• Vous vous souvenez quand les gens applaudissaient aux fenêtres le soir à 20h00 ?

    TEMOIGNAGES. Des soignants expliquent pourquoi ils refusent de se faire vacciner contre le Covid-19
    https://www.ouest-france.fr/sante/vaccin/temoignages-des-soignants-expliquent-pourquoi-ils-refusent-de-se-faire-

    Par ailleurs, certains soignants déplorent être le centre du débat de la vaccination obligatoire. « On parle des soignants, qu’il faut protéger les patients du Covid, mais les familles ? Elles ne prennent pas plus de précaution et ce sont pourtant les premières à contaminer leurs parents, interpelle Martine. On ne peut pas mettre sur le dos des soignants la contamination. » Elle dénonce un manque de « reconnaissance » à l’heure où elle et ses collègues « subissent le Covid en sous-effectifs », rendant la prise en charge « difficile des patients pour donner des soins de qualité ».

    Un sentiment amer que partage Célia : « On a l’impression que nous, les soignants, si on ne se fait pas vacciner, on est les bêtes noires ». Elle assure pourtant faire preuve de sens moral en prenant des précautions : en se faisant tester en cas de symptôme notamment et en minimisant les risques d’infections. « On n’est pas à l’abri de transmettre le virus surtout avec le variant Delta, mais pour le moment je fais très attention, assure-t-elle. Ça fait longtemps que je n’ai pas vu mes amis, je porte le masque et quand quelqu’un dans le bus n’a pas le masque je n’y rentre pas. Je prends des précautions : je ne vais pas dans les concerts... Ma vie, c’est maison, travail, travail, maison », résume-t-elle.

    • @biggrizzly pour pouvoir te répondre, il faut déjà préciser qu’être vacciné ne protège pas totalement d’être infecté et de transmettre. Dans les deux cas le taux est à peu près de 90%. (soit 10 fois moins qu’une personne vaccinée, ce qui est « pas mal » mais pas suffisant pour garantir quoi que ce soit dans un milieu confiné comme un hôpital).
      Ceci étant précisé, ta question perd elle aussi environ 90% de son sens.

    • @mad_meg

      Covid-19 : vacciné, peut-on s’infecter et transmettre le virus ? | CNRS Le journal
      https://lejournal.cnrs.fr/billets/covid-19-vaccine-peut-sinfecter-et-transmettre-le-virus

      Selon ses résultats, trois à quatre semaines après la première dose, la fréquence des infections asymptomatiques (personnes positives au test mais n’ayant aucun symptôme de la maladie) est réduite de 52 % par rapport à la population contrôle, et ce sans variation notable en fonction de l’âge, du sexe, des comorbidités, etc.

      Cette réduction du nombre d’infections grimpe à 90 % dès sept jours après la seconde dose. Cela signifie, dans le cadre de cette étude, qu’une semaine après avoir reçu sa deuxième dose de vaccin, une personne a dix fois moins de risque d’être infectée sans le savoir et de potentiellement transmettre le virus.

    • Les vaccins actuels ne sont pas parfaits, mais ils réduisent les formes graves, ils réduisent la capacité du virus à se reproduire dans l’organisme vacciné, et ils réduisent donc sa capacité à se transmettre depuis l’organisme vacciné. Un soignant vacciné pourra être atteint, mais il aura moins de chance de le transmettre.

      C’est pour cela que cette volonté tenace de supprimer le port du masque est consternante. Le masque est indispensable, même quand on est vacciné, et même quand on est un soignant, et il le restera aussi longtemps qu’une stratégie de suppression ne sera pas suivie et le nombre de cas réduit à peau de chagrin.

      Ces raisonnements sont statistiques, au sens où il s’agit de probabilités additionnées les unes aux autres. Le vaccin, tout imparfait qu’il soit, réduit l’ensemble des probabilités de la chaine de contamination. Tout comme le masque.

      Notez que j’ai au moins un exemple proche de covid nosocomial, le type à qui on a imposé une quatorzaine stricte sans possibilité de voir la famille pour rentrer en maison de rééducation, et qui en est ressorti sans pouvoir voir sa famille, non plus, parce qu’atteint du covid. Il en est mort.

      La faute à pas de chance, ou la faute à tous ces crétins qui ne comprennent rien aux probas et veulent pouvoir continuer à toucher leur salaire en faisant le contraire de ce qu’ils sont supposés faire ?

    • J’en rajoute une couche.
      Ces crétineries de cour de récré, ça devient fatigant.
      La réunion post-enterrement à l’automne dernier (le vieux mort de vieillesse) où toute la famille enlève les masques, ferme les fenêtres, et te regarde comme un débile avec ton FFP2, c’est lourd.
      Tous, là, ils continuent avec leurs certitudes que ça n’existe pas. Ne portent le masque que quand ça coûte 135€ de ne pas le porter. Ils font partie des 60% de la population qui est passée au travers et qui pense que ça n’existe pas, et qui pense que les vaccins, c’est le mal. Ces crétins, ils ont eu un oncle qui a vécu avec des séquelles de la polio, le vaccin est arrivé juste après qu’il soit atteint, mais en 2021, ils décident que les vaccins, c’est caca. « yapahasséderecul ». Ils n’ont plus de gamin à l’école et ils n’ont pas eu à subir un enseignement massacré.

      Le variant Delta, ça va être le massacre. Il se propage comme une trainée de poudre. Les « qui se croient plus fort que les probas », ils vont déguster. Et je vais m’en foutre. Un an et demi à tâcher d’expliquer, avec délicatesse, gentillesse, douceur. Et on en est toujours au même point. Avec des crétins au gouvernement qui jouent la montre, et sont finalement aussi nocifs et bas du front que Bolsonaro.

      Hier, en même temps, tu pouvais lire dans les mêmes journaux : « le gvt va prendre des décisions en conseil de défense extraordinaire sanitaire » et « la dernière étape du déconfinement arrive, ce qu’il va se passer ». Des crétins, partout.

    • Tiens, le refus de la vaccination par les soignants (avec ce vaccin, déjà inoculé à plusieurs centaines de millions d’individus), ça me rappelle le refus du lavage des mains par les chirurgiens quand ils passaient de la morgue aux salles d’accouchements. Même après la démonstration que ça évitait des mortes, ils ont fait le nécessaire, à l’époque, pour virer celui qui avait imposé cette procédure, et ne plus l’appliquer encore longtemps. Parce qu’on n’allait pas réduire leur confort. La propreté à l’époque, c’était inné, ça venait du statut social, et pas du lavage des mains. Et donc, avec les crétins « onapahasséderecul », être soignant, c’est inné, ça ne vient pas de mesure de précautions élémentaires dès qu’elles sont disponibles.

    • De la peur ? Où ça ? Être rationnel, est-il donc devenu synonyme de couardise ?

      Chiche, tu me tiens le même raisonnement pour le climat. A la façon de Trump, qui explique que c’est comme ça, et qu’il n’y a qu’à s’adapter. Ceux qui ne s’adaptent pas, c’est qu’ils ont peur ! CQFD ! Faut pas avoir peur du changement climatique. Faut juste faire comme si. Comme si quoi ? Comme si on était irresponsable de tout.
      Et tant pis pour tous ces gens qui vivent sur le bord des océans, et qui vont devoir bouger. Va y avoir les « qui vivent ailleurs » qui vont leur faire la leçon : « faut pas avoir peur, allez lire Epictète ».

      Si tu as du mal à supporter la pression sociale et besoin de convaincre les autres que ton choix là, il est judicieux, pour t’y tenir, c’est que tu le ressens, que ton choix, peut-être. Peut-être ?

      Mais tiens y toi. C’est ton choix. Et il est respectable. Mais si tu es soignant, mon avis c’est que ce choix est irresponsable, et que la moindre des choses, si vraiment c’est ton choix, c’est de l’assumer jusqu’au bout, et de ne plus exercer, et alors là ton choix, il serait assumé, et responsable.

       :-)

    • @biggrizzly Je ne te tiendrai pas le même raisonnement sur le climat. J’ai été membre d’EELV pendant 10 ans, responsable d’un groupe local, élu sous cette étiquette, porte parole des Hauts-de-Seine puis de Paris, membre de son Conseil national et créateur d’une commission interne. Je parlais de dérèglement climatique quand Macron faisait encore dans ses couches culottes. Je supporte très bien la pression sociale également. Je supporte des choses bien plus fortes encore. Par exemple j’ai été menacé de mort et poursuivi par un type durant mon mandat local. J’ai connu pire que la pression sociale donc.

      Si tu crois qu’en traitant d’irresponsables des personnes va aider à les convaincre de ton opinion, c’est un peu mal joué.

      En revanche tu as besoin de 5 commentaires pour l’exprimer, c’est dire si tu l’exerces, cette « pression sociale ».

    • Ce qui attire mon attention dans cette résistance à la vaccination des personnels hospitaliers, c’est que justement, ils savent de quoi ils parlent en matière de covid. Sur le « pas assez de recul » sur ce vaccin « âgé » seulement de 8 mois, on ne peut tout de même pas leur donner entièrement tort.
      Ce qu’elles ou ils laissent surtout transparaître, ces soignant·es n’est pas que de la méfiance mais surtout une immense défiance envers l’autorité de l’état. Disons que, à leurs décharges, ce dernier a tout fait pour en arriver là. Et pas que depuis le début de la crise sanitaire.
      Cette forme de résistance est certainement stupide et contre-productive mais on ne peut faire l’impasse sur les manipulations et les intimidations qu’elles ou ils ont subies et aussi sur l’instrumentalisation dont elles ou ils ont fait l’objet de la part des élites de la #Macronie.

    • Ce vaccin est la solution imposée par celles et ceux qui ont tout foiré depuis le début.
      Normal de se méfier.

      Au fait, qui publiera l’avis d’un membre du personnel de santé qui n’a pas envie d’être piqué ?

      Curieux, personne le fait.
      Leurs arguments seraient ils convaincants ?

    • Ce qui est terrible, c’est que la mortalité globale montre des signes affolants de terrible normalité cette année.

      Si le reconfinement général n’est pas encore à l’ordre du jour, cela ne doit pas ralentir les efforts actuellement déployés sur l’indispensable passeport vaccinal électronique.

      De la même façon qu’il n’y a pas si longtemps, les non-votants étaient coupables de la montée du FN (puis du RN – jusqu’à ce que l’argument tombe finalement à plat aux dernières élections, pfuiiit), de la même façon les non-vaccinés seront désignés comme responsables de risques portés par les vaccinés (le vaccin n’étant alors plus considéré comme fiable, mais baste passons) et sont déjà coupables de faire proliférer les variants.

      Pour résumer :
      Le/la non vacciné.e, il:elle chope le covid et contamine,
      alors que la/Le vacciné.e elle/il chope le covid mais elle/il est vacciné.e et contamine.

