• (20+) Facebook, un mois dans la machine à infos - Libération
    http://www.liberation.fr/futurs/2017/03/12/facebook-un-mois-dans-la-machine-a-infos_1555220

    La première surprise vient de l’observation des trente publications les plus virales, c’est-à-dire les plus partagées. On pourrait s’attendre à ce que ce classement soit dominé par les deux médias ayant, de loin, la plus grande base d’abonnés : le Monde (3,6 millions) et le Figaro (2,9 millions). Ce n’est pas le cas. Le premier apparaît une fois à la 25e place, tandis que le second est absent de la liste. En tête avec deux vidéos, l’une sur Emmanuel Macron, l’autre sur la loi de prescription des délits financiers, on trouve les youtubers « d’utilité publique » (comprendre, en l’occurrence, « de gauche ») d’Osons causer. Elles ont été partagées plus de 110 000 fois. Le chiffre, colossal à l’échelle de la France pour le réseau social, est à multiplier par le nombre moyen d’amis par utilisateur, estimé entre 150 et 200 : au moins 20 millions de personnes ont été exposées à ces contenus.

    Le premier média traditionnel de ce classement, Mediapart, apparaît seulement à la septième place. Dans le top 30, ce genre de source est minoritaire, avec quatorze contenus seulement, dont quatre pour BFM TV. Pourquoi ? Outre qu’il y a sur Facebook un effet boule de neige lorsqu’il s’agit de vidéos, la viralité semble favorisée par la nature engagée, polémique, dénonciatrice, partisane ou militante des publications. L’exigence de neutralité et d’équilibre, normalement à la base des pratiques journalistiques des médias classiques, paraît être à leur désavantage sur la plateforme. Cette règle est confirmée par les sujets traités dans les posts les plus partagés : sept d’entre eux sont liés au thème de la corruption et trois respectivement à Donald Trump, l’affaire Fillon ou l’affaire Théo. En clair, plus c’est houleux, plus ça tourne.

    Un autre grand enseignement de cette expérience concerne l’audience globale des pages mises sous observation. Sur le papier, il n’y a pas photo. Les médias théoriquement les plus puissants sont, après le Monde et le Figaro, BFM TV (environ 1,5 million d’abonnés), France Info (1,4 million) et le Point (1 million). Ces chiffres témoignent de la puissance de ces titres dans l’imaginaire collectif, construite au fil des décennies.

    Loin derrière, Oumma, qui s’affiche sur Facebook comme « un site d’information sur les activités culturelles et cultuelles musulmanes », émerge à près de 550 000 abonnés. Osons causer dépasse les 400 000, tandis que le site pro-russe RT France et FdeSouche, autre site emblématique de la fachosphère, tournent autour de 300 000. Ces trois dernières pages ont donc sur le réseau social un bassin d’audience dix fois moins large que le Monde ou le Figaro. Pourtant, leurs impacts comparés observent un ratio de 1 à 2 ou 3, et non de 1 à 10.

    Juste derrière ce trio, pas de Figaro, BFM TV ou Ouest-France, mais l’usine FdeSouche et ses 1 300 publications. Sans surprise, la fachosphère, alimentée par une multitude de pages Facebook, a beaucoup plus d’impact que les autres catégories de notre échantillon. A gauche, il n’y a guère qu’Osons causer pour rivaliser avec elle. Avec 1,7 million d’interactions, la page a un taux d’engagement extraordinaire, puisqu’elle publie très peu (une vingtaine de posts seulement sur la période). Mis à part Fakir, le journal de François Ruffin, réalisateur du documentaire Merci patron ! (lire aussi le reportage en page 12-13), le camp des progressistes ne dépasse pas la barre des 400 000 interactions

    #Facebook #médias_sociaux #journalisme #fachosphère

  • Changes in Engagement Before and After Posting to Facebook – Facebook Research
    https://research.fb.com/publications/changes-in-engagement-before-and-after-posting-to-facebook

    We are interested in the ways in which posting content changes individuals’ engagement with Facebook. The study augments previous knowledge about uses and gratifications from posting on social network sites by focusing on short-term activity of contributors. Using observational data analysis of individuals’ activity on Facebook, we test hypotheses regarding the existence of feedback expectations, changes in the distribution of attention to content and shifts in decisions to interact with others. We find that contribution is associated with more active site engagement that begins hours before contribution and lasts for less than a day. In addition, our findings suggest that after posting content people are intrinsically feedback-seeking , more attentive to friends (but not others) and evaluate content from friends more favorably (in large part due to reciprocity). Better understanding of the processes behind contribution will allow for the design of social network sites that support contributors better at times of social participation.

    #Facebook #engagement #Médias_sociaux #psychologie

  • The New York Times built a Slack bot to help decide which stories to post to social media » Nieman Journalism Lab
    http://www.niemanlab.org/2015/08/the-new-york-times-built-a-slack-bot-to-help-decide-which-stories-to-post

    A new tool built by the Times’ data science team is trying to remove some of the guesswork involved in finding the right story to post to social. Blossom, an intelligent bot within the messaging app Slack, predicts how articles or blogposts will do on social and also suggests which stories editors should promote by drawing from enormous stores of data, including information on story content and performance metrics such as Facebook post engagement. Blossom can also show the basics of where posts have already appeared and how they are currently performing.

    #robots #journalisme #médias_sociaux

  • Les trolls viennent à bout d’une chroniqueuse | ICI.Radio-Canada.ca
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1019477/trolls-viennent-a-bout-une-chroniqueuse-judith-lussier

    Épuisées par le nombre et la violence des commentaires sur les réseaux sociaux, plusieurs femmes dans les médias décident de s’en éloigner. C’est le cas notamment de Judith Lussier, qui a récemment abandonné sa chronique d’opinion largement consacrée aux idées féministes.

    Un texte de Vincent Rességuier

    Judith Lussier a signé des chroniques pendant sept ans (deux ans au magazine Urbania et cinq ans au journal Métro). À travers ses textes, elle provoquait des débats, souvent à propos de féminisme, parfois en lien avec son homosexualité. Elle a souvent fait le choix d’affronter les trolls sur les réseaux sociaux, mais elle a décidé de jeter l’éponge parce qu’ils sont une « source d’épuisement » et qu’ils ont fini par la décourager, explique-t-elle à Radio-Canada.

    Elle affirme que pendant sept ans elle s’est convaincue que la violence verbale faisait partie de son travail. Dans cet esprit, elle a tenté de supporter « les petits et grands désaccords, les insultes, les humiliations publiques, les argumentations malhonnêtes, la mauvaise foi, le paternalisme, le harcèlement ». Mais elle juge aujourd’hui que la société ne devrait pas accepter un tel niveau de violence et que « personne ne mérite de vivre autant d’agressivité dans son travail ».

    Elle juge que la violence verbale a provoqué de l’usure dans la pratique de sa profession. Elle ne retient aucune parole en particulier, mais plutôt l’accumulation des commentaires.

    Elle a tout de même porté plainte une fois auprès de la police de Montréal et, en tant que travailleuse autonome, a dû assumer l’intégralité des frais. Elle explique que la plainte n’a jamais abouti, car il est très « difficile » de démontrer qu’un commentaire haineux est commis par une personne derrière un compte sur les réseaux sociaux. « Bref, c’est compliqué, épuisant et inutile », conclut-elle.

