• Couple et argent : il faut lever le tabou !
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/en-toute-subjectivite/en-toute-subjectivite-du-vendredi-21-octobre-2022-1733016

    De couple et d’argent ! Parce que plus tabou que le sexe, ce sont les sous ! Je viens de lire un nouveau livre passionnant sur le sujet celui de Titiou Lecoq intitulé « Le couple et l’argent ». On parle avec tout le monde d’argent, sauf avec son conjoint. C’est en tout cas ce que démontre avec brio la fabuleuse Titiou Lecoq.

    Dans le couple hétéro, les femmes, par ignorance, par pudeur, pour éviter un conflit, ou peur d’avoir l’air vénale, n’aiment pas en parler ni se le dire. Après tout, les femmes sont censées tout donner : la vie, le lait, le temps, donc elles ne comptent pas, c’est tabou ! Le résultat est pourtant bien là. Si les inégalités salariales sont en passe de se réduire, les inégalités de patrimoine entre hommes et femmes, elles, ont doublé en 20 ans.
    Et le couple serait l’une des causes de cette inégalité ?

    Oui… l’un de ces mécanismes, c’est ce que Titiou Lecoq appelle la théorie du pot de yaourt. Dans les couples qui n’ont pas de compte joint, il arrive souvent que le gros salaire paie les grosses dépenses : voiture, maison... Le petit salaire paie les petites : le quotidien, les courses d’alimentation. Jusque-là, la démarche peut même être généreuse.. Lorsque tout va bien, tout va bien, mais en cas de séparation, si on est pas mariés et sous le régime de la communauté de biens, monsieur repart avec la voiture, et madame avec le pot de yaourt.., vide. Une manière simple d’expliquer comment, au sein du couple et sans s’en apercevoir, Monsieur consolide son patrimoine pendant que madame s’appauvrit.

    Titiou nous dit qu’il faut lever le tabou. Parler avec son conjoint de son rapport à l’argent, et du sien. Ensuite il faut compter. Que payez-vous et que paie-t-il ? Les montants mais aussi les types de dépenses. Autre chose : ayez votre propre compte en banque, utile en cas de séparation et surtout si violences. Mais ne négligez pas un compte joint pour toutes les dépenses de votre vie en commun, nourri par un versement mensuel de chacun.

    Enfin, peut-être le plus difficile, il faut évaluer et comparer : prenez conscience de ce que chacun apporte au couple. A l’arrivée des enfants, beaucoup de femmes font des choix professionnels pour gérer cette nouvelle vie et cela impacte fortement leurs revenus. Rares sont les hommes qui compensent le moment venu. Pourtant, ils gagnent à ne pas payer le travail gratuit de leur femme, et à avoir le temps de progresser dans leur carrière ! J’ai fait le calcul, à 3 euros la chemise repassée par jour travaillé, pour 40 ans de vie commune on en est a 25 000 euros économisés ! Oui, mesdames, la chaussette sale est politique !
    Pourquoi politique ?

    Le problème est politique parce qu’il est collectif aussi. Le passage au prélèvement à la source en est un exemple, dans cette réforme, le taux d’imposition commun est appliqué aux deux salaires, par défaut.. Le gros salaire paie donc un pourcentage moins élevé qu’il ne l’aurait payé seul, et le petit salaire un plus gros. Pour le modifier et rééquilibrer, il faut le signifier.

    Déconjugaliser, nos politiques n’y ont pas pensé d’emblée ! Impôts allocations, tout est fait comme si nous étions à l’époque où tout le monde était marié, comme si le patrimoine était fusionné, et ce sont les femmes qui sont en train de le payer. D’autres avantages comme la pension de réversion, la compensation lors des séparations, avec le pacs ou l’union libre sont perdus. À l’Etat, à nouveau de faire le boulot, sinon dans quelques années la retraite venue, la catastrophe est en vue !

    Mieux qu’un col roulé, à l’heure de la fin de l’abondance, le couple aussi mérite quelques mesures de sobriété conjugale !

    #sexisme #femmes #discrimination #argent #divorce #patrircapitalisme #backlash


    • Le couple et l’argent
      Titiou Lecoq | Essais
      https://editions-iconoclaste.fr/livres/le-couple-et-largent

      Après le best-seller Les Grandes oubliées, une plongée féministe et édifiante dans nos porte-monnaies

      Des inégalités omniprésentes et croissantes

      Enfants, les filles reçoivent moins d’argent de poche que les garçons et ne bénéficient souvent d’aucune éducation financière. En couple, leur salaire est affecté le plus souvent aux dépenses courantes, alors que celui des hommes s’investit dans les biens durables (logement, travaux, voiture). Au supermarché, les mêmes objets sont jusqu’à 15% plus chers quand ils sont destinés aux femmes:on appelle cela la « taxe rose » ! Après chaque grossesse, l’inégalité salariale triple, passant de 7% à 23 %. La notion de ménage fiscal leur est souvent défavorable… Résultat : en France, entre 1998 et 2015, l’inégalité de patrimoine entre femmes et hommes est passée de 9 % à 16 % alors même que si l’on additionne leur travail salarié et leur travail domestique, elles travaillent pourtant beaucoup plus que les hommes… Tout au long de la vie d’une femme, les inégalités financières et économiques s’installent et se creusent inexorablement.

      Remonter aux racines du problème pour apporter des solutions

      Pour mieux comprendre le rapport des femmes à l’argent, les mécanismes toujours à l’œuvre dans leur appauvrissement et proposer des clés pour les déjouer, Titiou Lecoq remonte l’Histoire qui les a si longtemps exclues des mondes de l’argent et s’appuie sur de nombreuses études économiques contemporaines et des analyses d’experts.

    • Déconjugaliser, nos politiques n’y ont pas pensé d’emblée ! Impôts allocations, tout est fait comme si nous étions à l’époque où tout le monde était marié, comme si le patrimoine était fusionné, et ce sont les femmes qui sont en train de le payer.

      Et ça n’a pas l’air de changer ! Cela me fait penser au nouveau système pour les transports en commun dans ma ville : avant c’était simple (bien que pas parfait), demandeur d’emploi = tarif réduit.. mais depuis la rentrée, revoilà le fameux palier du quotient familial, il suffit donc qu’un des deux dans le couple (sans enfant) gagne à peine plus que le smic pour que le tarif réduit ne soit plus possible, on passe donc de 69€/an à... 453€ ! Ma compagne n’a aucun revenu pour le moment mais j’ai le malheur de gagner un peu de sous, fini le tarif réduit donc, la voilà maintenant dépendante de ma bonne volonté pour se déplacer... Le pire que c’est que ce genre de décisions est pris en affirmant que c’est pour « donner un plus large accès au tarif réduit » (et des bureaucrates doivent sûrement en être convaincus).

    • Toujours la question à qui cela profite. Quel courage de résister au capitalisme et au système de destruction moderne bien assis sur son patriarcat. Vouloir isoler chacun·e, pousser à mentir constamment jusqu’à déclarer habiter ailleurs pour espérer suivre son chemin avec quelques maigres sous, survivre, (le nombre de potes en couple dans ce cas augmente toujours caf/impots/transports/ etc) se sentir en désaccord avec soi et surtout avec une société injuste, qui désigne constamment ceux qui doivent avoir honte de leur pauvreté jusqu’à les culpabiliser de ne pas être conforme à un modèle qui n’existe plus, être dénoncé·es, être poussé·es à renoncer. Quand finalement l’instabilité de la situation financière emporte tout, couple, éthique, envie de vivre tandis que se gavent les financiers de l’extrême droite morale d’un monde qui ne tient que sur l’inversion des valeurs. Vivre de menaces sociales, tenter désespérément de se mettre en accord avec soi, vivre seule, isolée et trébucher encore de voir ce qu’est d’être une femme avec un môme, seule.

      Revenez dans 300 ans.

    • Ça manque assez clairement de Louis Fouché et de tout son mouvement Réinfocovid, qui lui et son groupe, sont quand même parmi les fers de lance de la mise en doute, rassurisme, et critique du vaccin et lien avec toutes les autres composantes (complotistes, extrême droite, etc). C’est vraiment chelou de pas les avoir mis dans cette liste vu leur importance, bien plus que d’autres qui y sont.

    • l’article date du 17/11/2020, à l’époque Réinfocovid avait environ un mois. Manquent aussi pas mal d’autres, sans doute également relativement récents à l’époque, comme Alexandra Henrion-Caude ou, surtout, Reiner Fuellmich et son Nuremberg 2.0.

      On peut aussi constater que, face à ces « nouveaux venus » une bonne partie de celles et ceux de la première vague n’ont pas tenu la distance.

    • sur Fuellmich, il y a pas mal d’entrées, depuis le début, ici-même, mais aussi https://lavamedia.be/fr/tribunal-de-nuremberg-2-0-du-scepticisme-par-rapport-a-la-pandemie-au-deni-de-lholocauste/#Reiner_Fullmich_coordinateur_de_l8217opposition_juridique_aux_mesures_de_ par exemple.
      dans les têtes d’affiche, tu as forcément repéré Christian Perronne et, très tôt, Jean-Dominique Michel, p. ex. https://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2021/04/19/covid-plainte-contre-les-gouvernements-et-l-oms-vers-un-nouv-31460 et le reste de son blog, plus tardivement, par le biais de la défense de Didier Raoult et de l’HCQ, Laurent Mucchielli, p. ex. via son blog chez Mediapart https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog
      et pour les politiques, il y a Florian Philippot qui est omniprésent sur une ligne dure antivax, antipass et se positionne en défenseur irréductible des libertés individuelles

    • Sur Reiner Fuellmich et son Nuremberg 2.0.
      https://www.heidi.news/sante-alimentation/le-grand-proces-nuremberg-2-0-sur-le-covid-n-aura-pas-lieu

      Une idée folle est née dans le cerveau agité de l’avocat allemand Reiner Fuellmich, une des grandes figures complotistes actuelles. Celle d’un grand procès international pour punir les scientifiques et les politiques ayant géré la pandémie. Il s’en prend aux tests PCR mais aussi à la reine d’Angleterre, au Vatican et à la famille Rothschild. L’idée fait désormais peur à son auteur, qui tente de la faire oublier tout en affirmant que la justice est en marche.

      ..

      L’idée d’un Nuremberg 2.0 est née en Allemagne, en juillet 2020. Enfin, plutôt dans le ranch californien de l’avocat allemand Reiner Fuellmich. L’homme est un véritable héros des « Querdenker » allemands, notamment depuis qu’il s’en est violemment pris au virologue Christian Drosten, celui qui a mis au point avec ses équipes berlinoises le protocole des tests PCR fin janvier 2020. Tests PCR qui seraient à l’origine du « mal », selon l’avocat. Dont les actions se focalisent essentiellement sur cet outil de dépistage. Sans lui, pas de pandémie, pas de Covid, pas de panique. Pour Reiner Fuellmich, prouver que les PCR ne sont pas des outils d’identification fiables du Sars-CoV-2 permettrait de faire « tomber le château de cartes ».

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      Désinfox Le « M. Covid » allemand est-il poursuivi par la justice pour avoir faussé les tests PCR ?

      Des protocoles de tests PCR volontairement faussés, aboutissant à des résultats 100% positifs ? Des publications très largement diffusées ces dernières semaines affirment que le virologue et conseiller du gouvernement allemand Christian Drosten est « poursuivi par la justice allemande » pour avoir « faussé le protocole des tests PCR ». Des allégations fausses.

      https://www.estrepublicain.fr/sante/2021/10/08/le-m-covid-allemand-est-il-poursuivi-par-la-justice-pour-avoir-fausse

    • Sur le Querdenker
      https://www.france24.com/fr/europe/20210429-les-anti-masque-une-nouvelle-forme-d-extr%C3%A9misme-pour-le-rens

      Ils se font appeler “Querdenker”, ceux qui pensent différemment. Mais pour le service de renseignement allemand, ces opposants virulents aux mesures mises en place pour lutter contre la pandémie de Covid-19 sont surtout des individus qui pensent dangereusement.

      Trop dangereusement pour le bien-être de la démocratie allemande, a conclu l’Office fédéral de protection de la Constitution qui a décidé, mercredi 28 avril, de mettre ce mouvement sous surveillance au niveau national. Dorénavant, les agents du renseignement pourront mettre ces “Querdenker” sur écoute, recruter des informateurs dans le mouvement, espionner leurs échanges sur les réseaux sociaux ou encore faire des recherches sur leurs réseaux de financement.

      Un mouvement hétérogène

      Tous les “Querdenkers ne vont pas se retrouver du jour au lendemain dans le collimateur des services de renseignement, a tenu à souligner le ministère de l’Intérieur. Cette surveillance ne concernera que ceux dont “l’activité peut effectivement être considérée comme anticonstitutionnelle”, précise la Frankfurter Allgemeine Zeitung.

      La mise sur écoute de cette mouvance n’allait pas de soi. D’abord parce qu’elle est issue d’un mouvement tout ce qu’il y a de plus légitime. “À l’origine, les manifestations début avril 2020 en Allemagne étaient l’expression du droit reconnu de protester contre des dispositions que certaines personnes pouvaient trouver attentatoires à leurs libertés”, rappelle Johannes Kiess, sociologue et directeur adjoint à l’Institut Else-Frenkel-Brunswik pour la démocratie de l’université de Leipzig, interrogé par France 24.

      Ensuite, parce que ce rassemblement de mécontents est difficile à délimiter. Il n’y a pas de groupe constitué ou parti auquel on peut adhérer pour revendiquer son appartenance. “Il y a plusieurs manières d’évaluer l’importance des ‘Querdenker’. On peut tout d’abord s’en tenir au nombre de personnes qui participent aux manifestations, ce qui représente environ 10 000 individus. Il y a ensuite les groupes de discussion sur le service de messagerie Telegram, qui peuvent rassembler jusqu’à plus de 100 000 internautes. Enfin, des sondages d’opinion ont montré qu’il y a entre 10 à 20 % de la population allemande qui dit ‘comprendre’ leurs revendications”, énumère Boris Holzer, sociologue à l’université de Constance travaillant sur les mouvements sociaux en Allemagne, contacté par France 24. Il y a donc un noyau dur restreint autour duquel gravite un nombre important d’individus plus ou moins impliqués.

      Et c’est surtout un rassemblement très “hétérogène d’individus venus d’horizons variés”, constatent les médias allemands. “Une partie de ces manifestants a pour seule revendication de revenir plus à la situation d’avant-pandémie au plus vite, mais ils ne remettent pas en cause le système”, note Boris Holzer.

      C’est la partie obscure de ce mouvement qui intéresse l’Office de protection de la Constitution et inquiète de plus en plus l’opinion publique allemande. “Très vite, il y a eu des éléments d’extrême droite qui sont venus se greffer aux ‘Querdenker’ et ont tenté de faire main-basse sur le mouvement”, raconte Johannes Kiess.

      Des passerelles se sont établies - dans la rue et sur les réseaux sociaux - entre les “Querdenker" et des groupuscules néonazis ou des accros aux théories du complot à forts relents antisémites, comme les QAnonistes. “Les figures emblématiques du mouvement sont, pour la plupart, clairement issues de la frange la plus à droite du paysage politique allemand”, reconnaît Boris Holzer. Pour Johannes Kies, “si les éléments les plus extrémistes n’ont pas réussi à s’approprier complètement le mouvement, ils ont su imposer les symboles de l’extrême droite dans les manifestations : slogans anti-système, pancartes contre les immigrés ou pour dénoncer l’existence de supposés complots”.

      Un mouvement radicalisé

      Pour sa part, l’Office fédéral de protection de la Constitution se montre particulièrement attentif à la promiscuité qui s’est installée entre les “Querdenker” et les “Reichsbürger” ("citoyens du Reich", en Allemand). “On s’est vite rendu compte que les liens entre les deux groupes sont bien plus forts que ce que l’on pensait”, a affirmé un porte-parole du ministère de l’Intérieur, interrogé par la Süddeutche Zeitung. Pour lui, c’est le signe “d’une forte remise en cause des institutions démocratiques allemandes”.

      >> Allemagne : qui sont les Reichsbürger, ces nostalgiques du Reich ?

      Les “Reichsbürger” constitue, en effet, “un groupuscule qui va très loin dans la théorie du complot puisque ces membres sont convaincus que le gouvernement n’a aucune légitimité, et que le Reich n’a jamais été aboli. Pour eux, l’Allemagne est toujours en guerre contre les Alliés et toutes les décisions d’Angela Merkel lui sont dictées par les États-Unis”, explique Johannes Kies.

      Ce noyautage des “Querdenker” par des éléments extrémistes a contribué à “une forte radicalisation du mouvement ces derniers mois”, estime le directeur adjoint de l’Institut Else-Frenkel-Brunswik pour la démocratie. Des journalistes ont été agressés en marge des rassemblements et des manifestants se sont violemment opposés aux forces de l’ordre. Cette augmentation des actes violents est aussi “due à la ‘fatigue pandémique’ qui rend les manifestants plus agressifs”, reconnaît-il.

      Cette radicalisation a poussé les services de renseignement à sévir. Dans un rapport de 37 pages justifiant leur décision, ils ont comptabilisé dans les rassemblements plus de 1 000 incidents, allant des provocations aux agressions physiques.

      Mais l’Office fédéral de protection de la Constitution s’est retrouvé face à un os. Le mouvement ne rentre, en effet, dans aucune des trois grandes cases - extrême droite, extrême gauche ou islamisme extrémiste - lui permettant de mettre les “Querdenker” sous surveillance. “Leur définition de l’extrémisme était trop étroite pour cette mouvance”, note Johannes Kies.

      L’agence a donc pris une décision inhabituelle : elle a inventé une nouvelle catégorie baptisée “déligitimation de l’État de droit et de la Constitution”. Un signe que le service de renseignement ne compte pas s’intéresser uniquement aux éléments d’extrême droite dans le sens traditionnel du terme au sein des “Querdenker”, estime Boris Holzer.

      Pour le chercheur de l’université de Constance, “cette nouvelle catégorie semble faite sur mesure pour surveiller les complotistes les plus radicalisés, qui ne peuvent pas être mis dans le même sac que les héritiers autoproclamés d’Hitler ou les anti-immigration, mais dont les discours appellent à renverser l’État de droit”.

      Si les experts interrogés par France 24 s’accordent à dire que l’Office de protection de la Constitution a eu raison de prendre la menace des “Querdenker” au sérieux, ils reconnaissent que la décision d’étendre ainsi le champ de l’extrémisme peut mettre mal à l’aise. “C’est une catégorie beaucoup plus floue et l’Office de protection de la Constitution a une grande latitude pour décider de ce qui entre dedans. Cela peut-être dangereux sur le plan institutionnel”, note Johannes Kies.

      Selon lui, la conception des renseignements allemands de ce qui est dangereux pour la démocratie est peut-être mal adaptée à la réalité du jour. “Ces services partent du principe que la menace ne peut venir que des franges de la société”, souligne-t-il. Or la montée en puissance des “Querdenker” a clairement démontré qu’à l’heure de la pandémie, les extrémistes n’ont plus le monopole des discours antisystème virulents.