    • on ne veut tout simplement pas le savoir, plus en entendre parler, en tristes zazous d’un changement époqual.

      le(s) vaccin(s) ne sont la panacée que pour des gestionnaires de population peu scrupuleux et les indifférents. ils sont eux-aussi tout compte fait une mesure barrière, qui ne se suffit pas à elle-même. simplement, c’est celle qui se rapproche le mieux de l’efficacité de l’isolement. elle protège dans l’immense majorité des cas d’une contamination, réduit en grande partie la contagiosité d’infectés (vaccinés) éventuels (qui produisent moins de virus) et les cas graves ou mortels qui peuvent encore survenir, le tout dans des proportions variables pour chacun des phénomènes évoqués.
      être 10 fois moins contaminable, x fois moins contagieux, risquer bien moins l’hospitalisation, et éviter les décès, ce n’est pas une paille.

      quand à l’argument des cobayes à propos de ces vaccins, il est bidon https://seenthis.net/messages/921565
      l’approche des questions de santé n’est pas détachée d’un fond magico-religieux qui n’a pas disparu (cf. Raoult, Fouché, Macron devenu sorcier de l’épidémiologie, et toutes les croyances qui permettent de faire avec, dans le déni du réel, cet impossible)

      ce dont nous sommes les cobayes c’est des non-mesures (et des mesures autoritaires et arbitraires) et d’une situation que l’on fait trainer (pas d’aération dans les écoles et autres lieux clos, par exemple, pas d’information basée sur le consensus scientifique, avec ses apories, ses hypothèses ; pas d’implication de la population dans le soin ; pas d’embauches sur les points clés du traçage et de l’isolement) ce qui favorise l’émergence de variants et de mutations, donc l’échappement vaccinal et thérapeutique, qui seront suivis de nouveaux vaccins qui eux aussi prendront longtemps à être inoculés tant pour cause de délais industriels et logistiques (là il y a peu d’exponentielles) que du je m’enfoutisme vis-vis des affaires collectives qui est, lui, sauf mobilisations collectives (devenues épisodiques...), très bien inoculé par d’innombrables voies, y compris parmi les soignants.

      on veut pas le savoir, sinon toutes les boites qui ici participent à la déforestation seraient actuellement attaquées et empêchés de nuire, car c’est comme ça que se préparent les zoonoses d’après.

      #covid-19 #vaccin #vaccination

    • Et si Macron dit que l’eau à 100 degrés, c’est plutôt chaud et ça brûle, il faut s’en méfier et c’est sûrement faux ? Ce type de raisonnement ne va pas très loin @bce_106_6

      Ce n’est pas « la » solution imposée par ceux qui ont tout foiré, c’est « une » solution, additionnée à d’autres, et qui est avant tout préconisée par juste des milliers et des milliers de soignant⋅es et de cherchereuses à travers le monde, dont les tests sont reproductibles et aboutissent à « une preuve raisonnable » que ça fonctionne pas mal. Une solution qui fait mécaniquement baisser les cas graves + les transmissions, d’autant plus si on l’additionne à d’autres solutions (continuer à bien porter le masque en intérieur, etc).

      Et bah oui, personne n’a envie de voir ses proches (ou n’importe qui d’autre !) mourir ou être handicapés parce que quelques soignants ne mettent pas toutes les chances (= masque ET vaccin) pour faire baisser les transmissions dans les lieux confinés comme les hôpitaux. Rien de bizarre à pas avoir envie de ça, ni pour soi, ni pour ses proches, ni pour n’importe quels autres inconnus.

      Si je suis informaticien en télétravail, je ne suis à peu près responsable que de moi, et je peux éventuellement décider de ne pas me vacciner. Si je suis au contact direct, dans un lieu confiné, de centaines de malades, je suis plutôt d’accord avec @biggrizzly : si pas de vaccin, alors « j’assume » comme Macron jusqu’au bout : j’arrête d’être au contact de gens à risque, et donc j’arrête ce travail. Car ça veut dire que je décide de ne pas mettre toutes les chances pour ne pas que mes patients l’attrape, encore une fois c’est des probas : la proba de réduction avec juste masque, n’est vraiment pas la même que la proba vaccin + masque.

    • Que les premiers irresponsables soient au pouvoir ne doit pas nous empêcher de tenter d’avoir un comportement raisonné et responsable.

      C’est ce que la plupart d’entre nous a essayé de faire depuis plus d’un an (d’avoir un comportement raisonné et responsable).
      Maintenant, que des « soignants » (mais pas que) se rebellent contre une démonstration supplémentaire d’autoritarisme ne devrait pas nous étonner plus que ça : pour « faire autorité » dans quelque domaine que ce soit, il ne suffit pas d’être « autoritaire ».

    • Et si Macron dit que l’eau à 100 degrés, c’est plutôt chaud et ça brûle, il faut s’en méfier et c’est sûrement faux ? Ce type de raisonnement ne va pas très loin

      Certes, mais inversement quand j’entends « Le Pen ne dit pas que des conneries » c’est le même raisonnement inversé qui ne mène pas beaucoup plus loin non plus.

      Pour aller plus loin, il faut donc admettre que Macron ne dit pas que des conneries mais qu’il en dit et trouver dans quelle proportion ces conneries sont dites. Puis il faudrait faire la part des choses : dans quelle mesures les conneries de Macron sont acceptables et dans quelle autre mesure elles ne le sont pas. A l’échelon individuelle tout comme à l’échelon national et international.

      Au tout début du printemps 2020 il y avait une population qui réclamait des masques, des scientifiques qui expliquaient que porter un masque en extérieur c’est une idiotie et que les masques non FFP2 sont des passoires. Du coup Macron nous a fait dire par sa troupe de clowns que mettre un masque c’est technique et de toutes façons ça ne sert à rien.
      Puis on a appris que le pays n’avait plus de stock de masques. Ou plutôt qu’il en avait 400 millions en stock mais tous périmés.

      Je ne vais pas raconter toute l’histoire de la gestion de la pandémie en France, on la vit toutes et tous et on en a eu toutes les infos ici je pense.

      Mais enfin voilà, cette petite histoire des masques c’est pour moi le symbole du grand tout : le discours populaire, le discours scientifique, sa traduction politique, sa gestion administrative et notre hébétude devant le constat. Car à ce jour aucun ministre n’a été limogé, il n’y a eu aucune émeute et l’Etat d’urgence plus liberticide que sanitaire est proclamé.

      Donc je ne remets plus en cause ce que dit, demande ou ordonne Macron, je ne l’écoute plus. Simplement j’essaie d’avoir un comportement raisonné et responsable en m’informant et en agissant en conséquence. J’avoue que j’ai la chance d’être suffisamment instruit, d’avoir une expérience de vie suffisante et d’avoir le niveau de vie suffisant pour « avoir un comportement raisonné et responsable ». Si je bossais dans une usine 8h par jour, je pense que j’écouterais plus facilement « la pression sociale », les médias et le gouvernement. Quand on est lessivé par la vie même la merde peut nous sembler avoir un doux parfum.

      Donc « une population vaccinée augmente le taux d’immunité collective ». Ça c’est le discours officiel et admis par tout le monde. Même si c’est scientifiquement faux puisque cette vaccination ne vaut pas immunité, que cette « immunité » n’est pas collective mais individuelle et enfin qu’elle n’est pas globale mais à 90%.

      Mais ça reste vrai : il y aura moins de personnes infectées si il y a plus de personnes vaccinées. Le tout est de comprendre dans quelles proportions :

      On est plus de 8 milliards sur cette planète et à peine 1 milliard est vacciné. Et en plus il y a des disparités, tout en haut de la pyramide c’est 60% de la population en Israël (soit 5,5 millions de personnes) et tout en bas c’est 2 % du continent africain (soit 1,4 million de personnes).

      On n’a pas le cul sorti des ronces avec cette histoire de covid et de ses mutants. Vaccinez vous tant que ça vous chantera, il y aura toujours un variant pour venir vous rappeler à son bon plaisir. C’est l’effet de la mondialisation, soit tu crèves avec, soit tu essaies de faire autrement (mais c’est pas simple).

      La voie qu’on choisi nos gouvernements et la finance c’est celle de la transformation des démocraties représentatives en régimes autoritaires. On n’est vraiment pas obligés d’y adhérer, mais on sera contraints de s’y soumettre si on ne fait pas très vite crever l’économie et la finance.

      Et c’est pas en me faisant vacciner que je vais sauver des vies, le vaccin me protégera personnellement mais il ne règlera rien pour les 7 milliards de non-vaccinés.

      Le vaccin m’accordera un « pass sanitaire » mais il ostracisera 7 milliards de non-vaccinés.

      Alors les gens se disent : "La technologie du vaccin ne bénéficie d’aucun recul d’expérience, mais je ne vais tout de même pas attendre décembre 2021 que le vaccin Sanofi (méthode traditionnelle) soit sur le marché pour me faire vacciner, je suis « raisonné et responsable » je préfère prendre un risque idiot (à l’heure actuelle j’ai moins de chances de gagner au loto que de crever du vaccin) que d’attendre patiemment en portant un masque et en restant à distance des catarrheux."

      Et m’y voilà : Après toute cette bouillie de science, de politique et d’économie je me suis dit STOP. Mon cap à moi, c’est le vaccin. Je ne serai pas vacciné sauf sous la contrainte ou la nécessité (voyager, travailler, etc.) Et je me fous de savoir si j’ai tort ou raison puisque tout le monde a tort et tout le monde a raison sur ce sujet.

  • « La Seine n’est pas une poubelle » : le maire de Rouen veut porter plainte après une pollution aux néonicotinoïdes
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/26/la-seine-n-est-pas-une-poubelle-le-maire-de-rouen-veut-porter-plainte-apres-

    Ce #pesticide est hautement #toxique : selon la préfecture de Seine-Maritime, la fuite provient d’un récipient contenant du #thiaméthoxame, un #néonicotinoïde dont l’usage est #interdit dans l’Union européenne depuis 2018. Produit par le géant de l’#agrochimie #Syngenta, cet #insecticide « #tueur_d’abeille » a, cependant, fait son retour cette année dans les champs en France, après la dérogation controversée accordée par le gouvernement aux producteurs de betteraves sucrières pour enrayer la chute de la récolte, attribuée à l’invasion d’un puceron vecteur de la jaunisse.

    #macronie #fnsea #pollution #paywall

  • Prix de l’électricité - Explosion des factures : la nécessité d’une nouvelle régulation en toute transparence - Action UFC-Que Choisir - UFC-Que Choisir
    https://www.quechoisir.org/action-ufc-que-choisir-prix-de-l-electricite-explosion-des-factures-la-n

    Alors que les discussions autour du devenir d’EDF se déroulent dans une déplorable opacité, l’UFC-Que Choisir publie aujourd’hui une étude exclusive qui tire le bilan de l’actuelle régulation du marché, à l’origine des fortes hausses tarifaires frappant les consommateurs. Compte tenu de l’importance cruciale de l’organisation de la concurrence sur le prix de l’électricité, l’UFC-Que Choisir demande un moratoire sur le projet de restructuration d’EDF et la mise en place d’un débat public sur le devenir de la régulation du marché, au cours duquel l’association exigera la transparence sur les coûts réellement supportés par EDF pour sa production nucléaire, et défendra notamment le maintien d’un tarif réglementé de vente, aujourd’hui menacé.

    #EDF #électricité #énergie (accès à l’) #privatisation (rampante) #macronie #ultra-libéralisme (ou quand la Macronie applique les préceptes du « socialisme hollandien »)

    Voir aussi : https://seenthis.net/messages/899170

  • « Ils m’ont pris ma main ! » - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Ils-m-ont-pris-ma-main

    Dans Cinq mains coupées, Sophie Divry donne la parole à autant de manifestants fluo ayant perdu une main dans l’explosion d’une grenade Gli-F4. Quand l’Histoire fera le procès de la Macronie, ce livre figurera en bonne place au rayon des pièces à conviction.

