• Privatisation du rail, qui va en faire les FRET ?
    https://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/1273-privatisation-du-rail-fret-2023

    Le 28 février dernier, 180 cheminotEs se sont rassembléEs devant le siège SNCF Nord au milieu des grands buildings d’Euralille. Sur leurs chasubles rouges on pouvait lire : LILLE, LENS, LOMME, SOMAIN, DUNKERQUE, mais aussi MARSEILLE. Leurs revendications ? Les mêmes que depuis des années (1) ! Iels continuent de dénoncer la privatisation de la SNCF et de sa branche Fret (2), encore accentuée par la loi de 2020 portée par la Ministre du transport de l’époque, une certaine Elizabeth Borne (oui, encore elle !). Certain.es des personnes mobilisées ce jour-là, ont pris la parole pour expliquer les conséquences désastreuses de cette politique (...)

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • 1848, le Manifeste du parti communiste, avec Jean Quétier et Saliha Boussedra
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-culture-change-le-monde/1848-le-manifeste-du-parti-communiste-3945158

    Les emballements de l’histoire sont parfois saisissants. Le 22 février #1848, la révolution éclate à Paris. Le 24, le roi Louis-Philippe abdique et la République est proclamée. Or au même moment exactement, dès le 23 février, commence à circuler à Londres un texte puissant et radical rédigé par deux jeunes allemands, Karl Marx et Friedrich Engels. Ce texte d’une trentaine de pages, c’est le #manifeste_du_parti_communiste.

    Dans cette dernière semaine de février 1848, s’enclenchent ainsi les deux grands mouvements qui vont peu ou prou façonner l’histoire pendant un siècle et demi.

    D’un côté, une aspiration démocratique, héritière de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Révolution bourgeoise, donc vouée à l’échec, dira #Marx. De fait, elle sera brisée par le coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte. Mais elle renaîtra et s’imposera deux décennies plus tard en France, puis en Europe occidentale après les guerres mondiales.

    De l’autre côté, la perspective d’une révolution victorieuse du prolétariat mondial. Pour Marx et #Engels, en effet, la #lutte_des_classes est le moteur implacable de l’histoire. Or ils estiment que la bourgeoisie croulera sous sa propre boulimie de puissance, tandis que le prolétariat l’emportera quand il prendra conscience de sa force et s’organisera sous la direction du parti communiste.

    Cette prophétie se réalisera en 1917 en Russie. Au point que le manifeste deviendra l’étendard des prolétaires de tous les pays en quête d’émancipation. Quant à ses deux auteurs, Marx et Engels, ils seront les icônes sacrées brandies par Lénine, Staline, Mao et bien d’autres tout au long du XXe siècle. Autant d’héritiers, plus abusifs que fidèles…

    #audio #podcast

  • Le bourgeois branquignol : une comédie en cinq claques
    https://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/1274-le-bourgeois-branquignol-ghislain-prouvost

    Certains jours, ça fait du bien de déverser son aversion des riches. Surtout sur celleux qui se permettent de se lamenter sur leur sort. Chez nous, on a l’embarras du choix, mais on a jeté notre dévolu sur Ghislain Prouvost, héritierde la grande bourgeoisie industrielle du Nord, dont les commentaires sont le reflet de sa classe prédatrice.

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • Université de Lille : cursus mobilisation...
    https://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/1268-lille-cursus-mobilisation-2023

    Depuis le début d’année, la jeunesse occupe un rôle central dans la lutte contre la réforme des retraites. Loin d’être homogène et continu, le mouvement étudiant a constamment évolué, tant au niveau de ses actions que de ses modes d’organisation. Retour sur les trois derniers mois de mobilisation sur le campus de la fac de droit.

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • Verbaudet : chasubles rouges verts de rages
    https://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/1266-verbaudet-chasubles-rouges-verts-de-rages

    Après 10 semaines de grève dure, les salarié.es de Vertbaudet viennent de gagner une augmentation de salaire, des primes et l’embauche de 30 intérimaires en CDI. Classe ! C’est le résultat d’une lutte longue, qui aura réuni des gens de partout dans dans le Nord et même de Belgique sur le terre-plein devant l’entrepôt logistique de Marquette-lez-Lille. Un modèle de grève.

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • La maison du patron de Delhaize saccagée à la peinture  Par Anne Poncelet - RTBF

    Le mouvement se durcit chez Delhaize. La façade de la maison de son patron a été couverte de peinture cette nuit, en Brabant flamand. Une action menée par des opposants au plan de franchisation de l’enseigne au Lion. "Il est inacceptable de s’attaquer à la vie privée", s’est insurgé le porte-parole de Delhaize ce samedi matin. « Nous allons porter plainte. »

    Les activistes, de leur côté, revendique une radicalisation de leurs actions. Après quatre mois et l’absence de réponse, ces militants considèrent qu’il est temps de monter d’un cran dans le rapport de force, annoncent-ils dans un communiqué. « Si la franchisation a lieu, elle engendrera la précarité auprès de 9000 ménages de travailleurs. Il n’y a pas de raison que l’on épargne le domicile du CEO de Delhaize Belgique qui en a pris la décision. Lui et ses collègues n’auront pas droit à la tranquillité tant qu’ils amèneront la précarité. C’est une lutte des classes. »

    #Belgique #Delhaize Réactions à la #violence_patronale suite à #licenciements #lutte_des_classes

    Source : https://www.rtbf.be/article/la-maison-du-patron-de-delhaize-saccagee-a-la-peinture-inacceptable-pour-lensei

  • Class War Is an American Tradition
    https://jacobin.com/2023/05/class-war-american-tradition-strikes-riot-capital-industrialization-railway

    18.5.2023 BY MARK STEVEN - In America during the late nineteenth century, class war wasn’t just a metaphor. Struggle between workers and their employers would regularly lead to actual warfare.

    This tendency has as much to do with the conditions of American capitalism as with the militancy of strikers. The global hegemony of the United States, as both an economic and a geopolitical superpower, was the result of industrialization — and its industrialization was entwined with war.

    The Next War

    So writes world-systems theorist Giovanni Arrighi and a team of researchers in their global history of political transformation:

    At least potentially, this giant island was also a far more powerful military-industrial complex than any of the analogous complexes that were coming into existence in Europe. By the 1850s, the US had become a leader in the production of machines for the mass production of small arms. In the 1860s, a practical demonstration of this leadership was given in the Civil War, the first full-fledged example of an industrialized war.

    The Civil War also revolutionized and concentrated the industrial and agricultural means of production, as waves of railway construction established privileged access to the planet’s two largest oceans. “A truly integrated US Continental System,” Arrighi adds, “was realized only after the Civil War of 1860–65 eliminated all political constraints on the national-economy-making dispositions of Northern industrial interests.” This dynamic, in which actual war countersigns accumulation while simultaneously giving it a mythic veneer, is the secret history of industrial capitalism in the United States.

    In the canonical version of this argument, the historian Matthew Josephson describes the emergent capitalist class — whose ranks included Jay Gould, J. P. Morgan, Andrew Carnegie, and John Rockefeller — as a cartel of robber barons. Here we get a sense of the martial spirit of industrial capitalism, which found its energies liberated by war and enjoyed lucrative deals in food, produce, clothing, machines, fuel, and railways:

    Loving not the paths of glory they slunk away quickly, bent upon business of their own. They were warlike enough and pitiless yet never risked their skin: they fought without military rules or codes of honor or any tactics or weapons familiar to men: they were the strange, new mercenary soldiers of economic life. The plunder and trophies of victory would go neither to the soldier nor the statesman, but to these other young men of ’61, who soon figured as “massive interests moving obscurely in the background” of wars.

    In short: capitalists in the United States consolidated their powers in and through war, exploiting political conflict to satisfy an enormous appetite for private profit, acquiring their social form through the battle’s economy and culture. This explains why those same capitalists were so given to narrate their enterprise using the language of military bombast, adopting terms like “captains of industry” and insisting that, for the continual triumph of large-scale industry, “the war of finance is the next war we have to fight.”

    Tentacles of Capital

    American literature has been alive to the historical apposition if not the mutual imbrication of social structure and military conquest. This tendency is at its most visible with The Octopus, a work of Zola-esque naturalism written by Frank Norris and published in 1901.

    Describing the conflict between independent wheat growers of the San Joaquin Valley in Southern California and the tentacular expansion of the Southern Pacific Railroad company, the narrative begins with a half-ironic invocation of the poetic muse on behalf of a young writer who will come to observe the clash between ranchers and the railroad:

    He was in search of a subject, something magnificent, he did not know exactly what; some vast, tremendous theme, heroic, terrible, to be unrolled in all the thundering progression of hexameters. That was what he dreamed, while things without names — thoughts for which no man had yet invented words, terrible formless shapes, vague figures, colossal, monstrous, distorted — whirled at a gallop through his imagination.

    The unnamed subject here is capital, a dawning empire whose blood-drenched epic is still elusive. “Oh,” he later opines, “to put it all into hexameters; strike the great iron note; sing the vast, terrible song; the song of the People; the forerunners of empire!”

    The social substance of such an epic is class conflict, and its combat often takes the form of strikes. As one railway driver insists, “they’ve not got a steadier man on the road,” even as his wages are slashed and his employment terminated, precisely because he has always been a scab. “And when the strike came along, I stood by them — stood by the company,” he says:

    You know that. And you know, and they know, that at Sacramento that time, I ran my train according to schedule, with a gun in each hand, never knowing when I was going over a mined culvert, and there was talk of giving me a gold watch at the time.

    Another character, who self-identifies as an anarchist, is said to owe his militancy to personal tragedy, for his wife was trampled to death by strikebreakers during the same conflict. “Wait till you’ve seen your wife brought home to you with the face you used to kiss smashed in by a horse’s hoof,” he intones, “killed by the Trust, as it happened to me.”

    Deeply opposed to any sort of moderation or compromise, which he describes as a bourgeois luxury — “You could do it, too, if your belly was fed, if your property was safe, if your wife had not been murdered, if your children were not starving. Easy enough then to preach law-abiding methods, legal redress, and all such rot” — this “blood-thirsty anarchist” advocates instead for violent action:

    That talk is just what the Trust wants to hear. It ain’t frightened of that. There’s one thing only it does listen to, one thing it is frightened of — the people with dynamite in their hands — six inches of plugged gaspipe.

    Railroad Rebellion

    There is, however, an anachronistic dimension to Norris’s book, which is set during the 1890s. Before the final decade of the nineteenth century, the railway had already been converted into a site of struggle. More than that, opposition to the railway as a capitalist technology had morphed into antagonistic social practices that used the railway as their vehicle, producing a kind of mobile insurrection for which strikes would serve as catalyst.

    As strikes escalated beyond a relatively orderly form of rebellion, anchored in place and defined by employment, the railway provided such antagonism with high-speed transport, spreading solidarity at the pace of capital, opening onto armed conflict against the state as well as the employers and their trusts. Such escalation was new to the period after the Civil War.

    As the historian Paul A. Gilje writes: “Before 1865, most violent strikes were limited to cracked heads and were local affairs. After 1865, the rioting became national in scope.” Note the modulation from strike to riot, pivoting on the use of violence, before the two modes of antagonism are regrouped as warfare. Gilje continues:

    In the great railroad strike of 1877, workers fought the military from Baltimore to San Francisco. The dimensions of these labor wars continued to capture national headlines with battles at Homestead in 1892, Pullman in 1894, Ludlow in 1914, and Blair Mountain, West Virginia, in 1921.

    And while the escalation from strike to war often effaces the original form of struggle, with the strike vanishing from narrative description as the antagonism leaves the worksite and enters the battlefield, here we will discern how that movement shifts its organizational energy away from any one given workforce in order to mobilize as a class. The multiple interlocking rail strikes of 1877 are exemplary and seminal events in such a movement, with workers in and around the railway industry organizing for, and committing to, an armed uprising.

    Taking place during the long depression that began in 1873 and lasted until 1879 — a downturn that wrecked the railroad companies, reduced track expansion, and decimated the railroad craft brotherhood — the strike started over wage cuts in Martinsburg, West Virginia. From there it spread up, down, and along the railways, with strikers taking up weapons, burning depots, and fighting off the forces of repression, only to be joined by workers from other industries, producing comprehensive general strikes that shut down entire cities.

