• Zones à Faibles Émissions : un enjeu de santé et de justice sociale
    https://carfree.fr/index.php/2025/01/14/zones-a-faibles-emissions-un-enjeu-de-sante-et-de-justice-sociale

    Oxfam #france, le mouvement citoyen au service de la lutte contre les #inégalités et la pauvreté, fait le point sur les Zones à Faibles Émissions (ZFE). Le sujet des Zones Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Fin_de_l'automobile #Pollution_automobile #Réchauffement_climatique #lille #lyon #marseille #paris #pollution #santé #société #strasbourg #toulouse #ZFE

  • Centre commercial #Neyrpic : des militants d’#Extinction_Rebellion mènent une action contre la «fast fashion»

    Ce samedi, vers 16h, des militants d’Extinction Rebellion ont mené une action au centre commercial Neyrpic à Saint-Martin-d’Hères (Isère). Des boules puantes ont été lancées contre des enseignes de la « #fast_fashion ».

    Ce samedi 11 janvier, vers 16h, un soixantaine de militants du mouvement Extinction Rebellion se sont introduits dans le centre commercial Neyrpic à Saint-Martin-d’Hères (Isère) et ont mené une action contre les enseignes de la « fast fashion ». D’après la Police Nationale, contactée par « ici Isère », « un mouvement de contestation » a bien eu lieu, « où ils jettent des boules puantes. » Une forte odeur a été sentie par un de nos journalistes sur place. Les activistes ont aussi répandus du liquide malodorant dans les rayons. On ne sait pas encore si des interpellations ont eu lieu, mais la police municipale est intervenue sur place.

    « La fast fashion, ça pue »

    L’action a duré une demi-heure, accompagnée d’une distribution de tracts. On peut notamment y lire : « Dans le monde, la fast fashion est responsable de 10% des émissions de gaz à effet de serre, de 20% de la pollution des cours d’eau et de 11% des pesticides répandus. » Les militants ont également accroché à un bâtiment du centre commercial une banderole avec écrit dessus la « fast fashion ça pue ». Une autre était visible à l’entrée du domaine universitaire. Cette action s’inscrit dans une campagne nationale appelée « #ode_aux_rats ».

    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/centre-commercial-neyrpic-des-militants-d-extinction-rebellion-menent-une
    #résistance #XR #Grenoble #centre_commercial #fast-fashion #mode

    • Action « Ode Aux Rats » face à la Fast-Fashion

      Le Samedi 15 Juin les activistes de la campagne “Ode aux Rats” de Extinction Rebellion ont mené une action originale et de grande ampleur au centre commercial #Westfield la #Part-Dieu à #Lyon.

      Par des moyens visuels, sonores mais aussi olfactifs, les militant·e·s ont poussé vers la sortie des centaine d’usagers, dérangeant l’activité du site pendant toute une partie de l’après midi.

      L’action avait pour but de dénoncer l’industrie de la fast-fashion en retournant contre elle ses moyens marketing.

      Ainsi, pour dénoncer ces techniques marketing qui utilisent la musique et les odeurs pour manipuler les comportements d’achat, les activistes ont modifié l’ambiance sonore et olfactive du centre.

      Alors qu’une forte odeur d’ail et de fromage envahissait les allées du centre commercial, une fanfare a accompagné les usagers vers l’extérieur où des militant·e·s distribuaient des flyers expliquant le principe de l’action.

      Des mots ont été laissés aux employé·e·s pour s’excuser des méthodes utilisées qui ont rendu leurs conditions de travail désagréables le temps d’une demi journée.

      Argumentaire de la campagne “Ode aux rats”

      L’industrie de la fast-fashion sait parfaitement comment saturer nos sens de signaux pour nous pousser à acheter : dans les magasins il y a des lumières contrôlées, un arrangement des vêtements soignés, une musique d’ambiance pour donner le rythme et une légère odeur qui flotte dans l’air pour endormir nos dernières réticences.

      Tout cela est filmé en continue par des caméras qui enregistrent nos comportement d’achats pour améliorer la technique, comme si nous étions des rats dans une cage participant à une expérience grandeur nature.
      C’est pour dénoncer cette emprise sur les imaginaires collectifs que les rats se révoltent.

      Car tout cela a un prix. Dans le monde, l’industrie textile est responsable de 5 à 10% des émissions de gaz à effets de serre, de 20% de la pollution des cours d’eau et de 11% des pesticides épandus1.

      A l’étranger, les personnes qui produisent les vêtements sont largement sous payées voir, comme les ouïghours en Chine, travaillent dans des conditions proches de l’esclavage2.

      Chez nous, l’incitation à la consommation profite surtout aux grandes entreprises et à celleux qui les dirigent, renforçant ainsi la concentration des richesses.

      La seule solution est de réduire la quantité de #vêtements produits. Ce n’est pas aux citoyen.ne.s de porter la responsabilité morale de s’extraire d’un système où tout les pousse à acheter. C’est à nos représentants d’agir pour que l’effort soit collectif.

      Nous demandons :

      – La division par 10 du nombre de vêtements mis sur le marché en France et en Europe d’ici 2030.
      – La transparence des marques sur leur impacts et un engagement à réduire leur production.
      – Un engagement de la France sur la voie de la sobriété seule à même de limiter notre impact sur l’environnement tout en évitant la concentration des richesses.

      Par le dégoût laisser naître de nouveaux goûts c’est ce que veulent faire les rats d’égout.

      Par leur présence, briser le charme de la consommation de masse et stopper la distillation lente de faux rêves dans nos #imaginaires.

      Que chacun·e puisse rêver plus grand : de liens humains forts, de beauté, de découverte, d’aventure, de poésie. Iels continueront jusqu’à ce que leurs revendications soient écoutées.

      https://extinctionrebellion.fr/actions/2024/06/19/action-ode-aux-rats-face-a-la-fast-fashion.html

      #industrie_textile #habits

  • Livres à télécharger au format pdf et epub – niet !éditions
    https://niet-editions.fr/blog/livres-a-telecharger-pdf-et-epub

    La Révolte des Gilets jaunes – Histoire d’une lutte de classes : pdf
    Homo – Question sociale et question sexuelle de 1864 à nos jours : pdf – epub
    The Housing Monster – Travail & logement dans la société capitaliste : pdf
    Calais, face à la frontière : pdf – epub
    Nous ne ferons pas marche arrière ! Luttes contre la frontière franco-italienne à Vintimille : pdf – epub
    Milot l’incorrigible – Parcours carcéral d’un jeune insoumis à la Belle Époque : pdf – epub
    Serhildan : le soulèvement au Kurdistan : pdf – epub
    État d’urgence et business de la sécurité : pdf – epub
    Contre l’État islamique, contre la guerre : pdf – epub

    #édition #livres #lyber

  • À Lyon, l’État refuse d’héberger des femmes exilées enceintes ou avec des bébés, en toute illégalité
    https://disclose.ngo/fr/article/a-lyon-letat-refuse-dheberger-des-femmes-exilees-enceintes-ou-avec-des-beb

    Malades, enceintes ou avec des enfants en bas âge… À Lyon, plus de 460 femmes en demande d’asile sont laissées à la rue par l’État depuis 2023. Au mépris de la loi, l’administration ignore les signalements des travailleurs sociaux et les appels à l’aide répétés de ces femmes vulnérables, révèle Disclose, documents confidentiels à l’appui. Lire l’article

  • La métropole, lieu de la réconciliation écologique et sociale ?
    https://metropolitiques.eu/La-metropole-lieu-de-la-reconciliation-ecologique-et-sociale.html

    Les métropoles cristallisent la tension politique entre urgences écologiques et priorités sociales : sont-elles le lieu d’un sacrifice des plus pauvres sur l’autel d’une écologie de privilégiés ? À partir d’une comparaison entre #Lyon et #Minneapolis, Cynthia Ghorra-Gobin montre que, loin des caricatures, les institutions métropolitaines pourraient être des actrices clefs de la transformation écologique et sociale des territoires. Pour de nombreux chercheurs en sciences sociales, francophones ou #Débats

    / #politiques_publiques, Minneapolis, Lyon, #métropole, #institution, #néolibéralisme

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-ghorra-gobin5.pdf

  • « Uber, c’est un système mafieux » : les chauffeurs VTC de Lyon annoncent une semaine d’actions coup de poing
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/uber-c-est-un-systeme-mafieux-les-chauffeurs-vtc-de-lyo
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/hFounhGM5Cd43SavlGIxwgBu3Fk/600x400/filters:format(webp)/regions/2024/11/18/sens-interdit-uber-673b6474800ae931616592.jpg Les chauffeurs VTC se sont mobilisés devant la gare de Lyon Part-Dieu. • © Document confié

    La tension monte à Lyon. Agriculteurs, pompiers... et maintenant chauffeurs VTC sont mobilisés. Ils se sont rassemblés ce lundi matin à proximité de la gare de Lyon Part-Dieu, à l’appel de l’ACIL, l’Association des Chauffeurs Indépendants de Lyon. Une action ponctuelle, menée de 7 h à midi, par « 200 voitures et 300 personnes » selon les propres comptes de l’association.

    Ces chauffeurs dénoncent notamment le nouveau calcul de la commission mis en place par la plateforme Uber. « Jusqu’à présent, elle était de 25 %. Désormais, elle sera variable et pourra aller jusqu’à 45 % », s’inquiète Mehdi Mejeri, le président de l’ACIL. On nous donne un tarif, et on doit l’accepter. C’est anxiogène et pas très réglo", fustige-t-il. Dans un e-mail, Uber nous confirme que « les chauffeurs continueront à disposer de toutes les informations sur les courses (distance, tarif net de frais, adresses, temps d’approche) au moment de la proposition et seront pleinement libres de choisir de les accepter ou non. »

    Uber assure que ces commissions vont rester « à leur niveau actuel moyen de 25% » et varieront « en fonction du type de trajet (long, court, temps d’approche, distance totale, etc.) et des conditions de la demande à l’instant T. » Mehdi Mejeri dénonce un « système mafieux » et demande davantage de « clarté dans la tarification ».
    Un algorithme pour fixer les prix

    Par ailleurs, le prix de la course « ne suivra plus une grille tarifaire », mais fixé par un « algorithme », « à la tête du client », dont la recette n’est pas connue. « On sait juste que la circulation, le secteur où se trouve le client sera comptabilisé, mais c’est tout. » Et le conducteur pourrait être lésé par ce calcul obscur selon l’association : « C’est très agile de la part d’Uber : les clients ne savent plus combien ils vont payer, mais ils paieront plus cher. »

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/TWHy6fy_XWFj3FHc2enuKstqXxE/0x0:2048x1152/800x450/filters:format(webp)/regions/2024/11/18/uber2-673b649c5b7e5781431231.jpg Selon l’Association des chauffeurs indépendants de Lyon, 300 personnes se sont rassemblées. • © Document confié

    Uber, de son côté, se veut rassurant : « Deux passagers situés au même endroit et commandant une course avec la même destination se verront proposer deux courses au même tarif. »
    "Si vous n’êtes pas content..."

    Autre motif de colère : le trop grand nombre de chauffeurs Uber. « Le marché est mature et arrivé à saturation. Il y a énormément de chauffeurs pour une demande qui n’augmente plus dans les mêmes proportions qu’on a connues. » Conclusion : « C’est vital, il faut réguler. » Car ce grand nombre de chauffeurs profite à Uber selon Mehdi Mejeri. « Ils peuvent nous dire : ’Si vous n’êtes pas content, on a le même que vous et qui a encore toute l’énergie et la motivation des débuts qui auront besoin de s’arracher pour rembourser leur leasing [location de voiture, NDLR]’ ».

