• Langage inclusif : pour le cerveau, le neutre n’est pas neutre | CNRS Sciences humaines & sociales
    https://www.inshs.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/langage-inclusif-pour-le-cerveau-le-neutre-nest-pas-neutre

    Dans un second temps, la même expérience a été reproduite en utilisant cette fois le point médian. Les résultats obtenus indiquent que le déséquilibre de temps de traitement entre le masculin et le féminin était alors totalement éliminé : la présence explicite des marques masculine et féminine force le cerveau à considérer les deux alternatives.

    Cette étude éclaire à quel point le cerveau est profondément affecté par le biais de genre dans le langage : il tend à présupposer le masculin même face à des phrases n’employant pas le masculin générique. La stratégie de re-féminisation qui fait apparaître les formes masculines et féminines des mots (par exemple, « Françaises, Français ») apparaît donc la plus efficace pour susciter des représentations mentales équilibrées.

    L’étude signalée depuis https://seenthis.net/messages/1023926
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2023.1256779/full

    #macronnerie

    • L’article s’en tient exclusivement à la langue française... Il aurait tout de même été intéressant de voir en anglais où le neutre tend vers le féminin (the sister-ship of Titanic) et dans les langues à 3 genres distincts (allemand, russe), les langues slaves distinguant en plus l’animé du non animé (les animaux faisant partie des animés, en russe, quand on voit un animal inconnu on ne demande pas « qu’est-ce que c’est ? » mais « qui est-ce ? »). Le Sorabe, lui, distingue 9 genres : M, F, N pour animés humains, animés animaux et non animés. Et dans les langues non indo-européennes, il y a des situations encore plus compliquées.

    • @rodolphe

      On parle d’écriture inclusive en france et je ne vois pas le problème si justement cette étude basée sur deux expériences se font sur la compréhension du genre à la lecture de phrases en français. C’est un choix intéressant car le français est une langue spécifique pour la distinction de genre, l’histoire du français (cf Eliane Viennot) est un long travail d’invisibilisation du féminin au profit du masculin opéré par les institutions. Comment étudier la colonisation d’un espace de langage, si celui-ci n’est pas circonscrit minutieusement à sa langue, ici la france de l’académie francniaise si glorieuse de bannir tout féminin de ses mots mais fière des lettres non prononcées à chacun.

      Par contre je vois nombre d’hommes qui en profitent pour expliquer l’inclusivité dans d’autres langues et c’est un peu problématique. Ne pas vouloir saisir l’enjeu politique français actuel du langage inclusif est-il si pénible ? Est-ce qu’être allié des féministes est si difficile ?

      Etude effectuée par

      1- Laboratoire de Psychologie et NeuroCognition, Université Grenoble Alpes, CNRS, Grenoble, France
      2- Laboratoire Lidilem, Université Grenoble Alpes, Grenoble, France
      3- Laboratoire des Systèmes Perceptifs, Département d’Études Cognitives, École Normale Supérieure, Université PSL, CNRS, Paris, France

      https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2023.1256779/full

      J’ai trente-quatre étudiants en cours, dont seulement sept sont des étudiants

      [I have thirty-four studentsMASC in my class, only seven of whom are studentsMASC]

      The resolution of this kind of ambiguity relies on various cognitive mechanisms, including world knowledge, context, and pragmatic cues. However, previous research suggests that the ambiguity is typically resolved to the disadvantage of the feminine gender, with the masculine generic favoring the activation of masculine-specific representations. For instance, in Experiment 1 of Gygax and Gabriel (2008), French-speaking participants had to decide, as fast as possible, whether the person referred to by a kinship term (e.g., un frère [a brother] or une sœur [a sister]) could be part of a group described by a role noun in the masculine generic form (e.g., musiciens [musiciansMASC]). The results revealed a strong bias toward male kinship terms, indicating that male kinship terms were more readily associated with role nouns written in the masculine form. Similarly, when asked to estimate the percentage of women in a group described by a generic masculine term, participants consistently selected gender ratios below 50%, despite the role nouns being non-stereotyped in terms of gender (Tibblin et al., 2023). Moreover, studies have shown that the use of generic masculine language in questionnaires can impact the self-reported efficacy of female respondents (Chatard-Pannetier et al., 2005; Vainapel et al., 2015). Wilson and Ng (1988) used a priming paradigm to manipulate the perception of gender in ambiguous photographs through short sentences presented beforehand. The results indicated that the use of masculine generic language in the sentences biased perception toward male faces. Together, the findings from these experiments, as well as other studies mentioned below, provide robust evidence supporting the notion that the use of masculine-generic forms automatically activates masculine-specific representations.

