• Au bourreau ! Radio Campus Lille - C’est l’heure de l’mettre

    « Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis des siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l’amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu’à l’épuisement des forces vitales de l’individu et de sa progéniture. » (Paul Lafargue, « Le droit à la paresse » , 1880).

    Le piège où nous sommes enfermés c’est celui-là : contraints de vendre notre force de travail pour vivre, nous sacralisons notre calvaire. La crainte de tomber plus bas, ailleurs, nous lie à nos geôliers. Dire qu’ils en profitent est un euphémisme.

    Nos moeurs sont étranges. Alors qu’on nous fait crever à la tâche, on ne voit le salut que dans celle-ci. C’est que nous ne sommes qu’à la préhistoire de ce qui viendra, et pour le moment dans l’obscurité de la caverne.


    En effet, pour produire ce qu’il faut pour nos besoins, lesquels sont grands, il faut de moins en moins de travail. C’est une bonne nouvelle. Mais pour réaliser le profit, lequel est grand, de quelques parasites, il faut toujours du travail. C’est une mauvaise habitude.

    Du côté de la pitance rétrécie, nous sommes trop nombreux. Du côté de la panse rebondie, il y a toujours comme un petit creux. Nous sommes à ce moment : dans une contradiction si écrasante que l’on n’y voit plus rien.

    Sous la pression toutefois, remontent des esprits et des corps meurtris, cette souvenance des chaînes de jadis, des coups de fouets, des morts à la mine et des bras pris dans les machines. Sauf qu’en français moderne la broyeuse est managériale, et la victime en burnout. On met bas en caisse et c’est au tri du courrier qu’on se grille les fusibles. Aux heures de bourreau, la loi travaille...

    Le profit suce le travail et recrache les noyaux. Tant qu’on a de la chair sur les os, on trime sans penser. Dehors, les carcasses s’accumulent, et ceux qui tiennent s‘habituent aux ruines. Dessous, cette certitude encore mal dégrossie qui dit que ça ne pourra plus durer...

    C’est l’heure de l’mettre dit-on...

    (La semaine passée nous vous parlions de Fadila, caissière à Auchan City Tourcoing, victime d’une fausse couche sur son lieu de travail ; Radio Campus ayant été le premier media à révéler cette affaire, elle fut invitée à joindre la délégation syndicale qui accompagna Fadila auprès de Mélenchon, déboulé pour l’occasion dimanche dernier à Tourcoing. On entendra leurs échanges. Mais auparavant, nous accueillerons une autre victime du management, Emeline, qui a failli laisser sa jeune vie entre les mains avides de La Poste, il y a presque un an. Et, comme nous ne sommes pas du genre à nous voir en « victimes », nous verrons que ces « accidents » ont des raisons politiques.)

    _ « L’heure de l’mettre ! » _

    Le fil de l’émission
    – Le fabuleux générique
    
- 3mn06 L’Ephéméride : Saint Drame du Travail
    
- 10mn53 Voeux 2017, il faut que ça pète ! A propos de quelques conflits sociaux régionaux, le travail du Dimanche, Auchan City Tourcoing, le Déboulé de Mélanchon à Tourcoing . . . .

    – 23mn22 : Emeline Broequevielle sa vie à La Poste, son témoignage en direct.
    
- 65mn42 : La rencontre de Fadila la caissiére d’Auchan City, avec Jean Luc Mélenchon à Tourcoing

    – 75 mn Entretien entre Maitre Ioannis Kappopoulous, l’avocat de Fadila et Fadila

    – 81mn15 Habib Hamdoud, délégué CGT du Auchan City de Tourcoing ; Auchan City, Gérard j’ai une question à te poser . . . . . .

    Bonus : Mélenchon - Le Problème C’est Ceux Qui Se Gavent (Remix Politique)
    https://www.youtube.com/watch?v=RDTxeY7akNA


    #travail #France #mépris #bébé #enceinte #avortement #fausse_couche #formation #violence #social #femmes #violence #Tourcoing #auchan #auchan_city #mulliez #harcèlement #discriminations #caisse #caissiére #patronat_catholique #doctrine_sociale_de_l_Église #audio #radio #radios_libres #inhumanité #CGT #La_Poste #Emeline_Broequevielle #Mélenchon #Témoignage

  • Ça vient de tomber : #Pierre_Laurent, pdg d’un Parti communiste français à la dérive, vient (une énième fois !) de tourner casaque. Après avoir ouvertement et médiatiquement prôné le “tout sauf #Mélenchon”, le voilà qui se déclarerait favorable à un soutien du candidat des “insoumis” (gardons prudemment le conditionnel de circonstance). Voici deux avis sur la question.

    http://yetiblog.org/index.php?post/2054
    #PCF

  • Les perspectives électorales du #PCF : une impasse pour les travailleurs | éditorial de Lutte Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/les-perspectives-electorales-du-pcf-une-impasse-pour-les-travailleur

    Le week-end prochain, la Fête de l’Humanité rassemblera un large public populaire. Que des dizaines de milliers de militants et de bénévoles s’activent à sa réussite montre que, quoi qu’en disent les pseudo-experts qui ont enterré dix fois le PCF, il garde une implantation dans les classes populaires. Car bien des travailleurs, bien des jeunes ne se résignent pas à la domination du grand capital.

    En revanche, la politique menée aujourd’hui par la direction du Parti communiste a tout pour déboussoler ceux qui regardent vers lui. Dans ce début de campagne présidentielle où l’on n’entend que les candidats potentiels de la droite, du #FN ou du #PS, le PCF ne propose que… l’unité à gauche. Un nombre croissant de travailleurs en ont pourtant assez de cette fausse opposition gauche-droite, qui ne correspond à rien, alors que la gauche mène au gouvernement la même politique que la droite. Pierre #Laurent a cependant expliqué lors de l’université d’été du parti que « l’urgence est à construire un chemin commun ». Cette unité est proposée aux anciens ministres PS Arnaud #Montebourg et Benoît Hamon, à l’ancienne ministre écologiste Cécile #Duflot, ou encore à l’ex-PS Jean-Luc #Mélenchon. Comme si ces gens-là voulaient défendre les intérêts des travailleurs !

    Avant de devenir des critiques de Hollande, Montebourg, #Hamon et Duflot ont appartenu à un gouvernement qui a accordé des dizaines de milliards d’euros aux entreprises (#CICE et pacte de responsabilité). Ou qui a fait adopter l’ANI « sur la sécurisation de l’emploi », qui légalisa en 2013 les accords de compétitivité dans les entreprises, pour le plus grand bonheur des patrons.

    Quant à Mélenchon, le PCF lui avait déjà apporté son soutien et sa force militante en 2012. L’ex-ministre de Jospin avait besoin de cet appui pour ses ambitions. Il suivait en cela son modèle Mitterrand, qui s’allia au PCF pour siphonner ses voix et parvenir au pouvoir. Aujourd’hui, Mélenchon traite le PCF de la même façon. Il suffit de voir le mépris avec lequel il s’est lancé en campagne, sans même le consulter.

    Une fois de plus, la direction du PCF se prépare donc à s’aligner sur tel ou tel de ces politiciens étrangers au monde ouvrier. Des politiciens qui ont servi les riches dans le passé et qui les serviront de nouveau. Elle oriente ainsi ceux qui l’écoutent vers un nouveau piège.

    Elle dit qu’il lui faut d’abord définir une politique avant de choisir un candidat. Elle organise pour cela une « grande consultation citoyenne » auprès de 500 000 personnes. Comme si une telle mascarade était nécessaire !

    Malgré son recul, le PCF garde un grand nombre de militants et de sympathisants. C’est, de tous les partis, celui qui a le plus d’influence dans le monde du travail. S’il veut savoir ce que veulent les travailleurs, il n’a pas besoin d’une « consultation », il lui suffirait de les écouter. Pendant le mouvement contre la #loi_ElKhomri, leurs aspirations se sont largement exprimées contre la politique patronale, la précarité et les licenciements. Comme quoi la véritable préoccupation de la direction du PCF n’est pas l’intérêt des travailleurs. Elle ne fait même pas de la politique antipatronale un préalable pour l’éventuel candidat unitaire qu’elle appelle de ses vœux. Car sa préoccupation principale, ce sont ses élus à l’Assemblée nationale ou dans les collectivités territoriales, positions pour lesquelles le PCF a besoin d’alliés politiques.

    La campagne électorale promet d’être marquée par les surenchères réactionnaires. Les propos sécuritaires, anti-immigrés, antimusulmans se succèdent, de Valls à Le Pen, en passant par #Sarkozy ou #Juppé. Même dans les discours, les différences s’effacent de plus en plus entre les politiciens de gauche et de droite, comme l’a montré la polémique récente sur le burkini. L’ex-banquier #Macron, ministre de Hollande et Valls pendant deux ans, parle comme n’importe quel homme de droite. Valls singe Sarkozy, qui copie Le Pen. Et Montebourg et Mélenchon se disputent le terrain patriotard. Tous sont en compétition pour gouverner au profit de la bourgeoisie. Tous veulent faire fonctionner une société basée sur l’exploitation, au mieux des intérêts du grand patronat.

    Dans ces élections, il faut donc que s’affirme, non pas une énième mouture de la « gauche », mais une politique partant des intérêts des travailleurs, s’opposant radicalement à ceux de la bourgeoisie. C’est la raison pour laquelle #Lutte_ouvrière présentera sa candidate, #Nathalie_Arthaud. Pour dire que nous rejetons la société capitaliste et la comédie électorale que les politiciens nous préparent.

