• Nantes : des fusils d’assaut au milieu des charges de CRS
    Contre Attaque - 19 mars 2023
    Le HK G36 est un fusil d’assaut de la firme allemande Heckler et Koch, calibre 5,56 mm.
    https://contre-attaque.net/2023/03/19/nantes-des-fusils-dassaut-au-milieu-des-charges-de-crs

    La police française en a été dotée au nom de l’antiterrorisme, à partir de 2015. Cette arme de guerre tire jusqu’à 750 coups par minute. Les balles de ce calibre éclatent au contact d’un os ou perforent le corps, elles sont destinées à faire le plus de dégât possible sur un champ de bataille. Leur usage est militaire.

    Sur cette photo prise samedi 18 mars, au cœur de la ville de Nantes, ce fusil d’assaut est brandi par un CRS dépassé, en plein milieu de charges et de tirs de lacrymogènes, entre les manifestant-es et les passant-es. (...)

    #Maintien_de_l'ordre, #Violences_policières

  • État de droit vs état de "droite" : dérives d’un #maintien_de_l'ordre assujetti à l’idéologie du #trouble_à_l'ordre_public, tout est configuré pour que soient acceptées les #violences_policières

    Sebastian Roché : « Un certain degré de brutalité est accepté au prétexte du maintien de l’ordre » - Basta !
    https://basta.media/sebastien-roche-un-certain-degre-de-brutalite-est-accepte-au-pretexte-du-ma

    Une autre particularité du maintien de l’ordre en France est d’envoyer face aux mouvements sociaux des unités non ou très peu formées… Comment cela a-t-il pu se produire ?

    Ces unités sont clairement constituées pour faire peur, pour sidérer les gens. C’est leur but. Pendant les gilets jaunes, les DAR (détachements d’action rapide), les blindés à roues de la gendarmerie nationale, les hélicoptères, les drones, sont destinés à montrer la supériorité matérielle de la police. Tout comme les policiers en civil, équipés de casques de motos et de leurs propres matraques – cela fait penser à la police sud-américaine peu sous contrôle de la loi. Ce qui a provoqué cela, c’est probablement le sentiment qu’a eu Emmanuel Macron d’être submergé lors du mouvement des Gilets jaunes.
    Le pouvoir a alors confondu une série d’incidents – quand par exemple des Gilets jaunes ont tenté de forcer la porte d’un ministère avec un engin de chantier trouvé par hasard à proximité – avec une tentative planifiée de renversement de régime. Le mouvement des Gilets jaunes, ce n’est pas la préparation par les Soviets de la prise du pouvoir en Russie en 1917 ! Quand on qualifie d’« extrêmement violent » des groupes dont la principale revendication est d’introduire un référendum d’initiative populaire, c’est que l’on n’a pas compris le désespoir des citoyens.

    • #mouarf Le comportement de la police peut varier d’une période à une autre, parce qu’il est en large partie déterminé par la violence des rapports sociaux eux-mêmes. Mais il n’y a pas, et il n’y aura jamais de «  bonne police  » tant que la société sera construite sur les bases de l’exploitation (État de droit ou pas). Pour que les violences policières cessent, il faudra que cessent les violences de classe.

    • Je ne vois pas où l’article parle de « bonne police » (sauf à citer Sarkozy, ce qui, tu en conviens, n’est pas contreproductif). L’article est intéressant dans le sens où il compare des situations de violences de classes différentes suivant les états de l’UE et met en évidence le contexte social lié aux actions répressives de la police. Bon, bref : je ne vais pas paraphraser ce qui est dit dans l’article, je t’invite juste à le relire.

      Pour que les violences policières cessent, il faudra que cessent les violences de classe.

      ... et réciproquement.
      Continuons à nous payer de mots et à enfoncer des portes ouvertes. Pendant ce temps, les crapules fascistoïdes arment leurs « polices ».

    • Le chercheur interviewé ne pose jamais fondamentalement la question du pouvoir, il déplore seulement que celui-ci « ne regarde plus la manifestation comme une colère collective, mais uniquement comme un trouble potentiel à l’ordre public ». Partant, il ne propose aucune solution d’ordre social, mais, en chercheur partisan de l’ordre existant, proposent que ce pouvoir bonifie sa « culture politique » (sa vision des choses) et prenne d’autres « décisions politiques » – des décisions plus « protectrice des droits individuels » comme, par exemple, l’institution de « mécanisme de contrôle ». C’est peut-être enfoncer une porte ouverte que de rappeler que la police (à l’instar de l’État) est une arme de classe contre les travailleurs, il ne me semble pas que l’auteur fasse beaucoup mieux en faisant mine de croire que la lutte contre les violences et les exactions policières passerait par une réforme de la police ou du ministère de l’Intérieur. Cette lutte, elle se fera sur le terrain des masses en lutte, et nulle par ailleurs. C’est par leur nombre, par leur force collective, par leur organisation, que ces masses en lutte devront trouver les moyens de s’opposer à la police, de contre-attaquer face à ses attaques, voire de la vaincre – et certainement pas du côté de l’État et de ses administrateurs. Car quoi qu’il soit décidé aujourd’hui pour encadrer et contrôler la police, le jour où, dans une période révolutionnaire, celle-ci sera lâchée sur les manifestants, les grévistes, les militants, elle ne fera aucun détail, quitte à massacrer et à assassiner en masse. Et alors il n’y aura aucune vision ni aucun texte de loi pour les rappeler à l’ordre – si je puis dire.

    • https://www.liberation.fr/france/2019/08/27/l-ecole-des-commissaires-evince-un-sociologue-critique-a-l-egard-de-la-po

      Directeur de recherche au CNRS et spécialiste des relations entre police et population, le chercheur avait dénoncé plusieurs fois, pendant le mouvement des gilets jaunes, un usage disproportionné de la force, ainsi que la faiblesse du contrôle des agents. « L’école reste dans un système dirigé par le ministre de l’Intérieur, je pense que j’ai déplu au prince et que c’est une décision politique », estime-t-il.

  • [enthousiasme] A Paris, des opérations de maintien de l’ordre en rupture avec la « méthode Lallement »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/01/20/a-paris-des-operations-de-maintien-de-l-ordre-en-rupture-avec-la-methode-lal

    Après des années de gestion offensive du maintien de l’ordre, le nouveau préfet de police, Laurent Nunez, a entendu démarquer son action de celle de son prédécesseur.
    Par Antoine Albertini

    En langage administratif, cela s’appelle un « changement de posture », mais, vu au ras du cortège parisien – 80 000 personnes selon le ministère de l’intérieur, un chiffre indiscutablement sous-évalué –, la gestion du #maintien_de_l’ordre, jeudi, a inauguré un changement d’ère. Ou, plutôt, le retour à une doctrine éprouvée, faite de mise à distance des forces de l’ordre, de cogestion avec les organisations syndicales et, lorsque la situation le réclame, d’un traitement ponctuel et quasi chirurgical des incidents.

    .... Discret, le dispositif n’en était pas moins présent dans la quasi-totalité des rues adjacentes, dissimulé à la vue des manifestants mais prêt à intervenir. A deux reprises au moins, il a témoigné de son efficacité ; lorsque des #black_blocs se sont attaqués à une agence bancaire puis à la succursale d’une compagnie d’assurances. En quelques minutes dans le premier cas, en moins de soixante secondes dans le second, des unités spécialisées appuyées par des effectifs en tenue de maintien de l’ordre sont intervenues pour procéder à des #interpellations et extraire les fauteurs de troubles. « Sans compromettre le déroulement de la manifestation, alors que la présence d’éléments à risque en plein cœur du cortège compliquait considérablement la manœuvre », souligne une source policière.
    https://justpaste.it/a8npf

    #police #manifestation #répression

    • Laurent Nunez, a entendu démarquer son action de celle de son prédécesseur

      Oui, ça se voit : son visage est plus grand que son chapeau.

      Sinon, bien vu, c’est un très joli mélange d’éléments de langage du gouvernement et de copspeak, cet article. Ils font jamais de burnout, les gens à qui on demande de pondre ces trucs indignes ?

    • Discret, le dispositif n’en était pas moins présent dans la quasi-totalité des rues adjacentes, dissimulé à la vue des manifestants mais prêt à intervenir

      Dissimulé à la vue, discret, mais qui n’a donc pas échappé à la vigilance du journaliste, qui les a repérés « dans la quasi-totalité des rues adjacentes ». Très joli travail de terrain, donc… :-)

    • présent dans la quasi-totalité des rues adjacentes

      c’est toujours le cas à Paris, donc pas besoin d’aller vérifier, ce que j’ai pour ma part quand même fait hier avant la manif. mais je trouve que lire la police, les économistes, les patrons, la bourgeoisie, c’est un des plus grands services que rend la presse

      il me semble l’avoir dit ici à sa nomination, Nunez a été coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme (2020-2022), secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner (2018-2020), ce qui augurait d’un changement de style (la jouer plus fine, coups tordus, et pas seulement démonstration e force ostentatoire, même si hier, la rapidité des interventions policières était pas mal dans le genre), d’autant que les innombrables apologies du MDO allemand (informations dans les cortèges, liens permanents avec les organisateurs, tout pour séparer le bon grain manifestant de l’ivraie émeutière) publicisées par divers sociologues et journalistes finissent pas traverser le cerumen idéologique des grandes oreilles et de leurs bosses. et puis, on le sait, tout rapport de force implique de savoir changer de pied pour déstabiliser la partie adverse...

      par ailleurs, la répétitivité de cortège de tête a depuis un bon moment réduit leur marge de manoeuvre (l’ingouvernabilité s’y exprime de manière fondamentalement prévisible). la force de ces comportements grégaires où ce qui compte c’est de se rassembler sans se soumettre aux modalités officielles, aux organisations, de « tenir la rue », finit par se réduire à un centrement sur la police (que « tout le monde déteste », c’est devenu l’un des seuls slogans...) assorti de dégradations superficielles (sauf coup de bol), sans coordination politique, sans capacité de décision tactique, avec son lot d’arrestations, qu’elles soient le fruit de gestes trop « beaux » (s’isolant) pour être tenables ou du ratissage policier

      à preuve, pour l’heure

      Devant le carré syndical, un imposant cortège de tête - comme dans à peu près toutes les manifestations importantes depuis 2016.
      Notons que celui-ci paraissait particulièrement bigarré et transgénérationnel. Notons aussi que sa disponibilité à l’affrontement était inversement proportionnelle à son niveau d’organisation tactique
      les quelques affrontements avec la police au niveau du métro Chemin Vert tournant court, non sans plusieurs arrestations au passage.

      https://twitter.com/actazone/status/1616417004822450179

      si il y a une chose que ces dirigeants que l’on décrit à raison comme coupés des réalités communes n’ont pas oublié, c’est la trouille d’une grande bourgeoisie en panique lorsqu’en décembre 2018 des manifestants avaient fait de profondes incursions dans le XVIe. le gouvernement fera tout ce qu’il peut pour que la mobilisation actuelle ne soit pas giléjaunée

      Borne hier soir sur twitter :

      Je salue l’engagement des forces de l’ordre, comme des organisations syndicales, qui ont permis aux manifestations de se dérouler dans de bonnes conditions.
      Permettre que les opinions s’expriment est essentiel pour la démocratie.
      Continuons à débattre et à convaincre.

      comme ça se passe après plus de deux ans de mise sous le boisseau des luttes (pandémie), il n’y a rien d’équivalent à ce qui avait servi de terreau pour la création du cortège de tête en 2016 (les luttes lycéennes sur Paris), rien ce qui a conduit à la dernière grande grève (l’autonomie ouvrière à la RATP, dont les grèves avaient dès l’été précédent commencé de contraindre l’agenda des confs syndicales).

      c’est parti pour deux mois ou plus, qu’est-ce qui va s’inventer (ou pas) par et dans le mouvement à la faveur de cette durée, nul peut le dire

      #syndicat

    • À Paris, des opérations de maintien de l’ordre en rupture avec la « méthode Lallement » : hé, t’entends ça, ma couille ?
      https://seenthis.net/messages/987737

      On voit qu’on assiste à un spectaculaire changement de doctrine : on ne crève plus les yeux, on n’arrache plus les mains. Juste on leur coupe les testicules.