  • Chez Mediapart, ils continuent à s’enfoncer dans la fange Stiegler-Damasio.

    Faut-il apprendre à vivre avec les microbes ? | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090822/faut-il-apprendre-vivre-avec-les-microbes

    Face aux microbes, nous avons tendance à adopter des postures radicales à visée éradicatrice. Un réflexe ancré dans notre histoire et dans le langage utilisé pour parler des virus et des épidémies, soulignent des chercheurs, qui appellent à penser une autre approche des virus.

    • D’emblée, le discours dominant fut un discours guerrier. Lequel bientôt engendra une solution tout aussi martiale : celle du « zéro Covid », de l’élimination, voire de l’éradication.

      De fait, les microbes étaient là bien avant nous et sont aujourd’hui bien plus nombreux que toutes nos cellules réunies sur terre. Ils font même partie de nous : on abrite des centaines de milliards de microbes. Ils nous aident à digérer, à convertir nos aliments en nutriments et en énergie, à nous débarrasser des bactéries dangereuses. Ils sont également essentiels aux écosystèmes naturels, ils produisent la moitié de l’oxygène que nous respirons chaque jour, captent le CO2 que nous larguons dans l’atmosphère, enrichissent les sols, décomposent les polluants. « Et ils font le fromage et le saké ! », souligne Victoria Lee, qui a vécu en France et au Japon.

      (...) François Alla, professeur de #santé_publique à l’université de Bordeaux. Beaucoup ont eu du mal à faire leur deuil de cette idée que les vaccins puissent mettre fin à la pandémie. »

      #François_Alla

    • cette politique rédactionnelle conspi-compatible est également macrono-compatible.

      @C_A_Gustave
      https://twitter.com/C_A_Gustave/status/1556660646921601024

      Chaque ↘️↘️↘️ du risque d’hospitalisation est corrélée au déploiement de la primo-vaccination en 2021, ou des 3èmes doses fin 2021, et des D4 au printemps 2022.
      Mais les « rassuristes » et antivax préfèrent vous dire que c’est le virus qui est magiquement devenu un rhume

      #macronner

    • Cinq leçons à tirer de la pandémie (5/5) Analyse
      Faut-il apprendre à vivre avec les microbes ?

      Face aux microbes, nous avons tendance à adopter des postures radicales à visée éradicatrice. Un réflexe ancré dans notre histoire et dans le langage utilisé pour parler des virus et des épidémies, soulignent des chercheurs, qui appellent à penser une autre approche des virus.

      Lise Barnéoud

      9 août 2022 à 12h14

      « Nous sommes en guerre », avait martelé le président Emmanuel Macron dans son allocution du 16 mars 2020, à la veille du premier confinement. « Nous ne luttons ni contre une armée ni contre une autre nation, mais l’ennemi est là, invisible, insaisissable, et qui progresse. » D’emblée, le discours dominant fut un discours guerrier. Lequel bientôt engendra une solution tout aussi martiale : celle du « zéro Covid », de l’élimination, voire de l’éradication.

      Si cette ambition est aujourd’hui largement abandonnée (à part en Chine), elle aura marqué la première année de la pandémie. Or, pour certains chercheurs, il est grand temps de repenser notre rapport aux microbes.

      « Notre passion éradicatrice est une passion relativement moderne », commente Guillaume Lachenal, historien de la médecine. À l’époque de Pasteur, on s’appuie au contraire sur les microbes pour la fermentation ou pour contrôler les infections. C’est d’ailleurs le principe même du vaccin : on introduit volontairement dans l’organisme des pathogènes microbiens, en contrepartie de quoi on espère obtenir une sorte de trêve, un armistice.

