• Pour "tourner la pages des Gilets jaunes", les JO. Pour la suite, "un Baron Haussmann"

    Luxe et business à l’assaut des Champs-Elysées
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/07/17/a-paris-luxe-et-business-a-l-assaut-des-champs-elysees_6251334_3234.html

    Lundi, c’est soir de relâche à Marigny. Dans le théâtre parisien installé avenue des Champs-Elysées, à 200 mètres du palais présidentiel, la salle est pourtant comble, ce lundi 27 mai. A 18 h 30, devant un public apprêté, le rideau se lève sur une représentation singulière. Sur scène, quatre hommes − un président, un architecte, un chercheur et un élu − encerclent une boîte grise, qui pèse lourd. L’un d’eux, Marc-Antoine Jamet, président du Comité #Champs-Elysées, arpente la scène une quarantaine de minutes micro à l’oreille, avant de remettre à Emmanuel Grégoire, alors adjoint de la maire de #Paris chargé de l’urbanisme, l’objet posé devant lui.
    Ce coffret renferme les 1 800 pages d’ une étude , intitulée « Réenchanter les Champs-Elysées », payée 5 millions d’euros , sur l’avenir de « la plus belle avenue du monde ». Cinq ans ont été nécessaires à sa réalisation ; trois directrices et directeur s’y sont succédé, 183 experts, trente #bureaux_d’études, une quinzaine d’#urbanistes. « Une étude à 360 ° », résumée en 152 propositions que la Ville de Paris est priée de regarder avec attention.
    « Il y a trois pouvoirs devant lesquels nous sommes à l’écoute : la #Mairie_de_Paris, qu’il n’est pas question de remplacer [comme à la Samaritaine et ailleurs], la Préfecture de police et le ministère de la culture », précise M. Jamet, anticipant toute polémique. Car pourquoi le privé s’intéresse-t-il tant à l’aménagement de trottoirs, chaussées et jardins qui, en France, relève de la compétence de l’Etat ou de la ville ? « Il n’y a pas d’objectif caché », assure celui qui est aussi maire (#PS) de Val-de-Reuil (Eure) et secrétaire général du groupe de luxe #LVMH, l’un des plus gros propriétaires de l’avenue. S’agit-il uniquement de rendre l’artère aux 300 000 visiteurs par jour, autoroute urbaine et commerciale délaissée des Parisiens, plus « désirable » ? L’étude « est prête à l’emploi, il suffit d’un nouveau baron Haussmann et tout ira très vite ». Sous réserve de trouver 250 millions d’euros.

    #tourisme #luxe #urbanisme #architectes #trottoirs #terrasses #Business_Improvement_Districts

    • l’article est en ligne !
      https://justpaste.it/f0pxr

      avec ses perles

      « Nous ne découvrons pas ce travail, dont nous partageons les grandes orientations, précise d’emblée Emmanuel Grégoire. C’est un échange permanent depuis plusieurs années. » Le candidat (Nouveau Front populaire) élu au premier tour des législatives dans la 7e circonscription, le 30 juin, face à Clément Beaune (Renaissance) − et qui rêve de se présenter aux élections municipales −, dit toutefois « avoir besoin d’un peu de temps pour s’approprier ce travail ».

      #NFP

  • Louvre, Champs-Élysées, Pont-Neuf : comment l’homme le plus riche du monde s’est offert Paris

    Bernard Arnault a fait main basse sur la capitale. Au-delà des quelque 200 adresses LVMH comptabilisées par Mediapart dans la ville, la multinationale s’octroie à peu de frais des lieux symboliques, avec l’approbation de la mairie. Premier volet de notre enquête sur une razzia.

    [...]

    Les Jeux sont l’occasion pour le magnat du luxe d’achever sa prise de pouvoir symbolique sur la capitale, d’autant plus efficace qu’elle est relativement discrète. Qui a conscience que parmi les marques prestigieuses trustant l’espace public parisien et s’appropriant ses emblèmes, autant sont détenues par Bernard Arnault ?

    L’homme d’affaires règne sur soixante-quinze « maisons » : Louis Vuitton, Christian Dior, Tiffany & Co., les champagnes Krug ou Veuve Clicquot, les montres TAG Heuer et Hublot, Givenchy, Kenzo ou Guerlain, mais aussi Sephora et ses vingt-six parfumeries disséminées intra-muros. Selon notre décompte des boutiques, sièges sociaux, espaces d’exposition, hôtels, cafés ou bureaux du groupe, ce sont au bas mot 200 adresses #LVMH qui peuplent la capitale, du Triangle d’or du VIIIe arrondissement à Saint-Germain-des-Prés, des Champs-Élysées à la place Vendôme.
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260524/louvre-champs-elysees-pont-neuf-comment-l-homme-le-plus-riche-du-monde-s-e

    https://justpaste.it/fi6z2


    Le défilé Louis Vuitton sur le Pont Neuf, le 20 juin 2023. © Photo Ludovic Marin / AFP

    #Paris (est à eux) #patrimoine #luxe #privatisation #Ville_de_Paris #JO

    • Des quartiers entiers de Paris se muent en « LVMH-land »

      À coups de milliards, le groupe de Bernard Arnault impose ses boutiques et ses bureaux dans les secteurs les plus prestigieux de la capitale. En faisant si peu de cas du bâti existant qu’une commission municipale est allée jusqu’à fustiger « une conception avant tout publicitaire de l’architecture ».


      Derrière l’image de LVMH sur papier glacé, il y a une autre face de l’empire financiarisé du luxe, prospérant sous nos yeux. Depuis des années, le premier groupe mondial du secteur conduit à bas bruit une stratégie immobilière d’accaparement des lieux de prestige et de patrimoine.

      Même le Wall Street Journal a fini par s’en émouvoir. En avril, le quotidien économique américain a publié une longue enquête sur les adresses investies dans le monde par le groupe de Bernard Arnault, transformant les quartiers et lieux à son idée, avec pour objectif de promouvoir ses soixante-quinze marques, son image et ses richesses. À Miami, à New York, à Montréal, la multinationale achète à tour de bras ou investit à la location les quartiers les plus luxueux, pour mieux asseoir la puissance de ses « maisons », et bien souvent s’assurer un droit de regard sur les autres marques s’installant dans les environs.

      C’est à Paris que l’entreprise se déploie avec le plus de démesure. Le Wall Street Journal rapporte qu’ en 2023 , elle y a dépensé 2 milliards d’euros en achats immobiliers. « Pour LVMH, Paris est devenu un Monopoly où il prend tous les emplacements qui l’intéressent, cingle l’architecte et critique d’#architecture Françoise Fromonot. Quand vous êtes l’homme le plus riche du monde, que vous reste-t-il à conquérir ? L’architecture et l’urbanisme, qui permettent d’imposer votre vision dans le temps, d’influencer la forme d’une #ville, tout en servant vos propres intérêts. »

      Le groupe LVMH est d’abord un groupe de luxe. Dior, Louis Vuitton, Hublot ou encore Berluti s’adressent à une clientèle fortunée et ses magasins quadrillent les quartiers chics de la capitale. Rien que sur les #Champs-Élysées, il y a neuf boutiques du groupe.

      Sephora, au contraire, s’adresse à toutes les couches sociales. Les vingt-six parfumeries de la marque, réparties dans tout Paris, vendent à la fois les produits onéreux des autres maisons LVMH et des produits à plus bas prix.

      Mais LVMH, ce n’est pas que des boutiques. Dans un désir de diversification, le groupe s’est placé sur le marché de la formation, de l’#art, de l’#hôtellerie_de_luxe, allant jusqu’à rattacher des hôtels à des marques pré-existantes comme Bulgari, Dior et bientôt Louis Vuitton.

      S’il y a du prestige à être très visible dans les quartiers chics, l’opulence se vit aussi de manière moins visible. Une grande partie des bureaux et des sièges sociaux du groupe se concentrent dans les quartiers les plus onéreux de la capitale.

      Selon les décomptes de Mediapart, les boutiques du groupe ont essaimé dans une grosse centaine de lieux dans la capitale. Il faut y ajouter une cinquantaine de sièges sociaux, des dizaines de bureaux, une poignée d’hôtels, restaurants et cafés. En tout, LVMH détient ou occupe plus de 200 adresses dans la capitale. La plupart de ces adresses sont (très) visibles dans l’espace public, et environ la moitié d’entre elles sont ouvertes au public.

      Les marques de Bernard Arnault sont désormais prééminentes dans tous les endroits qui comptent. Dans le bois de Boulogne, la fondation Louis-Vuitton accueille depuis 2014 les expositions les plus prestigieuses. Le jardin d’acclimatation, parc d’attraction attenant, est aussi aux mains du groupe, tout comme le bâtiment voisin, l’ex-musée des arts et traditions populaires, que LVMH transforme en centre culturel présentant les « savoir-faire » du groupe. « Le bois de Boulogne, c’est LVMH-land », grince un élu critique.

      Le quartier de la Samaritaine, tout près du Louvre, vit désormais largement sous la bannière LVMH, comme nous le racontons dans le premier volet de notre série. Idem pour l’avenue Montaigne et la place Vendôme, traditionnels centres du luxe parisien, très largement trustés par l’une ou l’autre des marques de prestige de LVMH. Jusqu’à Saint-Germain-des-Prés, où un magasin Vuitton a remplacé La Hune , la librairie qui était le vaisseau amiral de ce mythique repaire de l’intelligentsia parisienne. Interrogé de manière détaillée sur sa stratégie à Paris, le groupe n’a répondu à aucune de nos questions.

      Sur les Champs, les chantiers s’étendent

      Nulle part ailleurs que sur les Champs-Élysées le groupe n’étale autant sa puissance. Ce n’est pas un hasard si son secrétaire général et directeur de l’#immobilier, Marc-Antoine Jamet, missus dominicus de Bernard Arnault auprès de la mairie, est aussi depuis 2018 le président du Comité Champs-Élysées, puissante association des commerçants du quartier.
      Neuf boutiques LVMH sont actuellement ouvertes sur l’artère la plus connue de la capitale, fréquentée par un million de visiteurs et visiteuses mensuel·les (selon une étude du cabinet immobilier Cushman & Wakefield). Et elles seront bientôt suivies par d’autres. La malle Louis Vuitton haute de huit étages et longue de 70 mètres qui trône du 103 au 111 de l’avenue camoufle un chantier XXL, qui accouchera en 2027 du plus grand magasin Vuitton du monde.

