• Micro-thermomètre

    La température monte dans le pays en dépit des exhortations à baisser les niveaux de chauffage.

    Notre micro (celui de nos camarades de On passe au Rouge pour être exact) a fait office de thermomètre, dans les rues de Lille, le 29 septembre dernier.

    Ce Mercredi 5 Octobre 2022, c’était L’Heure de l’mettre, et la Saint Christophe Béchu sur Radio Campus Lille, 106,6 Mhz, https://www.campuslille.com


    Le lien afin d’écouter, de télécharger l’émission => https://bellaciao.org/Podcast-Micro-thermometre

    « De l’argent pour les salaires, pas pour la guerre, pas pour les actionnaires ! »

    Et si ce n’était que le début ?

    C’est l’heure de l’mettre !

    L’heure de l’mettre https://bellaciao.org/Podcasts

    #Salaires #prix #profits #radio #podcast #manifestations

  • Voyage en #Contributopia : ça nous a fait mûrir !
    https://framablog.org/2022/10/04/voyage-en-contributopia-ca-nous-a-fait-murir

    « Dégoogliser ne suffit pas ! », et c’est avec cette affirmation dans la tête que nous sommes parti⋅es explorer les mondes de #contributopia. Cette aventure de 5 ans (déjà ? !) se termine, et c’est maintenant le moment de confronter nos attentes du voyage … Lire la suite­­

    #Framasoft #alternatives #Annuaire #archipélisation #chatons #Conferences #confinatelier #contribatelier #contribulle #Deframasoftisons #Degooglisons #EducPop #Entraide #erreurs #framasite #librecours #manifeste #Metacartes #Mobilizon #mooc #PeerTube #pytition #resolu #soutenir #UPLOAD #Yunohost

  • Le fléau des moules jetées dans la baie du Mont-Saint-Michel

    Les moules sous taille s’étalent sur la plage de Cherrueix, avec en toile de fond le Mont-Saint-Michel, en septembre 2022. - © Guy Pichard/Reporterre

    Dans la baie du Mont-Saint-Michel, les mytiliculteurs déposent de grandes quantités de moules non commercialisables sur la plage. Cela crée des nuisances sanitaires et olfactives. De quoi créer la discorde.


    De fortes odeurs de décomposition se dégagent sur la plage dans la zone d’épandage. © Guy Pichard / Reporterre

    « Week-end de grande marée à Cherrueix, en Bretagne, début septembre. Les allées et venues des engins agricoles sont incessantes sur la plage. Les uns déposent les ouvriers mytilicoles, les éleveurs de moules, pour entretenir les fameux bouchots, ces pieux de bois où poussent ces mollusques. Les autres vident sur le sable leurs remorques pleines de moules sous taille, qui font moins de 4 centimètres et sont donc trop petites pour être vendues. L’estran est jonché de coquilles d’une couleur bleutée.

    La couche est si épaisse qu’on ne voit même plus le sable, d’autant que des centaines de goélands viennent bruyamment savourer ce festin en putréfaction. Ces mollusques sont déposés depuis plusieurs années à même la plage, au grand dam d’associations écologistes et de riverains qui ont déposé des plaintes en 2020.

    Les mytiliculteurs sont présents dans cette baie du Mont-Saint-Michel depuis soixante-dix ans, mais c’est seulement depuis une dizaine d’années que ce dépôt de moules pose problème. En effet, lorsqu’elles font moins de 4 centimètres, ces mollusques sont impossibles à commercialiser sous l’appellation AOP « moules de bouchot baie du Mont-Saint-Michel » . Elles sont alors déversées sur une zone bien délimitée, sur la grève de la Larronnière, à Cherrueix.

    « Sur les 12 000 tonnes de moules produites dans la baie du Mont-Saint-Michel l’année dernière, 10 à 15 % d’entre elles étaient sous taille » , explique Sylvain Cornée, président du comité régional de la conchyliculture (CRC) Bretagne Nord et mytiliculteur. Un chiffre contesté par la direction départementale des territoires et de la mer. L’année dernière, elle estimait ce pourcentage à 30 %. https://reporterre.net/IMG/pdf/note_participation_du_public_-_gestion_moules_sous_taille_juin2021.pdf

    « Les moules sous-calibrées existent partout, mais ce qui diffère, ce sont les pratiques, explique Aurélie Foveau, ingénieure en écologie côtière à l’Ifremer [1]. En baie de Somme par exemple, la récolte se fait encore en partie manuellement, cela permet de mieux sélectionner les tailles des coquillages et diminue ainsi ce problème. »


    © Guy Pichard / Reporterre

    En attendant, rien que cette année, trois arrêtés préfectoraux ont posé un cadre juridique sur cette pratique. Le dernier, du 8 juillet, demande des suivis environnementaux, sanitaires et en matière de qualité de l’air. En effet, les quantités de moules sont telles que de fortes odeurs de décomposition se dégagent de ces tas. Mais elles font surtout peser sur la plage et le biotope marin de réels risques sanitaires.

    « De l’hydrogène sulfuré [le même gaz rejeté par les algues vertes] https://reporterre.net/Algues-vertes-le-desastre-s-amplifie a été détecté par des agents de l’État, dit Sylvain Cornée. Les épandages en tas polluaient au gaz et ce, depuis cinq ans. Le CRC a donc imposé l’épandage avec des bennes agricoles, pour que l’épaisseur soit faible partout. » Si l’épaisseur de déchets mytilicoles sur la plage est donc limitée à 5 centimètres aujourd’hui, plus de 10 centimètres ont été constatés par endroits lors de notre reportage, début septembre.
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    La suite : https://reporterre.net/Le-fleau-des-moules-jetees-dans-la-baie-du-Mont-Saint-Michel


    © Guy Pichard / Reporterre

    #moules #Mont-Saint-Michel #pollution #aoc #bouchots #plage #conchyliculture #Bretagne #mer #épandages #hydrogène_sulfuré #gaz

    • 70,000 protest in Prague against Czech government, EU, NATO New York Post - 3 Septembre 2022
      An estimated 70,000 people protested in Prague against the Czech government on Saturday, calling on the ruling coalition to do more to control soaring energy prices and voicing opposition to the European Union and NATO.


      The Prague protest was held a day after the government survived a no-confidence vote amid opposition claims of inaction against inflation and energy prices. - MARTIN DIVISEK/EPA-EFE/Shutterst

      Organizers of the demonstration from a number of far-right and fringe political groups including the Communist party, said the central European nation should be neutral militarily and ensure direct contracts with gas suppliers, including Russia.

      Police estimates put the number of protesters at around 70,000 by mid-afternoon.

      “The aim of our demonstration is to demand change, mainly in solving the issue of energy prices, especially electricity and gas, which will destroy our economy this autumn,” event co-organizer Jiri Havel told iDNES.cz news website.

      The protest at Wenceslas Square in the city center was held a day after the government survived a no-confidence vote amid opposition claims of inaction against inflation and energy prices.

      The vote showed how Europe’s energy crisis is fueling political instability as soaring power prices stoke inflation, already at levels unseen in three decades.
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      #manifestation contre l’#OTAN #NATO et l’#UE #union_européenne #énergie #Tchéquie #Prague
      Source : https://nypost.com/2022/09/03/70000-protest-in-prague-against-czech-government-eu-nato

  • « En lutte ! Carnet de chants » (aux Éditions du Détour ) vient de sortir en librairie.

    Avec les copains de l’Histgeobox, Etienne Augris, Véronique Servat et Jean-Christophe Diedrich, nous y analysons 24 chants ayant marqué l’histoire des luttes. ✊🏻✊🏽✊🏿

    Des extraits et la table des matières sont consultables en cliquant sur le lien suivant :
    http://editionsdudetour.com/index.php/les-livres/en-lutte

  • Explosion des prix de l’énergie : cet homme politique belge appelle au soulèvement
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/explosion-des-prix-de-lenergie-cet-homme-politique-belge-appelle-au-soulev

    Raoul Hedebouw est le président du Parti des travailleurs de Belgique. Il a lancé une initiative qui se veut puissante pour coaliser les classes laborieuses de son pays et dire “non” à l’inflation : il s’agit des “vendredis de la colère”. Raoul Hedebouw…

    #Énergie #International #Manifestations

  • Portés par la houle

    Ce Mercredi 14 Septembre 2022, c’était L’Heure de l’mettre, sur Radio Campus Lille, 106,5 Mhz, https://www.campuslille.com

    C’était aussi la Saint Portés par la houle

    Le fête du PTB, Manifiesta , https://www.ptb.be/d_couvrez_le_monde_tel_qu_il_devrait_tre_manifiesta le week-end dernier, a débuté par une tempête, et s’est achevée sous le radieux soleil d’Ostende. Et il est vrai qu’une certaine gravité, une atmosphère d’inquiétude, régnaient à l’entrée de ce moment, caractérisé par le chaos qui vient et que chacun ressent. Le capitalisme nous condamne.

    Le lien afin d’écouter, de télécharger l’émission => https://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/Chdm220921.mp3

    Et puis, au fil des débats, des rencontres, des sourires et des hasards, les rayons du soleil transpercèrent ce ciel si bas qu’un canal s’est perdu, jadis... L’humanité partagée, le courage de lutter, la volonté renouvelée du combattant, l’internationalisme qui réchauffe - et quelques bières sifflées plus loin, le soleil revenu éblouissant : le capitalisme est condamné.

    Alors bien sûr nos micros se sont tendus vers des camarades belges du parti organisateur, et vous entendrez toute la force qu’ils portent, au point de nous avoir arraché le micro pour faire eux-mêmes le travail. Et nous de boire leurs paroles – ou était-ce un peu de cette boisson fermentée dont les Belges ont le secret ?

    Vous entendrez aussi, porté par cette houle, le Secrétaire Général des Cheminots CGT, Laurent Brun, nous livrer ses analyses du moment, du rôle et des responsabilités de son organisation, de ses contradictions aussi, et nous inviter tous à la grève et à la gagne, avec ce premier rendez-vous du 29 septembre.

    C’est l’heure de l’mettre !

