DepuisDepuis quelques semaines, Vincent Bolloré fait parler de lui en Afrique du Sud. Canal+, l’un des fleurons de son groupe, est en train de mener une opération financière qui sera, si elle est finalisée, la plus importante jamais conclue dans l’audiovisuel africain. Surtout, elle lui donnera un pouvoir inédit sur la télévision par satellite en Afrique. « The French billionaire and the fight for our #TVs » (« Le milliardaire français et la bataille pour nos télévisions »), a titré en réaction l’hebdomadaire sud-africain The Continent.
La multinationale française l’avait bien précisé, lorsqu’elle avait annoncé fin 2021 la vente de ses activités africaines de logistique : il n’était pas question qu’elle se « désengage » du continent. « Nous continuerons à y investir, notamment avec Canal+, premier opérateur de télévision payante en Afrique francophone », avait écrit Cyrille Bolloré, le PDG du groupe, à ses salarié·es.
Canal+, filiale de Vivendi dont la famille Bolloré est l’#actionnaire_majoritaire, peut en réalité difficilement se passer de l’Afrique : le marché africain est devenu ces dernières années l’un de ses principaux leviers de développement. Présent dans vingt-cinq pays, principalement francophones, il y vend des bouquets de chaînes par satellite et édite lui-même une quarantaine de chaînes de divertissement, dédiées à la jeunesse, au sport, aux télénovelas, etc. Il produit également des programmes, dont des fictions et des séries.