• La #maison_en_A : une #alternative solide, pas chère et à construire seul

    À 65 ans, #Elizabeth_Faure a construit quasiment toute seule sa #maison_en_forme_de_A, pour 40 000 euros. Une alternative féministe, écologiste et peu chère, qui essaime grâce à ses conseils.

    Le long de la route bordée de merisiers, les champs s’étalent à perte de vue dans le vallon, sous un ciel azur. Puis, derrière quelques maisons, un grand triangle apparaît dans le paysage tout vert. En se rapprochant, au fond d’un lotissement, la figure est, en réalité, une maison. Une maison en forme de A.

    Bienvenue chez Elizabeth Faure. C’est dans le village de Lusignac, en Dordogne, qu’elle a construit sa maison quasiment toute seule, en 2013, à 65 ans, pour 40 000 euros. Une « maison pour les fauchés », comme elle le dit, dans laquelle on a rapidement envie de rester.

    L’édifice en bois de 180 m2 sur deux étages est doté d’une terrasse donnant sur un petit bois. L’autre côté s’ouvre sur un jardin peuplé de bananiers du Japon, d’aeoniums, de yuccas et d’un potager. Posée sur des piliers, la bâtisse a peu d’emprise au sol.

    https://www.youtube.com/watch?v=t6-DCuS4fSY

    « J’ai fait au moins cher »

    En train de cueillir quelques herbes aromatiques pour le repas, Elizabeth avait proposé, avant même notre rencontre, de venir dormir la veille dans le dortoir des invités au premier étage, puis de rester déjeuner. La « vieille hippie », comme elle se surnomme, aime recevoir du monde et a rendu sa maison conviviale.

    Malgré l’inclinaison des murs formée par le toit à double pente, on ne se sent pas du tout écrasé, au contraire, la hauteur sous plafond est confortable. La cuisine et le salon forment une large pièce éclairée grâce à plusieurs grandes fenêtres. Les poutres apparentes, les murs sont ornés de calligraphies et, à côté des chaises en bambou, une balançoire trône au milieu du séjour.

    « Ces meubles, c’est de la récup’. Dans cette maison, j’ai fait au moins cher », dit la septuagénaire aux yeux bleus perçants derrière ses lunettes. Elizabeth explique n’avoir « rien inventé » : « Les maisons en forme de A existent depuis la nuit des temps, c’est la forme la plus solide et la plus simple, donc la moins chère, à construire soi-même. »

    Autodidacte

    Lorsqu’elle a démarré son projet en 2013, Elizabeth vivait du RSA, le revenu de solidarité active : « Je n’ai jamais cherché à faire du fric dans ma vie. Si j’ai voulu être bâtisseuse, c’était pour aider les pauvres, les riches n’avaient pas besoin de moi. »

    Après une enfance au Maroc, Elizabeth est arrivée en France à l’adolescence. Rapidement, elle a cherché à partir, d’abord au Canada, puis en Angleterre. « Mon père a refusé de payer mes études d’architecte, il trouvait que ça ne servait à rien, car j’étais une fille. Je me suis débrouillée seule pour les financer et je suis allée à Londres. »

    À la fin des années 1960, elle a vécu dans des maisons menacées de démolition par la construction d’une autoroute autour de la capitale britannique, et en parallèle, elle en a rénovées plusieurs pour des familles dans le besoin. « En occupant ces squats, on a gagné la lutte contre l’autoroute. Des gens y habitent encore pour 1 livre par mois [près de 1,20 euro] », sourit-elle, avant d’allumer sa cigarette roulée et de se servir un verre de vin rouge.

    Après s’être mariée à un Anglais et avoir donné naissance à sa fille en 1975, Elizabeth a multiplié les chantiers de rénovation à New York, Paris ou en Dordogne, souvent gracieusement.

    En 2003, une idée lui est venue en regardant un reportage sur des cabanes pour SDF, réalisées par l’association Emmaüs. « C’était vraiment pas terrible, se souvient-elle. On peut être pauvre, sans être obligé de vivre dans la misère. Je me suis dit que je pouvais faire mieux. » Elle a proposé à l’association de fabriquer des maisons en A de 25 m2 pour 6 000 euros. Sans succès.
    « On me disait que je n’y arriverais jamais »

    Pas de quoi lui faire perdre sa détermination pour autant. « Je me suis dit qu’un jour, je la construirais pour moi. L’idée était de montrer que si une vieille de 65 ans sans trop de moyens pouvait construire sa maison, tout le monde pouvait le faire. » En 2013, la désormais célibataire a sauté le pas et a acheté le terrain à la mairie de Lusignac.

    « À la base, un ami devait m’aider, mais il a préféré partir en vacances et je me suis retrouvée toute seule. » Malgré les critiques — « les gens me disaient que j’étais folle, que je n’y arriverais jamais » —, elle a démarré en février 2013 par la construction d’une cabane de jardin afin de vivre sur le chantier.

    Seconde étape, les fondations sous la pluie : « C’était difficile, il y avait de la boue partout et le sol était très dur, je devais creuser à la pelleteuse puis terminer au marteau-piqueur », retrace Elizabeth. Elle s’est ensuite occupée de l’installation de la fosse septique, « le plus important dans une maison ! »

    Pour lever les premiers des dix-huit triangles formant la structure de la maison, Elizabeth a fait appel à « [s]on meilleur pote anglais Hugues et le cantonnier du village, qui est venu avec un ami ». Pour le reste, « je devais trouver des astuces pour porter des choses lourdes. Quand tu es seul, tu dois être malin. Tu te construis toi-même, tu apprends tes limites et tu te dépasses, c’est super pour l’estime de soi ! »

    Le plancher posé, Elizabeth a installé les panneaux constitués de copeaux de bois, pour avoir une bonne isolation thermique. « Pour les fixer sur la structure, il a fallu 15 kilos de clous ! » Elle a également utilisé de la laine de verre et du polystyrène extrudé à l’extérieur. Pour la toiture, elle a posé des tuiles en bitume pour éventuellement installer des panneaux solaires. « Je l’aurais bien fait, mais je n’ai pas les sous. »

    Sept mois plus tard, la structure a été terminée et Elizabeth a emménagé dans sa maison. Restait l’isolation avant la chute des températures à l’automne. En juin 2014, un an et demi après le début des travaux, « je prenais ma douche dans ma salle de bain, l’essentiel était là ».

    La levée des triangles, les pauses dans la piscine gonflable avec Hugues autour d’un verre de vin rouge, l’installation de l’électricité et de la plomberie… tout est raconté dans le documentaire La Maison en A de Morgane Launay, une amie d’Elizabeth qui a tout plaqué pour suivre le chantier pendant un an. Présenté dans des cinémas de la région, puis mis en accès libre sur internet en 2018, le documentaire a été repéré par les magasins de bricolage Castorama, qui feront un reportage sur la maison en A en 2020. De quoi créer un boom.
    Des tutos pour essaimer

    « Malgré le Covid et les restrictions sanitaires, des centaines de gens défilaient chez moi pour voir la maison, ils avaient plein de questions pour construire la leur, se rappelle Elizabeth. J’ai reçu aussi des appels de personnes au Canada, aux Comores, en Nouvelle-Calédonie… C’était fou. »

    L’affluence est devenue telle qu’elle a limité les visites au samedi. « Je recevais encore 50 personnes toutes les semaines. Mon amie Morgane a proposé de créer une chaîne YouTube avec des tutoriels, pour éviter de répéter tout le temps la même chose. »

    Leur chaîne sobrement intitulée La Maison en A propose ainsi une cinquantaine de vidéos détaillant toutes les étapes du projet, du permis de construire à l’étude thermique en passant par l’assemblage de l’ossature. À l’image, on y voit par exemple Elizabeth expliquer, un décamètre et un crayon à la main, comment gérer les imprévus : « Là, on va être obligé de raccourcir ce madrier pour que ça passe, je suis nulle à chier à la tronçonneuse, mais on s’en fout, on fait ce que l’on peut ! » s’exclame-t-elle, toujours avec un franc-parler naturel.

    Malgré les plus de 800 000 vues sur le documentaire et les 3 millions de personnes qui suivent sa chaîne YouTube et ses réseaux sociaux, Elizabeth n’a pas touché d’argent. « Ce n’était pas le but, j’ai réalisé le rêve de ma vie : permettre aux gens de faire leur maison tout seul, pour pas cher. »

    Depuis, une centaine de maisons en A ont été construites en France, y compris une en Russie, et 200 autres sont en construction dans l’Hexagone. En Dordogne, une dizaine de personnes se sont installées pour cette raison. Face à l’engouement, dans le territoire du Ribéracois où elle habite, « on ne délivre plus de permis de construire pour les maisons en A, sous prétexte qu’elles dénaturent le paysage rural, c’est lamentable », souffle Elizabeth.

    Parmi les membres de la communauté de la maison en A, « il y a des jeunes et des vieux de tous les milieux sociaux, plusieurs sont devenus des amis ». En revanche, Elizabeth ne supporte pas ceux qui lui disent comment elle aurait dû faire telle ou telle chose. « Face à ces mecs-là, je n’ai plus la patience. La dernière fois, un type me dit que mes conseils pour faire de la peinture à la farine ne fonctionnent pas. Évidemment, il avait sauté des étapes... », raconte celle qui a toute sa vie fait face à la présomption d’incompétence sur les chantiers.

