• Misère sexuelle mon cul | Les Questions Composent
    https://lesquestionscomposent.fr/misere-sexuelle-mon-cul

    Partons du principe que nous, humains, nous avons besoin d’un certain nombre d’interactions les uns avec les autres : interactions sociales, vie affective et vie sexuelle. En gros nous avons besoin d’avoir des gens à qui parler, de la sympathie, des câlins et du sexe.

    Je ferais remarquer en passant que certaines personnes n’ont pas ou peu besoin de sexe, qu’on voit des gens s’accommoder parfaitement bien d’une vie sans sexe, et que le sexe, ça peut être tout à fait autre chose qu’un rapport avec pénétration. Mais bon. Même si je pense qu’en réalité, c’est un peu plus compliqué que cela, mettons que de base, on ait besoin de sexe,

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    Troisièmement, les femmes aussi ont besoin de sexe, penser que les femmes ont naturellement moins besoin de sexe que les hommes, c’est déjà un parti-pris à la Zemmour. Mais qu’entends-je ? « Les femmes trouvent facilement des partenaires sexuels ? »

    Ho ho ho. Je me gausse. Ha ben oui, tiens, moi qui suis une femme, si une envie me démange, il me suffit de décrocher mon téléphone, d’appeler un pote et de lui dire « hé, toi, là, viens me sauter ! ». Il faut arrêter avec ces conneries. Et encore, moi, je suis jeune, sportive et pas dégueu physiquement. Ma voisine de palier qui a la cinquantaine, les dents de travers et qui louche, elle a pas besoin de sexe, elle ? Ha mais ça doit pas être une femme, les femmes, c’est juste les belles. Et ta grande-tante avec des poils sur le menton, elle a pas besoin de sexe ? Elle a des mecs qui accourent quand elle siffle ? Elle a bien de la chance !

    Non, messieurs. Quand on est une femme, on a pas des bites à disposition n’importe quand pour s’envoyer en l’air. Même si on fait partie de la minorité correspondant à peu près aux canons de beauté en vigueur (si tant est qu’il soit possible d’y correspondre), on a pas 50 amants qui font la queue (!) derrière la porte. Quand on a envie de sexe, on fait comme vous, on se prend en main.

    L’existence de la prostitution ne répond pas à un besoin d’avoir des partenaires sexuelles ; elle répond à un « besoin » socialement construit qui est celui d’avoir une femme à disposition pour baiser, n’importe quand, n’importe comment, sans nécessité de séduction, juste en allongeant la monnaie et hop. Mais si ce besoin existe, c’est parce qu’on le créé culturellement.

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    Cette « misère sexuelle » qui toucherait exclusivement les hommes, je n’y crois pas une seconde. C’est vrai, il y a beaucoup de misère sexuelle et affective, parce qu’on vit dans une société de consommation, dans une société puritaine où le sexe est tabou. Mais je ne vois pas en quoi acheter du sexe et de l’amour entraverait cette misère, qui serait soi-disant réservée aux hommes. Les hommes font face à un type particulier de « misère sexuelle » qui les fait se lamenter sans cesse, parce qu’ils prennent les femmes comme des objets. Ils pensent qu’ils sont malheureux parce qu’ils n’ont pas de femme, ils n’ont pas de femme parce qu’ils se comportent avec elles comme si elles devaient être leurs domestiques. Et ils se disent « je suis un mec bien, je suis gentil, pourquoi elles couchent pas avec moi, ces salopes ? Les grosses putes ! Je suis gentil, pourtant. »

    #male_entiltement #poirisme #misère_sexuelle #prostitution #domination_masculine #nice_guy
    @sombre