    La faute à Facebook

    Bien que sa chronique soit ouverte aux commentaires sur le site du journal Métro, ce sont les paroles dans les médias sociaux qui l’ont épuisée. D’abord, parce que la page du journal est gérée par une équipe de modérateurs, mais surtout parce que son compte Facebook est à la fois son outil de travail et un lieu de socialisation.

    #trolls #feminisme #Facebook #violence #médias_sociaux

    • Lundi soir, l’auteure et blogueuse Manal Drissi, lassée des insultes et des menaces de trolls, a affirmé qu’elle envisageait, elle aussi, de s’éloigner des médias.

      « Pour être une femme dans les médias dans l’état des choses, il faut avoir une santé mentale de fer et une résilience surhumaine », écrit-elle sur son compte Facebook.

      « Va falloir réfléchir à ce qu’on attend des femmes dans l’espace public. Parce que présentement on s’attend à ce qu’elles se fassent entendre sans parler fort, qu’elles se démarquent sans déranger et qu’elles prennent leur place sans la revendiquer », poursuit-elle.

  • Law Enforcement Using Facebook and Apple to Data-Mine Accounts of Trump Protest Arrestees | Alternet
    http://www.alternet.org/activism/law-enforcement-using-facebook-and-apple-data-mine-accounts-trump-protest-

    Law enforcement is compelling Apple and Facebook to hand over the personal information of users who were mass arrested at protests against the inauguration of Donald Trump in Washington, D.C., AlterNet has confirmed. The tech giants appear to be complying with the data-mining requests, amid mounting concerns over the heavy-handed crackdown against the more than 200 people detained on January 20, among them journalists, legal observers and medics.

    “This is part of an increasing trend of law enforcement attempting to turn the internet, instead of technology for freedom, into technology for control,” Evan Greer, the campaign director for Fight for the Future, told AlterNet. “This trend started long before Trump and seems to be escalating and growing in scale now."

    Lacambra said the investigation raises disturbing questions. “Why is the Department of Justice trying to intrude into the digital lives of people exercising their rights to protest?” she asked. “Is this to intimidate, silence or threaten people for exercising their constitutional rights? When you arrest 230 people, some of whom are medics and legal observers, and try to systematically get to the content of their digital life, that is troubling."

    In recent weeks, Republican lawmakers across the country have introduced state-level bills aimed at criminalizing protests. One piece of proposed legislation in Washington state calls for certain acts of civil disobedience to be classified as “economic terrorism.” North Dakota lawmakers introduced a bill that would make it lawful for motorists to hit and kill protesters staging acts of civil disobedience obstructing highways, as long as the cause is “negligence.” The legislation is clearly aimed at the Black Lives Matter movement, which has staged acts of civil disobedience across the country.

    "Tech companies are building business models based on collecting large amounts of personal information and then failing to protect that information from the government and others who attempt to access it,” said Greer, who attended the January 20 protests in Washington, D.C. “People should be paying close attention and be concerned.”

    Que peut signifier le besoin de disposer d’accès aux informations déposées sur les médias sociaux ou par mail ? On va demander le compte Facebook pour entrer aux État-Unis. Les juges décident « en masse » de fouiller les comptes internet d’activistes (eh oui, il y a bien demande d’un juge...car la collaboration justice/police est aussi une réalité). Espèrent-ils trouver quelque chose ? Je ne crois pas. Mais que cette intimidation soient une manière de montrer qu’on peut entrer dans votre vie privée est une menace. C’est comme si on demandait de se mettre tout nu pour un interrogatoire... la nudité numérique.

    Outre que cela vise à mettre mal la personne concernée, cela impacte aussi le réseau des amis... c’était la logique de la police de l’URSS des années 60 contre le Samizdat : plus que l’auteur (irrécupérable), ce sont ses contact qui sont la réelle cible.

    #surveillance #médias_sociaux #vie_privée

  • Mobilisations en banlieue : ce que les réseaux sociaux ont changé entre 2005 et 2017
    http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2017/02/16/mobilisations-en-banlieue-ce-que-les-reseaux-sociaux-ont-change-entre-2005-e

    Les émeutes en banlieue de 2005 sont encore présentes dans l’esprit de chacun et la tentation de les comparer avec ce qu’il se passe aujourd’hui est grande. Mais, à l’époque, les réseaux sociaux – Twitter, Facebook, Snapchat – étaient inexistants, et la généralisation de leur usage a fortement changé la donne.

    Aujourd’hui, la mobilisation de la rue existe presque autant en ligne, les réseaux sociaux sont des canaux de communication, de partage et de militantisme politique. Manifestants ou habitants des villes franciliennes y diffusent des images de ce qu’ils voient, organisent des rassemblements et font parfois passer des mots d’ordre. En face, un militantisme de droite et d’extrême droite, qui occupe lui aussi ce terrain numérique, récupère les mêmes images pour chercher à montrer la violence contre les policiers.

    #médias_sociaux #mouvements

  • Why Is Snap Calling Itself a Camera Company? - The New Yorker
    http://www.newyorker.com/business/currency/why-is-snap-calling-itself-a-camera-company

    Technically speaking, Snap is a camera company, and has been for a number of months. In September, it announced the launch of Spectacles, camera-equipped sunglasses that allow you to record a ten-second video by tapping a button near your left eyebrow. (For the moment, Spectacles are sold exclusively in itinerant vending machines called Snapbots.) But the company’s vision of the future appears to be more expansive than that. “In the way that the flashing cursor became the starting point for most products on desktop computers, we believe that the camera screen will be the starting point for most products on smartphones,” it writes.

    The personal devices of the past decade have already made the camera more central to our lives than ever before; it has evolved into a multipurpose tool, a visual sensor, as useful for recording a lunch receipt as for capturing a dazzling landscape. (And don’t forget the screenshot, which has partly usurped the functions of the old-fashioned notebook.) At the same time, the huge demand for smartphones has forced developers to make their cameras better and better, with ripple effects well beyond the industry. Action cameras, drones, low-orbit satellites—many have directly benefitted from this arms race. Cameras can look down from on high and predict crop yields, traffic in Walmart parking lots, and travel patterns on Labor Day weekend. On the ground, they form the foundation of autonomous-driving systems. Snap is betting that the cameras we carry in our pockets could be even more powerful. In its S.E.C. filing, the company contends that “images created by smartphone cameras contain more context and richer information than other forms of input like text entered on a keyboard.”

    Snap, of course, is not the first company to recognize that its users’ experience of the world is increasingly mediated through cameras. Consider WeChat, a free messaging app developed by the Chinese giant Tencent. The service, which has hundreds of millions of customers, allows people to use their smartphones to read the data hidden in QR codes. By scanning the codes with their cameras, WeChatters can buy food, call up Web sites, and make payments. According to Allen Zhang, WeChat’s founder, the technology constitutes a “third hand for humans.” Indeed, several years ago, at a time when barely anyone used QR codes, he described them in language similar to Snap’s. “The entry point for PC Internet is the search box,” he said. “The entry point for mobile Internet is the QR code.” Perhaps it’s not surprising, then, that earlier this month Snap began expanding the use of QR codes on its platform. And, as Bloomberg’s Mark Bergen and Sarah Frier reported a couple of weeks ago, Snap was at one point in talks with Google to introduce a feature that would have allowed Snapchatters to perform Internet searches merely by pointing their phones at objects in the real world.

    That search feature never came to fruition, but it’s a useful indicator of where the mobile Internet is headed. QR codes have always been a kind of half-measure, a useful but inelegant transitional technology; the ultimate goal is augmented reality.

