• Résumé de Serge Tcherkézoff : Tahiti - 1768 Jeunes filles en pleurs - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2016/05/02/serge-tcherkezoff-tahiti-1768

    Bougainville passera 2.5 jours à terre en Polynésie qu’il appellera « jardins d’Eden » ou « Nouvelle Cythère ». Il parle d’hospitalité sexuelle, de #sexe en public, de danse lascive, de polygamie, de passion pour l’amour (le sexe). Il est persuadé que les adolescentes polynésiennes ont une totale liberté sexuelle. Lorsqu’il arrive, des tahitiens viennent à sa rencontre avec une jeune adolescente qui se met nue et s’offre aux hommes présents. La scène se reproduira à terre. Bougainville n’a aucune conscience qu’elles sont forcées à le faire ; pour lui elles le font par amour du sexe.
    Pour l’auteur, il se pourrait (aucune certitude là dessus) que les tahitiens aient envoyé des jeunes filles vierges aux blancs afin qu’elles tombent enceintes et captent des pouvoirs qu’auraient pu avoir les blancs. Il n’est nul question ne lubricité là dedans. On peut aussi supposer que les tueries orchestrées par les occidentaux venus précédemment, ont pu pousser les tahitiens à offrir des jeunes filles en guise d’apaisement.
    Les français n’ont aucune conscience que leur présence ait pu beaucoup surprendre les tahitiens ; ils pensent que si on leur présente des adolescentes, cela doit être comme cela chaque jour.
    Bougainville note bien que les jeunes filles pleurent après avoir été déflorées mais il n’en fait pas grand cas. Pour lui, si elle se dénude et montre des marques d’embarras c’est simplement parce qu’elle minaude. Tout le vocabulaire employé par les français montre que la femme tahitienne est vue comme une victime d’une guerre galante ; c’est une conquête.

    #culture_du_viol

  • #photo & #domination
    « Imposer le regard masculin »
    par André Gunthert | blog L’image sociale
    http://imagesociale.fr/3139

    On ne trouvera pas de plus belle illustration du caractère dominateur du male gaze (“regard masculin”, concept féministe qui décrit l’oppression patriarcale produite par l’imposition d’un modèle visuel). Le photographe Alain Keler a publié le 21 avril sur sa page Facebook un billet dénonçant le « fascisme » des réunions non-mixtes à #NuitDebout, assorti d’une photographie d’une réunion de femmes barré en son milieu par une banderole indiquant « Pas de photos SVP ».

    A travers cet article et les déchirements qu’il provoque sur Facebook où beaucoup de photographes font leur promo, je lis mieux ce qui me gêne chez mes « confrères » : l’utilisation du prétexte du photo-journalisme pour bénéficier, eux aussi, du privilège de la domination. Et c’est sous ce principe qu’on t’enseigne le métier. Être photographe, c’est être chasseur, guerrier.
    Bah non.
    C’est sûr que tu ne vends rien en faisant des photos de poésie en manif.
    Et c’est tant mieux. Ne pas faire partie des rouages et du broyage capitaliste est un vrai luxe.

    #féminisme

  • 10 films pour comprendre le « #syndrome_trinity »
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/10-films-pour-comprendre-le-syndrome-trinity

    Dans un article publié sur le site The Dissolve, Tasha Robinson utilise l’expression « Trinity Syndrome » pour désigner le trope consistant à introduire un personnage féminin particulièrement compétent et intéressant, pour finalement le réduire à la fonction de bras droit du héros masculin. Je propose ici de revenir sur ce trope en passant en revue 10 […]

    #Cinéma #Films_d'animation #misogynie #racisme #sexisme #virilisme

    • #bien_vu par exemple sous cet aspect, le personnage d’Hermione est très bien analysé. Je n’avais jamais perçu l’aspect pervers de cette situation, le personnage féminin exceptionnel n’existe que pour mieux être écrasé.

    • oui @aude_v je pense à ma fille qui enfant, adorait regarder #harry_potter ce qui l’obligeait à penser que, si elle s’identifiait à Hermione, seule personnage féminin de son age, elle n’existerait jamais en dehors du regard masculin. Ça me met en colère, vraiment, d’autant que je n’ai cessé de l’aider à voir et à dénoncer le sexisme, mais là, je n’avais pas vu combien c’est #pervers.

    • Dans les livres Harry Potter, j’ai été frappé par la description des personnages féminins (y compris et surtout les personnages secondaires) : à part Hermione en 1ère de la classe, les autres élèves filles sont considérées comme des niaises qui « gloussent », en admiration devant les héros Harry et Ron.

    • Sur l’identification je me suis bien amusée sur seenthis avec @odilon à chercher les personnages féminins de BD http://seenthis.net/messages/133091 mais aussi très enervée plus tard sur les BDs de PIF et autres bandes dessinées pour enfants de la fin des années 70 (au point que je me rends compte aujourd’hui que mon interlocuteur vexé en a effacé le fil * ) véritable biberon sexiste composé à 90% de héros masculins et de faire valoir féminin.

      * seenthis.net/messages/337432
      Sun, 1 Feb 2015

      touti (@touti) Aaah les années 70 avec Pif&Hercule, Tintin&Haddock, Spirou&Fantasio, Astérix&Obélix, Placid&Muzo, Les schtroumpfs … ces potes pour la vie qui ont nourri toute cette enfance de #BD sans femmes !
      #féministe_de_base #effacement_des_femmes

      –---

      RastaPopoulos (@rastapopoulos) Les tristus et les rigolus ! Horace le cheval ! Placid et Muzo ! Surplouf le corsaire !

      touti (@touti) @@@ ne te vexe pas ! Je ne parle pas du reportage, je profite de ton post pour souligner que la plupart des héros de BD de Pif gadget, étaient des modèles d’identifications masculins dont les femmes étaient absentes, point barre.
      La libération de la femme n’a jamais été inscrite dans le programme communiste, le féminisme était considéré comme une notion bourgeoise qui aurait déstabilisé la lutte des classes, bien entendu.

    • J’ai eu aussi droit à une explication psychanalytique freudienne du pourquoi la femme est un mystère et qu’elle est encore plus femme quand elle n’a pas de nom et qu’elle n’existe pas … si si, j’t’jure

    • sans sortir de l’écho de la culture yank , c’est kifkif , cqfd ! la formation à des cultures étrangères est un bassin d’emploi très mal irrigué

    • Désolée, mais dans Harry Potter, la série de livres, justement, ce qui m’avait plu dans l’ensemble des personnages, c’est que Harry Potter n’est jamais décrit comme un héro. L’autrice montre sans arrêt ses lacunes et ses faiblesses : il est assez orgueilleux et colérique et se retrouve régulièrement dans la merde à cause de ça. En plus, faut jamais perdre de vue (attention, ça va spoiler) que Potter est un héro par erreur : le vrai héro de la prophétie, c’est Neville Londubat, mais c’est Potter qui a été pourchassé à sa place pour une erreur d’interprétation de prédiction.

      Il est remarquable que Potter n’est absolument rien sans ses amis qui lui sauvent la mise un nombre incalculable de fois et plus particulièrement Hermione. En fait, sans elle, Potter serait mort à peu près dès le départ. Et elle est globalement meilleure sorcière que lui.

      Perso, ça ne m’a jamais échappé.

  • Au Mexique, le corps féminin de la police change d’uniforme / France Inter
    http://www.franceinter.fr/emission-les-histoires-du-monde-au-mexique-le-corps-feminin-de-la-police

    Ça se passe à Aguacalientes, un petit Etat du centre du Mexique et ce n’est même pas nouveau : ça fait six ans que ça dure, depuis 2010 exactement. Cette année-là, le chef de la police décide de créer une unité spéciale de policières. Elles sont sept en tout : une task force, une unité d’élite. A priori, c’est une bonne idée : un groupe de femmes policières d’élite pour écouter d’autres femmes, victimes cette fois. Sauf que, pour accompagner cette brillante idée, on décide en haut lieu de leur confectionner un uniforme sur mesure. Evidemment ce sont des hommes qui s’attèlent à cette tâche ardue et là, la machine à fantasmes a tourné à plein tube : jambières noires, chemise ajustée, casquette à visière, lunettes de soleil et le clou : bottes montantes de cuir à talons aiguilles.

    Et personne n’a semblé voir le problème ! Pourtant, il suffit de regarder les photos.

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    Un clip sexiste sur les premiers secours
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2016/03/20/un-clip-sexiste-sur-les-premiers-secours

    https://sanscompromisfeministeprogressiste.files.wordpress.com/2016/03/un-clip-sur-les-premiers-secours-taxe-de-sexisme.jpg?w=920&h=518

    La vidéo intitulée First Aid Ladies zeigen, wie sexy Erste Hilfe sein kann (« Nous les infirmières, on va vous montrer comment les premiers soins peuvent être sexys ») montre une dizaine d’accortes jeunes femmes en train de se trémousser, trousse de sécurité à la main, autour de mannequins et de messieurs pas si malades que cela. Elles pastichent des clips caliente de Robin Thicke, Beyonce, Taylor Swift et Iggy Azalea. Elles en profitent pour expliquer, en chantant, comment utiliser un défibrillateur ou pratiquer un message cardiaque.

    Ce jeudi, le clip diffusé sur la page Facebook de l’Arbeiter-Samariter Bund – un organisme non lucratif « libre sur le plan politique et confessionnel »- avait déjà été partagé 21 500 fois, provoquant nombre de commentaires acerbes sur sa misogynie.« Nous aidons vite et sans détours tous qui ont besoin de notre soutien », proclame l’association sur son site. Pas besoin pour cela de « rabaisser les femmes au rang d’objets sexuels qui excitent les hommes »,s’insurge une internaute.

    Le but est simplement de « toucher les jeunes Allemands de moins de 25 ans », a balayé l’association., ajoutant que tout le monde pouvait apprendre les gestes de premiers secours « en s’amusant ». C’est un point de vue.

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    #femmes #travail #uniforme #discrimination #male_gaze

  • prenez ce couteau (La Muse Tragique&Sexy - Maladies Mentales et...)
    http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/138597245757/la-muse-tragiquesexy-maladies-mentales-et

    La Muse Tragique&Sexy, c’est Joon dans Benny & Joon, une femme malade mentale qui, pour paraphraser une merveilleuse critique de Carleen Tibbets, se révèle ne pas avoir tant besoin d’une aide professionnelle que d’un petit ami. C’est Marla dans Fight Club, avec son étrange regard fixe et sa tendance à assister à des groupes de soutien pour des maladies qu’elle n’a pas. C’est Gia Carangi dans Gia, un film dont le slogan est « Trop Belle Pour Mourir, Trop Sauvage Pour Vivre ». C’est Babydoll dans Sucker Punch, une ingénue à couettes vêtue de lingerie qui fait des moues sexy pour parvenir à s’échapper d’une institution psychiatrique. C’est Suzanne dans Suzanne de Leonard Cohen, une femme qui est « à moitié folle » mais qui peut « {toucher} votre corps parfait avec son esprit ».

    La Muse Tragique&Sexy fétichise la souffrance des femmes en dépeignant les maladies mentales invalidantes filtrées par le regard rêveur de l’homme. Ce trope rend glamour l’addiction et des maladies comme la dépression, le désordre bipolaire, et la schizophrénie - des pathologies qui sont très nettement ingrates pour celleux d’entre nous qui vivent avec. La Muse Tragique&Sexy est vulnérable, et sa vulnérabilité est sexualisée. Son incapacité à prendre soin d’elle-même ou à prendre des décisions pour elle-même est présentée comme un élément de son charme.