    Pour Mehdi Mejeri, « il faut arrêter ce grand remplacement par des gens qui, en plus, sont mal formés ». Les conducteurs n’ont suivi qu’une formation à 20 euros, à l’issue de laquelle « ils ne savent pas faire la différence entre un chiffre d’affaires et un résultat net. »

    Plusieurs actions à venir

    Les chauffeurs Uber craignent également un effet domino sur les autres plateformes. « On a eu des réunions avec Bolt et Heech [deux autres plateformes similaires à Uber, NDLR]. Ils nous ont signalé qu’ils étudieront cette proposition si cela fonctionne pour Uber », s’inquiète Mehdi Mejeri.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/zJBmcAzEJVrWksgtU9W7Kz9Uj5o/35x0:1205x1755/400x600/filters:format(webp)/regions/2024/11/18/14-11-flyer-par-1-page-0001-673b640bb5a73344793755.jpg Les chauffeurs VTC se mobilisent plusieurs jours. • © Association des chauffeurs indépendants de Lyon

    D’autres actions sont prévues toute la semaine à Lyon. Mardi 19 novembre, les chauffeurs se rendront au centre d’examen Double Mixte, à Villeurbanne, pour sensibiliser les candidats de l’examen. Vendredi, ils lanceront l’opération « zéro VTC à l’aéroport » avant de l’élargir à l’ensemble de Lyon dans la nuit de samedi à dimanche, avec une manifestation prévue à Confluence. Nice, Marseille et Paris emboîteront le pas à Lyon dans les jours à venir.

    #Uber #Frankreich #Lyon #Streik

  • « Des enfants dorment avec leur manteau » : un foyer éducatif d’Amiens dans le viseur après un signalement - Courrier picard
    https://www.courrier-picard.fr/id576366/article/2024-11-08/amiens-des-enfants-dorment-avec-leur-manteau-un-foyer-educatif-dans-

    La structure, où vivent 13 enfants âgés de 12 à 16 ans placés par l’Aide sociale à l’enfance (#ASE), est dans le viseur des autorités après un signalement qui a abouti à une visite d’inspection en urgence. Selon plusieurs témoignages, ces jeunes sont logés dans des conditions indignes.

    [...]

    Le témoignage de ce jeune garçon âgé de 12 ans, avec lequel nous avons pu entrer en contact, est
    glaçant : « Moi tout ce que je veux, c’est qu’il tue les rats et qu’il répare la fenêtre… Parce qu’elle
    est cassée et on a trop froid à la douche… et il n’y a pas de chauffage alors dans ma chambre, je
    dors avec mes habits et mon manteau… »
    . Rats, matelas infestés de punaises de lit, moisissures sur
    les murs, douche sans fenêtre, problème de chauffage, fuites d’eau à répétition… Les photos et
    vidéos que nous nous sommes procurées accablent une nouvelle fois les services de l’Aide sociale à
    l’enfance (ASE) après un signalement visant le Foyer éducatif picard d’Amiens (FEP).

    [...]

    La structure, qui accueille 13 enfants âgés de 12 à 16 ans qui leur sont confiés par le Département au titre de l’ASE, est dans le viseur des autorités après ce #signalement, qui a abouti le 31 octobre dernier à une visite d’#inspection en urgence pour des manquements aux règles d’hygiène et de salubrité. En plus de celui de l’enfant, un témoignage anonyme d’un éducateur spécialisé du foyer, qui dit craindre des représailles et un possible licenciement, vient corroborer ceux de Nordine Khelif et de François Thibaut, qui regrettent aujourd’hui d’avoir à payer au prix fort leurs dénonciations.

    Le premier est aujourd’hui sous le coup d’une mise à pied, le deuxième a été licencié l’été dernier. « Quand ces jeunes arrivent chez nous, ils sont cassés par la vie et en grande détresse parce qu’ils ont vécu des choses extrêmement difficiles. Notre rôle en tant qu’éducateur est de les protéger et de les aider à remonter la pente, c’est d’ailleurs ce que s’imaginent leurs parents quand ils nous sont confiés. Sauf que ce n’est pas ce qu’il se passe ici », accuse Nordine Khelif. « J’ai assisté à de nombreuses scènes qui ont traumatisé les jeunes qui ont peur des rats, qui n’en peuvent plus des cafards qui sont partout, jusque dans la cuisine pendant qu’ils mangent, et des punaises de lit qui ont envahi leurs chambres et la salle télé. Un matin, pendant que nous regardions un film, un cafard est sorti du pull d’un jeune, les autres se moquaient de lui… ».

    (...) « Et quand vous essayez de proposer des choses pour améliorer leur vie, on vous dit qu’il n’y a pas d’argent… malgré les 180 euros par jour versés par enfant par le Département. Après on s’étonne que ces enfants passent leur vie à fuguer ! C’était un cas de conscience pour nous tous : on ne les aide pas, on crée du cas social ! Comment peuvent-ils avoir envie d’avancer et d’aller à l’école quand vous savez que le soir, vous allez rentrer dans ce cadre dégueulasse ?! ».

    edit témoignage plus détaillé avec une série de photo du lieu très explicites
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/somme/amiens/je-ne-veux-pas-accuser-mais-raconter-ce-que-j-ai-vecu-p

    #enfance #enfants #aide_à_l'enfance #foyer_éducatif #jeunesse #départements

    • “IL Y AVAIT BEAUCOUP DE VIOLENCES”: LA FACE CACHÉE DES FOYERS DE L’ENFANCE DANS LES ALPES-MARITIMES
      https://www.bfmtv.com/cote-d-azur/il-y-avait-beaucoup-de-violences-la-face-cachee-des-foyers-de-l-enfance-dans-

      Alors que leur rôle est d’accueillir des mineurs en danger ou en difficulté, les jeunes y sont laissés seuls, à l’abandon entre quatre murs. Tout cela sous la responsabilité de l’aide sociale à l’enfance qui est gérée par le département des Alpes-Maritimes.

      Une importante baisse des moyens octroyés

      Entre 2018 et 2023, la cour des comptes note déjà une réduction de moitié du nombre de places d’accueil disponibles, passant de 226 à 115 places en cinq ans. Avec le plan de transformation, il ne restera que 107 places disponibles en 2028.

      Le nombre de personnels aussi s’effrite : alors que 230 agents étaient en poste en 2018, ils devraient être moins de 200 en 2028. Une situation qui s’explique aussi par la diminution du nombre de sites à gérer. Il en existait auparavant 25, contre 9 aujourd’hui.

      Face à ces chiffres, la cour régionale des comptes s’interroge et s’inquiète sur la capacité du département à protéger l’ensemble des #mineurs_vulnérables. D’autant plus qu’elle révèle en parallèle une augmentation du nombre "d’événements indésirables graves", c’est-à-dire des faits qui impactent fortement la sécurité, soit des biens, soit des personnes, mineurs ou personnels encadrants.

      Cela concerne également les événements qui touchent gravement à l’organisation ou la gestion d’un établissement. Cela peut donc aller d’un simple bleu à une hospitalisation d’un mineur, par exemple.

      En 2018, une vingtaine d’enfants ont été concernés par ces faits. En 2021, ils étaient 314, et 368 un an plus tard. Ainsi, en 2022, plus d’un événement grave par jour a eu lieu dans les foyers de l’enfance azuréens.

      "Des enfants m’ont frappé"

      Pour comprendre comment se manifestent ces failles de gestion dans les foyers, BFM Nice Côte d’Azur est allée à la rencontre de familles et de jeunes, qui ont vécu la situation en foyers de l’enfance de près.

      Charly a été placé dans un foyer pendant quatre mois et demi. Auprès de sa mère Patricia, il a mis en évidence des dysfonctionnements au sein de l’établissement dans lequel il était encadré. Le jeune garçon est revenu du foyer avec des poux et un staphylocoque doré. Charly a également montré des traces de coups.

      "Il y avait beaucoup de violences des adolescents, des éducateurs et même des enfants qui m’ont frappés", confie-t-il à BFM Nice Côte d’Azur.
      "Les éducateurs m’accusaient, alors que je n’avais rien fait. Ils ne s’occupaient même pas des enfants, ou de moi." Sur des vidéos filmées au sein de son foyer, on voit Charly se faire frapper au milieu de plusieurs enfants, dans une chambre.

      « J’avais plein de bleus aux yeux »

      Elisabeth a vécu une expérience similaire. Arrivée d’Ukraine en 2023, cette adolescente a été placée en foyer, car sa mère n’a pas trouvé de travail en France et s’est retrouvée à la rue. Elle a vécu dans plusieurs foyers du département avant d’être aujourd’hui logée dans l’un des appartements gérés par les services de l’enfance des Alpes-Maritimes.

      Elle raconte à BFM Nice Côte d’Azur avoir été victime de xénophobie de la part du personnel encadrant. Plusieurs éducateurs lui ont demandé de "retourner chez elle", en Ukraine, qu’elle était "bonne à rien" et "sans avenir".

      En plus de cet non-accompagnement, elle dénonce également des actes de violences qu’elle a signalés à de multiples reprises aux éducateurs, en vain.

      [...]

      Ces violences sont encore aujourd’hui le quotidien de Kenzi. Placé dans un foyer, il échange avec sa mère une fois par semaine et lui a raconté avoir été victime d’agressions et de #viol. "Ils mettent le doigt dans le trou des fesses", explique-t-il dans un échange téléphonique avec sa mère enregistré
      par cette dernière

      #douce_France

    • « J’ai pensé à me suicider » : un jeune passé par le Foyer Saint-Remi à Reims témoigne des violences qu’il aurait subies
      https://www.lunion.fr/id656447/article/2024-10-31/jai-pense-me-suicider-un-jeune-passe-par-le-foyer-saint-remi-reims-temoigne-d

      Tout juste majeur, le Rémois Julien Nogent a porté plainte pour vol, violence et harcèlement, après avoir passé une partie de l’année 2023 au Foyer Saint-Remi. L’établissement, revenu depuis à un climat apaisé, était à l’époque en pleine crise.

      C’est un jeune homme « ressuscité » qui s’exprime, un an après les faits. Depuis, Julien Nogent a quitté en catastrophe Reims, la ville où il est né il y a 18 ans, pour Figeac (Lot), où il est hébergé par une tante. Comme beaucoup d’enfants de l’ASE (Aide sociale à l’enfance), il a grandi de foyer en foyer.
      Orphelin de père, ayant une mère atteinte de troubles psychiatriques, il a alterné « dépressions et hospitalisations », avant d’atterrir au Foyer Saint-Remi. Une première fois brièvement en 2017, puis plus longuement en 2023, époque où l’établissement traversait une crise sans précédent. Après y avoir passé huit mois, il a porté plainte, le 2 juillet, à la gendarmerie de Figeac, pour « violence,
      harcèlement et vol »
      .
      Printemps. Julien Nogent est arrivé le 2 avril 2023 à Saint-Remi, à 17 ans, en même temps que Nadège Herter, directrice recrutée après avoir enjolivé son CV. « Je l’ai trouvée bizarre. Elle pouvait être super gentille, et dans la foulée très agressive. Nadège me donnait aussi beaucoup d’argent en liquide. Je pense qu’elle voulait me mettre dans sa poche. Mais ça n’a pas duré longtemps », retrace le jeune homme.
      « Elle me disait que j’allais “finir clochard”, elle me dénigrait tout le temps. Elle criait beaucoup, contre moi mais pas seulement. Elle avait menacé d’enfermer un petit à la cave “dans le noir avec les monstres”. Elle a aussi enlevé la porte de la chambre d’un jeune pour le punir. » Ce dernier fait est confirmé par l’audit mené par le conseil départemental fin 2023.
      Automne. Les faits les plus sérieux datent de cette époque. Un soir, elle est venue me chercher à 23 heures et m’a gardé dans son bureau jusqu’à 3 heures du matin. Comme je pratiquais l’équitation, j‘avais une cravache. Elle l’a prise et donnait des coups partout, sur son bureau, sur mes jambes, sur mon dos. » Peu de temps après, « elle est venue me réveiller à 5 heures en me donnant des coups de balai et en me jetant un verre d’eau à la figure. »
      Mais ce qui a marqué le plus Julien Nogent date du 23 octobre, se souvient-il : « Je voulais sortir pour voir ma mère mais Nadège a refusé et les éducateurs m’ont maintenu par terre. On m’a tiré les cheveux, arraché les habits et j’ai eu une entorse au poignet. Je suis allé à l’hôpital et je voulais y rester, j’avais trop peur de revenir. »
      Hiver . « La pression est devenue trop forte. Nadège a été licenciée mi-décembre, et certains de ses proches au foyer ont dit que c‘était de ma faute. Je me suis senti en danger. J’ai pensé à me suicider. Je me suis scarifié les bras. Même si je n’avais pas encore 18 ans (il les a eus le 2 janvier, NDLR), j’ai appelé ma référente ASE et j’ai pu partir en urgence à Figeac le 15 décembre. En huit mois au
      foyer, j’ai l’impression d’avoir pris cinq ans… »

      Un an plus tard. Il est encore en contact avec le nouveau directeur, Josselin Parenté, arrivé en juillet, afin, dit-il, de « récupérer mes affaires et l’argent qui m’a été volé au foyer ». Dans la plainte déposée, il parle de 2 000 euros. Le nouveau président du Foyer indique que des échanges existent.
      Du côté judiciaire, le procureur confirme l’existence d’une enquête sur les faits dénoncés par Julien Nogent.
      Contactée, la directrice de l’époque, Nadège Herter, nous a répondu sèchement qu’elle n’avait « pas de temps à perdre ». Relancée, elle n’a pas donné suite. Licenciée en janvier, elle a créé, en juin à Meaux (Seine-et-Marne), une entreprise de fabrication d’objets en bois.
      Le nouveau président du Foyer Saint-Remi, François Le Bœuf, annonce que l’établissement a porté plainte contre elle pour « abus de confiance ».