    C’est pour cette raison qu’Elizabeth préfère travailler avec des femmes, à l’exception de son meilleur ami Hugues. Que ce soit Morgane Launay, la réalisatrice du documentaire, ou Ambre Chatelain, qui écrit une bande dessinée en aquarelle sur Elizabeth, cette dernière préfère parler de leurs talents plutôt que des siens. « L’idée de cette BD, c’est de s’adresser aux petites filles, pour leur montrer qu’elles aussi pourraient construire leur maison. On a tout de même décidé de garder quelques gros mots, ça permet d’être plus libre ! »

    https://reporterre.net/La-maison-en-A-une-alternative-solide-pas-chere-et-a-construire-seul
    #auto-fabrication #logement #auto-construction
    #tuto #tutoriel

  • Editions Allia - Livre - L’Art d’en sortir
    https://www.editions-allia.com/fr/livre/1069/l-art-d-en-sortir

    Tour à tour cinéaste, metteur en scène, chef de troupe et tête chercheuse : ces entretiens nous embarquent à la poursuite de l’insaisissable Marc’O !

    Marc-Gilbert Guillaumin, dit Marc’O avait 6 ans de moins en 2019 soit 92 ans.
    https://seenthis.net/messages/790992
    #histoire #Allia

  • Dans les #banlieues, la naissance d’une #écologie_populaire et émancipatrice

    Accusés d’être indifférents aux questions écologiques, voire d’y être opposés, les habitants des #quartiers_populaires sont pourtant en première ligne des effets du dérèglement climatique. À l’avant-poste d’une écologie qui se veut plus discrète, conscients des #inégalités_structurelles des territoires qu’ils occupent, ils sont de plus en plus nombreux à revendiquer une écologie populaire et émancipatrice.

    En mai 2021, dans les quartiers populaires de #Bagnolet, en #Seine-Saint-Denis, le syndicat Front de mères et l’association #Alternatiba créent la première #Maison_de_l’écologie_populaire, sous le nom de #Verdragon. L’objectif  ? Mettre en place des projets écologiques au plus près des besoins des habitants des quartiers populaires. Dès l’ouverture, les membres du syndicat #Front_de_mères, créé deux ans plus tôt par la politologue et militante #Fatima_Ouassak, sont taxés de #communautarisme après la parution d’une tribune adressée au maire de Bagnolet qui les accuse de propager des idées «  indigénistes et racialistes  » et d’utiliser Alternatiba comme caution écologiste.

    En réponse à ces attaques, Alternatiba publie un communiqué de soutien qui rappelle que «  ce sont les milieux populaires et particulièrement les personnes racisées qui sont et seront les plus touchés par l’aggravation du #changement_climatique  ». Depuis, le lieu poursuit sa vie, entre l’organisation de soirées pour discuter des rapports du GIEC, d’expositions sur les luttes paysannes, ou encore via la distribution de paniers de légumes avec l’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (Amap). Mais les attaques qu’ont subies les co-fondatrices de Verdragon peu après l’ouverture du lieu révèlent la difficulté de faire émerger un endroit qui réunit les habitants des quartiers populaires autour de l’écologie. Comme si ces derniers, emmurés dans des grandes tours, devaient s’accommoder d’un territoire où s’entassent datacenters, usines polluantes ou échangeurs autoroutiers, sans jamais espérer s’en affranchir.

    Des réalités multiples

    D’abord, qu’entend-on par quartiers populaires  ? Dans sa thèse, la géographe #Léa_Billen rappelle que cette catégorie a tendance à gommer des réalités plurielles  : «  Ce que j’appelle “quartiers populaires” désigne des quartiers classés en #politique_de_la_ville. Mais il s’agit d’une toute petite partie de ce qu’on appelle plus largement “quartiers populaires”, des territoires à la fois très divers d’un point de vue urbain, avec des quartiers de #grands_ensembles, des #faubourgs_ouvriers, des centres anciens plus ou moins dégradés et du point de vue de leurs habitants, avec une #mixité_sociale plus ou moins importante. Mais ce qui les rassemble, ce sont des #inégalités_sociales, urbaines et économiques très fortes.  » Son travail de terrain s’est concentré sur les initiatives qui «  transforment les modes de vie au quotidien  », comme l’installation de #composteurs de quartier ou de #jardinières partagées, les #groupements_d’achats de produits écologiques ou encore la mise en place d’ateliers d’#autoréparation.

    Des initiatives qui s’inscrivent dans une diversité de modes d’action  : mobilisations contre un projet d’aménagement, interpellation de la ville ou du bailleur, actions de sensibilisation… S’il n’existe pas à ce jour d’études quantitatives pour le démontrer, «  ces initiatives sont beaucoup plus nombreuses qu’on ne le croit en quartiers populaires, d’après la géographe. Elles sont juste très discrètes, car les personnes qui les portent ne communiquent pas forcément sur leurs actions en dehors du territoire concerné. Parfois, même, les personnes qui font vivre ces initiatives ne se revendiquent pas de l’écologie.  »

    Pouvoir aux régies

    Cette écologie, plus silencieuse, se retrouve par exemple dans les #régies_de_quartier. Apparues dans les années 1980, elles viennent au départ répondre au problème de chômage des habitants des quartiers prioritaires. Elles fonctionnent sur un modèle hybride  : elles cumulent le statut d’association à celui d’entreprise d’insertion et les habitants sont majoritaires aux côtés d’élus, de représentants d’associations ou d’institutions aux instances de décision. Au départ, les régies de quartier se chargent principalement de l’entretien des lieux publics ou des résidences de quartiers et de l’insertion par l’emploi. Depuis l’arrivée de l’écologiste et ancien membre d’EELV Mathieu Glaymann à la direction de la régie de quartier de Saint-Denis, la régie s’est transformée en laboratoire de la #transition_écologique. Récupération et valorisation de cartons et de cagettes en bois, vide-grenier toutes les trois semaines, livraison en cyclo-logistique, ateliers zéro déchet, entretien des espaces publics avec des produits éco-labellisés… Les projets fleurissent sur le territoire.

    «  Ces initiatives sont beaucoup plus nombreuses qu’on ne le croit en quartiers populaires. Elles sont juste très discrètes.  »

    Aujourd’hui, 60 % du chiffre d’affaires de la régie de Saint-Denis repose sur des projets en lien avec la transition écologique  : «  Les régies de quartier en Seine-Saint-Denis comptent environ 500 salariés, affirme Mathieu Glaymann. Et dans notre régie, nous recrutons dans 95 % des cas des habitants de Saint-Denis. Il ne faut pas sous-estimer cet outil.  » Un puissant levier d’#émancipation, donc, qui fait écho à la stratégie d’#ancrage_territorial que la politologue et militante Fatima Ouassak revendique dans son essai La Puissance des mères. Pour un nouveau sujet révolutionnaire (La Découverte, 2020 : https://www.editionsladecouverte.fr/la_puissance_des_meres-9782348059377). L’autrice fait référence à l’#attachement ressenti par les habitants pour un territoire, critère indispensable selon elle, pour garantir sa protection.

    La théorie de l’indifférence

    Si le terme «  écologie  » est néanmoins toujours mis à distance par certains, «  c’est parce [qu’il] est associé à un discours dominant qui exclut les habitants des quartiers populaires et qui considère que l’écologie ne les concernerait pas, voire qu’ils y seraient même hostiles, note Léa Billen. Ce discours est performatif  : il produit un sentiment d’#impuissance chez ces habitants qui peuvent effectivement finir par penser que ce n’est pas pour eux  ». Pour en saisir les causes profondes, il faut revenir à l’histoire des politiques qui ont bâti ces quartiers. À partir des années 1960, le gouvernement décide de construire des grands ensembles pour répondre au défi du relogement des classes moyennes.

    Or, «  la construction des grands ensembles n’est pas accompagnée d’aménagements alentour  : il manquait beaucoup d’équipements publics, sociaux et culturels. Et malgré les plaintes des habitants de la classe moyenne, l’État est resté passif, analyse #Hacène_Belmessous, auteur de l’ouvrage Petite histoire politique des banlieues populaires (Syllepse, 2022), pour lequel il a fouillé les archives des municipalités populaires en périphérie des villes. Ces populations ont fini par céder à l’achat de maisons individuelles, laissant place à une population immigrée extra-européenne à qui l’on avait longtemps refusé l’accès à ces logements.  » Par la suite, la politique de #rénovation_urbaine dans les banlieues populaires qui se poursuit en 2003 après les émeutes des années 1990 est «  d’abord une tentative d’éliminer un problème politique  », poursuit le chercheur. L’objectif n’est pas de créer un meilleur cadre de vie pour les habitants, mais plutôt «  d’ouvrir les cités pour que la police puisse intervenir  ».

    Des quartiers qui étouffent

    Ces inégalités ont structuré les banlieues populaires. S’y ajoutent aujourd’hui des injustices environnementales. Documentées aux États-Unis depuis les années 1980, où les nuisances et pollutions frappent plus fréquemment les populations afro-américaines, elles deviennent une préoccupation en Europe à partir des années 2000. «  On étouffe à l’intérieur, entre les quatre murs des appartements HLM, trois étroits, trop chauds l’été, véritables passoires thermiques l’hiver, où l’air est pollué par l’ameublement bon marché  », constate aujourd’hui l’essayiste Fatima Ouassak, dans son ouvrage Pour une écologie pirate (Seuil, 2023). Mais aussi à l’extérieur, «  entre les quatre murs du quartier, submergés par le bruit des voitures, les odeurs nauséabondes, l’éclairage artificiel et la pollution atmosphérique  », poursuit-elle.

