• Les #Voix_croisées - #Xaraasi_Xanne



    Using rare cinematic, photographic and sound archives, Xaraasi Xanne (Crossing Voices) recounts the exemplary adventure of #Somankidi_Coura, an agricultural #cooperative created in #Mali in 1977 by western African immigrant workers living in workers’ residences in France. The story of this improbable, utopic return to the Sahel region follows a winding path that travels through the ecological and decolonial challenges and conflicts of agriculture practices and sensing from the 1970s to the present day. One of the major actors of the movement, #Bouba_Touré, tells this story by plunging into the heart of his personal archives, which document the fights of farmers in France and in Mali, as well as those of immigrant workers, over a period of decades. The film is also a story about dialogues and transmission, friendships and cinematic geographies. Over the course of the film, different voices, enter the sound-scape to accompany Bouba Touré’s telling; they bring the tale of a forgotten memory toward a possible future sung by a polyphonic griot.

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64570
    #film #documentaire #film_documentaire #travailleurs_immigrés #coopérative_agricole #Somankidi #agriculture #retour_au_pays #fleuve_Sénégal #régularisation #sans-papiers #travailleurs_sans-papiers #travail #exploitation #logement #racisme #mal-logement #foyer #marchands_de_sommeil #conditions_de_vie #taudis #tuberculeuse #Fode_Sylla #lutte #grève_des_loyers #université_libre_de_Vincennes #L'Archer #Djiali_Ben_Ali #Association_culturelle_des_travailleurs_africains_en_France (#ACTAF) #manoeuvres #main_d'oeuvre_non_qualifiée #grève #Sahel #famine #1971 #sécheresse #Haute-Volta #aide_humanitaire #exode_rural #Larzac #récupération_des_sols #charité #luttes_de_libération #termites #Samé #aide_au_retour #luttes #arachide #travail_forcé #modernisation #mécanisation #graines #semences #endettement #Kayes #autonomie #femmes #genre #irrigation #radio #radio_rurale_Kayes #radio_rurale #permaculture #intelligence_collective

    –—

    A partir de 1h07’14, où l’on explique que les lois restrictives contre les migrations fixent les gens... alors qu’avant il y avait de la #migration_circulaire : beaucoup de personnes venaient en France 1-2 ans, repartaient au pays et ne revenaient plus jamais en France...
    #fermeture_des_frontières #sédentarisation #agroécologie

  • Nuove norme sull’immigrazione in Germania
    https://www.meltingpot.org/2024/01/nuove-norme-sullimmigrazione-in-germania

    Lo scorso 19 gennaio il Parlamento tedesco ha approvato una nuova legge in materia di immigrazione con l’obiettivo dichiarato di attrarre più manodopera qualificata nel Paese e, allo stesso tempo, inasprire le norme che regolano l’accoglienza dei richiedenti asilo e facilitarne l’espulsione in caso di rigetto della domanda. Saranno quindi abbassati da otto a cinque gli anni di residenza continuativa necessari a richiedere la cittadinanza tedesca, con possibilità di un’ulteriore riduzione a tre anni in casi particolari, e aumenteranno le possibilità di mantenere la doppia cittadinanza, circostanza fino ad ora poco frequente nell’ordinamento tedesco. Allo stesso tempo, sono state (...)

  • « Le manque d’immigration de travail handicape la France »

    Les économistes #Madeleine_Péron et #Emmanuelle_Auriol constatent, dans une tribune au « Monde », que le pays se prive d’une immigration nécessaire à sa croissance et soulignent que le débat se concentre sur des aspects identitaires et sécuritaires, omettant que les arrivées d’étrangers en France se situent sous la moyenne européenne.

    A l’occasion du projet de loi déposé par le gouvernement, le débat sur l’immigration a resurgi dans l’actualité. Sans surprise, les volets sécuritaire et identitaire y tiennent une place prépondérante, éclipsant certaines réalités économiques qu’il faudrait pourtant prendre en compte pour permettre un véritable débat démocratique. Car l’immigration pour motif économique est portion congrue en France, et notre pays se prive, pour de mauvaises raisons, d’un fort potentiel de croissance à long terme et, à court terme, de substantiels bénéfices économiques et sociaux.

    Contrairement à une idée reçue, la France est un pays de faible immigration ! Le flux annuel d’immigrés entrants était de 316 174 personnes en 2022, selon le ministère de l’intérieur, soit environ 0,45 % de la population française. En dehors des regroupements familiaux, les possibilités d’une immigration de travail sont réduites pour les ressortissants extracommunautaires.

    De ce fait, l’immigration pour motif économique est négligeable dans notre pays : en 2022, elle représentait seulement 16 % des nouveaux visas délivrés, souvent au prix de batailles administratives à l’issue incertaine pour le candidat à l’immigration et pour son potentiel employeur. Et ce, alors même que, selon l’enquête « Besoins en main-d’œuvre 2023 » de Pôle emploi, 61 % des recrutements sont jugés difficiles, principalement par manque de candidats et de compétences adéquates.

    Les #bienfaits d’une immigration de travail sont considérables à court terme, pour répondre à des tensions fortes et persistantes dans certains secteurs cruciaux tant pour notre économie que pour notre vie quotidienne. Les métiers dits « en tension » s’observent ainsi à tous les niveaux de qualification : il nous manque aussi bien des ouvriers spécialisés que des médecins, des cuisiniers, des infirmiers, des banquiers ou encore des informaticiens. Dès lors, la faible immigration de travail en France est un #problème_économique majeur. Faute de personnels, des services d’urgences ferment, des citoyens âgés dépendants sont privés de soins, des entreprises renoncent à créer de l’activité, voire ferment ou se délocalisent.

    Pourtant, les études réalisées par le Conseil d’analyse économique montrent que l’immigration de travail a, à court terme, un impact négligeable sur les #finances_publiques, dans la mesure où les immigrés travaillent, cotisent et paient des impôts. A long terme, l’#immigration_de_travail, en particulier qualifiée, stimule la #croissance en favorisant l’#innovation, l’#entrepreneuriat et l’insertion dans l’économie mondiale. Comment imaginer que les politiques de #réindustrialisation et d’adaptation au #changement_climatique pourront se faire dans une économie fermée, notamment à la recherche internationale ? Les idées et les innovations ne circulent pas dans l’éther, elles sont portées par des personnes.

    Confusion générale

    La France n’a pas de politique d’immigration, notamment économique. Notre pays subit de plein fouet une #pénurie de main-d’œuvre et se prive des bienfaits à long terme de l’immigration de travail. A l’instar de ce qu’ont fait des pays comme le Canada, l’Australie ou l’Allemagne, il est grand temps de changer nos législations et de mettre en œuvre une véritable politique d’immigration économique. Le Conseil d’analyse économique avait déjà, en novembre 2021, formulé plusieurs recommandations visant à mettre en place une politique migratoire ambitieuse au service de la croissance.

    On peut citer la poursuite des efforts destinés à numériser, centraliser et systématiser le traitement des #visas de travail émanant des entreprises avec des critères d’admissibilité clairs et prévisibles, une évaluation du dispositif « #Passeport_talent » afin de renforcer son efficacité et d’intensifier son octroi, et la facilitation de la transition études-emploi en fluidifiant et en étendant l’accès à des titres de séjour pour les étudiants, sans y adjoindre de critères de salaire minimum, ni d’adéquation du travail aux qualifications.

    Le débat sur l’immigration est monopolisé par des partis politiques qui ont fait de la lutte contre l’immigration leur fonds de commerce. En faisant des amalgames entre immigration, perte d’identité, délinquance et terrorisme, ils laissent à penser que l’immigration est un #fardeau. Le faible volume d’immigration de travail et l’absence d’un discours politique clair sur le sujet contribuent à la confusion générale. Il est, de ce point de vue, frappant de constater que le nouveau projet de loi sur l’immigration aborde pêle-mêle accueil des réfugiés, expulsion de délinquants, immigrés en situation irrégulière et tension sur le marché du travail.

    En abandonnant le débat à des partis politiques dont l’objectif n’est pas, de toute évidence, la croissance, on projette l’image d’une opinion publique uniformément hostile à toute forme d’immigration. Or les Français ne sont pas dupes : ils sont même favorables à l’immigration intracommunautaire et n’ont pas de problème avec l’immigration de travail. Ainsi, dans le baromètre 2022 de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, 83 % des personnes interrogées affirment que les immigrés de travail doivent être considérés comme chez eux en France.

    On manque de bras et de compétences partout sur le territoire. Cette situation constitue un frein à notre économie et, quand il s’agit de médecins et d’infirmiers, un péril pour la sécurité et la santé des Français. Alors que même la Hongrie de Viktor Orban s’organise pour accueillir des travailleurs étrangers, et que l’Italie de Giorgia Meloni prévoit d’accorder 122 705 visas extracommunautaires en 2023, la classe politique française est paralysée. Il est grand temps que l’Etat reprenne la main sur la #politique_migratoire. Les enjeux, tant de court terme pour les #secteurs_en_tension que de long terme pour la croissance et l’innovation, sont vitaux pour notre pays.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/11/17/le-manque-d-immigration-de-travail-handicape-la-france_6200707_3232.html
    #travail #immigration #migrations #France #économie #main_d'oeuvre

    ping @karine4 @isskein

  • Minister announces regularization program for migrants to cope with labor crunch

    Migration minister Dimitris Kairidis said on Tuesday that the government is planning a major regularization program for migrants to meet pressing demands in the labor market despite a recent increase in illegal arrivals.

    Kairidis told state-run radio ERT that the program would target an estimated 300,000 migrants who are undocumented or whose residence permits have expired to help address acute labor shortages in agriculture, construction and tourism.

    Kairidis said the plan, which has similarities to a 2020 reform in Italy, would be on the agenda of a national security meeting later on Tuesday. The meeting, chaired by Prime Minister Kyriakos Mitsotakis and attended by Cabinet members and military leaders, also discussed Greece’s military procurements program, the government said.

    “We do not want to create new incentives for further illegal (migrant) flows because that is the danger,” the minister said. “On the other hand, we want to go from black to white … from undeclared to declared labor to boost public revenue with employment taxes and contributions and help address dramatic [labor] shortages in certain sectors.”

    https://www.ekathimerini.com/news/1220984/minister-announces-regularization-program-for-migrants-to-cope-with-la
    #régularisation #migrations #Grèce #travail #marché_du_travail #main_d'oeuvre #sans-papiers #agriculture #tourisme #construction

    ping @karine4

    • Greece is planning a major regularization program for migrants to cope with labor crunch

      Greece’s minister for migration said Tuesday that the government is planning a major regularization program for migrants to meet pressing demands in the labor market despite a recent increase in illegal arrivals.

      Dimitris Kairidis told state-run radio that the program would target an estimated 300,000 migrants who are undocumented or whose residence permits have expired to help address acute labor shortages in agriculture, construction and tourism.

      Kairidis said the plan — similar to a 2020 reform in Italy — would be on the agenda of a national security meeting later Tuesday. The meeting, chaired by center-right Prime Minister Kyriakos Mitsotakis and attended by Cabinet members and military leaders, also discussed Greece’s military procurements program, the government said.

      “We do not want to create new incentives for further illegal (migrant) flows because that is the danger,” the minister said. “On the other hand, we want to go from black to white … from undeclared to declared labor to boost public revenue with employment taxes and contributions and help address dramatic (labor) shortages in certain sectors.”

      Kairidis said the shortages were slowing landmark public works projects, including construction of a subway system in Greece’s second-largest city, Thessaloniki, and a new airport on the island of Crete.

      The plans were announced amid a recent surge in migrant arrivals from Turkey. At least 100 people were rescued off Greece’s eastern islands on Tuesday.

      Authorities said 45 migrants – 14 men, nine women, 14 boys and eight girls – were found by the coast guard on a dinghy stranded near Samos, with no others believed to be missing.

      Another 54 migrants were picked up from another flimsy boat off Lesbos, the coast guard said, while two people were rescued off Kos, further south.

      Greece is seeking emergency financial assistance from the European Union to cope with the recent rise in arrivals.

      https://apnews.com/article/greece-migration-labor-economy-ace2e3faac525e58e2eb7151b08b8ff9

  • #Caporalato in #Friuli_Venezia_Giulia : #Gorizia è solo la punta dell’iceberg

    A fine febbraio una telefonata anonima ha fatto scoprire 30 braccianti rumeni, tra cui due minori, segregati in case fatiscenti, obbligati a lavorare per pochi euro, minacciati e picchiati. Per la Flai Cgil «il caporalato sta dove c’è ricchezza: in Friuli è rappresentata dai vigneti»

    A fine febbraio tre persone sono state arrestate a Gorizia per intermediazione illecita e sfruttamento della manodopera in agricoltura. Le accuse nei loro confronti sono aggravate dalle minacce, dal numero dei lavoratori coinvolti e dalla minore età di due di loro.

    Il nuovo caso di caporalato è emerso grazie a una segnalazione anonima. La guardia di finanza e la procura hanno così scoperto una trentina di persone segregate in case fatiscenti e in precarie condizioni igienico-sanitarie, costrette a lavorare come braccianti agricoli per pochi euro al giorno, minacciate e picchiate se tentavano di ribellarsi. Lavoratori e caporali sono di origine rumena.

    «Che il caporalato fosse diffuso in regione lo sapevamo già, almeno dal dicembre 2021, quando sono stati scoperti alcuni casi a Pordenone. Adesso tutti si meravigliano, ma quello che è accaduto a Gorizia è l’ennesima dimostrazione che il caporalato, come la mafia, sta dove c’è ricchezza. E la grande ricchezza a cielo aperto del Friuli, come del Veneto, sono i vigneti che da tempo hanno sostituito le vecchie coltivazioni», dice a Osservatorio Diritti Alessandro Zanotto, coordinatore regionale Flai Cgil Friuli.

    Caporalato in Italia: il fenomeno va da Sud a Nord

    Il caporalato è sempre più radicato anche al Nord. Sono 405 le aree interessate dal fenomeno lungo tutta la Penisola, di queste solo 194 si trovano al Sud.

    Le altre sono divise tra Nord e Centro. Tra le regioni del Nord, Veneto e Lombardia sono quelle più coinvolte con 44 e 21 aree individuate. Due quelle monitorate in Friuli-Venezia Giulia, a Pordenone. A cui ora si aggiunge Gorizia (dati Osservatorio Placido Rizzotto Flai Cgil).

    «L’operazione della Procura e della Guardia di finanza a Gorizia è la prova che nessuna regione, nessuna coordinata geografica è immune allo sfruttamento. Un menù tossico fatto di condizioni di lavoro umilianti e contesti di vita ripugnanti», spiega a Osservatorio Diritti Jean René Bilongo, presidente dell’Osservatorio Placido Rizzotto della Flai Cgil.

    Differenze non ce ne sono rispetto ai casi scoperti al Sud: spesso i lavoratori sono di origine straniera (nei casi scoperti a Pordenone erano pachistani, a Gorizia rumeni), i salari sono bassissimi, contratti non ce ne sono e neppure diritti.

    Anche se al Nord può capitare che ci si avvalga di società di somministrazione di manodopera o di consulenti del lavoro locali, «che danno una parvenza di legalità, ma che in realtà sono apparati schiavistici. A Gorizia poi erano coinvolti anche due minorenni e i lavoratori erano tutti di origine rumena, quindi cittadini europei. Una vicenda che smentisce la retorica sul permesso di soggiorno», afferma Bilongo.

    Caporalato in Friuli Venezia Giulia

    I casi scoperti in Friuli-Venezia Giulia, in particolare nel territorio di Pordenone (su cui il VI Rapporto Agromafie e Caporalato della Flai Cgil ha acceso i riflettori), sono «solo la punta dell’iceberg in un territorio che si vanta di avere come pilastro della propria società la rettitudine, ma che il caporalato riesce a scalfire ugualmente. E lo stesso numero di vertenze aperte sul territorio è paradigmatico dell’ampiezza del fenomeno», dice Bilongo.

    Anche Zanotto parla di punta dell’iceberg quando racconta dei casi scoperti in regione, in particolare a Pordenone: «In quel caso erano coinvolti lavoratori pachistani, rinchiusi in case in campagna o in centro, alcuni senza permesso di soggiorno. Anche il caporale era pachistano. Ma le vere menti sono locali. È ipocrita chi dice di non sapere e di non vedere: noi li vediamo, questi ragazzi e ragazze, lavorare nei vigneti alle potature, a novembre e dicembre, tutti i giorni, anche i sabati e le domeniche, dalla mattina presto alla sera tardi. Ragazzi e ragazze che arrivano attraverso la rotta dei Balcani e che vengono sfruttati nelle nostre campagne».

    La legge contro il caporalato esiste, ma va applicata

    Ma come si combatte il caporalato? Per Bilongo la risposta è semplice: applicando la normativa di cui l’Italia si è dotata.