  • Les rois de la béquille ou les mystères de Brueghel
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-emois/les-rois-de-la-bequille-ou-les-mysteres-de-brueghel

    Peint en 1568 par Peter Brueghel le vieux, visible au Louvre, « Les Mendiants » s’avère une bien singulière peinture nous montrant 5 miséreux amputés qui, coiffés tels des rois de carnaval et saisis, toute béquille au vent, semblent saisis par le démon de la danse.
    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2016/09/b50039b5-e0ef-42b9-90a6-3e9882283778/838_pieter_bruegel_d._a._024.webp
    Magnétisé par cette toile, le dessinateur Sergio Aquindo a entraîné l’écrivain Pierre Senges dans sa rêverie et méditation pour une exploration graphique saisissante et la confection d’une fiction historique où une caravane de personnage fameux, grands destins laissés sur le bas-côté de l’Histoire, répond à des récits de la fête des fous flamandes et à des méditations picturales.

  • Le scoptisme
    TW - c’est un synonyme pour la castration volontaire
    https://susaufeminicides.blogspot.com/2012/02/scoptisme.html

    Déjà mentionnés par ailleurs la secte de skoptzy a inspiré le nom du syndrome psychiatrique du rejet et dégoût de ses propres organes génitaux, prétendant à la mutilation qui serait seule acceptable. Cette haine peut porter sur l’un des quatre membres également.

    La médecine sexuelle ne peut en rester aux apparences - Il est bien impossible de dire que l’intersexuation, qui n’est pas une indifférenciation du tout, ni non plus en rien volonté obsessionnelle de castration dit syndrome de skoptzy, ceci n’est donc du tout valide et validable même avec des découvertes ultérieures sur toutes les variantes génétiques des gênes superfétatoires qui suivraient XY et XX, et que d’aucuns appellent des sexes autres que les sexes féminin et masculin. Ce qui demande à être nommé avec précision à chaque avancement mais qui ne me parait pas pouvoir être appelé sexe au bas mot. Ce serait affreux de jeter les quelques hermaphrodites vrais ou faux sur la voie de la mutilation sexuelle par confusion, comme il est fait par certains médecins,

    « Il existe bien encore des indifférenciés sexuels, des hommes qui ne savent pas qu’ils sont des femmes et des femmes qui ne savent pas qu’elles sont des hommes, ou... plus scientifiquement, si j’ose dire, selon le DSM IV de sinistre fréquentation, des syndromes de Skoptzy... Qui investigue les transformations psychologiques induites par l’euphémisme urologique ainsi nommé Traitement Hormonal alors qu’il ne s’agit, ni plus ni moins, que d’une mutilation. Faut-il faire confiance aux urologues pour mener des essais sur le retentissement psychosocial de l’eunuquisme ? Qui le fera ? Qui se soucie également de ces hommes qui se cachent, qui cachent non seulement leur cancer mais aussi les conséquences du traitement ? Qui les soutient ? Que font les Autorités Académiques ? Que font les Sociétés Savantes en médecine générale ?Il existe 600 000 castrés aux Etats-Unis d’Amérique.Combien en France ?Regardez autour de vous et comptez les eunuques. » http://docteurdu16.blogspot.com/2010/08/la-reapparition-invisible-et-massive.html

    Celle-ci faisait partie du christianisme et des écrits dogmatiques sur le péché et la pureté, l’Ancien testament de mention de la créature divine hermaphrodite ou androgyne qui avait été partagée justifiait que ces sectataires se mutilent de tous leurs attributs sexuels, tant les femmes que les hommes, lors de rituels d’automutilation collective.

    Nous avons là la première trace religieuse de castration partielle des femmes, à l’époque l’hystérectomie inusitée n’avait pas été envisagée probablement aussi du fait de l’ignorance en matière gynécologique de son inventeur.

    La technique évoluant et l’anesthésie aussi, l’uranisme prussien de la croyance dualiste et spiritiste, animiste donc toujours, de l’âme féminine mal tombée dans une corps masculin, tout d’abord les opérations de castration élective combinée se sont multipliées pour les adultes. L’on voit ainsi que la médecine n’en évolue pas pour autant, la technique parfois leurre le public.

    https://susaufeminicides.blogspot.com/2012/02/scoptisme.html

    Je m’intéresse en particulier aux « trace religieuse de castration partielle des femmes » dont je découvre l’existence. J’ai pensé que ca pouvait être l’excision et l’infibulation mais c’est différent ;

    Castration =
    Opération ayant pour but ou résultat de priver l’individu mâle ou femelle de ses facultés de reproduction.
    Empr. au lat. castratio, de même sens, employé à propos des animaux, des hommes et en bot.

    https://www.cnrtl.fr/definition/castration

    Sur wikipédia je ne trouve pas de traces de castration patielle des femmes
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Castration#Chez_l'humain
    mais j’apprends que

    La première ovariectomie a été pratiquée le jour de Noël 1809 par Ephraim McDowell qui réalisa une laparatomie sur une femme souffrant d’un énorme kyste de l’ovaire suffocant, transgressant ainsi le principe moral « Nul ne parviendra à exciser les tumeurs internes quelles que soient leurs origines » puisque la « limite imposée par Dieu » interdisait de franchir le péritoine (seules l’orthopédie et la césarienne étaient admises)1.

    Dès 1862, Eugène Koeberlé fut l’un des tout premiers à en pratiquer avec succès.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ovariectomie

    Décembre 1809, le jour de Noel, Danville, Etat du Kentucky, USA. Une jeune femme, Jane Crawford, a une douleur abdominale intense, elle va mourir. Elle se croit enceinte mais elle a un énorme kyste de l’ovaire suffocant. Le chirurgien, le Docteur Éphraïm McDOWELL, était venu l’examiner dans sa ville de Green County à 100 km. Sa famille est originaire d’Ecosse, il a été formé à l’université d’Édimbourg. Il est médecin itinérant, il va de ville en ville à cheval. Il diagnostique une tumeur ovarienne. Poussé par la demande de la femme et des villageois, il accepte d’ouvrir l’abdomen et de faire l’ovariectomie. Tumeur de 24 livres. Il transgresse le principe moral : « Nul ne parviendra à exciser les tumeurs internes quelles que soient leurs origines ». La chirurgie des organes internes était jusqu’alors formellement interdite, le chirurgien avait l’interdiction de franchir le péritoine, interdit religieux, "la limite imposée par Dieu" ; seule l’orthopédie était pratiquée ainsi que la césarienne. Éphraïm McDOWELL réalise donc la première intervention chirurgicale sur les organes internes. Sans anesthésie, sans asepsie. Mais il est très méticuleux et souligne son souci de propreté absolue. Bien qu’incroyable, la patiente n’aura aucune infection, aucune péritonite, et elle retournera dans sa ville 25 jours après l’intervention.

    La douleur humaine et la pression populaire ont poussé McDOWELL à transgresser les interdits déontologiques et religieux. Et religieux, il l’était : il avait fondé l’église épiscopale (anglicane) de Danville ! Ajoutons qu’il n’avait pas vraiment le choix : les villageois avaient dressé un gibet devant son domicile et promettaient de le pendre haut et court s’il refusait...et s’il échouait ! Jane Crawford a vécu 33 ans après l’opération et elle fut la première opérée de l’histoire.

    Pour mémoire le premier chirurgien à ouvrir un abcès appendiculaire sera Henry HANCOCK en 1848.

    La césarienne est une opération dont la première mention remonte à une loi de Numa Pompilius (715-672 avant JC), second roi légendaire de Rome. D’après cette loi, aucune femme morte en couches ne pouvait être enterrée avant que l’on eût extrait son enfant par une incision abdominale. En pratique, jusqu’au début du XXème siècle, la mortalité des mères est proche de 100 %. Les surinfections étaient systématiques et terribles. Les médecins passaient d’une autopsie à un accouchement sans se changer ni se laver les mains ! Le Docteur Ignace-Philippe SEMMELWEIS (1818-1865), sujet de thèse de Louis-Ferdinand CELINE, fut le premier a fonder l’hygiène. Alors brisons là une légende : César n’est pas né par césarienne. Dans un texte, il parle de sa mère qui est toujours vivante. CQFD. Le mot césarienne vient du latin coedere, couper. La première césarienne (connue dans les Temps modernes) semble avoir été faite, en 1610, par le chirurgien allemand Jeremias TRAUTMANN.

    Jean-Dominique LARREY (1766-1842) : chirurgien de Napoléon I, il participe à toutes les batailles et assiste à la terrible retraite de Russie, accompagne les blessés, opère sans relâche. Le Baron LARREY pense qu’il est préférable d’amputer tôt et vite, tant qu’existe l’anesthésie physiologique après tout choc. En 1828, il sera le seul soutien à la première communication faite à l’Académie de Médecine, sur les essais d’anesthésie préopératoire réalisés en Angleterre.

    https://www.psychiatriemed.com/textes/41-dr-fabrice-lorin/79-composante-psychologique-de-la-douleur-chronique-dr-fabrice-lorin
    – Je cherche la source de ceci sans la trouvé ;

    « Nul ne parviendra à exciser les tumeurs internes quelles que soient leurs origines »

    –—
    Lors du culte de Cybèle dans la rome antique on trouve la mention de femmes qui se coupent les seins et d’hommes qui se castrent.

    Avec l’expansion du territoire de Rome tout autour de la Méditerranée, la présence des eunuques dans la Rome antique est devenue de plus en plus fréquente. On impute traditionnellement cette évolution à l’assimilation et l’intégration progressives de cultes orientaux au cœur des pratiques religieuse de la cité italienne, comme celui de la déesse Cybèle , à l’origine décriée pour son association aux pratiques bachiques et orgiaques.

    Par la suite, cependant, la déesse est devenue l’une des divinités gardiennes de Rome, à laquelle on attribuait notamment dans l’Antiquité le fait d’avoir détourné Hannibal de la ville en 204 av. J.-C..

    Pour remercier cette divinité, on intégra au calendrier romain une fête en l’honneur de la déesse au cours de laquelle des prêtres castrés (les galles) et les fidèles se flagellaient mutuellement. Durant ces fêtes, des femmes s’y amputaient les seins et des hommes se castraient publiquement .

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Eunuques_dans_la_Rome_antique

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    • Skoptisme
      Cette société qui apparut aux environs de 1757 eut énormément d’adeptes en Russie et dans les Balkans. Leurs membres furent considérés comme des fous fanatiques, les Skoptsys, ou castrés. Ces ascètes pensaient accéder à l’union avec le divin par la mortification : les prêtres sacrifiaient leurs organes génitaux par oblation.

      Dans une secte du Skoptisme, les “flagellants” se fouettaient et se mutilaient dans le but de créer l’extase religieuse, un transport érotique dans un “baptême de feu”. Les fidèles, formant cercle, se balançaient rythmiquement, puis tournoyaient rapidement sur eux-mêmes ; lorsque le danseur ralentissait sa cadence, il était fouetté. Exténués, les participants roulaient à terre, en extase ou en convulsions.

      Malgré les répressions du gouvernement impérial, la secte des “Skoptz”, ou “Scopits”, prit de l’extension car elle se référait au sens littéral de l’évangile de saint Matthieu (XXX, 10 à 12). Des personnages influents à la cour ont été eux-mêmes des castrateurs ; le plus célèbre, Selivanov, mourut en 1832 au monastère de Spasso-Euphemius.

      Des revues soviétiques mentionnent parfois les survivances des Skoptsys, plus particulièrement en Roumanie.
      Association apostolique ou Adorateurs de l’Oignon

      Ce second titre peut porter à sourire, et cependant, c’est là un groupe spiritualiste bien implanté qui, en 1929, a pris pour nom Association apostolique.

      François Thomas, qui fut charretier, photographe, comptable, vit à la devanture d’un marchand de légumes un oignon qui germait, et ce fut pour cet homme une révélation subite. Dans le Petit livre de la Sagesse que Frère Thomas écrivit pour condenser son enseignement, il est écrit : “L’oignon est planté dans un sol riche et bien exposé ; il repousse. Puis on lui casse la tige pour l’empêcher de monter en graine. Devenu eunuque, l’oignon germe et rajeunit encore. Empêché d’avoir des enfants, il redevient enfant lui-même. Ainsi, d’année en année, l’oignon se renouvelle dans un corps meilleur que celui qu’il avait l’an passé. Il va vers la perfection et vivra toujours.”

      Si ce groupe ne débouche pas sur la castration comme avec le Skoptisme, on recommande la continence sexuelle pour conserver son énergie. Le nombre d’adhérents est réduit, mais la secte attire par l’étrangeté de ses propos. Frère Auguste et soeur Geneviève ont succédé au frère Thomas (17, rue de la Baronne-Léonini, 60300 Chamant).

      https://www.ceodeo.com/Magie-Sexuelle.html

      #adorateurs_de_l'Oignon

    • Fiche wikipedia sur les Scoptes
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Scoptes

      Comme l’indique son nom, une des caractéristiques de la secte était la castration. Ses adeptes professaient qu’après l’expulsion du Jardin d’Éden, Adam et Ève avaient greffé sur leurs corps les moitiés du fruit défendu formant ainsi des testicules et des seins. Aussi, l’ablation de ces organes sexuels devait restituer le Scopte dans son état premier, purifié, d’avant le Péché originel.

      Il y avait deux sortes de castrations : le « petit sceau » et le « grand sceau » (c’est-à-dire la castration partielle et la castration complète). Pour les hommes, la « petite » castration se traduisait par l’ablation des seuls testicules, tandis que la « grande » castration sectionnait aussi le pénis. En cela, les Scoptes soutenaient qu’ils réalisaient le conseil de perfection que le Christ donne dans l’ Évangile selon Matthieu 19,12 et 18,8-9. Les premières traces datées de castration chez les femmes s’observent à partir de 1815. Selon l’Encyclopædia Britannica de 1911, on n’amputait habituellement que les seins. D’autres témoignages suggèrent que les lèvres vaginales, elles aussi, étaient retranchées.

      Les Scoptes croyaient que le mal principal du monde vient du lepost (le charme, la beauté humaine, la sexualité humaine, le sex-appeal…) qui empêche les humains de communiquer avec Dieu. Le chemin de la perfection commence par l’élimination de la cause et il aboutit à la libération de l’âme. La castration garantissait que tous les péchés provoqués par le lepost ne pourraient plus être commis.
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      Une caractéristique remarquable de cette secte est le type des personnes qui y ont adhéré : on y retrouvait des nobles, des officiers de l’armée de terre et de marine, des fonctionnaires, des popes et des commerçants ; leur nombre crut si rapidement qu’entre 1847 et 1866, 515 hommes et 240 femmes furent déportés en Sibérie sans sérieusement menacer l’existence de la secte. En 1874 elle comptait au moins 5 444 adeptes, dont 1 465 femmes. Parmi eux, 703 hommes et 100 femmes s’étaient castrés.

      On essaya le ridicule comme moyen de combat idéologique : des Scoptes affublés de vêtements féminins et coiffés de bonnets de fous étaient promenés à travers les villages. On tenta aussi de réglementer légalement la pratique : une loi de l’Empire russe obligeant les Scoptes à se déclarer et s’inscrire comme eunuques. Rien n’y fit et le scoptisme se perpétua. La répression reprit : en 1876, cent trente Scoptes furent condamnées à la déportation. Pour échapper aux poursuites plusieurs communautés émigrèrent en Roumanie, où certains d’entre eux se mêlèrent aux vieux-croyants exilés appelés Lipovènes. L’auteur satirique roumain Ion Luca Caragiale écrit qu’à la fin du XIXe siècle la plupart des fiacres bucarestois étaient conduits par des Scoptes russes (scapeți en roumain).

      Il fallut l’efficacité répressive des polices politiques communistes pour venir à bout du scoptisme par l’internement psychiatrique en isolement et la déportation au #Goulag : l’on estime que la secte des Scoptes est maintenant éteinte.

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      Les Scoptes ne condamnaient pas la sexualité à finalité reproductive dans le cadre du mariage et professaient que certains puissent avoir un enfant ou deux, avant de devenir membres à part entière. Ce n’étaient pas des misanthropes désirant la fin de l’espèce, mais des idéalistes visant la perfection de l’individu. Leurs cérémonies religieuses incluaient le chant d’hymnes et la danse frénétique finissant dans l’extase, comme c’est le cas chez les khlysts et les derviches tourneurs de l’islam. Des serments stricts de garder le secret étaient exigés de tous les membres, qui formaient une sorte d’association d’aide mutuelle.

      Les réunions se tenaient tard dans la nuit dans les caves et duraient jusqu’à l’aube. Les hommes portaient des longues et larges blouses blanches d’une coupe particulière avec une ceinture et un grand pantalon blanc. Les femmes aussi s’habillaient en blanc. Tous ceux qui étaient présents portaient des bas blancs ou étaient déchaussés. Ils s’appelaient eux-mêmes « les Blanches Colombes ».

      Les Scoptes étaient millénaristes et attendaient un messie qui établirait un empire des saints, c’est-à-dire des « purs ». Mais ils croyaient que le Messie ne viendrait pas avant que l’on eût atteint le nombre de 144 000 Scoptes (nombre donné dans l’Apocalypse 14:1,4, et pris en compte par bien d’autres confessions millénaristes) : tous leurs efforts étaient consacrés à atteindre ce nombre. Le métier préféré du Scoptes était celui de changeur et à Saint-Pétersbourg, il y eut pendant longtemps un banc connu comme le « Banc des Scoptes ». Vers 1911, beaucoup de Scoptes tendaient à considérer qu’ils réalisaient leurs principes simplement en vivant chastement et seuls.

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      L’auteur belge Eric Fagny en fait le thème de son roman "Les Masques Feuillus" paru chez Le Scalde Editions Bruxelles en 2018.

      #castration #mutilation #auto_mutilation

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      L’article en russe est bien sur plus fournis
      https://ru.wikipedia.org/wiki/%D0%A1%D0%BA%D0%BE%D0%BF%D1%86%D1%8B

      Во втором издании Большой советской энциклопедии отмечалось, что в 1947 году секта ещё действовала в СССР[9].

      В 1971 году А. И. Клибанов обнаружил отдельных последователей в г. Тамбов, и действующую общину скопцов в г. Ростов-на-Дону. Её составляли старики, преимущественно родившиеся до революции, однако скопцы не оставляли попыток вовлечения в «корабль» молодёжи и людей среднего возраста. Вовлечение «новаков» проводилось путём обещания материального вознаграждения или наследства, по определённой схеме:

      Изучение родственных и общественных связей, особенностей характера, материального положения потенциального кандидата.
      Завязывание знакомства с вербовщиком.
      В течение 2-3 лет поддержание отношений исключительно на нерелигиозной почве, окружение вербуемого вниманием и благодеяниями.
      Посещение намеченного к вербовке лица на дому, разными членами культа под разными предлогами, для дальнейшего изучения ритма жизни, быта и поведения, знакомств и связей.
      Собеседование с предложением вступить в «корабль» и принять «печати».
      Утверждение кандидата местным лидером секты.

