• How great teams learn from #failure.
    https://hackernoon.com/how-great-teams-learn-from-failure-66a34985249e?source=rss----3a8144eabf

    credit: https://bit.ly/2H6WGwo

    Flickr
    license: (CC BY 2.0)Mistakes, when handled appropriately, can be pretty great. Your team has identified a failure point, addressed it, and everyone has learned from the experience. Making mistakes is one of the main ways people experience professional growth.All the benefits of mistakes go away if the team does not handle the failure effectively. Below is an explanation of how teams turn failure into a purely negative experience, followed by strategies for benefiting from failure.“What are they going to do about it?” I asked my wife after she described a mistake someone made at her work. She explained how senior #leadership would perform an investigation that:Would determine who was at fault for the error, andDetermine what repercussions the perpetrator should (...)

    #great-teams #management #learn-from-failure

  • [Brève] Picard flique et ses client·es et ses salarié·es ou la banalité du mal à l’heure du déj’ mars-infos.org - 28 mai 2018

    Bienvenue chez Flicard !

    Sauf que voici une agente de maîtrise (?) qui m’aborde tout sourire (hypocrite) : « on vous a demandé la carte fidélité ? » roucoule-t-elle.

    De client opportuniste me voici contremaître bénévole, je joue l’idiot « c’est à dire ? Je ne suis pas d’ici, je suis en formation cette semaine à Marseille » . C’est une question obligatoire m’indique la cerbère tout d’un coup nettement moins souriante... Quitte à jouer au plus idiot, j’ai appelé la direction qui m’indique que c’est en effet un sondage à effet national comme il y en a régulièrement dans l’enseigne à des fins évidemment de qualité... D’ailleurs mon interlocutrice m’indique benoitement que « précédemment lorsque nous avions évalué la qualité du sourire des hôtesses, personne n’avait refusé de répondre »... Par ailleurs, si on ajoute la rumeur apparue fin 2016 sur certains sites professionnels que la direction nationale ferait tourner des salarié·es mystère [1] (35-40 ans, CDD dans un magasin puis un autre etc. selon le principe de l’émission Patron incognito) sur la région parisienne afin de surveiller le fonctionnement de ses plus gros supermarchés, on peut en conclure : bienvenue chez Flicard !

     #surveillance #vie_privée #travail #harcèlement des #salariés #management#conditions_de_travail #grande_distribution #distribution

    • Suggestion de réponses :

      Je suis client(e) suis pas contremaître bénévole

      Votre #cagnotte, sur la carte de fidélité, finalement, votre patron fait un pari sur ma mort, afin de l’empocher.

      Sourire des #hôtesses ? Avez vous une question sur le sourire des actionnaires de votre société .

      Votre code postal  : 92200 (Neuilly).
      Autres réponses possibles ?

  • The ultimate guide to defining, writing, and implementing OKRs
    https://hackernoon.com/the-ultimate-guide-to-defining-writing-and-implementing-okrs-3b2671e7b01

    How to Use Objectives & Key Results for Planning (and Achieving) Your Company GoalsHow did Google grow from 40 to 88,000 employees and $100+ billion in global revenue? Sure, their killer products, ubiquitous search engine, and cloud services played a huge role. But they also had a not-so-secret, secret weapon at their disposal: OKRs.First developed by legendary Intel CEO Andy Grove, Objectives and Key Results (OKRs) is a collaborative goal-setting system that was adopted by Google in 1999. Since then, OKRs have helped Google (and countless other companies) not just build products rapidly, but also stay focused, engaged, and aligned with their company goals.OKRs translate your company strategy into a digestible way that allows every team member to know they’re working on the right (...)

    #okr #writing-okrs #implementing-okrs #defining-okrs #management

  • Are #innovation Projects More Convoluted?
    https://hackernoon.com/are-innovation-projects-more-convoluted-b0866e36b999?source=rss----3a814

    Are you trying to think creatively and come up with something new for your company? Are you working so fast that you don’t have time to think about project #management? Are you not quite sure what you or your team should be doing next? Are you spending too much time searching for emails, files, or cost estimates that you can’t find because you can’t remember where you put them? And you don’t really have a project manager… because everyone is working on the project….In a world where speed may be critical (though luck may be just as important) it can be tempting to skip the typical project management steps and just keep moving.There are currently two wide-spread approaches that one can take to manage a project of size. The Waterfall method centers around the creation of a Gantt chart. I would (...)

    #project-management #agile

  • « Collaborateur » plutôt que « salarié » : ce qu’il y a derrière la novlangue de votre DRH
    https://www.nouvelobs.com/rue89/notre-epoque/20180601.OBS7585/collaborateur-plutot-que-salarie-ce-qu-il-y-a-derriere-la-novlangue-de-vo

    Entretien avec Danièle Linhart, sociologue, directrice émérite du laboratoire Genre, travail et mobilités au CNRS. En 2015, elle a publié La Comédie humaine du travail, de la déshumanisation taylorienne à la sur-humanisation managériale, aux éditions Erès.

    On a demandé aux salariés de montrer qu’ils avaient de l’inventivité, de la créativité, un certain sens de l’adaptation, qu’ils étaient capables de se remettre en question, de prendre des risques et d’avoir le goût de l’aventure, par exemple.

    Dans le langage managérial, c’est le fameux : « sortir de sa zone de confort ». Un management qui s’organise autour de vertus comme le courage, l’audace ou l’engagement, plutôt qu’autour de qualifications ou de compétences professionnelles bien identifiées.

    D’aucuns ont même parlé de narcissisation de la relation au travail, notamment autour de Vincent de Gaulejac, qui a évoqué une transaction narcissique entre le salarié et sa hiérarchie.

    Ce que promettent nombre d’entreprises, si le salarié accepte de se « mettre en danger », c’est de le faire grandir, de l’améliorer. Il y a une focalisation sur des aspirations et fantasmes très personnels de grandeur. La conséquence, c’est que les salariés ne sont plus seulement mis en concurrence les uns avec les autres, ils sont aussi en concurrence avec eux-mêmes. C’est ce fameux moment de l’entretien où on leur dit : « C’est bien, mais vous n’avez fait qu’atteindre vos objectifs. »

    #travail #management #ressources_inhumaines #DRH #novlang #jargon_entrepreneurial #soumission

  • In Chasing Perfection, Ferruccio Lamborghini Took the Fast Lane - WSJ
    https://www.wsj.com/articles/in-chasing-perfection-ferruccio-lamborghini-took-the-fast-lane-1527771601

    Business leaders who aspire to build revolutionary products usually consult the same handful of case studies: Apple ’s iPhone, Nike ’s iconic waffle sneaker treads or Pixar’s breakthrough animated films. Along the way, they invest millions in market research, hire large teams of veteran engineers and helicopter-parent the project.

    To build the Countach (KOON-tash) (…), Mr. Lamborghini did exactly none of those things. He simply rounded up three precocious 30-somethings, gave them a clean sheet, ordered them to build the maximum car and left them alone.

    #management #patrons #voiture

  • Le jeune président de la Start-up Nation était en fait un vieux con comme les autres. affordance.info
    http://www.affordance.info/mon_weblog/2018/05/jeune-president-vieux-con.html

    Je partage à peu près autant les idées d’Emmanuel Macron que la déclaration d’impôt de Patrick Balkany. Mais il est deux points sur lesquels j’espérais que la raison puisse l’emporter sur mes convictions. Primo il était « jeune ». Et deuxio il ne se ferait pas prendre le mulot dans le bon coin puisqu’à l’instar du proctologue, il voyait du digital partout. 