    «La legge 199 del 2016 sul caporalato prevede un impianto repressivo, ma anche di prevenzione. E se i dati sui contenziosi non accennano ad arretrare nonostante le forze a contrasto insufficienti, la prevenzione, purtroppo, non decolla», dice il sindacalista.

    Bilongo, in particolare, fa riferimento alla Rete del lavoro agricolo di qualità, l’organismo autonomo istituito dalle legge 116/2014 che punta ad arginare il caporalato in agricoltura attraverso la creazione di una lista di imprese virtuose.

    La legge sul caporalato del 2016 ha potenziato la Rete, prevedendo l’istituzione di sezioni territoriali in ogni provincia. Ma a fine 2021, le sezioni attivate sono solo 21. E le aziende iscritte alla Rete sono 5.978 su un potenziale di 250 mila (dati Osservatorio Placido Rizzotto – Quaderno n. 1 Geografia del caporalato).

    Qual è il motivo di numeri così bassi? «Il caporalato è una via facile per avere manodopera da discount ed è ormai una modalità consolidata. Eppure la soluzione è lì perché se un’azienda non ha niente da rimproverarsi può iscriversi alla rete ed essere certificata come sana. Dobbiamo rivendicare la necessità di fare prevenzione attraverso la Rete», afferma Bilongo.

    In Friuli-Venezia Giulia ci stanno provando, ma, come precisa Zanotto, «spesso le controparti partecipano agli incontri ma poi finisce lì. Eppure ciò che vediamo noi dovrebbero vederlo anche loro e rendersi conto che chi utilizza questa forma di manodopera rappresenta una concorrenza sleale per le aziende in regola».
    Sindacato di strada: ecco come si combatte il caporalato oggi

    Nei luoghi di lavoro, in quelli di aggregazione o di preghiera, nelle piazze dove avvengono gli ingaggi giornalieri, la Flai Cgil da alcuni anni ha scelto di reinventarsi come sindacato di strada per poter incontrare i lavoratori, distribuire materiale informativo e contratti in diverse lingue, segnalare i servizi del territorio, sostenere chi vuole denunciare.

    «A Pordenone è stato grazie al lavoro del sindacato di strada che abbiamo scoperto quello che stava e sta accadendo», dice Zanotto.

    Con il camper dei diritti – presente in Campania, Sardegna, Puglia, Piemonte, Basilicata, Calabria, Sicilia, Veneto – sono stati avvicinati molti lavoratori che, per paura o problemi di natura logistica, non riuscivano a entrare in contatto con il sindacato.

    «I braccianti agricoli lavorano dall’alba al tramonto e quando rientrano il sindacato è chiuso. Abbiamo rovesciato il paradigma andando loro incontro per intercettare bisogni, farci carico delle criticità, infondere consapevolezza. Questo significa recarsi di notte nei luoghi da cui partono per andare nei campi, o la domenica nei mercati o in moschea. È un lavoro costoso ma efficace. Nel 2018 a Latina quasi 5 mila braccianti indiani sono scesi in piazza. Il coraggio per farlo è il frutto del lavoro del sindacato di strada che, per anni, ha presidiato quella zona», conclude Bilongo.

    https://www.osservatoriodiritti.it/2023/04/03/caporalato-friuli-venezia-giulia
    #Italie #exploitation #main_d'oeuvre #travail #agriculture #braccianti #migrations #vignobles #migrants_roumains #Pordenone #loi #legge_199 #industrie_agro-alimentaire

  • Migration: Wie Deutschland Einwanderung neu regeln will

    Den Arbeitgebern fehlen hunderttausende Fachkräfte. Die Regierung will Einwanderung und Staatsbürgerschaft reformieren - und neue Chancen für Geduldete schaffen.

    #We_need_you“ - „#Wir_brauchen_Sie“, so wirbt Wirtschaftsminister Robert Habeck auf dem Portal der Bundesregierung „Make it in Germany“ (https://www.make-it-in-germany.com/en) in einem englischen Video um Arbeitskräfte aus dem Ausland (https://www.dw.com/de/deutschland-sucht-dringend-arbeitskr%C3%A4fte/a-62598680). Deutschland sei ein vielfältiges Einwanderungsland, betont Innenministerin #Nancy_Faeser, die Regierung wolle einen „Neustart in der Migrationspolitik“. Menschen, die nach Deutschland gekommen sind, „haben sehr dazu beigetragen, dass unsere Wirtschaft so stark ist, wie sie heute ist“, sagt Bundeskanzler Olaf Scholz in seiner jüngsten Videobotschaft. Er wirbt wie Faeser für Erleichterungen beim Staatsbürgerschaftsrecht (https://www.dw.com/de/wie-h%C3%A4lt-es-europa-mit-dem-doppelpass/a-63927440).

    Deutschland fehlen immer mehr Fach- und Arbeitskräfte: in Technik und Handwerk, der Gastronomie, Logistik, Erziehung oder Pflege. Wenn die geburtenstarken Jahrgänge der Babyboomer demnächst in Rente gehen, verschärft sich das Problem. „Für viele Betriebe ist die Suche nach Fachkräften schon heute eine existenzielle Frage“, warnte Bundesarbeitsminister Hubertus Heil, gerade mit Blick auf Digitalisierung und Klimaschutz. Ziel sei es, das modernste Einwanderungsrecht in Europa zu schaffen.


    https://twitter.com/BMAS_Bund/status/1597966160972042243

    Chancen für Zuwanderer und für Deutschland

    Die Ampel-Regierung aus Sozialdemokraten (SPD), Grünen und der liberalen FDP hat schon im Koalitionsvertrag angekündigt, das Einwanderungsrecht weiterzuentwickeln (https://www.dw.com/de/ampelkoalition-einwanderung-wird-leichter-gemacht/a-59946490). Offener und einfacher soll es werden.

    Drei Änderungspakete rund um die Migration hat die Ampel erarbeitet: zur Asylgesetzgebung und Chancen für Geduldete, der Fachkräfteeinwanderung und zur Staatsbürgerschaft. Viel ist die Rede von Chancen für Zuwanderer, doch es geht auch um Chancen für Deutschland (https://www.dw.com/de/arbeitskr%C3%A4ftemangel-deutschlands-greencard-pl%C3%A4ne/a-63055635).

    Ein erstes Migrations-Paket der Ampel wurde bereits einmal im Bundestag beraten und soll in Kürze beschlossen werden.

    Chancen-Aufenthaltsrecht für Geduldete

    Ende vergangenen Jahres lebten in Deutschland gut 240.000 Menschen mit dem Status Duldung: Ihr Asylantrag wurde abgelehnt, ihre Abschiebung aber befristet ausgesetzt - zum Beispiel wegen einer Gefährdung im Heimatland, schwerer Krankheit oder fehlender Reisedokumente. Trotz jahrelanger Kettenduldung können Menschen von jetzt auf gleich abgeschoben werden, auch wenn sie gut integriert sind, arbeiten und ihre Kinder zur Schule gehen.

    Die Ampel will das ändern: Wer zum Stichtag 1.10.2022 seit mindestens fünf Jahren geduldet in Deutschland gelebt hat, soll für eineinhalb Jahre das neue Chancen-Aufenthaltsrecht (https://www.bmi.bund.de/SharedDocs/pressemitteilungen/DE/2022/07/chancen-aufenthaltsrecht.html) bekommen. Infrage kommen rund 136.000 Personen. Wer keine Straftaten begangen hat, kann in dieser Probezeit die Voraussetzungen für ein Bleiberecht schaffen.

    Innenministerin Faeser erklärt das so: „Dazu gehört vor allem, dass sie ihren Lebensunterhalt selbst bestreiten, dass sie Deutsch sprechen und ihre Identität eindeutig nachweisen können.“ Wenn alle Voraussetzungen erfüllt sind, erhalten sie ein dauerhaftes Bleiberecht in Deutschland. Das gäbe Betroffenen und Arbeitgebern Sicherheit. Auch die Behörden wären entlastet.
    Schnelleres Bleiberecht

    Gut integrierte Jugendliche und junge Erwachsene bis zum 27. Lebensjahr sollen schon nach drei Jahren Aufenthalt in Deutschland ein Bleiberecht bekommen können. Bei allen anderen Geduldeten mit besonderen Integrationsleistungen wird die Wartezeit um zwei Jahre verkürzt auf sechs, oder vier Jahre, wenn bei ihnen minderjährige Kinder leben.
    Integrationskurse für alle

    Alle Asylbewerber sollen von Anfang an Zugang zu Integrations- und Berufssprachkursen erhalten, unabhängig von ihrer Bleibeperspektive. Die Bundesregierung will so Teilhabe und den gesellschaftlichen Zusammenhalt fördern, heißt es. Zudem soll eine unabhängige Beratung fürs Asylverfahren geben.
    Schnellere Asylverfahren?

    Die Regierung will Asylverfahren beschleunigen, zum Beispiel, indem Fälle schneller ans Bundesverwaltungsgericht abgegeben werden. Musterentscheidungen könnten auf ähnliche Fälle übertragen werden.
    Abschiebungen

    Die Rückführung von Menschen, die nicht bleiben können, soll konsequenter als bisher durchgesetzt werden, so formuliert es das Bundesinnenministerium. Das gelte besonders für Straftäter und Gefährder. Für sie sollen Ausweisung und Abschiebungshaft erleichtert werden.
    Leichterer Familiennachzug für Fachkräfte

    Um Deutschland für Fachkräfte aus Drittstaaten, also Nicht-EU-Staaten, attraktiver zu machen, wird der Familiennachzug erleichtert: Angehörige von Fachkräften müssen dann vor der Einreise keinen Nachweis über Sprachkenntnisse mehr vorlegen.

    In einem zweiten Migrations-Paket geht es ausdrücklich um die Fachkräfte-Einwanderung. Fünf Ministerien haben sich auf Eckpunkte geeinigt, die das Bundeskabinett beschlossen hat.
    Fachkräfte-Einwanderung

    „Deutschland benötigt branchenübergreifend dringend Fachkräfte. Deshalb müssen alle Potenziale im In- und Ausland gehoben werden“ - so lauten die ersten Sätze im Eckpunkte-Papier zur Fachkräfte-Einwanderung aus Drittstaaten (https://www.bmas.de/SharedDocs/Downloads/DE/Pressemitteilungen/2022/eckpunkte-fachkraefteeinwanderung-drittstaaten.pdf?__blob=publicationFile&v=5). Die Bundesanstalt für Arbeit geht davon aus, dass Deutschland jedes Jahr einen Zuzug von 400.000 Arbeitskräften aus dem Ausland benötigt. Bisher kamen viele aus anderen EU-Staaten nach Deutschland, doch auch hier macht sich der demografische Wandel bemerkbar.

    Seit 2020 gibt es ein Fachkräfte-Einwanderungsgesetz, doch der Zuzug aus Nicht-EU-Staaten nach Deutschland hält sich in Grenzen - und schrumpfte in der Corona-Pandemie: 2019 kamen gut 39.000 Menschen aus Drittstaaten zum Arbeiten nach Deutschland, gerade einmal 0,1 Prozent der Gesamtzahl an inländischen Arbeitskräften. 2020 waren es dann nur noch gut 29.000.

    Kritiker und Unternehmer bemängeln bürokratische Hürden, zu langsam arbeitende Behörden und mangelnde Digitalisierung. Vor allem die Visa-Vergabe bei den Botschaften verlaufe schleppend. Die Ampel will einige Regeln ändern.

    #Blue_Card EU für Akademiker

    Die EU-weite Blaue Karte für hochqualifizierte Fachkräfte (https://www.bamf.de/DE/Themen/MigrationAufenthalt/ZuwandererDrittstaaten/Migrathek/BlaueKarteEU/blauekarteeu-node.html) - analog zur Green Card in den USA - wurde in Deutschland vor zehn Jahren eingeführt. Ohne Vorrangprüfung, ob Deutsche oder EU-Bürger verfügbar wären, und ohne Sprachkenntnisse können Akademiker damit für ein Beschäftigungsverhältnis einreisen. Sie müssen bestimmte Mindesteinkommen erzielen, um Lohndumping auszuschließen.

    Die Ampelkoalition will die Gehaltsgrenzen senken, die bisher weit über 50.000 Euro im Jahr liegen. Niedrigere Sätze gibt es für bestimmte Mangelberufe in der Medizin, der IT oder bei Ingenieuren - auch für Berufsanfänger soll das künftig gelten.
    Fachkräfte mit Berufsausbildung

    Servicekräfte, Köche, Baufachleute, Energietechnikerinnen, LKW-Fahrer, Erziehungs- und Pflegekräfte, die Liste der Mangelberufe wird immer länger. Die Ampelparteien wollen die Vorteile der Blue Card auf nichtakademische Berufe ausweiten, heißt es im Koalitionsvertrag.

    Fachkräfteeinwanderung
    Migration: Wie Deutschland Einwanderung neu regeln will

    Den Arbeitgebern fehlen hunderttausende Fachkräfte. Die Regierung will Einwanderung und Staatsbürgerschaft reformieren - und neue Chancen für Geduldete schaffen.

    Eine junge Frau mit langen dunklen Haaren in blauer Jacke hält einen Schraubenzieher in der Hand und montiert etwas an einer grauen Wand mit Schaltungen. Im Hintergrund sind einige Männer zu sehen, die ebenfalls im Sitzen oder Stehen arbeiten

    Technik- und Handwerksbetriebe, aber auch viele andere Branchen in Deutschland suchen dringend Auszubildende, Arbeits- und Fachkräfte

    „We need you“ - „Wir brauchen Sie“, so wirbt Wirtschaftsminister Robert Habeck auf dem Portal der Bundesregierung „Make it in Germany“ in einem englischen Video um Arbeitskräfte aus dem Ausland. Deutschland sei ein vielfältiges Einwanderungsland, betont Innenministerin Nancy Faeser, die Regierung wolle einen „Neustart in der Migrationspolitik“. Menschen, die nach Deutschland gekommen sind, „haben sehr dazu beigetragen, dass unsere Wirtschaft so stark ist, wie sie heute ist“, sagt Bundeskanzler Olaf Scholz in seiner jüngsten Videobotschaft. Er wirbt wie Faeser für Erleichterungen beim Staatsbürgerschaftsrecht.

    Deutschland fehlen immer mehr Fach- und Arbeitskräfte: in Technik und Handwerk, der Gastronomie, Logistik, Erziehung oder Pflege. Wenn die geburtenstarken Jahrgänge der Babyboomer demnächst in Rente gehen, verschärft sich das Problem. „Für viele Betriebe ist die Suche nach Fachkräften schon heute eine existenzielle Frage“, warnte Bundesarbeitsminister Hubertus Heil, gerade mit Blick auf Digitalisierung und Klimaschutz. Ziel sei es, das modernste Einwanderungsrecht in Europa zu schaffen.
    Chancen für Zuwanderer und für Deutschland

    Die Ampel-Regierung aus Sozialdemokraten (SPD), Grünen und der liberalen FDP hat schon im Koalitionsvertrag angekündigt, das Einwanderungsrecht weiterzuentwickeln. Offener und einfacher soll es werden.

    Drei Änderungspakete rund um die Migration hat die Ampel erarbeitet: zur Asylgesetzgebung und Chancen für Geduldete, der Fachkräfteeinwanderung und zur Staatsbürgerschaft. Viel ist die Rede von Chancen für Zuwanderer, doch es geht auch um Chancen für Deutschland.

    Ein erstes Migrations-Paket der Ampel wurde bereits einmal im Bundestag beraten und soll in Kürze beschlossen werden.
    Chancen-Aufenthaltsrecht für Geduldete

    Ende vergangenen Jahres lebten in Deutschland gut 240.000 Menschen mit dem Status Duldung: Ihr Asylantrag wurde abgelehnt, ihre Abschiebung aber befristet ausgesetzt - zum Beispiel wegen einer Gefährdung im Heimatland, schwerer Krankheit oder fehlender Reisedokumente. Trotz jahrelanger Kettenduldung können Menschen von jetzt auf gleich abgeschoben werden, auch wenn sie gut integriert sind, arbeiten und ihre Kinder zur Schule gehen.