      По информации, полученной учёным от местных антирелигиозных активистов, по крайней мере в трёх крупных городах Северного Кавказа в 1970-х годах существовали скопческие общины, продолжалась практика оскоплений[10]. Деятельность культа велась с соблюдением строгой конспирации. Клибанов приводит подробное описание ритуала посвящения «новаков», включающего клятву «кроме братьев и сестёр, ни с кем о вере не говорить. Ни отцу с матерью, ни родству, ни приятелю, ни явной власти, пусть муки-напасти, не объявлять сию великую тайну»[11]. Причём, за нарушения обетов лидеры секты открыто угрожали последователям расправой[12].

      Имеются сведения об отдельных общинах скопцов, существовавших в 1990-х годах в Латвии[13], и в России (Москва[14], Ставрополь[14] и Ставропольский край[14], Орёл[14] и Орловская область[14]). В настоящее время небольшое количество скопцов осталось в некоторых районах Северного Кавказа. Это так называемые «духовные» скопцы (в их общинах хирургическое оскопление не производится). От участников этих сект требуется отправление определённого культа, сохранение аскетического образа жизни.

      ...

      Несмотря на декларируемое скопцами равенство всех «братьев» и «сестёр», «кормчий», стоящий во главе «корабля», обладал большой властью над прочими общинниками. Помогающая «кормщику» женщина, аналогично хлыстовской практике, именуется «богородицей».

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      Скопцы строго соблюдали воздержание от мясной пищи, вовсе не употребляли алкоголь, не курили, избегали родин, крестин и свадеб, не участвовали в увеселениях, не пели светских песен, вовсе не ругались. В отличие от членов старообрядческих общин, скопцы охотно посещали православную церковь и даже проявляли в вопросах религиозной обрядности большое усердие. При этом они открыто осмеивали православные обряды и таинства; храм называли «конюшней», священников — «жеребцами», богослужения — «ржанием жеребцов», брак — «случкой», женатых людей — «жеребцами» и «кобылами», детей — «щенятами», а их мать — «сучкой, от которой воняет и в одном месте с ней сидеть нельзя». Деторождение называли причиной обнищания и разорения.
      « Вот мы не женимся и замуж не выходим, оттого и богаты. Делайте то же, что и мы, перестаньте верить вашим жеребцам тогда жить будет легче, будете богаты, будете святы. »

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      Мифология

      Скопцы имели собственный взгляд на Евангелие (считали, что кастрацию прошли все апостолы) и создали собственную мифологию, связанную с их взаимоотношениями с русскими царями. Так, согласно вымыслу скопцов, Павел I был убит именно за отказ принять скопчество, а царём стал согласившийся оскопиться Александр I.

      ...

      Зачастую «убелению» подвергались и женщины, входящие в скопческую общину. Существовали «печати» и для женщин: им удаляли половые губы, а в ряде случаев ещё и клитор и груди. Однако в этом случае женщины не теряли способности к деторождению: советский исследователь скопчества этнограф Н. Н. Волков свидетельствует о примерах, когда покинувшие общину женщины даже выходили замуж и имели детей.

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      У скопцов были и свои особенные праздники, посвящённые каким-либо воспоминаниям из жизни основателя скопчества Селиванова; например, 15 сентября — день наказания Селиванова. В такие дни они также устраивали радения.
      Радение «корабликом»

      Существовало четыре способа радений:

      «корабликом»: радеющие становились в круг один позади другого и ходили гуськом друг за другом, сильно припрыгивая;
      «стеночкой»: радеющие становились в круг плечом к плечу и ходили «посолонь» (то есть по солнцу, слева направо), припрыгивая;
      «крестиком»: 4-8 человек становились по одному или по два в каждый угол и затем быстрым шагом, опять-таки припрыгивая, крестообразно менялись местами;
      в «одиночку»: несколько человек выходили на середину и под такт скороговорчатых «распевцев» начинали кружиться на одном месте, все быстрее и быстрее, так что рубахи их надувались и шумели как паруса.

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      В романе «Т» Виктора Пелевина главному герою (прототип — Лев Толстой) конь предлагает оскопить себя; в рассуждениях коня обыгрывается традиционная для скопцов аргументация.

      Tien je découvre un roman de Pelevin qui a pas été traduit :( mais il y en a deux que j’ai pas encore lu et qui vont me tenir compagnie prochainement
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Dieux_et_M%C3%A9canismes
      et
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Livre_sacr%C3%A9_du_loup-garou
      cool

      #végétarisme #ascèse #danse #trans

    • Sur Cybèle
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyb%C3%A8le

      Dans la mythologie grecque, Attis fut le jeune amant de la déesse phrygienne Cybèle. La version phrygienne de la légende raconte qu’Attis était le fils de Nana, fille du dieu fleuve Sangarios (un fleuve d’Asie Mineure). Elle le conçut après avoir cueilli la fleur d’amandier. Quand Attis souhaita se marier à la nymphe Sangaride, Cybèle, qui l’aimait et en était jalouse, le rendit fou si bien qu’il se castra lui-même et se tua. Cette légende offre de nombreuses variantes qui visent à expliquer notamment que les prêtres de Cybèle, les Galles, sont des eunuques (ils pratiquaient des rituels d’auto-castration, tous les 24 mars, à l’occasion des sanguinaria). Attis n’apparaît que rarement en Grèce mais, associé à Cybèle, il est une divinité acceptée à Rome sous l’empereur Claude et constitua l’un des plus importants cultes à mystères de l’Empire romain.
      Quatre personnages, de gauche à droite : un nain, une femme avec une double flûte, une femme âgée avec de petits timbales, et une femme âgée qui danse avec un tabourin
      Les Musiciens ambulants du culte de Cybèle, mosaïque de Dioscoride de Samos, IIe siècle av. J.-C., villa de Cicéron à Pompéi, Musée archéologique national de Naples.

      Une version phrygienne rapporte que Cybèle enfant fut abandonnée sur une montagne et élevée par des lions ou par des léopards. Elle créa des danses et livra des cymbales à ses serviteurs, les Corybantes, pour qu’ils célèbrent ses rites. Disposant du don de guérison universel, Cybèle protège les enfants et les animaux sauvages. La déesse tomba amoureuse d’Attis, qui finit par la tromper avec la nymphe Sangaride. Cybèle rendit Attis fou et celui-ci s’émascula.

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      Cybèle et la Vierge Marie

      Pour de nombreux historiens de Cybèle, Marie mère de Dieu aurait hérité purement et simplement des symboles et des fonctions de la « Mère des dieux » : « Marie viendrait remplir une case laissée vide par la défaite et l’exil des divinités féminines, Isis et Cybèle10 ». Philippe Borgeaud affine cette approche et considère qu’en réalité les deux figures de Cybèle et de Marie, qui baignent dans un contexte religieux commun, ont exercé l’une sur l’autre une influence réciproque.

      Ainsi, les rites de Cybèle se transforment dès le IIe siècle en fonction du christianisme, qui favorise la constitution d’une nouvelle figure d’Attis, devenu, à l’image de Jésus, « le fils de la Mère » ; le berger phrygien, homme fait dieu, s’identifie au Christ, cet autre berger, dieu fait homme11.

      Le culte de Cybèle, de son côté, contribue à la promotion de la figure de Marie, qui risque d’acquérir un statut divin. La polémique entre Nestorius (patriarche de Constantinople), qui aurait voulu que l’on appelât Marie « Christokos », « mère du Christ », plutôt que « Theotokos », « mère de Dieu », et Cyrille d’Alexandrie, partisan de cette dernière appellation, lors du concile d’Ephèse en 431, témoigne de cette « tentation redoutable12 ». De plus, « le discours chrétien sur la chasteté se précise à l’aune des pratiques des galles13 », les prêtres châtrés qui se consacraient au culte de Cybèle.

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      Cybèle est aussi associé à Atemis, ici une statue de Cybèle qui porte les testicules de taureau caractéristiques d’Artemis
      https://www.khm.at/objektdb/detail/50146

  • La #géo-ingénierie au secours du #climat ?
    https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/la-geo-ingenierie-au-secours-du-climat_3605589.html

    La géo-ingénierie, ce sont les techniques de manipulation du climat pour combattre le réchauffement climatique. Kelly Wanser, experte en la matière pour l’ONG Silver Lining, a étudié les techniques applicables dans les prochaines années : parmi elles, le contrôle du rayonnement solaire atteignant la Terre. Aux Philippines, quand le volcan Pinatubo est entré en éruption, il a lâché des tonnes de dioxyde de soufre dans la stratosphère. C’était en 1991. Ces particules ont reflété la lumière du Soleil vers l’espace. En dix-huit mois, la planète s’est refroidie de 0,5°C.

    Des chercheurs d’#Harvard se sont inspirés de cette histoire pour créer le projet Scopex, financé par #Bill_Gates. Le but : envoyer un ballon à haute altitude pour disperser des particules chimiques et voir comment elles affectent l’atmosphère. Mais le projet est controversé, car on craint des ouragans et des sécheresses. Le projet de Silver Lining est d’utiliser des bateaux pour pulvériser des cristaux de sel marin vers les nuages, ce qui permettrait de les modifier, mais aussi réduire les émissions de C02 ou bien encore affaiblir les ouragans.

    #capitalisme ou la #mort

    • Bill Gates Is Funding a Chemical Cloud That Could Put an End to Global Warming
      https://interestingengineering.com/bill-gates-is-funding-a-chemical-cloud-that-could-put-an-end

      Avec donc quelques petits inconvénients potentiels,

      Basically, planes would fly at high altitudes, spraying millions of tons of particles around the planet to create a massive chemical cloud that would cool the surface. However, do not get too excited yet. The technology is not officially ready but is coming close. Even more so, the process could go on to affect regional weather patterns. Even more so, it could potentially eradicate the blue sky.

    • https://www.wedemain.fr/inventer/pour-rafraichir-le-climat-ces-ingenieurs-veulent-bloquer-la-lumiere-du-sole
      Pour rafraichir le climat, ces ingénieurs veulent bloquer la lumière du Soleil

      Au Nouveau-Mexique, les géo-ingénieurs du projet Scopex envisagent d’injecter des particules en altitude, à la manière d’une éruption volcanique, pour atténuer la luminosité des rayons du soleil, et ainsi rafraichir le climat.
      Imaginez un ballon qui s’élève à 20  km d’altitude pour lâcher des particules censées agir sur la lumière et la chimie de l’atmosphère. Objectif ultime  : injecter des poussières dans la haute atmosphère afin d’atténuer la luminosité des rayons du Soleil sur la Terre. Science-fiction ? Non, l’expérience a bien été envisagée au Nouveau-Mexique par des géo-ingénieurs en 2019, mais aucune date n’a encore été dévoilée.

      Cette “expérience de perturbation stratosphérique contrôlée” (Scopex) doit être menée par un chimiste et un physicien de l’université de Harvard (Massachusetts), Frank Keutsch et David Keith, sous la supervision d’un comité consultatif indépendant. D’un coût de 3  millions de dollars, elle est financée par des fondations privées et des milliardaires, notamment Bill Gates, dans le cadre d’un programme de recherche sur la gestion du rayonnement solaire.

      L’ambition de Scopex est de rafraîchir le climat à la manière d’une grosse éruption volcanique en injectant des aérosols, de la pollution en somme. Après avoir pensé au soufre, l’équipe envisage de libérer de petits panaches de carbonate de calcium. Mais ce n’est qu’un début. Car, selon les climatologues, la seule façon de connaître les effets d’une action sur le climat est de la déployer à vaste échelle, sur plusieurs décennies. Or dans le cas de ces injections de particules dans la stratosphère, les travaux de modélisation laissent présager d’importants dégâts collatéraux   : sécheresses en Afrique, perturbation des moussons en Asie…

      À lire aussi : La science peut-elle sauver le climat ?
      Menace sur la couche d’ozone

      Olivier Boucher, directeur de recherche au CNRS, travaille entre autres sur la géo-­ingénierie. Il estime qu’il faudrait “injecter de l’ordre de 3  millions de tonnes de soufre par an pour refroidir d’un degré” l’atmosphère. Il faudrait également que ces injections soient permanentes. Car les aérosols, comme le soufre et le carbonate de calcium, possèdent des durées de vie dans l’atmosphère bien plus courtes que les gaz à effet de serre. Risque supplémentaire  : les particules injectées dans la stratosphère pourraient attaquer la couche d’ozone.

      Dès août  2019, environ 40 fondations et ONG ont signé une lettre ouverte adressée aux huit membres du comité consultatif du projet Scopex pour leur demander de retirer leur participation. De précédentes tentatives d’injection de particules dans la stratosphère, comme le projet Spice au Royaume-Uni en 2011, ont déjà été annulées devant le tollé provoqué.

  • Archive ouverte HAL - A la recherche des femmes… philosophes. La femme philosophe, une espèce disparue ?
    https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01217769


    (montage préparatoire de ma série « L’Athénée des Femmes » #mad_meg )

    Dans le catalogue très original des éditions Arléa se trouve un ouvrage du grammairien Gilles Ménage Histoire des femmes philosophes, traduit du latin par Manuella Varey et présenté par Claude Tarrène avec comme sous-titre « Réparation d’une injustice ». Cet ouvrage, paru en latin en 1690 sous le titre Mulierum philosopharum historia, est dédié à Mme Dacier. Il énumère 65 femmes philosophes de l’Antiquité jusqu’au haut Moyen-Age classées par écoles et par ordre alphabétique. Ces notices contiennent de longues citations des mentions concernant la vie et l’œuvre de ces femmes, citations d’autant plus précieuses qu’il s’agit pour beaucoup de textes païens ou chrétiens difficilement accessibles.

    #femmes #historicisation #philosophie

  • Le bruit et l’odeur - les flics ne veulent pas seulement nous dauber, ils veulent aussi qu’on les écoute péter.
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/06/16/un-appel-d-urgence-a-reinventer-la-police_5476947_3224.html

    Les policiers lancent un « appel d’urgence » pour être « écoutés »

    Dans un appel inédit publié dans « Le JDD », les trois corps de la police nationale, gardiens de la paix, officiers et commissaires, tirent le signal d’alarme et demandent la tenue d’une « grande concertation républicaine ».

  • Documentation pour un prochain patriarche


    Prometheus (arbre) — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Prometheus_(arbre)

    Prometheus (également connu sous le code WPN-114) est le surnom d’un pin de Bristlecone (Pinus longaeva) âgé probablement de plus de 5 000 ans et situé dans le Nevada au niveau de l’étage alpin. Il est abattu en 1964 dans le cadre d’une étude de la dynamique des climats du Petit âge glaciaire par dendrochronologie. Il était considéré comme le végétal le plus âgé de la planète jusqu’en 2008 où on a fait la découverte d’un bosquet d’épicéas âgé de 9 550 ans en Suède1, le Old Tjikko.

    Il est abattu le 6 août 1964 par Donald Rusk Currey (en), un doctorant et un membre du Service des forêts des États-Unis à des fins de recherche et alors que son âge n’était pas encore connu. Depuis lors, c’est l’arbre Mathusalem qui est considéré comme le Bristlecone le plus âgé au monde.

    Il doit son nom à Prométhée, qui d’après la Théogonie d’Hésiode, créa les hommes à partir d’une motte d’argile.
    Le bosquet où se trouvait Prometheus, avec le pic Wheeler au loin.
    Les restes du tronc coupé.
    La souche (en bas à gauche) et des restes de l’arbre (au centre).
    Étude de l’arbre

    Cet arbre appartenait à une population de pins de Bristlecone qui poussent à la limite de l’étage alpin sur la moraine latérale d’un ancien glacier sur le pic Wheeler, où, depuis 1986, se trouve le parc national de Great Basin, dans le Nevada oriental. Le pic Wheeler est la plus haute montagne du Snake Range et la plus haute montagne située entièrement dans l’État de Nevada. La population de pins de Bristlecone qui y pousse se divise en au moins deux sous-populations distinctes, dont l’une est accessible par un sentier d’interprétation très fréquenté. Prometheus pourtant, a grandi dans une région où l’on ne peut se rendre que par des randonnées à pied hors piste. En 1958 ou en 1961, un groupe de naturalistes qui avaient admiré le bosquet où l’arbre avait poussé a donné des noms à un certain nombre d’arbres, les plus grands ou les plus curieux, y compris Prometheus. La désignation comme WPN-114 a été donnée par le chercheur Donald R. Currey et vient du fait que c’est le 114e arbre qu’il a retenu pour ses recherches dans le comté de White Pine au Nevada.

    Le compte des anneaux effectué par Currey sur la section de l’arbre était de 4 844. Quelques années plus tard, il a été porté à 4862 par Donald Graybill, du Laboratoire de recherche sur les cernes des arbres (université d’Arizona). En 2010, Chris Baisan et Matthew Salzer du même laboratoire ont affiné la mesure de l’âge, par interdatation, ce qui permet de tenir compte des anneaux manquants (fréquents dans les arbres poussant à la limite de l’étage alpin). Ils obtiennent 4 900 ans très précisément. Cependant, le compte des anneaux a été fait sur une coupe transversale du tronc prise à environ 2,5 m au-dessus du point de germination original de l’arbre, parce que les anneaux les plus centraux manquaient au-dessous de ce point. En ajoutant les années nécessaires pour atteindre cette hauteur, il est probable que l’arbre ait eu près de 5 000 ans au moment de la coupe. Cela fait de lui le plus vieil organisme unitaire (c’est-à-dire non-clonal) qu’on ait jamais connu, dépassant d’environ 200 ans l’arbre Mathusalem du Bosquet Schulman dans les Montagnes Blanches en Californie.

    Que Prometheus soit considéré ou non comme l’organisme le plus ancien qu’on ait jamais connu dépend de la définition qu’on donne aux termes « le plus ancien » et « organisme ». Par exemple, certains organismes germinatifs ou clonaux, comme un buisson de créosote ou un tremble, pourraient avoir des individus plus âgés si l’organisme clonal est regardé comme un tout. En pareil cas, l’organisme vivant le plus ancien est un bosquet de Populus tremuloides dans l’Utah, connu sous le nom de Pando, avec 80 000 ans. Dans un organisme clonal, pourtant, les pieds clonaux individuels ne sont nulle part et de loin aussi anciens et aucune partie de l’organisme à aucun point dans le temps ne devient particulièrement vieille. Prometheus était ainsi l’organisme non-clonal le plus ancien qui ait été découvert, avec son bois le plus profond qui avait de 5 000 ans d’âge. Il est possible, pourtant, qu’il existe un exemplaire plus ancien dont l’âge n’ait pas encore été évalué. Les pins bristlecones sont connus pour la difficulté qu’on a à évaluer leur âge à cause de leur croissance particulièrement contorsionnée et l’abattage de très vieux arbres n’est plus autorisé.
    L’abattage de l’arbre

    Dans les années 1950 les dendrochronologistes ont fait de grands efforts pour découvrir les espèces d’arbres actuelles les plus anciennes ; ils comptaient utiliser l’analyse des anneaux pour différents objectifs de recherche, comme la reconstitution d’anciens climats, la datation de ruines archéologiques et cette question fondamentale qui est la recherche des créatures actuelles les plus anciennes. Edward Schulman a découvert alors que les pins bristlecones dans les Montagnes blanches de Californie et ailleurs étaient plus vieux que n’importe quelle espèce déjà datée. On a eu donc envie de trouver des bristlecones très âgés, plus âgés peut-être que l’arbre Mathusalem, estimé par Schulman en 1957 à plus de 4700 ans.