    Et peut-être que c’est la chose la plus frustrante avec la Muse Tragique&Sexy - le fait que ce type de personnage soit une chouette façon de supprimer l’autonomie d’une femme sans que le film, le livre ou la chanson soit vue comme ouvertement misogyne. Elle se tient à l’intersection entre le validisme et le sexisme, et ses maladies mentales sont dépeintes d’une façon qui rend louable, et même nécessaire, le fait que les autres prennent soin d’elle. On ressent de la gratitude envers les hommes qui se manifestent et la sauvent, parce qu’il est évident qu’elle ne peut pas le faire elle-même. On ressent de l’empathie pour les hommes qui rompent avec elle, parce qu’on voit qu’elle est difficile et volatile. On n’a jamais l’occasion de voir les choses de son point de vue ; souvent il est sous-entendu que ce serait impossible, parce que son point de vue est trop confus et fracturé.

    Il est vraiment démoralisant de voir tant de récits qui traitent des femmes malades mentales littéralement comme des objets - des objets qui existent seulement pour satisfaire les besoins des hommes. Notre souffrance et notre détresse ne sont pas là pour être chosifiées, réemballées dans un flou artistique rêveur, puis servies comme une sorte de panacée destinée à les soulager. Nous méritons le droit à l’autonomie sur nos vies. Nous méritons d’exister comme des personnes complètes, des personnes qui peuvent être en proie à des luttes, certes, mais dont la valeur ne dépend pas de la façon dont ces luttes peuvent profiter aux autres. Nous méritons le droit d’exister en tant qu’êtres sexuels sans avoir nos maladies sexualisées par celleux qui n’en font pas l’expérience. Nous méritons le droit d’exister, un point c’est tout, sans avoir besoin de qualificatifs supplémentaires.

    Il est important qu’il y ait une représentation médiatique des femmes malades mentales, mais toutes les représentations ne sont pas égales. Nous avons besoin de personnages qui reflètent les réalités diverses des gens qui vivent avec la maladie mentale ; nous avons besoin d’histoire qui montrent la portée complète de leurs vies - pas seulement les parties difficiles et douloureuses, mais aussi la joie et le triomphe de la survie malgré la tempête. Nous avons besoin d’histoires qui parlent de nous, et pas seulement de l’impact émotionnel que nous avons sur autrui.

    Après tout, nous aussi nous sommes humaines.

    #stéréotype #male_gaze #femmes #cinéma #validisme #sexisme
    @le_cinema_est

  • Monsieur Gilles Klein,

    Décidément, même dans le deuil,on ne laissera jamais les personnes oppressées par le patriarcat en paix.
    On doit toujours être belleau quoiqu’il se passe quoiqu’il arrive même dans les circonstances douloureuses, on sera ramené à notre physique et à notre beauté.
    J’en ai moi même fait l’expérience lors du décès de mon grand père paternel parce que j’ai eu le malheur d’avoir un trou à mon collant.
    Cela a été le grand drame pour ma grande tante (de ma famille côté maternelle), tellement plus important que de soutenir ma famille dans cette épreuve.
    Oui, je n’avais que cela a pensé : faire gaffe à mon collant que voulez vous.Cela devait être ma priorité bien sûr. Ou pas
    Mais,je ne suis pas là pour parler de moi même si le tweet si dessus a fait remonté ce douloureux souvenir.
    Je suis de tout cœur avec Céline Dion en lui adressant tout d’abord toutes mes condoléances pour son mari et son frère et puis par rapport dont elle a été victime dans ces différents tweets.

    Je pense qu’au lieu de vous victimisez et de vous enfoncez davantage à chaque tweet, vous pourriez par exemple je ne sais pas au minimum vous excuser et reconnaître vos torts.
    Et peut être aussi, vous renseignez sur le sujet : je suis sympa, je vous ai donné les mots clés http://viedelamia.canalblog.com/archives/2016/01/25/33269288.html
    #CélineDion #deuil #injonction_à_la_beauté #machisme #male_gaze #misogynie #sexisme #objectivisation #Gilles_Klein #beauté

  • Le Bouscat : deux « escroc’girls » dénoncées par des clients mécontents - SudOuest.fr
    http://www.sudouest.fr/2015/10/05/deux-escroc-girls-denoncees-par-des-clients-mecontents-2144433-2942.php

    « Marié et heureux dans mon couple, il m’arrive parfois de faire appel aux services d’escort girls […] », écrivait-il, avant de raconter la mésaventure dont il a été victime, en donnant le nom et l’adresse de Marguerite. « Je suis reparti uniquement soulagé de 130 euros remis à la fuyarde mais bien décidé à ne pas en rester là, ajoute le client frustré. Non pas que la somme perdue dans l’affaire mette en cause mon équilibre budgétaire, ni que ma santé affective en fut atteinte, mais au nom de ceux qui auraient à connaître la même mésaventure et pour qui le montant de la prestation représenterait un certain effort financier », justifiait, en conclusion, l’homme heureux en ménage.

    #fraternité #prostitueur #prostitution #mariage #bonheur #male_gaze

    via - https://dikecourrier.wordpress.com/2015/10/09/lepouse-du-justicier-prostitueur-repond

    • Je remarque que la police a d’intéressantes priorités. Pour 130€, pris a un violeur (les prostituées n’étaient clairement pas consentantes sinon elles n’auraient pas volé cet homme) la brigade de repression du proxenetisme se bouge le cul pour cet ordure anonyme et les prostituées sont condamnées ...
      La fraternité est une belle immondice !

  • Lettre à Luc Le Vaillant
    http://dariamarx.com/2015/12/08/lettre-a-luc-le-vaillant

    « Vous avez pris un plaisir voyeur et quasi-pornographique à décrire cette femme, qui ne vous a rien demandé. Vous avez projeté sur elle vos fantasmes, vos délires laïcards, sans vous inquiéter une seconde de ce que « la femme en noir » peut réellement vivre, ressentir, croire. Vous vous servez de votre plume pour lui coudre une veste de contention solide, dont elle ne pourra jamais s’affranchir. Vous enfermez cette femme dans vos préjugés et votre ignorance. Vous êtes responsable des regards mauvais, des agressions, des crachats, des appels au meurtre, des insultes, entendus par cette femme quasi quotidiennement dans les transports au commun. Vous êtes responsable de la sexualisation du corps des femmes dans l’espace public, puisque nous ne sommes à vos yeux que chair, « cuisses, bourrelet, fesses, (...)

    #feminisme

    • Toutes nos pratiques culturelles sont imprégnées et ce, depuis des siècles, par l’idée que les violences sexuelles sont érotiques, séduisantes, excitantes et que le non-consentement féminin, en plus de n’avoir pas grande importance est excitant. Bien sûr il faudrait nuancer cette assertion ; cela dépend qui prend la femme qui ne consent pas. Pendant des siècles, le viol n’existait pas comme nous l’entendons aujourd’hui. Le viol conjugal n’existait pas et il était souvent fréquent que le viol par un inconnu soit considéré comme grave parce que le violeur avait pris le bien d’un autre, pas parce qu’il avait violé une femme.

    • Le viol est consubstantiel à la configuration physique mammifère en général, mais plus particulièrement humaine.
      Que ce soit par la technique ou la différence de force physique.
      La société en a rajouté une couche.
      Mais un homme est un violeur en substance.
      Et il faut de la société - du respect de l’autre en temps qu’égal - pour qu’il ne le soit plus... momentanément.

    • @perline je pense pas qu’on puisse parler de viol chez les non-humains. A par dans le cadre de la zoophilie, quant un humain viol un non-humain. J’ai déjà vu ces théories défendu chez les « psycho-evolutionnistes » à la Peggy Sastre.
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/tag/peggy-sastre

      Par rapport au texte de Crêpe Georgette, je dirait que le viol est en effet partie de la sexualité en régime patriarcale mais qu’en fait c’est de la torture et de la domination et qu’il faut impérativement extraire la torture et la domination de nos sexualités. Alors je fait partie des féministes qui disent que le viol ne fait pas partie de la sexualité.

    • @iraultza ca serait bien que tu fasse un poste pour cet article. Car il mérite qu’on en parle spécifiquement et pas au milieu d’autres commentaires. Et il risque de détourné l’attention de celui dont on parle ici et qui est très important et dit des choses assez fondamentales sur l’hétérosexualité.

      Puisque tu parlait de ton inquiétude de père, sache qu’il y a beaucoup de ressources sur le #viol la #culture_du_viol le #male_entitlement et pas mal de sujets autour du #féminisme qui aborde le #consentement voire aussi le tag #lolita. Tout ceci pourrait t’être profitable. #male_gaze peut aussi te donner quelques ressources utiles.

    • Je rejoins @Perline sur le fait que la nature nous montre des scènes de reproductions parfois violentes. Pas uniquement chez les mammifères : les femelles crapauds communs pourtant deux fois plus grosses que les mâles, meurent souvent noyées par les mâles qui se ruent sur elles. Une fois j’ai même sauvée une salamandre qui était en train de mourir car étouffée par un crapaud qui la prenait pour une femelle.
      Viol ou pas viol, il y a en tous cas violence meurtrière.

      Je crois qu’au delà du non-consentement, on érotise la « virilité » brutale, comme si cette idée bestiale de la reproduction violente était le signe d’une désirable et irrésistible toute-puissance, comme si paradoxalement cette violence effrayante était un truc « rassurant »...

      Comme si notre culture voulait exacerber les clichés, où d’un côté les femmes doivent être épilées, fardées, et gommer toutes traces de nos origines animales, et en même temps on accepterait les pulsions viriles des hommes comme un symbole de puissance. On fait mine d’en jouer, mais ça ne faiblit pas.. D’ailleurs la « domination » est bien une catégorie « érotique » en vogue (voir le succès de 50 nuances de Grey).

      Enfin dans ma vie sociale, je constate que mon refus d’adopter des comportements de dominants me vaut parfois de ne pas susciter l’adhésion, voire être antipathique, car non-rassurant. On attend de mon identité masculine que je « rassure » mes interlocuteurs en me montrant sûr de moi et dominateur, ce que je refuse de faire, préférant essayer d’être attentif, humble et digne de confiance.

    • @aude_v Je crois que c’est ce que j’ai dit, en indiquant que la société en avait rajouté une couche, c’est évidemment intéressant les discussions sur la société incitatrice de viol.
      Mais la base étant que l’homme est un violeur, il serait (également, plus ?) intéressant de considérer que c’est contre cette base-là qu’il faut lutter.
      Au lieu de dire que la société pousse au viol, il est plus proche de la réalité de travailler sur le fait que le viol est masculin par nature (le viol féminin, lui, est sociétal).
      La société devrait déconstruire cette nature violeuse, et non pas la promouvoir. C’est mon angle de vue.

    • Pierre Clastres dans La société contre l’Etat , fait part de son étude des tribus d’Amérique du sud, et il me semble qu’il souligne que le groupe a obligation de se diviser lorsqu’il devient trop important, créant ainsi un maillage territorial plus large. Les femmes ne sont donc pas importées dans le groupe mais le quittent pour fonder un autre village, il est vrai qu’il parle de matriarcat.

      Question cinéma et sur l’excitant non consentement féminin, je remarque qu’il y a beaucoup de scénario téléfilm ou cinéma (surement écrit par des hommes) qui renforce cette assertion en l’inversant.
      Oui, j’avoue que je regarde une grosse merde débile dont nous détaillons régulièrement les incohérences et horreurs véhiculées en nous esclaffant et qui s’appelle plus belle la vie. C’est un téléfilm qui doit, pour faire de l’audience, tenter de remplacer le journal de 20h en faisant de l’actualité ludique, il traite donc des sujets de société ou des évènements par la fiction avec quelques jours de retard sur l’actualité.
      Ainsi, il peut faire croire que les histoires qui arrivent à ses personnages seraient la réalité et colleraient à un portrait de la société.
      Or, dernièrement, parmi toutes les inepties scénaristiques et les incohérences psychologiques des personnages, il y en a quelques unes qui tiennent bien de cette inversion violeur/violé et qui voudraient en faire assumer la responsabilité aux femmes.
      Ainsi deux femmes, d’origine étrangère (mais de toute façon toutes les femmes deviennent dans ce téléfilm à un moment ou un autre des salopes manipulatrices) font prendre du GHB aux hommes avec lesquelles elles veulent coucher ! l’une a 60 ans et va violer un homme de 30, l’autre veut se marier et viole donc son futur mari qui ne lui résistera pas par la suite. Le plus intéressant n’est pas de voir autant de bêtises mais de s’imaginer un instant dans la tête des scénaristes et comprendre ce que cette mise en scène signifie socialement.