    • Merci @biggrizzly :)
      @aude_v
      Je trouve aussi ca fatiguant parfois mais vu que le language est un outil qui sert l’oppression ca me semble important d’être précautionneuses et précautionneux avec. De toute façon quand des féministes veulent utilisé l’expression misère sexuelle hors du contexe habituel il leur faut enrober l’expression d’une explication spécial car dans le sens commun de l’expression il y a tout cette construction liée à la culture du viol qui est impliqué.
      Je veux bien utilisé cette expression en contexte non mixte avec les précisions dont on a deja parlé. J’ai utilisé surtout l’expression « misère sexuelle masculine » pour marqué le fait que je parle d’une manière bien précise d’utilisé l’expression, celle du sens commun pas du sens féministe politisé. Kamel Daoud dont est parti la discussion l’utilise dans le sens commun, celui d’une frustration d’accès au corps des femmes de la part d’hommes cis hétéros de certaines catégories socio-culturelles.

      Pour la misère sexuelle masculine dans le sens commun, en creux elle sous entend une « richesse sexuelle féminine ». Car si les hommes sont prétenduement en « misère sexuelle » c’est qu’ils imaginent qu’on peu etre riche sexuellement. C’est l’idée que les femmes peuvent pécho facilement n’importe quel mec, l’idée qu’etre un objet sexuel convoité par les hommes serait un privilège. L’expression « misère sexuelle » relève de la #renversionite ou inversion de valeur habituelle entre dominant·e et dominé·e·s. Il y a le tag #inversions_patriarcales pour ca il me semble.

      L’expression traduit aussi la rivalité sexuelle entre les hommes. J’appel ca le « Mâle-alphisme » depuis peu. Si certains hommes se disent miséreux sexuellement ou désignent des groupes d’hommes sensé l’être (cf. Daoud), ca sous entend qu’il pensent qu’il y a d’autres hommes qui sont fortunés sexuellement. Ca relève de la compétition entre dominants et ce due d’être le mâle alpha. #mâlealphisme
      Les hommes pauvres VS les hommes riches, les hommes racisés VS les hommes blancs, les hommes jeunes VS les hommes agés, les hommes minces VS les hommes gros, les hommes beaux VS les hommes laids, les hommes « gentils » VS les bad guys ...

      Il aussi possible d’utilisé l’expression misère sexuelle dans le contexte des hommes en situation de handicape, là aussi les femmes ne sont pas comprises dans cette expression et cette « misère sexuelle masculine » sert surtout d’argument à la légalisation de la prostitution.

      Il est aussi parfois mais rarement possible que l’expression désigne l’homophobie, la transphobie et la lesbophobie mais c’est dans un contexte militant comme le contexte féministe. L’utilisation de l’expression est accompagné d’une précision spécifique.

      Je ne veux pas interdire l’expression, je ne peux rien interdire de toute façon. Je veux juste faire comprendre ce que cette expression dans le sens commun, est un élément de la culture du viol. Je sais que toi tu sais @aude_v mais comme ca interesse @biggrizzly et que c’est parti de cette phrase de Kamel Daoud j’en profite pour pousser ma reflexion là dessus (merci @seenthis ).

      @+

  • Agressions sexuelles en réalité virtuelle (L’ADN)
    http://www.ladn.eu/inspiration/in-vivo/agressions-sexuelles-en-realite-virtuelle

    La question du #consentement et la réalité virtuelle… à pleurer.

    Là où le jeu devient franchement gênant, c’est qu’il permet d’agresser sexuellement les femmes, toutes virtuelles soient-elles, qui peuplent l’île. Oui, agresser sexuellement : elles expriment leur refus, leur volonté de voir le joueur les laisser tranquilles, et pendant ce temps le but est de trouver un moyen de leur toucher le nichon ou de voir ce qu’il y a sous leur culotte.

    #éducation_des_garçons #jeux_vidéos #culture_du_viol #sexisme

    • En fait, le vrai but du jeu c’est de mettre la trique à de jeunes (ou moins jeunes) mâles qui sont en période de famine sexuelle. Mais pourquoi sont-ils en période de famine, me direz-vous ? A 75 % parce qu’ils se comportent comme des goujats. En fait ce jeu, c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement.