      « Plutôt que de recourir à une stratégie de blocus (hygiénisme, désinfection, quarantaine, surveillance), les humains choisirent, de manière révolutionnaire, de passer un contrat avec leur Némésis. […] Une sorte de diplomatie élargie, déjà formulée en termes “d’immunité” : en échange de celle-ci, les humains accordaient un droit d’asile à quelques virus ayant l’obligeance de ne pas trop abîmer leurs hôtes », écrit l’historien des sciences Jean-Baptiste Fressoz dans sa publication « Comment sommes-nous devenus modernes ? ».
      © Photo illustration Mediapart

      Le grand tournant éradicateur vient plus tard, avec le développement des premiers insecticides, poursuit Guillaume Lachenal. « Notamment du DDT, au moment de la Seconde Guerre mondiale. C’est à partir de là que le mot éradication s’installe pour de bon dans la santé publique. » Le DDT, c’est ce pesticide chimique organochloré dont on a cru qu’il pourrait nous débarrasser des moustiques, et donc des maladies qu’ils transmettent, comme la fièvre jaune ou le paludisme.

      Le demi-siècle qui suit est celui des grands programmes d’éradication : fièvre jaune, paludisme, pian. Puis dans les années 60, le programme contre la variole. Et quelques années plus tard, ceux contre la poliomyélite, la dracunculose, la rougeole (évoqué puis abandonné) ou encore la stratégie « zéro sida », pour ne citer que les programmes contre les maladies humaines.

      Résultat ? Un seul est parvenu à son terme : celui contre la variole, officiellement éradiquée de la surface de la terre en 1980. « Et encore, fait remarquer Guillaume Lachenal, avec l’épidémie de Monkeypox, cousin du virus de la variole, on se rend compte que l’idée de vivre dans un monde protégé de cette famille de virus n’était qu’un rêve… »
      Sans microbes, pas de vie

      Autrement dit, l’histoire de la santé publique nous montre que se débarrasser d’un microbe n’est pas une mince affaire. En outre, ces programmes dits verticaux (qui ne visent qu’une seule maladie) coûtent extrêmement cher et mobilisent beaucoup de monde. Au point de porter préjudice à d’autres enjeux de santé mondiale, estiment certain·es expert·es. « Le programme de lutte contre la polio a permis une chute spectaculaire de l’incidence de cette maladie. Pour autant, l’objectif d’éradication de la polio à tout prix nous semble vain (la variole était un scénario assez idéal pour plein de raisons qui ne sont pas réunies pour la polio). Sa mise en œuvre draine énormément de ressources financières et humaines et cela déséquilibre un peu les programmes et les pays pour une maladie dont l’incidence est très faible », estime Emmanuel Baron, directeur général d’Epicentre (Médecins sans Frontières).

      « On devrait utiliser l’histoire pour penser une autre approche des microbes. Malgré toutes nos technologies, nous n’avons jamais réussi à gagner contre eux, analyse Victoria Lee, historienne des sciences à l’université de l’Ohio (États-Unis). L’éradication n’est pas durable, en partie parce que nous sommes constamment en relation avec le monde non humain. Dans l’idée traditionnelle et genrée de la nature comme passive et l’homme comme dominant, nous n’avons pas conscience de cette interrelation, et je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles l’éradication reste, erronément à mon avis, un premier réflexe et un idéal. »

      Cette spécialiste des relations entre les humains et les microbes a organisé un forum « contre l’éradication » en mai 2021 dans le cadre de son année de recherche à l’Institut d’études avancées de Paris. « L’objectif était d’explorer les autres façons de penser les microbes et de montrer qu’il est temps de passer à une autre approche que celle de la guerre systématique », explique la jeune chercheuse, qui met en avant les nouvelles recherches sur le monde microbien depuis les années 2000, « une véritable révolution » démontrant notre interdépendance avec le monde microbien. « Sans microbes, il n’y a tout simplement pas de vie ! »
      Les vaccins, une prouesse scientifique

      De fait, les microbes étaient là bien avant nous et sont aujourd’hui bien plus nombreux que toutes nos cellules réunies sur terre. Ils font même partie de nous : on abrite des centaines de milliards de microbes. Ils nous aident à digérer, à convertir nos aliments en nutriments et en énergie, à nous débarrasser des bactéries dangereuses. Ils sont également essentiels aux écosystèmes naturels, ils produisent la moitié de l’oxygène que nous respirons chaque jour, captent le CO2 que nous larguons dans l’atmosphère, enrichissent les sols, décomposent les polluants. « Et ils font le fromage et le saké ! », souligne Victoria Lee, qui a vécu en France et au Japon.