      Juste en face, une grande devanture jaune orangé flanquée du logo Bulgari masque les travaux de la boutique, qui devrait rouvrir durant l’été. Au 127 de l’avenue, Christian Dior affiche aussi un permis de construire. Le magasin de 1 000 mètres carrés refait sa façade, masquée sur sept étages par des fausses fenêtres de style classique, tout en miroirs et en lumières, portant en médaillon le logo de la marque.
      De nuit, les lumières des chantiers répondent aux illuminations bleutées du magasin Tiffany & Co, au 62, dont la pompe est elle-même concurrencée par la boutique éphémère de Louis Vuitton au 101, qui étale en relief sur toute sa façade le motif carrelé typique de la marque. La même grandiloquence est de mise pour Sephora, qui s’est installé en 2023 au 72. L’immense porte vitrée haute de deux étages laisse voir la signalétique noir et blanc typique de la marque et un gigantesque tapis rouge.
      La mairie de Paris rappelle que le luxe représente « à peine un tiers des enseignes » de cette avenue, « vitrine du savoir-faire français » qui « participe au rayonnement culturel de la capitale à l’international ». Néanmoins, la montée en gamme y est évidente. À l’intersection des mondes du luxe et de l’immobilier de prestige, l’argent est roi. Et Bernard Arnault, première fortune mondiale selon le magazine américain Forbes, y règne en maître. Pour le seul bâtiment du 144-150 avenue des Champs-Élysées , qui n’a pas encore de destination officielle, il a fait débourser près d’un milliard d’euros fin 2023.

      Place Vendôme, six magasins LVMH

      Bien sûr, le groupe de Bernard Arnault est loin d’être le seul à agir ainsi. Début 2023, Kering, son grand concurrent appartenant à la famille Pinault, a dépensé 640 millions pour le 12-14 rue Castiglione (Ier arrondissement), à deux pas de la place Vendôme, où il veut installer le plus gros magasin parisien de Gucci, sa marque phare. Le groupe des Pinault a aussi déboursé 860 millions d’euros pour installer Yves Saint Laurent au 35 avenue Montaigne, dans l’ex-ambassade du Canada – et juste en face du « vaisseau amiral » Dior, qui jouxte le siège de LVMH.

      Mais par le simple nombre de ses marques de prestige, LVMH domine le paysage dans bien des secteurs clés du luxe triomphant. Un risque qu’a bien identifié David Alphand, élu parisien et vice-président délégué du groupe d’opposition municipale de Rachida Dati. « Ce qui m’inquiète, ce n’est pas l’occupation du territoire par LVMH en soi, mais plutôt qu’il se retrouve à un moment en situation de quasi-monopole de l’espace public, en ayant évincé toute concurrence », confie l’élu.

      Un scénario de fiction ? On n’en est parfois pas si loin. Pour s’en convaincre, rendez-vous place Vendôme, où se regroupent autour de sa fameuse colonne (et du ministère de la justice) certaines des enseignes les plus célèbres de la joaillerie et de l’horlogerie, dans un harmonieux style du XVIIIe siècle. Sur quelques centaines de mètres, LVMH s’y livre à une folle démonstration de force.

      En arrivant par le sud, le passant est accueilli à l’entrée de la place par un immense magasin Vuitton, au numéro 2, flanqué par une boutique Guerlain (située rue Saint-Honoré). Faisant l’angle, le somptueux immeuble invite à poursuivre son chemin. Et à passer, dans l’ordre, entre les numéros 6 et 12 de la place, devant Repossi, Dior, Hublot et Chaumet. Au nord, Bulgari borde l’autre entrée de la place, débouchant sur la rue de la Paix, où Tiffany & Co. est logé au 6, et Fred au 14. Aucun autre groupe ne peut s’aligner : sur la place, le groupe Richemont affiche deux enseignes (Cartier et Van Cleef & Arpels), tout comme Kering (Gucci et Boucheron).
      Pour Bernard Arnault, nul doute, la place Vendôme est un lieu LVMH. Au point qu’en 2022, il a voulu interdire à ses concurrents d’utiliser son nom même, en rachetant à vil prix (10 000 euros) le nom de Vendôme, sous-préfecture du Loir-et-Cher. L’Institut national de la propriété industrielle y a mis le holà.

      Vuitton a néanmoins immortalisé sa domination dans une édition limitée, où son monogramme est juché sur la colonne de bronze de la place. Sur un bijou de sac, une trousse ou un sac à main, petits objets de cuir aux couleurs pop, la boutique Vuitton porte aussi un immense soleil doré, dont les rayons s’étirent tout le long du bâtiment. Un astre triomphant qui rappelle sans trop se cacher la symbolique du Roi-Soleil, et qui a bien existé : le soleil doré a été installé sur la façade pendant plusieurs mois en 2017, à l’occasion de l’inauguration du magasin.

      L’année suivante, c’est la figuration d’un arbre surdimensionné qui occupait toute la largeur de l’immeuble. Et début 2023, une myriade de miroirs arrondis avait pris la place, dans un premier hommage à la peintre japonaise Yayoi Kusama, dont la statue géante allait s’installer quelques mois plus tard devant la Samaritaine.

      Avec ces installations, « ces machins qui brillent » comme il les décrit, « la boutique Vuitton détruit la cohérence et l’homogénéité de la place », s’étrangle Julien Lacaze, président de l’association Sites & monuments, qui défend le patrimoine partout en France. « Dans plusieurs endroits de Paris, LVMH nuit à l’harmonie générale, dans le but de se singulariser, pour mieux vendre des produits », attaque-t-il. Et ce, alors que le groupe base une bonne partie de son #marketing sur les références au bon goût et au luxe ayant traversé les siècles.

      Critiques de la commission du Vieux Paris

      Cette critique de la geste architecturale de LVMH est aussi celle de la très officielle commission du Vieux Paris (CVP). Ce comité municipal, existant depuis 1897, est composé d’une cinquantaine de personnes (élu·es ou ex-élu·es, architectes et autres expert·es), chargées de conseiller le ou la maire sur ce sujet. Ses avis ne sont que consultatifs.
      D’après un de ses membres éminents, « il faut prendre avec beaucoup de prudence l’image revendiquée par LVMH autour de la valorisation du patrimoine ». Il estime que commission estime que le groupe montre en fait assez peu d’égards envers l’architecture parisienne, la continuité et la spécificité de son paysage urbain.

      Des bâches publicitaires sur tous les bâtiments prestigieux

      Prendre la rue, pour LVMH comme pour ses concurrents du luxe, c’est aussi investir les façades en travaux, en les masquant avec les immenses bâches publicitaires qui sont devenues courantes dans les centres-villes. Autorisées depuis 2007 sur les bâtiments historiques en travaux, ces bâches sont payantes, les tarifs atteignant parfois un million d’euros par mois. Elles peuvent couvrir de 20 % à 100 % des coûts des travaux qu’elles masquent.

      « Les gens de la mode ont une jubilation à être sur ces énormes panneaux publicitaires, raconte le chroniqueur Loïc Prigent, commentateur autorisé mais impertinent de cet univers. Dès qu’une maison a un peu de budget, le réflexe est de se faire plaisir sur d’énormes échafaudages. »

      Et les « maisons » de Bernard Arnault ne manquent pas ce type de rendez-vous, leur nombre rendant parfois le groupe plus que visible dans les rues parisiennes. En janvier 2022, une gigantesque pirogue Louis Vuitton ornait la façade de l’église de la Madeleine, au moment même où une toile de la marque Céline recouvrait le Théâtre de la Ville et que Loewe s’affichait sur le tribunal de commerce, sur l’île de la Cité.

      Cet affichage dans l’espace public devrait augmenter de façon exponentielle pendant les Jeux olympiques : une dérogation à la loi autorise les partenaires officiels des Jeux, dont LVMH, à s’affranchir des règles habituelles pour installer logos et pubs géantes sur des sites et des monuments classés.
      En matière d’architecture, le géant du luxe déploie partout dans la ville « une stratégie générale », jugée « très envahissante », résume l’expert de la CVP. Dernier exemple, et non des moindres : la réfection de la façade de son siège, 22 avenue Montaigne. À cette occasion, la commission a obtenu une petite victoire.

      Initialement, le groupe voulait imposer sur toute la façade un motif blanc étincelant, répété sur les neuf étages. Officiellement inspiré d’une méthode de tissage japonaise, ce motif ressemblait aussi à celui qui se répète à l’envi sur les produits Vuitton. De quoi susciter une levée de boucliers à la CVP. « Tout cela est exagéré, outrecuidant », regrettait l’un de ses membres. « Ce bâtiment est tout de même situé dans un continuum urbain prestigieux, en plein Paris », martelait un second.
      Dans sa résolution finale de mars, la commission a dénoncé la démarche consistant « à apposer un sigle sur l’immeuble et à imposer une marque dans l’espace public », critiquant ouvertement « une conception avant tout publicitaire de l’architecture ».
      L’opposition a été telle que le groupe a proposé en avril un dessin « plus discret », indique-t-on à la CVP. Lors d’une séance en début d’année, la commission s’était aussi opposée au projet de restructuration du 150 avenue des Champs-Élysées, qui prévoyait notamment la destruction d’un escalier et de décors en marbre. LVMH vient d’indiquer qu’il allait suivre ses préconisations.

      Le groupe semble avoir changé de stratégie. Par le passé, il a plusieurs fois fait fi des avis de l’institution. Le résultat est notamment visible au 261 rue Saint-Honoré, pour une de ses principales boutiques Dior, recouverte d’un matériau blanc sur la totalité de la façade. La commission avait regretté une « modification radicale », escamotant les marqueurs « caractéristiques du néoclassicisme de la fin du XVIIIe siècle ».
      Même déconvenue autour de l’ex-musée des arts et traditions populaires. « Ce sera du verre très blanc et réfléchissant, et quelque chose sera gravé dedans, des lettres ou des signes, on ne sait pas très bien », s’inquiète un membre de la CVP.

      « Rideau de douche » rue de Rivoli

      Mais la mère des batailles sur la transformation architecturale, finalement remportée par le groupe après des années, a concerné la #Samaritaine. Racheté fin 2000 par LVMH, le grand magasin a rapidement été engagé dans un profond toilettage. Mais à partir de 2005, des associations de sauvegarde du patrimoine ont lancé la bataille, notamment contre la modification de la façade rue de Rivoli, classique bâtiment parisien devant être remplacé par une verrière ondulée transparente, aussitôt surnommée « le rideau de douche » par ses détracteurs.

      L’architecte Françoise Fromonot pointe la responsabilité de la #mairie_de_Paris, dont « la hantise, depuis Bertrand Delanoë, est que Paris soit une “ville musée”, ne soit plus à la #mode ». La ville avait en effet autorisé la transformation rue de Rivoli. En 2012, les divers recours en justice ont bloqué les travaux pour trois ans. Le groupe a perdu le procès en première instance, puis en appel. Avant de l’emporter in extremis devant le Conseil d’État, en juin 2015.