      Éducation des garçons ? euh ...

    • @sombre
      La « famine sexuelle » comme tu dit est toujours au masculin et fait partie de la culture du viol.
      Montrer aux garçons qu’il est amusant de toucher les seins-fesses-soulever la jupe des filles/femmes fait partie de la culture du viol.
      Croire qu’il est « triquant » d’humilier sexuellement les filles et les femmes, de les forcer contre leur consentement, est vraiment grave.
      Ceci fait partie de l’éducation des garçons, les filles ne sont pas éduqué à cela et cette éducation donne les moyens et l’habitude aux garçons et plus tard aux hommes de dominer-opprimer-humilier les filles et plus tard les femmes.

      On apprend pas aux filles à s’amuser à tripotter les couilles des garçons et on ne leur propose pas de jeux vidéos dans lesquel elles sont invité à s’amuser à les humilié sexuellement.
      On apprend pas aux filles qu’elles sont en famine sexuelle - expression extrèmement sexiste. Les garçons ne sont pas en famine sexuelle, il n’y a pas de famine sexuelle, c’est une invention patriarcale pour justifier le viol et la prostitution.

      Et le mot « goujat » est un bel euphémisme pour dire qu’on leur apprend à dominer les filles et à les humilier.
      Enfin pour le consentement ca serais pas du luxe que tu t’informe un minimum sur ce que c’est... tripoter une fille ou une femme contre son consentement ca à un rapport avec le consentement !

      Je te conseil de lire attentivement ce poste ; https://seenthis.net/messages/523508

      #déni #domination_masculine #macho_de_gauche

    • @mad_meg

      On apprend pas aux filles à s’amuser à tripotter les couilles des garçons et on ne leur propose pas de jeux vidéos dans lesquel elles sont invité à s’amuser à les humilié sexuellement.

      Ah oui, j’avais pensé à écrire ça ... mais est-ce que ce type de jeu plairait aux filles ?

      On apprend pas aux filles qu’elles sont en famine sexuelle - expression extrèmement sexiste. Les garçons ne sont pas en famine sexuelle, il n’y a pas de famine sexuelle, c’est une invention patriarcale pour justifier le viol et la prostitution.

      Malgré tout je peux t’assurer que, personnellement, je connais ce syndrome de manque. Mais comme je suis une personne bien élevée et de surcroît extrêmement timide, je me débrouille « autrement ».
      #je_suis_malade_mais_je_me_soigne

      Et le mot « goujat » est un bel euphémisme pour dire qu’on leur apprend à dominer les filles et à les humilier.

      Je te propose « gros/petits/vieux cons libidineux » ...

      Je suis d’accord avec l’article que tu mentionnes en ce qui concerne la culture du viol et le consentement d’une personne à avoir des relations sexuelles avec une autre mais on dirait que tu ne comprends pas toujours mes intentions. C’est vrai que je m’exprime souvent de façon abrupte et elliptique mais tu t’énerves vite me semble-t-il.

      Pour faire obstacle à la culture du viol, les féministes ont imaginé une culture du consentement, où le consentement est valorisé. Dans une telle culture, il est primordial de s’assurer du consentement d’une autre personne avant de la toucher. On comprend que le consentement doit être continu, répété, clairement affirmé, et que la communication est donc nécessaire entre deux partenaires.

      Cela me paraît tellement évident.

    • C’est vrai que je m’énerve. C’est parce que je suis de l’autre coté du viol que toi et de l’autre coté du consentement et de l’autre coté de la misère sexuelle.

      C’est comme si tu était un patron bourgeois et que tu reprochait à un prolétaire au chômage de s’énerver quant tu lui parle de tes graves problèmes d’ISF et du fait que tu va avoir du mal cette année à partir en famille à Courchevel pendant 3 semaines.