    #snapchat #medias_sociaux #messagerie #camera #input_device

  • « Madame, c’est abusé, Charlie » | Making-of
    https://making-of.afp.com/madame-cest-abuse-charlie

    C’est leur principal problème. Ils ne cherchent pas l’#information, ils la subissent. Ils voient passer des choses sur les #réseaux_sociaux, entendent passivement des bribes d’infos à la radio ou à la télévision, qu’ils ne regardent plus vraiment. C’est d’ailleurs une bonne chose que Facebook s’attaque aux fausses informations diffusées sans filtre sur sa plate-forme.

    Et nous, #médias traditionnels, nous pourrions aller à leur rencontre avec des formats susceptibles de les intéresser, sur les plateformes qu’ils fréquentent, Facebook, Instagram, YouTube, Snapchat... Car, ce qui me stupéfie à chaque fois, c’est leur capacité à développer un esprit critique acerbe dès qu’on leur met quelques éléments ordonnés entre les mains. Quand on leur donne de quoi penser, et non un prêt-à-penser.

    Je m’explique.

    #complotisme #critique_médias #médias_sociaux

  • Internet, raison et sentiments
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/internet-raison-et-sentiments


    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12360-28.12.2016-ITEMA_21179411-1.mp3

    Le web - et notamment via les réseaux sociaux - est devenu un espace majeur pour le partage des émotions. Les sentiments vécus lors de chaque événement, collectif ou privé, trouve un terrain d’expression sur le net. Mieux, si le partage de nos émotions est un élément fondamental de la vie sociale, le moyen numérique permettrait encore plus au groupe de bénéficier d’une expérience particulière. L’expression des émotions semble être néanmoins exacerbée dans cette relation dématérialisée. On constate en effet que l’émergence d’Internet modifie la définition sociale des émotions. Que devient notre vie émotionnelle dans un environnement qui exclut toute présence physique ? Quelles nouvelles formes d’échanges émotionnels Internet crée-t-il ? On en parle avec le sociologue Dominique Cardon.

    "La grande transformation numérique est en train de bouleverser la forme de l’espace public. Or, on applique à cette nouveauté beaucoup de critères, de raisonnements, d’interprétations qui viennent de la forme ancienne de l’espace publique. Et du coup, on a du mal à comprendre la nouveauté."

    #filter_bubble #personnalisation #médias_sociaux etc.

    Où j’apprends qu’il y a eu une tribune pour des États généraux du Web indépendant ? On a du en parler ici forcément.

    Et aussi que Google a mis en place un Google actu inversé (qui ne recense que les infos dont tout le monde se fout).

    J’irais chercher les liens plus tard.

  • Peut-on répondre à la désinformation ?
    http://www.internetactu.net/2016/12/06/peut-on-repondre-a-la-desinformation

    Depuis l’élection de Trump (voir nos deux précédents #Articles : « Trump : les 5 échecs des nouvelles technologies » et « Facebook, une entreprise politique ? »), la question de la propagation de fausses informations semble révéler d’une véritable crise de confiance dans notre système médiatique et politique, comme l’expliquait récemment le chercheur en science de (...)

    #Enjeux #Recherches #cognition #médias_sociaux #psychologie

  • Why is Kim Kardashian hanging out with Émile Durkheim on Twitter?: Learning social media analysis as a sociologist – This Is Not a Sociology Blog
    https://christopherharpertill.wordpress.com/2016/10/22/why-is-kim-kardashian-hanging-out-with-emile-durkhe

    Are you interested in doing research with social media data? If so, you might be interested in a workshop I have organised (as a BSA Digital Sociology Group event) which will be a basic introduction to using the software programme NodeXL for social scientists. This will be at Leeds Beckett on 9th January 2017 and you can register through the BSA website (£15 BSA members, £20 non-members). The workshop will be led by the excellent Wasim Ahmed who is a PhD researcher in the Information School and a Research Associate at the Management School at The University of Sheffield and also a social media analysis consultant. The session will give you a grounding in using NodeXL to analyse Twitter (and potentially other networks) and suggest some ways it is of particular use to social scientists.

    #réseaux #complexité_visuelle #medias_sociaux

  • Comment la techno bouleverse-t-elle notre rapport aux faits ?
    http://www.internetactu.net/2016/09/16/comment-la-techno-bouleverse-t-elle-notre-rapport-aux-faits

    Cet été, Katharine Viner (@kathviner), rédactrice en chef du Guardian a publié un long article sur Comment la technologie bouleverse la vérité (un article que vient de traduire Courrier International, et qui a déjà été largement discuté sur Rue89 ou Big Browser par exemple). Sommes-nous dans un régime post-vérité ? L’article (...)

    #Articles #Débats #démocratie #Médias #médias_sociaux #politique

  • Inside Facebook’s (Totally Insane, Unintentionally Gigantic, Hyperpartisan) Political-Media Machine — The New York Times, 28/08/2016
    http://www.nytimes.com/2016/08/28/magazine/inside-facebooks-totally-insane-unintentionally-gigantic-hyperpartisan-poli

    The #Facebook product, to users in 2016, is familiar yet subtly expansive. Its algorithms have their pick of text, photos and video produced and posted by established media organizations large and small, local and national, openly partisan or nominally unbiased. But there’s also a new and distinctive sort of operation that has become hard to miss: political news and advocacy pages made specifically for Facebook, uniquely positioned and cleverly engineered to reach audiences exclusively in the context of the news feed. These are news sources that essentially do not exist outside of Facebook, and you’ve probably never heard of them. They have names like Occupy Democrats; The Angry Patriot; US Chronicle; Addicting Info; RightAlerts; Being Liberal; Opposing Views; Fed-Up Americans; American News; and hundreds more. Some of these pages have millions of followers; many have hundreds of thousands.

    #médias «#information»

  • Au sujet des profs qui tweetent plus qu’ils ne publient, mais cette tendance peut être étendue à d’autres domaines...

    “When did it become acceptable to use your phone throughout a lecture, let alone an entire conference? No matter how good you think you are at multitasking, you will not be truly focusing your attention on the speaker, who has no doubt spent hours preparing for this moment.”

    I’m a serious academic, not a professional Instagrammer
    The Guardian, le 5 août 2016
    https://www.theguardian.com/higher-education-network/2016/aug/05/im-a-serious-academic-not-a-professional-instagrammer

    #Professeurs #tweeter #médias_sociaux #foutage_de_gueule

  • Sont tombés deux rapports sur les médias et la « consommation » d’informations en 2016.

    – Digital News Report 2016 Worldwide (Reuters Institute)
    http://digitalnewsreport.org

    – State of the News Media 2016 in the US (Pew Research Center)
    http://www.journalism.org/2016/06/15/state-of-the-news-media-2016

    Sur le premier, voir http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2016/06/15/les-reseaux-sociaux-prennent-une-place-croissante-dans-l-acces-a-l-informati

    Autre motif de préoccupation pour les #médias : dans une large majorité de cas, moins d’un ­internaute sur deux identifie clairement la source d’un contenu lorsqu’il y accède par le biais d’une plate-forme sociale. Plus l’usage des plates-formes est répandu, comme en Corée du Sud ou au Japon, moins les sources sont identifiées.