    #violences_policières #droit_de_manifester #répression #macronie #gilets_jaunes

    (Merci @mona d’avoir relayé cet article sur Twitter).

  • Gérald Darmanin annonce la gratuité des trains en France pour tous les policiers d’ici 2022 | Lorraine Actu
    https://actu.fr/societe/gerald-darmanin-annonce-la-gratuite-des-trains-en-france-pour-tous-les-policier

    Lors de sa venue à Thionville (Moselle), le ministre de l’Intérieur a annoncé que tous les TGV et Intercités seraient gratuits pour les forces de l’ordre au 1er janvier 2022.

    #État_policier #macronie #transports #gratuité_sélective

  • Affaire Duhamel : Jean Veil, l’ami avocat qui savait tout - Potins glauques de la 5ème
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/27/affaire-duhamel-jean-veil-l-ami-avocat-qui-savait-tout_6067714_3224.html

    Ce pénaliste de renom, connu pour avoir défendu Dominique Strauss-Kahn, est un intime du politologue Olivier Duhamel, accusé d’inceste. Il admet avoir eu connaissance des faits, et peine à dessiner sa défense.

    Il savait tout. Il n’a rien dit. Il a laissé filer et il assume. « Secret professionnel » : sa ligne de défense tient en ces deux mots et confine au verrouillage. Bravache et sacrément « ancien monde », quand on parle d’un crime tel que l’inceste, imposé selon la victime plusieurs années durant par son ami et associé Olivier Duhamel à son beau-fils, alors âgé de 13 ou 14 ans. C’est ainsi chez l’avocat Jean Veil : pas de place pour la morale, le doute ou l’apitoiement ; le droit, rien que le droit.

    Il savait depuis au moins dix ans. « C’était entre 2008 et 2011 », raconte-t-il au Monde. A 73 ans, Me Veil consigne encore soigneusement tous ses rendez-vous, au quart d’heure près, dans des agendas rangés près de lui. Mais pour celui-là, aujourd’hui si important, il reste dans le flou. Dans son souvenir, l’actrice Marie-France Pisier était venue « au bureau ou à déjeuner, je ne sais plus ». Depuis qu’elle a appris que son neveu a été abusé sexuellement, une vingtaine d’années plus tôt, par Olivier Duhamel, mari de sa sœur Evelyne, elle veut crier sa colère au Tout-Paris et au célèbre avocat. « La conversation sur ce sujet a duré peu de temps, témoigne Me Veil. Je n’ai pas trouvé opportun d’en parler avec Olivier. Je ne suis pas un type curieux ; dans les drames de famille, je n’aime pas être indiscret. »

    L’actrice n’a pas choisi n’importe quel interlocuteur. Voilà un demi-siècle que Jean Veil et Olivier Duhamel se fréquentent. Tous deux sont des enfants de ministres du même bord, centristes et européens. Ils se sont connus adolescents dans des salons remplis de gens importants où régnaient leurs parents, Simone et Antoine d’un côté, Jacques et Colette de l’autre – un mélange très français de politique, d’affaires et de culture . L’avocat fut d’abord l’ami de Jérôme, l’aîné des Duhamel. A la mort de ce dernier dans un accident de voiture, en juillet 1971, son amitié se cristallise sur Olivier, le frère cadet.

    Jean Veil savait, mais se contentait d’observer son « ami absolu » poursuivre son ascension, happé vers le haut malgré le poids du secret
    Jusqu’à son troisième mariage, en 1987, Jean Veil a passé tous ses étés à Sanary, dans la propriété varoise des Duhamel. « Amis absolus », c’est ainsi qu’il a un jour désigné Olivier et son autre intime, feu le constitutionnaliste Guy Carcassonne. Un trio pour lequel il n’y avait pas de secrets, où les services se rendaient sans poser de questions. A la vie à la mort, comme dans les clans, et bouche cousue.

    Fidèle à ces principes, Jean Veil a excusé la faute sans voir le délit ou le crime, ni rien changer à ses habitudes ou prendre ses distances. Jean Veil savait, mais se contentait d’observer son « ami absolu » poursuivre son ascension, happé vers le haut malgré le poids du #secret, jusqu’à la tête de ce qu’il y a de plus sélect et de plus fermé chez les élites intellectuelles françaises : la présidence de la Fondation nationale des sciences politiques (#FNSP) puis celle du #Siècle, ce club qui réunit tous les mois le gratin du pouvoir.

    Les deux hommes ont partagé jusqu’au plaisir d’écrire à quatre mains. Ce livre, notamment : La Parole est à l’avocat, sorti chez Dalloz en 2014 et réédité en 2020, l’année où Jean Veil publie pour sa part, chez L’Archipel, un recueil « des plus belles citations sur le courage ». Dans le dictionnaire du duo Veil-Duhamel, les entrées « enfant », « inceste », « #viol », « consentement » et « #famille » sont absentes.

    Leur première collaboration, c’est encore Olivier Duhamel qui en parle le mieux. En 2018, alors qu’il préside la FNSP, il consacre un « roman vrai » ["Colette et Jacques", Plon] à son père et à sa mère, Colette, une femme de caractère qui, après la mort de son mari, en 1977, épousa Claude Gallimard, patron de la prestigieuse maison d’édition. Celui-ci est vite gagné par la maladie. Colette, redoutable femme d’affaires, le conseille sur sa succession. Parfois, elle rêve tout haut et se dit que le meilleur pour diriger pareille institution serait son propre fils, Olivier. Mais puisqu’il faut un héritier Gallimard à la tête de la maison, elle affiche ses préférences : Antoine plutôt que son frère Christian.

    Etranges méthodes de persuasion

    « Colette voulait que Gallimard édite la revue Pouvoirs », créée par son fils Olivier en 1977, nous confie ce même Christian Gallimard, fondateur de la maison d’édition Calligram et désormais installé en Suisse. « J’avais deviné que c’était un moyen de le faire entrer dans la maison », poursuit-il. Il croit deviner des manœuvres et compte bien s’y opposer. Colette s’en émeut auprès d’Olivier, qui la rassure : « Ne t’inquiète pas, maman chérie, je vais trouver le moyen de le faire taire. » Dans la foulée, il appelle Jean Veil, lequel tente d’intervenir auprès des avocats de Christian.

    La suite, c’est Olivier Duhamel en personne qui l’écrit, dévoilant au passage d’étranges méthodes de #persuasion. Face à Christian Gallimard, il décide d’employer ce qu’il appelle les « grands moyens ». Son récit, façon polar, se passe de commentaires :

    « Tu arrêtes, sinon je te ferai taire, lance l’auteur à l’héritier Gallimard (…).

    – C’est une menace ?, répond ce dernier.

    – Absolument, répond alors Duhamel. J’ai un ami dans le grand banditisme. S’il le faut, j’embaucherai un tueur à gages.

    – Tu plaisantes ?

    – Pas le moins du monde. Si tu n’arrêtes pas, dans un mois tu es mort », écrit encore Olivier Duhamel, en concluant son récit par ces deux mots : « Il arrêta. »

    Jean Veil assure n’avoir pas lu le livre de son ami, mais il se souvient, en riant, que pour sa petite intervention dans ce dossier le groupe l’avait rémunéré « avec une collection complète de “La Pléiade” ».

    Ce cynisme rigolard et blasé, Jean Veil en a longtemps fait sa marque de fabrique. Emporté par la tourmente publique de cette affaire d’inceste, il peine encore à y résister. Reste qu’à l’heure de #metoo, il est des proximités difficilement défendables, même recouvertes de l’habit de l’amitié. Ses propres enfants, notamment sa fille, journaliste, sont furieux – effet de génération. Son frère cadet, Pierre-François, associé dans son cabinet, le soutient sans états d’âme apparents, mais à côté, combien de regards qui se détournent ?

    La récente publication chez Seuil de La Familia grande, de Camille Kouchner, sœur jumelle de l’adolescent abusé, a changé la donne. Pourquoi n’avoir rien dit ? Jean Veil n’exprime aucun remords. « Que fallait-il faire ? La victime ne parlait pas, Camille Kouchner me demandait des conseils sur son avenir de juriste, j’ai su que son jumeau s’était marié et avait eu des enfants. Au passage, la gémellité est importante dans cette histoire. »

    Pour la première fois de sa vie, il assume sa défense et non celle des autres ; et ses arguments glacent souvent au lieu de convaincre. Et puis, rien n’est clair dans cette affaire… A-t-il vraiment assuré au directeur de Sciences Po, Frédéric Mion, alerté au sujet des agissements d’Olivier Duhamel, que cette histoire d’inceste n’était qu’un pur racontar ? L’avocat confirme ce témoignage si utile à l’institution, elle aussi critiquée. « C’est vrai, Frédéric Mion est venu à mon bureau. Je lui ai caché la vérité. » Il y a quelques jours, il s’est excusé, par SMS, auprès de l’intéressé « de ne pas avoir pu lui dire ».

    Le 15 janvier, nouveau coup de projecteur sur lui : il démissionne avec fracas du Siècle. La fille du fondateur du club, Marianne Bérard-Quelin, a osé lui demander ses intentions après le départ d’Olivier Duhamel et du préfet d’Ile-de-France, Marc Guillaume. Cette simple question l’a mis hors de lui. « J’ai été assez désagréable, convient-il, ça m’arrive souvent. Et je suis parti. » Il joue maintenant au fier en expliquant que, de toute façon, il allait bientôt atteindre la limite d’âge, et que, « franchement, on s’emmerde beaucoup au Siècle. Au conseil d’administration, il y a désormais la parité, on ne peut plus blaguer. »

    Habile manœuvrier

    Les pirouettes, il en a l’habitude. En janvier 2017, tout juste sacré avocat « le plus puissant de l’année » par le magazine GQ, il est invité à la télévision. Question d’une journaliste : « Ne faut-il pas mentir quand on est avocat ? » Esquive du pénaliste : « Il ne faut pas être pris quand on ment. » Trois ans plus tard, en pleine affaire Duhamel, l’habile manœuvrier ne peut plus s’en tirer par des parades. Avec Jacques Chirac, Dominique Strauss-Kahn ou Jérôme Cahuzac, il s’était pourtant rodé à défendre les puissants lorsqu’ils mordaient la poussière…

    Ses grandes années professionnelles commencent en 1998. Cette année-là, alors qu’il n’est pas encore une puissance du barreau, l’occasion se présente de sortir du rang. Dominique Strauss-Kahn, ministre de l’économie, est rattrapé par une vieille histoire : des honoraires perçus de la MNEF, une mutuelle étudiante proche du #PS et pour laquelle, comme avocat, il a – un peu… – travaillé. Alors qu’on parle d’une prochaine mise en examen de DSK, Jean Veil appelle son épouse, Anne Sinclair. « Je peux peut-être rendre service à Dominique ? »

    Le voici désormais dans une autre sphère. En marge de ce dossier, il perfectionne une méthode bien à lui. Règle de base : toujours s’entendre en amont avec les juges, souvent sensibles à son statut de fils de Simone Veil. Rester dans l’ombre et empêcher la diffusion d’images de ses clients à l’arrière de leur voiture et, pour cela, décaler, au dernier moment, les dates d’audition. Trouver pour ces occasions des entrées discrètes. Ne pas hésiter à monter au front avant le combat judiciaire, rechercher des soutiens, parfois intimider.