    L’heure de l’mettre https://bellaciao.org/Podcasts

    #ptb #manifiesta #cgt #transports #trains

  • Guerre sociale : la rue peut-elle faire reculer #Macron ?
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/guerre-sociale-la-rue-peut-elle-faire-reculer-macron-y6wqEhb0TaOK1i6optLQ-

    Avec Paul Elek, doctorant en sociologie et ancien attaché parlementaire, Théophile Kouamouo balaie l’actualité #Politique du week-end et de la semaine qui vient. C’est cette semaine que s’ouvre une sorte de round fait de #Manifestations dans la rue dans un…

    #Gilets_Jaunes

  • Quelles sont les limites au #Droit (menacé) de manifester ?
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/quelles-sont-les-limites-au-droit-menace-de-manifester-9wHTY1BuSOaceC7LOz

    Aujourd’hui, nous allons parler du droit de manifester. En effet, la crise de confiance affectant les #Institutions engendre, dans une logique d’autoprotection de ces dernières, un durcissement législatif et réglementaire affectant gravement les libertés…

    #Manifestation
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-quelles-sont-les-limites-au-droit-menace-de-manif

  • Vendanges sauvages chez Bernard Arnault dans le Var !


    Ce dimanche matin - à l’appel des Soulèvements de la Terre et de la Confédération Paysanne - 300 personnes ont investi dans le Var une parcelle de vignes de #ChateaudEsclans accaparée par le groupe #LVMH dirigé par le milliardaire Bernard Arnault.




    Deux convois différents se sont rejoints au pied des rangs en chantant « Ô Bernard Arnault, espèce de blaireau, on vient vendanger chez toi ! » sur l’air d’avertissement frondeur du mouvement des gilets jaunes ou encore « Bernard si tu savais, ton pinard ce qu’on en fait. Du jus ! Du jus ! Aucune hésitation ! On boit, on boit, à la révolution ! ».



    Après une distribution de 200 sécateurs, nous sommes passés directement des déclarations d’intentions à l’action et avons entrepris de vendanger sans plus attendre les profits des spéculateurs ! Les gendarmes qui avaient suivi le cortège en nous spécifiant en vain l’interdiction de pénétrer sur des terrains privés ainsi que les agents de sécurité « pacific » (sic) de LVMH se sont tenus en retrait.




    Suite à la vendange rapide d’1,5 tonne de raisins, nous avons déambulé parmi les vignes puis sur la départementale jusqu’à la future cave de #lvmh, encore en chantier. Nous y avons alors déployé des pressoirs et foulé le raisins pour en faire plus de 1000 litres de jus redistribué aux participant.es et en soutien à la ZAP de Pertuis , expulsée mais encore en mouvement pour empêcher la bétonisation de dizaines d’hectares de terres maraîchères. Ce raisin était initialement destiné par Bernard Arnault à la production de la cuvée Whispering Angels. C’est sur ce domaine que le milliardaire revendique fièrement de produire le rosé le plus cher du monde. Nous avons ainsi repris notre part des anges et une petite revanche de classe qui en appelle d’autres.





    Cette action était la seconde - en quelques mois- des Soulèvements de la Terre et de la Confédération paysanne sur des vignobles livrés à la spéculation. La première - dans le Jura en mars - avait réuni des centaines de personnes pour reprendre et nettoyer une vigne qu’un obscur fond d’investissement laissait mourir. (https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/dans-le-jura-600-personnes-reprennent-la-terre-aux-aux-spe)



    Le vignoble du Var est lui aussi la proie d’investisseurs qui font flamber le prix du foncier et placent l’avenir du territoire sous la mainmise de grands groupes. Cette nouvelle reprise de terres visait donc à s’en prendre en action à l’accaparement des terres agricoles et la financiarisation qui en découle. Nous invitons à décliner et multiplier à l’envie partout dans le pays ces initiatives de récoltes des fruits de l’accaparement et de ponction directe dans le porte-monnaie des bénéficiaires de jet-privés et de golfs arrosés cet été.

    Cette action inaugurale de la saison 4 des soulèvements de la terre, venue clôturer 2 jours d’assemblées, sera bientôt suivie d’une mobilisation nationale pour stopper le nouveau chantier de méga-bassine qui menace chaque jour de démarrer à Saint-soline dans les Deux-Sèvres malgré un été de sécheresse sans précédent. Guettez les réseaux sociaux des #SoulèvementsdelaTerre, un rendez-vous pour se rejoindre en masse sur le terrain devrait tomber des les jours qui viennent ! #PasUneBassinedePlus #ManifdeFindeChantier - https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/pas-une-bassine-de-plus


    La terre aux paysan.nes et celles et ceux qui en prennent soin ! Accapareurs et spéculateurs, hors de nos vignes et de nos vies !

  • De la #démocratie en #Pandémie. #Santé, #recherche, #éducation

    La conviction qui nous anime en prenant aujourd’hui la parole, c’est que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l’omerta n’est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l’avenir du vivant.

    https://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Tracts/De-la-democratie-en-Pandemie

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    Et une citation :

    « La conviction qui nous anime en prenant aujourd’hui la parole, c’est que plutôt que de se taire par peur d’ajouter des #polémiques à la #confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l’espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le #savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l’ _#omerta_ n’est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l’avenir du vivant. »

    #syndémie #désert_médical #zoonose #répression #prévention #confinement #covid-19 #coronavirus #inégalités #autonomie #état_d'urgence #état_d'urgence_sanitaire #exception #régime_d'exception #Etat_de_droit #débat_public #science #conflits #discussion_scientifique #résistance #droit #santé #grève #manifestation #déni #rationalité #peur #panique #colère #confinement #enfermement #défiance #infantilisation #indiscipline #essentiel #responsabilité #improvisation #nudge #attestation_dérogatoire_de_déplacement #libéralisme_autoritaire #autoritarisme #néolibéralisme #colloque_Lippmann (1938) #économie_comportementale #Richard_Thaler #Cass_Sunstein #neuroscience #économie #action_publique #dictature_sanitaire #consentement #acceptabilité_sociale #manufacture_du_consentement #médias #nudging #consulting #conseil_scientifique #comité_analyse_recherche_et_expertise (#CARE) #conseil_de_défense #hôpitaux #hôpital_public #système_sanitaire #éducation #destruction #continuité_pédagogique #e-santé #université #portefeuille_de_compétences #capital_formation #civisme #vie_sociale #déconfinement #austérité #distanciation_sociale #héroïsation #rhétorique_martiale #guerre #médaille_à_l'engagement #primes #management #formations_hybrides #France_Université_Numérique (#FUN) #blended_learning #hybride #Loi_de_programmation_de_la_recherche (#LPR ou #LPPR) #innovation #start-up_nation #couvre-feu #humiliation #vaccin #vaccination
    #livre #livret #Barbara_Stiegler

    • secret @jjalmad
      https://twitter.com/jjalmad/status/1557720167248908288

      Alors. Pour Stiegler je veux bien des ref si tu as ça, j’avais un peu écouté des conf en mode méfiance mais il y a un moment, sans creuser, et je me disais que je devais pousser parce qu’en effet grosse ref à gauche

      @tapyplus

      https://twitter.com/tapyplus/status/1557720905828253698

      Check son entretien avec Desbiolles chez les colibris par ex. T’as aussi ses interventions à ASI, son entretien avec Ruffin, etc. C’est une philosophe médiatique, on la voit bcp. Et elle dit bien de la merde depuis qq tps. Aussi un live de la méthode scientifique avec Delfraissy

      Je suis pas sur le PC mais je peux te lister pas mal de sources. D’autant plus pbtk parce que « réf » à gauche. Mais dans le détail elle dit de la merde en mode minimiser le virus + méconnaissance de l’antivaccinisme. Et du « moi je réfléchit » bien claqué élitiste et méprisant.

      Quelques interventions de B Stiegler (en vrac) :
      Alors la première m’avait interpellée vu qu’elle était partie en HS complet à interpeller Delfraissy sur les effets secondaires des vaccins : https://radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-methode-scientifique/et-maintenant-la-science-d-apres-8387446
      (le pauve N Martin se retrouvait sur un débat complètement HS)

      Il y a d’une part la critique politique (rapport à la démocratie en santé publique), mais pour Stiegler outre la position « le gvt en fait trop, c’est des mesures autoritaires inutiles » elle se positionne par ailleurs sur des choix

      Parler des EI des vaccins sans balancer avec les effets de la maladie. Utilisation de la santé mentale des enfants pour critiquer le port du masque à l’école, lecture de la situation où il n’y aurait que gvt vs libertay, et en omettant complètement toutes les positions développées par l’autodéfense sanitaire et les militants antivalidistes et de collectifs de patients (immunodéprimés, covid long, ...) quand ils ne vont pas dans son narratif.

      Elle met de côté toutes les lectures matérialistes de la situation et sort clairement de son champ de compétence sur certains points, tout en ne donnant que très peu de sources et de points de référence pour étayer ses propos.

      Genre elle critique la pharmacovigilance et les EI mais elle ne donne jamais aucune source ni aucune information sur les outils, méthodes et acteurs qui travaillent ces sujets. Pareil quand elle dit découvrir les critiques des vaccination. Il y a de quoi faire avec les travaux historique sur la #santé_publique et la vaccination. A t elle interrogé des spécialiste de ces sujets, notamment les spécialistes qui ne vont pas que dans le sens de son propos. Elle semble manquer cruellement de référence historique sur le sujet alors qu’elle s’en saisit et qu’elle a une aura d’#intellectuelle_de_gauche, donc plein de monde lui accorde une confiance et trouve qu’elle est très pertinente sur certains sujets. Mais sur le traitement des points techniques elle me semble plutôt à la ramasse et ce qui ne va pas dans son sens est renvoyé à la doxa gouvernementale ou technoscientiste liberale, sans apparemment regarder les contenus eux même. Et Desbiolles c’est pareil. Alla je connais moins et je l’ai entendu dire qq trucs pertinents (sur les profils des non vaccines par exemple) mais le fait qu’il cite Desbiolles devant l’opecst, alors que celle ci racontait des trucs bien limites sur les masques et les enfants, ça me met des warnings.