    (…) Ce rejet croissant des formats publicitaires en ligne s’incarne dans une autre tendance récente : le développement rapide des logiciels antipublicité, le « adblocking ». La proportion d’adblockers parmi les utilisateurs va de 10 % au Japon à 38 % en Pologne, avec une surreprésentation chez les moins de 35 ans. En regard, la propension à payer pour de l’#information est en légère augmentation mais reste minoritaire, souvent ­comprise entre 8 % et 15 %. Seuls les pays plus petits, aux langues plus rares (Norvège, Pologne, Suède), voient ce taux grimper plus haut.

    #sites_d'information #publicité #adblock #médias_sociaux #mobile etc.

    Sur le second, voir http://www.niemanlab.org/2016/06/the-state-of-the-news-media-2016-mobile-continues-its-takeover

  • Et si les médias de masse étaient les fossoyeurs d’un monde meilleur ? _ Cours à l’Académie royale de Belgique par Patrick WILLEMARCK *

    Patrick Willemarck, directeur des Presses Universitaires de Bruxelles (PUB), à l’ULB, donne une leçon au Collège Belgique, à Namur sur la thématique : "Et si les médias de masse étaient les fossoyeurs d’un monde meilleur ?

    https://soundcloud.com/beacademy/et-si-les-medias-de-masse-etaient-les-fossoyeurs-dun-monde-meilleur


    Disponible aussi en vidéo sur le site de l’Académie TV _

    Que reste-t-il du 4e pouvoir qui était le leur, après 200 ans ?
    Mon cours évoquera l’histoire de la transmission de l’information et des savoirs.
    Cette transmission a changé de nature quand l’information est devenue un produit industriel et son récepteur, un consommateur.
    Les médias sociaux ne sont-ils pas en train de restaurer le mode de transmission du temps des lumières, quand les cafés populaires d’Oxford étaient les « penny-universities ? » où Newton et ses collègues travaillaient alors que les universitaires d’Oxford les fustigeaient ?
    En industrialisant l’information, les mass-medias ont propagé massivement le mythe néo-libéral de l’homme autosuffisant.
    Un mythe qui structure notre imaginaire social.
    Les écoles, les entreprises et les gouvernements, les tenants de la gauche autant que de la droite, les altermondialistes autant que les capitalistes néo-libéraux, tous sont atteints.
    Si Internet promet un monde plus social et moins dictatorial, aujourd’hui, il fait la police du monde, sclérose les politiques et élimine les classes moyennes.
    Un nouvel imaginaire nécessiterait la dénonciation des falsifications nées de ce passage du média de masse au média interactif.
    Du média à l’im-média.Et que font les parties prenantes, le citoyen, le politique et l’entrepreneur…les trois maximiseurs de nos démocraties.
    Le premier vise à maximiser son bien-être, le second c’est le nombre de voix aux élections et le troisième veut le maximum de performance. Le tout résulte dans l’état du monde que nous connaissons.
    Que nous réserve demain ?
    Le cours décrira des pistes réalistes pour évoluer vers plus de solidarité sans y sacrifier nos libertés, vers plus de confiance, de libre examen et d’audace. Une invitation à « oser penser » et demander les possibles.

    Source : http://lacademie.tv/conferences/et-si-les-medias-de-masse-etaient-les-fossoyeurs-d-un-monde-meilleur

    #audio #radio #Radios_libres #medias #information #vidéo #mass-medias #médias_sociaux

    • Je n’ai écouté qu’environ un tiers. Mais je trouve que c’est un discours sans rigueur, des erreurs ("la bourse c’est de la communication") et une succession d’affirmations basées sur une vision superficielle des choses.
      Ce qu’on trouve sur internet est infiniment riche. Il faut du temps pour travailler les informations disponibles mais les gens ne sont pas idiots.

  • La #curation collaborative de données | Pierre Levy’s Blog
    https://pierrelevyblog.com/2016/03/11/la-curation-collaborative-de-donnees

    (…)

    La gestion des connaissances

    Une équipe de travail, une entreprise quelconque – qu’elle soit publique, privée ou associative – se trouve dans la nécessité de « gérer ses connaissances » pour atteindre ses buts. Le terme de gestion des connaissances a commencé à être utilisé vers le milieu des années 1990, au moment même où naissait le Web et alors que l’idée d’une économie basée sur les savoirs et l’innovation commençait à s’affirmer. L’un des principaux fondateurs de cette nouvelle discipline, Ikujiro Nonaka (né en 1935), s’est attaché à décrire le cycle de création des connaissances dans les entreprises en insistant sur la phase d’explicitation des savoir-faire pratiques. A la suite de Nonaka, de nombreux chercheurs et praticiens ont tenté de déterminer les meilleures méthodes pour expliciter les savoirs tacites – nés de l’expérience – afin de les conserver et de les diffuser dans les organisations. Les premiers outils de gestion des connaissances étaient assez rigides et centralisés, à l’image de l’informatique de l’époque. On met en place aujourd’hui (2016) de véritables médias sociaux d’entreprise, dans lesquels les collaborateurs peuvent repérer mutuellement leurs compétences, créer des groupes de travail et des communautés de pratique, accumuler des ressources et partager des données. Indépendamment des outils techniques utilisés, la gestion des connaissances est une dimension transversale de toute entreprise. Cette épistémologie appliquée inclut la conservation des savoirs et savoir-faire, le développement des compétences et des ressources humaines, l’art de créer et de diffuser les connaissances. De fait, en observant les pratiques contemporaines dans les médias sociaux d’entreprise qui supportent la gestion des connaissances, on découvre que l’une des principales activités se trouve être justement la curation collaborative de données.

    Il existe donc une pratique commune à de nombreux secteurs de la culture mondiale contemporaine, pratique dont les cloisonnements sociaux et la disparité des jargons professionnels dissimulent l’unité et la transversalité. Je fais l’hypothèse que la curation collaborative de données est le support techno-social de l’#intelligence_collective à l’époque du médium algorithmique : écrire et lire… sur des flots de données.

    #veille #attention #médias_sociaux #algorithmie #travail #cognitariat

    Tout en sachant que, comme le précise le billet qui suit :

    (…) l’explicitation totale du savoir tacite est hors de portée, comme l’a bien montré Michael Polanyi.

    Dans le médium algorithmique, le savoir explicite prend la forme de données catégorisées et évaluées. Le cycle de transformation des savoirs tacites en savoirs explicites et vice versa prend place dans les médias sociaux, où il est facilité par une conversation créative civilisée : les compétences intellectuelles et sociales (ou morales) fonctionnent ensemble !

    https://pierrelevyblog.com/2016/03/16/la-literacie-en-curation-de-donnees

  • Média sociaux : destructeurs ou créateurs ? - New York Times
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/138671613413

    Dans sa dernière chronique pour le New York Times, Thomas Friedman discute avec Wael Ghonim, l’un de ceux qui ont lancé le printemps arabe au Caire en 2011. On sait que ces “révolutions Facebook”, de Wall Street à Istanbul, de Kiev à Hong-Kong, ne sont pas parvenues à construire un nouvel ordre politique durable. Et depuis, nombre de chercheurs et de commentateurs tentent de comprendre pourquoi les #médias_sociaux parviennent mieux à “casser les choses” qu’à les construire… Wael Ghonim, l’employé de Google en Egypte qui depuis sa page Facebook anonyme (”Nous sommes tous Khaled Said”) a contribué à lancer le printemps arabe en 2011 qui a conduit à la destitution du président Moubarak, a déménagé dans la Silicon Valley. Dans un récent TED, il est revenu sur son expérience. En 2011, il affirmait que si vous (...)

