• Boulots de merde : « On revient à une économie de type féodale, une économie de la domesticité » (Julien Brygo et Olivier Cyran, BastaMag)
    https://www.bastamag.net/Intensification-du-travail-Le-patronat-et-ses-relais-politiques-sont-prets

    #Produire ou servir plus, avec moins : c’est l’#injonction faite à tous les #travailleurs, des chaînes de montage automobiles aux couloirs des hôpitaux, en passant par les salles de classe ou les bureaux de poste. A la souffrance de ces #boulots dégradés, s’ajoute la #précarité grandissante de travailleurs qui quittent le #salariat pour la « liberté » de l’#auto-entrepreunariat. [Julien Brygo et Olivier Cyran] y décrivent l’âpre quotidien de celles et ceux qui exercent des métiers difficiles et souvent utiles, à comparer avec certains boulots très bien payés et plutôt confortables, mais qu’ils jugent socialement nuisibles.
    […]
    « Ils veulent faire sauter les derniers verrous, ils veulent une société sans filets, où quelques privilégiés auront accès à des métiers survalorisés socialement et correspondant même à des compétences, tandis qu’en bas, ils poseront les jalons d’une société de logisticiens du dernier mètre payés à la tâche, esclaves des machines et de l’auto-exploitation auquel le #capitalisme les auront assignés presque naturellement. »

    #boulot_de_merde #rentabilité #lean_management #valeur_travail

  • Réforme de la SNCF : premiers tirs de barrage médiatiques
    http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-1-premiers-tirs-de-barrage

    Jeudi 15 février 2018, Édouard Philippe recevait le « Rapport sur l’avenir du transport ferroviaire » de Jean-Cyril Spinetta, ancien PDG d’Air France. Au programme de ce document, qui doit servir de base de travail pour une future loi sur les « mobilités » : mise en concurrence du rail, remise en cause du statut de cheminot, plans de départ volontaires, suppression des petites lignes jugées non rentables… Un cocktail drastique de mesures libérales qui, pour les syndicats, remettent en cause le service public ferroviaire au profit du secteur privé. Et qui n’a pas manqué de susciter l’approbation (presque) unanime des grands médias. En témoigne cet état des lieux de la presse et des journaux télévisés, premier volet d’une série sur le traitement médiatique du projet de la libéralisation du rail.

    Depuis la remise du rapport Spinetta, le jeudi 15 février 2018, la presse s’est emparée de la question de la libéralisation du rail préconisée par l’ancien PDG d’Air France. À commencer par le Journal du dimanche. La rédaction de l’hebdomadaire semble attendre avec impatience ce qu’elle nomme… « la bataille du rail ». Une mise en scène guerrière qui, au mépris des salariés concernés et mobilisés, privilégie la personnalisation des conflits sociaux avec, d’un côté, les membres du gouvernement et, de l’autre, les dirigeants syndicaux. Le JDD ne pouvait donc s’empêcher d’afficher en Une du 18 février ce qu’il perçoit comme le premier round d’un match de catch entre Élisabeth Borne, la ministre des Transports, et Philippe Martinez : et au moment de s’attaquer au fond, le JDD choisit clairement son camp...

    Pour Le Monde ? C’est inéluctable !

    « Les syndicats peuvent-ils bloquer la France ? » vous dit Le Parisien

    Et dans les JT ? Un même concert à l’unisson !

    • Emmanuel Maurel : « Je suis pour un socialisme soluble dans le capitalisme »

      Interviewé hier sur le plateau de l’émission « Mardi Politique » de France 24 et RFI, Emmanuel Maurel, candidat à la tête du Parti socialiste, a pris la défense des travailleurs de la SNCF, alors qu’un bras de fer avec le gouvernement semble inéluctable autour de la question du statut des cheminots.

      « La SNCF c’est le patrimoine de tous les Français. (…) C’est un maillage territorial formidable, des tarifs parmi les plus bas d’Europe. Evidemment qu’on peut être fier de cette entreprise », a-t-il dit. « Il faut renforcer les investissements sur les petites lignes et le maillage territorial. Mais je ne crois pas que le problème principal en France soit le statut des cheminots », a poursuivi celui qui est considéré comme le candidat de l’aile gauche du Parti socialiste. « Ce que fait Macron est extrêmement grave. D’abord sur le fond et aussi sur la forme : le fait de vouloir passer une telle réforme via les ordonnances, c’est quand une conception de la démocratie incroyable ! On a vraiment un président qui se défie de tous les corps intermédiaires. Il n’aime pas les élus locaux, il n’aime pas les syndicats, il n’aime pas les associations et essaie de passer en force, une sorte de stratégie du choc qui témoigne d’une conception de la démocratie qui est très archaïque », a-t-il ajouté .

      On pourrait presque y croire ; ça ressemble à du Besancenot mais ce n’est pas du Besancenot ; bien essayé !