    According to the writer and journalist Louis Adamic, this was a time of material hardship coupled with massively diminished union power:

    Hundreds of thousands were suddenly thrown out of work. Wages were reduced. The reductions caused prolonged and desperate strikes. Every one of them failed. Some strikes were followed by lockouts, so that vast numbers of people could not get to work on any terms. Labor leaders were blacklisted. Between 1873 and 1880 real and nominal wages were cut to almost one-half of the former standards. Labor organizations went out of existence. There were no leaders to lead them and no workmen to pay the dues. In New York City alone the trade union membership dropped from 45,000 to under 5,000.

    While the train brotherhoods were fragmented according to craft, didn’t coordinate with other branches, negotiated their own labor agreements, and were universally opposed to strikes or disruptions, now the workers self-organized into their own secret union: a representative and coordinating body open to all craft workers. Their first meeting took place in Pittsburgh on June 2, 1877, where they pledged to unite across crafts: “In short, unity of capital would be met at last by unity of labor.”

    America’s Paris Commune

    If this pledge gestured at an expanded (though industry- or employment-bound) sense of class, the conflicts themselves would take that principle further. The strike’s expansive scope was more than the result of the nearly absent labor unions. In fact, it occurred despite their presence, with warlike action fulfilling its pedagogical role in the place of older and ultimately conservative institutions.

    A manifesto issued by the workers in Westernport, Maryland, on July 20 warned the Baltimore and Ohio Railroad that, if wages were not restored, “the officials will hazard their lives and endanger their property,” and promised the kinds of sabotage pioneered by the Luddites in England:

    For we shall run their trains and locomotives into the river; we shall blow up their bridges; we shall tear up their railroads; we shall consume their shops with fire and ravage their hotels with desperation.

    True to their word, the strikers’ tactics were violent and destructive, including the removal of coupling pins and brakes, the tearing up of tracks, making trains only run backward, cutting telegraph wires, and shooting strikebreakers.

    As a school of war, these strikes demonstrate a double movement of expansion and escalation, from local strike to wider conflict and from reformism to insurrection; and this, as the realized threat of war, proved decisive in the consolidation not just of railway workers but of oppressed peoples from many backgrounds into a unified class. So writes the labor movement scholar Robert Ovetz:

    Several thousand Irish packing-house workers armed with butcher knives were met by cheering Czech workers marching across the city to enforce the strike and force employers to raise wages. Gender differences were also dissolving in the strike. The Times estimated that 20 percent of the strikers and their supporters were women. The Chicago Inter-Ocean generated national attention with their report of “Bohemian Amazons” whose “Brawny, sunburnt arms brandished clubs. Knotty hands held rocks and sticks and wooden blocks.” A fence around one plant was “carried off by the petticoated plunderers” and other similar portrayals of the powerful women who helped enforce the strike.

    Armed conflict serves as a shared language that leaps across racial as well as gendered divisions to forge a provisional unity against interconnected systems of oppression.

    This tendency would be carried through to the climax of the movement in the general strikes in St Louis and East St Louis, where for a few days a multiethnic coalition of strikers shut down much of their industry and the cities were controlled by executive strike committees. Comparisons were made with the events that had occurred six years previously in France. “In St. Louis and East St. Louis,” writes Ovetz, “the strike went further as workers across the cities shut down all industry and became renown in the press of the time as America’s ‘Paris Commune.’”

    Adamic made the same comparison in his history of class violence in America. “The underdog had given capitalism in America its first big scare,” he writes. “The memory of the Paris Commune of six years before was still fresh.” Not just the memory, either; it was the very spirit of 1871, the commitment to solidarity through an expansive mobilization of class, that made the movement powerful.

    #lutte_des_classes #USA #histoire

  • Ken Loach at Cannes: ’working class is undefeated’
    https://www.rfi.fr/en/people-and-entertainment/20230526-ken-loach-at-cannes-working-class-is-undefeated

    Cannes (France) (AFP) – At 86, British director Ken Loach showed he still had fighting spirit at Cannes, presenting his latest moving homage to working class solidarity and saying: “we’re still in the game”.

    Ken Loach’s new film ’The Old Oak’ shows there is still solidarity in working class communities

    Loach has had no fewer than 15 films in competition at the Cannes Film Festival — and won the top prize Palme d’Or twice.

    His dedication to left-wing causes and showing the often harsh reality of working class Britain remains undimmed in his 16th entry, “The Old Oak”, which premiered on Friday.

    It tells the story of a struggling pub in a depressed ex-mining town in northern England, whose landlord helps Syrian refugees despite his own problems.

    Deadline called it a “vital, moving social parable” and The Guardian a “fierce final call for compassion”.

    Despite widespread anti-immigrant feeling in Britain, Loach said there are still many working class communities who have shown solidarity with refugees.

    “We have a tradition of solidarity born out of industrial struggle,” Loach told AFP at the festival. “There are whole sections of people who campaign for refugees.”

    He said “The Old Oak” was a necessary blast of positivity after more downbeat recent films, “I, Daniel Blake” (which won the Palme in 2016) and “Sorry We Missed You”.

    “Without hope there’s despair, and then you’re open to the far right and that destroys us,” Loach said.

    “The working class is not defeated, we’re still in the game.”

    Asked about still directing in his mid-80s, Loach joked: “If you get up and read the obituary columns and you’re not in them, it’s a good day. But I’ve been lucky to keep some health.”

    Hard graft

    His long-time writing partner Paul Laverty was full of praise for Loach’s dedication, saying the director still worked late for months on end to cast the film from local communities.

    “That was like six months hard graft,” Laverty said, before having a friendly dig: “That’s fine when you’re 30 but when you’re 105...”

    Solidarity used to mean “joining together and sharing,” Loach said.

    “Today, it means charity... giving a small amount to the poor provided they are grateful and deserving and don’t cause a fuss and look like victims.”

    Speaking about the deterioration of the National Health Service, Loach said “the extent of the crisis is catastrophic”.

    “We have the most sophisticated political class in the world controlling the image of Britain, but you look inside and it’s rotten to the core.”

    #cinéma #film #lutte_des_classes #Royaume_Uni

  • #Bien-être : « Tant qu’on utilisera le #yoga pour être en forme au #travail, on aura un problème »

    Loin de nous apporter le bonheur promis, la sphère bien-être perpétue un système nuisible qui ne peut que nous rendre malheureux. Interview de #Camille_Teste.

    Huiles essentielles, massages et salutations au soleil promettent de nous changer de l’intérieur, et le monde avec. À tort ? C’est le sujet de l’essai Politiser le bien-être (https://boutique.binge.audio/products/politiser-le-bien-etre-camille-teste) publié en avril dernier chez Binge Audio Editions. Selon l’ex-journaliste Camille Teste, non seulement nos petits gestes bien-être ne guériront pas les maux de nos sociétés occidentales, mais ils pourraient même les empirer. Rassurez-vous, Camille Teste, aujourd’hui professeur de yoga, ne propose pas de bannir les sophrologues et de brûler nos matelas. Elle nous invite en revanche à prendre conscience du rôle que jouent les pratiques de bien-être, celui de lubrifiant d’un système capitaliste. Interview.

    Le bien-être est la quête individuelle du moment. C’est aussi un #business : pouvez-vous préciser les contours de ce #marché ?

    Camille Treste : La sphère bien-être recouvre un marché très vaste qualifiant toutes les pratiques dont l’objectif est d’atteindre un équilibre dit « intégral », c’est-à-dire psychologique, physique, émotionnel, spirituel et social, au sens relationnel du terme. Cela inclut des pratiques esthétiques, psychocorporelles (yoga, muscu...), paramédicales (sophrologie, hypnose...) et spirituelles. En plein boom depuis les années 90, la sphère bien-être s’est démultipliée en ligne dans les années 2010. Cela débute sur YouTube avec des praticiens et coachs sportifs avant de s’orienter vers le développement personnel, notamment sur Instagram. Rappelons que le milieu est riche en complications, entre dérives sectaires et arnaques financières : par exemple, sous couvert d’élévation spirituelle, certains coachs autoproclamés vendent très cher leurs services pour se former... au #coaching. Un phénomène qui s’accélère depuis la pandémie et s’inscrit dans une dynamique de vente pyramidale ou système de Ponzi.

    Pourquoi la sphère bien-être se tourne-t-elle autant vers les cultures ancestrales ?

    C. T : Effectivement, les thérapies alternatives et les #néospiritualités ont volontiers tendance à picorer dans des pratiques culturelles asiatiques ou latines, comme l’Ayurveda née en Inde ou la cérémonie du cacao, originaire d’Amérique centrale. Ce phénomène relève aussi bien d’un intérêt authentique que d’une #stratégie_marketing. Le problème, c’est que pour notre usage, nous commercialisons et transformons des pratiques empruntées à des pays dominés, colonisés ou anciennement colonisés avant de le leur rendre, souvent diluées, galvaudées et abîmées, ce qu’on peut qualifier d’#appropriation_culturelle. C’est le cas par exemple des cérémonies ayahuasca pratiquées en Amazonie, durant lesquelles la concoction hallucinogène est originellement consommée par les chamanes, et non par les participants. Pourquoi cette propension à se servir chez les autres ? Notre culture occidentale qui a érigé la #rationalité en valeur suprême voit d’un mauvais œil le pas de côté spirituel. Se dissimuler derrière les pratiques de peuples extérieurs à l’Occident procure un #alibi, une sorte de laissez-passer un peu raciste qui autorise à profiter des bienfaits de coutumes que l’on ne s’explique pas et de traditions que l’on ne comprend pas vraiment. Il ne s’agit pas de dire que les #pratiques_spirituelles ne sont pas désirables, au contraire. Mais plutôt que de nous tourner vers celles d’autres peuples, peut-être pourrions-nous inventer les nôtres ou renouer avec celles auxquelles nous avons renoncé avec la modernité, comme le #néodruidisme. Le tout évidemment, sans renoncer à la #médecine_moderne, à la #science, à la rationalité, et sans tomber dans un #traditionalisme_réactionnaire.

    Vous affirmez que la sphère bien-être est « la meilleure amie du #néolibéralisme. » Où est la connivence ?

    C. T : La #culture_néolibérale précède bien sûr l’essor de la sphère bien-être. Théorisée au début du 20ème siècle, elle s’insère réellement dans nos vies dans les années 80 avec l’élection de Reagan-Thatcher. Avant cette décennie, le capitalisme laissait de côté nos relations personnelles, l’amour, le corps : cela change avec le néolibéralisme, qui appréhende tout ce qui relève de l’#intime comme un marché potentiel. Le capitalisme pénètre alors chaque pore de notre peau et tous les volets de notre existence. En parallèle, et à partir des années 90, le marché du bien-être explose, et l’économiste américain Paul Zane Pilzer prédit à raison qu’au 21ème siècle le marché brassera des milliards. Cela a été rendu possible par la mécanique du néolibéralisme qui pose les individus en tant que petites entreprises, responsables de leur croissance et de leur développement, et non plus en tant que personnes qui s’organisent ensemble pour faire société et répondre collectivement à leurs problèmes. Peu à peu, le néolibéralisme impose à grande échelle cette culture qui nous rend intégralement responsable de notre #bonheur et de notre #malheur, et à laquelle la sphère bien-être répond en nous gavant de yoga et de cristaux. Le problème, c’est que cela nous détourne de la véritable cause de nos problèmes, pourtant clairement identifiés : changement climatique, paupérisation, système productiviste, réformes tournées vers la santé du marché et non vers la nôtre. Finalement, la quête du bien-être, c’est le petit #mensonge que l’on se raconte tous les jours, mensonge qui consiste à se dire que cristaux et autres cérémonies du cacao permettent de colmater les brèches. En plus d’être complètement faux, cela démantèle toujours plus les #structures_collectives tout en continuant d’enrichir l’une des vaches à lait les plus grasses du capitalisme.