    #polarisation #conversation

  • In search of #Facebook love, publishers form link-sharing pacts with each other
    http://digiday.com/publishers/social-world-publishers-taking-link-sharing-facebook

    At work here is what is called, variously, “social syndication” or “traffic exchange,” a technique increasingly in vogue among publishers looking to get their articles and brands in front of other readers.

    (…) “That fiefdom-like thinking that ‘we own this audience and it’s ours only’ is very old media. It’s like people saying, ‘I only subscribe to The Wall Street Journal or The New York Times,’” said Daily Dot CEO Nick White. “It’s just not the right model anymore.”

    #sites_d'information #médias_sociaux les vassaux s’allient pour servir au mieux le suzerain

  • Les réseaux sociaux sont un piège - Zygmunt Bauman
    http://cultura.elpais.com/cultura/2015/12/30/babelia/1451504427_675885.html

    La question de l’identité a été transformée, d’un élément donné c’est devenu une tâche : vous devez créer votre propre communauté. Mais une communauté est créée de fait, vous l’avez ou pas ; ce que les #réseaux_sociaux peuvent créer est un substitut. La différence entre la communauté et le réseau est que vous appartenez à la communauté, mais le réseau vous appartient à vous. Vous pouvez ajouter des amis et vous pouvez les supprimer, vous contrôlez les personnes avec qui vous êtes en lien. Les gens se sentent un peu mieux parce que la #solitude est la grande menace en ces temps d’individualisation. Mais sur les réseaux c’est si facile d’ajouter ou de supprimer des amis que vous n’avez pas besoin de compétences sociales, celles que vous développez lorsque vous êtes dans la rue, ou allez au boulot etc., et rencontrez des gens avec qui vous devez avoir une interaction raisonnable. Là, vous avez à faire face aux difficultés liées à un dialogue. Le Pape François a choisi de donner sa première interview à Eugenio Scalfari, un journaliste italien qui se revendique publiquement athée. C’était un signal : le dialogue réel ce n’est pas de parler avec des gens qui pensent comme vous. Les réseaux sociaux n’apprennent pas à dialoguer, car il est si facile d’éviter la controverse... Beaucoup de gens utilisent les réseaux sociaux non pas pour unir, non pas pour élargir leurs horizons, mais au contraire pour s’enfermer dans ce que je appelle une #zone_de_confort, où le seul bruit qu’on entend est l’écho de sa propre voix, où la seule chose qu’on voit est le reflet de son propre visage. Les réseaux sont très utiles, rendent des services très agréables, mais sont un piège.

    #narcissisme #entre-soi

  • « La gauche doit apprendre à communiquer autrement » Entretien entre Peter Mertens et Owen Jones, extrait

    En Grande-Bretagne, Owen Jones est non seulement une des voix les plus importantes de la gauche, il est aussi conseiller de Jeremy Corbyn, le nouveau dirigeant du Labour. à l’occasion d’une visite en Belgique, il a rencontré Peter Mertens, le président du PTB. Tous deux se sont entretenus sur la situation de la gauche et sur la nécessité de renvoyer la droite dans une position défensive. 

    Avec son espièglerie et son visage juvénile, on n’imaginerait pas d’emblée qu’Owen Jones est un intellectuel très écouté dans toute la gauche européenne. A 31 ans, il a déjà écrit deux best-sellers (Chavs et The Establishment, tous deux sur la société de classes britannique), est un des chroniqueurs les plus lus au Royaume-Uni et en outre conseiller de Jeremy Corbyn, l’homme de la gauche au sein du Labour qui, de manière surprenante, a été élu à la tête du parti social-démocrate britannique.

    Peter Mertens. Après la crise de 2008, cela a pris pas mal de temps avant qu’en Europe, des forces de gauche conséquente se lèvent à nouveau pour remettre le système en question. Pourquoi cela a-t-il duré si longtemps ? 
    Owen Jones. En 2008, une partie de la gauche pensait que la situation entraînerait automatiquement un effondrement du capitalisme, ce qui revitaliserait la gauche. Vu dans une perspective historique, c’était naïf. La crise économique des années 1930, par exemple, a finalement mené au fascisme en Europe. La crise économique des années 1970 a mené à la montée du néolibéralisme. La gauche ne profite donc pas automatiquement d’une crise économique. 

    Mais cela ne signifie évidemment pas que la gauche doive baisser les bras. En effet, après la Deuxième Guerre mondiale, les néolibéraux étaient tout à fait isolés. A cette époque, leurs idées constituaient un courant marginal. Et ils en étaient conscients. Mais Milton Friedman, un de leurs leaders, disait : « Seule une crise – véritable ou supposée – amène un réel changement. Et si cette crise se produit, ce qui se passe dépend des idées qui existent déjà. » Et ce qui semblait d’abord « politiquement impossible » devient subitement « politiquement inévitable ». Et c’est bien ce qui s’est passé après la crise de 1973. La droite était prête avec ses idées qui, après la crise, ont su conquérir le monde.

    Mais, après la crise de 2008, la gauche n’avait pas immédiatement une réponse à avancer. Elle était donc dans une position relativement défensive. Le message de la gauche, c’était : « Stop à l’austérité, stop aux privatisations, stop à ceci, stop à cela », sans qu’elle ait une alternative cohérente ou une vision différente pour une autre sorte de société. La gauche manquait en outre totalement de confiance en elle. Mais elle n’avait simplement pas les réponses aux problèmes quotidiens de notre société. 

    Peter Mertens. N’y a-t-il pas aussi un problème de « discours nostalgique » ? Par exemple, en 1945, le mouvement ouvrier britannique a obtenu beaucoup de choses. Un système national de santé a été instauré, les secteurs clés ont été nationalisés, un ambitieux plan de logement social a été établi. Plus tard cependant, la bureaucratie au sein de ces institutions a été de plus en plus critiquée. Ce reproche légitime a été utilisé par les néolibéraux, non pas pour améliorer le système social, mais pour le démanteler et le vendre. La réponse de la gauche ne peut tout de même pas être : retour aux années 1960, retour au passé ?
    Owen Jones  : Il y a là beaucoup de vrai. Pour une grande part, la gauche en Grande-Bretagne est restée bloquée en 1945. Le dernier gouvernement réellement de gauche que l’on ait connu, et de l’avis même de la gauche britannique, c’est le gouvernement de Clement Attlee, de 1945 à 1951. Ce gouvernement a mené de grandes réformes sociales, il a instauré l’Etat-providence avec les soins de santé nationaux, les droits des travailleurs... 

    Mais, de cette manière, la gauche est présentée comme un courant qui veut inverser le cours des aiguilles de l’horloge pour remonter vers une sorte de passé idyllique. Alors que, justement, la gauche a toujours été le courant qui regardait vers l’avant et qui modernisait pour donner forme à la société du futur. 

    Or ce sont précisément les néolibéraux qui ont su se présenter comme ceux qui étaient tournés vers l’avenir et modernisaient les choses. C’est à la gauche qu’ils ont volé des mots comme « réforme ». Auparavant, réforme signifiait une législation progressiste, sociale. Maintenant, c’est souvent un euphémisme pour privatiser, économiser et attaquer les droits des travailleurs. 

    Une partie de la critique était cependant justifiée. Les nationalisations que nous avons connues en Grande-Bretagne, mais aussi ailleurs, étaient très bureaucratiques et « top-down » (hiérarchisées, fonctionnant du sommet vers la base, NdlR). Elles n’allaient pas de pair avec une participation démocratique des travailleurs ou des clients. Les gens n’y étaient quasiment pas impliqués. 

