient être considérés que comme les produits de l’effet invisible et latent de la violence.

    Mais il y a mieux encore. Le fait que nous retrouvons toujours la violence à la base de la #légalité_bourgeoise, s’exprime dans les vicissitudes de l’histoire du parlementarisme même.

    La pratique le démontre en toute évidence : dès que les classes dirigeantes seraient persuadées que nos parlementaires ne sont pas appuyés par de larges masses populaires, prêtes à l’action s’il le faut, que les têtes révolutionnaires et les langues révolutionnaires ne sont pas capables ou jugent inopportun de faire agir, le cas échéant, les poings révolutionnaires, le #parlementarisme même et toute la légalité leur échapperaient tôt ou tard comme base de la lutte politique – preuve positive à l’appui : le sort du suffrage en Saxe ; preuve négative : le suffrage au Reichstag. Personne ne doutera que le suffrage universel, si souvent menacé dans le Reich, est maintenu non par égard pour le libéralisme allemand, mais principalement par crainte de la #classe_ouvrière, par certitude que la social-démocratie prendrait cette chose au sérieux. Et, de même, les plus grands fanatiques de la légalité n’oseraient contester qu’au cas où l’on nous escamoterait malgré tout, un beau jour, le #suffrage_universel dans le Reich, la classe ouvrière ne pourrait pas compter sur les seules « protestations légales », mais uniquement sur les moyens violents, pour reconquérir tôt ou tard le terrain légal de lutte.

    Ainsi, la théorie du légalisme socialiste est réduite à l’absurde par les éventualités pratiques. Loin d’être détrônée par la « #légalité », la #violence apparaît comme la base et le protecteur réel de la légalité – tant du côté de la #bourgeoisie que du côté du #prolétariat.

    #lutte_de_classe #Rosa_Luxemburg #réformisme #violence_révolutionnaire

    • Rosa Luxemburg est très claire, ici, en dressant en avertissement le spectre du fascisme comme conséquence ultime du réformisme :

      Si la social-démocratie devait réellement, comme l’y invitent les opportunistes, renoncer a priori et une fois pour toutes à l’usage de la violence et enfermer les masses ouvrières dans la légalité bourgeoise, sa lutte parlementaire et tout son combat politique s’effondreraient lamentablement tôt ou tard, pour faire place à la violence sans limites de la réaction.

  • Le 1er Mai, manifestons pour nos retraites, nos salaires, et l’unité des travailleurs contre le nationalisme et la xénophobie !
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/le-1er-mai-manifestons-pour-nos-retraites-nos-salaires-et-lunite-des | Éditorial de Lutte Ouvrière (24 avril 2023)

    Alors que le combat contre la retraite à 64 ans n’est pas terminé, le gouvernement allume un contre-feu sur l’#immigration, pour diviser le monde du travail. #Mayotte, le 101e département français, située dans l’océan Indien, est au cœur de cette #campagne_anti-immigrés.

    Darmanin vient d’y lancer l’opération de police #Wuambushu, qui se veut spectaculaire. Il a déployé 1800 policiers et gendarmes, des #CRS, des membres du #Raid et du #GIGN, des magistrats et installé un centre de rétention provisoire. L’objectif est de démanteler les #bidonvilles habités par les immigrés en situation irrégulière et d’en expulser 10 000, essentiellement vers #les_Comores.

    Autrement dit, à Mayotte, la #chasse_aux_pauvres est ouverte !

    Darmanin peut raconter ce qu’il veut, parler de délinquants et inventer de potentiels terroristes islamistes, il a ordonné la démolition de ce qui est le seul refuge pour des milliers de familles pauvres, comoriennes comme mahoraises. Ce sont des pauvres, avec ou sans papiers, qu’il va faire arrêter et peut-être expulser. Ce sont des familles pauvres qu’il va séparer et déchirer.

    À Mayotte, les hôpitaux, les écoles et toutes les infrastructures sont sous-dimensionnées pour une population croissante qui vit à plus de 70 % sous le seuil de pauvreté. Une partie de la jeunesse est la proie de bandes armées violentes vivant du racket et du vol. Mais le responsable de cette situation invivable, et d’abord pour les pauvres de Mayotte, toutes origines confondues, est l’État français qui ne met pas les moyens pour juguler cette pauvreté.

    Comme de bien entendu, la droite et l’#extrême_droite accusent l’immigration venue des Comores. Il n’y a rien de plus écœurant ! C’est la France qui a colonisé les Comores. Puis, au moment de leur indépendance, elle a détaché Mayotte de l’archipel avec un #référendum arrangé. Il y a 50 ans, les habitants des autres îles des Comores ont donc été transformés en étrangers, et la France, avec sa métropole à 8000 km, a gardé le pouvoir à Mayotte.

    Cette fois, les défenseurs de la « nation française » ne peuvent pas utiliser des différences de couleur de peau, de religion ou de culture pour dresser les Français de Mayotte contre les immigrés : ils font partie du même peuple ! Alors, cette opération n’est rien d’autre qu’une campagne infecte orchestrée par un gouvernement en mal de démagogie nationaliste et raciste.

    La politique de la France aux Comores est à l’image de la politique impérialiste qu’elle a imposée à toutes ses ex-colonies en Afrique et au Maghreb.

    Sur tous les continents, pour piller des régions entières et exploiter leur main-d’œuvre, les grandes puissances ont découpé les États dans la chair des peuples. Elles ont ainsi concentré les richesses et le progrès humain entre les mains de la bourgeoisie impérialiste et plongé le reste du monde dans un océan de misère et dans des conflits incessants entre les peuples. Ce sont ces fauteurs de misère et de guerres qu’il faut empêcher de nuire !

    Nos dirigeants et nos exploiteurs nous mettent en concurrence entre travailleurs, entre femmes et hommes, entre nationaux et immigrés. Ils voudraient nous voir nous déchirer pour les miettes qu’ils nous laissent. Ne les laissons pas nous diviser pour mieux écraser nos sœurs et nos frères d’exploitation ! Beaucoup de travailleurs ont besoin de circuler pour gagner leur pain, eh bien, cette revendication doit être celle de tous !

    Il faut répondre à la #lutte_de_classe menée par le #grand_patronat avec la conscience que nous faisons partie d’une seule et même classe ouvrière internationale. Le 1er Mai incarne cette perspective car il a été choisi par les travailleurs des différents pays pour être une journée de luttes communes.

    C’est aussi, cette année, la date que les organisations syndicales ont choisie pour continuer d’exprimer notre opposition à la retraite à 64 ans. À nous de faire que le 1er Mai 2023 sorte de l’ordinaire, avec des cortèges plus massifs que d’habitude ! Soyons nombreux, aussi, à affirmer que les travailleurs n’ont pas de patrie et qu’ils constituent par-delà les frontières une même classe sociale.

