• « Comment l’Occident a amené la guerre en #Ukraine ». Ce bref essai de Benjamin Abelow est désormais disponible en #français. Un antidote salutaire à la #propagande #médiatique. https://www.amazon.fr/Comment-lOccident-amen%C3%A9-guerre-Ukraine/dp/099107677X

    Benjamin Abelow’s short essay « How the West brought war to #Ukraine » is out in #French. A fact-based antidote to the mainstream western #media's hollow #propaganda.

    • https://benjaminabelow.com

      WHO IS RESPONSIBLE FOR THE UKRAINE WAR?

      Washington and the mainstream media assert that Vladimir Putin is a Hitler-like expansionist who invaded Ukraine in an unprovoked land grab. If you disagree—or even if you are unsure—you may be called “Putin’s puppet” or a “dupe of the Kremlin.”

      In this book, I present the other side of the story. I show that Russia’s invasion is best understood as a response to misguided and provocative Western policies, especially to the encroachment of U.S. and NATO forces on Russia’s borders. Had the shoe been on the other foot—had Russia acted toward the U.S the way the U.S acted toward Russia—Washington would have gone to war, too.

      This book tells the story that Washington and its allies—the Western politicians and military strategists who helped cause this catastrophe—do not want you to hear.

  • #Naufrages de migrants: les règles entourant Frontex doivent changer (médiatrice)

    La #médiatrice_européenne a appelé mercredi à modifier les #règles rendant l’agence de l’UE chargée des frontières #Frontex dépendante des autorités nationales, afin d’éviter de nouveaux drames en mer.

    « Frontex a le devoir d’aider à secourir des vies en mer, mais il manque les outils pour cela », a déclaré la médiatrice européenne #Emily_O’Reilly lors de la présentation de son rapport.

    Elle a mené une enquête de sept mois sur le naufrage, les 13 et 14 juin 2023, de l’Adriana, un chalutier vétuste et surchargé qui était parti de Libye avec environ 750 personnes à bord.

    Seuls 104 survivants ont été secourus et 82 corps retrouvés après le naufrage.

    Cette enquête a montré que Frontex, qui apporte son aide aux autorités nationales, n’était pas en mesure de respecter pleinement les #obligations de l’UE en matière de #droits lors des opérations de #sauvetage_en_mer.

    Emily O’Reilly, dont le rôle est de demander des comptes aux institutions et agences de l’UE, a averti qu’à moins d’un changement, il est probable que « la tragédie d’Adriana se répétera ».

    Le drame s’est produit alors que la Grèce et l’Italie avaient renforcé leurs frontières pour éviter l’arrivée de migrants après d’importants flux en 2015-2016, et que l’UE travaillait à une refonte de ses règles concernant les demandeurs d’asile.

    Emily O’Reilly a exhorté Frontex à réfléchir à la question de « mettre fin, retirer ou suspendre ses activités » dans les Etats membres de l’UE où il existe des « craintes » que les autorités nationales limitent sa capacité à sauver des vies.

    « Il existe une tension évidente entre les obligations de Frontex en matière de #droits_fondamentaux et son devoir de soutenir les États membres dans le contrôle de la gestion des frontières », a-t-elle déclaré.

    Elle a également appelé le Parlement européen, la Commission européenne et le Conseil européen, qui représente les États membres de l’UE, à lancer une #commission_d’enquête indépendante sur la tragédie et le « grand nombre de morts en Méditerranée ».

    La Commission européenne a déclaré mercredi avoir « pris note » du rapport de la médiatrice. « Nous allons l’évaluer comme il se doit et y répondre de manière approfondie », a déclaré la porte-parole Anitta Hipper.

    Elle a souligné que les opérations de secours relevaient de la « compétence des États membres », c’est-à-dire que Frontex fonctionnait uniquement en soutien aux autorités nationales des pays de l’UE dans lesquels elle opère.

    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/280224/naufrages-de-migrants-les-regles-entourant-frontex-doivent-changer-mediatr
    #mourir_en_mer #morts_en_mer

    • La Médiatrice appelle à modifier les règles de l’UE en matière de recherche et de sauvetage et à mener une enquête publique sur les décès en Méditerranée

      Une enquête du Médiateur européen sur le rôle de l’Agence de garde-frontières et de garde-côtes de l’UE (Frontex) dans les opérations de recherche et de sauvetage a montré que ses règles en vigueur la mettent dans l’incapacité de remplir pleinement ses obligations en matière de droits fondamentaux et la rendent trop dépendante des États membres pour intervenir lorsque des embarcations de migrants sont en détresse.

      L’enquête a été lancée par la Médiatrice européenne, Emily O’Reilly, à la suite de la tragédie de l’Adriana en juin 2023, provoquant la noyade de plus de 600 personnes au large des côtes grecques. Sur base des documents inspectés au cours de l’enquête, il a été noté que Frontex a proposé d’intervenir à quatre reprises auprès des autorités grecques pour assurer la surveillance aérienne de l’Adriana, mais n’a reçu aucune réponse. C’est l’application des règles en vigueur qui a empêché Frontex de se rendre sur le lieu du naufrage au moment le plus critique car elle n’avait pas encore obtenu l’autorisation des autorités grecques.

      En fait, Frontex s’est rendue deux fois sur le lieu du naufrage de l’Adriana : une première fois en le survolant rapidement en avion deux heures après que les autorités italiennes ont déclenché l’alerte, puis 18 heures plus tard avec un drone après que le bateau avait déjà coulé.

      L’enquête a également montré que Frontex ne dispose pas de directives internes en matière d’émission de signaux d’urgence (par exemple, les appels Mayday) et que les contrôleurs des droits fondamentaux de Frontex ne sont pas suffisamment impliqués dans la prise de décision en cas d’urgence maritime.

      La Médiatrice a demandé à Frontex de trouver des solutions à toutes ces défaillances. Elle a également indiqué que, compte tenu des préoccupations de plus en plus importantes concernant les violations des droits fondamentaux dans un État membre, Frontex devrait évaluer à partir de quel moment elle peut se permettre officiellement de mettre fin à ses activités auprès de l’État membre concerné.

      « Nous devons nous demander pourquoi un bateau qui avait tant besoin d’aide n’en a jamais obtenue alors que sa situation périlleuse était connue d’une agence de l’UE, des autorités de deux États membres, de la société civile et de navires privés. Pourquoi les mesures d’urgence de sauvetage – qui auraient permis de sauver des centaines de vies – n’ont pas été déclenchées alors que le bateau était bondé, qu’il n’y avait pas suffisamment de gilets de sauvetage, que des enfants étaient à bord et que le risque d’un drame était prévisible », a déclaré Emily O’Reilly.

      « L’intitulé de l’agence Frontex comporte la mention de “garde-côtes”, mais son mandat et sa mission actuels sont manifestement en deçà. Si Frontex a le devoir de sauver des vies en mer mais que les rouages pour y parvenir font défaut, c’est clairement un problème qui incombe aux législateurs de l’UE.

      Il existe des tensions évidentes entre les obligations de Frontex en matière de droits fondamentaux et son devoir de soutenir la gestion du contrôle aux frontières des États membres. »

      « Coopérer avec des autorités nationales, dont les obligations en matière de recherche et de sauvetage ne semblent pas être respectées, risque de rendre l’UE complice d’actions qui violent les droits fondamentaux et portent atteinte à des vies humaines. »

      Conclusions générales – enquête publique sur les décès en Méditerranée

      Au-delà de l’enquête et des recommandations concernant Frontex, la Médiatrice a tiré des conclusions sur des questions systémiques plus générales. Elle a indiqué que, bien que le Médiateur grec enquête sur les actions des garde-côtes, il n’existe pas de mécanisme de responsabilisation unique au niveau européen pour enquêter de manière indépendante sur le rôle respectif des autorités grecques, de Frontex et de la Commission européenne, qui est chargée de veiller au respect des dispositions relatives aux droits fondamentaux prévues par les traités de l’UE.

      Elle a demandé au Parlement européen, au Conseil de l’Union européenne et à la Commission européenne de créer une commission d’enquête indépendante chargée d’évaluer les raisons du nombre si important de décès en Méditerranée et de tirer les leçons du naufrage de l’Adriana.

      « Presque huit mois après cet événement tragique, aucun changement n’a été apporté pour empêcher qu’un tel drame ne se reproduise », a déclaré la Médiatrice.

      https://www.ombudsman.europa.eu/fr/press-release/fr/182676

    • Naufrage de #Pylos : la médiatrice de l’UE regrette que Frontex n’ait pas « joué un rôle plus actif » pour sauver les exilés

      Dans un rapport rendu mercredi, la médiatrice européenne Emily O’Reilly regrette que Frontex n’ait pas déclenché un appel d’urgence pour venir en aide aux 750 passagers de l’Adriana, ce bateau de pêche qui a fait naufrage le 14 juin 2023. Ce jour-là, plus de 500 exilés sont morts, faute d’une opération de sauvetage menée dans les temps.

      Huit mois après le terrible naufrage au large de Pylos, en Grèce, d’un bateau de pêche surchargé, Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières est à nouveau pointée du doigt. Le 14 juin 2023, une embarcation de plus de 750 exilés, l’Adriana, a fait naufrage dans les eaux grecques, entraînant la mort d’au moins 500 personnes. Seules 104 personnes ont survécu et 82 corps ont été retrouvés.

      Selon Emily O’reilly, la médiatrice européenne, qui a rendu son rapport mercredi 28 février, les garde-frontières de l’UE auraient dû agir pour aider les passagers en détresse. Pourtant aucun appel « Mayday », une procédure internationale d’alerte en cas d’urgence vitale, n’a été émis par Frontex. Et ce, alors qu’un de ses avions de reconnaissance avait survolé la zone et avait vu le bateau en grande difficulté et surchargé. L’agence a seulement signalé le bateau aux autorités grecques.

      Mais la médiatrice n’accable pas l’agence et assure que Frontex n’a commis aucune faute. Si elle regrette qu’aucun Mayday n’ait été lancé, elle reconnaît dans le même temps que l’avion de l’agence a observé un « bateau très surpeuplé (où) il n’y avait pas de gilets de sauvetage visibles, mais qui se déplaçait à une vitesse constante et sur une route régulière, et semblait être dans un état de navigabilité ».

      « Il est impossible de dire si l’émission d’un relais Mayday au moment de la surveillance initiale de Frontex sur l’Adriana aurait sauvé des vies, mais le bateau a finalement chaviré avec la perte totale de plus de 600 personnes », écrit la médiatrice.
      Frontex, trop dépendante des Etats membres pour sauver des vies

      Emily O’Reilly déplore surtout le manque de réactivité des Grecs face aux quatre offres répétées d’assistance de Frontex ce jour-là. Athènes n’a pas répondu aux messages de Frontex et a refusé l’offre de l’agence d’envoyer un avion supplémentaire dans la zone, indique le rapport.

      Les règles qui régissent Frontex « la rendent trop dépendante des États membres pour intervenir lorsque des embarcations de migrants sont en détresse », souligne encore le rapport. « La capacité de Frontex à sauver des vies en danger est encore limitée par le fait que ce sont les autorités des États membres qui dirigent et coordonnent les missions de recherche et de sauvetage ».

      Une semaine après le drame, une enquête avait été ouverte par la justice grecque. La Cour suprême grecque avait également ordonné de lancer des investigations pour définir les causes du drame qui a choqué le pays.

      Très vite, des questions quant au rôle des garde-côtes grecs avaient émergé. Selon plusieurs enquêtes journalistiques fouillées, ces derniers sont intervenus tardivement sur les lieux du naufrage. Une enquête de la BBC démontre aussi que le bateau bondé était à l’arrêt au large de la Grèce, contrairement à la version donnée par les garde-côtes grecs, selon laquelle les exilés faisaient route vers l’Italie à une vitesse régulière.
      Plus de 3 000 morts en 2023 en Méditerranée

      Dans un rapport publié en décembre 2023, Amnesty international et Human Rights Watch ont jugé que la nature des enquêtes judiciaires en cours en Grèce suscitait « des inquiétudes »."Les enquêtes officielles sur les allégations crédibles selon lesquelles les actions et les omissions des garde-côtes grecs ont contribué au naufrage [...] n’ont guère progressé de manière significative", estiment les deux organisations.

      En septembre 2023, 40 survivants avaient également porté plainte contre l’État grec et demandaient eux aussi une enquête approfondie. Trois mois après le naufrage, « aucun des survivants n’avait été appelé à témoigner ou fournir des preuves dans le cadre d’une enquête », déploraient déjà un collectif d’ONG dans un communiqué.

      Face à ce naufrage terrible, Emily O’Reilly recommande enfin à Frontex de faire mieux. « La tragédie d’Adriana a eu lieu lorsque Frontex était pleinement consciente de l’histoire récente de préoccupations concernant le respect, par les autorités grecques, des obligations en matière de droits fondamentaux. » L’Etat grec est en effet accusé de multiples pushbacks en mer Egée.

      En avril 2023, des garde-côtes grecs ont été filmés en train de placer sur un canot à la dérive un groupe de migrants, en majorité des enfants, dont un nourrisson. Ce refoulement, strictement interdit par le droit européen et international, a été révélé par le New York Times dans une vidéo.

      Enfin, Frontex devrait aussi « mettre fin, de se retirer ou de suspendre ses activités » si elle ne réussit pas à respecter ses obligations en matière de droits humains, conclut, cinglante, Emily O’Reilly.

      Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de décès et de disparitions de migrants en Méditerranée n’a cessé d’augmenter ces dernières années : 2 048 en 2021, 2 411 en 2022 et 3 129 en 2023.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/55482/naufrage-de-pylos--la-mediatrice-de-lue-regrette-que-frontex-nait-pas-

    • Frontex : l’UE risque de devenir « complice » de la mort de migrants (rapport du médiateur européen)

      Frontex devrait se retirer des pays qui ne secourent pas les migrants en mer ou qui violent les droits fondamentaux. Sinon, l’UE risque de devenir « complice » des décès, a averti le médiatrice européenne dans un nouveau rapport.

      Les conclusions, publiées mercredi matin, offrent un regard plus approfondi sur la relation souvent tendue entre l’agence des frontières de l’UE et les 27 Etats membres.

      L’enquête de la médiatrice a été lancée en réponse au naufrage de l’Adriana en juin 2023, lorsqu’un navire surchargé a coulé au large des côtes de Messénie, en Grèce, et a laissé plus de 600 victimes confirmées ou présumées.

      L’organisme de surveillance ne conclut pas que Frontex a « enfreint les règles et procédures applicables », mais note que sa capacité à opérer en mer est gravement compromise par sa conception, qui rend l’agence dépendante du consentement et de la bonne volonté des autorités nationales. Par conséquent, Frontex n’a qu’une marge de manœuvre limitée pour agir de manière indépendante, même dans les cas extrêmes où la vie des personnes est en danger immédiat.

      « Il existe une tension évidente entre les obligations de Frontex en matière de droits fondamentaux et son devoir de soutenir les États membres dans le contrôle de la gestion des frontières », la médiatrice européenne Emily O’Reilly.

      « Coopérer avec les autorités nationales lorsque l’on craint qu’elles ne remplissent pas leurs obligations en matière de recherche et de sauvetage risque de rendre l’UE complice d’actions qui violent les droits fondamentaux et coûtent des vies. »

      En ce qui concerne le naufrage de l’Adriana, le rapport indique que Frontex était « parfaitement au courant » des préoccupations des autorités grecques et des accusations de refoulement systématique. Et pourtant, malgré cette connaissance, les règles « ont empêché Frontex de jouer un rôle plus actif dans l’incident de l’Adriana ».

      La médiatrice regrette l’absence de directives internes de l’agence pour émettre des appels à l’aide, une procédure internationale d’alerte en cas d’urgence vitale. Frontex n’a pas émis de relais d’appel à l’aide lorsqu’elle a détecté l’Adriana grâce à la surveillance aérienne.

      Les autorités grecques n’ont pas répondu au message de Frontex à « quatre occasions distinctes » pendant la tragédie et ont refusé l’offre de l’agence d’envoyer un avion supplémentaire dans la zone, indique le rapport. (Athènes a lancé plusieurs enquêtes pour faire la lumière sur les circonstances).

      Sur cette base et d’autres similaires, la médiatrice recommande que Frontex « mette fin, se retire ou suspende ses activités » avec les Etats membres qui persistent à ne pas respecter leurs obligations en matière de recherche et de sauvetage ou à violer les droits fondamentaux.

      La coopération de Frontex avec la Grèce est un sujet de conversation brûlant depuis le naufrage de l’Adriana. Au lendemain de la tragédie, le responsable des droits fondamentaux de l’agence a appelé à une suspension des activités, mais son directeur exécutif, Hans Leijtens, a par la suite atténué cette demande, affirmant que la décision devait être « équilibrée ».