      Ainsi, une approche globale et sur le temps long de l’évolution ne peut souffrir une vision simpliste de l’ennemi microbien à abattre. D’une part, c’est extrêmement difficile voire impossible de les « vaincre ». D’autre part, toutes les espèces, qu’elles soient animales ou végétales, sont en constante relation avec le monde microbien, sans lequel nous ne pourrions survivre. « Le rôle de l’infiniment petit dans la nature est infiniment grand », disait Pasteur lui-même qui, au-delà des microbes pathogènes, travaillait également sur les microbes impliqués dans les processus de fermentation.

      La plupart des chercheurs qui ont pris part aux travaux sur le Covid n’ont pas cette approche « productive » des microbes. « Ils sont essentiellement centrés sur l’approche médicale, sur les microbes pathogènes, expose Victoria Lee. Il règne également dans ce milieu une confiance très forte dans la technologie et la science, avec cette idée qu’on peut de plus en plus contrôler et maîtriser la nature, et donc les microbes. »

      De fait, la mise au point, en un temps éclair, de vaccins efficaces représente une véritable prouesse scientifique et technologique. « Nous avons tous voulu croire qu’ils seraient notre ticket de sortie, retrace François Alla, professeur de santé publique à l’université de Bordeaux. Beaucoup ont eu du mal à faire leur deuil de cette idée que les vaccins puissent mettre fin à la pandémie. »
      La fin du zéro Covid

      Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l’université de Genève, a fait partie des défenseurs de la stratégie zéro Covid jusqu’à l’automne 2021. « Je suis admiratif de l’éradication de la variole et un tenant de celle qui vise aujourd’hui la polio, d’où peut-être ma posture initiale sur le Covid, reconnaît aujourd’hui le médecin en santé publique. Dans ce genre de choix, c’est difficile de savoir ce qui revient aux racines profondes de notre culture scientifique et ce qui relève des observations factuelles… Je continue de penser qu’avant l’avènement des vaccins, le meilleur choix était de viser le zéro Covid. Mais aujourd’hui, avec les vaccins dont nous disposons et l’émergence de nouveaux variants très transmissibles, cette posture n’est plus tenable. Pire, elle est une forme de maltraitance vis-à-vis de la population qui dispose d’alternatives lui permettant d’éviter les confinements et les couvre-feux. »

      À côté des scientifiques, les politiques aussi ont eu, pour la plupart, ce réflexe guerrier et éradicateur. « L’avantage de ce genre de discours, c’est qu’il produit une mobilisation et permet d’obtenir un consentement de la population, analyse Guillaume Lachenal. Son côté spectaculaire met aussi en scène le maintien de l’ordre, c’est une sorte de ressourcement du pouvoir. » En 2020, en France, on se souvient des drones utilisés par la police pour surveiller le respect des mesures de confinement, des hélicoptères qui survolaient les espaces naturels pour y repérer les tricheurs, des plages désinfectées au Kärcher…

      Une autre explication à ce réflexe résiderait dans le langage utilisé pour parler des virus et des épidémies, estiment plusieurs chercheurs. Ces récits sont empreints d’une tonalité militaire : la « guerre », les « chasseurs » du virus, la « traque » du patient zéro... Même notre manière de parler des infections est particulièrement genrée : on parle des virus qui « pénètrent » nos cellules pour y « injecter » leur ADN et les « exploiter ».

      Or, « si la pensée corrompt le langage, le langage peut aussi corrompre la pensée », disait déjà George Orwell dans son roman 1984. « Ces récits ont des effets importants sur notre manière de voir les choses et influencent aussi les solutions apportées, en mettant l’accent sur les frontières, le contrôle, l’éradication, analysait Charlotte Brives, anthropologue des sciences et de la santé, chargée de recherche au Centre Émile Durkheim de Bordeaux (CNRS), lors d’une rencontre intitulée « Cohabiter avec les virus », organisée par La Manufacture d’idées en août 2020. Mais ce que ces récits laissent de côté, c’est comment prévenir et prendre en charge, c’est-à-dire toute la question de la santé publique. »
      Dégenrer et décoloniser

      Pour cette chercheuse spécialiste des relations hommes/microbes, il est pourtant possible de penser autrement le problème : « Un parasite strict ne peut être pensé sans son hôte, dans la mesure où son existence est rendue possible par les relations qu’il instaure avec lui. Ce que les virus nous obligent donc à penser, c’est moins la frontière entre le vivant et l’inerte que la nature fondamentalement relationnelle des entités biologiques », écrivait-elle dans un article publié en juin 2020 dans la revue Terrestre.