      Je rajouterai 2 points : 1) il y a des sujets super intéressants à traiter de trouver comment on construit une position collective sur des questions de santé publique, ni individualiste ni subissant l’autorité de l’état. Genre comment penser une réflexions sur les vaccinations (en général, pas spécifiquement covid) dans une perspective émancipatrice et libertaire, comment on fait collectif, comment on mutualise des risques, comment on se donne des contraintes individuelles pour soutenir celles et ceux qui en ont plus besoin.

      Stiegler ne fait que critiquer l’autoritarisme d’état, parle de démocratie, mais ne propose aucune piste concrète ni axe de réflexion pour développer cela. D’autres personnes le font et développent cela, et c’est des sujets non triviaux sur lesquels il est important de délibérer.

      2) Un autre point c’est son discours, comme ceux d’autres intellectuels, est surtout axé sur la partie « choix libre » de la phrase « choix libre et éclairé », et n’évoquent pas vraiment la manière dont on construit collectivement la partie « éclairé »

      Il y a des sujets super importants à traiter sur le rapport aux paroles d’expert, de la place des scientifiques dans un débat public, de la dialectique entre connaissance scientifique et choix politiques et éthiques, bref plein d’enjeux d’éducation populaire

      Ah et aussi dernier point que j’ai déjà évoqué par le passé : l’axe « liberté » sur les questions de vaccination, c’est un argument central des discours antivaccinaux, qui axent sur le fait que les individus peuvent choisir librement etc. C’est assez documenté et c’est par exemple un registre argumentaire historique de la Ligue Nationale Pour la Liberté de Vaccination (LNPLV), qui défend le rapport au choix, défendant les personnes qui ont refusé les vaccinations obligatoires. Mais sous couvert de nuance et de démocratie, ce sont des positions antivaccinales assez claires qui sont défendues. Ce truc de la nuance et de la liberté, tu la retrouves par exemple également chez les anthroposophes (j’en parlais récemment dans un thread).

      j’ai enfin compris pourquoi on dit intellectuel de gauche : c’est pour indiquer avec quel pied leur marcher dessus.

  • Pays-Bas : … Sur quoi débouchera le mouvement de colère des agriculteurs ?
    https://www.rtbf.be/article/pays-bas-soutenu-par-des-organisations-complotistes-sur-quoi-debouchera-le-mouv

    Jusqu’où ira la colère des agriculteurs aux Pays-Bas ? Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte évoquait jeudi soir sur Twitter des « actions dangereuses » auxquelles il demandait aux agriculteurs de « mettre fin ».

    Les actions des agriculteurs ont en effet pris une nouvelle tournure ces derniers jours : jeudi ils ont bloqué des routes importantes du centre et de l’est du pays avec des ballots de foin enflammés, du sable, du fumier mais aussi des déchets. https://www.rtbf.be/article/plan-azote-aux-pays-bas-les-agriculteurs-toujours-en-colere-bloquent-une-autoro. Dont des déchets amiantés.


    La présence d’amiante et le risque accru d’accident pour les automobilistes ont mené le Premier ministre néerlandais à commenter, sur Twitter : « les manifestations d’un petit groupe d’agriculteurs sur les autoroutes hier et ce matin sont inacceptables. Mettre sauvagement les autres en danger, endommager nos infrastructures et menacer les gens qui aident à déblayer est au-delà de toutes les limites ». Mark Rutte poursuit : « ces actions dangereuses doivent s’arrêter. Il y a de nombreuses manières d’exprimer votre mécontentement dans la légalité ».

    . . . . . .

    La source de la colère : le « Plan azote » néerlandais
    La colère des agriculteurs a éclaté lorsque la Ministre chargée de la Nature et de l’azote, Christianne van der Wal, a communiqué le "plan azote" du gouvernement néerlandais.

    L’azote est un fertilisant indispensable pour les cultures : on le trouve dans le lisier et le fumier, fertilisants naturels. Ou dans les engrais chimiques, les engrais dits « azotés ». Mais épandus en trop grande quantité, l’usage de ces fertilisants en arrive à altérer la biodiversité, la qualité des eaux de rivière notamment. Et ils libèrent un gaz à effet de serre, le protoxyde d’azote qui contribue au changement climatique.

    Ce sont les grandes exploitations d’élevage intensif qui sont les plus grandes émettrices d’azote, comme les grandes porcheries intensives, nombreuses aux Pays-Bas : le pays de 17 millions d’habitants compte 12 millions de porcs. Les Pays-Bas, deuxième exportateur agricole au monde après les Etats-Unis, sont un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre en Europe – et d’azote en particulier.

    Le gouvernement néerlandais, par son plan, a pris la mesure du dérèglement climatique et du déclin de la biodiversité. Mais ce faisant, il impose au secteur agricole un changement drastique : réduire de 40% les émissions d’azote des fermes, ce qui impliquerait une baisse de 30% du bétail.

    La baisse des émissions doit même atteindre 70% dans 131 zones, là où les fermes se situent à proximité d’une zone classée "Natura 2000" : cette baisse revient à fermer des exploitations. D’où la colère d’un secteur déjà en mal de rentabilité et sous pression depuis des années.

    Mais cette colère prend donc une tournure qui inquiète les autorités néerlandaises.

    Sorties de route
    Ce n’est pas la première fois que les agriculteurs en manifestation épandent du fumier, font paître leurs vaches dans les parterres du parlement ou bloquent les routes avec leurs tracteurs.
    Mais le déversement actuel de détritus et d’obstacles sur les routes a déjà provoqué 4 accidents, l’un d’eux ayant coûté la vie à un motard, au mois de juin. Et il devient plus difficile de trouver une société pour déblayer des monticules, d’abord parce que certains contiennent de l’amiante, mais aussi parce que les gérants de ces sociétés appréhendent d’éventuelles répercussions de ce nettoyage : selon une enquête de la télévision néerlandaise NOS, un petit groupe d’agriculteurs radicaux se communique les numéros de téléphone des entreprises de déblaiement et multiplie les appels d’intimidations.

    Intimidation aussi de la Ministre qui a communiqué « Plan azote » gouvernemental. Un homme a été interpellé pour avoir circulé avec un camion tagué d’un message menaçant. Le message mentionnait les noms de Pim Fortuyn et de Theo van Gogh flanqués de leurs dates de mort, deux Néerlandais assassinés dans les années 2000. Et sous leurs noms, celui de la ministre avec un point d’interrogation en guise de date.
    . . . . .
    #Pays_Bas #Hollande #agriculteurs #paysans #agriculture #manifestation #pollution #police #violence #violences_policiéres #manifestations #wef #davos #répression #alimentation #globalisation_4.0 #klaus_schwab #économie

  • Opinion | Zeynep Tufekci: I Was Wrong About the Power of Protest - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/07/21/opinion/zeynep-tufekci-protests.html

    As I studied many of these movements, I noticed more common patterns. The quickly sprung large movements often floundered for direction once the inevitable pushback came. They didn’t have the tools to navigate the treacherous next phase of politics, because they hadn’t needed to build them to get there.

    In the past, a truly big march was the culmination of long-term organizing, an exclamation mark at the end of a sentence, indicating prior planning and strength. Large numbers of people had gotten together and worked for a long time, coordinating, preparing — and getting to know one another and making decisions. So they didn’t just manage to hold a protest; lacking easier ways to organize, they ended up having to build organizational capacity, which then helped navigate what came after.

    But since the early 2000s, a big protest has started to feel more like a sentence that begins with a question mark. Newspapers still remark on their size — and many of them are very large — but I’m less impressed now by mere size: The global Occupy demonstrations, the Arab Spring protests and the Women’s March in 2017 all could lay claim to being larger than any previous protest. Maybe they would go on to build more sustained power, but maybe not.

    So I concluded that although today’s big protests look the same as those in the past, the different mechanisms that produce them — in particular, the internet and lately, especially, social media — help determine whether governments or other authorities will see them as a genuine threat or just something that can be dismissed like a focus group.

    This doesn’t mean I’ve come to think that protests are pointless or that big marches don’t mean anything. They do. I still think demonstrations, marches and other forms of mass mobilization matter; they build solidarity, change lives and highlight dissent. It’s just that they have different trajectories and dynamics now.

    Being an academic, I wrote a book about all this, but there was a personal lesson for me as well.

    My optimism about the power of our protest had been colored by my inability to recognize that the rules of the game had changed with the changing environment. I really, really wanted our demonstrations — against the invasion of Iraq, against deepening inequality, against the authoritarians in the Middle East, in support of human rights and environmentalism — to achieve more of their goals. I was among people who had the same strong desire for these protests to work and believed they would if they were big enough.

    In 2003, during those protests against the impending invasion of Iraq, the other protesters and I were alarmed by the groupthink we observed among politicians and the media about why and how the war was necessary. The evidence they proffered seemed so obviously flimsy, their scenarios for how this would play out so divorced from a realistic understanding of the situation.

    But we had our own version of wishful thinking coloring our judgment, too. Obviously, ours wasn’t on a similar level of culpability — failing to stop a catastrophe despite trying hard, compared with starting one based on faulty, flimsy evidence — but it offered a lesson. Being on the right side of history doesn’t insulate one from weak analyses or the temptation to conflate what we collectively hoped to be true with an examination of how things really were.

    #Zeynep_Tufekci #Manifestations #Médias_sociaux

  • Activision Blizzard workers walk out, protesting loss of abortion rights - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/video-games/2022/07/21/activision-blizzard-roe-walkout

    Hundreds of Activision Blizzard employees are walking out Thursday in Texas, California, Minnesota and New York to protest the overturn of Roe v. Wade and demand protections. The current count, as of this writing, is 450 employees, in-person and online.

    The demands include a request for all workers to have the right to work remotely, and for workers living in “locations passing discriminatory legislation,” such as antiabortion laws, to be offered relocation assistance to a different state or country. Employees are also demanding the company sign a labor-neutrality agreement to respect the rights of workers to join a union; on Twitter, the workers’ group A Better ABK said the demand was necessitated by union-busting efforts on the part of Activision Blizzard.