      Dans son rapport, Emily O’Reilly prévient que si Frontex continue à travailler avec les pays en première ligne sans « changements significatifs », l’engagement de l’UE à protéger les vies humaines sera remis en question. Elle exhorte donc l’Union européenne à modifier le mandat légal de l’agence et à lui assurer un plus grand degré d’indépendance.

      « Si Frontex a le devoir d’aider à sauver des vies en mer, mais que les outils pour ce faire font défaut, il s’agit clairement d’une question pour les législateurs de l’UE ».

      De plus, la médiatrice demande la mise en place d’une commission d’enquête indépendante qui pourrait se pencher sur le grand nombre de décès en Méditerranée et sur la responsabilité des autorités nationales, de Frontex et des institutions de l’UE.

      Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de décès et de disparitions de migrants en Méditerranée n’a cessé d’augmenter ces dernières années : 2 048 en 2021, 2 411 en 2022 et 3 041 à la fin de 2023.

      En réaction au rapport, Frontex répond qu’elle « examine activement » les suggestions de la médiatrice et souligne que ses opérations s’inscrivent « dans le cadre des lois applicables ».

      « Notre agence s’en tient strictement à son mandat, qui n’inclut pas la coordination des efforts de sauvetage - une responsabilité qui incombe aux centres nationaux de coordination des secours », ajoute l’agence dans un communiqué. « Dans tous les cas où nos moyens détectent des situations de détresse potentielles, nous alertons rapidement les autorités compétentes ».

      Pour sa part, la Commission européenne, qui est également citée dans le rapport, annonce qu’elle répondrait à Emily O’Reilly en temps voulu, mais n’a pas confirmé si elle soutiendrait des changements dans le mandat de l’agence. Un porte-parole appelle les États membres à enquêter sur les décès de migrants de manière « rapide, indépendante et approfondie ».

      « Nous ne voulons pas que de telles tragédies se produisent », poursuit le porte-parole.

      Frontex estime avoir secouru 43 000 personnes en mer et renvoyé 39 000 migrants dans leur pays d’origine au cours de 24 opérations en 2023, année qui a vu « les niveaux les plus élevés de migration irrégulière depuis 2016. »

      https://fr.euronews.com/my-europe/2024/02/28/frontex-lue-risque-de-devenir-complice-de-la-mort-de-migrants-rapport-d

  • Quand le #comité_d’éthique du #CNRS se penche sur l’#engagement_public des chercheurs et chercheuses

    #Neutralité ? #Intégrité ? #Transparence ?

    Le Comité d’éthique du CNRS rappelle qu’il n’y a pas d’#incompatibilité de principe, plaide pour un « guide pratique de l’engagement » et place la direction de l’institution scientifique devant les mêmes obligations que les chercheurs.

    Avec la crise climatique, la pandémie de covid-19, l’accroissement des inégalités, le développement de l’intelligence artificielle ou les technologies de surveillance, la question de l’#engagement public des chercheurs est d’autant plus visible que les réseaux sociaux leur permettent une communication directe.

    Cette question dans les débats de société n’est pas nouvelle. De l’appel d’#Albert_Einstein, en novembre 1945, à la création d’un « #gouvernement_du_monde » pour réagir aux dangers de la #bombe_atomique à l’alerte lancée par #Irène_Frachon concernant le #Médiator, en passant par celle lancée sur les dangers des grands modèles de langage par #Timnit_Gebru et ses collègues, les chercheurs et chercheuses s’engagent régulièrement et créent même des sujets de #débats_publics.

    Une question renouvelée dans un monde incertain

    Le #comité_d'éthique_du_CNRS (#COMETS) ne fait pas semblant de le découvrir. Mais, selon lui, « face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée ». Il s’est donc auto-saisi pour « fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public » et vient de publier son #rapport sur le sujet [PDF].

    Il faut dire que les deux premières années du Covid-19 ont laissé des traces dans la communauté scientifique sur ces questions de prises de paroles des chercheurs. Le COMETS avait d’ailleurs publié en mai 2021 un avis accusant Didier Raoult alors que la direction du Centre avait rappelé tardivement à l’ordre, en août de la même année, et sans le nommer, le sociologue et directeur de recherche au CNRS Laurent Mucchielli, qui appelait notamment à suspendre la campagne de vaccination.

    Le COMETS relève que les chercheurs s’engagent selon des modalités variées, « de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog ». Il souligne aussi que les #réseaux_sociaux ont « sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés ».

    La présidente du comité d’éthique, Christine Noiville, égrène sur le site du CNRS, les « interrogations profondes » que ces engagements soulèvent :

    « S’engager publiquement, n’est-ce pas contraire à l’exigence d’#objectivité de la recherche ? N’est-ce pas risquer de la « politiser » ou de l’« idéologiser » ? S’engager ne risque-t-il pas de fragiliser la #crédibilité du chercheur, de mettre à mal sa réputation, sa carrière ? Est-on en droit de s’engager ? Pourrait-il même s’agir d’un devoir, comme certains collègues ou journalistes pourraient le laisser entendre ? »

    Pas d’incompatibilité de principe

    Le comité d’éthique aborde les inquiétudes que suscite cet engagement public des chercheurs et pose franchement la question de savoir s’il serait « une atteinte à la #neutralité_scientifique ? ». Faudrait-il laisser de côté ses opinions et valeurs pour « faire de la « bonne » science et produire des connaissances objectives » ?

    Le COMETS explique, en s’appuyant sur les travaux de l’anthropologue #Sarah_Carvallo, que ce concept de neutralité est « devenu central au XXe siècle, pour les sciences de la nature mais également pour les sciences sociales », notamment avec les philosophes des sciences #Hans_Reichenbach et #Karl_Popper, ainsi que le sociologue #Max_Weber dont le concept de « #neutralité_axiologique » – c’est-à-dire une neutralité comme valeur fondamentale – voudrait que le « savant » « tienne ses #convictions_politiques à distance de son enseignement et ne les impose pas subrepticement ».

    Mais le comité explique aussi, que depuis Reichenbach, Popper et Weber, la recherche a avancé. Citant le livre d’#Hilary_Putnam, « The Collapse of the Fact/Value Dichotomy and Other Essays », le COMETS explique que les chercheurs ont montré que « toute #science s’inscrit dans un #contexte_social et se nourrit donc de #valeurs multiples ».

    Le comité explique que le monde de la recherche est actuellement traversé de valeurs (citant le respect de la dignité humaine, le devoir envers les animaux, la préservation de l’environnement, la science ouverte) et que le chercheur « porte lui aussi nécessairement des valeurs sociales et culturelles dont il lui est impossible de se débarrasser totalement dans son travail de recherche ».

    Le COMETS préfère donc insister sur les « notions de #fiabilité, de #quête_d’objectivité, d’#intégrité et de #rigueur de la #démarche_scientifique, et de transparence sur les valeurs » que sur celle de la neutralité. « Dans le respect de ces conditions, il n’y a aucune incompatibilité avec l’engagement public du chercheur », assure-t-il.

    Liberté de s’engager... ou non

    Il rappelle aussi que les chercheurs ont une large #liberté_d'expression assurée par le code de l’éducation tout en n’étant pas exemptés des limites de droit commun (diffamation, racisme, sexisme, injure ...). Mais cette liberté doit s’appliquer à double sens : le chercheur est libre de s’engager ou non. Elle est aussi à prendre à titre individuel, insiste le COMETS : la démarche collective via les laboratoires, sociétés savantes et autres n’est pas la seule possible, même si donner une assise collective « présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.) ».

    Le comité insiste par contre sur le fait que, lorsque le chercheur s’engage, il doit « prendre conscience qu’il met en jeu sa #responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique ».

    Il appuie aussi sur le fait que sa position privilégiée « crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser ».

    Des #devoirs lors de la #prise_de_parole

    Outre le respect de la loi, le COMETS considère, dans ce cadre, que les chercheurs et chercheuses ont des devoirs vis-à-vis du public. Notamment, ils doivent s’efforcer de mettre en contexte le cadre dans lequel ils parlent. S’agit-il d’une prise de parole en nom propre ? Le thème est-il dans le domaine de compétence du chercheur ? Est-il spécialiste ? A-t-il des liens d’intérêts ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? Le #degré_de_certitude doit aussi être abordé. Le Comité exprime néanmoins sa compréhension de la difficulté pratique que cela implique, vu les limites de temps de paroles dans les médias.

    Une autre obligation qui devrait s’appliquer à tout engagement de chercheurs selon le COMETS, et pas des moindres, est de l’asseoir sur des savoirs « robustes » et le faire « reposer sur une démarche scientifique rigoureuse ».

    Proposition de co-construction d’un guide

    Le COMETS recommande, dans ce cadre, au CNRS d’ « élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public » ainsi que des formations. Il propose aussi d’envisager que ce guide soit élaboré avec d’autres organismes de recherche.

    La direction du CNRS à sa place

    Le Comité d’éthique considère en revanche que « le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements », que ce soit dans l’évaluation des travaux de recherche ou dans d’éventuelles controverses provoquées par un engagement public.

    « La direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs », affirme-t-il. La place du CNRS est d’intervenir en cas de problème d’#intégrité_scientifique ou de #déontologie, mais aussi de #soutien aux chercheurs engagés « qui font l’objet d’#attaques personnelles ou de #procès_bâillons », selon lui.

    Le comité aborde aussi le cas dans lequel un chercheur mènerait des actions de #désobéissance_civile, sujet pour le moins d’actualité. Il considère que le CNRS ne doit ni « se substituer aux institutions de police et de justice », ni condamner par avance ce mode d’engagement, « ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire ». Une #sanction_disciplinaire peut, par contre, être envisagée « éventuellement », « en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur ».

    Enfin, le Comité place la direction du CNRS devant les mêmes droits et obligations que les chercheurs dans son engagement vis-à-vis du public. Si le CNRS « prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution ».

    https://next.ink/985/quand-comite-dethique-cnrs-se-penche-sur-engagement-public-chercheurs-et-cherc

    • Avis du COMETS « Entre liberté et responsabilité : l’engagement public des chercheurs et chercheuses »

      Que des personnels de recherche s’engagent publiquement en prenant position dans la sphère publique sur divers enjeux moraux, politiques ou sociaux ne constitue pas une réalité nouvelle. Aujourd’hui toutefois, face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée. Nombre d’entre eux s’investissent pour soutenir des causes ou prendre position sur des enjeux de société – lutte contre les pandémies, dégradation de l’environnement, essor des technologies de surveillance, etc. – selon des modalités variées, de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog. Par ailleurs, le développement des médias et des réseaux sociaux a sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés.

      Dans le même temps, de forts questionnements s’expriment dans le monde de la recherche. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les modalités de l’engagement public, son opportunité et son principe même. Ils se demandent si et comment s’engager publiquement sans mettre en risque leur réputation et les valeurs partagées par leurs communautés de recherche, sans déroger à la neutralité traditionnellement attendue des chercheurs, sans perdre en impartialité et en crédibilité. Ce débat, qui anime de longue date les sciences sociales, irrigue désormais l’ensemble de la communauté scientifique.

      C’est dans ce contexte que s’inscrit le présent avis. Fruit d’une auto-saisine du COMETS, il entend fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public.

      Le COMETS rappelle d’abord qu’il n’y a pas d’incompatibilité de principe entre, d’un côté, l’engagement public du chercheur et, de l’autre, les normes attribuées ou effectivement applicables à l’activité de recherche. C’est notamment le cas de la notion de « neutralité » de la science, souvent considérée comme une condition indispensable de production de connaissances objectives et fiables. Si on ne peut qu’adhérer au souci de distinguer les faits scientifiques des opinions, il est illusoire de penser que le chercheur puisse se débarrasser totalement de ses valeurs : toute science est une entreprise humaine, inscrite dans un contexte social et, ce faisant, nourrie de valeurs. L’enjeu premier n’est donc pas d’attendre du chercheur qu’il en soit dépourvu mais qu’il les explicite et qu’il respecte les exigences d’intégrité et de rigueur qui doivent caractériser la démarche scientifique.

      Si diverses normes applicables à la recherche publique affirment une obligation de neutralité à la charge du chercheur, cette obligation ne fait en réalité pas obstacle, sur le principe, à la liberté et à l’esprit critique indissociables du travail de recherche, ni à l’implication du chercheur dans des débats de société auxquels, en tant que détenteur d’un savoir spécialisé, il a potentiellement une contribution utile à apporter.

      Le COMETS estime que l’engagement public doit être compris comme une liberté individuelle et ce, dans un double sens :

      -- d’une part, chaque chercheur doit rester libre de s’engager ou non ; qu’il choisisse de ne pas prendre position dans la sphère publique ne constitue en rien un manquement à une obligation professionnelle ou morale qui lui incomberait ;

      -- d’autre part, le chercheur qui s’engage n’a pas nécessairement à solliciter le soutien de communautés plus larges (laboratoire, société savante, etc.), même si le COMETS considère que donner une assise collective à une démarche d’engagement présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.).

      S’il constitue une liberté, l’engagement nécessite également pour le chercheur de prendre conscience qu’il met en jeu sa responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique. En effet, en s’engageant publiquement, le chercheur met potentiellement en jeu non seulement sa réputation académique et sa carrière, mais aussi l’image de son institution, celle de la recherche et, plus généralement, la qualité du débat public auquel il contribue ou qu’il entend susciter. Le chercheur dispose d’une position privilégiée qui crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser. Le COMETS rappelle dès lors que tout engagement public doit se faire dans le respect de devoirs.

      Ces devoirs concernent en premier lieu la manière dont le chercheur s’exprime publiquement. Dans le sillage de son avis 42 rendu à l’occasion de la crise du COVID-19, le COMETS rappelle que le chercheur doit s’exprimer non seulement en respectant les règles de droit (lois mémorielles, lois condamnant la diffamation, l’injure, etc.) mais aussi en offrant à son auditoire la possibilité de mettre son discours en contexte, au minimum pour ne pas être induit en erreur. A cet effet, le chercheur doit prendre soin de :

      situer son propos : parle-t-il en son nom propre, au nom de sa communauté de recherche, de son organisme de rattachement ? Quel est son domaine de compétence ? Est-il spécialiste de la question sur laquelle il prend position ? Quels sont ses éventuels liens d’intérêts (avec telle entreprise, association, etc.) ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? ;
      mettre son propos en perspective : quel est le statut des résultats scientifiques sur lesquels il s’appuie ? Des incertitudes demeurent-elles ? Existe-t-il des controverses ?

      Le COMETS a conscience de la difficulté pratique à mettre en œuvre certaines de ces normes (temps de parole limité dans les médias, espace réduit des tribunes écrites, etc.). Leur respect constitue toutefois un objectif vers lequel le chercheur doit systématiquement tendre. Ce dernier doit également réfléchir, avant de s’exprimer publiquement, à ce qui fonde sa légitimité à le faire.

      En second lieu, les savoirs sur lesquels le chercheur assoit son engagement doivent être robustes et reposer sur une démarche scientifique rigoureuse. Engagé ou non, il doit obéir aux exigences classiques d’intégrité et de rigueur applicables à la production de connaissances fiables – description du protocole de recherche, référencement des sources, mise à disposition des résultats bruts, révision par les pairs, etc. Le COMETS rappelle que ces devoirs sont le corollaire nécessaire de la liberté de la recherche, qui est une liberté professionnelle, et que rien, pas même la défense d’une cause, aussi noble soit-elle, ne justifie de transiger avec ces règles et de s’accommoder de savoirs fragiles. Loin d’empêcher le chercheur d’affirmer une thèse avec force dans l’espace public, ces devoirs constituent au contraire un soutien indispensable à l’engagement public auquel, sinon, il peut lui être facilement reproché d’être militant.

      Afin de munir ceux qui souhaitent s’engager de repères et d’outils concrets, le COMETS invite le CNRS à élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public. Si de nombreux textes existent d’ores et déjà qui énoncent les droits et devoirs des chercheurs – statut du chercheur, chartes de déontologie, avis du COMETS, etc. –, ils sont éparpillés, parfois difficiles à interpréter (sur l’obligation de neutralité notamment) ou complexes à mettre en œuvre (déclaration des liens d’intérêt dans les médias, etc.). Un guide de l’engagement public devrait permettre de donner un contenu lisible, concret et réaliste à ces normes apparemment simples mais en réalité difficiles à comprendre ou à appliquer.

      Le COMETS recommande au CNRS d’envisager l’élaboration d’un tel guide avec d’autres organismes de recherche qui réfléchissent actuellement à la question. Le guide devrait par ailleurs être accompagné d’actions sensibilisant les chercheurs aux enjeux et techniques de l’engagement public (dont des formations à la prise de parole dans les médias).

      Le COMETS s’est enfin interrogé sur le positionnement plus général du CNRS à l’égard de l’engagement public.