    Il semble que le #collectif attire moins que tout ce qui relève l’intime. Est-ce un problème d’esthétique ?

    C. T : La #culture_individualise née avec les Lumières promeut l’égalité et la liberté, suivie au 19ème et 20ème siècles par un effet pervers. L’#hyper-individualisme nous fait alors regarder le collectif avec de plus en plus d’ironie et rend les engagements – notamment ceux au sein des syndicats – un peu ringards. En parallèle, notre culture valorise énormément l’#esthétique, ce qui a rendu les salles de yoga au design soignées et les néospiritualités très attirantes. Récemment, avec le mouvement retraite et l’émergence de militants telle #Mathilde_Caillard, dite « #MC_danse_pour_le_climat » – qui utilise la danse en manif comme un outil de communication politique –, on a réussi à présenter l’#engagement et l’#organisation_collective comme quelque chose de cool. La poétesse et réalisatrice afro-américaine #Toni_Cade_Bambara dit qu’il faut rendre la résistance irrésistible, l’auteur #Alain_Damasio parle de battre le capitalisme sur le terrain du #désir. On peut le déplorer, mais la bataille culturelle se jouera aussi sur le terrain de l’esthétique.

    Vous écrivez : « La logique néolibérale n’a pas seulement détourné une dynamique contestataire et antisystème, elle en a fait un argument de vente. » La quête spirituelle finit donc comme le rock : rattrapée par le capitalisme ?

    C. T : La quête de « la meilleure version de soi-même » branchée sport et smoothie en 2010 est revue aujourd’hui à la sauce New Age. La promesse est de « nous faire sortir de la caverne » pour nous transformer en sur-personne libérée de la superficialité, de l’ego et du marasme ambiant. Il s’agit aussi d’un argument marketing extrêmement bien rodé pour vendre des séminaires à 3 333 euros ou vendre des fringues censées « favoriser l’#éveil_spirituel » comme le fait #Jaden_Smith avec sa marque #MSFTSrep. Mais ne nous trompons pas, cette rhétorique antisystème est très individualiste et laisse totalement de côté la #critique_sociale : le #New_Age ne propose jamais de solutions concrètes au fait que les plus faibles sont oppressés au bénéfice de quelques dominants, il ne parle pas de #lutte_des_classes. Les cristaux ne changent pas le fait qu’il y a d’un côté des possédants, de l’autre des personnes qui vendent leur force de travail pour pas grand-chose. Au contraire, il tend à faire du contournement spirituel, à savoir expliquer des problèmes très politiques – la pauvreté, le sexisme ou le racisme par exemple – par des causes vagues. Vous êtes victime de racisme ? Vibrez à des fréquences plus hautes. Votre patron vous exploite ? Avez-vous essayé le reiki ?

    Le bien-être est-il aussi l’apanage d’une classe sociale ?

    C. T : Prendre soin de soi est un #luxe : il faut avoir le temps et l’argent, c’est aussi un moyen de se démarquer. Le monde du bien-être est d’ailleurs formaté pour convenir à un certain type de personne : blanche, mince, aisée et non handicapée. Cela est particulièrement visible dans le milieu du yoga : au-delà de la barrière financière, la majorité des professeurs sont blancs et proposent des pratiques surtout pensées pour des corps minces, valides, sans besoins particuliers.

    Pensez notre bien-être personnel sans oublier les intérêts du grand collectif, c’est possible ?

    C. T : Les espaces de bien-être sont à sortir des logiques capitalistes, pas à jeter à la poubelle car ils ont des atouts majeurs : ils font partie des rares espaces dédiés à la #douceur, au #soin, à la prise en compte de nos #émotions, de notre corps, de notre vulnérabilité. Il s’agit tout d’abord de les transformer pour ne plus en faire un bien de consommation réservé à quelques-uns, mais un #bien_commun. C’est ce que fait le masseur #Yann_Croizé qui dans son centre masse prioritairement des corps LGBTQI+, mais aussi âgés, poilus, handicapés, souvent exclus de ces espaces, ou la professeure de yoga #Anaïs_Varnier qui adapte systématiquement ses cours aux différences corporelles : s’il manque une main à quelqu’un, aucune posture ne demandera d’en avoir deux durant son cours. Je recommande également de penser à l’impact de nos discours : a-t-on vraiment besoin, par exemple, de parler de féminin et de masculin sacré, comme le font de nombreux praticiens, ce qui, en plus d’essentialiser les qualités masculines et féminines, est très excluant pour les personnes queers, notamment trans, non-binaires ou intersexes. Il faut ensuite s’interroger sur les raisons qui nous poussent à adopter ces pratiques. Tant que l’on utilisera le yoga pour être en forme au travail et enrichir des actionnaires, ou le fitness pour renflouer son capital beauté dans un système qui donne plus de privilèges aux gens « beaux », on aura un problème. On peut en revanche utiliser le #yoga ou la #méditation pour réapprendre à ralentir et nous désintoxiquer d’un système qui nous veut toujours plus rapides, efficaces et productifs. On peut utiliser des #pratiques_corporelles comme la danse ou le mouvement pour tirer #plaisir de notre corps dans un système qui nous coupe de ce plaisir en nous laissant croire que l’exercice physique n’est qu’un moyen d’être plus beau ou plus dominant (une idée particulièrement répandue à l’extrême-droite où le muscle et la santé du corps servent à affirmer sa domination sur les autres). Cultiver le plaisir dans nos corps, dans ce contexte, est hautement subversif et politique... De même, nous pourrions utiliser les pratiques de bien-être comme des façons d’accueillir et de célébrer nos vulnérabilités, nos peines, nos hontes et nos « imperfections » dans une culture qui aspire à gommer nos failles et nos défauts pour nous transformer en robots invulnérables.

    https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/bien-etre-tant-quon-utilisera-le-yoga-pour-etre-en-forme-au-travail-on-aura-un-
    #responsabilité

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/817228

  • PCF : lutte des places à gauche

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/12/pcf-lutte-des-places-gauche_609594.html

    Le #PCF a tenu son 39e congrès du 7 au 10 avril à Marseille. #Fabien_Roussel, réélu à sa tête, s’est fait remarquer en déclarant que « la #Nupes est dépassée » et qu’il faut rassembler la gauche jusqu’à #Bernard_Cazeneuve, l’ex-Premier ministre de Hollande.

    Il n’y a pas à s’étonner de la main tendue à un politicien qui a refusé l’alignement du PS derrière la Nupes initiée par #Mélenchon et qui se démarque du spectacle radical joué par les députés #LFI au Parlement.

    D’un côté, même si ce n’est guère que par son nom, le #Parti_communiste_français reste associé à la #lutte_des_classes et à la contestation du capitalisme. Malgré ses déboires électoraux successifs et la perte des municipalités qu’il a dirigées pendant des décennies, il conserve un réseau militant dans certains quartiers populaires et parmi les travailleurs, un réseau que n’ont pas les autres partis de la gauche gouvernementale. Il continue d’attirer à lui des femmes et des hommes, y compris des jeunes, pour qui « la lutte des classes est toujours une réalité » , pour reprendre les termes d’un sondage qu’il a commandé.

    Mais, de l’autre côté, la politique des dirigeants du PCF, depuis des décennies – en fait depuis les années 1930, où il a cessé d’être un parti révolutionnaire pour devenir un gardien de l’ordre social –, a toujours consisté à apporter leur soutien à un politicien bourgeois présentable en vue d’obtenir des ministères . Blum, De Gaulle, Mitterrand, Jospin : la liste est longue et le spectre politique très large. Quand le PCF avait une influence presque hégémonique dans la classe ouvrière, sa capacité à encadrer les travailleurs était le principal argument de ses dirigeants pour monnayer des postes de ministres. Leur participation au pouvoir s’est accompagnée de leur complicité dans les coups portés aux travailleurs, comme sous Mitterrand qui a mis en œuvre le blocage des salaires et laissé supprimer des centaines de milliers d’emplois, puis sous Jospin qui a privatisé en masse. Cette politique a fait chuter les voix du PCF, partir ses militants et baisser son influence, sans que ses dirigeants changent vraiment de politique.

    Quand l’ex-sénateur ­Mélenchon a rompu avec le PS, les dirigeants du PCF, sous l’égide de #Pierre_Laurent, l’ont aidé à créer le #Front_de_gauche, lancé lors des élections européennes de 2009. En 2017 après la création de La France insoumise (LFI), ils ont mis le dévouement de leurs militants au service de sa campagne présidentielle. Mais, à trop suivre Mélenchon, le PCF risquait de disparaître. En 2020, pour conserver des municipalités, il avait besoin d’alliances avec le PS. En 2022, pour sauvegarder l’existence indépendante de son appareil, Fabien Roussel a choisi de se présenter à la présidentielle. Puis, pour faire réélire ses députés, il a pris part à la Nupes, l’alliance électorale proposée par LFI pour les élections législatives de juin 2022. Aujourd’hui, pour ne pas tout parier sur l’alliance avec LFI, Fabien Roussel tend la main aux dissidents du PS, hostiles à #Olivier_Faure et à la Nupes.

    Sur le fond, tous ces politiciens sont bonnet blanc et blanc bonnet, selon une vieille formule du PCF. Sur le terrain du nationalisme ou du protectionnisme, les différences entre Roussel, Mélenchon ou Ruffin sont indiscernables . Sur le terrain de la sécurité, Roussel, qui est allé manifester derrière la police, aux côtés de Darmanin et Bardella en mai 2021, doit apprécier Cazeneuve, ancien ministre de l’Intérieur.

    Depuis des années, la politique du PCF se résume ainsi à ses tentatives de sauvegarder ses positions électorales face aux pressions de ses alliés , tout en se présentant toujours comme candidat à être un parti de gouvernement. Cela signifie en tout cas être « toujours prêt » à faire passer sous la table les revendications des travailleurs, comme on l’a vu quand le PCF a eu des ministres sous Mitterrand comme sous Jospin.

    Ce n’est pas au PCF, pas plus dans sa version Roussel que dans les précédentes, que les militants ouvriers et les jeunes, attirés par le langage « lutte de classe », la référence au communisme et l’envie de combattre le capitalisme, trouveront une réponse à leurs aspirations.

  • Affaire Palmade : la caste veut garder ses privilèges - Vu du Droit Régis de Castelnau - vududroit.com

    L’affaire Palmade qui ne quitte pas la première page des gazettes nous donne finalement une leçon très politique. Nous avions dit dans ces colonnes ce que l’on pouvait en penser moins en ce qui concernait la dimension « faits divers » et les conséquences judiciaires de la tragédie que sur ce qu’elle pouvait révéler concernant certaines mœurs des couches supérieures de la société, pas seulement dans le domaine du show-business. Et puis il y a eu également la réaction de la caste face à la réaction de l’opinion publique.

    On assista d’abord à un regroupement visant à minorer la responsabilité du comédien en le présentant comme une victime. Puis devant l’horreur des conséquences de l’accident et l’avalanche de révélations témoignant d’une manifeste dépravation physique et morale, la peur de l’amalgame provoquait l’abandon en rase campagne de Pierre Palmade, présenté comme indéfendable. Nettoyage urgent des réseaux sociaux pour faire disparaître toutes les photos compromettantes, déclarations vengeresses, compassion surjouée pour les victimes : vite, vite, prenons nos distances avec le boulet. C’est qu’il ne fallait surtout pas que le bon peuple s’imagine que la consommation de cocaïne et de stimulants chimiques pour accompagner des pratiques sexuelles (« chemsex ») étaient généralisées et monnaie courante dans certains milieux, et pas seulement dans le showbiz.