      Je vais démonter le tour de passe passe extraordinaire dans lequel les téléspectateurs sont poussés à adopter un point de vue masculiniste qui entérine l’idée que le viol est fun.

      Le scénario malheureusement le plus vraisemblable est un fait social réel prédominant où les hommes frappent et violent des femmes (je ne vais pas vous ressortir les chiffres).
      Donc, contrairement à ces faits, c’est pourtant l’inverse qui est mis en scène, parce que c’est nettement plus confortable pour tout le monde, d’autant que le téléspectateur est ainsi amené à
      – prendre plaisir ou s’amuser d’un viol puisque seul le viol d’une femme est moralement répréhensible. Si il s’était agit d’un viol de femmes, le scénario se devait de mener les hommes jusqu’à la case prison. Ici, rien de tel.
      – minimiser la notion de viol, car une femme donne du plaisir et l’homme ne peut en être victime
      – faire croire qu’une femme a les mêmes désirs de viol qu’un homme
      – plaindre les hommes qui ont été manipulés
      – équilibrer la perception des rapports de violences sociales H/F

      Pour poursuivre le décorticage, aucun des hommes violés ne va aller se plaindre d’avoir été victime d’un viol, ni à leurs proches, ni à la police. C’est inutile, ils ne sont pas affectés psychologiquement et la seule gêne qu’ils éprouvent est d’avoir été manipulés. Alors de quoi se plaignent les femmes qui sont violées ? avec une telle mise en scène, une personne violée n’est pas une victime et le consentement n’est pas une nécessité.

    • Et d’ailleurs, ça véhicule aussi des idées fausses quant à la réalisation d’envies féminines : à 60 ans il est extrêmement facile de coucher avec un homme (et pas un « garçon » @Touti ! On va pas parler de pédophilie à 30 ans !) de 30 ans.
      C’est une envie très répandue de la part des hommes, parfois attribuée (par les intéressés) à la réalisation de fantasmes adolescents jamais réalisés, ou l’image de la mère que cela véhicule.
      Mais aussi pour des raisons de goût ou, simplement, des raisons pratiques (expérience plus avancée, pas de risque de grossesse, pas envie de mariage, etc.).
      #cougarquelmotatroce #femmede60ans

    • @mad_meg : où a-t-on écrit cela ???
      Pour ma part j’ai la conviction, comme semble-t-il @perline que le débat entre l’essence et la culture n’est pas binaire.
      Je ne vois pas les être vivants comme des êtres innocents que seules des cultures humaines patriarcales auraient pervertis.
      La barbarie est aussi dans la nature.
      Je crois que la nature nous lègue des ornières comportementales, on n’est pas dans le déterminisme absolu, mais dans la statistique (tous les mâles ne sont pas des violeurs, mais la probabilité est plus forte que les violeurs soient masculins)
      Soit la culture, basée sur une idée collective bienveillante et égalitaire, vient activement (et fermement) gommer ces ornières, soit on est dans une culture paresseuse qui accepte et légitime la domination et la prédation des uns sur les autres, et qui va accentuer ces ornières.
      Je milite pour la première, c’est une construction longue et difficile.
      Je crois qu’il ne suffit pas de se débarrasser d’une culture maligne (le patriarcat) pour qu’on retrouve un hypothétique paradis sur terre qui à mon avis n’a existé que dans le mythe d’Adam et Eve. Je crois que cette culture vraiment égalitariste est à inventer et concrétiser, qu’elle n’est pas « innée » si on peut dire.
      Bien sûr je précise que je ne cherche pas à dédouaner les individus masculins malveillants de leurs responsabilités, je ne cherche pas à leur trouver des circonstances atténuantes, et encore moins les absoudre de leurs méfaits. Je rappelle cette excellente précision détaillée ici : expliquer n’est pas excuser http://seenthis.net/messages/435075#message435090
      Voilà je sais qu’il y a débat sur ce genre de convictions, j’espère ne heurter personne que le débat restera courtois :-)

    • « cultures sans viol »...ça rappelle la vision idyllique des chasseurs-cueilleurs de la préhistoire, êtres sans violence... Même wishfull thinking

    • @mad_meg Je ne sais pas si tu es de mauvaise foi ou juste si tu as envie de polémiquer.
      Et d’abord, je n’ai jamais dit que c’était bien d’être amoureuse d’un homme mais d’être amoureuse tout court.
      Un peu hétérocentré comme interprétation.
      Ensuite, j’ai aussi écrit que la société devait éduquer contre le fait que les hommes sont des violeurs par essence.
      Il faut lire, il faut lire... Mais parfois c’est, aussi, beaucoup demander, tant il est plus facile de fustiger et de sortir le bazooka des lettres, que de réfléchir et d’argumenter.

    • @paulo as usual tu dis des inepties, il se trouve justement que les hommes de la préhistoire n’auraient pas survécu sans bienveillance et solidarité, des valeurs antinomiques avec la phallocratie. Le mythe de la construction de la violence aux temps préhistoriques à la peau dur …

    • merci @touti, je vois que tu restes ferme sur tes convictions, quitte à rêver sur « la construction de la violence » lors d’une époque de l’histoire de l’humanité, (probablement capitaliste, pré-capitaliste ? Bref, peu importe, ça ne fait pas de mal, les bons sentiments, enfin pas tout le temps. Bonne continuation.

    • voire aussi :
      « Dans les premiers temps de l’humanité, les hommes et les femmes étaient égaux (les inégalités sont une invention tardive) »
      http://seenthis.net/messages/372186
      On peu voire d’ailleurs que @paulo tennait le même discours
      et @sinehebdo avait fournis une belle liste de liens seenthis sur le sujet.

      Voir aussi :
      http://seenthis.net/messages/160207
      http://seenthis.net/messages/160319
      http://seenthis.net/messages/221329
      http://seenthis.net/messages/233683
      http://seenthis.net/messages/241377
      http://seenthis.net/messages/285362
      http://seenthis.net/messages/343999
      http://seenthis.net/messages/371071

      De l’homme - et de la femme - préhistoriques (2000) :
      http://www.canalu.mobi/video/universite_de_tous_les_savoirs/de_l_homme_et_de_la_femme_prehistoriques.890

      Mon squelette a-t-il un sexe ?
      Agnès Giard, Libération, le 15 février 2015
      http://sexes.blogs.liberation.fr/2015/02/15/le-squelette-t-il-un-sexe

      Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes (2015) :
      http://www.tv-replay.fr/redirection/15-05-15/pourquoi-les-femmes-sont-elles-plus-petites-que-les-hommes-arte-11069289.h

    • Pourtant l’opposé, le « plus-que-consentement », c’est à dire le « besoin urgent sexuel » (féminin, entre autres) est (aussi) très excitant et pourrait avantageusement être exploité par des artistes, des cinéastes, des romancier.e.s...

      Il l’a été d’ailleurs, mais moins, alors qu’il n’empêcherait pas le ressort dramatique de nombreux scénarios, tout en faisant la promotion du sexe consenti...

    • @Dror@sinehebdo c’est intéressant ce mot créé « plus que consentement » !
      C’est juste de l’envie pressante, pourquoi intégrer une notion de consentement, et pire encore « plus que », chez les femmes exclusivement, et pas du tout chez les hommes, pour une simple envie très forte et très urgente ?
      Je note que tu emploies le mot « besoin », qui est en général une justification pour le viol, la prostitution, etc ;
      On dit qu’on a des « besoins » (comme manger, respirer) donc qu’on ne peut leur refuser.
      Les hommes n’ont pas « envie », ils ont « besoin » de sexe.
      Ouhlala....
      Les envies des hommes et de femmes ne sont pas considérées comme équivalentes, une fois de plus. Et une fois de plus, évidemment, celles des femmes sont considérées comme moindres donc étonnantes quand elles dépassent ce qu’on leur a appris comme étant leur normal.
      Par ailleurs, bien sûr que si cette envie pressante est utilisée, et beaucoup.
      Maintenant analysons comment elle est présentée (voir ci-dessus) et utilisée dans les ressorts culturels : toujours avec un sous-entendu négatif pour les femmes.

    • Désolé, j’ai fait court avec le risque d’être mal interprété, juste pour défendre une autre façon peut-être moins sexiste d’écrire des scénarios ou de peindre des peintures, mais bien entendu « envie pressante » correspond aussi à ce que je voulais dire, et bien entendu elle pourrait émaner d’un homme comme d’une femme, dans une relation hétéro ou homo (tu noteras d’ailleurs que j’ai bien utilisé le mot « besoin » pour une femme, pour justement renverser cette idée que le besoin n’est toujours que masculin). Si je prenais le cas d’une femme c’était pour répondre en symétrique aux tableaux de Fragonard qui auraient pu dépeindre une « envie pressante » plutôt qu’un « non consentement »...

      Après, j’avais le sentiment que ces envies pressantes féminines n’étaient pas si « utilisées » que ça, mais je me trompe peut-être. D’autre part tu dis qu’elles sont utilisées avec des sous-entendus négatifs pour les femmes. Tu as sans doute des exemples en tête : à quoi penses-tu ?

    • @dror@sinehedo En fait je ne t’accuse pas personnellement, et je ne demande pas d’explication. Je profite de ce que tu écris pour mettre le point sur ce qui est généralement acquis et pensé.
      Quand tu dis que as fait court avec le risque d’être mal interprété, en réalité tu utilises les mots et les concepts courants, comme tout le monde, qui ne font que refléter la pensée et les affirmations ambiantes. Ce n’est pas toi qui es visé mais à travers toi toute la société.
      Les mots ont de l’importance :)
      Je n’ai pas d’exemple en tête (parce que j’ai toujours un mal fou à me rappeler des titres des films, des acteurs et tout ça, gros handicap) mais, en tout cas dans les relations hétéro, je sais que quand je vois ce genre de situation, en général je me sens mal à l’aise sur les sous-entendus véhiculés et je ne me reconnais pas du tout, pas comme étant respectée en symétrie d’une situation inverse (l’homme a très envie).
      Exception récente à la règle (qui va donc dans ton sens) : Crazy Amy. Mais écrit par Amy elle-même, une femme par ailleurs, alors...

    • Il y en a pas mal des films et des séries, à commencer par Laers Von Trier et ceux qui ont suivi son dogme, qui passe par le cathociné ou les fmmes qui ont du désir sont soient violées soient punies. je t’assure que ce n’est pas si simple de s edépetrer de ces représentations, entre la maman et la putain, peu de choix pour un désir qui ne soit pas celui de LA femme vu par les hommes, ou plutot de LA femme vu par le prisme patriarcal (qu’adoptent aussi les femmes). Vu distraitement la semaine dernière une merde de film à la télé avec Morgan Freeman et son acolyte (qui a les cheveux teints parce qu’il doit bien avoir 50 balais, on s’en foutrait si il ne jouait pas les jeunes) qui viole une femme qui a très envie de lui au début et l’allume. Ce == à je disais plus haut c’est que c’est ainsi très déculpabilisant de représenter (parce qu’on parle de représentation) le désir féminin comme « aussi irrépressible que » celui d’un homme pour justifier la prédation. Je retrouverai des titres tiens, en général ça ne manque pas mais j’y vais de moins en moins surtout à cause de ces schémas récurrents qui m’ennuient .

    • OK, j’émettais une hypothèse, ou une piste pour pouvoir représenter l’excitation sans tomber dans ces pièges. Je me suis trompé. Merci. Je retiens au moins que dans ce cas (l’exception à la règle citée par @perline), c’est « possible », alors que dans le cas du non-consentement c’est juste impossible...