    Die Ampel will das ändern: Wer zum Stichtag 1.10.2022 seit mindestens fünf Jahren geduldet in Deutschland gelebt hat, soll für eineinhalb Jahre das neue Chancen-Aufenthaltsrecht bekommen. Infrage kommen rund 136.000 Personen. Wer keine Straftaten begangen hat, kann in dieser Probezeit die Voraussetzungen für ein Bleiberecht schaffen.
    3:09 min
    Deutschland: Neue Chance für Geduldete

    Innenministerin Faeser erklärt das so: „Dazu gehört vor allem, dass sie ihren Lebensunterhalt selbst bestreiten, dass sie Deutsch sprechen und ihre Identität eindeutig nachweisen können.“ Wenn alle Voraussetzungen erfüllt sind, erhalten sie ein dauerhaftes Bleiberecht in Deutschland. Das gäbe Betroffenen und Arbeitgebern Sicherheit. Auch die Behörden wären entlastet.
    Schnelleres Bleiberecht

    Gut integrierte Jugendliche und junge Erwachsene bis zum 27. Lebensjahr sollen schon nach drei Jahren Aufenthalt in Deutschland ein Bleiberecht bekommen können. Bei allen anderen Geduldeten mit besonderen Integrationsleistungen wird die Wartezeit um zwei Jahre verkürzt auf sechs, oder vier Jahre, wenn bei ihnen minderjährige Kinder leben.
    Integrationskurse für alle

    Alle Asylbewerber sollen von Anfang an Zugang zu Integrations- und Berufssprachkursen erhalten, unabhängig von ihrer Bleibeperspektive. Die Bundesregierung will so Teilhabe und den gesellschaftlichen Zusammenhalt fördern, heißt es. Zudem soll eine unabhängige Beratung fürs Asylverfahren geben.
    Schnellere Asylverfahren?

    Die Regierung will Asylverfahren beschleunigen, zum Beispiel, indem Fälle schneller ans Bundesverwaltungsgericht abgegeben werden. Musterentscheidungen könnten auf ähnliche Fälle übertragen werden.
    Abschiebungen

    Die Rückführung von Menschen, die nicht bleiben können, soll konsequenter als bisher durchgesetzt werden, so formuliert es das Bundesinnenministerium. Das gelte besonders für Straftäter und Gefährder. Für sie sollen Ausweisung und Abschiebungshaft erleichtert werden.
    Leichterer Familiennachzug für Fachkräfte

    Um Deutschland für Fachkräfte aus Drittstaaten, also Nicht-EU-Staaten, attraktiver zu machen, wird der Familiennachzug erleichtert: Angehörige von Fachkräften müssen dann vor der Einreise keinen Nachweis über Sprachkenntnisse mehr vorlegen.
    Auf einem Eisengitter bücken sich zwei Männer in Arbeitskleidung und befestigen Drähte

    Auch in der Baubranche in Deutschland werden dringend Fachkräfte gesucht

    In einem zweiten Migrations-Paket geht es ausdrücklich um die Fachkräfte-Einwanderung. Fünf Ministerien haben sich auf Eckpunkte geeinigt, die das Bundeskabinett beschlossen hat.
    Fachkräfte-Einwanderung

    „Deutschland benötigt branchenübergreifend dringend Fachkräfte. Deshalb müssen alle Potenziale im In- und Ausland gehoben werden“ - so lauten die ersten Sätze im Eckpunkte-Papier zur Fachkräfte-Einwanderung aus Drittstaaten. Die Bundesanstalt für Arbeit geht davon aus, dass Deutschland jedes Jahr einen Zuzug von 400.000 Arbeitskräften aus dem Ausland benötigt. Bisher kamen viele aus anderen EU-Staaten nach Deutschland, doch auch hier macht sich der demografische Wandel bemerkbar.

    Seit 2020 gibt es ein Fachkräfte-Einwanderungsgesetz, doch der Zuzug aus Nicht-EU-Staaten nach Deutschland hält sich in Grenzen - und schrumpfte in der Corona-Pandemie: 2019 kamen gut 39.000 Menschen aus Drittstaaten zum Arbeiten nach Deutschland, gerade einmal 0,1 Prozent der Gesamtzahl an inländischen Arbeitskräften. 2020 waren es dann nur noch gut 29.000.
    Infografik - Fachkräfteengpässe - DE

    Diese Probleme nannten Arbeitgeber, die ausländische Fachkräfte beschäftigen

    Kritiker und Unternehmer bemängeln bürokratische Hürden, zu langsam arbeitende Behörden und mangelnde Digitalisierung. Vor allem die Visa-Vergabe bei den Botschaften verlaufe schleppend. Die Ampel will einige Regeln ändern.
    Blue Card EU für Akademiker

    Die EU-weite Blaue Karte für hochqualifizierte Fachkräfte - analog zur Green Card in den USA - wurde in Deutschland vor zehn Jahren eingeführt. Ohne Vorrangprüfung, ob Deutsche oder EU-Bürger verfügbar wären, und ohne Sprachkenntnisse können Akademiker damit für ein Beschäftigungsverhältnis einreisen. Sie müssen bestimmte Mindesteinkommen erzielen, um Lohndumping auszuschließen.
    Ein Finger zeigt auf das Wort Aufenthaltstitel auf einer Plastikkarte

    So sieht die „Blaue Karte“ für ausländische Fachkräfte für Menschen aus Nicht-EU-Staaten aus

    Die Ampelkoalition will die Gehaltsgrenzen senken, die bisher weit über 50.000 Euro im Jahr liegen. Niedrigere Sätze gibt es für bestimmte Mangelberufe in der Medizin, der IT oder bei Ingenieuren - auch für Berufsanfänger soll das künftig gelten.
    Fachkräfte mit Berufsausbildung

    Servicekräfte, Köche, Baufachleute, Energietechnikerinnen, LKW-Fahrer, Erziehungs- und Pflegekräfte, die Liste der Mangelberufe wird immer länger. Die Ampelparteien wollen die Vorteile der Blue Card auf nichtakademische Berufe ausweiten, heißt es im Koalitionsvertrag.
    Hinter Küchenwerkzeugen wie Schöpflöffeln, die von der Decke hängen, steht ein junger Mann im weißen Oberteil an einer langen Gerätezeile in einer Großküche

    Köchinnen und Köche fehlen ebenso wie Sevicekräfte - viele Restaurants müssen tageweise oder ganz schließen

    Schon jetzt gibt es ergänzend zur Blue Card eine Aufenthaltserlaubnis für Fachkräfte mit einem deutschen oder in Deutschland anerkannten Berufsabschluss. Weil die Arbeitswelt sich ständig verändert, sollen diese Fachkräfte künftig jede qualifizierte Beschäftigung ausüben dürfen: Eine Mechanikerin könnte auch in der Logistik arbeiten. Die Arbeitgeber entscheiden, wer für sie geeignet ist.

    Die Anerkennung soll digitalisiert werden, es soll mehr Möglichkeiten geben, Unterlagen auf Englisch oder in der Originalsprache anzuerkennen. Anders als bisher soll es auch möglich sein, die Anerkennung erst in Deutschland einzuleiten und nebenbei schon zu arbeiten, wenn Arbeitgeber eine „Anerkennungspartnerschaft“ übernehmen.
    Chancenkarte zur Jobsuche

    Eine neue Chancenkarte mit einem Punktesystem soll Menschen erlauben, einzureisen, um sich in Deutschland eine Arbeits- oder Ausbildungsstelle zu suchen. „Zu den Auswahlkriterien können Qualifikation, Sprachkenntnisse, Berufserfahrung, Deutschlandbezug und Alter gehören“, heißt es vage.

    Arbeitsmarktforscher Holger Bonin sieht das kritisch. „Die Chancenkarte schafft neue Hürden“, sagte der Forschungsdirektor des Instituts zur Zukunft der Arbeit (IZA) der DW: „Bevor jemand einen Arbeitsvertrag abschließen kann, muss er Nachweise vorbringen, die er in anderen Ländern nicht vorbringen muss.“ Sein Alternativvorschlag: „Die Leute dürfen kommen, einen Arbeitsplatz suchen und wenn sie einen Arbeitsvertrag haben, dann prüfen wir, ob die Bedingungen stimmen.“
    Werbung um Studierende und Auszubildende

    Die Regierung wünscht sich, dass mehr Menschen aus dem Ausland für ein Studium oder eine Ausbildung nach Deutschland kommen, um anschließend hier als Fachkräfte zu arbeiten. Für Auszubildende soll die Vorrangprüfung entfallen. Studierenden soll es erleichtert werden, neben dem Studium zu arbeiten.

    Schülerinnen und Schüler aus Nicht-EU-Staaten mit ausreichenden Deutschkenntnissen sollen Kurzpraktika bis zu sechs Wochen machen können, ohne dass die Bundesagentur für Arbeit zustimmen muss.
    Westbalkan-Regelung

    Die Westbalkan-Regelung erlaubt Staatsangehörigen aus Albanien, Bosnien und Herzegowina, Kosovo, der Republik Nordmazedonien, Montenegro und Serbien in Deutschland zu arbeiten, wenn sie ein Jobangebot eines deutschen Arbeitgebers haben. Vor der Zustimmung steht hier die Vorrangprüfung, ob nicht auch Arbeitskräfte aus Deutschland oder der EU zur Verfügung stehen.

    Die Regelung ist noch bis Ende 2023 befristet. Sie soll künftig unbefristet gelten. Bisher gibt es eine Begrenzung auf 25.000 Personen je Kalenderjahr. Die Regierung möchte das Kontingent deutlich erhöhen und die Ausweitung auf weitere Staaten prüfen. Der Arbeitgeberverband BDA hat gefordert, die Kontingentierung ganz abzuschaffen.
    Einwanderung mit Berufserfahrung

    Die Regierung plant, für verschiedene Berufe die Einwanderung auch ohne deutsche Anerkennung ihres Abschlusses zu erlauben. Voraussetzung wäre eine mindestens zweijährige Berufserfahrung und ein Abschluss, der im jeweiligen Herkunftsland staatlich anerkannt ist. Die Prüfung der Sprachkenntnisse läge dann beim Arbeitgeber. Das gilt allerdings nicht für reglementierte Berufe wie in der Medizin- und Pflegebranche.

    Für IT-Spezialisten soll die Mindestgehaltsgrenze abgesenkt werden. Die Arbeitgeber entscheiden selbst, welche Sprachkenntnisse erforderlich sind. Durch Beratungsangebote für alle soll der „Schutz vor ausbeuterischen Arbeitsbedingungen“ verbessert werden.

    In einem dritten Migrationspaket soll das Staatsangehörigkeitsrecht reformiert werden.
    Staatsbürgerschaft

    „Wer auf Dauer hier lebt und arbeitet, der soll auch wählen und gewählt werden können, der soll Teil unseres Landes sein, mit allen Rechten und Pflichten, die dazugehören“, das sagte Bundeskanzler Olaf Scholz bei einer Veranstaltung mit dem Titel „Deutschland. Einwanderungsland. Dialog für Teilhabe und Respekt“. 

    Innenministerin Nancy Faeser will den Weg zur deutschen Staatsbürgerschaft verkürzen: Nach fünf statt acht Jahren in Deutschland soll es eine Chance zur Einbürgerung geben. „Wer besonders gut integriert ist, kann diesen Zeitraum auf drei Jahre verkürzen - Menschen, die zum Beispiel sehr gut Deutsch sprechen, in Schule oder Beruf herausragende Leistungen erzielen und sich ehrenamtlich engagieren. Leistung soll sich lohnen.“ Für alle ab 67 Jahren soll der formale Einbürgerungstest entfallen.

    Zudem sollen Menschen nicht mehr gezwungen sein, ihre alte Staatsbürgerschaft aufzugeben, um Deutsche zu werden. Bundeskanzler Scholz sagte: „Ich habe nie verstanden, warum wir darauf bestanden haben.“ Bisher gibt es die doppelte Staatsbürgerschaft in Deutschland offiziell nur in Ausnahmefällen.
    Kritik der Opposition, Zustimmung der Wirtschaftsweisen

    Kritik an den Reformplänen kam von den oppositionellen Unionsparteien CDU und CSU, die unter anderem vor einer „Verramschung“ der deutschen Staatsbürgerschaft warnten.

    Überraschend kam aber auch Kritik von Politikern der FDP, die diesen Plänen im Koalitionsvertrag zugestimmt hat.

    Viel positiver sehen der Bundesverband mittelständische Wirtschaft und die Chefin der Wirtschaftsweisen eine erleichterte Einbürgerung. Monika Schnitzer sagte in einem Interview der Funke Mediengruppe: „Angesichts des demografischen Wandels und des steigenden Fachkräfte- und Arbeitskräftemangels ist das unbedingt zu begrüßen.“

    https://www.dw.com/de/migration-wie-deutschland-einwanderung-neu-regeln-will/a-63641441

    #Allemagne #modernisation #migrations #politique_migratoire #migration_de_travail #citoyenneté #naturalisation #nationalité #green_card #déboutés #étudiants #migration_économique #main_d'oeuvre #marché_du_travail

    • Ampelkoalition: Einwanderung wird leichter gemacht

      Mehr doppelte Staatsbürgerschaften, Familienzusammenführungen für Flüchtlinge und mehr Visamöglichkeiten - das sind nur einige der Ankündigungen der künftigen Bundesregierung.

      Eine radikale Überarbeitung des deutschen Staatsbürgerschafts- und Einwanderungsrechts gehört zu den zentralen Ankündigungen im Koalitionsvertrag der künftigen Bundesregierung. „Wir wollen einen Neuanfang in der Migrations- und Integrationspolitik, wie es für ein modernes Einwanderungsland richtig ist“, heißt es in der 178-seitigen Vereinbarung von Sozialdemokraten (SPD), Grünen und Freien Demokraten (FDP).
      Einbürgerung nach fünf Jahren möglich

      Konkret soll der Erwerb der deutschen Staatsangehörigkeit vereinfacht werden und Einbürgerungen bereits nach fünf Jahren möglich sein - bei besonderen Integrationsleistungen sogar nach nur drei Jahren. In Deutschland geborene Kinder ausländischer Eltern werden mit ihrer Geburt Deutsche, wenn ein Elternteil seit fünf Jahren in Deutschland lebt. Migration - so heißt es im Vertrag - solle „vorausschauend und realistisch“ gestaltet, „irreguläre Migration“ reduziert werden. Für schnellere Asylverfahren will die neue Koalition das Bundesamt für Migration und Flüchtlinge entlasten. Die Visavergabe soll digitalisiert und ebenfalls beschleunigt werden. Arbeitsverbote „für bereits in Deutschland Lebende“ sollen abgeschafft werden.

      „Wir wollen als Koalition einen Schlussstrich unter die restriktive Asylpolitik der letzten Jahre ziehen und dafür sorgen, dass Menschen, die hier dauerhaft leben und absehbar auch dauerhaft leben werden, die Möglichkeit erhalten, ihren Aufenthalt zu verfestigen, in Arbeit zu kommen, Sprachzugang zu haben, und zwar unterschiedslos“, sagt die Bundestagsabgeordnete Luise Amtsberg von den Grünen im DW-Gespräch.

      „Das sind alles wichtige Schnittpunkte, die für ein modernes Einwanderungsland relevant sind und tatsächlich einen Paradigmenwechsel beschreiben“, fügt sie hinzu.
      Union befürchtet Zunahme illegaler Migration

      Ralph Brinkhaus, Fraktionsvorsitzender der konservativen Union aus CDU und CSU, die nach 16 Regierungsjahren nun auf der Oppositionsbank sitzt, steht den Plänen skeptisch gegenüber. „Wir hätten sicherlich nicht diese brutale Offenheit im Bereich Migration gehabt“, sagte Brinkhaus im Deutschlandfunk. „Wir haben große Sorge, dass das ein Pull-Faktor für ganz, ganz viel illegale Migration sein wird.“ Das Menschen, die ohne rechtliche Grundlagen nach Deutschland gekommen seien, nach einer gewissen Zeit hierbleiben dürften, halte er für falsch.

      https://twitter.com/phoenix_de/status/1463561367361925121

      Allerdings hatten die zuständigen Minister der 16 Bundesländer die Bundesregierung Anfang des Jahres aufgefordert, die Staatsbürgerschaftsregeln zu lockern. Die 2007 unter Bundeskanzlerin Angela Merkel ins Leben gerufene Integrationsministerkonferenz zur Koordinierung der Zuwanderungspolitik von Bund und Ländern forderte in einem mehrheitlichen Appell nachdrücklich eine Gesetzesänderung im Sinne der neuen Koalitionsvereinbarungen.
      Niedrige Quote doppelter Staatsbürgerschaft

      Aufgrund der geltenden Gesetze hat Deutschland eine der niedrigsten Quoten an doppelter Staatsbürgerschaft in Europa. Von den Vorschlägen zur doppelten Staatsbürgerschaft und der vereinfachten Einwanderungsverfahren dürfte besonders der Bevölkerungsteil mit türkischem Mitrationshintergrund profitieren. In Deutschland leben rund drei Millionen Menschen mit türkischen Wurzeln. Die ersten von ihnen kamen in 1960er Jahren anfangs als Gastarbeiter in die Bundesrepublik, die meisten blieben. 

      Aufgrund der bisherigen Gesetzeslage besitzen weniger als zehn Prozent von ihnen die deutsche und die türkische Staatsbürgerschaft. Nach einer Studie des Center for American Progress verfügen 55 Prozent nur über die türkische Staatsbürgerschaft.