    ABetterABK 💙 ABK Workers Alliance sur Twitter :
    https://twitter.com/ABetterABK/status/1544717283087757312

    In light of the recent attacks on the civil liberties of our employees, the employee-led Committee Against Sex and Gender Discrimination has scheduled a walk out action on July 21st, 2022 (1/17)

    Manifestation chez Activision-Blizzard-King pour l’accès à certains droits.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #activision_blizzard #a_better_abk #ressources_humaines #roe_v_wade #syndicalisme #revendication #droit #avortement #manifestation #travail_à_distance #télétravail #lgbt #assurance_santé #fabby_garza #rich_george #égalité_des_sexes #équité_des_sexes #équité #qa #raven_software #assurance_qualité #kate_anderson #alejandra_beatty #verily #alphabet #google

  • Aucune disposition légale ou réglementaire n’incrimine le seul fait de participer à une manifestation non déclarée.
    Maitre Eolas @Maitre_Eolas – Twitter
    https://twitter.com/Maitre_Eolas/status/1547886920079794178

    Aucune disposition légale ou réglementaire n’incrimine le seul fait de participer à une manifestation non déclarée. Crim. 8 juin 2022 pourvoi n° 21-82.453

    Et je lève mon verre au prévenu qui a fait un pourvoi en cassation pour 11 euros d’amende.

    Collect’ hyphe – @CollectHyphe
    https://twitter.com/CollectHyphe/status/1547888796439494659
    En réponse à @Maitre_Eolas

    C’était un groupe de chorale et ils ont fait une cagnotte pour les frais. L’idée était justement de faire trancher la question car bcp d’amendes de ce type (et parfois à 135 euros …) pour : rien puisque pas d’incrimination légale.

    • Pour la Cour de cassation, participer à une manifestation non déclarée n’est pas une infraction
      https://www.radiofrance.fr/franceinter/pour-la-cour-de-cassation-participer-a-une-manifestation-non-declaree-n-


      La Cour de cassation s’est prononcée mi-juin sur le cas de huit manifestants verbalisés
      © AFP - Thomas Samson

      Saisie par huit habitants de la région de Metz, la Cour de cassation a rendu, mi-juin, une décision majeure pour les futurs mouvements sociaux : selon la plus haute juridiction, une personne ne peut se faire verbaliser pour avoir simplement participé à une manifestations non déclarée.

      23 mai 2020, début du déconfinement. Une manifestation se prépare pour la défense du service public, et les membres de la « Chorale révolutionnaire » de Metz décident de répéter en centre-ville. « En petits groupes pour être moins de dix, distants entre chanteurs d’1,50 mètre à deux mètres, et masqués », précise Xavier Phan Dinh, membre de la formation. Mais la quinzaine de chanteurs n’a pas vraiment le temps de donner de la voix : tous sont rapidement verbalisés par la police, au nom d’un arrêté pris la veille par le préfet, interdisant tout regroupement sur la voie publique. « L’un d’eux m’explique qu’il est interdit de ’revendiquer’, avant que l’un de ses collègues le corrige en précisant qu’il est interdit de ’manifester’. Ce quiproquo est révélateur, selon moi », se souvient Xavier Phan Dinh.

      Décidés à défendre « un droit fondamental, celui de s’exprimer, certes en chantant, et surtout le droit de manifester », le choriste et sept de ses camarades décident de contester ces amendes, dans un premier temps devant le tribunal de police, dédié aux affaires donnant lieu à des contraventions. Divisés en trois groupes confrontés à trois juges différents, les choristes voient tous leurs amendes confirmées par le tribunal, mais à des montants allant decrescendo : de 135 euros pour les premiers dont le cas est examiné, à onze euros pour les derniers. « A mon humble avis, c’était pour nous diviser ou pour nous dissuader d’aller en cassation », analyse Xavier Phan Dinh. Dans tous les cas, les juges retiennent la participation à une manifestation non déclarée.

      « Sous prétexte de limiter les regroupements sur la voie public au motif de freiner la propagation du virus, on en était venus à porter une atteinte disproportionnée à la liberté de manifester », détaille Xavier Sauvignet, l’un des avocats qui a accompagné la chorale dans sa démarche. Les choristes refusent d’en rester là. La loi ne permettant pas de faire appel d’une amende inférieur à 150 euros, ils se trouvent dans l’obligation de se pourvoir directement en cassation. La plus haute juridiction française leur donne alors raison.

      "Une infraction qui n’existait pas"
      « La Cour de cassation rend un attendu très clair qui vient dire que le tribunal de police avait condamné pour une infraction qui n’existait pas, c’est-à-dire la participation à une manifestation non déclarée. Et, en l’absence de texte, on ne peut pas condamner quelqu’un sur ce fondement-là », détaille Me Sauvignet. « Ce que l’on peut retenir de cette décision, qui est une règle qui existait déjà mais qui est posée de manières très claire par cette autorité régulatrice qu’est la Cour de cassation, est qu’il est interdit de participer à une manifestation interdite, qu’il est également interdit d’organiser une manifestation non déclarée. En revanche, il n’est pas interdit de participer à une manifestation non déclarée ». En effet, dans son arrêt, la Cour précise que « ni l’article R. 610-5 du code pénal, ni aucune autre disposition légale ou réglementaire n’incrimine le seul fait de participer à une manifestation non déclarée ».

      Comment expliquer que la Cour de cassation intervienne aussi tard, alors que les manifestations se sont multipliées ces dernières années ? « Des gendarmes ou policiers peuvent facilement verbaliser quelqu’un sur un fondement qui n’est pourtant pas prévu par la loi. En revanche, il est très difficile de venir contester cette verbalisation, de savoir par quel biais saisir le tribunal », analyse l’avocat. L’étape de la cassation est encore plus complexe, d’autant que les requérants n’ont que cinq jours pour saisir la juridiction. A cela s’ajoute la difficulté de financer les services d’avocats spécialisés. « Vous êtes, à toutes les étapes, dissuadés financièrement et intellectuellement de contester ce type d’amende », ajoute-t-il.

      "Un autre enjeu que le montant de l’amende"
      En l’occurrence, les choristes ont fait appel à des particuliers, mais aussi des syndicats comme Sud ou la CGT, au Parti communiste, ou encore à la Ligue des Droits de l’Homme, qui les ont aidés à lancer une cagnotte en ligne pour financer les frais de justice. « Les avocats ont également fait un geste, en nous disant que le montant de la cagnotte leur suffisait, mais ça aurait dû coûter cinq à six fois plus cher », souligne Xavier Phan Dinh, qui évalue l’action, habituellement, à environ 3.000 euros par requérant. « Lorsque nous nous sommes pourvus en cassation, la dame derrière le guichet m’a regardé et m’a dit ’mais monsieur, l’amende est à onze euros, la cassation coûte énormément cher !’ Je pense qu’elle ne comprenait pas qu’il y avait là un autre enjeu que le montant de l’amende (…). Plus on avançait dans notre raisonnement, plus nous étions convaincus qu’il s’agissait-là de quelque chose d’absolument crucial à défendre : le droit de manifester est un droit qui l’emporte sur tous les autres. Si, demain, on ne peut plus exprimer son opinion en manifestant, tout peut nous arriver ».

      Le 6 juillet, les choristes ont à nouveau uni leurs voix pour aller célébrer leur victoire en cassation. Ils ont défilé du palais de justice à l’hôtel de police. Une manifestation qu’en tant qu’organisateurs, ils ont dûment déclarée auprès des autorités.

  • Netherland: A fire has spread rapidly at a “picnic” facility in Almelo, supermarket funded by the Bill and Melinda Gates foundation

    https://www.youtube.com/watch?v=_QvuMcoyfw4

    Picnic in the Netherlands, is a supermarket company funded by the Bill and Melinda Gates foundation that delivers groceries with small electric cars.

     #bill_gates #en_vedette #actualités_internationales #santé #philanthrocapitalisme #philanthropie #fondation_gates #capitalisme #microsoft #gates #Pays_Bas #Hollande #manifestations

    • État et multinationales détournent la chaîne alimentaire
      Publié en ligne sur le site de De andere krant, Pays-Bas, 9 juillet 2022.(1)

      Pas beaucoup de bruit dans les médias du pouvoir autour de ce qu’il se passe en Hollande. Normal, les agriculteurs se révoltent contre les plans du Forum économique mondial que leur gouvernement met en place docilement. Sous prétexte de l’augmentation de la population et de la nécessité de nourrir 10 milliards de personnes bientôt, l’agriculture 2.0 est prisée, au détriment de la traditionnelle, celle où l’on met encore ses mains dans la terre. Un article de nos collègues hollandais, avec leur aimable accord de le reproduire ici.

      Le gouvernement néerlandais travaille en étroite collaboration avec le Forum économique mondial (WEF) pour réformer radicalement le secteur alimentaire. Les Pays-Bas sont l’araignée dans la toile d’une chaîne alimentaire mondiale qui n’a pas encore été formée, qui est contrôlée par les soi-disant WEF Food Innovation Hubs. Le siège social est situé à Wageningen. Le rôle de l’agriculteur traditionnel dans les plans du WEF est marginal.

      Le WEF, le club d’élite des multinationales et des dirigeants politiques basé à Davos, a établi des pôles d’innovation alimentaire dans le monde entier. « Des plateformes de partenariat multipartites basées sur le marché visant à renforcer les écosystèmes d’innovation locaux », c’est ainsi que le WEF les décrit. Ils doivent s’assurer que la chaîne alimentaire est préparée pour l’avenir.

      Selon le WEF, une réforme radicale du système alimentaire est nécessaire pour qu’il n’y ait plus de faim dans le monde d’ici 2030. Il reste encore du chemin à parcourir, car à l’heure actuelle « près de deux milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine, nutritive et adéquate et 690 millions de personnes meurent de faim ».