  • #male_gaze. Terme souvent utilisé sur seenthis. En fait, je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire.

    C’est un terme qui est expliqué (et très bien) ici, dans un article de vulgarisation des mécanismes de l’objectification des femmes (pour moi, objectivation ne veut pas dire la même chose [quand on objective, on essaye de rendre objectif, de clarifier le réel - quand on objectifie on instrumentalise une personne], même si il est utilisé dans l’article).
    http://antisexisme.net/2015/02/27/dissociation/#introduction
    Extrait (où j’ai remplacé objectiver par objectifier).

    Dans leur article fondateur, Fredrickson et Roberts mentionnent surtout le male gaze – le regard masculin objectifiant – et le harcèlement sexuel, traités en partie 2. Mais l’objectification sexuelle peut se manifester de manière encore plus violente et brutale, via des agressions sexuelles ou des viols. Lors d’un viol ou d’une agression sexuelle, la victime est traitée comme d’un objet dont l’agresseur se sert pour sa propre gratification sexuelle, sans jamais tenir compte des désirs et des besoins de sa victime. L’agresseur se rend donc propriétaire du corps de sa victime.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Objectification_sexuelle

  • Inversion des rôles
    http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/131348412109/je-ne-sais-pas-si-vous-avez-%C3%A9t%C3%A9-%C3%A0-une-de-ces

    Je ne sais pas si vous avez été à une de ces lectures publiques au LACMA (musée d’art du comté de Los Angeles, ndlt), où un film classique est lu sur scène par des acteurs qui simplement s’assoient et lisent le script. Récemment, on a fait American Pie, mais en inversant les rôles des femmes et des hommes. Toutes les femmes jouaient les hommes ; tous les hommes jouaient les femmes. Et c’était une expérience assez fascinante parce que lorsque les femmes ont pris ces rôles centraux - elles avaient les bonnes réparties, les rires les plus forts, tous les super moments - les hommes qui nous ont rejoint sur scène ont commencé à se tortiller, visiblement mal à l’aise, et ils se sont très vite ennuyés parce qu’ils n’étaient pas habitués à être rangés dans les seconds rôles.
    C’était fascinant de sentir leur inconfort et d’en discuter avec eux après-coup, quand ils ont dit “C’est ennuyeux de jouer un rôle de fille !”. J’ai dit “Ouais. Ouais. Tu crois ? Bienvenue dans notre monde !

    I don’t know if some of you have been to these live reads at LACMA, where a classic film is read live on stage by actors who just sit and read the script. We did one recently of American Pie, but we reversed the gender roles. All the women played men; all the men played women. And it was so fascinating to be a part of this because, as the women took on these central roles — they had all the good lines, they had all the good laughs, all the great moments — the men who joined us to sit on stage started squirming rather uncomfortably and got really bored because they weren’t used to being the supporting cast.
    It was fascinating to feel their discomfort [and] to discuss it with them afterward, when they said, “It’s boring to play the girl role!” And I said, “Yeah. Yeah. You think? Welcome to our world!

    #sexisme #male_gaze

  • Exemple de propagande pedocriminelle, le dernier film de Woody Allen.

    –—
    https://www.youtube.com/watch?v=LQKV9X7Di60

    Sur le figaro le prof pedocriminel imaginé par Woody Allen est qualifié de simple « névrosé » et bien sur le fait qu’"un professeur de philosophie bedonnant et totalement désabusé (Joaquin Phoenix), qui va réussir à attraper dans ses filets une belle étudiante (Emma Stone)." est valorisé.
    http://www.lefigaro.fr/cinema/2015/10/18/03002-20151018ARTFIG00012-tous-les-doubles-depressifs-de-woody-allen-ou-pre
    Le film cartonne car la prédation des jeunes filles par des dominants vieux, blancs, bedonnants et désabusé qui ont autorité sur elles, c’est la base de l’hétérosexualité.

    I’ve seen the latest Woody Allen movie trailer yesterday, and it’s the most Straight White Male Author stuff I’ve ever seen.

    I mean…

    The Man: [teaching to a fascinated class] There is a difference between a theoretical world of philosophy bullshit and real life.

    *

    The Girl: [to her boyfriend, about The Man] He’s just fascinating because he’s brilliant, but he’s a sufferer.

    *

    The Man: I can’t write cause I can’t breathe.
    The Woman Who Is About His Age: You need a muse.
    [cut to The Girl walking in the sunlight.]

    *

    The Girl: [off] He was so damned interesting. And different.

    *

    The Man: playing Russian roulette in front of his horrified students
    The Girl: What the hell are you doing?!
    The Man: This is an existential lesson better than the textbooks.

    *

    The Girl’s boyfriend: I mean you can see why I might be jealous, no?
    The Girl: That’s silly!
    The Girl: [off] The truth was I was attracted to [The Man] despite - or was it because? - he was a lost soul.

    *

    The Girl: aggressively kisses The Man
    The Man: [smiling but gently pushing her away] That’s a bad idea.

    *

    The Man: [sitting with The Girl in a restaurant] It was at this moment that my life came together.

    *

    The Girl: [to the Man] I’m completely lost, I can’t go on seeing you anymore!

    *

    The Man: [to the Girl] I wanna apologize for all the trouble I’ve caused.

    *

    The Man: [off] OK, so what are we talking about here? Morality? Choice?? Esthetics???? The randomness of life?????????

    And I’m not even exaggerating, these are exact quotes from the trailer! (Well, question marks aside.)

    I mean, the whole thing could be a series of @GuyInYourMFA tweets. It would be hilarious if it wasn’t written and directed by a famous pedophile.

    http://mamie-caro.tumblr.com/post/131158095924/ive-seen-the-latest-woody-allen-movie-trailer

    #pédocriminalité #hétérosexualité #domination #male_gaze #prédation #cinema #culture_du_viol #lolita

    voire aussi ceci : http://seenthis.net/messages/402431

  • Kafka today - GROSSE FATIGUE cause toujours....
    http://grosse.fatigue.free.fr/causetoujours/spip.php?article651

    Là où je travaille, dans l’une de ces institutions qui font semblant de pallier les lacunes de l’enseignement supérieur en faisant de la communication à outrance, eh bien, on communique. Mais pas n’importe comment. On multiplie des réunions où personne n’est dupe, et l’on rajoute des engrenages à une pendule qui ne donne jamais l’heure.

    Je ne sais pas si je dois encore coller ici des morceaux de chez @grosse_fatigue vu que vous le lisez tous, mais c’est plus fort que moi.

    • Et puis :

      A la gare, une jolie femme me sourit. Elle me suit du regard. J’ai compris : elle a sans doute quelque chose à me vendre. Les autres sont des clodos ou des junkies. Elle est là avec des tas de gens de la SNCF, une table et une nappe en papier, des chips industrielles et des gobelets en plastique ou l’inverse. C’est que la Région voyez-vous, voudrait que je m’abonne à leur service de vélo pliant de 20 kgs. Je m’esclaffe : je ne viens plus en vélo parce que les nouveaux trains Alstom n’ont plus de crochets pour accrocher la belle affaire, nos propres vélos. Je fais face à des gens enthousiastes qui imaginent faire le bien. Alors c’est dur. Je leur fais remarquer aussi que cette mesure écologiste vise à remplacer nos vélos par des masses, qui vont tomber dans chaque courbe, et que les contrôleurs empêcheront les gens de monter l’été, à cause des touristes. Je fais aussi remarquer à la dame en essayant de rester courtois - mais j’y arrive à cause de la fatigue - que nos trains régionaux roulent au diesel sur une ligne électrifiée depuis bientôt deux ans. Elle m’explique que c’est normal : les moteurs électriques sont en panne. Je ris aux éclats et leur propose tout le courage du monde. La jolie fille qui plie le vélo me sourit à nouveau. Je suis trop vieux ma chérie, quel dommage, tu avais l’air prometteuse.

    • @aude_v et @mad_meg Ça me questionne vachement votre réaction, et je n’imaginais certes pas déclencher une telle discussion.

      Hors du discours du dominant, est-ce que vous ne croyez pas que cette réaction de l’homme est aussi une rêverie éveillée ? Par exemple c’est mon cas, de temps en temps, et je n’ai pas l’impression d’être un sale macho (enfin j’espère, je vais demander à ma copine et je reviens).

    • A tous : je m’en fous. Les accusations des partisans du nouveau dogme, de cette novlangue de la gauche calibrée, aucun intérêt. Ce n’est pas en pesant chaque mot à l’aune du dominant/dominé que l’on comprendra le monde, au contraire. C’est même une façon de le réduire à néant. Voir un ennemi dans le langage, montrer du doigt ceux qui pensent mal ou que l’on imagine être dans un autre camp, celui des quoi déjà ?, c’est la délation pitoyable d’autrefois, c’est la petitesse de l’esprit... Tout petit, avec un # devant, pour montrer aux autres et pour punir. Surveiller, punir.

    • Je m’etais retenu de revenir, mais je voie que vous etes passé à l’insulte. Bravo @grosse_fatigue et @notabene !

      Je tag le machisme quant je le voie. Il est hors de question que je ne dise rien quant je voie des propos discriminant. Que vous messieurs ne le voyez pas c’est bien le problème. Un vieux steward (le masculin de hôtesse lol) dans une gare, vous ne lui auriez pas trouvé le sourire prometteur de trucs sans lendemain et pour lequel vous êtes « trop vieux mon chéri ».

      Et le fait que les hommes voient des promesses dans les sourires des femmes et des filles est grave en conséquences pour les femmes et les filles . Mais vous ca vous intéresse pas, vous êtes du bon coté de la bite et vous pouvez bien vous offrir le lux de fantasmé sur les jeunes femmes qui bossent dans des halls de gare. Et vous pouvez même vous payé le lux de le faire savoir et de vous faire des clin d’œil de connivence entre hommes au detour d’un texte sans rapport avec cet élément.

      Par rapport au novelangue, j’imagine que vous dites « nègre » aux noirs quant vous vous adressez a eux et « bougnoule » à tous les magrébins qui croisent votre route, comme vous me donnez du « putain merde » et du « connasse » un peu plus haut...
      Du coup je tague en passant #putophobie et #misogynie vu que croire que « Putain et Connasse » sont des insultes comparables à #Merde c’est assez degeulasse quant on y pense. Et Oui j’ai un CON je suis donc une CONNASSE ne vous en déplaise, ca me va très bien !
      Vous pourriez insulté vos violeurs de pères et vos proxo de frères pour changer mais non le novelangue c’est mal les néologisme sont un crime.

      Je vous montre l’exemple avec du novelangue comme il en faut pour vous faire décendre de vos piédestal de dominants :

      Biteux lamentables, Sale prostatique de merde !!!
      Vos sourires décatis et baveux, aucune jeune femme jeune n’y voie de promesse à part la promesse d’emmerdement ! Il serait tant que les mecs comprennent ca. C’est fini les concession à votre vieillerie, si vous êtes vieux et encore aussi macho c’est encore plus inadmissibles.

      c’est la délation pitoyable d’autrefois, c’est la petitesse de l’esprit... Tout petit, avec un # devant, pour montrer aux autres et pour punir. Surveiller, punir.

      La délation lol rien que ca. Alors quant je voie une injustice je la dénonce oui. Et tu n’a rien à voire avec un innocent et je n’ai aucun bénéfice à retiré de dénoncé ton machisme. Ca me coute même beaucoup plus cher qu’a toi sois en certain.

      Vous faire remarqué votre crasse machiste avec douceur, tact et gentillesse c’est pas possible. Vous en êtes la preuve. Je tag sobrement en citant l’extrait qui pose problème, c’est vous qui avez tenu à vous enfoncé et me poussé à vous insulté comme je le fait maintenant. Et je n’ai pas commencé à vous insulté et je rend les coups ne vous en déplaise ! Je sais que vous avez l’habitude que les femmes ne vous fassent pas remarqué votre domination sur elles.