  • Et pourtant... ils l’ont élu !

    Ils ont bonnes figure à défiler pour les droits des travailleurs. Ceux-là mêmes qui encensent le vote et dénigrent les abstentionnistes. Je me souviens de m’être fait huer lors de débat publics en 2012, en invitant le tout-venant à ne pas donner sa voix à une urne mais à la garder pour la rue et pour ses pairs. Eux encore une fois, ils ont voté. Alors la prochaine fois qu’ils vous appelleront à vous soumettre, ces fameux « contestataires », souvenez vous qu’avec le vote, à tous les coups on perd !

    Nous sommes aujourd’hui dans la rue contre Hollande, Valls, Macron, El Khomri qui font la politique du MEDEF en voulant nous imposer des mesures encore plus rétrogrades que celles des gouvernements précédents. Souvenez-vous de qui a appelé à élire Hollande lors de l’entre deux tours des dernières présidentielles.

    #Mélenchon (Front de Gauche) : sans aucune gêne.

    « Nous avons décidé de battre Nicolas Sarkozy et pour le faire, nous votons Hollande et nous ne sommes pas gênés de le faire »

    #Pierre_Laurent (PCF) : sans ambiguïté

    « Battre Nicolas Sarkozy, ça veut dire voter François Hollande (…) il n’y aura que deux bulletins (…) il n’y a aucune ambiguïté »

    #Eva_Joly (candidate écologiste) :

    « J’appelle dès à présent toutes celles et ceux qui ont voté pour moi, et au-delà toutes celles et ceux qui sont attachés aux valeurs de la République à tout faire pour que notre pays sorte enfin du sarkozysme en se rassemblant autour de la candidature de François Hollande qui doit désormais porter toutes les couleurs de la gauche et des écologistes »

    #Philippe_Poutou (NPA) : l’art de l’appel indirect.

    « dégager Sarkozy et toute sa bande »

    – Commission exécutive confédérale de la #CGT :

    « Battre Nicolas Sarkozy en élisant un nouveau Président de la République est nécessaire. C’est contribuer à créer un contexte plus favorable aux revendications et au progrès social qui nécessiteront toujours des mobilisations syndicales. C’est réaffirmer la légitimité de l’action syndicale dans un pays démocratique. C’est ouvrir de nouvelles possibilités pour intervenir dans la vie de l’entreprise et de la cité »

    #SUD_Solidaires : tourner la page ?

    « L’Union syndicale Solidaires constate qu’il est temps de tourner la page de Nicolas Sarkozy »

    #FSU : pour la rupture.

    « La FSU considère qu’une réelle rupture avec la politique actuelle est une nécessité et que la construction d’alternatives en France comme en Europe est indispensable. Elle appelle à se mobiliser en ce sens » .

    Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°150 été 2016
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article817

  • (4) Alexis Corbière (PG) : « Il faut repartir d’une page blanche » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2016/06/24/alexis-corbiere-pg-il-faut-repartir-d-une-page-blanche_1461780

    Jean-Luc Mélenchon avait un pied dans les deux camps. D’un côté, opposé à l’Europe de David Cameron. De l’autre, la sortie du Royaume Uni ne l’enchantait pas forcément. Ce vendredi matin, à la tombée des résultats, il a convoqué la presse. Le candidat à la présidentielle veut mettre fin à « l’Europe des privilèges ». Il veut sortir des traités européens et écrire une nouvelle Europe. En fin de conférence, il a prévenu son monde : « L’Europe, on la change ou l’on quitte. » Une sorte de remake du « La France, on l’aime ou on la quitte » de Nicolas Sarkozy et, avant lui, Philippe de Villiers. Du coup, on a interrogé Alexis #Corbière, porte-parole de Jean-Luc #Mélenchon pour approfondir les choses.

  • #Evo Morales « corrompu » : François #Lenglet ne ment pas, c’est la vérité qui se trompe - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Evo-Morales-corrompu-Francois-Lenglet-ne-ment-pas

    Au cours de la dernière édition de « Des paroles et des actes », le 26 mai 2016 [1], dont l’invité principal était Jean-Luc #Mélenchon, François Lenglet, journaliste économique et éditocrate accompli, a déclaré : « Evo #Morales, président de la #Bolivie, est aujourd’hui empêtré dans des scandales de corruption considérables. […] C’est un corrompu. […] La petite amie de M. Morales, qui est la mère de son fils, a bénéficié de 500 millions de dollars de commandes publiques, allez m’expliquer que tout cela est normal ! »

    Dans cette déclaration, tout est faux, excepté le fait que Evo Morales est effectivement le président de la Bolivie. Même les lecteurs du Figaro et de Paris-Match le savaient. Pas Lenglet. Ou bien il a menti.

  • #Syriza, #Podemos... quelles perspectives pour les « gauches radicales » ? | Analyse de #Lutte_Ouvriere
    http://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/syriza-podemos-quelles-perspectives-pour-les-gauches-radicales-68207 #nuitdebout #réformisme #mélenchon #front_de_gauche

    Les initiateurs du mouvement Nuit debout et ceux qui participent au campement qui se tient place de la République rêvent eux aussi de suivre l’exemple des Indignés espagnols et de Podemos. Pour le moment, ces rassemblements sont très loin d’atteindre le niveau de ceux qu’à connus l’Espagne en 2011. Nous ne savons pas si un tel mouvement peut se développer dans les semaines ou les mois à venir. Mais nous avons voulu revenir sur ce qui s’était passé en Espagne, pour voir les limites des perspectives de Podemos et de tous ceux qui s’en inspirent.

    Par-delà leurs différences, tous ces mouvements de la prétendue gauche radicale qui prétendent incarner une «  ouvelle façon de faire de la politique  ne font que proposer une nouvelle variante du réformisme. Tous prétendent que, dans le cadre des institutions parlementaires, il est possible d’imposer une politique favorable aux plus pauvres, d’influer sur les choix de ceux qui dirigent le monde capitaliste, d’obtenir de leur part qu’ils respectent les droits des peuples, leurs droits sociaux, leur droit à manger, se vêtir, se soigner, se loger.

    Ils se présentent comme antisystème mais ils défendent le système politique bourgeois en le présentant comme certes imparfait mais réformable puisqu’il suffirait de voter pour eux pour que cela change.

    Et tous ces mouvements partagent un autre point commun  ils se gardent bien de faire appel à l’intervention des travailleurs, à leur lutte, à leur mobilisation. Ils ne parlent d’ailleurs jamais de la classe ouvrière, ni de lutte de classe. Non, ils se posent en représentants du «  euple , en partisans de la «  raie démocratie . Sans même s’en rendre compte, cette gauche radicale ne fait que recycler les vieux discours, usés après avoir servi pendant des décennies aux politiciens traditionnels du monde bourgeois.

  • Lettre ouverte aux militant-e-s écologistes. Et aux autres.

    Devant le spectacle accablant d’une gauche socialiste et écologiste aux abois, j’ai hésité à m’exprimer. Il est plus commode de poursuivre son chemin et continuer à (essayer de) semer les graines du renouveau et de la transition en feignant de les ignorer. Déçu-e-s ou sans illusion, nous n’avons pourtant pas le droit de nous résigner : notre pouvoir d’agir est plus important qu’ils ne le croient.

    https://blogs.mediapart.fr/maxime-combes/blog/180216/lettre-ouverte-aux-militant-e-s-ecologistes-et-aux-autres

    #climaticide #Ecologistes #EELV #Emmanuelle_Cosse #François_Hollande #liberticide #Melenchon #mouvement #NDDL #pouvoir #Productivisme #Taubira

  • Reprendre confiance dans notre force | @éditorial de #Lutte_Ouvrière
    http://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/reprendre-confiance-dans-notre-force-65325.html

    Les chauffeurs de taxis sont à bout. À cause de la concurrence des VTC, les voitures de tourisme avec chauffeur, leurs revenus sont en chute libre. Même en allongeant leur journée de travail, beaucoup n’arrivent plus à payer le crédit de leur voiture et de leur licence. Mais ils s’organisent et se battent pour défendre leurs intérêts.

    Il en va de même pour les éleveurs et les producteurs de lait. Ils vendent leurs produits à perte et n’arrivent à se payer un salaire que grâce aux aides de l’Europe et du gouvernement. Mais ils manifestent, ils mettent l’opinion de leur côté et forcent le gouvernement à les entendre.

    Et les salariés ? Combien d’ouvriers, d’employés, de techniciens sont, eux aussi, au bout du rouleau ? Combien d’hospitaliers, d’agents territoriaux ? Eux aussi accumulent les heures de travail et la fatigue et sont condamnés aux salaires de misère. Et que dire de ceux plongés au chômage et réduits à survivre avec les minima sociaux ?

    Eh bien, ils doivent, eux aussi, se manifester ! D’abord pour se faire entendre, puis pour réussir à résister aux attaques de leurs conditions de travail et de vie. Car les salariés subissent, depuis plusieurs années, une offensive systématique du grand patronat. Déjà violentes sous Sarkozy, les attaques ont empiré avec Hollande.

    La crise, la concurrence exacerbée et le chômage de masse ont été utilisés comme des moyens de chantage pour restaurer les marges et les profits des entreprises qui n’ont fait qu’enrichir une minorité. Les grandes banques réalisent plusieurs milliards de bénéfices annuels. Même des firmes comme PSA dont on nous a dit qu’ils étaient à deux doigts de la faillite pour justifier des milliers de licenciements, font désormais le bonheur de la Bourse.