      Pour résoudre le problème, un « plan global » a été mis en place en 2020 – hors parlement. Les Pays-Bas y jouent un rôle de premier plan. Le European Food Innovation Hub du WEF et même le secrétariat mondial des Hubs sont situés à Wageningen. Le WEF travaille en collaboration avec l’Université de Wageningen (WUR) et avec la plateforme d’innovation alimentaire Food Valley NL sponsorisée par la province de Gelderland. Le plan laisse peu de place aux agriculteurs traditionnels. Le WEF se concentre principalement sur les partenariats public-privé avec les grandes entreprises. Food Valley NL en est un bon exemple : elle est financée par la province de Gelderland, est présidée par l’ancienne ministre Edith Schippers (VVD) — qui est également présidente de la multinationale alimentaire DSM — et compte des entreprises telles que Jumbo, Aldi, HAK, Rabobank et DSM comme membres. « Le rôle des entreprises du secteur alimentaire doit être stimulé pour créer des solutions évolutives », a déclaré le Premier ministre Rutte lors d’une réunion Zoom du WEF l’année dernière.

      Rutte a fait sa déclaration lors d’une réunion Zoom avec le titre révélateur « Transformer les systèmes alimentaires et l’utilisation des terres », où il a déclaré que le secrétariat mondial des pôles alimentaires avait été attribué à notre pays par le WEF, après que les Pays-Bas aient déjà été désignés comme le quartier général des pays européens. La coordination est entre les mains de l’Université de Wageningen.

      Parce que la plupart des médias rapportent peu ou rien sur le plan du WEF — même maintenant que le débat entre les agriculteurs et les politiques est devenu houleux —, il semble que ce ne soit pas la réalité, ou tout au plus une théorie du complot. Cependant, l’engagement envers le plan et les objectifs dirigés par le WEF a déjà été ouvertement proclamé par l’ancienne ministre de l’Agriculture Carola Schouten, ainsi que par le Premier ministre lui-même. Les accords sur les Food Hubs sont même scellés dans des contrats juridiquement contraignants, comme l’a montré le Forum pour la démocratie l’année dernière après des questions parlementaires à Schouten. Lors de réunions avec le WEF, Rutte lui-même a laissé entendre que la transformation de la chaîne alimentaire battait son plein. « Les World Economic Food Innovation Hubs permettent de connecter les actionnaires régionaux (ce que le WEF appelle les soi-disant parties prenantes, ndlr) pour intensifier les innovations », a déclaré Rutte. Il est remarquable que de nombreuses entreprises du secteur industriel et technologique en particulier apportent une contribution majeure aux plans de réforme du secteur alimentaire.

      Le gouvernement et le WEF disent qu’il faut produire plus de nourriture, car « la croissance attendue de la population mondiale (à 10 milliards en 2050, ndlr) et les conséquences de la crise climatique ne font qu’accroître l’urgence de l’insécurité alimentaire actuelle », comme indiqué dans un article du gouvernement l’année dernière. Pourquoi alors chasser ces agriculteurs de la terre, comme le fait maintenant ouvertement le gouvernement néerlandais ? Plus de nourriture sur moins de terres agricoles, est-ce possible ? Oui, on a pensé à quelque chose : l’agriculture verticale, c’est-à-dire l’agriculture qui monte. « Agriculture verticale. Est-ce l’avenir de l’agriculture ? », le WEF pose une question rhétorique. Une vidéo montre comment la start-up danoise Nordic Harvest à Copenhague a aménagé un entrepôt de 75.000 mètres carrés de manière à ce que les aliments puissent être cultivés en quatorze couches empilées les unes sur les autres. Des points forts technologiques tels que l’éclairage LED, les mécanismes rotatifs et l’arrosage avec des capteurs garantissent que les cultures poussent dans « les conditions parfaites ».

      « Notre productivité est extrêmement élevée et nous laissons une petite empreinte », a déclaré David Rosenberg, PDG d’Aerofarming, qui qualifie son entreprise de croisement entre une entreprise agricole et une entreprise technologique. « Nos cultures poussent — de la graine à la récolte — en quinze jours. Cela prend 30 à 45 jours dans une serre ou dans un champ ». L’entreprise — qui s’occupe également de la modification génétique des semences à l’aide de la technique CRISPR — affirme qu’il faut 95% d’eau en moins que sur une ferme et qu’elle peut produire 390 fois plus de cultures par mètre carré et même que la nourriture est plus saine que dans une ferme saine (bien que beaucoup de sceptiques contestent cela). Si ce phénomène se répand dans le monde, il faudra beaucoup moins de terres agricoles. En fait, il faudra beaucoup moins d’agriculteurs. Nul autre que Bill Gates a injecté 50 millions de dollars dans l’entreprise pour des robots agricoles capables de faire le travail beaucoup plus rapidement.

      Bien que le WEF et le gouvernement affirment toujours que les agriculteurs continueront à jouer un rôle important dans l’approvisionnement alimentaire à l’avenir, cela semble être une stratégie pour garder les gens calmes le plus longtemps possible. Il semble que seules les parties qui souhaitent adopter les innovations du Food Hub joueront un rôle dans la chaîne alimentaire du futur. En général, le secteur agricole est à la traîne, selon le WEF. « Les innovations qui peuvent aider à transformer nos systèmes alimentaires sont souvent déjà là. Malheureusement, l’adoption et la mise à l’échelle des innovations dans le secteur agroalimentaire sont à la traîne par rapport aux autres secteurs ».

      Le ministre de l’azote Van der Wal, Picnic et Bill Gates
      Les lignes avec l’élite dirigeante mondialiste ne sont pas seulement courtes du côté de la production de la chaîne alimentaire, il y a aussi un (apparent) conflit d’intérêts du côté de la distribution. Il s’avère que le frère de la ministre de l’azote Christianne van der Wal (VVD) — Bouke van der Wal — est le propriétaire de Picnic. Bill Gates a investi l’an dernier 600 millions d’euros dans ce supermarché en ligne. Il a déclaré qu’il souhaitait que les pays riches « passent à 100% à la consommation de viandes synthétiques pour aider à lutter contre le changement climatique ». Ce phénomène est tout à fait conforme à une autre idée d’innovation alimentaire promue par le WEF : la « viande » imprimée en 3D.

      Ido Dijkstra
      Traduction : Bernard Legros
      Mise en ligne et traduction #Kairos https://www.kairospresse.be/etat-et-multinationales-detournent-la-chaine-alimentaire

      Notes et références 1 https://deanderekrant.nl/nieuws/staat-en-multinationals-kapen-voedselketen-2022–07-08

      #picnic #wef #davos #répression #alimentation #globalisation_4.0 #klaus_schwab #économie

  • La police néerlandaise ouvre le feu dans une manifestation d’agriculteurs La libre.be - ANP
    https://www.lalibre.be/international/europe/2022/07/06/la-police-neerlandaise-ouvre-le-feu-dans-une-manifestation-dagriculteurs-KL5

    Depuis plusieurs jours, le monde agricole manifeste sa colère aux Pays-Bas.

    La police néerlandaise a déclaré avoir tiré mardi soir des coups de semonce, sans faire de blessé mais touchant un tracteur, en marge d’actions d’agriculteurs contre un plan du gouvernement destiné à réduire les émissions d’azote.

    « Vers 22H40 (2040 GMT), des conducteurs de tracteurs ont tenté d’entrer en collision avec des agents et des véhicules de police », à Heerenveen (Nord), a expliqué la police sur Twitter.

    « Une situation menaçante se présenta. Des coups de semonce ont été tirés et des coups ciblés ont été tirés », a-t-elle ajouté.

    « Un tracteur a été touché » et trois personnes ont été arrêtées, a-t-elle précisé, ajoutant qu’une enquête indépendante avait été ouverte sur les tirs de la police.

    Des fermiers néerlandais protestent régulièrement depuis le 10 juin et l’annonce par le gouvernement de projets destinés à réduire les émissions d’azote, un gaz à effet de serre.

    Ces derniers jours ils ont bloqué avec des tracteurs des centres de distribution de plusieurs supermarchés, conduisant à des pénuries dans des enseignes.

    Les Pays-Bas, deuxième exportateur agricole au monde après les Etats-Unis, sont l’un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre en Europe - et d’azote en particulier. Une situation due en partie aux nombreux troupeaux qui paissent sur ses plaines.

    Le gouvernement veut faire baisser les rejets d’azote de jusqu’à 70% dans 131 zones clés - la plupart proches de réserves naturelles et de terres protégées - afin d’atteindre les objectifs environnementaux en 2030.

    Pour les agriculteurs, ce plan signifie une baisse des émissions de 40% et environ 30% de bétail en moins, selon les médias néerlandais.

    Les agriculteurs affirment qu’ils sont injustement ciblés par rapport aux grandes entreprises et à l’industrie, et beaucoup promettent de résister à tout projet de réduction ou de fermeture d’exploitations.

    Omstreeks 22:40 uur is er door trekkerbestuurders geprobeerd in te rijden agenten en dienstvoertuigen. Dit gebeurde bij de oprit Mercurius/A32 in #Heerenveen. Er ontstond een dreigende situatie. Hierbij zijn waarschuwingsschoten gelost en er werd gericht geschoten.
    -- Politie Fryslân (@POL_Fryslan) July 5, 2022
    Vervolg #Heerenveen 💥

Firearms used by #Police in the Netherlands at Dutch famers, Holding them at gunpoint

2x times shots fired💥

During #farnerorotests against nitrogen-lies by Dutch gov under PM @markrutte#BREAKING #BreakingNews 
Cc : @GonzaloLira1968 @robertjensen pic.twitter.com/7MtP2olayy
    -- Newo Judicial 💬 Tegen de Journalist als ’Expert’ ! (@oakentersagain) July 5, 2022

    Huit arrestations
    La police néerlandaise a arrêté huit personnes dans le cadre de l’enquête sur la manifestation d’agriculteurs qui a dégénéré devant le domicile de la ministre de l’Environnement chargée de la politique en matière d’azote, Christianne van der Wal. Des images des incidents ont été diffusées la semaine passée et quatre personnes ont déjà été arrêtées précédemment. Des agriculteurs avaient forcé la semaine dernière le cordon de police dressé devant le domicile de la ministre. Les forces de l’ordre ont alors publié des images de onze suspects, dont huit ont été arrêtés. Une seule personne doit encore être identifiée et « des images pourront encore être diffusées si nécessaire », précise la police

    Les forces de l’ordre ont également publié des images d’incidents qui se sont déroulés à Kootwijkerbroek et Stroe. Cela a donné lieu à l’arrestation de deux suspects.