    • Le fait que je sois un mâle me place donc du mauvais côté du viol. Admettons. Mon sexe (que je n’ai malheureusement pas choisi) me cantonne à n’être que compatissant envers mes « sœurs » qui sont potentiellement victimes. Je déconstruis pourtant mon éducation genrée qui aurait voulu faire de moi « un homme, un vrai ».
      Il y a longtemps, j’ai rencontré une fille du même âge que moi qui avait subi un viol. Elle était dans la colère contre les hommes qui, pensait-elle, étaient tous des violeurs potentiels. Cette colère elle me l’a fait partager : j’ai eu des envies vengeresses contre les connards qui lui avaient fait ça et j’ai eu honte pour mes congénères mâles. Seulement, on ne peut pas rester éternellement dans cette colère. Dénoncer, appuyer là où ça fait mal, c’est bien. Mais me comparer à un « patron bourgeois », là, je trouve que tu exagères. Mais bon, c’était sûrement un artifice de rhétorique.

    • Bah moi je parle de politique et toi tu me parle de toi. Si on parle de politique par rapport aux classes sociales je pense que tu comprend qu’il y a pas de temps à perdre à rassurer les gentils patrons pour leur dire qu’ils sont gentils. Ils profitent de privilèges et c’est de ca qu’on veux parlé.

      Tu dit qu’il y a une « famine » sexuelle chez les garçons. Pourtant la plus part des garçons ont des mains et peuvent s’en servir pour se masturber alors en quoi sont ils affamés ?

      Ici @heautontimoroumenos donne un exemple très claire de la construction de cette éducation masculine à la domination sexuelle des femmes et ton premier commentaire à été de nier ceci :

      En fait ce jeu, c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement.

      Éducation des garçons ? euh ...

      Et après tu as parlé de toi, qui est timide et gentil. Mais il y a des patrons timides et gentils tout comme toi et c’est pour ca que j’utilise cette comparaison parceque dans ce rapport d’oppression là tu comprend.
      Parler de ton cas c’est une dépolitisation du sujet et la misère (ou famine) à mes yeux elle est du coté des filles et des femmes qui sont violés, agressées, harcelées.
      Ce que tu appel misère sexuelle des garçons, les féministe appelent ca « male entitlement ».
      Tu dit que : En fait ce jeu, c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement.
      Mais il se trouve que le porno a tout à voire avec le consentement, car les femmes dans le porno ne sont pas consentantes (elle consentent à l’argent pas au sexe). C’est comme si un patron disait que ses ouvriers consentais au travail de nuit.
      Alors quant tu dit cette phrase sur le porno, sur ce jeu, sur le consentement et que tu nie que ce jeu est un moyen (parmis d’autres) pour apprendre aux garçons qu’ils ont droit aux femmes, qu’ils ont droit à l’accès aux corps des femmes et tu montre que tu as un point de vue de dominant (qui pense à ces problèmes de ski à courchevel).
      Tu dit aussi « mais est-ce que ce type de jeu plairait aux filles ? » pour moi c’est justement un problème car les filles on ne leur apprend pas à jouer à cela alors que les garçons on leur apprend et comment on leur apprend :
      – en leur disant qu’ils ont de la misère sexuelle
      – en les encouragant à trouver drole d’agresser des filles et des femmes
      – en leur donnant du porno
      – en leur donnant des prostituées
      – en leur disant qu’ils ont un droit aux corps femmes

    • @mad_meg et @aude_v : salut !

      On m’avait déjà dit que je ne savais pas communiquer mais je ne pensais pas que c’était aussi grave.

