#maffesoli

  • Michel #Maffesoli visé par un #canular
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2015/03/un-canular-sociologique-d%C3%A9cortique-le-maffesolisme.ht

    Un sociologue est né. Il nous vient du Québec, et répond au nom très « pure laine » de Jean-Pierre Tremblay. Très jeune, puisqu’il est encore doctorant, il possède une maîtrise de sociologie de l’Université de Laval. Et pourtant la gloire académique lui est déjà ouverte, avec un formidable article dans la dernière parution de la revue « Sociétés » - sous-titrée « revue des sciences humaines et sociales » - , éditée par De Boeck Supérieur, et où publier permet d’inscrire son travail dans les bases de données professionnelles servant à la diffusion des connaissances mais aussi à évaluer les chercheurs. Une revue surtout dirigée par le sociologue Michel Maffesoli.

    L’article de Jean-Pierre Tremblay a donc passé avec succès l’épreuve de la « revue par les pairs », du comité de lecture de la revue, gage de sérieux et de qualité scientifique. Son titre ? « Automobilités postmodernes : quand l’Autolib’ fait sensation à Paris ». En dix pages, il met à jour, affirme son résumé, « les soubassements imaginaires d’un objet socio-technique urbain contemporain : l’Autolib’. Sur la base d’une enquête de terrain approfondie, elle-même couplée à une phénoménologie herméneutique consistante, nous montrons que la petite voiture de location d’apparence anodine, mise en place à Paris en 2011, se révèle être un indicateur privilégié d’une dynamique macrosociale sous-jacente : soit le passage d’une épistémè « moderne » à une épistémè « postmoderne »(... ) ».

    • Un charlatan de talent, comme les Minc, Allègre, BHL et cie...

      « L’exaspération » qu’évoquent les deux compères face au maffesolisme se fonde sur l’idée que la sociologie a une fonction : éclairer les citoyens sur le fonctionnement de leur société. Un fonctionnement dont l’obscurité est logiquement destinée à masquer les mécanismes des dominations, des inégalités, des captations de richesses.

      Or, insiste Manuel Quinon « la soi-disant sociologie de Maffesoli jette un voile sur la réalité, au lieu de la dévoiler. Son épistémologie confirmative, celle qui ne retient que les faits qui la confortent et refuse de voir ceux qui la contredisent, c’est celle du charlatan et de l’astrologue ».

      (..)

      Peu étonnant, donc, qu’il ait publié en 2011 un vibrant appel en faveur de … Nicolas Sarkozy (« Sarkologies, pourquoi tant de haine(s) ?, Albin Michel).

      Alors que Michel Maffesoli vient de prendre sa retraite, faut-il se préoccuper de déchirer ce voile ? Oui, répondent les deux compères, car si retraite académique il y a, Maffesoli est plus que jamais présent dans l’espace public, invité à tout propos sur les chaînes de radio (encore Europe-1 le 4 mars dernier par Frédéric Taddeï) et de télévision où il s’attire l’admiration de... Eric Zemmour qui lui lance "je pense que vous avez raison". C’est probablement pour cette raison que d’autres chercheurs ont annoncé qu’ils allaient apporter leur contribution à cette opération de « salubrité publique », se réjouissent les deux compères.

  • Michel #Maffesoli visé par un canular
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2015/03/un-canular-sociologique-décortique-le-maffesolisme.html

    Tout lecteur ayant réagi aux lignes qui précèdent avec le vague sentiment d’un foutage de gueule intégral a du flair. Du flair pour le canular. Le pastiche. La démonstration par l’absurde. Car, comme le révèle dans un long et documenté article paru samedi dernier dans la revue Carnet Zilsel, « Le maffesolisme, une #sociologie en roue libre », le sociologue Arnaud Saint Martin (chercheur au CNRS et à l’Université Versailles Saint Quentin) et le doctorant Manuel Quinon (Université Denis Diderot), il s’agit bien d’un énorme canular dont ils sont les véritables auteurs. Un canular destiné à démontrer la totale absence de rigueur scientifique de la revue Sociétés et du courant sociologique maffesolien.

    Le texte du faux article est excellent :

    http://sciences.blogs.liberation.fr/files/soc_126_0115.pdf

    • Automobilités postmodernes : quand l’Autolib’ fait sensation à Paris - Cairn.info
      http://www.cairn.info/revue-societes-2014-4-page-115.htm

      Le présent article vise à mettre au jour les soubassements imaginaires d’un objet socio-technique urbain contemporain : l’Autolib’. Sur la base d’une enquête de terrain approfondie, elle-même couplée à une phénoménologie herméneutique consistante, nous montrons que la petite voiture de location d’apparence anodine, mise en place à Paris en 2011, se révèle être un indicateur privilégié d’une dynamique macrosociale sous-jacente : soit le passage d’une épistémè « moderne » à une épistémè « postmoderne ». À travers l’examen de l’esthétique du véhicule (que l’on caractérise comme poly-identificatoire), comme de ses caractéristiques et fonctionnalités les plus saillantes (la voiture électrique connectée illustre le topos contemporain de « l’enracinement dynamique »), nous mettons au jour les diverses modalités socio-anthropologiques qui permettent d’envisager l’objet « Autolib’ » comme le produit/producteur, parmi d’autres choses, d’un nouveau « bassin sémantique ».