    • Négligences, abus, maltraitances... Enquête sur les défaillances mortelles de l’Aide sociale à l’enfance
      https://www.parismatch.com/actu/societe/negligences-abus-maltraitances-enquete-sur-les-defaillances-mortelles-de

      TW : viol

      Après des mois d’enquête, nos reporters ont mis en lumière les failles de cet organisme ayant plus de 350 000 enfants à sa charge. Le constat est aussi révoltant que scandaleux... Indigne de notre pays.

      (...) le juge Bernand soupire : « Les foyers sont devenus un ticket pour la prostitution : les anciennes jouent les maquerelles et les proxénètes recrutent devant les grilles. Dans la majorité des établissements, il n’y a aucun projet pédagogique, aucune activité, peu d’encadrement. Résultat, résume-t-il avec une franchise désarmante, on place des jeunes dans des lieux où ils sont davantage en danger que dans leurs familles défaillantes. » Les condamnant à des destins ­scellés d’avance.

      Un constat d’échec, glaçant, que le magistrat est loin d’être le seul à faire. La protection de l’enfance, dont relèvent plus de 350 000 jeunes en France, est un « système qui craque », selon le rapport du Syndicat de la magistrature publié en mai dernier. Dispositifs ­ d’accueil saturés, manque de personnel qualifié, budgets laissés à la discrétion des départements sans aucun taux d’encadrement décidé nationalement, la liste des défaillances systémiques est longue.

      . « L’État a abandonné la responsabilité de ces enfants aux départements comme du vulgaire bâti », accuse la députée PS Isabelle Santiago, qui bataille depuis une décennie pour une refonte de l’institution, jugée « profondément dysfonctionnelle. » Le Gepso, association regroupant 700 établissements publics dans le champ de la protection des personnes, et plus particulièrement de l’enfant, estime de son côté qu’il faudrait allouer 1,4 milliard d’euros supplémentaires par an pour atteindre un taux d’encadrement minimal et proposer ainsi un suivi « à peu près satisfaisant ».

      Une petite fille de 6 ans laissée dans le même foyer que son agresseur

      « La médiocrité a gagné les rangs de l’Ase, cingle une ancienne juge pour enfants. Ses fonctionnaires n’ont ni les compétences ni l’envie d’accompagner les pères et les mères dans leur parentalité, alors que c’est précisément leur rôle. » À bout de souffle, les services sociaux, dont la mission est de protéger les plus fragiles, en broient ainsi un nombre incalculable.

      « Vous savez, un pénis dans une bouche, ce n’est pas un viol. » Ce 27 août 2020, le ciel tombe sur la tête de Cécile Mirra et Cyril Dauphin. Face à eux, la direction du foyer de l’Ase de Besse-sur-Issole (Var) tente de minimiser ce qu’a subi leur petite Rose, 6 ans. Elle est placée depuis un an. Cela fait un mois qu’elle est à Besse-sur-Issole lorsqu’elle y est violée. L’établissement s’est gardé de le signaler au commissariat, au mépris de l’article 434-3 du Code pénal, qui réprime de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende la non-dénonciation de maltraitance sur mineur. Faute de preuves, la plainte déposée par le couple a été classée sans suite, et leur petite fille, maintenue dans le même foyer que son agresseur.

      « Vous savez, un pénis dans une bouche, ce n’est pas un viol. » Ce 27 août 2020, le ciel tombe sur la tête de Cécile Mirra et Cyril Dauphin. Face à eux, la direction du foyer de l’Ase de Besse-sur-Issole (Var) tente de minimiser ce qu’a subi leur petite Rose, 6  ans. Elle est placée depuis un an. Cela fait un mois qu’elle est à Besse-sur-Issole lorsqu’elle y est violée. L’établissement s’est gardé de le signaler au commissariat, au mépris de l’article 434-3 du Code pénal, qui réprime de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende la non-dénonciation de maltraitance sur mineur. Faute de preuves, la plainte déposée par le couple a été classée sans suite, et leur petite fille, maintenue dans le même foyer que son agresseur.

      (...) le budget alloué à la protection de l’enfance est financé par les droits de mutation immobilière. En clair : les taxes notariales sur l’achat et la vente de logements. « C’est fou de se dire que l’avenir de dizaines de milliers d’enfants dépend d’un marché aussi fluctuant et soumis à d’importantes disparités selon les régions » ....

      l’apprentissage de la prédation commence de bonne heure

      #protection_de_l’enfance #petite_enfance #pouponnières #hospitalisme #Lyes_Louffok #assistants_familiaux

    • Procès des enfants placés : une plainte à venir envers le conseil départemental du Nord
      https://www.lavoixdunord.fr/1535190/article/2024-12-18/proces-des-enfants-places-une-plainte-venir-l-encontre-du-conseil-depar

      Procès des enfants placés de l’ASE du Nord, l’heure du jugement : « La page ne sera jamais complètement refermée »
      https://www.lavoixdunord.fr/1534926/article/2024-12-17/proces-des-enfants-places-de-l-ase-du-nord-l-heure-du-jugement-la-page-

  • La Mala, un gang à nous. La mue du mouvement lycéen
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-experience/la-mala-un-gang-a-nous-la-mue-du-mouvement-lyceen-6585300

    La Mala est un mouvement lycéen autonome qui s’est constitué lors de la contestation de la réforme des retraites et alors qu’en parallèle, le gouvernement annonçait mettre en place le SNU (Service National Universel), provoquant une grande colère parmi elles et eux : "comme si ce système sélectif et douteux qu’est Parcoursup ne suffisait pas, maintenant ils veulent nous militariser”. Elles et ils se réunissent, veulent agir, peser. Créer un rapport de force en dehors des syndicats lycéens et en dehors des partis politiques institués. Décider des mots d’ordre et des modes d’action. Décider de comment s’émanciper, eux-mêmes. “Dans tous les cas, la jeunesse, elle est sous-estimée et pas prise au sérieux. On va jamais être écoutés. En général, le mineur militant, s’il est politisé, bien rangé, les gens se disent ’ah c’est chouette, il finira député’ mais alors s’il fait un peu des conneries, ou s’il vient des quartiers populaires, c’est un délinquant en devenir ou juste un jeune en quête d’adrénaline. On est grave infantilisés tout le temps.” - Juan, 17 ans -

    #lycées #autonomie #luttes

  • #Lynx
    https://www.youtube.com/watch?v=_NnLSKyTO5Y

    Au cœur des #montagnes jurassiennes, alors que les brumes hivernales se dissipent, un appel étrange résonne à travers la forêt. La superbe silhouette d’un #lynx_boréal se faufile parmi les hêtres et les sapins. Il appelle sa femelle. Un couple éphémère se forme.

    C’est le début de l’histoire d’une famille de lynx. Leur vie s’écoule au rythme des saisons avec la naissance des petits, l’apprentissage des techniques de chasse, la conquête d’un territoire, mais aussi les dangers qui les guettent.

    En suivant le mâle, la femelle et ses chatons, nous découvrons un univers qui nous est proche et pourtant méconnu... Une histoire authentique où chamois, faucons pélerins, renards et hermines sont les témoins de la vie secrète du plus grand félin d’Europe. Prédateur indispensable à l’équilibre de la forêt, sa présence demeure néanmoins fragile dans un milieu largement accaparé par les humains.

    S’il est rarissime de croiser ce discret félin il est exceptionnel de découvrir son quotidien en milieu naturel.

    https://www.lynxlefilm.ch

    #Livre :


    https://boutique.salamandre.org/lynx-le-livre.pdt-1212
    #film #Jura #montagne #documentaire #film_documentaire

  • Des institutions scientifiques entretiennent le #doute sur les bénéfices du #bio

    Une vaste #étude française de 2018, montrant un lien entre #alimentation bio et baisse de certains #cancers, a été selon ses auteurs dénigrée par des organismes comme l’#Institut_national_du_cancer ou l’#Académie_de_médecine.

    Pour peu qu’elle soit suffisamment médiatisée, toute publication mettant en évidence les bénéfices de l’alimentation bio pour la #santé se heurte à un tir de #barrage de #dénigrements et de #contrevérités. Avec comme circonstance singulière que ces #fausses_informations ne circulent pas seulement sur les réseaux sociaux ou dans la presse : ce sont parfois des #sociétés_savantes ou des #institutions_scientifiques qui produisent ou relaient ces informations trompeuses. Selon plusieurs chercheurs en #nutrition et en #santé_publique, l’Académie nationale de médecine, l’Académie d’agriculture de France (#AAF) et l’#Institut_national_du_cancer (#INCa) ont ainsi, chacun à leur manière, participé à alimenter la #confusion sur le sujet.

    En cause, une #étude_épidémiologique française publiée en 2018 dans JAMA Internal Medicine, ayant suivi 70 000 personnes pendant quatre ans et demi, et mettant en évidence une baisse significative de #lymphomes (– 75 %) et du #cancer_du_sein postménopausal (– 34 %) chez les plus gros consommateurs et consommatrices de bio, par rapport à ceux qui n’en consomment pas. Trois jours seulement après la publication, l’AAF diffuse sur son site Web un « point de vue » de deux de ses membres, qui l’éreintent.

    « Ce texte était un modèle des techniques utilisées par les industriels pour fabriquer du doute, avec un empilement de critiques méthodologiques frisant la #mauvaise_foi, mais qui parviennent à donner l’illusion d’une discussion scientifique légitime, raconte Serge Hercberg, l’une des figures de l’épidémiologie nutritionnelle, et coauteur de cette étude. Nous ne sommes évidemment pas hostiles au débat, mais il s’agissait, à l’évidence, d’une volonté de jeter le #discrédit plus que de débattre. » Interrogé, le secrétaire perpétuel de l’AAF rappelle que les « points de vue » des académiciens, bien que diffusés par la société savante, ne sont pas formellement endossés par elle.

    En avril 2019, plusieurs mois après la publication de la fameuse étude, l’Académie nationale de médecine publie un bref communiqué qui « alerte sur l’interprétation trop rapide des résultats épidémiologiques ». Le texte fait valoir que les groupes comparés (consommateurs de bio, et non-consommateurs) diffèrent par d’autres facteurs : « La consommation de fruits et légumes, le niveau socio-économique, l’activité physique… tous [sont] susceptibles d’expliquer à eux seuls une différence. »

    Une critique qui suggère que les auteurs auraient fait preuve de négligence en ne tenant pas compte de ces facteurs de confusion dans leur analyse. « C’est complètement ridicule, répond le biochimiste et nutritionniste Denis Lairon, coauteur de l’étude attaquée. Il est impensable qu’une revue comme JAMA Internal Medicine, l’une des plus réputées et exigeantes, accepte de publier une étude épidémiologique qui ne tiendrait pas compte de ces facteurs de confusion ! »

    « #Infox »

    De son côté, l’épidémiologiste Emmanuelle Kesse-Guyot de l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, coautrice de l’étude, ne s’explique pas le communiqué de l’Académie. « Je suis allée présenter notre travail aux académiciens pendant plus d’une heure et demie, en leur détaillant les efforts que nous avons faits pour prendre en compte des facteurs de confusion, et les analyses de sensibilité que nous avons conduites avant de publier nos résultats », raconte-t-elle.