      Je ne parlerait jamais du fond tant que le forme sert à rabaisser mes soeurs. Et dire que vous avez tel ou telle parole ou comportement sexiste c’est pas faire de vous les clônes de DSK ou une bande de Boko Aram, ni vous jetter à la poubelle de l’humanité ou vous punir comme vous dites. Je vous rend service, on est tous sexistes, la langue est sexiste, la société est sexiste, la sexualité est sexiste.
      Alors remerciez moi au lieu de me faire chier. Si je dit des choses racistes (ca peu m’arrivé, je suis blanche et j’ai grandi dans un monde raciste) ou homophobes ou je ne sais quoi de discriminant j’espère bien qu’on me le dira histoire que je m’améliore et que je ne blesse plus les gens avec des paroles discriminantes.
      Vous par contre vous m’insultez et mettez en doute mon intelligence et vous me demandez de vous montrer votre sexisme sans que ca vous dérange. Ouvrez les yeux, rendez vous compte de l’impossibilité de ce que vous me demandez. Personne n’a envie de voire ses propres privilèges et qu’on lui fasse remarqué quant il les utilise.

      Je repasserait pas par ici. Vous pouvez me traité d’hystérique, de casse-couille, de mégère et de mal-baisé tant que vous voulez. Je vous dit d’avance que oui je suis folle, oui je casse les couilles, oui je suis une mégère et non on ne me baise pas (sinon je casse les couilles encore plus fort, avec mes petits genoux de salope).

      Bon dimanche et encore bravo pour votre biterie et votre solidarité de couillards.

    • @grosse_fatigue

      Ce n’est pas en pesant chaque mot à l’aune du dominant/dominé que l’on comprendra le monde, au contraire. C’est même une façon de le réduire à néant. Voir un ennemi dans le langage, montrer du doigt ceux qui pensent mal ou que l’on imagine être dans un autre camp, celui des quoi déjà ?, c’est la délation pitoyable d’autrefois, c’est la petitesse de l’esprit... Tout petit, avec un # devant, pour montrer aux autres et pour punir. Surveiller, punir.

      Le langage tombe du ciel. Et disputer des mots et de leur sens c’est .. ; voir un ennemi dans le langage ? Réduire le monde à néant ?
      Ne vous méprenez pas. Peser la part des rapports de domination dans le sens des mots, c’est assurément déconstruire une certaine conception du monde. La vôtre, peut-être : mais ce n’est certainement pas « réduire à néant » "le" monde. C’est même y faire place pour celles qui n’en ont longtemps eu que comme objets.

      Savoureux, d’affecter comme vous le faites de n’y rien entendre, et de vous draper dans la critique de la novlangue tout en travestissant des tags en « délation » !
      Savoureux, d’accuser vos critiques de « surveiller et punir » après avoir ainsi étalé la banalité de vôtre #male_gaze

      #male_tears
      et
      #pov'chou

      aussi, tiens.

    • J’avais écrit un petit pavé, mais c’est tellement déprimant que j’ai tout viré.

      « Un sourire qui donne envie d’aller faire sa vie avec une autre personne » s’interprète donc en « Un sourire qui donne envie d’aller se vider les couilles parce que le patriarcat ». C’est proprement déprimant comme cette vision de la vie ne laisse aucun autre échappatoire que la plus profonde tristesse.

    • @mad_meg

      Votre niveau de français est si lamentable que je comprends mieux votre appétence pour les théories vaseuses du genre. Le monde dont vous rêvez est un cauchemar d’analphabètes. Quant à Martin, critique en miroir des théories fascistes, comme d’habitude pour une certaine extrême-gauche, qui ne sait plus ni quoi dire ni quoi faire depuis qu’elle a délaissé le combat pour l’égalité au profit de celui contre les « dominants », qui peuvent être n’importe qui et surtout n’importe quoi. BigGrizzly merci. Le reste m’inspire aussi la plus profonde tristesse, comme la connerie en mode mineure.

    • La jolie fille qui plie le vélo me sourit à nouveau. Je suis trop vieux ma chérie, quel dommage, tu avais l’air prometteuse.

      T’es sûr que tu parles pas d’une bagnole finalement ?

      Ce n’est pas en pesant chaque mot à l’aune du dominant/dominé que l’on comprendra le monde, au contraire.

      Et c’est toi qui parle de petitesse de l’esprit. C’est sûr qu’en tant que mââââle blanc hétéro, tu n’as peut être pas une grille de lecture du monde par le prisme dominant/dominé, y a tout qui te semble normal. Et c’est normal, ce qui ne l’est pas c’est de t’enfoncer dedans quand on te met le nez dedans...

      #male_fragility

    • @Nicolas : ok, j’ai compris, on est dans la Chine de Mao, il faut surveiller son langage, vous en êtes les gardiens.... C’est super. Avec des gens comme vous, on brûlera les trois quarts de la littérature, on ré-éduquera les « mâles blancs » (n’importe quoi, c’est l’Amérique !)... Le fascisme n’est pas que là où l’on croit... Quelle chance qu’internet puisse nous mettre en contact ! Autrefois, on ne perdait pas de temps à échanger...

    • @la dame agressive, là, plus haut

      Madame, sachez que nous autres pauvres mâles de ce début de siècle pouvons aimer une femme à la fois pour son cul et pour son esprit, son caractère, sa douceur, ses yeux, son indépendance...
      Tout comme je l’espère vous pouvez apprécier votre compagnon (ou n’importe quel type rencontré au cours d’une soirée) à la fois pour son humour, sa culture, sa tendresse... et ses beaux bras musclés.
      Le désir sexuel n’est pas incompatible avec le désir d’un bout de vie à deux : découvrir, voyager, élever les enfants, partager, rire, s’épauler.
      Ce déluge de bonnes paroles contre M. Fatigue est tout à fait stupide et inapproprié. Si vous lisiez son blog régulièrement, vous sauriez sans doute qu’il ne faut pas s’arrêter sur cette simple tournure : « Tu avais l’air prometteuse ». Oui, et alors ? Vous n’y voyez que la promesse d’une brève rencontre sexuelle ? Vous avez donc l’esprit bien étriqué.
      Tout comme Mr Nicolas qui s’offusque qu’on évoque le fascisme... en réduisant GF à un « mâle blanc hétéro » vous niez son individualité et les nuances de sa pensée. Vous le mettez dans le même sac que les gros vicelards et les vrais mysogynes. Et c’est peut-être bien ça qui rappelle le fascisme : nier les individualités, généraliser à tout crin. Surveiller, catégoriser, montrer du doigt, crier au feu.

      #pseudoféministesdepacotille

    • Oui, ça valait la peine. J’aime beaucoup GF, je comprends que son ton provocateur et son cynisme puissent déranger, mais je pense que c’est un homme sensible et qui a le courage de se poser des questions pour comprendre ce drôle de monde. Et de prendre le temps de partager ses réflexions et ses ressentis avec nous autres internautes anonymes. Et ça m’a un peu choqué de voir le faux procès qui lui était infligé à l’occasion de l’affaire dite du « Tu avais l’air prometteuse ».
      Sans rancune, monsieur. Il est peu probable que nous arrivions à nous comprendre. Mais si vous vous sentez prêt à dépasser les petites haines ordinaires et faciles, ce forum est l’occasion de discuter entre humains de sujets intéressants : « le véritable amour est-il asexué ? », ou bien « En tant que mâle blanc hétéro, ma vie est-elle forcément plus simple que celle d’une femelle noire homo ? »

    • #mecscplication #vraie_mecsplication_pas_de_pacotille

      Quant à juger des personnes en commentant leur orthographe… c’est juste une des bases du trolling, qu’on critiquait déjà ya plus de 15 ans… (et pourtant je suis moi-même un ayatollah de l’ortho, mais pas pour juger des raisons qui poussent une personne à être en colère, c’est juste laid). Tout le monde n’a pas eu une super petite enfance, durant laquelle on était épanoui à l’école, à avoir l’esprit libre et décontracté pour bien retenir les super leçons importantes de la primaire + des parents qui aident le soir, etc, loin s’en faut… très loin s’en faut (et je parle là de ce que je connais autour de moi, pas de personnes de ce fil de discussion, que je ne connais pas personnellement).
      #laideur_morale

      En tout cas, pour le coup, l’histoire vraie des doubles points de vue racontée par @aude_v m’a beaucoup amusé (si l’on peut dire) ! C’est tellement ça la plupart du temps ! :D

      À part ça je ne suis pas forcément d’accord sur tout ni en fond ni en forme (ayant pas mal de connaissances de l’autre genre qui ont tout autant de désirs, y compris sexuels, pour des inconnus), mais tout ça me parait plus complexe et je n’ai pas super envie d’en discuter sur les bases de cette conversation-là…

      J’aimerais bien en reparler avec @mad_meg et @aude_v de ce truc de regards, de désirs qu’on a le droit ou pas d’avoir (et qui va de soi ou pas suivant le genre et l’éducation évidemment !), et qu’on peut décider d’exprimer ou pas, etc. Mais une autre fois, autre part…

    • @rastapopoulos j’allais critiquer l’argument d’autorité pathétique sur l’orthographe ; mais son auteur a su le transcender en ajoutant :

      surveiller son langage […] gardiens […] fascisme

      #autogol !

      PS : Il faut vraiment être ? pour plaider que c’est parce que quelqu’un dérange que ça dérangerait @mad_meg. En revanche, le fait qu’elle souligne le machisme d’une phrase dérange pas mal de mecs ici. L’homme qui soi-disant dérange(rait) est un héros de la liberté, la femme qui dérange une fasciste ? CQFD.

    • Récemment, au cours d’un concert, un ami se fait rouler sur le pied par un fauteuil roulant. Ca lui fait mal, il dit « vous pourriez vous excuser. » Malheur à lui, c’est toute la foule qui lui est tombée dessus.
      Vous passez votre temps à classer les gens entre les « gentils » et les « méchants ». J’imagine que ça vous rassure ? La réalité n’est-elle pas un peu plus complexe que ça ?

    • @aude_v « ...c’est qu’il existe un système de pensée très majoritaire qui laisse croire aux hommes qu’ils ont les femmes à leur disposition, pleines de promesses. »
      Je ne comprends pas, désolé.
      Peut-être que je ne suis pas « les hommes ».
      Peut-être que « les hommes » ça n’existe pas.
      Pour vous, croiser le regard d’un homme, le trouver attirant, avoir envie de le revoir, de partager un moment de vie, ça n’arrive donc jamais ? Et si ça arrive, diriez-vous pour autant que cet homme est à votre disposition ?

    • @ben_o_poom : Tu ne sais pas de quoi tu parles.

      Notre monde est dans un entre-deux (enfin c’est ce que j’espère, là encore, utopie...). D’un côté il y a la réalité qu’on se prend tous dans la gueule, certain•es plus fortement que d’autres... et de l’autre, un monde qu’on aimerait voir advenir. Dans ce dernier, on aimerait bien que le concept de réciprocité ne soit pas une simple vue de l’esprit. Et que le fait de laisser batifoler ses pensées et de les partager avec d’autres ne soit pas forcément lu avec les lunettes du monde honni.

      Au delà de ce malentendu, il y a la façon de tenter d’en sortir. Et là, sans décider d’aller vers l’autre c’est mal barré. On le voit dans la dureté de ce fil, où les réactions sont toutes excessives, myopes et sourdes... sinon complètement stupides.

      Parfois GF, tu déblatères comme un « vieux con ». La vie avec ton ex’ peut-être, pour peu qu’on décide d’attribuer un peu de vrai à tes écrits.