      Reprenons tout ça dans l’ordre :
      Vous me reprochez de parler de « famine sexuelle pour les garçons » (« jeunes ou moins jeunes mâles » comme je l’ai écrit dans mon commentaire). Vous pensez que je « trouve triquant » d’humilier sexuellement les filles et les femmes.
      Je parle de « famine sexuelle » comme d’autres parlent de « misère sexuelle », c’est tout. Que vous me disiez que c’est une notion construite culturellement sur une vision sexiste, j’en suis convaincu. Cela ne voulait pas dire que je m’arroge le droit de harceler des femmes (male entitlement) ou de les violer lorsque j’éprouve cette sensation.
      Vous me reprochez d’affirmer que ce jeu est « du porno déguisé » comme si j’étais dans l’approbation d’une telle démarche de la part des concepteurs de ce jeu. Où ai-je écrit que j’appréciais leur démarche. Au contraire je voulais dénoncer le mercantilisme de ce genre de producteurs qui justement profitent de la mauvaise éducation des garçons et, qui plus est, reçoivent l’approbation de la société tout entière, au détriment des femmes qui elles ne sont pas autorisées à s’amuser à mettre la main au paquet de ces messieurs car, non vraiment, ça fait « mauvais genre ».
      Je vous remercie pour le conseil de m’informer sur le consentement (et que même « ce ne serait pas du luxe »). Mais pourquoi imaginez-vous un instant que je serais capable de passer outre ce consentement si j’ai envie d’avoir une relation sexuelle avec une femme ? Là encore, quand ai-je dit cela ? Qu’est-ce qui vous permet d’interpréter dans ce sens ce que j’ai écrit.
      Et en quoi ai-je nié l’idée de @heautontimoroumenos quand j’écris « en fait, ce jeu c’est du porno déguisé. Rien à voir avec le consentement. ». Ce que je dis c’est ce que j’ai pensé : ce jeu joue sur les même ressort que la pornographie : humiliation des femmes, droit des hommes à disposer quand bon leur semble du corps des femmes, que les « actrices » porno sont tout sauf consentante mais bien au contraire exploitées, c’est ça que je voulais dire.
      « Éducation des garçons ? Euh ... » : là, c’était juste un trait d’ironie de voir relié cet article à ce tag, tellement il me semblait plus pertinent de substituer le mot « éducation » par « celui de « perversion ».

      Donc voilà pour la première partie à partir de laquelle tout a commencé à partir en vrille.

      Ensuite, (non, je ne reviendrai pas sur le patron frustré de ne pouvoir partir à Courchevel, comparaison qui, somme toute, m’a plutôt amusé), vous me reprochez de « parler de moi alors que vous, vous parlez de Politique ». Pourquoi devrais-je en concevoir une quelconque gêne ? D’autres ici le font sans que ça ne pose trop de problèmes. Et à ce propos,je ne pense pas qu’on puisse faire de la politique « hors-sol ». Si on s’investit politiquement, c’est qu’on a subi soi-même des humiliations, des injustices ou qu’on a été révoltés par les injustices subies par d’autres personnes ou groupes de personnes. Je ne comprends pas pourquoi je devrais taire mes expériences de la vie.
      Vous me prétendez « gentil » : qu’est-ce qui dans mon discours vous permet de penser que je suis « gentil ». Le fait que je sois révolté par ce qu’a dû subir la fille dont je parlais ? Je vous rassure, je n’ai pas essayé de la séduire en me montrant « gentil ». On a même failli s’engueuler sur des thèmes que je retrouve ici dont (entre autre) « TOUS les hommes sont des violeurs potentiels ».

      Merci pour le texte mis en lien "seenthis". Je l’ai lu avec attention et ça m’a rassuré : je ne corresponds à aucun critère définissant un mec « gentil » selon son auteure. Je n’ai même jamais osé inviter une femme à boire un verre (un seul) ou un café à la terrasse d’un bistrot.

      Que j’ai parfois des « pulsions sexuelles », ça me regarde (et c’est peut-être ma pathologie qui veut ça mais je me soigne) mais je n’ai jamais cru un instant que cela m’autorisait à proposer un plan cul à une femme ni à la traiter de sale pute si elle refusait.

