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  • Ma famille entre deux terres, Nadja Harek, 2015

    Un résumé du moment passé à voir ce film
    Samedi 30 avril 10h du matin. Levé tôt, super motivé pour voir un film de Nadja Harek qui avait fait un film pour l’expérience des 100 jours en 2012 à laquelle j’avais participé. J’avais pas mal aimé son film (improvisé mais joyeux et efficace http://www.100jours2012.org/blog/2012/02/27/32 et plus généralement www.100jours2012.org ça dure à peine 5h si on veut voir l’intégrale. Moi j’ai fait le 58 il n’est pas terrible.).

    A quels films il m’a fait penser
    Il m’a fait pensé au film que j’ai monté au Créadoc à Angoulême. Il s’appelle : Pour des figues de Barbarie de ma camarade Hind Dadssi. J’aimerai beaucoup vous le montrer.

    Quelles images dans ce film m’ont le plus étonnées
    L’un des frères de la narratrice, le plus jeune je crois. Notre cerveau est rempli d’images télévisuelles. A tel point qu’on ne s’en rend pas du tout compte. Voir ce jeune homme d’une image archi méga occidentale (les cheveux, l’habillement, la manière de s’exprimer) m’a étonné. Premier choc de ce film. Constater qu’une part de ce fameux retour est impossible.
    Entendre le père de la narratrice expliquer que c’est habituel : après avoir travaillé en France, beaucoup retournent au pays pour vivre leur retraite. C’est vraiment la première fois que j’entends ça. Je crois connaître beaucoup de personnes dont les parents sont nés en Algérie et aucun et aucune ne sont repartis vivre au bled.

    Quels propos m’ont le plus touchés
    Le frère de la narratrice qui a choisi de divorcer (peut-être le même, je ne sais plus très bien). Sa parole et son choix semblent profonds. On aimerait que le film s’attarde la-dessus. Mais c’est le cas de tant de séquences dans ce film. De la mort d’un fils, au désaccord du couple, les 52 minutes semblent être un très mauvais format pour tout ce que Nadia aurait voulu dire. C’est la principale chose que j’ai à reprocher à ce film : un échantillon vaste de la famille de Nadia. À la fin je me suis demandé : « Quelle question pose ce film ? » suivant le principe qu’un bon film est un film qui pose une question. Certes la problématique de chaque personnage a un rapport avec la question de l’exode, mais jamais fouillée. Vu l’intimité que Nadia partage avec chacun des membres de sa famille, j’aurai voulu qu’elle s’intéresse à un membre. Un seul.
    … Enfin oui ! Quand j’y pense... Son père qui a eu une vie en Savoie, la vie d’ouvrier, le racisme latent, sa femme qu’à du attendre dans son pays. La fille mariée avec un quelqu’un de portugais. Un grand frère décédé, un plus jeune qui se marie avec une fille algérienne et qui divorce en survolant de très loin le mot hypocrisie. Alors qu’on voit le mariage et on voit leur visage à tous les deux. Il y avait de quoi faire un super film.

    A qui j’aimerai montrer ce film
    A Hind c’est sûr.

    Ce que je dois absolument dire au groupe
    Ne nous laissons pas séduire par les sujets des films. En tous cas moi j’essaie de pas.

    https://www.youtube.com/watch?v=dUcVZdAWthg


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