    Peine perdue, parce que la première question qui venait à l’esprit à poser aux belles âmes était simple : vous saviez tout, pourquoi n’avez-vous rien fait, alors que vous prétendez aujourd’hui être étrangers à ces pratiques et ses comportements ? Et en fait, la réponse est tout aussi simple, les couches supérieures de la société et en particulier celles du monde politique, des médias et du spectacle sont profondément gangrenées. D’abord par des modes de vie ou la transgression est considérée comme normale. Ensuite parce que cette transgression est traitée comme telle par un système qui nourrit un sentiment d’impunité, les comportements illégaux étant vécus comme un privilège lié à la position sociale. Alors certes, Pierre Palmade usait de ces dérives de façon paroxystique, mais son milieu semblé n’y voir d’inconvénient puisqu’il tolérait ça très bien et se gardait surtout d’intervenir. Dans l’enchaînement de ses responsabilités, finalement, la chose la plus choquante, c’est qu’alors qu’il était sous l’emprise de drogues multiples, il avait fait le choix ce soir-là de prendre le volant. Sans bien sûr qu’aucune des personnes qui l’accompagnaient ne l’en dissuade. Comme aucun de ses amis ne s’était ému qu’il le fasse régulièrement et constitue un danger public. Car ce n’était pas seulement une tolérance mais également une protection car nombreux dans ces milieux sont ceux qui font exactement la même chose.

    Deux exemples récents établissent l’existence de cette protection est de ces privilèges, y compris sur le plan judiciaire. C’est Emmanuel Pellerin, parlementaire macroniste, cocaïnomane avéré et reconnu, qui fait l’objet d’un signalement pour avoir mis son fils en danger, et qui voit l’enquête sur ses infractions prestement classées sans suite par le parquet, pendant que le ministère de la Justice viole la loi sur le secret de l’enquête, en le faisant prévenir de l’existence de celle-ci ! Affaire proprement ahurissante, et rapidement étouffée par les médias dits « mainstream ». Quelques jours après la tragédie provoquée par Pierre Palmade, ce sera la cérémonie des Césars consacrant triomphalement Benoît Magimel, autre consommateur de cocaïne et d’héroïne. Celui-ci a été deux fois condamné pour conduite sous l’emprise de stupéfiants, dont une fois après avoir provoqué un accident et renversé un piéton. Le quantum des peines infligées par la justice était simplement risible. Dans le milieu du cinéma, et d’ailleurs dans bien d’autres, être l’objet d’une accusation, fût-elle fantaisiste, de sexisme, vaut proscription perpétuelle. Renverser des gens sur des passages cloutés sous l’emprise de la cocaïne semble à l’inverse considéré comme vétille à oublier.

    Même si les addictions dont il souffre sont assimilables à une maladie, il est désormais peu probable que Pierre Palmade rencontre la même indulgence judiciaire que Benoît Magimel. Utilisée jusqu’à l’écœurement par des médias soucieux d’audimat et pas fâchés de la diversion médiatique en ces temps de lutte contre la réforme des retraites, son affaire a pris trop d’importance. Et comme tous ses amis l’ont lâché, la justice va devoir faire normalement son travail, et c’est tant mieux. C’est la seule voie qui doit être utilisée pour traiter cette affaire. Mais pour autant, le bloc élitaire ne devrait pas se tenir pour quitte.

    Alors face à la colère populaire, les belles âmes souhaitant conserver privilèges et impunité passent leur temps pour dénoncer cet horrible « populisme », cette terrible tentation du lynchage qu’ils prétendent voir dans ce qui est qu’on le veuille ou non une colère contre la France d’en haut. On ne les entend pas lorsque les médias font de la surenchère dans le traitement des faits divers dès lors que les cibles des campagnes n’appartiennent pas à leur monde. Mais là une des incarnations de cette connivence entre le showbiz et la politique s’est précipitée pour condamner sans appel ceux qui s’indignent de cette corruption étalée.

    Roselyne Bachelot, sorte de rombière tantôt ministre, tantôt chroniqueuse, toujours soucieuse de montrer qu’elle appartient à la France d’en haut en mélangeant politique et showbiz, est venue se plaindre des réactions de l’opinion. « La société française est traversée par une sorte de haine des riches ». Vous avez raison, Madame Bachelot, les couches populaires, qui sont sûrement pleines de défauts, sont quand même attachées à ce que Jean-Claude Michéa, reprenant l’expression de George Orwell, appelle la « décence ordinaire ». Et elles ont parfaitement compris tout ce que l’affaire Palmade révèle de turpitudes et de corruption, et par conséquent de détestable. L’aversion qu’elles ressentent et qui vous chagrine tant renvoie, que vous le vouliez ou non, à quelque chose qui s’appelle la lutte des classes.

    Et dont les manifestations vont se loger partout.

    Source : https://www.vududroit.com/2023/03/affaire-palmade-la-caste-veut-garder-ses-privileges

    #caste #haute_bourgeoisie #moeurs #chemsex #cocaïne #drogue #pratiques_sexuelles #monde_politique #médias #riches #spectacle #turpitudes #corruption #impunité #privilèges #émmanuel_pellerin #benoît_magimel #roselyne_bachelot #lutte_des_classes

  • We Can’t Ignore Class Dealignment
    https://jacobin.com/2023/02/matt-karp-class-dealignment-american-left-politics-blue-collar-voters

    02.05.2023 - Matt Karp on class dealignment and why the Left’s weakening connection to blue-collar workers isn’t a problem we can wish away.

    In a recent article, Chris Maisano raises some important questions about the concept of “class dealignment” that many in the Jacobin orbit, including myself, have used to describe the recent shift in American voting patterns. Coming soon after Robert Brenner and Dylan Riley’s speculative essay in the last New Left Review, this suggests an element of dissatisfaction on the intellectual left with the dealignment idea.

    I’ve written a longer reply to Brenner and Riley, which I hope will appear soon. But I wanted to respond to a few of Maisano’s points directly.

    Maisano’s main critique seems to be about measurement. Using college education to stand in for class, he argues, misses a much more complex reality in America today. This is all true, so far as it goes, and Maisano’s sociological citations are helpful here. It’s one reason why the Center for Working Class Politics has designed our second study — which will appear later this spring — around fine-grained occupational data. (Much of it relies on the concepts and terms developed by Daniel Oesch, who Maisano cites. You can find a preview of the results in Jared Abbott’s essay in the latest Jacobin.)

    It’s always good to have more precise evidence. But above and beyond a debate over measurement, two larger points must be kept in mind. First, the same basic pattern that we call dealignment is visible everywhere, no matter which categories we use. And second, the challenge that this historic shift poses for liberals and Democrats is a challenge for the Left, as well — a challenge we can’t hope to meet if we pretend it does not exist.

    Maisano notes that dealignment appears to be weaker when tracked by income than by education. However, according to presidential exit polls (a crude but useful index), lower-income voters have in recent years moved toward the Republicans, while higher-income voters moved toward the Democrats. This is true broadly over time, and especially in the last decade.

    In 1976, at the start of the dealignment era, the Democrat Jimmy Carter won the bottom rung of the income distribution by twenty-four points. He won the bottom 40 percent by eighteen points. But he lost the richest income quartile to the Republican Gerald Ford by twenty-four points. Measured by income (or by occupation, as academics showed), New Deal–era class alignment remained very much in effect.

    This alignment atrophied across the next three decades, but Barack Obama’s semi-populist campaigns helped bring lower-income voters back toward the Democrats. In 2012, Obama beat Mitt Romney with the bottom 40 percent of income earners (under $50,000) by twenty-two points. He lost the top third (incomes over $100,000) by ten.

    This puts Biden’s 2020 performance in perspective: a nine point win with the bottom third of incomes, according to Pew, alongside a thirteen point win with the top quarter. Other polls show a less dramatic shift. Regardless, it is almost certain that no Democrat in US history has ever won the White House with a coalition so heavily weighted toward the top of the income pyramid.

    Yes, a thin majority of lower-income voters is still Democratic; and of course, many higher earners are still Republicans. But invoking these groups is a way of talking past the point. Dealignment has nothing to do with the minor auto-parts barons who voted for Trump, as they did for Gerald Ford, or the unionized health care workers who voted for Biden, as they did for Jimmy Carter. Dealignment, like most historical phenomena, is not an absolute; it is a process. Or, more prosaically, a trend: and it focuses attention on the voters who are in motion across the party system, in both directions. Not those who stay, but those who leave.

    It is of course important to understand more precisely who these voters are. But after wading through all the sociological complexities, it turns out that the two key groups are relatively easy to describe, as Maisano acknowledges: lower-education, lower-income voters moving Right; higher-education, higher-income voters moving Left.

    Looking at the data by occupational class, Ted Fertik found the same result: “skilled manual workers, lower-grade technicians, installers, and repairers” were the strongest Republican-breaking group in 2016; “higher-grade professionals, administrators, managers, and officials” the strongest Democratic-breaking group.

    In other words, however you slice it, the essential trade-off comes down to the same constituencies Chuck Schumer called out in his famous dictum: “For every blue-collar Democrat we lose in western Pennsylvania, we will pick up two moderate Republicans in the suburbs in Philadelphia.”

    Indeed: between 2012 and 2020, indeed, Erie County in western Pennsylvania (median household income: $55,949) shifted Republican by sixteen points; Chester County outside of Philadelphia ($109,969) shifted Democratic by seventeen points.

    How are we to describe this shift? Or, for that matter, the even more dramatic shifts in blue-collar places like Lee County, Iowa ($54,258), which broke Republican by thirty-five points from 2012 to 2020, or Zapata County, Texas ($34,406), which broke Republican by an improbable 48 points?

    Is this “a complicated new set of alignments rooted in the social and occupational structures of a postindustrial economy,” as Maisano says? Yes, of course. Is that just another way of saying “class dealignment”? I think so.

    For the Left, the primal question is what we are to do about it. Maisano invokes the long and honorable history of twentieth-century socialists making alliances outside their traditional industrial base. But today, as he notes, the social base for progressive or socialist politics is a different group: sociocultural professionals, mostly, with less active support from some groups of service workers.

    No one on the Left has seriously suggested a politics that excludes core constituencies like teachers, nurses, or social workers. Yet this base — even if we optimistically include other loyal Democratic groups — remains far smaller, weaker, and less united than the organized industrial workers of the twentieth century. So which other social groups must be won over to form a coalition capable of winning power outside northwest Brooklyn?

    It seems obvious that the critical group is the same one that Schumer and others have successfully helped push out of the Democratic party: blue-collar workers in places like western Pennsylvania, eastern Iowa, and southern Texas. Does the Left, in its current incarnation, have any better plan to reach these workers than the Democrats do?

    The concept of dealignment offers nothing like a solution to this dilemma. But it begins, at least, by acknowledging the scale of the challenge.

    #lutte_des_classes #USA #syndicalisme

  • 30. Januar 1933 : Das war keine Machtergreifung
    https://www.freitag.de/autoren/lfb/30-januar-1933-das-war-keine-machtergreifung
    Le sort de l’Allemage et de l’Europe se joua en 1932 lors ce que la droite conservatrice lanca le coup de Prusse , en allemand Preußenschlag , contre le gouvernement social-démocrate de la plus importante entité politique de la république allemande.


    Carte de l’État libre de Prusse au sein de la république de Weimar

    Quelques mois plus tard le 30 janvier 1933 le président du Deutsches Reich le général Paul von Hindenburg nomma Adolf Hitler chancelier. C’était il y a 90 an. Ce soir les troupes nazies entrèrent dans Berlin par la porte de Brandebourg. Les historiens bourgeois ont pris l’habitude d’appeler « prise de pouvoir », en allemand Machtergreifung , les événements du 30 janvier 1933 alors que c’est faux. La bourgeoisie et l’aristocratie optèrent pour le remplacement du système politique démocratique par un régime dictatorial.

    Pour y arriver ils choisirent l’organisation la plus efficace, le parti nazi. La chose fut décidée en petit comité, alors nous préférons le terme Machtübergabe ou passation des pouvoirs . En 1933 le putsch contre la république allemande faisait déjà partie des faits accomplis. Le Preußenschlag avait eu lieu six mois auparavant au mois de juillet 1932 avec la destitution du gouvernement social-démocrate de Prusse par le même président aristocrate.


    Une fois au gouvernement les nazis procédaient avec une efficacité inconnue jusqu’alors, qui surprit même ses ennemis jurés, á l’élimination de chacun susceptible d’oser commettre des actes de résistance. L’incendie du Reichstag marqua le tournant dans le processus d’élimination des opposants connus vers le changement des structures de la société qui allait se poursuivre jusqu’aux dernières heures du règne du chaos organisé pendant la bataille de Berlin.