      Die Soziologin Gülay Türkmen vom Wissenschaftszentrum für Sozialforschung in Berlin, die über türkische Migrationsbewegungen forscht, begrüßt die angekündigte Überarbeitung der Staatsbürgerschaftsgesetze. Insbesondere in Bezug auf Deutschlands größten ausländischen Bevölkerungsteil.
      Emotionale Bindung zur Türkei

      „Der Hauptgrund, warum die türkischstämmige Bevölkerung die deutsche Staatsbürgerschaft ablehnen, ist die Verpflichtung, die türkische Staatsbürgerschaft aufzugeben“, erklärt sie der DW. „Das war bei älteren Generationen noch verbreiteter, weil die emotionale Bindung zur früheren Heimat viel stärker war.“ Das Vorhaben der neuen Bundesregierung werde sicherlich zu einer Zunahme der Anträge auf Staatsbürgerschaft in der türkischen Bevölkerung führen, „wie wir auch im Jahr 2000 nach der Vereinfachung des Einbürgerungsverfahrens gesehen haben“, fügt Türkmen hinzu.

      Die Grünen-Abgeordnete Amtsberg macht die Union aus CDU und CSU dafür verantwortlich, dass so viele in Deutschland lebende Menschen keinen Einbürgerungsantrag gestellt haben.

      „Herr Brinkhaus und die Union waren 16 Jahre in der Verantwortung. Sie haben in der Asyl- und Flüchtlingspolitik in Europa, aber auch in Deutschland relativ wenig erreicht. Vor allen Dingen haben sie dazu beigetragen, dass sehr viele Menschen über Jahre - und man muss schon fast sagen: Jahrzehnte - in diesem Land leben, ohne die Möglichkeit zu bekommen, ihren Aufenthalt zu verfestigen“, kritisiert Amtsberg. Obwohl es nach einer bestimmten Zeit absehbar gewesen sei, dass die Menschen dauerhaft bleiben würden. Wie das jetzt bei den afghanischen Schutzsuchenden der Fall sei.
      Von Duldung zu vollem Aufenthaltsrecht

      Im Koalitionsvertrag wird auch ein schnellerer Weg zum Aufenthalt für junge Menschen aufgezeigt, die sich in Deutschland besonders „integriert“ gezeigt hätten. Ein Vorteil für diejenigen, die nur über einen Duldungsstatus verfügen. Ihre Abschiebung wäre künftig schwieriger. Die rechtspolitische Referentin der deutschen Flüchtlingsorganisation Pro Asyl, Wiebke Judith, begrüßt diese Reform: „Aufgrund der Einschränkungen in den letzten Jahren leben rund 200.000 Menschen mit Duldungsstatus in Deutschland. Der Koalitionsvertrag enthält einige gute Ideen, wie man ihr Leben besser legalisieren kann“, erklärt Judith der DW. Zum Beispiel durch eine Absenkung der Schwelle für die Beantragung des Aufenthaltsrechts.

      Im Allgemeinen stelle sie fest, dass die vorgeschlagenen Änderungen „das Leben von Menschen, die sich bereits in Deutschland aufhalten, viel einfacher machen werde“, sagt Judith. „Unser größter Kritikpunkt ist aber, dass der Koalitionsvertrag keine Änderung des Erstaufnahmesystems vorsieht.“ Demnach sind neue Flüchtlinge und Personen ohne legalen Status weiterhin zu einem Aufenthalt in einem Flüchtlingszentrum verpflichtet.
      Flüchtlingszentren als Corona-Hotspots

      „Die maximale Aufenthaltsdauer dort hat sich in den letzten Jahren auf 18 Monate erhöht“, erklärt Judith. Solche Aufenthalte könnten ein „ein enormes Gesundheitsrisiko bedeuten“, weil viele Zentren zu „Coronavirus-Hotspots“ geworden seien. Es gebe große Bedenken, dass dies die Asylverfahren negativ beeinflusse.

      „Wir sind enttäuscht, dass der Koalitionsvertrag die Verbleibe-Dauer in Erstaufnahmeeinrichtungen nicht verringert“, fügt sie hinzu. Möglicherweise werde dies noch geschehen. Judith bemängelt auch, dass das derzeitige Abschiebesystem, nach dem kranke und traumatisierte Menschen gewaltsam aus Deutschland abgeschoben werden können, nicht thematisiert wurde.

      Auf der anderen Seite wird der Familiennachzug für Geflüchtete erleichtert, nachdem es auch wegen der Pandemie einen Stau an Anträgen gegeben hat. Viele Menschen ohne deutsche Staatsbürgerschaft dürften die angestrebten Änderungen begrüßten. Aber der Koalitionsvertrag ist noch kein Gesetz. Außerdem gibt es keinen Zeitplan für die Vorschläge.

      In Anbetracht der zunehmenden Internationalität Deutschlands wird die Einwanderungspolitik eine der zentralen Herausforderungen für die künftige Bundesregierung sein. „Mehr als ein Viertel der Menschen in Deutschland hat einen Migrationshintergrund“, betont die Soziologin Gülay Türkmen. „Es ist also definitiv an der Zeit, Reformen anzugehen.“

      https://www.dw.com/de/ampelkoalition-einwanderung-wird-leichter-gemacht/a-59946490

      #regroupement_familial

    • #Bienvenue_en_Allemagne

      Le Ministre Fédéral de l’Économie et de l’Action Climatique, Robert Habeck, s’adresse directement aux travailleurs qualifiés internationaux : L’Allemagne a besoin de personnes qui souhaitent venir investir leurs connaissances, leurs compétences et leur passion - ici, dans notre pays.

      Qu’il s’agisse d’artisans, d’ingénieurs électriciens, de spécialistes en informatique, de professionnels de la santé ou de personnel de restauration, nous avons besoin de personnes de tous horizons qui souhaitent venir vivre et travailler en Allemagne.

      https://www.youtube.com/watch?v=E3SY8BkRZug

      #vidéo #make_it_in_Germany

    • Bundesregierung beschließt erstes Migrationspaket

      Neues Chancen-Aufenthaltsrecht, Erleichterungen für Fachkräfte und konsequente Ausweisung von Straftätern.

      In der heutigen Kabinettsitzung hat die Bundesregierung das von der Bundesministerin des Innern und für Heimat, Nancy Faeser, vorgelegte erste Migrationspaket beschlossen. 

      Die wichtigsten Bausteine sind die Einführung eines Chancen-Aufenthaltsrechts, Erleichterungen bei der Fachkräfteeinwanderung, der unmittelbare Zugang zu Integrationskursen und die konsequentere Ausweisung von Straftätern. 

      Bundesinnenministerin Nancy Faeser: „“""Mit dem Chancen-Aufenthaltsrecht schaffen wir einen Perspektivwechsel. Wir wollen, dass Menschen, die gut integriert sind, auch gute Chancen in unserem Land haben. Dafür sorgen wir mit dem Chancen-Aufenthaltsrecht. Die bisherige Praxis der Kettenduldungen wollen wir beenden. Damit beenden wir auch die Bürokratie und die Unsicherheit für Menschen, die schon Teil unserer Gesellschaft geworden sind. Wer Straftaten begeht oder hartnäckig Angaben über seine Identität verweigert, bleibt vom Chancen-Aufenthaltsrecht ausgeschlossen. "

      „Wir müssen schneller Fachkräfte gewinnen, die wir in vielen Branchen dringend brauchen. Deshalb erleichtern wir es Fachkräften, ihre Familie mit nach Deutschland zu bringen. Sie müssen künftig keine Deutschkenntnisse mehr nachweisen. Wir wollen, dass Fachkräfte sehr schnell nach Deutschland kommen und bei uns Fuß fassen können. “

      „Wir stärken die Integration von Anfang an – und das für alle Asylbewerberinnen und Asylbewerber. Der Zugang zu Integrationskursen hängt künftig nicht mehr von der Bleibeperspektive ab. Denn unsere Werte und unsere Sprache zu vermitteln, ist immer wichtig, auch wenn Menschen nur vorübergehend in Deutschland sind. “

      „Gleichzeitig sorgen wir für die richtige Balance. Wir wollen irreguläre Migration reduzieren und reguläre Migration zu ermöglichen. Wir müssen vor allem Straftäter und Gefährder schneller und konsequenter ausweisen. Straftätern kann künftig leichter das Aufenthaltsrecht entzogen werden. Die Verwaltungsverfahren vereinfachen wir deutlich. Und für Straftäter erleichtern wir die Anordnung von Abschiebungshaft und verhindern damit, dass ausreisepflichtige Straftäter vor einer Abschiebung untertauchen.“"

      Das erste Migrationspaket enthält insbesondere diese Änderungen:

      - Chancen-Aufenthaltsrecht: Langjährig Geduldete erhalten durch eine einjährige Aufenthaltserlaubnis die Möglichkeit, die notwendigen Voraussetzungen für ein Bleiberecht zu erfüllen. Dazu gehört die Sicherung des Lebensunterhalts und die Klärung der Identität. Menschen, die sich zum Stichtag 1. Januar 2022 fünf Jahre lang in Deutschland aufgehalten haben, nicht straffällig geworden sind und sich zur freiheitlichen demokratischen Grundordnung bekennen, profitieren davon. Mit dem Chancen-Aufenthaltsrecht sollen Kettenduldungen verhindert und die Zahl der Langzeitgeduldeten reduziert werden. Am 31. Dezember 2021 haben sich in der Bundesrepublik Deutschland 242.029 geduldete Ausländer aufgehalten, davon 136.605 seit mehr als fünf Jahren. 

      – Bleiberechte: Bestehende Bleiberechtsregelungen werden so angepasst, dass mehr Menschen davon profitieren können. Gut integrierte Jugendliche sollen nach drei Jahren Aufenthalt in Deutschland und bis zum 27. Lebensjahr die Möglichkeit für ein Bleiberecht bekommen. Besondere Integrationsleistungen von Geduldeten werden gewürdigt, indem ihnen künftig nach sechs Jahren oder schon nach vier Jahren bei Zusammenleben mit minderjährigen Kindern ein Bleiberecht eröffnet wird. Die Voraufenthaltszeiten werden damit um jeweils zwei Jahre reduziert. 

      – Erleichterung der Fachkräfteeinwanderung: Um den Standort Deutschland für Fachkräfte aus Drittstaaten attraktiver zu machen, werden bewährte Regelungen aus dem Fachkräfteeinwanderungsgesetz entfristet. Der Familiennachzug zu drittstaatsangehörigen Fachkräften wird erleichtert, indem für nachziehende Angehörige das Erfordernis eines Sprachnachweises entfällt. 

      – Integration von Anfang: Allen Asylbewerberinnen und Asylbewerbern soll zukünftig der Zugang zum Integrationskurs und zu Berufssprachkursen im Rahmen verfügbarer Plätze offenstehen. Durch frühe Sprachförderangebote möchte die Bundesregierung einen Beitrag zur Teilhabe und zum gesellschaftlichen Zusammenhalt leisten. 

      – Rückführungsoffensive: Die Rückführung von Menschen, die nicht hierbleiben können, soll konsequenter als bisher durchgesetzt werden. Das gilt insbesondere für Straftäter und Gefährder. Für diese Personengruppe wird die Ausweisung und die Anordnung von Abschiebungshaft erleichtert.

      https://www.bmi.bund.de/SharedDocs/pressemitteilungen/DE/2022/07/chancen-aufenthaltsrecht.html

      ... „und konsequente Ausweisung von Straftätern“...
      –-> #criminels_étrangers #renvois #expulsions

    • Arbeitskräftemangel: Deutschlands Greencard-Pläne

      Deutschland will Nicht-EU-Bürgern die Einreise erleichtern und den Fachkräftemangel bekämpfen: mit einer Greencard-Variante, der sogenannten „Chancenkarte“.

      Seit langem beklagen sich Industrieverbände über fehlende Fachkräfte und das Arbeitsministerium warnt davor, dass das Wirtschaftswachstum dadurch ausgebremst werden könnte.

      Nach Angaben der Bundesvereinigung der deutschen Arbeitgeberverbände der Metall- und Elektroindustrie, Gesamtmetall, sehen zwei von fünf Unternehmen ihre Produktion durch Personalmangel behindert. Der Zentralverband des Deutschen Handwerks (ZDH) bezifferte, dass Deutschland rund 250.000 Handwerker fehlen.
      Kriterien zur Arbeitsplatzsuche

      Nun soll die neue sogenannte „Chancenkarte“, die Bundesarbeitsminister Hubertus Heil in dieser Woche vorstellte, Ausländern die Möglichkeit bieten, auch ohne Jobangebot zur Arbeitssuche nach Deutschland einzureisen. Dafür müssen sie mindestens drei von vier Kriterien erfüllen:

      1) Ein Hochschulabschluss oder eine berufliche Qualifikation

      2) Mindestens drei Jahre Berufserfahrung

      3) Sprachkenntnisse oder ein früherer Aufenthalt in Deutschland

      4) Ein Alter unter 35 Jahren

      Dazu wird es weitere Begrenzungen und Bedingungen geben, betonte der SPD-Politiker. Die Zahl der Karten werde begrenzt sein, je nach dem Bedarf, den die deutsche Regierung festlegen werde, kündigte Heil an.

      „Es geht um eine qualifizierte Zuwanderung, um ein unbürokratisches Verfahren. Deshalb ist es wichtig, dass diejenigen, die die Chancenkarte erhalten haben, ihren Lebensunterhalt bestreiten können, wenn sie hier sind“, sagte Heil am Mittwoch im WDR-Radio.
      Immer weniger junge Menschen in Deutschland

      Dass es für den deutschen Arbeitsmarkt Verbesserungsbedarf gibt, findet auch Sowmya Thyagarajan. Sie kam 2016 aus Indien nach Hamburg, um in Luftfahrttechnik zu promovieren. Mittlerweile ist sie Geschäftsführerin ihres eigenen deutschen Unternehmens Foviatech, das Software für die Optimierung von Transport- und Gesundheitsdienstleistungen entwickelt.

      „Ich denke, dieses Punktesystem könnte eine sehr gute Möglichkeit für Menschen aus dem Ausland sein, hier zu arbeiten“, sagte Thyagarajan der DW. „Vor allem, weil es immer weniger junge Menschen in Deutschland gibt.“ Im Moment bevorzuge ihr Unternehmen bei der Einstellung Deutsche und EU-Bürger, einfach wegen der bürokratischen Hürden, die es für Arbeitnehmer aus anderen Ländern gebe.

      Den Nutzen der vier Kriterien für die Erlangung einer Chancenkarte bewertet Thyagarajan unterschiedlich: Qualifikationen und Sprachkenntnisse seien wichtig. „Aber bei einer Altersbegrenzung unter 35 Jahren bin ich mir nicht sicher, wie sinnvoll das ist. Man muss nicht jung sein. Es kommt auf die Fähigkeiten an“, sagt die Geschäftsfrau. Was die dreijährige Berufserfahrung angeht, so ist Thyagarajan ebenfalls skeptisch, weil in einigen Fällen ein Hochschulabschluss das erforderliche Fachwissen vermittele: „Für manche Berufsprofile braucht man keine Erfahrung, aber für manche muss man tatsächlich Erfahrung haben.“
      Bürokratische Hürden für ausländische Arbeitnehmer

      Noch kritischer blickt Holger Bonin auf die Pläne von Arbeitsminister Heil. Für den Forschungsdirektor am Institut für Arbeitswirtschaft (IZA) in Bonn stellt die Chancenkarte „unnötig hohe Hürden auf und macht das System komplizierter“. Bonin befürchtet einen Zuwachs an Bürokratie. „Warum macht man es nicht viel einfacher? Man gibt den Leuten ein Visum, um Arbeit zu suchen, und wenn sie innerhalb einer bestimmten Zeit nichts finden, müssen sie gehen.“ Wenn diese Kriterien für Arbeitgeber wichtig seien, „können sie das bei der Einstellung entscheiden. Da muss keine Chancenkarte vorgeschaltet sein.“

      Bonin argumentiert, dass einige der von Heil genannten Kriterien für deutsche Arbeitgeber vielleicht gar nicht so wichtig seien. Wie zum Beispiel ein internationales Unternehmen, welches hauptsächlich auf Englisch kommuniziere: dort sei es relativ egal, ob die Bewerber Deutsch sprechen oder in Deutschland gelebt haben.
      Kulturelle und strukturelle Probleme

      Deutschland hat im Vergleich zu anderen westlichen Ländern, die um qualifizierte Arbeitskräfte werben, einige kulturelle Nachteile: Zum einen wird Deutsch weniger häufig gesprochen als Englisch. „Fachkräfte suchen fast immer nach Ländern, in denen Englisch gesprochen wird“, so Thyagarajan. Ein weiteres Problem ist, dass deutsche Arbeitgeber traditionell einen höheren Wert auf Zertifikate und Qualifikationen legen. Doch ausländische Nachweise werden in Deutschland oft nicht anerkannt oder deren Zertifizierung dauert Monate. „Diese Probleme werden nicht durch die Einführung einer Chancenkarte gelöst“, sagt Bonin.