    Et puis il y eut #Parcoursup. Alors là j’avoue qu’au delà de l’algorithme tout moisi, en plus de faire bien pire que le déjà sinistre APB, ma sidération fut totale. Tout le monde savait que la fin de la hiérarchisation des voeux allait causer un bordel innommable. Tout le monde l’avait expliqué et démontré. En tout cas tous les gens sérieux. Mais je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas qu’un gouvernement et un ministère puissent en toute connaissance de cause assumer le fait que sur les 750 000 lycéens de terminale, plus de 400 000 d’entre eux soient « en attente » ou « sans affectation » alors que le démarrage des épreuves du bac était fixé au 8 juin. Je ne comprenais pas davantage, sauf à vouloir littéralement mettre le feu aux lycées et à la jeunesse, que ce même gouvernement assume et revendique l’éventuel déblocage de places en université « au fil de l’eau » : c’est à dire qu’il puisse choisir de distiller le stress au jour le jour pour que cette jeunesse là n’ait jamais de répit. Et puis d’un coup j’ai compris. La logique du truc m’est apparue.

    J’ai compris que le projet politique de notre jeune président était de semer une graine : celle de l’humiliation quotidienne, celle de l’intranquillité permanente qui fait grandir la résignation qui, à son tour, façonnera le corps et l’âme de la chair à Managers dont a besoin le patronat. Et puis bien sûr, la graine de la concurrence. Toujours mettre les gens en concurrence.

    Le lendemain des résultats de Parcoursup il y eut des classes entières de terminale où aucun, je dis bien aucun lycéen n’avait autre chose que « refusé » ou « en attente ». Je vous laisse juste imaginer l’ambiance et la tête du prof y débarquant le matin. Et si l’imagination vous fait défaut alors allez voir sur Twitter, sur Facebook, ou dans les journaux. 

    Donnez-moi les explications que vous voudrez mais les faits sont têtus : plus de la moitié d’une classe d’âge s’est trouvée, à 15 jours de l’examen du baccalauréat, avec un avenir qui indiquait « refusé » ou « en attente ». On n’est pas sérieux quand on a 17 ans. Mais l’on n’a pas davantage envie d’être « refusé » ou « en attente » comme seule alternative sérieuse.

    #concurrence #management #éducation #capital_humain

  • Miroir Social - Les méthodes managériales confrontées au droit du travail français
    http://www.miroirsocial.com/actualite/15930/les-methodes-manageriales-confrontees-au-droit-du-travail-fran-ais

    la mise en œuvre d’un mode d’évaluation reposant sur la création de groupes affectés de quotas préétablis que les évaluateurs sont tenus de respecter est illicite.

    Le contrat de #travail est un acte juridique reposant sur une fourniture de travail en échange d’une rémunération. Le contrat doit être exécuté de bonne foi. Il s’agit de la fourniture d’un travail et non d’une #compétition. Rompre un #contrat de travail pour un tel motif n’est donc pas valable.

    Chaque méthode présentée part de constats de bons sens : chaque personne a ses limites, que ce soit un plafond indépassable ou un plancher trop bas. Le principe de Peter décrit que lorsqu’un salarié a atteint son plafond, il devient un total incompétent dont l’employeur ne peut ou ne veut se débarrasser. Le ranking incite tout employeur à licencier tout salarié dont le niveau de performances est plus bas que celui de ses collègues.

    Les Américains ont toujours été friands de nouvelles théories. Les deux citées ci-dessus ne résistent pas à l’observation, et laissent leurs défauts paraître.

    Toute entreprise gagne à lutter contre les dérives individualistes que ses méthodes favorisent et doit privilégier l’intégration collective des salariés et la formation.

    #management de merde

  • oiseaux migrants et fonds vautours : la Grèce trois ans après l’espoir

    Le jeu ne s’arrête pas à 2015 ni à la « sortie des mémorandums » annoncée aujourd’hui. Le jeu bien sûr ne s’arrête pas non plus à la Grèce. Do not walk outside this area ; le chantage contre la Grèce, la répression contre la ZAD de Notre-Dame-des-Landes ont pour objectif de mettre le possible hors-la-loi ; de démontrer, comme il est écrit sur l’aile des avions, qu’ il est interdit de marcher au-delà de cette zone définie par les institutions de marché ; de prouver qu’il n’est pas d’autres institutions possibles que cet assemblage complexe de centres de décision politiques et financiers, européens et internationaux qui, en Grèce, dès la fin de la première phase du gouvernement Tsipras, se sont significativement autoproclamées « les Institutions » comme s’il ne pouvait y en avoir d’autres, comme s’il n’y en avait pas d’autres — ni dans le réel, ni dans le possible.

    https://oulaviesauvage.blog/2018/05/18/oiseaux-migrants-et-fonds-vautours-la-grece-trois-ans-apres-lespoir

    #Grèce #Espagne #France #Europe #migrants #gauche #néolibéralisme #management #frontières #gouvernance #répression #résistances #Tsipras #UE #NDDL #zad #finance #banques

  • Même les moines peuvent risquer le surmenage _ L’essentiel/afp - 17 Mai 2018 *
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/insolites/story/Meme-les-moines-peuvent-risquer-le-surmenage-12172567

    Un moine japonais réclame des dommages et intérêts aux responsables de son ancien temple. Il explique sa dépression par le surmenage qu’ils lui ont fait subir.

    Un moine japonais a engagé des poursuites judiciaires contre les responsables de son ancien temple, qu’il accuse de l’avoir fait trimer de longues heures au point qu’il est tombé en dépression. Le quadragénaire réclame 8,6 millions de yens de dommages et intérêts (un peu plus de 65 000 euros) à ses ex-employeurs du site sacré du mont Koya, au sud d’Osaka (ouest). Ce lieu de pèlerinage bouddhiste, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, abrite plus de 100 temples.


    Le plaignant, embauché en 2008, a commencé à souffrir de dépression aux alentours de décembre 2015, a expliqué son avocat, jeudi, à l’AFP. Il assure avoir été contraint d’accomplir des tâches allant bien au-delà de ses devoirs spirituels et avoir parfois travaillé plus de deux mois d’affilée sans aucun jour de repos. Certains jours, il pouvait même enchaîner 17 heures sans pause pour prendre en charge les nombreux touristes.

    #Karoshi
    « Quand vous travaillez en tant que moine, trop souvent vous n’avez pas d’heures fixes », déplore Noritake Shirakura. « Vous fournissez un travail, mais on vous dit que cela fait partie de la formation religieuse et que vous devez le supporter même si cela vous cause de grandes souffrances ». « À travers cette affaire, nous allons défendre le fait qu’une telle notion est dépassée », insiste l’avocat. Son client a souhaité conserver son anonymat afin de ne pas compromettre ses chances de retrouver un travail dans la petite communauté des moines bouddhistes.