    Peter Mertens. Comment envisagez-vous ce processus de nationalisation démocratique ? Cela signifierait-il que les syndicats participeraient à la gouvernance ? Et, dans le cas des chemins de fer, également les voyageurs ? 
    Owen Jones  : Le syndicat du personnel du chemin de fer en Grande-Bretagne avait une proposition intéressante. Celle-ci suggérait que l’on instaure un conseil d’administration qui serait composé pour un tiers par des représentants des voyageurs, un autre tiers par des représentants du personnel et le dernier tiers par des représentants du gouvernement. On peut ainsi diriger une organisation de manière démocratique où l’on peut concilier à la fois les besoins du personnel et des passagers, sans perdre de vue les intérêts à long terme de la collectivité. 

    Ce que nous ne voulons certainement pas, c’est que les actionnaires soient remplacés par des bureaucrates. Ça, ce n’est pas du socialisme, mais plutôt du capitalisme d’Etat. 

    Peter Mertens. Qu’en est-il de la situation des soins de santé britanniques ? Les plans se multiplient pour privatiser des parties des soins de santé. Ce débat est également en cours aux Pays-Bas, et chez nous, la colère gronde à nouveau dans ce secteur. 
    Owen Jones  : Le National Health Service (NHS, le service national des soins de santé, NdlR) est une des institutions les plus prestigieuses en Grande-Bretagne. Les gens y sont particulièrement attachés. Un ministre a un jour dit que, pour les Britanniques, le NHS était presque une religion. Le gouvernement prétendra donc toujours qu’il ne privatise rien du tout. 

    Sous le New Labour (les sociaux-démocrates britanniques sous Tony Blair et Gordon Brown, 1997-2010, NdlR), il y a eu aussi des privatisations, seulement on appelait ça « private finance initiative », des initiatives pour le financement privé. Construire des entreprises privées, par exemple un hôpital. Via un contrat de location-achat sur trente ans, le bâtiment aboutit finalement dans les mains d’une institution de soins. Les amortissements annuels sont cependant si élevés que certaines institutions de soins se sont retrouvées au bord de la faillite.

    L’actuel gouvernement conservateur a alors instauré une législation qui scinde le NHS en petites entités. Il ouvre ainsi la porte au capital privé. Depuis cette politique de commercialisation et de privatisation, le montant alloué aux services administratifs a augmenté de manière dramatique. Evidemment puisque, si l’on scinde les services, il faut beaucoup plus de bureaucratie pour faire fonctionner le tout. C’est extrêmement inefficace. 

    Peter Mertens. En Belgique, des discussions sont en cours en commission de la Chambre sur la privatisation des chemins de fer ...
    Owen Jones  : Vraiment ? Ça, je vous le jure, il faut vous battre bec et ongles contre cela. En Grande-Bretagne, les pouvoirs publics donnent maintenant quatre fois plus de subsides au chemin de fer qu’au temps où celui-ci était encore public ! Nous avons à peu près les tarifs les plus hauts de toute l’Europe. Et les navetteurs sont entassés comme des sardines dans une boîte ... 

    Il y a plusieurs entreprises de chemin de fer qui sont actives sur le réseau. L’une a tellement mal fait son boulot que les pouvoirs publics ont dû reprendre les lignes en main. Conséquence : les lignes reprises par l’État sont précisément celles qui sont devenues les plus efficaces de tout le réseau. En Grande-Bretagne, chaque sondage d’opinion montre que deux tiers des gens veulent que le chemin de fer soit à nouveau nationalisé. Même les plus conservateurs considèrent la privatisation du chemin de fer comme une catastrophe.

    Peter Mertens. A Anvers, on a laissé les chantiers navals tomber en faillite. On a ainsi laissé disparaître un secteur aux professionnels qualifiés, avec un syndicat fort qui s’impliquait énormément dans la sécurité sur le lieu de travail, et cent ans de savoir-faire... A la place sont venues des entreprises douteuses qui travaillent avec une masse de sous-traitants. Maintenant, ce sont des travailleurs des pays baltes et d’Europe de l’Est qui travaillent pour 5 ou 6 euros de l’heure, sans syndicat, et qui ne disposent quasiment pas de protection. En septembre, il y a encore eu un accident où deux travailleurs bulgares ont perdu la vie, et, un mois et demi plus tard, on ne sait toujours pas pour quelle firme travaillaient ces deux ouvriers...
    Owen Jones  : Nous devons bien sûr combattre ce dumping social. Les salaires et conditions de travail existants sont minés par l’embauche de main-d’œuvre bon marché pour laquelle les syndicats n’ont en outre pas de possibilité d’action. 

    Chaque travailleur doit être engagé selon les mêmes conditions de travail. Il faut qu’il y ait un salaire minimum. En Grande-Bretagne, c’est un grand problème, en particulier pour le secteur de la construction. Les ouvriers polonais veulent venir travailler pour moins d’argent. Ils sont entassés dans des logements et sont exploités par les employeurs et par les propriétaires. Il faut aussi remédier à cela. 

    Le dumping social ne concerne d’ailleurs pas seulement les travailleurs étrangers. Il y a aussi les intérimaires, les travailleurs temporaires, les faux indépendants, les gens sous contrat à zéro heure. Ce n’est pas non plus leur faute, et encore moins celle des immigrés. C’est la faute des employeurs qui engagent de la main-d’œuvre qui vient ou non de l’étranger pour saper les normes salariales existantes. 

    Peter Mertens. Selon une récente étude, la Grande-Bretagne compte 1 million de travailleurs sous contrat de zéro heure : on signe pour un job dont le nombre d’heures n’est pas précisé à l’avance. La flexibilité to-ta-le. Avec, par exemple, une semaine à temps plein puis une semaine sans une seule heure. Vous êtes censé être disponible à tout moment, mais vous êtes payé seulement pour les heures effectivement prestées. Chez nous, on veut maintenant introduire aussi ces flexi-jobs dans l’horeca. Qu’en pensez-vous ? 
    Owen Jones  : Avec de tels contrats à zéro heure, le patron peut décider de manière hyper flexible quand il a besoin de gens ou pas. Le travailleur est livré à son bon vouloir. 

    En Grande-Bretagne, des centaines de milliers de gens dépendent des banques alimentaires. Une des raisons à cela, c’est justement ces contrats à zéro heure, puisque les gens ne savent pas combien d’heures ils vont pouvoir travailler cette semaine. Parfois, ils n’ont rien. Et, en plus, certains de ces contrats stipulent qu’on ne peut pas travailler ailleurs si on n’a pas assez d’heures attribuées. Les gens sont alors coincés. Cette semaine, vous ne pouvez pas payer votre loyer ou donner à manger à vos enfants. Vous n’avez en fait pas de droits, mais, quand on cherche désespérément du boulot, eh bien, oui, alors on accepte même un tel contrat.

    Même chose pour les faux indépendants. En Grande-Bretagne, un travailleur sur sept est actuellement indépendant. Le noyau des travailleurs fixes se réduit donc toujours plus et le groupe des travailleurs temporaires, des contrats à zéro heure et des indépendants ne cesse de grandir. 