      « LVMH a rasé un pâté de maisons quasiment en entier, au cœur de Paris ! Et le Conseil d’État a finalement laissé faire », s’émeut le journaliste Didier Rykner, patron du magazine en ligne La Tribune de l’art. « On s’est attaqués à trop puissant et on s’est cassé les dents », convient Julien Lacaze, dont l’association Sites & monuments a mené l’assaut juridique.

      Au cœur du conflit, l’interprétation des règles du plan local d’urbanisme (#PLU). « Pour nous, le PLU de Paris était très équilibré, autour d’une idée : ni pastiche ni rupture, explique Julien Lacaze. Quand vous détruisez un bâtiment pour reconstruire, il faut préserver certains éléments de continuité. Cela peut être un matériau ou un gabarit qu’on reprend, une forme générale, une toiture… »

      La justice a finalement octroyé une bien plus grande liberté à LVMH. Et la nouvelle Samaritaine a ouvert ses portes en 2021. « Il n’y a plus aucune obligation d’intégration des nouveaux bâtiments dans leur environnement », regrette encore aujourd’hui Julien Lacaze. De ce point de vue, considère-t-il, « LVMH a fait beaucoup de mal à tout Paris ».

      Dan Israel, Martine Orange, Khedidja Zerouali et Florence Loève
      https://www.mediapart.fr/journal/france/280524/des-quartiers-entiers-de-paris-se-muent-en-lvmh-land

      #publicité #commerce #onestpluscheznous

  • Une projection de « La Zone d’intérêt » présentée par un collectif de militants juifs antisionistes suscite la controverse

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/05/une-projection-de-la-zone-d-interet-presentee-par-un-collectif-de-militants-

    #antisionnisme

    Johann Chapoutot, spécialiste du #nazisme, a annulé sa participation à une soirée prévue mardi 6 février autour de la #projection de La Zone d’intérêt, le film de #Jonathan_Glazer sur la vie quotidienne de Rudolf Höss, le commandant d’#Auschwitz. Organisée au Grand Action, dans le 5e arrondissement de Paris, une rencontre entre l’historien et la chercheuse en langues, littératures et cultures arabes et #hébraïques Sadia Agsous-Bienstein devait être animée par le #collectif_juif_antisioniste Tsedek !.

    « Je ne peux pas, en conscience, participer à vos activités », a écrit, le 1er février, Johann Chapoutot à Samuel Leter, membre de Tsedek ! chargé de ce ciné-club. En cause : le communiqué du collectif publié le 7 octobre 2023. Dans ce message, toujours en ligne sur Instagram, le groupe écrit : « Il ne nous appartient pas de juger de la stratégie de la résistance palestinienne. Mais il est de notre responsabilité de rappeler sa légitimité fondamentale. »

    M. Chapoutot n’en avait pas connaissance avant la parution, le 1er février, d’un article de Télérama consacré à une première annulation de cet événement, lequel aurait dû se tenir le 30 janvier au Majestic Bastille, à Paris, avec Sadia Agsous-Bienstein (#Johann_Chapoutot ayant eu une contrainte d’agenda). « Ce n’était pas possible pour moi, explique le chercheur. Je suis spécialiste du nazisme et de la Shoah, le #Hamas est un mouvement #négationniste. Tuer des enfants et violer des femmes ne sont pas des actes de #résistance. Il s’agit d’un massacre de nature #terroriste, dont la dimension #antisémite ne peut pas être contestée. »

    Simon Assoun, un des porte-parole de Tsedek !, dénonce « une lecture malhonnête de ce communiqué », citant également celui que le collectif a publié le 12 octobre : « L’ampleur et la brutalité des massacres commis (…) doivent être dénoncées pour ce qu’ils sont : des crimes de guerre. Les centaines de vies israéliennes et palestiniennes arrachées nous meurtrissent. »

    « La Shoah fait partie de notre histoire »
    Samuel Leter affirme ne pas comprendre la réaction tardive de l’historien : « Dans le mail où il a accepté de participer à la rencontre, il dit qu’il admire notre courage ! » Dans ce message du 10 janvier 2024, Johann Chapoutot fait notamment référence à l’avocat Arié Alimi : « Je connais bien votre collectif, dont j’admire le courage, tout comme celui d’Arié, qui est, je crois, des vôtres. »

    En réalité, l’historien a cru dialoguer avec #Golem, le mouvement cofondé par Arié Alimi dans la foulée de la marche contre l’antisémitisme du 12 octobre. « J’ai fait l’erreur de répondre spontanément, sans vérifier, afin d’aider ce qui me semblait devoir l’être : un collectif de juifs de gauche qui s’était opposé à la participation du RN [Rassemblement national] à la manifestation contre l’antisémitisme, le RN-FN [Front national] ayant été fondé, rappelons-le, par des vétérans de la Waffen-SS et de la Milice », explique-t-il.

    #Tsedek ! comme Golem sont marqués à gauche. Tsedek !, #décolonial, affirme « lutter contre le racisme d’Etat en France et pour la fin de l’apartheid et l’occupation en Israël-Palestine ». Golem milite contre tous les racismes et dénonce l’instrumentalisation de la lutte contre l’#antisémitisme. « Tsedek ! est une organisation qui ne dénonce pas l’antisémitisme de la gauche ou de la #France_insoumise, décrypte l’historien #Tal_Bruttmann, proche de Golem. Ils servent de paravent à des gens qui sont ouvertement antisémites et ils dénoncent l’instrumentalisation de la #Shoah dans une seule direction. »

    La rencontre du 6 février animée par Tsedek ! au Grand Action est annulée. Le #cinéma explique que « des pressions extérieures ont conduit à l’annulation de la participation des intervenant.e.s prévue.e.s ». Samuel Leter juge que ces annulations équivalent à de la censure : « Nous sommes #juifs, la Shoah fait partie de notre histoire. Il ne peut y avoir de #monopole_de_la_mémoire de la Shoah. »

    La pertinence d’un échange avec une spécialiste des littératures #palestinienne et #israélienne au sujet d’un film sur la Shoah a été débattue avant la première annulation du ciné-club, ce que déplore Sadia Agsous-Bienstein : « Tsedek !, que je connais, m’invite à parler d’un film sur la Shoah, un film sur la banalité de la vie d’une famille allemande à côté d’un #camp d’extermination. J’ai travaillé sur la Shoah et c’est un film sur la Shoah. En quoi ne suis-je pas #légitime sur la question ? Parce que je suis #algérienne ? » L’une de ses recherches, « La Shoah dans le #contexte_culturel #arabe », a été cofinancée par le #Mémorial de la Shoah.

    Ce n’est pas la première fois qu’un événement animé par Tsedek ! suscite la #controverse. En décembre, une conférence coorganisée par le collectif a été annulée par la #Mairie_de_Paris. Raison invoquée : la présence parmi les organisateurs de l’#association #Paroles_d’honneur, dont est membre la #militante_décoloniale #Houria_Bouteldja.

    #Zineb_Dryef

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  • France : à Paris, plus de 200 migrants ouest-africains pris en charge | Africanews
    https://fr.africanews.com/2023/08/22/france-a-paris-plus-de-200-migrants-ouest-africains-pris-en-charge


    Des sans-papiers, des migrants et des demandeurs d’asile, sur un parking transformé en abri de nuit temporaire près de l’Arc de Triomphe à Paris, le 1er mars 2023 - Copyright © africanews EMMANUEL DUNAND/AFP or licensors

    Un #campement de #migrants installé depuis début août devant l’Hôtel de ville de Paris a été évacué et 226 personnes mises à l’abri, ont annoncé mardi les autorités.

    Ces migrants, "principalement originaires d’Afrique de l’Ouest, (...) ont été dirigés dans une structure d’accueil temporaire en Ile-de-France", indique un communiqué de la région Ile-de-France et de la #préfecture de #police.

    Ils seront ensuite orientés en régions "en fonction de leur situation et avec leur accord", dans des structures d’#hébergement_temporaires permettant un accompagnement social et sanitaire, ainsi qu’une évaluation de leur situation administrative quant au #droit_au_séjour, selon le communiqué.

    Depuis début août, quelques dizaines de familles campaient près du parvis : souvent des femmes avec des enfants très jeunes, venues notamment du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Sénégal ou du Mali.

    [Après 3 semaines de campement...] Lundi, la #mairie_de_Paris avait réclamé une opération de mise à l’abri de ces familles installées là pour demander une solution d’hébergement d’urgence. Il s’agit de la 24e opération en Ile-de-France depuis le début de l’année, avec au total 3 783 personnes prises en charge, précise le communiqué.

    #Paris #JO

  • Selon « Le Canard enchaîné », Anne Hidalgo a perçu un double salaire pendant deux ans
    https://www.20minutes.fr/paris/2166243-20171109-selon-canard-enchaine-anne-hidalgo-percu-double-salaire-p

    Après Capital https://www.capital.fr/economie-politique/exclusif-les-preuves-quanne-hidalgo-avait-un-emploi-fictif-1251966 fin octobre, c’est au tour du Canard enchaîné d’épingler Anne Hidalgo https://www.20minutes.fr/dossier/anne_hidalgo . L’hebdomadaire satirique affirme qu’entre 2001 et 2002, l’édile a perçu son salaire de directrice du Travail, soit 4 500 euros brut, alors qu’elle n’assurait qu’une « partie minime de cette fonction ». La Mairie de Paris a assuré au Canard enchaîné que le contrôleur financier du ministère du Travail avait « refusé la demande d’Anne Hidalgo de réduire sa rémunération en proportion de son temps de travail ». Aucune trace écrite de cette requête n’a toutefois été conservée, indique l’hebdo. La Mairie conteste et affirme « avoir une trace écrite de cette requête ».


    Anne Hidalgo à l’Elysée, le 9 mars 2017. — Christophe Ena/AP/SIPA

    Anne Hidalgo « pensait qu’elle pourrait faire les deux fonctions »
    Après l’élection de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris en mars 2001, Anne Hidalgo occupe le rôle de première adjointe. Elle demande alors à son administration de passer à mi-temps. Sa prime de cabinet – elle est « chef du secrétariat particulier » de la garde des Sceaux – divisée par deux mais son traitement au ministère du Travail reste inchangé. Quelques mois plus tard, elle passe à quart-temps. Sa prime diminue à nouveau de moitié, mais son salaire reste le même. La situation dure jusqu’à la fin de son congé maternité, fin juin 2002, lorsqu’elle réclame à être détachée de la fonction publique.