    En 2017, un célèbre temple de Kyoto, Higashi Honganji, avait dû s’excuser publiquement pour heures supplémentaires non payées et #harcèlement au travail, mais ce type d’affaires est rare dans le secteur religieux. Le surmenage au travail, en revanche, est un problème répandu au Japon, qui peut entraîner la mort (crise cardiaque, accident vasculaire cérébral, suicide), un phénomène qui a même un nom : « Karoshi ». Un rapport du gouvernement publié l’an dernier avait évalué à 191 les cas de karoshi sur l’année achevée fin mars 2017 et souligné que 7,7% des salariés japonais effectuent plus de 20 heures supplémentaires par semaine.

    #travail #surmenage #management #exploitation #religion #japon

  • Good Process vs. Bad Process
    https://hackernoon.com/good-process-vs-bad-process-bb8425c085c8?source=rss----3a8144eabfe3---4

    Busy with the newborn, but still pondering, tweeting, writing some thinky posts (influenced by the lack of sleep, no doubt), and occasionally doing short, low fidelity podcasts).Last night’s sleepy list…when is process “good” ?Good process (is) | Bad process (is)Encourages mindfulness | Encourages mindlessnessFlexible to local concerns | Inflexible to local concernsAdaptable, frequently challenged/improved | Set in stone. “Just because…”Mostly “pulled” because it is valuable | Mostly “pushed” on to participantsCore principles understood | Automatic/forced adherenceEncourages conversations/collaboration | Reduces quality/quantity of conversationsCo-created/designed with “users” | Designed in vacuum and imposedValue to all participants | One-sided valueIncreases confidence in outcomes | Detached from (...)

    #management #kanban #agile #leadership #design

  • Une quinzaine d’hypermarchés Carrefour fermés ces vendredi et samedi RTBF - 11 Mai 2018
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_une-quinzaine-d-hypermarches-carrefour-fermes-ce-vendredi-et-samedi?id=9

    Ce vendredi et samedi, une quinzaine d’hypermarchés Carrefour seront fermés, annonce Myriam Delmée, Vice-Présidente du SETca.

    Les travailleurs de Carrefour veulent davantage de précisions sur la future réorganisation du groupe. Mais aussi sur la polyvalence que la direction souhaite leur imposer. Au début de l’année un plan de restructuration a été annoncé. Et avec lui, la suppression de 1200 emplois. A Bruxelles et dans le Brabant wallon, tous les hypermarchés seront fermés.

    « Carrefour n’a pas compris comment le commerce fonctionnait en Belgique »
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_myriam-delmee-setca-ca-fait-18-ans-que-carrefour-n-a-pas-compris-comment

    Une quinzaine d’hypermarchés Carrefour resteront fermés ce vendredi et samedi. Les négociations entre syndicats et la direction du groupe français sont à l’arrêt dans le cadre du plan de restructuration annoncée janvier dernier. Invitée de La Première, Myriam Delmée considère que le plan de carrefour « ne fonctionne pas ». Qu’est-ce qui coince ? « A peu près tout », confie la Vice-présidente du SETca.

    « L’annonce a été faite il y a environ 4 mois. Et qu’est-ce qu’on a pu engranger ? Rien », explique-t-elle. Deux sujets ont été discutés pour l’instant : l’organisation du travail et la transformation de 5 hypermarchés en supermarchés.

    « Carrefour est venu assez vite avec un plan de polyactivités qui, à mon sens, ne fonctionnera pas dans un hypermarché... même pas dans un supermarché », dénonce Myriam Delmée. « On a malheureusement l’expérience d’autres enseignes où on a négocié ce genre de choses, où ça ne fonctionne pas, où on est obligés de renégocier quelque chose d’autre maintenant. Et la direction vient à la dernière réunion en disant ’ok a compris on veut bien faire une contre-proposition transitoire... parce qu’en 2020 ce sera notre plan’ ».

    Selon la Vice-présidente du SETCa, cette démarche n’est « pas audible pour les travailleurs. Parce que ça veut dire que c’est reculer pour mieux sauter et qu’il n’y a pas de volonté réelle de négocier quelque chose. »

    De plus, ajoute-t-elle, « on a une série de directeurs de magasins qui nous disent ’c’est du suicide ce genre de plan, ça ne marchera pas’. Quand tout le monde revient vers nous en disant ça, on se demande : quand la direction viendra-t-elle avec un plan qui va fonctionner ? »

    « Je ne suis pas en train de renégocier un plan de restructuration pour me dire que dans 2-3 ans on recommence. On en a déjà eu 3. J’espère que ce sera le dernier », déclare Myriam Delmée. Et ajoute : « ça fait 18 ans que Carrefour est sur le sol belge et 18 ans que le groupe n’a pas compris comment le commerce fonctionnait en Belgique. Qui est le malade ? Ce n’est pas le personnel qui est à soigner. C’est peut-être à Carrefour d’enfin comprendre le marché sur lequel il joue. Ca malheureusement, il y a pas une ligne écrite sur le sujet. »

    #incompétence #esclavage #travail #carrefour #grande_distribution #agriculture #exploitation #capitalisme #management #économie #Belgique #grève #violence #actionnaires

  • Belgique De nombreux Carrefour Market Mestdagh encore fermés ou non approvisionnés RTBF - 9 Mai 2018
    https://www.rtbf.be/info/regions/hainaut/detail_de-nombreux-carrefour-market-mestdagh-encore-fermes-ou-non-approvisionne
    http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/3e-jour-de-greve-dans-les-supermarches-mestdagh-le-point-sur-les-magasins-fe

    Le mouvement de gréve se poursuit dans les magasins du groupe Mestdagh aujourd’hui mercredi, deux jours après l’annonce du plan de restructuration.

    Des piquets de grève sont déjà annoncés aux entrées du centre de distribution de Gosselies.

    Hier mardi, une quarantaine de Carrefour Market sont restés fermés sur les 52 magasins situés en Wallonie et à Bruxelles.

    Ceux qui ouvrent ont des rayons bien vides puisque les marchandises partent de la centrale de Gosselies qui est bloquée.


    #esclavage #travail #carrefour #grande_distribution #agriculture #exploitation #capitalisme #management #économie #Belgique #grève #violence #actionnaires

  • Belgique : Plan de restructuration de Carrefour : plusieurs supermarchés Carrefour fermés mercredi RTBF - 9 Mai 2018
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_plan-de-restructuration-de-carrefour-plusieurs-supermarches-carrefour-fe

    Des mouvements de grève spontanés ont éclaté mercredi dans plusieurs magasins Carrefour du pays. Les grandes surfaces de Haine-Saint-Pierre, Berchem-Sainte-Agathe, Belle-Île et Sint-Kruis (Bruges) sont notamment fermés, confirme Myriam Delmée, vice-présidente du SETCa.

    Le mouvement s’inscrit dans le cadre du plan de restructuration mis en oeuvre par Carrefour. La réunion entre direction et syndicats mardi s’est déroulée dans un climat « houleux », selon les mots de Mme Delmée. L’entreprise précise sa position sur certains points dans la future organisation du groupe, mais aucune avancée n’a été engrangée.


    « Politique irresponsable de la direction »
    « La direction joue avec le feu », estime la syndicaliste, qui dénonce la politique « irresponsable » de la direction. « On veut faire passer cinq hypermarchés en supermarchés le 1er juillet, alors que les vacances commencent et que les magasins tourneront avec bon nombre d’étudiants », s’étrangle-t-elle.