    DSK lui a trouvé un allié : Ramzi Khiroun, un jeune homme rencontré à Sarcelles (Val-d’Oise), qui, à force de débrouillardise, a vite su se rendre indispensable. « Jean, voilà ton cauchemar, lui lance DSK. Il ne fait pas ce que tu fais, tu ne fais pas ce qu’il fait. Ensemble, on va s’en sortir plus facilement. » A 49 ans, Ramzi Khiroun est aujourd’hui le principal conseiller d’Arnaud #Lagardère et membre du comité exécutif du groupe de communication dont Jean Veil a longtemps été l’un des avocats. Depuis un an, les deux hommes sont brouillés. « Nous nous sommes séparés sur des désaccords stratégiques », élude M. Khiroun. Jusqu’à l’affaire du Sofitel, en mai 2011, puis du procès du Carlton, le duo avait pourtant travaillé harmonieusement sur les diverses affaires concernant DSK.

    A gauche comme à droite, la palette des amitiés de Jean Veil est impressionnante. Mais c’est bien là, en Strauss-Kahnie, qu’il a trouvé ses meilleurs dossiers. En 2013, il hérite ainsi de celui de Jérôme Cahuzac, ce ministre du budget détenteur d’un compte en Suisse. Il travaille de nouveau avec une autre alliée : la communicante Anne Hommel, déjà sollicitée après l’arrestation de #DSK dans l’affaire du Sofitel de New York. Ensemble, pour le protéger, ils ont orchestré des campagnes pour discréditer ou affaiblir le témoignage de victimes d’agressions. Anne Hommel pense aussi que, dans son boulot, « la vérité n’est pas un sujet ».

    Aveux de Cahuzac, chute politique de DSK, Jean Veil en a déjà beaucoup vu quand, en 2013, il déjeune avec son vieil ami Duhamel, désormais associé à son cabinet. Ce jour-là, le politologue lui avoue, « sans détails » d’après lui, son « histoire avec le fils d’Evelyne ». Et pose une question : « Si ça éclate, seras-tu mon avocat ? » Jean Veil sait que cela ne sera pas possible, sans imaginer que ce pas de côté ne suffira pas à le protéger, à l’heure de la déflagration.

    « J’ai répondu que nous étions beaucoup trop proches pour que je puisse avoir de l’autorité sur lui, que je serais trop dans l’affect, précise-t-il. J’ai dû aussi essayer de le rassurer. » Ce jour-là, autour de la table, les deux amis soupèsent les chances de voir le scandale éclater. S’interrogent-ils aussi sur la manière de l’empêcher ? Jean Veil sort une fois de plus son joker : « secret professionnel », une formule magique censée le protèger même lorsqu’il ôte sa robe d’avocat.

    #pédigrées

    Comment Olivier Duhamel, accusé d’inceste, a cultivé son art du secret
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/14/olivier-duhamel-l-art-du-secret_6066184_3224.html

    Qui savait ? L’onde de choc des accusations d’inceste contre le politiste rattrape certains de ses proches. Notre enquête montre comment il a longtemps réussi à faire régner le silence en contrôlant ses réseaux.

    21 avril 2017. Les amis parisiens d’Evelyne Pisier sont réunis dans l’hôtel particulier qui abrite le Centre national du livre, le CNL, pour célébrer la mémoire de l’universitaire, deux mois après sa mort. La fin du quinquennat de François Hollande approche et le président est passé se joindre au groupe des fidèles de celle qui pilota la direction du livre du temps de Jack Lang. Avant de s’asseoir à ses côtés, le politiste et juriste Olivier Duhamel, l’époux de la défunte, a passé son bras au-dessus de l’épaule du chef de l’Etat, comme pour signer leur complicité. C’est lui qui chante le plus fort et tape des mains avec le plus d’entrain lorsque Teo Saavedra, un Chilien emprisonné sous Pinochet, prend sa guitare pour entonner Hasta Siempre, ce chant révolutionnaire cher à « Evelyne », qui, au milieu des années 1960, aima Fidel Castro quatre ans durant.

    Olivier Duhamel tient la main de Nadia Marik, la veuve de l’ancien directeur de Sciences Po Richard Descoings, qui passe désormais l’été dans la maison de vacances d’« Olivier », à Sanary-sur-Mer (Var). Le politiste paraît insouciant. Bien sûr, il a aperçu les regards des trois enfants de sa femme (nés de son premier mariage, avec Bernard Kouchner) se détourner quand il les a croisés, mais, en ce jour particulier, il est le veuf, et c’est lui qu’on réconforte. Ce soir, plus que jamais, il se sent intouchable.

    Depuis qu’en 2008 les trois enfants d’Evelyne Pisier (une fille et deux garçons) sont venus dire à leur mère que ce beau-père autrefois admiré avait abusé sexuellement du plus jeune des garçons lorsque celui-ci avait 13 ou 14 ans, Duhamel vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. Jusque-là, ses beaux-enfants sont restés dans l’ombre et le silence. Sa réputation et sa surface sociale le protègent plus sûrement qu’un bouclier, mais quelques mots dans la presse pourraient couper net cette carrière si soigneusement bâtie.

    Jeux d’influence

    Qui le sait ? Une semaine exactement après la cérémonie d’avril 2017, Olivier Duhamel se retrouve à la table de la salle à manger de Sciences Po avec le directeur, Frédéric Mion, et Brigitte Macron. Depuis des mois, il distribue conseils et notes à son mari qui, maintenant il en est sûr, sera bientôt élu. Duhamel fait déjà la bise à Ismaël Emelien, le conseiller politique du futur président, qui a été son élève ici même, rue Saint-Guillaume. « Mon meilleur poulain », répète le politiste. En cette fin avril, chacun, devant Brigitte Macron, dresse à son tour le portrait-robot du premier ministre idéal. Un jeu, bien sûr, mais Duhamel en est.

    Les présidents changent, les ministres passent. Olivier Duhamel est déjà du côté du nouveau pouvoir. Il a été à bonne école. Dans le vaste appartement parisien de son père, Jacques, plusieurs fois ministre de Pompidou, des kyrielles d’hommes politiques, comme Edgar Faure, viennent déguster avenue Raymond-Poincaré le koulibiac de Benita, la cuisinière des Duhamel. Plus tard, Olivier Duhamel aimait lui-même aller jouer au poker et partager un whisky en bord de Seine dans la maison de Boissise-la-Bertrand (Seine-et-Marne) de l’ancien président du conseil – un as de toutes les combinaisons de la IVe et de la Ve.

    En ce printemps 2017, personne ne devine qu’avec la disparition d’Evelyne Pisier l’une des chaînes qui enserrent le secret d’Olivier Duhamel vient de sauter. Lui-même en a-t-il conscience ? Depuis des années, il n’a pas été vraiment inquiété. En 2009, lorsque la rumeur de relations sexuelles avec le plus jeune des fils d’Evelyne a commencé à circuler, l’incrédulité générale a été sa meilleure protection. « Un inceste ? Lui ? Impossible », répondaient les nouveaux initiés. Comment imaginer pareil comportement d’un homme qui dit le droit toute la journée ? L’inceste traverse toutes les couches sociales, mais, dans son monde, cercle de sociologues, de juristes, de médecins, de psys, de cinéastes et de journalistes, on semble encore l’ignorer. La révolution #metoo n’a pas encore fait basculer ces esprits soixante-huitards et féministes qui ont accompagné la révolution sexuelle et ne jurent que par la « liberté ».

    Les ficelles du régime

    Rares sont ceux – des femmes, en majorité – qui ont osé affronter Olivier Duhamel directement. C’est un détail oublié de cette histoire : l’homme n’est pas facile. Il a pourtant l’air cool, avec ses bracelets brésiliens, son briquet pendu par un cordon autour du cou et ses éternels polos. Même aux dîners du Siècle, ce club où se croise l’élite du pouvoir, il refuse la cravate, pourtant longtemps obligatoire. D’un côté, il cultive son allure anti-establishment ; de l’autre, il navigue avec une belle aisance au cœur de la nomenklatura. Il est puissant et influent ; ses colères sont intimidantes, sa façon d’humilier écrasante, ses blagues et ses remarques souvent liées au sexe.

    Il adore arranger des couples ou parrainer les nouvelles unions. Dans la vie professionnelle, il a la passion du piston. Devant lui, on a toujours un peu l’impression de passer un examen. Suis-je bon ? Serais-je invité dans son émission ? Il est le prof, toujours, malgré – ou peut-être à cause de – la menace d’opprobre qui plane au-dessus de lui. Au lieu de rentrer la tête, il continue d’échafauder des plans de carrière. Il « regrette », assurait sa femme, qui le soutenait sans réserve. « Tu sais, il n’arrête pas de se torturer », a-t-elle ajouté un jour devant son jeune fils. Pourtant, dans le même temps, il juge sa carrière entravée par les reproches de ses beaux-enfants. Julien Kouchner, l’aîné, entend même sa mère soupirer : « A cause de tout ça, Olivier a dû renoncer à être membre du Conseil constitutionnel. »

    Entrer au Conseil « constit », c’est le Graal de Duhamel. Superviser les lois, censurer les gouvernements, surplomber les partis, imprimer sa marque par-delà les alternances, voilà, à ses yeux, la quintessence du pouvoir. Il a été, en 2001, l’un des initiateurs de l’inversion du calendrier entre législatives et présidentielle, puis l’un des concepteurs des primaires socialistes. A défaut des couloirs feutrés du siège des gardiens de la Constitution, il tient au Palais-Royal les conférences de rédaction de sa revue, Pouvoirs, qu’il codirige un temps avec son ami Marc Guillaume, un conseiller d’Etat aussi agile que lui pour tisser sa toile. Lorsqu’ils sont ensemble, ces spécialistes de la chose politique et des institutions ont l’impression de tenir les ficelles du régime.

    Dans des cercles qui leur sont parfois communs, il arrive que Bernard Kouchner éreinte publiquement ce « salaud » de Duhamel. Informé en 2009 par son fils des abus sexuels subis vingt ans plus tôt, l’ancien ministre et son épouse, la journaliste Christine Ockrent, se sont rangés au souhait du jeune homme de ne pas porter plainte, mais ils aimeraient qu’on ne déroule pas pour autant le tapis rouge au politiste.

    Des dizaines de personnes entendent ainsi, par eux, parler des agissements de Duhamel, comme le conseiller Alain Minc – « Il y a trois ans ; depuis, je ne lui ai plus serré la main » –, le communicant Jacques Séguéla – « En 2011 » – et la patronne de France Culture, Sandrine Treiner, la même année – contrairement à ce qu’elle a affirmé le 7 janvier aux auditeurs devant la médiatrice de la chaîne. Dès ce moment, la directrice s’arrange pour que le politologue ne soit plus convié à l’antenne : « Je faisais explicitement part de mes préventions devant mes équipes. Cela a créé une zone de vigilance. »

    Un appétit d’ogre pour le pouvoir

    A l’extérieur, la statue qu’Olivier Duhamel s’est acharné à construire se lézarde, mais tient encore parfaitement debout. Le politiste reçoit l’admiration et la reconnaissance que, dans son cercle familial, ne lui offrent plus ses beaux-enfants. Depuis 2009, ceux-ci ne descendent plus passer l’été dans le Var, comme autrefois. A Paris ou à Sanary, une nouvelle bande les remplace un temps, sans savoir ni comprendre ce qui se joue dans l’intimité : la chercheuse Géraldine Muhlmann, élève chérie d’Evelyne, les journalistes Ali Baddou et Nicolas Demorand, qui aiment taper le carton avec le constitutionnaliste. Chaque sujet d’actualité chasse l’autre. Olivier Duhamel défend Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol à New York, Richard Descoings, retrouvé mort dans un parfum de scandale, ou le réalisateur Roman Polanski. Toujours dissocier l’homme de l’artiste…

    Il approche les 70 ans mais conserve un appétit d’ogre pour le pouvoir. Boulimique de jetons de présence et d’honneurs, il empile les titres de manière étourdissante. Il est déjà, depuis 2016, président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), institution au cœur de Sciences Po, et directeur de collection chez #Dalloz, la maison d’édition juridique. Il a aussi pris la présidence du conseil d’administration de Teach for France, une association créée par Nadia Marik. On le compte encore au sein du Club des juristes, et, depuis 2010 et sa retraite de professeur, il émarge comme avocat associé au sein du cabinet de son vieux complice Me Jean Veil.