    «  Le problème n’est pas le message, mais le messager. Pour embarquer les catégories populaires, il faut créer des rapports plus horizontaux.  »

    En 2021, le Réseau action climat (RAC) et l’Unicef ont publié un rapport sur les liens entre la pauvreté des enfants et la pollution de l’air. Chez les enfants, «  cette exposition peut entraîner des problèmes respiratoires et immunitaires, mais aussi des pathologies telles que le diabète, l’obésité ou la dépression  », souligne le rapport. Si les populations les plus riches résident aussi dans les centres urbains, là où la pollution atmosphérique est la plus forte, les conséquences ne sont pas les mêmes pour les plus précaires. «  Les inégalités d’accès aux soins, liées aux revenus ou à la catégorie sociale, font qu’un même degré d’exposition a un impact différent sur la santé  », confirme l’Observatoire des inégalités dans une de ses analyses.
    S’émanciper des clichés

    Ces injustices sont de plus en plus largement dénoncées. Contre un discours écologique «  déconnecté des réalités des classes populaires  », #Féris_Barkat, né à Illkirch près de Strasbourg, a cofondé l’association #Banlieues_climat fin 2022, à tout juste 20 ans. Son but  ? Sensibiliser les jeunes de banlieue aux enjeux écologiques et leur permettre d’être formateurs à leur tour. Selon lui, l’écologie est avant tout un moyen de mettre en lumière des inégalités sociales «  peu audibles pour les politiques  ». Plusieurs membres de Banlieues climat sont ainsi allés former des parlementaires. Sept au total – dont le député La France insoumise François Ruffin et l’écologiste Marie-Charlotte Garin – ont bénéficié d’une formation de trois heures donnée par Féris, Sanaa, Someïa, Aymen, Imane et Khadim, le 17 janvier à l’Assemblée nationale. L’idée de cette formation est d’interpeller les élus. Pour le cofondateur de Banlieues climat, si leur message ne passe pas auprès des jeunes de banlieue, «  c’est une question de posture  »  : «  Le problème n’est pas le message, mais le messager. Pour embarquer les catégories populaires, il faut créer des rapports plus horizontaux.  »

    Il y a aussi «  un manque de représentativité  », constate #Amine_Kessaci, âgé de 21 ans et originaire des quartiers nord de Marseille. En juin 2020, il a créé l’association Conscience qui mène des projets de sensibilisation et organise des campagnes de ramassage de #déchets dans son quartier. L’initiative prend vite et sera bientôt déclinée localement dans d’autres quartiers populaires en France. Un succès rapide qu’il attribue au fait que «  ces initiatives sont portées par d’autres jeunes de quartiers  ». Aujourd’hui, s’il se présente aux élections européennes de juin, sur la liste menée par l’eurodéputée écologiste Marie Toussaint, c’est principalement pour porter la voix des quartiers populaires et déconstruire les stéréotypes qui leur sont associés.

    À l’affirmation que l’écologie ne parlerait pas aux habitants des quartiers, il répond  : «  Au contraire  ! Le 2 décembre, plusieurs personnes de mon quartier sont montées à Paris avec moi au meeting de Marie Toussaint. Elles se sont retrouvées dans son discours et ont compris ce qu’elle défendait.  » De son côté, Féris Barkat annonce que l’association Banlieues climat aura bientôt un lieu dédié à leur formation, depuis peu certifiée par le Ministère de l’Enseignement supérieur, à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Car, conclut-il, «  si les classes populaires ne sont pas outillées dès le départ à cause des inégalités d’accès à la connaissance, nous misons, au contraire, sur l’intelligence  ».

    https://www.socialter.fr/article/banlieue-climat-inegalites-ecologie-populaire
    #écologie

  • Les maisons de santé aux prises avec le #financement par projet
    https://metropolitiques.eu/Les-maisons-de-sante-aux-prises-avec-le-financement-par-projet.html

    Éclairant l’héritage militant de trois maisons de santé, Renaud Gay et François-Xavier Schweyer analysent le soutien des autorités municipales et sanitaires locales à leur action contre les #inégalités de santé ainsi que les limites et ambiguïtés de leurs financements par projet. Les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), qui regroupent des professionnel·les exerçant en libéral et censé·es travailler de manière coordonnée, se sont imposées dès la fin des années 2000 comme l’une des principales #Terrains

    / santé, inégalités, financement, #socialisme_municipal, maison de santé

    #santé #maison_de_santé
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_gay-schweyer.pdf

  • A #Genève, une maison accueille des pensionnaires #Alzheimer précoce. Une première en Suisse.

    https://www.rts.ch/play/tv/12h45/video/a-geneve-une-maison-accueille-des-pensionnaires-alzheimer-precoce--une-premiere-

    #Maison_Hemma. La maison des personnes actives à la mémoire fragile

    La maison Hemma a ouvert ses portes en septembre 2023. Elle est habitée par des personnes qui sont au milieu de leur vie active et qui rencontrent des problèmes de mémoire. Hemma est une villa double spacieuse et confortable. Elle peut accueillir jusqu’à 8 personnes. Chaque habitant dispose de sa propre chambre aménagée à son goût. Les habitants utilisent ensemble les pièces communes, c’est à dire les cuisines, les salles de bain, les salons ou la salle de loisirs. Les habitants peuvent accueillir leurs familles et leurs amis quand ils veulent. Des espaces privatifs sont prévus à cet effet. La maison Hemma dispose également d’un grand jardin. Bref : il y a tout ce qu’il faut pour se sentir bien chez soi.

    https://maisonhemma.ch
    #Hemma

    #démence_sénile #maison_de_retraite #EHPAD #vieillesse #Suisse #reportage

  • #Conférence #Palestine : « quand la solidarité se transforme en occupation, La Palestine des bailleurs de fonds » par Sbeih Sbeih
    https://nantes.indymedia.org/events/139838/conference-palestine-quand-la-solidarite-se-transforme-en-occupati

    Sbeih Sbeih, sociologue palestinien, nous parlera de la « Palestine des bailleurs de fonds ». Il questionne l’hypocrisie de l’aide internationale en matière de développement en se concentrant sur des actions qui renforcent la « société civile »sans permettre l’indépendance des palestiniens. Sans remettre en cause les raisons profondes du…

    #Maison_des_haubans #Nantes

  • « On fait comme si on allait survivre » : le département PS de l’Hérault supprime 100% de ses subventions à la culture
    https://www.liberation.fr/culture/on-fait-comme-si-on-allait-survivre-le-departement-socialiste-de-lherault

    Les structures artistiques financées par des tutelles à gauche sont-elles mieux préservées des coupes budgétaires que celles qui dépendent des collectivités de droite et ne cachent pas leur désir de se débarrasser d’une conception de la culture comme service public ? Kléber Mesquida, président (PS) du conseil départemental de l’Hérault, se distingue en ayant annoncé, lundi 27 janvier, lors d’une réunion avec les vice-présidences, une coupe de 100 % du budget alloué à la culture dans son département. On peut le dire autrement : l’Hérault, doté d’un budget annuel de 2 milliards d’euros, dont la part culturelle non obligatoire représente entre 5 et 6 millions d’euros, sera le seul département de France qui consacrera zéro centime à la culture dès 2025. L’annonce, confirmée par le service de communication du département, n’est pas encore officielle. Nathalie Garraud, codirectrice du théâtre des 13 Vents à Montpellier, ne s’explique pas ce silence : « Il est anxiogène de ne pas savoir fin janvier de combien le budget 2025 sera amputé, surtout si la suppression est totale. Aujourd’hui, la moindre somme compte. Rien a été notifié aux structures. » Et précise : « L’économie des théâtres publics repose sur un financement croisé, il est très important financièrement mais aussi symboliquement que tous les territoires d’un partenaire soient impliqués. »

  • « Les ruines de Mayotte ont mis en évidence l’importance de la tôle ondulée », Jean-Baptiste Fressoz
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/01/02/les-ruines-de-mayotte-ont-mis-en-evidence-l-importance-de-la-tole-ondulee_64

    « On a été capables de rebâtir Notre-Dame en cinq ans, ce serait quand même un drame qu’on n’arrive pas à rebâtir Mayotte », lâchait Emmanuel Macron, le 19 décembre 2024, en déplacement sur l’île. Le 30 décembre, François Bayrou proposait un délai plus court encore : « Peut-être deux ans. » Et pour y parvenir, le premier ministre évoquait le recours à des maisons préfabriquées, bon marché, « faciles à monter ».

    Urgence, reconstruction, préfabrication : dans une thèse récemment soutenue à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville, Antoine Perron a raconté l’histoire de cette association qui s’impose comme une évidence après les catastrophes du XXe siècle (« La machine contre le métier. Les architectes et la critique de l’industrialisation du bâtiment [France 1940 à 1980] »).

    Si l’idée de préfabrication apparaît au XIXe siècle, la pratique demeure marginale jusqu’à la première guerre mondiale. En 1918, face au manque de matériaux et de main-d’œuvre, l’espoir d’une reconstruction rapide des régions dévastées par les combats s’évanouit. La #préfabrication s’impose pour loger les réfugiés. Le service des travaux de première urgence utilise d’anciennes baraques militaires, puis fait appel à la société Eternit qui commercialise des #maisons_préfabriquées en plaques d’amiante-ciment.