    • @bigGrizzly : en tant que vieux con, je n’ai pas de leçon à recevoir des donneurs de leçons. J’écris ce qui me chante et je vis, hélas, une belle saloperie avec mon ex., ce qui ne serait rien si mes mômes n’en pâtissaient pas.
      Tu précises effectivement que ton regard est celui de l’utopie : il existerait un monde meilleur, où hommes et femmes pourraient avoir des relations égales. J’appelle ce monde de mes vœux. Je connais les gros machos aussi. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai viré un type de vingt ans d’un siège du train parce qu’il touchait les genoux d’une nana à peine plus jeune, terrorisée. Que les femmes soient en permanence reluquées et emmerdées, j’en suis bien conscient. Qu’une vision dogmatique du monde m’impose une manière de penser ou d’écrire quand je vois dans une femme une promesse : ça me fait gerber. Je vois des promesses dans beaucoup de gens, hommes, femmes ou enfants. C’est même ce qui caractérise mon reste d’humanité. Je vois aussi des promesses dans des paysages et parfois même des objets inanimés, c’est dire l’ampleur de mon désarroi. Parfois, je me contente de mon chat, qui est une femelle. Voilà où j’en suis.

    • @biggrizzly :
      « Tu ne sais pas de quoi tu parles. »
      Ah ? Parce que vous, oui ?
      Mais alors qu’est-ce que c’est que cette histoire de réalité vs utopie ? C’est le monde des « méchants » contre celui des « gentils » ? Comme dirait l’autre : c’est proprement déprimant comme cette vision de la vie ne laisse aucun autre échappatoire que la plus profonde tristesse.

      Et puis, vous traitez GF de vieux con, et l’attaquez gratuitement sur l’expérience difficile qu’il a traversé ces derniers mois.

      Voilà en effet de bonnes manières pour aller vers l’autre !

      GF partage son expérience de la vie. Tout simplement. Ce que savent faire peu de gens, préférant camoufler leurs défauts et leurs désirs inavouables derrière leurs intellects, leurs certitudes et leurs sermons.

    • Salut Grosse, ça roule ? T’as pas fini de troller ?
      Laisse couler va, laisse couler. Et change de lettre, tu sais, échange cette première par un air d’accordéon, dans son rubato le plus mélancolique, sors tes roues et jongle avec la mort, fluide, à sentir l’instant grisant de l’évitement de leur tôle contre ta monture en carbone.
      Et ne pas s’énerver quand tout autour de toi vibre sous le coup de klaxon du malade ou de la malade qui prend la route pour elle ou pour lui et pense te faire penser droit, te redresser, t’enfermer dans un concept, une idée, un système.
      En fait tu vois, tout le monde a envie d’avoir raison, et c’est normal, c’est le cerveau, c’est comme ça.
      Laisse tomber, ça sert à rien. T’as mieux à faire que troller ici.
      À te lire.

    • Au passage je commente sans méchanceté et je me fais insulter par @mad_meg et je dis bof bof.

      Je m’etais retenu de revenir, mais je voie que vous etes passé à l’insulte. Bravo @grosse_fatigue et @notabene !

      Je crois comprendre que c’est lié à mon deuxième message, où je rapproche « chéri⋅e » à « connard⋅asse » mais ce n’est adressé qu’aux conducteurs⋅trices que je subis, hein. Pas aux gens que je lis, à qui je donne par défaut mon respect. Sisi.

    • @mad_meg :

      Un vieux steward (le masculin de hôtesse lol) dans une gare, vous ne lui auriez pas trouvé le sourire prometteur de trucs sans lendemain et pour lequel vous êtes « trop vieux mon chéri ».

      Pas forcément faux, mais le jour même où tu as écrit ça ici, un mien ami homosexuel m’a écrit un prometteur « comme to daddy » et j’ai pensé « pas intéressé mon chéri. »

      Je comprends ton combat, mais pas forcément la radicalité qu’il déclenche.

    • Fantastiques ces échanges. Pourquoi pas un : j’y voyais pas à mal en écrivant cela, mais maintenant que tu me le fais remarquer, oui, il n’y avait surement que dans ma tête que le sourire de cette jeune fille, qui faisait juste son boulot, pouvait promettre autre chose que de la politesse. Et oui, c’était déplacé.

      Ou quelque chose dans ce goût-là. J’utilise toujours l’expression faire le zouav e sans y voir à mal. Et bien cette expression qui parait pour moi anodine ne l’est pas. Pour mes amis algériens, c’est une expression méprisante, qu’utilisaient les instits pieds noirs pour se foutre de leur gueule. J’aime bien cette expression, j’y vois pas à mal et pourtant j’essaye de ne plus l’utiliser. La vie, parfois c’est aussi écouter.

      J’ai une copine serveuse qui dit toujours : faut pas leur sourire, ça les fait trop triper ces cons-là, ils se croient tous irresistibles. Quand je les sers, je fais la gueule, comme ça ils savent que je suis juste là à me faire chier pour payer mon loyer.

    • Comme dit @rastapopoulos :

      J’aimerais bien en reparler avec @mad_meg et @aude_v de ce truc de regards, de désirs qu’on a le droit ou pas d’avoir (et qui va de soi ou pas suivant le genre et l’éducation évidemment !), et qu’on peut décider d’exprimer ou pas, etc. Mais une autre fois, autre part…

      S’il y a bien un truc dont on ne peut pas m’accuser, ce serait de nourrir les trolls.

      En revanche je suis quant à moi choqué, sans que tu me connaisses, que tu m’incendies pour le principe et l’amalgame.

      Je fais du féminisme comme je le peux, jusques et y compris promouvoir (et obtenir) l’égalité des traitements dans le boulot.

      Donc, Mad Meg, non, je ne comprends pas, en toute bonne foi, mais je sens aussi qu’ici n’est pas l’endroit pour en discuter. Un jour, un verre, un temps de discussion.

      Et je ne te bloque pas parce qu’il faut croire ce que tu mets sur seenthis m’intéresse.

    • Un verre avec toi @notabene ! non mais ça va pas la tête. Et je te demande de me bloquer et tu te met a me suivre... c’est chouette ta maniere de comprendre ce qu’une femme te demande. Si je te dit non tu pense que je veut dire oui... et si je te demande de pas répondre tu me pond encor deux réponses tout à fait stupides et inutiles à part pour préserver ton ego bouffi de mec qui pense qu’il est un gentil garçon pas macho et tu me propose d’aller boire un verre.... pourquoi tu veut me voire ? C’est pour pouvoir me menacer physiquement ? Je demande à avoir la paix apres toutes les immondices que j’ai lu ici et tu continu a me faire chier avec ton ego blessé de mec qui cite grosse fatigue dire des trucs typique de la #culture_du_viol sans le remarqué. Je t’ai confondu avec ton ami le fatiguant, qui lui m’a clairement insulté à plusieurs reprises, c’est pas grave, tu t’en remettra pauvre petite chose blessée ! Je ne m’excuserais pas auprès de toi.

      @supergeante arf j’avais imaginé une reponse dans ce style mais j’ai beaucoup trop d’imagination. Il arrive parfois que des dominants comprennent et s’excusent mais j’ai dû rencontrer le cas de figure trois fois en 40 ans (et je compte large). C’est tout de même la preuve que c’est possible et ça rend les réactions d’ici encor plus intolérables. Enfin si au moins ce genre de #nice_guy pouvait avoir un peu peur avant d’écrire leurs merdes et se retenir de poster leurs branlette par peur qu’une grognasse enragée tel que moi leur tombe dessus. Bah j’aurais bien fait mon œuvre. La peur doit changer de camps et c’est aux vieux machos d’avoir peur et de se tenir les couilles, pas aux jeunes hôtesses prisonnieres sur leur lieu de travail à la merci de leurs sourrirs salaces de patriarches. Nous on est violées, un femme sur 3, une fille sur 5. Entre 10 et 30% des hommes sont des violeurs mais faut resté polie, douce, gentille et leur expliquer calmement avec un beau sourir prometteur... Mais c’est moi qui suis traitées de vilaines radicales et qui va trop loin (alors que je suis d’un calme olympien vu la gravité de la situation pour les femmes et les filles). Tandis que eux ils agressent sans le savoir, les pauvres faut les comprendre ils font pas exprès de fantasmer sur des femmes qui ont l’âge de leurs petites filles et qui sont coincées dans un job de merde fait sur mesure pour leur agrément de machos pourris. Bon je me suis bien énervée, je vais éviter de revenir ici ca sert a rien de poursuivre. Ils ont des prépuces en guise de cornées et la turgescence leurs bouche les oreilles, cette bande de couillosaurs est irrécupérables.
      #vocabulaire

    • La violence inversée n’est pas une violence. Plutôt orwellien comme point de vue.

      Cela fait 15 ans que j’interviens sur Internet pour faire comprendre que discuter sur Internet, ce n’est pas comme brûler une voiture ou battre la personne avec laquelle on vit et qu’en appeler à la censure ou à la Police quand on est contredit•e est une absurdité.

      La contradiction n’est pas le viol. La contradiction n’est pas le patriarcat. Et se plaindre qu’on est contredit et en appeler à des « shitstorms », ce n’est finalement que se comporter comme le premier libéral venu à la façon dont on les tague d’un infamant #chouineurs.

      Cela fait plusieurs jours que je tourne autour de ce truc. J’ai envie de le résumer de la sorte : le tag #mansplaining est une sorte de point Godwin du féminisme. Une façon de mettre fin au débat. Je l’illustre par la fois où une femme se l’est mangée en pleine poire sur SeenThis en plein débat contradictoire. Son pseudo à cette femme n’était pas explicite quant à son sexe. Et comme elle contredisait une femme ne supportant pas la contradiction, blam, le tag #mansplaining. On y rajoute des chevaliers blancs et voilà, le troll est en place... jusqu’à ce que la femme victime de ce tag comprenne le truc et explique que son point de vue est celui d’une femme : elle n’était donc pas assez féministe et trop encore imprégnée de patriarcat. On nageait en plein troll (bête, cf. la classification culte de Arno).

    • Tu changes les mots, donc tu changes le sens de ce qui a été dit @biggrizzly : orwellien toi-même.

      Personne n’a dit que la violence inversée n’était pas de la violence. Au contraire, il y a de la violence légitime et de la violence illégitime. Et il y a de la violence systémique, organisée et reproduite. Et il y a de la violence en réaction à une colère (par exemple). Et il y a de la violence verbale, et de la violence physique et quotidienne. Tout ça ne peut justement pas être comparé sur le même plan.

      Le parallèle qu’à fait @nicolasm avec le soi-disant racisme anti-blanc me parait tout à fait correspondre.

    • Pour moi ce n’est pas un point godwin mais une pièce du « bingo de l’oppresseur ». J’ai déjà vu trop de fois ici des hommes aux belles paroles qui montraient vite ce qu’ils pensaient vraiment quand ils étaient poussés dans leurs retranchements.

      Pour ton exemple je m’en rappelle bien car c’est moi qui avait porté l’accusation de mainsplainning. Ça ne me choque pas qu’une phrase soit prise différemment si elle concerne une catégorie dominée, selon que la personne qui l’a prononcée fait partie de la catégorie dominée ou dominante. Je ne le vois pas en terme de « chevalier blanc » car dans mes interventions je ne porte pas secours de la personne (mais je peux apporter mon soutiens), mais j’essaie d’éduquer la personne faisant partie de la même classe de domination que moi (j’en cumule en certain nombres), et je considère que c’est mon rôle (en tant que pro-féministe notamment).

      Ce n’est pas la faute d’une personne si elle se retrouve dans une classe dominante, mais c’est sa faute si elle refuse de reconnaître le rôle de domination/dominé dans la lecture du monde, ou si elle fait passer son égo de dominant avant de reconnaître qu’il y a certaines choses qui dépassent sa compréhension par le simple fait d’appartenir à une classe de domination (et a fortiori si elle essaie d’expliquer aux personnes dominées comment se défendre mieux).

    • (et d’ailleurs je trouve très pertinent le parallèle que fait @mad_meg sur le fait de demander à être ignorée pour finir par être suivie et avec une demande de rendez-vous, le parallèle est saisissant mais j’étais passé au travers car je fais partie de la catégorie dominante et donc je n’y suis pas confronté...)