    Au-dessus du seuil d’alerte

    Professeur honoraire à Sciences Po, Olivier Duhamel est devenu une diva. Outre sa retraite de professeur, il a obtenu de la FNSP, en 2018, une rémunération mensuelle de 3 000 euros brut, alors que ses prédécesseurs ne bénéficiaient que d’un défraiement de quelques centaines d’euros. Les conseils d’administration qu’il préside sont animés par ses blagues, auxquelles tout le monde rit bruyamment, et les rentrées scolaires par ses conférences inaugurales. Dans la salle à manger de l’institut d’études politiques, il trône comme aux banquets de Sanary, lâchant ses volutes de fumée malgré les interdictions.

    Il se grise aussi de #médias : en plus de « Mediapolis », son émission hebdomadaire sur Europe 1, lui, l’homme de gauche, a décroché une chronique à #Valeurs_actuelles. C’est comme si la mort de son épouse, en 2017, avait fait tomber les ultimes garde-fous. Ce n’est jamais assez. « Au moins, cache-toi », conseillent pourtant les rares qui osent lui parler, mais il n’écoute plus personne. En janvier 2020, il accepte, pour deux ans, la présidence du Siècle. Et prend tous les risques, dont le plus gros : la télévision. Deux fois par semaine, le voici sur LCI, distribuant d’un ton péremptoire éloges et mauvais points.

    Pendant des années, le prof de droit public a martelé dans son cours de droit constitutionnel ces phrases de L’Esprit des lois, de Montesquieu : « C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser : il va jusqu’à ce qu’il trouve des limites. Pour qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » Personne ne lui applique l’adage. Il pointe à plusieurs conseils d’administration, prend des actions dans une maison de production à Marseille, se montre de plus en plus gourmand pour ses conférences : en 2020, il demandait – sans succès – 10 000 euros pour une intervention sur les questions prioritaires de constitutionnalité.

    Il ne s’est pas retiré à Sanary, comme il le dit à la presse, mais a conservé un petit studio au cœur de Paris, afin de courir conseils d’administration et médias. Et, désormais, les enterrements. Le 18 septembre 2020, au cimetière parisien du Père-Lachaise, les amis entourent le producteur de documentaires Michel Rotman, qui vient de perdre sa femme, Josée. Une nouvelle fois, Olivier Duhamel est au centre, juste derrière le micro, appuyé sur une tombe. Personne ne l’entend interroger l’un de ses neveux occupé à l’éviter : « Pourquoi une telle distance ? »

    C’est la énième alerte qu’Olivier Duhamel prend pour la première fois au sérieux. Il ignore encore que sa belle-fille Camille Kouchner a déjà bouclé le manuscrit de son livre La Familia grande (Seuil, 208 pages, 18 euros) et qu’il va bientôt entraîner dans sa chute tous ceux qui, jusque-là, s’inclinaient devant son pouvoir.

    #macronie

    • L’Elysée et l’entourage d’Edouard Philippe tentent de tenir « l’affaire Olivier Duhamel » à distance, Potins de la 5ème
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/25/l-elysee-et-l-entourage-d-edouard-philippe-tentent-de-tenir-l-affaire-olivie

      Le constitutionnaliste, accusé d’inceste, était proche du PS avant de se rapprocher d’Emmanuel Macron et de son premier ministre. Depuis que « l’affaire » a éclaté, l’Elysée la surveille de près.

      Depuis que « l’affaire Olivier Duhamel » a éclaté, début janvier, Emmanuel Macron surveille chacun de ses rebondissements comme le lait sur le feu. Le président de la République a pu mesurer combien le livre de Camille Kouchner, La Familia grande, récit de l’inceste pratiqué à la fin des années 1980 par le juriste Olivier Duhamel sur son beau-fils, alors âgé de 13 ou 14 ans, scandalise les Français. « Ces témoignages, ces paroles, ces cris, plus personne ne peut les ignorer », a reconnu le chef de l’Etat dans une vidéo publiée samedi 23 janvier. « Le silence construit par les criminels et les lâchetés successives, enfin, explose », a ajouté Emmanuel Macron sans mâcher ses mots.

      Son épouse, Brigitte Macron, s’était déjà exprimée en faveur d’une évolution de la législation sur le sujet. « On doit regretter qu’il y ait eu une telle omerta pendant toute cette période. Que ceux qui ont su et ne l’ont pas dit aient honte. Qu’ils aient vraiment pleinement honte », avait aussi lancé sur RTL le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Quant à Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne et proche d’Emmanuel Macron, il avait expliqué le 12 janvier à Libération que son ami Olivier Duhamel lui avait « dit qu’il avait fait des choses “affreuses”, c’est le mot qu’il a employé ». Une manière de montrer que la Macronie avait déjà renié ce compagnon de route.

      L’opprobre qui s’est unanimement abattu sur l’ex-président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP) et la recherche des complices du silence qui a entouré son comportement ont imposé une mise à distance aussi urgente que stratégique. Les descriptions dans la presse de l’étendue des réseaux d’Olivier Duhamel ont tétanisé aussi bien l’Elysée que l’ancien locataire de Matignon Edouard Philippe. Homme de pouvoir, le constitutionnaliste, naguère proche du Parti socialiste, avait en effet tissé sa toile jusqu’à l’Elysée et Matignon. Avant de fêter la qualification d’Emmanuel Macron pour le second tour de l’élection présidentielle, le 23 avril 2017, à la brasserie La Rotonde, il avait fait passer plusieurs notes au candidat et participé à quelques meetings de campagne.

      Fébrilité

      Olivier Duhamel ne s’est pas arrêté là. Après la victoire, l’ancien député européen se passionne pour ce jeune président « et de droite et de gauche ». Dans sa revue, Pouvoirs, il le compare au général de Gaulle et fait la leçon aux médias qui ont le tort de le surnommer « Jupiter ». Il prend aussi la plume avec Laurent Bigorgne pour analyser la doctrine présidentielle dans un livre, Macron, et en même temps (Plon, 2017). Olivier Duhamel se vante aussi de ses rendez-vous au « Château ». Selon nos informations, il a été consulté sur la première mouture d’un plan de lutte en faveur de la laïcité – le futur projet de loi contre le séparatisme – dans le cadre d’entrevues organisées par l’Institut Montaigne et Laurent Bigorgne, encore lui. Dans son numéro du 20 janvier, Paris Match racontait que le juriste a même donné quelques conseils sur la gestion de l’« affaire Benalla », à l’été 2018.

      Olivier Duhamel déjeune alors régulièrement avec son amie la garde des sceaux Nicole Belloubet, longtemps membre du comité de rédaction de Pouvoirs aux côtés du secrétaire général du gouvernement, Marc Guillaume. Encore un expert du droit, encore un proche. Marc Guillaume a par exemple fourni des arguments juridiques à Olivier Duhamel pour nourrir une tribune vengeresse contre le Conseil constitutionnel, publiée en mai 2019 dans Le Monde. L’institution était coupable selon lui d’avoir ouvert la voie à un référendum d’initiative partagée contre la privatisation d’ADP (Aéroports de Paris) décidée par le gouvernement.

      Le président de la FNSP disposait d’autres portes d’entrée autour de l’ancien premier ministre Edouard Philippe. Thierry Solère, conseiller politique et ami du juppéiste, est un proche : c’est Olivier Duhamel qui l’a parrainé au Siècle, dont il était le président. Le constitutionnaliste conseillait le député des Hauts-de-Seine lorsqu’il organisait la primaire de la droite, en 2016. Deux autres intimes d’Edouard Philippe l’ont aidé à se propulser à la tête de la FNSP. Le premier, Frédéric Mion, directeur de Sciences Po, est le parrain d’un des enfants de l’ex-chef du gouvernement, un de ses camarades du Conseil d’Etat. Quant à Marc Guillaume, que Jean Castex a débarqué du poste de secrétaire général du gouvernement à son arrivée à Matignon, en juillet 2020, c’est un ami de longue date de M. Philippe. Il est présent à tous ses anniversaires.

      Un indice de la fébrilité qui a gagné l’équipe du désormais maire du Havre ? Le 13 janvier, Charles Hufnagel, l’ancien communicant d’Edouard Philippe à Matignon, aujourd’hui à la tête de la communication de Carrefour, décroche son téléphone. C’est lui qui annonce à l’Agence France-Presse (AFP) que Marc Guillaume, désormais préfet d’Ile-de-France, abandonne sa place dans les deux conseils d’administration de Sciences Po et du Siècle. Frédéric Mion, de son côté, s’est choisi comme conseiller en communication de crise Laurent Glépin, ex-conseiller de Jacques Chirac à l’Elysée, et juppéiste de cœur.

    • J’adore, Tout est dit ! @monolecte Merci pour la diffusion des billets d’#Acta.zone

      En annonçant un #CouvreFeu à 18H00 sur l’ensemble du territoire, le gouvernement #LREM démontre une nouvelle fois sa préférence pour une gestion autoritaire de la crise sanitaire en cours. Plutôt que de repenser l’organisation sociale pour la rendre plus protectrice, on nous empêche de nous voir, de sortir, de prendre l’air. Pour maintenir les taux de profit d’un capitalisme mortifère, on nous impose une discipline policière au lourd passé guerrier et colonial.

      Le fait d’interdire la circulation en dehors des horaires de travail n’a plus rien à voir avec une protection sanitaire censée. C’est une nouvelle forme d’infantilisation, qui ignore totalement nos capacités d’autodéfense et d’auto-organisation face à la contamination. Depuis des mois, chacun·e a appris à se protéger soi-même et à protéger les autres, mais c’est seulement à coups d’amendes et de répression policière que l’État entend nous rééduquer.

      Plus que le #virus lui-même, c’est la gestion étatique qui a muté pour devenir de plus en plus dangereuse. Alors que le 1er confinement avait été marqué par un ralentissement de la sphère productive (« quoi qu’il en coûte » disait #Macron), par la mise au second plan du travail ou bien la revalorisation symbolique des travailleur·euses essentiel·les, ce couvre-feu nous assigne toutes et tous à notre seule fonction productive. Il limite nos existences à des aller-retours glauques entre travail et domicile. Dans sa prise de parole, le 1er Ministre a d’ailleurs pris soin de préciser que les entreprises pourront faire varier les horaires, supprimer les pauses du midi ou élargir le travail du dimanche. L’unique fonction sociale autorisée en temps de #Covid19 étant celle d’exploité.