    Pourquoi avoir tant attendu pour changer de fonction ? La Mairie de Paris a indiqué à 20 Minutes, « au moment de son élection, et au regard des délégations qui lui étaient confiées, Anne Hidalgo était en mesure de concilier son mandat électif et son activité professionnelle. (…) A l’été 2002, alors que le ministère du Travail lui proposait de réintégrer l’administration, Anne Hidalgo a fait le choix de demander à l’administration d’être totalement libérée de son travail pour se consacrer uniquement à sa fonction de première adjointe. » Pendant cette période, elle a perçu 116 000 euros brut.

    Elle nie toute accusation d’emploi fictif
    Après l’article de Capital, la principale concernée a immédiatement contesté « avec la plus grande fermeté l’accusation d’emploi fictif » sur Facebook. Ce mardi, elle a d’ailleurs porté plainte contre le mensuel, annonce à 20 Minutes la Mairie de Paris.

    « Anne Hidalgo rappelle son attachement le plus complet au respect du droit. De 1997 à 2002, elle a exercé des responsabilités au cabinet du ministre du Travail puis au cabinet du ministre de la Justice. Élue en mars 2001 et enceinte de son troisième enfant, elle a alors exercé son droit au congé maternité », note le communiqué de son cabinet. Et de préciser qu’à l’issue de celui-ci elle a « demandé au ministère du Travail d’être placée en position de détachement avec cessation du paiement de sa rémunération, en raison de sa fonction de première adjointe ».

    #fric #paris #france #anne_hidalgo #ps #hidalgo #Paris #ville_de_paris #en_vedette #emplois_fictifs #emploi_fictif #corruption #mairie_de_paris

  • #MDR #France : Première défaillance d’un fournisseur d’électricité Le Figaro - Guillaume Guichard
    https://www.lefigaro.fr/societes/premiere-defaillance-d-un-fournisseur-d-electricite-20211022

    L’entreprise Hydroption, spécialiste des clients industriels, a été placé en redressement judiciaire.

    La flambée des prix de l’électricité a fait sa première victime. Le fournisseur Hydroption, spécialisé dans les clients professionnels, a été placé en redressement judiciaire jeudi par le tribunal de commerce de Toulon, d’après une information de l’agence de presse spécialisée GreenUnivers, confirmée au Figaro par l’entreprise. Hydroption était en procédure de sauvegarde depuis 2018. Si le fournisseur est inconnu du grand public, il compte parmi ses clients la mairie de Paris ainsi que, jusque très récemment, l’armée et l’État. « Nous avons l’ambition de continuer l’exploitation car nous avons signé de nouveaux contrats aux prix actuels du marché », assure le président de l’entreprise basée à Toulon, Michel de Keréver.


    Fin 2020, Hydroption dit avoir fait le mauvais choix de réduire ses achats d’électricité pour 2021, échaudé par la très faible consommation de ses clients l’an passé. Las, le Covid-19 a reflué et l’économie nationale a repris de plus belle. Ses clients ont donc davantage consommé, forçant le fournisseur à aller s’approvisionner sur les marchés de court terme à des prix de plus en plus prohibitifs ces derniers mois.

    Facture salée
    Acculé, Hydroption a tenté de négocier avec l’armée et la direction des achats de l’État pour revoir les termes de leurs contrats. Ceux-ci ont préféré changer de fournisseur, quitte à payer plus cher - les prix de marché très élevés sont actuellement répercutés sur les nouveaux clients par tous les fournisseurs. 


    Pour l’État, la facture risque d’être salée. Hydroption avait décroché en 2020 un mégacontrat de 2,2 TWh avec la direction des achats pour les années 2022 et 2023. Le surcoût lié au changement de fournisseur pourrait se chiffrer à plusieurs dizaines de millions d’euros. En revanche, les discussions avec la mairie de Paris continuent. Mais son contrat avec Hydroption, prépayé lors de la signature, s’achève au 31 décembre.

    #Electricité #privatisation d’ #EDF #énergie #france #économie #electricité #en_vedette #mairie_de_Paris #Paris #Armée_Française #Spéculation #Marché dans les régles de l#union_européenne #UE

  • Alice Coffin placée sous protection policière après son cyberharcèlement | Le HuffPost
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/alice-coffin-placee-sous-protection-policiere-apres-son-cyberharcelem

    “Ce qui s’est passé est très grave. La tempête d’insultes et de haine a été tellement violente qu’on m’a proposé une protection policière”, a confié l’élue issue du monde militant féministe. Après avoir d’abord refusé cette protection, elle a fini par l’accepter dimanche soir, précise-t-elle encore au quotidien.

    #Matzneff #Christophe_Girard #Alice_Coffin #cyber_harcèlement

  • Les Minutes de l’Actualité Politique au Monde d’Après.
    avec Nicole Linhart et les rescapées et rescapés du Service de la Recherche de l’ex-O.R.T.F.

    DANS CETTE ÉDITION :
    Du Rififi à l’Hôtel de Ville (de Paris), le populo avec Super Rond-de-Cuir à Matignon, Rosse Lynne fait de la culture, Darmanin fait pas le malin, etc.

    https://www.youtube.com/watch?v=LuMSVDYFTXY

    #embrassons_nous #Panier_de_crabe #eelv #lgbt #Mairie_de_paris #anne_hidalgo #pedoland #parité #christophe_girard #Jérôme_Kerviel #macronisme #EnMarche #jean_castex #nicolas_sarkozy #didier_lallement #Roselyne_Bachelot #gérald_darmanin #Éric_Dupond-Moretti #philippe_de_villiers #roselyne_bachelot #alexandre_benalla #france . . . . . . . .

    • Diffuser le coronavirus, encore un effort : Puy du Fou. 12 000 personnes dans le parc
      https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/les-epesses-85590/12-000-personnes-au-puy-du-fou-la-mairie-des-epesses-n-a-pas-donne-son-

      Au lendemain de la polémique autour de la capacité d’accueil de la Cinéscénie, la municipalité des Epesses affirme que la décision n’était pas de sa compétence. Elle salue toutefois le plafonnement des prochaines séances à 5 000 personnes.

      La première Cinéscénie du Puy du Fou a eu lieu vendredi 24 juillet, et a rassemblé près de 12 000 spectateurs répartis dans trois tribunes. La mer des visages masqués a suscité une polémique, beaucoup estimant que le décret du 10 juillet interdisant les rassemblements de plus de 5 000 personnes n’était pas respecté. La mairie des Epesses, la commune du parc à thèmes, réagit dans un communiqué ce dimanche 26 juillet.

      « Contrairement à ce qui a pu être dit dans les médias, la municipalité des Epesses n’a pas donné son autorisation puisqu’elle n’est pas compétente pour autoriser ou non les rassemblements de plus de dix personnes », avance le communiqué. Le président du Puy du Fou, Nicolas de Villiers, a justifié les chiffres en évoquant un arrêté municipal autorisant un effectif de 13 069 personnes. La mairie des Epesses réfute l’idée d’une « autorisation » donnée au parc : « Si un arrêté a bel et bien été signé le 22 juillet 2020, il s’agit en réalité d’un arrêté d’autorisation […] précisant son effectif maximum théorique, sans lien avec les dispositions sanitaires en cours. »

      Les services de l’État « seuls compétents »
      La mairie des Epesses renvoie vers les services de l’État, « seuls compétents » pour autoriser ou non un événement. Sollicitée, la préfecture de la Vendée n’a pas réagi à notre demande de renseignements ce dimanche 26 juillet. Sur son site internet, elle indique que « la jauge maximale de 5 000 personnes pour les grands événements, les stades et les salles de spectacle est en principe en vigueur jusqu’au 1er septembre. »

      Le communiqué de la mairie des Epesses apprécie en revanche : « Face à la polémique, le Puy du Fou a annoncé […] modifier son organisation et plafonner les prochaines séances de la Cinéscénie à 5 000 personnes. La municipalité salue cette décision et tient à rappeler que la reprise des activités du Puy du Fou est essentielle pour l’économie de la région. »

      #contamination #covid-19 #coronavirus #diffusion organisée #épidémie après les #élections_municipales et la ré ouverture des #écoles pour 2 semaines

      #pandémie

    • « La crise n’a pas été assez grave pour provoquer une rupture de société »
      https://www.rts.ch/info/suisse/11492834-la-crise-na-pas-ete-assez-grave-pour-provoquer-une-rupture-de-societe.h

      Alors que la pandémie de coronavirus continue de frapper le monde, des chercheurs et chercheuses de l’Université de Genève publient « Covid-19 : le regard des sciences sociales », un livre qui aspire à « produire de l’orientation » en vue d’un retour à une normalité.

      Publiée aux éditions Seismo, cette étude, menée « dans la hâte » par une vingtaine de sociologues, a pour but « produire de l’orientation », une mission fondamentale des sciences sociales, expliquent ses auteurs en avant-propos.

      Elle souligne principalement que la pandémie n’a pas marqué de véritable rupture avec le monde d’avant, mais a plutôt accéléré des tendances déjà existantes. Télétravail à grande échelle, consommation locale, mobilité douce : la crise a amené, voire obligé, à expérimenter des pratiques déjà existantes.

      Cette conclusion n’est pas étonnante, explique lundi dans La Matinale Sandro Cattacin, professeur de sociologie à l’Université de Genève et qui a co-dirigé la rédaction de cet ouvrage. « Les crises sont des accélérateurs, c’est rare qu’une crise change radicalement quelque chose dans notre société ».

      Une solidarité attendue
      La pandémie a permis d’expérimenter une forme insoupçonnée de solidarité, notamment en ville, où les recherches montrent que 20 à 30% de la population, dont beaucoup d’actifs, s’est investie pour les autres.

      « Dans l’analyses de crises, il peut y avoir des cas où la société devient anomique, sans aucune confiance dans l’autre, où la violence s’installe, qui peuvent aller jusqu’à une situation de guerre civile », développe Sandro Cattacin. Mais selon lui, la crise du Covid-19 n’était « pas suffisamment grave pour marquer une véritable rupture ». « Il y avait encore beaucoup de ressources pour se rassembler en tant que société », relève-t-il. Cela est passé notamment à travers des rituels, comme les applaudissements aux balcons.

      Même dans la société ultra-individualiste actuelle, les réactions de solidarité étaient attendues, explique le sociologue spécialisé dans les questions urbaines. « Voir que la ville réagit aux situations de crise, que l’individualisme s’efface au profit des comportements solidaires, que dans une situation de crise, on peut compter sur l’autre, ça marquera l’individualiste dans le futur », estime-t-il, « c’est un vrai apprentissage collectif ». Et même si ces comportement étaient ponctuels et ont d’ores et déjà tendance à s’estomper, « ça améliore la confiance dans la société, qui est à la base de tout ».