    Pourquoi l’Académie a-t-elle publié un communiqué qu’elle savait erroné ? La société savante n’a pas répondu aux sollicitations du Monde. Le caractère trompeur de son communiqué a été porté à l’attention de l’Académie à plusieurs reprises depuis sa publication, voilà plus de cinq ans, mais aucune modification ou rectificatif ne lui a été apportée.

    L’Institut national du cancer n’est pas en reste. En juin 2021, l’institution publie sur son site Web un « éclairage » en forme de fact-checking. L’INCa assure que l’affirmation selon laquelle « manger bio permet de diminuer le risque de cancers » relève d’une « infox ». Et de souligner les limites de l’étude française de 2018.
    Liste de griefs

    En janvier, Le Monde a soumis à l’INCa une demande d’accès aux documents administratifs pour comprendre la genèse de ce communiqué. Suite au refus de l’institution, Le Monde a saisi la Commission d’accès aux documents administratifs qui a fait droit à sa demande en mars. Les correspondances internes, finalement transmises, indiquent d’abord que la publication de ce communiqué s’est faite sous la supervision du cancérologue Norbert Ifrah, le président de l’institut.

    Ensuite, elles montrent qu’en février 2022 quatre chercheurs d’institutions publiques protestent par écrit auprès de l’institut. Une protestation d’autant plus autorisée que les auteurs du courrier sont les animateurs du Réseau NACRe (Nutrition, Activité physique, Cancer, Recherche), qui fédère une quarantaine de laboratoires publics travaillant, entre autres, sur la prévention nutritionnelle des cancers. « Il nous paraît important de signaler que le fait de qualifier l’association entre alimentation bio et risque de cancer comme une “infox” n’est pas tout à fait exact, compte tenu du nombre croissant de publications sur le sujet, écrivent les chercheurs à l’INCa. Ce n’est pas encore avéré avec un niveau de preuve solide, mais cela n’est pas une infox non plus. »

    Dans leur courrier, ils soulignent que d’autres travaux vont à l’appui d’une telle association, et citent une étude française de mars 2021 sur un lien entre faible teneur en résidus de pesticides et risque diminué de cancers de sein (https://www.inrae.fr/actualites/certains-cocktails-pesticides-favoriseraient-risque-cancer-du-sein-femmes-meno), et une autre, américaine, de janvier 2022, sur un risque diminué de #gliomes (un type de cancer cérébral). L’INCa n’a pas donné de suites à l’interpellation des chercheurs. Leur critique était formulée mezza voce, mais d’autres spécialistes sont bien plus critiques.

    Denis Lairon retourne ainsi à l’INCa l’amabilité : pour le chercheur, la communication de l’institution publique « frôle la fake news ». Le chercheur transmet au Monde une longue liste de griefs sur de nombreux points du #fact-checking de l’INCa et estime que certains sont « totalement injustifiés et témoignent d’une forte ignorance des méthodologies utilisées et/ou d’un biais partisan totalement inacceptable ». L’INCa n’a pas répondu aux sollicitations du Monde.

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/11/04/des-institutions-scientifiques-entretiennent-le-doute-sur-les-benefices-du-b

    voir aussi ici, signalé par @colporteur
    https://seenthis.net/messages/1080446

    • Association of Frequency of Organic Food Consumption With Cancer Risk. Findings From the NutriNet-Santé Prospective Cohort Study

      Key Points

      Question What is the association between an organic food–based diet (ie, a diet less likely to contain pesticide residues) and cancer risk?

      Findings In a population-based cohort study of 68 946 French adults, a significant reduction in the risk of cancer was observed among high consumers of organic food.

      Meaning A higher frequency of organic food consumption was associated with a reduced risk of cancer; if the findings are confirmed, research investigating the underlying factors involved with this association is needed to implement adapted and targeted public health measures for cancer prevention.
      Abstract

      Importance Although organic foods are less likely to contain pesticide residues than conventional foods, few studies have examined the association of organic food consumption with cancer risk.

      Objective To prospectively investigate the association between organic food consumption and the risk of cancer in a large cohort of French adults.

      Design, Setting, and Participants In this population-based prospective cohort study among French adult volunteers, data were included from participants with available information on organic food consumption frequency and dietary intake. For 16 products, participants reported their consumption frequency of labeled organic foods (never, occasionally, or most of the time). An organic food score was then computed (range, 0-32 points). The follow-up dates were May 10, 2009, to November 30, 2016.

      Main Outcomes and Measures This study estimated the risk of cancer in association with the organic food score (modeled as quartiles) using Cox proportional hazards regression models adjusted for potential cancer risk factors.

      Results Among 68 946 participants (78.0% female; mean [SD] age at baseline, 44.2 [14.5] years), 1340 first incident cancer cases were identified during follow-up, with the most prevalent being 459 breast cancers, 180 prostate cancers, 135 skin cancers, 99 colorectal cancers, 47 non-Hodgkin lymphomas, and 15 other lymphomas. High organic food scores were inversely associated with the overall risk of cancer (hazard ratio for quartile 4 vs quartile 1, 0.75; 95% CI, 0.63-0.88; P for trend = .001; absolute risk reduction, 0.6%; hazard ratio for a 5-point increase, 0.92; 95% CI, 0.88-0.96).

      Conclusions and Relevance A higher frequency of organic food consumption was associated with a reduced risk of cancer. If these findings are confirmed, further research is necessary to determine the underlying factors involved in this association.

      https://jamanetwork.com/journals/jamainternalmedicine/fullarticle/2707948

    • #Pesticides et santé – Nouvelles données (2021)

      Ce document présente la synthèse issue des travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm dans le cadre de la procédure d’expertise collective pour répondre à la demande de cinq directions de l’État, la Direction générale de la prévention des risques, la Direction générale de la santé, la Direction générale du travail, la Direction générale de la recherche et de l’innovation, ainsi que le secrétariat général du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ce travail s’inscrit dans le cadre de l’actualisation du rapport d’expertise collective Inserm intitulé Pesticides : Effets sur la santé, publié en 2013 (https://www.inserm.fr/expertise-collective/pesticides-effets-sur-sante).

      https://www.inserm.fr/expertise-collective/pesticides-et-sante-nouvelles-donnees-2021

    • Certains #cocktails_de_pesticides favoriseraient le risque de cancer du sein chez les #femmes ménopausées

      Certains pesticides utilisés en Europe sont suspectés d’avoir des effets néfastes sur la santé humaine. Ils provoqueraient des #perturbations_hormonales et auraient également des propriétés carcinogènes, déjà observées en milieu professionnel. Le lien entre l’exposition à ces pesticides via l’alimentation et le cancer du sein dans la population générale est encore peu étudié. Des chercheurs d’une équipe mixte INRAE, Inserm, Cnam et Université Sorbonne Paris Nord ont déjà montré que les consommatrices d’aliments issus de l’agriculture biologique de la cohorte NutriNet-Santé, avaient un moindre risque de cancer du sein en post-ménopause (1). Cette même équipe a poursuivi ses travaux en s’intéressant cette fois à l’exposition à différents cocktails de ces pesticides sur cette catégorie de la population. Leurs travaux, parus le 15 mars dans la revue International Journal of Epidemiology apportent un éclairage sur l’impact de l’exposition alimentaire aux pesticides dans la survenue de cancer du sein en post-#ménopause.

      https://www.inrae.fr/actualites/certains-cocktails-pesticides-favoriseraient-risque-cancer-du-sein-femmes-meno

  • No Tav, notte di guerriglia al presidio di #San_Giuliano sgomberato dalle forze dell’ordine

    –-> avec un angle journalistique qui est du côté du pouvoir... je mets ici surtout pour info.

    Gli antagonisti hanno resistito con bombe carta e lascrimogeni contro la polizia. L’operazione si è conclusa alle 5.

    L’appello sui circuiti di informazione No Tav era scattato già ieri sera: «Chi può venga a San Giuliano, da oggi è sotto sgombero». Lo sgombero del #Presidio organizzato sui terreni che serviranno alla realizzazione della stazione internazionale di Susa della linea Torino-Lione è iniziato nella notte e si è concluso questa mattina intorno alle 5. I No Tav hanno cercato di resistere con bombe carta e lacrimogeni contro la polizia. Le forze dell’ordine si sono trovati la strada sbarrata in tre punti. Gli accessi erano stati chiusi con barricate costruite dall’ala oltranzista del movimento No Tav, barricate poi dati alle fiamme per rallentare l’avanzara delle forze dell’ordine. Circa 150 persone, perlopiù appartenenti alla galassia antagonista hanno iniziato un lancio di sassi, grossi petardi e bombe carta contro i reparti che hanno risposto con l’uso dei lacrimogeni. La resistenza è durata tre ore, poi le forze dell’ordine hanno fatto irruzione nel terreno e il presidio è stato sgomberaro. San Giuliano era stato allestito alcuni giorni fa in vista degli espropri necessari a iniziare i lavori della stazione internazione dell’alta veloci Torino -Lione. Le indagini della Digos di Torino sono in corso per identificare i protagonisti degli episodi più violenti della nottata.

    https://torino.repubblica.it/cronaca/2024/10/07/news/no_tav_notte_di_guerriglia_al_presidio_di_san_giuliano_sgomberato_

    #TAV #Turin-Lyon #Lyon-Turin #train #train_à_grande_vitesse #Val_de_Suse #Vallée_de_Suse #No-TAV #résistance #barricade

  • Che fine ha fatto la Torino-Lione

    I lavori per la linea ferroviaria nota come TAV iniziarono nel 2001, ma poi ripartirono quasi da zero nel 2017: ancora oggi la galleria è per la maggior parte da scavare.

    Per accedere al cantiere della nuova tratta ferroviaria Torino-Lione a Chiomonte, in Val di Susa, bisogna percorrere una piccola strada, via dell’Avanà: circa un chilometro prima la via diventa chiusa al traffico e un’auto della polizia staziona lì, 365 giorni all’anno, da quasi dodici anni. Arrivati al cantiere vero e proprio ci sono alte reti metalliche con in cima bobine di filo spinato che circondano tutta l’area. All’ingresso ci sono mezzi militari e alcuni soldati sono incaricati di aprire il portone, dopo aver verificato le autorizzazioni, registrato chi si è presentato all’ingresso e segnato l’orario di entrata. Dentro, in una giornata normale, nel centinaio di metri di strada che separa l’ingresso dallo spiazzo centrale si incontra ancora almeno un altro mezzo delle forze dell’ordine. Nelle giornate “non normali”, quelle in cui sono previste manifestazioni, i mezzi di polizia ed esercito aumentano. I cantieri sono militarizzati, difesi e blindati perché dall’inizio degli anni Duemila sono stati contestati e ciclicamente attaccati.

    Il cantiere TAV (Treno ad Alta Velocità) sul lato italiano nel 2018 è stato spostato da Susa a Chiomonte, all’interno di una valle stretta, proprio perché si può difendere meglio militarmente. Qui dovranno partire i lavori di scavo del cosiddetto tunnel di base, la doppia galleria dove secondo i progetti passeranno i treni fra Torino e Lione. Dovranno partire perché nonostante di TAV si parli da oltre vent’anni, con la prima simbolica picconata data nel 2001 (sul lato francese), al momento i lavori sono nella fase preparatoria, quella delle gallerie di servizio, delle rampe delle autostrade per raggiungere i cantieri, dei sondaggi geognostici (cioè gli studi del suolo in profondità).

    I 23 anni passati senza perforazioni definitive si spiegano con almeno tre ragioni: il progetto è enorme, complesso e molto costoso, e ha avuto bisogno di lunghi studi preparatori; inoltre è cambiato più volte, principalmente per la diffusa, costante e attiva opposizione manifestata dalla popolazione in Val di Susa, con il noto e discusso Movimento No TAV; infine pur essendo sostenuto da tutti i governi italiani e francesi che si sono succeduti, ha subìto ripensamenti, rallentamenti e rinvii.

    La società incaricata si chiama TELT (Tunnel Euralpin Lyon-Turin) ed è binazionale, per metà dello Stato francese e per metà delle Ferrovie dello Stato Italiane. Ha un mandato di 99 anni per progettare, costruire e poi gestire la sezione transfrontaliera (quella in prossimità del confine) della nuova ferrovia.