    Il s’agit d’une politique de classe. Il s’agit d’une guerre_de_classe que le patronat mène avec l’aide du gouvernement. Mais il la mène d’autant plus facilement qu’il n’y a pas d’opposition frontale avec les travailleurs, car les réactions sont faibles ou isolées. C’est ce qu’il faut changer.

    La politique et la vie des travailleurs changeront si le rapport de force entre les travailleurs et le patronat change, si les travailleurs se lèvent à nouveau pour leurs intérêts.

    Les attaques contre le #Code_du_travail, celle qui se dessine contre les chômeurs, la répression contre les salariés d’Air France ou ceux de Goodyear montrent qu’aujourd’hui, le patronat et le gouvernement se sentent tout permis. Il faut leur montrer qu’ils se trompent, en participant, nombreux, aux rassemblements organisés jeudi 4 février pour soutenir les anciens salariés de #Goodyear condamnés à de la prison ferme.

    Il faut faire en sorte que les travailleurs retrouvent l’envie, l’énergie et les moyens de répondre à l’arrogance et aux provocations patronales et gouvernementales. C’est à cet objectif que doivent se consacrer ceux qui ne veulent pas se laisser faire.

    D’ici la #présidentielle, les manœuvres au PS et à la #gauche de la gauche vont se multiplier. Aujourd’hui les #frondeurs du #PS, les écologistes et le Parti communiste tentent de se mettre d’accord sur l’organisation d’une primaire dans l’espoir que la gauche puisse se refaire une virginité en se trouvant un #candidat autre que Hollande pour 2017.

    Mais qu’y a-t-il à attendre de ces anciens ministres devenus frondeurs après avoir cautionné la plupart des mesures antiouvrières de Hollande ?

    Se fixer pour objectif de ressusciter une « vraie gauche », comme le souhaitent #Mélenchon ou le #PCF, est un objectif aussi vague que trompeur.

    Faut-il rappeler que #Hollande, #Valls et Macron se revendiquent toujours de la « gauche » ? Faut-il rappeler que, de Mitterrand à Hollande, tous se sont présentés comme des candidats « vraiment » à gauche et qu’il y a eu tromperie sur la marchandise ?

    L’expérience a prouvé que les frontières politiques ne passent pas entre la gauche et la droite. Elles sont déterminées par les intérêts de classe et opposent les travailleurs et les exploités à la poignée de capitalistes qui dominent l’économie.

    Au lieu de véhiculer de nouvelles illusions dans des politiciens qui ne méritent pas la #confiance des travailleurs, il faut encourager ces derniers à mettre en avant leurs intérêts et leur donner confiance en leurs propres forces. 

    La crise est à mettre au compte des banquiers et du grand #patronat. C’est la faillite d’un système basé sur le monopole du capital et la recherche effrénée du profit.

    Les travailleurs, qui portent toute la société sur leurs épaules, n’ont pas à accepter d’être les pions d’un tel système. Ils doivent se battre pour leurs intérêts et pour remettre l’économie sur ses pieds.

  • Violences policières : et ce sont les manifestants que l’on condamne…
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/12/01/violences-policieres-et-ce-sont-les-manifestants-que-lon

    On en sait plus sur la #manifestation d’hier après-midi à République contre l’état d’urgence. 341 personnes ont été interpellées et 316 placées en garde-à-vue pour participation à une manifestation interdite. Ce soir, la plupart ont été libérées mais neuf sont … Continue reading →

    #LUTTES #REPRESSION #SOCIAL_TRAITRISE #29_novembre #autain #cop_21 #front_de_gauche #hypocrisie #jaune #melenchon #socia_traitre #social_traitrise

  • Mélenchon et #le_pen côte à côte à l’hommage national : fourberie de #hollande et déliquescence du système médiatique.
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/11/30/melenchon-et-le-pen-cote-a-cote-a-lhommage-national-four

    Le vendredi 28 novembre aux alentours de 16h00, quatre heures après avoir assisté à l’hommage national aux Invalides, Jean-Luc Mélenchon publie un tweet : « Attention particulière de la présidence : me placer à côté de Le Pen aux Invalides. Misérable. ». Immédiatement, … Continue reading →

    #CAPITALISME #SOCIAL_TRAITRISE #commémoration #critique #melenchon

  • Pour un regroupement des groupies
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=5215

    Jean-Luc #Mélenchon a déclaré, dans une de ses dernières interventions publiques, sa volonté d’« élargir » le Front de #gauche aux frondeurs du PS et aux écologistes. Je ne vois aucune objection […]

    #La_chronique_d'Alain_Accardo #classes_populaires #Classes-moyennes #Front-de-gauche #gauche_radicale #Parti-socialiste #rassemblement_de_la_gauche

  • De #Michéa à #Mélenchon Idéologues et militants du #social-chauvinisme
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article761

    Puisque, dans cette période de crise économique et sociale, la montée des sentiments nationalistes, et pour tout dire xénophobes, est évidente, y compris dans les partis de gauche ou d’extrême-gauche, nous avions choisi de demander à #Yves_Coleman, éditeur de la revue «  Ni patrie ni frontières  » de nous parler des mouvements de gauche qui se situent, qu’ils le revendiquent ou qu’ils l’occultent, du côté du #nationalisme.

    Le social-chauvinisme est, nous dit Yves Coleman en préambule, une vieille expression polémique utilisée durant la Première guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale. Au nom de la défense de la « patrie », ces sociaux-démocrates participaient à «  l’Union sacrée  » [1] en compagnie des partis de droite (et même d’anarchistes) : ils avaient voté les crédits de guerre, renoncé à toute propagande anti-militariste ou pacifiste, refusaient de participer à une grève internationale contre la guerre et accusaient au choix, suivant leur nationalité, l’Allemagne, la France, la Russie ou l’Angleterre d’être les seuls responsables du déclenchement du conflit afin de pouvoir, chacun dans sa « patrie », blanchir les responsabilités de leur propre bourgeoisie.

    Aujourd’hui, le nationalisme est redevenu un thème porteur et même certains à l’extrême-gauche (trotskistes, maoïstes voire anarchistes) lui trouvent des vertus révolutionnaires.

    En 2015 en France un large éventail de groupes, de partis, de personnalités allant de la gauche à l’extrême-droite soutient des positions nationalistes et se retrouve sur des positions politiques que l’on pourrait résumer en sept slogans :

    Non à l’OTAN et à la domination américaine sur le monde !
    Non à l’union européenne et aux traités européens !
    Non à l’euro !
    Non à la dictature des marchés financiers !
    Oui à un État fort, doté d’une armée puissante et d’une police efficace !
    Oui à la défense nucléaire !
    Oui au protectionnisme et à un capitalisme national productif !

    La circulation et l’usage identique de concepts communs dans ces milieux très divers, qui vont de la gauche à l’extrême-droite, ne font qu’entretenir, le plus souvent délibérément, la confusion politique.

    Ces gens là, nous dit Yves Coleman préparent des alliances contre nature entre la droite et la gauche, voire entre l’extrême-droite et l’extrême-gauche, alliances qui se dessinent très bien dans les sommets et les réunions alter-mondialistes ou dans les prétendues manifestations de soutien à la Palestine. Il n’est donc pas étonnant que des intellectuels de gauche, comme par exemple Emmanuel Todd, rendent hommage dans des forums à des idéologues d’extrême-droite ou que des philosophes marxistes fréquentent des locaux d’organisation fascistes.

    Ces convergences entre intellectuels de gauche et intellectuels de droite, voire d’extrême-droite, sont toutes fondées sur la reconnaissance de la nécessité de l’existence de nations, de frontières nationales, d’économies nationales et d’Etats. Ce qu’il y a de commun entre tous ces discours social-chauvins de gauche ou de droite, c’est qu’ils invoquent la «  nation  », la «  république sociale  » pour soit-disant défendre les intérêts du «  peuple  ». Le Front de gauche, par exemple veut qu’on fasse «  place au peuple  », voire que le «  peuple prenne le pouvoir  ». Ce sont des slogans particulièrement ineptes puisque, par définition, le peuple rassemble toutes les classes sociales y compris les patrons, le personnel politique, les flics, les maffieux, les militaires.

    Sous prétexte de lutter contre la «  finance spéculative  », contre la «  mondialisation  », les social-chauvins d’aujourd’hui nous préparent les gouvernements d’union nationale de demain.

    Reste donc, alors que l’idéologie du Front national progresse dans l’opinion, à se poser la question de savoir si on peut être «  patriote  » et lutter efficacement contre les idées xénophobes de ce parti, comme affirme pouvoir le faire, par exemple, le Front de gauche C’est impossible, nous dit Yves Coleman, et il nous donne l’exemple d’un groupe libertaire anti-dogmatique qui réussit l’exploit de passer dans le même texte d’un multiculturalisme insipide à des clichés social-patriotes gaulois à la Chevènement, Mélenchon et Montebourg.

    C’est que la tradition social-chauvine est en France aussi ancienne que solidement établie. Dès l’enterrement de Jaurès [2], c’est Léon Jouhaux, issu du courant Syndicaliste révolutionnaire et alors secrétaire général de la CGT, qui se lance dans une diatribe passionnée contre le militarisme allemand. Un peu plus tard, c’est Dubreuilh, militant SFIO (Section française de l’internationale ouvrière – socialistes de l’époque) qui se drape dans Jaurès pour tenir des propos chauvins. Il est vrai que la pensée de Jaurès présentait plus que des ambiguïtés sur ce point, ce qui lui a valu récemment d’être récupéré par le Front national (voir encadré).

    Aujourd’hui, nous dit Yves Coleman, les socialistes français justifient de la même manière les interventions de l’armée française à l’extérieur.