      Mais comment s’y prendre pour abandonner nos prétentions au contrôle, dégenrer nos récits sur les microbes et apprendre à vivre avec, ou plutôt à survivre aux microbes ? Au XIXe siècle, nous avons appris à vivre avec le virus du choléra en lançant d’immenses chantiers de gestion de l’eau : en évacuant puis en traitant (par des bactéries !) les eaux usées, ou encore en construisant des réseaux d’alimentation en eau potable. Petit à petit, les épidémies de choléra disparaissent grâce à cette hygiène de l’eau.

      Pour vivre avec un virus tel que le Sars-CoV-2, le chantier est ailleurs : puisqu’il s’agit d’un virus à transmission aérienne, il faut s’occuper de la qualité de l’air intérieur. Nous passons plus de 80 % de notre temps dans des lieux clos. Pourtant, rares sont ceux où la qualité de l’air est surveillée. Rares sont les lieux, même publics, où le renouvellement de l’air est suffisant. Le Code de l’environnement reconnaît le droit à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. Il est temps de passer des grands principes au concret.

      Lise Barnéoud

    • Les passages sur la posture « genrée » (viriliste, guerrière) de l’« éradication » des « microbes », c’est vraiment le pompon de l’inversion dégueulasse.

      Je suppose que Jacinda Ardern était dans l’imposition des stéréotypes masculinistes dans sa gestion de la pandémie, alors que Trump-Bolsonaro-Johnson étaient dans une posture d’inclusivité quasiment queer…

  • Les vrais séparatistes, ce sont les riches !
    https://christinedelphy.wordpress.com/2020/09/28/les-vrais-separatistes-ce-sont-les-riches

    La situation sanitaire se dégrade, les plans sociaux se succèdent, les #inégalités et la #pauvreté augmentent, le dérèglement climatique montre chaque jour ses effets… mais Emmanuel Macron et son gouvernement préfèrent pointer du doigt les « séparatistes » en alimentant les fantasmes islamophobes. Or, qui sont les vrais séparatistes ? Une multitude de travaux documentent comment les plus #riches font sécession, à la fois spatialement, fiscalement, économiquement et sur le plan écologique !

    source : Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac France
    https://blogs.mediapart.fr/attac-france/blog/180920/les-vrais-separatistes-ce-sont-les-riches
    Riches et pauvres : la logique de la macronnerie


    Lécroart pour Urtikan.net http://www.urtikan.net/author/lecroart

    Lemmy comes back
    https://seenthis.net/messages/779835#message780313

    #séparatisme_social #ségrégation_spatiale #entre_soi #macronnerie #engeance

  • Des #lycéens interdits de se présenter à une épreuve de contrôle continu du bac pour avoir manifesté

    Dix-sept élèves d’un #lycée de #La_Rochelle n’ont pas eu le droit de participer à une épreuve de #rattrapage en histoire-géo, après avoir manifesté et tenté de bloquer leur lycée le 20 janvier.


    https://www.liberation.fr/checknews/2020/01/31/des-lyceens-interdits-de-se-presenter-a-une-epreuve-de-controle-continu-d

    #résistance #répression #blocage #enseignement #éducation

    • « Pour faire suite à votre demande en date du 22 janvier 2020 par laquelle vous souhaitez que votre enfant soit autorisé à se présenter à l’épreuve de rattrapage en histoire-géographie, j’ai le regret de vous faire savoir que je ne peux pas donner une suite favorable », peut-on lire dans ce courrier.

      De fait, après des manifestations le 20 janvier devant l’établissement, auxquelles avaient pris part certains lycées, un grand nombre d’élèves n’avaient pu participer à cet examen. Une épreuve de rattrapage a été organisée dix jours plus tard. Mais, parmi les élèves n’ayant pu participer à l’examen d’origine, 17, se sont vus refuser le droit de participer au rattrapage. Sanctionnés pour avoir manifesté, participé au blocage du lycée...ou s’être abonnés à un compte Instagram appelant au blocage du lycée.