    Un capital important

    La préfabrication suscite un regain d’intérêt après la seconde guerre mondiale. Le déficit de logements est alors immense. En 1947, la France produisait un #logement pour 1 000 habitants par an, cinq fois moins que les pays d’Europe du Nord. Le ministère de la #reconstruction lance une série de concours visant à accélérer et à moderniser la construction par la préfabrication. Des subventions sont accordées en échange du respect par les entrepreneurs de plans types et de prix plafonds amputant parfois d’un tiers les devis classiques.

    La préfabrication est employée à grande échelle pour construire des villes entières. Ces concours se soldent le plus souvent par des échecs. La raison est principalement technique : transporter des éléments lourds est coûteux, leur précision dimensionnelle est insuffisante, ils jouent davantage avec les effets de la dilatation, et leur jointage est problématique : souffrant de nombreuses malfaçons, ces logements « modernes » d’après-guerre seront unanimement critiqués et souvent démolis.

    Si la préfabrication lourde fut un échec, l’utilisation d’éléments produits en usine a connu en revanche un succès extraordinaire. Les ruines de #Mayotte ont mis en évidence l’importance de la tôle ondulée. Dans Quoi de neuf ? (Seuil, 2013), l’historien britannique David Edgerton soulignait son caractère crucial dans l’histoire des techniques du XXe siècle. Apparu dans le Royaume-Uni en voie d’industrialisation, son usage devient massif lors de l’#urbanisation rapide du monde pauvre après 1950.

    Comme il s’agit d’un des rares éléments qui ne peuvent être produits sur place, les #tôles_ondulées constituent un capital important. Elles sont récupérées, réutilisées et revendues. En 1994, au Rwanda, les Hutu pillèrent systématiquement les tôles ondulées des Tutsi. Et quand les Hutu durent fuir au Congo, ils emportèrent les tôles ondulées ou les enterrèrent dans leurs champs. Si la tôle ondulée est une technique clé du monde pauvre, elle n’est pas antithétique à la construction en dur : en Australie ou en Nouvelle-Zélande, elle est utilisée par les colons depuis le XIXe siècle et a même acquis de nos jours un cachet d’architecture vernaculaire.

    La « reconstruction de Mayotte » est un défi sans commune mesure avec celle de Notre-Dame. Des centaines de milliers de logements ont été détruits ou endommagés. Rappelons que la France entière ne produit qu’environ 400 000 logements par an. Il est aussi probable que la reconstruction de l’île dépende moins de solutions techniques toutes faites comme les « maisons préfabriquées faciles à monter » invoquées par François Bayrou que de la disponibilité de matériaux de construction éprouvés et bon marché (pisé, briques, parpaing, ciment, tôle ondulée…).

    Quant à la construction en dur qui a montré son utilité pendant le cyclone, elle dépend surtout de la sécurisation du statut des populations précaires qui pourront investir à la fois leur temps et leur argent dans l’#autoconstruction de leur maison.

    #habitat #villes

    • Faut-il « empêcher la reconstruction des bidonvilles » à Mayotte ? La promesse de François Bayrou fait débat
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/01/03/la-promesse-d-empecher-la-reconstruction-des-bidonvilles-a-mayotte-fait-deba

      « On voit mal comment l’Etat, qui peine déjà à répondre aux besoins, pourrait envoyer les forces de l’ordre empêcher la reconstruction des bidonvilles, complète le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, Manuel Domergue. Les annonces du premier ministre sont néanmoins dangereuses : des citoyens pourraient se sentir autorisés à les appliquer, créant un risque d’affrontement avec les personnes qui tentent de se récréer un toit. »

      (...) La situation des immigrés à Mayotte, même en situation régulière, est compliquée par le fait qu’ils ont très rarement accès aux aides sociales, conditionnées dans le département à l’obtention d’un titre de séjour de dix ans. Et par le refus de déterritorialiser leurs titres de séjour : « Ils ne peuvent donc pas se rendre dans l’Hexagone ou à La Réunion, ce qui permettrait pourtant de réduire le besoin de relogement sur place », explique la doctorante.

      (...) La loi sur la rénovation de l’habitat dégradé, promulguée en avril, a, pour sa part, étendu la possibilité pour un propriétaire guyanais ou mahorais de demander l’intervention des forces de l’ordre si un habitat informel est érigé sur son terrain : ce délai de flagrance a été porté à 96 heures, au lieu de 48 heures.

      Quelles solutions seront proposées pour héberger ou reloger les ex-habitants des #bidonvilles ? Les élus mahorais insistent sur la nécessité d’expulser ceux qui sont en situation irrégulière – environ un adulte sur deux serait concerné, sans considérer ceux qui, parents d’un enfant français, ne seront pas expulsables, selon des enquêtes récentes.

      https://justpaste.it/gqiwk

    • Bidonvilles à Mayotte : le préfet prend un arrêté pour restreindre la vente de tôles bac acier
      https://www.francetvinfo.fr/meteo/cyclone-ouragan/cyclone-chido-a-mayotte/bidonvilles-a-mayotte-le-prefet-prend-un-arrete-pour-restreindre-la-ven

      Le préfet de Mayotte annonce, vendredi 3 janvier, sur X, avoir pris un arrêté "restreignant la vente de tôles bac acier aux particuliers réparant leur domicile sur présentation d’un justificatif d’identité et d’un justificatif de domicile, et les professionnels". Il entre en vigueur samedi. Lors de son déplacement dans le département, le Premier ministre François Bayrou a promis de prendre des mesures pour "interdire et empêcher la reconstruction des bidonvilles". Il a détaillé son plan « Mayotte debout » pour la reconstruction sur l’archipel après le passage du cyclone Chido.

      "Cette mesure vise à protéger les Mahorais, alors que lors du passage du cyclone Chido, les constructions et clôtures en tôle ont été détruites et les tôles ont constitué des projectiles, occasionnant un risque pour la vie humaine et la sécurité des biens et des personnes", justifie vendredi le préfet de Mayotte.

      edit Mayotte : Malgré l’engagement de François Bayrou, la plupart des bidonvilles sont déjà reconstruits
      https://www.20minutes.fr/societe/4131833-20250103-mayotte-malgre-engagement-bayrou-plupart-bidonvilles-deja

      La maison que rebâtit Soubira Attoumani avec son frère à Cavani Sud est ainsi « moins résistante que celle qui était là avant », soupire l’homme de 41 ans. Il désigne les tôles en patchwork : « Vous voyez la différence de couleur ? Certaines étaient celles d’origine, d’autres ont été récupérées, d’autres achetées ». « Avant, on pouvait étudier quelle planche on mettait, l’endroit où on construisait, aujourd’hui c’est la précipitation », explique-t-il.
      Pour Abdou Ansoirdine aussi, « c’était mieux avant, quand c’était neuf ». Le boulanger confie avoir dépensé 400 euros pour racheter « 27 tôles » mais avoir dû se rabattre sur « de la récupération, à gauche, à droite, pour le reste ».
      Chaher a « mis deux jours » à remettre sur pied la maison familiale, entièrement détruite par les vents. Sourire aux lèvres, il montre fièrement les panneaux solaires installés sur le toit, qui lui procurent une précieuse électricité, défaillante sur l’île après Chido.

      Les habitants sont obligés de « bricoler » pour ne pas « avoir à dormir dehors », se désole Youssoufi Said qui a été contraint d’utiliser du bois plutôt que de la tôle. « L’urgence, c’est de s’abriter pour faire face à la saison des pluies, puisqu’il n’y a pas de solutions proposées par l’Etat », soupire, fataliste, Soubira Attoumani.

  • La maison centrale de Clairvaux – Criminocorpus Lab
    https://criminocorpus-lab.cnrs.fr/2024/11/13/la-maison-centrale-de-clairvaux

    Abbaye cistercienne reconvertie en #établissement_pénitentiaire en 1808, la #maison_centrale_de_Clairvaux fut durant plus de 150 ans la plus grande #maison_centrale de France. Elle a définitivement fermé ses portes au mois de mai 2023, remplacée par le #centre_pénitentiaire de Troyes-Lavau inauguré au mois de décembre de la même année.

    #Criminocorpus met à disposition dans le #musée un ensemble documentaire pour découvrir l’histoire de ce lieu singulier.

    https://criminocorpus.org/fr/expositions/la-maison-centrale-de-clairvaux
    https://seenthis.net/messages/723664
    https://seenthis.net/messages/930318

  • La #double_vie de l’#abbé_Pierre à #Genève

    L’abbé Pierre séjournait régulièrement dans la Cité de Calvin. Il avait ses habitudes dans un hôtel proche du quartier chaud des Pâquis où une célèbre prostituée a révélé l’avoir croisé. Dans le même temps, la RTS a pu déterminer qu’il entretenait une liaison avec une femme de sa communauté.

    Sciée en deux, la #plaque de l’abbé Pierre, sur la vigne à #Farinet, à #Saillon (VS), laisse deviner le désarroi de ceux qui furent ses amis autrefois. L’association de la Vigne de Farinet assume pleinement cet acte, décidé après les révélations sur les accusations de violences sexuelles à l’encontre du célèbre religieux.

    Sept semaines après les premières annonces, l’abbé Pierre, mort en 2007 à l’âge de 94 ans, est visé par 17 nouveaux témoignages l’accusant de violences sexuelles sur une période allant des années 1950 aux années 2000.

