Cool je vais lire ca de près et je reviens. Merci pour le signalement surtout que c’est la première fois que je lirait une critique de ce livre hors du circuit féministe.
edit : je vais commenté au fur et à mesure de ma lecture.
En revanche, quelles que soient les compétences réelles ou supposées des auteurs, un livre d’histoire ne doit pas être un livre d’histoires
C’est très arbitraire de dire ceci. Le fait de renvoyé l’histoire des femmes à l’anecdote est un classique du point de vue dominant.
« Le regard que l’auteure porte sur l’historiographie (fort copieuse) qui la précède ne se signale ni par son indulgence ni par sa sobriété : »
Les auteurs affirment que l’historiographie sur la chasse aux sorcière est copieuse. En fait elle n’est copieuse que depuis les études féministes et études de genre. Dire que cette historiographie est copieuse, sans plus de sources et comme argument pour décrédibilisé Federici c’est pas très cohérent.
Or, en France, la chasse aux sorcières a été étudiée dès 1862 par le plus fameux historien de cette époque, le rationaliste Jules Michelet ; son ouvrage, La sorcière, encore considéré de nos jours comme une référence internationale, est justement tout entier rédigé du point de vue de la victime, vis-à-vis de laquelle il manifeste en permanence une fort lyrique empathie.
De leur point de vue de dominants ils ne voient pas ce que veut dire une histoire raconté du point de vue du bourreau (dominant). Michelet est peut être prétenduement écrit du point de vue d’une sorcière mais c’est une enfilade de fantasme. Michelet est important car c’est un des permiers historien qui s’interesse au sujet autrement que pour dire que les sorcières sont les émissaires du diable mais ses traveaux sont largement dépassés aujourd’hui. J’irais chercher des sources là dessus si j’ai la motivation à la fin de cette lecture.
Juste après il est prétendu que ce sujet à inspiré des générations d’historiens, mais sans aucune source non plus.
mais l’auteure adopte vis-à-vis des historiens académiques une attitude qui mêle une étonnante ignorance à une très violente arrogance, comme lorsqu’elle attaque nommément son éminent confrère italien Carlo Ginzburg, en écrivant à propos d’une de ses analyses (très brièvement citée) qu’ « il rend ainsi les victimes responsables de leur funeste destin » (p. 310).
La c’est comique, Federici est arrogante ! Elle ose contester le mâle gaze d’un ponte et là encore pas de quoi jugé, citation incomplète, hors contexte, rien pour se faire un avis à part croire ces messieurs qui n’ont aucune arrogance.
Bon plus j’avance plus je voie que tout ce qui est reprocher à Federici est applicable à ces deux mecs. Vu que 100% des sources d’historiennes féministes sont irrecevables pour subjectivité c’est impossible de discuté. A plusieurs endroits ils débarquent de la lune et effectivement leur négation totale de la violence medicale sur les corps des femmes rend leur discours assez nul.
Pour l’utilisation des images comme je l’avais mentionné pour Christine de Pizan, je suis d’accord sur ce problème et c’est vrai que ca jette un voile de suspicion sur le reste du livre. Je remet la discution ou j’en parlais après ma lecture du bouquin et qui contiens d’autres objections ; ▻https://seenthis.net/messages/422612#message520758
Pour la seconde image mentionné je suis moins d’accord sur leur critique ou partiellement. Le motif misogyne de la femme-ogresse qui bat son époux, est probablement aussi vieux que le patriarcat. La virilité est toujours vécu comme en crise et les hommes dominants se disent toujours castrés alors qu’on leur à même pas tiré un poile de couille ni même menacé de le faire et pendant se temps qu’ils arrachent les clitos à la chaîne.
Par contre ce qui est affirmé sur le bride est faux, la bride n’est pas limité à l’Ecosse, il y en a dans toute l’Angleterre, Allemagne, Autriche, et les USA jusqu’au XIXeme. Eux disent que ca se limite à l’écosse mais sans aucune source encore une fois.