    Le mouvement de grève n’est pas organisé, précise Mme Delmée, qui parle d’un « coup de semonce » et agite la menace d’une grève générale au sein de l’entreprise si les discussions ne progressent pas prochainement.

    D’autres magasins Carrefour pourraient encore fermer mercredi. Ce mouvement de grève concerne les magasins du groupe Carrefour et n’est pas lié à celui en cours dans les magasins gérés par le groupe Mestdagh, qui a annoncé une restructuration lundi.
    Carrefour avait annoncé la suppression de 1.233 emplois en janvier.

    #esclavage #travail #carrefour #grande_distribution #agriculture #exploitation #capitalisme #management #économie #Belgique #grève #violence #actionnaires

  • Après LIDL, le printemps des licenciements continue dans la grande distribution Belge.

    OPÉRATION COUP DE POING DES DIRIGEANTS SURDOUÉS ET HÉROÏQUE DE CARREFOUR MARKET (GROUPE MESTDAGH) CONTRE SES SALARIÉS.

    Lundi matin, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, la direction du groupe a annoncé un plan de restructuration avançant notamment le chiffre de 450 suppressions d’emplois, soit 18% du personnel, prés d’une personne sur 5.

    Une nouvelle organisation du travail a également été présentée, prévoyant la suppression du quart d’heure de pause, la polyvalence des tâches et l’ouverture des magasins le dimanche . . . . . Rien sur les augmentations de charge de travail pour les clients, ou le licenciement d’actionnaires, un Re-Modeling des magasin est prévu ! ! !

    En réponse à cette violence, une majorité de magasins intégrés Mestdagh devraient rester fermés mardi 8 Mai 2018.
    Une heure avant l’ouverture théorique des magasins, le personnel de 23 des 52 magasins intégrés avait déjà annoncé son intention de débrayer.

    Des piquets bloquent également le dépôt et la centrale, situés à Gosselies (Charleroi).

    A ces débrayages déjà décidés s’ajouteront en principe d’autres fermetures selon la CSC.
    D’après le syndicat chrétien, toutes les régions sont concernées. Selon le Setca, aucun magasin intégré n’ouvrira ses portes à Bruxelles mardi.

    http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/une-majorite-de-magasins-du-groupe-mestdagh-fermes-ce-mardi-les-negociations

    #esclavage #travail #carrefour #grande_distribution #agriculture #exploitation #capitalisme #management #économie #Belgique #grève #violence #actionnaires

  • Pourquoi il faudrait raser les écoles de commerce par #Martin_Parker - 27 avril 2018 - © The Guardia https://www.theguardian.com/news/2018/apr/27/bulldoze-the-business-school?CMP=share_btn_tw
    Un article du Guardian. Merci à Frédéric Durand pour la traduction !
    https://www.pauljorion.com/blog/2018/05/07/pourquoi-il-faudrait-raser-les-ecoles-de-commerce-par-martin-parker

    Il existe 13.000 écoles de commerce dans le monde, c’est 13.000 de trop. Je sais de quoi je parle puisque j’ai enseigné dans ces écoles pendant 20 ans.

    Si vous vous rendez sur le campus d’une #université ordinaire il y a des chances que le bâtiment le plus récent et le plus tape à l’œil soit l’#école-de-commerce. C’est elle qui occupe le meilleur bâtiment parce qu’elle dégage les plus gros profits (par euphémisme « contribution » ou « surplus ») ce qui n’est pas surprenant de la part d’une forme de savoir qui enseigne à réaliser des bénéfices.

    Les écoles de commerces exercent une grande influence mais elles sont aussi considérées par beaucoup comme étant des lieux où la #supercherie intellectuelle règne, encourageant la culture du court-termisme et la #cupidité. (On trouve un tas de blague sur la réelle signification de Maîtrise en administration des entreprises-MBA en anglais- : « #Médiocre et #arrogant », Maitrise et accidents », « Mauvais avis et #duperies », « Maîtrise en #art_foireux » et ainsi de suite. Les critiques des écoles de commerces, sous toutes ses formes, ne manquent pas : les employeurs déplorent le manque d’expérience des diplômés, les conservateurs raillent les #arrivistes, les européens se plaignent de l’américanisation, les radicaux protestent contre la concentration du pouvoir entre les mains des tenants du capitalisme de meute. Beaucoup depuis 2008 ont avancé l’idée selon laquelle les écoles de commerces sont responsables dans l’avènement de la crise.

    Pour avoir enseigné pendant 20 ans dans les écoles de commerce j’en suis venu à la conclusion que la meilleure solution pour faire face à ces problèmes consiste à fermer définitivement ces écoles, une position peu répandue parmi mes collègues. Toutefois depuis ces dix dernières années il est remarquable de constater que la masse de critiques formulées à l’encontre des écoles de commerces proviennent de ces écoles mêmes. De nombreux professeurs des écoles de commerce, notamment en Amérique du Nord, affirment que leurs établissements se sont terriblement détournée du droit chemin. Selon eux les écoles de commerce sont corrompues par les #doyens guidés par l’argent, les #professeurs qui se plient aux attentes des clients, des chercheurs qui débitent des #poncifs dans des revues que personne ne lit et des étudiants qui espèrent obtenir un diplôme à la hauteur de leur investissement (ou plutôt celui de leurs parents). A la fin des fins la plupart des diplômés de toute manière ne deviendront pas des cadres de haut niveau mais occuperons des postes #précaires de petits soldats travaillant dans des boxes à l’intérieur d’une tour aseptisée.

    Ces critiques ne proviennent pas de professeurs de sociologie, de responsables politiques ou même d’activistes anticapitalistes indignés mais de livres écrits par des gens bien informés, des employés d’école de commerce qui eux même ressentent un malaise voire du dégout par rapport à ce qu’ils font. Bien sur ces vues divergentes appartiennent à une minorité. La plupart des écoles de commerce restent complètement indifférentes aux manifestations de doutes, les acteurs étant trop occupés à huiler les rouages pour s’inquiéter de la direction que prend la locomotive. Malgré tout la critique interne résonne de manière importante.

    Le problème c’est que cette contestation des initiés est tellement institutionnalisée dans l’épais velours des couloirs qu’elle passe désormais inaperçue comme simple contrepoint au « #business as usual ». Certains par le truchement de livres ou de journaux font carrière en déplorant vigoureusement les problèmes liés aux écoles de commerce. Deux personnes appartenant au milieu ont décrit l’école de commerce comme « une machine cancérigène produisant des #déchets inutiles et toxiques ». Même des titres tels que : Contre le management, #Management-de-merde et Le guide des salauds #cupides pour les affaires, ne semblent pas exposer leurs auteurs à quelque problème que ce soit. J’en sais quelque chose puisque je suis l’auteur des deux premiers. Franchement qu’on m’ait laissé écrire cela en toute impunité en dit long sur la totale innocuité de ce genre de critiques. En vérité c’est gratifiant car le fait de publier est plus important que ce qui est publié.

    Dans la réponse aux problèmes posées par les écoles de commerce on évite d’avoir recours à des restructurations radicales pour leur préférer un retour à de prétendues pratiques commerciales plus traditionnelles ou alors à une forme de réarmement moral enjolivé de termes comme « #responsabilité » ou « #éthique ». Toutes ces idées n’abordent pas le vrai problème à savoir que les écoles de commerce n’enseignent qu’une forme d’organisation : l’encadrement gestionnaire du marché.