    « Cette brisure marque ce qui s’est passé dans bien des cœurs des Suisses et d’autres personnes. Il y a quelque chose qui s’est brisé. Il y a une figure emblématique qui est tombée de son piédestal », explique le coprésident de l’Association de la Vigne à Farinet, dimanche dans le 19h30 de la RTS.

    Client du quartier chaud des Pâquis

    En Suisse, bien avant ces accusations d’agressions, la vie sexuelle de l’abbé Pierre avait déjà défrayé la chronique. Lors de ses nombreux séjours à Genève, le religieux logeait dans un établissement situé à deux pas du quartier chaud des Pâquis, l’hôtel International & Terminus. Il a fréquenté à l’époque la #maison_close d’une célèbre prostituée de la place : #Grisélidis_Real. Cette dernière l’a révélé publiquement en direct à la télévision, le 15 mai 1990, dans l’émission Ciel, mon mardi ! sur TF1.

    Elle voulait mettre le clergé face à ses responsabilités. « La patronne nous avait dit : venez regarder par le trou de serrure de la salle de bains, il y a quelqu’un qui attend son tour. C’était quelqu’un d’extraordinaire, qui a fait beaucoup de bien à l’humanité. Jamais j’en ai parlé, mais aujourd’hui, je ne peux plus me taire. C’était un abbé, c’était l’abbé Pierre et je l’ai vu », a affirmé Grisélidis Réal devant un Christophe Dechavanne médusé.

    Selon son fils, un travailleur social qui a œuvré pour défendre les victimes d’abus, ce témoignage lui a coûté extrêmement cher. « A la suite de cette émission, elle m’a dit, si c’était à refaire, je ne suis pas sûr que je le referais. Parce que les réactions ont été très violentes. On lui a craché à la figure dans la rue. Elle a reçu beaucoup de lettres d’insultes et de menaces », détaille Igor Schimek.

    Liaison avec une femme à Genève

    Ces révélations sont restées sans suite. L’abbé Pierre, Henri Grouès de son vrai nom, a poursuivi ses allées et venues à Genève. Le Pôle enquête de la RTS a pu déterminer qu’il entretenait une liaison avec une femme de la communauté. Cette dernière l’accompagnait, en secret, lors de certains de ses déplacements.

    L’abbé rencontrait d’autres femmes dans le même temps. Une personne qui l’a côtoyé à Genève a expliqué à la RTS qu’il avait pour habitude de mettre en garde celles qui l’approchaient, redoutant de potentiels dérapages.

    Contactée par la RTS, la communauté des chiffonniers d’Emmaüs Genève conteste avoir eu connaissance de ces faits. Toutefois, son président annonce qu’il va demander la semaine prochaine à son comité que soit retirée toute référence à l’abbé Pierre.

    Emmaüs international, la maison mère, a depuis juillet mandaté un cabinet spécialisé pour traiter les accusations d’agressions sexuelles visant l’abbé Pierre. A ce jour, deux personnes se sont annoncées pour des faits s’étant produits en Suisse.

    https://www.rts.ch/info/regions/geneve/2024/article/la-double-vie-de-l-abbe-pierre-a-geneve-28631634.html

    #prostitution #toponymie

    • Selon [le] fils [de Grisélidis], un travailleur social qui a œuvré pour défendre les victimes d’abus, ce témoignage lui a coûté extrêmement cher. « A la suite de cette émission, elle m’a dit, si c’était à refaire, je ne suis pas sûr que je le referais. Parce que les réactions ont été très violentes. On lui a craché à la figure dans la rue. Elle a reçu beaucoup de lettres d’insultes et de menaces », détaille Igor Schimek.

  • Dans les prisons, des places en plus pendant les Jeux olympiques de Paris 2024

    C’est l’un des points qui fut le plus surveillé par les services du ministère de la #justice dans la perspective des Jeux olympiques et paralympiques de Paris : les prisons franciliennes seront-elles en mesure de répondre à une éventuelle arrivée exceptionnelle de détenus ?
    Dans sa circulaire de janvier, Eric Dupond-Moretti, ministre de la justice, mettait l’accent sur les plans d’action prioritaire, parmi lesquels une politique répressive accrue. Ainsi, le garde des sceaux écrivait qu’il fallait une « mise en place d’une politique pénale déterminée prévoyant des réponses rapides, fortes et systématiques à l’ensemble des infractions pénales ayant pour objet ou pour effet de troubler le bon déroulement des Jeux olympiques et paralympiques 2024 ».

    Etaient particulièrement visés les faits de menaces ou de violences sexistes et sexuelles, les infractions commises en raison de l’orientation sexuelle, d’une religion ou de toute autre cause de discrimination, l’utilisation de drones à des fins détournées, le survol d’un aéronef sur une zone interdite, ou encore les fausses alertes à la bombe. Les juridictions se sont organisées en conséquence, avec notamment des audiences supplémentaires de comparutions immédiates.
    Difficile d’agir sur certains maillons de la chaîne pénale sans en affecter l’ensemble : une répression accrue signifie plus d’arrestations, plus de procédures et donc – éventuellement – plus de condamnations à de la prison ferme. Or, la #prison française connaît une crise structurelle de #surpopulation_carcérale avec une densité moyenne de plus de 126 %, selon les chiffres du ministère de la justice.

    A la limite de l’asphyxie

    Selon la direction interrégionale des services pénitentiaires de Paris, qui recouvre la région Ile-de-France, où se dérouleront la majorité des épreuves des Jeux, la densité atteint globalement plus de 138 %. Parmi les établissements pénitentiaires, les #maisons_d’arrêt (courtes peines et prévenus) sont particulièrement touchées, avec près de 153 % d’occupation.

    En Ile-de-France, douze établissements sont à la limite de l’asphyxie et dépassent les 120 % de densité, dont huit maisons d’arrêt. Par exemple : Bois-d’Arcy (Yvelines), 240,5 % ; Villepinte (Seine-Saint-Denis), 179 % ; Nanterre, 175 % ; la Santé, à #Paris, près de 152 % ; Fresnes (Val-de-Marne), près de 140 %.

    Du côté de la chancellerie, on se montre rassurant et on met en avant que, dans le cadre du plan de création de 15 000 nouvelles places nettes d’ici à 2027, « 886 places permettront d’accueillir les personnes incarcérées ». Elles se situent à Meaux-Chauconin-Neufmontiers (Seine-et-Marne), Osny-Pontoise (Val-d’Oise), Fleury-Mérogis (Essonne) et Noisy-Le-Grand (nouvelle prison en Seine-Saint-Denis).
    Cela s’articule avec une « politique volontariste », selon l’expression du ministère de la justice, dans l’affectation « des détenus des maisons d’arrêt dans des établissements pour peine ». En clair : on transfère, avec l’accord de la personne incarcérée et dans le cadre de son projet de réinsertion, des détenus de maisons d’arrêt dans des établissements qui ne sont pas, eux, surpeuplés. Un dispositif qui, assure le ministère, sera amplement suffisant.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/28/dans-les-prisons-des-places-en-plus-pendant-les-jeux-olympiques-de-paris-202

    #prisonniers

  • #Lina_Soualem et #Hiam_Abbass : « Faire exister l’humanité du peuple palestinien »

    Après Leur Algérie, explorant la branche familiale paternelle, la réalisatrice Lina Soualem poursuit l’introspection du double exil qu’elle porte : l’Algérie mais aussi la Palestine. Bye bye Tibériade, son second documentaire, sort en salles mercredi 21 février. Bouleversant de tristesse mais aussi de joie, il raconte comment la lignée de femmes de sa famille maternelle, dont sa mère l’actrice Hiam Abbass, a été percutée par les violences de l’histoire.

    À travers elles, c’est l’histoire du peuple palestinien qui se déploie sur plusieurs décennies, un peuple qui subit une injustice historique et qui est revenu au cœur de l’actualité de la plus sanglante des manières. La sortie de Bye Bye Tibériade survient en pleine guerre à Gaza, où Israël mène, depuis le 7 octobre 2023 et les massacres du Hamas qui ont fait 1 160 morts, une riposte militaire. Celle-ci a tué plus de 29 000 personnes, dont 70 % sont des femmes et des enfants, dans l’enclave palestinienne.

    En explorant les douleurs de la mémoire familiale et collective à travers le prisme des femmes, Lina Soualem questionne aussi admirablement l’universel qui nous percute et nous rassemble : l’amour, l’exil, la famille, la terre, les racines.

    https://www.youtube.com/watch?v=9vsnwCDc1Ww

    #film #Palestine #cinéma #documentaire #film_documentaire #dépossession #héroïsme #arrachement #exil #identité #droit_à_la_complexité #culture #nakba #intimité #négation #histoire_familiale #parcours_de_vie #silence #art #récits_de_vie #mémoire_collective #peur_de_la_perte #maison #douleurs_du_passé #transmission #force_féminine #vie #humour #liberté #rupture #exil_forcé #patriarcat #poésie

  • Sur les traces des colons suisses au Brésil et de leurs esclaves

    Des colons suisses ont été propriétaires d’esclaves à #Bahia au Brésil, un pan sombre de l’histoire de notre pays qui remonte au 19e siècle. Une époque de plus en plus documentée par les historiens, mais qui reste taboue.

    Dans les forêts de Bahia, au Brésil, des vestiges remontant à 150 ans témoignent d’une histoire sombre. « Là-bas, il y avait la ferme », raconte Obeny dos Santos dans l’émission Mise au Point. « Et ici en bas, les #esclaves étaient emprisonnés, torturés. » Cette ferme appartenait à des colons suisses, propriétaires d’esclaves.