      Daneben gibt es noch systemische Schwierigkeiten. Deutschlands föderales System mit regionalen Zuständigkeiten in den Bundesländern führt dazu, dass lokale Behörden manchmal unterschiedliche Qualifikationen anerkennen. Hinzu kommt, dass Deutschland immer noch abhängig ist von einer Papierbürokratie, bei der ausländische Arbeitnehmer oft notariell beglaubigte Übersetzungen ihrer Zeugnisse vorlegen müssen. Auch dies ist ein Problem, das Arbeitsminister Heil anzugehen versucht.

      „Ich halte es für sehr, sehr notwendig, neben einem modernen Einwanderungsgesetz auch das bürokratische Monster bei der Anerkennung von Qualifikationen auszudünnen“, sagte er dem WDR. Dazu wünsche er sich eine zentrale Stelle, die Qualifikationen schnell anerkennt, und Backoffices in Deutschland, welche die überlasteten Konsulate im Ausland unterstützen können. Einen Entwurf für ein neues Zuwanderungsgesetz will Heil im Herbst vorlegen.

      https://www.dw.com/de/arbeitskr%C3%A4ftemangel-deutschlands-greencard-pl%C3%A4ne/a-63055635

  • Bosnia Erzegovina: la corsa ai lavoratori stranieri in Republika Srpska
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Bosnia-Erzegovina/Bosnia-Erzegovina-la-corsa-ai-lavoratori-stranieri-in-Republika-Srps

    La Bosnia Erzegovina sta perdendo la propria popolazione e vi è una mancanza cronica di manodopera in molti settori. Ma la Republika Srpska ha trovato una soluzione: far entrare lavoratori stranieri semplificando le norme sui permessi di lavoro

  • La #Hongrie, entre #xénophobie officielle et recours aux #travailleurs_immigrés

    Comment pallier la #décroissance_démographique et la pénurie de main-d’œuvre sans faire appel à de la #main-d’œuvre_étrangère qui serait trop visible ? C’est le #dilemme auquel est confronté le parti de Viktor Orbán. Les élections législatives ont lieu dimanche.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/020422/la-hongrie-entre-xenophobie-officielle-et-recours-aux-travailleurs-immigre

    #travailleurs_étrangers #main_d'oeuvre #pénurie #travail

  • Roumanie : pénurie de main-d’œuvre, les travailleurs asiatiques à la rescousse

    Quatre millions de Roumains ont émigré à l’étranger depuis l’intégration à l’UE en 2007 et les entreprises peinent à recruter. La solution ? Faire venir des travailleurs d’Asie. Dans la région de #Cluj-Napoca, ils viennent du #Sri_Lanka et du #Vietnam pour travailler dans l’#hôtellerie ou l’#industrie. Reportage.

    « Nous sommes partis à cause de la chute de l’activité touristique. Il y avait eu les attentats en 2018, puis avec la pandémie de covid-19, c’est devenu encore plus difficile », raconte Ravindu Wanigathunga. Le jeune homme de 26 ans originaire du Sri Lanka, est aujourd’hui chef pâtissier dans un complexe hôtelier de Cluj-Napoca. « Ici, je gagne un peu plus que chez moi et le coût de la vie n’est pas trop élevé. Si j’étais parti en Europe de l’Ouest, je gagnerais plus, mais le coût de la vie serait très élevé, voilà pourquoi j’ai préféré la Roumanie. » Ravindu est arrivé en Transylvanie il y a quelques mois. « Je me suis trouvé une bonne place, les gens sont corrects, mais le Sri Lanka me manque. »
    Comme lui, ils sont des dizaines de milliers à être venus de pays asiatiques – Sri Lanka, mais aussi #Népal, Vietnam, #Philippines, #Bangladesh, #Inde et #Pakistan – pour travailler en Roumanie. Depuis 2007 et l’intégration européenne, le pays a vu quatre millions de ses habitants partir vers les pays de de l’Ouest et du Nord chercher une vie meilleure. Aujourd’hui, selon le ministère roumain du Travail, on compte 480 000 #emplois_vacants et 200 000 demandeurs d’emploi. La solution : faire venir des travailleurs étrangers non européens. Depuis un an, la Roumanie a quadruplé le quota des visas travail pour les travailleurs étrangers hors UE : fixé à 25 000 début 2021, il est passé à 50 000 en juillet 2021, puis à 100 000 début 2022. Principalement à destination du secteur du bâtiment et de l’hôtellerie-restauration.
    Un tremplin vers l’Europe de l’Ouest ?
    Ils sont quinze Sri-lankais à travailler avec Rovindu dans le complexe hôtelier de Cluj-Napoca. Shen BasNayake, 24 ans, est moins nostalgique de son pays natal, probablement parce qu’il n’est arrivé qu’il y a deux mois et demi et que sa mère, Renuka, est aussi en Roumanie. Arrivée il y a trois ans, celle-ci travaille comme femme de chambre. C’est en Roumanie que Shen et Renuka ont vu la neige pour la première fois.
    Leur collègue Salindu a 29 ans et dix années d’expérience dans une chaîne hôtelière internationale à Tangalle, dans son île natale. Le fait que la Roumanie soit un État membre de l’UE était un argument suffisant pour qu’il accepte l’offre, dans un contexte de déclin de l’activité touristique au Sri Lanka. Gamimi Gulathunga, 57 ans, est le vétéran du groupe. Il n’en est pas à sa première expérience à l’étranger, lui qui a déjà travaillé à Dubaï et en Arabie Saoudite. Mais son cœur est « toujours au Sri Lanka », assure-t-il.
    Janith Kalpa considère cette expérience de travail en Roumanie comme un potentiel tremplin vers un pays d’Europe de l’Ouest. Du moins, ce jeune serveur l’espère. De toute façon, la Roumanie est membre de l’UE, donc « sur le CV, ça ne fera pas de mal », estime-t-il. Il a également travaillé à Dubaï, mais il préfère les clients roumains. « Les gens ici sont polis, ils nous demandent d’où nous venons, comment nous allons. Le pourboire est plus généreux aussi. » Et puis, il dit qu’il aime les femmes roumaines et raconte qu’un ancien employé sri lankais a même fondé une famille ici. Pourquoi pas lui ?

    “Je ne trouvais tout simplement personne à embaucher, aussi je me suis tourné vers une agence à Bucarest et j’ai choisi cette option.”

    « Je ne trouvais tout simplement personne à embaucher, aussi je me suis tourné vers une agence à Bucarest et j’ai choisi cette option », confie Eugen Tușa, le propriétaire du complexe hôtelier de Cluj Napoca. « Je leur ai préparé un logement, je sais que je peux compter sur eux. On a des gens qui sont là depuis trois ans, certains sont partis, d’autres sont venus, mais dans l’ensemble, je suis satisfait. » « Ils sont très responsables, souriants et les clients apprécient ça », ajoute Teona Tușa. « Avec les Roumains, on s’est parfois heurté à un manque de sérieux ou à des exigences diverses, mais même quand on les remplissait, ce n’était quand même pas bien. »

    Les quinze travailleurs sri-lankais de cet hôtel ne représentent qu’une petite fraction du contingent de travailleurs asiatiques installés dans la région de Cluj-Napoca. L’une des entreprises qui en compte le plus est le fabricant italien d’appareils électroménagers De’Longhi, implanté dans la zone industrielle de Jucu, à 20 kilomètres de Cluj-Napoca, là où se trouvait l’usine Nokia jusqu’à sa fermeture en 2011. Sur les 3000 employés de l’usine italienne, 330 sont Sri-lankais.

    Trente Sri-lankais avaient d’abord été embauchés, qui en ont ensuite recommandé 300 autres. « Nous les avons embauchés et cela s’est avéré réussi, car les gens étaient reconnaissants et l’absentéisme et le pourcentage de départs parmi eux étaient extrêmement faibles », explique Florina Cicortaș, directrice des ressources humaines de l’entreprise. En récompense de ces bonnes recommandations, les employés de la première phase ont reçu des primes. L’entreprise a des coûts supplémentaires car elle fournit aussi les logements, mais ces coûts sont compensés par le fait que l’absentéisme et le pourcentage de départ sont faibles, relativise la DRH.

    “On travaille pour pouvoir envoyer de l’argent à la famille au pays, pour les enfants, ma femme et mes parents.”

    Il y a quatre ans, c’était les Vietnamiens qui représentaient le principal contingent de travailleurs non européens en Roumanie. Sur la centaine d’employés de l’entreprise de fabrication d’armoires métalliques d’Adrian Kun, elle aussi établie dans la zone industrielle de Cluj-Napoca, ils représentent même la majorité des travailleurs. « Je n’arrivais et n’arrive toujours pas à trouver des travailleurs ici, donc nous avons contacté une agence de recrutement directement au Vietnam, nos représentants s’y sont rendus et nous avons fait la sélection », explique Adrian Kun.

    De manière informelle, les travailleurs roumains de l’entreprise se disent parfois mécontents du fait que les travailleurs étrangers sont logés et nourris gratuitement, voire qu’ils gagneraient plus qu’eux. Mais s’ils bénéficient effectivement d’un logement inclus dans leur contrat de travail, dans des espaces aménagés à proximité de l’usine, « les travailleurs étrangers ne sont pas avantagés par rapport aux Roumains », se défend le chef d’entreprise. Un travailleur vietnamien gagnerait environ 500 euros – 2 à 3 fois plus que dans son pays d’origine – alors qu’un Roumain se voit offrir 800 euros. Mais même avec ce salaire, Adrian Kun a du mal à attirer les travailleurs roumains.

    Minh Van, 41 ans, travaille dans l’entreprise depuis trois ans. Il est contrôleur qualité. Il n’est pas rentré chez lui depuis tout ce temps et n’a pu pris des vacances qu’à l’automne dernier. « J’avais un salaire assez bas au Vietnam, aujourd’hui j’ai un bon revenu. On travaille pour pouvoir envoyer de l’argent à la famille au pays, pour les enfants, ma femme et mes parents », explique-t-il. Entre-temps, il est devenu un intermédiaire pour faire venir de nouveaux travailleurs du Vietnam, afin de remplacer ceux qui terminent leur contrat et souhaitent retourner dans leur pays natal.

    “La pénurie de main-d’oeuvre en Roumanie est telle que pour beaucoup d’employeurs, il n’y a pas d’alternative.”

    Recourir à des travailleurs étrangers présente des difficultés en termes de démarches administratives – qui prennent du temps avant de rendre l’embauche possible – et de communication entre collègues, mais aussi parce que beaucoup n’ont pas de qualification dans le domaine dans lequel ils viennent travailler, il faut donc les former. « Mais la pénurie de main-d’oeuvre en Roumanie est telle que pour beaucoup d’employeurs, il n’y a pas d’alternative », reconnaît Augustin Feneșan, président de l’Association des employeurs et artisans de Cluj.

    Encore faut-il que les quotas de visa travail établis par le gouvernement le leur permettent. Pour l’instant, la législation du travail donne la priorité aux Roumains et aux travailleurs de l’UE et de nombreux employeurs n’obtiennent pas l’autorisation d’aller chercher des travailleurs dans les pays asiatiques. Mais la récente et forte augmentation des #quotas de #visa travail par les autorités roumaines laissent entrevoir une arrivée de plus en plus massives de travailleurs étrangers en Roumanie.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/Penurie-de-main-d-oeuvre-en-Roumanie-les-travailleurs-asiatiques-

    #travailleurs_étrangers #main_d'oeuvre #pénurie #travail #main-d’œuvre_étrangère

  • Germany needs greater immigration to avoid labour shortages - minister

    Germany will need increased immigration to prevent severe labour shortages from undermining productivity and endangering a successful energy transition, its economy minister said as Europe’s largest economy faces a demographic crisis.

    “We have 300,000 job openings today and expect that to climb to a million and more,” Robert Habeck, a leader of the Greens party, told a news conference. “If we don’t close that gap, we will have real productivity problems.”

    “Naturally, (this means) better combining qualifications, training and possibilities for families and jobs, but in Germany certainly stepped-up immigration as well, and in all areas, for engineers, crafts people, carers. We have to organise this,” said Habeck, who is also Vice Chancellor in Germany’s new three-way ruling coalition led by Social Democrat Olaf Scholz.

    The employer-friendly German Economic Institute estimates that the labour force will shrink by more than 300,000 people this year as there are more older workers retiring than younger ones entering the labour market.

    This gap is expected to widen to more than 650,000 in 2029, leaving an accumulated shortage of people of working age in 2030 of roughly 5 million. The number of Germans in employment grew to nearly 45 million in 2021 despite the coronavirus pandemic.

    After decades of low birth rates and uneven immigration, a shrinking labour force poses a demographic time bomb for Germany’s public pension system, in which fewer employees are burdened with the task of financing the pensions of a growing mass of retirees who are enjoying longer life expectancy.

    The governing parties agreed in their coalition negotiations to lower the hurdles for skilled workers from abroad and make working more attractive again with various measures, including lifting the national minimum wage to 12 euros ($13.60) per hour.

    https://www.reuters.com/world/europe/germany-needs-greater-immigration-avoid-labour-shortages-minister-2022-01-1

    #Allemagne #marché_du_travail #économie #migrations #main_d'oeuvre #main_d'oeuvre_étrangère #pénurie #pénurie_de_main_d'oeuvre #transition_écologique #productivité #crise_démographique #démographie #immigration

    ping @isskein @karine4

    –—

    ajouté à la métaliste sur le lien entre #économie (et surtout l’#Etat_providence) et la #migration... des arguments pour détruire l’#idée_reçue : « Les migrants profitent (voire : viennent POUR profiter) du système social des pays européens »... :

    https://seenthis.net/messages/971875

  • L’#immigration_italienne en Suisse

    Par sa proximité et son robuste marché de l’emploi, la Suisse attire les ressortissants italiens depuis longtemps déjà. Malgré des fluctuations à travers les années, ils restent la plus grande communauté étrangère du pays et leur nombre va croissant. Bref historique chiffré.

    En 1888, le recensement fédéral fait état de 41’881 Italiens établis en Suisse, un chiffre qui passe à 202’809 en 1910. La Première Guerre mondiale (1914 à 1918) fera baisser les effectifs : les transalpins ne sont plus que 134’628 en 1920.

    Besoin de main d’oeuvre
    Dans les années 1950, on lance en Suisse de grands chantiers : barrages, routes, tunnels... Et la main d’oeuvre manque. On fait donc appel à des travailleurs étrangers dont de nombreux Italiens, principalement originaires du sud du pays. (voir reportage ci-dessous)

    Des ouvriers peu ou pas qualifiés arrivent alors en masse. Entre 1950 et 1970, le nombre d’Italiens travaillant en Suisse est multiplié par quatre, passant à 583’855. A l’époque, ils représentent 54% de la population étrangère du pays.

    Une vie à la dure
    On leur impose à la frontière un examen médical humiliant. Ils habitent souvent des baraquements sommaires et exercent des métiers difficiles, voire dangereux. En 1965, sur les 88 victimes de l’accident du barrage de Mattmark (Valais), 56 étaient italiennes. En outre, leur statut de saisonniers ne les autorise à rester en Suisse que neuf mois par an et ils n’ont pas le droit de travailler lorsqu’ils rentrent en Italie.

    Les familles de ces immigrants ne peuvent pas, légalement, s’établir en Suisse avec eux. Certaines viennent malgré tout et vivent le plus discrètement possible. Dans les années 1970, des centaines d’enfants vivent cachés, sans pouvoir sortir ni être scolarisés. Ce sont « les enfants du placard ». (voir reportage ci-dessous)

    Les Italiens de Suisse aujourd’hui
    Depuis 2007, on constate un nouvel afflux d’immigrés en provenance d’Italie. Ces nouveaux arrivants sont jeunes et souvent très qualifiés. Ils viennent en Suisse exercer des professions pour lesquelles ils ne trouvent pas de poste en Italie. Il faut dire que le chômage des jeunes y atteint 35%.