    Avant nous, dans tous les pays, des générations de travailleurs ont fait grève et ont, bien souvent, été en butte à la répression, le 1er Mai. Ils se sont battus pour les revendications ouvrières mais aussi contre le capitalisme, sa mise en concurrence des peuples, ses ravages sur la planète, son nationalisme, ses guerres.

    Ils affirmaient que les travailleurs ont intérêt à en finir avec l’#exploitation et l’#oppression des pays pauvres par les pays riches et qu’ils en ont la force. Ils affirmaient la nécessité de la révolution sociale à l’échelle internationale. Montrons que cette perspective est toujours vivante !

    #impérialisme #politique_criminelle #internationalisme #conscience_de_classe

    • 1er mai : contester le pouvoir du capital
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/26/1er-mai-contester-le-pouvoir-du-capital_634260.html

      L’intersyndicale a appelé les travailleurs à faire du 1er Mai un nouveau temps fort du mouvement contre la réforme des retraites, promulguée le 15 avril et qui, selon Macron, devrait prendre effet le 1er septembre.

      La lutte contre la réforme des retraites doit en effet continuer le 1er Mai et au-delà, non seulement parce que c’est une attaque directe mais parce qu’elle en prépare d’autres. L’inflation réduit chaque jour le pouvoir d’achat des salaires et des pensions, l’État sabre tous les budgets utiles à la population, le patronat fait pression sur l’emploi et les conditions de travail, le gouvernement multiplie les tentatives de division entre travailleurs en calomniant chômeurs, immigrés, sans-papiers, fonctionnaires, etc. Plus sombre encore, la situation internationale, l’augmentation parallèle des budgets militaires et des discours guerriers, la crise économique où s’enfonce le système capitaliste préparent de nouvelles catastrophes.

      C’est précisément parce que tout se résume et se résout par la lutte entre exploiteurs et exploités, capitalistes et prolétaires, que le mouvement ouvrier international a proposé, en 1890, de faire du 1er Mai la journée de lutte internationale des travailleurs. Il s’agissait d’affirmer ce jour-là dans les rues, partout dans le monde, qu’il n’y qu’une seule classe ouvrière et qu’elle représente le seul avenir possible pour l’humanité, sans exploiteurs et donc sans frontières et sans guerre. Cela est plus que jamais d’actualité.

      Au-delà de la question des retraites, c’est aussi cette perspective que Lutte ouvrière affirmera dans les cortèges du 1er Mai avec tous ceux qui voudront la rejoindre.

  • Retraites etc. : des analyses et questions vitales pour la suite du soulèvement
    https://ricochets.cc/Retraites-etc-des-analyses-et-questions-vitales-pour-la-suite-du-souleveme

    A l’approche du 1er mai, voici plusieurs analyses intéressantes de la situation présente, des points de vue importants, à méditer sérieusement pour la suite, pour contribuer à franchir d’autres caps vers la chute du régime et l’ouverture à un avenir désirable. Des analyses sur l’auto-organisation de la lutte (qui reste largement à (re)construire), sur le 1er mai, sur les suites possibles, sur la nécessité de sortir du cadre des institutions et des "partenaires sociaux". Les forces révolutionnaires et « (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements..., Révolution , #Luttes_sociales

    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Révolution_
    https://lundi.am/Vertige-et-momentum-pour-un-1er-mai-revolutionnaire
    https://www.contretemps.eu/mouvement-retraites-auto-organisation-syndicats
    https://lundi.am/Oublier-Macron-5427
    https://rebellyon.info/Communique-du-local-Camarade-Toulouse-ou-24799
    https://paris-luttes.info/appel-a-actions-nous-sommes-tous-16939
    https://rebellyon.info/La-devanture-du-domicile-d-une-deputee-de-24801
    https://www.ouest-france.fr/economie/transports/autoroute/tarn-un-collectif-sabote-une-pelleteuse-sur-le-chantier-de-la-future-au
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16369#more-16369
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16384
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16322
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16320
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16275
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16252
    https://www.acrimed.org/Repression-BFM-TV-audiences-et-compagnie-revue-de

  • #Crest : bientôt une ZAD sur le site de l’ancien hôpital ?
    https://ricochets.cc/Crest-bientot-une-ZAD-sur-le-site-de-l-ancien-hopital.html

    A Crest, face à la violence des problèmes de logements pour les pauvres et à la dureté des inégalités sociales, des habitant.e.s se radicalisent positivement. Ainsi, de plus en plus de personnes sont opposées au projet de transformer l’ancien hôpital et Ehpad de Crest, situés à côté de la Tour, en hôtel et appartements pour riches. Un projet immobilier aberrant qui prévoit de détruire le bâtiment situé au sud du complexe actuel (pour des terrasses et une piscine ?), il est imposé par les dirigeants (...) #Les_Articles

    / Crest, #Luttes_sociales, #Occupations_et_blocages

  • Casserolade générale le 24 avril : on ne les lâche pas jusqu’au premier mai et au-delà

    Depuis le début de la semaine, un bouillonnement démocratique s’exprime partout en France, contre le coup de force du gouvernement sur la réforme des retraites. Les casserolades se sont multipliées pour couvrir l’intervention d’Emmanuel Macron le 17 avril, et pour « accueillir » le président et ses ministres dans leurs déplacements dans tout le pays.

    Poursuivons et amplifions la mobilisation ! Nous appelons à une casserolade générale le soir du 24 avril, un an après la réélection d’Emmanuel Macron, avant un raz-de-marée populaire pour un premier mai qui s’annonce historique.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/24/casserolade-generale-le-24-avril-on-ne-les-lac

    #france #lutte

  • Lettre ouverte des grévistes aux habitantes et aux habitants des 15 communes gérées par le SIVOM de Varennes Jarcy

    Madame, Monsieur,
    Nous travaillons pour le SIVOM de Varenne Jarcy. C’est un établissement public géré par des élu.es d’une quinzaine de communes. Le président du SIVOM est Guy Geoffroy, maire de Combs-la-Ville.

    Chaque jour, nous nous occupons de la collecte et du traitement des déchets ménagers, de la collecte et du traitement des encombrants, du nettoiement des voies et des espaces publics, des déchets verts, du déneigement.

    Avec vos impôts, vous financez l’activité du SIVOM et les salarié.es qui y travaillent. Vous êtes nos premiers employeurs. C’est pourquoi nous vous écrivons cette lettre ouverte. Nous sommes en grève depuis le 30 mars et nous avons besoin de votre soutien. Voici le contexte et nos revendications.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/22/lettre-ouverte-des-grevistes-aux-habitantes-et

    #france #lutte

  • Macron hué, ses ministres chassés : oui, on peut espérer la victoire Frustration
    https://www.frustrationmagazine.fr/macron-hue

    Lundi soir, Macron annonçait vouloir s’en prendre aux allocataires du RSA et aux réfugiés, nous croyant suffisamment cons pour adhérer à sa pathétique tentative de diversion. Il s’est donné 100 jours pour redresser la situation, une référence au retour de Napoléon en 1815. C’est un choix cohérent : il s’agit d’un dictateur comme lui et, à l’issue de cette durée, il s’est trouvé détrôné. Peut-on encore espérer pour Macron le même destin ? 