    Peter Mertens. Une révolution est en cours sur le marché du travail. En Europe, cela s’appelle joliment « la réforme du marché du travail ». On veut en finir avec les emplois fixes et les remplacer par une armée de contrats individuels à la carte. Pour mon livre Comment osent-ils ?, j’avais examiné les statistiques en Allemagne. Dans ce pays, entre 1999 et 2008, 180 000 emplois à temps plein ont disparu. Et 2,7 millions de petits boulots à temps partiel sont apparus. Dès qu’on travaille une seule heure par semaine, dans les statistiques, vous avez « un emploi ». Les emplois fixes sont donc divisés en 6 ou 7 mini-jobs ou intérims. 
    Owen Jones  : Nous devons lutter pour des emplois fixes. Mais il y a une différence entre des gens pour qui travailler à temps partiel est un choix et ceux pour qui ce ne l’est pas. Pour certaines personnes, c’est plus pratique de travailler à temps partiel. En Grande-Bretagne, par exemple, les crèches sont très chères. En moyenne, les parents dépensent un tiers jusque parfois même la moitié de leurs revenus à la garde des enfants. Le travail à temps partiel est souvent une solution. 

    Mais il est inacceptable que l’on doive être toujours prêt pour son employeur. La flexibilité doit être une chose sur laquelle les deux parties sont d’accord, et ce n’est pas le cas actuellement. Travailler à temps plein reste très important. 

    Peter Mertens. Vous parlez souvent de stratégie politique. Dans le néolibéralisme, les « think-tanks », ces cénacles d’études et de réflexion, jouent là un rôle important. Ils préparent les réformes néolibérales et font en sorte que des idées du genre « le secteur public est inefficace » se répandent dans toute la société. Comment voyez-vous cette bataille des idées ? 
    Owen Jones  : La droite communique souvent mieux que nous. C’est la réalité. Ces think-tanks font passer leurs idées selon une sorte de « Overton window », une « fenêtre d’Overton ». Vous connaissez ? C’est un concept de la droite américaine qui porte le nom de Joseph Overton, un homme qui était à la tête d’un think-tank de droite. C’est une sorte de fenêtre, de cadre qui délimite les idées : tout ce qui tombe dans ce cadre est acceptable et un signe de bon sens ; et tout ce qui n’entre pas dans ce cadre est extrémiste, utopique, trompeur... 

    Mais ce cadre peut toutefois se déplacer. Un exemple : la privatisation des chemins de fer aurait été complètement impensable dans les années 1970 – même pour la droite – parce que trop extrême ; mais depuis, c’est quasiment devenu une politique standard partout. Ce cadre, nous devons le repousser. 

    Je crois que la gauche doit apprendre à communiquer d’une autre manière, par exemple par le « story-telling » (le fait de raconter des histoires, NdlR), une chose que la droite fait souvent. La droite va par exemple raconter des histoires extrêmes sur des chômeurs qui ont plein d’enfants et qui possèdent pourtant une télévision sophistiquée et un smartphone très cher. Et la réponse de la gauche, c’est souvent une chose comme : « Oh, mais seulement 0,7% de tous les allocataires sociaux ont été suspendus l’an dernier. » Cela ne convainc personne, n’est-ce pas.

    Non, on ferait mieux de raconter alors l’histoire de Stephen Taylor de Manchester, un ex-soldat de 60 ans au chômage qui vendait des fleurs pour récolter de l’argent pour les vétérans de guerre blessés ou mutilés. On lui a supprimé quatre fois ses allocations parce qu’il était actif bénévolement pour une organisation caritative. Une telle histoire est bien plus efficace qu’une statistique à la « ces derniers 18 mois, un million de personnes ont perdu leur allocation ». 

    En Grande-Bretagne, il y a maintenant tout un projet de vente des logements sociaux. L’Etat fait cela sous le principe du « right to buy », le droit d’acheter. Et, si vous vous opposez à cela, vous entendez : « Comment ? Vous êtes donc contre le droit des gens ? ». Tout cela est évidemment pensé de manière très intelligente. 
    La droite diffuse des idées vraiment très extrêmes, mais elle les présente comme modérées et logiques. Nous pouvons apprendre de cela. 

    Peter Mertens. Les think-tanks de gauche réalisent des études et écrivent de gros rapports. Mais la droite a aussi des think-tanks qui réfléchissent à la manière dont ils peuvent communiquer au mieux leur message auprès d’un large public. Comment se fait-il que la gauche n’ait pas de tels think-tanks ? 
    Owen Jones  : D’abord, il y a moins de think-tanks de gauche. La droite a beaucoup de think-tanks parce que de grandes entreprises y mettent beaucoup d’argent pour qu’ils fournissent du matériau auquel elles ont un intérêt. Ces think-tanks traitent invariablement de diminution d’impôts, de rabotage des droits des travailleurs, de privatisation. En Grande-Bretagne, un think-tank a sorti un rapport sur la privatisation des prisons. Et qui a payé cette étude ? Tout juste : des entreprises actives dans les services de sécurité et qui exploitent déjà des prisons privées ! 

    Les syndicats ont une responsabilité dans la mise sur pied de bons groupes de réflexion. Il existe des professeurs d’université et des économistes de gauche, mais ils travaillent encore trop chacun dans leur petit coin. De tels think-tanks pourraient rassembler ces gens pour travailler à une alternative bien étayée. Mais alors, dans une langue que les gens peuvent comprendre.

    C’est assez ironique, n’est-ce pas ? Nos adversaires prêchent l’individualisme, mais eux-mêmes travaillent d’une manière très collective. Nous, nous plaidons pour le collectif, mais nous travaillons de manière très individualiste. 

    Peter Mertens. Au sein du PTB, nous avons nous-mêmes longtemps discuté de l’importance de la communication, du langage et des images. L’analyse vient en premier lieu, et ce travail d’étude fondamental doit rester la base, sinon on tombe vite dans le superficiel et l’opportunisme. Mais, à côté de cela, il faut consacrer tout autant de temps à la communication, à la question : comment maintenant transmettre notre message ? Parce que ce n’est pas parce qu’on a raison qu’on vous donne nécessairement raison. Souvent, cette deuxième étape est sautée, parce que beaucoup de gens de gauche trouvent apparemment cela moins important. 
    Owen Jones  : Exactly. Nous devons repousser nos adversaires dans la défensive, car nous-mêmes, nous y sommes trop souvent. Je ne cite pas souvent Ronald Reagan (président des Etats-Unis de 1981 à 1989, NdlR), mais il a dit : « When you’re explaining, you’re losing », quand vous devez commencer à vous expliquer, vous êtes en train de perdre la partie. Il y a beaucoup de vrai là-dedans. Nous devons amener nos adversaires à devoir expliquer pourquoi leur politique devrait marcher. 

    C’est pourquoi nous devons aussi mieux choisir quelle lutte nous entamons, car nous nous investissons souvent dans des thèmes pour lesquels nous savons que nous allons perdre. En Grande-Bretagne, un débat est actuellement en cours sur la diminution des crédits d’impôts. Trois millions de familles vont perdre par là une moyenne de 1.350 livres par an. Ça, c’est un thème sur lequel nous pouvons attaquer la droite : les gens qui travaillent dur sont sanctionnés.