      Quant à toi @aude_v, je me fous comme d’une guigne que tu m’offres un de tes « petits gâteaux » pour ma magnanimité ( ??? en quoi ai-je là encore montré que je l’étais ?). Je n’ai pas besoin de « bon point » pour ne pas me « comporter comme un salaud ». Et si un jour j’avais envie de me comporter comme tel, je me passerais de ta permission. Je n’ai jamais eu besoin de directeur-trice de conscience.

      Le problème avec vous deux, c’est que vous allez vite en besogne pour prêter des intentions à des gens que vous ne connaissez que par quelques bribes écrites sur le Net. Donc si vous n’y voyez pas d’inconvénients, je vais retourner à ma triste condition de mâle potentiellement violeur victime de son éducation sexiste et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « male entitlement » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs du féminisme et sortir vos sœurs de l’emprise sordide du patriarcat. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales mecs phallocrates d’un côté de la barrière et les braves femmes exploitées de l’autre côté. Une chose me rassure, c’est qu’avec de braves petites soldates comme vous, la frontière restera bien gardée.

    • Non tu rêve pas @francoiscarmignola1
      @aude_v et moi sommes des féministes qui desservons la cause.

      @sombre tu t’exprime très bien, le problème viens de ta position de dominant qui regarde la question du genre avec ses yeux de dominant et parle avec des mots de dominant.

      C’est l’occasion de ressortir pour la 500000eme fois ce texte :

      Il y a un moment où il faut sortir les couteaux. C’est juste un fait. Purement technique. Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez vous à sa place.
      Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité. L’oppresseur n’entend pas ce que dit son opprimé comme langage mais comme un bruit. C’est la définition de l’oppression [….] L’oppresseur qui fait le louable effort d’écouter (libéral intellectuel) n’entend pas mieux. Car même lorsque les mots sont communs, les connotations sont radicalement différentes.
      C’est ainsi que de nombreux mots ont pour l’oppresseur une connotation-jouissance, et pour l’opprimé une connotation-souffrance.
      Ou : divertissement-corvée. Ou loisir-travail. Etc.
      Aller donc communiquer sur ces bases. »

      C’est ainsi que la générale réaction de l’oppresseur qui a « écouté » son opprimé est, en gros : mais de quoi diable se plaint-il ? Tout ça c’est épatant.

      Au niveau de l’explication, c’est tout à fait sans espoir. Quand l’opprimé se rend compte de ça, il sort les couteaux. Là on comprend qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Pas avant.

      Le couteau est la seule façon de se définir comme opprimé. La seule communication audible.[…]

      Christiane Rochefort

      #incommunicabilité #langage #sortir_les_couteaux #sans_espoir #dominant #oppresseur_masculin #féministes_hystériques #féministes_qui_desservent_la_cause

      Ce texte a aussi sa place ici :
      "Trois raisons de cesser d’accuser les féministes d’être « sur la défensive » "
      http://decolereetdespoir.blogspot.fr/2016/09/trois-raisons-de-cesser-daccuser-les.html

      #tone_policing

      et pour finir ce texte me semble aussi fort à propos :
      "Vouloir que les hommes comprennent, cette entrave à nos luttes"
      http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2016/05/10/feminisme-hommes-pedagogie-viol-harcelement-militantisme

      Bonne lecture.

    • Merci @biggrizzly J’avais pas voulu me servir du rapport d’oppression racial ne sachant pas si @sombre comprendrait. C’est pour ca que j’avais choisi le patron qui parle de ses problèmes d’ISF pour essayé d’utiliser un rapport d’oppression qu’il devrait mieux connaître pour l’aider à comprendre ce qu’est être un homme dans le patriarcat. Mais il n’a absolument rien compris et à pris cela pour une plaisanterie et se prend pour une victime.

      je vais retourner à ma triste condition de mâle potentiellement violeur victime* de son éducation sexiste et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « male entitlement » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs du féminisme et sortir vos sœurs de l’emprise sordide du patriarcat. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales mecs phallocrates d’un côté de la barrière et les braves femmes exploitées de l’autre côté.