    #agriculteurs #paysans #agriculture #manifestation #pollution #police #violence #violences_policiéres

  • Protestation virulente des agriculteurs néerlandais face à leur gouvernement Antoine Mouteau/asch
    https://www.rts.ch/info/monde/13221957-protestation-virulente-des-agriculteurs-neerlandais-face-a-leurgouverne

    Les Pays-Bas sont confrontés depuis plusieurs semaines à un important mouvement d’agriculteurs en colère. Ils protestent vivement contre le projet du gouvernement de réduire drastiquement le cheptel néerlandais pour des raisons écologiques.

    Lors d’une grande journée d’actions coup de poing lundi, des agriculteurs ont provoqué de nombreuses perturbations. Ils ont semé la pagaille en érigeant des barrages sur les autoroutes et devant les centres de distribution des chaînes de supermarchés.

    Ils dénoncent le projet du gouvernement de réduire drastiquement le cheptel néerlandais, afin de diminuer les émissions d’ammoniaque et d’oxydes d’azote. L’objectif est de protéger les zones naturelles du pays.

    Nombreux blindés
    Ada Pronk, éleveuse de vaches laitières, en veut aux autorités de son pays. « Si je gérais ma ferme comme le gouvernement gère le pays, j’aurais déjà fait faillite dix fois », fulmine-t-elle dans La Matinale de la RTS.

    Selon ces manifestants, le gouvernement veut faire couler le secteur agricole néerlandais tout en épargnant les autres grands pollueurs du pays.

    Furieux, les agriculteurs avaient promis de bloquer lundi l’aéroport international de Schiphol. Mais face à la présence de nombreux véhicules blindés de la police militaire, ils y ont pour l’instant renoncé.

    #agriculteurs #paysans #agriculture #manifestation #pollution

  • Révélations sur la clique qui a conduit la préfecture de police à sa perdition | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170622/revelations-sur-la-clique-qui-conduit-la-prefecture-de-police-sa-perdition

    « Le #préfet #Lallement et #Marsan se rejoignent sur des pratiques très musclées du maintien de l’ordre », déplore un commandant de police qui a régulièrement participé aux opérations les samedis de rassemblements des gilets jaunes. « On a toujours craint le pire, c’est-à-dire qu’il y ait un mort. Lorsque Lallement est arrivé en 2019 à Paris, il a trouvé son alter ego avec Marsan. Il faut “aller au contact des manifestants”, les “impacter” comme ils le disent, voire les “percuter”. Il suffit de voir le nombre de blessés parmi les gilets jaunes. C’est honteux », ajoute-t-il.

    « Impactez-les fort », « mettez-les minables »
    Si ce commandant accepte de témoigner aujourd’hui, en préservant son anonymat, « c’est que les événements du Stade de France ont été la goutte d’eau ». « On doit se préparer aux JO et avant il risque d’y avoir des manifestations à la rentrée. Qu’allons-nous faire ? Gazer, matraquer, mutiler ? », s’interroge-t-il, avant d’égrener les surnoms attribués à Alexis Marsan par ses détracteurs : « le boucher », « l’opportuniste », « le courtisan sans foi ni loi ».

    Dans le cadre d’enquêtes sur les violences commises par les policiers lors des manifestations des gilets jaunes, certains magistrats se sont interrogés sur la nature des ordres donnés, sans que cela n’entraîne de poursuites. Pourtant, les retranscriptions de certains échanges radio entre la salle de #commandement de la #préfecture de #police et le terrain mettent en lumière la violence des consignes.

    [...]

    Un « rappel à la règle » pour avoir matraqué un manifestant au sol
    Entré dans la police en 1994 comme inspecteur, il est le frère de #Michel_Tomi, considéré comme le dernier des parrains de l’Île de beauté. Lui-même surnommé « Tomi le Corse », il était notamment apparu dans un procès-verbal dans lequel un lieutenant de Michel Tomi avait affirmé à la police judiciaire effectuer des versements annuels de 25 000 euros en liquide au policier, alors commissaire à la #DCRI (renseignement intérieur).

    #Paul-Antoine_Tomi a gagné des galons à la préfecture de police après l’arrivée de Didier Lallement en 2019 – il dirigeait alors la « division régionale motocycliste » devenue un élément clé dans les stratégies de maintien de l’ordre, et régulièrement mise en cause pour ses méthodes violentes. À l’été 2019, il fait partie des fonctionnaires décorés de la médaille de la sécurité intérieure pour ses services lors des manifestations de gilets jaunes.

    En janvier 2021, le commissaire Tomi est identifié, notamment grâce au patch en forme de drapeau corse qui orne une poche de son uniforme, comme l’auteur d’une dizaine de coups de matraque sur un manifestant au sol lors d’une manifestation contre la loi « sécurité globale ». À l’époque, face au tollé suscité par une vidéo vue des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, le préfet Lallement annonce l’ouverture d’une enquête administrative à l’issue de laquelle le commissaire a eu un simple rappel à la règle.

    Pire : malgré cette affaire, Paul-Antoine Tomi a été promu au poste stratégique de chef d’état-major adjoint, et c’est à ce titre qu’il pilotait, aux côtés de son acolyte Marsan, les opérations très sensibles du Stade de France.

    « Une autre équipe aurait été à la manœuvre au Stade de France, cela ne se serait pas passé de la même façon, sur les choix tactiques et sur le recours à la force », estime un ancien de la DOPC, où règne une certaine inquiétude, à deux ans des Jeux olympiques de Paris. « Le maintien de l’ordre, ça ne s’invente pas, il faut avoir la fibre et c’est de plus en plus compliqué. On manque de gens d’expérience », lâche un policier de la DOPC, qui souligne que trois quarts de la soixantaine de fonctionnaires de la « salle de commandement » ont quitté leur poste depuis l’affaire Benalla et l’arrivée de la nouvelle direction. « La finale de la Ligue des champions, c’est un avertissement. On a l’opprobre, mais au moins il n’y a pas eu de morts », lâche un officier.

    Certains policiers expriment aussi un profond malaise face à la nouvelle doctrine d’emploi de la force instaurée par le préfet Lallement, devenue une norme : « Ça me tord les boyaux de voir ça… On n’est pas là pour gazer des honnêtes citoyens, crever des yeux et arracher des mains, le #maintien_de_ l’ordre doit être républicain et au service de la démocratie... Eux, ils font n’importe quoi », souffle un ancien de la #PP, rappelant à ce titre la lettre que le préfet Grimaud avait envoyée aux policiers après Mai-68 au sujet des « excès dans l’emploi de la force » documentés lors des #manifestations étudiantes. Le 29 mai 1968, le haut #fonctionnaire y écrivait notamment à ses troupes que « frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même ».

  • La Grève féministe se mobilise à nouveau dans les rues de Suisse
    https://www.rts.ch/info/suisse/13171619-la-greve-feministe-se-mobilise-a-nouveau-dans-les-rues-de-suisse.html

    La Grève féministe anime les rues de Suisse en ce 14 juin 2022, qui devient désormais un rendez-vous annuel, avec une mobilisation particulière contre la réforme AVS 21. Des actions sont organisées toute la journée et des cortèges sont prévus en début de soirée dans tous les cantons romands.

    Sur la Place Fédérale, à Berne, « les femmes ont interpellé les passants et les parlementaires pour attirer leur attention sur la pauvreté des femmes à l’âge de la retraite. Celles-ci touchent un tiers de rente en moins que les hommes. Ce sont donc les salaires trop bas et les rentes des femmes qu’il faut augmenter, pas l’âge de leur retraite », a indiqué le syndicat Unia.


    Les femmes travaillent « souvent à temps partiel, sans l’avoir choisi, dans des professions mal rémunérées, pourtant reconnues comme essentielles, comme les soins, la vente ou le nettoyage. Et ce sont elles qui, encore et toujours, assument la plupart des tâches ménagères et familiales, sans aucune rémunération ni reconnaissance », a ajouté le syndicat.

    Grande grève en 2023
    Les femmes se mobilisent donc aujourd’hui, mais se préparent aussi pour une nouvelle grande grève en 2023, a ajouté Unia.

    Des actions et des manifestations ont lieu dans plus de 30 communes suisses. A Soleure, les femmes ont partagé un pique-nique féministe en musique. A Berne, elles ont écrit leurs revendications à la craie sur le sol, pour se réapproprier l’espace public. A Genève, Zurich, Bâle, Lucerne, la Chaux de Fonds, Neuchâtel ou encore à la Vallée de Joux, les femmes se sont également mobilisées.

    Manifestations en soirée
    Cette année, les cortèges débuteront en début de soirée en Suisse romande, entre 17h00 et 18h00, pour que celles et ceux qui travaillent puissent rejoindre le mouvement. Plusieurs actions sont aussi organisées tout au long de la journée par les collectifs locaux et les associations, notamment des ateliers et des stands.

    A Lausanne, les festivités ont été lancées lundi soir devant la cathédrale."Plusieurs centaines de personnes" se sont réunies entre 22h00 et minuit sur l’esplanade pour chanter, danser et discourir au micro, a déclaré à Keystone-ATS Vanessa Monney, militante du collectif vaudois de la Grève féministe.

    Atelier d’initiation à la boxe, performances, exposition de linge sale ou encore chorale anarchiste ont lieu tout l’après-midi. Un défilé partira à 18h30 de la place de la Riponne. Dans la plupart des villes, les manifestations auront lieu aussi à ce moment-là. L’Union syndicale suisse tirera un bilan de l’ampleur des défilés vers 19h.

    Pétition européenne déposée
    Feminist Asylum, une coalition européenne qui regroupe 261 organisations de 18 pays d’Europe, a choisi aussi cette date symbolique du 14 juin pour adresser une pétition féministe européenne pour une reconnaissance effective des motifs d’asile propres aux femmes, aux filles et aux personnes lgbtiqa+ au Conseil fédéral et au Parlement.