    Mercredi 19 avril, le président est donc venu tester, en ce jour 3 du “redressement de la situation”, sa popularité en Alsace. Il n’a pas pris un risque énorme dans une région historiquement de droite. Et pourtant : à peine arrivé dans l’usine où il venait faire un petit discours, celle-ci s’est retrouvée privée de courant. Une belle action revendiquée par la CGT énergie. Une fois dans la rue, à Sélestat, le président s’est fait copieusement huer par la foule qui a entonné le tube des gilets jaunes « On est là ». Parvenus au premier rang malgré un imposant dispositif de sécurité, un manifestant a déclaré « « Vous avez un gouvernement corrompu (…) vous allez bientôt tomber vous allez voir ! ». « Vous devez retirer cette réforme monsieur » s’est écriée une responsable syndicale. « C’est pas la première fois que j’entends des gens râler contre moi » a-t-il répliqué, franchement désorienté.

    Emmanuel Macron accueilli par des huées lors de son arrivée à Sélestat en Alsace https://twitter.com/BFMTV/status/1648685030846210049/video/1

    Le mouvement social est devenu une guérilla
    Une journée de merde pour Macron, mais pas seulement : Christophe Béchu, ministre de l’écologie dont vous n’avez sûrement pas entendu parler puisqu’il ne dit ni fait rien, laissant l’agro-industrie dicter son agenda, s’est fait huer lors d’un déplacement dans la Sarthe. Il y a quelques jours, c’est le ministre de la santé qui partait sous les huées des manifestants. Sarah El Haïry, secrétaire d’Etat en charge du Service National Universel (SNU), ce projet de militarisation des jeunes financé sur le budget de l’éducation nationale, a dû renoncer à son déplacement après que le « village du SNU » installé à Nantes, ait été encerclé par les manifestants, comme le racontent nos camarades de Contre-Attaque. Le Service National Universel, pour rappel, consiste en un encadrement militaire des jeunes, avec flonflon, drapeau et harcèlement sexuel : c’est ce que révèlent nos camarades de Politis dans une enquête carrément accablante, où se mêlent gestes déplacés, remarques racistes, violences physiques de la part des encadrants militaires. Une tentative de mise à pas de la jeunesse de classe laborieuse, pour qui Macron a un plan : la tutelle des militaires, via le SNU, et des patrons, par l’extension infinie de l’apprentissage, dont sa réforme des lycées pro est une modalité.

    Le mouvement social semble être passé de la guerre des tranchées des grandes journées de manifestation à la guérilla d’une multiplicité d’actions directes

    Il semble donc qu’en ce début de printemps, ni le président ni ses ministres puissent se déplacer dans le pays sans être chahutés. C’est pourquoi ils s’entourent d’un coûteux dispositif de sécurité comme Macron qui, lors d’un déplacement à la cathédrale Notre-Dame à Paris vendredi dernier, a fait évacuer l’ensemble de l’île de la Cité. https://www.leparisien.fr/paris-75/ne-rien-lacher-cest-ma-devise-en-visite-a-notre-dame-emmanuel-macron-evoq

    D’une façon générale, le mouvement social semble être passé de la guerre des tranchées des grandes journées de manifestation à la guérilla d’une multiplicité d’actions directes : en dehors des journées de mobilisation officielles, des petits groupes déterminés bloquent les gares, empêchent les livraisons de Leclerc, envahissent les hypermarchés comme le 19 avril à la Défense : « On est là toujours contre la réforme des retraites, on ne lâchera pas tant qu’elle ne sera pas retirée, c’est notre leitmotiv mais on est là aussi pour la défense du pouvoir d’achat face à l’inflation » annonce au Parisien le syndicaliste Lazare Razkallah. Pendant ce temps, la CGT Enérgie annonçait à Libération : « Partout où le gouvernement et le Président sont passés ou passeront, des agents de l’énergie couperont. » 
    NANTES MET LE SNU EN PLS
Franche rigolade ce mercredi à #Nantes. Un « village » du Service National Universel débarquait dans le centre-ville, avec drapeaux BBR, stands de recrutement et camion floqué avec les sigles du #SNU pour promouvoir le projet militariste du gouvernement. https://twitter.com/ContreAttaque_/status/1648701467778248705/photo/1

    Et s’il restait justement 100 jours à Macron ? Après tout, le président n’a plus rien sous le coude. En 2019, pour calmer le mouvement des gilets jaunes, il avait déployé une grande énergie et un certain sens tactique en organisant le « grand débat national », dont le résultat pourrit désormais dans des caves de sous-préfecture. Cette opération cynique avait permis à des gens de se sentir écoutés pour la première fois de leur vie… avant de se sentir complètement bernés. 

    Désormais, tout le monde sait qu’il n’y a rien à attendre de Macron, l’un des plus grands menteurs que le pays ait connu. Plus personne ne le respecte. Plus personne ne peut voir sa tronche, qui déclenche un rejet viscéral de la part de très nombreuses personnes. Plus il parle, plus on le déteste. Et il n’a plus aucune idée nouvelle. Entre son interview TV désastreuse de la mi-mars, qui avait intensifié la mobilisation contre la réforme des retraites, et son allocution de lundi, rien de nouveau. La guerre aux pauvres et aux étrangers est toujours annoncée. La seule perspective offerte est une « nouvelle loi travail », sachant que la précédente a constitué un immense recul de nos droits sociaux. Face à notre colère il nous dit « je vais vous faire pire ».

    Il lui reste 4 ans à tenir et le despote est détesté comme jamais. Il n’a qu’une seule ressource en sa faveur, perpétuellement agitée par les grands médias et par nombre de militants, y compris à gauche : Marine Le Pen.