    31.1.2023 von Leander F. Badura - Am 30. Januar jährt sich der Beginn der NS-Diktatur zum 90. Mal. Bis heute hält sich der Mythos von der „Machtergreifung“ der Nazis. Doch die Macht wurde Hitler ausgehändigt – von den konservativen Eliten Deutschlands

    Zu den Lebenslügen des deutschen Bürgertums zählt, dass die Weimarer Republik zwischen Nazis und Kommunisten aufgerieben wurde. Daher die Rede von der „Machtergreifung“ in Bezug auf die Ereignisse vom 30. Januar 1933 – also die Ernennung Hitlers zum Reichskanzler durch Reichspräsident Paul von Hindenburg. Doch der Begriff suggeriert einen Gewaltakt, einen Staatsstreich. Dem war nicht so. Das Sicherheitsschloss der Demokratie musste von den Nazis nicht aufgebrochen werden – es war längst zerbrochen und die Tür zur Macht weit aufgestoßen worden. Es war keine Machtergreifung, es war eine Machtübergabe der konservativen Eliten an die Nazis.


    Franz von Papen (photo de 1933), naissance 29.10.1879, décès 2.5.1969, (1921-1932 Centre chrétien, 1938 - 1945 NSDAP, Chancelier du Reich, 1er juin – 3 décembre 1932, Vice-chancelier du Reich 30 janvier 1933 – 7 août 1934, Ministre-président de Prusse30 janvier – 10 avril 1933

    Denn das Entscheidende jenes Tages war, dass die NSDAP Teil einer Rechtskoalition wurde, zu der auch die Deutschnationalen unter Alfred Hugenberg, der Stahlhelm unter Franz Seldte und Hitlers Amtsvorgänger Franz von Papen, der 1932 aus dem Zentrum ausgetreten war, um seine Minderheitsregierung durch die NSDAP tolerieren zu lassen, gehörten – eine rechtsextreme Einheitsfront.

    Kein Widerspruch gegen die Diktatur

    Berühmt wurde Papens Ausspruch, binnen weniger Wochen habe man Hitler innerhalb der Koalition „an die Wand gedrückt, dass er quiekt“. Auch das vermittelt einen falschen Eindruck. Papen und Hindenburg hatten nicht vor, Hitler zu mäßigen, um Demokratie und Rechtsstaat zu schützen. Gleich in der ersten Kabinettssitzung waren sich Papen und Hitler einig, dass eine Rückkehr zum Parlamentarismus ausgeschlossen werden müsse. Dem folgenden, sehr raschen Übergang zur Diktatur widersprach niemand in der Koalition. Als Hitler am 28. Februar – nicht einmal einen Monat nach seiner Ernennung und einen Tag nach dem Reichstagsbrand – Hindenburg um die Unterzeichnung der „Notverordnung zum Schutz von Volk und Staat“ bat, hatte dieser keinerlei Bedenken. Damit waren alle Grund- und Freiheitsrechte sowie rechtsstaatliche Prinzipien außer Kraft gesetzt; der Terror, den die SA in den vorangegangenen Wochen eskaliert hatte, wurde legal.


    Hjalmar Schacht, naissance 22.1,187, décès 3.7.1970, appartient au DDP puis au NSDAP, Président de la Reichsbank de 1923 à 1930 et de 1933 à 1939, de 1953 à 1963 PDG de la Deutsche Außenhandelsbank Schacht und Co. Schacht participa au soutiien des grands industriels pour la nomination de Hitler comme chancelier.

    Ob Polizei, Ministerien, Rundfunkanstalten, Gerichte – in Windeseile brachte die neue Regierung die Gesellschaft auf Linie. Wer als unzuverlässig galt, wurde ohne Rücksicht auf Gesetz und Verfassung ausgetauscht oder gleich verhaftet. Widerstand gab es von bürgerlicher Seite kaum. Am 21. März, als der am 6. März neu gewählte Reichstag – bei dem die NSDAP und ihre Bündnispartner zusammen mehr als 50 Prozent der Stimmen erhielten – eröffnet wurde, konnte die ganze Welt sehen, dass es weder im konservativ-bürgerlichen, noch im reaktionär-aristokratischen Milieu nennenswerte Ambitionen gab, sich gegen Hitler zu stellen. Der „Tag von Potsdam“ wurde eine Inszenierung der neuen Herrschaft und eine Machtdemonstration. Auch der ehemalige Kronprinz Wilhelm von Preußen war da – im Hintergrund, aber gut sichtbar. Nur Kurt von Schleicher, Hitlers direkter Amtsvorgänger, hegte Putschpläne. Die Nazis ermordeten ihn 1934.


    Hermann Göring (photo de mariage de 1935) Ministre-président de Prusse 11.4.1933 – 23.4.1945

    Doch die Zerschlagung der Demokratie begann nicht am 30. Januar. Denn ja, einen Staatsstreich hatte es gegeben – fast ein halbes Jahr zuvor. Per Notverordnung hatte Hindenburg im Juli 1932 die SPD-Regierung in Preußen abgesetzt und den wichtigsten Gliedstaat Kanzler Papen unterstellt. Dieses Ereignis hat der Republik mehr Schaden zugefügt als jeder Aufmarsch der KPD.

    Der Adel und große Teile des konservativen Bürgertums hatten die Demokratie immer gehasst. Ihre Ablehnung der Nazis speiste sich vielmehr aus Standesdünkel und Sorge vor allzu antikapitalistischen Tönen aus den Reihen der NSDAP. Doch der gemeinsame Feind einte sie: Kommunisten, Sozialdemokraten, Juden.


    Dimitrov, Thälmann et leurs camarades

    Opfer zu Tätern

    Von einer Machtergreifung muss sprechen, wer – bis heute – den Faschismus für ein Randphänomen hält. Doch das war er nie. Die Wähler der NSDAP waren im Durchschnitt protestantische Männer der Mittelschicht. Die Lüge von der Erosion der Demokratie durch extreme Ränder, muss erzählen, wer – bis heute – eine Äquivalenz von Links- und Rechtsextremismus herstellen will. Die KPD war eine stalinistische Partei und hat viele historische Fehler gemacht – wie die Ablehnung einer Zusammenarbeit mit der SPD oder die Kooperation mit der NSDAP beim BVG-Streik 1932. Doch die Kommunisten waren die einzigen, die den Nazis etwas entgegenzusetzen hatten. Nirgendwo waren SA-Aufmärsche gefährlicher als in Arbeitervierteln. Den Kommunisten eine Mitschuld am Aufstieg des Faschismus zu geben, heißt, aus Opfern Täter zu machen – Schuldabwehr einer nach 1945 mit dem Wiederaufbau betrauten konservativen Elite, die freudig ehemaligen Nazis Ämter übertrug und die KPD verbieten ließ.

    La perspective historique nous fait comprendre qu’en France et en Allemagne la démocratie ne sera pas en danger tant que les gouvernements arrivent à imposer aux peuples la politique bourgeoise avec ses réformes d’appauvrissement, son inflation et ses guerres. Il n’y a plus de partis communistes pour défendre les intérêts des classes populaires, alors le pouvoir en place peut déléguer la gestion des nations au forces moins violentes que les fascistes historiques.

    Es geht nicht nur darum, sprachpolitisch historische Gerechtigkeit herzustellen. Es geht um tatsächliche Lehren aus der Geschichte. Denn wie die Politikwissenschaftler Steven Levitsky und Daniel Ziblatt 2018 in ihrem Buch Wie Demokratien sterben feststellten, ist das Entstehen einer demokratiefeindlichen Bewegung noch kein hinreichendes Ereignis für die Erosion eines demokratischen Staates. Erfolg haben diese immer erst dann, wenn sie Verbündete aus den etablierten Eliten finden. Das Paradebeispiel der Autoren? Der 30. Januar 1933.

    Hjalmar Schacht
    https://de.wikipedia.org/wiki/Hjalmar_Schacht

    Zentrum - #attention, les information sur wikipedia à propos de questions et notons de l’histoire récente et surtout allemande sont réputées pour leur manque d’impartialité.
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Zentrum

    #histoire #nazis #Allemagne #Prusse #putsch #coup_d_état #crise #répression #fascisme #démocratie #lutte_des_classes

  • « La #fraternisation des #forces_de_l’ordre avec les manifestants marque le passage d’une révolte à une révolution » - Basta !
    https://basta.media/Entretien-Mathilde-Larrere-la-fraternisation-des-forces-de-l-ordre-avec-les

    À partir de la Révolution justement, puis au 19è siècle, la Garde nationale fraternise à plusieurs reprises. Pourquoi ?

    La #Garde_nationale a pour particularité d’être une force de l’ordre issue du corps social. Cette force citoyenne est instituée pour défendre davantage les droits, la Constitution, que le pouvoir en place. Créée à la Révolution, elle est pensée pour mettre fin au monopole de la violence par le pouvoir, et faire valoir un droit de résistance à l’oppression. Sa composition, son insertion dans le corps social, sa nature politique, son faible entraînement au combat, tout la prédispose à fraterniser.

    Ce ne sont ni des #soldats, ni des #policiers, ni des #gendarmes, mais bien de simples citoyens. Tous les citoyens soumis à l’impôt – des commerçants, des travailleurs, des artisans, etc. – doivent effectuer ce service d’ordre public. Ils sont donc mobilisables en cas d’#insurrection. N’étant pas « encasernés », leur discipline est moins encadrée, il est plus difficile de les sanctionner, en plus on les envoie souvent réprimer leurs voisins… Les conditions pour fraterniser sont donc réunies plus facilement.

    En même temps, il ne faut pas négliger l’aspect #lutte_des_classes, qui s’exprime aussi au sein de la Garde nationale. Lors de la #révolte des #canuts à Lyon, en 1831, ce sont les ouvriers tisserands qui se révoltent. Une partie de la Garde nationale, composée justement d’ouvriers tisseurs, rejoint les ouvriers, délaissant leur uniforme. Une autre partie, plutôt constituée de « marchands-fabricants », des patrons donc, répond au contraire à l’appel à #mobilisation et réprime très violemment la #contestation.

  • Le charme des huîtres | Mediapart | 10.12.22

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/091222/la-france-insoumise-le-flou-de-la-reorganisation-suscite-des-inquietudes/commentaires#comment-11572935

    commentaire trouvé sous l’article :

    Les militants sont effarés de ce qui se passe. Ils sont avertis par la presse qu’ils ont un nouveau dirigeant ! BOMPARD !

    D’où sort ce mec ?

    L’article [de Mediapart] évoque le reflux militant d’après 2017... Un détail : en 2017, il y avait encore Mélenchon. TOUT a été bâti autour de Mélenchon. La FI n’existe pas : c’est un machin qui n’a même pas de statuts !

    Maintenant Mélenchon s’éloigne, par la force des choses... et l’héritier désigné...Quatennens...s’est mal conduit : il a cogné sa meuf...

    Si Macron dissolvait, la moitié des députés FI (au moins) qui ne doivent leur élection qu’à la figure de J.L.M., seraient battus. Quand on construit tout autour d’un Tribun, s’il s’éloigne... tout fout le camp.

    De tous côtés, on dit que Bompard a le charisme d’une huître. C’est dégueulasse, moi, j’adore les huitres je leur trouve un charme fou.

    #LFI
    #lutte_des_classes (de 6e)

  • Ungleichheit ist kein Vorurteil
    https://jacobin.de/artikel/ungleichheit-ist-kein-vorurteil-klassismus-identitaetspolitik-christian-baro

    Résumé de l’article « L’inégalité n’est pas un préjugé » : L’utilisation du terme « classisme » est nuisible pour la défense des intérêts du proletariat et de tous les pauvres parce qu’il nie l’existence et l’impact inexorable des mécanismes de la reproduction du capital comme base de l’existence des classes sociales antagonistes. Il prend les classes pour des catégories sociologiques sans prendre en compte la cause et la raison d’être de leur existence. En ignorant ou sous-estimant les relation économiques comme fondements des relations sociales on désarme les mouvements d’opposition aux injustices parce qu’on favorise l’identification de membres d’autres groupes sociologiques défavorisés comme ennemis et empêche leur unification dans le combat solidaire contre les véritables causes et profiteurs de l"exploitation et de l’exclusion sociale.