    Manuela Rocca, ingegnera e vicedirettrice generale di TELT, dice: «Nel 2006 un progetto definitivo approvato è stato rivisitato completamente: siamo ripartiti da capo, dal perché si vuole fare quest’opera e da undici alternative di tracciato. Nel 2010 è stata scelta un’altra configurazione, dall’altra parte del fiume Dora». Da lì ripartì tutto, il progetto venne approvato definitivamente nel 2017 e i lavori preparatori sono iniziati negli anni successivi.

    Com’è adesso
    Il progetto attuale prevede un tracciato di 65 chilometri, di cui 57,5 di galleria, a una quota fra i 474 metri di Susa e i 569 di Saint-Jean-de-Maurienne (l’attuale ferrovia sale fino a 1.258 metri): 12,5 chilometri di tunnel sono in Italia, 45 in Francia, ma bisogna scavarne il doppio perché è prevista una “doppia canna”, ossia una doppia galleria per i due sensi di marcia. A questi va aggiunta una cinquantina di chilometri di gallerie di servizio, di collegamento e per i sondaggi geognostici, oltre ai pozzi di ventilazione e raffreddamento (nella profondità della montagna le temperature aumentano, fino a 40-45 gradi).

    Negli scorsi mesi sono stati aggiornati i costi e i tempi previsti di chiusura dei lavori: si è passati da 8,6 miliardi a 11,1 miliardi di euro, e dal 2032 al 2033. L’opera è fra le più costose fra quelle parzialmente finanziate dall’Unione Europea attraverso il fondo Connecting Europe Facility e, considerando anche le tratte di accesso in Francia e Italia (da creare o ammodernare), supera per prospettive di spesa il ponte sullo Stretto di Messina.

    Secondo Manuela Rocca di TELT la data del 2033 è da ritenere credibile perché «tiene già in considerazione difficoltà geologiche e tecniche molto variegate che possono essere incontrate». La Commissione tecnica Torino-Lione dell’Unione Montana Valle Susa, componente tecnica del Movimento No TAV, che si avvale di studi di professori di ingegneria come Alberto Poggio, ritiene invece «la conclusione dei lavori in nove anni impossibile, per ragioni tecniche e di finanziamento». Il Movimento continua da trent’anni la sua mobilitazione, con proteste, petizioni e ricorrenti piccole operazioni di contrasto attivo dei cantieri.

    I lavori
    Oggi sono aperti 10 cantieri e sono stati scavati 38,2 chilometri di gallerie, di cui poco più di 14 del tunnel di base, questi ultimi tutti in Francia: circa 10 fra il 2016 e il 2019 fra Saint-Martin-de-la-Porte e La Praz con una “talpa”, altri 3 all’imbocco del tunnel francese con metodo “tradizionale” (i lavori sono in corso). La talpa è una fresa, una macchina che può superare anche il centinaio di metri di lunghezza, di forma cilindrica, con dei denti in testa: scava un buco cilindrico nella roccia, rimuove attraverso dei nastri trasportatori il materiale di scavo dalla testa all’uscita del tunnel e monta di pari passo nel foro ottenuto i “conci”, i rivestimenti in cemento che daranno la forma definitiva al tunnel.

    Il metodo tradizionale prevede invece di inserire esplosivi nella roccia o di usare un cosiddetto martellone, di raccogliere i detriti, e di avanzare ancora, con altro esplosivo: poi servirà consolidare il tutto con getti di calcestruzzo. I lavori con metodo tradizionale sono in corso all’imbocco del tunnel in Francia, a Saint-Jean-de-Maurienne, dove il cantiere è meno “militarizzato” perché la contestazione è molto minore, se non assente. Oggi le due canne del tunnel di base sono fori ampi e lunghi poco più di un chilometro, che verranno rifiniti in seguito: al fondo c’è la roccia, in cui vengono inserite cariche esplosive in decine di piccoli fori. Mentre si allestisce l’esplosione in una delle canne, nell’altra si rimuovono i detriti e piano piano si avanza anche con i lavori di illuminazione e di ventilazione del cantiere.

    Il lavoro con la talpa è molto più rapido, anche se possibile solo per determinate conformazioni della roccia. Serviranno sette talpe per scavare sette degli otto tratti in cui stato diviso il tunnel (uno è quello già scavato): TELT ne ha ordinate cinque per la Francia, altre due dovranno essere ordinate per l’Italia. Sono fabbricate e testate in Germania, poi vengono smontate e trasportate a pezzi, con trasporti eccezionali e tempi lunghi. In Italia dovranno arrivare a Chiomonte: lo spostamento del cantiere iniziale per i motivi di sicurezza, dopo anni di contestazioni nei primi siti, implica l’inversione del senso di scavo: si parte da dove arriverà il tunnel francese e si va verso Susa. Chiomonte però non ha strade di accesso sufficienti per far arrivare le talpe e per permettere ai camion di portare via il materiale di scavo: al momento si sta lavorando a costruire uno svincolo all’autostrada che passa oltre 30 metri sopra al cantiere.

    Il cantiere di Chiomonte è solo uno dei tanti che interessano buona parte della bassa e media valle: a Salbertrand verranno raccolti i materiali di scavo (in parte riutilizzati, in parte smaltiti) e prodotti i conci; a San Didero, vicino a Borgone, verrà trasferito l’autoporto di Susa, dove invece dovrebbe sorgere la stazione internazionale. Nella piana di Susa ci saranno 2,6 chilometri di ferrovia all’aperto e altri due chilometri di galleria fino alle porte di Bussoleno, dove finisce la tratta internazionale e dove finiscono anche i progetti approvati in via definitiva. Nella piana di Susa cominceranno a ottobre gli espropri dei terreni, un altro momento di possibile tensione. Il progetto originario prevedeva una tratta molto più lunga all’aperto e un diverso imbocco del tunnel, sull’altra sponda: fu ripensato dopo l’anno di maggiore conflittualità con il movimento No TAV, il 2005.

    https://www.ilpost.it/2024/10/03/torino-lione-tav-lavori
    #TAV #Turin-Lyon #Lyon-Turin #train #train_à_grande_vitesse #Val_de_Suse #Vallée_de_Suse #tunnel #travaux #militarisation #Susa #Chiomonte #tunnel_de_base #Tunnel_Euralpin_Lyon-Turin #TELT #coûts #coût #Connecting_Europe_Facility #No-TAV

  • Historique des voies de la ville de #Lyon

    Cette donnée présente l’ensemble des voies de la ville de Lyon, du Moyen Âge à nos jours. Elle comprend les #dénominations des voies actuelles, historiques, supprimées, annexées et sans suite. Elle précise également les dates de création quand elles sont connues, l’origine et l’historique des voies, le genre des voies dédiées aux personnalités, des mots-clés, ainsi que les sources consultées. Enfin, elle est alignée avec les données des voies de la Métropole de Lyon.

    https://data.grandlyon.com/portail/fr/jeux-de-donnees/historique-des-voies-de-la-ville-de-lyon/info

    #noms_de_rue #toponymie #histoire #base_de_données

  • Giorgia Meloni érige la stratégie migratoire de l’Italie en modèle
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/28/immigration-en-europe-giorgia-meloni-erige-la-strategie-migratoire-de-l-ital

    Giorgia Meloni érige la stratégie migratoire de l’Italie en modèle
    Par Allan Kaval (Rome, correspondant) et Nissim Gasteli (Tunis, correspondant)
    Publié le 28 septembre 2024 à 14h00, modifié hier à 09h11
    La politique étrangère que mène, depuis son accession au pouvoir il y a deux ans, la présidente du conseil italienne, Giorgia Meloni, est dominée par une priorité : la lutte contre l’immigration irrégulière. Le thème a été de tous ses discours, de toutes ses rencontres internationales, jusqu’à la tribune des Nations unies où elle a répété, mardi 24 septembre, son mot d’ordre habituel : la défense du « droit à ne pas émigrer ».
    Ses efforts portent sur la construction de partenariats économiques, encore balbutiants, avec des Etats du continent africain, mais ils se sont surtout traduits par une externalisation toujours plus prononcée du contrôle des frontières européennes sur la rive sud de la Méditerranée. Et cela malgré les graves violations des droits humains qui y sont commises contre les migrants désireux de rejoindre l’Europe. Sur ce front, où la Tunisie est son principal partenaire, Mme Meloni a remporté un succès certain aux yeux de son électorat. Les arrivées sur les côtes italiennes ont connu une baisse remarquable. Le 25 septembre, on en comptait 47 569 pour l’année 2024 contre 133 098 à la même période en 2023, selon les chiffres du ministère de l’intérieur italien. Par ailleurs, d’après les données de Frontex, l’agence européenne de garde-frontières, les flux sur la route migratoire de la Méditerranée centrale ont diminué de 61 %.
    La présidente du conseil a aussi su utiliser la question migratoire comme un levier d’influence internationale pour l’Italie. Elle est devenue incontournable pour le dossier à Bruxelles et érige désormais sa stratégie en modèle. Elle a d’ailleurs bénéficié du soutien appuyé et constant de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur ce dossier. La dirigeante d’extrême droite a aussi reçu les louanges du premier ministre britannique, Keir Starmer (Parti travailliste), qui, en visite officielle à Rome le 16 septembre, a salué les « remarquables progrès » de l’Italie dans sa lutte contre les entrées illégales.
    Au ministère de l’intérieur allemand, dirigé par la sociale-démocrate Nancy Faeser, on parle même de « modèle albanais » pour désigner les centres de rétention de droit italien que Rome construit en Albanie pour traiter les demandes d’asile de certains migrants. La question migratoire a d’ailleurs été au cœur d’un entretien entre Mme Meloni et son homologue allemand, Olaf Scholz, jeudi 26 septembre, les deux parties convenant de maintenir une « liaison étroite » sur le sujet « en vue des prochains conseils européens ». « En Europe, la dimension interne de la migration, la répartition des migrants, est une source de conflit. En l’abordant par sa dimension externe, Giorgia Meloni peut mettre tout le monde d’accord et rallier à sa méthode », analyse Matteo Villa, spécialiste de la question migratoire à l’Istituto per gli studi di politica internazionale, un centre de recherche milanais.
    Si l’accord passé avec Tirana est un de ses succès diplomatiques les plus spectaculaires, Mme Meloni a multiplié les déplacements en Afrique du Nord. Elle s’est rendue de manière répétée en Libye, avec qui le protocole d’accord sur le soutien aux gardes-côtes a été renouvelé en 2023. En mars 2024, elle était en Egypte avec Mme von der Leyen et trois chefs de gouvernement européens pour la signature d’un accord avec l’Union européenne (UE) portant notamment sur le contrôle des flux migratoires et prévoyant un soutien de 7 milliards d’euros au Caire.
    « Rome mise sur le lien entre développement et immigration pour parler avec les pays de transit comme avec les pays de départs en Afrique subsaharienne », explique Akram Ezzamouri du centre de recherche Istituto affari internazionali. A la présidence du conseil, on fait, en effet, savoir que la clé de cette politique serait de ne pas parler uniquement de migrations avec les interlocuteurs africains, mais d’insister sur des coopérations économiques, censées faire reculer les causes profondes des flux migratoires.
    La destination prioritaire de Mme Meloni reste la Tunisie de l’autocrate Kaïs Saïed, adepte comme certains partisans de la présidente du conseil de la théorie raciste du « grand remplacement ». Elle s’y est rendue quatre fois. En juillet 2023, accompagnée de Mme von der Leyen, elle a conclu un accord avec Tunis conditionnant de fait une aide budgétaire de 150 millions d’euros en plus d’un transfert de 105 millions d’euros destinés au contrôle des frontières à la lutte de Tunis contre les migrations irrégulières.
    Si sa mise en œuvre a tardé, ses effets se font désormais ressentir avec brutalité sur les côtes tunisiennes. Les autorités ont renforcé leur présence le long du littoral nord du gouvernorat de Sfax, principale zone de départ vers l’Italie. Avec le déploiement d’hélicoptères et d’unités spéciales, elles ont dépêché d’importants moyens pour cibler l’économie illicite de la frontière. De nombreux passeurs ont ainsi été arrêtés et plusieurs ateliers de fabrication de bateaux en métal ont été démantelés, affaiblissant considérablement ces réseaux.
    La reprise en main s’est accompagnée d’une violente répression des migrants par les autorités tunisiennes, qui ont systématisé les expulsions vers les frontières algériennes et libyennes des candidats à l’exil interceptés en mer, comme l’a montré une enquête du Monde et de ses partenaires de Lighthouse Reports, publiée en mai 2024. Les personnes migrantes qui avaient trouvé refuge à Sfax à la suite des violences racistes du début de l’été ont été déplacées vers la région rurale d’El-Amra. D’autres ont subi des agressions sexuelles et des actes de torture. Mardi, un collectif lié à l’opposition
    Pour Camille Cassarini, chercheur à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, à Tunis, l’accord entre Bruxelles et Tunis est « forcément une solution court-termiste. D’abord, sa mise en œuvre nécessite un coût logistique et financier considérable, qui ne peut être tenu de manière indéfinie par les acteurs sécuritaires dans la région. Ensuite, et c’est le plus problématique, il a un coût humain très important. Cette solution entame le socle des droits humains sur lequel reposent les démocraties européennes et la démocratie tunisienne ».
    Si les départs de Tunisie sont désormais limités, les arrivées explosent aux Canaries. Sur la route migratoire de l’ouest de l’Afrique, les flux ont augmenté de 174 % selon Frontex. « Il est toujours délicat de dresser des liens de cause à effet sur des routes aussi distantes, mais on sait très bien qu’elles sont connectées. Toute route migratoire est définie par sa réversibilité : lorsqu’une se ferme, une autre s’ouvre », observe M. Cassarini.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#tunisie#albanie#routemigratoire#migrationirreguliere#frontex#canaries#immigration#developpement