    « Regardez comme la structure était bien faite », explique Obeny dos Santos, en montrant des restes de murs mangés par la végétation. « C’est là que les esclaves étaient enfermés. Ils travaillaient pendant la journée et la nuit, on les bouclait là-dedans. » Attachés par des chaînes à un poteau de métal, aucune chance de s’enfuir.

    Les autorités suisses nient

    Les autorités suisses ont toujours nié avoir pris part aux horreurs de l’esclavage. Quelques financiers et commerçants auraient bien participé à cette #exploitation_forcée, mais dans le dos de la Confédération.

    Hans Faessler, un historien engagé, conteste cette vision des choses, documents à l’appui. Aux Archives fédérales de Berne, il présente un écrit exceptionnel : un rapport que le Conseil fédéral a rédigé en 1864 pour le Parlement, et qui concerne les Suisses établis au Brésil qui possèdent des esclaves.

    Premier constat : le Conseil fédéral est bien informé de la situation. Il connaît même le prix d’un esclave, entre 4000 et 6000 francs suisses.

    « Ce rapport est vraiment un document de grande importance pour l’histoire coloniale de la Suisse », souligne Hans Faessler. « Pour la première fois, la question de l’esclavage apparaît au Parlement suisse. Dans le rapport, le Conseil fédéral admet (...) qu’il y a des Suisses, des propriétaires de #plantations, des négociants et aussi (...) des artisans qui possèdent des esclaves. »

    Ce #rapport du Conseil fédéral répond à une motion de #Wilhelm_Joos, un médecin et conseiller national schaffhousois, qui s’est rendu dans les colonies suisses de Bahia. « Apparemment, Wilhelm Joos était choqué par la réalité de l’esclavage en #Amérique_latine, au Brésil, et la première motion qu’il a déposée au Conseil national demandait des mesures pénales contre des Suisses qui possédaient des esclaves au Brésil », détaille l’historien.

    Des traces encore vives au Brésil

    Le petit village d’#Helvetia, au sud de Bahia, garde aussi des #traces de cette époque. Son nom rappelle la présence de colons vaudois, neuchâtelois ou bernois durant tout le 19e siècle. Ici, on produisait de manière intensive du #café et du #cacao, une production impossible sans esclaves, beaucoup d’esclaves.

    « Il y en avait environ 2000, ils étaient largement majoritaires. C’est pourquoi aujourd’hui à Helvetia, 95% de la population est noire », raconte Maria Aparecida Dos Santos, une habitante d’Helvetia. Ses arrière-arrière-grands-parents ont été déportés d’Angola, avant d’être vendus aux colons suisses, envoyés dans les plantations et traités comme du bétail.

    « Les esclaves vivaient tous ensemble, entassés dans une grande écurie commune », décrit-elle. « Ils n’avaient pas d’intimité, pas de liberté, pas de dignité. Les colons violaient les femmes noires. »

    Et de souligner encore une autre pratique des colons : « Ces femmes noires étaient aussi considérées comme des reproductrices, donc les colons réunissaient des hommes forts et des femmes fortes pour fabriquer des enfants forts destinés spécifiquement à travailler dans les plantations ».

    Pour elle, cette histoire est « tellement triste que les gens essayent de l’oublier ». Même si depuis des années, des livres d’histoire racontent ces faits, « pour les gens, ces histoires ont représenté tant de #souffrance qu’ils ont essayé de les effacer de leur #mémoire, et donc de l’effacer de l’histoire ».

    Selon les autorités suisses de l’époque, « aucun crime » à dénoncer

    Les propriétaires suisses d’esclaves n’ont jamais été inquiétés par les autorités helvétiques. Pire, le Conseil fédéral de l’époque prend la défense des colons.

    « Le Conseil fédéral dit que l’esclavage pour ces Suisses est avantageux, et qu’il est normal », montre l’historien Hans Faessler dans le rapport. « Et il est impossible de priver ces ’pauvres’ Suisses de leur propriété qu’ils ont acquise légalement. »

    Selon le Conseil fédéral de 1864, ce n’est pas l’esclavage qui est injuste et contre la moralité, puisqu’il n’implique aucun #crime. Au contraire, aux yeux du gouvernement de l’époque, c’est « pénaliser les Suisses qui possèdent des esclaves qui serait injuste, contre la #moralité et constituerait un acte de violence ».

    « Le Conseil fédéral devient le dernier gouvernement de l’Occident qui banalise, qui justifie et qui excuse le crime de l’esclavage », insiste Hans Faessler. A cette date, la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont déjà aboli l’esclavage. Les Etats-Unis mettront eux un terme à cette pratique en décembre 1865.

    « Les esclaves travaillaient du lever au coucher du soleil »

    A quelques kilomètres d’#Ilheus, se trouve la #Fazenda_Vitoria, « Ferme de la victoire », l’une des plus grandes exploitations de la région. Près de 200 esclaves y cultivaient la #canne_à_sucre. Aujourd’hui la ferme est à l’abandon et son accès est interdit.

    Depuis plus de 40 ans, Roberto Carlos Rodriguez documente l’histoire de cette exploitation, où ses aïeux ont travaillé comme esclaves, et celle de ses propriétaires suisses.

    « #Fernando_von_Steiger était le deuxième plus grand propriétaire d’Africains réduits en esclavage dans le sud de Bahia », raconte Roberto Carlos Rodriguez. « Ici, les esclaves travaillaient du lever au coucher du soleil. Ils se réveillaient à cinq heures du matin, devaient donner le salut au patron. Ensuite, ils commençaient le travail. C’était un travail difficile et, comme dans d’autres fermes, l’esclave vivait très peu de temps. Au Brésil, l’espérance de vie d’un esclave était de sept ans. »

    Quand on évoque avec Roberto Carlos Rodriguez l’implication des autorités suisses dans l’esclavage, la colère se fait froide.

    « Cette ferme a été exploitée au plus fort de l’esclavage par deux Suisses. #Gabriel_Mai et Fernando von Steiger ont été financés par des maisons de commerces suisses », souligne-t-il. « De ce point de vue, il est de notoriété publique que le gouvernement suisse a investi dans l’esclavage par l’intermédiaire de ces #maisons_de_commerce. Dire que la Suisse n’a pas contribué à l’esclavage, c’est comme dire que le soleil ne s’est pas levé ce matin. »

    Quelle réaction aujourd’hui ?

    La conseillère nationale socialiste bâloise Samira Marti a déposé en 2022 une interpellation qui demande au Conseil fédéral de se positionner sur le rapport de 1864. C’est la 8e interpellation en une vingtaine d’années. A chaque fois, la réponse du Conseil fédéral est la même : « Les autorités fédérales d’alors ont agi conformément aux normes des années 1860 ».

    « C’est un peu scandaleux que le Conseil fédéral dise toujours que c’était seulement l’esprit du temps. Et que ce n’était pas l’Etat qui s’engageait dans l’esclavage », réagit l’élue bâloise. « Ce n’était vraiment pas normal. (...) Et la Suisse a quand même continué à accepter l’esclavage », souligne Samira Marti.

    L’élue socialiste réclame de la clarté de la part du gouvernement sur cette vision de l’histoire. « C’est important qu’aujourd’hui, le Conseil fédéral soit assez clair (...). Aussi pour aujourd’hui, aussi pour le futur, sur les discussions sur le racisme, sur l’inégalité globalement. » Et d’appeler même le gouvernement à corriger cette vision de l’histoire.

    Peur d’éventuelles demandes de réparation, embarras face aux compromissions passées, les autorités fédérales s’accrochent pour l’instant à leur version de l’histoire. Elles ont refusé toutes les demandes d’interview de Mise au Point.

    Dans l’autre Helvetia, même si l’exercice de la mémoire est aussi douloureux, Maria Aparecida Dos Santos espère trouver dans le passé des réponses à son présent et à celui de sa communauté. « J’ai envie aujourd’hui de faire des recherches parce que je sais qu’il existe des historiens à Salvador de Bahia qui travaillent sur le sujet. Il y a des livres qui racontent ce qui s’est passé à cette époque. Je me suis rendu compte que je ne connaissais pas ma propre histoire, et ça, ça suscite en moi un vide, une sensation intérieure forte… très forte. »

    https://www.rts.ch/info/suisse/14644060-sur-les-traces-des-colons-suisses-au-bresil-et-de-leurs-esclaves.html

    #Brésil #Suisse #histoire #histoire_coloniale #colonialisme #colonisation #Suisse_coloniale #esclavage #torture #tabou

    –—

    ajouté à la métaliste sur la #Suisse_coloniale :
    https://seenthis.net/messages/868109

    ping @cede

  • Blueprint for an AI Bill of Rights | OSTP | The White House
    https://www.whitehouse.gov/ostp/ai-bill-of-rights

    Among the great challenges posed to democracy today is the use of technology, data, and automated systems in ways that threaten the rights of the American public. Too often, these tools are used to limit our opportunities and prevent our access to critical resources or services. These problems are well documented. In America and around the world, systems supposed to help with patient care have proven unsafe, ineffective, or biased. Algorithms used in hiring and credit decisions have been found to reflect and reproduce existing unwanted inequities or embed new harmful bias and discrimination. Unchecked social media data collection has been used to threaten people’s opportunities, undermine their privacy, or pervasively track their activity—often without their knowledge or consent.