    Le Parti communiste français quant à lui, suivit une ligne anti-militariste jusqu’en 1924 (distribution de tracts, de journaux et entretien de structures clandestines dans les casernes...). A partir de cette date, la défense des intérêts de l’URSS, le conduit progressivement à défendre des positions clairement nationalistes (vote des crédits de guerre, défense de «  l’institution militaire face à l’extrême-droite  » etc.). Après la Libération, il s’allie avec la SFIO et le MRP (Mouvement républicain populaire – démocrate chrétien) pour appliquer le programme du CNR (Conseil national de la Résistance), période qui à côté d’avancées sociales indiscutables (Sécurité sociale, «  40 heures  », retraite par répartition …) a surtout coïncidé avec une répression anti-ouvrière féroce de1944 à 1947.

    Sous prétexte de préserver l’unité nationale, de reconstruire le pays, le PCF et la CGT obligèrent les ouvriers à travailler pour des salaires de misère. Ainsi entre 1945 et 1947, le pouvoir d’achat moyen recule de 30 % environ, le pain est rationné  : 350 grammes par jour en 1944, 300 grammes en 1946 et finalement 200 grammes en octobre 1947. Et puisque, comme le disait à l’époque Maurice Thorez leader charismatique du PCF, « Produire, c’est aujourd’hui la forme la plus élevée du devoir de classe », la grève devint selon l’expression de Gaston Monmous-seau (secrétaire général de la CGT de l’époque) «  l’arme des trusts ». Il existe, nous dit également Yves Coleman, une tradition patriotique d’extrême-gauche depuis au moins la Commune de Paris. De même, s’il y a bien une référence politique qui fait la quasi-unanimité à gauche et à l’extrême-gauche, c’est bien celle de la vision chauvine de la Résistance à l’occupation nazie. La résistance gaullo-stalinienne continue à influencer la vision politique des militants français actuels et elle reste très présente dans la littérature, au cinéma et à la télévision, comme dans le discours politique.

    Puisque le social-chauvinisme couvre un champ politique si large, Yves Coleman nous proposa de définir les points communs à tous les sociaux-chauvins de droite ou de gauche.

    Au niveau international, ils défendent la vision d’un monde divisé en deux camps : le camp anti-impérialiste composé «  d’États progressistes  » qu’il faut soutenir et le «  camp impérialiste  ». En conséquence, ils dénoncent exclusivement le rôle de la puissance américaine et de l’OTAN. En corollaire, ils ont une sympathie marquée pour les objectifs géo-politiques de l’État russe ; sympathie qui peut aller jusqu’à un soutien à Poutine. Ils dénoncent le rôle de l’Angleterre et/ou de l’Allemagne. Ainsi, selon E. Todd et J.-L. Mélenchon, tous les malheurs de la France viennent de l’Allemagne qui veut imposer son modèle ordolibéral au reste de l’Europe. Enfin, s’ils dénoncent les institutions européennes et le Traité constitutionnel européen, c’est pour mieux exalter, au niveau intérieur, le rôle de la France et de son État, son histoire, sa «  grandeur  », etc. Ils soutiennent l’armée française - voire glorifient son rôle – ainsi que la défense nucléaire. Au niveau économique, ils sont favorable au protectionnisme français ou européen. Ils vont jusqu’à faire l’apologie du capitalisme pourvu qu’il soit productif et national (E. Todd).

    Par rapport à l’immigration, on peut déjà trouver des propos xénophobes dans des œuvres critiques anciennes (par exemple, Yves Coleman cite un texte de Guy Debord repris par des néo-nazis - voir encadré). De tels propos prolifèrent maintenant chez les nationaux-chauvins, par exemple, dans les textes de Jean-Claude Michéa [3]. On trouve dans les écrits et les propos des nationaux-chauvins certains termes et expressions très connotés tels que «  oligarchie », «  élites nomades  », «  élites mondialisées  », «  élites déterritoriali-sées  », «  hyper-classe des banques et des multinationales  » à la signification très floue. Mais derrière ces mots, ce qui se cache encore et toujours, c’est cette idée que les exploiteurs, les responsables des crises ne sont pas vraiment français, point de départ de tous les raisonnements xénophobes et antisémites.

    Ce n’est pas sur une note optimiste qu’Yves Coleman conclut son exposé. Car, selon lui , quatre facteurs internationaux contribuent au développement du social-chauvinisme dans les états européens : le chômage, les interventions militaires occidentales, la montée de l’islam politique et la difficulté de construire une puissance européenne.

    Autant dire que les internationalistes, antinationalistes ou mieux a-nationalistes, que nous sommes allons devoir continuer à ramer et lutter à contre-courant !

    CITATION JAURES

    « Quand un syndicaliste révolutionnaire s’écrie au récent congrès de Toulouse : « A bas les patries ! Vive la patrie universelle ! » il n’appelle pas de ses vœux la disparition, l’extinction des patries dans une médiocrité immense, où les caractères et les esprits perdraient leur relief et leur couleur. Encore moins appelle-t-il de ses vœux l’absorption des patries dans une énorme servitude, la domestication de toutes les patries par la patrie la plus brutale, et l’unification humaine d’un militarisme colossal. En criant : «  A bas les patries !  » il crie : «  A bas l’égoïsme et l’antagonisme des patries ! A bas les préjugés chauvins et les haines aveugles ! A bas les guerres fratricides ! A bas les patries d’oppression et de destruction !  » Il appelle à plein coeur l’universelle patrie des travailleurs libres, des nations indépendantes et amies.  »

    #Jean_Jaurès, in «  L’armée nouvelle »

    Bel exemple de discours radical en apparence, social-chauvin en réalité, qui va jusqu’à récupérer l’antipatriotisme d’un syndicaliste révolutionnaire pour justifier le patriotisme. Comme le dit Yves Coleman, du grand art !

    CITATION DEBORD

    « (…) Nous ne pouvons plus assimiler personne : ni la jeunesse, ni les travailleurs français, ni même les provinciaux ou vieilles minorités ethniques (Corses, Bretons, etc.) car Paris, ville détruite, a perdu son rôle historique qui était de faire des Français. (…) Mais on comprend bien pourquoi tous les responsables politiques (y compris les leaders du Front National) s’emploient à minimiser la gravité du « problème immigré » … (….) Combien y a-t-il d’étrangers de fait en France ? (…) Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait plutôt se demander : combien reste-t-il de français et où sont-ils ? (Et qu’est-ce qui caractérise maintenant un Français ?) Comment resterait-il, bientôt, des Français ? (…) les Français qui ont accepté cela sans beaucoup de révolte (sauf en 1968) sont malvenus à dire qu’ils ne se sentent plus chez eux à cause des immigrés ! Ils ont tout lieu de ne plus se sentir chez eux, c’est très vrai. C’est parce qu’il n’y a plus personne d’autre, dans cet horrible nouveau monde de l’aliénation, que des immigrés. (…) La France est assurément regrettable. Mais les regrets sont vains. »

    #Guy_Debord, 1985, Oeuvres complètes Gallimard 2006, pp 1588-1591

    Sans commentaire

    [1] « Union sacrée » : expression utilisée par Raymond Poincaré, président de la République, dès le 4 août 1914, pour appeler la CGT et la SFIO (en principe hostiles à la guerre) à se ranger derrière les partis de droite et la bourgeoisie nationale.

    [2] Assassiné à Paris le 31 juillet 1914 par le nationaliste Raoul Villain. Le 3 août 1914, la France entrait en guerre.

    [3] Voir les références sur le site de Yves Coleman « A propos du réactionnaire Jean-Claude Michéa (alias Nietzchéa), des Editions l’Echappée et de leur « vigilance »… en carton pâte ».
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article1990

    #journées_iconoclates

    @anarchosyndicalisme ! n°145
    http://seenthis.net/messages/387250

    • Cet article est au mieux affligeant de superficialité et d’anachronisme. Dénoncer la marionnette social chauviniste en retuant en 2015 le PCF a tout du spectacle de fin d’année scolaire : laborieux, bâclé, et destiné à un public plus que complaisant.

      Aucune envie de plonger les mains plus avant dans une soupe passéiste et franchouillarde aussi étroitement intéressée. Le soliloque d’ « antiracistes » autoproclamés, aussi blancs que moralisateurs, serait prodigieusement ennuyeux s’il n’était aussi malhonnête et sordide que la vieille puanteur nationaliste qu’ils tiennent à nous mettre sous le nez. Mais c’est qu’ils doivent se dissimuler à eux mêmes leur propre blancheur, et à leurs lecteurs, leur lutte constante pour que l’antiracisme abstrait, et son internationalisme colonial, demeurent en dépit de tout les seuls possibles, les seuls pensables.
      Les pauvres sont visiblement dépassés, et contraints à recourir à des artifices toujours plus grossiers.

      (Tout de même, il fallait oser donner à voir aussi grossièrement qu’on ne savait pas lire la « Note sur la question des immigrés » de Debord !)

      Si l’on souhaite par contre s’intéresser aux termes actuels des luttes et de la critique de la question nationale, raciste, coloniale, on peut plutôt lire par exemple ceci :
      http://indigenes-republique.fr/vacarme-critique-les-indigenes-la-faillite-du-materialisme-abst

      C’est tout de même une lecture moins confortable.

    • Pour que chacun puisse se faire son idée, le texte complet de Debord :

      Notes sur "la question des immigrés"
      Par Guy Debord, 1985

      Tout est faux dans la « question des immigrés », exactement comme dans toute question ouvertement posée dans la société actuelle ; et pour les mêmes motifs : l’économie – c’est-à-dire l’illusion pseudo-économique – l’a apportée, et le spectacle l’a traitée.