      Tout commence donc le lundi 20 janvier au matin, devant le lycée Valin, où des barricades avaient été installées devant l’établissement en signe de protestation contre la tenue des nouvelles épreuves communes de contrôle continu, les E3C, comme le raconte le quotidien régional Sud-Ouest. Même si le passage n’était pas totalement bloqué, la tenue de l’épreuve d’histoire-géographie a été fortement perturbée. « L’établissement a maintenu l’épreuve alors que les conditions d’accès n’étaient pas assurées, donc il y a eu beaucoup d’absences », observe un parent d’élève. « Le proviseur nous a envoyé un courriel en nous disant que les conditions d’accès seraient garanties et que notre enfant devait être présent à l’épreuve. Si ce n’est pas le cas, c’est un zéro assuré sans recours possible au rectorat. Ce matin, il est venu dire qu’il fallait entrer à tout prix. Je ne vais pas envoyer ma fille sur les barricades », expliquait ainsi une maman d’élève à Sud-Ouest.

      De fait, le proviseur Fabrice Pelletier avait envoyé un mail à l’attention des élèves concernés, avertissant des sanctions en cas d’absence : « Depuis le début de la semaine, nous observons quelques manifestations de protestation et notamment un appel à bloquer l’établissement lundi matin. Les E3C sont programmées et vont bien se dérouler comme prévu. Les absents se verront réglementairement attribuer la note de zéro. Aucun recours au rectorat ne pourra modifier cette règle. »

      Le lendemain, 19 minutes avant le début des épreuves, le proviseur réitère son avertissement : « Nous sommes à une demi-heure des épreuves, je vous rappelle que tous les élèves absents aux épreuves E3C sans justificatif valable ne seront pas admis à la session de rattrapage. Je vous invite à rejoindre maintenant les salles d’examen. » Sur une photo prise par Xavier Léotye et publiée dans Sud-Ouest, on aperçoit Fabrice Pelletier au milieu des élèves mobilisés en train d’aider une jeune fille à passer par dessus la grille. « Il a réussi à en faire passer quelques-uns », remarque le photographe.

      17 élèves non autorisés à participer au rattrapage
      Au total, sur les 450 élèves convoqués ce jour-là, 27% d’entre eux ont été absents à l’examen, soit environ 120 élèves. D’où la tenue d’une épreuve de rattrapage en histoire-géographie, qui avait lieu ce jeudi. A laquelle 17 élèves se sont donc vu refuser par courrier le droit de se présenter.

      Pour justifier cette décision, le proviseur s’appuie sur l’article 12 de l’arrêté du 16 juillet 2018 relatif aux modalités d’organisation du contrôle continu, qui précise : « En cas d’absence pour cause de force majeure dûment constatée à une épreuve commune de contrôle continu, le candidat est convoqué à une épreuve de remplacement dans les conditions fixées à l’article 4. »

      Dans 17 cas, le proviseur a donc estimé que l’absence lors de la première épreuve n’était pas motivée par une raison de « force majeure ». Parmi les arguments invoqués pour justifier cette décision, expliqués dans les différents courriers envoyés : le fait d’avoir participé aux manifestations ou/et au blocage du lycée. Mais aussi, de façon plus surprenante, le fait de s’être abonné au compte Instagram @BlocusValin, toujours en ligne à l’heure où nous écrivons ces lignes et qui appelait au blocage du lycée Valin il y a déjà deux semaines.

      « Par ailleurs, son profil Instagram s’est abonné ce jour-là au compte @BlocusValin. Ainsi, le caractère imprévisible n’est pas démontré », écrit dans plusieurs courriers envoyés le proviseur du lycée, en s’appuyant sur les trois critères prouvant qu’une absence relève d’un cas de force majeure : elle doit être « extérieure », « irrésistible » et « imprévisible ».

      Les 17 courriers envoyés se terminent de la même façon : « Il convient dès lors d’appliquer le dernier alinéa de l’article 12 de l’arrêté du 16 juillet 2018 », qui explique que l’absence ne relève pas d’un cas de force majeur, « la note zéro est attribuée au candidat pour l’épreuve auquel il n’a pas assisté ».