      (Après, pour les yeux et les mains, je pense que ce n’est qu’une question de temps.)

    • @PaulRocher10
      https://twitter.com/PaulRocher10/status/1616781189049720836

      Beaucoup de gens retweetent cet article, et en déduisent qu’un « meilleur » maintien de l’ordre est possible, il fallait juste de débarrasser du méchant Lallement. Pourtant, il est bourré d’incohérences et d’erreurs. Voici pourquoi

      L’auteur parle d’une « rupture » avec Lallement. Mais #Lallement n’était pas une parenthèse, il était dans la continuité de ses prédécesseurs. Il suffit de regarder l’explosion du recours aux armes non létales, elle n’a pas commencé avec ce préfet.

      ....

      mais, oui, pour cette première grosse manif depuis l’automne 2019, les tirs était moins nourri que bien souvent ces dernières années
      si il ne s’agissait pas d’un photographe de presse [rectificatif : un ingénieur prenant des photos, présenté par la presse inquiète pour le sort de ses photographes comme un « photographe espagnol »], cette émasculation partielle aurait probablement été tranquillement rangée au rayon des usuels coups de matraques et de blessés dont on fait peu de cas (il y a bien un problème de formation des keufs ! se faire filmer à faire ça, ça fait désordre), là, presse, propos de Véran (contexte ?? les images interpellent et blabla) etc.

      #grenades_lacrymogènes #balles_en_caoutchouc #flashball #GMD GLIF4

  • L’État sur le banc des accusés pour les blessures au Flashball du 8 juillet 2009 à #Montreuil ! | Se défendre de la police
    https://collectif8juillet.wordpress.com/2023/01/16/letat-sur-le-banc-des-accuses-pour-les-blessures-au-fla

    Il y a plus de13 ans, la police tirait au Flashball sur des manifestant·es venu·es soutenir les habitant·es expulsé·es d’une ancienne clinique occupée aujourd’hui détruite. Six personnes étaient blessées dont l’une à l’oeil, gravement.
    Après dix années de lutte dans la rue et les tribunaux, deux policiers ont finalement été condamnés à des peines symboliques – quelques mois de prison avec sursis, sans interdiction d’exercer ni amende ou indemnité à payer.

    Une autre procédure était cependant toujours en cours, devant le Tribunal administratif, visant cette fois non pas à condamner les policiers, mais l’instance qui les recrute, les habille, les forme, et enfin les arme, à savoir l’État.

    L’audience aura enfin lieu au Tribunal administratif de Montreuil le jeudi 19 janvier à 13h30.

    La récente relaxe aux Assises du policier qui a éborgné Laurent Théron en 2016 rappelle l’impunité judiciaire dont bénéficient les policiers au pénal. Et si seule une procédure pénale peut obliger un policier à justifier ses actes devant une Cour de justice, l’action devant le Tribunal administratif est un recours dont les victimes de la police peuvent se saisir pour faire condamner l’État et obtenir une indemnisation, même lorsque l’identité du policier les ayant blessé·es n’est pas prouvée. ....

    #police #justice #flashball #violence_policière #impunité #violence_d'État #maintien_de_l'ordre

  • Le policier qui a éborgné Laurent Theron acquitté | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1671115456-policier-eborgne-laurent-theron-acquitte-justice-violences-m

    Le policier Alexandre M. a été acquitté par la cour d’assises. Il était jugé pour la grenade de désencerclement qui a éborgné Laurent Theron lors d’une manifestation en 2016. La cour a invoqué la légitime défense, malgré des vidéos contraires.

    Cour d’assises de Paris sur l’île de la Cité – Il est plus de 20 heures ce mercredi 14 décembre quand le verdict tombe : « Acquitté. » Le brigadier-chef Alexandre M., jugé depuis trois jours pour avoir éborgné le syndicaliste Laurent Theron en 2016, repart libre de la cour d’assises. Alors que l’avocat général avait demandé « deux à trois ans » de prison avec sursis et une interdiction de port d’armes pendant cinq ans, ou que la partie civile ne voulait pas de prison mais une « révocation » du policier, la cour a estimé qu’Alexandre M. avait agi en état de légitime défense . Tout de suite, des soutiens du mutilé dans le public crient et commencent à chanter :

    « Police partout, justice nulle part. »

    « Vous détruisez des vies », « Grâce à vous, ils vont continuer », lancent-ils à l’égard de la cour qui plie bagage rapidement. Comme Alexandre M., qui s’efface via une porte dérobée. Une vingtaine de gendarmes se placent au milieu du public, répartis entre les pro-Laurent et les policiers. Les agents partent en premier pendant que les autres continuent de chanter. Certains pleurent. « C’est la démonstration de l’impunité. Rien d’autre » , lance à une justice qui a quitté les lieux Cédric D., membre du collectif contre les violences d’État Désarmons-les.

    À côté, Laurent Theron est dépité. « On y a cru, on a cru au Père Noël au final » , souffle-t-il à son avocate, maître Lucie Simon. Face aux autres, il ne sait « pas quoi dire ». Avant l’audience, il avait déclaré à StreetPress qu’envoyer « un policier aux assises, c’est déjà une victoire », vu le peu de fois où c’est arrivé. Ce sentiment n’existe plus quand il quitte le tribunal de l’île de la Cité.

    Une vidéo combattue

    Dans cette affaire, outre le fait qu’Alexandre M. n’était pas habilité au lancement de la grenade de désencerclement (GMD) et qu’il n’avait pas été formé au maintien de l’ordre, comme StreetPress le racontait avant le procès, l’IGPN a surtout noté qu’ « aucun groupe hostile ni danger imminent n’était perceptible » lors du lancement de la grenade. L’inspection s’est basée sur des vidéos au moment où Laurent Theron a été éborgné (dont celle ci-dessous, projetée à l’audience). Une version que maître Laurent-Franck Liénard – l’avocat favori de la police – s’est attelé à démolir au bazooka verbal durant trois jours. Face au premier enquêteur de l’IGPN, il attaque :

    « Vous dites qu’il n’y a pas d’individus hostiles au moment où le policier lance sa grenade. Est-ce que vous les avez cherchés ? »
    Face au deuxième, il est encore plus direct :
    « Vous avez le sentiment de bien avoir fait votre boulot ? »
    À un expert en balistique qui avait eu le malheur de dire qu’il n’y avait pas beaucoup de monde en face d’Alexandre M. lors de son lancer, l’avocat s’énerve :
    « Vous n’y étiez pas, vous voyez ce qu’on vous a montré dans une vidéo de quatre secondes. »

    Un amoncellement de témoignages policiers

    Ses remarques provoquent l’acquiescement des dizaines de policiers présents derrière lui. Parmi eux, il y a le secrétaire général d’Alliance, Fabien Vanhemelryck, ou celui d’Unité SGP Police Grégory Joron, qui est venu bavarder avec le prévenu. Linda Kebbab, la déléguée nationale de ce syndicat, a aussi squatté les bancs. D’anciens collègues du prévenu sont également là. Dès le premier jour, certains tombent dans l’injure. Lorsque l’enquêteur de l’IGPN passe devant la cour, plusieurs témoins auraient entendu des policiers chuchoter :

    « Lui, ce n’est pas un collègue, c’est un bâtard. »
    Quelques-uns auraient également traité maître Lucie Simon, l’avocate de Laurent Theron, de « conne ». « Qu’elle ferme sa gueule », auraient soufflé des agents.

    Le deuxième jour, six policiers sont entendus tour à tour. Loin de ne parler que du moment où la grenade a été jetée, à 16h53, ils reviennent sur l’ensemble de la manifestation, marquée par des affrontements entre les forces de l’ordre et certains groupes. Deux pandores ont été touchés par un jet de cocktails Molotov. Le commissaire Alexis M. parle lui d’une « nuée » de ces engins incendiaires. « C’était destiné à nous tuer », assure Sébastien C., supérieur du brigadier-chef Alexandre M. « J’ai vu des collègues brûler. On était plus dans un climat de peur », soutient Jérôme P. Le commandant Léon R. décrit d’une « journée violente du début à la fin ». Un autre commissaire évoque des « nébuleuses violentes ». En face, maître Liénard demande rhétoriquement à un policier :

    « Vous pensez que vous méritez de mourir pour avoir défendu l’ordre public ? »
    « Condamner mon client, c’est castrer tous les CRS. »

    Et lorsqu’on aborde la question du lancer de la grenade d’Alexandre M. à 16h53, la situation ne serait pas différente. « Pour moi, la menace est toujours présente », dit le second du commandant. « C’est toujours hostile », indique son supérieur, tandis qu’un CRS de la compagnie estime qu’ils sont « pris à partie de manière éloignée ». Le commissaire Alexis M. va même jusqu’à justifier la grenade par des lancers de pavés. « Menteur », crie-t-on dans la salle. Le gradé réitère quand on revoit la vidéo des faits, où les projectiles sont invisibles. Face à ces propos, maître Lucie Simon est « stupéfaite » :

    « Alors que vous n’étiez pas là et que vous n’avez jamais dit ça avant, vous nous dites de manière très certaine que les bonds offensifs de la CRS 07 sont justifiés par des jets de pavés. »


    Le brigadier-chef a formulé des excuses envers Laurent Theron. Il a aussi décrit son parcours de policier : 20 ans dans la brigade de nuit d’un commissariat. Il est devenu CRS deux semaines avant d’éborgner Laurent Theron / Crédits : Anaële Pichot

    (...)

    Nadia Sweeny remarque
    https://seenthis.net/messages/983445

    L’évolution du taux de poursuites [ des policiers accusés de violences] reste stable autour de 16 %. Une augmentation sensible a cependant eu lieu en 2016 – 22 % des auteurs signalés étaient poursuivis – probablement dû à la mobilisation contre la #loi_travail.

    Avec l’affaire Théron, tout se passe comme si même dans le cas de plaignants plus insérés, syndiqués, militants, obstinés, l’impunité policière devait rester inentamée, y compris avec un dossier pourri pour le brigadier auteur des faits, des témoignages de collègues contradictoires quant aux circonstances de son acte, et un réquisitoire du procureur demandant à la cour d’entrer en voie de condamnation.

    https://seenthis.net/messages/983077

    #Laurent_Théron #police #justice #violences_d’Etat #maintien_de_l'ordre #légitime_défense présumée et confirmée #impunité_policière #jurés #justice_populaire #fascisation

    • reste la possibilité que le parquet fasse appel, comme seul il en a le pouvoir... un policier qui utilise une GLD alors qu’il n’est pas habilité, qu’il n’en a pas reçu l’ordre, qui la lance avec un tir en cloche, alors que les circonstances, établies par des vidéos et une partie des témoignages de ses propres collègues (!) n’en justifient en rien l’usage, c’est énorme, et c’est une occasion rêvée de faire comme si des limites légales avaient effectivement cours. mais le proc n’avait même pas jugé bon de requérir la révocation, peine visée à titre principal par Laurent Théron. si honneur de la police il y eut, celui de rares rétifs au régime de Vichy, ou celui des fachos qui s’en réclamèrent des décennies plus tard, il n’y a probablement plus rien à défendre sur ce terrain.

    • Procès 1312 : suite à l’acquittement du flic éborgneur, les mots de la rage
      https://paris-luttes.info/proces-1312-suite-a-l-acquittement-16498

      Nous rassemblons dans cet article trois textes écrits à chaud par des personnes ayant assisté aux trois jours d’audience de la cour d’assises de Paris qui a finalement acquitté le CRS mutilateur — reconnu coupable mais exonéré de sa responsabilité pour « légitime défense » !

      .... Mais plus grave encore, cette négation à l’encontre de Laurent, syndicaliste, l’a été plus encore par l’absence des syndicats dans leur ensemble à ce procès. Cela démontre une fois de plus ce manque de courage politique, voire même une tacite complicité avec l’État dans la conduite de cette guerre sociale qu’on nous inflige par des lois certes républicaines mais anti démocratiques.

      Encore une fois, ils se tirent une balle dans le pied, ...