    Le texte a déjà été déposé le 18 mai à la Commission européenne des pétitions à Bruxelles, munie de 39’063 signatures récoltées en ligne (35’482) et sur papier (3581) entre novembre 2021 et mai. Il demande aux élus « une attention renforcée à l’égard des personnes victimes de violences fondées sur le genre et un engagement concret et systématique pour la mise en œuvre effective des dispositions du droit international qui garantissent le droit à une protection et à l’asile aux personnes vulnérables »

    La pétition rappelle que les femmes qui prennent la route de l’exil - seules ou avec leurs enfants- pour fuir un mariage forcé, éviter des mutilations génitales, se protéger d’un compagnon violent ou échapper à des menaces de mort en raison de leur orientation sexuelle, subissent souvent des violences lourdes aux frontières de l’UE. Elles sont exposées au trafic d’êtres humains, sont refoulées illégalement ou réorientées en vertu d’accords iniques vers des pays qui ne reconnaissent pas les violences sexistes.

    #Femmes #Gréve #Suisse #pauvreté #Salaire #Retraite #travail #manifestation #lgbtiqa+ #commission_européenne

  • "#Vidas_sin_rasto" : Pour les droits des personnes décédées et disparues à la frontière Sud et ceux de leurs familles

    #MANIFESTE POUR LES DROITS DES PERSONNES DECEDEES ET DISPARUES A LA FRONTIERE SUD ET CEUX DE LEURS FAMILLES

    Le nombre de personnes qui décèdent le long des routes migratoires, depuis les pays d’origine jusqu’à l ’Europe, via l’Espagne et la #frontière_sud est incommensurable. Il ne cesse de croître. Les données de l’année dernière (2021) le prouvent, puisqu’on estime à 2.126 au moins les personnes mortes ou disparues sur cette route migratoire vers l’Espagne, c’est-à-dire 24% de plus que l’année passée [1].

    Ce chiffre est le plus élevé depuis qu’a été enregistré officiellement le premier décès, en 1988, sur la plage de Los Lances (Tarifa, Cadiz). Un total de 12.2082 [2]vies tragiquement perdues, en un peu plus de trente ans. Un bilan qui aurait pu être évité. Les politiques migratoires actuelles, basées sur l’externalisation et la militarisation des frontières, ainsi que l’absence de voies sûres et légales, sont responsables du fait que des personnes s’engageant dans un projet migratoire ne parviennent pas toutes à destination. De nombreuses familles cherchent à savoir si leur proche est arrivé, s’il a péri en mer Méditerranée ou s’il a disparu dans l’océan atlantique.
    Une famille cherchant un proche est confrontée à des obstacles insensés. Le plus souvent, les réponses dépendent de la bonne volonté des individus engagés à titre personnel plus que des politiques ou des moyens qui devraient pourtant garantir les droits, à la frontière sud, des personnes décédées, disparues et de leurs familles.

    Cette absence de protection institutionnelle et de cadre légal, qui tiendrait compte de la dimension transnationale, fragilise les droits fondamentaux et affecte la dignité humaine, les droits post mortem et le droit des familles à connaître la vérité. Inaction et opacité volontaires punissent et torturent les unes, les familles, déshumanisent les autres, ceux et celles qui ont décidé, contraints ou non, d’entreprendre ce parcours migratoire.

    Nous exigeons de l’État espagnol qu’il défende clairement, devant les institutions européennes, un autre modèle migratoire, basé sur les droits et sur la mise en place de voies légales et sûres, afin d’en finir avec les souffrances, les morts et les disparitions à la frontière sud.

    Il s’agit, de manière urgente, immédiate :
    1. D’instaurer un bureau des personnes décédées et disparues, qui puisse apporter aide et soutien aux familles, tant en ce qui concerne les plaintes, la recherche et la localisation des proches, qu’en ce qui concerne le processus d’identification des corps.

    2. D’adapter le cadre juridique existant, en matière de disparition à la réalité transnationale des migrations, dans l’objectif de simplifier les démarches administratives dans lesquelles les familles sont quotidiennement prises.

    3. De mettre en place des protocoles, et d’adapter les outils et ressources des instituts de médecine légale dans le souci d’un traitement équitable en ce qui concerne l’identification des morts de la migration : les proches ont le droit de connaître la vérité, quel que soit le lieu où le corps a été retrouvé.

    4. D’établir un protocole spécifique concernant des banques de données ADN. En étroite coordination et dans un esprit de coopération avec les pays d’origine, ce protocole doit servir à la recherche, à la localisation et l’identification des personnes décédées à la frontière sud, et à garantir la comparaison systématique de l’ADN de la personne décédée et de celui de ses proches.

    5. D’offrir, sur la spécificité de ces réalités migratoires et des besoins des familles des personnes décédées et disparues, des formations aux fonctionnaires de l’Administration publique et aux associations et entités engagées dans le processus migratoire.

    6. D’établir des accords avec les pays d’origine et de transit pour veiller conjointement aux droits des personnes décédées ou disparues, de ceux de leurs familles, par la mise en œuvre de mesures de soutien et d’accompagnement nécessaires, aussi nombreuses soient-elles.

    7. D’entériner les engagements pris par la signature des pactes internationaux, et de garantir les moyens nécessaires à leur mise en œuvre en ce qui concerne la sauvegarde de la vie.

    https://migreurop.org/article3105.html

    #campagne #décès #mourir_aux_frontières #migrations #réfugiés #frontières #morts #ceux_qui_restent #celleux_qui_restent

  • Vers une ingénierie de la circularité
    https://metropolitiques.eu/Vers-une-ingenierie-de-la-circularite.html

    Entre manifeste et guide pratique, l’ouvrage de l’urbaniste Sylvain Grisot questionne l’étalement des villes à partir de nos manières de les construire. La paysagiste Alice Riegert nous en livre les pistes saillantes et invite concepteurs et décideurs à revendiquer d’autres gestes. « Cinq terrains de foot artificialisés en France, toutes les heures. » Le constat de Sylvain Grisot est sans appel. En tant qu’urbaniste, fondateur de l’agence Dixit.net et chercheur associé à l’université de Nantes, il #Commentaires

    / #économie_circulaire, #urbanisme, #urbanisme_temporaire, #étalement_urbain, artificialisation des (...)

    #artificialisation_des_sols
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_riegert.pdf

  • Groupe Antifasciste Lyon et Environs (GALE) / #Décret du 30 mars 2022 portant #dissolution d’un groupement de fait - Légifrance
    https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045442100

    Considérant qu’aux termes de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure : « Sont dissous, par décret en conseil des ministres, toutes les associations ou groupements de fait : 1° Qui provoquent à des manifestations armées ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens ; […] » ; qu’en application de l’article L. 212-1-1 du même code « Pour l’application de l’article L. 212-1, sont imputables à une association ou à un groupement de fait les agissements mentionnés au même article L. 212-1 commis par un ou plusieurs de leurs membres agissant en cette qualité ou directement liés aux activités de l’association ou du groupement, dès lors que leurs dirigeants, bien qu’informés de ces agissements, se sont abstenus de prendre les mesures nécessaires pour les faire cesser, compte tenu des moyens dont ils disposaient » ;

    Considérant que le « Groupe Antifasciste Lyon et Environs » (#GALE), fondé en 2013, dont A est l’un des dirigeants de fait, constitue un groupement incitant à la haine et à la violence rassemblant de vingt à trente membres actifs et sympathisants ; qu’il s’identifie au travers de symboles communs, tels que son nom, son slogan « Pour un #antifascisme autonome et révolutionnaire », son logo présent sur les publications des réseaux sociaux du groupement mais aussi sur des drapeaux, stickers, affiches et banderoles ; qu’enfin il utilise les réseaux sociaux comme vitrine de ses idées et agissements et a créé à cette fin plusieurs comptes qui disposent d’une audience de plusieurs milliers de membres ; que l’ensemble de ces éléments permet ainsi d’établir l’existence d’un groupement de fait au sens de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure ;

    Considérant en premier lieu que le GALE inscrit sa stratégie dans la récurrence d’actions violentes, légitimées par un discours idéologique dirigé contre ce qui est présenté comme la violence et le racisme d’Etat ; qu’ainsi depuis 2014, le GALE a été à l’origine d’au moins six appels à #manifestations_non_déclarées ayant généré des troubles à l’ordre public au cours desquelles ses membres ont été impliqués dans des faits de violence en réunion et de dégradations ; que plus récemment, le 3 avril 2021, à l’initiative de A, 80 militants d’ultra-gauche, dont des membres du GALE parmi lesquels B, ont déambulé dans Lyon pour dénoncer les dégradations commises le 20 mars 2021 contre la librairie autogérée « La Plume Noire » et attribuées à des groupes d’extrême-droite et ont, à cette occasion, pris à parti les forces de l’ordre, victimes de jets de projectiles ; que le 4 avril 2021, au lendemain d’une rixe ayant opposé des membres des communautés turque et kurde, 200 personnes dont des militants du GALE parmi lesquels son dirigeant, ont formé une manifestation non déclarée afin de manifester leur soutien à la cause kurde en saccageant un commerce d’alimentation turc ; qu’à l’occasion du défilé du 1er mai 2021 à Lyon, le GALE a appelé sur sa page Facebook à une contre-manifestation au cours de laquelle ses membres et son dirigeant ont perpétré des violences à l’encontre de manifestants de la CGT ou des forces de l’ordre avec des pétards et mortiers d’artifices, blessant ainsi 27 fonctionnaires de police, les images de ces exactions ayant été largement partagées sur des réseaux sociaux par le GALE qui les a revendiquées et cautionnées ; que, de même, le 28 août puis le 4 septembre 2021, des sympathisants du GALE ont pris part à des manifestations contre le passe sanitaire, lesquelles se sont accompagnées de provocations et de jets de projectiles à l’encontre des forces de l’ordre, que dans les suites de la manifestation du 28 août, le tribunal judiciaire de Lyon a condamné quatre membres et sympathisants du GALE le 4 novembre 2021 à une peine contraventionnelle pour violences volontaires sans ITT ; que de manière générale le GALE revendique expressément « l’action directe comme un outil de lutte » et avoir « relayé ces dernières années plusieurs actions directes contre les groupes fascistes organisés et contre les symboles du capitalisme et de la répression », telles que la dégradation des locaux du bastion social [tiens un groupement, sans majuscule] , l’attaque du local des Identitaires de Lyon, l’attaque de l’Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP) à Confluence, l’attaque des locaux de la police aux frontières à Lyon-Part Dieu ou celle du consulat de Turquie à Lyon ;

    #Libertés_publiques #répression

  • « Nous sommes des psychologues et nous ne serons jamais des vendeurs de soins psychiques »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/29/nous-sommes-des-psychologues-et-nous-ne-serons-jamais-des-vendeurs-de-soins-

    Alors que le dispositif MonPsy entrera en vigueur le 5 avril, plus de 2 000 psychologues dénoncent, dans une tribune au « Monde », la gabegie du gouvernement et expliquent pourquoi ils entendent boycotter ce protocole, qu’ils étaient pourtant nombreux à appeler de leurs vœux.