      Alors que nous avons besoin de solidarité, d’entraide et d’auto-organisation, le gouvernement nous impose sa logique individualiste et punitive. Avec le travail et la patrie, c’est aussi la famille que ce couvre-feu met à l’honneur, comme si cette institution était réellement protectrice. Comme si, pour beaucoup d’entre-nous, la famille n’était pas un carcan dont les sorties, provisoires ou définitives, sont parfois salvatrices. Pour celles et ceux qui vivent seuls, ou dans des logements exigus ou insalubres, le couvre-feu accroît la précarité, la solitude et les atteintes psychiques.

      Dans un réflexe pavlovien, les ministres ont également annoncé un renforcement des contrôles aux frontières, avec des tests imposés pour les entrées et sorties, de façon différenciée selon qu’on se déplace dans ou hors Union Européenne. Comme si la viralité tenait compte des critères administratifs nationaux. L’apparition du variant anglais avait déjà donné lieu à une absurdité de ce type, entrainant une fermeture de la frontière franco-anglaise, selon le fantasme ridicule d’un variant qui n’aurait pas franchi la Manche (on a constaté ensuite qu’il était présent en France depuis des semaines, mais qu’il n’avait pas été détecté jusqu’ici). Ajouté à la ridicule compétition mondiale pour la vaccination, ces mesures nourrissent le développement d’un patriotisme sanitaire, tout à fait en phase avec le durcissement des nationalismes occidentaux.

      En dehors des mesures répressives, aucune alternative viable n’est proposée. S’adressant aux étudiant·es, la Ministre de l’Enseignement Supérieur s’est contentée de rappeler les dispositifs gadgets et les numéros verts, en faisant semblant d’annoncer un retour possible à l’université pour les licences 1, ce qui était déjà prévu. Alors que des blocages de partiel, un incendie d’une salle d’examen à Nantes et une multiplication des alertes sur la détresse étudiante ont rythmé l’actualité ces derniers jours, le gouvernement continue d’ignorer les appels à un plan d’aide et de soutien à la jeunesse (notamment via l’ouverture du RSA aux 18-25 ans). Le Ministre de l’Économie a lui aussi clairement affiché ses priorités en annonçant une prise en charge des coûts fixes des entreprises fermées…mais seulement pour celles dont le chiffre d’affaires dépasse le million d’euros mensuel.

      Le prétexte de la validation scientifique de ces mesures ne trompera personne. Le Conseil Scientifique censé livrer des recommandations n’est qu’un outil de légitimation au service de la #Macronie. Les véritables arbitrages sont réalisés par une poignée de personnes et validés par un Conseil de Défense, en dehors de tout principe démocratique, ou pseudo-démocratique. L’orientation stratégique de leurs décisions est claire : il s’agit pour l’État de s’arroger le monopole de la protection sanitaire, de réduire nos existences au travail et à la consommation, en annihilant toutes possibilités d’auto-organisation et d’auto-défense. À nous d’y répondre…

  • Floutage de gueule - S03E07 - L’Hebdo Parleur - #Radio_Parleur
    https://radioparleur.net/2020/11/27/hebdo-parleur-securite-globale-s03e07

    L’Hebdo Parleur joue la carte de la sécurité globale

    La #Macronie installe-t-elle tout ce qu’il faut pour un régime autoritaire ? Les ambitieux fascistoïdes n’auront-ils qu’à s’installer dans le fauteuil présidentiel pour instaurer une dictature ? C’est une bien une audacieuse pensée que voilà, alors que la loi sur la sécurité globale, (vaguement) discutée, a été adoptée en première lecture à l’Assemblée lundi dernier. Un texte qui n’existe, à en croire les ministres, que pour notre sécurité à tous et toutes …

  • Nantes Révoltée - la France vue d’Allemagne : un « absurdistan autoritaire »
    https://nantes-revoltee.com/la-france-vue-dallemagne-un-absurdistan-autoritaire
    https://www.zeit.de/politik/ausland/2020-11/corona-regeln-frankreich-lockdown-polizei-quarantaene-attest-joggen-sport

    Le grand hebdomadaire allemand Die Zeit, qui tire à 500 000 exemplaires par numéro, dresse un portrait de la France aussi réaliste que cauchemardesque. Derrière le titre « Absurdistan autoritaire », le journal allemand décrit de façon détaillée un Régime de privation de liberté incohérent, stupide et inquiétant. Attestations et amendes, mesures contre-productives, décisions « monarchiques », extrême droite, tout y passe. Quelques extraits :

    « Attestations pour quitter la maison ou courir devant chez soi, vigiles pour surveiller les jouets : le verrouillage de la France est tellement répressif que même les règles sensées sont déconsidérées.

    […]

    Le déploiement policier contre une poignée de seniors sur une plage de Biarritz, longue d’un kilomètre, est l’une des conséquences des nombreuses règles autoritaires décidées par le gouvernement. Les citoyens doivent rédiger une attestation auto-signée expliquant pourquoi ils sortent à chaque fois qu’ils quittent leur maison. Par exemple, une attestation pour emmener les enfants à l’école, une deuxième pour obtenir du sirop contre la toux à la pharmacie, une troisième pour acheter des baguettes, une quatrième pour aller travailler.

    […]

    Plus de 60% des Français déclarent ne plus adhérer aux règles – deux fois plus que lors du premier confinement. Une personne sur deux se dit plus déprimée depuis le reconfinement. […] La confiance de la population envers le gouvernement est la plus basse d’Europe. Deux personnes interrogées sur trois pensent que le président Macron gère mal la crise du Coronavirus. Le bilan français est catastrophique : bien que le pays ait donné l’une des réponses les plus autoritaires à la crise sanitaire, le nombre de morts est maintenant plus élevé qu’en Suède, où les mesures ont été beaucoup moins dures.

    […]

    Il y a des panneaux d’avertissement ou des vigiles devant les étagères avec des ours en peluche afin que les clients n’achètent rien d’interdit. […] De plus, à part l’extrême droite du Rassemblement national, la France n’a guère d’opposition audible […] à terme, le Rassemblement National va profiter des décisions solitaires prises au sommet de l’État. La gestion sanitaire de Macron est presque monarchique. Les décisions majeures concernant un confinement ou un couvre-feu sont prises dans un « conseil de défense » composé de quelques ministres, fonctionnaires administratifs et officiers. […] Le président de 42 ans a annoncé sa décision sans qu’aucune question ne soit autorisée. L’urgence sanitaire a été votée pour cinq mois et elle donne au gouvernement des pouvoirs [très étendus] ».

    Et encore, la presse allemande n’a sans doute pas vu que les lycéens était tabassés et gazés par la police et que des lois ultra-liberticides allaient être imposées en plein confinement !

    #autoritäres_absurdistan #macronie

  • A Saint-Denis, avec les évacués du camp de migrants de l’Ecluse - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2020/11/17/a-saint-denis-avec-les-evacues-du-camp-de-migrants-de-l-ecluse_1805813

    Depuis l’aube ce mardi, les policiers procèdent au démantèlement du camp de migrants qui s’est formé cet été sous une bretelle de l’A1. Des hommes seuls mais aussi des familles espèrent retrouver des conditions de vie plus décentes.

    Nouvelle évacuation de campement de personnes migrantes à Saint-Denis : le cycle sans fin et destructeur continue
    https://www.gisti.org/spip.php?article6500

    #police_partout #macronie #gisti

    • Quelques vidéos suite à l’expulsion du campement porte de Paris :
      https://www.gisti.org/spip.php?article6504

      À chaque nouvelle expulsion de campement (plus d’une soixantaine en cinq ans !), son lot de brutalités ordinaires déployées par les agents de l’État français : quelques personnes hébergées provisoirement tandis que les autres sont chassées, traquées, gazées, frappées, arrêtées, leur tente et leur duvet détruits….

      Le gouvernement voudrait ainsi les faire disparaître, pourtant, à chaque fois, un autre campement finit par se reformer. Un peu plus loin. Est-ce que les #exilé·es ont un autre choix ? Actuellement, un·e demandeur·euse d’asile sur deux n’a pas accès à l’hébergement pourtant prévu par la loi. Hier, ce sont des centaines de personnes qui n’ont pas pu « monter dans des bus ». D’autres sont revenues après avoir été sommées de descendre des bus un peu plus loin, à un feu rouge…

      L’opération conduite hier sur le campement de la porte de #Paris n’a rien d’exceptionnel, mais une fois de plus, la communication préfectorale fonctionne et les médias relaient la propagande officielle qui voudrait en faire un petit évènement mi-humanitaire, mi-sécuritaire.

      Selon les services de la préfecture, si toutes les personnes n’ont pas pu être « mises à l’abri », la responsabilité en revient aux associations qui « auraient appelé plein de personnes qui avaient besoin de logement ». L’État, une fois de plus, tente de justifier le manque de solutions de relogement proposées et laisse nombre d’exilé·es sur le carreau.
      Non, Monsieur le Préfet, c’est bien votre faute et celle de l’État. L’État qui décide sciemment de bafouer les droits des exilé·es, qui refuse d’enregistrer leurs demandes d’asile et les laisse à la rue sans aucune protection.
      Hier, c’est vous également qui avez ordonné aux CRS de charger les exilé·es en leur demandant de se disperser. Mais se disperser où ? Les vidéos tournées par les militant·es qui étaient présent·es hier sont affligeantes en ce qu’elles témoignent d’une chasse à l’homme systémique ! Des sommations de se disperser adressées à des exilé·es qui n’ont nul endroit où aller. Sans oublier que près de trois quart des exilé-es sur place avaient déjà subi une ou plusieurs expulsions.

      Cette politique de maltraitance des exilé·es, violente et contraire au droit, n’est pas due à un manque de moyens. La France a largement la capacité, financière et foncière, de respecter ses engagements internationaux en offrant un toit à celles et ceux qui en ont besoin. Cette politique n’a d’autre objectif que de dissuader les exilé·es de rester en France, et de les pousser à continuer leur chemin.

      Chaque jour la situation s’aggrave pour ces hommes, ces femmes, ces enfants qui se retrouvent piégées dans la nasse du non-accueil et du mépris.

    • Violences policières contre les exilé·es évacué·es de Saint-denis
      https://paris-luttes.info/violences-policieres-contre-les-14502

      Lors de l’opération extrêmement violente de « mise à l’abri » des exilé·es du camp de Saint Denis de mardi 17 novembre, les policiers ont laissé près d’un millier de personnes à la rue après avoir détruit leurs tentes et confisqué leurs couvertures. Depuis, un harcèlement policier systématique dans le Nord de Paris ne leur laisse aucun repos.

      Je ne comprends pas bien moi-même pourquoi les personnes qui organisaient la « mise à l’abri » de milliers de personnes n’ont pas choisi d’envoyer des travailleur·ses sociaux·ales et des traducteur·rices pour informer de l’opération les personnes concerné·es mais ont plutôt décidé de faire encercler le camp au milieu de la nuit par des hommes en armes qui balbutiaient au mieux quelques mots d’anglais et qui n’avaient certainement pas l’ordre de répondre aux questions. L’angoisse de l’incertitude était redoublée par ces silhouettes qui patrouillaient en silence aux abords du camp et qui lançaient de temps à autre leur torche aveuglante dans le visage d’un exilé.