  • Un policier jugé aux assises pour avoir éborgné un manifestant à Paris 

    .... Depuis 2016, Laurent Théron a subi cinq opérations chirurgicales, de longs arrêts maladie et des dizaines de rendez-vous médicaux. Il décrit de lourdes « difficultés physiques, psychologiques, financières et professionnelles ». Mais aussi sa découverte des « violences d’État, policières et judiciaires ».
     
    « Obtenir un procès est déjà une victoire, commente-t-il aujourd’hui. La règle, c’est le non-lieu et la criminalisation de la victime, qui l’aurait “bien cherché”. Je l’ignorais. Il y a des centaines de victimes avant moi et des milliers de complices : ceux qui commettent les violences et ceux qui les couvrent, les valident, les défendent. »

    Pour son avocate, Lucie Simon, « Laurent Théron aimerait que la cour d’assises rompe le cercle de l’impunité policière. Il a bien conscience que c’est la responsabilité individuelle d’un policier qui va être recherché dans un contexte précis. Mais c’est aussi l’occasion d’interroger la dangerosité de l’arme qui l’a mutilé, et qui peut aussi tuer »

    « Alexandre M. a agi de sa propre initiative »

    Dans leur ordonnance de renvoi, rendue en mai 2019, les juges d’instruction Matthieu Bonduelle et Carine Rosso concluent qu’Alexandre M. a agi « hors de tout cadre légal et réglementaire ».
    Ils considèrent que son geste, « disproportionné au regard de la situation », n’était « justifié ni par la légitime défense, ni par l’état de nécessité » puisque le policier et sa compagnie « n’étaient ni assaillis, ni encerclés, ni même réellement pris à partie » au moment des faits. « Alexandre M. a agi de sa propre initiative, sans recevoir d’ordre de quiconque, contrairement à ce qu’exige la doctrine d’emploi de cette arme » pour laquelle il ne disposait d’aucune habilitation, ajoutent-ils. 

    Le policier a fait appel de son renvoi devant les assises, qualifié par le syndicat Unité SGP Police de « décision politique » à l’époque. En janvier 2021, la chambre de l’instruction a intégralement conforté l’analyse des juges et maintenu le procès aux assises, contre l’avis du parquet. 

    L’enquête, ouverte dès le lendemain des faits et confiée à l’IGPN, a permis d’établir la chronologie précise d’une manifestation houleuse. Dans l’après-midi, des bouteilles, pavés, pétards et cocktails Molotov volent en direction des policiers et gendarmes, qui dénombrent quinze blessés, dont un CRS brûlé à la jambe. Aux alentours de 16 h 30, les forces de l’ordre enchaînent plusieurs « bonds offensifs » pour reprendre le contrôle de la place de la République, avant une relative accalmie. 

    Depuis la salle de commandement de la préfecture de police, le commissaire Alexis Marsan ordonne de procéder aux sommations réglementaires pour disperser les derniers manifestants. Entre 16 h 46 et 16 h 51, le commissaire Paul-Antoine Tomi relaie ces consignes sur le terrain : il tire trois fusées rouges. Comme en témoignent plusieurs vidéos versées au dossier, la place est en cours d’évacuation quand Laurent Théron est touché, à 16 h 53. 

    Plusieurs manifestants sont témoins de la scène. L’un d’entre eux voit « le bras d’un policier sortir d’une ligne de CRS et jeter une grenade en l’air », ce qui sera corroboré par l’enquête. Un autre décrit l’explosion, « à un mètre de distance » de la victime, après « un rebond ». Tous sont surpris par cette grenade, lancée à un moment où la situation paraît stabilisée. Plusieurs policiers auditionnés s’étonnent également du geste de leur collègue et s’en désolidarisent. 

    Grâce aux images, l’IGPN parvient à identifier à quelle compagnie appartient le tireur : la CRS 07, basée à Deuil-la-Barre (Val-d’Oise). Trois de ses membres ont déclaré un usage de grenade ce jour-là, dans le fichier dédié à cet effet. Parmi eux, Alexandre M., le seul gaucher, s’est signalé à sa hiérarchie. 

    Face aux enquêteurs puis devant le juge, le policier reconnaît être l’auteur du tir qui a blessé Laurent Théron. Mais il soutient avoir agi en légitime défense, alors qu’une foule hostile jetait des projectiles et qu’il venait d’être touché au bras, juste avant de riposter. Seul hic : ni ses collègues ni les images ne confirment sa version. Une autre compagnie était bien aux prises avec des manifestants sur la place, à sa droite, mais hors de sa portée. La victime se trouvait quant à elle sur sa gauche, à quatorze mètres. 

    Comme le procureur, les juges d’instruction ont écarté la légitime défense. Ils ont néanmoins exploré une autre piste : peut-être qu’Alexandre M. a obéi à un ordre de sa hiérarchie. Lui-même a esquissé cette hypothèse. Une heure plus tôt, alors que des cocktails Molotov avaient été lancés sur les forces de l’ordre, le capitaine de sa compagnie aurait donné l’instruction orale d’utiliser les grenades « en cas de danger ». Mais là encore, ses chefs et ses collègues démentent une telle consigne. 

    Une grenade mise de côté

    En tout état de cause, Alexandre M. n’aurait jamais dû se retrouver avec une grenade de désencerclement dans la main ce jour-là. Policier depuis 20 ans, dans une brigade de nuit du Val-d’Oise, il n’a rejoint la CRS 07 que deux semaines avant les faits et n’a encore reçu aucune formation au maintien de l’ordre. 
     
    Au cours de la manifestation, alors que cela chauffe sur la place, Alexandre M. accompagne un collègue au camion-armurerie pour ravitailler sa compagnie en grenades. Il prend alors l’initiative d’en garder une pour lui, au cas où, même s’il n’a pas l’habilitation nécessaire. Il dit d’ailleurs ignorer les dommages que peut causer cette arme et n’envisager que des blessures « minimes » aux jambes.

    Au moment où le CRS décide de tirer, il ne prévient pas ses collègues, comme le voudrait l’usage. Enfin, il lance la grenade [comme il l’a vu faire par ses collègues, ndc] d’une manière irrégulière et dangereuse : « en cloche », vers le haut, ce qui est strictement interdit. La doctrine exige de la lancer au ras du sol.
     
    « C’est l’échec de ma vie », a déclaré le CRS devant les magistrats, se disant « très affecté par les blessures » causées à Laurent Théron. Pour sa défense, il affirme qu’il s’est réellement senti en danger et n’avait pas l’intention de blesser quiconque. Depuis sa mise en examen, intervenue il y a cinq ans et demi, Alexandre M. est chargé de l’entretien des bâtiments de sa compagnie. 

    Un débat judiciaire particulièrement important s’est tenu en fin d’instruction. Les faits pour lesquels Alexandre M. est mis en examen – des « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente » – sont de nature criminelle, passibles de la cour d’assises. Mais le parquet de Paris a demandé leur « correctionnalisation », c’est-à-dire une requalification à la baisse, pour qu’ils soient considérés comme un délit et jugés devant le tribunal correctionnel. 

    La correctionnalisation permet de raccourcir les délais, pour que le procès ait lieu plus tôt. Elle conduit aussi à « zapper » le jury populaire au profit de trois juges professionnels. Favorable à cette solution « dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice », le parquet tient un raisonnement surprenant : il avance que l’expertise médicale ordonnée par le juge d’instruction « a certes conclu à la perte définitive de l’usage de son œil par Laurent Théron mais évalué une ITT à 30 jours ». « Aucune expertise n’a établi une incapacité permanente », ajoute-t-il, substituant la durée de l’interruption de travail (temporaire) à celle de « l’infirmité » (définitive). 

    Les juges d’instruction se sont cependant opposés à cette « confusion entre des notions juridiques distinctes » et ont maintenu le renvoi aux assises, confirmé par la cour d’appel. L’avocate de Laurent Théron, Lucie Simon, reproche au parquet d’avoir voulu « minimiser la responsabilité du policier de manière purement opportune et spécieuse ».
     
    Redonner « une dimension politique et collective » au procès

    Pour des mutilations causées par un policier dans l’exercice de ses fonctions, un procès aux assises est particulièrement rare : il ne semble exister que trois précédents. Dont deux condamnations à des peines de prison avec sursis.

    En octobre 2022, un policier de la BAC de Reims a été condamné par la cour d’assises de la Marne à deux ans de prison avec sursis et deux ans d’interdiction de port d’arme pour avoir éborgné un supporter bastiais avec sa matraque télescopique en février 2016. Il a fait appel du verdict. 

    En 2018, trois policiers étaient jugés devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis pour une intervention à Villemomble, en 2013, lors de laquelle une femme a été éborgnée par une grenade de désencerclement. Ils ont été acquittés en première instance et en appel, la légitime défense ayant été retenue. La victime, Fatouma Kebé, est décédée d’une maladie entre les deux procès. 

    En 2015, un gendarme a comparu devant la cour d’assises de Mayotte pour avoir éborgné un enfant de neuf ans sur une plage, en 2011, par un tir de flashball. Il a été condamné à deux ans de prison avec sursis, sans inscription au casier judiciaire. Il n’a pas fait appel. 

    Pour les collectifs Désarmons-les et L’Assemblée des blessés, dont Laurent Théron fait désormais partie, le procès d’Alexandre M. est une occasion rare de rouvrir le débat sur les violences policières. 
    En amont de l’audience, ces deux organisations ont diffusé un communiqué de presse commun rappelant que « plus de 66 personnes ont perdu l’usage d’un œil en 25 ans, dont près de 40 au cours du premier mandat de Macron ». N’attendant « rien de l’institution judiciaire », elles s’engagent à « faire le procès de l’État hors de l’enceinte des tribunaux »

    Ce débat devrait toutefois se glisser jusqu’à l’intérieur de la cour d’assises, où Laurent Théron a fait citer plusieurs témoins pour redonner « une dimension politique et collective » au procès. « Je veux profiter de cette parenthèse dans la norme du non-lieu pour donner la parole aux autres. La grande majorité des victimes de violences policières sont des personnes noires ou arabes, avec un destin plus tragique : elles ont été tuées par la police. C’est un privilège d’avoir un procès aujourd’hui, et si cela est possible, c’est parce que d’autres sont entrés en lutte pour que le sujet soit visible. Je suis donc aussi héritier de combats qui ont eu lieu avant moi. » À l’issue des trois jours d’audience, un verdict est attendu le mercredi 14 décembre.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/111222/un-policier-juge-aux-assises-pour-avoir-eborgne-un-manifestant-paris

    https://seenthis.net/messages/982579

    #violences_d’Etat #maintien_de_l'ordre #police

    • "Irresponsabilité pénale". Syndicaliste éborgné en manifestation : le CRS acquitté aux assises
      https://www.leparisien.fr/faits-divers/syndicaliste-eborgne-en-manifestation-le-crs-acquitte-aux-assises-14-12-2

      À l’ouverture de son procès, le policier de 54 ans s’était dit « sincèrement navré de la blessure gravissime » infligée au syndicaliste Laurent Theron, qui a perdu son œil droit lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.

      Il avait présenté ses excuses à l’ouverture du procès. La cour d’assises de Paris a acquitté mercredi soir un CRS jugé pour avoir lancé une grenade qui a éborgné un syndicaliste lors d’une manifestation contre la loi travail en septembre 2016, estimant qu’il avait agi en état de #légitime_défense (tout sauf les dires policiers démontre l’inverse !)

      Après trois heures et demi de délibéré, la présidente de la cour Catherine Sultan a annoncé que le brigadier-chef de 54 ans, Alexandre M., bénéficiait d’une cause d’#irresponsabilité_pénale, une décision immédiatement accueillie dans le public aux cris de « Police partout, justice nulle part ».

      Laurent Theron, définitivement aveugle de l’œil droit depuis qu’il a été atteint par cette grenade, a immédiatement quitté la salle d’audience alors que ses soutiens continuaient de scander « Honte sur vous ».

      Alexandre M. est sorti avec son avocat Laurent-Franck Liénard par une petite porte.

      Un tir « légitime »

      Le CRS a toujours défendu un tir « légitime », en réaction aux jets de projectiles de « groupes hostiles » sur la place de la République à Paris ce 15 septembre 2016, alors qu’il dispersait avec sa compagnie un cortège d’opposants à la loi travail.