    • La France se rapproche de l’Italie sur la question migratoire
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/05/la-france-se-rapproche-de-l-italie-sur-la-question-migratoire_6344028_3210.h

      Bruno Retailleau a participé à une réunion des ministres de l’intérieur du G7, en Campanie, consacrée au trafic de migrants.
      Par Allan Kaval (Rome, correspondant)

      Pour sa première rencontre internationale, le ministre de l’intérieur français, Bruno Retailleau, s’est rallié sur la question migratoire à l’approche du gouvernement italien dominé par l’#extrême_droite de Giorgia Meloni, tournant la page d’une relation abîmée par ce dossier sous la majorité précédente à Paris.

      Vendredi 4 octobre, à l’occasion du sommet du #G7 des ministres de l’intérieur, présidé par l’Italie, qui s’est tenu en Campanie, il a notamment annoncé avec son homologue, Matteo Piantedosi, la signature d’une déclaration d’intention sur la création d’une unité de recherche opérationnelle franco-italienne. Vouée à l’échange de renseignements sur le « trafic de #migrants », cette nouvelle entité devrait s’installer à Vintimille. Près de la frontière française, la ville et ses environs sont un lieu de passage de migrants, de refoulement et de tensions depuis que Paris y a rétabli les contrôles en 2015.

      Plus largement, la position de la France se rapproche de la méthode de Mme Meloni, avec l’#externalisation renforcée sur la rive sud de la Méditerranée du #contrôle_des_frontières au moyen d’accords avec les pays de transit et de départ. M. Retailleau a d’ailleurs affirmé, lors de la session plénière sur les #migrations, que l’Italie avait joué à cet égard un rôle de précurseur auquel la France entendait désormais s’associer.

      Seul le résultat compte

      L’approche italienne, présentée comme obéissant au principe de « donnant-donnant » implique d’obtenir un renforcement de la répression des migrations irrégulières contre des accords économiques. A cet égard, le pacte passé entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie en juillet 2023 sert de modèle. Et ce en dépit des graves violations des droits de l’homme à l’encontre des personnes migrantes qui ont été documentées dans le pays. Vu des capitales européennes, seul le résultat compte : les flux ont chuté de 61 % sur la route migratoire de Méditerranée centrale lors des six premiers mois de 2024 d’après les chiffres de #Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières.

      Vendredi, l’Italie a d’ailleurs associé à la rencontre consacrée aux migrations le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères tunisien ainsi que les ministres algériens et libyens de l’intérieur . Organisé dans un luxueux salon de mariage avec piscine de la bourgade de Mirabella Eclano, dans la région de l’Irpinia dont M. Piantedosi est originaire, le sommet a donné l’occasion au pays hôte de faire la promotion d’une approche des questions migratoires qui concentre l’essentiel des efforts menés par Giorgia Meloni en matière de politique étrangère.

      « Une ligne de pensée est partie d’Italie et elle a suscité l’adhésion en Europe et au-delà », s’est félicitée M. Piantedosi, assurant que Bruxelles considérait désormais Rome comme un « point de référence » sur le dossier. Pour un membre de la délégation tunisienne, « l’aspect sécuritaire et l’aide au développement économique doivent toujours être envisagés ensemble. Nous avons à cet égard un rapport de confiance avec les Italiens (…) Ils ont joué un rôle d’initiateur ».

      Le « modèle » italien

      Ursula von der Leyen, la présidente de la commission européenne, avait largement appuyé les efforts de Giorgia Meloni en direction de la #Tunisie ayant abouti à un accord entre Tunis et l’UE sur une aide budgétaire de 150 millions d’euros et un transfert de 105 millions d’euros pour le contrôle des frontières. Un accord comparable a été passé avec l’Egypte prévoyant un soutien de 7 milliards d’euros [!!?].

      Depuis, le premier ministre travailliste britannique, Keir Starmer, a loué à Rome la politique migratoire de Mme Meloni. A Mirabella Eclano, M. Piantedosi a aussi affirmé que la future ouverture en #Albanie de centres de rétention de droit italien censés traiter les demandes d’asiles de migrants était un « modèle ». Berlin a déjà montré son intérêt tout comme quinze Etats membres qui ont invité Bruxelles à étudier cette option. En marge du sommet, une source britannique a aussi indiqué y voir une alternative au ruineux et inopérant accord d’externalisation de l’asile passé par Londres avec le Rwanda.
      Jusqu’à il y a peu, la France manquait à l’appel du concert d’éloges que reçoit Mme Meloni. Le passif entre Paris et Rome sur la question migratoire est chargé. Dès les premières semaines du mandat de la présidente du conseil, à l’automne 2022, une première et grave crise diplomatique avait éclaté autour de l’Ocean-Viking, navire de sauvetage de l’ONG SOS Méditerranée. Se voyant refuser l’accès aux ports italiens, il avait dû accoster en France pour débarquer 234 personnes. En mai 2023, une rencontre entre ministres des affaires étrangères avait aussi été annulée à la suite des propos du ministre français de l’intérieur d’alors Gérald Darmanin, qui avait jugé Mme Meloni « incapable de régler les problèmes migratoires ».

      Prises de position dures

      Avec son successeur, le ton a changé. Bruno Retailleau, qui a rythmé ses débuts Place Beauvau par des prises de position dures sur les questions migratoires, entend faire front commun avec l’Italie et l’Allemagne pour un durcissement du cadre européen organisant les #expulsions, avec une révision de la directive dite « retour ». Il avait déjà pris Giorgia Meloni en exemple lors d’un entretien sur TF1, à la fin de septembre.

      Jeudi, il a de nouveau loué « l’efficacité des accords avec la Tunisie et l’Egypte » au micro de CNews et de BFM-TV lors d’un point presse dont Le Monde a été tenu à l’écart annonçant œuvrer à de futurs accords bilatéraux avec les Etats concernés. Une source italienne se réjouit d’ailleurs du « très grand intérêt » de la partie française pour la méthode de Rome. Sur le « modèle albanais », Paris ne présente pas d’opposition de principe mais attend de juger sur pièce.

      Dans le salon de mariage de Mirabella Eclano enfin, toutes les questions sur les violations des droits des migrants en Tunisie et en Libye ont été accueillies par des références à la présence, vendredi, de représentants du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU et à l’Organisation internationale des migrations. Ces entités internationales étaient présentées comme les improbables garants de la politique de sous-traitance frontalière à laquelle les Européens se rallient.

      #Algérie #Lybie #Égypte #Méditerranée #frontières

  • Europe saved its predators from the brink of extinction. So why is it killing thousands of bears, wolves and lynx? | Hunting | The Guardian

    https://www.theguardian.com/environment/2024/sep/12/europe-saved-its-predators-from-brink-of-extinction-so-why-killing-thou

    Europe saved its predators from the brink of #extinction. So why is it killing thousands of #bears, #wolves and #lynx?

    Nelly Didelot
    @nellydidelot

    A 2022 study founds #wolf_attacks were associated with #far-right gains in #German #municipal_elections of 1-2%

    via #Nelly_didelot, twitter https://x.com/nellydidelot

    • Lyra McKee was an investigative journalist from Belfast. She was killed whilst observing a riot in Derry, Northern Ireland in April 2019. She was 29. In her 2017 TED talk she spoke movingly of the moment she came out to her mum. ‘Don’t tell me there’s no hope,’ she said. Her family are still campaigning for #Justice4Lyra. The first three lines are taken from the traditional song The Croppy Boy.


      https://en.wikipedia.org/wiki/Lyra_McKee

      –-

      Was early, early in the spring
      When all the birds did sweetly sing
      They changed their notes from tree to tree*
      And sang their song like they were free

      Last night beneath a rising moon
      Orpheus sang and played his tune
      The sirens sank without a scream
      And there was peace in my dream
      But like a wren caught in a thorn
      I woke crying in the morn
      I knew I’d never hear the like
      Of the song he sang in the night

      There was a girl who lived in shame
      She thought that she was all to blame
      Prayed for her sin to be undone
      Until one night she told someone
      And like a sparrow in a storm
      She came flying in the morn
      She filled her lungs and her voice rang
      And there was peace where’er she sang

      Once upon a tiny screen
      In a place we’ve never been
      A siren screams, a bullet sounds
      A sparrow falls to the ground
      Once there was an open heart
      Now there is a broken heart
      Once there was a raging storm
      Soon a hatchling will be born

      Was early, early in the spring
      All the birds did sweetly sing
      They changed their notes from tree to tree
      And they sang for Lyra McKee

      #chanson #musique #Lyra_McKee #assassinat #journaliste #musique_et_politique #Irlande_du_Nord #The_Young'uns