    • #je_suis_une_bite mais je fréquente et lis seenthis depuis des années...

      Excusez-moi, mais nous ne discutons pas de la même chose. Ramener systématiquement ses contradicteurs à leurs bites (supposées) c’est à peu près du même niveau argumentaire que de ramener une femme à ses ragnagnas...

      #incommunicabilité #amitié_aveugle

      Ils ont des prépuces en guise de cornées et la turgescence leurs bouche les oreilles, cette bande de couillosaurs est irrécupérables.

    • (J’avais manqué la citation) Je pense que le fait que l’auteur du texte « pensait avec sa bite » (pour le dire comme ça) était déjà présent et que ce n’est pas un argument fallacieux commode de joutes argumentatives. Le problème soulevé est que les hommes pensent qu’un sourire, même dans un cadre professionnel, est une invitation à plus. Et dès les premiers tag @mad_meg parle du système qui produit et légitime ça. De ce que j’en comprends, @mad_meg ramène certains interlocuteurs à leur bite non pas parce qu’ils ont la tare d’être des hommes, mais parce qu’ils se laissent porter par le courant de notre société sexiste, patriarcale, de #culture_du_viol, etc. C’est pour ça aussi que je trouve pas que c’est au niveau de « ramener les femmes à leurs ragnagnas ».

    • @fil :

      En revanche, le fait qu’elle souligne le machisme d’une phrase dérange pas mal de mecs ici. L’homme qui soi-disant dérange(rait) est un héros de la liberté, la femme qui dérange une fasciste ? CQFD.

      Tu me connais, je suis ouvert à toutes les discussions (et j’ose croire que tu ne me mets pas dans les « pas mal de mecs »). Je me suis fait insulter sans comprendre ce qui m’arrivait ici, c’est là que j’ai réagi pour me faire expliquer, et donc comment dire… Bin je ne sais pas.

      Passons à la suite, donc.

    • Je pense que si tu ne comprends pas, c’est parce que tu restes sur ce que tu penses, et pas de comment ton comportement de la situation que tu décris et dans cette discussion peut être interprété par des personnes qui ne sont pas dans ta/tes catégories.

      Peut être que tu fais des choses complètement innocemment, même avec bienveillance, et peut être que des personnes auront une autre lecture car se mangent une discrimination systémique. Et ça arrive à tous le monde, et même les personnes bien informées d’ici disent que des fois elles font des bourdes avec des personnes racisées, handicapées, etc. Le tout c’est de comprendre les systèmes d’oppression et de reconnaître la légitimité de personnes de catégories dominées sur les sujets qui les touchent personnellement, d’essayer sincèrement de comprendre, pour plus reproduire le même genre de bourdes (et bourdes ça regroupe beaucoup de choses, comme des dégeulasseries aussi). Ça plutôt que de se plaindre sur « l’oppression » dont on est la victime dans la conversation (#male_tears) ou d’expliquer aux femmes comment elles devraient s’y prendre (#mansplainning)

  • La femme sex-toy pour l’Obs : une bouche, un sexe.
    http://blogs.mediapart.fr/blog/patricjean/160915/la-femme-sex-toy-pour-lobs-une-bouche-un-sexe

    L’image évoque toute la question de la pornographie et des sex toys intelligents que permettent la vidéo immersive, l’intelligence artificielle, etc

    Le docteur Richardson (une spécialiste des robots à la De Montfort University, Leicester) vient de lancer une campagne de sensibilisation à cette question. D’après elle, les sex-toys d’un nouveau genre ne font que « renforcer les stéréotypes à propos des femmes ».

    L’article de Patric Jean n’est pas terrible pour cause d’ #androcentrisme.
    #male_gaze #publicité #bad_market #misogynie #pornographie #pedocriminel

    • D’accord avec toi @mad_meg, #bienvu c’est pénible ce glissement du texte vers un lectorat qui serait uniquement masculin, et en exclut donc les femmes autant que de la relation critique. Cette « population » qui devient ON se transforme en NOUS et passe finalement au JE. Ce n’est certainement même pas conscient chez Patric JEAN …

      Comme on le voit ici, à très bas coût, il sera bientôt possible d’offrir à la population l’illusion d’une jouissance permanente avec des tops models totalement obéissants et que l’on pourra traiter comme on le désire. Chacun selon ses goûts, on pourra donc s’isoler du monde et de ses réalités (dont d’autres s’occuperont pour nous) pour se perdre dans une constante satisfaction pulsionnelle. Ceux qui ont vu Matrix savent de quoi je parle...

      Mais c’est aussi crispant par l’oubli de rappeler les chiffres de la consommation pornographique essentiellement masculine.

    • Mais c’est aussi crispant par l’oubli de rappeler les chiffres de la consommation pornographique essentiellement masculine.

      Ben justement, si on parle de chiffres, ça ne correspond pas forcément à ce que tu dis : au niveau « qualité » (hum) on peut possiblement dire que les « scénarios », les modes de sexualité montrées, sont conçus et destinés en priorité pour des hommes hétéros (c’est assez clair quand même), mais par contre au niveau quantité : les statistiques montrent que 1/3 (un tiers !) des visites des sites porno sont des visiteuses. Donc ça reste une majorité de mec, mais c’est fort loin d’être anodin et de n’être que essentiellement masculin. Et la proportion augmente chaque année un peu plus apparemment.

    • C’est pas le manque de statistiques qui me pose problème. Moi je m’etais arréter sur l’argument « ca fait aussi du mal aux hommes » qu’utilise Partic Jean et que je trouve mauvaise. Ca me fait pensé que si le sexisme ne faisait un jour plus de mal aux hommes alors les hommes n’auraient pas à s’en occuper, ou que dans les domaines qui n’affectent pas les hommes la lutte contre le sexisme serait moins importante. J’ai pas été plus loin de son texte.

      Que les femmes soient un tiers à consommer du porno me surprend peu. Les femmes sont elevés dans la culture du regard masculin et de la sexualité masculine, le porno en fait parti.

      La chose qui me frappe dans l’extrait posé par @touti c’est la parenthèse « (dont d’ autres s’occuperont pour nous ) ». Ces Autres sont à mon avis les femmes et les personnes racisées. Le Nous c’est les hommes à qui s’adresse Patric Jean et ce fantasme de la femme robot sexuel qu’on peu brutalisé sans crise de conscience. Ce fantasme me fait l’effet d’une menace. et ce fantasme n’est pas rare.

    • Il me semble que Patrick Jean s’emploie à noyer le poisson, par rapport au texte de Kathleen Richardson, laquelle articule (ou déconstruit) un minimum cet aspect de la technolâtrie avec le masculinisme. Dans celui de P Jean il ne reste plus que la vague crainte d’un client de ce marché devant la « matrice » (tiens, encore un mot pas innocent du tout, question genre...) A se demander s’il ne cautionnerait pas quasi-ouvertement le recours à de tels ’jouets".

      En fait, je me demande pourquoi il poste ça : il me semble qu’il y avait amplement de quoi dire quant à un magazine qui prétend s’adresser aux femmes avec un tel titre et une telle couv ;
      et qu’il y avait amplement de quoi dire quant aux hommes qui auraient soi-disant « besoin » de pareils « sextoys ».

      Il me semble qu’au moins sur ce sujet, la question de la domination technologique vient en partie après, comme une conséquence de l’existence de ces hommes, et de l’entretien et du développement de leur masculinité dans ce qu’elle a de plus brutal et dominateur par des « besoins » qu’un sordide délire posthumaniste s’offre ainsi de satisfaire.

      Bref, au mieux, en le considérant avec indulgence, le texte de P. Jean me semble très mauvais, et ni fait ni à faire.
      Et je ne pense pas que l’indulgence soit ici de mise.

    • http://www.liberation.fr/economie/2015/09/18/les-robots-sexuels-dans-le-viseur-de-chercheurs-anglais_1385156

      Les robots sexuels dans le viseur de chercheurs anglais

      « Nous croyons que le développement de robots sexuels augmente l’objectivation des femmes et des enfants », peut-on lire sur la page dédiée à l’initiative. Ou encore : « Cette ambition de robot sexuel est soulignée par une référence aux échanges prostituée/client qui repose sur l’unique reconnaissance des besoins et désirs des acheteurs, les vendeurs étant réduits à l’état de choses (comme les robots). » Le groupe craint aussi une consolidation des inégalités entre hommes et femmes, du fait de la reproduction avec les robots d’un rapport de soumission.

  • prenez ce couteau (L’objectification est la raison principale pour...)
    http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/128106125523/lobjectification-est-la-raison-principale-pour

    L’objectification est la raison principale pour laquelle le comportement d’un abuseur a tendance à empirer avec le temps. Alors que sa conscience s’adapte à un niveau de cruauté - ou de violence - il construit le prochain. En dépersonnalisant sa partenaire, l’abuseur se protège des émotions humaines naturelles de culpabilité et d’empathie, pouvant ainsi s’endormir la conscience tranquille. Il s’éloigne tant de l’humanité de sa partenaire que les sentiments de cette dernière ne comptent plus, ou cessent tout simplement d’exister. Ces murs ont tendance à grandir avec le temps, alors après quelques années de relation mes clients peuvent atteindre un point où ils ne ressentent pas plus de culpabilité à dégrader ou menacer leur partenaire que nous en ressentirions après avoir donner un coup de pied rageur à une pierre dans l’allée.

    Objectification is a critical reason why an abuser tends to get worse over time. As his conscience adapts to one level of cruelty–or violence–he builds to the next. By depersonalizing his partner, the abuser protects himself from the natural human emotions of guilt and empathy, so that he can sleep at night with a clear conscience. He distances himself so far from her humanity that her feelings no longer count, or simply cease to exist. These walls tend to grow over time, so that after a few years in a relationship my clients can reach a point where they feel no more guilt over degrading or threatening their partners than you or I would feel after angrily kicking a stone in the driveway.

    Why Does He Do That? Inside the Minds of Angry and Controlling Men by Lundy Bancroft
    #objectivation #male_gaze #violence #domination #pornographie #prostitution #amour

    • La réticence [des hommes violents avec leur partenaire à changer] ne peut pas être vaincue par la femme en le persuadant gentiment, en le suppliant ou en l’amadouant. Je suis désolé de dire que je n’ai jamais vu ce type d’approche réussir. Les hommes qui font des progrès significatifs dans mon programme sont ceux qui savent que leur partenaire les quittera définitivement s’ils ne changent pas, et ceux qui sont en probation et dont l’agent-e de probation exige qu’ils travaillent vraiment sur leur comportement abusif. En d’autre termes, l’impulsion initiale pour changer est toujours un facteur externe plutôt qu’une décision personnelle. Même lorsqu’un homme est sincèrement désolé du mal qu’il a fait à sa partenaire par son comportement, je n’ai jamais vu son remords seul suffire à faire de lui un client sérieux.

      http://mamie-caro.tumblr.com/post/128978211639/la-r%C3%A9ticence-des-hommes-violents-avec-leur

  • Buffy contre les vampires (1997 – 2003), partie IV : la sexualité
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/buffy-contre-les-vampires-1997-2003-partie-iv-la-sexualite

    La partie I, qui analyse l’inversion genrée des pouvoirs dans Buffy, est ici ; la partie II, sur le racisme de la série, est par là ; et la partie III, pour une analyse de l’intrication entre #sexisme, classisme et psychophobie se trouve là. Trigger warning viols et agressions sexuelles.  Les thèmes autour de la […]

    #Séries #féminité #hétérosexisme #male_gaze #masculinité #misogynie #sexualité_s_ #viol

  • Des femmes qui courent | Au Comptoir de la Pop Culture
    https://comptoirpopculture.wordpress.com/2014/07/04/des-femmes-qui-courent

    S’il y a une chose que j’adore avec l’ère Youtube, c’est bien le principe du Supercut. Petite définition : il s’agit d’un montage vidéo qui rassemble le plus possible d’extraits de films ou de séries dans le but de pointer du doigt les clichés qui pullulent dans les créations qu’on nous propose. Certains sont surtout moqueurs, d’autres ont des visées esthétiques.