    17.11.2022 von Fabian Nehring - Die alltägliche Herabwürdigung, die viele Menschen aus der Arbeiterklasse im Kapitalismus erfahren, ist real. Aber das Problem dahinter ist nicht Klassismus, sondern die Klassengesellschaft.

    Klassismus, so sagte mir eine sechzig Jahre alte Genossin, habe ihr nach all den Jahren ein Wort gegeben, mit dem sie endlich das beschreiben konnte, was sie als Tochter einer Arbeiterfamilie in ihrem Leben erfahren hat. Das geht derzeit vielen Menschen so, die auf den Begriff des »Klassismus« stoßen. Endlich können sie die Abwertung, die sie als Angehörige der unteren Klassenfraktionen durch Mitschülerinnen, Lehrer, Sachbearbeiterinnen und Nachbarn erfahren haben, benennen. Diese Abwertung erfolgt nicht nur durch die Herrschenden und die bürgerliche Presse, sondern auch durch Genossinnen, Genossen sowie Angehörige der eigenen Klasse. 

    Das Phänomen ist real

    »Klassismus« bezeichnet Diskriminierung auf Grund sozialer Herkunft oder Position. Autorinnen und Autoren, die sich auf Klassismus beziehen, wollen ihn als eine Form der Diskriminierung analog zu etwa Sexismus und Rassismus verstanden wissen. Die Abwertung der lohnabhängigen Klasse ist vielfach belegbar und kann bis weit in die Geschichte zurückverfolgt werden. Sie war und ist die Rechtfertigung für ökonomische Strukturen, die auf Ausbeutung im marxschen Sinn basieren.

    Sie wird zudem medial und politisch befeuert. Anhand der Diskussionen um das Bürgergeld der Ampel-Koalition wird das wieder mehr als deutlich. Da wird wie selbstverständlich geäußert, dass Sanktionen laut »Arbeitsmarktforschung« eine vorteilhafte Wirkung hätten, weil sie »Abschreckung« bewirken. Unterstellt wird hier, dass Menschen im Wesentlichen deswegen arbeitslos seien, weil sie faul sind und durch Zwangsmittel des Staates zu einer Annahme von Arbeit gezwungen werden müssten.

    Mitte der 2000er Jahre gab es eine große Medienkampagne gegen »faule Arbeitslose«, die unter anderem von Arbeitgeberverbänden finanzierten Lobbyorganisationen wie der Initiative Neue Soziale Marktwirtschaft befeuerte wurde. Sie war Vorbereitung und Begleitprogramm der neoliberalen Reformen der Agenda 2010 unter der SPD-geführten rot-grünen Regierung Gerhard Schröders. Der ehemalige SPD-Generalsekretär und Bundesminister für Arbeit und Soziales Franz Müntefering brachte die dahinterstehende Haltung 2006 vor der Bundestagsfraktion der SPD auf den Punkt: »Nur wer arbeitet, soll auch essen.« 

    Die Person des Arno Dübel steht stellvertretend für das Bild des »faulen Arbeitslosen«, der Arbeitende für ihre Dummheit, ihm die Sozialleistungen zu finanzieren, hämisch auslacht. Bis heute werden Fernsehsendungen wie Armes Deutschland und Hartz und Herzlich produziert, die Menschen, die auf Sozialtransferleistungen angewiesen sind, als faul und unfähig darstellen.

    Die Realität sieht zumeist anders aus: Vollbeschäftigung ist eine historische Ausnahmeerscheinung und der Bedarf des Kapitals an Arbeitskräften ist begrenzt. Doch der Druck, den Absturz in die repressiven Sozialsysteme zu verhindern, verbessert die Verhandlungsposition der Arbeitgeberinnen und Arbeitgeber bei der Lohnverhandlung und ermöglicht so langfristig niedrigere Löhne. Die durch die Medien verbreitete Ideologie der Ungleichwertigkeit ist bis weit in die Klasse der Lohnabhängigen vorgedrungen, sodass selbst durch ebendiese Ideologie Abgewertete sich bemüßigt fühlen, sich von »den anderen« abzugrenzen, indem Abgewertete hervorheben, man selbst wäre ganz anders – eine Haltung, die auch in der historischen Arbeiterbewegung eine lange Tradition hat, wie unter anderem Christopher Wimmer in seinem Buch Lumpenproletariat nachvollzogen hat. 

    »Der Feind ist plötzlich eine andere Fraktion der eigenen sozio-ökonomischen Klasse.«

    Der Klassismus befasst sich also mit einem sehr realen Phänomen. Doch er tut dies auf eine Weise, die nicht imstande ist, das Phänomen im Kontext der kapitalistischen Produktionsweise zu erklären und auch politisch nicht dazu beiträgt, seine Ursachen zu bekämpfen. Jedoch erklärt er sich zur Alternative einer materialistischen Kritik und einer klassenkämpferischen Praxis.

    Der Begriff »Klassismus« stammt aus den USA. Auch wenn er vereinzelt vorher auftauchte, war es das lesbische Frauenkollektiv The Furies Collective, in deren Texten der Begriff des »classism« geprägt wurde. Die Furies verstanden sich als Gegnerinnen des Kapitalismus. Auf den Begriff der Klasse wird in Anlehnung an die marxistische Arbeiterbewegung zurückgegriffen, jedoch werden die entscheidenden Erkenntnisse aus der marxschen Klassenanalyse von den Furies und den ihnen nachfolgenden Vertreterinnen des Klassismus ignoriert oder nur eklektisch darauf Bezug genommen. Der Begriff wird vor allem lebensweltlich oder alltagspolitisch gefasst.

    Was »Klasse« eigentlich für Anti-Klassistinnen und Anti-Klassisten ist, bleibt unklar. Es finden sich eine Vielfalt an Möglichkeiten, was sie ausmachen kann: von Einkommenshierarchien über formale Bildungsabschlüsse über die in der Diskussion dominanten rein lebensweltlichen Aspekte. Die für Marxistinnen und Marxisten bei der Klassenbildung entscheidende Stellung im Produktionsprozess fließt in den Konstitutionsprozess der »Klasse« im Klassismus nicht mit ein. »Klasse« ist hier nur eine je nach individuellen Vorlieben gestaltete identitäre Konstruktion, keine sozio-ökonomische Kategorie.

    Wenn der Klassismus erklären will, was Ursache von Ungleichheit ist und was die Klassengesellschaft aufrechterhält, so läuft der Befund regelmäßig darauf hinaus, dass Armut und Ungleichheit und der Fortbestand derselben aus »Diskriminierung, sozialer Benachteiligung und Ausgrenzung« resultieren würden, nicht aus der kapitalistischen Produktionsweise und dem Ausbeutungsverhältnis zwischen den Klassen. Der »stumme Zwang der ökonomischen Verhältnisse«, der die materielle Grundlage für Ungleichheit und Ideologien der Ungleichwertigkeit liefert, bleibt unverstanden.
    Individualisieren statt solidarisieren

    Diese tatsächlich stattfindenden Diskriminierungen, die Abwertungs- und Ausgrenzungsprozesse finden aus einer in sozio-ökonomischen Klassen denkenden analytischen Perspektive nicht nur zwischen Kapital und Arbeit, also zwischen Klassen, sondern vor allem zwischen Fraktionen der lohnabhängigen Klasse statt und befördern deren Spaltung und Entsolidarisierung. Bereits der Begriff »Klassismus« verschleiert diesen Umstand. Die identitätspolitische Logik der Selbstvergewisserung des Klassismus führt tendenziell zu einer weiteren Zersplitterung kollektiver Kämpfe durch eine immer kleinteiligere Bezugnahme auf sich selbst und die eigene Gruppe. Der Feind ist plötzlich eine andere Fraktion der eigenen sozio-ökonomischen Klasse, die ein paar hundert Euro mehr verdient, einen formal höheren Bildungsabschluss hat oder am Schreibtisch statt an der Werkbank arbeitet. 

    Die Zugehörigkeit zu einer »Klasse« etwa der »Mittelklasse«, die sich durch solche Marker gegenüber einer »unteren Klasse« abgrenzt, wurde bereits von den Furies als Privileg aufgefasst. Von den vermeintlich Privilegierten forderten sie individuellen Verzicht ein, anstatt gemeinsam gegen die besitzende Klasse mehr für alle zu erkämpfen. Auch Prolo-Lesben-Gruppen in Deutschland, die sich Ende der 1980er und Anfang der 90er Jahre kurzzeitig formierten, verstanden sich wesentlich als identitätspolitische Bewegung. Ihr Ziel war es, sich vom Bildungsbürgertum und dessen Verhalten und bürgerlichen kulturellen Normen abzugrenzen und besondere, von anderen Gruppen abgegrenzte Strukturen herauszubilden.

    Antiklassistische Praxis blieb in der Nische des Privaten und Individuellen verhaftet und stellte die gesellschaftlichen Strukturen nicht in Frage. Zwar werden gelegentlich Forderungen zur Abschaffung oder Reformierung von Institutionen wie etwa dem Schulsystem gefordert oder auch mehr Umverteilung in Form von Steuern verlangt. Auf Arbeitskämpfe wird sich aber nur selten bezogen.
    Sprachinterventionen reichen nicht

    Infolge der Diskussionen um Klassismus haben sich an Hochschulen autonome antiklassistische Referate bei den Studierendenvertretungen gebildet, deren Bildungsarbeit auf die Popularisierung der eigenen Theorie abzielt. Die Aufgabe antiklassistischer Bildungsarbeit wird in der Dekonstruktion von Klasse und in der Umbennenung gesellschaftlicher Hierarchien gesehen. Denn die Benennung würde mit einer ebenfalls hierarchischen Beurteilung der jeweiligen Klassen einher gehen, wie Andreas Kemper und Heike Weinbach in ihrem Buch Klassismus – eine Einführung argumentieren.
    »Die Benennung der Realität materieller Ungleichheit wird zur Ursache für gesellschaftliche Hierarchien erklärt.«

    Schon 2014 kritisierte Christian Baron, dass »in der aktuellen Klassismus-Kritik viel Wert auf die Dekonstruktion sprachlicher Vertikalismen gelegt« wird – eine Tendenz, die bis heute anhält. Sogenannte Sozialvertikalismen dienten, so Kemper, der Reproduktion eines Denkens in Oben und Unten und würden damit zur Verfestigung dieser Hierarchien beitragen. Die Benennung der gesellschaftlichen Realität materieller Ungleichheit wird dadurch zur Ursache für gesellschaftliche Hierarchien erklärt. Sozialvertikalismen sollen aus diesem Grund gemieden oder zumindest mit einem Dachzeichen gekennzeichnet werden. 

    Bestimmte Begriffe, etwa »Unterschicht« werden als abwertend abgelehnt und etwa durch das weniger abwertend wahrgenommene Wort »Armutsklasse« ausgetauscht. An der Realität der Ungleichheit, dem Inhalt des jeweils Bezeichneten und den gesellschaftlichen Strukturen, die Ungleichheit produzieren, wird indes nicht gerüttelt. Stattdessen fokussiert sich die ganze Energien darauf, die Art und Weise, wie die Gesellschaft zu beschreiben sei, zu verändern – in der vagen Hoffnung, dass dies einen Effekt auf die Realität ausüben möge.

    Neue Verhältnisse statt neue Begriffe 

    Es ist nicht abzustreiten, dass die Debatte um den Klassismus die Diskriminierung, Abwertung und das unsolidarische Verhalten, auch innerhalb der eigenen Klasse, sichtbar gemacht hat. Diese Spaltung wird immer wieder genutzt, um Teile der lohnarbeitenden Klasse gegen andere auszuspielen – auch aktuell versucht etwa die BILD-Zeitung wieder mit Titeln wie »Wird die Sozialhilfe zur Faulheitshilfe?« und Sätzen wie »Ist der Arbeiter bald der Dumme?« gegen selbst minimale Verbesserungen, die die so genannte Bürgergeld-Reform bringen soll, Stimmung zu machen. Um ein Gegengewicht gegen das Kapital bilden zu können, ist es notwendig, Spaltungen zu überwinden und die lohnarbeitende Klasse vereint politisch zu organisieren. 