Pour l’image du Vesale, ils disent que nulle part il n’est mentionné que l’image est la page de garde du Vesale, mais au milieu de l’image il y a écrit VESALII et il est claire cette fois que le commentaire de Federici est plutot porté sur l’aspect symbolique de l’image et de manière ouvertement subjective.
C’est vrai que cette manière très subjective et poétique d’interpréter les images n’est pas une bonne idée et ca dessert son discours la plus part du temps. Il aurait fallu un référencement des images car si le livre se prétend historique il doit donner les moyens aux lecteurices de mesuré simplement la distance poétique prise par Federici sur leur interprétation.
en fait ils reconnaissent eux même plus loin que ce qu’ils viennent de dire est faux :
Revenons sur la manière dont elle s’insurge à propos de la couverture du livre d’anatomie de Vésale : « Le théâtre anatomique révèle au regard du public un corps désenchanté, profané ». Elle reproche ainsi à Vésale, qu’elle finit par citer plus loin dans le texte, une vision « mécaniste » du corps conçu comme machine. Mais que propose-t-elle à la place ? Une vision plus fantasmée et moins scientifique du corps, comme page 219, où l’on apprend que la science anatomique naissante fait elle aussi partie du grand complot pour asservir les femmes au service du capitalisme :
« Poser le corps en terme de mécanique, vide de toute téléologie intrinsèque, ces ‘vertus occultes’ que lui attribuaient autant la magie naturelle que les superstitions populaires de l’époque, permit de rendre intelligible la possibilité de le subordonner à un procès de travail reposant de façon croissante sur des formes de comportement uniformes et prévisibles ».
Ici ils nient toute l’histoire de la domination des femmes par le corps médicale, c’est assez sourcé sur seenthis pour pas détaillé à quel point ces deux types se fourvoient dans le masculinisme crasse.
Par rapport à l’éthymologie de Cauchemarre - Nightmare, ils disent que ca viens pas de jument mais de Mare (en fait MARA), une créature du folklore germanique, créature qui associé au cheval du coup ce qu’ils disent n’invalide pas ce que dit Federici. ▻http://fracademic.com/dic.nsf/frwiki/1113412
l’image de Fussli est anachronique mais on trouve ce lien cauchemarre et cheval.
Par rapport au crapaud symbole de vagin c’est un motif qu’on trouve dans les amants trépassés du Maître Souabe (circa 1470)
et je pense aussi à une sculpture du louvre mais en fait c’est un serpent pas un crapeau.
Je sais pas si le motif est commun ou si Federici prend le tableau des amants comme seul référence. Faudra que je cherche si je trouve d’autres vagins-crapaud pour le moment sur gogol vagin+crapaud ca le fait pas et c’est horrible comme mot clé de recherche image.
Pour l’éthmologie ils se servent de wikipédia comme source ce qui niveau théories féministes est une source très hostile et peu fiable. Mais j’ai déja rencontré des féministes passionné de soricères qui ont une utilisation de l’étymologie assez farfelue. Par exemple on m’avais expliqué que « Sabbat » venait de « sabot » et du bruit des sabots des danse de sorcières (la dame était fana de danse aussi). Sabbat ca viens certainement du Shabbat vu que les premières persécutions ciblaient les jui·f·ves et que la Sabbat des sorcières était aussi appelé « synagogue du diable ».
Et je source ca avec ...