      Je vais tenté une traduction :

      je vais retourner à ma triste condition de blanc potentiellement agresseur victime de son éducation raciste et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « néo-colonialisme » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs de l’anti-racisme et sortir vos sœurs et frères de l’emprise sordide de l’ethnocentrisme blanc. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales blancs racistes d’un côté de la barrière et les braves racisé·e·s exploitées de l’autre côté.

      je vais retourner à ma triste condition de patron potentiellement oppresseur victime de son éducation bourgeoise et à l’indécrottable mentalité embourbée dans les valeurs du « classisme » le plus détestable en vous souhaitant bonnes luttes pour promouvoir les valeurs du communisme et sortir vos sœurs et frères de l’emprise sordide du patronat exploiteur. Que chacun-e retourne dans sa niche, dans l’entre-soi, bien à l’abri dans son cocon, les sales patrons exploiteurs d’un côté de la barrière et les braves prolétaires exploitées de l’autre côté.

      *dire que les violeurs sont « victime de leur éducation sexiste », c’est bien un point de vue de dominant. Les violeurs ne sont victimes de rien, ce sont les victimes des violeurs qui sont victimes. Les hommes ne sont pas victimes de leur éducation sexistes, comme les blanc·he·s ne sont pas victimes de leur éducation raciste et les bourgeois·es ne sont pas victime de leur éducation classiste. Ce sont les femmes, les personnes racisées et les personnes de classes sociales défavorisées qui sont victimes de l’education sexiste-raciste-classiste. Faut arreter de toujours faire passer les dominant pour des victimes et accusé les dominé·e·s d’opprimé les pauvres dominants avec leur « ton policing ».

      #renversionite #inversion_patriarcale
      voire aussi : https://seenthis.net/messages/422488

    • Bonjour.

      Non, je n’étais pas en train de bouder dans mon coin. J’avais pas mal de choses à faire et je n’ai pas vraiment eu le temps de préparer une réponse. Toutefois ...

      Méfiance @mad_meg : reprendre les propos d’un troll comme @francoiscarmignola1 pour étayer ton propos peut s’avérer dangereux. Et en fait, non, je n’ai jamais dit que @aude_v et toi desserviez la cause du féminisme (qui suis-je d’ailleurs pour prétendre qui sert ou qui dessert la cause du féminisme ?) et je ne vous traite pas non plus de « bonnes femmes chtarbées ». Donc, laissons ce monsieur à ses rêves hantés par les méchantes sorcières.

      Merci @biggrizzly pour son lien « seenthis ». Et oui j’avais également pensé à ce rapprochement entre la lutte des femmes et celle des personnes racisées.

      Je lis et relis vos commentaires et vos textes mis en lien dès que j’ai un moment à moi et j’essaie d’en prendre de la graine.

      Même si cet échange un peu rude m’a posé question (mais je ne vais pas chialer non plus), je continuerai à m’intéresser aux luttes féministes ainsi qu’à celles de tou-te-s les opprimé-e-s de ce monde quand bien même ma position d’homme blanc européen ne me permettra pas toujours d’appréhender à sa juste mesure les combats qui sont les leurs.

  • Quand les virilités partent en vrille, Nancy Huston
    http://www.liberation.fr/debats/2016/08/18/quand-les-virilites-partent-en-vrille_1473260

    Et si les jeunes hommes qui se tournent vers Daech ne toléraient pas leurs propres faiblesses ? Et transformaient leur terreur intime en une terreur politique ? Face au fanatisme, il faut prendre conscience de l’importance du corps et des pulsions.