      #violences_policières

  • Le retour des « mauvais maîtres » ? - Olivier Long
    https://lundi.am/Le-retour-des-mauvais-maitres-Olivier-Long

    « …Moi, je pense surtout aux complicités intellectuelles du terrorisme. (…) ce qu’on appelle l’islamo-gauchisme fait des ravages (…) Il fait des ravages à l’université, il fait des ravages quand l’Unef cède à ce type de choses, il fait des ravages quand dans les rangs de la France Insoumise, vous avez des gens qui sont de ce courant-là et s’affichent comme tels. Ces gens-là favorisent une idéologie qui ensuite, de loin en loin, mène au pire ».

    Si bien que lorsque Emmanuel Macron se fait le caméléon de l’extrême droite, il en adopte les codes, jusqu’à contagion complète de leurs discours, de leurs intérêts, de leurs postures et de leurs idées. La sphère du savoir universitaire est un champ trop autonome pour avoir des effets sur le djihadisme mondial, (quel livre a le pouvoir de changer le monde ?) par contre on observe en ce moment une contamination d’éléments de langages qui migrent, à la manière d’une épidémie, de l’extrême droite à la #macronie, en dehors de tout contrôle. C’est peut-être là le cluster le plus dangereux du moment.

    #serpents_à_sornettes #éducation_nazionale

    • Racine.

      La sidération suscitée par l’assassinat de Samuel Paty semble avoir autorisé le gouvernement, ainsi que son ministre de l’éducation Jean-Michel #Blanquer, à sombrer dans une radicalisation express. Alors que le ministre annonce la mise au pas du monde de la recherche universitaire et des sciences humaines en reprenant à son compte et quasiment mot à mot les analyses les plus indigentes et stupides de l’extrême droite, Olivier Long, maître de conférence à la Sorbonne, nous rappelle ici que ce type de tournant fascisant connaît quelques précédents. Notamment la « querelle des mauvais maîtres » en 1940 qui vit l’extrême droite attribuer à Proust, Gide, Mauriac, Valery, Rimbaud et Cocteau mais aussi aux surréalistes, aux dadaïstes et jusqu’à Racine, la responsabilité intellectuelle d’une défaite militaire, et qui n’est pas sans rappeler les accusations de complicités actuelles avec l’islamisme radical.

      #fascisation

  • Profanation d’un monument historique de la #Macronie : Un CV de #Lallement bien documenté. Le préfet de police de la ville de Paris est un fusible qui supporte sans surchauffe les très fortes intensités.

    Didier Lallement, le préfet de police qui se prend pour un Maréchal | Désarmons-les !
    https://desarmons.net/2020/04/29/didier-lallement-le-prefet-de-police-qui-se-prend-pour-un-marechal

    « Le type fait des pieds et des mains pour incarner l’ordre et la précision, et, quand il l’ouvre, c’est pour tirer de travers »
    Le type en question, c’est Didier Lallement, préfet de police de Paris depuis mars 2019. Et l’auteur de cette petite phrase (Le Canard enchainé, 8/04/20) n’est autre que le Premier ministre Édouard Philippe. À l’origine, la fameuse sortie de Lallement, le 3 avril, devant les caméras de télé à propos des personnes en réanimation pour cause de covid-19 : « Ceux qui sont aujourd’hui hospitalisés, ceux qu’on trouve dans les réanimations, ce sont ceux qui, au début du confinement, ne l’ont pas respecté, c’est très simple, il y a une corrélation très simple. »

    D’autres hauts fonctionnaires du même grade se seraient faits limoger pour moins que ça. Un préfet de police est programmé pour griller comme un vulgaire fusible au moindre court-circuit avec l’exécutif. Lui, c’est même « un vrai paratonnerre » (Le Monde, 23/02/20). Après cette saillie, il garde toute la confiance du trio Macron-Philippe-Castaner. Le président a tenu à faire le savoir : c’est lui qui a demandé au préfet, le jour même, de s’excuser platement (« Je regrette d’avoir tenu ces propos, je comprends les réactions qu’ils suscitent et je présente mes excuses »). À vrai dire, ce petit manège du préfet gaffeur recadré par le grand sage (bad cop / good cop) n’est qu’une diversion. Monsieur le préfet joue son rôle à la perfection. Ses écarts de langage font partie du scénario. Le paratonnerre n’a pas encore fait son temps…

    Dans la préfectorale, on apprend avant toute chose à faire acte d’allégeance. La compétence première n’est pas la soumission mais l’obséquiosité — savant mélange de servilité et de bassesse —, tout en sachant avilir et humilier ses propres subordonnés, comme le ferait un monarque face à ses sujets.

    #violences_policières #répression #droit_de_manifester #méritocratie #pétainisme

  • Demandeur d’asile, Arshad, 20 ans, n’a pas le droit d’être père - Le Parisien
    Par Solenne Durox, notre correspondante à Rennes (Ille-et-Vilaine)
    Le 5 septembre 2020
    https://www.leparisien.fr/societe/demandeur-d-asile-arshad-20-ans-n-a-pas-le-droit-d-etre-pere-05-09-2020-8

    En exigeant la production d’un document d’identité pour reconnaître leur enfant, la loi empêche désormais des pères sans papiers d’être considérés comme tels.
    (...)
    Toutes ses demandes de reconnaissance de paternité effectuées avant et après l’accouchement ont en effet été refusées par l’administration. Pourquoi ? Parce que ce demandeur d’asile, arrivé en France alors qu’il n’avait que 16 ans, ne peut pas prouver officiellement son identité. Depuis la loi Asile et Immigration de 2018, il faut obligatoirement produire l’original de sa carte nationale d’identité, passeport, ou titre de séjour. (...)

  • Le temps des barbares
    https://guillaumeq1t1.frama.site/blog/le-temps-des-barbares

    Les barbares, à l’origine, désignaient pour les égyptiens tous les peuples qui ne parlaient pas leur langue. Il en fut de même pour la Grèce antique, où le terme pris de surcroit un sens péjoratif. Les barbares non seulement ne parlaient pas la langue, mais au surplus, quel que fût leur niveau de civilisation, ils étaient réputés être moins civilisés que les Grecs, puis bientôt que les Romains qui adoptèrent la même désignation pour tous ceux qui étaient extérieurs à la civilisation gréco-romaine...

    #Macronie

  • #Coronavirus : l’heure des comptes, le temps du dégoût - Libération

    https://www.liberation.fr/debats/2020/04/21/coronavirus-l-heure-des-comptes-le-temps-du-degout_1785807

    Après avoir été lui-même contaminé, un chirurgien exprime sa gratitude pour les équipes soignantes et sa lassitude face à un système fourvoyé laissant surnager communicants et dirigeants incompétents face à la crise.

    #communicants #macronie #novlangue

  • En #macronie...

    #Renaud_Tarlet sur Twitter :

    « Quand on voit les thuriféraires de la Macronie pourrissante se pâmer d’extase devant leur champion comme un troupeau de gorets sous psychotropes alors que l’inaction de cet imbécile criminel a déjà provoqué plus de 15 000 morts, on ne peut s’empêcher de constater à quel point le concept d’obscénité est faible pour décrire l’aversion viscérale que provoque ce révulsant aréopage.
    Toujours pas de masques ni de tests, des personnes âgées laissées sans défense dans des mouroirs d’où on sort leurs cadavres par camions entiers, des soignants abandonnés à eux-mêmes dans des hôpitaux qui mendient des sacs poubelles pour leur fabriquer des blouses...
    Et en Macronie on se goberge, on s’émerveille, on s’enthousiasme.
    Il y a eu de tout temps un décalage entre la classe dominante et le reste de la société, mais sous Playmobil 1er ce décalage devient un gouffre, une galaxie qui sépare ces gens du reste de l’humanité. Qu’avons-nous encore de commun avec ces êtres à nous en tout point étrangers ? Ils acclament ce qui nous anéantit, ils peuplent en dilettante leurs résidences secondaires quand nous ployons sous le fouet des amendes tatillonnes pour aller travailler en risquant nos vies.
    Ils ne paient pas leurs impôts, ne respectent pas nos règles, n’ont à vrai dire plus rien de commun avec nous, si ce n’est peut-être une langue que la plupart d’entre eux n’emploient plus que pour la tordre et en faire un vecteur d’hypocrisie et de négation de notre réalité, outil finalement tellement à leur image. Ces gens envoient le sourire aux lèvres des brutes nous mutiler, détruisent nos hôpitaux et nos écoles pour financer leurs agapes, se comportent, en un mot, comme des occupants d’un pays qui n’est à leurs yeux que le terrain de jeu de leur impunité et de leur abjection et qu’ils mettent en coupe réglée.
    Ils refusent des congés aux parents qui perdent leur enfant ou envoient une caissière en garde à vue pour un pain au chocolat brûlé le sourire aux lèvres. Ils gagnent des millions en licenciant des gens dont ils détruisent la vie. Ils nous font horreur. Et ces gens sont violents, bêtes, laids, inutiles, incultes, dénués de capacités ou de talent, incapables de l’humanité la plus élémentaire. Ce sont des brutes grasses et épaisses.
    Et la rage gronde, de plus en plus puissante. »

    https://twitter.com/RenaudTarlet/status/1250054634548461570
    #rage #colère #coronavirus #covid-19

    signalé par @reka

    • Dans l’entourage du chef de l’Etat, on fait savoir que le contact n’est pas rompu avec Didier Raoult. Et pour cause : dans la sphère économique, ils sont nombreux à soutenir en coulisses le professeur marseillais, notamment la plus grande fortune française, Bernard Arnault de LVMH ou Serge Weinberg de Sanofi.

      Raoult qui a toujours eu le sens de la réalité du danger de la trottinette pour minimiser le corona.

      https://www.youtube.com/watch?v=00_vy-f22nE

    • En résumé : des technocrates dogmatiques et des mandarins prétentieux (dont Raoult fait partie), tous autant incompétents les uns que les autres. Je ne sais plus qui comparait ça à la France de 1914 et celle de 1939, qui avaient le même genre d’incompétents à la tête de l’État, il semble donc que nous sommes face à une tradition nationale en la matière.

    • @alexcorp je ne crois pas trop à une histoire de tradition nationale. J’ai tendance à croire que c’est la dérive de toute organisation en l’absence de contrôles adéquats : tout pouvoir engendre ses dérives et nécessite d’être contrôlé absolument, la moindre niche engendrant l’apparition de mandarins prétentieux et de technocrates satisfaits.

    • Depuis le début du confinement, la colère gronde dans les hôpitaux, mais également dans chaque famille française. Face aux plaintes déposées pour mise en danger de la vie d’autrui, les ministres du gouvernement, comme les hauts fonctionnaires, sont tétanisés, multipliant les signaux contradictoires. Car bloquer et confiner l’ensemble d’un pays, et notamment sa capitale politique et économique (Paris représente 30 % de la croissance française chaque année et centralise la plupart des réseaux de communication), n’est pas du même ordre que de mettre sous quarantaine une partie de la Chine. Certes, face à l’ampleur d’une telle crise, les tâtonnements sont compréhensibles, mais les mensonges sont inexcusables. Comme prétendre que le port d’un masque ne sert à rien, alors que George Gao, le directeur général du Centre chinois de contrôle et de préventions des maladies, a expliqué à Science que ne pas en porter était une « grave erreur ».