    Peter Mertens. Dans votre dernier livre, The Establishment, vous évoquez le pouvoir des magnats des médias en Grande-Bretagne. Il s’agit d’une presse extrêmement idéologique et agressive, écrivez-vous. Et vous dites ensuite : nous devons développer nous-mêmes une stratégie médiatique. Pour certains, cela peut paraître contradictoire : comment peut-on développer une stratégie de communication dans la presse de l’establishment lui-même ?
    Owen Jones  : Les grands médias nous sont hostiles, et ils le resteront. Et, malheureusement, ces médias sont le lieu où des dizaines de millions de gens s’informent et se forgent une opinion. Mais, que l’on ignore ou pas les médias, vos adversaires vont quand même vous attaquer. Donc, il vaut mieux essayer d’être présent dans les médias, où l’on peut au moins tenter de faire passer son message. 
    Quand Jeremy Corbyn est interviewé en télévision, il passe souvent très bien. Mais, les premiers jours après son élection à la tête du Labour, il est resté loin des médias alors qu’il se faisait tirer dessus à boulets rouges et même à l’artillerie lourde. Le Premier ministre Cameron l’a carrément qualifié de menace pour la sécurité nationale, mais Corbyn n’était pas présent pour répliquer. Je m’arrachais les cheveux, c’était incroyablement frustrant. Il faut passer dans les médias, c’est incontournable. 

    Beaucoup de gens pensent qu’actuellement on y arrive aussi en utilisant les médias sociaux, mais on n’atteint qu’un nombre limité de gens par ceux-ci. On mobilise des gens qui ont déjà dans une certaine mesure de la sympathie pour vous. Les médias sociaux sont un complément pour votre stratégie médiatique. Il est aussi important de construire un mouvement d’en bas, évidemment et on peut ainsi en partie contourner les médias. Mais, à nouveau : c’est un complément.
     
    Il faut passer sur les grandes chaînes des magnats de droite et il faut être interviewé dans leurs journaux. C’est comme si on emprunte un mégaphone à quelqu’un que l’on n’apprécie pas, on préfèrerait ne pas le faire mais, au moins, les gens peuvent vous entendre. Même si ce mégaphone vous est ensuite immédiatement arraché des mains.

    Peter Mertens. Dans une vidéo sur YouTube, vous déclarez que le « sentiment de la Grande-Bretagne » ne peut pas être laissé à la droite. Et vous donnez un contenu à ce sentiment national, avec les fières traditions de la gauche : la lutte des classes. Pourquoi est-il important pour vous d’amener aussi ce thème-là dans le débat public ?
    Owen Jones  : La fierté est importante. Tous les droits et libertés que nous avons maintenant ont été arrachés par la lutte. Des masses de gens ont payé un prix très lourd pour cela, et certains y ont même laissé leur vie. Faire en sorte que les gens soient à nouveau fiers de cette histoire est une manière de lutter contre le patriotisme que la droite manipule pour ses propres buts.  

    Jeremy Corbyn a été attaqué parce qu’il serait antipatriotique, mais qu’y a-t-il de plus patriotique que de vouloir bannir l’injustice de son pays ? Il n’y a rien de patriotique au fait que, dans un des pays les plus riches du monde, on rende des centaines de milliers de gens si pauvres qu’ils n’arrivent même plus à s’acheter à manger. Il n’y a rien de patriotique au fait de faire payer les gens qui travaillent pour une crise avec laquelle ils n’ont rien à voir.

    Pour moi, cette fierté n’est pas en contradiction avec ma perspective internationaliste. Car oui, il faut construire la solidarité internationale. La mondialisation rend cela encore plus nécessaire. 
    Mais la gauche s’est toujours vu reprocher de se montrer hostile envers son propre pays. Or on peut facilement réfuter cela en disant à quel point nous sommes fiers de notre passé de lutte. Nous luttons dans la même tradition que celle de nos aïeux et nous continuerons à lutter jusqu’à ce que nous ayons construit une société qui sert les intérêts de la majorité au lieu de ceux de la couche supérieure. C’est ce pour quoi nos aïeux ont lutté, et nous allons continuer leur travail. 

    Peter Mertens. Etes-vous optimiste ?
    Owen Jones  : Je suis tout à fait optimiste. Toutes les injustices et tous les problèmes peuvent être vaincus avec suffisamment de détermination. OK, dans notre parcours vers un monde plus juste, nous devons certes momentanément passer par des détours, mais nous y arriverons bien. 

    Nous devrions prendre exemple sur les néolibéraux. Dans les années 1940, ils étaient totalement dans les cordes, mais ils ont surmonté cela. C’est l’illusion de chaque époque de croire que cela dure éternellement. Les choses peuvent changer, et parfois même assez vite. Cela ne sera pas facile, certes. La gauche a parfois tendance à se complaire dans les défaites, mais je suis plus intéressé par les victoires et par le réflexion sur la manière de pouvoir gagner davantage. Et, en fin de compte, nous finirons par gagner. Cela peut juste encore prendre un peu de temps.

    Article publié dans le mensuel Solidaire de janvier 2016 - Extrait
    http://solidaire.org/articles/entretien-entre-peter-mertens-et-owen-jones-la-gauche-doit-apprendre-comm

    #médias #Owen_Jones #Jeremy Corbyn #idées #Joseph_Overton #think-tank #journaux #médias_sociaux #stratégie

  • L’utilisation des médias sociaux lors des attentats du 13 novembre 2015, à Paris (article publié dans la Lettre d’information sur les Risques et les Crises n°49 (LIREC) de décembre 2015 à télécharger ici http://www.inhesj.fr/fr/qui-sommes-nous/les-publications/la-lirec/49)

    "Utilisés massivement outre-Atlantique, notamment depuis l’ouragan Sandy qui toucha la côte Est des Etats-Unis en 2012, les réseaux sociaux étaient encore peu employés en France, lors de crises majeures
    ou de catastrophes. Certes, l’accident ferroviaire de Brétigny, puis la fusillade de « Charlie Hebdo », avaient déjà révélé une augmentation de l’emploi des réseaux sociaux, notamment dans le but de publier des
    photos, vidéos et témoignages de ces drames. Mais les attentats du vendredi 13 novembre à Paris, considérés comme les plus meurtriers de ces 50 dernières années en France, ont engendré une véritable explosion de l’usage de ces outils par les autorités, les institutions, les médias et la population, confirmant ainsi le changement radical dans le rapport qu’entretient l’opinion publique avec l’information, durant une
    catastrophe. Cet article propose de passer en revue les nombreuses
    initiatives et les différentes utilisations qui ont été faites des réseaux sociaux, au cours de la crise sans précédent qu’a traversé Paris."
    #medias_sociaux #attentats13novembre2015

  • Avez-vous été censuré sur les #médias_sociaux ? - BBC
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/133851893668

    Jillian York revient pour la BBC sur le projet de surveillance de la #censure (@censored) lancé par l’Electronic Frontier Foundation depuis 2012, qui vient d’ouvrir un formulaire permettant à quiconque de rapporter une censure dont il serait l’objet sur les réseaux sociaux. L’enjeu : forcer les grands médias sociaux à être plus transparents et plus responsables et utiliser ces recensements pour mieux comprendre comment ces entreprises traitent leurs utilisateurs selon les pays, le genre, l’origine ethnique… 

    #NosSystèmes #empowerment #surveillerlessurveillants

  • Détection et monétisation de la viralité - Le Monde
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/131737094230

    Yves Eudes pour Le Monde livre une passionnante enquête sur le modèle de Jukin, une entreprise qui surveille et monétise la viralité des vidéos en ligne en négociant avec leurs auteurs les droits d’exploitation en amont de leur succès. Ou comment s’organise ce que nous prenons plaisir à partager… 

    #medias #medias_sociaux