    These outcomes are deeply harmful—but they are not inevitable. Automated systems have brought about extraordinary benefits, from technology that helps farmers grow food more efficiently and computers that predict storm paths, to algorithms that can identify diseases in patients. These tools now drive important decisions across sectors, while data is helping to revolutionize global industries. Fueled by the power of American innovation, these tools hold the potential to redefine every part of our society and make life better for everyone.

    This important progress must not come at the price of civil rights or democratic values, foundational American principles that President Biden has affirmed as a cornerstone of his Administration. On his first day in office, the President ordered the full Federal government to work to root out inequity, embed fairness in decision-making processes, and affirmatively advance civil rights, equal opportunity, and racial justice in America.[i] The President has spoken forcefully about the urgent challenges posed to democracy today and has regularly called on people of conscience to act to preserve civil rights—including the right to privacy, which he has called “the basis for so many more rights that we have come to take for granted that are ingrained in the fabric of this country.”[ii]

    To advance President Biden’s vision, the White House Office of Science and Technology Policy has identified five principles that should guide the design, use, and deployment of automated systems to protect the American public in the age of artificial intelligence. The Blueprint for an AI Bill of Rights is a guide for a society that protects all people from these threats—and uses technologies in ways that reinforce our highest values. Responding to the experiences of the American public, and informed by insights from researchers, technologists, advocates, journalists, and policymakers, this framework is accompanied by From Principles to Practice—a handbook for anyone seeking to incorporate these protections into policy and practice, including detailed steps toward actualizing these principles in the technological design process. These principles help provide guidance whenever automated systems can meaningfully impact the public’s rights, opportunities, or access to critical needs.

    #Intelligence_artificielle #Maison_Blanche #AI_Bill_of_Rights #Régulation

  • Architecture à Bordeaux : Michel Pétuaud-Létang relance les maisons Boulon en bois pour petits budgets
    https://www.sudouest.fr/societe/logement/architecture-a-bordeaux-michel-petuaud-letang-relance-les-maisons-boulon-en

    Mais sa cible prioritaire reste donc les bailleurs sociaux qu’il est allé démarcher en leur présentant les avantages de ce logement accessible et autonome. « La maison de base coûte aux alentours de 90 000 euros, le modèle à étage, d’une superficie de 89 mètres carrés, environ 130 000 euros. Elle est rapide à construire et elle ne dépense rien en énergie puisqu’elle est autonome. »

    Seule mauvaise surprise pour Pétuaud, le permis de construire n’est délivré que si la maison est raccordée au tout-à-l’égout, ce qui rétrécit son autonomie. Il n’en faudrait pas beaucoup plus pour que l’architecte se mobilise pour une énième campagne, visant à lever cette contrainte.

    Anciennement (années 60) :
    https://www.4a-architectes.fr/projet/maison-boulon

    #architecture #bois #logement #local #maison_boulons

  • #Grenoble_Alpes_Métropole : A Third Place for migrant newcomers

    Grenoble Alpes Métropole plans to implement a long-term strategy of migrant involvement through the use of the MUST-A-Lab co-design methodology (Policy Lab) that we wish to irrigate in our current policies at all levels and with Grenoble Alpes Métropole’s local partners. Thanks to MUST-A-Lab, Grenoble – Alpes Métropole will work to ensure a better response to the needs of migrants (and more specifically to those benefiting from international or temporary protection) in Grenoble Alpes Métropole, starting with the co-design of a Home of Hospitality.
    The project will serve to involve stakeholders who implement and think local policies of integration together with new stakeholders who have not previously been involved in the development of the city’s integration strategy, refugees and other newly arrived migrants.

    https://www.youtube.com/watch?v=uqo3Bervn8s


    #Grenoble #accueil #migrations #réfugiés #laboratoire_de_politiques_publiques #tiers-lieu #métropoles #France #must-a-lab #villes #accueil_local #laboratoires_politiques #hospitalité #vidéo #laboratoire_de_l'hospitalité #maison_de_l'hospitalité

  • Quelques heures avec un participant à l’Atelier Paysan, éleveur agriculteur paysan boulanger, et qui construit des trucs low tech en partant dans tous les sens (moutons, chèvres, maraichage, céréales, boulangerie, poules, canards, verger, agrumes, toutes les constructions, parabole solaire, four à pain, biogaz, réacteur Jean Pain amélioré…)

    Il a construit une MAISON SOUS SERRE en TERRE PAILLE pour moins de 15000 EUROS en AUTONOMIE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Dx2Ctthz63A

    Son livre sur le biogaz
    https://www.terran.fr/produit/47/9782359810493/le-biogaz

    Livre sur la maison à 15000€ à venir.

    #agriculture #élevage #paysan #low_tech #autonomie #énergie

    • Oui il est assez fou fou hyper actif sympathique pas dogmatique. Ça donne envie de s’y mettre.

      Après en vrai, sur le temps de travail réel je pense qu’il sous estime pas mal, ou alors lui et ses copains sur son chantiers sont tous très « efficaces ! ».

    • Je pense que ça doit correspondre pour des gens qui s’y connaissent déjà pas mal. Mais du coup ça donne quand même le temps si c’était une technique reconnue officiellement par l’État et qu’elle pouvait donc être « industrialisée », et faite par des pros, pas que en autoconstruction. Si des pros pouvaient vendre ça, en une semaine t’aurais une maison complète, posée, isolée, et avec presque pas d’emprise au sol. Après évidemment faut ajouter la plomberie et l’électricité, qui prennent quand même un moment (quoi que pour des pros ça peut aller vite aussi SI les plans sont bien faits d’avance).

    • @rastapopoulos
      donc si je comprends bien, ce qui empêche la possibilité que des pros vendent ce genre de service c’est toutes les normes et lois en vigueur (française en l’occurrence).

      Qu’est ce qu’on a comme autres références sur ces différentes façons de construire et habiter - et sur ce qui l’interdit ? Notamment roulotte, yourte, cabane, etc...

    • Il y a le code de l’urbanisme et les PLU (plans locaux d’urbanisme à la discrétion des maires) qui rajoutent une couche de complexité à la chose.

      Quelques liens concernant les habitations légères de loisir (HLL) et les résidences mobiles de loisir (RML)
      (À remarquer que ces structures légères sont toujours considérées comme appartenant au domaine du loisir alors que pour certaines personnes - de plus en plus nombreuses au demeurant, ces habitations constituent une nécessité économique)

      https://blog.urbassist.fr/installer-un-mobil-home-sur-terrain-prive

      https://droitsurterrain.com/terrains-loisirs-zone-naturelle

      https://droitsurterrain.com/chalets-mobilhomes-et-autorisations

      https://fabriquersayourte.fr/reglementation-yourte

      Maintenant, la construction décrite (et bien documentée) dont parle la vidéo n’entre pas dans ces catégories. Pas d’autre choix que de s’attaquer à la lecture du code de l’urbanisme.
      https://www.legifrance.gouv.fr/codes/texte_lc/LEGITEXT000006074075

    • Ici, c’est sans guère de doute l’activité agricole qui ouvre à des souplesses quant à la possibilité de construire sans avoir à faire mine d’être mobile pour respecter la loi. cheval de Troie : je connais des cas où pour en jouir, des gens préparent des diplômes agricoles afin d’acquérir du #foncier à prix raisonnable, et prétendent vouloir cultiver (pour la vente, comme le stipule la loi...) tel ou tel machin, éventuellement pas trop contraignant (herboristerie par ex.), afin de disposer d’un habitat populaire hors acheloume et taudis. c’est du taf (formation, administration, dossier de projet, emprunt, construction, aménagement) de castors 2.0, pas ceux qui font « barrage » dans les urnes, ceux prennent le monde tel qu’ils l’ont trouvé.

      edit : rien ne prouve que ce gars dispose d’un permis de construire autre chose qu’un bâtiment agricole (y mettre la maison serait alors aussi une belle embrouille à l’encontre des norme). la reconnaissance « officielle » ("taf avec des institutions" sur les expérimentations biomasse) et tacite (il bosse, il produit, et même il vend) est aussi à construire. là-aussi, j’ai vu de cas où il a fallut d’abord démontrer deux ou trois ans de taf sur place pour limiter le risque d’embrouille légale sur la pérennisation dun habitat. toute personne du coin doit reconnaître une légitimité à ce qui a lieu, sous peine de poukaveries et d’attitude hostile de la commune. c’est long. et tout compte fait cela exige comme il se doit beaucoup de ressources, de singularité et de coopération, que de pallier le manque d’argent et de contourner la loi en limitant les risques.
      #habiter_le_monde #technocratie #logement

    • C’est très sympa à écouter, avec l’esprit autoconstructeur qui ne s’embarrasse pas des détails, très pertinent.

      Même si c’est contradictoire avec le fait de vouloir une toiture plate et en plus végétale, pour le coup ce sont des complications inutiles qui rendent le résultat peu robuste dans le temps. Tout ce qui est enduit terre sur les murs prend un temps extraordinairement long si c’est fait à la main (quand il cite une durée d’une semaine à plusieurs, ça me paraît pas possible, ou alors c’est projeté avec une machine).
      La quantité de terre mise en toiture est assez folle (mais nécessaire pour avoir un confort d’été comme la maison est sous une serre).
      Globalement toute la technique repose sur des engins de levage, il faut être à l’aise avec si jamais on en loue pour le faire soi-même, il faut avoir de la place pour tourner autour avec.
      Bref, le résultat est bizarre, car finalement c’est assez sophistiqué par rapport à des constructions bois plus classiques réalisables avec des éléments manuportables.