    C’est pourquoi je pense que l’on devrait en appeler aux bulldozers et exiger une toute autre manière de penser le management, les affaires et les marchés. Si nous voulons que les gens du pouvoir deviennent plus responsables alors nous devons arrêter d’apprendre aux étudiants que les dirigeant héroïques dédiés aux œuvres de la transformation sont la réponse à tous les problèmes ou que le but de connaître la #fiscalité est d’échapper à l’impôts ou que la visée de la #stratégie_commerciale est de créer des nouveaux désirs Dans tous les cas l’école de commerce agit par la #propagande en vendant une #idéologie sous les habits de la #science.

    Les universités existent depuis un millénaire mais la grande majorité des écoles de commerce n’est apparue qu’au siècle précédent de commerce. En dépit de la vive et persistante affirmation qu’elles ont été inventé par les Etats-Unis il semble que la première fut L’Ecole Supérieure de Commerce créée en 1819 afin de tenter de façonner une grande école commerciale financée par des fonds privés. Un siècle plus tard des centaines d’écoles de commerces ont émergé dans toute l’Europe et les Etats-Unis pour se répandre rapidement partout ailleurs à partir de 1950.

    En 2011 « Association to Advance Collegiate Schools of Business » estimait à 13000 le nombre d’écoles de commerce dans le monde. L’#Inde à elle seule compterait 3000 écoles de commerces privées. Arrêtons-nous un moment pour se pencher sur ce chiffre. Imaginez le nombre considérable de personnes employées par ces établissements, l’armée de jeunes qui en sortent avec un diplôme en commerce, des sommes gigantesques qui circulent au nom de l’enseignement du monde des affaires. (En 2013, les vingt meilleures écoles de commerce coûtaient an moins 100 000$ (80 000€). En ce moment la #London_Business_School fait campagne en proposant une inscription à 84 5000£ (96 000€) pour son #MBA Pas étonnant dans ces conditions que la tendance continue à gagner du terrain.

    La plupart des écoles de commerces adopte des formes identiques. L’#architecture est moderne sans originalité composée de verre, de panneaux et de briques. A l’extérieur on trouve un affichage dispendieux présentant un #logo anodin, il y a des chances qu’il soit bleu et qu’il comporte un carré. Les portes sont automatiques, à l’intérieur on trouve une réceptionniste bien mise dans un code habit de bureau. Quelques créations d’art abstrait sont accrochées aux murs et il y a un bandeau comportant un ou deux slogans au contenu prometteur “We mean business”, “Teaching and Research for Impact.” On trouvera quelque part au-dessus du hall d’entrée un grand écran diffusant un téléscripteur #Bloomberg, la promotion de conférenciers de passage et des discussions sur la manière de bien formuler son #CV. Des dépliants publicitaires en papier glacé sont à disposition sur des présentoirs, on y voit sur la couverture toutes sorte de visages innocents d’étudiants. Shiny marketing leaflets sit in dispensing racks, with images of a diverse tableau of open-faced students on the cover. Sur les prospectus on trouve la liste des diplômes : MBA, MSc Management, MSc Accounting, MSc Management and Accounting, MSc Marketing, MSc International Business, MSc Operations Management.

    On y trouvera une somptueuse salle de conférence à la moquette épaisse, qui tirera peut-être son nom d’une société ou de donateurs privés. De fait on retrouve empreinte du logo imprimé presque partout comme quelqu’un qui marquerait de son nom ses affaires de peur qu’elles soient volées. Contrairement aux bâtiments défraichis des autres parties de l’université l’école de commerce s’efforce de donner une image d’efficacité et de confiance. L’école de commerce sait ce qu’elle fait et son visage bien poli est fermement tournée vers le futur plein de promesse. Il lui importe de savoir ce que les gens pensent d’elle.

    Même si la réalité n’est pas toujours aussi reluisante, un toit qui fuit des toilettes bloquées, c’est ce que les doyens aiment à penser à quoi ressemble leur école ou telle qu’ils voudraient qu’elle soit. Une rutilante machine qui transforme l’argent des étudiants en bénéfices.

    Mais qu’enseignent réellement les écoles de commerce ? C’est une question plus compliquée qu’il n’y parait. On a beaucoup écrit sur la façon dont « un programme dissimulée » serait dispensé aux étudiants de manière implicite. A partir des années 70 les chercheurs ont étudié la manière dont les catégories comme la classe sociale, le genre, les origines ethniques, la sexualité et d’autres encore étaient enseignées implicitement dans les salles de classes. Cela peut se traduire par la différenciation des étudiants comme mettre les #filles à l’économie domestique et les garçons à la métallurgie d’où découle par la suite une #norme qui’ s’impose aux différents groupes de la population. Ce programme dissimulé peut être aussi dispensé par d’autres manières, par la façon d’enseigner et d’évaluer ou par le contenu même du programme. Il nous dit également ce qui importe, quelles sont les #personnalités importantes, quels sont les lieux les plus influents et quels sont les sujets qui peuvent être écartés.

    Il y a eu de nombreux travaux sur ces sujets dans beaucoup de pays. La documentation est désormais très répandue sur l’histoire des noirs, la place de la femme dans le monde scientifique ou de la chanson populaire et la poésie. Cela ne signifie pas que le programme dissimulé ne pose plus de problème mais qu’au moins dans les systèmes d’éducation les plus progressistes il est communément admis qu’il existe un récit, un groupe d’acteurs, une manière de raconter l’histoire.

    Mais dans les écoles de commerce le programme implicite et explicite ne font qu’un. Le contenu et la forme des enseignements sont telles qu’ils riment avec la #pensée qui tient pour acquis que les vertus de l’encadrement du marché capitaliste représentent la seule vision du monde possible.

    Si l’on enseigne à nos étudiants que le caractère prédateur du #capitalisme est incontournable il ne faut pas s’étonner que l’on finisse par justifier les #salaires démesurés de ceux qui prennent des risques importants avec l’argent des autres. Si l’on enseigne que seul le résultat compte alors des notions comme la viabilité, la #diversité, la responsabilité et autres ne deviennent plus que de simples ornements. Le message souvent dispensé par la recherche en management et l’enseignement sous-tend que le capitalisme soit incontournable et que les techniques financières et légales qui dirigent le capitalisme fassent parties d’une science. Cette conjonction d’idéologie et de technocratie explique le fait que l’école de commerce soit devenue une institution si efficace et dangereuse.

    On peut analyser son fonctionnement en s’intéressant de près à son programme et la façon dont il est enseigné. Prenons la finance par exemple, ce champ qui s’intéresse à la manière dont les gens qui ont du capital investissent leur argent. Elle repose sur le principe que les détenteurs d’argent ou de capitaux peuvent être utilisés comme garantie et suppose donc des différences importantes de revenus ou de richesses. Plus les #inégalités sont importantes dans un pays donné plus les #opportunités s’ouvrent pour la finance comme pour le marché de luxe des yachts. Les universitaires enseignant la finance considèrent que le retour sur le capital (sans se soucier de son acquisition) est une activité légitime et même louable au point d’aduler les investisseurs pour leurs compétences techniques et succès. La forme de ce savoir consiste à maximiser la #rente d’un capital, le plus souvent en développant les mathématiques ou des mécanismes légaux qui permettent de le multiplier. Les stratégies performantes en finances sont celles qui fournissent un retour maximal sur investissement en un temps le plus court, et qui du même coup aggrave d’autant plus les inégalités qui les rendaient au préalable possibles.