      Il s’est aussi déclaré prêt à recommencer. Le proc avait refusé de requérir l’interdiction d’exercer. La justice reste une institution policière.

      #Laurent_Théron #justice #police #justice #la_hogra

    • Une condamnation reviendrait à « castrer tous les CRS de France », Laurent-Franck Liénard, avocat.

      [Le brigadier] Alexandre Mathieu semble lui-même très mal à l’aise. Il jette des coups d’oeil brefs et discrets à Laurent Théron.

      L’experte parle de son enfance difficile et évoque une période de "dérive sociale" dans sa jeunesse pour faire référence à son adhésion au mouvement punk (qu’elle qualifie de mouvement "sectaire" et "violent")... Ça pouffe très fort dans la salle.

      Acclamations et sifflements du côté droit du public, où se trouvent la majorité des soutiens de Laurent Théron. Son avocate, Maître Lucie Simon décrit cette analyse comme étant une « nouvelle violence pour la victime. »

      .... Arrivé sur la place, il constate une "nébuleuse de 200 hommes qui ont prit possession de la place et du skatepark." Pour se réapprovisionner, il se dirige avec un collègue, Claude M. témoin plus tôt dans l’après-midi. Il "découvre" qu’un camion armurerie les suit depuis le début.

      Malgré les avertissements de son collègue, Alexandre Mathieu garde une GMD dans sa poche. Il justifie son geste par le choc d’avoir vu son collègue brûler quelques dizaine de minutes plus tôt. "J’ai choisi de protéger la vie de mes hommes."

      S’en suit, selon lui, offensives policières et projectiles de manifestants. "Je confond un bout de verre et un cocktail Molotov loupé" et c’est à ce moment que le drame se produit : il choisit, par panique, de lancer cette grenade pour "provoquer un repli et avancer".

      La présidente s’interroge. "Avez-vous commis une erreur d’appréciation ? Vous êtes le seul à lancer une grenade. Les autres collègues, pour la plupart, ne semblent pas s’être senti dans un cas de légitime défense." Il ne se démonte pas. "Je pense, oui, qu’il fallait le faire."

      "J’ai lancé la grenade avec force, je voulais la faire rouler, elle s’est élevée, elle a fait une courbe. je le reconnais, je l’assume, j’ai raté mon jet. C’est malheureux."

      Parfois, les mots d’AM s’apparentent à une grosse blague. "Quand nous sommes rentrés dans le camion, on s’est quand même dit, c’est étrange ce qui s’est passé là... Ce serait quand même pas cette grenade ?"

      Margaux Harivel @margauxhrvl
      https://twitter.com/margauxhrvl/status/1602699092534169603

      en presse :

      Oui, le lancer de son client était « raté » et n’a pas atteint la cible visée, distante de plusieurs dizaines de mètres de la victime. Mais il n’empêche qu’il était « justifié », martèle l’avocat. Il répète ad nauseam les dangers encourus par les policiers, avant d’en venir aux « causes exonératoires de la responsabilité pénale ». Elles sont toutes remplies, selon Laurent-Franck Liénard : il y a eu un « commandement de l’autorité » validant l’usage de la #GMD (celui-ci est pourtant intervenu une heure avant les faits), Alexandre M. était en état de légitime défense (l’accusé dit avoir reçu une bouteille en verre), et de nécessité (le chef de groupe voulait « protéger ses hommes »)… Pour tout cela, l’avocat demande l’acquittement au jury. Une condamnation reviendrait à « castrer tous les CRS de France », et donc à menacer la sécurité de la société tout entière.

      idem

      .... Le défilé des CRS à la barre, entre amnésie et soupçon d’une volonté de protection de leur collègue, a donné une impression de louvoiement, que résument ces mots du voisin d’Alexandre Mathieu à l’instant des faits : « On était plus ou moins pris à partie, mais de façon éloignée. » ....

      Il n’y a donc pas de coupable dans cette affaire, a décidé la justice. En revanche, il y a bien une victime. Laurent Théron, père de deux enfants de 14 et 20 ans dont il a la garde exclusive, a raconté sa vie de cyclope depuis le 15 septembre 2016. Le champ de vision réduit et le relief qui disparaît. Les portes dans lesquelles on se cogne, l’eau qu’on verse à côté du verre, l’hésitation devant une petite marche. La fin du ping-pong et du football américain – impossible de renvoyer une balle ou d’attraper un ballon. Le certificat à obtenir pour continuer à conduire, la gêne pour faire ses créneaux à droite, les cinq accrochages en quatre ans qui ont incité la GMF à résilier son assurance. Les six opérations qu’il a subies. L’implant qui n’a pas tenu. Le mélange de lymphe et de sang qui coule la nuit, et le réveille. L’obligation de se laver l’œil cinq fois par jour, dix en été quand l’air est sec et chaud. Sans même parler de la dépression et des difficultés financières. « Ce 15 septembre 2016, je veux l’oublier, a dit Laurent Théron. Mais tous les jours, le miroir me le rappelle. »

      https://justpaste.it/ajtq4

      #porcherie

  • Emission de #radio du avec des membres du réseau « Entraide, Vérité et Justice » |
    https://laparoleerrantedemain.org/index.php/2022/12/05/emission-de-radio-avec-des-membres-du-reseau-entraide-verite-

    Les 12, 13 et 14 décembre 2022, aura lieu le procès [en cour d’assises !] du policier accusé d’avoir mutilé Laurent Théron lors d’une manifestation du mouvement contre « la Loi-Travail ». Pour soutenir Laurent et les autres victimes de la #police, un procès populaire de la police, de la #justice et de l’#Etat sera également organisé avant les audiences au tribunal, le 11 décembre de 14h à 18h.

    A cette occasion, une émission de radio a été réalisé le 27/10/2022 avec des membres du réseau d’Entraide, Vérité et justice, Christian, Fatou, Mélanie et Isaac, au studio son de la #Parole_errante. L’entretien revient sur l’histoire des mobilisations contre les crimes racistes et sécuritaires, l’importance d’articuler combats judiciaires et luttes sociales et de faire exister le récit de celles et ceux qui font face aux #violences_d’Etat.

    Bonne écoute et venons nombreux le 11 décembre à la Parole errante, puis les 12, 13 et 14 décembre au procès du policier-tireur pour soutenir Laurent et toutes celles et ceux qui font face à la violence d’Etat.

    #Laurent_Théron #maintien_de_l'ordre #crimes_racistes_et_sécuritaires #violences_d'État

  • Maintien de l’ordre : des mitrailleuses sur 90 blindés commandés par la gendarmerie
    https://www.politis.fr/articles/2022/07/maintien-de-lordre-des-mitrailleuses-sur-90-blindes-commandes-par-la-gendarm

    Le nouveau modèle de camion blindé de la gendarmerie, utilisé lors de manifestations, sera équipé d’une mitrailleuse lourde, d’un lanceur de grenade multi coups et d’une caméra d’identification à longue distance.

    #armes_de_la_police #militarisation #maintien_de_l'ordre

  • En images : le soulèvement des femmes iraniennes émeut la planète
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/09/25/en-images-le-soulevement-des-femmes-iraniennes-emeut-la-planete_6143123_3210

    Le mouvement de contestation déclenché par la mort de Mahsa Amini ne cesse de prendre de l’ampleur, en Iran et en dehors, mouvement qui a été durement réprimé, faisant au moins 35 morts. Retour en images sur un peu plus d’une semaine de soulèvement des femmes iraniennes.

    L’article inclut une tournée mondiale de grandes villes avec photos de manifs de soutien à la révolte, sauf Paris, où aujourd’hui la police à gazé et chargé les manifestant.es qui approchaient de l’ambassade. Pas non plus d’image d’attaques de commissariat ou d’autres bâtiments publics en Iran, de voitures de police brûlées, de flics en débandade que l’on a pu voir ailleurs.

    (ça semble sans paywall)

  • Le pouvoir du son : un entretien avec Juliette Volcler
    On a parfois le sentiment que la pensée critique tourne en rond. Que chaque petit détail de notre quotidien comme toute méga-structure institutionnelle ont déjà été décortiqués, analysés et contextualisés dans les régimes de pouvoir qui nous enserrent, nous calibrent, nous tiennent. Juliette Volcler vient justement prouver le contraire. Depuis plusieurs années, la chercheuse s’intéresse à une dimension du réel à la fois proche et omniprésente mais impensée : le son. Le son comme arme et ses usages policiers et militaires, le son comme dispositif de contrôle et de manipulation et plus récemment dans son dernier ouvrage paru à La Découverte , le son comme orchestration du quotidien. De la musique d’ascenseur, aux annonces de la SNCF, des publicités au maintien de l’ordre, Juliette Volcler raconte et explique comment nos oreilles sont elles aussi un champs de bataille.

    https://www.youtube.com/watch?v=BVDNg5P70yU

    • Le son comme arme. Les usages policiers et militaires du son

      « Lalafalloujah », tel est le surnom donné par les GI’s à la ville irakienne de Falloujah en 2004, alors qu’ils bombardaient ses rues de hard rock à plein volume. « C’était comme envoyer un fumigène », dira un porte-parole de l’armée états-unienne. Les années 2000 ont en effet vu se développer un usage répressif du son, symptomatique de la porosité entre l’#industrie_militaire et celle du divertissement, sur les champs de bataille et bien au-delà. Rap, metal et même chansons pour enfants deviennent des instruments de #torture contre des terroristes présumés. Des alarmes directionnelles servent de technologies « non létales » de #contrôle_des_foules dans la bande de Gaza comme lors des contre-sommets du G20, à Toronto et à Pittsburgh. Des #répulsifs_sonores éloignent des centres-villes et des zones marchandes les indésirables, adolescents ou clochards.
      L’enrôlement du son dans la #guerre et le #maintien_de_l’ordre s’appuie sur plus d’un demi-siècle de recherches militaires et scientifiques. La généalogie des #armes_acoustiques, proposée ici pour la première fois en français, est tout autant celle des échecs, des fantasmes et des projets avortés, que celle des dispositifs bien réels qui en ont émergé. Aujourd’hui, l’#espace_sonore est sommé de se plier à la raison sécuritaire et commerciale. Souvent relégué au second plan au cours du XXe siècle, celui de l’image, il est devenu l’un des terrains d’#expérimentation privilégiés de nouvelles formes de #domination et d’#exclusion. Et appelle donc de nouvelles résistances.

      https://www.editionsladecouverte.fr/le_son_comme_arme-9782707168856
      #livre #son #weaponization #police #armée #Juliette_Volcler #le_son_comme_arme #son_comme_arme

    • L’orchestration du quotidien. Design sonore et écoute au 21e siècle

      Qu’ont en commun le « taa dam tâ-dâm » d’une annonce de la SNCF, le « ting » de validation d’un titre RATP, le « tu-tû-du dûûûû » d’un certain opérateur de télécoms, mais aussi le « pop » d’ouverture d’un jus de fruit, le « clic » d’un tube de mascara de luxe ? Tous ces sons et environnements qui font partie de notre quotidien partagent le fait d’avoir été composés. Derrière leur grande disparité, ils relèvent de ce que l’on nomme le design sonore. Sous ses formes commerciales dominantes, ce dernier agit comme un révélateur des évolutions récentes du capitalisme. Lorsqu’il se fonde, bien plus rarement, sur une exigence d’utilité sociale, il peut en revanche devenir un outil d’émancipation.
      Pour appréhender les spécificités du design sonore, Juliette Volcler entrecroise des cultures industrielles généralement étanches les unes aux autres et tire des fils entre des époques, des pratiques, des secteurs ou des objets auparavant isolés. Optant pour une approche littéraire et subjective, elle applique l’exercice de la critique sonore à l’espace urbain comme à des boissons gazeuses, à des alarmes autant qu’à des installations artistiques. À travers le design sonore et son développement actuel comme outil d’ingénierie sociale se pose plus largement la question politique de l’écoute au 21e siècle. Cet ouvrage invite ainsi les lectrices et lecteurs à opérer un déplacement dans leur manière d’entendre le quotidien et à éveiller une écoute critique.

      https://www.editionsladecouverte.fr/l_orchestration_du_quotidien-9782348064715
      #design_sonore

      voir aussi :
      « Le design sonore rend désirable la malbouffe auditive », entretien avec Juliette Volcler
      https://seenthis.net/messages/965119

  • Partition. Gérald Darmanin : « Nous devons parler aux tripes des Français »

    [Il] estime que les macronistes doivent « corriger » certains « comportements », en n’incarnant plus seulement le camp de la « raison » et de la « technique ».