      Le COMETS considère que de manière générale, le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements. En pratique :

      – dans l’évaluation de leurs travaux de recherche, les chercheurs ne devraient pas pâtir de leur engagement public. L’évaluation de l’activité de recherche d’un chercheur ne devrait porter que sur ses travaux de recherche et pas sur ses engagements publics éventuels ;

      – lorsque l’engagement public conduit à des controverses, la direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs ;

      – le CNRS doit en revanche intervenir au cas où un chercheur contreviendrait à l’intégrité ou à la déontologie (au minimum, les référents concernés devraient alors être saisis) ou en cas de violation des limites légales à la liberté d’expression (lois mémorielles, lois réprimant la diffamation, etc.) ; de même, l’institution devrait intervenir pour soutenir les chercheurs engagés qui font l’objet d’attaques personnelles ou de procès bâillons.

      – au cas où un chercheur mènerait des actions de désobéissance civile, le CNRS ne devrait pas se substituer aux institutions de police et de justice. Il ne devrait pas condamner ex ante ce mode d’engagement, ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire. A posteriori, en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur, le CNRS peut éventuellement considérer que son intervention est requise et prendre une sanction.

      Plus généralement, le COMETS encourage le CNRS à protéger et à favoriser la liberté d’expression de son personnel. Il est en effet de la responsabilité des institutions et des communautés de recherche de soutenir la confrontation constructive des idées, fondée sur la liberté d’expression.

      Si le CNRS venait à décider de s’engager en tant qu’institution, c’est-à-dire s’il prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution.

      Pour télécharger l’avis :
      https://comite-ethique.cnrs.fr/wp-content/uploads/2023/09/AVIS-2023-44.pdf

      https://comite-ethique.cnrs.fr/avis-du-comets-entre-liberte-et-responsabilite-engagement-public

      #avis

  • #BD et #science : pourquoi la #recherche rêve de bulles | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/bd-et-science-pourquoi-la-recherche-reve-de-bulles

    Les bandes dessinées consacrées à la science sont devenues de véritables best sellers. De nombreux scientifiques adoptent ce support comme outil de #médiation, voire d’écriture de leurs recherches. Alors que débute cette semaine le festival d’Angoulême, Boris Pétric, anthropologue, revient sur le succès de cette rencontre entre #art et science.

  • Paris Les bibliothèques sont aussi des refuges
    https://www.leparisien.fr/paris-75/a-paris-les-bibliotheques-sont-aussi-des-refuges-ici-les-sdf-retrouvent-u

    La précarité grandit dans les rues et s’invite dans les rayonnages de la cinquantaine de #médiathèques parisiennes. Celles-ci s’adaptent pour devenir des lieux de solidarité. Des cours de français sont, notamment, proposés dans certaines.

    Haroun a gardé son anorak noir sur le dos. Le vent froid qui fait frissonner la capitale est pourtant resté à la porte de la bibliothèque Václav-Havel, à deux pas de la bouillonnante Goutte d’or (XVIII e).

    L’après-midi file. D’ici 19 heures, lorsque la bibliothèque fermera ses portes, Haroun reprendra le maigre sac en plastique qui lui sert de valise. Puis ce Soudanais de 24 ans repartira à la recherche d’un abri pour la nuit. Depuis son arrivée à Paris il y a deux mois, ses jours et ses nuits se ressemblent. Haroun vient « tous les jours » dans cette médiathèque municipale installée dans la halle Pajol. « Je me sens bien ici », lâche-t-il timidement, par la voix d’un ami qui assure la traduction.

    Comme lui, de plus en plus de personnes #sans-abri ou en grande précarité trouvent refuge dans les 56 #bibliothèques de prêt de la Ville de Paris. Un des rares endroits chauffés où l’on peut « rester toute la journée sans consommer » , glisse une bibliothécaire.

    « La porte est ouverte à tous, sans qu’aucune question ne soit posée à l’entrée, abonde Pascal Ferry, directeur de Václav-Havel, qui compte une vingtaine d’agents et environ 100 000 visites par an. Ici, les SDF sont traités comme tout le monde. Ils retrouvent un statut qu’ils ont perdu dehors. »

    De nouveaux profils apparaissent. « Il y a un an et demi, nous avons dû faire face à l’arrivée des consommateurs de crack, poursuit Pascal Ferry. Aujourd’hui, nous voyons de plus en plus de #mineurs_isolés. Globalement, la précarité est plus visible. C’est un reflet de qui se passe dans la rue. » Depuis une dizaine d’années, ces structures s’adaptent. Certaines proposent des ateliers de conversation, des cours de français ou des initiations au numérique, des rendez-vous avec des assistants sociaux.

    « Réussir à faire cohabiter tous les publics »

    À Václav-Havel, les CSP + croisent des #familles_hébergées dans les #hôtels_sociaux, les jeunes migrants qui repartent avec des manuels de langue sous le bras, les ados qui sortent d’une session jeux vidéo dans la salle dédiée ou encore les « SDF habitués » qui viennent lire la presse.

    « Les bibliothèques ont beaucoup changé », confirme Boubacar Sy, 60 ans dont plus d’une trentaine comme bibliothécaire. Il y a quelques années, il est devenu « le premier médiateur » du réseau parisien. « Il y en a cinq autres désormais, précise-t-il. L’idée, c’était de répondre à certaines violences physiques ou verbales et de mieux prévenir les conflits. »

    « Il faut réussir à faire cohabiter tous ces publics et ces usages, insiste Pascal Ferry. C’est un équilibre fragile et compliqué. » Avec parfois des points de rupture. En 2015, deux ans après l’ouverture de la bibliothèque, un camp de migrants s’est installé sur le parvis. « Elle n’était quasiment plus accessible au reste du public », se souvient une membre de l’équipe. À quelques mètres, la « bulle » de la Chapelle se monte en 2016 pour faire face à toutes ces arrivées. Environ 60 000 migrants défilent sous ce chapiteau, jusqu’à ce que dispositif expérimental d’accueil prenne fin en 2018. Carine Rolland, adjointe (PS) de la maire de #Paris en charge de la culture, rappelle : « Ça a accéléré notre réflexion sur ce qu’est une bibliothèque : un lieu de culture, d’ouverture mais aussi de sociabilité. »

    Les bibliothécaires se forment sur le tas à l’accueil de visiteurs parfois en grande détresse. Comme il y a quelques jours, cette famille arrivée sous la pluie battante et pour laquelle « il a fallu trouver une solution d’hébergement en urgence ».

    De bonnes âmes aident, comme Jean-Claude, 79 ans, qui donne des cours de français bénévolement. Ce vendredi après-midi, ce graphiste retraité s’est installé dans un coin avec Haroun et trois autres jeunes Soudanais. Václav-Havel est devenu bien plus qu’une bibliothèque pour lui : « C’est ma deuxième maison ! »

  • Métacartes, des communs pédagogiques pour accompagner les accompagnateurs de transition numérique
    https://framablog.org/2023/10/16/metacartes-des-communs-pedagogiques-pour-accompagner-les-accompagnateurs-

    Nous vous avons déjà parlé à plusieurs reprises du projet « Métacartes » que nous trouvons très pertinent pour aborder des sujets complexes de façon simple (et collective !). Mélanie et Lilian, les créateur⋅ices de cette initiative (et des personnes fabuleuses par ailleurs), … Lire la suite­­

    #Dans_notre_archipel #Enjeux_du_numérique #BiensCommuns #Claviers_invités #cohérence_numérique #Éducation #éthique #médiation #médiation_numérique #Metacartes

  • ★ Un voile sur la cause des femmes - @PartageNoir

    La question du #voile revient de façon récurrente sur le devant de la scène #politique et #médiatique. C’est la première mesure que prennent les #religieux pour asseoir leur #autorité, leur présence, leur influence. Les #femmes en sont toujours les premières #victimes - même si certaines veulent défendre les marques de leur oppression - et les luttes féministes des années 1970 ont du mal à entrer en résonance avec les préoccupations des jeunes filles des années 2000. Il s’agit donc de déconstruire le modèle idéologique religieux sur lequel se fonde l’#oppression des femmes. La question de l’#islamisme et du #féminisme est ici posée...

    ▶️ https://www.partage-noir.fr/+un-voile-sur-la-cause-des-femmes+

    • @rastapopoulos

      Merci pour le lien... perso, nous n’avons aucune envie de nous « écharper » sur ces sempiternels sujets... c’est usant et sans fin.

      A nos yeux, il n’y a pas de "religion des opprimés", seulement des religions qui oppriment.

      Pour résumer, notre point de vue :
      L’anarchisme est anticlérical, rationaliste et athée.
      L’anarchisme est contre toutes les religions, pas contre les croyants dans leur liberté individuelle.

      > C’est aussi "simple" que cela et, pour notre part, nous ne changerons pas d’opinion... même pour une "place au paradis" ! :-))

      ////////////

    • Hello, quelques précisions :

      A nos yeux, il n’y a pas de « religion des opprimés », seulement des religions qui oppriment.

      Personne n’a parlé de ça (ici). :)

      L’anarchisme est anticlérical, rationaliste et athée.

      Ça tout le monde est plutôt d’accord (même si ya des exceptions discutables, Ellul, etc), mais donc ce n’est pas le sujet pour moi.

      En revanche

      L’anarchisme est contre toutes les religions, pas contre les croyants dans leur liberté individuelle.

      C’est ce point là précis, et uniquement ce point là, qui fait débat dans cette affaire récente.

      C’est à dire la (grosse) différence entre des positions abstraites de principes affirmés (le mantra « contre les religions mais pas contre les croyants »), et la réalité concrète du terrain où dans de très nombreux cas il y a une focalisation fortement exacerbée sur les croyants et leurs pratiques individuelles, bien au-delà de l’aspect clergé/systémique (qui est aussi critiqué bien sûr).

      Ce n’est pas une nouveauté, la manière de faire est débattue depuis le 19ème déjà, d’où mon lien initial sur l’autre discussion, qui comportait justement un rappel explicite du sieur Bakounine (vers la fin).

      nous ne devons pas provoquer nous-mêmes de tels entretiens. Nous ne devons pas mettre la question religieuse au premier plan de notre propagande dans le peuple. Le faire équivaut, nous en avons la conviction, à trahir sa cause.

      Le peuple n’est ni doctrinaire ni philosophe. Il n’a ni le temps ni l’habitude de s’intéresser à plusieurs questions à la fois. En se passionnant pour une, il oublie les autres. D’où l’obligation pour nous de poser devant lui la question essentielle dont, plus que de toute autre, dépend son affranchissement. Or, cette question est indiquée par sa propre situation et par toute son existence, c’est la question économico-politique : économique dans le sens de la révolution sociale ; politique dans le sens de l’abolition de l’État. Amuser le peuple avec la question religieuse, c’est le détourner du problème essentiel, c’est trahir sa cause. Cette cause consiste uniquement à réaliser l’idéal du peuple en le corrigeant éventuellement selon les aspirations de celui-ci et en suivant, parce qu’elle sera la meilleure, la direction plus directe et plus courte que le peuple lui-même dictera.

      C’est un débat qui n’est absolument pas que venant de critiques externes (religieuses ou autre) du mouvement anarchiste (et qui aurait pour conséquence une ouinouinterie « tout est bon pour taper sur nos idées » et basta on n’en parle plus :p), mais bien un débat interne au mouvement, et qui existe depuis le début. Non pas le débat sur Dieu, sur la religion, mais bien le débat sur la hiérarchie des sujets et la manière de dialoguer avec les personnes extérieures au mouvement et les autres composantes du mouvement social.

      (Obligé d’insister mais c’est dit dans l’autre fil : cela vaut tout autant pour d’autres de ces composantes, comme le mouvement queer, chez qui beaucoup n’ont aussi aucune appétence pour le dialogue réel et le débat argumenté avec les gens extérieur.)

    • Hello @rastapopoulos

      En préambule, on dira que ce n’est pas sur un réseau social, dans le virtuel où les quiproquos et humeurs pullulent, que l’on peu approfondir véritablement tel ou tel sujet. ;-)
      Nos réactions sont aussi le fruit de notre (modeste) expérience sur ces réseaux depuis des années, on connaît souvent par avance les réactions sur certains sujets "sensibles".

      Ce que l’on a écrit est, bien évidemment, un tout petit résumé de ce que l’on pense. C’est bien pour cela que l’on a créé notre Blog qui est la "base" de notre travail pédagogique. Et nous invitons nos visiteurs-euses a le parcourir pour approfondir beaucoup de sujets loin des rumeurs, on-dit sur nos idées.

      "A nos yeux, il n’y a pas de « religion des opprimés », seulement des religions qui oppriment." : c’est nous qui le disons... on dira pourquoi un peu plus loin.

      Nombre de positions et d’invariants anarchistes font polémiques depuis toujours... normal dans un environnement sociétal toujours très conformiste.
      Perso, j’ai moi-même mis des années avant de comprendre et assimiler beaucoup de ces positions.

      Dans nos sociétés formatées (mais c’était également vrai dans les siècles précédent mais autrement), il y a des tabous ancestraux.

      Les religions font partie intégrantes de ces tabous avec lesquels il faut "prendre des pincettes", sinon c’est à coup sûr un déferlement de réactions outrées.
      "Malheureusement", toute notre histoire libertaire est justement un cheminement pour bousculer et dénoncer tous les conformismes et tabous.

      Des gens ou mouvements peuvent se dirent contre les religions, cela n’a souvent peu de rapports avec nos positions. Notre anticléricalisme, notre rationalisme, notre combat contre les religions, etc. sont anarchistes.
      Tout comme notre communisme est anarchiste...
      Et cela change "tout".

      Il y a certainement des priorités de choses à dénoncer mais pas, à nos yeux, de "hiérarchie".
      Nous sommes anticapitalistes, antiétatistes principalement mais aussi antimilitaristes et antireligions, par exemple.
      C’est un tout, sinon pas d’anarchisme.
      Un certain nombre d’anarchistes ont oublié les luttes contre les religions ou l’antimilitarisme, car ce n’est soi-disant "plus important" ou "plus dans l’air du temps" : c’est une grossière erreur.

      Depuis pas mal d’années maintenant, dénoncer les religions chrétiennes ne pose pas de problème (sauf auprès des culs-bénits bien évidemment) c’est même presque "tendance", cela fait sourire... d’où notre phrase il n’y a pas de « religion des opprimés », seulement des religions qui oppriment... mais le hic arrive avec l’islam !
      Là, pas touche... le tabou est là.
      Les accusations tombent : "islamophobie", "intolérance" et même des détours vers un "racisme" caché, sous-jacent... fantasmagorique... cette dernière accusation ou insinuation, nous ne l’accepterons jamais car c’est insultant et nous répondrons en conséquence (> on vire sans préavis !)

      Ceci dit, on a quand même eu droit sur un autre réseau à l’accusation de "cathophobie" !
      On critique le judaïsme, on est "antisémite", etc.
      Critiquer l’islam, (d’un point de vue anarchiste, on le répète) devient du "racisme" avec un savant confusionnisme entre origine et religion.
      OUI nous critiquons l’islam, comme toutes les religions, et nous sommes antiracistes... nous dénonçons aussi les persécutions contre les croyants.

      Et là il faut sans cesse se justifier comme dans un tribunal de l’Inquisition... MAIS en quel honneur ?

      > Nous exposons nos idées : elles plaisent ou ne plaisent pas. Nous n’allons pas sur les nombreuses pages ou sites de croyants pour leur demander des comptes sur leurs promesses d’enfer à notre encontre et ils ne s’en privent pas !
      Mais toujours ces tabous qu’il ne faut surtout pas toucher au "sacré", cela peut heurter les croyants et tutti quanti.
      Les premiers anarchistes étaient autrement plus critiques envers les religions que l’on ne peut le faire... des critiques acerbes qui feraient bondir plus d’un croyant de nos jours.

      Nous dialoguons avec des croyants, il n’y a aucun souci.
      Nous respectons leur liberté tant qu’elle devient pas une inquisition.
      Perso, dans ma vie j’ai rencontré et échangé avec beaucoup de pasteurs (’ethnologiquement’ je suis protestant... une marque indélébile), de prêtres, des moines/moniales, des rabbins, etc. j’ai lu la Bible et nombre de livres religieux.

      Mais nous ne mettrons jamais en sourdine nos convictions... pour que les choses soient claires.

       ;-) On pourrait noircir des centaines de pages, mais on n’a pas le temps... ni l’envie...

      " [...] La religion est une folie collective, d’autant plus puissante qu’elle est une folie traditionnelle et que son origine se perd dans l’antiquité la plus reculée. "

      Dieu et l’État - Mikhaïl Bakounine - 1882

    • 🔴 Juste pour info et avant que des cris d’effroi jaillissent... ou pas

      > Nous sommes depuis assez peu de temps sur SeenThis et pour la deuxième fois depuis cette arrivée, nous avons supprimé des commentaires insultants et/ou outrageants.