... wikipédia :) ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Sabbat_(sorcellerie)
Enfin, du fait à la fois des choix de vocabulaire et de l’élasticité des concepts utilisés, le lecteur est confronté tout au long du livre à une plus ou moins forte mais assez permanente impression d’anachronisme. Ainsi, lorsqu’elle décrit les luttes de classes au XVe et XVIe siècles, Federici peint au bazooka une « classe dominante » dans laquelle bourgeois et nobles ont semble-t-il déjà complètement fusionné, face à un prolétariat déjà largement constitué 200 ans avant la Révolution Industrielle. Les luttes des hérétiques, quant à elles, sont identifiées (fût-ce entre guillemets mais de manière « pas exagérée[e] ») à une « première ‘internationale prolétarienne’ ». De même pour le soulèvement dit des Cabochiens, à Paris en 1413, qualifié (toujours avec des guillemets) de « démocratie ouvrière » (p. 85), ou celui des Ciompi, à Florence, promu à la page suivante – et cette fois, sans guillemets – au rang de « dictature du prolétariat ». Quant aux mentalités du XVe au XVIIIe siècle, elles sont décrites p. 299-300 comme complètement dominées par la bourgeoisie… qui n’est pourtant pas (encore) la classe dominante dans la plupart des régions concernées. La noblesse a d’ailleurs tendance à disparaître de l’ouvrage, comme si elle était déjà un épiphénomène à l’époque moderne.
Ici il lui reproche l’objet même de son livre et de sa théorie et de joué du vocabulaire associé. L’idée que les hérésies étaient en fait des révoltes prolétariennes accusées à tord de sorcellerie est justement une des nouveautés apporté par Federici.
Quant à l’absence des nobles, je suis pas d’accord, illes sont mentionné en lien avec le clergé, l’histoire de la banque. Il y a aussi de longues parties sur le servage qui implique les nobles. Les guerres menées par les nobles et les problèmes de mercenaires laissé libre par les nobles de se payé par les viols des filles et femmes et pillages.
Dans un autre ordre d’idées (mais dans le même esprit), on relèvera l’affirmation gratuite de la page 376[13], selon laquelle les calomnies déversées sur les « pétroleuses » durant la Commune de Paris de 1871 étaient « tirées du répertoire de la chasse aux sorcières ».
Ici je voie pas pourquoi cette mention serait gratuite et je la trouve personnellement interessante.
C’est long dit donc et j’en suis pas encore à la moitié !
Je suis d’accord sur le fait qu’il faudrait une vérification des sources et un approfondissement de ces idées et thèses par d’autres historien·nes, mais certainement pas ces deux masculinistes.
La partie 4 est de la pure Phallosophie. Comment cette arrogante Federici ose parler de phallosophie et critiquer Descartes et Hobbs, deux mecs qui n’ont pas à etre contestés par des femmes, mais uniquement par d’autres phallosophes phallophores. A part des injures et des démonstrations par les monty python je voie pas trop l’interet de la partie 4.
Mais surtout, il existe un contre-exemple majeur à la thèse de Silvia Federici, qu’elle se garde bien d’évoquer, en la personne de Jean Wier (ou Johann Weyer), médecin et philosophe du XVIe siècle, ancêtre de la psychiatrie, qui a joué un rôle dans la lutte contre la chasse aux sorcières en expliquant que celles-ci n’étaient pas possédées par le démon mais victimes d’hallucinations.
Ici un seul contre-exemple suffit à abattre toute la théorie de Federici. Ca n’est qu’une exception, ils le disent eux même et elle est plutot interessante pour ce qu’elle revelle du basculement de la figure de la sorcière à celle de l’hystérique du XIXeme « rationaliste » et industriel.
Enfin la ccl de la partie 1 - A part les images et surtout celle de Christine de Pizan (les autres images incriminés c’est moins convainquant) le reste des critiques est plus fondé ni sourcé que par les monty python et des autres qui ne donnent pas leurs source.
Par exemple la théorie de Barbara Ehrenreich et Deirdre English est sois disant invalidé par Alison Rowlands qui dit simplement :
Les historiens ont réfuté l’idée que les sages-femmes et les guérisseuses aient été les cibles spécifiques d’une chasse aux sorcières orchestrée par les élites.
C’est qui les historiens de Alison Rowlands ? Peggy Sastre ? Ca suffit pas à me convaincre. Federici fournis des sources même si c’est pas toujours le cas pour l’iconographie. Plutôt que de l’insulté j’aurais voulu des sources parceque là en fait il y en a pas, ils disent qu’elle sort des chiffres de son chapeau mais en fait leur démonstration montre que non.