    (...) En matière d’immigration, il veut que les conditions qui s’appliquent à l’expulsion d’étrangers condamnés soient assouplies. (je propose d’augmenter les effectifs de police (...) Il y aura, l’année prochaine, dans le projet de loi de finances pour 2023, une augmentation de 1,25 milliard d’euros pour le ministère de l’intérieur, en plus du budget alloué aux outre-mer et aux collectivités locales. C’est une avancée absolument considérable, mais, en contrepartie, le ministère doit se moderniser. C’est ce que nous faisons : en deux ans, 4 000 policiers et gendarmes ont été remis sur la voie publique grâce au remplacement par du personnel civil. Nous tiendrons la promesse du président de doubler les forces sur le terrain en dix ans.

    Nous allons aussi créer 200 nouvelles brigades de gendarmerie, onze unités de forces mobiles et 3 500 assistants d’enquête – des personnels civils qui vont accomplir une partie du travail procédural réalisé aujourd’hui par les effectifs de terrain : accueillir un avocat, remplir tel document…

    (...) Nous sommes prêts à reprendre un certain nombre de propositions comme la loi anticasseurs de Bruno Retailleau (LR) ou, en matière d’immigration, à réfléchir aux conclusions de l’excellent rapport Buffet (LR), voté à l’unanimité au Sénat.

    (...) Aujourd’hui, un étranger qui a commis des actes graves n’est pas expulsable dès lors qu’il remplit certaines conditions, comme une arrivée sur le territoire national avant l’âge de 13 ans. Je vais être explicite : nous voulons permettre l’expulsion de tout étranger reconnu coupable d’un acte grave par la justice, quelle que soit sa condition de présence sur le territoire national. Je pense que c’est quelque chose qui correspond au programme régalien que le président a présenté aux Français.

    Nous en sommes d’ailleurs à 2 761 étrangers avec un casier judiciaire expulsés depuis que je suis ministre de l’intérieur, dont 60 % sortaient de prison. C’est une multiplication par cinq des chiffres des années précédentes. En six mois, on a augmenté de 27 % les éloignements : nous en sommes à près de 7 000. La fermeté est là.

    Mais pourquoi revenir sur un thème qui n’a pas intéressé les Français au cours de l’élection présidentielle ?

    Parce que je suis chargé de plusieurs politiques publiques dont celle de l’accueil, de l’intégration, de l’accès à la nationalité ou de l’expulsion des étrangers irréguliers. Il faut encore améliorer un certain nombre de choses dans le suivi de l’intégration et de l’accueil, mais, quelle que soit sa couleur de peau, sa religion, son pays d’origine, un étranger qui ne respecte pas la République doit être expulsé. Nous considérons les étrangers pour ce qu’ils font, et pas pour ce qu’ils sont, contrairement au RN. (...)

    Comment regagner en crédibilité avant les Jeux olympiques de 2024 ?

    On a loupé quelque chose, c’est évident. On a sans doute prévu trop d’effectifs en matière de maintien de l’ordre et pas assez pour lutter contre la délinquance. J’en ai tiré personnellement toutes les conséquences et j’ai demandé de tripler les effectifs des BAC [brigades anticriminalité] et de sécurité publique, à Saint-Denis, lors de grands événements [qui se déroulent au Stade de France].

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/07/09/gerald-darmanin-nous-devons-parler-aux-tripes-des-francais_6134057_823448.ht

    https://justpaste.it/8ucbk

    #immigration #expulsions #étrangers #police #maintien_de_l’ordre #BAC #action_française_3.0

    • Colbert at the White House Correspondents’ Dinner 2006
      https://www.liveabout.com/stephen-colbert-white-house-correspondents-dinner-2734728

      Mark Smith, ladies and gentlemen of the press corps, Madame First Lady, Mr. President, my name is Stephen Colbert, and tonight it is my privilege to celebrate this president, ‘cause we’re not so different, he and I. We both get it. Guys like us, we’re not some brainiacs on the nerd patrol. We’re not members of the factinista. We go straight from the gut. Right, sir?

      That’s where the truth lies, right down here in the gut. Do you know you have more nerve endings in your gut than you have in your head? You can look it up. Now, I know some of you are going to say, “I did look it up, and that’s not true.” That’s ’cause you looked it up in a book. Next time, look it up in your gut. I did. My gut tells me that’s how our nervous system works.

      Every night on my show, The Colbert Report, I speak straight from the gut, okay? I give people the truth, unfiltered by rational argument. I call it the “No Fact Zone.” FOX News, I hold a copyright on that term.

    • Le départ du préfet de police de Paris Didier Lallement annoncé pour le 20 juillet

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/07/10/le-depart-du-prefet-de-police-de-paris-didier-lallement-annonce-pour-le-20-j

      Le départ de M. Lallement était considéré comme « imminent » depuis plusieurs semaines, à telle enseigne que le 6 juillet, la présidente du conseil régional d’Ile-de-France, Valérie Pécresse, avait estimé nécessaire d’« attendre la nomination du nouveau préfet de police » avant d’aborder les « questions de sécurité » avec les élus franciliens. Feignant d’ignorer que l’information du départ prochain de M. Lallement était encore confidentielle, Mme Pécresse s’était dite « désolée » de l’avoir « enterré trop vite » – une formule malheureuse alors que le haut fonctionnaire venait de traverser, pour la troisième fois, une crise de Covid particulièrement éprouvante.

      Deux jours plus tard, à l’occasion d’un entretien accordé au Monde, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait répondu de façon sibylline à une question sur le sort réservé à M. Lallement : « Monsieur le préfet de police est à son poste, avait-il déclaré. Et il travaille avec toute ma confiance. »

      Record de longévité

      Contre toute attente, l’épisode de la finale de la Ligue des champions, le 28 mai au Stade de France de Saint-Denis, n’a pas précipité le départ de M. Lallement mais l’a, au contraire, retardé. La polémique qui avait suivi les évènements, marqués par des débordements et de vives critiques sur la gestion sécuritaire de la préfecture de police, avait incité le gouvernement à ne pas donner le sentiment de céder à la fébrilité en limogeant le haut fonctionnaire. Lors de son audition par les sénateurs le 9 juin, M. Lallement avait dit assumer « en totalité la gestion policière » et admis « un échec » dans la prévention des troubles le soir du match aux abords du Stade de France.

      « Plusieurs semaines avant la décision d’organiser le match au Stade de France, il a fait savoir qu’il souhaitait quitter ses fonctions, estimant s’être acquitté de la mission qui lui avait été confiée depuis 2019 », avance un cadre de la Préfecture de police.

      Touché depuis la fin août 2021 par la limite d’âge, fixée à 65 ans dans le corps préfectoral, M. Lallement avait vu son bail prolongé en raison d’une disposition dérogatoire autorisant une prorogation de deux ans à un tel poste, une décision prise notamment « compte tenu des enjeux liés à la tenue des élections présidentielle et législatives en avril et juin 2022 », avance la même source.

      Avec un mandat de trois ans, trois mois et trente jours, ce préfet de choc au style volontiers martial et aux prises de parole souvent cassantes, n’en a pas moins établi un record de longévité depuis 2012 [sic] à un poste crucial dans l’organisation administrative française, une vigie particulièrement exigeante sur le plan technique et, politiquement, très exposée.
      En mars 2019, moins de deux ans après avoir été nommé, son prédécesseur Michel Delpuech avait été remercié par Christophe Castaner, alors ministre de l’intérieur, pour sa gestion du maintien de l’ordre à l’occasion des manifestations de « gilets jaunes » dans la capitale. Le nom du successeur de M. Lallement n’est pas encore connu.

      trois covid ! vu son rôle éminent et son âge, c’est un tantinet irresponsable

      à voir autant d’huiles pas toujours de première fraicheur non masqués en réunion etc. qui persistent à ne pas disparaître je me demande à quel point ces gens sont assurés de disposer de suivi et soins hors classe, par exemple, d’accéder à des anticorps monoclonaux et à des antiviraux sans tenir compte des recommandations et règles en vigueur qui en limitent l’accès.

  • Révélations sur la clique qui a conduit la préfecture de police à sa perdition | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170622/revelations-sur-la-clique-qui-conduit-la-prefecture-de-police-sa-perdition

    « Le #préfet #Lallement et #Marsan se rejoignent sur des pratiques très musclées du maintien de l’ordre », déplore un commandant de police qui a régulièrement participé aux opérations les samedis de rassemblements des gilets jaunes. « On a toujours craint le pire, c’est-à-dire qu’il y ait un mort. Lorsque Lallement est arrivé en 2019 à Paris, il a trouvé son alter ego avec Marsan. Il faut “aller au contact des manifestants”, les “impacter” comme ils le disent, voire les “percuter”. Il suffit de voir le nombre de blessés parmi les gilets jaunes. C’est honteux », ajoute-t-il.

    « Impactez-les fort », « mettez-les minables »
    Si ce commandant accepte de témoigner aujourd’hui, en préservant son anonymat, « c’est que les événements du Stade de France ont été la goutte d’eau ». « On doit se préparer aux JO et avant il risque d’y avoir des manifestations à la rentrée. Qu’allons-nous faire ? Gazer, matraquer, mutiler ? », s’interroge-t-il, avant d’égrener les surnoms attribués à Alexis Marsan par ses détracteurs : « le boucher », « l’opportuniste », « le courtisan sans foi ni loi ».

    Dans le cadre d’enquêtes sur les violences commises par les policiers lors des manifestations des gilets jaunes, certains magistrats se sont interrogés sur la nature des ordres donnés, sans que cela n’entraîne de poursuites. Pourtant, les retranscriptions de certains échanges radio entre la salle de #commandement de la #préfecture de #police et le terrain mettent en lumière la violence des consignes.

    [...]

    Un « rappel à la règle » pour avoir matraqué un manifestant au sol
    Entré dans la police en 1994 comme inspecteur, il est le frère de #Michel_Tomi, considéré comme le dernier des parrains de l’Île de beauté. Lui-même surnommé « Tomi le Corse », il était notamment apparu dans un procès-verbal dans lequel un lieutenant de Michel Tomi avait affirmé à la police judiciaire effectuer des versements annuels de 25 000 euros en liquide au policier, alors commissaire à la #DCRI (renseignement intérieur).

    #Paul-Antoine_Tomi a gagné des galons à la préfecture de police après l’arrivée de Didier Lallement en 2019 – il dirigeait alors la « division régionale motocycliste » devenue un élément clé dans les stratégies de maintien de l’ordre, et régulièrement mise en cause pour ses méthodes violentes. À l’été 2019, il fait partie des fonctionnaires décorés de la médaille de la sécurité intérieure pour ses services lors des manifestations de gilets jaunes.

    En janvier 2021, le commissaire Tomi est identifié, notamment grâce au patch en forme de drapeau corse qui orne une poche de son uniforme, comme l’auteur d’une dizaine de coups de matraque sur un manifestant au sol lors d’une manifestation contre la loi « sécurité globale ». À l’époque, face au tollé suscité par une vidéo vue des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, le préfet Lallement annonce l’ouverture d’une enquête administrative à l’issue de laquelle le commissaire a eu un simple rappel à la règle.

    Pire : malgré cette affaire, Paul-Antoine Tomi a été promu au poste stratégique de chef d’état-major adjoint, et c’est à ce titre qu’il pilotait, aux côtés de son acolyte Marsan, les opérations très sensibles du Stade de France.

    « Une autre équipe aurait été à la manœuvre au Stade de France, cela ne se serait pas passé de la même façon, sur les choix tactiques et sur le recours à la force », estime un ancien de la DOPC, où règne une certaine inquiétude, à deux ans des Jeux olympiques de Paris. « Le maintien de l’ordre, ça ne s’invente pas, il faut avoir la fibre et c’est de plus en plus compliqué. On manque de gens d’expérience », lâche un policier de la DOPC, qui souligne que trois quarts de la soixantaine de fonctionnaires de la « salle de commandement » ont quitté leur poste depuis l’affaire Benalla et l’arrivée de la nouvelle direction. « La finale de la Ligue des champions, c’est un avertissement. On a l’opprobre, mais au moins il n’y a pas eu de morts », lâche un officier.