      Cela ne signifie pas pour autant que la pandémie ne laissera pas de traces à long terme. « Toutes les crises aggravent des tendances dramatiques déjà présentes dans la société, et accélèrent des dynamiques de demain », explique le sociologue, citant par exemple les risques de discrimination. « Des stigmates se réveillent durant ce type de crises, on a une société qui cherche toujours une responsabilité dans l’autre », dit-il.

      Quel futur pour le télétravail ?
      Sandro Cattacin relève aussi d’autres tendances plus positives, notamment en termes de logique plus écologique ou encore de travail. Parmi elles, le recours massif au télétravail a beaucoup fait couler d’encre et alimenté les réflexions.

      Et si on constate déjà une dynamique de retour à la normale, celle-ci est liée au fait qu’il y a des tâches qui sont plus simples à réaliser de manière collective. « Le télétravail est peu adéquat pour certaines choses, il ralentit nos capacités à communiquer ensemble », analyse le chercheur, « mais pouvoir travailler de temps en temps à la maison est bénéfique, cela permet d’organiser sa journée de manière plus autonome et ainsi de gagner en efficacité ».

      Reste à voir à quel point la concrétisation des beaux discours se fera par les actes. Et Sandro Cattacin de rappeler que les sociologues ne sont pas des médiums. « C’est difficile aujourd’hui, alors qu’on est encore dans la crise, de dire de quoi sera constitué demain », dit-il, « le bilan, on pourra le faire dans un an ou deux ».

  • France - Monde | Affaire Matzneff : l’adjoint à la mairie de Paris Christophe Girard entendu
    https://www.ledauphine.com/france-monde/2020/03/04/affaire-matzneff-l-adjoint-a-la-mairie-de-paris-christophe-girard-entend

    L’adjoint à la culture de la maire de Paris Anne Hidalgo était entendu ce mercredi après-midi dans le cadre de l’affaire Matzneff, rapporte Le Parisien.

    Les enquêteurs s’intéressent notamment au soutien financier dont l’écrivain a bénéficié dans les années 80 de la part de la Maison Yves-Saint Laurent, dont M. Girard a été secrétaire général entre 1986 et 1987.

    Dans un article intitulé « Un écrivain pédophile sur le banc des accusés. Et les élites françaises aussi », le New York Times a rappelé le 11 février comment M. Girard avait, en 1987, apporté une aide financière à Gabriel Matzneff.

    L’auteur lui-même a écrit dans « La prunelle des mes yeux », son journal des années 1986-1987, que M. Girard, alors Secrétaire général de la Maison Yves-Saint Laurent, lui avait annoncé que la maison de couture financerait, « aussi longtemps qu’il le souhaite », les frais de l’hôtel dans lequel il vivait à l’abri des regards dans le quartier de Saint-Germain-des-Près.

    M. Matzneff, longtemps toléré voire encensé dans le monde littéraire parisien, voyait régulièrement dans cet hôtel Vanessa Springora, alors âgée de 15 ans.

    https://twitter.com/alicecoffin/status/1278752996487200771

    La Mairie de Paris doit nommer ce vendredi, lors du 1er Conseil de Paris,au poste de maire adjoint à la culture un homme dont les liens avec Gabriel Matzneff, qui sera jugé en 2021 pour apologie de viol aggravé, ont été avérés dans plusieurs articles ou livres.

    Il a été expressément demandé à la Mairie de renoncer à ce choix. Sans succès jusqu’ici.

    Trois ans après #MeToo
    , quelques mois après publication du livre Le Consentement et les César, la mairie de la capitale française ne voit pas le problème d’un tel choix.

    C’est éloquent sur la faiblesse de l’engagement des pouvoirs politiques et culturels français contre les violences sexuelles.

    #Christophe_Girard #affaire_Matzneff

    • Christophe Girard de retour à la Mairie de Paris
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/19/christophe-girard-de-retour-a-la-mairie-de-paris_6066812_823448.html

      L’ancien adjoint à la culture, qui s’était mis en retrait à la suite d’accusations de viol, va de nouveau participer au Conseil de Paris, l’enquête ayant été classée sans suite.
      Par Denis Cosnard

      Le Comte de Monte-Cristo. Christophe Girard vient de ressortir de sa bibliothèque ce roman d’Alexandre Dumas pour se replonger dans l’histoire d’Edmond Dantès, ce héros réprouvé, banni et qui revient se venger méthodiquement. Christophe Girard aurait-il lui aussi des désirs de vengeance ?

      A 64 ans, l’ancien adjoint à la culture de Bertrand Delanoë puis d’Anne Hidalgo, qui s’était mis en retrait en août 2020 après des accusations de viol, revient en tout cas à la #Mairie_de_Paris. Il a participé, lundi 18 janvier, à une première réunion des élus de Paris en commun, le groupe qui réunit socialistes, communistes et membres de Génération·s. Il compte bien assister, mercredi, au conseil du 18e arrondissement, où il a été élu en juin, puis retrouver, le 2 février, son fauteuil dans l’hémicycle du Conseil de Paris, après presque six mois d’absence. « J’ai été élu, je me suis engagé à servir Paris, je suis rémunéré pour cela, c’est mon devoir de venir au conseil, déclare-t-il. Mon plaisir, aussi. » En revanche, il n’est pas question qu’il retrouve un mandat d’adjoint.

      Au sein de la majorité, certains élus se seraient bien passés de ce retour du « pestiféré ». Mais sur le papier, rien ne s’y oppose. Le 23 novembre, la justice a classé sans suite l’enquête préliminaire pour « viol par personne ayant autorité » qui avait été ouverte en août. Les faits reprochés à l’ancien adjoint ont été considérés comme prescrits. Ils remontaient aux années 1990. Aniss Hmaïd, un Tunisien, accusait Christophe Girard d’avoir abusé de lui quand il avait 16 ans, en 1990, et de l’avoir contraint à des rapports sexuels une vingtaine de fois les années suivantes.

      L’affaire Gabriel Matzneff

      Affaire classée, donc, pour la justice. Politiquement, la situation semble plus délicate. « Est-ce qu’il pourra vraiment revenir, sans provoquer de nouvelles tensions avec les écologistes ? », s’interroge un pilier de l’Hôtel de ville. En quelques mois, l’image de l’ex-adjoint s’est considérablement abîmée.

      Christophe Girard aurait bien sûr préféré que les juges écrivent qu’il n’a jamais violé quiconque. Et puis, il reste l’affaire Gabriel Matzneff, le dossier qui l’a amené dès juillet à démissionner de son poste d’adjoint. L’homme fort de la culture à Paris avait été mis en cause pour l’appui qu’il avait pu apporter au fil des ans à l’écrivain soupçonné d’actes pédocriminels. Là encore, même si rien ne peut être reproché à l’ancien adjoint sur le terrain judiciaire, il demeure considéré par certains comme l’un de ceux qui ont contribué à protéger un pédocriminel notoire.

      « J’avais demandé à Christophe Girard de se mettre en retrait du conseil après l’ouverture d’une enquête pour viol, rappelle Rémi Féraud, le patron des socialistes au Conseil de Paris. Maintenant que l’enquête est close et que Christophe souhaite exercer de nouveau son mandat, j’espère qu’il y aura une forme d’apaisement, de sérénité. »

      Il n’est pas dit, cependant, que tous les écologistes acceptent sans broncher que l’ancien adjoint dont ils avaient réclamé la démission siège de nouveau à côté d’eux. D’autant que, sans vouloir se venger comme Edmond Dantès, l’intéressé entend tout de même laver un peu l’affront. « Je veux rappeler qui je suis, quelles sont mes valeurs », annonce-t-il. Dès lundi, il a évoqué en réunion un épisode de 2010. « J’avais alors interdit aux moins de 18 ans l’accès à une exposition de Larry Clark, un photographe américain dont certaines œuvres avaient un caractère pédopornographique, se souvient-il. A l’époque, les écologistes m’avaient accusé de censure. Les marchands de vertu actuels doivent balayer devant leur porte. » Ambiance…

  • Le bruit et l’odeur (discours de Jacques Chirac) — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_bruit_et_l'odeur_(discours_de_Jacques_Chirac)

    « Notre problème, ce n’est pas les étrangers, c’est qu’il y a overdose. C’est peut-être vrai qu’il n’y a pas plus d’étrangers qu’avant la guerre, mais ce n’est pas les mêmes et ça fait une différence. Il est certain que d’avoir des Espagnols, des Polonais et des Portugais travaillant chez nous, ça pose moins de problèmes que d’avoir des musulmans et des Noirs […] Comment voulez-vous que le travailleur français qui habite à la Goutte-d’or où je me promenais avec Alain Juppé il y a trois ou quatre jours, qui travaille avec sa femme et qui, ensemble, gagnent environ 15 000 francs, et qui voit sur le palier à côté de son HLM, entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses, et une vingtaine de gosses, et qui gagne 50 000 francs de prestations sociales, sans naturellement travailler ! [applaudissements nourris] Si vous ajoutez à cela le bruit et l’odeur [rires nourris], eh bien le travailleur français sur le palier, il devient fou. Il devient fou. C’est comme ça. Et il faut le comprendre, si vous y étiez, vous auriez la même réaction. Et ce n’est pas être raciste que de dire cela. Nous n’avons plus les moyens d’honorer le regroupement familial, et il faut enfin ouvrir le grand débat qui s’impose dans notre pays, qui est un vrai débat moral, pour savoir s’il est naturel que les étrangers puissent bénéficier, au même titre que les Français, d’une solidarité nationale à laquelle ils ne participent pas puisqu’ils ne paient pas d’impôt ! [...] Il faut que ceux qui nous gouvernent prennent conscience qu’il y a un problème de l’immigration, et que si l’on ne le traite pas et, les socialistes étant ce qu’ils sont, ils ne le traiteront que sous la pression de l’opinion publique, les choses empireront au profit de ceux qui sont les plus extrémistes6,7. […] [Au sujet des épiciers de proximité] La plupart de ces gens-là sont des gens qui travaillent, des braves gens ; on est bien content de les avoir. Si on n’avait pas l’épicier kabyle au coin de la rue, ouvert de 7 heures du matin à minuit, combien de fois on n’aurait rien à bouffer le soir8 ? »

    #populisme #racisme #Jacques_Chirac

  • Plomb autour de Notre-Dame : le chantier suspendu, deux écoles fermées
    https://www.mediapart.fr/journal/france/250719/plomb-autour-de-notre-dame-le-chantier-suspendu-deux-ecoles-fermees

    Le préfet de Paris Michel Cadot vient d’ordonner la suspension du chantier de reconstruction de Notre-Dame afin que les ouvriers soient enfin protégés de l’exposition aux taux très élevés de plomb relevés à l’intérieur et aux alentours de l’édifice. Deux écoles accueillant un centre de loisirs ferment aussi leurs portes. Ces décisions font suite aux révélations de Mediapart sur l’inaction des autorités face au risque sanitaire.