    Sur les deux millions d’étrangers présents en Suisse en 2016, les Italiens formaient toujours la première communauté (15,1%), devant les Allemands (14,4%), les Portugais (12,8%) et les Français (6%).

    https://www.rts.ch/decouverte/monde-et-societe/monde/migrations/10759720-l-immigration-italienne-en-suisse.html

    #migrants_italiens #Suisse #Italie #migrations #histoire #travailleurs_étrangers #vidéo #gare #contrôles_frontaliers #Brig #Valais #contrôle_sanitaire #contrôles_sanitaires #visites_médicales #saisonniers #frontières #travail #main_d'oeuvre

    @sinehebdo —> dans la première vidéo on parle de #travailleurs_itinérants pour qualifier les saisonniers italiens...
    #mots #vocabulaire #terminologie

  • "Mobilisons-nous pour sécuriser nos assiettes"

    La main d’œuvre manque plus que jamais. Il est nécessaire de se mobiliser pour subvenir aux #besoins_alimentaires de la population.


    https://desbraspourtonassiette.wizi.farm
    #plateforme #agriculture #travail #pôle_emploi #coronavirus #covid-19 #Wizifarm #start-up #main_d'oeuvre #alimentation #nourriture

    Ajouté à la métaliste agriculture et coronavirus :
    https://seenthis.net/messages/836693

  • La #Bulgarie face à la pénurie de professionnels de #santé | Euronews
    https://fr.euronews.com/2020/01/24/la-bulgarie-face-a-la-penurie-de-professionnels-de-sante

    Devant les Urgences du principal #hôpital de la capitale bulgare, Sofia, des ambulances toutes neuves sont prêtes à partir. L’#Union_Européenne a apporté un soutien massif à la Bulgarie pour améliorer ses #infrastructures médicales. Mais la véritable urgence ici, c’est la #main_d'oeuvre, pas les machines.

    [..,]

    Les médecins et les infirmières bulgares quittent massivement le pays à la recherche d’un meilleur #salaire en #Europe occidentale.

  • Three Theses on Neoliberal Migration and Social Reproduction

    Today there are more than 1 billion regional and international migrants, and the number continues to rise: within 40 years, it might double because of climate change. While many of these migrants might not cross a regional or international border, people change residences and jobs more often, while commuting longer and farther to work. This increase in human mobility and expulsion affects us all. It should be recognized as a defining feature of our epoch: The twenty-first century will be the century of the migrant.

    The argument of this paper is that the migrant is also a defining figure of neoliberal social reproduction. This argument is composed of three interlocking theses on what I am calling the “neoliberal migrant.”

    Thesis 1 : The first thesis argues that the migrant is foremost a socially constitutive figure. That is, we should not think of the migrant as a derivative or socially exceptional figure who merely travels between pre- constituted states. The movement and circulation of migrants has always played an important historical role in the social and kinetic production and reproduction of society itself.1

    Thesis 2 : The second thesis therefore argues that social reproduction itself is a fundamentally kinetic or mobile process. The fact that a historically record number of human beings are now migrating and commuting between countries, cities, rural and urban areas, multiple part time precarious jobs, means that humans are now spending a world historical record amount of unpaid labor-time just moving around. This mobility is itself a form of social reproduction.

    Thesis 3 : The third thesis is that neoliberalism functions as a migration regime of social reproduction. Under neoliberalism, the burden of social reproduction has been increasingly displaced from the state to the population itself (health care, child care, transportation, and other traditionally social services). At the same time, workers now have less time than ever before to do this labor because of increasing reproductive mobility regimes (thesis two). This leads then to a massively expanded global market for surplus reproductive laborers who can mow lawns, clean houses, and care for children so first world laborers can commute longer and more frequently. Neoliberalism completes the cycle by providing a new “surplus reproductive labor army” in the form of displaced migrants from the global South.

    We turn now to a defense of these theses.

    Thesis 1 : The Migrant is Socially Constitutive

    This is the case, in short, because societies are themselves defined by a continual movement of circulation, expansion, and expulsion that relies on the mobility of migrants to accommodate its social expansions and contractions.

    The migrant is the political figure who is socially expelled or dispossessed, to some degree as a result, or as the cause, of their mobility. We are not all migrants, but most of us are becoming migrants. At the turn of the twenty- first century, there were more regional and international migrants than ever before in recorded history—a fact that political theory has yet to take seriously.2

    If we are going to take the figure of the migrant seriously as a constitutive, and not derivative, figure of Western politics, we have to change the starting point of political theory. Instead of starting with a set of pre-existing citizens, we should begin with the flows of migrants and the ways they have circulated or sedimented into citizens and states in the first place—as well as emphasizing how migrants have constituted a counterpower and alternative to state structures.

    This requires first of all that we take seriously the constitutive role played by migrants before the 19th century, and give up the arbitrary starting point of the nation-state. In this way we will be able to see how the nation-state itself was not the origin but the product of migration and bordering techniques that existed long before it came on the scene.3

    Second of all, and based on this, we need to rethink the idea of political inclusion as a fundamentally kinetic process of circulation, not just as a formal legal, economic, or other kind of status. In other words, instead of a formal political distinction between inclusion/exclusion or a formal economic distinc- tion between productive/unproductive, we need a material one of circulation/ recirculation showing how social activity is defined by lived cycles of socially reproductive motions.

    One way to think about the constitutive role played by migrants is as a kinetic radicalization of Karl Marx’s theory of primitive accumulation.

    Primitive Accumulation
    Marx develops this concept from a passage in Adam Smith’s Wealth of Nations: “The accumulation of stock must, in the nature of things, be previous to the division of labour.”4 In other words, before humans can be divided into owners and workers, there must have already been an accu- mulation such that those in power could enforce the division in the first place. The superior peoples of history naturally accumulate power and stock and then wield it to perpetuate the subordination of their inferiors. For Smith, this process is simply a natural phenomenon: Powerful people always already have accumulated stock, as if from nowhere.

    For Marx, however, this quote is perfectly emblematic of the historical obfuscation of political economists regarding the violence and expulsion required for those in power to maintain and expand their stock. Instead of acknowledging this violence, political economy mythologizes and naturalizes it just like the citizen-centric nation state does politically. For Marx the concept of primitive accumulation has a material history. It is the precapitalist condition for capitalist production. In particular, Marx identifies this process with the expulsion of peasants and indigenous peoples from their land through enclosure, colonialism, and anti-vagabond laws in sixteenth-century England. Marx’s thesis is that the condition of the social expansion of capitalism is the prior expulsion of people from their land and from their legal status under customary law. Without the expulsion of these people, there is no expansion of private property and thus no capitalism.

    While some scholars argue that primitive accumulation was merely a single historical event in the sixteenth to eighteenth centuries, others argue that it plays a recurring logical function within capitalism itself: In order to expand, capitalism today still relies on non-capitalist methods of social expulsion and violence.5

    The idea of expansion by expulsion broadens the idea of primitive accumulation in two ways. First, the process of dispossessing people of their social status (expulsion) in order to further develop or advance a given form of social motion (expansion) is not at all unique to the capitalist regime of social motion. We see the same social process in early human societies whose progressive cultivation of land and animals (territorial expansion) with the material technology of fencing also expelled (territorial dispossession) a part of the human population. This includes hunter-gatherers whose territory was transformed into agricultural land, as well as surplus agriculturalists for whom there was no more arable land left to cultivate at a certain point. Thus social expulsion is the condition of social expansion in two ways: It is an internal condition that allows for the removal of part of the population when certain internal limits have been reached (carrying capacity of a given territory, for example) and it is an external condition that allows for the removal of part of the population outside these limits when the territory is able to expand outward into the lands of other groups (hunter gatherers). In this case, territorial expansion was only possible on the condition that part of the population was expelled in the form of migratory nomads, forced into the surrounding mountains and deserts.

    We later see the same logic in the ancient world, whose dominant polit- ical form, the state, would not have been possible without the material tech- nology of the border wall that both fended off as enemies and held captive as slaves a large body of barbarians (through political dispossession) from the mountains of the Middle East and Mediterranean. The social conditions for the expansion of a growing political order, including warfare, colonialism, and massive public works, were precisely the expulsion of a population of barbarians who had to be walled out and walled in by political power. This technique occurs again and again throughout history, as I have tried to show in my work.

    The second difference between previous theories of primitive accumulation and the more expansive one offered here is that this process of prior expulsion or social deprivation Marx noted is not only territorial or juridical, and its expansion is not only economic.6 Expulsion does not simply mean forcing people off their land, although in many cases it may include this. It also means depriving people of their political rights by walling off the city, criminalizing types of persons by the cellular techniques of enclosure and incarceration, or restricting their access to work by identification and checkpoint techniques.

    Expulsion is the degree to which a political subject is deprived or dispossessed of a certain status in the social order. Accordingly, societies also expand and reproduce their power in several major ways: through territorial accumulation, political power, juridical order, and economic

    profit. What is similar between the theory of primitive accumulation and the kinetic theory of expansion by expulsion is that most major expan- sions of social kinetic power also require a prior or primitive violence of kinetic social expulsion. The border is the material technology and social regime that directly enacts this expulsion. The concept of primitive accu- mulation is merely one historical instance of a more general kinopolitical logic at work in the emergence and reproduction of previous societies.

    Marx even makes several general statements in Capital that justify this kind of interpretive extension. For Marx, the social motion of production in general strives to reproduce itself. He calls this “periodicity”: “Just as the heavenly bodies always repeat a certain movement, once they have been flung into it, so also does social production, once it has been flung into this movement of alternate expansion and contraction. Effects become causes in their turn, and the various vicissitudes of the whole process, which always reproduces its own conditions, take on the form of periodicity.”7 According to Marx, every society, not just capitalist ones, engages in some form of social production. Like the movements of the planets, society expands and contracts itself according to a certain logic, which strives to reproduce and expand the conditions that brought it about in the first place. Its effects in turn become causes in a feedback loop of social circulation. For Marx, social production is thus fundamentally a social motion of circulation or reproduction.

    In short, the material-kinetic conditions for the expansion of societies re- quires the use of borders (fences, walls, cells, checkpoints) to produce a system of marginalized territorial, political, legal, and economic migrants that can be more easily recirculated elsewhere as needed. Just as the vagabond migrant is dispossessed by enclosures and transformed into the economic proletariat, so each dominant social system has its own structure of expansion by expulsion and reproduction as well.

    Expansion by Expulsion

    Expulsion is therefore a social movement that drives out and entails a deprivation of social status.8 Social expulsion is not simply the deprivation of territorial status (i.e., removal from the land); it includes three other major types of social deprivation: political, juridical, and economic. This is not a spatial or temporal concept but a fundamentally kinetic concept insofar as we understand movement extensively and intensively, that is, quantitatively and qualitatively. Social expulsion is the qualitative transformation of deprivation in status, resulting in or as a result of extensive movement in spacetime.

    The social expulsion of migrants, for example, is not always free or forced. In certain cases, some migrants may decide to move, but they are not free to determine the social or qualitative conditions of their movement or the degree to which they may be expelled from certain social orders. Therefore, even in this case, expulsion is still a driving-out insofar as its conditions are not freely or individually chosen but socially instituted and compelled. Expulsion is a fundamentally social and collective process because it is the loss of a socially determined status, even if only temporarily and to a small degree.9

    Expansion, on the other hand, is the process of opening up that allows something to pass through. This opening-up also entails a simultaneous extension or spreading out. Expansion is thus an enlargement or exten- sion through a selective opening. Like the process of social expulsion, the process of social expansion is not strictly territorial or primarily spatial; it is also an intensive or qualitative growth in territorial, political, juridical, and economic kinopower. It is both an intensive and extensive increase in the conjunction of new social flows and a broadening of social circulation. Colonialism is a good example of an expansion which is clearly territorial as well as political, juridical, and economic.

    Kinopower is thus defined by a constitutive circulation, but this circulation functions according to a dual logic of reproduction. At one end, social circulation is a motion that drives flows outside its circulatory system: expulsion. This is accomplished by redirecting and driving out certain flows through exile, slavery, criminalization, or unemployment. At the other end of circulation there is an opening out and passing in of newly conjoined flows through a growth of territorial, political, juridical, and economic power. Expansion by expulsion is the social logic by which some members of society are dispossessed of their status as migrants so that social power can be expanded elsewhere. Power is not only a question of repression; it is a question of mobilization and kinetic reproduction.

    For circulation to open up to more flows and become more powerful than it was, it has historically relied on the disjunction or expulsion of mi- grant flows. In other words, the expansion of power has historically relied on a socially constitutive migrant population.

    Thesis 2: Mobility is a form of Social Reproduction

    People today continually move greater distances more frequently than ever before in human history. Even when people are not moving across a regional or international border, they tend to have more jobs, change jobs more often, commute longer and farther to their places of work,10 change their residences repeatedly, and tour internationally more often.11

    Some of these phenomena are directly related to recent events, such as the impoverishment of middle classes in certain rich countries after the financial crisis of 2008, neoliberal austerity cuts to social-welfare programs, and rising unemployment. The subprime-mortgage crisis, for example, led to the expul- sion of millions of people from their homes worldwide (9 million in the United States alone). Globally, foreign investors and governments have acquired 540 million acres since 2006, resulting in the eviction of millions of small farmers in poor countries, and mining practices have become increasingly destructive around the world—including hydraulic fracturing and tar sands.

    In 2006, the world crossed a monumental historical threshold, with more than half of the world’s population living in urban centers, compared with just fifteen percent a hundred years ago. This number is now expected to rise above seventy-five percent by 2050, with more than two billion more people moving to cities.12 The term “global urbanization,” as Saskia Sassen rightly observes, is only another way of politely describing large-scale human migration and displacement from rural areas, often caused by corporate land grabs.13 What this means is not only that more people are migrating to cities but now within cities and between suburban and urban areas for work. This general increase in human mobility and expulsion is now widely recognized as a defining feature of the twenty-first century so far.14

    Accordingly, this situation is having and will continue to have major social consequences for social relations in the twenty-first century. It there- fore demands the attention of critical theory. In particular, it should call our attention to the fact that this epic increase in human mobility and migration around the world is not just a minor or one-time “inconvenience” or “eco- nomic risk” that migrants make and then join the ranks of other “settled” urban workers. It is a continuous, ongoing, and nearly universal massive ex- traction of unpaid reproductive labor.

    Urban workers have become increasingly unsettled and mobile.The world average commuting time is now 40 minutes, one-way.15 This unpaid transport time is not a form of simply unproductive or unpaid labor. It is actually the material and kinetic conditions for the reproduction of the worker herself to arrive at work ready for labor. Not only this, but unpaid transport labor also continuously reproduces the spatial architecture of capitalist urban centers and suburban peripheries.16 The increasing neoliberal privatization of roadway construction and tollways is yet another way in which unpaid transport labor is not “unproductive” at all but rather continues to reproduce a massive new private transport market.This goes hand in hand with the neoliberal decline of affordable public transportation, especially in the US.

    Unfortunately, transport mobility has not traditionally been considered a form of social reproductive activity, but as global commute times and traffic increase, it is now becoming extremely obvious how important and constitu- tive this migratory labor actually is to the functioning of capital. If we define social reproduction as including all the conditions for the worker to arrive at work, then surely mobility is one of these necessary conditions. Perhaps one of the reasons it has not been recognized as such is because transport is an activity that looks least like an activity, since the worker is typically just sitting in a vehicle. Or perhaps the historical identification of vehicles and migration as sites of freedom (especially in America) has covered over the oppressive and increasingly obligatory unpaid labor time they often entail.

    The consequences of this new situation appeared at first as merely tempo- ral inconveniences for first-world commuters or what we might call BMWs (bourgeoise migrant workers).This burden initially fell and still falls dispropor- tionally on women who are called on to make up for the lost reproductive labor of their traveling spouses (even if they themselves also commute). Increasingly, however, as more women have begun to commute farther and more often this apparently or merely reproductive neoliberal transport labor has actually pro- duced a growing new market demand for a “surplus reproductive labor army” to take up these domestic and care labors. This brings us to our third thesis.

    Thesis: 3: Neoliberal Migration is a Regime of Social Reproduction

    The third thesis is that neoliberalism functions as a migration regime of social reproduction. This is the case insofar as neoliberalism expands itself in the form of a newly enlarged reproductive labor market, accomplished through the relative expulsion of the workers from their homes (and into

    vehicles) and the absolute expulsion of a migrant labor force from the global south to fill this new market.

    Migration therefore has and continues to function as a constitutive form of social reproduction (thesis one). This is a crucial thesis because it stresses the active role migrants play in the production and reproduction of society, but it is not a new phenomenon. Marx was of course one of the first to identify this process with respect to the capitalist mode of production. The proletariat is always already a migrant proletariat. At any moment an employed worker could be unemployed and forced to relocate according to the demands of capitalist valorization. In fact, the worker’s mobility is the condition of modern industry’s whole form of motion. Without the migration of a surplus population to new markets, from the rural to the city, from city to city, from country to country (what Marx calls the “floating population”) capitalist accumulation would not be possible at all. “Modern industry’s whole form of motion,” Marx claims, “therefore depends on the constant transformation of a part of the working population into unemployed or semi-employed ‘hands.’”17 As capitalist markets expand, contract, and multiply “by fits and starts,” Marx says, capital requires the possibility of suddenly adding and subtracting “great masses of men into decisive areas without doing any damage to the scale of production. The surplus population supplies these masses.”18

    What is historically new about the neoliberal migration regime is not merely that it simply expels a portion of the population in order to put it into waged labor elsewhere. What is new is that late-capitalist neoliberalism has now expelled one portion of the workers from a portion of their ownun-waged reproductive activity in order open up a new market for the waged activity of an as yet unexploited productive population of migrants from the global South. In other words reproductive labor itself has become a site of capitalist expansion. Wherever objects and activities have not yet been commodified, there we will find the next frontier of capitalist valorization.