    • @ericw je suis d’accord sur le principe mais on ne peut que constater que nous sommes sur le podium en matière de décisions stupides (le must étant le maintien des élections municipales et le discours sur les masques « inutiles »), il n’y a bien que Trump et peut-être Johnson qui ont surpassé en connerie nos « élites », pourtant le système dont ils sont issus n’est pas moins démocratique que le notre (il y a même plus de garde fou). J’oublie Bolsonaro mais il est hors catégorie... A contrario la gestion de l’épidémie par beaucoup de pays a été mieux effectuée, parfois avec des atteintes aux libertés plus fortes que chez nous mais parfois non, sachant que nous sommes déjà haut dans le domaine (cf cette histoire risible d’auto-attestation mais qui occasionne des contrôles moins risibles). Je pense que l’efficacité a été indépendante du système politique de ces pays. Il y a sans doute un problème de formation et d’éducation qui fait que nos bourgeois (qu’ils soient politiciens ou médecins) sont souvent intrinsèquement incapables de gérer correctement les crises qui leur tombent dessus, ce qui ne les rend pas moins violents, au contraire.

  • Le gouvernement veut que la chasse commence deux mois plus tôt
    https://reporterre.net/Le-gouvernement-veut-que-la-chasse-commence-deux-mois-plus-tot

    Chasser le sanglier ou le chevreuil à partir du 1er juin était déjà possible, mais strictement conditionné à l’obtention d’une autorisation individuelle préfectorale de chasse anticipée. « Dans les faits, la majorité des chasseurs attendait la fin des vacances d’été pour ressortir le fusil, indique l’association. Grâce à un nouveau décret en préparation, plus besoin d’autorisation préalable : feu à volonté dès le 1er juin. »

    #grr #chasse #macronie #nos_amies_les_bêtes

  • Emmanuel Macron a déclaré avoir demandé au ministère de l’Intérieur de lui faire des « propositions » pour améliorer la « déontologie » des forces de l’ordre. « Des comportements qui ne sont pas acceptables ont été vus ou pointés », a-t-il affirmé. Plusieurs syndicats de policiers ont dénoncé les propos du chef de l’État en mettant en avant les violences contre les agents des forces de l’ordre. Ces derniers jours, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a ouvert trois enquêtes pour des faits commis lors de la manifestation parisienne de jeudi dernier contre la réforme des retraites. Le procureur de la République de Toulouse a ouvert hier une enquête préliminaire sur le croche-pied d’un policier à une manifestante samedi à Toulouse. Le parquet de Paris a ouvert la semaine dernière une information judiciaire pour « homicide involontaire » au sujet du décès de Cédric Chouviat à la suite d’un plaquage au sol par des policiers à Paris.


    http://www.urtikan.net/author/cambon
    Entre 1999 et 2019, 65 personnes ont perdu un œil du fait de l’usage d’un lanceur de balles de défense (LBD) ou d’une grenade de désencerclement par la police – dont 16 pour la seule année 2019 –, d’après un décompte publié en décembre par le collectif de lutte contre les violences sécuritaires Désarmons-les. Le journaliste David Dufresne, qui recense les violences policières depuis le début du mouvement des « Gilets jaunes », a répertorié plus de 800 signalements entre novembre 2018 et décembre 2019, ayant notamment provoqué deux décès et cinq pertes de main. En juin dernier, dans son rapport annuel, l’IGPN notait que la moitié des 1 180 enquêtes judiciaires ouvertes à l’encontre de policiers en 2018 concernaient des faits de violences volontaires.
    Dessin de Cambon pour #Urtikan.net

  • « c’est ballot ! »
    https://nantes.indymedia.org/articles/47882

    Gendarmerie et justice ont plus de temps pour essayer d’intimider et criminaliser des manifestants que pour enregistrer des plaintes pour violence conjuguale ou défaut de pension alimentaire, par exemple... Comble de l’histoire : les ballots de paille, pourtant au coeur de la procédure, n’ont jamais été entendus, ni même convoqués !!

    #violences_judiciaires #Gilets_Jaunes #repression

    • Mais la justice non plus n’est pas aussi débordée que certaines mauvaises langues le disent : dès ce 2 décembre 2019, nous sommes 16 personnes convoquées par le délégué du procureur du tribunal de grande instance de la Roche sur Yon. En effet, même si ni Mac Donald ni Super U n’ont porté plainte, la justice, elle, ne l’entend pas de cette oreille et nous condamne selon une procédure simplifiée de 1972, mise en place pour traiter certaines contraventions, c’est à dire les infractions les moins graves. Son champ d’application a été élargi par la loi du 9 septembre 2002 en y incluant certains délits. Et c’est un délit qui nous est reproché. Donc, quelqu’un peut être condamné sans être entendu par la justice.

      Un procureur nous poursuit. Une vice présidente du TGI nous condamne à une peine de 150€ d’amende chacun, et 50€ de plus pour ceux qui avaient eu le malheur d’avoir eu affaire précedemment à la justice, pour avoir ’placé 4 ballots de paille devant les deux passages du parking véhicules du Mac Donald de la zone commerciale du Super U de Boufféré- Montaigu-Vendée’. Ce que aucun de nous ne reconnait : les ballots de paille s’étaient installés avant notre arrivée. Et personne n’a apporté la preuve qu’un de nous les a installés puisque ce n’est pas nous. Nous échappons à la prison, même avec sursis. Enfin cette fois ci car à quoi s’attendre à une prochaine manif ou dans d’autres circonstances, si on a le malheur d’être interpellé ? C’est peut être l’objectif : faire planer une menace sur des gens. Et aussi les frapper au portefeuille , 181€ , avec les frais de procédure. Quand on est au Smic (1203€ net) ou un peu au dessus, au minimum vieillesse (868€ net), au RSA (550€ net), 181 € ce n’est pas rien. Plus du cinquième du minimum vieillesse. Nous sommes dans ces situations car nous sommes ces gens là, qui travaillent, qui cherchent du boulot, qui sont à la retraite, toutes sortes de situations de ce monde du travail dégradé. Nous sommes des personnes très diverses, des hommes, des femmes, de tous âges. Ce qui nous relie c’est que nous sommes très ’peuple’ et avons dit ’y en a marre’.

      De plus, chacun aura une inscription au casier judiciaire, le B2. Très embêtant quand on cherche du boulot ou qu’on travaille dans certains secteurs. Cela participe à la criminalisation du militantisme et s’inscrit dans la repression d’un mouvement social.

      Nous souhaitons donc faire opposition (c’est le terme de la justice) à cette condamnation. Cette opposition va nous couter 125€ en frais de procédure et il faudra payer un avocat pour une défense commune. Ce recours va peut être nous couter autant que la condamnation, mais nous ne voulons pas être condamnés pour quelquechose que nous n’avons pas fait ni avoir une menace planant au dessus de nous.

      #ACAB #macronie

  • Lycéens interpellés à Mantes-la-Jolie : « Ce qui s’est passé est pire que ce qu’on a pu voir en vidéo »

    https://www.20minutes.fr/faits_divers/2517847-20190514-lyceens-interpelles-mantes-jolie-passe-pire-pu-voir-video

    En fait il faudrait que ce soit cette image qui colle aux fesses de macron jusqu’à ce qu’il aille se faire rôtir en enfer.

    Celui qui a été entendu dans la matinée n’a pas fait qu’être mis à genoux. Il sortait du lycée où il avait assisté aux cours, ce qui a été vérifié. Il ne faisait pas partie des manifestants. Mais il a été pris dans la nasse mise en place par les fonctionnaires de police. Comme la plupart des lycéens, il ne pouvait pas s’en extraire. Ils ont été repoussés vers les Restos du cœur où ils ont été mis à genoux. Il a expliqué aux enquêteurs que cela avait duré plus de deux heures, qu’il avait également reçu des coups de matraque lorsqu’il a été couché au sol par les policiers. Son téléphone portable, qui était dans son sac, a été cassé par ces coups.

    Un agent lui a écrasé le dos avec son pied, il lui a marché dessus. Ce jeune de 15 ans a ensuite été placé en garde à vue. Les policiers lui ont fait du chantage en lui disant que s’il voulait un avocat, il devait attendre une nuit de plus. C’est la raison pour laquelle il a été entendu sans avocat. Finalement, il n’a eu qu’un rappel à la loi. Forcément, ils n’avaient rien à lui reprocher. Il a donc déposé plainte pour violation de liberté individuelle.

    #violence_policière #macronie

  • Affaire Benalla : petits #montages et gros #mensonges | Reportages | Là-bas si j’y suis
    https://la-bas.org/la-bas-magazine/reportages/affaire-benalla-petits-montages-et-gros-mensonges

    Là-bas si j’y suis révèle aujourd’hui des vidéos exclusives qui font la lumière sur les étranges méthodes d’Ismaël Emelien, ex-conseiller du Président de la République et chargé de la cellule de riposte de l’Élysée au moment de l’affaire Benalla. Alors que le clan au pouvoir ne cesse d’accuser les « populistes » de toutes les turpitudes, on va voir que ces vaillants procureurs sont largement en tête dans la fabrication des #fake-news...

    Le journal Le Monde publiait vendredi 29 mars 2019 un article intitulé « Comment l’Élysée aurait fait diffuser un montage vidéo trompeur pour tenter d’excuser Alexandre Benalla ».
    #Là-bas si j’y suis qui travaillait sur la question depuis plusieurs semaines, apporte aujourd’hui des documents exclusifs et des éléments supplémentaires.

    Tout le monde a en tête la scène de cet homme déguisé en policier frappant un jeune homme place de la #Contrescarpe à Paris le #1er_mai 2018. C’est cette fameuse séquence filmée à l’époque par notre journaliste #Taha_Bouhafs, qui permet deux mois et demi plus tard au journal Le Monde d’identifier le proche collaborateur d’Emmanuel Macron, Alexandre #Benalla. Nous sommes le 18 juillet 2018 au soir et ce qui deviendra « l’Affaire Benalla » vient d’éclater.

    La cellule riposte de l’Élysée, chapeautée à l’époque par Ismaël Emelien, organise alors la communication de crise du Palais. Dans le cadre de cette opération de déminage, c’est donc Ismaël Emelien, 31 ans, tête « pensante » de la macronie, qui se charge directement d’échafauder « le contre-feu » médiatique. Il fait alors diffuser une vidéo comportant deux séquences par un compte anonyme sur Twitter (@FrenchPolitic) détenu par Pierre LeTexier, responsable de la communication numérique d’En Marche, qui a admis face aux enquêteurs avoir propagé la « riposte » sous anonymat.

    [...]

    La passion du mensonge, des fake news et du montage fallacieux est décidément un art très partagé, mais pas toujours bien maîtrisé en #Macronie. À l’heure de la République « exemplaire » d’Emmanuel Macron où les fake news sont érigées en ennemi de la démocratie, Ismaël Emelien nous rappelle récemment sur France Inter que la manipulation et les mensonges sont l’apanage des « #populistes », que les « #progressistes » ont pour mission de combattre.

    – Les populistes... ils utilisent, et c’est factuel de dire cela, des #fake_news, beaucoup de techniques de manipulation, pour tenter de canaliser les sentiments de leurs électeurs vers des sujets qui n’ont rien à voir avec les vrais sujets qui sont importants pour le destin du pays., Ismaël Emelien sur France Inter le 26 mars 2019.

    Force est de constater qu’#Ismaël_Emelien tombe sous sa propre définition du #populisme.