    #fragilité

    • Ratés, esseulés, sans père ni autre modèle viril valorisant, humiliés, sans avenir crédible, sans la moindre perspective de séduire une femme en incarnant un des modèles acceptables de virilité contemporaine (sinon superstar de la politique ou du sport, au moins détenteur d’un emploi valable), les jeunes Français et Belges qui, aujourd’hui, se tournent vers Daech ne se supportent pas. Et comme il est insupportable de ne pas se supporter, ils transforment leur terreur intime en terreur politique. A l’époque de leur fécondité maximale, ils adhèrent à une idéologie virulente et se fondent religieusement dans une masse masculine, comme l’ont fait les robespierristes, les bolcheviques, les SS, les guévaristes, les Khmers rouges… La liste est longue. Plutôt que de plaquer sur ces comportements l’épithète facile et creux de barbares, on ferait mieux de se rappeler que ceux qui tiennent à se prouver une force impitoyable, ont été petits. Qu’ils se sentent ou se savent encore faibles et poreux. « Je me suis toujours interdit toute compassion, déclare Hitler dans la Chute (2004) d’Oliver Hirschbiegel. J’ai toujours combattu mes sentiments intimes de la même façon que les races inférieures, avec une vigueur brutale. Impossible de faire autrement. » Avant la définition folle et paranoïaque de l’ennemi extérieur (juif, femme, homosexuel, etc.), on s’acharne contre l’ennemi en soi : sa fragilité.

    • « Faire de la masturbation un péché et de l’adultère un crime était certes répressif, mais avait au moins le mérite de reconnaître le penchant inné des hommes pour ces comportements. » Alors que les femmes, elles, n’ont pas de « penchant inné pour ces comportements », c’est bien connu...Misère de la pensée.

    • Virilité et genre : se défaire des vérités « rustiques » et des robustes préjugés
      http://www.liberation.fr/debats/2016/08/29/virilite-et-genre-se-defaire-des-verites-rustiques-et-des-robustes-prejug

      En réponse à la tribune de Nancy Huston intitulée « Quand les virilités partent en vrille », Cyril Barde propose d’élargir le débat en parlant plutôt des masculinités qui englobent les questions sociale, politique et culturelle.

      Virilité et genre : se défaire des vérités « rustiques » et des robustes préjugés
      Il paraît que Nancy Huston fut féministe. Aujourd’hui, ses articles sont salués par Christine Boutin, dont on connaît l’engagement résolu en faveur de l’émancipation des femmes et des corps. Le texte qui emporte l’enthousiasme de la pasionaria anti-mariage pour tous est une tribune publiée sur le site de Libération le 18 août, intitulée « Quand les virilités partent en vrille ». On admire le pluriel poétique, coquetterie de style plus qu’une réflexion sur la multiplicité des formes de masculinité.

      De masculinité d’ailleurs, il n’est pas question sous la plume de Huston. En choisissant d’aborder son sujet sous l’angle de la virilité et non des masculinités (1), l’auteure préfère une notion monolithique, presque toujours employée au singulier, renvoyant à une masculinité dominante, conquérante, voire agressive. La chercheuse Anne-Charlotte Husson résume les enjeux de ce choix sémantique à propos de la virilité : « Il s’agit d’une façon unique d’être un homme, s’exprimant à travers des attributs physiques et des dispositions morales ; un homme correspondra alors plus ou moins à cet idéal normatif, mais ce dernier est présenté comme étant sans alternative. Les attributs associés à la virilité sont le fruit d’un effort et source de fierté […]. Des théoriciens des masculinity studies parlent de "masculinités" parce que le concept se veut pluriel et non normatif ...

  • Virilité ou masculinité ? La fac américaine se penche sur la question | American Miroir | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/americanmiroir/2015/08/21/virilite-ou-masculinite-la-fac-americaine-se-penche-sur-la-qu

    Pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus par les thèses de Michael Kimmel, ni par la nécessité de creuser la psyché masculine, voici ce qu’il ajoute :
    « Nous avons une fusillade de masse aux Etats-Unis à peu près toutes les deux semaines. A chaque fois, on parle du problème des armes. Ou de la maladie mentale. Mais on n’évoque jamais le fait que tous ces tireurs sont des hommes.

    On doit comprendre comment leur masculinité influence leur comportement. »

    #condition_masculine #culture_du_viol #male_entiltement