    Notre constitution pourrissante n’avait pas prévu un cas comme celui-ci. D’ordinaire, dans le train-train désespérant de notre vie politique, les présidents disposent d’une première année paisible, durant laquelle leur popularité reste correcte, « légitimité démocratique » oblige. Mais c’est terminé : il lui reste 4 ans à tenir et le despote est détesté comme jamais. Il n’a qu’une seule ressource en sa faveur, perpétuellement agitée par les grands médias et par nombre de militants, y compris à gauche : Marine Le Pen. « Imaginez si elle passe », osent nombre de commentateurs alors que les arrestations arbitraires se multiplient, que la police mutile voire tue, que les réfugiés sont parqués dans des centres de rétention. Ah oui merci, on imagine aisément, puisque ce qu’on l’on nous avait prédit en 2017 en cas de victoire de Le Pen se déroule sous Macron. Alors quoi, « ça pourrait être pire » ? Mais oui, tout pourrait toujours être pire. Sauf que des choses ignobles se passent en ce moment, alors pourquoi attendre le pire pour agir ?
    🔥BLOCAGE DES LIVRAISONS DU #Leclerc (CENTRE VILLE) RÉUSSIE-18/04-6H-#Brest 
En coordination avec le Collectif Landerneau pour nos retraites et Pays de Morlaix en Lutte qui ont bloqué dans leurs villes l’accès des camions de livraison à des magasins Leclerc#ReformeDesRetraites https://twitter.com/AgLuttesBrest/status/1648652045312770051/photo/1

    La guérilla joyeuse contre la peur du pire
    L’argument du pire est le dernier au secours Macron. Il ne lui reste rien d’autre. Car si vraiment la seule alternative c’est elle, alors on peut se contenter de lui, non ? Une guerre psychologique nous est donc faite, à base de sondage bidons sur une victoire de Le Pen en cas de nouveau duel avec Macron (configuration rendue impossible par la limitation constitutionnelle à deux mandats consécutifs). Cette guerre psychologique vise à nous tétaniser de peur, à nous empêcher de profiter du moment social que nous vivons, et surtout nous interdit d’espérer que les choses changent en mieux : car si le pire est toujours le plus probable, comment songer au mieux ? Derrière cette peur de Le Pen, constamment agitée alors même qu’aucun de ses sujets ne s’est imposé durant les trois mois de mobilisation contre la réforme des retraites, une vieille crainte ancestrale, si répandue chez les gens dits cultivés : celle de la foule, des masses, qui seraient toujours prompts à choisir le fascisme plutôt que la liberté.

    Cette guerre psychologique vise à nous tétaniser de peur, à nous empêcher de profiter du moment social que nous vivons, et surtout nous interdit d’espérer que les choses changent en mieux : car si le pire est toujours le plus probable, comment songer au mieux ?

    A Frustration, nous sommes davantage envahi par la joie de la guérilla qui s’annonce que paralysé par la peur du pire. Car l’histoire nous apprend que le fascisme a toujours été rendu possible par l’action délibérée des classes dominantes pour juguler les envies de révoltes populaires. Car nous voyons que tout de suite et maintenant, on a plus à craindre du déjà-là fasciste de Macron que nous observons en ce moment que du péril fasciste de Le Pen que l’on nous invite à anticiper. Il faut continuer à faire feu de tout bois et rejoindre cette guérilla qui se dessine : perturbation des hypermarchés, blocage des réseaux de transport, empêchement des évènements sportifs, concours régionaux de bordélisation de déplacements ministériels… Libérons-nous donc de la peur du pire et n’ayons pas peur d’espérer le mieux : l’extension du chaos émancipateur et la chute du despote.

    Nicolas Framont

    #bourgeoisie #capitalisme #LuttedesClasses #france #emmanuel_macron #macron #violence #en_vedette #enmarcheverslefn #gouvernement_macron #economie #police #réformes_antisociales #économie

  • Dette publique : l’autre crise qui menace | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/19/dette-publique-lautre-crise-qui-menace_622602.html

    Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a déclaré mardi 18 avril qu’il allait « accélérer le rythme du #désendettement de la France ».

    En d’autres termes, il a annoncé que pour rembourser les créanciers de l’État, à savoir la haute finance, il va faire payer la population, soit en augmentant les impôts, soit en taillant dans les budgets des services publics… et sûrement les deux.

    La #dette de l’État français dépasse les 3 000 milliards d’euros. L’an dernier, pour boucler son #budget, l’État a dû emprunter 200 milliards. D’un côté, l’État emprunte de l’argent aux banques et aux fonds d’investissement privés à qui il verse des intérêts et, de l’autre, l’essentiel de cet argent sert à financer tous les allègements d’impôts et autres facilités octroyées aux grandes entreprises. Ce tour de passe-passe est un des principaux moyens d’enrichissement de la classe capitaliste.

    Mais, depuis un an, les banques centrales qui gèrent l’émission de la monnaie, comme la #BCE pour l’euro, ont régulièrement remonté leurs #taux_d’intérêt, ce qui a entraîné une hausse des taux auxquels l’État français emprunte. Ceux-ci sont passés en quelques mois de presque 0 % à plus de 3 %. Alors que la #dette_publique était plus ou moins stable ces dernières années, elle s’est donc remise à augmenter, ainsi que les remboursements de l’État à ses créanciers.

    Le gouvernement, qui doit veiller à la ­#solvabilité de l’État français pour le compte de la bourgeoisie, craint un emballement de la dette. Celle-ci se creusant, des spéculateurs peuvent en profiter pour faire monter les taux d’intérêt auxquels devra emprunter l’#État_français.

    Il y a quelques années, la Grèce avait connu une telle spirale du surendettement. Les taux d’intérêt avaient monté jusqu’à dépasser les 20 %, au point qu’en 2015 l’État grec fut complètement étranglé. Les institutions européennes étaient intervenues pour empêcher que cette crise grecque se propage à d’autres États européens et fasse s’effondrer l’euro. Elles ont alors joué le rôle d’huissiers auprès de l’État grec pour le compte des spéculateurs, en imposant à la population une #austérité catastrophique : le #chômage et la misère ont explosé, les services publics se sont effondrés, les hôpitaux n’ayant plus les moyens de soigner leurs malades.

    La #Grèce est un État bien plus pauvre que la France mais, à l’époque, les spéculateurs avaient aussi ciblé l’État italien, pourtant bien plus riche, et il s’en est fallu de peu que celui-ci ne soit entraîné dans la même spirale. En réalité, tous les États sont endettés jusqu’au cou et aucun n’est à l’abri du #surendettement. Pour ne pas être la première cible des spéculateurs, chaque gouvernement fait payer sa population afin d’accélérer le désendettement, comme dit Bruno Le Maire. Mais, évidemment, aucun ne fera payer la classe capitaliste, à qui profite cette #spéculation sur la dette des États.

    #lutte_de_classe

  • Macron à la télé : plus moche la vie
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/19/macron-la-tele-plus-moche-la-vie_622629.html

    Alors que personne dans la population n’en attendait rien, le petit monde médiatico-politique a fait semblant de croire que le discours de Macron de lundi 17 avril aurait une quelconque importance.

    Macron n’avait rien à dire si ce n’est, sans surprise pour personne, qu’il compte bien poursuivre ses attaques contre les travailleurs et les classes populaires.

    Nombre de commentateurs ou de politiciens parlent ou même s’indignent de sa déconnexion, de son arrogance, de son absence de remise en cause. Mais il n’y a là aucune surprise. Quand il s’agit d’imposer une loi contraire aux intérêts de l’immense majorité de la population, et qu’elle rejette comme telle, se justifier est superflu, tant le système politique permet de faire passer des mesures au service de la minorité capitaliste. La seule chose qui varie dans ce système dit démocratique est la compétence et le style des gouvernants pour enrober la réalité de la dictature sociale.