    Donald R. Currey était doctorant à l’université de Caroline du Nord à Chapel Hill, et il étudiait la dynamique des climats du Petit âge glaciaire en utilisant les techniques de la dendrochronologie. En 1963 son attention fut attirée par les populations de bristlecones dans le Snake Range, et sur le pic Wheeler en particulier. En se fondant sur la taille, le taux de croissance et les formes de croissance de certains des arbres, il se convainquit qu’il existait sur la montagne quelques exemplaires très anciens et il préleva une carotte sur certains d’entre eux, trouvant des arbres dépassant 3 000 ans. Currey ne réussit pourtant pas à obtenir une série continue de carottages avec chevauchement pour WPN-114. Ici, les histoires divergent. On ne sait pas bien si c’est Currey qui a demandé, ou si c’est le personnel du service forestier qui a suggéré que l’on coupât l’arbre au lieu d’y pratiquer un carottage. Il y a aussi quelque incertitude quant à la raison pour laquelle un carottage n’a pu être fait. Une version est qu’il a brisé son unique longue tarière d’accroissement ou n’arrivait pas à la retirer et qu’il ne pouvait pas en obtenir une autre avant la fin de la campagne sur le terrain, une autre version prétend qu’il avait cassé deux tarières, et une autre encore qu’un échantillon de base était trop difficile à obtenir par taraudage et qu’il n’aurait pas fourni autant de renseignements définitifs qu’une coupe transversale complète de l’arbre.

    Il s’y ajoute des différences d’opinion sur le caractère exceptionnel de Prométhée dans le bosquet du pic Wheeler. On a dit que Currey et/ou le personnel de service forestier qui a autorisé l’abattage croyaient que l’arbre était seulement un des arbres très grands et très vieux dans le bosquet, tandis que d’autres, parmi lesquels un au moins a été impliqué dans la prise de décision et l’abattage de l’arbre, croyaient que l’arbre était vraiment exceptionnel - manifestement plus vieux que les autres arbres du domaine. Au moins une des personnes impliquées assure que Currey savait la vérité à l’époque bien que lui-même ne l’ait jamais avoué ; d’autres au contraire ont contesté que l’arbre fût de façon évidente plus vieux que les autres.

    On ne voit pas bien non plus en quoi il était nécessaire d’abattre un arbre aussi vieux si l’on considère le sujet que Currey étudiait. Comme le petit âge glaciaire a commencé, il n’y a pas plus de 600 ans, bien des arbres sans doute auraient pu fournir les renseignements qu’il recherchait pour cette période de temps. Pourtant, dans son rapport original (Currey, 1965), Currey fait allusion au petit âge glaciaire comme embrassant une période allant de 2000 avant Jésus-Christ jusqu’à maintenant, définissant ainsi cet âge comme une période de temps beaucoup plus longue que selon le consensus habituel. Était-ce l’opinion ordinaire à ce moment-là, on ne le sait pas. Dans l’article, Currey indique qu’il avait fait abattre l’arbre autant pour savoir si les bristlecones les plus âgés ont été nécessairement confinés aux Montagnes Blanches de Californie (comme des dendrochronologistes lui en avaient fait la demande) que parce que c’était utile pour étudier le petit âge glaciaire.

    Quoi qu’il en soit, l’arbre a été abattu et sectionné en août 1964, et plusieurs morceaux ont été emportés pour être traités et analysés, d’abord par Currey, puis par d’autres dans les années suivantes. Des sections, ou des morceaux de sections ont abouti à différents endroits, dont certains sont ouverts au public, entre autres : le centre de visite du parc national de Great Basin (Baker, NV), le Convention Center d’Ely (Ely, NV), le Laboratoire de Recherche sur les anneaux des arbres de l’université d’Arizona (Tucson, AZ) et l’Institut de génétique forestière du Service forestier américain (Placerville, CA).
    Répercussions de l’abattage de l’arbre

    On a soutenu que l’abattage de l’arbre a été un facteur important pour le mouvement de protection des bristlecones en général et des bosquets du pic Wheeler en particulier. Avant que l’arbre eût été coupé il y avait déjà eu un mouvement pour protéger les zones montagneuses et contiguës à l’intérieur d’un parc national et 22 ans après l’incident la région a vraiment acquis le statut de parc national.

    L’endroit exact de l’arbre qui est maintenant le plus vieux, Mathusalem, est gardé secret par l’agence chargée de l’administration, le Service des forêts américain. À cause de l’importance de l’espèce dans les recherches de dendrochronologie, tous les pins bristlecones sont maintenant protégés, qu’ils soient debout ou tombés.

    #patriarche #arbre #hommerie #mad_meg

  • À TÉLÉCHARGER ! - Le martyre des gilets jaunes de mad meg - La Rédaction de SinéMensuel
    https://www.sinemensuel.com/communique/madmeg

    Hommage aux gilets jaunes et dénonciation des violences politiques.
    Décorez vos rond-points en couleurs, en noir et blanc avec un pochoir pour colorier vous mêmes, téléchargez-les et affichez-les partout !

    Cliquez ici pour les télécharger (16 Mo)
    http://madmeg.org/giletsjaunes/giletsjaunes.zip

    Il y a aussi une version allégée de ce dessin dans le numéro de SinéMensuel sorti ce matin


    https://www.sinemensuel.com/numero-sine/n87-juin-2019

    C’est un dessin qui m’a été inspiré par le travail de @davduf sur les violences d’état contre les citoyen·nes (en gilets jaune ou pas) et le poster réalisé par @fil David Dufresne, Valentin de Bruyn, Hans Lemuet et Maxime Zoffoli et mise en page par @odilon sur @visionscarto
    https://visionscarto.net/allo-place-beauvau-poster
    Mon poster sera aussi bientôt disponible sur @visionscarto avec toute ma reconnaissance.

    La webapp est disponible aussi grâce @fil


    http://madmeg.org/giletsjaunes

    #mad_meg #shamless_autopromo #gilets_jaunes #violences_d'etat #violence_politique #allo_place_beauvau @sinehebdo

  • Trois nouvelles webapps sur mon site grâce à @fil

    Les 10 tremblements pour faire tomber le mont sexisme


    http://madmeg.org/mb11
    Texte de Isidora Günbil
    10 réponses aux 10 commandements qui font des femmes des possessions des hommes au même titre que leur betail et qui n’interdit pas le viol, seul le viol des femmes appartenant à un homme est interdit.

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    O utérus, que tes trompes gonflent d’orgueil


    http://madmeg.org/ma7
    Texte de Isidora Günbil
    Bénédiction pour uterus
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    Mortis Rosis

    http://madmeg.org/mb12
    Chant contre la taxe rose et la taxe tampax (j’ai appris hier que depuis 2015 les protections hygièniques sont à 5,5% - http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/12/10/20002-20151210ARTFIG00072-la-taxe-tampon-a-55-pourrait-finalement-devenir-r )

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    Merci beaucoup @fil et @dora_ellen

    #shamless_autopromo #mad_meg

  • Les ordoliberaux - nouvelle série de patriarches.
    Je met ici ma documentation pour mes prochains dessins sur l’ordoliberalisme.

    Carte postale qui va me servir pour le prochain patriarche - l’Ordonnateur


    elle viens d’ici - https://www.maugesetbocage.com/Le-chasseur-de-viperes-au-siecle-dernier-un-metier-qui-ne-manquait-p

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    #Ordolibéralisme allemand - Crise de l’€ part 10 - Heu ?reka #24-10 - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=oRzQHPWAO8w

    Cours d’Anthropologie politique d’Alexandre Duclos sur l’ordoliberalisme
    https://www.youtube.com/watch?v=9r3JnbTJt1I&list=PLID1ompbJIzQ379yfN0m--KdBZZQ0kQZY


    J’ai pas encore tout écouté, mais il est assez agaçant à réprimander ses élèves continuellement. C’est peut être à cause du dispositif qui est un cours filmé dans une petite salle alors que je suis plus habitué à écouter des conférences.

    #mad_meg #patriarche

  • 7 nouvelles webapps sur mon site grâce @fil Merci @fil pour cette magnifique façon de faire voire mes dessins.

    http://www.madmeg.org/mb7


    Rabenmutterfestzauberlied (Chant magique de fête des mères corbeaux)

    Sort de magie mégère pour donner de la puissance aux mères qui ont un emploi. Mère corbeau (Rabenmütter) est une insulte sexiste allemande qui vise les mères qui ont un emploi alors qu’elles ont des enfants. Ce sort vise à retourner l’insulte en compliment. Le sort prend la forme d’une coiffe egypthienne.

    Sujet de sort qui m’avait été inspiré par @touti merci à toi :)

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    http://www.madmeg.org/mb8


    Ut se cogite qui in villam (Apprend comment ca se passe à la ferme)

    Sort de magie mégère pour retourner les injures sexistes qui animalisent les femmes. Chattes, grues, morues, thons, juments, poulettes, guenons… sortent les crocs et rendent les coups. Le sort prend la forme d’un bonnet d’âne.

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    http://www.madmeg.org/mb9


    Lumina Elementa Exordii Mulieribus (lanterne élémentaire des illustres femmes)
    Sort de magie mégère pour une lanterne propice à attirer l’inspiration de Marguerite Porete, Christine de Pisan, Aliénor D’Aquitaine et Hildegard Von Bingen.

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    http://www.madmeg.org/mb10


    Vade Retro Defecatores – (Arrière aux défécateurs)

    Sort de magie mégère de protection pour réduire l’impacte des injures sexistes faites aux femmes. Le sort prend la forme d’un disque hatorique portant le motif des 3 âges de la femme.
    –----

    http://www.madmeg.org/ma4


    Tatot et complimentarum (tarot de la complémentarité)
    Sort de magie mégère sur un tarot jouant de l’idée de complémentarité à l’avantage des femmes.

    –-----

    http://www.madmeg.org/ma5


    Codex Gonadus – (le codex des gonades)

    Sort de magie mégère pour qu’on arrête d’associé le courage et les couilles et que mes copines ne me disent plus qu’elles ont des couilles alors qu’elles veulent simplement dire qu’elles sont courageuses. Le sort prend la forme d’une page du codex de Léonard de Vinci.

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    http://www.madmeg.org/ma6


    Rabenvatersschandzauberkapuze – (Coroza des pères corbeaux)

    Sort de magie mégère pour fabriquer une injure sexiste contre les pères qui ne s’occupent pas de leurs enfants. En allemand il y a une insulte contre les mères qui ont un emploi (Rabenmütter), mais rien pour désigner les pères qui se comportent de cette façon (alors que Rabenväter n’est pas plus difficile à prononcer). Le sort prend la forme d’une coroza, chapeau pointu que portaient les hérétiques espagnol·es avant de passer au bûcher.

    –----

    #shamless_autopromo #mad_meg #mégèrisme #féminisme

  • HEY ! #4 au Musée de la Halle Saint Pierre
    http://madmegblog.blogspot.com/2019/02/hey-4-au-musee-de-la-halle-saint-pierre.html
    HEY ! modern art & pop culture 4
    OUVERTURE 23 MARS - CLÔTURE 2 AOUT 2019
    AU MUSÉE DE LA HALLE SAINT PIERRE, PARIS

    Dans le cadre de cette exposition collective, pour la première fois mon plus grand dessin, le Feast Of Fools, sera exposé ! Pour vous mettre l’eau à la bouche voici une photo de la préparation de l’expo (photo : @lecoincoin ).

    #shamless_autopromo #mad_meg

  • Les ténors du barreau.
    J’avais pas percuté jusqu’à hier au sujet de cette expression toujours très en vogue. Il me semble n’avoir jamais entendu cette expression pour désigné une femme.
    Pourtant les femmes plaident en France depuis Maître Jeanne Chauvin en 1901
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Chauvin
    Deja dire maître pour une avocate ca fait bizzare mais « ténore » !
    Ici un article de causette sur les discriminations faites aux avocates
    https://www.causette.fr/le-mag/lire-article/article-2029/les-avocates-balancenta.html

    Chez les avocats, on commence souvent par être collaborateur. Un statut particulier, qui n’est pas protégé par le Code du travail, et donne tout pouvoir aux associés : « C’est très précaire, signale Arnaud. Les collaboratrices sont à la merci des patrons. On peut les remercier facilement, sans besoin de justification. » De quoi « exacerber les risques de harcèlement », juge-t-il. Sachant que 60 % des femmes avocates sont collaboratrices, elles sont plus vulnérables, plus en proie au harcèlement. « On est totalement exposées, déplore Lucie. Ce statut nous emprisonne. On se tait, si on veut manger. »
    La sociologue Isabel Boni-Le Goff, spécialiste des questions de genre en milieu professionnel à l’Université de Lausanne (Suisse), a participé à une étude européenne sur le métier d’avocat entre 2015 et 2017. À cette occasion, elle a collecté « de nombreux témoignages de diverses formes de harcèlements moral et sexuel ». Le plus fréquent : les « sanctions, reproches et mises à l’écart » à l’occasion de la grossesse. Elle a également relevé « des pratiques tout aussi violentes de brimades, humiliations, sanctions financières ». Sa conclusion : « On est dans un système de harcèlement très généralisé et sexualisé. » Difficile de le chiffrer précisément. « Les avocates victimes de harcèlement minimisent ou nient ces expériences, analyse la sociologue. C’est l’effet miroir : une professionnelle qui défend les victimes aura du mal à s’identifier comme telle. Beaucoup viennent de milieux bourgeois et tiennent un discours conservateur sur la condition féminine. Elles n’osent pas insulter l’institution.

     »

    Le harcèlement peut aussi être utilisé comme une arme professionnelle pour déstabiliser l’adversaire. Juste avant de plaider dans une affaire de viol, la pénaliste Isabelle a vu l’avocat de la partie adverse lui lancer : « Avant de plaider, j’ai besoin de me vider les couilles. Accompagne-moi aux chiottes. » Des paroles qui pétrifient. « La plaidoirie, c’est un moment stressant, on est fragile », complète-t-elle. Elle y voit « un mode de gestion ». « C’est récurrent : l’adversaire va tenter de t’humilier. Devant ton client, il dit : “Elle est conne, elle ne comprend rien au dossier…” » Blonde aux yeux bleus, elle a aussi entendu qu’elle était recrutée « pour attirer les clients. Une jolie collaboratrice sert de vitrine ». Arnaud, associé de son cabinet d’affaires, ne nie pas : « Le plus choquant, c’est sans doute la discrimination des moches ! Une femme brillante, mais pas assez belle aura du mal à trouver un poste. » Lui-même reconnaît sélectionner ses collaboratrices au physique. « Déceler l’intelligence, c’est un pari. En choisissant un physique, on est sûr de soi. On est dans un métier de représentation. Une fille belle, élégante, svelte, c’est plus avenant. »
    Humiliant ? Rabaissant ? Sans aucun doute, mais « pas le droit de craquer, tonne Lucie. Sinon, c’est la mise à mort. Dès que tu es en état de faiblesse, que tu as des galères économiques, les hommes te proposent de coucher. Si tu refuses, ils t’accablent, ils t’invitent à quitter le métier. »

    La conclusion est ultra déprimante ;

    « Ensemble, on est plus fortes face à ce milieu machiste. Les femmes représentent les deux tiers des nouveaux avocats. Le chiffre joue pour nous. À force, nous prendrons notre place. »

    Car c’est pas le nombre de femmes qui fait qu’on les prend pas pour des paillassons, quel est le pourcentage de femmes dans l’éducation nationale ?

    on compte 82% de femmes chez les professeurs des écoles. Mais elles ne sont plus que 64% chez les certifiés. A partir des agrégés on atteint la parité (52%). Au dessus les hommes dominent : on ne compte que 35% de femmes chez les professeurs de chaire supérieure.

    Le même principe s’applique aux personnels de direction et d’inspection. Si 56% des principaux adjoints sont des femmes, ce n’est plus vrai que pour 46% des principaux et 31% des proviseurs. Chez les inspecteurs il y a 47% de femmes chez les IEN, 43% chez les IPR et seulement 32% chez les inspecteurs généraux.

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2018/03/08032018Article636560903281097607.aspx

    –------

    Pour la voix de ténor des femmes j’ai trouvé l’expression « tenoriste » pour une voix de femme ici
    https://fr.audiofanzine.com/techniques-de-chant/forums/t.360429,femme-tenor-complexe.html
    Dans les classification des voix, le ténor est dans les voix masculines
    http://scenari.crdp-limousin.fr/opera/01_lucia_di_lammermor_mobile/co/4__La_voix.html


    Sur QG je trouve une liste des 30 avocats les plus puissants en fait il n’y en a que 17 sur le site et c’est couilleland comme on pourrait s’y attendre
    https://www.gqmagazine.fr/pop-culture/gq-enquete/articles/qui-sont-les-30-avocats-les-plus-puissants-de-france-/50546
    la première femme est en fait un couple, donc pas vraiment une femme et elle passe en second.
    – 6 LES INSÉPARABLES, PIERRE HAÏK ET JACQUELINE LAFFONT

    Ce couple de pénalistes, formé il y a trente-trois ans entre un juif pied-noir aux penchants anarchistes et une catholique fille d’un officier de marine gaulliste, a gravi toutes les marches, des comparutions immédiates aux chefs d’État : ils conseillent aujourd’hui Nicolas Sarkozy dans l’affaire de corruption présumée de magistrat dite « Bismuth » ainsi que des présidents africains (Gabon, Tchad). Ils défendent avec la même technique les molosses des gangs de banlieue et le magnat de l’armement Serge Dassault.

    13 L’INDIGNÉE, FRANÇOISE COTTA
    Trente-six années de barreau et Me Cotta est toujours indignée. Au palais où elle combat le « droit d’exception antiterroriste » appliqué aux suspects du djihad. À la frontière italienne, où elle prend fait et cause pour les migrants qu’on refoule. En leur nom, elle a attaqué les autorités pour « délaissement d’enfants ».