      > Comme sur tous les autres réseaux « sociaux » où nous sommes présent, ce genre de comportements de personnes sont inadmissibles à nos yeux et ils seront systématiquement bloqués, nous n’avons pas de temps à perdre... et il est parfaitement inutile de se ridiculiser, de geindre en criant à la "censure" 😂 et au "fascisme" 🤣... inutile d’invoquer la « liberté d’expression », vous n’êtes pas des « vrais libertaires » et bla-bla-bla et bla-bla-bla, cela ne changera rien... A bon entendeur...

      ▶ Les échanges doivent être corrects, cordiaux, ouverts, respectueux, sans calomnies, sans anathèmes, ni procès d’intention ! Merci ! !

    • Salut @socialisme_libertaire je m’apprêtais à migrer sur ce troisième thread (traitant à peu près du même sujet) pour compléter la remarque de @rastapopoulos et vous répondre ainsi qu’à @colporteur

      Et je découvre que vous avez fait le ménage du seen de @touti sous prétexte qu’elle considère que l’anarchisme est une religion.

      Ce n’est pas mon point de vue mais je trouve que la remarque est très intéressante.

      Il m’arrive souvent de dire que le marxisme-léninisme, tel qu’il s’exprimait chez certains militants des années 60 et 70, s’apparentait, pour moi, à une pratique religieuse. Je ne rentrerai pas ici dans les détails pour lesquels je pense toujours cela, mais je ne vois pas au nom de quoi la même observation ne pourrait pas s’appliquer aussi à l’anarchisme.

      Où est le problème ? Pourquoi ne pas avoir demandé à @touti d’expliciter sa remarque ? Est-ce que cela justifie-t-il la censure ?

      Vous ne vous attendiez pas quand même à ce que votre message sur ce livre Un voile sur la cause des femmes passe sur cet espace de partage et de dialogue comme une lettre à la poste, sans aucun commentaire, sans aucune contradiction.

      D’ailleurs, si tel était le cas, quel en serait l’intérêt ?

      Votre but ne consiste qu’à placarder des annonces ? Vous supportez mal les graffitis ?

      Ce message n’est pas un cri d’effroi mais une protestation fraternelle mais néanmoins ferme pour exprimer la protestation d’un militant s’estimant libertaire et qui vous fait remarquer que, depuis deux semaines, je défends le principe que la FA, puisse afficher sa propagande, quel que soit le contexte, quel que soit le contenu sans avoir à subir la censure :

      https://seenthis.net/messages/1014311

      et, là, l’air de rien...ben vous me faites couillon.

       :-((

    • Salut @cabou

      Tu ne fais que retranscrire ce que cette personne affirme partialement et que "tout le monde suit" aveuglément... et que tu as aussi gentiment partagé... l’équité aurait voulu que les 2 points de vue soient diffusé par ces "bonnes consciences" : sans surprise, ce n’est pas le cas ! Mais bon, on s’en fout des "flics de Seenthis".

      Cette personne nous traite insidieusement de "racistes" (!), nous amalgame à "riposte laïque" (!) etc. avec des commentaires calomnieux que nous virons ici ou ailleurs : la gerbe ! Faudrait surement en plus lui dire "merci" ! ? ! C’est quoi cette mentalité pourrie ?

      Des insultes, des calomnies ? => c’est simple on vire, sans état d’âme... basta. C’est clair pour les mous du bulbe locaux ??

      > JAMAIS on se permettrait d’avoir une attitude aussi minable sur les autres pages.

      Rien à voir avec cette stupidité d’assimilation "religieuse".
      On a fait des réponses, mais la calomnie et le lynchage virtuel a été crescendo.
      On fait des réponses aux personnes qui ne nous invectivent pas et ne salissent pas nos idées, c’est pourtant simple. On se l’applique nous-mêmes, on attend la même chose des autres.
      Quelle ambiance détestable...

      > On constate que cela amuse la galerie, avec le crétin de service :

      " Olaf il y a 40 minutes

      @cabou a frappé - on verra combien de temps sa réponse va tenir :-) "

      >> Super drôle... super pathétique. Ce petit clan se croit tout permis. On a autre chose à foutre que de répondre à toutes ces inepties, aux inquisiteurs. On constate qu’il y a autant de connards (shocking pour les BCBG locaux) ici que sur les autres réseaux tant décriés MDR ! Bref !

      >> Nous sommes passé à autre chose de + intéressant que ces péripéties de caniveaux, genre procès de Moscou...

      Notre "version" est là, même si l’on sait que cela n’intéresse pas grand monde du sérail :

      🔴 Juste pour info et avant que des cris d’effroi jaillissent... ou pas

      > Nous sommes depuis assez peu de temps sur #SeenThis et pour la deuxième fois depuis cette arrivée, nous avons supprimé des commentaires insultants et/ou outrageants.
      Si nos publications ne plaisent pas, c’est très simple : passez votre chemin, les inquisiteurs et autres anti-anarchistes primaires... idem.
      Certain-e-s vont même jusqu’à plaindre et soutenir en s’autocongratulant ceux qui viennent nous insulter... un comble. Cela dénote une mentalité nauséabonde 💩 🤮 pathétique. Qu’ils se délectent de leurs immondices, restent entre eux dans leur petit club nombriliste et nous laissent tranquille.

      > Comme sur tous les autres réseaux « sociaux » où nous sommes présent, ce genre de comportements de personnes sont inadmissibles à nos yeux et ils seront systématiquement bloqués, nous n’avons pas de temps à perdre... et il est parfaitement inutile de se ridiculiser, de geindre en criant à la "censure" 😂 et au "fascisme" 🤣... qui adorent se faire plaindre sur leur page... inutile d’invoquer la « liberté d’expression », vous n’êtes pas des « vrais libertaires » et bla-bla-bla et bla-bla-bla, cela ne changera rien...
      A bon entendeur...

      ▶ Les échanges doivent être corrects, cordiaux, ouverts, respectueux, sans calomnies, sans anathèmes, ni procès d’intention ! Merci ! !

    • @cabou

      > On te cite (citation venue d’ailleurs...) :

      « Concernant l’attitude inacceptable de socialisme_libertaire hier ici-même, (en dépit de leur non-réponse) je n’ai rien de plus à dire que ce que je leur ai laissé et qui a été noyé, depuis ce matin, par un flot discontinu de placards publicitaires. » (sic)

      1) Notre « attitude inacceptable » :

      Donc pour toi, supprimer des commentaires diffamatoires par une personne arrogante et agressive que l’on avait jamais vu auparavant, c’est « inacceptable »... il y a vraiment une ambiance délétère dans ce petit coin du réseau.
      Donc, n’importe qui peut débarquer sur ta page, te traiter de tous les noms et tu vas dire « amen »... c’est du masochisme ? Tu trouves ça normal ? Dans le virtuel c’est autorisé ? Tu as le droit, tu fais ce que tu veux sur ta Page... mais ici c’est Niet !
      Si l’on supprime un commentaire, c’est l’exception et sans gaité de cœur, c’est qu’un cap intolérable a été franchi.

      On le redit, pour la centième fois, on ne refuse pas les débats (il y en a eu pas mal sur notre Page) quand il sont respectueux. On en a quasiment tous les jours sur les nombreux réseaux où nous sommes présent et cela se passe très bien même avec les détracteurs... tant que cela se passe dans le respect.

      > Notre Page n’est pas un défouloir ni un paillasson.

      On le redit aussi, personne ne trouvera ici ou ailleurs une pareille attitude de notre part.
      On a beau le dire et le redire, mais le petit carré « VIP » de SeenThis avec sa mentalité de flic, n’en a rien à foutre visiblement.
      C’est leur problème. On ne discute pas avec des cons même (et surtout) s’ils se prennent pour des « intellectuels » _con_descendants... pas plus qu’on ne va taper la discute avec un négationniste de la Shoah.

      Que qq ne soit pas d’accord avec l’opuscule de notre Camarade ne nous pose strictement aucun problème.

      Sur le fond, pour nous, prendre la défense des nervis écervelés fascistoïdes qui ont sévi à la réunion anarchiste - dans le haut lieu historique de l’anarchisme qu’est Saint-Imier- c’est détestable. On trouvera les mêmes qui vont dénoncer avec virulence la Brav-M ! Mais ils ont la même mentalité... avec un autre drapeau : c’est vraiment à chier !

      C’est facile de verser sa bile en nous traitant de « racistes » plutôt que de dénoncer l’extrême-droite qui monte partout, ils sont où ces crétins qui brûlent des livres, à la Goebbels, quand les néo-fascistes défilent un peu partout ??

      Colporter ces immondices dénotent une mentalité puante et le connard qui se fait appeler « vide » (avec un vrai vide sidéral au niveau du cerveau) n’a visiblement rien d’autre à foutre que de venir cracher sa haine crasse contre les anarchistes sur notre Page.
      C’est qui ce type ? un journaliste de C-News ? un émule de Darmanin ? qui va surement bientôt nous traiter d’ « anarcho-terroristes-racistes »... eh bien vas-y connard, c’est dans l’air du temps ! et en prime tous les mous du bulbe du coin t’applaudiront en te soutenant.

      Mais c’est peine perdu, bien au contraire, cela nous motive encore plus !

      Notre anticléricalisme antireligieux existe depuis la naissance de l’anarchisme moderne... certains, qui ne connaissent pas grand chose à l’anarchisme, font semblant de le découvrir... !

      2) « Non réponse » : Ah bon ?, elle est pas mal celle-là !... c’est notre deuxième réponse ici-même...

      3) « un flot discontinu de placards publicitaires » : on ne sait pas de quoi tu parles.

      Nous clôturons définitivement ce non évènement.

    • Je me permets de dire que je plussoie. Tout ce qui prétend dévoiler les femmes au nom d’une idée dévoyée de la laïcité et/ou d’une quelconque supériorité de « nos valeurs » se fourvoie et statistiquement est plus souvent du côté de ce que je perçois comme des ennemis politiques que des amis. Et quand ça abuse du mot connard tout en prétendant débattre en produisant autant d’aphorismes supposément démonstratifs d’un éventuel débat, que dire d’autre en effet que le débat est effectivement clôturé, faute d’avoir pu commencer.

      Au point de départ, ceci dit, il y a cette façon pénible de prendre pour soit ou pour son organisation, à laquelle on se sent doctrinalement lié, une critique d’idées, sans doute rude, mais que tout adulte se devrait de savoir entendre autrement que comme une mise en cause personnelle ou institutionnelle.

      A l’arrivée, il est évident que ce n’est pas l’anarchisme qui est écorné, ni le socialisme, mais bien l’auteur de ces élucubrations agressives et épuisantes.

      Nous clôturons définitivement ce non évènement.

    • @BigGrizzly

      On ne sait en quelle langue il faut parler ici, puisque visiblement tu n’as rien compris à nos réponses.
      Vous allez venir chacun votre tour pour nous faire la leçon ?

      >>> Bis repetita : venir nous insulter en traitant l’anarchisme et les anarchistes de "racistes" (sic) et de "religion" (sic), etc., eh bien oui on le prend pour nous ("désolé" !).
      C’est un comble que l’on vienne nous demander "des comptes" à nous... pourquoi pas des excuses ?? 😅
      Le premier qualificatif est bel et bien une insulte, le deuxième est tellement débile que cela ne vaut pas la peine de s’y attarder.

      On confirme donc le qualificatif de #connard à cette personne arrogante et agressive qui a droit à des éloges... puisque personne ne lui dit, sauf nous... et a contrario, on soutient ce connard.

      > On attend avec curiosité que vous alliez tous lui dire d’être correct et respectueux des autres sur ce RS : n’inversez pas les rôles ! Que ce connard (oui, oui) aille traiter de racistes les fachos et les racistes au lieu de baver sur nous.

      " Tout ce qui prétend dévoiler les femmes au nom d’une idée dévoyée de la laïcité et/ou d’une quelconque supériorité de « nos valeurs » " (sic)

      > Encore et toujours ces fantasmes sur l’anarchisme... des "poseurs de bombes", des "semeurs de chaos", des "terroristes" etc. maintenant on est "raciste", "dogmatique", etc.
      On attend avec impatience celle ou celui qui passera le pas pour dévoiler que nous sommes en fait des "illuminatis" ! Pourquoi pas ?! Patience, patience ça va arriver.

      En attendant, on veut "forcer les musulmanes à se dévoiler"... où s’arrêtera la vendetta ? Allez un scoop : on mange les petits enfants... à diffuser d’urgence. 😅

      La surenchère pour nous discréditer s’emballe partout : le(s) pouvoir(s) en place (dans le peloton de tête), les marxistes orthodoxes, les bourgeois (petits ou gros), les fachos, les culs-bénis, les crétins sur les RS, les complotistes écervelés, etc. allez-y tous en chœur !

      Alors, oui on navigue en plein délire et dans la connerie crasse.
      Il est vrai que pas mal de gens adoooorent ça.

      > RDV au prochain donneur de leçon pour nous livrer, sur le canapé, ses angoisses et fantasmes vis-à-vis des anarchistes et qui s’emmerde dans la vie... au suivant !

      –------------------------------------------------------

      " Quand ils sont tout neufs,
      Qu’ils sortent de l’œuf,
      Du cocon,
      Tous les jeun’s blancs-becs
      Prennent les vieux mecs
      Pour des cons.
      Quand ils sont d’venus
      Des têtes chenu’s,
      Des grisons,
      Tous les vieux fourneaux
      Prennent les jeunots
      Pour des cons.
      Moi, qui balance entre deux âges,
      J’ leur adresse à tous un message :

      Le temps ne fait rien à l’affaire,
      Quand on est con, on est con.
      Qu’on ait vingt ans, qu’on soit grand-père,
      Quand on est con, on est con.
      Entre vous, plus de controverses,
      Cons caducs ou cons débutants,
      Petits cons d’ la dernière averse,
      Vieux cons des neiges d’antan.
      Petits cons d’ la dernière averse,
      Vieux cons des neiges d’antan.
      Vous, les cons naissants,
      Les cons innocents,
      Les jeun’s cons
      Qui, n’ le niez pas,
      Prenez les papas
      Pour des cons,
      Vous, les cons âgés,
      Les cons usagés,
      Les vieux cons... "

      ★ Brassens, le célèbre libertaire raciste 😅

      >>>> pour ceux qui s’emmerdent, il y a une vraie cause à dénoncer (introuvable sur SeenThis, comme de bien entendu !) et à porter même si cela concerne des vilains-pas-beaux anarchistes :

    • Bah ya même pas à donner des leçons, les faits parlent pour eux-mêmes sans rien ajouter : dire qu’on accepte le débat tant que c’est pas insultant et qu’on vire les gens insultants tout en traitant les gens de connard, c’est… d’une logique implacable. 😅
      (Rappel : d’un côté l’insulte c’est penser l’idée que le milieu anar peut avoir un comportement religieux/doctrinaire et raciste, de l’autre c’est traiter de connard 15 fois de suite.)

      Par ailleurs il ne vient jamais à l’esprit que la personne qui a affirmé ça, que « ce connard », puisse être une femme ? Bel angle mort.

      (Dénoncer le racisme « partout », c’est le dénoncer à l’extrême-droite et ailleurs. L’un n’empêchant pas l’autre, on peut parfaitement le dénoncer chez les fachos, et dans nos milieux anar, gauche, mouvement social, etc. Ya aucune contradiction. Exactement comme pour le sexisme qui prévaut partout aussi.)

    • @rastapopoulos

      Allez... On en remet une couche ?

      Pinaillons, pinaillons... tergiversons sans fin on a du temps à perdre... on sent que l’on va y passer la semaine.

      Cherchons les erreurs de syntaxes et les virgules inutiles.

      Mettre ce #connard ou cette #connasse (ça va te faire plaisir, ah mais c’est bien sûr... nous sommes sexistes également... suis-je #con) sur le même plan que nous, c’est jouissif ??

      Partager une « ouinouinterie » (comme tu dis si bien) puante du fameux et désormais célèbre connard/connasse sur ta page, ça participe surement au « débat » !

      On va organiser un concours de « ouinouinterie » et du meilleur connard ou connasse sur SeenThis...

      > Bizarre, bizarre : On répond un peu trop pour des affreux anarchistes, qui passons notre temps à censurer, à ne pas répondre aux gentils BCBG de la nomenklatura du microcosme de SeenThis... 😅

    • Je te rappelle que :
      Nous clôturons définitivement ce non évènement.

      Mais cela faisait longtemps que je n’avais pas eu l’opportunité de lire toutes les manifestations du troll bête qui s’ignore (pléonasme, je sais). De mon côté, il y a longtemps que je ne me fais plus d’illusion sur ce que je produis. Mais si ma participation à ce fil pouvait avoir au moins l’intérêt de t’éclairer, j’aurais l’impression de ne pas m’être réveillé aujourd’hui trop inutilement.

    • C’est vrai, c’est vrai : on a besoin d’être « éclairé » !

      😆😂🤣🙃

      Tu es sérieux/sérieuse (attention à l’angle mort dirait Rastatopoulos) là ?