    The consequence of this is a dramatic double expulsion. On the one hand, the bourgeois migrant worker is expelled from her home in the form of unpaid reproductive transport labor so that on the other hand the proletarian migrant worker can be expelled from her home as an international migrant and then expelled from her home again as a commuting worker to do someone else’s reproductive activity. The burden of social reproduction then falls disproportionately on the last link in the chain: the unpaid reproductive labor that sustains the domestic and social life of the migrant family. This is what must be ultimately expelled to expand the market of social reproduction at another level. This expulsion falls disproportionally on migrant women from the global south who must somehow reproduce their family’s social conditions, commute, and then reproduce someone else’s family’s conditions well.19

    Neoliberalism thus works on both fronts at the same time. On one side it increasingly withdraws and/or privatizes state social services that aid in social reproductive activities (child care, health care, public transit, and so on) while at the same increasing transport and commute times making a portion of those activities increasingly difficult for workers. On the other side it introduces the same structural adjustment policies (curtailed state and increased privatization) into the global South with the effect of mass economic migration to Northern countries where migrants can become waged producers in what was previously an “unproductive” (with respect to capital) sector of human activity: social reproduction itself.

    Conclusion

    This is the sense in which migrants play a constitutive role in the kinopolitics of social reproduction and neoliberal expansion. In other words, neoliberal migration has made possible a new level of commodification of social reproduction itself. Waged domestic labor is not new, of course, but what is new is the newly expanded nature of this sector of labor and its entanglement with a global regime of neoliberal expulsion and forced migration.

    One of the features that defines the uniquely neoliberal form of social reproduction today is the degree to which capitalism has relied directly on economically liberal trade policies and politically liberal international governments in order to redistribute record-breaking numbers of “surplus migrant reproductive labor” into Western countries. Global migration is therefore not the side-effect of neoliberal globalization; it is the main effect. Neoliberalism should thus be understood as a migration regime for expanding Western power through the expulsion and accumulation of migrant reproductive labor.

    https://philosophyofmovementblog.com/2019/02/28/three-theses-on-neoliberal-migration-and-social-reproducti

    #migrations #exploitation #néolibéralisme #mobilité #travail #main_d'oeuvre #reproduction_sociale #philosophie

    Mise en exergue d’une citation (fin de l’article) :

    Global migration is therefore not the side-effect of neoliberal globalization; it is the main effect. Neoliberalism should thus be understood as a migration regime for expanding Western power through the expulsion and accumulation of migrant reproductive labor.

    Article publié ici :


    https://polygraphjournal.com/issue-27-neoliberalism-and-social-reproduction

  • #Branko_Milanović sur arte :

    « La solution que je propose, c’est d’avoir des migrations circulaires. Il y aura des migrations parce qu’il y a besoin de #main_d'oeuvre. Mais d’autre part on ne donnerait pas aux immigrés le droit d’accéder à la citoyenneté en restant dans le pays. ’Circulatoire’ ça veut dire qu’ils devraient retourner dans leur pays après, disons, 4 ou 5 ans et leur immigration serait conditionnée par le poste de travail. S’il n’y a pas de poste de travail, il n’y a pas de migration. Je sais que c’est pas une solution idéale, que beaucoup de gens sont contre, il y a aussi un aspect discriminatoire »

    https://twitter.com/ARTEfr/status/1095373970893930496

    #migration_circulaire ##Branko_Milanovic #marché_du_travail #droits #migrations

    Une migration au service de l’#économie... et de nos belles sociétés capitalistes...
    #capitalisme #néolibéralisme

    Les migrants ne seraient pas des personnes, mais des #marchandises... On les envoie là où le capital les appelle !

    Les effets pervers de ce système, on l’a connu en #Suisse notamment... avec les #enfants_du_placard :
    https://seenthis.net/messages/214887

  • #Clandestino

    Hubert Paris, journaliste au magazine américain Struggle, se rend en #Algérie dans le cadre d’un reportage sur les migrants clandestins à travers le monde. Faussement flegmatique, se laissant porter par ses rencontres et ses découvertes, il découvre les accords internationaux, les fonctionnaires peu respectueux de leur rôle social, le recrutement de main d’œuvre clandestine et bon marché. Il rencontre également les « #harragas », candidats à la traversée et suit leur périple afin de témoigner de leur histoire.

    Habitué des enquêtes satiriques, le dessinateur de presse Aurel nous montre une autre facette de son talent avec cette fiction politique et sociale basée sur des faits réels issus de plusieurs reportages qu’il a effectué aux côtés de journalistes tel que Pierre Daum du Monde Diplomatique. Une plongée sans concession dans les dessous de l’immigration clandestine racontée à hauteur d’homme…


    http://www.glenatbd.com/bd/un-reportage-d-hubert-paris-envoye-special-tome-1-9782723488648.htm
    #migrations #AENAES #Espagne #travail

    Une planche :

    #fraise #agriculture #femmes

    Et une autre planche, sur l’#invisibilité (#in/visibilité) :

    #BD #bande_dessinée

    • Et le #traité #AENEAS, cité dans la BD :

      La Commission salue l’adoption d’un programme d’assistance financière et technique en faveur des pays tiers dans le domaine de la migration et de l’asile

      Suite à la proposition de la Commission européenne, le Conseil a adopté aujourd’hui le Règlement établissant un programme spécifique d’assistance technique et financière en faveur des pays tiers dans le domaine de la migration et de l’asile, programme rebaptisé AENEAS (du nom du héros de l’Enéide de Virgile). Ce programme pluriannuel de #coopération, doté d’une enveloppe de 250 millions d’euros pour la période 2004-2008 permet l’intégration systématique des questions liées à la migration dans les dialogues politiques et les instruments de coopération avec les pays tiers. Il constitue un des éléments par lesquels la Commission concrétise ses engagements(1) pour prendre davantage en compte la migration dans son action extérieure.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-04-243_fr.htm?locale=en
      #main_d'oeuvre

    • La Rançon de la fraise
      #Film de Béatrice Limare

      Il était une fois, une fraise qui venait de Californie. Brevetée aux États-Unis, elle a traversé l’océan, il y a un demi-siècle pour devenir l’or rouge du sud de l’Espagne. Cette fraise qui fit, et fait encore, la fortune d’une partie de l’Andalousie, c’est celle que l’on trouve sur nos marchés et dans nos supermarchés dès le mois de février. Ces grosses fraises, bien brillantes, qui viennent narguer nos papilles en plein hiver. Papilles souvent déçues, mais les distributeurs n’en ont cure : la fraise hors saison, ça marche ! La réalisatrice donne la parole aux ardents défenseurs de cette fraise qui en vivent et les non moins ardents détracteurs qui en dénoncent le prix exorbitant à payer pour produire ce frais contre-nature. Pour les premiers, qu’ils soient agriculteurs, producteurs, pépiniéristes, importateurs, grossistes, dispatcheurs, tous assument ce mode de production comme s’il s’agissait là de l’agriculture du futur. Pour les seconds, médecins chercheurs, écologistes, défenseurs des droits de l’homme, toute cette industrie, est une addition de catastrophes : sanitaire, humaine, sociale et environnementale. Ce documentaire montre tous les artifices obligatoires pour tromper la nature, les tonnes de plastique et tous les additifs chimiques souvent douteux, parfois illégaux, mais nécessaires aux taux de rendement. Elles montrent aussi les agressions sur l’environnement comme sur la couche d’ozone. Sans oublier, les conditions de vie déplorables des saisonnières qui viennent de Roumanie, de Pologne, et de plus en plus du Maroc. Mais la fraise espagnole ne va plus aussi bien. Elle est maintenant concurrencée par la fraise marocaine. Le soleil y est plus chaud en hiver qu’en Andalousie, la main d’œuvre est sur place et les règlements sont moins contraignants. Ce qui n’est pas pour réjouir les opposants à la fraise hors saison. Jusqu’ici, entre les pépiniéristes du Nord de l’Espagne, les producteurs andalous et les marchés européens, chaque fraise devait parcourir près de 4 000 kilomètres. Avec le Maroc, le chemin risque d’être encore un peu plus long

      http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/34611_1

      Un compte-rendu :
      Béatrice Limare, La rançon de la fraise

      1Qu’il s’agisse d’analyser les ressorts de l’agriculture industrielle, ou bien de présenter des alternatives possibles, un nombre croissant de documentaires se penche ces dernières années - avec plus ou moins de succès - sur la production alimentaire1.

      https://lectures.revues.org/1051

  • L’intérim tue, le patronat brise des vies - La cgt
    http://www.cgt.fr/L-interim-tue-le-patronat-brise.html

    Les boites d’#intérim et les entreprises utilisatrices se mettent d’accord pour faire intervenir des intérimaires sur les postes les plus à risques, sans formation, et souvent sans respecter l’obligation légale de fournir le matériel minimum : chaussures de sécurité, casque, lunettes de protection…

    Deux fois plus d’#accidents du #travail

    De fait, on recense deux fois plus d’accidents du travail chez les intérimaires que chez les autres salariés des entreprises où ils sont missionnés. Ce n’est pas un hasard, car lorsqu’un intérimaire se blesse, l’accident est imputé à l’agence d’intérim mais n’entre pas dans les statistiques de l’entreprise où a eu lieu l’accident, ce qui évite à celle-ci de payer les pénalités liées au nombre d’accidents !

    #crime

    • Fin juillet 2015, Mamadou Traoré, #intérimaire sans-papier chez Manpower a fait un malaise sur le chantier de la SADE (Filiale de Véolia) et est décédé à l’hôpital quelques heures plus tard. Comme il travaillait sous alias et n’était pas régularisés, la direction de Manpower a omis de déclarer son décès. A la SNCF par exemple l’amiante est partout et tue depuis des décennies. Aux ateliers d’Oullins les cheminots ont multiplié les actions depuis 2005 qui ont conduit à la fermeture de grands ateliers. Mais l’indemnisation des #victimes reste une autre histoire... Dans la manutention sur le port du Havre, les jeunes très touchés par le #chômage entrent souvent sur le marché du travail par l’intérim et il est clair que la sécurité passe après la productivité. Pour l’entreprise, peu importe puisque c’est rentable...

      En 2015, la #CGT a poursuivi plusieurs actions pour dénoncer les #accidents_du_travail en occupant des agences d’intérim à Marseille, Saint-Nazaire, Montluçon et Paris. Il a également fallu une campagne nationale de l’Union syndicale de l’intérim CGT pour forcer le #patronat_de_l’intérim à ouvrir une négociation nationale sur la santé et la sécurité des intérimaires.

      Avec toute la CGT, la CGT Intérim affirme que boîtes d’intérim et entreprises utilisatrices ne doivent plus se renvoyer la responsabilité pour finalement ne rien faire : elles sont complices de la mise en danger de la vie de tous les intérimaires ! La revendication principale de la CGT Intérim est bien sûr la fin de l’intérim et de toute la #précarité qu’elle charrie et impose à ces travailleurs : si une entreprise a besoin d’un salarié, qu’elle le recrute elle-même ! À travail égal, sécurité égale pour tous les travailleurs de l’entreprise !

      Source : Extraits Article du Réactif n°84 – janvier, février, mars 2017
      et Hors-série la Mèche septembre 2016 et avril 2017

      #main_d'oeuvre #marche_ou_crève

  • California Farmers Backed Trump, but Now Fear Losing Field Workers

    MERCED, Calif. — Jeff Marchini and others in the Central Valley here bet their farms on the election of Donald J. #Trump. His message of reducing regulations and taxes appealed to this Republican stronghold, one of Mr. Trump’s strongest bases of support in the state.


    https://www.nytimes.com/2017/02/09/us/california-farmers-backed-trump-but-now-fear-losing-field-workers.html?_r=0
    #agriculture #main_d'oeuvre #travail #migrations #USA #Etats-Unis

  • Histoire d’un fiasco spectaculaire, celui du « Uber du ménage » - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/11/26/histoire-dun-fiasco-spectaculaire-celui-uber-menage-262263

    Mais il existe un autre son de cloche. Des interviews menées pour cet article avec plus d’une demi-douzaine d’anciens employés racontent une histoire plus compliquée. D’après eux, la chute de la société n’a rien à voir avec les poursuites judiciaires.

    Homejoy faisait face à des problèmes plus immédiats :

    des pertes s’accumulant,
    une piètre fidélisation de la clientèle,
    une expansion internationale coûteuse,
    de banals problèmes de mise en œuvre,
    des pépins techniques,
    une fuite constante de ses meilleurs employés, préférant des contrats en direct avec les (désormais ex-) clients.

  • Refugee influx a major opportunity for Germany, leading economist says | World news | The Guardian

    http://www.theguardian.com/world/2015/nov/05/refugee-influx-a-major-opportunity-for-germany-leading-economist-says

    Marcel Fratzscher, the head of the German Institute for Economic Research (DIW), has said the hundreds of thousands of newcomers this year as well as the hundreds of thousands more expected over the coming years, are a major opportunity for Germany and that its strong financial position makes it ideally placed to welcome them.

    “In the long run the refugees are an incredible opportunity for Germany,” Fratzscher said. “Because of the surplus in the public budget, and a labour market that’s doing incredibly well, there’s probably never been a better moment in the last 70 years for Germany to deal with the challenge.”

    #réfugiés #allemagne

  • L’Allemagne a besoin de migrants et facilite leur mise à l’emploi
    http://www.rtbf.be/info/monde/europe/detail_les-pays-europeens-ont-ils-besoin-des-migrants-pour-assurer-leur-avenir?

    "A court et moyen terme, il sera de plus en plus difficile d’améliorer, voire même de maintenir le niveau d’activité de l’économie allemande. Et à plus long terme, c’est la question du coût vieillissement qui va se poser.

    La conclusion est donc claire : l’Allemagne doit impérativement augmenter sa population pour assurer son avenir. Et c’est tout de suite : en mai dernier, 557 000 postes de travail étaient à pourvoir.

    Il y a des besoins urgents de main d’œuvre qualifiée dans de nombreux secteur : la santé, l’aide aux personnes ou encore l’industrie."(Permalink)

    #emploi #immigration

  • Le paradis c’est exactement ici

    Tu vas dans un sens qui plaît à la #sécurité_israélienne : direction les #territoires_occupés. Tu passes moins d’heures au #checkpoint. La route traverse la ville de #Qalandyia, le chauffeur t’indique le #camp_de_réfugiés. Des personnes vivent ici depuis 1948 –une vie de déterré- d’autres viennent d’arriver. C’est de là que descendent les gamins qui lancent parfois des pierres. Il y a 2 mois, en réaction à la mort d’un gamin assassiné, il y a eu des jets de gravats contre les miradors. Comme punition collective, les israéliens ont posé des blocs de béton. Résultat : le checkpoint est plus lent à passer ; le chaos interminable aux heures de pointe. La frustration des gens augmente et le ras-le-bol devant les discriminations, les tracasseries des soldats, éreinte. La ville est prise dans un étau, le mur l’a entouré. C’est invivable. Pourtant, ils tiennent.

    #Ramallah Dream

    Tu montes vers Ramallah. Paysage d’une ville nouvelle. Ramallah récolte des capitaux étrangers grâce à la politique économique de l’ancien premier ministre #Salam_Fayyad. Une grande partie de l’aide des pays donateurs y arrive. La ville est en plein(e) boom (bulle) économique. Les grues des immeubles en construction sont nombreuses, les immeubles de plus de 10 étages légion. Jolis cafés, boutiques coquettes, restaurants sélects ; tiens, même un hôtel Mövenpick – Ouvert en 2010, les israéliens ont immédiatement interdit l’importation des célèbres glaces de l’enseigne – enfin de vraies raisons sécuritaires !- Pas un diplomate suisse pour protester contre l’outrage, on achètera quand même votre technologie militaire, soyez sans crainte- Ramallah en jette par son dynamisme, mais on peut penser, comme certains analystes, que les israéliens contrôlent stratégiquement ce développement. Laisser grandir Ramallah lui laisser des attributs, ne serait-ce pas en faire de facto la petite capitale des territoires occupés ? Multiplier simultanément, pour les palestiniens de #Jérusalem_Est les entraves, les vexations, tout faire pour les décourager puis les chasser facilement, délégitimiser l’idée de deux états avec Jérusalem pour capitale ? Au droit au retour que demandent les Palestiniens les israéliens répondent par les expulsions devant le mur qui déblaie les paysans devant soi et avale la terre. #Israël tient la #Palestine à la gorge, laisse passer un peu d’air, serre plus fort au besoin. Lis Benjamin Barthe : "Ramallah Dream" (éd.Découverte 2011). Tu ouvres grand les yeux. La résistance de ce peuple est hallucinante.