    Macron n’a pas seulement brassé du vent. Quand il affirme que « cette réforme était nécessaire pour (…) produire plus de richesses pour la nation », il faut entendre par « nation » ceux qui comptent aux yeux du pouvoir : les riches. Il rappelle ainsi à l’électorat de droite et aux bourgeois son aptitude à aggraver l’exploitation des travailleurs. Et quand il poursuit en évoquant un « pacte de la vie au travail », cela veut dire faire encore plus pour « ramener vers le travail les bénéficiaires du #RSA ». Les mesures, déjà en vigueur dans certaines régions, qui imposent aux allocataires du RSA de prendre n’importe quel poste sont une façon de les stigmatiser, mais aussi de tirer les salaires vers le bas. Il y a là une démagogie réactionnaire cherchant à diviser le monde du travail entre ceux qui ont un emploi et ceux qui n’en ont plus. Il s’agit aussi de faire travailler une fraction de la classe ouvrière pour beaucoup moins que le #smic. Son discours a été assorti des attaques habituelles contre les #migrants, reprises ensuite, en encore plus odieux, par le ministre Le Maire. Là aussi, il s’agit d’une attaque contre les travailleurs et d’une tentative de division.

    Chacun des chantiers évoqués par Macron contient ainsi une ou plusieurs mesures contre les travailleurs. Ce n’est pas seulement parce qu’il est arrogant et déconnecté, mais parce que c’est sa feuille de route, dictée par la classe capitaliste qui se moque bien de savoir si c’est lui ou un autre politicien qui l’appliquera.

    « Malgré l’opposition rencontrée, je vais poursuivre ma politique et donc continuer et amplifier les attaques », a dit en substance Macron. Les derniers mois ont montré que les travailleurs aussi peuvent amplifier leur réaction. Car derrière Macron, il faut faire plier la #classe_capitaliste responsable de cette casse sociale.

    #lutte_de_classe #grande_bourgeoisie

  • Noires souffrances

    Le village de #Keyenberg n’est plus que son propre fantôme. La faute à l’exploitation de la #lignite, pourtant stoppée de justesse par les habitant·es. Reportage aux confins de la #mine de #Garzweiler_II.

    Dehors, la grisaille et les maisons en brique rouge à l’abandon invitent au répit. Mais, entre les murs de la ferme centenaire que l’on distingue du bout de la rue, l’angoisse s’est trouvée une place de choix. Ce matin-là, Norbert a le cœur lourd. « Je me suis réveillé brusquement à 5 heures et je me suis demandé : qu’est-ce qu’on doit faire ? Est-ce qu’on devrait partir et tout vendre ? Ou rester ? » Il soupire. Cet habitant viscéralement attaché à son village devenu fantôme de Keyenberg a l’esprit qui se brouille quand l’avenir se pose.

    Aujourd’hui vidé de la majorité de ses habitants, Keyenberg est l’un des cinq villages miraculés de la gigantesque trouée noire voisine, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dans l’ouest de l’Allemagne. La mine de lignite – un #charbon de faible qualité – de Garzweiler II a déjà avalé 11 400 hectares en quarante ans. Voués à être dévorés par les crocs des excavatrices géantes de la multinationale allemande #RWE, comme quinze villages avant eux, ils ont été sauvés grâce à la lutte acharnée depuis 2016 de dizaines d’habitant·es et d’activistes du climat réuni·es, notamment, au sein du collectif #Alle_Dörfer_bleiben (« Tous les villages restent »). Celui-ci a obtenu que la nouvelle coalition du gouvernement fédéral officialise à l’automne 2022 le sauvetage des cinq villages dans le cadre de la sortie du pays du charbon en 2030.

    La destruction de #Lützerath, village symbole de la lutte contre le réchauffement climatique et de l’exploitation du charbon, n’a pu, elle, être évitée. Le bourg a été rasé en janvier malgré le combat long de deux ans de la #ZAD et une manifestation ayant réuni 35 000 personnes. L’Allemagne a en parallèle décidé de relancer vingt-sept centrales à charbon en raison de la crise énergétique liée notamment à la guerre en Ukraine.

    Déjà expulsés une fois

    Depuis 1983, l’entreprise RWE, longtemps l’une des plus grandes émettrices de CO2 en Europe, a exproprié des dizaines de milliers de propriétaires pour alimenter en énergie le pays. Norbert et les siens étaient les suivants sur la liste. « Mon père et mon grand-père s’étaient installés ici il y a une soixantaine d’années car ils pensaient, comme leur avait dit l’entreprise, qu’il n’y avait pas de charbon ici, à 20 km de leur village de Königshofen qui, déjà, allait être avalé par la mine », raconte Norbert. Aujourd’hui, l’immense crevasse de 200 mètres de profondeur toque au portail de son jardin, à moins de 400 mètres. Elle s’est arrêtée là.

    Depuis 2016, début des #expropriations à Keyenberg, #Oberwestrich, #Unterwestrich, #Kuckum et #Berverath, qui font tous partie de la commune d’#Erkelenz, les maisons se sont vidées les unes après les autres pour aller se reconstruire dans les nouveaux lotissements sans âme à 7 kilomètres de là. Date butoir initiale (avant le revirement) : 2023. « Sur ceux qui ne voulaient pas partir, RWE exerçait une pression constante avec des courriers réguliers du type : ‘Vous savez que 50% de vos voisins seront partis l’année prochaine ? Puis 60%, 70%…’ et là je sentais la pression monter. Qu’est-ce que je fais ? » se souvient Norbert, assis dans sa cuisine récemment rénovée.

    « Ne le dites à personne »

    Cet homme jovial a mené la lutte avec Alle Dörfer bleiben. Lui et sa famille sont restés, avec environ 80 voisin·es. Sur les 1500 habitant·es des cinq villages, il en subsiste à peine 200. Mais si les rues se sont vidées, les murs des maisons, eux, se sont emplis de souffrance. Un peu partout, les mêmes histoires se font écho. Comme l’arrivée discrète de RWE bien en amont, « envoyant ses employés dans les manifestations » ou finançant des événements locaux. « Déjà, à ce moment-là, il y avait ceux dans le village qui disaient ‘oh, ils ne sont pas si mauvais en fait, on va prendre l’argent’ et les autres qui disaient ‘c’est le diable, ne leur parlez pas’. Soudain, des voisins ou des amis de toujours, des membres d’une même famille ne se sont plus parlé », déplore Norbert.