      > Au fait... as-tu pensé à faire la leçon au fameux #connard / #connasse de SeenThis ? Il y a un éclairage d’enfer à faire d’urgence.

      Bah, on répond sinon toutes les bonnes âmes vont dire encore que l’on ne répond pas ou que l’on censure 😂 on tiens à notre réputation sur SeenThis ! 😂

    • ▶️ @cabou

      ▶️ @BigGrizzly

      ▶️ @rastapopoulos

      >>> « Allez les fous, soyez pas mous ! »
      (réplique culte de « One Flew Over the Cuckoo’s Nest »...)

      >>>>>> A partager : ... Yallah, yallah  !!

      #Anarchisme #persécution #Iran #mollahcratie #anticléricalisme #Liberté #DroitsHumains #solidarité ✊✊ #13livesatrisk

      🛑 ★ EXIGEONS LA LIBÉRATION DE NOTRE COMPAGNON ANARCHISTE AFCHINE BAYMANI EN GRÈVE DE LA FAIM ET DE TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES EN IRAN !

    • Je te rappelles, cher camarade, que je n’attends que tu me tapes l’épaule pour relayer un communiqué de la FA, alors que je ne suis même pas membre de cette organisation :

      https://seenthis.net/messages/1014311

      Maintenant, si tu souhaites vraiment que d’autres personnes partagent cette info spécifique sur le sort du compagnon iranien, peut-être serait-il préférable de la mettre sur un message spécifique... mais bon, ce n’est qu’une suggestion.

      Souhaitant sincèrement une désescalade

      Salutations libertaires

    • @Cabou

      Cher Camarade... ;-) on a pas « attendu que tu nous tapes sur l’épaule » pour publier (il y a maintenant + de 6 heures) ce communiqué de la FA sur la répression en Iran. ;-)

      « Désescalade » : on ne demande pas mieux, nous ne sommes pas ici pour être dans une baston permanente, ce que l’on écrivait d’ailleurs il y a 3 jours, au tout début de ce "Règlements de comptes à O.K. Corral".

      Cette dernière publication, sous forme de boutade, pour « secouer le cocotier », pour dire qu’il y a plus grave sur cette satanée planète, pour tourner en dérision cette polémique stérile et parler des vrais problèmes.

      Bonne soirée et salutations libertaires. 🏴

  • Un #Kit_pédagogique proposé par #Exodus_Privacy
    https://framablog.org/2023/06/08/un-kit-pedagogique-propose-par-exodus-privacy

    À l’heure où dans une dérive policière inquiétante on criminalise les personnes qui veulent protéger leur #vie_privée, il est plus que jamais important que soient diffusées à une large échelle les connaissances et les pratiques qui permettent de prendre … Lire la suite­­

    #Éducation #Enjeux_du_numérique #Interviews #Animation #ateliers #médiation_numérique #MeTaL_PoU #ViePrivee

  • [Radio Maritime] En direct du jardin à côté de la Maison des Arts d’Uccle
    https://www.radiopanik.org/emissions/radio-maritime/en-direct-du-jardin-a-cote-de-la-maison-des-arts-duccle

    Ce jeudi on se réunit dans un espace vert sympa à #uccle, juste à côté de la Maison des Arts. On se réunit avec quelques « Livres vivants » de la Concertation asbl pour évoquer le projet #stéréotypes. On écoute « Mère manquée », le récit de Séréna et on réagit.

    Avec Iris, Salvo et Yari on évoque également les projets « Tram 51 » et « Artemis » réalisés avec le CPAS d’Uccle et Article 27.

    On évoque aussi la naissance de « Radio Mouette » une web radio pour les aînées et par les aînées portée par Bras dessus bras dessous.

    Et on termine en écoutant « Black blanc », le récit de Kaman, autre « livre vivant » de la Concertation asbl.

    #radio_de_quartier #médiation_culturelle #uccle,radio_de_quartier,médiation_culturelle,stéréotypes
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/radio-maritime/en-direct-du-jardin-a-cote-de-la-maison-des-arts-duccle_15809__1.mp3

  • Échirolles libérée ! La dégooglisation (4)
    https://framablog.org/2023/03/31/echirolles-liberee-la-degooglisation-4

    Dans ce quatrième volet du processus de dégooglisation de la ville d’Échirolles (si vous avez manqué le début) Nicolas Vivant aborde le complexe problème de la #fracture_numérique, qui demande d’aller au-delà de la #médiation pour trouver des structures et … Lire la suite­­

    #Enjeux_du_numérique #Migration #Témoignages de_« dégooglisation » #accès #action_sociale #aide #assistance #CCAS #connexion #formation #inclusion #Information #matriel #stratégie_numérique

  • Irène Frachon, médecin en alerte
    CQFD | Vendredi 6 janvier 2023
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd/grand-entretien-avec-irene-frachon-1445205


    Avec Irène Frachon docteure, Pneumologue

    Irène Frachon, pneumologue, lanceuse d’alerte dans l’affaire du médiator nous raconte cette affaire aux aspects de polar qui a percuté sa vie dès les années 1990.

    #Mediator #lanceuse_d'alerte
    #le_monde_des_affaires (qui schlinguent)

  • Le ministre Jean-Noël Barrot décore une lobbyiste du Mediator… et intime de la famille
    par Anaïs Condomines | publié le 9 janvier | Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/le-ministre-jean-noel-barrot-decore-une-lobbyiste-du-mediator-et-intime-d

    https://www.liberation.fr/resizer/GWPGqVYUG1Ak18HliXb_oG42xpc=/1200x0/filters:format(jpg):quality(70):focal(2274x910:2284x920)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/7I5XOXDCVNF2TI7MBXQXUCAVZQ.jpg

    Le ministre délégué de la Transition numérique est à l’origine de la proposition de promotion, au grade d’officier de la Légion d’honneur, de Madeleine Dubois, une lobbyiste des laboratoires Servier à l’époque du scandale du Mediator. Et amie de la famille Barrot depuis toujours.

    Le timing, déjà, avait de quoi surprendre. Il n’est pas anodin que Madeleine Dubois, lobbyiste des laboratoires Servier, soit promue au grade d’officier de la Légion d’honneur, quelques jours à peine avant le procès en appel du Mediator, qui s’ouvre ce lundi. Ce n’est pas tout : CheckNews est en mesure de dévoiler qui, au sein du ministère de l’Economie, est à l’origine de cette proposition : un certain Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des télécommunications. Qui n’est autre que le fils de Jacques Barrot, ancien ministre et… mentor de Madeleine Dubois, décorée le 1er janvier 2023. (...)

    #Mediator

  • Les rencontres Sciences Médias et Sociétés - Radio Phénix
    https://phenix.fm/podcast/les-rencontres-sciences-medias-et-societes

    Les rencontres Sciences Médias et Sociétés

    Cette semaine sur « C’est Pas Faux », une émission consacrée aux rencontres science médias et société, organisée les 25 et 26 novembre dernier par Radio phénix.

    Deux jours d’échanges autour de la pratique de la médiation scientifique, des questions sciences-société et de l’éducation aux médias et à l’information.
    L’occasion pour nous d’échanger avec Hervé Le Crosnier, enseignant chercheur et éditeur chez C & F éditions, mais aussi Michel Dubois, sociologue, directeur de recherche au CNRS.

    #Podcast #Médiation_scientifique #Hervé_Le_Crosnier #Michel_Dubois #Radio_Phénix

  • Troisième et dernier billet sur la maternité des Lilas
    (version disponible aussi en PDF - 26 pages A4)
    Pas seulement dans ton jardin
    - La maternité des Lilas : une lutte locale ?
    - On aime la mater et ça fait du bien de l’aimer
    - À propos du collectif de soutien
    - Les limites de la stratégie communicationnelle
    - La maternité des Lilas, c’est quoi, en fait ?
    - Service d’orthogénie et d’accouchement physiologique
    - Les modalités financières et les objectifs sociaux du service
    - Les salarié·es
    - Le représentant légal, angle mort et boulet
    - La proposition d’une maternité des Lilas de service publique
    - Les conséquences d’une intégration en service public
    - À propos des usines à bébés
    - Sanctuaire ou partage ?

    Pas seulement dans ton jardin – Sortant du village
    https://sortantduvillage.info/2022/11/14/pas-seulement-dans-ton-jardin

    On aime la mater et ça fait du bien de l’aimer

    Revenons en juin 2011, quand l’ARS refuse de donner son accord au projet de construction d’une nouvelle maternité aux Lilas, sur le terrain Güterman.

    L’urgence était à « l’action ». Tout le monde sait que pour agir rapidement, il faut se faire connaître et, pour cela, quoi de mieux que l’action spectaculaire ?

    Ça tombe bien : la mater, avec son ambiance bienveillante et ses nourrissons, est plutôt photogénique. Elle attire la lumière. Elle retourne une image rassurante et consensuelle. C’est un bon départ pour se faire connaître, surtout quand on appartient à un secteur d’activité qui renvoie, globalement, une vision de la réalité beaucoup moins glamour.

    Tapez dans votre moteur de recherche « maternité des Lilas » et observez les vidéos associées à votre requête.

    Vous constaterez alors que les mots clés « maternité des Lilas » correspondent à un objet médiatique et politique qui ne cadre pas vraiment avec la réalité des services de santé en France.

    Une réalité qui est accessible à tout à chacun, dès lors qu’on se rend à l’hôpital pour une urgence : des lits installés dans les couloirs, le déficit d’équipements et de moyens médicaux, le manque de personnel, l’exaspération du public, les agressions des agent·es… sans parler de la partie immergée de l’iceberg, qui remonte périodiquement à la surface, par blocs entiers, tels que – tiens, parlons-en justement – les violences obstétricales, la fermeture des maternités et des services de pédiatrie, la pénurie d’infirmières et de médecins de villes, la maltraitance des patient·es souffrant de troubles psychiatriques et des personnes en situation de handicap, les systèmes informatiques des hôpitaux qui sont à l’origine de la diffusion d’informations confidentielles des usagers, après avoir été hackés… soit, autant de situations parmi d’autres, caractérisant l’état des services publics de santé, à laquelle il faudrait, bien entendu, ajouter la gestion de la crise du COVID19 qui représente, à elle seule, un dossier à charge qui vaut largement son pesant de cacahouètes.

    Toutes ces images anxiogènes s’évaporent au contact de la maternité des Lilas, y compris quand il est question des péripéties qui l’opposent à l’ARS. Parfois, même, c’est rigolo aux Lilas. On voit des jeunes femmes sympas, plein d’énergie, avec de jolies couleurs, qui chantent et qui dansent. Et puis toutes ces vidéos disponibles sur Youtube, dix après. Vraiment cool.

    Quand l’objet politique et médiatique « maternité des lilas » rencontre le sujet de société « service public de santé en France », ce dernier joue presque toujours le rôle de figure repoussoir. Le discours, surtout porté par les usag.ères des Lilas et relayé par les médias, pourrait presque toujours se résumer à ce type de propos : Aux Lilas, ce n’est pas comme les autres maternités. On prend vraiment soin des patientes. Ce n’est pas une usine à bébés et on ne veut pas qu’elle le devienne. C’est pour cela qu’il faut la soutenir.

    Pour conclure, sur le registre de l’activisme, rappelons que le simple terme de « La maternité des Lilas » représente, à lui seul, un symbole fort au-delà même de la sphère militante féministe. Il n’est pas nécessaire de déployer tout un argumentaire pour convaincre. Il suffit de lancer le message essentiel « Attention, la maternité des Lilas est en danger ! » pour voir arriver le beau monde et inciter tout à chacun·e ayant une conscience progressiste de lui venir en aide, surtout quand cela ne consiste qu’à signer une pétition en ligne.

    Décidément, on aime la mater et ça fait du bien de l’aimer.

    La maternité des Lilas a la chance de bénéficier d’un réseau de célébrités qui servent de précieux relais auprès des grands médias, ce qui accentue d’autant l’effet charismatique évoqué ci-dessus.

    Contentons-nous, pour l’instant, du constat suivant : la mobilisation de la maternité des Lilas fait l’objet d’un accompagnement médiatique assez exceptionnel et plutôt bienveillant.

    Il semble que, dès le départ, la visibilité médiatique, sous sa forme parfois la plus caricaturale, a représenté la stratégie prioritaire adoptée par le collectif de soutien. La maternité des Lilas s’est souvent mise en scène à l’écran, voire dans la rue.

    La stratégie de communication s’est emballée et, bingo, le truc a fonctionné.

    Tant que la mayonnaise prenait il n’y avait aucune nécessité de savoir et de faire savoir que l’objet « la maternité des Lilas » ne se limitait pas aux images d’Épinal retournées par les écrans. Il n’était nullement nécessaire de préciser que cet objet embarquait un représentant légal, totalement invisible, qui allait s’avérer plutôt encombrant. Hors de question, aussi, d’étaler au grand jour le fait que les principales porte-paroles, sous couvert d’un discours unitaire, étaient en réalité porteuses de tensions internes, représentant, des intérêts spécifiques, voire divergeant.

    La priorité, au début, était d’obtenir le maintien de « la maternité des Lilas aux Lilas ». Incontestablement, cette stratégie pouvait s’avérer gagnante.

    Après le succès de la manif de septembre 2011, l’ARS a été contrainte de faire marche arrière, moyennant quelques concessions, à première vue, mineures. Personne n’avait vu que l’État menait tout son petit monde en bateau, mais là n’est pas la question. La stratégie de com avait été vraiment super canon successful, tu vois, et ça faisait du bien d’y croire. Tout semblait réglé. Nous y avons presque cru.

    Et alors, où est le problème ? Me direz-vous.

    Le problème ne porte pas sur la médiatisation elle-même. On sait qu’il faut faire avec, même si le sujet mériterait d’être approfondi.

    Par contre, le soucis vient quand on en reste à l’image laissée par les médias et, d’autant plus, quand cette image plaisante et simplificatrice, qui s’avère totalement erronée, est intégrée par les protagonistes de la lutte elles-mêmes et eux-mêmes : salarié·es, collectif de soutien et sympathisant·es.

    #maternité_des_Lilas #accouchement_physiologique #féminisme #lutte_sociale #lutte_syndicale #lutte_locale #lutte_globale #usines_à_bébés #santé_publique #savoir-faire_professionel #médiatisation_lutte_sociale #service_public #biens_communs #sanctuariser_vs_partager #logiques_industrielles #sens_donné_au_travail #automatisation #dématérialisation_services #dégradation_qualité_service_rendu

  • EU border agency accused of exploiting interpreters ‘paid under €2.50 an hour’

    Petition accuses #Frontex of violating European standards by using contractor that offers low wages.

    The EU border agency Frontex has been accused of exploiting staff by using a contractor who it is claimed offers interpreters an effective wage of less than €2.50 (£2.11) an hour.

    The European Border and Coast Guard Agency, the EU’s best-funded agency with a budget of €754m, is being petitioned by interpreters who work with vulnerable asylum seekers in places such as Greece, Italy and the Canary Islands.

    A petition on the website Change.org claims Frontex “exploits their own staff” and violates European standards on pay and working conditions, by using a third-party contractor that offers low wages.

    Mohammed Moctar, an interpreter and cultural mediator who instigated the petition, said he had never been offered such low pay in eight years of working for EU agencies, including Frontex. “This last offer from SeproTec is the worst offer I ever received as an interpreter,” he said, referring to the Madrid-headquartered company that recently won a contract to provide interpreters to Frontex.

    Moctar, who speaks 10 languages including English, French, Italian, classical Arabic, Soninke and his Sango mother tongue, said Frontex needed to take responsibility for the interpreters. “I am speaking up, with the risk of not getting hired any more, but this matter affects a lot of others who prefer to stay anonymous, because of fear of losing their job or decreasing chances to find work,” he said.

    In July Moctar was offered €1,800-2,000 a month to work at an undetermined location in Spain for SeproTec, according to an email seen by the Guardian. While on paper the pay is well above Spain’s minimum wage, the interpreters point out they are expected to be available 24 hours a day, seven days a week.

    “The salary that has been offered comes down to less than €2.50 per hour, considering the 24/7 work week,” the petition says. At least two other people were offered similar rates, according to screenshots seen by the Guardian.

    SeproTec rejected the allegations as “flagrantly biased”, saying its salaries were between five and eight times greater than what the petition said.

    Interpreters can never be more than a 30-minute distance from their work base and may have to work up to 12 hours at a time, often dealing with traumatised people who have endured terrifying sea crossings.

    Moctar was previously paid more than twice as much by another agency working for Frontex, with a package that included his accommodation and transport.

    Not including these benefits is unreasonable, argue the petitioners. Frontex interpreters are deployed for a few months at a time to tourist hotspots where short-term accommodation is expensive. “We request a reasonable salary per month plus the expenses for accommodation, transportation and flights,” states the petition, which had been signed by 182 people on 12 August.

    One signatory, who said he worked for Frontex for many years, via another contractor, said he was not prepared to “compromise my skills in interpreting and culture mediating” for low pay.