    2013-11-09 14.53.47.jpg

    Un modèle de #colonisation

    De fait, israël est partout. Ton shawarma vient d’israël, ton halva, ton agneau ton poulet, ton boeuf, tes aubergines, tes carottes, viennent d’israël, ton jus d’orange, ton café, ton chocolat, tes glaçons viennent d’israël. Ton Mars ton lait ton Kit et Kat viennent d’israël. Tout ce qui entre est d’israël, sujet au bon vouloir du prince. En sens inverse, tout ce qui vient des territoires occupés est étiqueté israël, en violation encore du droit international. Si israël ne reverse pas aux Palestiniens mensuellement le produit des taxes qu’elle perçoit à son compte, c’est la banqueroute immédiate pour l’Autorité Palestinienne. La dépendance économique est totale. La sujétion militaire aussi : en deux minutes, les forces d’israël seront au palais présidentiel, feront tomber Abbas, si elles le veulent. Les policiers Palestiniens ne sont pas armés. La Palestine, c’est la cour d’une prison. Certains sont dans la cour, d’autres dans des cellules d’autres dans le placard de leur cellule. Certains dans un sac dans le placard. La #résistance de ce peuple est hallucinante.

    Pour un clic ou pour un rien

    #Facebook est la fenêtre de la prison derrière laquelle des gamins agitent des mouchoirs. Le 8 novembre, 30 palestiniens ont été arrêté, dont un grand nombre des jeunes filles, parce qu’elles tapotaient des slogans entre deux mots d’amour sur le net. La plus forte armée du monde fracasse les portes des maisons pour sortir du lit des kids de 12 ans qui pourraient être tes fils et tes filles si tu avais oublié de leur mettre le contrôle parental, et qui ont écrit Fuck Israël sur leur mur virtuel – les gros terroristes !-. Un mur virtuel face au gros mur et aux "raisons sécuritaires" qui cassent leur vie pour vrai. L’armée israélienne pourchasse les gamins, les prend en photo et les arrête pour un clic ou pour un rien. Elle les tue aussi. Arbitrairement, par ennui, stratégie ou accident.

    2013-11-10 23.38.49.jpg

    Le paradis c’est exactement ici

    Fadwah t’emmène de nuit à Jéricho avec ses filles. Elle te montre sur les collines les colonies illégales : ici Ariel, ici Ma’ale Adumim, ici encore une colonie et une autre, comme de petits Los Angeles sur la terre colonisée, toujours en hauteur, toujours au-dessus. Comme à Hébron où les soldats sont sur les toits avec les colons, et balancent sur les palestiniens en-dessous d’eux tous ce qui leur tombe sous la main ou leur urinent dessus. Plus loin un camp militaire ; là où il y a de grosses lumières ; c’est une source d’eau accaparée. Là une prison, ici une route barrée, et derrière ces murs un centre militaire délivrant des autorisations de passage au compte-gouttes. Ce territoire est mité, bouffé par les installations d’occupations militaires et les colonies illégales en regard du droit international. Mais Israël pisse à la raie du droit international. Trop de radicalisme rend con, pas assez de radicalisme complice. L’écoeurement monte. Tu te demandes comment ils font pour respirer dans cet espace confiné, résister. Dans la voiture monte une clameur sur une chanson de Faïrouz, voix fortes. أنا لحبيبي وحبيبي إلي Je suis à mon amour et mon amour est à moi. Les filles tapent dans les mains, il faut bien se lâcher, sinon on devient dingues ici. Tu lis cette inscription sur le T-shirt de l’une d’elle –humour palestinien-

    « Paradise is just where you are ». Le paradis c’est exactement là où tu te tiens.

    Retiens bien la leçon.

    C’est quand que le Dalaï Lama ou Frère François viennent faire une visite à Ramallah ?

    Texte de Sylvain Thévoz.

    http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/10/temp-ef443a12c178d312f37f79c259d0ce66-249638.html

    • ... suite... toujours sur le blog de Sylvain Thévoz...

      Rouages de la #domination

      Avant le passage du checkpoint de #Qalandyia. Une femme te dit : tu vas aller sur ma terre. Moi je n’ai plus le droit d’y aller. Tu viens de l’autre bout de l’Europe et tu peux voyager avec facilité. Je n’y ai plus accès. Elle habite à 10 kilomètres de chez elle, de l’autre côté du mur. Un jour, elle a pu obtenir une autorisation pour le franchir. Elle s’est rendue avec une amie sur son terrain pour voir sa maison. Des personnes lui ont demandé ce qu’elle faisait là. Elle a dit qu’elle admirait la nature. Elle ne pouvait pas dire pourquoi elle était là. On l’aurait chassée. Des gamins habitent à 20 km de la mer Méditerranée. Ils n’y sont jamais allé. Des vieux ne l’ont plus revue depuis 60 ans.

      Pendant le passage de Qalandyia. Tu comprends petit à petit le tourbillon administratif et ses complexités. 1) Les résidents des #Territoires_occupés ont une #carte_orange, ils ne peuvent entrer dans le bus et passent à pieds le checkpoint, leurs automobiles ont des #plaques_vertes, et ne sortent pas des territoires. 2) Les résidents « permanents » de #Jérusalem ont des #cartes_d’identité_bleues, leurs automobiles ont des #plaques_jaunes, elles peuvent entrer dans les territoires occupés. Obtenir toute pièce administrative est un chemin de croix.

      Un seul peuple, régi arbitrairement par le découpage d’un #mur et l’occupation. La #séparation du mur impose des statuts complètement différent. L’ordre administratif impose à des familles d’être séparées, de ne plus pouvoir se voir ; à des villageois de perdre l’usage de leurs champs. Ce dernier est juste de l’autre côté du mur, mais il faut un détour de 45 kilomètres, franchir un checkpoint, pour y rentrer, à des heures spécifiques, étriquées, et toujours au risque des brimades, refus, pertes de temps imposée. Tu lis René Backmann, un mur en Palestine (Folio, 2009). Lire, comprendre, avoir bien visible devant les yeux ces rouages de domination. Ici, ça malaxe et broie de vies. Le soleil brille, l’air est si doux. Des chats jouent dans la rue.

      Passage de Qalandyia. Les #militaires_israéliens montent à trois dans le #bus, gilet pare-balle et arme en bandoulière. Ils contrôlent les documents de chacun-e-. Avec rudesse. Une jeune soldate demande du menton à un homme de retirer la casquette de sa tête, ce qu’il fait. Il la remet. Elle lui demande de la retirer une deuxième fois, ce qu’il fait encore. Il te glisse doucement : « they are crazy ». Ils demandent à une femme au fond du bus de sortir. Elle ne veut pas. La soldate insiste pour qu’elle sorte. Elle gagne du temps. Les passagers du bus la soutiennent. Les #soldats vont parler au chauffeur du bus et s’en vont. Le chauffeur du bus se lève. Il demande à la femme de sortir. Elle y est obligée, prend son enfant sous le bras. Les soldats l’entourent à 4. Le bus repart. Un homme engueule le chauffeur du bus durant le reste du voyage.

      Après le passage de Qalandyia. Dans le bus, une mère de famille qui revient de #Gaza, y travaille comme pédiatre. Gaza-Ramallah : 83 kilomètres. Des familles entière séparées. Pour aller à Gaza elle doit passer par la Jordanie, puis de là en Egypte, avant d’entrer dans la bande par le #poste_frontière. C’est comme si, pour aller à Berne, tu devais passer par Paris en avion et entrer par l’Allemagne (en beaucoup plus compliqué risqué et coûteux). Les comparaisons sont faiblardes et bancales, car tu es libre, toi.

      Sa voisine enseigne à l’université Al-Quds (Jérusalem). Excédée de tout, fatiguée, mais avec une rage qui ne laisse pas place au doute. Elle vient d’aller voir sa sœur malade à Bethléem. Pour cela, il lui faut sortir de #Ramallah, passer le check-point de Qalandyia, entrer à Jérusalem, passer le checkpoint de #Bethléem, et rebelote dans l’autre sens pour rentrer chez elle. 6h minimum de déplacement pour aller de Genève à Morges. Elle parle de l’interminable attente pour avoir cette autorisation pour entrer seulement 24h en Israël. Pendant ce temps, sa sœur meurt. Elle lui parle par téléphone. Elle dit : je suis résolue, je n’arrêterai pas de lutter jusqu’à la fin de l’occupation, mais je me sens aussi comme un hamster qui se démène dans sa cage. Jusqu’à quand ?

      Des gens vont à l’hôpital en Israël. Ils obtiennent des autorisations de 24h. Pour faire les examens, rester en observation, recevoir les résultats, il leur faudrait le double et plus. #Humiliations en passant aux checkpoints où il n’y a pas de contacts humains. Une voix derrière une paroi dit : tu poses tes affaires là, tu avances de quatre pas, tu lèves les mains. Tu avances de huit pas. Bien. Une voix lui crie dessus si elle ne fait pas exactement ce que la voix veut qu’elle fasse. Tu recules de huit pas ! (c’est donc cela ce qu’ils appellent processus de paix) Une voix qui la rend pareil à une chose. Une voix qui se protège d’elle-même peut-être, de sa propre humanité, derrière la cloison. Les gants en plastique sur sa peau. Elle dit : être traité comme moins qu’une chose. On prend plus soin du matériel que des gens ici.

      A la sortie de Qalandyia, l’embouteillage est monstrueux. Chaos de voitures et de bus qui se poussent. On reste deux heures coincé à parler. Sa fille l’appelle, elle veut savoir quand elle sera rentrée à la maison. Elle dit : bientôt...

      J’arrive.

      http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/11/temp-f9afa4438e6215f437d22345b4dd3f28-249691.html

    • ... suite...

      Prier en athée

      Comment cuisiner une bonne #colonie ? D’abord avoir une bonne casserole bien étanche, ne rien laisser sortir ni entrer que l’on ait décidé. Avoir de bonnes valves bien serrées pour pouvoir réguler la pression et un contrôle sur le feu, laisser mijoter à feu doux. Quand la pression est trop forte, ouvrez un peu les vannes ou baissez le feu doucement. Voilà, comme ça, vous pouvez aussi rajouter un peu d’huile, arroser le tout de sauce grasse, ça rend le dessus du panier plus docile et le bouillon plus digeste. Servir chaud mais pas trop. Ne jamais laisser refroidir surtout. Vous devez maintenir la #pression. Un conseil : si vous en avez les moyens, fractionnez, divisez le contenu et cuisinez-le dans quatre casseroles séparées. Il n’en sera que plus tendre à traiter. Montrez toujours bien qui est le chef et qui tient la spatule.

      La colonie, une économie

      Passer le checkpoint à pieds, dans les longs couloirs à bestiaux : 80mètres de tubes grillagés qui avalent tous les matins leur quota de travailleurs sous-payés et les recrache au soir après les avoir bien digérés fragmentés et malaxés dans ses entrailles durant la journée. L’économie du #mur est bonne pour Israël. Les coûts de construction, ce sont les USA qui les paient. Les gains, c’est l’économie locale qui les prend. Le #contrôle_social est maximal. Les palestiniens qui veulent obtenir un permis de travail en Israël doivent avoir au moins 35 ans, être marié, avec des enfants, n’avoir pas eu, sur trois générations, un proche qui ait tiré une pierre ou eu maille à partir avec la puissance d’occupation ; cas échéant, le permis est refusé. A la moindre incartade, il est retiré. Très bon incitatif pour se tenir à carreaux en toute occasion. Les #droits_du_travail sont régulièrement violés, il y a très peu de risques de plaintes. Si plaintes il y a, peu de chance qu’il y soit donné suite. La compétition entre travailleurs sous-payés est forte. La #main_d'oeuvre palestinienne est petit à petit remplacée par des chinois, philippins, etc., Un bon business que ce mur finalement. Pareil pour l’#eau. Les puits sont confisqués. Entourés d’une haute barrière. L’eau est ensuite revendue à ses propriétaires expropriés. Même business pour les #oliviers arrachés sur le tracé du mur. Rien à dire : une colonisation bien en place, ça rapporte. Et moins ça conteste, moins ça résiste, plus c’est rentable.

      Les #bédouins sous la tente. Feu de bois pour faire cuire à manger : riz et poulet dans de larges casseroles. Tu te demandes ce que les moutons peuvent manger : pierre et terre ocre à perte de vue sans une mèche d’herbe. Grillages à perte de vue : tu te demandes comment les bédouins peuvent encore bouger. A la nuit ça chante et ça danse. Tu te demandes comment ça peut encore danser et chanter. On t’offre le thé.

      #Hébron

      Les gamins lancent des #pierres tous les jours, mettent les bouchées double le vendredi. Le déroulement est le suivant : un colon colle un gnon à un gamin ou pire.... Le gamin rentre chez lui. La nouvelle se répand. Les petits descendent dans la rue et caillassent le checkpoint pour venger leur copain. Les soldats sortent en nombre : #grenades assourdissantes et #gaz_lacrymogènes : le grand manège. Les gamins se déplacent et caillassent les soldats depuis un autre endroit. Et ça dure ainsi une partie de l’après-midi et de la nuit, à jouer au chat et à la souris dans la vieille-ville. Les marchands continuent de vendre, les passants de passer. Scènes surréalistes au milieu des étals. Une femme court avec sa poussette entre pierres et gaz pour faire son chemin. Un oiseleur, tranquille, ne bouge pas. Il reste sur sa chaise devant sa devanture, comme si de rien n’était. C’est le quotidien. Avec les pierres, les gamins lancent des insultes. Les mots fusent comme des noms d’oiseaux. Les marchands engueulent les petits quand les pierres les frôlent. C’est mauvais pour le tourisme, (pas plus de 40 personnes par jour), mauvais pour les affaires, mais c’est l’#intifada, la #résistance. Les marchands sont solidaires des petits qui zigzaguent dans le marché pour se planquer. Jets continus. Jours après jours, ça ne faiblit pas. Malgré les caméras partout, dans les coins, sur les toits, sur les tours, dans la mosquée, sur les casques des soldats. Il y a ces kids qui ramassent les pierres et à 40 mètres visent quelque part entre casque et gilet pare-balle sans parvenir à toucher. Les explosion de rages jubilatoires se paieront cash, c’est sûr. En attendant, ils font le V de la victoire. Une petite fille sur le chemin de l’école met un mouchoir devant son nez.

      Prier en athée

      Un soldat traverse la rue en courant. Il marche sur une pierre que les gamins ont lancé, se tord la cheville et grimace. Les commerçant rient mais se détournent pour que les soldats ne les voient pas. La rue entière trouve le soldat ridicule et lui aussi doit sentir qu’il l’est, maladroits et pataud, bêtement méchant à suer derrière des gamins sous les pierres. Mais il doit agir comme un soldat, protéger les colons qui viennent se mettre au milieu des palestiniens et les harceler pour qu’ils partent, parce que dans une écriture mythique d’un récit historiquement non attesté il se trouverait là le tombeau de quatre patriarches et matriarches. Adam, Eve, Abraham, Sarah, Isaac, Rebecca, Jacob et Léa. Sur ce point fictif, tout le monde est d’accord, c’est un lieu saint pour les trois religions. Sur ce tombeau des patri-matri-arches se trouve une mosquée, une synagogue ; et ce fût un temps une église. Aujourd’hui musulmans et juifs y prient côte à côte dans le même lieu, mais désormais séparés par des portiques de sécurité et l’armée. Tu y entres pour y prier en athée. Si cela a été possible hier pourquoi cela ne le serait-il pas demain ? Le samedi, les juifs prient dans la mosquée, mais ne prennent plus soin, dit l’imam, d’enlever leurs chaussures en entrant...

      La #poésie vaincra

      Le poète #Mahmoud_Darwich a sa tombe dans un musée en forme de livre à Ramallah. Dans une salle : ses affaires personnelles, lunettes, stylo, cafetière. Il en était addict au café, et pouvait dire, selon le café qu’on lui servait, à sa saveur, à qui il avait à faire. Un film passe en continu où subitement, en lisant, il se met à pleurer. Le public de l’assistance se lève, l’applaudit. Il pleure encore plus, essuie ses larmes et tout en les essuyant, doucement d’abord, puis de plus en plus fort, recommence à lire. Sur sa tombe, il n’y a pas de combat d’appropriation, non, ici c’est très calme. Il flotte un air doux, passage des oiseaux et du vent. Deux vers entêtants reviennent en boucle : « Ce siège durera jusqu’à ce que nous enseignions à nos ennemis Quelques morceaux choisis de notre poésie anté-islamique. » et : « Lui ou Moi. Ainsi débute la guerre. Mais elle s’achève par une rencontre embarrassante, Lui et Moi. »

      http://commecacestdit.blog.tdg.ch/archive/2013/11/13/comment-tu-aimes-249762.html