    #France #mairie_de_Paris,_Notre-Dame,_plomb

  • Plomb autour de Notre-Dame : la mairie de Paris forcée à réagir
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180719/plomb-autour-de-notre-dame-la-mairie-de-paris-forcee-reagir

    Suite à notre article révélant des taux de concentration au plomb parfois dix fois supérieurs au seuil d’alerte, dans des écoles proches de Notre-Dame, la mairie de Paris a annoncé ce jeudi 18 juillet qu’un « nettoyage approfondi » sera effectué durant l’été. La préfecture de police a également confirmé que des taux élevés de concentration au plomb avaient été relevés dans les rues et les squares autour de l’édifice.

    #France #mairie_de_Paris,_Notre-Dame,_plomb

  • Notre-Dame : la mairie de Paris passe sous silence des contaminations au plomb dans les écoles
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180719/notre-dame-la-mairie-de-paris-passe-sous-silence-des-contaminations-au-plo

    Un mois après l’incendie de la cathédrale, le 15 mai, des taux de concentration au plomb, parfois dix fois supérieurs au seuil d’alerte, ont été relevés dans les établissements scolaires proches de l’édifice, selon des documents obtenus par Mediapart. La mairie de Paris n’a effectué aucun nettoyage en profondeur des lieux, affirmant que le plomb ne dépassait pas les seuils réglementaires. Un mensonge jugé « criminel » par la scientifique Annie Thébaud-Mony.

    #France #mairie_de_Paris,_plomb,_Notre-Dame

  • PAPREC : DU SALE DANS LE TRI DES DÉCHETS
    http://www.platenqmil.com/blog/2018/10/30/paprec--du-sale-dans-le-tri-des-dechets

    Dans un coin de La Courneuve, entre des entrepôts de ferraillage, des locaux d’imprimeries, le siège de l’UOIF, un collège-lycée et l’autoroute A86, l’usine PAPREC trie tout un tas de déchets. Son activité consiste à récupérer des bennes déposées dans des entreprises ou des collectivités, puis à réinjecter cette matière première gratuite dans les circuits capitalistes. Mais Paprec trie aussi ses ouvriers, pour éviter toute contestation, ce qui lui a valu une certaine renommée dans les réseaux syndicaux. Depuis les élections professionnelles d’octobre 2016, Paprec fait tout son possible pour se débarrasser de son représentant syndical CGT, Mahamoudou Kanté. Comme dans beaucoup de boites, on a d’abord tenté de le rétrograder, de conducteur d’engins à trieur de déchets. Ensuite, c’est l’enchainement complet : agressions physiques en novembre et décembre 2016, convocations multiples, mises à pied conservatoires, mutations forcées, procédures de licenciement. Entre février 2017 et mars 2018, il ne reçoit plus aucun salaire mais refuse les dizaines de milliers d’euros qui lui sont proposés pour quitter l’usine. Malgré les victoires aux prud’hommes, il lui reste encore 7 mois de salaires non payés.
     
    La répression syndicale vit une époque florissante mais chez Paprec on pousse loin le délire. Depuis mars 2018, les participants à une simple réunion syndicale organisée par Mahamadou Kanté sont sanctionnés un par un, parfois jusqu’au licenciement. Et de façon générale, quiconque s’approche trop près du délégué syndical est visé par la répression.

    #capitalisme_vert #répression_anti-syndicale

    • Le "spécialiste du recyclage et de la valorisation des déchets" Paprec s’y connaît aussi très bien en méthodes de surexploitation : dans son usine de La Courneuve, accidents graves, morts, contrôle et répression syndicale... Ce sera le principal objet de l’émission "Vive la sociale" de ce soir.

      L’émission « Vive la sociale », c’est sur Fréquence Paris Plurielle
      (106.3 MHz ou, par Internet, www.rfpp.net « écouter le direct »),
      le 1er et le 3e jeudis du mois, de 19 heures à 20 h 30,
      avec rediffusion le lundi suivant de 7 heures à 8 h 30.
      Les émissions sont ensuite postées sur le site http://vivelasociale.org/les-emissions-recentes

      Mel reçu. Par ailleurs, je dis cette fois #toctoc pour l’article documenté de la Plate forme d’enquêtes militantes posté ci-dessus, dont voici un autre extrait.

      Niveau communication, le groupe Paprec est au top du #greenwashing avec son image écolo et moderne : une "société modèle" selon le magazine L’Express (3). Mais entre les murs des usines, celle de La Courneuve en particulier, la réalité est plus sombre. Les #ouvriers travaillent dans des bâtiments vétustes et mal organisés, où le risque est permanent. Au lieu de trier les bennes de papier au sol, on les oblige à monter sur des tapis roulants qui ne sont pas prévus pour. Ils bossent donc en se déplaçant à travers un flot de déchets, pour éviter de se faire happer par la broyeuse qui est derrière eux ou bien par les énormes tractopelles qui continuent à déverser les déchets juste devant. À quelques mètres, d’autres #manutentionnaires - avec ou sans casques - travaillent à proximité directe de grues hydrauliques dont les griffes métalliques se balancent au-dessus de leurs têtes. A un niveau inférieur, confinés dans des cuves en béton, des #trieurs en masques et combinaisons blanches ramassent à la main des montagnes de paperasse, dans des nuages de poussières. La situation est à peine mieux pour les #chauffeurs, contrôlés par géolocalisation à la minute près tout en étant contraints de dépasser régulièrement les #temps_de_travail réglementaires.

      En 2014, un ouvrier de La Courneuve est mort écrasé par des balles de papier en déchargeant un camion. La même année, dans l’usine Paprec de Wissous (91), un salarié meurt broyé par la machine de tri. Ce traitement réservé aux ouvriers des déchets ressort assez clairement des statistiques nationales qui ne sont pourtant que la face visible du phénomène. En 2016, le secteur « collecte, traitement et élimination des déchets » est presque en tête pour la fréquence des #accidents_du_travail, juste derrière le bâtiment, mais au-dessus de la logistique. Les accidents sont aussi plus graves que dans les autres secteurs, les décès étant presque aussi nombreux que dans la construction. En France, 110 000 salariés sont regroupés dans ce type d’activité, dont 17 000 en Ile de France. Ce sont pour 2/3 des ouvriers, principalement des chauffeurs et des ouvriers non qualifiés. C’est sur leurs dos - et sur leur santé en général - que les patrons du recyclage font fortune. Celle de Jean-Luc Petithuguenin, patron de Paprec, est passée de 100 millions d’euros en 2008 à 390 millions en 2018. Depuis sa création en 1995, le Groupe Paprec a multiplié son chiffre d’affaire par 430 pour atteindre 1,5 milliards d’euros en 2017.

      Le PDG Petithuguenin se présente non seulement comme un patron « social », mais aussi comme un antiraciste engagé… En mars 2017, il prend position contre le passage du FN au second tour et conseille quoi voter à ses ouvriers, par courriers individuels. Il se vante partout d’embaucher des gens de 66 nationalités différentes, présentant comme de l’ « intégration » ce qui n’est qu’exploitation d’une main d’œuvre à bas coût. Inutile de préciser que lui-même est blanc, ainsi que l’ensemble des 15 membres de son comité exécutif et que la seule femme présente est cantonnée aux ressources humaines. Même chose pour les directions d’établissements Paprec, où on ne trouve quasiment que des hommes blancs. En fait, la « diversité » brandie par Petithuguenin concerne surtout les ouvriers peu qualifiés et tout particulièrement pour les métiers les plus pénibles. En Île de France, près de la moitié des ouvriers du déchet sont des #immigrés et près des 2/3 sont sans diplômes. Dans l’entrepôt de La Courneuve, le recrutement cible en priorité des #primo-arrivants, avec ou sans papiers, comme on a pu le voir lors des #grèves de 2008. A cette occasion, Paprec s’était d’ailleurs illustré en ne promettant que des CDD de quelques mois aux travailleurs sans-papiers, et en refusant ensuite de les prolonger.

      En plus de ça, Petithughenin prône la laïcité radicale en compagnie des fanatiques du Printemps Républicain et est même le premier patron français à avoir fait voter une Charte de la Laïcité dans sa boîte. Il reçoit des récompenses pour ce genre de conneries, comme le « Grand Prix de la Laïcité » qui lui a été remis en octobre 2014 par la #mairie_de_Paris. Sa charte va jusqu’à dépasser le cadre légal en imposant un strict « devoir de neutralité » qui contraint les ouvriers à « ne pas manifester leurs convictions religieuses » mais aussi « politiques » dans l’exercice de leur travail (8). Pour le dire plus clairement, Petithuguenin déteste tout autant les musulmans que les communistes et mène activement la chasse aux sorcières. Pour inaugurer le site de La Courneuve, il n’a pas trouvé mieux que de faire cuire des cochons de lait juste en face de la mosquée voisine. Et il a récemment déclaré à propos du dialogue syndical : « Si quelqu’un vient me voir avec des intentions politiques et fonde son action sur la lutte des classes, je dis non ». Il est comme ça Petithuguenin, il aime penser à la place des gens. Il fait dans le paternalisme à tendance néocoloniale. Et comme tout bon colon, il tient à son image de grand bienfaiteur et se débrouille pour dissimuler le carnage à ses pieds, par exemple en faisant le mécène à l’Opéra de Paris ou en investissant dans les sports nautiques, plutôt que dans l’amélioration des conditions de travail.

      à suivre...

    • Paprec : une entreprise qui traite ses salariés comme des déchets ! Après l’article sur l’usine de La Courneuve, voici une #vidéo à partager largement

      https://vimeo.com/301594164

      Soyons prêts à soutenir très bientôt cette lutte !

      https://seenthis.net/messages/656686
      https://seenthis.net/messages/43809

      #luttes_sociales #répression_anti-syndicale #enquête_militante #intervention et #toctoc again...

  • #Climat : #paris va-t-il poursuivre en #Justice les géants pétroliers ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180418/climat-paris-va-t-il-poursuivre-en-justice-les-geants-petroliers

    Un camion-citerne du pétrolier Total à proximité de La Mède (Bouches-du-Rhône). © Reuters Il est non contraignant et pourtant, le vœu voté le 6 février par le Conseil de Paris pourrait être le début de quelque chose de bien plus grand. Paris hésite en effet à marcher dans le sillage de New York et à assigner à son tour les compagnies pétrolières pour leur présenter la facture climatique.