    The row comes months after the departure of Frontex’s executive director after an investigation by the EU’s anti-fraud agency, amid longstanding allegations of collusion by Frontex in illegal pushbacks of asylum seekers.

    Every year the border agency draws on the skills of 80 interpreters and cultural mediators employed through third-party contractors. It describes their work as “crucial for the functioning of our operations”.

    The Warsaw-based agency said it valued the professionalism of interpreters and cultural mediators, people who can understand dialects, accents, culture and customs of a region. “They are present during interviews with migrants coming to Europe and greatly facilitate the registration and identification procedures.”

    The job can be stressful, with a mental toll exacted from recounting traumatic stories in the first person. “You can have an interview with a girl who said that ‘they raped me when I was with my mum’, or ‘they raped my mother’; so you cannot interpret it as like ‘the applicant says they raped my mother’, you will just interpret ‘my mother’,” Moctar said. “I think for interpreters, this psychological pressure makes you sad.”

    After Moctar appealed to the Frontex acting director, Aija Kalnaja, to “take immediate action, by proposing acceptable working conditions and salaries”, the agency declined to get involved, suggesting he contact Spanish labour market authorities.

    In a letter to Moctar, Frontex said it had no legal responsibility for staff employed by contractors, noting these organisations were bound by EU and international law. “The resources, including interpreters and cultural mediators which the contractor provides for the purpose of the implementation of this [contract] are not considered in any way Frontex statutory staff,” the agency said, quoting the contract.

    Responding to questions from the Guardian, Frontex made a similar point, adding: “We have read the petition from the interpreters and cultural mediators with great concern. We would like to underline that Frontex does not accept unethical or illegal working conditions.

    “We have contacted the provider reminding them about their obligations and stressing that Frontex will monitor the implementation of the contract and whether all the conditions for the workers are respected.”

    It added: “We have also preserved the right to terminate the contract in case of irregularities, fraud or breach of contractual obligations.”

    A spokesperson for SeproTec said: “We consider the information provided in the petition as flagrantly biased [and] intentionally done to damage our brand.”

    They claimed salaries were “way above” what the petition stated: “The equivalent per hour would be at least five times over the €2.50 mentioned in the petition and in some countries up to eight times above.”

    SeproTec added that its records of service provided to Frontex showed cultural mediators worked on average 32 hours per week, with less than 5% of the time outside normal working hours. It said it paid allowances to fully or partially cover the cost of accommodation in the “isolated cases” when it was necessary to move staff to another country. “The company has a strict policy of compliance with the applicable legal framework,” it added.

    https://www.theguardian.com/world/2022/aug/14/eu-border-agency-frontex-accused-exploiting-interpreters-pay

    #travail #exploitation #salaire #interprètes #médiateurs_culturels #conditions_de_travail

  • Radiations, suppressions d’allocations… Les demandeurs d’emploi doivent faire face à des sanctions plus musclées

    Le rapport annuel du Médiateur national de Pôle emploi, Jean-Louis Walter, note l’aggravation des mesures répressives.

    Les demandeurs d’emploi qui manquent à leurs obligations font l’objet de sanctions plus musclées. C’est l’un des constats saillants du rapport annuel présenté mardi 28 juin par Jean-Louis Walter, le médiateur national de Pôle emploi chargé de traiter les différends entre l’opérateur public et les usagers. Cette tendance est liée, d’après lui, à l’une des dispositions de la réforme de l’assurance-chômage, adoptée durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

    Les personnes inscrites à Pôle emploi ont des droits – par exemple être épaulées par un conseiller – mais aussi des devoirs – rechercher activement un poste, se présenter aux rendez-vous, mettre à jour leur dossier, etc. Celles qui ne tiennent pas leurs engagements s’exposent à des mesures répressives, pouvant se traduire par une radiation des listes assortie, le cas échéant, d’une suppression de l’allocation, pour des périodes plus ou moins longues.

    Dans la loi de septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel », le gouvernement d’Edouard Philippe a introduit de nouvelles règles, qui ont « semblé répondre à [la] préoccupation » d’établir une « gradation des sanctions », écrit M. Walter. Mais ce texte a, en réalité, « rigidifié les pratiques, en les enfermant dans un barème plus sévère encore et en fournissant une légitimité nouvelle aux postures excessives ». Sans livrer de chiffres, le médiateur observe « un usage fréquent des radiations de six mois et surtout [la] suppression définitive du revenu de remplacement », c’est-à-dire de l’indemnisation versée par le système. Certaines décisions, ajoute-t-il, paraissent « véritablement disproportionnées, tant dans leur gravité que dans leurs conséquences », les individus concernés étant privés de prestation et d’accompagnement.

    Injonctions des pouvoirs publics

    De telles procédures avaient été suspendues au début de la crise sanitaire, tout comme les vérifications sur les recherches d’emploi effectuées par les chômeurs. Puis elles ont repris leur cours. En novembre 2021, M. Macron a annoncé un « renforcement des contrôles », comme le rappelle le rapport. C’est pourquoi le médiateur explique que les sanctions ne résultent pas uniquement d’une « vision des choses » portée par ceux qui les prononcent : elles découlent de l’application de textes et d’injonctions émanant des pouvoirs publics.

    Précision importante : les requêtes imputables à des radiations représentent « à peine 3 % » des demandes adressées à M. Walter et à son réseau de médiateurs régionaux. Si les sanctions retiennent l’attention, c’est donc plus en raison de leur « inadéquation » que de « leur fréquence ». Dès lors, il convient « de prendre en compte la situation spécifique de la personne », en se fondant « sur des faits et non sur l’application mécanique d’un barème ».

    M. Walter met la focale sur une autre difficulté provoquée par le télescopage de deux décrets pris durant la précédente législature. Le premier, qui date d’avril 2020, a cherché à atténuer les effets préjudiciables de la récession économique pour les chômeurs : il a allongé la période qui sert de référence pour rechercher les moments où le demandeur d’emploi était en activité et pour lui ouvrir un droit à l’assurance-chômage s’il a travaillé assez longtemps. Le deuxième décret, publié en septembre 2021, a modifié en profondeur le mode de calcul de l’allocation. « L’application conjuguée » de ces deux textes peut avoir des incidences pénalisantes, dans certains cas : en étendant la période de référence, Pôle emploi est parfois amené à prendre en considération des contrats de travail moins bien rémunérés, ce qui aura, au final, « un impact négatif sur le montant » de l’indemnisation.

    D’après M. Walter, l’opérateur public avait repéré le problème « dès le départ » et l’avait signalé à la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle, une administration centrale sous l’autorité du ministre du travail. « Mais cette alerte n’a pas abouti à des ajustements », affirme le médiateur. Par conséquent, les agences « se sont retrouvées [face à] des réclamations sans avoir d’autre solution que de confirmer leurs décisions et d’orienter les demandeurs d’emploi vers les médiateurs régionaux ». Ces derniers ont reçu 1 654 saisines, à la mi-mai. L’examen de ces dossiers « est très chronophage et usant » : il « mobilise en permanence les équipes des médiateurs régionaux et les éloigne de leur cœur de métier », à savoir le traitement de cas individuels issus d’un litige avec Pôle emploi.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/06/28/radiations-suppressions-d-allocations-les-demandeurs-d-emploi-doivent-faire-

    pfff...

    Walter, ex secrétaire général de la CGE-CGC a été nommé médiateur de Pôle emploi en 2010, après la démission de Benoît Génuini qui dénonçait le manque de moyens associés à la fonction depuis sa création. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Walter).

    Le plein-emploi (si si) sera difficile à atteindre en 2022
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/06/25/le-plein-emploi-sera-difficile-a-atteindre-en-2022_6131992_3234.html

    Si l’Insee estime que le chômage, à 7,4 % en 2021, pourrait poursuivre sa décrue, la Banque de France pense qu’il devrait s’établir, fin 2022, aux alentours de 8 %.

    #chômage #chômeurs #Pôle_emploi #Médiateur_Pôle_emploi #droit_au_chômage

    • La fiesta à 300 000 euros de Pôle-emploi
      « Le Canard enchaîné » 29/06/2022

      Les chômeurs seront ravis de l’apprendre : c’est la fête à Pôle emploi ! Pas pour leurs allocs, qui ont encore diminué avec la réforme de l’an dernier, mais pour les hauts cadres de l’organisme public. Le 17 juin dernier,Pôle emploi Île-de-France s’est offert un « séminaire managers » au stade de France pour communier avec ses cadres dirigeants dans l’esprit de sobriété qui présidait à la réforme. Accès aux tribunes basse, cocktail, scène installée sur la pelouse et écran géant : un séminaire boulot-boulot auquel étaient invités au moins 1 100 forçats « Une véritable armée mexicaine », sourit un ancien conseiller . Un évènement exceptionnel qui n’a provoqué aucun débordement aux abords du stade, puisqu’il était organisé dans la plus grande discrétion. [...]

      « Le Canard » qui a contacté la direction régionale de Pôle emploi évoque le prix de la sauterie à 260 euros par invité, hors taxes. Et rappelle à la fin de l’article :

      […] Dans un rapport paru en 2020, la Cour des comptes pointait les « excès » de Pôle emploi dans la gestion de ses ressources humaines très qualifiées. On y apprenait, par exemple, que le salaire minimum d’un directeur régional était fixé depuis 2014 à 7 950 euros brut par mois, sans compter les avantages en nature. Et les sorties en plein air...

      Je comprends mieux comment la réforme passe sans vaseline, il suffit d’arroser les huiles !

    • Qu’on ne dise pas que le gouvernement ne fait rien ! un nouveau décret autorise l’accès de Policemploi à davantage de données : Pôle emploi : la lutte contre la fraude aux allocations chômage s’intensifie
      https://www.dossierfamilial.com/actualites/emploi/pole-emploi-les-demandeurs-demploi-pourront-etre-davantage-controle

      Les agents de Pôle emploi en charge de la prévention des fraudes pourront contrôler certaines informations personnelles sur les demandeurs d’emploi auprès de leur banque, fournisseur d’énergie ou encore opérateur de téléphonie.

      L’arsenal de Pôle emploi pour contrôler les chômeurs continue de s’étoffer. Un décret, publié jeudi 30 juin au Journal officiel, permet à l’organisme public d’avoir accès à de nouvelles informations sur les demandeurs d’emploi soupçonnés d’avoir triché, rapporte Capital. Le texte est pris en application de la loi de finances de 2021.

      Désormais, les agents chargés de la prévention des fraudes agréés et assermentés de Pôle emploi pourront obtenir auprès de certains organismes et entreprises, notamment les établissements bancaires, les fournisseurs d’énergie et les opérateurs de téléphonie, les documents et informations nécessaires pour contrôler l’exactitude des déclarations faites par les demandeurs d’emploi ainsi que l’authenticité des documents fournis par ces derniers en vue de percevoir des prestations versées par l’opérateur public.

      Un droit de communication encadré

      Toutefois, le décret encadre ce droit de communication. Les agents pourront uniquement demander les informations suivantes :

      la situation géographique du demandeur d’emploi ;
      son niveau d’activité ou niveau des ressources perçues, « ces niveaux pouvant être exprimés en montant financier ou en nombre ou fréquence des opérations réalisées ou des versements reçus », précise le texte ;
      son mode de paiement ou de rémunération.
      Par ailleurs, la demande d’informations ne pourra porter que sur une période de 18 mois au maximum. Enfin, les informations communiquées devront être conservées pendant trois ans au maximum, à partir de leur réception.

      Un arsenal de contrôle de plus en plus étoffé

      Cette disposition va permettre à Pôle emploi de renforcer son pouvoir de #contrôle contre les fraudeurs. Fin mars, un précédent décret avait donné la possibilité aux agents de l’organisme public de consulter les données du fichier national des contrats de capitalisation et d’assurance-vie (Ficovie), qui recense tous les contrats de capitalisation et d’assurance-vie souscrits auprès d’organismes d’assurance établis en France.

      Auparavant, Pôle emploi pouvait déjà consulter le fichier Ficoba (fichier national des comptes bancaires et assimilés), qui répertorie l’ensemble des comptes bancaires ouverts en France et leurs titulaires, ainsi que la base d’évaluation des biens immobiliers, Patrim.

  • Céline Pessis & Sara Angeli Aguiton, Les petites morts de la critique radicale des sciences, 2015
    https://sniadecki.wordpress.com/2022/06/19/pessis-aguiton-critique-sciences

    Si la critique (et l’autocritique) des sciences a une histoire articulée à celle de l’écologie politique, son héritage est aujourd’hui invisible. Comment expliquer l’absence de transmission, entre générations de chercheurs comme au sein de la mouvance écologiste, de la mémoire de ce mouvement de critique radicale des sciences des années 1970 ? Après avoir éclairé les formes de l’engagement critique des scientifiques durant l’entre-deux-mai (1968-1981), cet article propose quelques pistes afin de rendre compte des reconfigurations sociales, politiques et institutionnelles qui ont produit une telle occultation. L’étude de deux moments est privilégiée : la reprise en main politico-industrielle de la recherche au tournant des années 1980, qui vient offrir aux chercheurs un nouvel ethos scientifique mêlant vulgarisation et innovation ; et le tournant réformiste « sciences-société » des années 2000, qui, tout en poursuivant une régulation libérale des innovations technocapitalistes, entend gérer le renouveau contestataire par l’inclusion de la société civile.

    #critique_techno #science #scientisme #Grothendieck #Serge_Moscovici #Histoire

    • Les conflits environnementaux et les nouvelles mobilisations ont grandement préoccupé les institutions européennes et nationales, qui raffinent leurs techniques de gouvernement pour les gérer. À l’échelle européenne, un arsenal d’instruments est alors développé afin de mesurer l’opinion publique concernant ces technologies et d’organiser le « public understanding of science » par des campagnes de communication et de médiation scientifique qui visent à redorer l’image des technosciences. En France, les CCSTI, les musées des sciences et de l’industrie ainsi que les initiatives de médiations scientifiques deviennent les bras armés de ces politiques. Ce mouvement politique, enclenché à la fin des années 1990, est très descendant et repose sur l’idée que les mobilisations sociales remettant en cause le dogme du progrès seraient le produit d’un manque de confiance lié à un manque de connaissance scientifique (conception que l’on nomme « modèle du déficit »).

      #acceptabilité #médiation

  • Ni pot ni enveloppe – Sortant du village
    https://sortantduvillage.info/2022/06/17/ni-pot-ni-enveloppe

    Sachez, chers collègues, que si j’ai annoncé en réunion de service, l’hiver dernier, que je refuserai toute célébration usuelle (pot, enveloppe, cadeau, etc.) pour mon départ en retraite c’est en grande partie parce que j’anticipais le fait que mon poste à Anglemont ne serait pas reconduit.

    À quelques semaines de l’échéance, ces prévisions n’ont malheureusement pas été démenties. Les usagers ont été prévenus, au début du mois de juin, qu’il n’y aurait pas de réinscription aux ateliers informatiques du centre culturel.

    Plus que l’emploi ou même le poste, c’est le principe même de la pérennité des missions de service public qui est en jeu. Accepter la disparition d’un poste de service public signifie que l’on accepte la possible disparition de tous !

    Il ne tient qu’à vous, chers collègues du centre culturel, de vous assurer que les heures des ateliers informatiques d’Anglemont seront effectivement reconduites. C’est aussi la pérennité de vos propres heures qui est en jeu, que vous soyez titulaire ou contractuel.

    #service_public #EPN #fonction_publique_territoriale #suppression_postes #pot_de_départ_en_retraite #syndicat #syndicalisme #rapport_employeur_salarié #médiation_numérique #fracture_numérique #administration_en_ligne

  • La Fille de Brest

    En 2009, la pneumologue Irène Frachon alerte contre les dangers du Mediator… Servie par Sidse Babett Knudsen ("Borgen") et Benoît Magimel, Emmanuelle Bercot dénonce le #lobby_pharmaceutique et rend hommage au courage d’une femme exemplaire.