    Et c’est tout, pas d’autres femmes et est-ce qu’on dit que Françoise Cotta est une ténor du barreau ?
    Par exemple dans causette elle est une « figure du barreau »
    https://www.causette.fr/le-mag/lire-article/article-1661/frana-oise-cotta-la-vie-clandestine-da-une-avocate.html
    –—
    ici un article qui souleve le problème

    Les TénorEs du Barreau

    « Les ténors du barreau tiennent tellement le devant de la scène qu’on pourrait penser que les femmes n’existent pas dans cette profession. Pourtant elles sont bel et bien présentes au pénal. En voici neuf d’entre elles, réunies pour la première fois. »

    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/4/15/20/82/2538_001.pdf
    –—
    une émission radio « les soprano du barreau » pas encore écouté
    https://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks-14-15/territoires-interdits-14-sopranos-du-barreau

    Maître Pierre Blazy , avocat au Barreau de Bordeaux, élu « macho » de l’année 2013 parLes Chiennes de garde , a affirmé que les femmes n’avaient pas les « épaules » pour plaider au pénal.

    Le pénal, du brutal, du lourd : des trafics de drogue, des assassins, des petits et grands truands et des violeurs aussi. Autant de situations devant lesquelles une femme n’aurait pas l’étoffe ou la crédibilité nécessaire pour se démarquer : bien trop émotive, comment demeurer objective en toutes circonstances ?

    Un plafond de verre et de préjugés que certaines avocates n’osent pas franchir, craignant que leur voix peinent à percer parmi les ténors du barreau…

    Marie-Alix, Myriam, Agnès et les autres ne sont pas de celles-ci. Attachées à comprendre l’humain derrière le crime, sensibles et solides, elles plaident dans la cage aux lions et se soucient peu des rugissements.

    Après la voix de ténor, il faut donc les épaules de déménageurs. Pas fous les hommes, le pénale ils se le gardent pour se garantir une fraternelle impunité pour les viols (90 à 98% d’impunité, bravo messieurs) et féminicides (qui sont 1/3 des homicides). C’était en 2013, en 2019 c’est pire car la profession est dévalorisée, maltraité par les juges et les lois liberticides et ceci expose encore plus les femmes. A part ca Pierre Blazy plaide toujours et George Tron va très bien.

    –---

    • J’écoute l’emission de france culture, il y a aussi les enfants, car pour la médiatisation il faut du temps et le temps les femmes n’en ont pas. L’avocate qui témoigne dit que tout arrive en même temps (carrière à lancé et enfants elle veut dire). Elle raconte qu’elle n’avais pas le temps de voire ses enfants qui semblent lui en vouloir pour ca. Peut etre qu’elle était mère célibataire mais ne le dit pas, je pense qu’elle l’aurais mentionné si c’étais le cas.
      Récit aussi du mépris des clients, le milieu et le crime etait une spécificité masculine et un haut lieu de démonstrations de virilité elle raconte devoir bossé 4 fois plus que les hommes pour qu’on la prenne au sérieux.

      l’avocate qui parle de l’empathie, nécessaire selon elle pour défendre des prévenus raconte que pour défendre les victimes c’est plus difficile car les victimes souffrent et ca fait trop de pression sur l’avocate... on est pas sorti des ronces...

    • pas de souci @gonzo mon message est long et plein de liens.

      @vazi Diva du prétoire ca doit pas etre un compliment ! J’avais jamais entendu, mais ca me semble à l’opposé du ténor.
      gogole me donne une seule occurence :

      Dans les couloirs du tribunal on le surnomme « la diva du prétoire ». Il assène ses coups sans relâche. Ses preuves s’empilent sur des plateaux roulants, enfermées dans de gros classeurs noirs. Quand il s’irrite de l’apparente incompréhension des juges, on le voit rajuster sa cravate, dont on devine, sous la robe noire, le style bonbon anglais. Ou bien il regarde avec suffisance le bout de ses ongles, invite sur un ton acerbe les magistrats à mieux « conduire la barque, mener le navire ». Soupçonnant l’accusé de ne pas prendre ses médicaments, il lui suggère, un brin hautain, un sevrage tabagique « pour la bonne marche du procès ». Les faiblesses de Slobodan Milosevic, qui a 64 ans et souffre d’hypertension, « sont dues à la lourdeur du procès », expliquent Steven Kay et Gillian Higgins.

      https://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2006/02/11/la-machine-milosevic-devant-ses-juges_740347_3208.html
      assène, irrite, bonbon anglais, ton acerbe, regarde avec suffisance, un brin hautain...

  • Projet de mon prochain patriarche sur l’or.
    Patriarche n°8 - El Dorado
    à partir de cette image

    "Bernard Otto Holtermann and the world’s largest “nugget” of gold, North Sydney, ca. 1874-1876 / montage photograph by American and Australasian Photographic Company" The “nugget” was found in Hill End, New South Wales by German prospector, Bernhard Otto Holtermannon 19th October 1872. More than half of the 630 lbs weight was pure gold, at that time having the value of 12,000 pounds ($24,000). Today, with gold worth say $1400 per ounce, the value today would be over $10 million. Three photographs were used to create this image of Holtermann, (supposedly holding the worlds’ largest accumulation of rock and gold ever brought to the surface in one piece). He was posed in the studio with his hand on a headclamp, the nugget was inserted and both placed on a photograph of the verandah of his mansion, built from the proceeds of his goldmine.[1]

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    Fiche wikipédia sur la montagne d’or
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Montagne_d%27or_(mine)


    Résultats de la coulée de boues (de cyanure) issue de la rupture de barrages de Bento Rodrigues en 2015
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    Projet Montagne d’or en Guyane : après la mine de Lefa en Guinée, Nordgold peut-il faire mieux ? - Outre-mer la 1ère
    https://la1ere.francetvinfo.fr/pojet-montagne-guyane-apres-mine-lefa-guinee-nordgold-peut-il-fa

    L’Etat doit se prononcer sur la réalisation de ce projet avant la fin de l’année. François de Rugy, le ministre de la Transition écologique a été interrogé à plusieurs reprises par la presse à ce sujet. Il a déclaré sur France Inter que « le projet ne pouvait pas être mené tel qu’il avait été envisagé ». A l’Assemblée nationale, le ministre a été plus loin en ajoutant « qu’il fallait le revoir de fond en comble ».

    Nordgold en Guinée
    En attendant la décision de l’Etat, deux journalistes du Monde et de France Inter se sont intéressés aux activités en Guinée du groupe russe Nordgold censé se charger de l’exploitation de la Montagne d’or en Guyane.

    –--------

    Le projet de Montagne d’or en Guyane va être revu pour obtenir le feu vert de l’Etat

    Cette mine d’or, qui serait la plus grande jamais construite sur le territoire français, provoque l’hostilité d’une partie de la population.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/09/07/montagne-d-or-nordgold-pret-a-revoir-son-projet-pour-obtenir-le-feu-vert-de-

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    Guyane française : la traque des orpailleurs clandestins
    https://www.youtube.com/watch?v=kRtFvKlC43w

    Cayenne : le nouveau far west français
    https://www.youtube.com/watch?v=SebdJ9FN-mc

    Chasseur de chercheur, l’or de Guyane
    https://www.youtube.com/watch?v=5geIRZZPWSc

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    Controverses géopolitiques 1A - Projet de la montagne d’or en Guyane
    https://www.youtube.com/watch?v=9qEeddqdPNA

    Mines en Guyane : le projet Montagne d’or "inacceptable" pour les autochtones
    https://www.youtube.com/watch?v=j5XaI65Hn-Y

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    mine d’or en Australie

    The ‘Super Pit’ is Australia’s largest open cut gold mine. It is 3.5 km long, 1.5 km wide and 350 m deep, and is large enough to be seen from space. It produces around 28 tonnes of gold per year, and they estimate it won’t reach the end of its life until 2021.

    –------
    Mine de Yanacocha (Pérou)
    La plus grande mine d’or à ciel ouvert d’Amérique du sud


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Mine_de_Yanacocha

    –------
    Cartographie

    Schéma structural de la Guyane française( C. Delor , 2004 )


    http://www.jump-voyage.com/carte-guyane-francaise/vacances-guyane

    http://sphaera.cartographie.ird.fr/images/telechargement/00756.pdf

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    Vers la structuration d’une filière aurifère « durable » ? Etude du cas de la Guyane française
    Jessica Oder

    L’objectif de cet article est de se demander si la filière aurifère légale en Guyane française peut servir les objectifs du développement durable. En effet, cette filière est en proie à des difficultés : alors que les cours de l’or sont en constante augmentation, le nombre d’opérateurs miniers diminue constamment, depuis près de sept ans. Ce paradoxe aurifère guyanais trouve ses origines dans la volonté étatique française d’organiser la filière et d’en faire un exemple en matière de « durabilité », volonté clairement exprimée à la suite du Grenelle de l’Environnement. Principalement élaboré à partir d’entretiens semi-directifs et d’archives, l’article a notamment cherché à analyser les principaux éléments de cette structuration, le schéma départemental d’orientation minière (SDOM), en cours d’adoption, et plusieurs initiatives destinées à améliorer les pratiques des opérateurs miniers qui sont majoritairement des artisans. Toutefois, cette évolution révèle des antagonismes entre les parties prenantes (collectivités territoriales, services de l’État, opérateurs miniers et environnementalistes). Ces derniers ont fait surface lors de l’affaire du Camp Caïman, impliquant la multinationale Iamgold, et pendant le processus d’élaboration du SDOM lui-même. Des problématiques connexes telles que les revendications locales de gestion de la ressource aurifère, mais aussi et surtout l’orpaillage illégal, dressent des perspectives d’avenir plutôt incertaines pour la filière aurifère.

    https://journals.openedition.org/echogeo/12587

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    #mad_meg #or

    • José-Maria de Heredia
      Les Conquérants de l’Or

      Après que Balboa menant son bon cheval
      Par les bois non frayés, droit, d’amont en aval,
      Eut, sur l’autre versant des Cordillères hautes,
      Foulé le chaud limon des insalubres côtes
      De l’Isthme qui partage avec ses monts géants
      La glauque immensité des deux grands Océans,
      Et qu’il eut, s’y jetant tout armé de la berge,
      Planté son étendard dans l’écume encor vierge,
      Tous les aventuriers, dont l’esprit s’enflamma,

      Rêvaient, en arrivant au port de Panama,
      De retrouver, espoir cupide et magnifique,
      Aux rivages dorés de la mer Pacifique,
      El Dorado promis qui fuyait devant eux,
      Et, mêlant avec l’or des songes monstrueux,
      De forcer jusqu’au fond de ces torrides zones
      L’âpre virginité des rudes Amazones
      Que n’avait pu dompter la race des héros,
      De renverser des dieux à têtes de taureaux
      Et de vaincre, vrais fils de leur ancêtre Hercule,
      Les peuples de l’Aurore et ceux du Crépuscule.

      Ils savaient que, bravant ces illustres périls,
      Ils atteindraient les bords où germent les béryls
      Et Doboyba qui comble, en ses riches ravines,
      Du vaste écroulement des temples en ruines,
      La nécropole d’or des princes de Zenu ;
      Et que, suivant toujours le chemin inconnu
      Des Indes, par delà les îles des Épices
      Et la terre où bouillonne au fond des précipices
      Sur un lit d’argent fin la Source de Santé,
      Ils verraient, se dressant en un ciel enchanté
      Jusqu’au zénith brûlé du feu des pierreries,
      Resplendir au soleil les vivantes féeries
      Des sierras d’émeraude et des pics de saphir
      Qui recèlent l’antique et fabuleux Ophir.

      Et quand Vasco Nuñez eut payé de sa tête
      L’orgueil d’avoir tenté cette grande conquête,
      Poursuivant après lui ce mirage éclatant,
      Malgré sa mort, la fleur des Cavaliers, portant
      Le pennon de Castille écartelé d’Autriche,
      Pénétra jusqu’au fond des bois de Côte-Riche
      À travers la montagne horrible, ou navigua
      Le long des noirs récifs qui cernent Veragua,
      Et vers l’Est atteignit, malgré de grands naufrages,
      Les bords où l’Orénoque, enflé par les orages,
      Inondant de sa vase un immense horizon,
      Sous le fiévreux éclat d’un ciel lourd de poison,
      Se jette dans la mer par ses cinquante bouches.

      Enfin cent compagnons, tous gens de bonnes souches,
      S’embarquèrent avec Pascual d’Andagoya
      Qui, poussant encor plus sa course, côtoya
      Le golfe où l’Océan Pacifique déferle,
      Mit le cap vers le Sud, doubla l’île de Perle,
      Et cingla devant lui toutes voiles dehors,
      Ayant ainsi, parmi les Conquérants d’alors,
      L’heur d’avoir le premier fendu les mers nouvelles
      Avec les éperons des lourdes caravelles.

      Mais quand, dix mois plus tard, malade et déconfit,
      Après avoir très loin navigué sans profit

      Vers cet El Dorado qui n’était qu’un vain mythe,
      Bravé cent fois la mort, dépassé la limite
      Du monde, ayant perdu quinze soldats sur vingt,
      Dans ses vaisseaux brisés Andagoya revint,
      Pedrarias d’Avila se mit fort en colère ;
      Et ceux qui, sur la foi du récit populaire,
      Hidalgos et routiers, s’étaient tous rassemblés
      Dans Panama, du coup demeurèrent troublés.

      Or les seigneurs, voyant qu’ils ne pouvaient plus guère
      Employer leur personne en actions de guerre,
      Partaient pour Mexico ; mais ceux qui, n’ayant rien,
      Étaient venus tenter aux plages de Darien,
      Désireux de tromper la misère importune,
      Ce que vaut un grand cœur à vaincre la fortune,
      S’entretenant à jeun des rêves les plus beaux,
      Restaient, l’épée oisive et la cape en lambeaux,
      Quoique tous bons marins ou vieux batteurs d’estrade,
      À regarder le flot moutonner dans la rade,
      En attendant qu’un chef hardi les commandât.
      II

      Deux ans étaient passés, lorsqu’un obscur soldat
      Qui fut depuis titré Marquis pour sa conquête,
      François Pizarre, osa présenter la requête
      D’armer un galion pour courir par-delà
      Puerto Pinas. Alors Pedrarias d’Avila
      Lui fit représenter qu’en cette conjoncture
      Il n’était pas prudent de tenter l’aventure
      Et ses dangers sans nombre et sans profit ; d’ailleurs,
      Qu’il ne lui plaisait point de voir que les meilleurs
      De tous ses gens de guerre, en entreprises folles,
      Prodiguassent le sang des veines espagnoles,
      Et que nul avant lui, de tant de Cavaliers,
      N’avait pu triompher des bois de mangliers

      Qui croisent sur ces bords leurs nœuds inextricables ;
      Que, la tempête ayant rompu vergues et câbles
      À leurs vaisseaux en vain si loin aventurés,
      Ils étaient revenus mourants, désemparés,
      Et trop heureux encor d’avoir sauvé la vie.

      Mais ce conseil ne fit qu’échauffer son envie.
      Si bien qu’avec Diego d’Almagro, par contrats,
      Ayant mis en commun leur fortune et leurs bras,
      Et don Fernan de Luque ayant fourni les sommes,
      En l’an mil et cinq cent vingt-quatre, avec cent hommes,
      Pizarre le premier, par un brumeux matin
      De novembre, montant un mauvais brigantin,
      Prit la mer, et lâchant au vent toute sa toile,
      Se fia bravement en son heureuse étoile.

      Mais tout sembla d’abord démentir son espoir.
      Le vent devint bourrasque, et jusqu’au ciel très noir
      La mer terrible, enflant ses houles couleur d’encre,
      Défonça les sabords, rompit les mâts et l’ancre,
      Et fit la triste nef plus rase qu’un radeau.
      Enfin après dix jours d’angoisse, manquant d’eau
      Et de vivres, sa troupe étant d’ailleurs fort lasse,
      Pizarre débarqua sur une côte basse.

      Au bord, les mangliers formaient un long treillis ;
      Plus haut, impénétrable et splendide fouillis

      De lianes en fleur et de vignes grimpantes,
      La berge s’élevait par d’insensibles pentes
      Vers la ligne lointaine et sombre des forêts.

      Et ce pays n’était qu’un très vaste marais.

      Il pleuvait. Les soldats, devenus frénétiques
      Par le harcèlement venimeux des moustiques
      Qui noircissaient le ciel de bourdonnants essaims,
      Foulaient avec horreur, en ces bas-fonds malsains,
      Des reptiles nouveaux et d’étranges insectes
      Ou voyaient émerger des lagunes infectes,
      Sur leur ventre écaillé se traînant d’un pied tors,
      Ces lézards monstrueux qu’on nomme alligators.
      Et quand venait la nuit, sur la terre trempée,
      Dans leurs manteaux, auprès de l’inutile épée,
      Lorsqu’ils s’étaient couchés, n’ayant pour aliment
      Que la racine amère ou le rouge piment,
      Sur le groupe endormi de ces chercheurs d’empires
      Flottait, crêpe vivant, le vol mou des vampires,
      Et ceux-là qu’ils marquaient de leurs baisers velus
      Dormaient d’un tel sommeil qu’ils ne s’éveillaient plus.

      C’est pourquoi les soldats, par force et par prière,
      Contraignirent leur chef à tourner en arrière,
      Et, malgré lui, disant un éternel adieu

      Au triste campement du port de Saint-Mathieu,
      Pizarre, par la mer nouvellement ouverte,
      Avec Bartolomé suivant la découverte,
      Sur un seul brigantin d’un faible tirant d’eau
      Repartit, et, doublant Punta de Pasado,
      Le bon pilote Ruiz eut la fortune insigne,
      Le premier des marins, d’avoir franchi la Ligne
      Et poussé plus au sud du monde occidental.

      La côte s’abaissait, et les bois de santal
      Exhalaient sur la mer leurs brises parfumées.
      De toutes parts montaient de légères fumées,
      Et les marins joyeux, accoudés aux haubans,
      Voyaient les fleuves luire en tortueux rubans
      À travers la campagne, et tout le long des plages
      Fuir des champs cultivés et passer des villages.

      Ensuite, ayant serré la côte de plus près,
      À leurs yeux étonnés parurent les forêts.

      Au pied des volcans morts, sous la zone des cendres,
      L’ébénier, le gayac et les durs palissandres,
      Jusques aux confins bleus des derniers horizons
      Roulant le flot obscur des vertes frondaisons,
      Variés de feuillage et variés d’essence,

      Déployaient la grandeur de leur magnificence ;
      Et du nord au midi, du levant au ponent,
      Couvrant tout le rivage et tout le continent,
      Partout où l’œil pouvait s’étendre, la ramure
      Se prolongeait avec un éternel murmure
      Pareil au bruit des mers. Seul, en ce cadre noir,
      Étincelait un lac, immobile miroir
      Où le soleil, plongeant au milieu de cette ombre,
      Faisait un grand trou d’or dans la verdure sombre.