    Dans ces terres agricoles et conservatrices, la plupart des gens, souvent âgés, ont toujours habité là depuis plusieurs générations. « Ils n’ont jamais acheté ou vendu une maison, ne connaissent pas la valeur de la leur, alors que pour RWE, c’est une tâche quotidienne. » Selon les habitant·es rencontré·es, une clause de confidentialité a été signée, chose que dément l’entreprise qui évoque « une grande transparence dans les paiements d’indemnisation ». « Ils nous ont dit : on vous donne 3000 m² – le terrain de la famille de Norbert est de 8000 m² – c’est notre dernière offre, personne n’obtiendra un tel terrain, mais vous ne devez le dire à personne », raconte celui que RWE a conduit en justice face à son refus de vendre son terrain, après, notamment, que « l’entreprise a installé illégalement une pompe hydraulique et des pipelines dans mon champs ».

    « Chacun demandait au voisin : ‘Et vous, vous avez reçu combien ? Comment vous avez fait pour négocier ?’ Mais personne ne pouvait parler. C’était terrible ! » raconte, sur le pas de sa porte, Yann Mülders, un trentenaire qui habite avec sa sœur, son neveu, sa mère et sa grand-mère à l’entrée du village depuis vingt-deux ans. « Ils ont semé la zizanie pour que tout le monde cède et s’en aille », croit savoir ce bonhomme placide, attristé de constater « que la vie est morte ici ».
    Bisbilles et tristesse à Neu Keyenberg

    Mais le nouveau village n’est pas épargné. Outre la bataille pour les meilleurs terrains, l’argent a créé divisions et envies. « Ici, il y a de nombreuses histoires de jalousies, de voisins qui comparent leurs situations et la taille de leurs maisons », raconte, affligé, Julius, 26 ans, « déplacé » du charbon dans le nouveau Keyenberg où les maisons en travaux se bousculent.

    Pour beaucoup, bien que conscient·es depuis trente ans de leur expropriation prochaine, le déracinement a été dévastateur. Pour les plus âgé·es, surtout. « Ma grand-mère, qui avait 85 ans, est décédée l’année dernière, un an après notre déménagement qu’elle a très mal vécu, elle était très triste de devoir quitter sa maison », raconte, ému, André. Une bâtisse qui avait vu passer quatre générations.

    Ingo a lui aussi terriblement souffert de l’expropriation (lire ci-dessous). Habitant de toujours de Keyenberg, il a perdu ses deux parents successivement, avant la date butoir. Avant de mourir, son père a dit : « Je ne veux plus déménager. »

    « L’expropriation a brisé le cœur de nombreuses personnes, et certaines sont mortes à cause de ça », témoigne René Wagner, journaliste déplacé qui tente de recréer une communauté villageoise dans la nouvelle localité. « Il y a même des gens qui veulent que leur ancienne maison soit détruite, car pour eux le pire serait que quelqu’un habite chez eux », raconte Christopher, président du collectif Alle Dörfer bleiben. Les histoires tragiques se bousculent.

    Plusieurs personnes rencontrées évoquent aussi des #suicides dans les anciens villages. « Ce sont des histoires cachées, beaucoup de gens le savent, mais n’en parlent pas », dit, comme d’autres, Julius. « Si je n’habitais pas ici, je ne pourrais pas croire tout ce qui y est arrivé », disent d’une seule voix Norbert et André, respectivement habitant de l’ancien et du nouveau Keyenberg.

    https://lecourrier.ch/2023/04/20/noires-souffrances

    #extractivisme #Allemagne #expulsions

  • Das Schweigen ist gebrochen
    https://www.jungewelt.de/artikel/449180.gewalt-gegen-kinder-das-schweigen-ist-gebrochen.html


    Kein Kinderspiel : Der Aufenthalt in vermeintlichen Kurheimen hat viele traumatisiert (Bad Dürrheim, 1959)

    Jusqu’à la fin des subventions publiques pour les colonies de vacances on pratiquait la pédagogie nazie dans ces institutions allemandes. Pendant que dans la coccinelle familiale partissent en vacances vers l’Italie les enfants des familles petites bourgeoises on envoyait les enfants des moins fortunés dans les camps de vacances (Ferienlaget) où sévissaient éducatrices et médecins formés dans l’esprit nazi. On y traitait les petits corps et esprits avec des méthodes abusives et traumatisantes aujourd’hui considérées comme criminelles Une initiative composée d’hommes et de femmes qui n’ont pas oublié ce qui leur est arrivé revendique la constitution d’une commission d’enquête nationale sur ces pratiques.

    20.4.2023 von Annuschka Eckhardt - Die ehemaligen sogenannten Verschickungskinder haben einen Kreis um die verschlissenen alten Lederkoffer gebildet und halten sich an den Händen. Grablichter brennen zwischen den Koffern, die vor dem Kanzleramt im Berliner Regierungsviertel abgestellt wurden. Die Gruppe beginnt leise zu singen: »Wer sich umdreht oder lacht, kriegt die Hucke voll gemacht«.

    Die »Berliner Gruppe Verschickungskinder« hat am Mittwoch zur »Aktion Kinderkoffer« vor dem Bundeskanzleramt aufgerufen. Wie viele Kinder in der BRD zwischen Ende der 1940er Jahren bis in die 1990er Jahre auf vermeintliche Kinderkuren geschickt wurden, ist noch nicht genau erforscht. Schätzungen zufolge könnten es zwischen sechs und zwölf Millionen Kinder gewesen sein. Der »Initiative Verschickungskinder« liegen mittlerweile 5.000 Zeitzeugenberichte vor, die Einrichtungen sämtlicher Trägergruppen betreffen, von den Kommunen über private
    Heimträger und Wohlfahrtsverbände bis zu Krankenkassen und betrieblichen Einrichtungen. Kinderärzte bekamen Prämien von den Krankenkassen, wenn sie Eltern rieten, ihre Kinder in die »Kur« zu schicken. Gründe für den Kuraufenhalt waren unter anderem »Unterernährung«. Prügel, Misshandlung und Vernachlässigung waren für viele an der Tagesordnung. Es gab auch Medikamentenversuche an Kindern und unaufgeklärte Todesfälle.

    »Ich war die allerjüngste in den drei Einrichtungen, in denen mein Bruder und ich im Jahr 1962 waren, ich war erst viereinhalb Jahre alt«, erzählt die heute 65jährige Manuela Güntensberger. Insgesamt seien die Geschwister sechs Monate von ihren Eltern getrennt gewesen. »In dem Heim an der Nordsee ist mein Bruder fast verhungert«, sie schluckt. »Die haben da alles mit Milch gekocht: Milchnudeln, Haferbrei mit Milch, Milchreis. Und mein Bruder mochte keine Milch.« Sie habe ihren nur elf Monate älteren Bruder mehrere Tage vergeblich gesucht, als er endlich wieder im Essenssaal auftauchte, war er apathisch und abgemagert.