      On ne discute que de sottises. Faut-il garder ou éliminer les immigrés ? Naturellement, le véritable immigré n’est pas l’habitant permanent d’origine étrangère, mais celui qui est perçu et se perçoit comme différent et destiné à le rester. Beaucoup d’immigrés ou leurs enfants ont la nationalité française ; beaucoup de Polonais ou d’Espagnols se sont finalement perdus dans la masse d’une population française qui était autre. Comme les déchets de l’industrie atomique ou le pétrole dans l’Océan — et là on définit moins vite et moins « scientifiquement » les seuils d’intolérance — les immigrés, produits de la même gestion du capitalisme moderne, resteront pour des siècles, des millénaires, toujours. Ils resteront parce qu’il était beaucoup plus facile d’éliminer les Juifs d’Allemagne au temps d’Hitler que les maghrébins, et autres, d’ici à présent : car il n’existe en France ni un parti nazi ni le mythe d’une race autochtone !

      Faut-il donc les assimiler ou « respecter les diversités culturelles » ? Inepte faux choix. Nous ne pouvons plus assimiler personne : ni la jeunesse, ni les travailleurs français, ni même les provinciaux ou vieilles minorités ethniques (Corses, Bretons, etc.) car Paris, ville détruite, a perdu son rôle historique qui était de faire des Français. Qu’est-ce qu’un centralisme sans capitale ? Le camp de concentration n’a créé aucun Allemand parmi les Européens déportés. La diffusion du spectacle concentré ne peut uniformiser que des spectateurs. On se gargarise, en langage simplement publicitaire, de la riche expression de « diversités culturelles ». Quelles cultures ? Il n’y en a plus. Ni chrétienne ni musulmane ; ni socialiste ni scientiste. Ne parlez pas des absents. Il n’y a plus, à regarder un seul instant la vérité et l’évidence, que la dégradation spectaculaire-mondiale (américaine) de toute culture.

      Ce n’est surtout pas en votant que l’on s’assimile. Démonstration historique que le vote n’est rien, même pour les Français, qui sont électeurs et ne sont plus rien (1 parti = 1 autre parti ; un engagement électoral = son contraire ; et plus récemment un programme — dont tous savent bien qu’il ne sera pas tenu — a d’ailleurs enfin cessé d’être décevant, depuis qu’il n’envisage jamais plus aucun problème important. Qui a voté sur la disparition du pain ?). On avouait récemment ce chiffre révélateur (et sans doute manipulé en baisse) : 25 % des « citoyens » de la tranche d’âge 18-25 ans ne sont pas inscrits sur les listes électorales, par simple dégoût. Les abstentionnistes sont d’autres, qui s’y ajoutent.

      Certains mettent en avant le critère de « parler français ». Risible. Les Français actuels le parlent-ils ? Est-ce du français que parlent les analphabètes d’aujourd’hui, ou Fabius (« Bonjour les dégâts ! ») ou Françoise Castro (« Ça t’habite ou ça t’effleure ? »), ou B.-H. Lévy ? Ne va-t-on pas clairement, même s’il n’y avait aucun immigré, vers la perte de tout langage articulé et de tout raisonnement ? Quelles chansons écoute la jeunesse présente ? Quelles sectes infiniment plus ridicules que l’islam ou le catholicisme ont conquis facilement une emprise sur une certaine fraction des idiots instruits contemporains (Moon, etc.) ? Sans faire mention des autistes ou débiles profonds que de telles sectes ne recrutent pas parce qu’il n’y a pas d’intérêt économique dans l’exploitation de ce bétail : on le laisse donc en charge aux pouvoirs publics.

      Nous nous sommes faits américains. Il est normal que nous trouvions ici tous les misérables problèmes des USA, de la drogue à la Mafia, du fast-food à la prolifération des ethnies. Par exemple, l’Italie et l’Espagne, américanisées en surface et même à une assez grande profondeur, ne sont pas mélangées ethniquement. En ce sens, elles restent plus largement européennes (comme l’Algérie est nord-africaine). Nous avons ici les ennuis de l’Amérique sans en avoir la force.

      Il n’est pas sûr que le melting-pot américain fonctionne encore longtemps (par exemple avec les Chicanos qui ont une autre langue). Mais il est tout à fait sûr qu’il ne peut pas un moment fonctionner ici. Parce que c’est aux USA qu’est le centre de la fabrication du mode de vie actuel, le cœur du spectacle qui étend ses pulsations jusqu’à Moscou ou à Pékin ; et qui en tout cas ne peut laisser aucune indépendance à ses sous-traitants locaux (la compréhension de ceci montre malheureusement un assujettissement beaucoup moins superficiel que celui que voudraient détruire ou modérer les critiques habituels de « l’impérialisme »). Ici, nous ne sommes plus rien : des colonisés qui n’ont pas su se révolter, les béni-oui-oui de l’aliénation spectaculaire. Quelle prétention, envisageant la proliférante présence des immigrés de toutes couleurs, retrouvons-nous tout à coup en France, comme si l’on nous volait quelque chose qui serait encore à nous ? Et quoi donc ? Que croyons-nous, ou plutôt que faisons-nous encore semblant de croire ? C’est une fierté pour leurs rares jours de fête, quand les purs esclaves s’indignent que des métèques menacent leur indépendance !

      Le risque d’apartheid ? Il est bien réel. II est plus qu’un risque, il est une fatalité déjà là (avec sa logique des ghettos, des affrontements raciaux, et un jour des bains de sang). Une société qui se décompose entièrement est évidemment moins apte à accueillir sans trop de heurts une grande quantité d’immigrés que pouvait l’être une société cohérente et relativement heureuse. On a déjà fait observer en 1973 cette frappante adéquation entre l’évolution de la technique et l’évolution des mentalités :

      « L’environnement, qui est reconstruit toujours plus hâtivement pour le contrôle répressif et le profit, en même temps devient plus fragile et incite davantage au vandalisme. Le capitalisme à son stade spectaculaire rebâtit tout en toc et produit des incendiaires. Ainsi son décor devient partout inflammable comme un collège de France. »

      Avec la présence des immigrés (qui a déjà servi à certains syndicalistes susceptibles de dénoncer comme « guerres de religions » certaines grèves ouvrières qu’ils n’avaient pu contrôler), on peut être assurés que les pouvoirs existants vont favoriser le développement en grandeur réelle des petites expériences d’affrontements que nous avons vu mises en scène à travers des « terroristes » réels ou faux, ou des supporters d’équipes de football rivales (pas seulement des supporters anglais).

      Mais on comprend bien pourquoi tous les responsables politiques (y compris les leaders du Front national) s’emploient à minimiser la gravité du « problème immigré ». Tout ce qu’ils veulent tous conserver leur interdit de regarder un seul problème en face, et dans son véritable contexte. Les uns feignent de croire que ce n’est qu’une affaire de « bonne volonté antiraciste » à imposer, et les autres qu’il s’agit de faire reconnaître les droits modérés d’une « juste xénophobie ». Et tous collaborent pour considérer cette question comme si elle était la plus brûlante, presque la seule, parmi tous les effrayants problèmes qu’une société ne surmontera pas. Le ghetto du nouvel apartheid spectaculaire (pas la version locale, folklorique, d’Afrique du Sud), il est déjà là, dans la France actuelle : l’immense majorité de la population y est enfermée et abrutie ; et tout se serait passé de même s’il n’y avait pas eu un seul immigré. Qui a décidé de construire Sarcelles et les Minguettes, de détruire Paris ou Lyon ? On ne peut certes pas dire qu’aucun immigré n’a participé à cet infâme travail. Mais ils n’ont fait qu’exécuter strictement les ordres qu’on leur donnait : c’est le malheur habituel du salariat.

      Combien y a-t-il d’étrangers de fait en France ? (Et pas seulement par le statut juridique, la couleur, le faciès.) Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait plutôt se demander : combien reste-t-il de Français et où sont-ils ? (Et qu’est-ce qui caractérise maintenant un Français ?) Comment resterait-il, bientôt, de Français ? On sait que la natalité baisse. N’est-ce pas normal ? Les Français ne peuvent plus supporter leurs enfants. Ils les envoient à l’école dès trois ans, et au moins jusqu’à seize, pour apprendre l’analphabétisme. Et avant qu’ils aient trois ans, de plus en plus nombreux sont ceux qui les trouvent « insupportables » et les frappent plus ou moins violemment. Les enfants sont encore aimés en Espagne, en Italie, en Algérie, chez les Gitans. Pas souvent en France à présent. Ni le logement ni la ville ne sont plus faits pour les enfants (d’où la cynique publicité des urbanistes gouvernementaux sur le thème « ouvrir la ville aux enfants »). D’autre part, la contraception est répandue, l’avortement est libre. Presque tous les enfants, aujourd’hui, en France, ont été voulus. Mais non librement ! L’électeur-consommateur ne sait pas ce qu’il veut. Il « choisit » quelque chose qu’il n’aime pas. Sa structure mentale n’a plus cette cohérence de se souvenir qu’il a voulu quelque chose, quand il se retrouve déçu par l’expérience de cette chose même.

      Dans le spectacle, une société de classes a voulu, très systématiquement, éliminer l’histoire. Et maintenant on prétend regretter ce seul résultat particulier de la présence de tant d’immigrés, parce que la France « disparaît » ainsi ? Comique. Elle disparaît pour bien d’autres causes et, plus ou moins rapidement, sur presque tous les terrains.