    #France #Changement_climatique #écologistes #mairie_de_Paris

  • #Climat : #paris songe à poursuivre en #Justice les géants pétroliers
    https://www.mediapart.fr/journal/france/180418/climat-paris-songe-poursuivre-en-justice-les-geants-petroliers

    Manifestation pour le climat à Paris le 12 décembre 2015, en marge de la COP21. © Reuters Il est non contraignant et pourtant, le vœu voté le 6 février par le Conseil de Paris pourrait être le début de quelque chose de bien plus grand. Paris hésite en effet à marcher dans le sillage de New York et à assigner à son tour les compagnies pétrolières pour leur présenter la facture climatique.

    #France #Changement_climatique #écologistes #mairie_de_Paris

  • De Xavière #tiberi à Penelope #Fillon, un même soupçon
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260117/de-xaviere-tiberi-penelope-fillon-un-meme-soupcon

    François Fillon en 1996 François Fillon avait sévèrement critiqué Jean Tiberi, quand l’épouse du maire de Paris, #Xavière_Tiberi, était jugée pour son emploi fictif. Par un curieux retour de bâton, le candidat à la présidentielle est aujourd’hui rattrapé par l’affaire des salaires de son épouse, #Penelope_Fillon.

    #France #Azibert #Chirac #Davenas #détournement_de_fonds_publics #Dugoin #Dujardin #emplois_fictifs #Essonne #Halphen #Herzog #Juppé #mairie_de_Paris #RPR #Sarkozy #Toubon #UMP

  • Miroir Social - Paris : les bibliothécaires se déclarent « totalement opposés à toute nouvelle ouverture le dimanche »
    http://www.miroirsocial.com/actualite/13278/paris-les-bibliothecaires-se-declarent-totalement-opposes-a-toute-nouv

    Malgré les vacances scolaires, la Bourse du Travail était presque pleine ce jeudi 21 avril, à l’appel des syndicats (CFDT, CGT, Supap, UCP et UNSA) pour dénoncer les projets de la #Mairie_de_Paris de prochainement ouvrir sept nouvelles bibliothèques le dimanche. Il est vrai que la municipalité ne propose aucune création de poste pour ces extensions, ce qui pour les #bibliothécaires de la capitale constitue une « véritable provocation ».

    #travail_le_dimanche #flexibilité

  • Après les conseils d’arrondissements de droite, voici maintenant que c’est la Mairie de Paris, de « gauche », qui s’attaque à BDS :

    Le PS de Paris va présenter un vœu contre le boycott d’Israël
    Nadir Dendoune, Le Courrier de l’Atlas, le 9 février 2016
    http://www.lecourrierdelatlas.com/1086109022016Le-PS-de-Paris-va-presenter-un-voeu-contre-le-boyco

    Même s’il est probable que la motion passe, avec le soutien du PS (Parti Sioniste ?), voici le communiqué de BDS France :

    Les élus antiracistes et pour une paix juste entre palestiniens et israéliens ne peuvent que s’opposer à la condamnation de la Campagne BDS
    La Campagne BDS France, le 10 février 2016
    http://www.bdsfrance.org/les-elus-antiracistes-et-pour-une-paix-juste-entre-palestiniens-et-israel

    #Palestine #France #Paris #Mairie_de_Paris #Anne_Hidalgo #BDS #Boycott #criminalisation_des_militants

  • En catimini.... « Le PS de Paris va présenter un vœu contre le boycott d’Israël »
    http://www.lecourrierdelatlas.com/1086109022016Le-PS-de-Paris-va-presenter-un-voeu-contre-le-boyco

    La majorité municipale socialiste, regroupée derrière Anne Hidalgo a décidé de s’en prendre frontalement à BDS ( http://www.bdsfrance.org ). Après avoir refusé de voter un vœu quasi-similaire que la droite parisienne avait proposé en septembre dernier, la gauche socialiste de Paris, présentera bien le sien au conseil de Paris, qui aura lieu du 15 au 17 février. Un vœu pour demander à la ville de Paris de « condamner le boycott d’Israël »

    (...)
    « Ce vœu présenté par le PS apparait, certes, comme une version édulcorée de celui qu’avait présenté la droite en septembre dernier, explique Raphaëlle Primet, conseillère communiste au conseil de Paris. Mais le résultat est le même : il appelle à la condamnation du boycott d’Israël ». « Nous voterons bien entendu contre ce texte et de ce que je sais, les écologistes aussi. Malheureusement, nous sommes ultra-minoritaires. Une partie des élus socialistes devrait nous rejoindre mais le vœu devrait passer haut la main, puisque la droite votera pour »

    > Le groupe PCF/FDG au conseil de Paris condamne le vœu provocateur des républicains qui vise à interdire la campagne BDS. Raphaëlle Primet
    https://www.facebook.com/raphaelleprimet/posts/10153920823639100

    > Provocation à la discrimination et appel au boycott de produits étrangers : La Cour de cassation tranche le débat
    Liberté d’expression et discrimination (Loi du 29 juillet 1881 et Code pénal) Robin Médard - la Revue des droits de l’Homme
    https://revdh.revues.org/1750

    > En Israël, des ONG se défendent contre une vaste campagne de diffamation Le Monde.fr | 05.02.2016. Par Piotr Smolar
    http://www.lemonde.fr/international/article/2016/02/05/en-israel-des-ong-se-defendent-contre-une-vaste-campagne-de-diffamation_4860

    > Le Conseil de Paris face aux diktats du Premier ministre israélien
    9 FÉVR. 2016 AFPS Association France Palestine Solidarité
    https://blogs.mediapart.fr/afps-association-france-palestine-solidarite/blog/090216/le-conseil-de-paris-face-aux-diktats-du-premier-ministre-israelien

    > Étiquetage des produits fabriqués dans les colonies israéliennes dans les territoires occupés. Benjamin Netanyahu invoque le passé nazi. AFP 2015 Paris-Match
    http://www.parismatch.com/Actu/International/Etiquetage-des-produits-fabriques-dans-les-colonies-israeliennes-dans-le

    #ps #mairie_de_paris #paris #BDS #Boycott_désinvestissement_Sanctions #boycott #boycott_d'Israël #palestine #Benjamin_Netanyahu #Raphaëlle_Primet

  • Paris : menace d’expulsion sur le bidonville de la petite ceinture - Le Parisien
    http://m.leparisien.fr/paris-75/paris-75018/paris-menace-d-expulsion-sur-le-bidonville-de-la-petite-ceinture-28-01-

    Leurs heures sont comptées. Les #Roumains et #Roms du bidonville, installés depuis le mois de juin dernier sur le ballast de la ligne de petite ceinture, entre les portes des Poissonniers et de Clignancourt (XVIIIe), pourraient être expulsés mercredi ou jeudi prochain. Et leurs cabanes détruites. Sous le coup d’une décision de justice ordonnant la libération des lieux, propriété de SNCF Réseau, les quelque 300 #habitants du #campement, ont accueilli avec angoisse la nouvelle qui leur a été officiellement donnée mercredi soir à la mairie du XVIIIe arrondissement.

    #bidonville #expulsion

    • Evacuation imminente d’un campement de #Roms à Paris, annoncée cette fois par Le Monde
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/02/01/evacuation-imminente-d-un-campement-de-roms-a-paris_4857041_3224.html

      Les toits sont jonchés de carcasses de bicyclettes et autres jouets pour #enfants. Une épaisse fumée s’échappe des quelques cheminées de fortune qui émaillent ces édifices en bois de récupération.
      Une vision que ne tolère plus la #Préfecture de police, qui a finalement ordonné l’expulsion du bidonville et de ses habitants, quatre cents Roms installés depuis le mois de juin 2015. Elle serait imminente. Une manifestation pour protester contre l’évacuation du camp devait avoir lieu lundi matin.
      A la mairie, on préfère parler de « mise à l’abri » pour nommer ce qui attend les habitants de ce bidonville de la petite ceinture.

      #Mairie_de_Paris

    • Les habitants du bidonville contre leur expulsion
      http://www.dixhuitinfo.com/societe/article/le-bidonville-du-18e-veut-s

      Ils s’opposent aux relogements provisoires et demandent que soit étudiée leur propre solution d’hébergement.

      Gestes amples, verbe haut, la discussion est animée. Une vingtaine d’habitants du bidonville bâti entre deux portes du 18e arrondissement de Paris sont réunis, jeudi 28 janvier 2016, dans l’une des baraques construites sur les voies ferrées de la petite ceinture. Les hommes prennent la parole. Des femmes entrent, cigarette aux lèvres, et donnent leur point de vue. Une traductrice explique en français le ras-le-bol général. Cette fois, ils ne se laisseront pas faire : ils appellent les habitants à les soutenir et à s’opposer à l’expulsion du bidonville, qui devrait avoir lieu en milieu de semaine prochaine, lors d’une manifestation (...)

      L’évacuation a été confirmée aux associations (*) présentes sur le bidonville par Gérald Briant, adjoint communiste au maire du 18e, chargé des affaires sociales, du logement d’urgence et de la lutte contre les exclusions, lors d’une réunion tenue en mairie d’arrondissement, mercredi 27 janvier 2016. « Les associations ont refusé de cautionner une politique qui mène à une plus grande précarisation de populations déjà marginalisées et qui détruit tous les efforts d’insertion », souligne André Feigeles, du collectif Rom Paris. Des représentants des familles roms et roumaines installées depuis des mois dans ce village de bric et de broc ont indiqué refuser les hôtels qui pourraient leur être accordés « pour quelques jours ».

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      Suraj et Nelu, adhérents de l’association les Bâtisseurs de cabanes, souhaitent développer des alternatives au relogement en hôtel.
      « Le provisoire, ce n’est plus possible, disent en chœur Nelu et Suraj. Au final on se retrouve toujours dans la rue. » Les deux hommes ont vécu les expulsions successives des bidonvilles de la Courneuve, en région parisienne, et de la porte de la Chapelle. Ils n’admettent pas que l’histoire se renouvelle sans cesse : « Il faut nous laisser tranquille, nous donner du temps. Deux ou trois mois pour trouver un terrain par exemple, afin de commencer à fabriquer nos propres maisons. » Nelu et Suraj sont adhérents de l’association les Bâtisseurs de cabanes, créée dans le bidonville en décembre 2015. Le projet, la construction de maisonnettes d’une surface comprise entre 20 et 30 mètres carrés apparaît comme une alternative au bidonville. Il est soutenu par le collectif Rom Paris. Des architectes ont travaillé le dossier.