    Pneumologue au #CHU de #Brest, Irène Frachon soupçonne le Mediator, un #antidiabétique détourné comme #coupe-faim, d’avoir causé les sévères lésions de valves cardiaques observées sur plusieurs de ses patients en #surpoids, dont Corinne. Parvenant à mobiliser l’équipe des études cliniques de l’hôpital, pilotée par le professeur #Antoine_Le_Bihan, elle se lance dans le recensement de cas similaires afin d’alerter les #autorités_sanitaires. Un éprouvant bras de fer s’engage alors pour obtenir le retrait du marché du médicament, commercialisé depuis trente ans par le laboratoire Servier…

    Combat titanesque
    Au départ, une intuition. En faisant le lien, à la fin des années 2000, entre la prise de Mediator et certaines #affections_cardiaques et pulmonaires mortelles, Irène Frachon n’imaginait pas qu’elle s’engageait alors dans un combat titanesque contre les institutions de santé publique et le groupe pharmaceutique français – expérience qu’elle retracera dans son livre Mediator 150 mg (éd. Dialogues, 2010). Pour évoquer cette affaire qui fit scandale, et dont le chapitre judiciaire n’est toujours pas clos aujourd’hui, Emmanuelle Bercot, sur une suggestion de Catherine Deneuve, avec laquelle elle venait de tourner Elle s’en va, a confié à la Danoise Sidse Babett Knudsen (Borgen) le rôle de la lanceuse d’alerte : « On n’a jamais cherché l’imitation stricte. La ressemblance entre Sidse et Irène réside dans l’énergie qu’elles sont capables toutes les deux de déployer, et leur nature très ‘clownesque’. Ça a pris un peu de temps à Sidse avant de se glisser dans la peau de cette femme inépuisable, qui peut être aussi épuisante. Son bagout, sa vitalité, sa fantaisie verbale, sa joie de vivre à toute épreuve... » Avec, également, le concours de Benoît Magimel (Antoine Le Bihan), qu’elle avait dirigé dans La tête haute et qui sera en novembre 2021 à l’affiche de son prochain film (De son vivant), Emmanuelle Bercot dénonce le pouvoir du lobby pharmaceutique et rend hommage au courage d’une femme médecin exemplaire.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fille_de_Brest
    #film #film_documentaire #documentaire
    #AFSSAPS #Mediator #médecine #laboratoires_pharmaceutiques #industrie_pharmaceutique #big-pharma #Irène_Frachon #benfluorex #valvulopathie #servier #médicament #toxicité #pharmacovigilance #santé_publique

    • Mediator 150 mg, combien de morts

      « Le 25 novembre 2009, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé - Afssaps - annonce la suspension de l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament. Il s’agit du Mediator, commercialisé depuis plus de trente ans par le laboratoire Servier, alors consommé quotidiennement par près de 300 000 Français. Cette décision fait suite à la révélation d’une toxicité grave directement liée au médicament : une atteinte des valves du coeur, aux conséquences parfois mortelles. Les premiers éléments laissant suspecter la possibilité d’une telle toxicité remontent à 1997, date à laquelle un médicament proche et commercialisé par le même laboratoire, le coupe-faim Isoméride, est interdit pour les mêmes raisons. Médecin, j’ai été pendant vingt ans témoin puis acteur de cet épisode dramatique. La transparence est une condition de la qualité de la politique de santé des populations. C’est pourquoi je témoigne dans ce livre de ce que j’ai vécu, de la manière la plus factuelle possible. Mon objectif est de permettre à chacun de comprendre comment sont prises certaines décisions de santé publique en France et de contribuer ainsi au débat public, constitutif de l’exercice de la démocratie. »

      https://www.editions-dialogues.fr/livre/mediator-150-mg
      #livre

  • Frama, c’est aussi de la #médiation aux #communs numériques
    https://framablog.org/2021/10/26/frama-cest-aussi-de-la-mediation-aux-communs-numeriques

    De l’édition de livres aux ateliers et conférences, des interviews aux traductions sur le blog et jusqu’au podcast… À Framasoft, nous explorons de nombreuses manières de partager ce que nous savons et d’apporter notre pierre à l’édifice des communs culturels. … Lire la suite­­

    #Contributopia #Frama_c'est_aussi #Commun #Communaute #Conference #Conferences #contributopia #Framablog #Framabook #Framalang #Médias #UPLOAD

  • #Harcèlement et #maltraitance institutionnelle à l’#université

    Le harcèlement est devenu un véritable #fléau dans les universités. Il touche tous les personnels. Les #femmes en sont les premières victimes. En cause un #management de plus en plus délétère, des conditions de travail qui brisent les #solidarités, des mesures de prévention très insuffisantes et des plans d’action pour l’#égalité professionnelle qui restent anémiques.

    L’université va mal. Alors que Frédérique Vidal, dans une conférence de presse de rentrée totalement hors sol, célébrait récemment son bilan sur un air de « Tout va très bien Madame la Marquise », des enquêtes et analyses montrent que cette rentrée universitaire est la plus calamiteuse qui soit : la #précarité_étudiante reste dramatique en l’absence de toute réforme des bourses - promise et oubliée -, les #burnout explosent chez les personnels, eux aussi de plus en plus précaires, et les jeunes docteurs sont nombreux à considérer que « la #France est un pays sans avenir pour les jeunes chercheurs ». Significativement une enquête en 2020 auprès d’un millier de personnels de l’Université de Strasbourg nous apprenait que 46 % des enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs considéraient que les conditions d’exercice de leurs missions étaient mauvaises alors que 49% d’entre eux étaient pessimistes quant à leur avenir professionnel.

    En 2021, avec 30 000 étudiants supplémentaires sans les moyens nécessaires pour les accompagner, les universitaires en sont réduits à gérer la #pénurie et à constater une dégradation inexorable des conditions d’étude et de travail. La crise sanitaire a certes fonctionné comme un démonstrateur et un accélérateur de cette dégradation, mais elle ne saurait masquer la #violence_institutionnelle et la responsabilité historique de l’État lui-même. Depuis 20 ans au moins, les politiques publiques ont méthodiquement saigné, privatisé et précarisé les #services_publics de la santé et du savoir, l’hôpital et la #recherche. L’ironie est cruelle : beaucoup de celles et ceux qui prennent soin de nos corps et de celles et ceux qui fécondent notre esprit sont aujourd’hui en grande souffrance physique et psychique. Si un tel contexte affecte au sein de l’université et de la recherche les personnels de tous statuts, il n’en reste pas moins que les inégalités sont exacerbées et que les salariés les plus touchés sont les précaires et les femmes.

    Les 18 observations qui suivent sont issues d’une expérience de dix années d’accompagnement d’enseignantes et d’enseignants qui sont en difficulté ou en souffrance. De plus en plus souvent en grande souffrance. Elles ne portent que sur des situations de personnels enseignants - mais certaines d’entre elles pourraient aussi être pertinentes pour des personnels Biatss - et ne traitent pas du harcèlement au sein de la communauté étudiante ou entre personnels et étudiants, un sujet tout aussi grave. Cet accompagnement de personnels enseignants est réalisé à titre syndical, mais aussi comme membre d’un CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). J’estime aujourd’hui que la souffrance des personnels a atteint et dépassé les limites de ce qui est humainement et éthiquement admissible. Afin de comprendre la nature de ces limites, je formule une série de réflexions, à partir de notes prises au fil des années. Il me semble qu’elles portent un sens, même si elles ne peuvent être généralisées et n’ont pas une valeur de vérité absolue. Il s’agit ici d’un témoignage reposant sur une expérience, possiblement partageable, certainement partagée par d’autres collègues, une expérience également informée par des échanges avec des représentants de personnels de diverses universités. Ces observations sont suivies d’une brève réflexion sur les plans d’action pour l’égalité femmes-hommes dans les universités, plans dont l’institution se sert trop souvent pour créer un effet de masque sur des pratiques intolérables.

    1. S’il arrive que des hommes soient victimes de situation de présomption de harcèlement ou de pression au travail, je constate que sur 10 dossiers ce sont en moyenne 8 femmes qui sollicitent un accompagnement. Cette moyenne est relativement constante d’une année à l’autre.

    2. Les situations de présomption de harcèlement moral dont les femmes sont victimes comportent souvent une dimension sexiste, si bien que les frontières entre harcèlement moral et harcèlement sexuel sont poreuses.

    3. La difficulté la plus grande pour prouver une situation de harcèlement, qu’il soit moral ou sexuel, consiste dans le recueil de témoignages qui ne soient pas anonymes.

    4. Quand les personnels sollicitent un accompagnement syndical, ils sont en souffrance depuis de nombreux mois, souvent plus d’un an, parfois plusieurs années. On peut en déduire que les procédures de prévention, d’alerte et de signalement ne fonctionnent pas bien.

    5. Les situations de présomption de harcèlement ou de pression au travail procèdent le plus souvent par « autorité hiérarchique », l’auteur appartenant à une direction de composante, d’institut ou de laboratoire. Ces membres de la direction de structures peuvent, en certains cas, être eux-mêmes victimes de pression au travail, voire de harcèlement. Ils subissent en particulier une pression forte des directions des universités et ont la responsabilité de gérer la pénurie.

    6. On observe depuis la loi LRU et la généralisation des appels à projet et de la concurrence entre les universités, laboratoires et collègues, un exercice de plus en plus bureaucratique, solitaire et autoritaire de la gestion des différentes structures d’enseignement et de recherche : alors que les enseignants-chercheurs et chercheurs en responsabilité sont des pairs élus - et non des supérieurs hiérarchiques directs de leurs collègues -, ils se comportent de plus en plus comme des chefs d’entreprise.

    7. Il est rare qu’une situation de harcèlement implique seulement deux personnes : l’auteur du harcèlement et sa victime. Le harcèlement se développe dans un collectif de travail qui présente des problèmes organisationnels et prospère avec la complicité active des uns et le silence des autres.

    8. Le nombre et la gravité des situations de pression au travail et/ou de harcèlement sont proportionnels au degré de sous-encadrement, de sous-formation des encadrants et de restriction budgétaire que subit une composante.

    9. Les moyens les plus fréquemment utilisés dans le cadre d’un harcèlement d’un.e enseignant.e par voie hiérarchique sont les suivants : le dénigrement et la dévalorisation, parfois en direction des collègues, voire des étudiants, l’imposition d’un service non souhaité, l’imposition de tâches administratives, l’évaluation-sanction, la menace de modulation du service à la hausse pour cause de recherche insuffisante, le refus d’accès à des responsabilités ou à des cours souhaités, le refus de subventions ou de soutien financiers pour la recherche, les menaces de sanctions disciplinaires.

    10. Le harcèlement administratif peut prendre trois formes. Soit un retard ou une incapacité durable de l’administration à résoudre une situation en raison d’un sous-encadrement des services - c’est très fréquent. Soit des erreurs ou des fautes de l’administration qu’elle ne reconnaît pas - c’est régulier. Soit un refus politique de reconnaitre les torts de la hiérarchie, et par conséquent de l’établissement lui-même – c’est systématique.

    11. Le harcèlement d’un personnel peut être organisé avec comme objectif de le faire quitter la faculté ou le laboratoire à des fins de réorganisation des formations ou de la recherche, ou encore pour des raisons de postes.

    12. La saisine des sections disciplinaires pour des fautes ou des comportements déviants qui pouvaient être traités dans le cadre d’une médiation, est de plus en plus fréquente, ce qui témoigne d’une dérive autoritaire des présidents d’université qui n’hésitent plus à utiliser et à abuser des pouvoirs que leur attribue la LRU.

    13. Le traitement des situations de harcèlement conduit le plus souvent les DRH à déplacer la victime dans une autre composante alors que le personnel harcelant est confirmé dans son poste et ses responsabilités. La victime subit alors une triple peine : le changement professionnel qui implique soit un surtravail, soit un désoeuvrement dans le cas d’une placardisation ; l’absence de reconnaissance du préjudice et l’absence de réparation ; l’injustice, la révolte et la souffrance provoquées par le maintien du personnel harceleur dans ses responsabilités.

    14. Les personnels de santé – médecins de prévention, psychologues du travail – avouent leurs difficultés ou même leur impuissance à aider efficacement les victimes. Ils finissent par conseiller à la victime de s’en aller, de démissionner, de changer de poste. Il arrive aussi que des militants syndicaux formulent le même conseil afin de protéger la victime.

    15. L’administration passe plus de temps et d’énergie à construire son irresponsabilité qu’à traiter les situations de souffrance au travail. Elle estime tour à tour que ce sont les directeurs de composantes qui n’aident pas la DRH, que les médecins sont impuissants ou que le CHSCT est responsable de l’enquête en cours et de ses résultats. Tout est fait pour dédouaner les équipes politiques et les directions administratives en place. Chacun pense à se protéger juridiquement avant de protéger la victime.

    16. Au premier rang du travail de déresponsabilisation de l’institution par elle-même, il y a l’imputation presque systématique de la responsabilité de la vie privée du personnel dans la cause de sa souffrance, et en particulier dans les facteurs qui ont déclenché une tentative de suicide ou un suicide.

    17. Les cabinets d’expertise en risques psychosociaux, les formations au management et le développement des pratiques de coaching traitent rarement les causes du harcèlement et de la souffrance au travail : ils ont pour fonction principale de remettre les personnels au travail.

    18. Les « Assises des ressources humaines » et autres procédures participatives qui se mettent en place dans les universités, de même que les proclamations de « bienveillance » qui accompagnement les discours des directions et présidences, constituent les derniers avatars du management néolibéral, principalement destinés à auréoler les DRH des universités d’une vertu éthique et démocratique.

    C’est aussi cette dernière question qui traverse le communiqué de presse du SNESUP-FSU de l’université de Strasbourg sur la politique sociale et la stratégie de cet établissement. A quoi donc peuvent servir des « Assises des Ressources humaines » si le président qui les propose distribue de manière discrétionnaire des primes d’intéressement à 9 professeurs des universités dont 8 hommes et une femme ? Parallèlement, je poserais aussi la question suivante : à quoi donc peuvent servir tous les plans de parité et d’égalité professionnelle qui sont adoptés en ce moment dans les universités si les établissements d’enseignement supérieur sont incapables d’éradiquer en leur sein les multiples pratiques de pression au travail, de dénigrement, de discrimination ou de harcèlement ?

    Ces Plans d’action pour l’égalité professionnelle femmes-hommes dans l’Enseignement supérieur et la recherche existent depuis 2013, ont été relancés en 2018 et inscrits en 2019 dans la loi de Transformation de la fonction publique. Les universités ont donc l’obligation de les adopter. Ces plans d’action, tels qu’ils sont actuellement conçus et mis en œuvre par les institutions, ne doivent pas nous leurrer : même si certains dispositifs sont propres à faire avancer les causes de l’égalité et de la parité – la lutte contre les inégalités salariales en particulier -, ils constituent d’abord les produits d’une communication et d’une politique néolibérale qui ont pour fonction de donner une apparence féministe et humaniste à un management qui reste fondamentalement masculin et autoritaire. Soyons aussi attentif à ceci : il se pourrait que se mette en place un management « diversitaire ». Vous serez managés et « ménagés », certes en fonction des multiples évaluations que vous subissez, mais aussi en fonction de votre genre, de votre statut, de vos orientations et bien sûr de vos conceptions et pratiques des libertés académiques.

    Pour finir, j’insiste sur ceci : le silence doit cesser. Des drames humains se déroulent à bas bruit au sein des universités. Ce silence n’est plus supportable. L’état de mal-être et de souffrance des personnels est tel qu’il est grand temps de tirer le signal d’alarme. Les administrations, en protégeant les harceleurs, font plus que mépriser les victimes : elles légitiment et favorisent toutes les formes de violence au travail, de discrimination et de sexisme. Mais les administrations ne sont pas séparables des agents qui les composent, des enseignants qui sont parfois devenus, malgré eux ou volontairement, des administrateurs à mi-temps et à temps plein. Il n’y aura pas d’amélioration des relations de travail au sein des facultés et laboratoires sans une réflexion collective qui conduise à des amendements dans les comportements individuels, à une promotion et une défense active de la collégialité qui ne peut exister sans le respect de l’intégrité de chaque personne. C’est à ces conditions que l’on pourra faire de la recherche et de l’enseignement l’invention d’un sujet collectif qui ne peut exister sans ce qui est au fondement de l’éthique : être un sujet pour un autre sujet.

    https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/111021/harcelement-et-maltraitance-institutionnelle-l-universite

    #facs #précarisation #privatisation #souffrance #harcèlement_moral #sexisme #harcèlement_sexuel #autorité_hiérarchique #loi_LRU #concurrence #appels_à_projets #silence #sous-encadrement #sous-formation #restrictions_budgétaires #dénigrement #dévalorisation #évaluation-sanction #menace #sections_disciplinaires #médiation #dérive_autoritaire #placardisation #réparation #injustice #silence #irresponsabilité #déresponsabilisation #bienveillance #coaching #management_néolibéral #mal-être

    ping @_kg_

    –-

    ajouté à la métaliste sur le #harcèlement_sexuel à l’université :
    https://seenthis.net/messages/863594
    et plus précisément ici :
    https://seenthis.net/messages/863594#message863596

  • « Le médecin choisi par #Gérald-Bronner pour réfléchir sur la désinformation scientifique au sein de la mission que lui a confié le Président est Guy Vallancien.
    Ça montre à quel point les réseaux de pouvoir sont déconnectés des réalités. »

    https://www.la-croix.com/France/mission-contre-desinformation-conspirationnisme-2021-09-28-1201177842

    « Je rappelle que #Guy-Vallancien vient d’être condamné par l’Ordre des Médecins dans une affaire où il a désinformé et menti pour faire condamner injustement un confrère, et me nuire au passage parce que je le défendais. »

    https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/politique-de-sante/certificat-mensonger-le-pr-vallancien-ecope-dun-blame-ordinal-a

    « C’est un peu comme si on avait choisi Carlos Ghosn ou Vincent Bolloré pour une mission sur l’éthique entrepreneuriale !
    Quelqu’un pourrait-il éclairer Gérald Bronner ou alerter le Président ?
    Pour ceux qui veulent lire la décision ordinale, c’est là »

    https://atoute.org/n/breve96.html

    « Toujours dans le cadre de sa nomination par Gérald Bronner au sein de la Mission présidentielle de lutte contre la désinformation, voici les propos négationnistes de Vallancien sur les victimes du MEDIATOR.
    Depuis, plus de 2000 victimes ont été reconnues par le tribunal pénal. »

    https://twitter.com/DDupagne/status/1443118899009146882
    #mission-contre-desinformation-conspirationnisme

    • Merveilleux !