  • Ecco perché il #Tav diventa un bancomat Ue per i costruttori

    L’eterna telenovela del Tav Torino-Lione ha la sua immancabile puntata estiva. Arrivano nuovi finanziamenti dall’Europa, quelli che dovrebbero coprire il 55% dei costi dell’opera. Bruxelles comunica l’assegnazione di 700 milioni di euro del #Cef, #Connecting_Europe_Facility, il programma per finanziare i grandi progetti infrastrutturali. Da #Telt, la società italo-francese che sta lavorando per realizzare la Torino-Lione, arriva intanto la notizia che i costi sono saliti da 8,6 a 11,1 miliardi e che la consegna è posticipata al 2033. L’arrivo dei 700 milioni – sottolinea Telt – è segno dell’impegno dell’Europa per il Tav: sono il 10% del budget europeo disponibile e rendono quest’opera, per importo erogato, il terzo progetto finanziato dall’Unione. Per gli ingegneri della commissione tecnica sul Tav dell’Unione montana Valle di Susa, invece, quei 700 milioni sono briciole: neppure il 3% del budget europeo 2021-2027 per le infrastrutture di trasporto, che ammonta a quasi 26 miliardi di euro. Nel 2014 la Torino-Lione portò a casa 814 milioni, cioè il 7% del budget 2014-2020 (che era di 11,7 miliardi). Oggi, malgrado i soldi disponibili fossero più del doppio (quasi 26 miliardi, appunto), il contributo diminuisce sia in cifra assoluta sia in percentuale. Non solo. Questi fondi europei arrivano dopo 10 anni dall’ultima assegnazione, avvenuta con il bando Cef 2014. E sono l’ultima erogazione possibile per il settenato 2028-2034. Insomma – secondo i tecnici del movimento No-Tav – l’Europa nei fatti non dimostra molta passione per la grande opera che piace tanto a Matteo Salvini e a molti anche a sinistra. La lentezza con cui arrivano i finanziamenti europei dipende anche dai ritardi nei lavori: per chiedere soldi nuovi, bisogna prima finire di spendere quelli già assegnati; e in questi anni Telt non ha brillato per capacità di spesa. Lo ha segnalato anche la Corte dei conti europea nel 2020: con i fondi erogati nel 2014, si dovevano completare entro 5 anni, cioè nel 2019, gli studi e i lavori finanziati. Telt ha chiesto ben tre proroghe, terminando quei lavori in 10 anni, ovvero nel doppio del tempo previsto. Sono stati chiusi in fretta e furia nel febbraio 2024, per poter partecipare in extremis all’ultimo bando di finanziamento del settenato europeo, dopo aver perso i due bandi precedenti. Così sono arrivati i 700 milioni appena annunciati. Dal 2001 ad oggi, sono già stati spesi quasi 2 miliardi in opere preparatorie, senza che le cinque talpe comprate per scavare il tunnel ferroviario tra Italia e Francia siano entrate in funzione: sono ancora parcheggiate nello stabilimento in Germania dove sono state assemblate. Per scavare la galleria serviranno almeno altri 11 miliardi, di cui il 45% dovrà essere pagato da Italia (almeno 2,5 miliardi) e Francia (altri 2,5) e il 55% dall’Europa (almeno 6). Arriveranno? E quando? L’entrata in servizio della linea, prevista ora per il 2033, sembra un miraggio: imporrebbe una capacità di spesa entro quella data di 11 miliardi. Ma a questo ritmo di spesa e di finanziamenti – circa 750 milioni europei ogni sette anni – per finire il tunnel ci vorranno altri sette settenati, ossia una cinquantina d’anni. Al di là degli annunci e delle previsioni, sembra che i soldi servano a finanziare nel tempo la lobby del Tav, amministratori e costruttori, senza alcuna garanzia di riuscire a realizzare davvero l’opera. Del resto, la linea ferroviaria già esistente è più che sufficiente a trasportare le merci che viaggiano tra Italia e Francia. E ormai il progetto si è ridotto al solo tunnel, abbandonando l’idea di nuove linee d’accesso in Italia (Val di Susa) e soprattutto in Francia (Modane-Dijon, saltando Lione). Il Tav non è più un progetto infrastrutturale: è ormai solo una bandiera per la politica e un bancomat per i costruttori.

    https://www.ilfattoquotidiano.it/in-edicola/articoli/2024/08/02/ecco-perche-il-tav-diventa-un-bancomat-ue-per-i-costruttori/7645124

    #TAV #Turin-Lyon #Lyon-Turin #business #train #train_à_grande_vitesse #géologie #Val_de_Suse #Vallée_de_Suse #Maurienne #Savoie #infrastructure_ferroviaire #coût

  • Tunnel Lyon-Turin : le chantier coûtera finalement 11,1 milliards d’euros et sera livré avec un an de retard

    La société maître d’ouvrage a publié les nouveaux chiffres vendredi dernier. Les travaux coûteront 30% de plus que prévu.

    Le tunnel de base Lyon-Turin coûtera 2,5 milliards d’euros de plus que prévu, avec un #budget total de 11,1 milliards d’euros, soit une hausse de près de 30%, rapporte mardi 30 juillet France Bleu Pays de Savoie. Ces chiffres ont été annoncés vendredi dernier par la société #TELT, maître d’ouvrage, à l’issue de son dernier conseil d’administration.

    L’entreprise a publié le #coût_prévisionnel actualisé du chantier du #tunnel_de_base du Lyon-Turin en cours de construction entre Saint-Jean-de-Maurienne, en Savoie, et Suse, en Italie. Résultat : le tunnel coûtera 2,5 milliards d’euros de plus que prévu par rapport à une première expertise initiale TELT effectuée en 2015 qui estimait alors le chantier à 8,6 milliards d’euros. Avec cette hausse, les travaux du tunnel de base doivent coûter 11,1 milliards d’euros, soit une hausse de près de 30% en neuf ans.

    Hausse des coûts de certaines matières, nouvelles « contraintes »...

    Parmi les raisons avancées par TELT pour expliquer cette hausse, la pandémie de Covid-19 ou encore la guerre en Ukraine, qui a eu plusieurs conséquences comme des difficultés d’approvisionnement et la hausse des coûts de certaines #matières_premières. Autre raison avancée, la multiplication d’autres chantiers comme ceux des Jeux olympiques en France. Enfin, des « contraintes géologiques non prévisibles » ont aussi fait augmenter le coût du projet.

    Le tunnel de base, qui relie donc Saint-Jean-de-Maurienne à Suse, et qui devait être opérationnel en 2032 aura finalement un an de retard. La livraison est prévue pour fin 2033. Pour rappel, actuellement, 37,3 km ont déjà été creusés, dont 13,7 km du tunnel de base, sur les 164 km de #galeries prévues pour l’ouvrage.

    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/tunnel-lyon-turin-le-chantier-coutera-finalement-11-1-milliards-d-euros
    #TAV #Turin-Lyon #Lyon-Turin #coût #retard #train #train_à_grande_vitesse #géologie #Val_de_Suse #Vallée_de_Suse #Maurienne #Savoie #infrastructure_ferroviaire

  • Brevet des collèges : avec la fin des correctifs académiques, une nette baisse des résultats
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/12/brevet-des-colleges-avec-la-fin-des-correctifs-academiques-une-nette-baisse-

    Parmi les 855 688 candidats au diplôme national du brevet [769 176 en général, 89 233 en pro], 85,6 % d’entre eux ont été reçus à l’examen [86.8 % et 75.1 %], a annoncé l’éducation nationale, vendredi 12 juillet. Des résultats en recul de 3,5 points à l’échelle nationale, puisque 89,1 % des collégiens avaient été reçus en 2023. Dans le détail, le taux d’admission recule de 8,3 points dans l’académie de #Créteil, de 7,1 points dans celle de #Versailles, et même de 11,8 points en #Guyane. Les écarts sont très marqués dans ces académies où sont scolarisés de nombreux élèves en très grande difficulté scolaire. Ce recul est lié à la disparition d’une pratique longtemps méconnue : les « correctifs académiques », soit la modification a posteriori du résultat final d’une académie.

    A la main des recteurs, ces corrections n’avaient pas pour objectif d’assurer l’égalité de tous les candidats devant l’examen en corrigeant « l’effet professeur » (un correcteur notant plus ou moins sèchement), ou d’arrondir à la hausse les résultats d’un élève pour lui permettre d’obtenir l’admission ou la mention. Elles étaient destinées à lisser les résultats sur le territoire, pour éviter un décrochage trop massif de telle ou telle académie.

    [...] La fin des correctifs académiques est l’une des mesures du « #choc_des_savoirs », annoncé par Gabriel Attal. Dans une lettre adressée aux enseignants le 5 décembre 2023, celui qui était alors ministre de l’éducation avait défendu l’idée d’en finir avec une pratique qui « réévalue artificiellement la valeur » des notes finales aux examens.

    [...] Si la fin des correctifs académiques a bien provoqué une baisse des résultats, nul ne sait encore si l’abandon de cette pratique aura, à l’avenir, des conséquences sur les trajectoires des élèves. Car, parmi le paquet de réformes du « choc des savoirs », il était aussi question de transformer le brevet en examen « couperet » : il aurait fallu l’obtenir pour entrer au lycée, alors qu’aujourd’hui seul l’avis du dernier conseil de classe de 3e compte pour l’inscription en 2de.

    Mais cette mesure, qui n’a finalement pas été entérinée dans les textes, semble être en suspens, même si les classes « prépa 2de » – un dispositif de remise à niveau pour les recalés du brevet par ailleurs admis en 2de par le conseil de classe – verront bien le jour à la rentrée dans au moins un lycée par département.

    La création d’un brevet « couperet » ne sera pas rediscutée avant d’avoir le « retour d’expérience » de ces dispositifs, fait-on savoir dans l’entourage de la ministre de l’éducation nationale, Nicole Belloubet. La fin des correctifs académiques suscitait ainsi surtout des questions dans la mesure où il s’agissait de barrer l’accès au lycée à un nombre plus important de jeunes.

    L’éducation nationale anticipe néanmoins l’impact baissier d’une autre mesure, qui ne verra le jour que pour la session 2025 : la réévaluation de la part des épreuves terminales dans la note du brevet, qui comptent aujourd’hui pour 50 % du résultat, les 50 % restants étant dévolus à l’évaluation du « socle commun de connaissances, de compétences et de culture » réalisé par les professeurs en fin d’année. Dès 2025, les épreuves terminales compteront pour 60 % de la note finale et les 40 % restants correspondront au contrôle continu, soit les notes attribuées par les enseignants pendant l’année. Et ce, de manière à « réaffirmer » le brevet dans sa « valeur de diplôme », précisait l’institution dans sa circulaire de rentrée, diffusée le 27 juin.

    #dnb #collège #lycée

  • « Les stages de 2de risquent de renforcer les inégalités sociales »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/06/18/les-stages-de-2de-risquent-de-renforcer-les-inegalites-sociales_6241006_3224

    En septembre 2023, Gabriel Attal, alors ministre de l’éducation nationale, annonçait vouloir « reconquérir le mois de juin », souvent marqué par un fort taux d’absentéisme à l’école. Il propose alors, pour les élèves de 2de générale et technologique, un stage d’observation. Si les #entreprises sont « incitées » par le gouvernement à accueillir des stagiaires de 2de la dernière quinzaine du mois de juin, la circulaire reste floue quant à l’implication des équipes éducatives, des parents et quant à la mobilisation éventuelle d’associations dans sa mise en œuvre.

    Une possibilité supplémentaire de « découvrir le monde économique et professionnel » et de réfléchir à l’orientation, pour reprendre la circulaire, est a priori une bonne idée, mais est-ce possible à moyens constants et sans temps d’organisation dévolus sur l’ensemble des territoires ? C’est sans doute l’anticipation de la difficile mise en application de cette circulaire qui a conduit le Conseil supérieur de l’éducation, organe consultatif du ministère de l’éducation, à rejeter massivement le projet de texte le 16 novembre dernier.
    A quelques jours du début de la période de stage, des syndicats d’enseignants estiment à 25 % le nombre d’élèves ayant trouvé un stage, laissant penser qu’il ne suffit pas d’une plate-forme (1jeune1solution. gouv) pour mettre en relation les élèves et les potentiels lieux de stage.

    Les élèves se débrouillent seuls

    Des leçons sont à tirer du très inégalitaire #stage_de_3e. La grande difficulté pour trouver un stage de 3e que rencontrent les #collégiens dont les parents ne peuvent puiser dans leur réseau professionnel et personnel aurait dû conduire à organiser des moyens d’accompagner l’accès à ces stages d’observation en milieu professionnel, en particulier dans les établissements où les enfants de milieux populaires sont surreprésentés. Dans ces collèges, où la grande majorité des élèves se débrouillent seuls pour trouver un stage et sont contraints de multiplier les candidatures (CV, lettre de motivation), le stage de 3e est d’abord l’expérience de multiples refus, voire de discriminations raciale et territoriale.

    Une étude de l’Institut national de la jeunesse et de l’#éducation populaire de 2018 note que 30 % des élèves de collèges en réseau d’éducation prioritaire (REP) ont dû contacter cinq entreprises et plus (alors que c’est le cas de seulement 17 % des élèves des établissements hors REP). Conséquence de ce parcours du combattant : selon cette même enquête, dans le département des Yvelines, seuls 43 % des élèves d’établissements #REP font le stage de leur choix, contre 69 % dans les établissements hors REP.

    La nature des stages est également très connotée socialement, puisque ceux-ci sont réalisés dans une diversité de lieux et de domaines dans les établissements les plus favorisés, ce qui contraste avec l’homogénéité des stages dans les établissements les moins favorisés. Des différences qui s’accentuent encore davantage lorsque l’on ajoute à l’origine sociale la variable du genre. Les trois quarts des filles en #collège_REP réalisent leur stage dans le commerce, la grande distribution, l’enseignement, l’artisanat et en pharmacie.