    Einmal nach einer langen Busfahrt seien Jungs und Mädchen gemeinsam auf eine Toilette gerannt, weil alle so dringend mussten. »Ein Erzieher hat uns da rausgeprügelt«, sie schüttelt ungläubig den Kopf bei dieser Erinnerung. Mit den Folgen der Verschickung hat die 65jährige bis heute zu kämpfen. Wenn Manuela Güntensberger alleine ist, hospitalisiert sie. Am Rande der Aktion im Regierungsviertel schwenkt sie ihren Kopf hin und her, um es zu demonstrieren. Hospitalismus kann überall dort entstehen, wo Menschen zu wenige oder sehr negative emotionale Beziehungen erhalten. Für dieses Verhalten fördernd ist das Fehlen optischer sowie akustischer Stimulation. »Wenn wir krank waren, wurden wir ganz alleine in einem abgedunkelten Zimmer gelassen«, erzählt die gelernte Krankenschwester.

    Die Initiative fordert eine Bundesbefassung mit dem Thema, die Aufarbeitung der »Kinderverschickung« sei dringend nötig. Eine bundesweite unabhängige Untersuchungskommission müsse endlich die Daten der Initiative ernst nehmen. Neben ihrer Aufklärungsarbeit und der Vernetzung Betroffener, hat sie auch einen Beschluss der Jugend- und Familienministerkonferenz 2020 erwirkt, in dem die Bundesregierung aufgefordert wird, »eine bundesweite Aufklärung der Vorkommnisse gemeinsam mit Vertreterinnen und Vertretern der ehemaligen Verschickungskinder und den damals involvierten Institutionen beispielsweise im Rahmen eines Forschungsauftrages vorzunehmen«. Auf der Website der Initiative können Betroffene ihre Geschichten aufschreiben.

    Maria Krisinger ist jünger als die anderen. Die 40jährige wurde 1992 wegen Husten und Untergewicht ins »Schloss am Meer« auf der Nordseeinsel Föhr verschickt. »Wir Kinder haben es immer ›Gefängnis am Meer‹ genannt«, sagt sie. Obwohl das Gebäude direkt am Meer lag, erinnert sie sich nur an einen einzigen Strandbesuch in den sechs Wochen »Kuraufenthalt«. Sie habe schreckliches Heimweh gehabt und viel geweint. Einmal musste sie auf dem kalten Kachelboden im Waschraum übernachten, weil sie mit einem anderen Kind während der Bettruhe geflüstert hatte. Jeden Dienstag »durften« die Kinder drei Minuten unter Aufsicht der Erzieher mit ihren Eltern telefonieren. Krisinger brachte eine Lungenentzündung mit nach Hause, die sie wochenlang ans Bett fesselte. Zugenommen hatte sie nicht.

    #Allemagne #enfance #nazis #lutte_des_classrs

  • Reraites etc. : 100 jours pour dégager Macron et sa bande c’est trop long
    https://ricochets.cc/Reraites-etc-100-jours-pour-degager-Macron-et-sa-bande-c-est-trop-long.htm

    Avec sa com mal recyclée des 100 jours, le tyran espère faire mariner/temporiser les gens jusqu’aux vacances d’été. Comme généralement les révoltes se calment avec l’été et les vacances, il se dit sans doute que ça tuera la contestation. Mais pour les contestataires, supporter 100 jours de plus de tyrannie c’est beaucoup trop long, on doit donc les dégager avant l’été, il reste deux mois. ...Et en même temps commencer à démanteler le capitalisme et les institutions anti-démocratiques en place, pour prendre (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements..., Révolution , #Luttes_sociales

    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Révolution_
    https://lenumerozero.info/SAINT-ETIENNE-INGOUVERNABLE-6236
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/souleymane-le-manifestant-qui-avait-ete-violente-et-agresse-par-des-pol

  • Tout combat poussé jusqu’au bout rencontre tous les autres
    https://ricochets.cc/Tout-combat-pousse-jusqu-au-bout-rencontre-tous-les-autres.html

    Quelques observations après ce qui s’est passé à Sainte-Soline, les réactions et critiques que l’on peut lire ici ou là. La lutte est asymétrique : nous n’avons jamais lutté autrement que face à des ennemis plus forts. Il y eut malgré cela des victoires. De toutes sortes, par tous les moyens. A la lumière de cela, il n’y a pas de résistance qui serait plus adaptée qu’une autre pour « gagner ». Il y a des moments différents où les stratégies se transforment. Et la guerre d’usure en vaut bien d’autres. Celle-ci (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements..., #Luttes_sociales

    #Révoltes,_insurrections,_débordements...

  • 🛑 LES PARASITES NE SONT PAS CEUX QUE L’ON CROIT... - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales

    Pourquoi il faut mépriser les bourgeois.

    Sociologue et rédacteur en chef de Frustration Magazine, Nicolas Framont vient de publier Parasites (Les Liens qui libèrent), un ouvrage qui déconstruit les mythes dont nous abreuvent les classes dominantes. Il prolonge ici sa critique des bourgeois et insiste : les vrais parasites, ce sont eux (...)

    #bourgeoisie #capitalisme #LuttedesClasses #anticapitalisme...

    https://www.frustrationmagazine.fr

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://cqfd-journal.org/Les-parasites-ne-sont-pas-ceux-que

  • Retraites etc. : ultra-révoltés contre ce système assassin extrémiste et totalement illégitime
    https://ricochets.cc/Retraites-etc-tres-nombreux-ultra-revoltes-contre-ce-systeme-assassin-extr

    Nous sommes peut-être au début d’un grand soulèvement historique. Que voulons-nous ? Quels moyens voulons-nous nous doter ? Quelques analyses, perspectives et actualités de la révolte en cours, contre la réforme retraites, contre Macron et son monde, contre la démocrature et la capitalisme assassins. CALIBRER NOS RIPOSTES 49.3, Conseil Constitutionnel, promulgation. Eux pensent que c’est plié, que leur contre-réforme des retraites est passée. Mais tout ceci n’est peut-être que le début de quelque (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements..., #Luttes_sociales

    #Révoltes,_insurrections,_débordements...
    https://lenumerozero.info/Retour-sur-la-manifestation-spontanee-de-ce-Vendredi-14-Avril-6233
    https://nouveaupartianticapitaliste.org/communique/macron-cest-le-coup-detat-permanent-le-1er-mai-allons-l

  • PCF : lutte des places à gauche

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/12/pcf-lutte-des-places-gauche_609594.html

    Le #PCF a tenu son 39e congrès du 7 au 10 avril à Marseille. #Fabien_Roussel, réélu à sa tête, s’est fait remarquer en déclarant que « la #Nupes est dépassée » et qu’il faut rassembler la gauche jusqu’à #Bernard_Cazeneuve, l’ex-Premier ministre de Hollande.

    Il n’y a pas à s’étonner de la main tendue à un politicien qui a refusé l’alignement du PS derrière la Nupes initiée par #Mélenchon et qui se démarque du spectacle radical joué par les députés #LFI au Parlement.