      Les immigrés ont le plus beau droit pour vivre en France. Ils sont les représentants de la dépossession ; et la dépossession est chez elle en France, tant elle y est majoritaire et presque universelle. Les immigrés ont perdu leur culture et leurs pays, très notoirement, sans pouvoir en trouver d’autres. Et les Français sont dans le même cas, et à peine plus secrètement.

      Avec l’égalisation de toute la planète dans la misère d’un environnement nouveau et d’une intelligence purement mensongère de tout, les Français, qui ont accepté cela sans beaucoup de révolte (sauf en 1968) sont malvenus à dire qu’ils ne se sentent plus chez eux à cause des immigrés ! Ils ont tout lieu de ne plus se sentir chez eux, c’est très vrai. C’est parce qu’il n’y a plus personne d’autre, dans cet horrible nouveau monde de l’aliénation, que des immigrés.

      Il vivra des gens sur la surface de la terre, et ici même, quand la France aura disparu. Le mélange ethnique qui dominera est imprévisible, comme leurs cultures, leurs langues mêmes. On peut affirmer que la question centrale, profondément qualitative, sera celle-ci : ces peuples futurs auront-ils dominé, par une pratique émancipée, la technique présente, qui est globalement celle du simulacre et de la dépossession ? Ou, au contraire, seront-ils dominés par elle d’une manière encore plus hiérarchique et esclavagiste qu’aujourd’hui ? Il faut envisager le pire, et combattre pour le meilleur. La France est assurément regrettable. Mais les regrets sont vains.

      Guy Debord, 1985

      Source : Guy Debord, Œuvres complètes , Gallimard, 2006, p. 1588-1591.

    • Ce texte de Debord est puant d’ambiguïtés et de condescendance. Rien d’étonnant à ce que les xénophobes du Lys noir et d’E&R puisse le reprendre tel quel sans que cela ne leur pose de problème idéologique.

    • à ce jour, le principal reproche que je fais au texte de Debord, c’est d’apparaître tout de même comme cruellement daté, et de relever d’une lecture de la question du racisme au sein de laquelle la blancheur n’est pas une catégorie politique , le racisme n’est pas conçu comme un système de rapports sociaux de domination , bref, l’approche de la question n’y est pas matérialiste pour deux sous.
      Il se trouve que de tels manques théoriques abyssaux caractérisent justement tous les écrits publiés sur Mondialisme et par Y. Coleman à propos du racisme aujourd’hui.

      Que Mondialisme choisisse d’interpréter en compagnie de quelques nazillons ce texte comme « raciste » (même si c’est pour le condamner) tout en s’en tenant lui-même à une semblable misère théorique (dont seuls des blancs peuvent se contenter dans cette affaire) pose à mes yeux un problème autrement plus actuel et urgent que le constat de limites similaires chez un Debord il y a trente ans - limites qui étaient alors aussi celles de l’ensemble de l’antiracisme blanc.

      Que Mondialisme essaie grossièrement de donner de la sorte des gages du sérieux et de la radicalité (se payer Debord, ça en jette encore) de son anti-racisme abstrait, moral et assurément très blanc me paraît digne d’être relevé.

      Les termes en lesquels ces gens tiennent à voir abordée la question sont désormais dépassés. Pour parler en langage marxiste, il y a déjà pas mal d’années que leur critique a commencé de sentir le pourri.

    • D’autant que ceux qui lisent vraiment ce qu’écrit Y.C. depuis 13 ans sur le sujet savent très bien qu’il n’est ni « pro-israélien » ni sioniste (c’est marrant d’ailleurs parce que Lieux communs par exemple considère qu’il serait plutôt pro-Hamas et pro-islamiste !).

    • Donc Y.C. qui n’est pas « blanc », en fait l’est ; et @martin5 qui l’est peut-être, ne l’est pas ! Une chatte n’y retrouverait pas ses petits comme disait ma grand-mère. Et en terme d’abstraction vous vous posez là !

    • @Rubber

      J’ai parlé de la blancheur comme catégorie politique, et de rapports sociaux de domination.

      Que vous le vouliez ou non, vous êtes tout comme moi, Coleman et qui que ce soit pris au sein de ces rapports. Et ni vous ni lui ni moi n’avons le pouvoir de nous en abstraire magiquement.

      L’antiracisme blanc n’est même pas une moitié d’antiracisme. C’est d’abord et surtout un discours de dominant au sein des rapports sociaux de domination de race. En premier lieu, c’est son confortable soliloque que les prises de paroles des racisé-e-s menacent.

      Faites avec, ou pas : c’est à vous de voir ce que vous voulez faire. Personne ne le fera à votre place.

    • @anarchosyndicalisme : on ne tolère pas l’"insulte ad personam" dans vos fils ? Je comprends, ça a l’air bien plus grave que l’argumentum ad personam ou la simple insulte ! Ce qui m’étonne, par contre, c’est qu’en plus du zeste de cuistrerie, on y tolère néanmoins l’anathème, la citation tronquée et la censure à la petite semaine avec la bonne conscience libertaire en sautoir. Manifestement je me suis égaré en venant ici, je change donc de file. Bonne continuation dans votre voie.

  • #PS : un #congrès de béni-oui-oui pour investir Hollande en 2017 [éditorial de Lutte Ouvrière, lundi 8 juin 2015]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/ps-un-congres-de-beni-oui-oui-pour

    Il y a trois ans, #Hollande était élu sur le slogan, « le changement, c’est maintenant ». Depuis, la situation des travailleurs a effectivement changé... en pire. En pire parce qu’il y a 600 000 chômeurs de plus, parce que les conditions de travail sont devenues plus dures et que le niveau de vie a baissé.

    Dès son arrivée au pouvoir, Hollande a jeté aux orties son #programme de campagne pour adopter la ligne patronale - démantèlement des droits sociaux, allègement du coût du travail et chantage à la réduction de la dette. On en connaît le résultat : un grand patronat qui a traversé le plus gros de la crise sans perdre un euro et le monde ouvrier sacrifié sur l’autel de la compétitivité et des licenciements.

    Et que font les dirigeants socialistes réunis en congrès le week-end dernier ? Ils applaudissent la politique de #Valls #Macron et en redemandent en offrant à Hollande une standing ovation.

    Sarkozy a été accusé d’usurper le mot « républicain », mais cela fait des décennies que les dirigeants du PS usurpent celui de « socialiste ».

    Il y a très longtemps, lorsque le mouvement socialiste était digne de ce nom, il défendait les intérêts matériels et politiques des travailleurs. Il luttait contre l’exploitation patronale, dénonçait la loi du profit et se fixait pour but de renverser la #bourgeoisie.

    Aujourd’hui, le PS est passé dans le camp patronal et en est un serviteur fidèle. Il ne s’agit pas seulement de Hollande, de Valls ou de Macron mais bien du PS dans son ensemble. Dans ses discours, le PS tient à faire entendre une petite musique sociale, mais au pouvoir il ne jure que par la rentabilité et la compétitivité patronale, par la croissance des affaires de la bourgeoisie.

    Cette semaine encore, le PS justifiera la possibilité pour le patronat de recourir plus largement aux accords de compétitivité, il justifiera le plafonnement des indemnités que les #Prud’hommes peuvent prononcer en cas de condamnation de l’employeur, jusqu’au nouveau plan #Hirsch qui vise, comme l’ancien, à supprimer des RTT au personnel des #hôpitaux parisiens pour récupérer quelques millions.

    En exécutant loyal de la bourgeoisie, Hollande la servira jusqu’au bout de son mandat, et le PS sera avec lui. Jean-Christophe #Cambadélis, désormais premier secrétaire du PS, est convaincu qu’avec le retour de la croissance, les résultats de la politique gouvernementale ne tarderont pas. Derrière Hollande, les socialistes fondent leurs espoirs sur la reprise. Mais ce n’est pas « l’espoir » qui remplit le réfrigérateur, paye le loyer ou fait le plein de carburant !

    Pour rester au pouvoir, les socialistes misent plus sûrement sur l’anti-Sarkozysme et la peur du #FN. Le « tout sauf Sarkozy » est en passe de redevenir le slogan numéro un du PS.

    Et tous, de nous faire croire que la politique se borne à devoir choisir entre un Sarkozy toujours aussi arrogant et méprisant, une #Le_Pen prônant la guerre entre pauvres et un Hollande qui n’a pas cessé un seul jour de gouverner en faveur des patrons ! Il faut dire non à ce jeu de dupes où, pour rejeter untel ou unetelle, les travailleurs se privent d’affirmer leurs intérêts.

    À gauche de la gauche, #Mélenchon et le #Parti_de_gauche, #Duflot et les écologistes, Pierre #Laurent et le #PCF ou #Hamon et les frondeurs du PS rêvent de voir naître un « mouvement citoyen », un « #Podemos » ou un « #Syriza » à la française susceptible de les hisser à nouveau au pouvoir. En tirant à boulets rouges sur le #gouvernement, #Montebourg qui a été ministre pendant deux ans s’est aussi mis sur les rangs.

    Toute cette agitation peut réserver bien des surprises mais il n’y en aura aucune de bonne pour les travailleurs.

    Qu’attendre d’ex-ministres du gouvernement ou de #frondeurs qui cherchent d’abord à préserver leur carrière en se démarquant de Hollande ? Quant à ceux qui promettent une politique favorable aux travailleurs sans s’engager à combattre la bourgeoisie, ce ne sont que des bonimenteurs.