      Sur le sable marneux, d’énormes caïmans
      Guettaient le tapir noir ou les roses flamants.
      Les majas argentés et les boas superbes
      Sous leurs pesants anneaux broyaient les hautes herbes,
      Ou, s’enroulant autour des troncs d’arbres pourris,
      Attendaient l’heure où vont boire les pécaris.
      Et sur les bords du lac horriblement fertile
      Où tout batracien pullule et tout reptile,
      Alors que le soleil décline, on pouvait voir
      Les fauves par troupeaux descendre à l’abreuvoir :
      Le puma, l’ocelot et les chats-tigres souples,
      Et le beau carnassier qui ne va que par couples
      Et qui par-dessus tous les félins est cité
      Pour sa grâce terrible et sa férocité,
      Le jaguar. Et partout dans l’air multicolore
      Flottait la végétale et la vivante flore ;

      Tandis que des cactus aux hampes d’aloès,
      Les perroquets divers et les kakatoès
      Et les aras, parmi d’assourdissants ramages,
      Lustraient au soleil clair leurs splendides plumages,
      Dans un pétillement d’ailes et de rayons,
      Les frêles oiseaux-mouche et les grands papillons,
      D’un vol vibrant, avec des jets de pierreries,
      Irradiaient autour des lianes fleuries.

      Plus loin, de toutes parts élancés, des halliers,
      Des gorges, des ravins, des taillis, par milliers,
      Pillant les monbins mûrs et les buissons d’icaques,
      Les singes de tout poil, ouistitis et macaques,
      Sakis noirs, capucins, trembleurs et carcajous
      Par les figuiers géants et les hauts acajous,
      Sautant de branche en branche ou pendus par leurs queues,
      Innombrables, de l’aube au soir, durant des lieues,
      Avec des gestes fous hurlant et gambadant,
      Tout le long de la mer les suivaient.

      Cependant,
      Poussé par une tiède et balsamique haleine,
      Le navire, doublant le cap de Sainte-Hélène,
      Glissa paisiblement dans le golfe d’azur
      Où, sous l’éclat d’un jour éternellement pur,
      La mer de Guayaquil, sans colère et sans lutte,

      Arrondissant au loin son immense volute,
      Frange les sables d’or d’une écume d’argent.

      Et l’horizon s’ouvrit magnifique et changeant.

      Les montagnes, dressant les neiges de leur crête,
      Coupaient le ciel foncé d’une brillante arête
      D’où s’élançaient tout droits au haut de l’éther bleu
      Le Prince du Tonnerre et le Seigneur du Feu :
      Le mont Chimborazo dont la sommité ronde,
      Dôme prodigieux sous qui la foudre gronde,
      Dépasse, gigantesque et formidable aussi,
      Le cône incandescent du vieux Cotopaxi.

      Attentif aux gabiers en vigie à la hune,
      Dans le pressentiment de sa haute fortune,
      Pizarre, sur le pont avec les Conquérants,
      Jetait sur ces splendeurs des yeux indifférents,
      Quand, soudain, au détour du dernier promontoire,
      L’équipage, poussant un long cri de victoire,
      Dans le repli du golfe où tremblent les reflets
      Des temples couverts d’or et des riches palais,
      Avec ses quais noircis d’une innombrable foule,
      Entre l’azur du ciel et celui de la houle,
      Au bord de l’Océan vit émerger Tumbez.

      Alors, se recordant ses compagnons tombés
      À ses côtés, ou morts de soif et de famine,
      Et voyant que le peu qui restait avait mine
      De gens plus disposés à se ravitailler
      Qu’à reprendre leur course, errer et batailler,
      Pizarre comprit bien que ce serait démence
      Que de s’aventurer dans cet empire immense ;
      Et jugeant sagement qu’en ce dernier effort
      Il fallait à tout prix qu’il restât le plus fort,
      Il prit langue parmi ces nations étranges,
      Rassembla beaucoup d’or par dons et par échanges,
      Et, gagnant Panama sur son vieux brigantin
      Plein des fruits de la terre et lourd de son butin,
      Il mouilla dans le port après trois ans de courses.
      Là, se trouvant à bout d’hommes et de ressources,
      Bien que fort malhabile aux manières des cours,
      Il résolut d’user d’un suprême recours
      Avant que de tenter sa dernière campagne,
      Et de Nombre de Dios s’embarqua pour l’Espagne.
      III

      Or, lorsqu’il toucha terre au port de San-Lucar,
      Il retrouva l’Espagne en allégresse, car
      L’Impératrice-Reine, en un jour très prospère,
      Comblant les vœux du prince et les désirs du père,
      Avait heureusement mis au monde l’Infant
      Don Philippe — que Dieu conserve triomphant !
      Et l’Empereur joyeux le fêtait dans Tolède.
      Là, Pizarre, accouru pour implorer son aide,
      Conta ses longs travaux et, ployant le genou,
      Lui fit en bon sujet hommage du Pérou.
      Puis ayant présenté, non sans quelque vergogne
      D’offrir si peu, de l’or, des laines de vigogne
      Et deux lamas vivants avec un alpaca,
      Il exposa ses droits. Don Carlos remarqua

      Ces moutons singuliers et de nouvelle espèce
      Dont la taille était haute et la toison épaisse ;
      Même, il daigna peser entre ses doigts royaux,
      Fort gracieusement, la lourdeur des joyaux ;
      Mais quand il dut traiter l’objet de la demande,
      Il répondit avec sa rudesse flamande :
      Qu’il trouvait, à son gré, que le vaillant Marquis
      Don Hernando Cortès avait assez conquis
      En subjuguant le vaste empire des Aztèques ;
      Et que lui-même ainsi que les saints Archevêques
      Et le Conseil étaient fermement résolus
      À ne rien entreprendre et ne protéger plus,
      Dans ses possessions des mers occidentales,
      Ceux qui s’entêteraient à ces courses fatales
      Où s’abîma jadis Diego de Nicuessa.
      Mais, à ce dernier mot, Pizarre se dressa
      Et lui dit : Que c’était chose qui scandalise
      Que d’ainsi rejeter du giron de l’Église,
      Pour quelques onces d’or, autant d’infortunés,
      Qui, dans l’idolâtrie et l’ignorance nés,
      Ne demandaient, voués au céleste anathème,
      Qu’à laver leurs péchés dans l’eau du saint baptême.
      Ensuite il lui peignit en termes éloquents
      La Cordillère énorme avec ses vieux volcans
      D’où le feu souverain, qui fait trembler la terre
      Et fondre le métal au creuset du cratère,
      Précipite le flux brûlant des laves d’or

      Que garde l’oiseau Rock qu’ils ont nommé condor.
      Il lui dit la nature enrichissant la fable ;
      D’innombrables torrents qui roulent dans leur sable
      Des pierres d’émeraude en guise de galets ;
      La chicha fermentant aux celliers des palais
      Dans des vases d’or pur pareils aux vastes jarres
      Où l’on conserve l’huile au fond des Alpujarres ;
      Les temples du Soleil couvrant tout le pays,
      Revêtus d’or, bordés de leurs champs de maïs
      Dont les épis sont d’or aussi bien que la tige
      Et que broutent, miracle à donner le vertige
      Et fait pour rendre même un Empereur pensif,
      Des moutons d’or avec leurs bergers d’or massif.

      Ce discours étonna Don Carlos, et l’Altesse,
      Daignant enfin peser avec la petitesse
      Des secours implorés l’honneur du résultat,
      Voulut que sans tarder Don François répétât,
      Par-devant Nosseigneurs du Grand Conseil, ses offres
      De dilater l’Église et de remplir les coffres.
      Après quoi, lui passant l’habit de chevalier
      De Saint-Jacque, il lui mit au cou son bon collier.
      Et Pizarre jura sur les saintes reliques
      Qu’il resterait fidèle aux rois Très-Catholiques,
      Et qu’il demeurerait le plus ferme soutien
      De l’Église Romaine et du beau nom chrétien.
      Puis l’Empereur dicta les augustes cédules

      Qui faisaient assavoir, même aux plus incrédules,
      Que, sauf les droits anciens des hoirs de l’Amiral,
      Don François Pizarro, lieutenant général
      De Son Altesse, était sans conteste et sans terme
      Seigneur de tous pays, îles et terre ferme,
      Qu’il avait découverts ou qu’il découvrirait.
      La minute étant lue et quand l’acte fut prêt
      À recevoir les seings au bas des protocoles,
      Pizarre, ayant jadis peu hanté les écoles,
      Car en Estremadure il gardait les pourceaux,
      Sur le vélin royal d’où pendaient les grands sceaux
      Fit sa croix, déclarant ne savoir pas écrire,
      Mais d’un ton si hautain que nul ne put en rire.
      Enfin, sur un carreau brodé, le bâton d’or
      Qui distingue l’Alcade et l’Alguazil Mayor
      Lui fut remis par Juan de Fonseca. La chose
      Ainsi dûment réglée et sa patente close,
      L’Adelantade, avant de reprendre la mer,
      Et bien qu’il n’en gardât qu’un souvenir amer,
      Visita ses parents dans Truxillo, leur ville,
      Puis, joyeux, s’embarqua du havre de Séville
      Avec les trois vaisseaux qu’il avait nolisés.
      Il reconnut Gomère, et les vents alizés,
      Gonflant d’un souffle frais leur voilure plus ronde,
      Entraînèrent ses nefs sur la route du monde
      Qui fit l’Espagne grande et Colomb immortel.
      IV

      Or donc, un mois plus tard, au pied du maître-autel,
      Dans Panama, le jour du noble Évangéliste
      Saint Jean, fray Juan Vargas lut au prône la liste
      De tous ceux qui montaient la nouvelle Armada
      Sous Don François Pizarre, et les recommanda.
      Puis, les deux chefs ayant entre eux rompu l’hostie,
      Voici de quelle sorte on fit la départie.

      Lorsque l’Adelantade eut de tous pris congé,
      Ce jour même, après vêpre, en tête du clergé,
      L’Évêque ayant béni l’armée avec la flotte,
      Don Bartolomé Ruiz, comme royal pilote,
      En pompeux apparat, tout vêtu de brocart,

      Le porte-voix au poing, montant au banc de quart,
      Commanda de rentrer l’ancre en la capitane
      Et de mettre la barre au vent de tramontane.
      Alors, parmi les pleurs, les cris et les adieux,
      Les soldats inquiets et les marins joyeux,
      Debout sur les haubans ou montés sur les vergues
      D’où flottait un pavois de drapeaux et d’exergues,
      Quand le coup de canon de partance roula,
      Entonnèrent en chœur l’Ave maris stella ;
      Et les vaisseaux, penchant leurs mâts aux mille flammes,
      Plongèrent à la fois dans l’écume des lames.

      La mer étant fort belle et le nord des plus frais,
      Leur voyage fut prompt, et sans souffrir d’arrêts
      Ou pour cause d’aiguade ou pour raison d’escale,
      Courant allègrement par la mer tropicale,
      Pizarre saluait avec un mâle orgueil,
      Comme d’anciens amis, chaque anse et chaque écueil.
      Bientôt il vit, vainqueur des courants et des calmes,
      Monter à l’horizon les verts bouquets de palmes
      Qui signalent de loin le golfe, et débarquant,
      Aux portes de Tumbez il vint planter son camp.
      Là, s’abouchant avec les Caciques des villes,
      Il apprit que l’horreur des discordes civiles
      Avait ensanglanté l’Empire du Soleil ;
      Que l’orgueilleux bâtard Atahuallpa, pareil
      À la foudre, rasant villes et territoires,

      Avait conquis, après de rapides victoires,
      Cuzco, nombril du monde, où les Rois, ses aïeux,
      Dieux eux-mêmes, siégeaient parmi les anciens Dieux,
      Et qu’il avait courbé sous le joug de l’épée
      La terre de Manco sur son frère usurpée.

      Aussitôt, s’éloignant de la côte à grands pas,
      À travers le désert sablonneux des pampas,
      Tout joyeux de mener au but ses vieilles bandes,
      Pizarre commença d’escalader les Andes.

      De plateaux en plateaux, de talus en talus,
      De l’aube au soir allant jusqu’à n’en pouvoir plus,
      Ils montaient, assaillis de funèbres présages.
      Rien n’animait l’ennui des mornes paysages.
      Seul, parfois, ils voyaient miroiter au lointain
      Dans sa vasque de pierre un lac couleur d’étain.
      Sous un ciel tour à tour glacial et torride,
      Harassés et tirant leurs chevaux par la bride,
      Ils plongeaient aux ravins ou grimpaient aux sommets ;
      La montagne semblait prolonger à jamais,
      Comme pour épuiser leur marche errante et lasse,
      Ses gorges de granit et ses crêtes de glace.
      Une étrange terreur planait sur la sierra
      Et plus d’un vieux routier dont le cœur se serra
      Pour la première fois y connut l’épouvante.
      La terre sous leurs pas, convulsive et mouvante,

      Avec un sourd fracas se fendait, et le vent,
      Au milieu des éclats de foudre, soulevant
      Des tourmentes de neige et des trombes de grêles,
      Se lamentait avec des voix surnaturelles.
      Et roidis, aveuglés, éperdus, les soldats,
      Cramponnés aux rebords à pic des quebradas,
      Sentaient sous leurs pieds lourds fuir le chemin qui glisse.
      Sur leurs fronts la montagne était abrupte et lisse,
      Et plus bas, ils voyaient, dans leurs lits trop étroits,
      Rebondissant le long des bruyantes parois,
      Aux pointes des rochers qu’un rouge éclair allume,
      Se briser les torrents en poussière d’écume.
      Le vertige, plus haut, les gagna. Leurs poumons
      Saignaient en aspirant l’air trop subtil des monts,
      Et le froid de la nuit gelait la triste troupe.
      Tandis que les chevaux, tournant en rond leur croupe,
      L’un sur l’autre appuyés, broutaient un chaume ras,
      Les soldats, violant les tombeaux Aymaras,
      En arrachaient les morts cousus dans leurs suaires
      Et faisaient de grands feux avec ces ossuaires.

      Pizarre seul n’était pas même fatigué.
      Après avoir passé vingt rivières à gué,
      Traversé des pays sans hameaux ni peuplade,
      Souffert le froid, la faim, et tenté l’escalade
      Des monts les plus affreux que l’homme ait mesurés,
      D’un regard, d’une voix et d’un geste assurés,

      Au cœur des moins hardis il soufflait son courage ;
      Car il voyait, terrible et somptueux mirage,
      Au feu de son désir briller Caxamarca.

      Enfin, cinq mois après le jour qu’il débarqua,
      Les pics de la sierra lui tenant lieu de phare,
      Il entra, les clairons sonnant tous leur fanfare,
      À grand bruit de tambours et la bannière au vent,
      Sur les derniers plateaux, et poussant en avant,
      Sans laisser aux soldats le temps de prendre haleine,
      En hâte, il dévala le chemin de la plaine.
      V

      Au nombre de cent six marchaient les gens de pied.
      L’histoire a dédaigné ces braves, mais il sied
      De nommer par leur nom, qu’il soit noble ou vulgaire,
      Tous ceux qui furent chefs en cette illustre guerre
      Et de dire la race et le poil des chevaux,
      Ne pouvant, au récit de leurs communs travaux,
      Ranger en même lieu que des bêtes de somme
      Ces vaillants serviteurs de tout bon gentilhomme.

      Voici. Soixante et deux cavaliers hidalgos
      Chevauchent, par le sang et la bravoure égaux,
      Autour des plis d’azur de la royale enseigne
      Où près du château d’or le pal de gueules saigne

      Et que brandit, suivant le chroniqueur Xerez,
      Le fougueux Gabriel de Rojas, l’alferez,
      Dont le pourpoint de cuir bordé de cannetilles
      Est gaufré du royal écu des deux Castilles,
      Et qui porte à sa toque en velours d’Aragon
      Un saint Michel d’argent terrassant le dragon.
      Sa main ferme retient ce fameux cheval pie
      Qui s’illustra depuis sous Carbajal l’Impie ;
      Cet andalou de race arabe, et mal dompté,
      Qui mâche en se cabrant son mors ensanglanté
      Et de son dur sabot fait jaillir l’étincelle,
      Peut dépasser, ayant son cavalier en selle,
      Le trait le plus vibrant que saurait décocher
      Du nerf le mieux tendu le plus vaillant archer.

      À l’entour de l’enseigne en bon ordre se groupe,
      Poudroyant au soleil, tout le gros de la troupe :
      C’est Juan de la Torre ; Cristobal Peralta,
      Dont la devise est fière : Ad summum per alta ;
      Le borgne Domingo de Serra-Luce ; Alonze
      De Molina, très brun sous son casque de bronze ;
      Et François de Cuellar, gentilhomme andalous,
      Qui chassait les Indiens comme on force des loups ;
      Et Mena qui, parmi les seigneurs de Valence,
      Était en haut renom pour manier la lance.
      Ils s’alignent, réglant le pas de leurs chevaux
      D’après le train suivi par leurs deux chefs rivaux,

      Del Barco qui, fameux chercheur de terres neuves,
      Avec Orellana descendit les grands fleuves,
      Et Juan de Salcedo qui, fils d’un noble sang,
      Quoique sans barbe encor, galope au premier rang.
      Sur un bravo étalon cap de more qui fume
      Et piaffe, en secouant son frein blanchi d’écume.

      Derrière, tout marris de marcher sur leurs pieds,
      Viennent les démontés et les estropiés.
      Juan Forès pique en vain d’un carreau d’arbalète
      Un vieux rouan fourbu qui bronche et qui halète ;
      Ribera l’accompagne, et laisse à l’abandon
      Errer distraitement la bride et le bridon
      Au col de son bai brun qui boite d’un air morne,
      S’étant, faute de fers, usé toute la corne.
      Avec ces pauvres gens marche don Pèdre Alcon,
      Lequel en son écu porte d’or au faucon
      De sable, grilleté, chaperonné de gueules ;
      Ce vieux seigneur jadis avait tourné les meules
      Dans Grenade, du temps qu’il était prisonnier
      Des mécréants. Ce fut un bon pertuisanier.

      Ainsi bien escortés, à l’amble de leurs deux mules
      Fort pacifiquement s’en vont les deux émules :
      Requelme, le premier, comme bon Contador,
      Reste silencieux, car le silence est d’or ;

      Quant au licencié Gil Tellez, le Notaire,
      Il dresse en son esprit le futur inventaire,
      Tout prêt à prélever, au taux juste et légal,
      La part des Cavaliers après le Quint Royal.

      Or, quelques fourrageurs restés sur les derrières,
      Pour rejoindre leurs rangs, malgré les fondrières,
      À leurs chevaux lancés ayant rendu la main,
      Et bravant le vertige et brûlant le chemin,
      Par la montagne à pic descendaient ventre à terre.
      Leur galop furieux fait un bruit de tonnerre.
      Les voici : bride aux dents, le sang aux éperons,
      Dans la foule effarée, au milieu des jurons,
      Du tumulte, des cris, des appels à l’Alcade,
      Ils débouchent. Le chef de cette cavalcade,
      Qui, d’aspect arrogant et vêtu de brocart,
      Tandis que son cheval fait un terrible écart,
      Salue Alvar de Paz qui devant lui se range,
      En balayant la terre avec sa plume orange,
      N’est autre que Fernan, l’aîné, le plus hautain
      Des Pizarre, suivi de Juan, et de Martin
      Qu’on dit d’Alcantara, leur frère par le ventre.
      Briceño qui, depuis, se fit clerc et fut chantre
      À Lima, n’étant pas très habile écuyer,
      Dans cette course folle a perdu l’étrier,
      Et, voyant ses amis déjà loin, se dépêche
      Et pique sa jument couleur de fleur de pêche.