    Certains policiers expriment aussi un profond malaise face à la nouvelle doctrine d’emploi de la force instaurée par le préfet Lallement, devenue une norme : « Ça me tord les boyaux de voir ça… On n’est pas là pour gazer des honnêtes citoyens, crever des yeux et arracher des mains, le #maintien_de_ l’ordre doit être républicain et au service de la démocratie... Eux, ils font n’importe quoi », souffle un ancien de la #PP, rappelant à ce titre la lettre que le préfet Grimaud avait envoyée aux policiers après Mai-68 au sujet des « excès dans l’emploi de la force » documentés lors des #manifestations étudiantes. Le 29 mai 1968, le haut #fonctionnaire y écrivait notamment à ses troupes que « frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même ».

  • En matière d’ordre public, la doctrine du « contact », prônée par le préfet Lallement, ne garantit pas la sécurité
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/06/16/ordre-public-l-affrontement-ne-garantit-pas-la-securite_6130540_3232.html

    La doctrine Lallement du « contact » étonne jusqu’au sein de la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), y compris ses ordres de poursuite de véhicules lors des refus d’obtempérer. Un haut responsable de la DCPJ estime que « rien ne sert de poursuivre un véhicule en infraction. On crée plus de danger alors qu’on a tous les moyens d’identifier les auteurs et d’aller les chercher calmement le lendemain. En surarmant les policiers, en cherchant la confrontation, on crée un état de guerre permanent. »

    #maintien_de_l'ordre #doctrine_Lallement #état_de_guerre_permanent #état_d'urgence

    #paywall

  • Incidents au Stade de France : le rapport Lallement embarrasse au sein même du ministère de l’intérieur | Mediapart
    http://www.davduf.net/incidents-au-stade-de-france-le-rapport-lallement

    Lu sur @mediapart | « Cette plainte [sur les prétendus faux billets] est un effet d’annonce pour tenter de se couvrir », commente un responsable du ministère de l’intérieur. Saisi par le préfet, le parquet de Bobigny, dont dépend le Stade de France, a annoncé auprès de Mediapart avoir ouvert une enquête confiée à la direction des affaires économiques et financières de la préfecture de #Police. « Cette plainte est un effet d’annonce pour tenter de se couvrir », commente un responsable du ministère de (...) #Agenda

    / #Maintien_de_l'ordre, Police

  • Ligue des champions : des scènes de chaos aux abords du Stade de France avant le coup d’envoi
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/05/28/ligue-des-champions-des-scenes-de-chaos-aux-abords-du-stade-de-france-avant-

    « La situation a été proche de la catastrophe lorsqu’un goulot d’étranglement s’est formé, à la suite d’un mauvais aiguillage des supporters à leur sortie du RER D puis aux problèmes d’ouverture et de fermeture des portes d’entrée au stade, explique un spectateur présent sur les lieux. Les gens attendaient sagement depuis des heures quand les mouvements de foules se sont accentués. Certains – même des enfants et des personnes âgées – ont été gazés ou écrasés contre des barrières. »

    Carrie sur Twitter : https://twitter.com/MissCarrieW/status/1530648658512945154

    Good grief. Steve Douglas from AP providing his account to BBC of how the French police took his accreditation off him until he deleted all his videos of what was going on outside the stadium. He deleted video evidence because it was his job to cover the game.

    #France #Police

    • Finale de Ligue des champions : Gérald Darmanin et l’UEFA blâment les supporters de Liverpool munis de faux billets - Le Parisien
      https://www.leparisien.fr/sports/football/finale-de-ligue-des-champions-gerald-darmanin-et-luefa-blament-les-suppor

      Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a publié un message. « […] Merci aux très nombreuses forces de l’ordre mobilisées ce soir (NDLR : samedi soir) dans ce contexte difficile. »

    • Johannes Herrmann (Phylloscopus) :
      https://twitter.com/Taigasangare/status/1530804925256683522

      Il ne faut pas laisser Lallement et Darmanin nous prendre pour des imbéciles en jouant sur la détestation universelle du footeux/du hooligan/de l’Anglais.

      Ce qui s’est passé hier est du jamais vu aux époques récentes, de l’avis unanime de la presse étrangère.

      Des Britanniques qui viennent deux fois plus nombreux qu’ils n’ont de billets ? Mais ils font toujours ça. Rien de plus prévisible. Et partout ailleurs, tout le monde a réussi à l’anticiper et à s’adapter. Tout le monde.

      Perso, je suis allé environ 300 fois au stade, j’ai vu un match de Coupe d’Europe à Bordeaux avec 10 000 Ecossais pour 4000 billets. On avait même véhiculé 2 Ecossais (avec billets) trop bourrés pour marcher.

      Tous ceux qui le devaient étaient entrés à l’heure et sans heurt.

      Et d’autres cas encore, avec des clubs turcs et tous les Turcs de la ville dans les rues pour soutenir l’équipe concernée, etc. Un match de LDC à Lyon en plein « dawa » de 2005.

      Jamais un merdier pareil. Jamais.

      Est-ce qu’on réalise que ç’a été la merde juste par incapacité à gérer correctement le flux des personnes ayant un billet ? Qu’il n’y a même pas eu d’affrontement entre supporters adverses (quels qu’ils soient) ?

      Imaginez par exemple que des black blocs aient décidé de venir se faire les Ultrassur, par-dessus le marché, ç’aurait donné quoi ? Ou si des hools du PSG avaient eu envie d’en découdre avec les uns ou les autres, façon PFC-OL ?

      Paris a échoué à gérer une situation de supporters CALMES voulant simplement entrer dans le stade. Il n’y a pas eu une charge massive de 40 000 personnes sans billet voulant entrer de force. C’est juste le tri et l’accès des personnes à billet qui a raté. La base de la base. 7/
      Des familles, des personnes âgées, avec billets, ont attendu des heures, raté la moitié du match, parce qu’on n’a pas été capable d’assurer cette gestion du flux. Et pour couronner le tout, on les a gazés, pour se donner l’illusion de contrôler et que c’était leur faute.

      Cerise sur le gâteau, des journalistes ont été malmenés et intimidés dans une tentative pathétique de cacher ce raté monumental qui faisait le tour du monde. Ça, c’est la honte au cube.

      C’est exactement ça. Lallement a considéré qu’il était en présence non pas de personnes qu’il fallait acheminer vers le stade mais d’une foule hostile qu’il fallait bloquer, intimider et disperser.
      https://twitter.com/mariemini/status/1530807285907439617

      Et comme certains l’ont fait remarquer, sur un site sensible visé par un attentat en 2015. On frémit à l’idée que quelque chose aurait pu se produire de ce côté-là dans de telles conditions.

      Et aujourd’hui Lallement et Darmanin se pavanent, très fiers d’avoir, justement, su matraquer fermement l’ennemi.

      Bordel c’étaient des clients d’un spectacle qu’il fallait canaliser vers le lieu de celui-ci. Ils ont été traités comme des émeutiers.

    • Dans l’article du Monde :

      Le couac d’organisation au stade dyonisien interroge sur la capacité de la France à gérer les déplacements de foule et à assurer la sécurité lors de grands événements sportifs. La finale 2022 de la Ligue des champions devait initialement avoir lieu à Saint-Pétersbourg, avant que son organisation soit retirée à la ville à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Elle a été rapatriée à Paris, qui a dû gérer l’afflux, notamment, de 60 000 supporteurs de Liverpool alors que 20 000 billets ont été dévolus aux supporteurs des Reds comme à ceux du Real.

      Le dispositif de sécurité – 6 800 policiers, gendarmes et pompiers – mis en place samedi devait servir de test pour la Coupe du monde de rugby, organisée par la France à la fin de 2023 et pour les Jeux olympiques de Paris, qui se tiendront en 2024.

    • Mon cerveau comprend plus vite que moi … il suffit que je lise

      Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a publié un message

      pour que mes neurones m’envoient

      Sur Twitter, le ministre de l’Intérieur a publié un mensonge

      nan, parce qu’en fait, je décroche et n’étais pas au courant de cette affaire, mais apparemment j’ai une ligne branchée sur le grand SDF …

    • En relayant la parole du préfet de police de la ville de Paris, la Brigade des Forces du Mal (#BFM) en profite pour détourner l’attention sur « les perturbations occasionnées par la grève de la RATP » et sur les « 300 ou 400 jeunes issus des quartiers sensibles de la Seine-Saint-Denis ».

      Fiasco au Stade de France : le préfet Didier Lallement se défend

      https://video.twimg.com/amplify_video/1531018866872266753/vid/1280x720/tuaqA0QwWmKM6z2o.mp4?tag=14

      https://twitter.com/BFMTV/status/1531018970182172673

    • info de terrain : je viens de boucler une vision avec une salariée d’un client qui était au match avec son mari, côté Real Madrid, le sujet s’est imposé de lui-même, car elle avait encore les yeux gonflés…

      Ils étaient venus en voiture, pour éviter la foule des transports en commun ; aucun problème pour arriver. Bien sûr, au moment prévu du coup d’envoi, le demi-stade d’en face était totalement vide ; il s’est rempli en 10 minutes, ce qui a permis le début du match.

      À la sortie, au moment où le conducteur tapait le code pour sortir du parking, ils ont vu débouler une masse de supporteurs qui fuyaient la police au milieu d’un énorme nuage de lacrymogène. Totalement aveuglé, le conducteur n’a pu terminer le code, ils ont rapidement dû sortir du véhicule puis se mettre à courir pour échapper à la police. Ils sont revenus ultérieurement récupérer la voiture…

    • #BFMTV le mensonge totalement décomplexé de la préfecture de police sur les faux billets qui seraient prétendument le « fait générateur » des troubles au stade de France (mensonge relayé tout la journée d’hier par BFM) démonté par un avocat.
      #LalleMENT :

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1531196549384048641/pu/vid/554x304/_ELoZA2HhPPRzHD9.mp4?tag=12

      Ah ! Et :

      « Elle commence très fort, la nouvelle ministre alors que la police même de #Liverpool était sur place 😂Ah, ces aigles 🦅 ! Au passage, la maire de Liverpool demande des explications à l’ UEFA et à #Macron himself »

      franceinfo :

      Ligue des champions : la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, accuse Liverpool d’avoir « laissé ses supporters dans la nature »

    • Incidents au Stade de France : le déni des pouvoirs publics malgré une organisation défaillante

      (...) dès 17 h 30, plusieurs milliers d’entre eux s’engouffraient dans un lugubre passage couvert qui relie la gare du RER D au parvis du Stade de France. Quelques dizaines de mètres plus loin, un premier filtrage était censé permettre une opération de contrôle sommaire des billets avant l’arrivée aux portes Y et Z. Avec quatre couloirs et une vingtaine de stadiers en chasuble bleu et jaune, le dispositif est apparu bien sommaire face à une véritable marée humaine qu’un fléchage défaillant et des stewards débordés n’ont pas su rediriger vers une autre entrée, située à cinq minutes à pied sur l’avenue du Stade-de-France, où les opérations de filtrage étaient beaucoup plus fluides. « La sécu de l’UEFA n’était clairement pas assez dimensionnée, avec peu de stewards et pratiquement pas de barrières disposées en serpentins, qui permettent de canaliser la foule », assure un gradé de la police qui supervisait, samedi soir, une partie du dispositif de sécurité.

      Dans un rapport adressé au ministre de l’intérieur, dimanche soir, Didier Lallement, préfet de police de Paris, a indiqué avoir finalement pris la décision de lever ce barrage filtrant, « pour éviter un drame ». Une décision bienvenue mais soudaine, et si peu coordonnée sur le terrain qu’elle marque le début de la deuxième phase d’une soirée de chaos, lorsque de « 300 à 400 jeunes issus des quartiers sensibles de Seine-Saint-Denis », selon les estimations de la #Préfecture_de_police (PP), profitent de cette absence de contrôle en amont pour forcer le passage et gagner le parvis du stade.