  • Troisième nuit d’émeutes à Hem : Pôle Emploi ravagé par un incendie
    https://www.lavoixdunord.fr/1347006/article/2023-06-30/troisieme-nuit-d-emeutes-hem-pole-emploi-ravage-par-un-incendie

    La Maison de l’Emploi a été prise pour cible dans la nuit de jeudi à vendredi par des émeutiers. Le hall d’accueil a été saccagé et les locaux de #Pôle_Emploi ont été incendiés.

    La Maison de l’Emploi a été prise pour cible dans la nuit de jeudi à vendredi par des émeutiers. Le hall d’accueil a été saccagé et les locaux de Pôle Emploi ont été incendiés.

    « On est épuisés. » Cette cadre de l’administration municipale hémoise a les larmes aux yeux ce vendredi matin. Après une troisième nuit de violences, la fatigue est visible sur les visages. Et le constat est amer. Cette fois, c’est la #Maison_de-l’Emploi située au croisement de l’avenue Laenec et de la rue Henri-Dunant qui a été prise pour cible par les émeutiers.
    Dans la Maison de l’emploi, la vision est sinistre. L’accueil a été complètement saccagé mais, surtout, les locaux de Pôle Emploi ont été incendiés. La directrice de la structure est choquée. Elle pense à ses 30 salariés qui n’ont plus de lieu de travail [mais on droit au chômage technique] et aux 3 000 demandeurs d’emploi qui dépendent de l’agence hémoise. « On ne va pas pouvoir les accueillir avant un moment, déplore Karine Peixoto. On va les orienter vers le numérique et pour ceux qui ne peuvent pas, on va les orienter vers d’autres agences Pôle emploi. »

    A Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), L’Espace Emploi, qui abrite l’association d’insertion ODE et le dispositif de création d’entreprises l’Atelier, a été pris pour cible vers trois heures du matin.

    #paywall... #émeutes #révoltes #incendie #il_suffit_de_traverser_la_rue

  • Ernest, #éditeur arrêté par la #police_britannique, doit être relâché | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/180423/ernest-editeur-arrete-par-la-police-britannique-doit-etre-relache

    Ernest, éditeur arrêté par la police britannique, doit être relâché

    Alors qu’un responsable des droits étrangers des #éditions #La_Fabrique a été arrêté hier soir par la police britannique invoquant sa participation présumée à des #manifestations en France, un #collectif d’éditeurs et éditrices lui apporte son soutien. Cette arrestation « porte atteinte à la libre circulation des idées et aux droits fondamentaux des #maisons_d'édition et organes de #presse. » Ils et elles enjoignent la justice française à « intervenir pour garantir la protection de leurs ressortissants face à de telles mesures répressives. »

  • Ehpad  : le miroir du capitalisme sénile (21 mars 2022)

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2022/03/26/ehpad-le-miroir-du-capitalisme-senile_244641.html
    (Lutte de classe n°223 - avril 2022)

    – Le nouvel «  or gris  »
    – Des hospices aux #maisons_de_retraite lucratives et aux Ehpad
    – Pillage des fonds publics, exploitation et déshumanisation
    – Une concentration et une financiarisation de plus en plus poussée
    – Opacité et absence de contrôle

    #ehpad #capitalisme

  • #Flee

    Le film raconte l’histoire vraie d’Amin Nawabi (pseudonyme), réfugié afghan. Il raconte son enfance heureuse à Kaboul, l’arrestation de son père sous le régime communiste, puis sa disparition. Lorsque la guerre s’installe en Afghanistan, le frère ainé d’Amin s’enfuit pour éviter la conscription. Le reste de la famille quitte l’Afghanistan pour la Russie lors du retrait des troupes soviétiques en 1989.

    En Russie, la famille, en situation irrégulière, est harcelée par la police, et ils souhaitent rejoindre le frère ainé qui vit en Suède. Il faut pour cela réunir une somme importante pour payer les passeurs. Les deux sœurs d’Amin rejoignent la Suède après une traversée traumatisante de la mer Baltique. Amin, sa mère et son autre frère échoue lors d’une première tentative pour traverser la Baltique. Leur bateau prend l’eau, et l’équipage d’un paquebot qu’ils croisent contacte la police estonienne qui les renvoie à Moscou.

    La famille décide ensuite qu’Amin fera une nouvelle tentative, avec un passeur capable de lui procurer un faux passeport et de le faire voyager en avion. Le passeur envoie Amin au Danemark et non en Suède, lui ordonne de détruire son faux passeport à l’arrivée et de prétendre que toute sa famille est morte. Il bénéficie du statut de mineur non accompagné, mais est séparé de sa famille et craint le renvoi si on découvre qu’il a menti.

    Amin est homosexuel, et craint de l’avouer à sa famille car l’homosexualité est taboue en Afghanistan. Sa famille finira néanmoins par l’accepter. Il fait une carrière scientifique qui l’oblige à sacrifier sa vie de couple avec un Danois. Amin décide finalement de se marier avec son concubin Kasper, et ils emménagent dans une jolie maison.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Flee_(film)

    #film #film_d'animation #réfugiés #migrations #Afghanistan #réfugiés_afghans #maison #LGBT #mourir_aux_frontières #parcours_migratoire #itinéraire_migratoire #passeurs

  • La maison en A.
    https://youtu.be/bBf3Sniwfqw

    C’est l’histoire d’Elizabeth Faure, bâtisseuse, qui a décidé de réaliser son rêve : construire elle-même sa maison. Mais avec le minimum d’argent, soit 40 000 euros pour 180 m2 de surface habitable. Elizabeth Faure a 65 ans lorsqu’elle se lance dans ce projet fou, c’était en 2013, près de la commune de Lusignac en Dordogne. La Maison en A, long métrage réalisé par Morgane Launay, raconte son histoire. « J’ai eu envie filmer cette mission impossible : une femme soixantenaire et sans argent qui construit quasiment seule sa maison en forme de A. Cette super-héroïne prouve que tout est possible », explique la réalisatrice.

  • #Vivarium

    Gemma et Tom s’aiment et souhaitent une maison bien à eux pour fonder une famille. C’est alors qu’un agent immobilier leur fait miroiter la maison de leurs rêves, située dans un nouveau lotissement. Le couple suit le bonimenteur en voiture jusqu’au lieu dit. Là, ils découvrent une maison sans charme et semblable à toutes ses voisines. Mais au moment de s’en aller, l’agent à disparu. Au milieu de toutes ces rues identiques, ils ne parviennent plus à retrouver leur chemin. Epuisés après des heures de trajet, ils se résignent alors à loger dans « leur » nouvelle maison. Le cauchemar ne fait que commencer. Une excellente critique de la bulle immobilière dans un thriller fantastique inventif et glauque à souhait.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Vivarium_(film)

    #film #lotissement #maison_de_rêve #urbanisme #cauchemar #labyrinthe #bulle_immobilière #villes #suburbanisation #rêve

  • De mauvais traitements dénoncés en Autriche
    https://www.lessentiel.lu/fr/story/de-mauvais-traitements-denonces-en-autriche-980752325376

    Le Défenseur des droits autrichien dénonce dans un rapport les mauvais traitements subis par les résidents d’une maison de retraite en Autriche appartenant au groupe privé français Orpea, déjà au cœur d’un scandale en France.


    Le groupe privé français Orpea a exprimé « son profond regret aux familles concernées ». AFP

    Le Défenseur des droits autrichien dénonce dans un rapport les mauvais traitements subis par les résidents d’une maison de retraite en Autriche appartenant au groupe privé français Orpea, déjà au cœur d’un scandale en France. « Les résidents souffraient de malnutrition et étaient déshydratés, le soin des plaies était si médiocre qu’une odeur nauséabonde s’en échappait », a décrit sur la radio publique autrichienne Ö1, Bernhard Achitz, le Défenseur des droits.

    Il a dénoncé un criant manque de personnel dans cet établissement Orpea, situé à Salzbourg. Le rapport, rédigé après une visite inopinée le 21 avril, relève le cas d’une femme restant au lit toute la journée et souffrant de fortes douleurs. « Lors d’un changement de pansement, une odeur de putréfaction s’échappait de la plaie. On ne lui administrait aucun médicament ». Jugeant sa vie menacée, les rapporteurs ont préconisé son transfert immédiat à l’hôpital où elle est morte peu de temps après.

    Dans la tourmente depuis janvier
    Le rapport dénonce également le manque de réaction des autorités de la province de Salzbourg. Ce n’est qu’après de multiples avertissements du Défenseur des droits qu’elles ont décidé de prendre des mesures, dénonce-t-il. Dans un communiqué publié jeudi soir, le groupe privé français Orpea a exprimé « son profond regret aux familles concernées » et a assuré « tout » mettre « en œuvre pour comprendre et prendre des mesures correctives ». Le groupe a diligenté un audit, confié à une équipe chargée de produire un rapport « dans les plus brefs délais ».

    Présent dans 23 pays, Orpea est plongé dans la tourmente depuis la publication en janvier d’un livre-enquête intitulé « Les Fossoyeurs », dénonçant ses pratiques en France. Soupçonné de maltraitance institutionnelle et d’infractions financières, il y fait l’objet d’une enquête judiciaire.

    #or_gris #orpea #Autriche #ehpad #vielles #vieux #korian #retraite #vieillesse #fin_de_vie #hospice #civilisation #capitalisme #maisons_de_retraite #maltraitance