      Le brave Antonio galope à son côté ;
      Il porte avec orgueil sa noble pauvreté,
      Car, s’il a pour tout bien l’épée et la rondache,
      Son cimier héraldique est ceint des feuilles d’ache
      Qui couronnent l’écu des ducs de Carrion.

      Ils passent, soulevant un poudreux tourbillon.

      À leurs cris, un seigneur, de ceux de l’avant-garde,
      S’arrête, et, retournant son cheval, les regarde.
      Il monte un genet blanc dont le caparaçon
      Est rouge, et pour mieux voir se penche sur l’arçon.
      C’est le futur vainqueur de Popayan. Sa taille
      Est faite pour vêtir le harnois de bataille.
      Beau comme un Galaor et fier comme un César,
      Il marche en tête, ayant pour nom Benalcazar.
      Près d’Oreste voici venir le bon Pylade :
      Très basané, le chef coiffé de la salade,
      Il rêve, enveloppé dans son large manteau ;
      C’est le vaillant soldat Hernando de Soto
      Qui, rude explorateur de la zone torride,
      Découvrira plus tard l’éclatante Floride
      Et le père des eaux, le vieux Meschacébé.
      Cet autre qui, casqué d’un morion bombé,
      Boucle au cuir du jambard la lourde pertuisane
      En flattant de la voix sa jument alezane,
      C’est l’aventurier grec Pedro de Candia,

      Lequel ayant brûlé dix villes, dédia,
      Pour expier ces feux, dix lampes à la Vierge.
      Il regarde, au sommet dangereux de la berge,
      Caracoler l’ardent Gonzalo Pizarro,
      Qui depuis, à Lima, par la main du bourreau,
      Ainsi que Carbajal, eut la tête branchée
      Sur le gibet, après qu’elle eut été tranchée
      Aux yeux des Cavaliers qui, séduits par son nom,
      Dans Cuzco révolté haussèrent son pennon.
      Mais lui, bien qu’à son roi déloyal et rebelle,
      Étant bon hidalgo, fit une mort très belle.

      À quelques pas, l’épée et le rosaire au flanc,
      Portant sur les longs plis de son vêtement blanc
      Un scapulaire noir par-dessus le cilice
      Dont il meurtrit sa chair et dompte sa malice,
      Chevauche saintement l’ennemi des faux dieux,
      Le très savant et très miséricordieux
      Moine dominicain fray Vincent de Valverde
      Qui, tremblant qu’à jamais leur âme ne se perde
      Et pour l’éternité ne brûle dans l’Enfer,
      Fit périr des milliers de païens par le fer
      Et les auto-da-fés et la hache et la corde,
      Confiant que Jésus, en sa miséricorde,
      Doux rémunérateur de son pieux dessein,
      Recevrait ces martyrs ignorants dans son sein.

      Enfin, les précédant de dix longueurs de vare,
      Et le premier de tous, marche François Pizarre.

      Sa cape, dont le vent a dérangé les plis,
      Laisse entrevoir la cotte et les brassards polis ;
      Car, seul parmi ces gens, pourtant de forte race,
      Qui tous avaient quitté l’acier pour la cuirasse
      De coton, il gardait, sous l’ardeur du Cancer,
      Sans en paraître las, son vêtement de fer.

      Son barbe cordouan, rétif, faisait des voltes
      Et hennissait ; et lui, châtiant ces révoltes,
      Laissait parfois sonner contre ses flancs trop prompts
      Les molettes d’argent de ses lourds éperons,
      Mais sans plus s’émouvoir qu’un cavalier de pierre,
      Immobile, et dardant de sa sombre paupière
      L’insoutenable éclat de ses yeux de gerfaut.

      Son cœur aussi portait l’armure sans défaut
      Qui sied aux conquérants, et, simple capitaine,
      Il caressait déjà dans son âme hautaine
      L’espoir vertigineux de faire, tôt ou tard,
      Un manteau d’Empereur des langes du bâtard.
      VI

      Ainsi précipitant leur rapide descente
      Par cette route étroite, encaissée et glissante,
      Depuis longtemps, suivant leur chef, et, sans broncher,
      Faisant rouler sous eux le sable et le rocher,
      Les hardis cavaliers couraient dans les ténèbres
      Des défilés en pente et des gorges funèbres
      Qu’éclairait par en haut un jour terne et douteux ;
      Lorsque, subitement, s’effondrant devant eux,
      La montagne s’ouvrit sur le ciel comme une arche
      Gigantesque, et, surpris au milieu de leur marche
      Et comme s’ils sortaient d’une noire prison,
      Dans leurs yeux aveuglés l’espace, l’horizon,

      L’immensité du vide et la grandeur du gouffre
      Se mêlèrent, abîme éblouissant. Le soufre,
      L’eau bouillante, la lave et les feux souterrains,
      Soulevant son échine et crevassant ses reins,
      Avaient ouvert, après des siècles de bataille,
      Au flanc du mont obscur cette splendide entaille.

      Et, la terre manquant sous eux, les Conquérants
      Sur la corniche étroite ayant serré leurs rangs,
      Chevaux et cavaliers brusquement firent halte.

      Les Andes étageaient leurs gradins de basalte,
      De porphyre, de grès, d’ardoise et de granit,
      Jusqu’à l’ultime assise où le roc qui finit
      Sous le linceul neigeux n’apparaît que par place.
      Plus haut, l’âpre forêt des aiguilles de glace
      Fait vibrer le ciel bleu par son scintillement ;
      On dirait d’un terrible et clair fourmillement
      De guerriers cuirassés d’argent, vêtus d’hermine,
      Qui campent aux confins du monde, et que domine
      De loin en loin, colosse incandescent et noir,
      Un volcan qui, dressé dans la splendeur du soir,
      Hausse, porte-étendard de l’hivernal cortège,
      Sa bannière de feu sur un peuple de neige.

      Mais tous fixaient leurs yeux sur les premiers gradins
      Où, près des cours d’eau chaude, au milieu des jardins,
      Ils avaient vu, dans l’or du couchant éclatantes,
      Blanchir à l’infini, les innombrables tentes
      De l’Inca, dont le vent enflait les pavillons ;
      Et de la solfatare en de tels tourbillons
      Montaient confusément d’épaisses fumerolles,
      Que dans cette vapeur, couverts de banderoles,
      La plaine, les coteaux et le premier versant
      De la montagne avaient un aspect très puissant.

      Et tous les Conquérants, dans un morne silence,
      Sur le col des chevaux laissant pendre la lance,
      Ayant considéré mélancoliquement
      Et le peu qu’ils étaient et ce grand armement,
      Pâlirent. Mais Pizarre, arrachant la bannière
      Des mains de Gabriel Rojas, d’une voix fière :
      Pour Don Carlos, mon maître, et dans son Nom Royal,
      Moi, François Pizarro, son serviteur loyal,
      En la forme requise et par-devant Notaire,
      Je prends possession de toute cette terre ;
      Et je prétends de plus que si quelque rival
      Osait y contredire, à pied comme à cheval,
      Je maintiendrai mon droit et laverai l’injure ;
      Et par mon saint patron, Don François, je le jure ! —

      Et ce disant, d’un bras furieux, dans le sol
      Qui frémit, il planta l’étendard espagnol
      Dont le vent des hauteurs qui soufflait par rafales
      Tordit superbement les franges triomphales.

      Cependant les soldats restaient silencieux,
      Éblouis par la pompe imposante des cieux.

      Car derrière eux, vers l’ouest, où sans fin se déroule
      Sur des sables lointains la Pacifique houle,
      En une brume d’or et de pourpre, linceul
      Rougi du sang d’un Dieu, sombrait l’antique Aïeul
      De Celui qui régnait sur ces tentes sans nombre.
      En face, la sierra se dressait haute et sombre.
      Mais quand l’astre royal dans les flots se noya,
      D’un seul coup, la montagne entière flamboya
      De la base au sommet, et les ombres des Andes,
      Gagnant Caxamarca, s’allongèrent plus grandes.
      Et tandis que la nuit, rasant d’abord le sol,
      De gradins en gradins haussait son large vol,
      La mourante clarté, fuyant de cime en cime,
      Fit resplendir enfin la crête plus sublime ;
      Mais l’ombre couvrit tout de son aile. Et voilà
      Que le dernier sommet des pics étincela,

      Puis s’éteignit.

      Alors, formidable, enflammée
      D’un haut pressentiment, tout entière, l’armée,
      Brandissant ses drapeaux sur l’occident vermeil,
      Salua d’un grand cri la chute du Soleil.

      https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Conqu%C3%A9rants_de_l%E2%80%99Or

    • Question @simplicissimus
      En cherchant l’ideogramme chinois pour l’or, j’ai trouvé un symbole de « triple or »

      https://fr.wiktionary.org/wiki/%E9%91%AB
      mais il n’y a pas de traduction ni définition pour ce signe. Gogol translate traduit par Xin et Xin veut dire nouveau, mais j’ai un doute.
      Est-ce que tu sait si un triple or fait un nouveau mot qui n’a pas de rapport direct à l’or ou est ce que ca veux dire qu’il y a trois fois plus d’or dans cet or ?

    • Merci @mad_meg de ta grande confiance en mes capacités ! et, surtout, merci de mobiliser ma curiosité qui ne demande que cela…

      Je ne suis pas sinisant, mais un peu de recherche en partant de ton idéogramme me donne des éléments de réponse. Apparemment, différents idéogrammes retranscrivent le même son, transcrit xīn (et parfois jīn, avec la même prononciation…, le trait horizontal, dont le nom typographique est un #macron est la marque du premier ton (haut et long dixit WP https://fr.wikipedia.org/wiki/Macron_(diacritique)#Transcription_du_chinois )

      cf. gg:translate (à l’écoute du robot qui prononce ces trois idéogrammes, je ne perçois pas vraiment de différence)
      https://translate.google.fr/#zh-CN/fr/金%0A鑫%0A新

      D’après Chine nouvelle et son dictionnaire (Xinhua, justement l’un des xin, comme pour Xin Jiang (ex-Sinkiang dans les transcriptions françaises anciennes)

      • 金 : or

      • 鑫 : ton « triple or », signifiant prospère (et pas d’autre info, si ce n’est que ce caractère est très utilisé pour les noms de commerce…)

      • 新 : nouveau

      Au passage, je trouve les articles de Chine nouvelle particulièrement bien faits… et tu peux apprendre à l’écrire (semble-t-il çar le lien demande une connexion à son compte gmail…)

      https://www.chine-nouvelle.com/outils/dictionnaire.html

    • De mon point de vue, un incontournable : L’Or de Blaise Cendrars

      L’Or (roman) — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Or_(roman)

      L’Or (sous-titré La Merveilleuse Histoire du général Johann August Suter) est un roman de Blaise Cendrars paru chez Grasset en 1925. C’est le premier roman publié par son auteur, connu jusqu’alors pour ses poèmes (Les Pâques à New York, la Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France) et ses collaborations avec les peintres dans les milieux d’avant-garde.

    • Merci @simplicissimus j’étais sur que tu saurais résoudre cette énigme du « triple or » j’avais vu en effet beaucoup de logos commerciaux avec ce signe. Pour L’Or de Cendras je l’avais lu dans ma jeunesse mais je m’en souviens pas très bien, je vais voir si je te retrouve dans mes livres pour m’y replongé car c’est le moment de m’y mettre vu ma thématique actuelle.
      Et merci aussi pour le lien vers les mines sauvages des indiens du venezuela. Je vais regarder ca de près, ainsi que ce macron que j’ai pas bien compris ce que c’est ^^

    • Sinon sur l’or ca me fait toujours pensé à ce passage du deuxième chant de Maldoror - je pense pas l’utilisé mais j’en profite pour le collé ici

      Un jour, donc, fatigué de talonner du pied le sentier abrupte du voyage terrestre, et de m’en aller, en chancelant comme un homme ivre, à travers les catacombes obscures de la vie, je soulevai avec lenteur mes yeux spleenétiques, cernés d’un grand cercle bleuâtre, vers la concavité du firmament, et j’osai pénétrer, moi, si jeune, les mystères du ciel ! Ne trouvant pas ce que je cherchais, je soulevai la paupière effarée plus haut, plus haut encore, jusqu’à ce que j’aperçusse un trône, formé d’excréments humains et d’or, sur lequel trônait, avec un orgueil idiot, le corps recouvert d’un linceul fait avec des draps non lavés d’hôpital, celui qui s’intitule lui-même le Créateur ! Il tenait à la main le tronc pourri d’un homme mort, et le portait, alternativement, des yeux au nez et du nez à la bouche ; une fois à la bouche, on devine ce qu’il en faisait. Ses pieds plongeaient dans une vaste mare de sang en ébullition, à la surface duquel s’élevaient tout à coup, comme des ténias à travers le contenu d’un pot de chambre, deux ou trois têtes prudentes, et qui s’abaissaient aussitôt, avec la rapidité de la flèche : un coup de pied, bien appliqué sur l’os du nez, était la récompense connue de la révolte au règlement, occasionnée par le besoin de respirer un autre milieu ; car, enfin, ces hommes n’étaient pas des poissons ! Amphibies tout au plus, ils nageaient entre deux eaux dans ce liquide immonde !… jusqu’à ce que, n’ayant plus rien dans la main, le Créateur, avec les deux premières griffes du pied, saisît un autre plongeur par le cou, comme dans une tenaille, et le soulevât en l’air, en dehors de la vase rougeâtre, sauce exquise ! Pour celui-là, il faisait comme pour l’autre. Il lui dévorait d’abord la tête, les jambes et les bras, et en dernier lieu le tronc, jusqu’à ce qu’il ne restât plus rien ; car, il croquait les os. Ainsi de suite, durant les autres heures de son éternité. Quelquefois il s’écriait : « Je vous ai créés ; donc j’ai le droit de faire de vous ce que je veux. Vous ne m’avez rien fait, je ne dis pas le contraire. Je vous fais souffrir, et c’est pour mon plaisir. » Et il reprenait son repas cruel, en remuant sa mâchoire inférieure, laquelle remuait sa barbe pleine de cervelle.

      https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Chants_de_Maldoror/Chant_II

    • Encore une question pour @simplicissimus ou toute personne qui aurais des infos là dessus.
      Dans un interview sur la chaine Thinkerview mais je ne sais plus laquelle, le mec qui fait les entretiens dit que la Chine constituerait un stock d’or de manière à pouvoir étaloné le yuan sur l’or et prendre ainsi le dessus sur le dollar et faire du yuan la nouvelle monnaie de référence. J’en sais pas plus, mais si quelqu’un·e à des infos là dessus, ou sur cette rumeur, je suis prenneuse.
      Merci

      sur gogol j’ai trouver quelques infos de 2017 mais je sais pas ce que ca vaut
      https://www.loretlargent.info/crise/la-chine-adossera-le-yuan-%E5%85%83-a-l%E2%80%99or/7762
      https://www.businessbourse.com/2017/12/13/letalon-or-russo-chinois-signifie-fin-de-domination-dollar-americain
      https://medium.com/@Pierre_Paperon/alibaba-et-un-standard-mon%C3%A9taire-le-yuan-or-419b578c58d7
      https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-baquiast/blog/170917/le-brics-prepare-la-mise-en-place-dun-nouvel-etalon-or

    • Une histoire de la ruée vers l’or, en Californie, à partir de 1848
      https://www.youtube.com/watch?v=XKxVyBo9jek

      Effondrement minier survenu sur la mine d’Elura située à 600 km à l’ouest-nord-ouest de Sydney, qui exploitait un gisement découvert dans les années 1970. Les mineurs y extrayaient de l’or, de l’argent, de l’ilménite, du leucoxène (altération de l’ilménite1), du zircon, du cuivre, du zinc et du plomb. L’effondrement s’est heureusement produit peu après le retrait des mineurs (et du matériel de chantier).

    • Dans l’Aude, la vallée de l’Orbiel minée par une pollution à l’arsenic
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/12/05/dans-l-aude-la-vallee-de-l-orbiel-minee-par-une-pollution-a-l-arsenic_539270
      #paywall je vais voire si il y a d’autres sources sur ce sujet.

      https://www.lindependant.fr/2018/11/14/pollution-a-larsenic-dans-lorbiel-suite-aux-intemperies-trois-associati
      –—

      https://www.lindependant.fr/2014/08/02/cet-arsenic-qui-empoisonne-la-vie-de-la-vallee-de-l-orbiel,1914128.php

      La préfecture a reconduit le 8 juillet un arrêté de 1997 interdisant la mise sur le marché des légumes-feuilles, légumes-racines, de thym ou d’escargots issus de huit communes.

      Le triste rituel est reconduit, chaque année, à de rares exceptions près, depuis 1997. Le 8 juillet, le préfet de l’Aude Louis Le Franc a, comme ses prédécesseurs, signé l’arrêté « portant suspension de la mise sur le marché des légumes feuilles, des légumes racines, des poireaux cultivés, du thym et des escargots ramassés dans la vallée de l’Orbiel, de ses environs et du site industriel de Salsigne ».

      C’est, comme pour les arrêtés des années passées, à de multiples analyses effectuées de 1997 à 2007 sur les végétaux que se réfère la préfecture. Arsenic, plomb, cadmium, mercure, voilà les éléments dont des « concentrations supérieures aux teneurs au-delà desquelles la sécurité des populations ne peut être garantie » ont été détectées.

      De quoi justifier ces suspensions de mise sur le marché des carottes, navets, choux, épinards, salades, mâche, blette, céleris branches et autres poireaux « cultivés sur des parcelles inondables, irriguées ou arrosées par des eaux en provenance de l’Orbiel et de ses affluents » : Villanière, Villardonnel, Conques-sur-Orbiel, Salsigne, Lastours et Villalier sont visées. Même mesure, donc, pour le thym et les escargots, avec une liste de villages concernés à laquelle viennent se rajouter Fournes-Cabardès et Limousis.

      –-----
      La mine d’or de Salsigne est un des sites les plus pollué en France.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mine_d%27or_de_Salsigne

    • Un bouquin sur le sujet signalé par @vanderling ;
      Ni or ni maître. Montagne d’or et consorts


      https://seenthis.net/messages/828122

      –—
      Au fait j’ai fait ce dessin il y a un bon moment mais il n’a pas encore été exposé et j’ai pas encore fait l’appli.
      J’ai pour le moment seulement un aperçu.

    • Merci @vanderling :)
      il fait 140x220cm
      –---

      RÉVÉLATIONS - FRANÇAFRIQUE : PARFUM DE CORRUPTION EN GUINÉE

      https://www.youtube.com/watch?v=j_whCfWEOds

      Un projet français capable de séduire des pontes du CAC 40 pour exploiter une mine de bauxite en Guinée tourne au vinaigre : entre paradis fiscaux et corruption, dictature tropicale et néocolonialisme, récit d’un incroyable scandale, au cœur d’une Françafrique qui ne veut pas mourir.