    Ou penchons-nous sur le management des #ressources_humains. Ce champ met en mouvement les théories de l’égoïsme rationnel- c’est-à-dire en gros l’idée selon laquelle les hommes agissent en fonction de calculs rationnels qui maximiseront leurs propres intérêts- pour l’appliquer à l’organisation des êtres humains. Le nom de ce champ est en lui-même révélateur en ce sens qu’il laisse entendre que les êtres humains sont semblables à des ressources technologiques ou financières dans la mesure où ils sont utilisés en tant que paramètre par le mangement dans le but de produire une organisation efficace. Malgré l’utilisation du mot humain, les ressources humaines font très peu de cas de ce que signifie être humain. Son intérêt se fixe sur les catégories comme les femmes, les minorités ethniques, les employés qui n’atteignent pas les objectifs, et leur rapport avec le fonctionnement de l’organisation. Cela rentre souvent dans les attributions des écoles de commerces que de s’intéresser aux formes d’organisations, incarnées habituellement par les syndicats, qui s’opposent aux stratégies du management. Et s’il était nécessaire de le rappeler le management des ressources humaines n’est pas du côté des syndicats, ce serait être partisan. Sa fonction, sous sa manifestation la plus ambitieuse, cherche à être stratégique dans le but d’aider les responsables du management à l’élaboration de l’ouverture d’une usine ici ou de la fermeture d’un bureau là.

    On pourrait appliquer la même analyse sur les autres modules d’enseignement que l’on trouve dans la plupart des écoles de commerce, la comptabilité, la mercatique, le commerce international, l’#innovation, la #logistique. Mais je finirai par l’éthique dans les affaires et la responsabilité social de l’entreprise, ce sont pratiquement les seuls domaines dans lesquels s’est développé une critique constante des conséquences de l’enseignement du management et de ses pratiques. Ces domaines se targuent d’être la mouche du coche des écoles de commerce et insistent sur la nécessité à réformer les formes dominantes de l’enseignement et de la recherche. Les griefs qui motivent les écrits et les enseignements de ces spécialités sont prévisibles mais n’en demeurent pas moins importantes, il s’agit du développement durable, les inégalités, la fabrique d’étudiants à qui l’on enseigne que la cupidité est bénéfique.

    Le problème c’est que l’éthique des affaires et la responsabilité sont des sujets de façades pour la promotion des écoles de commerce semblable à une feuille de figuier qui recouvrerait la conscience du doyen de l’école de commerce, comme si évoquer l’éthique et la responsabilité équivalait à agir. Ils ne s’attaquent pratiquement jamais à la simple idée que si les relations économiques et sociales actuelles produisent les problèmes qui sont traités par les cours d’éthique et de responsabilités sociale des entreprises alors ce sont ces mêmes relations sociales et économiques qui doivent être changées.

    Vous pourriez penser que chacune de ces spécialités d’enseignement et de recherche sont en elles même inoffensives et qu’ensemble ils ne font que traiter des différents aspects du monde des affaires, de l’argent, de la population, de la technologie, du transport, de la vente et ainsi de suite. Mais il est indispensable d’exposer les présupposés partagés par chacun des sujets étudiés en école de commerce.

    Tous ces champs partagent d’abord l’idée profondément ancrée que les formes managériales du marché qui organisent l’ordre sociale sont requises. L’accélération de commerce mondialisé, l’utilisation des mécanismes de marché et des techniques managériales, le développement des technologies comme dans la comptabilité, la finances et son fonctionnement ne sont jamais remis en cause. Il s’agit du récit progressif du monde moderne fondé sur la promesse technologique, le choix, l’opulence et la richesse.

    Au sein de l’école de commerce, le capitalisme est considéré comme marquant la fin de l’histoire, un modèle économique qui a pris le pas sur tous les autres, et qui est maintenant enseigné en tant que science, plutôt que comme une idéologie.

    La seconde est l’hypothèse selon laquelle le comportement humain, des employés, des clients, des gestionnaires et ainsi de suite, est mieux compris si nous considérons que nous sommes tous des égoïstes rationnels. Cela fournit un ensemble d’hypothèses de base qui permettent de développer des modèles qui conçoivent la façon dont les êtres humains pourraient être dirigés dans l’intérêt de l’organisation de l’entreprise. Motiver les employés, corriger les défaillances du marché, concevoir des systèmes de gestion allégée ou persuader les consommateurs de dépenser de l’argent sont tous des cas qui font partie de la même problématique. L’intérêt majeur réside ici pour celui qui cherche le contrôle, et ceux qui sont objets de cet intérêt, deviennent alors des personnes qui peuvent être manipulées.

    La dernière similitude que je voudrais souligner concerne la nature des connaissances produites et diffusées par l’école de commerce elle-même. Parce qu’il emprunte la robe et le mortier de l’université, et qu’il cache ses connaissances dans l’attirail de la science – revues, professeurs, jargon – il est relativement facile d’imaginer que le savoir prôné par l’école de commerce et la façon dont elle le vend apparaît en quelque sorte moins vulgaire et stupide qu’il ne l’est réellement

    Pour résumer simplement ce qui précède, et qui permettrait à la plupart des gens de comprendre ce qui se passe à l’école de commerce, c’est de les appréhender comme des lieux qui enseignent les méthodes pour prendre de l’argent aux gens ordinaires et de le s’approprier. Dans un certain sens, c’est une description du capitalisme, mais il y a aussi le sentiment que les écoles de commerce enseignent que « l’avidité est bonne ». Comme Joel M Podolny, ancien doyen de la Yale School of Management, a pu déclarer un jour : « La façon dont les écoles de commerce sont aujourd’hui en concurrence amène les étudiants à se demander : » Que puis-je faire pour gagner le plus d’argent ? et la forme de l’enseignement prodigué par les professeurs conduit les étudiants à ne considérer qu’après coup les conséquences morales de leurs actions.

    Cette image est, dans une certaine mesure, étayée par la #recherche, bien qu’une partie soit d’une qualité douteuse. Il existe diverses enquêtes auprès des étudiants des écoles de commerce qui suggèrent qu’ils ont une approche instrumentale de l’éducation, c’est-à-dire qu’ils veulent ce que le marketing et le #branding leur disent qu’ils veulent. En ce qui concerne les cours, ils attendent de l’enseignement des concepts et des outils simples et pratiques qu’ils jugent utiles pour leur future carrière. La philosophie c’est pour les imbéciles.

    Comme j’ai enseigné dans des écoles de commerce pendant des décennies, ce genre de constatation ne me surprend pas, bien que d’autres proposent des constats plus virulents. Une enquête américaine a comparé des étudiants en MBA à des personnes emprisonnées dans des prisons de basse sécurité et a constaté que ces dernières étaient plus éthiques. Un autre a laissé entendre que la probabilité de commettre une forme quelconque de délit d’entreprise augmentait si la personne concernée avait fait des études supérieures en administration des affaires ou si elle avait servi dans l’armée. (Les deux carrières impliquent probablement la dissolution de la responsabilité au sein d’une organisation). D’autres sondages montrent que les étudiants arrivent en croyant au bien-être des employés et à la satisfaction de la clientèle et qu’ils partent en pensant que la valeur actionnariale est la question la plus importante, et également que les étudiants des écoles de commerce sont plus susceptibles de tricher que les étudiants des autres disciplines.