    Die Voraussetzung für eine erfolgreiche Klassenformierung ist es, jedes Unterdrückungsverhältnis innerhalb der eigenen Organisation nachhaltig zu bekämpfen, um als Genossinnen und Kollegen gemeinsam auf ein Ziel hinarbeiten zu können. Das gilt selbstverständlich neben sozialer Herkunft und Bildung auch für Sexismus, Rassismus, Ableismus und weitere Formen der Unterdrückung. Doch da der Kampf gegen Klassismus politische Praxis auf die Vertretung von kleinteiligeren Interessen, Antidiskriminierungsarbeit und die Einforderung von Chancengleichheit und Anerkennung für die jeweils eigene Gruppe reduziert, leistet er für einen Klassenkampf unter Einbeziehung möglichst vieler Fraktionen der lohnarbeitenden Klasse nichts. 

    Was die Kapitalseite mit Massen an Geld und ökonomischen Druck bewerkstelligen kann, können wir nur als Masse an Individuen, die sich kollektiv zusammenschließen, leisten. Bei den Gewerkschaften ist es etwa gängig, bei Tarifauseinandersetzungen Forderungen zugunsten der niedrigsten Tarifgruppen durchzusetzen, etwa Mindesterhöhungen. Die gesamte Belegschaft kämpft im gewerkschaftlichen Kollektiv für die Interessen der Schwächsten. Auch wenn an den Gewerkschaften viel zu kritisieren ist, können wir aus dieser bewährten Praxis etwas lernen: Wir sollten uns nicht spalten lassen. Und wir sollten uns vor allen Dingen nicht selber spalten. Nur zusammen sind wir stark.

    #classisme #sociologie #idéologie #sciences #lutte_des_classes

  • Les vieux sont-ils tous des sales cons ? - FRUSTRATION
    https://www.frustrationmagazine.fr/vieux-cons

    “Oui mais bon, cette génération a quand même détruit la planète en consommant comme des porcs !” On touche là à un autre aspect terriblement séduisant, pour la bourgeoisie, du prisme générationnel : il efface d’un seul coup la responsabilité d’une classe sociale, de ses dirigeants voire des individus. Les hommes puissants accusés de pédocriminalité : « oh vous savez, c’était une génération ! » (argument ultra-faux que nous dégommons ici, entre autres). Il en va de même pour le climat. Et pourtant, ce n’était pas ma grand-mère ou probablement vos propres grands-parents qui dirigeaient Total, Gazprom et Shell, qui font partie des entreprises les plus polluantes du monde. Ce n’étaient pas non plus eux qui dirigeaient leurs Etats et leurs économies…

    #lutte_des_classes #idéologie #propagande #vieux #écologie #rechauffement_climatique

    • Certes, mais on a quand même eu le droit, à la télé-poubelle, pendant le confinement, aux leçons de morale des journalopes boumeurs. « Les jeunes se plaignent, mais ce qu’ils vivent, ce n’est rien, avant c’était le Chemin des Dames ». Dit par des vieux sales cons qui n’ont fait comme guerre que mai 68 pour finir néo-conservateurs.

    • Je me souviens de ce tag, sur une manif syndicale (forcément en 2018) où il était inscrit quelque chose comme « 68 on s’en fout vive 71 ! »
      Quand on voit comment Dany a progressivement dérivé du communisme libertaire au macronisme, on ne peut pas forcément donner tord à ces jeunes qui ne supportent pas l’héritage encombrant de leurs parents ou grands-parents. Nous-mêmes (65 ans) n’étions pas vraiment à l’aise avec cette histoire de « résistance » dont on nous rabattait les oreilles, surtout quand on s’affirmait antimilitariste. Par contre, les références à l’insoumission pendant la guerre du Vietnam, la guerre d’Algérie ou 14-18 : ah, oui !
      Comme l’indique l’article sus-cité il ne faut pas mettre tout le monde des « boomers » dans le même sac. Non seulement nombre de voix non médiatiques de cette génération continuent de se battre contre cette société mortifère qu’ils ont vu s’épanouir contre leur gré et beaucoup ne sont plus là pour témoigner qui l’ont combattue. On a dit qu’il y avait beaucoup de vieux parmi les gilets jaunes, non ? Donc on met au panier une bonne fois pour toutes ces foutaises générationnelles qui ne servent globalement qu’à alimenter les news culturels autours d’identités superficielles qui n’ont de sens qu’en termes de part de marché (Actuel, Inrocks, j’ai oublié le nom de celui qui est venu après...).
      Enfin, pour en revenir au tag, depuis 1871, toutes les générations ont alimenté, chacune à leur manière, la boîte à fantasme que représente la commune. J’ai, par exemple entendu des descriptions de cette séquence historique qui pourrait l’apparenter à une ZAD avant l’heure ; notre brave Louise Michel étant presque canonisée en tant que sainte vierge féministe, anticolonialiste et antispéciste...

  • Cargo Cult Democracy : Interview with the philosopher Divya Dwivedi on democracy, caste, and the future of India
    https://www.ilna.ir/Section-world-8/1288369-cargo-cult-democracy-interview-with-the-philosopher-divya-dwivedi-on-de

    Quand on regarde de près le colonialisme, les guerres à l’époque de l’impérialisme et les persécutions racistes de notre ère on
    leur découvre systématiquement un fond de conflit de classe. Ce dénominateur commun permet d’identifier le système de castes hindoue comme projet de camp d’exploitation meurtrier pour sous-hommes. Les combattants antifascistes on terminé le « Tausendjährige Reich » allemand après douze ans alors que le règne des nobles et castes supérieures hindoues en Inde dure depuis des millénaires et continue à assassiner au quotidien.

    The continuous killing and oppression of the lower caste people is a crime which is incomparable to the terrible genocides of the last century, it is much worse because it is oldest apartheid system and the most hidden system of enslavement in the world.

    Derrière les conflits religieux en Inde on cache systématiquement l’antagonisme de classes qui est la vraie nature du systèm de castes.

    Our opinion writers, who shape public opinion about politics, are all upper caste, with some exceptions such as Kancha Iliah. These opinion writers never speak of caste, but only about Hindu versus Muslims, and Hindu versus Hindutva. The very discussion of caste appears to be untouchable for the liberal commentariat, as if the mention of caste is a spell that could summon the spectre of anti-caste revolution.

    L’indépendance de l’Inde n’a pas encore été accomplie. Elle le ne le sera qu’une fois 90 pour cent du peuple indien libéré de sa caste et du système de castes en général.

    ... colonialism was indeed a traumatic experience for the upper caste elites, who lost their dominance over the lower caste people to some extent. As Phule, in Ghulamgiri [Slavery], explained the upper caste interests in decolonisation, “[the bhats] are afraid that if we, the shudras, really become the brothers of the English, we will condemn their wily religious books and then these bhats who are so proud of their caste will have to eat dust; the lazy idlers will not be able to gorge themselves on the food produced by the sweat of our brow.” The movement for transfer of power sought to contain the effects of colonialism and to receive the power over the institutions and the territorial state created through colonialism. Therefore, the transfer of power movement cannot be called independence movement. The independence movement is yet to take place, which will make all Indians the free and equal agents in the construction of an egalitarian polity. Independence of India is possible only through the annihilation of caste.

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Divya_Dwivedi

    https://www.ilna.ir/Section-culture-6/1294411-in-support-of-divya-dwivedi-and-shaj-mohan

    https://positionspolitics.org/divya-dwivedi-and-shaj-mohan-the-community-of-the-forsaken-a-resp

    https://m.thewire.in/article/caste/india-prisons-caste-labour-segregation

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Shaj_Mohan

    #Inde #caste #lutte_des_classes #philosopie #hindouisme #fascisme

  • Bernard Arnault : Capitaine du vaisseau amiral de la bourgeoisie
    https://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/1260-bernard-arnault-capitaine-du-vaisseau-amiral-de-la-bourgeoisie

    Vous aussi vous avez envie d’être pété.e de thunes, avoir tellement de pognon que faire un chèque hyper badass pour sauver Notre-Dame de Paris, ça sonne comme un petit cadeau (quasiment 4 fois le montant du Téléthon à soi tout seul) ? Pour arriver à ce degré d’excellence, la chance de Bernard Arnault ne s’est pas faite toute seule, ni en un jour. Retour sur la cascade d’événements où Bernard Arnault usant de ruse a pu mettre à sac le groupe Boussac.

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • Salaires contre superprofits : la bataille qui fait peur aux patrons
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/salaires-contre-superprofits-la-bataille-qui-fait-peur-aux-patrons-Ik3arKf

    On est encore dans une séquence chargée où se mêlent l’actualité sociale et l’actualité #politique. Tout en ignorant comment ce conflit va rebondir, on peut se demander quels effets politiques il a déjà. L’échec ou la réussite d’un conflit social ne se…

    #Grève #Inflation #Lutte_des_classes

  • « Trou de la sécu » : tout sur le plus long mensonge de la République
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/trou-de-la-secu-tout-sur-le-plus-long-mensonge-de-la-republique-jXLKdmPgR0

    Une fois n’est pas coutume, le 19ème épisode de Toujours Debout est consacré à la #Sécurité_sociale. Lisa Lap et son invité Nicolas Da Silva détricotent un sujet qui peut paraître incompréhensible ou barbant mais qui est un véritable enjeu citoyen et…

    #Critique_des_médias #Économie #Lutte_des_classes #politique

  • Le wokisme et me too, idéologies de cuisine au service de macron, visent a decanailler Melenchon et Quatennens ? Brigitte Bouzonnie

    Robert : Quant à nous, nous pensons que le « wokisme« , fortement soutenu par l’appareil étatique bureaucratique au service du Grand capital et de sa vaste machine de propagande et de désinformation, a comme objectif de confondre et de diviser la mouvance petite bourgeoise et populiste de gauche comme de droite.

    Le « wokisme » a pour objectif de détourner la rage de la petite bourgeoisie en cours de paupérisation et de prolétarisation dans les sociétés capitalistes avancées décadentes. L’objet du « wokisme » est de semer la zizanie et la confusion parmi « la populace » en dévoyant les mouvements de résistance spontanée.

    Le « wokisme » ne vise pas à « déconstruire » la culture « blanche occidentale » (sic) mais il vise à RECONSTRUIRE UNE IDEOLOGIE BOURGEOISE REACTIONNAIRE MONDIALISÉE et expansionniste dissimulée sous la peau gauchiste des luttes contre les inégalités et la supposée défense des minorités. En cela le « wokisme » réalise peu à peu la fusion entre la gauche, le centre et la droite des politiciens larbins au service du capital.

    Brigitte Bouzonnie  : Oui, le wokisme vise à « diviser » la gôche et le Peuple français, afin de le rendre moins dangereux pour les intérêts du capital. Et que ses luttes, ô combien justifiées, ne soient jamais victorieuses.

    Le wokisme est aussi un « syncrétisme », c’est à dire un patchwork, une compote d’idéologies disparates, cousues à la va-vite entre elles, histoire de donner un supplément d’âme au capitalisme mondialisé, dont l’idéologie libérale agonisant sur le bord du chemin, ne permet plus de « justifier » le primat du capital aux yeux du Peuple français.

    On met ensemble la défense des noirs, s’appuyant sur une histoire de la colonisation largement réécrite : coucou Bugeaud, jugé seul « responsable », « coupable » (Ah ! comme la culpabilisation de certains dans cette histoire joue un rôle essentiel, surtout pour le collectif Me Too !), de tous les crimes commis par les colonisateurs américains au Vietnam, en Syrie et ailleurs. Et français (Algérie, Indochine) depuis plus de deux siècles. L’écologisme bobo. Un « pseudo féminisme » petit-bourgeois à la Me Too, nullement représentatif de la cause de toutes les femmes en France. Et qui ne vise nullement à obtenir leur émancipation. Et de façon générale, une condition meilleure.