    Tâches impensées

    Les moyens nécessaires à la mise en place de ces stages ne sont pas pensés et l’accompagnement invisibilisé. Pour les équipes éducatives, et plus encore celles des établissements en REP ou en zone rurale, les stages en 3e sont loin de se limiter à cinq jours dans l’année. L’organisation d’une semaine ou d’un forum des métiers, l’aide à la réalisation d’un CV, l’ouverture d’une boîte mail et l’inscription sur les plates-formes sont anticipées bien en amont des stages. Si, dans quelques établissements très privilégiés, les associations de parents (voire des clubs d’entrepreneurs) prennent en charge l’organisation de forums des métiers, la mise en relation des élèves avec des entreprises et l’organisation des oraux, dans la majorité des cas, ce sont les #enseignants qui accompagnent l’accès à ces stages, parfois soutenus par des associations.

    Pour permettre à des élèves en REP de trouver le stage de leur choix, l’association couple la mise à disposition d’une plate-forme à un accompagnement tout au long de l’année, qui commence parfois dès la 4e par des ateliers thématiques qui visent à décrypter les annonces publiées sur la plate-forme, oser postuler un stage, rédiger des éléments de motivation, échanger par mail avec les tuteurs… En amont des stages, l’association forme les entreprises à la rédaction d’annonces et d’objectifs de stage compréhensibles pour les élèves.

    Autant de tâches impensées mais essentielles à la réalisation des stages, qui s’ajoutent aux missions des équipes éducatives et qui ont facilement fait de déborder sur les heures de cours ou de rajouter du travail supplémentaire non rémunéré, puisqu’elles ne font pas l’objet de ressources supplémentaires pour les établissements scolaires. La charge de travail déléguée à l’équipe éducative, souvent au professeur de technologie qui parfois réduit ses heures de cours pour se consacrer au stage, est d’autant plus importante que l’établissement est socialement ségrégué, et que la part de stages pris en charge par le réseau familial est faible.

    Nouveau moyen de distinction

    Le risque est clair : le #stage_de_2de pourrait être un nouveau moyen de distinction profitant aux #lycéens les plus favorisés. Comme pour d’autres politiques éducatives, le gouvernement s’est ici hâté dans la mise en place d’une réforme en théorie intéressante, mais qui, en pratique, présente de nombreuses limites et ignore les retours d’expérience des acteurs de terrain sur des dispositifs similaires.

    Les possibilités pour tous les élèves de trouver un stage en même temps sont encore plus contraintes par la synchronicité des dates, qui correspondent également aux stages des lycéens professionnels pour beaucoup d’établissements. L’écueil du stage de 2de est d’être, encore davantage que pour le stage de 3e, un objet de distinction, à un an et demi des procédures d’admission pour les formations d’études supérieures, par Parcoursup.

    Expérience de #stage subi dans un secteur dévalorisé ou de stage prestigieux dans une structure internationale, service national universel ou mobilité européenne et internationale (deux dérogations possibles au stage) risquent de s’ajouter aux multiples étapes de la scolarité conduisant à la reproduction sociale.

    Aude Kerivel est sociologue et directrice du Laboratoire d’évaluation des politiques publiques et des innovations (Leppi), Yassir Mamodbakar est étudiant en master à Sciences Po et stagiaire du Leppi et Chloé Michaud est économiste au Leppi.

    #SNU #école

  • #Baignade dans le #Rhône : une première #expérimentation en juin

    L’option de l’été dernier se concrétise. Le 30 juin, une première expérimentation de baignade dans le Rhône sera menée. Sous conditions, toutefois.

    Après Paris, #Lyon ? Alors qu’il devrait être possible de se baigner dans la Seine après les Jeux olympiques de 2024, le fleuve lyonnais pourrait-il devenir lui aussi baignable ?

    Le maire de Lyon répond « chiche », sur le réseau social X. Grégory Doucet a en effet annoncé qu’à l’occasion du festival Entre Rhône et Saône, une expérimentation de baignade dans le Rhône est prévue. Elle aura lieu le 30 juin. Un test conditionné à la météo d’abord, mais aussi aux données sanitaires. Cela ouvrira de nouvelles perspectives pour les périodes de canicules, estime le maire.

    Option

    Il y a un an, le maire expliquait déjà que c’était une option sur laquelle la mairie travaillait en lien avec la Métropole de Lyon et les autres partenaires autour de la faisabilité de chose et des contraintes réglementaires et techniques.

    Une chose est sûre, c’est que c’est l’une des attentes très fortes des Lyonnais. Ils le font savoir dès qu’on leur en offre la possibilité. Lors de la concertation autour de la Rive droite du Rhône comme lors de l’appel à projets pour le premier budget participatif, les idées n’avaient pas manqué pour réclamer de pouvoir un jour se baigner dans le fleuve qui traverse la ville.

    C’est toujours interdit

    Reste qu’aujourd’hui, et même s’il est très tentant de plonger dans les eaux du fleuve, se baigner dans le Rhône est interdit par arrêté municipal depuis le 7 avril 2001. En cause, la qualité de l’eau, un peu. Et les courants très forts, surtout, qui rendent la chose dangereuse.

    https://www.leprogres.fr/environnement/2024/05/24/baignade-dans-le-rhone-tout-devient-possible

  • Patrimoines immobiliers : comment l’espace creuse les inégalités
    https://metropolitiques.eu/Patrimoines-immobiliers-comment-l-espace-creuse-les-inegalites.html

    Tous les propriétaires ne sont pas égaux face aux évolutions des marchés immobiliers. Si certains savent tirer parti de marchés en croissance pour faire fructifier leur #patrimoine, d’autres deviennent propriétaires au prix d’un endettement croissant. Loïc Bonneval et Renaud Le Goix montrent comment l’espace joue désormais un rôle capital dans les trajectoires socio-économiques des ménages. Le récent ralentissement du marché #immobilier observé concomitamment à la hausse des taux d’intérêt a conduit à #Terrains

    / #Paris, immobilier, #inégalités, #Lyon, #Avignon, #marché_immobilier, patrimoine

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-bonneval-legoix.pdf

  • Ce que dit le génocide perpétré à Gaza sur la destruction du monde :

    The Destruction of Palestine Is the Destruction of the Earth | Verso Books
    https://www.versobooks.com/blogs/news/the-destruction-of-palestine-is-the-destruction-of-the-earth

    The last six months of genocide in Gaza have ushered in a new phase in a long history of colonization and extraction that reaches back to the nineteenth century. To truly understand the present crisis, Andreas Malm argues, requires a longue durée analysis of Palestine’s subjugation to fossil empire.

    • 1840 was a pivotal year in history, for both the Middle East and the climate system. It marked the first time the British Empire deployed steamboats in a major war. Steam-power was the technology through which dependence on fossil fuels came into being: steam-engines ran on coal, and it was their diffusion through the industries of Britain that turned this into the first fossil economy. But steam-power would never have made an imprint on the climate if it had stayed inside the British Isles. Only by exporting it to the rest of the world and drawing humanity into the spiral of large-scale fossil fuel combustion did Britain change the fate of this planet: the globalisation of steam was a necessary ignition. The key to this ignition, in turn, was the deployment of steamboats in war. It was through the projection of violence that Britain integrated other countries into the strange kind of economy it had created – by turning fossil capital, we might say, into fossil empire.

      #paupericide #Gaza #Lybie #climat #collapsologie #génocide

  • DNB : le taux de réussite augmente pour la première fois depuis 2020 (Depp)
    https://www.aefinfo.fr/depeche/710046-dnb-le-taux-de-reussite-augmente-pour-la-premiere-fois-depuis-2020-de

    Le taux de réussite à la session 2023 du #DNB [diplôme national du #brevet] est de 89 %, soit 1,4 point de plus qu’à la session précédente, note la Depp le 2 avril 2024. Alors que, dès 2025, les élèves ayant échoué à cet examen (plus de 90 000 en 2023, 11 % des candidats), devront se diriger vers une « prépa-lycée », la Depp remarque que « c’est la première fois, depuis 2020, que le taux de réussite au DNB augmente ». Ce taux, « habituellement compris entre 86 % et 88 % depuis 2018 avait atteint 90,4 % à la session 2020 », lors de la crise sanitaire. La fin des consignes de correction académique en 2024 pourrait affecter ce taux.

    Le taux de réussite est plus élevé en série générale (90,2 %, + 1, 5 point) qu’en série professionnelle (78,1 %, + 0, 6 point) : cet écart de réussite « s’est accentué entre 2018 et 2023 », observe la Depp.

    Les candidats d’origine sociale défavorisée « restent surreprésentés parmi les candidats en série professionnelle », poursuit la Depp : dans cette série, la part des candidats d’origine sociale défavorisée est de 50 %, contre 29 % pour les candidats de la série générale. En parallèle, les candidats avec une origine sociale très favorisée « sont surreprésentés parmi les candidats en série générale (25 %, contre 7 % en série professionnelle) ».

    Le taux de réussite va baisser et Gabriel Attal s’en réjouit | Laurence De Cock
    https://www.cafepedagogique.net/2024/04/02/le-taux-de-reussite-va-baisser-et-gabriel-attal-sen-rejouit

    Gabriel Attal a tenu à annoncer solennellement que dès cette année, et encore plus en 2025, le taux de réussite au brevet allait fortement baisser. D’abord par un système de changement de notation (la fin de la prise en compte des compétences et le retour à la note), ensuite par la suppression du correctif académique. Pire encore, qu’il serait désormais impossible d’entrer au lycée sans le brevet.

    [...] En juin prochain, nous aurons droit aux statistiques pour bien vérifier que le taux de réussite soit en baisse. Ils trouveront sans doute que ce n’est pas encore assez : “Peut mieux faire ! objectif 10% de baisse en plus pour l’année 2025 !” Le cauchemar.

    [...] Naturellement cela ferait tâche d’admettre que le décrochage scolaire risque de flamber. Ce pourquoi les chargés de com’ du ministère ont eu l’idée d’une formule qui clignote sur le papier : des prépas-lycées. Il y aurait ainsi une classe prépa-lycée dans chaque lycée pour accueillir les élèves sans brevet.

    D’abord c’est matériellement impossible puisqu’il a été annoncé que l’école serait l’une des premières institutions touchées par l’austérité. Ensuite, les dotations étant laissées aux mains des rectorats, il y a fort à parier que, dans certaines régions, on aura au mieux l’offre d’une seule classe pour un immense secteur géographique, ce qui conduira immanquablement à l’abandon par les élèves trop éloignés de leur lieu de scolarisation. Enfin, et surtout, on a là l’ajout d’une voie de garage supplémentaire car rien ne garantit l’intégration au lycée de celles et ceux qui auront passé un an dans ces classes de relégation dont on ne voit pas bien d’autre finalité que celle de servir de salle d’attente jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire.

    #éducation #collège #lycée

  • Le lynx : le fantôme prétentieux des #forêts_boréales

    Il était une fois, un félin solitaire qui se cachait de tous. Mais la fin de l’hiver sonna l’heure de l’amour ! Il était temps pour lui de trouver une femelle, de partir dans la nuit.

    Habituellement, le lynx est un véritable fantôme. Il vit à l’abri des regards et ne sort qu’à la nuit tombée. Direction la taïga Sibérienne en pleine forêt boréale, au milieu des sapins.

    Haut sur pattes, le lynx boréal porte au sommet de ses oreilles pointues des touffes de poils noirs qu’on appelle « pinceaux ». Il ressemble à un gros chat sauvage. Mais en plus gros. Et sa queue, bien plus courte, se termine par un manchon noir.

    Les pinceaux de ses oreilles sont sensibles aux vibrations comme des antennes. Grâce à eux, il capte les moindres mouvements. Il possède aussi un excellent odorat et une très bonne ouïe. Quant à sa vue, on utilise souvent l’expression « avoir un œil de lynx » c’est dire si elle est bonne. Mais pas meilleure que celle de l’aigle.

    Son pelage parsemé de taches noires semblables à ceux d’un treillis militaire lui sert de camouflage. Quelque soit la saison, il est difficile de le distinguer dans son milieu puisque son pelage est beige-gris en hiver et cannelle en été.

    Chez les lynx, ce n’est pas aux mâles d’aller retrouver la femelle sur son territoire mais comme le dit l’adage : « si la montagne ne vient pas à toi, va à la montagne ». Celui des Bestioles a trouvé sa bien-aimée, alors, maintenant, il faut partir parce que la parade a commencé, et on va les laisser roucouler tranquillement.

    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/bestioles/le-lynx-le-fantome-pretentieux-des-forets-boreales-1219686

    #lynx #lynx_boréal