      On est sur un bon profil, c’est raccord avec le reste de la macronie.

      Et il préside un think tank pour accélérer les liens publics privés dans la santé, avec tous les lobbies en vogue.
      https://www.canalcham.fr (CHAM = Convention of Health Analysis and Management)

      Sa plus haute qualité, selon Marianne : « Le médecin qui soigna François Mitterrand, mais aussi tout ce que le Paris people compte de prostates… »

      #macronistan

    • « La pneumologue et lanceuse d’alerte de l’affaire du #Mediator regrette la nomination, au sein de la commission contre la #désinformation, de l’un des médecins qui, « depuis des années et sans vergogne », tente de nier le drame humain causé par le Mediator. » Anticor
      Irène Frachon : « La composition de la “commission Bronner” sur le complotisme laisse perplexe »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/30/irene-frachon-la-composition-de-la-commission-bronner-sur-le-complotisme-lai

      Le dévoilement de la composition de la « commission Bronner » du nom du sociologue très (trop ?) médiatique chargé, par l’Elysée, d’évaluer ce phénomène des fausses nouvelles laisse perplexe.

      La santé publique est au cœur de ces inquiétudes. A ce titre, le choix des personnalités médicales susceptibles d’éclairer cette question est particulièrement sensible. On ne peut qu’être surpris de la cooptation d’un professeur de médecine « médiatique » et impliqué publiquement dans plusieurs polémiques sensibles, notamment à propos du scandale du Mediator, la plus grave affaire de santé publique survenue en France au XXIe siècle et « marqueur » significatif de cette défiance.

      Le scandale du Mediator est la conséquence d’un délit industriel d’une gravité hors norme, récemment jugé devant le tribunal correctionnel de Paris et ayant donné lieu à des condamnations pénales, d’une part de la firme mise en cause (Servier), qui a fait appel, et d’autre part, de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) qui a renoncé, pour sa part, à un appel. Des experts de l’agence, compromis par des arrangements illégaux avec la firme délinquante, ont également été condamnés.

      Par ailleurs, le rapport pénal d’expertise scientifique a conclu que le Mediator, consommé par environ cinq millions de Français pendant trente-trois ans, est la cause directe de la mort ou de l’invalidité de milliers de personnes. Enfin, à ce jour, près de 4 000 victimes, en majorité des « survivants » du Mediator, ont vu leur procédure d’indemnisation aboutir après examen par un collège d’experts adossé à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam).

    • Irène Frachon : « La composition de la “commission Bronner” sur le complotisme laisse perplexe », TRIBUNE, Irène Frachon, Pneumologue au CHU de Brest, lanceuse d’alerte de l’affaire du Mediator.

      S’il est incontestable que, parallèlement à la pandémie de Covid-19, se développe une « épidémie » de doutes profonds et de défiances multiples au sein de l’opinion publique avec un succès croissant de théories alternatives aux relents complotistes, les moyens mis en œuvre pour mieux appréhender et peut-être corriger, apaiser un tel phénomène de fond interrogent sérieusement.

      Le dévoilement de la composition de la « commission Bronner » [ le blabla élyséen : https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2021/09/29/les-lumieres-a-lere-numerique-lancement-de-la-commission-bronner]du nom du sociologue très (trop ?) médiatique chargé, par l’Elysée, d’évaluer ce phénomène des fausses nouvelles laisse perplexe.
      La santé publique est au cœur de ces inquiétudes. A ce titre, le choix des personnalités médicales susceptibles d’éclairer cette question est particulièrement sensible. On ne peut qu’être surpris de la cooptation d’un professeur de médecine « médiatique » et impliqué publiquement dans plusieurs polémiques sensibles, notamment à propos du scandale du Mediator, la plus grave affaire de santé publique survenue en France au XXIe siècle et « marqueur » significatif de cette défiance.

      Puisqu’il le faut, rappelons les faits.

      Le scandale du Mediator est la conséquence d’un délit industriel d’une gravité hors norme, récemment jugé devant le tribunal correctionnel de Paris et ayant donné lieu à des condamnations pénales, d’une part de la firme mise en cause (Servier), qui a fait appel, et d’autre part, de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) qui a renoncé, pour sa part, à un appel. Des experts de l’agence, compromis par des arrangements illégaux avec la firme délinquante, ont également été condamnés.

      Par ailleurs, le rapport pénal d’expertise scientifique a conclu que le Mediator, consommé par environ cinq millions de Français pendant trente-trois ans, est la cause directe de la mort ou de l’invalidité de milliers de personnes. Enfin, à ce jour, près de 4 000 victimes, en majorité des « survivants » du Mediator, ont vu leur procédure d’indemnisation aboutir après examen par un collège d’experts adossé à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam).

      Ainsi, alors que la justice a condamné une « tromperie » (de l’industriel), une « négligence » (des autorités de santé), des « prises illégales d’intérêts » (d’experts), l’addition de tous ces éléments permet d’employer le terme de « complot avéré », au sens où l’entend l’anthropologue #Didier_Fassin, auteur récent de remarquables leçons de santé publique données au sein du Collège de France en 2021 : « On peut donc parler de véritables conspirations conduites par des capitaines d’industrie sans scrupule, des politiciens corrompus et des chercheurs vénaux dont les actes ne sont pas seulement des violations de la loi mais aussi des pratiques criminelles puisqu’ils mettent cyniquement en jeu la vie d’individus. » Didier Fassin conclut : « Il faut donc nommer ces actes pour ce qu’ils sont : d’authentiques complots portant atteinte à la santé publique. » C’est sans aucun doute le cas du Mediator.
      L’affaire du Mediator a ainsi ébranlé profondément et, à juste titre, la confiance du grand public dans la capacité des autorités sanitaires, des laboratoires pharmaceutiques et du monde médical en général à garantir leur santé, y compris en s’opposant sans compromission à de rares mais possibles dérives criminelles autant que lucratives, des industries de santé. Cette défiance, d’essence complexe, participe à l’audience de plus en plus large de « théories du complot », truffées d’informations falsifiées, mais aussi plus simplement à l’expression d’inquiétudes légitimes.

      Mediator, devenu une métonymie du scandale sanitaire, a été détourné par de nombreux adeptes d’un complotisme délétère comme une sorte de caution les autorisant à rejeter sans nuance des propositions vitales pour la santé publique, comme c’est le cas de l’actuelle campagne de vaccination contre le Covid-19.

      Le professeur et urologue Guy Vallancien, dont la nomination est annoncée au sein d’une commission « resserrée », a été un des fers de lance d’une nébuleuse de médecins de haut rang, professeurs de médecine, parfois académiciens de médecine, qui, depuis des années et sans vergogne, tentent de discréditer, minimiser, voire nier la gravité du drame humain causé par le Mediator.

      Dans son ouvrage La Médecine sans médecin ? (Gallimard, 2015), le professeur Vallancien écrit ceci à propos du scandale du Mediator, tout en déplorant la défiance suscitée par l’affaire : « La violence de la charge unique contre l’industrie avait de quoi choquer (…). Rares sont les malades qui furent meurtris par les complications liées au produit (…). Parmi les dossiers de plaignants (…) seul un nombre infime est à ce jour reconnu comme en relation avec la prise du produit incriminé. » Plus tard, en 2016, Guy Vallancien s’insurgera publiquement contre le « Manifeste » de grands médecins et humanistes, Michel Serres, Axel Kahn, Rony Brauman, Claude Got et une trentaine d’autres signataires, alertant la communauté médicale du comportement ignominieux de la firme à l’égard de ses propres victimes.
      Il est à craindre qu’une telle commission, dont l’un des membres s’est abîmé, non seulement n’apporte aucune réponse raisonnable et raisonnée à la problématique soulevée, mais creuse un peu plus le fossé entre beaucoup de nos concitoyens et les élites qu’ils critiquent, à tort ou parfois à raison.

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/30/irene-frachon-la-composition-de-la-commission-bronner-sur-le-complotisme-lai

      le Vallencien, c’est bête, mais à sa tronche de houellebecozemourozombie, je lui demanderais surtout pas l’heure

      #complotisme (qu’il faudrait écrire au pluriel)

      #santé_publique #industrie #chercheurs #mediator #Irène_Frachon

    • Deux ans après le départ de Vallancien [de son poste de directeur du Centre du don des corps de l’université Paris-Descartes de 2004 à 2014], son successeur, le Pr Richard Douard, chirurgien digestif à l’hôpital européen Georges-Pompidou, fait état de la situation à Frédéric Dardel, alors président de Paris-Descartes et aujourd’hui conseiller de la ministre de la Recherche, Frédérique Vidal. Il lui présente un document édifiant de 27 pages, dont sont issues les photos décrites plus haut. Le mémo liste « des installations vétustes, inadaptées, ne respectant pas les obligations légales », « des chambres froides non hermétiques, avec des pannes à répétition [...] une absence de ventilation dans les différents espaces de travail, des canalisations d’évacuation des eaux bouchées ». Mais, ce qui semble le plus tracasser les autorités, c’est le « risque de scandale avec le non-respect de règles d’éthique dues aux corps qui [leur] sont confiés ». Oui, le plus embêtant, c’est la peur « que ça se sache », « que ça sorte », comme nous l’ont confié plusieurs sources ayant travaillé au CDC.

      Don de corps à la science : un charnier au coeur de Paris
      https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/don-de-corps-a-la-science-un-charnier-au-coeur-de-paris_2108389.html

      La peur que ça se sache ? C’est connu, et c’est promu.

    • Le danger sociologique ? Un feu de paille
      Arnaud Saint-Martin.
      À propos de Gérald Bronner et Étienne Géhin, Le danger sociologique, Paris, Presses universitaires de France, 2017, 242 pages
      https://www.cairn.info/revue-zilsel-2018-1-page-411.htm

      L’opération a été méthodiquement préparée. À la veille de la sortie en librairie début octobre 2017 du Danger sociologique, cosigné par Gérald Bronner et Étienne Géhin, l’« hebdomadaire d’information » Le Point en publiait quelques « bonnes feuilles », ainsi que plusieurs réactions « à chaud »

      Dans l’ordre : Philippe Meyer, Alain Touraine, Edgar Morin et…. Sur la couverture du magazine, un titre choc annonçait la couleur, crépusculaire : « Le livre noir des imposteurs de la pensée ». La quatrième de couverture de l’essai en résume la raison d’être : secouer une « discipline à vocation scientifique […] prise en otage par ceux qui veulent en faire un “sport de combat” » et « qui peuvent nous égarer dans des récits idéologiques et outranciers ». Les auteurs invitent ces collègues en déshérence à « sortir de leur sommeil dogmatique et [à] s’astreindre aux règles qui régissent la cité des sciences ». Le ton est donné, le scandale attendu. On se doute que l’éditeur nourrit de grands espoirs : outre l’impulsion en coulisses du service de presse et la campagne de promotion, un bandeau rouge « LE LIVRE ÉVÉNEMENT » annonce qu’il risque de se passer quelque chose cet automne-là [2]
      [2]
      Organiser une polémique médiatique est une chose, faire son…. Que les esprits vont s’échauffer et entretenir les coulées d’encre et les tirages.

      (...) il est prolixe en matière d’intervention normative dans l’espace public, via les chroniques dans Le Point, ses interventions dans les médias, mais aussi ses essais de « sociologie analytique » sur l’état du monde au nom de la Raison ; par exemple, le diagnostic, martelé avec Géhin dans L’inquiétant principe de précaution , d’une insinuation angoissante et technophobe d’une « idéologie précautionniste » dans la société française, laquelle s’expliquerait ultimement par le _« fonctionnement même de l’esprit humain » [Gérald Bronner, « Perceptions du risque et précautionnisme »,….

      Sociologue du Point, faire valoir académique de la dénonciation de la « culture de l’excuse », son dernier ouvrage paru se nomme « Apocalypse cognitive »

      Gérald Bronner : « L’avenir se joue dans nos cerveaux »
      https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/01/24/gerald-bronner-l-avenir-se-joue-dans-nos-cerveaux_6067404_3260.html

      Notre « nature », qui est à la fois source de nos erreurs et des possibilités de les contrecarrer, Gérald Bronner la cherche principalement dans notre cerveau, dans les traits cognitifs qui nous sont communs, indépendamment de nos genre, milieu ou culture.

      [...] « Ce que je crains, confirme-t-il, c’est un affaissement de notre civilisation. Il se manifeste déjà, par exemple, par la mise entre parenthèses de la conquête spatiale, la mise en cause du progrès, les embarras des organisations internationales. Pour le surmonter, et parvenir à franchir le plafond de verre civilisationnel, il faut savoir nous regarder en face, prendre la mesure de nos addictions et de nos choix. En ce sens, l’avenir se joue dans nos cerveaux. C’est seulement en pouvant dire : “Voilà comme nous sommes” que nous pourrons construire le récit de nos prochaines aventures. »

      Le top en matière d’analyse du social : l’imagerie cérébrale.

      Autre penchant sympathique, après avoir larmoyé sur l’"abandon de la conquête spatiale" :

      « En quittant la Terre, il deviendrait évident que nous sommes humains avant d’être terriens. C’est là un rappel essentiel car l’idéologie précautionniste, en nous proposant un rapport empreint de sentimentalité à la planète qui a vu notre naissance, a tendance à rendre indissociable notre destin du sien. »
      https://seenthis.net/messages/820351#message902010
      #Gérald_Bronner #neuroscience #neutralité #cogniticien #contremaître_gradé

    • « Donc le responsable de la commission chargée de lutter contre les « fake news », Gérald Bronner, qualifie « d’esprits malveillants » des journalistes parce qu’ils font un papier sur les turpitudes d’un de ses membres (Guy Vallancien) … ça commence très fort cette commission. »
      https://twitter.com/l_peillon/status/1444762462486728714
      https://www.liberation.fr/checknews/quest-il-reproche-au-chirurgien-guy-vallancien-membre-de-la-commission-bronner-contre-les-fake-news-20211001_XDC2MA374NHGRLLFEM3VV3YAI4/?redirected=1&redirected=1

      Impliqué dans le scandale du charnier de l’université Paris-Descartes, l’urologue a aussi fait l’objet d’un blâme de la part de l’Ordre des médecins dans une autre affaire.

      Afin de lutter contre les fausses informations sur le web, Emmanuel Macron a mis en place, mercredi à l’Elysée, une commission chargée de « définir un consensus scientifique sur l’impact d’Internet », « formuler des propositions dans les champs de l’éducation, de la prévention, de la régulation, et de la judiciarisation des entrepreneurs de haine » ou encore de « développer une analyse historique et géopolitique de l’exposition de la France aux menaces internationales ». Intitulée « les lumières à l’heure du numérique », cette commission, présidée par le sociologue Gérald Bronner, devra rendre un rapport courant décembre.

      Outre Gérald Bronner, lui-même épinglé pour avoir véhiculé une fausse information dans l’un de ses ouvrages, un nom, au sein de cette commission, a particulièrement fait sursauter de nombreux internautes : Guy Vallancien. Agé de 75 ans, cet urologue renommé, membre de l’académie de médecine (comme Bronner), s’est en effet illustré, de façon polémique, dans différents dossiers au cours de sa carrière.

      « Charnier » de Descartes

      A commencer par son implication dans le « charnier » de l’université Paris Descartes...
      #paywall

    • Sachant par ailleurs que Bronner lui-même a été pris la main dans le sac en diffusant une fausse information dans l’un de ses bouquins :
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2014/10/13/le-chlore-au-temps-du-cholera_4505153_3244.html#xtor=AL-32280270-%5Bdefault%

      Guy Vallancien reste membre de la commission Bronner

      Ça promet cette commission fake news de la honte.

      La saison de la chasse aux sorcières est donc ouverte en macronie, sous les applaudissements du roi !

    • Guy Vallancien quitte la commission contre le complotisme en dénonçant un complot contre lui.
      Il apprend vite…

      « Je me retire de la commission Les lumières à l’ère numérique », a déclaré le Pr Vallancien, qui dénonce une « honteuse campagne de dénigrement ignoble et mensonger » après sa nomination à cette instance présidée par le sociologue Gérald Bronner #AFP