    Je doute que les causes et les effets (ou même les résultats) soient aussi nets que le suggèrent des enquêtes comme celle-ci, mais il serait tout aussi stupide de suggérer que l’école de commerce n’a pas d’effet sur ses diplômés. Avoir un MBA peut ne pas rendre un étudiant cupide, impatient ou contraire à l’éthique, mais les programmes explicites et cachés de l’école de commerce enseignent des leçons. Non pas que ces leçons sont reconnues quand quelque chose ne va pas bien, parce qu’alors l’école de commerce nie habituellement toute responsabilité. C’est une position délicate, car, comme le dit un éditorial d’Economist de 2009, » Vous ne pouvez pas prétendre que votre mission est d’éduquer les leaders qui changent le monde » et de vous laver les mains des actes de vos anciens élèves lorsque leur changement a un impact nuisible. »

    Après la crise de 2007, il y avait comme un jeu à se renvoyer la balle, Il n’est donc pas surprenant que la plupart des doyens des écoles de commerce essayaient aussi de blâmer les consommateurs d’avoir trop emprunté, les banquiers d’avoir un comportement si risqué, les #brebis_galeuses d’être si mauvaises et le système d’être, eh bien, le système. Qui, après tout, voudrait prétendre qu’ils n’ont fait qu’enseigner la cupidité ?

    Dans les universités les sortes de portes qui ouvrent sur le savoir sont basées sur des exclusions. Un sujet est constitué par l’enseignement de ceci et non pas de cela, de l’espace (géographie) et non du temps (histoire), des collectifs (sociologie) et non des individus (psychologie), etc. Bien sûr, il y a des fuites et c’est souvent là que se produisent les pensées les plus intéressantes, mais cette partition du monde est constitutive de toute discipline universitaire. On ne peut pas tout étudier, tout le temps, c’est pourquoi il y a des noms de départements au-dessus des portes des immeubles et des couloirs.

    Cependant, l’école de commerce est un cas encore plus extrême. Elle est bâtie sur le principe qui isole la vie commerciale du reste de la vie, mais subit ensuite une spécialisation supplémentaire. L’école de commerce assume le capitalisme, les entreprises et les managers comme forme d’organisation par défaut, et tout le reste comme histoire, anomalie, exception, alternative. Du point de vue du programmes d’études et de recherche, tout le reste est périphérique.

    La plupart des écoles de commerce sont intégrées dans des universités, et celles-ci sont généralement appréhendées comme des institutions ayant des responsabilités envers les sociétés qu’elles servent. Pourquoi, dans ce cas, supposons-nous que les filières d’études commerciales ne devraient enseigner qu’une seule forme d’organisation – le capitalisme – comme si c’était la seule façon d’organiser la vie humaine ?

    Ce n’est pas un monde agréable celui qui est produit par la gestion de marché et que l’école de commerce professe. C’est une sorte d’#utopie pour les riches et les puissants, un groupe que les étudiants sont encouragés à s’imaginer rejoindre, mais ce privilège est acheté à un coût très élevé, entraînant des catastrophes environnementales, des #guerres de ressources et des migrations forcées, des inégalités à l’intérieur et entre les pays, l’encouragement de l’#hyperconsommation ainsi que des pratiques #antidémocratiques persistantes au travail.

    Promouvoir l’école de commerce fonctionne en passant outre de ces problèmes, ou en les mentionnant comme des défis et ne pas les prendre en considération ensuite dans les pratiques d’enseignement et de recherche. Si nous voulons être capables de répondre aux défis auxquels est confrontée la vie humaine sur cette planète, nous devons faire des recherches et enseigner autant de formes d’organisation différentes que nous sommes capables d’imaginer collectivement. Pour nous, supposer que le capitalisme mondial peut continuer tel qu’il est c’est prendre la responsabilité d’emprunter la voie qui mène à la destruction. Donc, si nous voulons nous écarter du business as usual, nous devons également ré-imaginer radicalement l’école de commerce telle qu’elle est. Et cela signifie plus que des murmures pieux sur la responsabilité sociale des entreprises. Cela signifie en finir avec ce que nous avons érigé, et reconstruire.

  • Innovate Faster by Asking This One Simple Question
    https://hackernoon.com/innovate-faster-by-asking-one-thing-b7a5a4a88d16?source=rss----3a8144eab

    Discover a sure fire way to a better way of working.Innovation is like sex. Everyone’s talking about it, but few are actually doing it.In the early 70s, Intel innovated. Gordon Moore led the bold shift from storage to microprocessing and in the process completely redesigned their business from the ground up. Half a century on, we still feel assured with that ‘chip inside’.But not every #innovation needs to be on such a grand scale as Intel. Incremental improvements like tweaking an existing product, improving the way teams work, embracing a different process or technology — can all help progress a company in creating new value. The trick to get started is to answer one simple question: is it safe to try?Jeff Bezos famously approaches decisions with the understanding that many decisions are, (...)

    #future-of-work #future #leadership #management

  • Les décisions absurdes Sociologie des erreurs radicales et persistantes

    Tome I :
    Il arrive que les individus prennent collectivement des décisions singulières et agissent avec constance dans le sens totalement contraire au but recherché : pour éviter un accident, des pilotes s’engagent dans une solution qui les y mène progressivement ; les ingénieurs de Challenger maintiennent obstinément des joints défectueux sur les fusées d’appoint ; des copropriétaires installent durablement un sas de sécurité totalement inutile ; une entreprise persévère dans l’usage d’un outil de gestion au résultat inverse de l’objectif visé…

    Quels sont les raisonnements qui produisent ces décisions absurdes ? Les mécanismes collectifs qui les construisent ? Quel est le devenir de ces décisions ? Comment peut-on à ce point se tromper et persévérer ?
    Ces questions, auxquelles Christian_Morel répond grâce à une analyse sociologique aux multiples facettes, conduisent à une réflexion globale sur la décision et le sens de l’action humaine.

    Tome II  : Dans le premier tome des Décisions absurdes (Folio Essais n° 445), Christian Morel a posé les bases d’une « sociologie des erreurs radicales et persistantes ». Il arrive que les individus prennent collectivement des décisions singulières et agissent avec constance dans le sens totalement contraire au but recherché.

    Aujourd’hui, Christian Morel reprend son enquête où il l’avait laissée et se penche sur l’émergence, dans des univers à haut risque, de dynamiques visant à favoriser la décision éclairée, à partir de cas d’école saisissants : le débat contradictoire a été déterminant pour la fiabilité des réacteurs nucléaires de la Marine américaine ; l’introduction d’une check-list de bloc opératoire a réduit la mortalité chirurgicale dans des proportions considérables ; ou bien encore, l’armée de l’air ne sanctionne plus les erreurs pour faciliter la remontée d’informations.

    À partir de ces expériences, l’auteur esquisse des « métarègles de la fiabilité », synthèse de lois sociologiques et de prescriptions cognitives, comme la formation aux facteurs humains, les politiques de non-punition, les processus d’avocat du diable ou l’interaction généralisée. La sociologie des décisions hautement fiables qu’il propose va à l’encontre des idées reçues et s’applique, par sa vision étendue, à toute activité.