    On ne combattra pas le chômage sans empêcher le grand patronat de licencier. On ne répartira pas le travail entre tous et on ne créera pas d’emplois sans prendre l’argent où il est, c’est-à-dire sur les dividendes des grands actionnaires. On ne préservera pas nos conditions de vie sans combattre la mainmise des banquiers et le chantage des financiers au paiement de la dette.

    Le capital financier, responsable de la crise, s’est déjà largement remboursé sur notre dos, les classes populaires n’ont plus à se saigner pour lui.

    C’est à défendre et à se battre pour une telle politique que les travailleurs doivent se préparer.

    #lutte_de_classe #réformisme

  • Le hareng de Mélenchon : idées pas fraîches, odeurs nauséabondes
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/05/27/le-hareng-de-melenchon-des-idees-pas-fraiches_37206.html

    « L’Allemagne est, de nouveau, un danger. Le modèle est, une fois de plus, un recul pour notre civilisation. » « Dans la vie des nations, c’est souvent sur les vieilles cicatrices que s’ouvrent les nouvelles plaies. » « Périssent l’Allemagne, son “modèle” et ses grosses bagnoles. » Ces citations ne datent pas de 1914, elles sont extraites du dernier livre de Mélenchon : Le Hareng de Bismarck – Le poison allemand.

    Les problèmes environnementaux ; la guerre en Ukraine ; la baisse des salaires et la montée du chômage dans toute l’Europe ; la mise en coupe réglée de la Grèce : à lire Mélenchon, la responsable de tout cela et de bien d’autres choses serait « l’Allemagne ». « La France » (« nous », écrit-il) ferait déjà partie des victimes de l’Allemagne sur les terrains économique et social, et la menace serait aussi militaire : « L’histoire a montré combien notre voisin mérite de précautions. Il nous a en effet envahis trois fois en moins d’un siècle » et « l’impérialisme allemand est de retour ».

    Lorsqu’il n’invoque pas « ce pays malade à mort de l’esprit de système le plus étriqué et le plus méprisant du bon sens commun », Mélenchon a même une explication sociale : les retraités allemands qui ont souscrit des retraites par capitalisation. Les dirigeants allemands, au service de ces derniers paraît-il, seraient devenus « les comptables de la plus grande maison de retraite du monde » et « les maîtres de la civilisation européenne » qu’ils organiseraient « au profit des vieillards allemands ».

    Quelles perspectives propose-t-il donc ? Pas les mobilisations populaires, puisque, la seule fois où il en est question, c’est pour signaler que l’auteur « doute que cela ébranle les certitudes des faces de pierre qui décident là-bas ». Mais, pour Mélenchon, être français, même pour un politicien de droite, « c’est déjà un programme en soi ». Il pare « le système du régime républicain français » de vertus protectrices pour les droits sociaux et démocratiques. La politique menée par les dirigeants français serait due à leur faiblesse et à l’influence du « modèle allemand ». Il faudrait donc « qu’un gouvernement français décide de rompre avec la soumission actuelle ».

    Ce livre est un ramassis d’inepties chauvines, risibles lorsque l’auteur défend « les merveilles œnologiques françaises », et nauséabondes quand il adopte un ton guerrier. Présenter la France comme un pays dominé au même titre que la Grèce, alors que la bourgeoisie et les grands patrons français ont en Europe un rôle dominant aux côtés de leurs homologues allemands, cela est non seulement ridicule, c’est une façon d’exonérer les capitalistes et leurs valets au gouvernement de leur responsabilité dans l’austérité imposée aux classes populaires de tout le continent.

    En France, en Allemagne, en Grèce, les travailleurs ont les mêmes problèmes, les mêmes intérêts et le même ennemi : la classe capitaliste. Mais Mélenchon préfère parler de nations que de classes sociales, et spéculer sur les vieux ressentiments antiallemands qu’il suppose exister chez beaucoup. Il sème une confusion qui servira peut-être ses intérêts de politicien, mais certainement pas ceux des travailleurs.

  • Le Moine Bleu : Jean-Luc Mélenchon est un con
    http://lemoinebleu.blogspot.fr/2014/11/jean-luc-melenchon-est-un-con.html

    Le léopard meurt avec ses taches.
    M. Jean-luc #Mélenchon, lui, selon toute vraisemblance, ne cessera jamais d’être con.
    Il faut l’être, en effet, con, pour voir ainsi que lui : matin, midi et soir - comme le premier Alain Soral venu - dans ce brave maréchal Poutine autre chose qu’un fasciste libéral grand-russe à la solde du clergé orthodoxe, obsédé par l’invasion des pédés, des nègres et de la décadence occidentale. Il faut l’être, con, bien con, presque davantage (ce qui n’est pas rien) que Mme Clémentine Autain réclamant l’autre soir à la télévision la même chose que M. Mélenchon, quoique mezzo vocce (elle qui s’exprime tellement mal), savoir : la livraison immédiate par ce pauvre M. Hollande d’un imbécile navire de guerre à la glorieuse armée « antifasciste » du maréchal Poutine, dans le noble but d’éviter, entre autres catastrophes, que « la parole de la France ne se ridiculise à l’international » .
    Si la France est ridicule, nous ne le devons pas qu’un peu à M. Mélenchon et Mme Autain, sans oublier toutes celles et ceux qui leur ressemblent et qui, voilà quelques années, imposèrent à leurs ouailles masochistes, autant que malheureuses, d’élire dans l’enthousiasme ce pauvre M. Hollande qu’ils conspuent aujourd’hui, allant jusqu’à déchaîner leurs nervis dans les manifestations (nous y étions) contre toutes les Cassandre gauchistes leur promettant déjà, dans l’élection du susdit Hollande, bientôt président de la Ripoublique, une nouveauté étonnamment nulle vis-à-vis des merveilles de la Sarkozie trépassée.
    M. Mélenchon ne sait pas lire, voilà tout.
    Il n’a aucune mémoire politique, ce qui revient au même.
    Il est sans doute la personnalité la moins digne de confiance de ce pays , aux plans intellectuel et politique.
    Son nez de tribun bougon ne peut aujourd’hui s’honorer d’avoir senti - jamais ! - aucun parfum historique, quel qu’il soit, porteur d’intérêt notable. Son combat de nain contre Marine le Pen aura tourné pour lui, comme on le sait, au Waterloo picard. Tour à tour trotskiste, socialiste, stalinisant et #patriote va-de-la-gueule, M. Mélenchon fut aussi celui, plus anecdotiquement, qui crut fin de dénoncer, lors de la dernière - lointaine - contre-réforme des retraites, et des (trop rares) manifestations offensives ayant émaillé celle-ci (à l’honneur, d’ailleurs, de ceux qui y participèrent) les policiers déguisés en casseurs sabotant, inévitables, les grands mouvements populaires dont M. Mélenchon n’aime rien tant que rêver de prendre la tête, laquelle n’existe jamais, ni le corps, hélas ! Le bougre fit ainsi la preuve de son ineffable génie machiavélien , biberonné au complotisme de pointe, et à la stratégie de la tension journalistique-citoyenne-solidaire, auxquels seul, désormais, l’intuitionnisme d’un autre cador gauche-de-la-gauche, M. Besancenot, serait en mesure de donner la réplique dignement suffisante. Des flics déguisés en #casseurs. Bravo. Ou comment inventer l’eau tiède pour nous resservir aussitôt, en guise de banquet idéel, un plein baquet de puante lavasse militante #alter-étatique. Le résultat concret de cela, pour la petite histoire, on s’en souvient peut-être, c’est qu’un certain Ninja (ainsi que le baptisèrent les journaux), authentique anarcho-autonome anonyme ayant osé - devant toutes les caméras de l’univers - briser un soir par saine colère une ignoble vitrine de banque, fit rapidement les frais des épanchements complotistes (médiatiques) de M. Mélenchon. Les flics, échaudés par l’affaire et s’étant mis au travail, se firent ainsi un malin plaisir de déjuger notre Kissinger national, en allant serrer chez lui l’infortuné Ninja , un triste matin, avant de l’expédier en prison pour ses odieux forfaits, durant une année entière. Le gars n’était pas plus flic que vous ou moi, ou que M. Mélenchon, vous comprenez. Mais voilà ! allez expliquer ces subtilités à ce dernier, lui qui récidivait encore récemment, près du barrage socialiste-assassin de Sivens, lorsqu’une poignée de ces mêmes anarcho-autonomes déjà dénoncés par lui autrefois comme des flics déguisés lui ayant balancé dans la gueule quelques inoffensifs litres de yaourts périmés pour prix de leur haine politique à son endroit, M. Mélenchon eut, de contre-rage, envers la meute déchaînée, ces paroles historiques : « c’est l’extrême-droite qui est sous les cagoules »

    Il fallait y penser.
    Or, M. Mélenchon ne pense guère, ou mal.
    Nous pensons, nous, qu’à l’instar du barrage de #Sivens, il convient de tirer désormais la chasse, rapidement, sur les diverses opinions, intuitions ou lubies de M. Mélenchon, que celles-ci s’avèrent, au choix, grand-russes, antifascistes, démocrates, citoyennes-solidaires ou non.
    Nous pensons que M. Mélenchon peut bien aller se faire voir là où il le désire, avec sa sixième République, du moment que ce soit ailleurs dans ce monde, au point le plus éloigné de notre propre survivance quotidienne.