      La ruée est diffusée en direct sur les réseaux sociaux et provoque un véritable appel d’air, tandis que les services de police tentent de repousser les intrus en utilisant leurs sprays de gaz lacrymogène « de manière encadrée, pour faire cesser les tentatives d’intrusion et de mouvements de foule », selon la commissaire Loubna Atta, porte-parole de la PP. Sans grand discernement, au regard d’images largement diffusées. Des familles, des enfants, se retrouvent « les yeux qui piquent, [avec] la sensation d’étouffer », s’indigne Joe Blott, responsable de Spirit of Shankly, la fédération des associations de #supporteurs du club de Liverpool, qui assure avoir « vécu tout ça au côté de très jeunes fans présents sur les lieux, et même d’handicapés ».

      Directeur exécutif de Football Supporters Europe, une association accréditée comme observatrice des rencontres auprès de l’UEFA, à laquelle elle fait remonter ses observations, Ronan Evain, lui-même « gazé cinq fois en l’espace d’une heure et demie », se désole « d’un manque de flexibilité du dispositif de sécurité, avec un long flottement au barrage filtrant, aucun ordre précis, rien pour rediriger la foule », et il regrette « une approche française en matière de gestion des supporteurs toujours axée sur la démonstration de force, très en retard sur le reste de l’Europe ».

      « Un écran de fumée »

      Les accusations d’arrivée tardive de milliers de supporteurs anglais munis de faux billets, une tradition solidement établie chez les fans britanniques ? « Un écran de fumée utilisé par les autorités françaises pour camoufler leur piteuse organisation », avance Joe Blott, qui dit avoir déjà collecté « des centaines de témoignages qui prouvent le contraire », y compris ceux émanant de la #police de Merseyside-Liverpool, dont plusieurs éléments avaient été dépêchés sur place : sur son compte Twitter officiel, elle a dénoncé sa « pire expérience » de rencontre européenne.

      A l’issue du match, auquel des centaines de spectateurs munis de billets valables n’ont pu assister qu’à compter de la seconde période et d’autres pas du tout, un troisième acte est venu clôturer cette calamiteuse soirée : des supporteurs anglais et espagnols ont rapporté avoir été agressés et, pour certains, détroussés, alors qu’ils se dirigeaient vers l’entrée de la ligne 13 du métro parisien, par des petits groupes de dix à quinze délinquants du cru, parfois les mêmes qui avaient tenté de s’introduire dans le stade de France deux heures plus tôt.

      https://justpaste.it/4icw6

      #93 #Saint-Denis #maintien_de_l'ordre #Paris

  • Rave party de Redon : un mutilé, une nuit d’horreur, les fautes du ministère de l’intérieur, et la justice qui enterre | Mediapart
    http://www.davduf.net/rave-party-de-redon-un-mutile-une-nuit-d-horreur

    Lu sur Mediapart | Le 19 juin 2021, en Bretagne, lors d’une opération menée pour interdire une rave party, Alban, 22 ans, a eu la main arrachée par une grenade tirée par les gendarmes. Le 11 mars 2022, le parquet de Rennes a classé sans suite. Pourtant, l’enquête démontre non seulement la disproportion de la force mais les responsabilités de la préfecture et du ministère de l’intérieur. Mediapart a pu consulter des SMS et des appels aux pompiers, accablants, enterrés par le procureur de la République. (...) Revue de presse, du web & veille en tous genres

    / #Maintien_de_l'ordre

    #Revue_de_presse,du_web&_veille_en_tous_genres

  • Mort de Steve : une expertise judiciaire démontre la responsabilité de la police
    https://disclose.ngo/fr/article/mort-de-steve-expertise-judiciaire-demontre-responsabilite-de-la-police

    Le 21 juin 2019, lors de la fête de la musique, à Nantes, Steve Maia Caniço tombe dans la Loire et se noie. Selon une reconstitution vidéo obtenue par Disclose, sa chute est liée aux tirs de grenades lacrymogène par les forces de l’ordre. Lire l’article

  • #Vomir #Canada : D’ici 2028, les vaches laitières devraient pouvoir mettre bas sans être enchaînées Julie Vaillancourt - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1871152/vaches-laitieres-enchainees-agriculture

    Au Canada, la majorité des vaches laitières sont élevées en stabulation entravée, ce qui implique qu’elles mettent souvent bas, enchaînées, dans des stalles trop petites pour elles. Ça pourrait changer : les experts recommandent maintenant de leur donner plus de liberté de mouvement pour améliorer leur bien-être.


    Il manque d’espace dans les stalles régulières pour que les vaches mettent bas à leur aise. Photo : Radio-Canada

    La scène est désolante aux yeux du profane : une vache, la chaîne au cou, qui met bas dans sa stalle, souvent trop petite pour lui permettre de se mouvoir avec agilité. L’animal tente de se retourner pour voir son veau, mais son carcan métallique l’entrave partiellement ; le producteur laitier doit apporter le nouveau-né en face de sa mangeoire pour que la vache puisse enfin le lécher.

    Une action plus fréquente au Québec qu’ailleurs au Canada, car c’est dans la province qu’on retrouve le plus de fermes en stabulation entravée, un système où chaque vache garde toute sa vie une place fixe dans l’étable, enchaînée à une barre d’attache.


    Un des principes les plus importants, pour le vétérinaire Edwin Quigley, est que les vaches doivent faire le plus possible d’exercice. Photo : Radio-Canada

    Pour le vétérinaire Edwin Quigley, qui pratique dans la région de Chaudière-Appalaches, le fait que 72 % des vaches de la province vivent ainsi (contrairement à la moyenne canadienne de 44 %) est consternant. “Des vaches attachées dans un espace de quatre pieds par six à l’année longue et qui ne changent pas de place, il manque quelque chose.”

    Ce “quelque chose”, c’est la liberté de mouvement, beaucoup plus présente en stabulation libre, une façon d’élever les bovins laitiers dans des espaces à aire ouverte. Avec ce modèle, les vaches disposent de logettes individuelles où elles vont manger ou se reposer à leur guise, sans jamais être immobilisées de force.

    Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en stabulation entravée, la prévalence de blessures aux jarrets chez l’animal est de 56 % comparativement à 47 % en stabulation libre, de 43 % pour les blessures aux genoux comparativement à 24 % en stabulation libre.

    Conséquence, entre autres, d’une surface de couchage souvent trop abrasive en comparaison avec la litière de plus de 15 centimètres d’épaisseur qu’on retrouve régulièrement dans les étables en stabulation libre.

    Quant aux 33 % de blessures au cou en stabulation entravée, elles trouvent évidemment leur source dans le port constant de la chaîne.


    Au Canada, les vaches qui passent leur vie dans des stalles entravées ont plus de blessures qu’avec d’autres systèmes d’élevage. Photo : Radio-Canada

    Le “Code de pratique pour le soin et la manipulation des bovins laitiers”, un outil de référence à l’intention des producteurs laitiers canadiens, est actuellement en révision, puisque la dernière mouture date de 2009.

    Nous avons obtenu la version préliminaire du nouveau code, dont l’élaboration sera terminée d’ici la fin de l’année. Elle propose dorénavant de loger les vaches laitières au pâturage ou en stabulation libre afin qu’elles aient la possibilité de se mouvoir davantage. Quant au vêlage, les producteurs devraient obligatoirement permettre aux vaches de mettre bas en stabulation libre d’ici 2028, s’il n’en tient qu’aux experts canadiens qui se penchent présentement sur la question.

    https://fr.scribd.com/document/566235947/Code-de-pratique-pour-le-soin-et-la-manipulation-des-bovins-laitiers#down

    Ce serait la moindre des choses aux yeux d’Edwin Quigley, qui supervise présentement l’agrandissement de l’étable d’un de ses clients, Dave Kelly, un producteur laitier de Saint-Nazaire-de-Dorchester, dans la région de Chaudière-Appalaches.


    Dave Kelly, producteur laitier, veut améliorer le bien-être de ses vaches et collabore avec son vétérinaire pour changer les choses. Photo : Radio-Canada

    M. Kelly tente d’améliorer le bien-être de ses vaches à la mesure de ses moyens. “Il y a des gens qui pensent qu’on utilise les vaches comme des machines, moi, je ne suis pas d’accord avec ça, mais il faut qu’elles soient bien dans ce qu’elles ont à faire, c’est important.”

    Au programme chez lui, des travaux de construction pour bâtir une section où ses vaches pourront mettre bas en stabulation libre : un enclos de groupe où les vaches auront le loisir de bouger à leur guise pendant le vêlage sans être gênées par l’étroitesse de leurs stalles ou, pire encore, leurs chaînes.


    En stabulation, la litière disposée sur le sol rend la surface plus confortable et aide à éviter l’abrasion. Photo : Radio-Canada

    Un virage pris par de plus en plus de producteurs laitiers du Québec qui, massivement, convertissent leurs troupeaux à l’élevage en stabulation libre pour l’ensemble de leurs opérations, et non uniquement le vêlage. “On fait du rattrapage, soutient Daniel Gobeil, président des Producteurs de lait du Québec.”

    “Des vaches attachées toute leur vie, on tend à éliminer ces pratiques-là. On est à la croisée des chemins en termes de bien-être animal”, conclut-il.

    #chaînes #beurk #boycott #alimentation #sirop_d'érable #assiette #malbouffe #agriculture #élevage #élevage #alimentation #vaches #viande #agrobusiness #lait #agro-industrie #quelle_agriculture_pour_demain_ #violence #torture #capitalisme

    • Monsieur trudeau, vous êtes une honte pour la démocratie ! Veuillez nous épargner votre présence Christine Anderson, députée européenne (Allemande) au Parlement européen

      Après parlé avec des parlementaires européens lors de sa visite officielle de deux jours à Bruxelles, la parole a été donnée à la députée allemande Christine Anderson qui a interpellé le Premier ministre canadien, disant qu’il ne devrait pas pouvoir s’exprimer au Parlement européen.

      Anderson a accusé Trudeau d’admirer ouvertement la dictature de base chinoise et a appelé le Premier ministre pour avoir piétiné “les droits fondamentaux en persécutant et en criminalisant ses propres citoyens en tant terroristes simplement parce qu’ils osent s’opposer à son concept pervers de démocratie”.

      le Canada est passé du statut de symbole du monde moderne à celui de « symbole de la violation des droits civils » sous la « chaussure semi-libérale » de Trudeau.

      Elle a terminé son discours en disant à Trudeau qu’il était « une honte pour toute démocratie. Veuillez nous épargner votre présence.
      https://www.youtube.com/watch?v=vtnfcVAZB6I


      Le député croate Mislav Kolakusic a également dénoncé Trudeau pour avoir violé les droits civils des Canadiens qui ont participé aux manifestations du « Freedom Convoy ». Lors de son propre discours cinglant devant ses collègues parlementaires européens, Kolakusic a déclaré à Trudeau que ses actions en promulguant la loi sur les urgences étaient « une dictature de la pire espèce ».
      Trudeau s’est assis et a écouté Kolakusic informer le premier ministre que de nombreux Européens l’ont vu « piétiner des femmes avec des chevaux » et bloquer « les comptes bancaires de parents célibataires ».
      L’eurodéputé roumain Christian Terhes a également refusé d’assister au discours de Trudeau aux autres membres de l’UE.

      Source :
      https://thecanadian.news/vous-etes-une-honte-un-depute-allemand-interpelle-trudeau-en-face-lors
      https://twitter.com/lemairejeancha2/status/1507033759278940161
      https://vk.com/wall551774088_43985?z=video640533946_456239116%2Fa7ea5429d710b84557%2Fpl_post_55

      NDR Cette députée allemande est de droite, mais la vérité ne fait pas de politique.

       #canada #justin_trudeau #trudeau la #violence #contrôle_social #police #dictature #violences_policières #violence_policière #répression #violence #maintien_de_l'ordre #brutalité_policière #manifestation #violences_policieres

    • Salaire mirobolant et logement de fonction : le train de vie princier du directeur du Fresnoy à Tourcoing Pierre Leibovici
      https://www.mediacites.fr/lu-pour-vous/lille/2022/03/24/salaire-mirobolant-et-logement-de-fonction-le-train-de-vie-princier-du-di

      Les angles morts, Quelques obscurcissements, Prolongations… Le titre de ces romans signés Alain Fleischer était-il prémonitoire ? Il résonne en tout cas avec le rapport publié, vendredi 18 mars, par la Chambre régionale des comptes des Hauts-de-France sur l’association Le Fresnoy — Studio national des arts contemporains, dont il est le directeur.