      L’enquête de Thomas Dietrich : https://www.lemediatv.fr/articles/enquetes/revelations-francafrique-parfum-de-corruption-en-guinee-KYxpRbuCQLyo39-sS5

  • Poste de documentation pour mon prochain patriarche - Le Marchand. Qui sera sur le marché de l’art.

    Podcat avec quelques généralités sur le sujet.

    Le marché de l’art expliqué simplement | Le Collectionneur Moderne
    https://lecollectionneurmoderne.com/guide/le-marche-de-lart-explique-simplement/#1/7

    –---

    Le marché de l’art contemporain 2017
    https://fr.artprice.com/artprice-reports/le-marche-de-lart-contemporain-2017/vers-la-parite-du-marche-de-lart

    La valeur d’une signature serait-elle une histoire de sexe ? Avec 14% de femmes dans le Top 500, le marché contemporain reste dominé par les hommes. La proportion atteint cependant 31% pour la génération des artistes nés après 1980. Si la féminisation du marché de l’art est en cours, le déséquilibre est toujours prégnant.

    –----
    Thierry Ehrmann
    https://www.challenges.fr/finance-et-marche/marche-de-l-art-contemporain-le-constat-accablant-de-thierry-ehrmann-pour

    –----
    Conférence Patron de Sothby’s et Fabrice Hybert -
    #know_your_ennemy
    https://www.franceculture.fr/conferences/audencia-nantes/conference-disegoria-marche-de-lart-mutations-mondiales-et-enjeux-pour

    L’enregistrement est pourris. Inaudible
    –----

    Fiac : art du marché ou marché de l’art ? ( ca commence à 1h09)
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-matins/fiac-art-du-marche-ou-marche-de-lart


    Un des intervenants (tous masculins) dit qu’il est à la Fiac car : « il voulait se confronté à des confrères qui étaient plus fort que lui ». Je relève pour la coté mâle-alphiste ; force et confrontation. Les consœurs sont hors concours.

    ___
    Artistes à l’oeuvre (3/4) LSD
    Au marché de l’art vivant !
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/artistes-a-loeuvre-34-au-marche-de-lart-vivant


    Il est question de « Jim Crow » de Basquiat


    • L’Art est en danger, éd. Allia, 2012, 9€
      http://www.editions-allia.com/fr/livre/573/l-art-est-en-danger

      Voilà donc quelque septante-cinq pages de liberté d’esprit, de révolte politique, d’exigence éthique et esthétique. Un antidote en façon d’antidoxe. A 87 ans de distance, ces artistes qui habitaient l’Histoire exhortent encore à refuser de tenir pour sain l’air intellectuel du temps, vicié, pollué, immonde. Ils exhortent à refuser cette résignation qui, comme un trottoir roulant vers l’abattoir, emmène des peuples anesthésiés vers le pire – ce à quoi conspirent aussi les imbécillités qui s’entassent en nombre dans les musées et galeries. Car, avançaient alors les auteurs, il s’agit d’« exercer une influence essentielle sur les événements ainsi que l’avaient fait en leur temps les encyclopédistes ». Face à l’urgence de l’Histoire, ils nous enseignent enfin qu’il y a plus important que ce narcissique culte romantique dans quoi est vautré l’art depuis maintenant bien trop longtemps : « Le culte de l’individualité et de la personnalité qu’on entretient autour des peintres et des poètes et qu’eux-mêmes, chacun selon ses dispositions , amplifient à la manière des charlatans, est l’affaire du marché de l’art ».
      A l’aune des fascinantes et terribles années 20, ces essais invitent bien malgré eux à prendre le pouls de l’époque présente. Et à choisir son camp.

      http://toutelaculture.com/livres/reedition-pamphlets-grosz-avant-gardes

      #Günther_Anders #George_Grosz #John_Heartfield
      #Wieland_Herzfelde #pamphlets #marché_de_l'art

    • Agora des Savoirs - Nathalie Heinich - L’art contemporain : une révolution artistique ?
      https://www.youtube.com/watch?v=xhclwyYYbtY


      Celle là est tres interessante. Elle donne une vision assez globale et synthétique du problème.
      Je relève à la fin lors des questions une division très genrée des prises de paroles. Les hommes pour la plus part (2 sur 3) s’autocongratulent et ne posent pas de question mais exposent leurs conception sans aucune recherche de dialogue.

      Sinon pour la conf. Elle distingue 3 paradigmes dans l’art actuel
      – Art classique (celleux qui sont des artisan·nes, ont un savoir faire. Une posture défendu souvent sur @seenthis. Art plutot narratif - travail d’atelier avec transmission d’un savoir faire type Artemisa, Viglé-Lebrun)
      – Art moderne ( les mouvements d’avant-garde, l’artiste comme singularité romantique type Camille Claudel, Frida Khalo - représenter le monde hors de l’académie - caractérisé par des pièces uniques)
      – Art contemporain ( orienté sur le marché et le discours - minimalisme, conceptuel. pièces multiples propices à la spéculation - axé sur les questions de ce qui fait l’oeuvre et sa valeur - type Sophie Calle, Cindy Sherman - on retrouve des ateliers mais sans que l’artiste intervienne et sans transmission de savoir faire)

      Elle parle d’un déplacement des pôles dans les 4 cercles de reconnaissances de l’art.
      Pour l’art moderne =
      1 - reconnaissance des autres artistes
      2 - reconnaissance critique
      3 - reconnaissance du marché
      4 - reconnaissance du grand public (en général plus long, environ 50 à 100 ans de retard sur les artistes et critiques comme c’est le cas pour les impressionnistes, cubistes... )

      Dans l’art contemporain la reconnaissance du marché est passé devant celle des critiques.
      1 - reconnaissance des autres artistes
      2 - reconnaissance du marché
      3 - reconnaissance critique
      4 - reconnaissance du grand public

      L’art contemporain à du succès avec les enfants et le grand public car le manque de culture est propice a son appréciation. L’art classique demande au contraire beaucoup de culture et il est d’ailleurs souvent rébarbatif pour les enfants et l’art moderne est entre les deux.

    • Quel sera le Lascaux, le Chauvet émergeant de notre temps ? Quelle sera même la trace que laissera notre civilisation dans quelques millénaires ? Rien, nada, que dalle…

      S’il est vrai que la plus grande preuve de civilisation réside dans les monuments qu’une société produit et dans leur pérennité, nos descendants n’auront pas grande opinion de nous. Nous ressemblons à des gens qui ont perdu tout désir d’inspirer les autres parce que nous n’avons rien d’inspirant.

      Lors de l’effondrement du viaduc Morandi à Gènes, les étranges lucarnes se sont fait l’écho de cette triste réalité en montrant en parallèle au pont effondré notre Pont du Gard, conçu lui aussi par les Italiens de l’époque mais qui, vingt siècles plus tard étonne et enchante toujours tous ceux qui le voient. Les réalisations de béton correspondent à notre siècle du « jetable ». Cette matière, si elle permet la réalisation de bâtiments gigantesques et parfois esthétiques, comme le viaduc de Millau, se dégrade très vite et sa pérennité n’atteint pas le siècle. Il ne restera donc rien de nos réalisations. Rien, nada, que dalle…

      Nos Praxitèle et Michel-Ange d’aujourd’hui s’appellent Christo, « l’artiste » qui emballe les monuments ou Jeff Koons, « l’artiste » qui réalise d’énormes estrons qu’il prétend vendre à la mairie de Paris (entre autres pigeons) à des prix astronomiques… Les « artistes » contemporains ont renoncé à toute ambition vers le beau, vers le vrai, vers le sublime pour se contenter de dire à leur public : « Vous voyez, je patauge dans la même merde que vous… ». Que restera-t-il de « l’art contemporain » dans deux millénaires, que dis-je, dans un siècle ? Rien, nada, que dalle…

      Le XXe siècle témoigna assurément d’une évolution des ambitions artistiques et des attentes du public. Cela se vit à la façon dont le rapport à l’art changea, le spectateur passant de l’admiration (« J’aimerais pouvoir en faire autant ! ») au dédain assumé (« Un enfant en ferait autant ! ») voire au mépris (« J’en voudrais pas, même dans mes chiottes »). L’ambition technique diminua de manière significative, puis finit par complètement disparaître. L’ambition morale suivit la même trajectoire. On pourrait en rendre Marcel Duchamp et sa sculpture Fontaine (un pissoir) responsables. Mais le fait que la sphère artistique européenne l’ait en grande partie suivi laisse penser que Duchamp, en réalité, n’avait fait qu’ouvrir une voie que d’aucuns souhaitaient depuis longtemps emprunter. Finalement, on n’a que l’Art que l’on mérite.

      Mais cet « Art » merdique du parasitisme et de la roublardise, s’il ne produit aucune richesse artistique, génère par contre beaucoup de valeur financière ! N’est-ce pas Pinault ? N’est-ce pas Arnault ?

      François Pinault, ce marchand de bois breton a fait fortune de manière pas toujours claire. Ainsi il a eu affaire à la justice pour avoir triché sur les dimensions des planches qu’il vendait ! Il connaît aussi les affres des redressements fiscaux et les douceurs des paradis fiscaux. Puis il se spécialise, comme Tapie, dans le « sauvetage »-pillage des entreprises en difficultés. On l’appelle le « dépouilleur d’épaves ». Puis il grenouille en politique d’abord dans le sillage de Giscard mais aussi Le Chevalier qui sera maire Front national de Toulon. Il continue autour de Chirac, Madelin, Aillagon. Puis Sarko et même Hollande. C’est bon pour les affaires tout çà ! Surtout avec des milliards d’argent public… (lien)

      Dès lors plus rien ne lui résiste. Il rachète Le Printemps, La Redoute, la FNAC, le magazine Le Point, etc. Puis il se lance dans le luxe. Avec talent et succès il faut bien le reconnaître. Il possède avec Kering – un nom bien de chez nous - les marques Gucci, Yves Saint-Laurent, Boucheron, Bottega Veneta, Alexander McQueen.

      On ne s’enrichit pas ainsi sans démêlés fiscaux. Il profite de l’achat du Point pour ne pas payer l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) grâce à un artifice comptable. Il a aussi utilisé des sociétés écrans situées dans un paradis fiscal des Antilles néerlandaises pour cacher un quart de sa fortune pendant une vingtaine d’années, évitant ainsi d’être assujetti à l’impôt sur le revenu jusqu’en 1997 !

      Le marchand de bois s’intéresse aussi à l’art ! Pourquoi pas. C’est un riche collectionneur d’art contemporain qui possède une collection estimée à 1,4 milliard de dollars. Il a pris goût à "l’art" moderne et contemporain à la fin des années 1980. Il constitue dans les années 1990 une importante collection privée d’art contemporain en France. En 1998, il réalise l’acquisition de la maison britannique de ventes aux enchères Christie’s pour 1,2 milliard d’euros (lien).

      Dès lors, Pinault fait ou défait les « artistes ». Si le proprio de Christie’s achète une « œuvre » d’un de ces charlots, sa côte monte, enrichissant d’autant celui qui a eu le nez de l’acheter. Pinault est ainsi en position de manipuler le marché de « l’art » contemporain. Et de s’en mettre plein les fouilles. Le marché se fout de la qualité d’une œuvre, ce qui compte c’est sa côte et le bénéfice qu’on peut en attendre. C’est la loi de l’offre et de la demande. Ainsi des merdes entourées de papier doré se vendent des fortunes, ont une valeur, mais reste cependant, au niveau de la richesse artistique des merdes !

      Parvenu à ce niveau, il lui faut évidemment une Fondation ! C’est bon ça Coco les fondations. Ça soutient les maisons mais ça permet aussi et surtout de planquer du pognon à l’abri du fisc (merci Fabius !). Et de se donner des airs de mécène généreux, de protecteur éclairé des arts, de bienfaiteur de la culture, de soutien des artistes. D’autant plus que le pognon mis par les pleins de thunes comme Pinault ou Arnault, c’est à 60 % le nôtre puisque les fondations sont exonérées d’impôts dans cette proportion. Ça vous intéresse ? Des officines s’occupent de tout pour vous (lien). Ainsi quand un « mécène » crée un bâtiment à sa gloire (François Pinault investira la Bourse du Commerce à Paris en 2019) près des deux-tiers de la dépense viennent de l’exonération d’impôts… que l’État doit bien aller chercher ailleurs, c’est-à-dire dans nos poches ! C’est le cas de la Fondation Louis Vuitton – du compère ennemi Bernard Arnault – au bois de Boulogne. C’est le cas de toutes les fondations. Les pleins de thunes lancent des « artistes » bidons, spéculent sur des « œuvres » nullissimes et travaillent ainsi pour leur « gloire » avec notre fric.

      Ça pourrait s’appeler de l’escroquerie, non ?

      https://blogs.mediapart.fr/victorayoli/blog/030918/l-art-contemporain-une-escroquerie-qui-nous-coute-cher

      –-------

      Qu’est-ce que le talent ? Éléments de physique sociale des différences et des inégalités - Pr Menger

      http://www.college-de-france.fr/site/pierre-michel-menger/course-2017-01-20-10h00.htm

      #talent

      –-------
      La création, à quel prix ? avec Pierre-Michel Menger
      https://www.youtube.com/watch?v=hwpTnIV56DM

    • Un marchand grandeur nature (140x220) merci @mad_meg pour ce grand tableau que j’aimerai bien admirer grandeur nature. Pour l’instant ton site et l’effet loupe pallie à ma frustration. J’ai découvert ici-même avec un billet de @arno les dessins de Nina Bunjevac.
      https://seenthis.net/messages/773075
      Elle utilise la même technique que la tienne (hachures, pointillé, noir/blanc, lumière...) superbe aussi. Du coup, j’ai acheté Bezimena les yeux fermés pour les écarquiller devant tant de beauté.
      Encore #merci.


      http://ninabunjevac.com
      http://www.icimeme-editions.com/categorie-produit/nina-bunjevac

    • j’étais un peu dérouté par son histoire aussi. Quelques réponses dans l’épilogue :

      Nina Bunjevac dédie ce livre à toutes les victimes oubliées
      et anonymes qui ont subi des abus sexuels.
      Puissiez-vous trouver la paix, puissiez-vous trouver la lumière, et dissiper les ténèbres qui vous enveloppent.

      un livre à la beauté vénéneuse.

    • L’épilogue est à mon avis le pire du bouquin. Ayant subit des violences sexuelles et non des ABUS, sa dédicace je la prend pas. C’est pas un livre à la beauté vénéneuse, c’est un étalage de culture du viol, avec inversion des responsabilités agresseur-victimes, point de vue sexualisé de l’agresseur sur les viols et les meurtres de petites filles et tout ca en plus très stéréotypé, convenu, prévisible avec une dose de mysticisme abscons que j’aime pas non plus. C’est très bien dessiné, il y a beaucoup de travail, mais voire toute cette délicatesse au service des fantasmes des violeurs pédocriminels je suis pas fana. En faisant des recherches sur ce livre après l’avoir lu et passé 2 ou 3 nuits de remontées traumatiques, j’ai vu que la BD était la plus part du temps vendu aux rayons érotique des librairies...

    • Je n’ai pas vraiment acheté ce livre les yeux fermés @mad_meg Disons que d’un œil, avant, j’ai regardé sur son site pour voir de quoi ça retournait. Il n’était pas dans les rayons de la librairie où je le cherchais, nulle part, pas même au rayon érotique. Tout juste si le vendeur connaissait les éditions ici-même et encore moins Nina Bunjevac . Il a fini par me le commander et quand je suis retourné le chercher, il était encore sous cellophane. Sans ça, peut-être que je me serai contenté de le lire directement dans la librairie.
      J’ai commencé à le feuilleter à une terrasse de bistrot, surpris par le graphisme de Nina Bunjevac et la mise en page d’ici-même. J’ai lu l’épilogue avant de lire complètement ce conte noir pour adultes. Pour ce qui est du côté mystique, abscons où pas, je n’ai pas les yeux fermés mais carrément des œillères. Sans l’épilogue, la narration de son histoire est plutôt solide, son livre ne serait qu’un conte illustré de plus. Un conte très noir et lourd de sens pour son auteure qui dit aussi :

      Rétrospectivement, je me dis que mon départ au Canada m’offrit une évasion commode. Si j’avais parlé de cet épisode à d’autres camarades, si je n’avais pas si facilement abandonné l’idée de dénoncer Kristijan et Snezana dès le début, il n’y aurait pas eu autant de victimes. Pour cela, je ne me pardonnerai jamais, et je vivrai avec ce poids pour le restant de mes jours.

      En lien, cet article d’Emilien Bernard publié dans CQFD en2017
      http://cqfd-journal.org/Visegrad-La-ville-qui-a-coupe-le#nh4

      Maintenant que j’ai acheté Bezimena je pourrai le relire, le prêter ou l’offrir. Par contre je n’ai vu qu’une seule fois le film de Jasmila Žbanić - Femmes de Višegrad ou certains vivent encore très bien
      du sang de tous leur crimes.

      Assez d’horreur pour aujourd’hui et je ne vais pas trop m’attarder sur seenthis ou il y a beaucoup d’actualité tout aussi horrifiques les unes que les autres.

  • Nouvelle livraison de Patriarches. Les Misandrogynes.

    Patriarche n°1 - Le Paterfamilias
    http://www.madmeg.org/p1


    –---------------

    Patriarche n°3 - L’Architecte
    http://www.madmeg.org/p3

    –---------------

    Patriarche n°5 - L’Analyste
    http://www.madmeg.org/p5

    –---------------

    Patriarche n°15 - Le Nouveau Père
    http://www.madmeg.org/p15

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    Patriarche n°22 - L’Escamoteur
    http://www.madmeg.org/p22

    –---------------

    Patriarche n°37 - Le Cyborg
    http://www.madmeg.org/p37

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    Merci à toi @fil pour ces webapps parfaites pour explorer mes dessins.

    #mad_meg #shamless_autopromo #patriarches

  • J’ai le plaisir de vous annoncé la mise en ligne de deux nouvelles webapps grâce à Fil
    Merci @Fil :)
    Ce sont deux dessin de la série « Le Tartare » qui font suite à celui sur les réseaux sociaux #zuckerberk alias Satan Trismégiste ( http://www.madmeg.org/zuckerberk )


    –—

    Le premier s’intitule « Le Sabbat des Erinyes » - inspiré de l’affaire #DSK, #Weinstein, #Metoo et #balancetonporc
    http://www.madmeg.org/weinstein

    Le second « L’Axe du Mâle » - sur l’ #armement, le #nucléaire , l’ #armée , le #mâle-alphisme, Trump, St Cyr, les viols de guerre...
    http://www.madmeg.org/axe

    #shameless_autopromo #mad_meg #tartare