      Contacté par CheckNews, un parent d’élève explique : « Ils ont décidé de faire un tri entre les élèves qui ont participé et ceux qui ont subi. Parmi les élèves qu’ils ont reconnus comme bloqueurs, le fait qu’ils soient membres du groupe Instagram a été perçu comme une circonstance aggravante. »

      Plusieurs élèves interrogés par CheckNews ne comprennent pas non plus comment le choix a été fait parmi les manifestants, entre ceux qui sont autorisés à participer au rattrapage et ceux qui ne le sont pas. « Moi, par exemple, j’étais abonné au compte Instagram, mais on ne me l’a pas reproché », dit l’un, qui explique également s’être présenté ce jeudi matin à l’examen de rattrapage, mais s’être vu refuser l’accès car non inscrit sur les listes. « Nous, on manifestait pour avoir des examens plus justes. Et on nous répond avec plus d’injustice encore. Je savais que je risquais un zéro, mais je ne comprends pas pourquoi seulement une vingtaine d’élèves ont été pénalisés. J’ai l’impression qu’ils ont choisi un peu au pif », estime une autre élève de première, qui n’a pas non plus pu participer au rattrapage.

      Joint par CheckNews, le proviseur du lycée nous a redirigés vers le rectorat de Poitiers. Qui n’a, pour l’heure, pas répondu à nos sollicitations.

    • Répression policière contre des lycéens à Strasbourg

      200 lycéens et des enseignants, soutenus par des gilets jaunes et des militants CGT, bloquaient le lycée Marie-Curie ce matin vers 7h pour protester contre le nouveau bac. La police est intervenue violemment et a interpellé trois jeunes.
      Pendant ce temps, le ministre Blanquer, attendu à Strasbourg ce jeudi, décommandait sa venue. Courageux mais pas téméraire, d’autant que cet après-midi à 14 h rendez-vous avait été donné pour une nouvelle manifestation intersyndicale et Gilets jaunes, place de la Bourse. L’occasion de crier notre refus de la casse des retraites solidaires et de protester contre la répression policière.

      https://la-feuille-de-chou.fr/archives/104338

      #Strasbourg #répression_policière

    • Opération spéciale : un micro-don pour Notre-Dame de Paris - L’ARRONDI
      https://www.larrondi.org/operation-speciale-un-micro-don-pour-notre-dame-de-paris

      La Fondation de France : rebâtissons Notre-Dame de Paris

      Une souscription nationale a été ouverte dès le 16 avril afin de financer la restauration de la cathédrale. Pour participer à cet élan de générosité, différentes enseignes proposent à leur clients de faire un ARRONDI à l’euro supérieur lors de leurs achats dès mercredi dans les magasins Franprix et Monoprix, et jeudi chez Kusmi Tea. L’opération s’étend jusqu’au 5 mai chez Franprix et Kusmi Tea, jusqu’au 6 mai chez Monoprix. Le processus de reconstruction nécessitera plusieurs années, c’est pourquoi chaque centime compte ! 100% des dons seront reversés à la Fondation de France via le fonds de dotation Le Réflexe Solidaire. Il est également possible de faire un don sur le site de la Fondation de France, déductible à 66%.

    • Le chiffre donné par les associations locales est de plus de 5000 personnes qui vivent dans la rue à Toulouse. Des familles avec enfants, des femmes enceintes, à crever dehors de la misère imposée. La dernière fois que je suis allée chez Monoprix en fin de journée, à la boulangerie ils ont refusé de me donner les sacs dans lesquels ils venaient de jeter tout ce qu’il restait des étalages : croissants, pains au chocolat, gateaux divers, je me suis largement engueulé avec eux et ils m’ont dit que c’était les ordres.
      #Monoprix mène la #guerre_aux_pauvres, pire, l’enseigne force la participation à la sauvegarde de la religion caché derrière la reconstruction de l’emblème de ce pouvoir : NDDP.

      https://www.youtube.com/watch?v=fLHgSVp8Byo


      Petrolio... bruceremo le chiese
      a morte lo stato borghese.
      Petrolio... bruceremo le chiese
      e noi vogliamo la libertà.

      A morte il papa, viva Bakunin !
      A morte il papa, viva Bakunin !

      Su una stele di sterco d’uccelli
      a morte il papa Pacelli,
      su una stele di sterco d’uccelli
      e noi vogliamo la libertà.