    • Il n’y a ni bon ni mauvais usage de la #liberté_d'expression, il n’en existe qu’un usage insuffisant. » L’affirmation de Raoul Vaneigem donne le ton de cet essai qu’il consacre à la liberté la plus fondamentale de l’être humain. Un texte sans concession pour défendre une liberté qui ne doit, d’après lui, rencontrer aucune limitation, qu’elle soit politique, morale ou juridique.
      Contre les vérités-sanctuaires et les secrets d’État, contre les lois sur la calomnie, le racisme et la pornographie, l’auteur considère qu’on ne combattra et vaincra la bêtise et l’ignominie qu’en travaillant à faire disparaître les conditions qui les rendent possibles. Il affirme haut et fort : « Autorisez toutes les opinions, nous saurons reconnaître les nôtres, nous les combattrons, nous apprendrons à annuler la force attractive des nuisances. [...] Nous les combattrons par la seule critique qui les puisse éradiquer : en pensant par nous-mêmes... ». L’enjeu de l’usage illimité et entier de la liberté d’expression est, pour Raoul Vaneigem, que l’homme parvienne enfin à sortir de son état de minorité et de dépendance, à se restaurer dans sa pleine humanité.
      Ce texte provocateur, d’une grande qualité littéraire, met en pièces les idées reçues qui courent dans le débat public. Il ébranle les certitudes raisonnables des bien-pensants et bouscule les bonnes intentions des juges et des apprentis censeurs qui toujours veulent imposer des limites à une activité qui ne peut en tolérer aucune.

    • Le préfacier a été ajouté tardivement, je dispose heureusement de l’ancienne version sans cette racaille de Béziers.
      Précisons qu’en 2008, jusqu’a fin Septembre il était encore directeur de reporter sans frontières... (mais je me rapelle que j’avais déja pas apprécié ses accointance avec le réseau voltaire).
      La page wikipédia précise :

      Il abandonne ses idées de gauche et devient réactionnaire au cours de sa direction de RSF — sans que cela apparaisse évident auprès des observateurs, ou auprès de ses collaborateurs —47,128, puis se rapproche de l’extrême-droite française au tournant des années 2010129, bien qu’il assure penser « pis que pendre » de certains de ses représentants. Dans le même temps, il se coupe de quasiment tous les intellectuels et journalistes de gauche qu’il côtoyait avec son épouse57. Cette évolution suscite l’incompréhension de ses anciens amis de l’époque RSF. Robert Ménard perçoit quant à lui son parcours politique comme l’histoire d’une « maturation » : « Peut-être est-ce ça, devenir adulte ? Je dis ouvertement des choses que je pensais sans oser les dire ou me les avouer »32. Il est par ailleurs un « europhile proclamé »8.

    • « Je dis ouvertement des choses que je pensais sans oser les dire ou me les avouer ».
      Comme l’a dit Audiard, c’est à cela qu’on les reconnaît. Si quelqu’un en a l’usage, avis aux intéressés : comme il l’avoue lui-même, la conscience de Robert Ménard ne lui sert plus de rien...

      Ménard va vernir sa provocation de liberté là où il peut. On appelle cela de la récupération. Et Vaneigem ne l’avait pas attendu pour mal vieillir !
      Laissez donc les situs hors de cela, il y a 42 ans que l’IS n’existe plus.

      « bien pensant » est un pauvre anathème.
      La question de la liberté d’expression abordée de façon absolue, idéaliste, hors de toute considération des conditions et de la compagnie dans lesquelles on se trouve, hors de toute pensée historique, ce n’est pas la première fois qu’un libertaire renommé se prend les pieds dedans... déjà, en son temps, Noam Chomsky avait fait montre d’inconséquence en accordant un texte à Faurisson au nom d’une « défense de la liberté d’expression » qui se prétendait un peu vite au-dessus du moment et de la manière dont elle était manifestée.

    • Le talent ne suffit pas pour tout justifier... Et ok pas de liberté sans totale liberté d ’expression ... C est simplisime : ces complicités des avant garde éclairées m’interroge sur leurs « lucidités ». Désolé il y a des lignes à ne pas franchir. Et les soutiens à Zemmour de la part de Mélenchon, Cohn Bendit, Onfray (et j en passe) heurtent le peu d’éthique qui m anime... On peut comprendre et ne pas être d accord.
      #CohnBendit #Zemmour #Ménard #Mélenchon #Onfray

  • un appel à la collaboration de classes (citoyenne, s’entend !) au service d’une refondation constitutionnelle qui n’aura pas lieu.

    http://lignesdeforce.wordpress.com/2014/12/04/appel-pour-une-enieme-republique-la-pensee-pouf-pouf

    Cette VIe rép. (ça sonne comme un nom de régiment parachutiste ; mauvais signe !) présente surtout l’avantage de se situer après la Ve. Ces gens ont beaucoup d’ordre.

    Le deuxième avantage de ce type d’initiative totalement hors du réel, est que chacun(e) peut apporter son manger et ses préoccupations.

    #citoyennisme
    #mélenchonnerie
    #La_république_c'est_pas_automatique
    #Claude_Guillon
    #lignesdeforce
    #VIème_république
    #amis_de_l'ordre
    #Inna_Shevchenko
    #constitution

  • Assassin’s Creed : Mélenchon s’explique... - Arrêt sur images
    http://www.arretsurimages.net/breves/2014-11-17/Assassin-s-Creed-Melenchon-s-explique-id18214

    Après s’être expliqué sur le sujet sur France Info et sur le site du Figaro, Mélenchon en remet une couche. « Peut-on parler des jeux vidéo ? Je l’ai fait ». Sur son blog, Mélenchon revient longuement sur la polémique l’opposant à la dernière production de Ubisoft. Selon lui, la critique d’art doit s’étendre au jeu vidéo : « Pourquoi la critique sur le fond et la forme d’une œuvre serait-elle réservée à certains arts et serait-elle futile pour d’autres ? ».

    Et l’auteur du billet de se lancer dans une déclaration d’amour au virtuel : « La 3D et l’implication personnelle du joueur donne à l’expérience du jeu vidéo une force qui ne se distingue que fort peu de l’expérience réelle. Attention, ce surlignage ne doit pas conduire à une autre erreur d’évaluation. Le jeu n’est pas meilleur que la vie, mais il n’est pas moins bon que la vie réelle ». Le député européen n’entend pas hiérarchiser les genres d’expression. De l’auteur de science-fiction Philip K.Dick à Mickey ou Tintin, de « Pilote » à « Hara Kiri Hebdo », de Corto Matese à Enki Bilal, Mélenchon fait un petit tour d’horizon de ces « genres mineurs » qui ont joué un rôle important dans son auto-éducation. Qu’on se le dise : Mélenchon n’a rien contre les jeux vidéo et envisage même de « s’offrir une console de jeu ».

    Dans ces conditions, Mélenchon refuse de croire à « la neutralité purement ludique du jeu ». Et l’affirme : il y a, dans Assassin’s Creed, ou tout du moins ans le trailer « écrit par un débile américain » un parti pris idéologique. « Les gentils, ici, ce sont la reine, cette infâme traitresse et corruptrice, le roi, ce mollasson vendu, les aristocrates agents des Autrichiens, des Anglais et de n’importe qui qui soit contre le peuple, voilà les héros, subliminaux ou bien déclarés [...] Que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et donc de l’égalité en droit de tout être humain, soit présentée comme l’œuvre de brutes sanguinaires et absurdes ne peut-être un hasard ludique », estime Mélenchon.

    Dans le dernier paragraphe de son billet consacré à Assassin’s Creed, Jean-Luc Mélenchon s’en prend, à mots couverts, aux dirigeants d’Ubisoft : « A vos heures libres, essayez de savoir qui est qui, politiquement, parmi les décideurs de ce jeu. Ce n’est pas trop dur à éclaircir, croyez moi ». @si a cherché mais n’a rien à trouvé. Que ce soit autour de la famille Guillemot, fondatrice et propriétaire du groupe depuis 1986 et aujourd’hui numéro deux européen du secteur des jeux vidéo et numéro quatre mondial. Ou des créateurs de la franchise du jeu.

    Autre cible de Mélenchon : les historiens qui ont participé au développement du jeu. « Quant aux historiens qui minaudent, demandez aussi lesquels travaillent pour les sociétés de jeu et pour combien », écrit, tout aussi mystérieusement, le candidat du Front de Gauche à l’élection présidentielle de 2012. Curieux (et joueur), nous avons contacté Jean-Clément Martin, l’un des deux historiens à avoir conseillé Ubisoft dans le développement d’Assassin’s Creed Unity (l’autre est Laurent Turcot, professeur universitaire québécois, spécialiste de l’histoire urbaine et culturelle française, consulté sur la physionomie de la Révolution française et la vie quotidienne à cette époque). « J’ai travaillé l’équivalent de quatre journées pour le jeu. Ils m’ont envoyé le scénario et mon boulot était de dire, dans une note que je leur ai renvoyée, si telle image, tel personnage ou telle situation était inapproprié ou irréaliste. Mon rôle était très limité », confie Martin, historien français, spécialiste de Révolution Française et des guerres de Vendée, qui ont opposé pendant trois ans pro et anti-révolutionnaires et se sont terminées en 1796 après avoir fait plus de 200 000 morts.

    « J’ai fait un travail d’expertise que je fais auprès de n’importe quel organisme, mais qui n’excède pas les tarifs universitaires classiques, donc assez bas. Je n’ai négocié aucun pourcentage », tient-il aussi à préciser. Pour l’historien, qui dans son étude de la guerre de Vendée adopte une position plutôt modérée, estimant que ce n’était pas un génocide, rien de réellement choquant dans la représentation de Robespierre ou de la révolution Française dans ce jeu.

    #mélenchon #jeux_vidéo