    D’un côté, même si ce n’est guère que par son nom, le #Parti_communiste_français reste associé à la #lutte_des_classes et à la contestation du capitalisme. Malgré ses déboires électoraux successifs et la perte des municipalités qu’il a dirigées pendant des décennies, il conserve un réseau militant dans certains quartiers populaires et parmi les travailleurs, un réseau que n’ont pas les autres partis de la gauche gouvernementale. Il continue d’attirer à lui des femmes et des hommes, y compris des jeunes, pour qui « la lutte des classes est toujours une réalité » , pour reprendre les termes d’un sondage qu’il a commandé.

    Mais, de l’autre côté, la politique des dirigeants du PCF, depuis des décennies – en fait depuis les années 1930, où il a cessé d’être un parti révolutionnaire pour devenir un gardien de l’ordre social –, a toujours consisté à apporter leur soutien à un politicien bourgeois présentable en vue d’obtenir des ministères . Blum, De Gaulle, Mitterrand, Jospin : la liste est longue et le spectre politique très large. Quand le PCF avait une influence presque hégémonique dans la classe ouvrière, sa capacité à encadrer les travailleurs était le principal argument de ses dirigeants pour monnayer des postes de ministres. Leur participation au pouvoir s’est accompagnée de leur complicité dans les coups portés aux travailleurs, comme sous Mitterrand qui a mis en œuvre le blocage des salaires et laissé supprimer des centaines de milliers d’emplois, puis sous Jospin qui a privatisé en masse. Cette politique a fait chuter les voix du PCF, partir ses militants et baisser son influence, sans que ses dirigeants changent vraiment de politique.

    Quand l’ex-sénateur ­Mélenchon a rompu avec le PS, les dirigeants du PCF, sous l’égide de #Pierre_Laurent, l’ont aidé à créer le #Front_de_gauche, lancé lors des élections européennes de 2009. En 2017 après la création de La France insoumise (LFI), ils ont mis le dévouement de leurs militants au service de sa campagne présidentielle. Mais, à trop suivre Mélenchon, le PCF risquait de disparaître. En 2020, pour conserver des municipalités, il avait besoin d’alliances avec le PS. En 2022, pour sauvegarder l’existence indépendante de son appareil, Fabien Roussel a choisi de se présenter à la présidentielle. Puis, pour faire réélire ses députés, il a pris part à la Nupes, l’alliance électorale proposée par LFI pour les élections législatives de juin 2022. Aujourd’hui, pour ne pas tout parier sur l’alliance avec LFI, Fabien Roussel tend la main aux dissidents du PS, hostiles à #Olivier_Faure et à la Nupes.

    Sur le fond, tous ces politiciens sont bonnet blanc et blanc bonnet, selon une vieille formule du PCF. Sur le terrain du nationalisme ou du protectionnisme, les différences entre Roussel, Mélenchon ou Ruffin sont indiscernables . Sur le terrain de la sécurité, Roussel, qui est allé manifester derrière la police, aux côtés de Darmanin et Bardella en mai 2021, doit apprécier Cazeneuve, ancien ministre de l’Intérieur.

    Depuis des années, la politique du PCF se résume ainsi à ses tentatives de sauvegarder ses positions électorales face aux pressions de ses alliés , tout en se présentant toujours comme candidat à être un parti de gouvernement. Cela signifie en tout cas être « toujours prêt » à faire passer sous la table les revendications des travailleurs, comme on l’a vu quand le PCF a eu des ministres sous Mitterrand comme sous Jospin.

    Ce n’est pas au PCF, pas plus dans sa version Roussel que dans les précédentes, que les militants ouvriers et les jeunes, attirés par le langage « lutte de classe », la référence au communisme et l’envie de combattre le capitalisme, trouveront une réponse à leurs aspirations.

  • 13 avril : actus de la contestation qui continue, le Conseil Constitutionnel et le RIP à la poubelle
    https://ricochets.cc/13-avril-la-contestation-continue-le-Conseil-Constitutionnel-et-le-RIP-a-l

    Le 13 avril, l’Etat policier (pléonasme) se montre en grand à Paris devant le siège des clowns du Conseil Constitutionnel gardé par des centaines d’uniformes. Rien à cirer du Conseil Constitutionnel, qui est juste un des outils de la démocrature en vigueur, on en attend rien. Tout est allé trop loin, retrait ou pas de la contre-réforme retraites, retockage partiel ou pas, la lutte continuera. Sinon, on ne place aucun espoir dans la procédure bidon du Référendum d’Initiative Partagée, un machin « (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements..., #Luttes_sociales

    #Révoltes,_insurrections,_débordements...

  • L’explosion sociale de mai-juin 1968
    https://lutte-ouvriere.org/publications/brochures/lexplosion-sociale-de-mai-juin-1968-107027.html

    #archiveLO | 13 avril 2018

    Sommaire :

    Les prémices de Mai 1968  : la France des années soixante
    ➖ L’intensification de l’exploitation
    ➖ La montée du chômage et des attaques contre les travailleurs
    ➖ La politique des bureaucraties syndicales et de la gauche
    ➖ Des grèves emblématiques
    ➖ «  Les temps changent  »  : la politisation de la jeunesse

    De Nanterre au Quartier latin  : la jeunesse produit l’étincelle et ouvre la voie
    ➖ Le monde étudiant en 1968
    ➖ Les débuts du mouvement dans la jeunesse
    ➖ L’attitude du Parti communiste
    ➖ L’occupation de #la_Sorbonne et la «  nuit des barricades  »

    La grève ouvrière et les occupations d’usine
    ➖ La journée du 13 mai
    ➖ Les premières occupations
    ➖ Le virage de la CGT et du PC
    ➖ L’extension maximale de la grève
    ➖ L’encadrement des grévistes et les limites du mouvement
    ➖ Le pouvoir reprend la main
    ➖ Les #accords_de_Grenelle
    ➖ Les tentatives de Mendès France et de Mitterrand
    ➖ En avant vers les élections...
    ➖ La reprise imposée par les appareils syndicaux

    Paul Palacio (ouvrier à Renault Billancourt en 1968)

    Jean-Louis Gaillard (ouvrier chez Roussel-Uclaf à Romainville en 1968)

    Georges Kvartskhava (ouvrier à l’usine Peugeot Sochaux de Montbéliard en 1968)

    Que reste-t-il de Mai 1968  ?
    ➖ Des transformations sociétales...
    ➖ ... inachevées et déjà remises en cause
    ➖ Un renouveau politique  ?
    ➖ Le renforcement des bureaucraties syndicales...
    ➖ ... et des illusions dans la gauche
    ➖ Du côté de l’extrême gauche
    ➖ La faillite du #maoïsme et du gauchisme
    ➖ Reconstruire un parti communiste révolutionnaire

    #mai_68 #PCF #CGT #stalinisme #grève_générale #extrême_gauche #répression #de_Gaulle #classe_ouvrière #lutte_de_classe