    Tome III Christian Morel s’attaque, dans ce troisième volet, à deux nouveaux gisements d’absurdités : l’enfer des règles et les pièges que ménage la vie des groupes.

    L’inflation des règles est devenue un boulet universel, pas seulement la prolifération des règles publiques, mais encore celle du vaste maquis de règles privées produites par les organisations : procédures, normes, règles de certification... À l’aide de nombreux exemples – aéronautique, maisons de retraite et crèches, normes ISO, décisions de justice –, dont on se demande s’il faut en rire ou en pleurer, l’auteur met au jour les causes profondes de cet enfer et apporte des solutions aussi utiles qu’originales.


    Dans une seconde partie, Christian Morel identifie en sociologue les « pièges relationnels », trop négligés dans les organisations devenues des tours de Babel linguistiques et techniques. De nombreux cas viennent illustrer ce parcours, où le talent d’observateur décalé qui fait de Christian Morel un surprenant détecteur d’absurdités programmées se déploie. Son regard met en évidence des situations toujours inattendues, des engrenages toujours inaperçus. Ses lecteurs y percevront comme un appel au bon sens, cette chose du monde si mal partagée.

    #erreurs #technologie #management #décisions #raisonnement #absurdie #objectif #organisation #livre

  • Not just numbers
    https://hackernoon.com/not-just-numbers-ee3ce6005b7f?source=rss----3a8144eabfe3---4

    What goes through your mind when the #startup you work for runs out of money?My eyes are looking over a spreadsheet of names and numbers representing our employees and their salaries. A big red number constantly fights for my attention:$25,000.That’s the amount we needed to reduce our monthly burn rate by. To put it in perspective, that’s 40% of our payroll expenses. At this point we’re out of options — there’s no more wiggle room anywhere else.We’ve already cut everything else we can think of including parking, food, and benefits. We’re even getting rid of our physical office (a significant reduction of $2,500 a month), opting instead to work out of coffee shops where we can.Payroll is the only variable we have left.It’s tough. Just a year ago we were riding high on our success and opportunity. We (...)

    #entrepreneurship #decision-making #not-just-numbers #management

  • Demain, c’est loin, mais 2020 c’est à portée de main. À deux ans de l’échéance, le bal des ambitions a déjà commencé pour les prochaines élections municipales grenobloises. Parmi les postulants inattendus, on a dernièrement vu sortir du bois patronal Loïck Roche, le directeur de la très chère Grenoble école de management (GEM). Ces dernières années, il promeut sans cesse les théories du management bienveillant et du bien-être au travail. Applique-t-il ces théories au sein de sa propre structure ?{ Le Postillon} a rencontré quelques salariés de Gem et vous propose un voyage au sein de cette nouvelle hypocrisie novlanguesque.

    Lire la suite sur https://www.lepostillon.org/Grenoble-ecole-de-l-hypocrisie-bienveillante.html

    Un petit extrait :
    "Le « management bienveillant » tant prôné par Roche ne semble donc même pas rayonner au sein des professeurs et autres cadres supérieurs de son école, qui sont pourtant les seules catégories professionnelles visées par ces théories de bien-être au travail. Si des entreprises tentent de « mettre en œuvre un nouveau type de management », c’est avant tout pour les cadres, jamais pour les petites gens. D’ailleurs quid des « ouvriers » de Gem ? Il n’y en a presque plus. « Le nettoyage a été sous-traité. Tout comme la réception ou la sécurité à l’entrée » nous ont assuré nos interlocuteurs.

    Même si Loïck Roche faisait preuve d’un minimum de bonne volonté pour appliquer les théories qu’il promeut, toutes ces professions continueraient à subir un management classique, une pression brutale et un salaire de misère. Ce n’est pas demain la veille qu’on verra des stages de mindfulness ou des séminaires sur le bien-être au travail dans des entreprises de nettoyage, chez des éboueurs ou dans le secteur de l’aide à domicile.
    Ces théories de cadres sont faites par les cadres et pour les cadres. Pour le monde des winners, auquel appartient Gem avec fierté, où les réussites et profits de quelques-uns se construisent toujours sur l’exploitation et le mépris de beaucoup d’autres."

    #novlangue #écoledecommerce #managementbienveillant #slowmanagement #nouveaumonde #loickroche #bienetreautravail

  • Didier Bille, le sniper des RH | France Culture - Les Pieds sur terre
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/didier-bille-le-sniper-des-rh

    En vingt-cinq ans de carrière, Didier Bille a licencié plus de mille salariés au sein de grandes entreprises. Il raconte les pratiques des ressources humaines qui instaurent une « culture de la peur ».

    Il parle de son travail avec le vocabulaire d’un tueur à gage. Il dit faire le travail comme ceux qui acceptent un contrat, tuent froidement, sans état d’âme mais dans les règles, propre, sans bavures. Il lui importe que ça se passe bien, une mise à mort sans souffrance, sans cri, ni débordement, sans faire de tâche, un coup sec, rapide, efficace. Il fait un sale boulot, il le sait, mais en le faisant comme ça, en le faisant au mieux qu’il peux, il pense qu’il limite les dégâts, la casse, qu’un autre ferait ça plus mal.

    « Ce que j’ai fait, j’ai pu le faire parce que la loi l’autorise, que les sanctions sont insignifiantes, parce que les #syndicats ne s’opposent pas beaucoup, et que les salariés eux-mêmes ne se mobilisent pas pour se défendre les uns les autres ».


    #licenciement #ressources_humaines #management

  • Do Tech Leaders Need to Be Agnostic with Stacks?
    https://hackernoon.com/do-tech-leaders-need-to-be-agnostic-with-stacks-5955b71536d4?source=rss-

    Being perfectly unbiased, and only using the best tools for any given job. If humans weren’t the entirely irrational collection of cells that we are, being technology agnostic wouldn’t even be a discussion — it would be taken for granted.Unfortunately, we people are just big bags flesh, bone and imperfection. Familiarity often overwhelms better judgement, which, if you’re a business leader, can have serious implications for the organisation that you steer.We spoke to three business leaders — Jason Blackman, CIO of carsales.com, Brett Raven, CTO of RedBalloon, and David Bolton, Head of Engineering at Woolworths Digital, about the need to be technology agnostic as a business leader, and their personal experiences working towards that aim.The Need for AgnosticismBlackman, Raven and Bolton each see (...)

    #tech-stack #tech-leaders #management #agnostic-stacks #leadership

  • The cost of predictability — shipping great products when we’re either always late or wrong.
    https://hackernoon.com/the-cost-of-predictability-why-youre-always-late-or-wrong-or-both-66fbe7

    Humans want to put things into categories. Life is easier that way. At work, particularly for software organisations, planning often means putting your work in a box: Is it a Project work stream or an Experimentation one? Is it Engineering or #product? Is it Date-driven or Result-driven?Having categories is great because they allow everyone to quickly grasp the fundamental characteristics of a given piece of work, without having to look too hard at the specifics. System 1 thinking will do the trick. We know that for something to be a features, for example, it needs a set of requirements. A date-driven initiative, requirements plus a deadline. Outcome-driven streams are often date-flexible, but assume a static goal.Regardless of how you categorize, then, you’re reducing the dimensionality (...)

    #startup #software-estimation #management #agile