    Aujourd’hui je vais m’appliquer à l’analyse d’un #supercut trouvé sur Youtube, et vous parler un peu de #male_gaze.

    https://comptoirpopculture.files.wordpress.com/2014/07/tumblr_inline_mv71j19n151soglc8.gif?w=676

    Ce que j’adore avec les Supercuts, en dehors de leur aspect divertissant, est qu’ils font le boulot que j’ai vraiment la flemme de faire : collecter des données sur les films, les séries, les compiler et les trier. On peut bien sûr les considérer comme de simples petits projets de cinéphiles, ou les voir comme des études culturelles. Je choisis de voir en ces montages vidéos autre chose qu’un simple désir de collecter ; j’y vois des preuves en images de schémas récurrents dans les produits culturels que nous consommons.

    Voici le Supercut dont je vais vous parler : “Slow-motion running » (des scènes de course au ralenti)

    https://www.youtube.com/watch?v=sblvu-PvTi4

    #genre #stéréotype #trope #cliché #conditionnement #slow_motion #courrir

  • Les réseaux sociaux vous « protègent » des corps des femmes réelles | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/99765/censure-reseaux-sociaux

    « Quand est-ce que la société acceptera le corps des femmes ? », demande Jessica Valenti, chroniqueuse pour The Guardian. Son article fait suite à la décision d’Instagram de retirer de sa plateforme, par deux fois, le 25 mars, « un cliché montrant une jeune femme allongée sur un lit, pantalon et drap tachés de sang », comme le décrivait l’Obs.

    ...

    « Le message ne pourrait être plus clair : les images sexxxxxxy sont appropriées, mais les images de corps féminins faisant des choses naturelles ne le sont pas. Ou, pour le dire plus grossièrement : seulement des images de femmes que les hommes pourraient vouloir se taper, s’il vous plaît. »

    #internet #femme

  • Genève : « Faire la belle » le temps du salon
    http://www.lecourrier.ch/128184/faire_la_belle_le_temps_du_salon

    Teresa, hôtesse chez Fiat Abarth en 2012, apporte une note contrastée au tableau : « Je savais que je servais essentiellement de femme-objet, mais je le faisais pour l’argent. Mon quotidien ? Faire la belle et distribuer de la documentation. » Qu’est-ce que cela fait d’être sélectionnée pour son physique ? « Ce n’est pas spécialement valorisant. Je n’ai pas besoin de ça pour me sentir bien. Les marques italiennes sont friandes de très jolies filles, pas trop typées, explique Teresa. Chez Abarth, une blonde pulpeuse créait l’attraction chaque fois qu’elle se penchait sur une voiture. Cela me mettait mal à l’aise d’entendre les commentaires incessants sur sa plastique de la part des visiteurs. » Et la jeune femme de remarquer qu’à l’époque elle était la seule hôtesse métisse sur son stand : « Il n’y a pas beaucoup de place pour la diversité ethnique. »

    Et toujours :
    Le Salon de la femme (2012)
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/3c88257a-6896-11e1-8c39-92664d500950/Le_Salon_de_la_femme

    Côté mise en scène, c’est la surenchère. Les constructeurs rivalisent d’imagination pour présenter les modèles de femelles qu’ils mettront sur le marché ces prochains mois. Plateformes tournantes, écrans géants et sonorisation fracassante, les femmes apparaissent en majesté dans des écrins rutilants et high-tech.

    Rendez-vous incontournable des amateurs de nénettes venus de la Suisse entière et des environs, le Salon de la femme n’en est pas moins un sujet de polémique récurrent. En effet, la femme étant un centre d’intérêt essentiellement masculin, la plupart des marques cherchent à attirer les regards en plaçant des voitures faire-valoir à côté de leurs objets sexuels. Les associations d’automobilistes déplorent l’instrumentalisation de la voiture aux fins de commercialisation des femmes. Mais les clichés sont tenaces. Même si certaines marques cherchent à moderniser leur image en s’adressant aussi aux passionnés d’automobile, ces derniers ne manquent pas, chaque année, de dénoncer le rôle dégradant tenu par les voitures dans ce salon. Mais trêve de polémique, passons à la visite guidée.

    #femmes #beauté #sexisme

  • #Femmes lascives et muettes dans le regard des #orientalistes
    http://information.tv5monde.com/terriennes/femmes-lascives-et-muettes-dans-le-regard-des-orientalistes-16

    Offertes, patientes, immobiles, elles semblent attendre le claquement de doigt de l’#homme et #maître. Alors que les Européens, Français en tête, colonisaient le #Maghreb et le #Moyen_Orient, les terres ainsi conquises, #fantasmes et lumières méditerranéennes réunies, attiraient peintres et écrivains

    #Orientalisme #peintres #peinture #corps_des_femmes #colonisation

  • 2014, l’année du patriarche (I) : qu’est-ce qu’on ferait sans papa ?
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/2014-lannee-du-patriarche-i-quest-ce-quon-ferait-sans-papa

    A l’heure du bilan, 2014 apparaît comme une année particulièrement réactionnaire pour le #Cinéma français. A côté du racisme décomplexé de la comédie Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, les films virilistes et masculinistes[1] ont envahi nos écrans d’une manière qui me semble très alarmante. Pour donner une idée de cette intensification des discours […]

    #cinéma_français #famille #humour #male_gaze #masculinisme #masculinité #maternité #misogynie #paternité #putophobie #violences #violences_intrafamiliales #virilisme

  • Ex Machina and sci-fi’s obsession with sexy female robots | Film | The Guardian
    http://www.theguardian.com/film/2015/jan/15/ex-machina-sexy-female-robots-scifi-film-obsession

    ‘Did you program her to flirt with me?” Domhnall Gleeson’s character asks robot inventor Oscar Isaac in Ex Machina. To which the scientific answer would be: “Well, duh!” The “her” in question is Ava, a shapely, state-of-the-art android, half-transparent plastic, half-Alicia Vikander. Isaac wants Gleeson to give his latest invention the Turing test – to determine whether or not she is indistinguishable from a human. Thanks to Ava’s beguiling, seductive intelligence, the interviews take on a certain Basic Instinct aspect, her suggestive retorts rebounding around the glass walls of her cell. Gleeson’s not-so-scientific verdict: “I feel that she’s fucking amazing, dude!”

    via @le_cinema_est politique #femmes #robot #sexisme #cliché #male_gaze

  • Du célibat des machines, même
    http://romy.tetue.net/du-celibat-des-machines-meme

    Je n’ai donc jamais compris les « machines célibataires », expression dont Marcel Duchamp est l’inventeur, initialement pour désigner la partie inférieure de son grand œuvre, « Le Grand Verre », dont le titre original est « La Mariée mise à nu par ses célibataires, même ». Mouais. Même. Tout ce que j’y voyais c’était, non pas une machine mais, entre voyeurisme et effeuillage, la énième représentation d’un désir, toujours le même, celui masculin hétérosexuel, celui de mater de la meuf à poil.

    #machine #machines_célibataires
    #Duchamp #Deleuze #Guattari

  • Un #féminisme au poil ? - regards.fr
    http://www.regards.fr/acces-payant/archives-web/un-feminisme-au-poil,5009

    Le corps comme moyen d’action
    Montrer ses seins pour dénoncer le tourisme sexuel, utiliser son corps pour servir la cause des femmes, la méthode est ambiguë. Femen est d’ailleurs sévèrement critiqué par une partie du mouvement féministe ukrainien, hostile à cette « profanation du féminisme et de la question des genres », selon Olena Suslova, membre du Conseil consultatif d’information sur les femmes d’Ukraine et féministe reconnue. « Femen est médiatique, car ses membres "font l’image" en étant sexy, jeunes, et en utilisant des attributs ukrainiens très stéréotypés, décrypte la chercheuse. Bien sûr, nous pouvons avoir des positions communes, notamment en ce qui concerne le trafic des femmes, mais je ne suis pas sûre que le féminisme soit le cœur de leur action. Et je ne me sens pas proche de leurs méthodes, qui conduisent à l’exhibitionnisme et à la victimisation, sans apporter de résultats. » Non moins virulente, la célèbre écrivain Evgenia Kononenko s’emporte contre la symbolique mise en action par Femen : « Le féminisme, c’est le respect de soi-même. Femen appelle les femmes et les hommes à ne pas se vendre, alors même que ses activistes se déguisent en prostituées bon marché ! »

    Nullement troublée par ces attaques, Inna Shevchenko oppose cette « nouvelle idéologie » au mouvement féministe classique, qui lutte en #Ukraine à coup de pétitions, de textes dans les journaux et d’attaques en justice. « A l’origine, nous n’utilisions pas les corps nus, mais nous jouions avec l’érotisme et la sexualité, rappelle Inna Shevchenko. Puis nous avons compris que notre corps était notre arme et nous nous battons désormais avec. Nous utilisons notre nudité, non pas pour vendre quelque chose, mais pour défendre nos droits. » #Femen, en happening permanent, s’inscrit dans cette jeune société civile ukrainienne, un peu brouillonne, qui crée ses propres codes pour exister. Oksana Lutsyshyna, jeune écrivain ukrainienne et chercheuse en littérature, vivant actuellement aux États-Unis, y voit un pur produit de l’après-révolution orange de 2006. « Premièrement, Femen n’est pas une émanation de l’académisme occidental, c’est vraiment un mouvement populaire qui fait un travail formidable, estime la jeune femme. Et je ne pense pas que ce soit un mouvement "antiféministe", comme certains tendent à le penser, mais plutôt une tentative pour redéfinir le féminisme, dans une approche plus globale. Le problème, c’est que le corps d’un homme est vu comme un instrument de résistance, mais celui de la femme est consumérisé, érotisé... Donc, quand les femmes de Femen se déshabillent, elles ne dévoilent pas seulement leurs seins, elles posent aussi la question de la représentation du corps féminin dans l’espace politique. »

    • une tentative pour redéfinir le féminisme, dans une approche plus globale

      ça veut rien dire son truc, redéfinir en quoi ? Est ce que des femmes les seins nus c’est plus global ? C’est une formule creuse. Qu’est ce qu’elles globalisent par exemple avec les femmes musulmanes ? Le mépris, le rejet, la haine, la violence...

      Et pour ceci « le corps d’un homme est vu comme un instrument de résistance » non je suis pas d’accord. Le phallus est une arme souvent comparé à un poignard une epee ou un pistolet ça ne sert pas a résister mais à attaquer. Le fait est qu’en patriarquie, les hommes ont un sexe armé et les femmes sont un sexe désarmé. Pour le corps féminin consumériser et érotiser c’est curieux d’entendre ça alors que les Femen posent dans les magazines de mode et ne sélectionnent que des corps conforme au #male_gaze et qu’on les confond avec « la cicciolina » qu’elles vont tabasser joyeusement au salon de l’érotisme. En quoi un bataillon de soubrettes en costume de sex-shop qui frotte le sol au pied de l’appart de DSK est il une désérotisation du corps féminin ? L’idée de faire du corps féminin aussi une arme est une mauvaise idée, et leur programme pour un matriarcat est nase, le pbl c’est pas le « patri » ou le « matri », c’est le « arcat ». le feminisme (le mien en tout cas) c’est pas de devenir tous oppresseur ou l’égalité dans l’ignominie et la violence ou de devenir aussi dégueulasse que les hommes qui se servent de leur corps comme d’une arme. Faut-il cogner les cogneurs, violer les violeurs, prostituer les prostitueurs et tuer les tueurs pour améliorer la condition féminine ? Non, merci les Femen. Notre moyen de défense c’est notre cervelle, pas nos glandes mammaires.