    Pseudo féminisme fondé sur le seul « lynchage public » de certaines personnes politique trainées à la guillotine de l’opinion publique, où nos supposées « féministes » chantent la Carmagnole devant l’échafaud, qu’elles ont dressé pour la circonstance.

    Pseudo féministes autoproclamées « juges », même si elles n’ont manifestement jamais vu un seul article du code pénal de leur vie. Ignorant superbement les deux principes, qui fondent toute justice digne de ce nom : le respect du principe du contradictoire. Le respect d’une justice inquisitoriale, c’est à dire, fondée sur le secret. Et non l’affichage public, comme on a pu le vivre hélas avec l’affaire Quatennens, où tous les médias, tous les réseaux sociaux, nullement compétents pour le faire, étaient à feu et à sang.

    En clair, ME TOO CREE UNE JUSTICE PARALLELE PRIVEE, qui se substitue à la justice classique, sans que personne en France n’y trouve rien à redire.

    Robert  : Via le « wokisme » – rejetant la lutte des classes – la petite bourgeoisie exprime sa rage et son désespoir de se voir écarter de ses rôles sociaux traditionnels (courroies de transmission et chien de garde des organismes d’élaboration et de rediffusion idéologiques), son dépit de se voir rejeter des centres de pouvoir de la société du capital. Avec les médias sociaux, largement répandus parmi les populations riches et pauvres, il n’est plus nécessaire d’entretenir une couche intermédiaire (classe moyenne) de laquais spécialisés dans l’élaboration, la diffusion et l’inquisition des mantras sociaux. Le « wokisme » diffuse l’idéologie individualiste-narcissique qui culpabilise les masses populaires pour la décadence de la société bourgeoise. Ici gauche et droite se confondent ce qui désorientent les intellectuels au service du capital.

    Brigitte Bouzonnie  : oui, le wokisme PERMET A DES AGENTS MINORITAIRES DU CHAMP POLITIQUE, prenant appui sur les médias du capital, DE PRENDRE TOUS LES POUVOIRS, décanillant les agents majoritaires les plus hauts placés, les mieux installés. Les plus riches en capital social, notamment en savoir économique.

    Je donnerai l’exemple de Obono et Quatennens, que je connais un peu en tant qu’ex militante du PG et de la FI pendant dix ans. Quatennens était, jusqu’à une période récente numéro 2 de la France insoumise. Député du Nord. A la télévision, on le voyait en compagnie de Mélenchon assister à des réunions où les partis politiques étaient conviés. Donc, il « représentait » la France insoumise, ce qui n’est pas rien. C’est lui qui a dénoncé avec succès la casse abjecte de notre vieux code du travail, au cours de l’été 2017, dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale

    Il était « tout ». Aujourd’hui, il n’est presque « rien ».

    Curieusement, les origines obscures de Obono dans le champ politique ne sont jamais révélées par des médias macroniens visiblement « totalement in love » avec elle, France Inter par exemple. Je me permets donc de rappeler brièvement la genèse du succès politique de Obono.

    Au départ, c’est une fille d’un riche banquier gabonais, qui n’a donc rien à faire dans un parti de gauche critique. Militante du NPA, sans qualité aucune. Mais qui réussit, à force de magouilles, à se faire nommer au Bureau National du NPA avec Olivier Besancenot. En tant que noire, une béquille, qu’elle transforme ensuite en canne de golf. Mais ce n’est pas tout. Elle milite aussi dans un courant du NPA, le seul favorable au Front de gauche de l’époque (PG+PCF) : « convergences et alternatives » animé par le regretté Yann Cochin. Très brillant intellectuellement parlant.

    Je l’ai bien connue à ce moment-là. En effet, furieuse d’avoir été virée de mon poste de Responsable de la commission « chômage, précarité » du PG par le sieur Coquerel, je vais militer au NPA huit mois en 2010. Ensuite, je reviens au PG. Naturellement, au NPA, je milite dans le seul courant favorable au FDG, c’est à dire ; « Convergences et alternatives », soit le même courant que celui de Obono. Participant activement aux réunions de courantn où Obono et Leïla Chaïbi ne viennent jamais. Ce n’est pas assez « chic ». De plus, il y a un certain niveau théorique, dans ces réunions animées par l’intellectuel Yann Cochin, que, visiblement, nos deux pimprenelles ne maitrisaient absolument pas.

    Et puis, je reviens au PG. Et là, ô surprise, j’apprends que la greluche Obono est nommée responsbles des cahier du programme de la France Insoumise en 2017. Une fille qui n’a jamais rédigé un seul texte théorique de sa vie ! Comment expliquer cette nomination ? C’est très simple : elle a ressorti son baratin classique : « je suis « une pauvre noire », « exploitée » (alors qu’elle est fille de la grande bourgeoisie gabonaise !). J’ai « droit » à tel ou tel poste. Et cela a super marché. Ensuite elle est nommée députée de la FI, toujours avec le même « raisonnement ». Ca roule pour elle, merci la pensée woke !

    Arrive l’affaire Quatennens. Sans complexe, elle s’autoproclame « juge » de cette affaire. Cela marche : France Inter lui tend le micro, écoute précieusement ses « avis » de gourde totale en matière juridique, qui n’a jamais vu un procès de sa vie ! J’ai rédigé pendant 5 ans des contentieux de droit du travail devant le Conseil d’Etat et la Chambre criminelle de la Cour de Cassation. Je crois assez bien connaitre les grands principes en matière juridique : les mêmes, qui n’ont jamais été observés dans cette triste histoire par cette même Obono. Le principe du contradictoire. Le principe de l’instruction secrète. Obono réclame pour Quatennens, toutes les sanctions, y compris les plus brutales : qu’il perde son mandat de numéro deux. Qu’il perde son titre de député de la FI. Et Quatennens est sommé publiquement de s’expliquer. De quel droit ?

    Malheureusement, Quatennens perd son titre de numéro deux. Trop rapidement à mon avis. Comme je l’ai déjà écrit, il faut attendre l’avis d’un juge professionnel pour démissionner. Et ne pas obéir craintivement à cette justice parallèle de Me Too de truc et de toc.

    En revanche, sa femme ayant porté plainte devant le parquet du Nord, c’est désormais, et je m’en réjouis, un véritable juge professionnel, respectueux du contradictoire et d’une procédure secrète, qui est en charge de l’affaire. Résultat : comme chacun peut le constater, depuis dix jours, l’affaire Quatennens a sérieusement dégonflé, ce dont bien sûr, on ne peut que se réjouir. Il s’en est fallu d’un cheveu d’enfant, pour que Obono ait définitivement la tête de Quatennens.

    Voilà comment un agent, au départ totalement illégitime et ultra minoritaire du champ politique (Obono) réussit presque à décaniller Quatennens, agent majoritaire du champ politique, s’il en est. En faire un paria de la politique, rejeté de ses pairs.

    Pourtant, personne ne moufte. Tout le monde trouve cela « normal ». « Allant de soi », alors qu’il s’agit, ni plus ni moins du lynchage public d’Adrien, forme de « justice » détestable s’il en est. Au surplus, téléguidé par macron, sur le modèle de la perquisition de 2018 : histoire de démonétiser, décaniller les responsables de la France insoumise : Quatennens, et si possible ce « vieux »(sic) de Mélenchon. Car naturellement, Me Too roule pour macron, exécutant, au nom d’un pseudo « féminisme » de Prisunic, les basses besognes politiques d’élimination de tel ou tel adversaire politique.

    On revient sur le parcours de Obono. Comment un agent ultra minoritaire est devenu « ministrable ». Elle ne met pas la mode au pays.

    Pendant longtemps, on « faisait carrière » dans un parti en militant dans le secteur « économie »-travail, permettant d’acquérir ensuite des compétences de « ministrable ». Et puis les choses ont changé avec l’écologie et le féminisme. Ces idées, jusque-là subalternes, on parlait de « front secondaire », par rapport au « front principal » de la lutte des classes (économie et travail), sont devenues l’autoroute obligée pour tout opportuniste politique digne de ce nom à « gôche « ! Cécile Duflot, JB Placé, Bouchardeau, Sardine Ruisseau naturellement, etc…

    C’est avec Bouchardeau au PSU, où j’ai milité dix ans, où j’ai vécu la même histoire. Fille d’ouvriers de Saint-Etienne, elle devient professeur de français, puis universitaire dans les sciences de l’éducation. Elle adhère au PSU et rejoint le secteur femme qu’elle anime.

    Commence une violente polémique entre Bouchardeau et Michel Mousel, énarque, « chef » du secteur économique. Bouchardeau critique toute la journée le secteur économique, jugé stratosphérique, dans un anti-intellectualisme puant. Anti-intellectualisme qui ne va pas de soi, dans un parti se vivant comme « un laboratoire d’idées » (sic).

    C’est Bouchardeau qui impose cette anti savoir avec délectation dans notre parti soucieux jusque-là de se présenter comme un 3intellectuel collectif ». Par exemple : sur la mer : « je ne connais que le poisson dans mon assiette » disait-elle avec ravissement »(sic). Et tout le reste à l’avenant : « les programmes, les revues de réflexion, c’était inutile », etc.. !

    C’est comme cela, qu’elle devient Secrétaire générale du PSU en 1980, où elle rencontre le félon Mitterrand. Celui-ci lui promet, s’il est élu, si cette dernière appelle à voter pour lui au second tour, de la nommer ministre de son gouvernement. A charge pour elle de faire grossir, électoralement parlant, le PSU. Celui-ci fait alors 0,5%. Elle édulcore fortement notre ligne politique rouge vif critique, la transformant en ligne rose layette à peine. Puis, l’été 1980, elle organise une tournée des plages, où je participe.

    Dans une conversation et devant les autres, elle me dit qu’elle a rencontré mitterrand, qui lui a laissé entendre des choses…, Je comprends et prend le large, écoeurée de tant de saloperie politicienne dans mon parti préféré.

    Candidate à la Présidentielle de 1981, elle fait 1,1%. mitterrand tient sa promesse et la nomme ministre de l’écologie en 1984, date à laquelle les ministres communistes quittent le gouvernement… Je quitte le PSU avec l’aile gauche pour fonder la FGA, « fédération pour une gauche alternative ».

    Donc, on le voit : le parcours de Bouchardeau et de Obono sont les mêmes : des agents ultra minoritaires, qui en temps normal n’auraient eu aucune chance de s’imposer dans un parti politique, Et qui, utilisant le « féminisme », voiture balai de la sélection politique, mot synonyme « d’opportunisme XXL », décanille des agents mieux placés qu’elle : hier, Michel Mousel, qui sera finalement Directeur de Cabinet de Bouchardeau à l’écologie, aujourd’hui, Adrien Quatennens, pour s’offrir un tour de piste politique.

    On est très loin de la gifle et de sa supposée importance, dont se gargarisent les médias aux ordres de Macron. Macron vise à mettre à la tête de la FI des agents qui lui soient tout dévoués comme la traitresse Obono….! Et à salir durablement l’image de la FI, comme lors de la perquisition de 2018.

    Naturellement, il convient d’appliquer la même analyse à Julien Bayou et bien sûr à l’inénarrable Sandrine Rousseau.

    Source : https://brigittebouzonnie.substack.com/p/la-pensee-woke-et-me-too-ideologies

     #danièle_obono #metoo #harcèlement #femmes #Brigitte_Bouzonnie #wokisme #woke #cancel_culture #violence #petite_bourgeoisie #FI #Huguette_Bouchardeau #lutte_des_classes

  • Reprise en main : la #Lutte_des_classes au cinéma
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/reprise-en-main-la-lutte-des-classes-au-cinema-D1CCf2Y3QlO9TvbOZl6-sQ

    Notre camarade Cemil Şanlı reçoit le réalisateur Gilles Perret dans Toujours Debout, la quotidienne du soir sur Le Média, votre chaîne d’infos et de combats. Après plusieurs films documentaires, au succès croissant, comme Les Jours Heureux en 2013 qui…

    #Culture