      Ouvert au public en 1997, l’imposant bâtiment du Fresnoy, situé dans le quartier du Blanc Seau à Tourcoing, abrite une école supérieure d’art ainsi qu’un lieu de représentation et de production (cinéma, danse, photo, arts numériques). L’établissement, imaginé dès 1987 par l’artiste Alain Fleischer à la demande du ministère de la Culture, est aujourd’hui mondialement reconnu. Trente-cinq ans plus tard, et malgré son âge de 78 ans, il n’a toujours pas lâché le bébé.

      Un salaire brut de 91 000 euros
      « Le cinéaste », « l’auteur », « le photographe, le plasticien » : le parcours d’Alain Fleischer est fièrement détaillé sur le site Internet du Fresnoy, qui lui consacre une page entière. « L’ambassadeur du Fresnoy », ajoute la Chambre régionale des comptes dans son rapport : « il en est pilote stratégique, notamment pour l’évolution vers le projet de StudioLab international [un programme de collaboration entre artistes et scientifiques], il initie les grands partenariats et exerce les fonctions de responsable pédagogique ».

      « Le montant de sa rémunération ne s’appuie pas sur son contrat de travail »
      Pour remplir ces missions, Alain Fleischer bénéficie d’un confortable salaire de 91 000 euros bruts par an, soit 7 600 euros bruts par mois. Un montant stable sur la période allant de 2016 à 2019, sur laquelle se sont penchés les magistrats financiers, mais qui interroge : « le montant de sa rémunération ne s’appuie sur aucun élément présent dans son contrat de travail qui date de plus de 30 ans, pas plus que des avenants ultérieurs dont le dernier date, en tout état de cause, de 2002 ». La Chambre demande donc instamment une révision du contrat de travail du directeur et sa validation par le conseil d’administration de l’association.

      Un immeuble pour logement de fonction
      Dans la suite de leur rapport, les magistrats recommandent aussi que le conseil d’administration valide la mise à disposition d’un logement de fonction pour Alain Fleischer. Ou plutôt d’un « immeuble d’habitation », peut-on lire sans plus de précisions. Ce bâtiment, ainsi qu’un autre d’une surface de 11 000 m2, est la propriété de la région Hauts-de-France, principal financeur du Fresnoy.

      Quelle est la valeur de l’avantage en nature consenti à l’association et à son directeur ? Difficile à dire : la dernière évaluation, réalisée en 2002, tablait sur un coût de 455 823 euros par an. Un montant sans doute bien plus élevé vingt ans plus tard, d’autant que la région prend à sa charge les travaux et la majeure partie de l’entretien des bâtiments. « Une réévaluation de la valeur de ces biens immobiliers qui figurent dans les comptes de l’association serait nécessaire », acte la Chambre régionale des comptes.

      Gouvernance à clarifier
      Autre recommandation adressée au studio d’art contemporain : la clarification de la gouvernance de l’association. À l’heure actuelle, un conseil d’administration cohabite avec une assemblée générale. Mais les deux instances, dont les missions diffèrent, sont composées des mêmes membres : 10 membres de droit et 14 personnalités qualifiées. Pour mettre fin à cette « confusion », les magistrats appellent donc l’association à revoir ses statuts.

      Cette dernière recommandation vaut aussi pour la rémunération de certains membres du conseil d’administration. Car, d’après la Chambre régionale des comptes, « des membres du conseil d’administration, du fait de leurs fonctions et qualités professionnelles et artistiques, peuvent être amenés à remplir le rôle de commissaire de certaines expositions du Fresnoy ou à effectuer des missions de représentation, donnant lieu à versement d’émoluments ». Et de conclure, en des termes toujours policés, que l’association devrait réviser ses statuts « par souci de sécurité juridique ».

      Sollicité à l’issue de l’audit des magistrats financiers, le président de l’association, Bruno Racine, s’est engagé à suivre toutes leurs recommandations et à mettre à jour les statuts dans un délai de six mois. « Cette révision permettra de préciser les modalités de recrutement du directeur », a-t-il affirmé. Écrivain et haut-fonctionnaire, aujourd’hui âgé de 70 ans, Bruno Racine a toutes les raisons de prêter attention aux recommandations de la Chambre régionale des comptes : il a un temps été conseiller-maître à la Cour des comptes.

      #Fresnoy #Tourcoing #argent #fric #art #art_press #claude_leveque @legrandmix #art_contemporain pour #bobo #ruissèlement #ruissellement #photographie #guerre_aux_pauvres

    • Énergie : au Royaume-Uni, même les pommes de terre deviennent trop chères LePoint.fr
      https://www.msn.com/fr-fr/finance/other/%C3%A9nergie-au-royaume-uni-m%C3%AAme-les-pommes-de-terre-deviennent-trop-ch%C3%A8res/ar-AAVqibD?ocid=msedgdhp&pc=U531#

      Durant des siècles, les pommes de terre ont été, par excellence, l’aliment de base des populations pauvres. Faciles à cultiver, peu chères à l’achat et nourrissantes, elles étaient l’élément de base ? sinon le seul - de populations entières. À tel point qu’au XIXe siècle, l’apparition du mildiou en Irlande ? une maladie qui anéantit presque totalement la culture de la pomme de terre ? provoqua une famine ? et la mort de près d’un million de personnes.

      Par les temps qui courent, cependant, la pomme de terre semble perdre son avantage auprès des populations dans le besoin. En effet, selon The Guardian, https://www.theguardian.com/business/2022/mar/23/food-bank-users-declining-potatoes-as-cooking-costs-too-high-says-icela de plus en plus de personnes ayant recours aux banques alimentaires refusent les pommes de terre, ne pouvant se permettre la dépense énergétique nécessaire à la longue cuisson de ces dernières.

      Une inflation record en 30 ans
      « C’est incroyablement inquiétant », a expliqué le gérant d’une chaîne de supermarchés low cost sur la BBC. « Nous entendons parler de certains utilisateurs de banques alimentaires qui refusent des produits tels que les pommes de terre et d’autres légumes-racines parce qu’ils n’ont pas les moyens de les faire bouillir », détaille-t-il, parlant de « la crise du coût de la vie » comme du « plus important problème intérieur » au Royaume-Uni.

      Outre-Manche, le coût de la vie continue d’augmenter rapidement, rapporte The Guardian. L’inflation a atteint 6,2 % en février, selon les chiffres de l’Office for National Statistics, une première depuis trente ans. Elle est alimentée par la hausse du coût de l’essence et du diesel et d’un large éventail de produits de nourriture aux jouets et jeux. En 2021, l’inflation spécifique aux produits alimentaires a été de 5,1 % au Royaume-Uni.

      #pauvreté #prix de l’#énergie #spéculation #capitalisme #marché_libre-et_non_faussé #électricité #spéculation #alimentation #banques_alimentaires #pommes_de_terre

  • Conseil de discipline très clément pour les policiers responsables du « matraquage » du Burger King
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/03/02/conseil-de-discipline-tres-clement-pour-les-policiers-responsables-du-matraq

    Le 1er décembre 2018, des CRS avaient été filmés en train de rouer de coups des manifestants pendant l’acte III des « gilets jaunes ». Presque tous échapperont aux sanctions.

    Les images avaient fait le tour des réseaux sociaux et des chaînes de télévision, suscitant l’indignation de l’opinion publique. Le 1er décembre 2018, l’acte III de la mobilisation des « gilets jaunes » était marqué par des violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, notamment dans le quartier de l’Arc de triomphe, à Paris. Ce jour-là, au plus fort des heurts, une trentaine de personnes accompagnées de journalistes avaient été rouées de coups et, pour certaines, frappées à terre par des policiers alors qu’elles avaient investi un restaurant de la chaîne Burger King, fermé en prévision des manifestations.

    Mardi 1er mars, neuf CRS ont été convoqués devant le conseil de discipline, une instance qui se borne à proposer des sanctions, la direction générale de la police nationale décidant ensuite, ou non, de les appliquer. A l’occasion de leur comparution, les membres du conseil ne sont pas parvenus à trouver un accord sur la nature et l’étendue des propositions de sanctions et ont fini par adopter un avis d’absence de punition.

    La veille, lundi 28 février, des responsables du service de maintien de l’ordre sur place le 1er décembre 2018 avaient également été convoqués. Et le conseil s’est, à cette occasion, montré à peine moins clément. Un commissaire et un commandant de police risquent ainsi désormais un avertissement, une sanction disciplinaire « du premier groupe », la plus faible prévue dans l’échelle en vigueur au sein de la fonction publique, et d’une portée insignifiante puisqu’elle ne fait pas l’objet de la moindre mention au dossier administratif du fonctionnaire. Egalement entendus, deux capitaines ont, en revanche, échappé à toute sanction.

    #police #impunité_policière #maintien_de_l'ordre

  • À Calais, les deux visages de l’aide humanitaire : l’un agréé par l’État, l’autre entravé par les forces de l’ordre - Basta !
    https://basta.media/a-calais-les-deux-visages-de-l-aide-humanitaire-l-un-agree-par-l-etat-l-aut

    Depuis plusieurs mois, à Calais, l’État mène une opération de communication en réaction aux drames humanitaires qui s’y déroulent. En coulisses, la rupture du dialogue avec les associations empêche toute avancée pour les personnes exilées.

  • La mise en visibilité des forces de l’ordre sur Twitter pendant le mouvement des #Gilets_Jaunes
    http://www.davduf.net/la-mise-en-visibilite-des-forces-de-l-ordre-sur

    Lu sur Cairn.info Questions de Communciation | Pendant le mouvement des Gilets jaunes, de nombreuses critiques des pratiques policières ont circulé sur les réseaux sociaux numériques (RSN). Cet article interroge la manière dont certaines représentations des forces de l’ordre deviennent plus visibles que d’autres, c’est-à-dire circulent plus que d’autres, sur Twitter. Cette réflexion articule les rôles des acteurs/actrices, du dispositif et des contenus, et se base sur un matériau empirique de 1 500 (...) #Allo_Place_Beauvau

    / Une, #Enquête, #Allo_Place_Beauvau, Gilets Jaunes, #Maintien_de_l'ordre

  • « Continuum contre-insurrectionnel » : la nouvelle loi de sécurité intérieure bientôt adoptée
    https://mediarezo.net/continuum-contre-insurrectionnel

    Le « Projet de loi Responsabilité pénale et sécurité intérieure », après adoption par le Sénat le 19 octobre dernier, poursuit sa « navette parlementaire », une commission mixte paritaire réunissant des élus des deux chambres (Assemblée et Sénat) ayant été appelée à poursuivre le travail législatif. Comme lors du vote de la loi « Sécurité globale », associations et collectifs sont mobilisés contre un projet de loi qui est dénoncé comme instaurant un « véritable sécuritarisme d’État », avec en ligne de mire la (...) #Maintien_de_l'ordre

    • La « démocratie » — même encadrée dans une forme strictement représentative et limitée à des droits formels — permet dans la société l’apparition de critiques, de contestations et d’oppositions, de demandes pour « faire de la terre un endroit plus égal et plus juste », mais aussi, depuis quelques années, pour la préserver.

  • 29.1.22 : La médiatisation des violences policières à « Longueur d’ondes » (Brest)
    http://www.davduf.net/29-1-22-la-mediatisation-des-violences-policieres

    Débat autour de la médiatisation des #violencespolicières, avec Pascale Pascariello (journaliste à Médipart), Fabien Jobard (sociologue) et David Dufresne (auteur-réalisateur) Après la projection du film Un pays qui se tient sage, la veille au cinéma Les Studios, cette table-ronde permettra de revenir sur la manière dont on aborde aujourd’hui dans les médias les violences policières. Pascale Pascariello est journaliste pour #MediaPart, pour lequel elle écrit régulièrement des articles sur ce sujet. (...) #Agenda

    / MediaPart, #Police, #Maintien_de_l'ordre, #Journalisme_de_préfecture