      « Menuisiers, électriciens, décorateurs… les habitants du bidonville ont des compétences qu’ils pourraient mettre à profit pour construire eux-mêmes ces petites maisons, explique André Feigeles. Chacun d’entre eux pourrait ensuite valoriser ces expériences professionnelles. » Dans ce cadre, des fonds européens seraient mobilisés. « Avec trois millions d’euros, une soixantaine de maisons, démontables et pourquoi pas transportables, seraient érigées, calcule André Feigeles. De quoi loger dignement 250 familles dans ces logements-passerelles. Leur intégration par l’école ou le travail serait assurée par les services sociaux. Le dossier pourrait être bouclé en mars prochain. » « On ne parle pas d’un projet communautariste, reprend Marie Montolieux, présidente des Fédérations du 18e et de Paris du Mrap (Mouvement contre le racisme et l’amitié entre les peuples). Un même village pourrait mélanger des logements étudiants et des familles roumaines. »

    • Evacuation en cours d’un campement de Roms à Paris
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/02/03/evacuation-en-cours-d-un-campement-de-roms-a-paris_4858335_3224.html#sraveHr

      L’évacuation, qui a débuté vers 7 h 15, fait suite à une décision de justice, consécutive à une procédure de la SNCF Réseau, qui est propriétaire du terrain. Il ne restait mercredi matin qu’une petite partie des habitants de ce campement, qui en a compté jusqu’à 400. La moitié avait déjà quitté les lieux en début de semaine, en raison des rumeurs d’évacuation prochaine.(...)

      La moitié des habitants avait quitté les lieux
      « Une grande partie des habitants du bidonville sont partis pour mettre à l’abri leurs biens et reconstituer un nouveau campement. C’est un schéma habituel, c’est toujours plus facile d’expulser plutôt que de trouver des solutions durables. C’est l’expulsion qui pérennise les bidonvilles depuis vingt-cinq ans », a commenté Manon Fillonneau, du collectif RomEurope.

  • Logement social parisien : gabegie et usine à gaz à tous les étages | Contrepoints, Nathalie Nafy et h16
    http://www.contrepoints.org/2015/12/16/232962-logement-social-parisien-gabegie-et-usine-a-gaz-a-tous-les-etag

    Depuis des années, le discours est le même : Paris perdrait ses #pauvres et ses #classes_moyennes à cause de propriétaires trop méchants. Il faut donc protéger les #locataires de leurs griffes, ce que s’emploie ensuite à faire le législateur en pondant loi absurde sur loi absurde, quitte à corriger ensuite ses nombreuses erreurs… par d’autres lois. Et comme les autres, sœur Anne, bourgmestre parisienne, est partie en croisade à coup de lois.

    La dernière invention de la #Mairie_de_Paris, le dispositif « #multiloc’ » en est l’illustration la plus absurde puisqu’on prétend ainsi ramener les classes moyennes intramuros en payant les propriétaires pour qu’ils leur louent leurs logements. Et dans le même temps, la mairie a aussi lancé une politique de récupération/expropriation des chambres de bonne inoccupées, au prétexte qu’un million de mètres carrés seraient inutilisés dans les beaux quartiers.
    Toute l’idée derrière ces bricolages législatifs est de pousser à la #mixité_sociale puis de se féliciter bruyamment des dispositifs permettant soi-disant d’y arriver. Sur le site du parti socialiste on se glorifie ainsi qu’un immeuble social de 51 logements ait vu le jour près de la place Vendôme (1er arrondissement) et des Champs-Élysées (8ème). On apprend aussi qu’avenue de La Motte-Piquet au cœur du 7ème arrondissement, la Mairie de Paris a racheté un immeuble à 18.000 euros du m2 afin de faire vingt logements sociaux dont certains avec terrasses et balcons. Il sera possible pour une famille d’obtenir un logement de 89m2 avec vue somptueuse sur la tour Eiffel pour 900 euros par mois, charges comprises.

    Maintenant, le contribuable parisien tiquera peut-être un peu sur le fait de loger quelques familles seulement, sous prétexte de mixité, en pleine crise du #logement et à un tel prix. Par extension, il pourra calculer ce qui lui en coûtera au final lorsque la mairie sera parvenue aux 30% de logements sociaux fixée par la loi SRU, et bien se rappeler ce que scande le communiste [P"c"F] Ian Brossat, adjoint chargé du logement, qui martèle obstinément que « Les #logements_sociaux ne doivent pas être cantonnés dans le nord-est de Paris, nous devons faire de la mixité sociale partout ».

    Encore que la notion de mixité sociale à Paris fait parfois doucement sourire.

    Prenez le dispositif multiloc’, ou celui de réappropriation des chambres de bonne : normalement à destination des « classes moyennes », les petites lignes d’explication dévoilent une version très socialiste de ces dernières. Avec des revenus inférieurs aux plafonds du logement intermédiaire (41 000 euros pour une personne, 62 000 euros pour deux et 90 000 euros pour quatre), on comprend aisément qu’avec l’impératif de gagner trois fois le montant du loyer, ne seront retenus que les locataires les plus aisés et non les plus modestes.

    Quant aux HLM, leur mode d’occupation est très révélateur.

    En 2010 un article de la Tribune nous apprend que

    « (…) dans Paris, 31,4 % des locataires du parc locatif social parisien comptaient à la fin 2007 parmi les 30 % des ménages les plus #riches de France »
    Décidément, le social se niche vraiment à des endroits insoupçonnables. Mieux encore, si l’on s’amuse à lister des politiciens ou des hauts fonctionnaires qui occupent de tels logements, indépendamment de leur tendance politique, on obtient une énumération pléthorique, étayée par des scandales réguliers, que ce soit avec la gauche, avec la droite ou même le centre, personne n’est épargné.

    Un article du Monde de décembre 2013 commençait même un début de liste d’élus parisiens, toutes tendances confondues, en HLM et indiquait que les politiciens concernés « (…) invoquent en général la « précarité » de leur statut et leurs difficultés à se loger dans le privé de ce fait », ce qui ne fera sourire qu’au lendemain d’élections charnières, et encore.

    Il faut s’y résoudre, les chiffres sur l’occupation des logements HLM en région parisienne montrent un curieux paradoxe : en 2011 par exemple, 47% des locataires HLM ont des revenus supérieurs d’au moins 60% au plafond de ressources , alors que dans le parc privé, 36% des locataires ont des revenus inférieurs à ce plafond. En 2009, un des locataires HLM avait même déclaré 256.000 euros de revenus. Ces chiffres sont connus, et même commentés dans un rapport de la Cour des comptes d’avril 2015 qui y souligne que « les bailleurs franciliens ont tendance, pour équilibrer leurs opérations, à privilégier les logements du type prêt locatif social (#PLS), assortis des niveaux de loyers les plus élevés, au détriment des logements de types #PLAI et prêt locatif à usage social, accessibles aux plus modestes. »
    Ce n’est pas tout. Ce même rapport précise ainsi que « les subventions et les efforts se sont concentrés dans les zones où le coût de construction est le plus élevé et le foncier le plus rare. Ces contraintes ont souvent conduit à acquérir et conventionner des logements existants pour leur donner un statut social, sans accroissement de l’offre globale, ni modification du peuplement quand les immeubles étaient occupés. On observe en outre une part importante de petits logements au détriment des logements familiaux, car ils sont comptabilisés de la même manière dans les statistiques. »

    #Ville_de_Paris À #parti_de_notables, politique de la #rente

  • Les #dames_pipi de la Ville de Paris toujours pas fixées sur leur sort
    https://www.mediapart.fr/journal/france/161215/les-dames-pipi-de-la-ville-de-paris-toujours-pas-fixees-sur-leur-sort

    Les « dames pipi » des toilettes de la ville de Paris, sacrifiées par le nouvel exploitant des lieux, filiale du groupe néerlandais #2theloo, ne sont toujours pas fixées sur leur sort. Leur dossier ne sera pas examiné par la #Justice avant le 11 février.

    #France #mairie_de_Paris #prud'hommes #toilettes_de_Paris

  • – Ils lui ont arraché sa chemise au manager ?
    – Ouais, ils voulaient en découdre. (lu sur touiteure)
    Air France va porter plainte pour « violences aggravées » après une réunion agitée
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/10/05/air-france-confirmerait-2-900-suppressions-d-emplois-lors-d-un-cce-interromp

    La situation se tend à Air France. Plusieurs centaines de salariés ont envahi le siège de la société, interrompant la réunion du comité central d’entreprise (CCE) extraordinaire. Selon plusieurs sourcs syndicales, la direction venait de confirmer que 2 900 postes étaient menacés par le nouveau plan de #restructuration, principalement au sol. Un chiffre similaire à celui annoncé vendredi en conseil d’administration.

    Près d’une heure après le début de la réunion, « plusieurs centaines » de manifestants sont entrés dans le siège d’Air France aux cris de « De Juniac démission » et « On est chez nous ». Le PDG d’Air France, Frédéric Gagey, est sorti précipitamment, indemne. Mais des #salariés ont malmené leur directeur des ressources humaines (#DRH), Xavier Broseta. Sa chemise arrachée, il s’est enfui de la salle de réunion torse nu, entouré d’un important service d’ordre. Après ces événements, Air France a annoncé le dépôt d’une plainte pour « violences aggravées ». Le CCE qui devait reprendre à 14 h 30 ne reprendra pas lundi.

    Plus de cinq cents personnes avaient commencé à manifester à 10 heures devant le siège à l’appel d’une large intersyndicale intercatégorielle. « Gagey dégage », « le plan D ? Démission de la direction » ou « Valls arbitre vendu ! » pouvait-on lire sur les pancartes tenues par des salariés vêtus de leur uniforme. « Direction irresponsable » ou encore « ras-le-bol d’être mis les uns contre les autres », criaient certains devant les fenêtres du siège. Trois syndicats (FO, CGT et UNSA) ont également appelé les personnels à la grève.

    2 900 personnes menacées

    La mise en œuvre du plan « alternatif » au projet de développement « Perform 2020 » concernerait 300 pilotes, 900 PNC (hôtesses et stewards) et 1 700 personnels au sol, selon elles. La direction avait chiffré à 2 900 postes le sureffectif induit par ce « plan B », vendredi en conseil d’administration. Mais elle avait alors évoqué 700 postes menacés chez les PNC et 1 900 au sol.

    Le président d’Air France, Frédéric Gagey, a également confirmé que cinq avions quitteraient la flotte long-courrier en 2016, puis neuf autres en 2017. La compagnie dispose actuellement de 107 avions sur ce réseau, actuellement déficitaire pour moitié. Air France procèdera à des réductions de fréquences sur 22 lignes en 2016 et à une « plus forte saisonnalité » sur six autres lignes, qui « n’existeront que l’été ou l’hiver par exemple », a rapporté une source syndicale. En 2017, la compagnie fermera par ailleurs cinq lignes, en Inde et en Asie du sud-est, ont indiqué plusieurs sources.

    #management #action_collective