      A morte il papa, viva Bakunin...
      A morte il papa, viva Bakunin...
      A morte il papa, viva Bakunin...
      a morte il papa !

    • Obtenir de l’argent, pourquoi pas. Mais il s’agit aussi je crois de sortir le #mécénat (le pouvoir de préaffecter sa contribution fiscale) de son isolement, d’établir un pont entre des mondes sociaux (à la louche : fortunés, imposables, pauvres) que tout sépare.
      On redécouvre peut-être l’exemplarité des privatisations thatcheriennes qui, à l’inverse d’ADP, des barrages hydrauliques, (...), tiraient une part de leur légitimité de leur allure #populaire.
      Sous couvert de brame national, l’extension du domaine de la responsabilité individuelle annule la frontière entre ces 45% de « ménages » imposables (fallacieusement rendus égaux par leur aptitude à donner) et les autres.
      L’inclusion des #pauvres, elle se paye.

      #civisme

    • Ah... alors j’essaye de reformuler. Même les plus pauvres qui ne peuvent bénéficier de déduction fiscale de l’impôt sur le revenu peuvent participer, c’est open bar, à chacun selon ses moyens (l’émancipation façon Macron). Et, à la fin, comme il n’y a que pour ceux là que le don est de 100%, c’est eux les plus dignes. mais si. Ces micro décisions que nous sommés de prendre devraient effacer la mauvaise impression produite par l’entrain de quelques milliardaires emblématiques à financer ce qui leur plait (la principale attraction touristique locale). Voyez bien que ce n’est pas la question des déductions fiscales. On cherche à donner forme à l’unité nationale. Pas de séparatisme des #riches, pas de domination radicale de leur égoïsme collectif, pas de mépris social. Il n’est interdit à personne de participer au bien commun tel qu’ils le gèrent et le mettent en scène. Aussi gonflé qu’un vendeur de voiture d’occase. On compte sur l’effet placebo du récit, ça passe ou ça foire. C’est moins maladroit que des privatisations effectuées sans « actionnariat populaire » (au profit visible de grands groupes), mais en effet loin de réparer le tort subi, la modalité choisie (injection au prélèvement volontaire partout) risque de relancer le refus. C’est quoi cet État qui fait la mendicité partout où on doit dépenser du fric ?
      #inflammable

    • #escroquerie #escroc #monoprix #franprix #macronnerie

      ça coûte pas si chère que ça une bonne bâche pour une église quand des gens crèvent dans la rue sans ressources ni espoir
      https://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/notre-dame-de-paris-une-lecon-de-mecenat-1012632

      De nouvelles formes d’engagements sont apparues, à l’instar de Sodexo, offrant un million de repas aux artisans sur le chantier, ou l’Institut de France promettant d’affecter en 2020 la majorité des prix qu’il distribue (25 millions par an) à des sujets en lien avec Notre-Dame. Société Générale ou la Banque Populaire ont créé des collectes internes pour leurs salariés, qu’elles abondent avant de les reverser à la Fondation de France ou à la Fondation du patrimoine.

      je propose de réaffecter tous ces dons à la construction d’un centre d’accueil digne de ce nom

      #ça_ruisselle

      faudrait me payer pour que je bouffe un seul repas sodexo

      #pub_gratuite

  • Comment le Figaro et Ipsos volent au secours du #glyphosate
    http://www.lefigaro.fr/social/2017/09/25/20011-20170925ARTFIG00202-l-interdiction-du-glyphosate-en-france-finalement

    Baisse de rendement pour les agriculteurs

    L’enjeu est de taille pour la filière agricole. Le glyphosate est la molécule la plus utilisée en agriculture, et les agriculteurs la jugent indispensable pour « conserver l’excellence agricole française ». Ainsi, l’institut Ipsos a mené une étude auprès de 904 agriculteurs et table sur un manque à gagner de deux milliards d’euros. Le retrait du glyphosate « entraînerait une baisse de rendement et donc un retrait des exportations, notamment pour les céréales autour de 1,06 milliard d’euros pour le secteur des céréales auxquels il faut ajouter 900 millions d’euros pour la vigne », indique l’institut de sondage.

    #macronnerie
    #fnsea
    #ceta
    #cancers
    #la_mort_est_dans_le_pré