    Tribune. Depuis plusieurs mois, Emmanuel Macron et Olivier Véran se félicitent d’une réforme concernant le remboursement de consultations auprès d’un psychologue qu’ils présentent avec emphase comme une avancée historique pour les personnes en situation de détresse psychique.

    Que l’on ne s’y trompe pas. Beaucoup de psychologues sont favorables à un dispositif de remboursement des séances au nom d’une égalité d’accès aux soins psychiques. Et puis, ne boudons pas notre plaisir : notre métier est enfin reconnu d’utilité publique, loin des clichés sulfureux qu’il charrie encore parfois. Pour autant, le dispositif MonPsy, qui entrera en vigueur à partir du 5 avril, est inacceptable et dangereux pour nous comme pour nos futurs patients.

    L’ensemble de la profession n’a cessé de le dire, mais nos demandes et propositions sont restées lettre morte. Si bien que nous, psychologues libéraux et exerçant en institution, sommes aujourd’hui déterminés à boycotter ce protocole dont nous étions pourtant nombreux à louer les motifs initiaux.

    Le service public de la santé psychique déconsidéré
    A titre liminaire, nous rappellerons au président de la République et à son ministre des solidarités et de la santé que le libre accès au soin psychique prodigué par des psychologues existe dans son principe noble, inconditionnel et gratuit, depuis une soixantaine d’années au sein de structures hospitalières et médico-sociales publiques.

    Or ces établissements ne sont plus en capacité d’effectuer leur mission (les listes d’attente pour la prise en charge de nouveaux patients varient de plusieurs mois à quelques années) parce que les gouvernements successifs les ont laissés progressivement dépérir en limitant leurs moyens et en transformant leur esprit.

    Jamais en France le service public de la santé psychique n’a été à ce point malmené et déconsidéré : fermeture de services de psychiatrie dans la fonction publique hospitalière, exclusion systématique de notre métier dans les revalorisations salariales, maltraitance de psychologues structurellement sous-payés, usés et démissionnaires du fait de procédures les soumettant à des contraintes incessantes et dénuées de sens.

    La santé mentale n’est pas qu’une affaire de médecine

    Dans ce contexte désolant, le dispositif promu par l’exécutif à destination du secteur libéral a tout de la poudre aux yeux jetée à des fins purement électoralistes. Qu’on en juge plutôt. En premier lieu, les séances ne seront remboursées que sur adressage préalable d’un médecin. Dans notre pratique quotidienne, une orientation du médecin est parfaitement compatible avec notre exercice.

    De fait, les médecins, majoritairement non formés à la prise en charge de la souffrance psychique dans son versant psychothérapique, nous envoient régulièrement des patients pour avis et suivi dans ce qui est une collaboration confraternelle nécessaire et féconde. Mais l’adressage (qui n’est ici rien d’autre qu’une prescription déguisée) est une affaire différente : il dit ce qui est bon pour un patient et commande une exécution par un professionnel de santé.

    A ce titre, il est antagoniste à toute démarche de soin psychique, laquelle s’inscrit dans un moment – le bon moment pour un patient – et dans une rencontre : la bonne rencontre entre le patient et son thérapeute. La santé mentale n’est pas qu’une affaire de médecine et de chimie, elle est aussi une affaire d’humanité, et les sciences humaines ont toute leur place dans la prise en charge de la souffrance psychique, à côté de la science médicale et sans nul besoin de lui être inféodée.

    Une méconnaissance stupéfiante de la profession

    La préservation de l’accès libre et direct aux psychologues doit être clairement garantie. D’autre part, les remboursements seront limités à une portion congrue de la population (250 000 personnes la première année, soit 0,5 % de la population) et en fonction des troubles. En effet, seuls « les troubles d’intensité légère à modérée » seront concernés, et les patients en burn-out ou prenant un traitement antidépresseur, souffrant de troubles alimentaires ou d’une addiction, seront de facto exclus de cette prise en charge.

    Quand les personnes seront plus gravement touchées, où trouveront-elles l’aide nécessaire ? Faudra-t-il attendre qu’elles soient hospitalisées pour être accompagnées décemment, si cela est encore possible ? Le troisième danger de ce dispositif réside dans le fait qu’il ne propose le remboursement que de huit séances par an au maximum. Huit, pas une de plus ! Cela montre une méconnaissance stupéfiante de notre profession et de ce qu’est une psychothérapie.

    Certaines thérapies courtes sont tout à fait fructueuses, et ce sont de toute façon les patients qui décident in fine du nombre de séances dont ils auront besoin. Mais pour que tout ce qui est douloureux et complexe puisse se dire, pour que l’élaboration de ce qui entrave puisse advenir, nos patients ont souvent besoin de plus de huit séances.

    Vers la paupérisation de la profession

    Si le nombre de séances annuelles remboursées est limité à huit, comment allons-nous clore de manière imposée ce qui a commencé à s’ébaucher ? « Vous vous êtes livrés tout l’été ? Eh bien ! payez maintenant ! » Ou bien : « Revenez l’an prochain même si vos souffrances sont toujours aussi aiguës. » Comment maintenir un lien de confiance avec nos patients qui devront alors payer de leur poche (s’ils en ont les moyens) pour continuer leur thérapie ?

    Cette rupture dans la continuité des soins est impossible à valider sur les plans éthique et thérapeutique, et nous demandons un rehaussement significatif du nombre de séances remboursées. Quatrième problème enfin, le montant des huit séances remboursées a été fixé à trente euros, sans dépassement possible. Cette décision est lourde de conséquences parce qu’elle condamne l’ensemble de la profession à une paupérisation sans précédent.

    En temps ordinaire, le tarif d’une séance de thérapie est de soixante euros en moyenne. Ce n’est pas un montant anodin, mais c’est ce qui nous permet de recevoir sept ou huit patients par jour tout en payant nos charges, le loyer de notre cabinet, nos formations et nos supervisions.

    Impossible de suivre correctement les patients

    Par ailleurs, dans notre pratique quotidienne, nous adaptons déjà nos tarifs aux moyens de nos patients : trente euros la séance, et même parfois moins. Si nous pouvons le faire, c’est précisément parce que d’autres patients ont les moyens de payer plus. On pourrait nous rétorquer que l’afflux de patients, lié au dispositif de remboursement, permettrait de compenser la perte sèche subie par les psychologues.
    A ceci près qu’il est rigoureusement impossible de faire ce métier correctement si nous recevons les patients à la chaîne. Nous refusons de recevoir de quinze à vingt patients par jour, entre vingt et trente minutes au maximum, au risque de nous abîmer dans ce rythme et d’abîmer nos patients avec.

    La survie de la profession, et d’un soin psychique dans le respect d’une éthique professionnelle et d’une qualité d’écoute, est menacée si des psychologues ubérisés acceptent ce dispositif contraint du début à la fin. La Cour des comptes, dans son rapport qui appelle à la généralisation du dispositif de remboursement des séances de psychothérapie (« Les parcours dans l’organisation des soins de psychiatrie », février 2021), semble pourtant percevoir le caractère ubuesque de la situation lorsqu’elle énonce que « la contrainte dans les soins mine l’alliance thérapeutique, reconnue comme précieuse dans le traitement ».

    Pour préserver l’éthique et l’humanité

    L’autre ironie amère de la situation est que l’on nous dit tous les jours, en cette période de pandémie, à quel point notre travail est précieux et, pourtant, jamais nous n’avons eu le sentiment d’être autant méprisés. Victimes de la reconnaissance de notre métier, il nous faudrait désormais l’exercer au rabais. Et ce au motif que l’Etat ne se donne plus les moyens de financer les institutions publiques dont la mission est d’intervenir gratuitement pour les publics les plus fragiles.
    Notre colère n’est en rien la traduction d’un quelconque réflexe corporatiste. Par-delà ces questions brûlantes soulevées par notre profession, nous sommes aussi solidaires de tous les professionnels exerçant un métier au cœur de l’humain : soignants, enseignants, travailleurs sociaux, magistrats, etc. Comme nous, ils sont touchés mais luttent sans relâche pour préserver l’éthique et l’humanité qui fondent leurs pratiques.

    S’il y a destruction de nos métiers et perte de sens de nos missions, il se produira un désastre pour celles et ceux qui font appel à nous. Nous sommes et resterons des professionnels responsables de notre éthique et autonomes dans nos méthodes et pratiques. Nous ne sommes ni des robots ni des clones, et nous ne gérons ni des flux ni des stocks. Nous sommes des psychologues et nous ne serons jamais des vendeurs de soins psychiques.

    Là où l’exécutif s’érige aujourd’hui en gestionnaire tatillon de l’intime, nous continuerons de prendre en charge la souffrance psychique d’êtres humains dont les problématiques, parce qu’elles sont diverses, complexes et singulières, ne seront jamais réductibles à un protocole contraint et standardisé.

    Les premiers signataires de cette tribune sont : Alain Abelhauser, professeur des universités en psychopathologie clinique, ancien vice-président de l’université Rennes-II, président du Séminaire interuniversitaire européen d’enseignement et de recherche en psychopathologie et psychanalyse (SIUEERPP) ; Solenne Albert, psychologue clinicienne ; Stefan Chedri, psychologue, psychothérapeute, psychanalyste ; Albert Ciccone, professeur de psychopathologie et psychologie clinique (université Lyon-II), psychologue, psychanalyste, membre du directoire du SIUEERPP ; Sebastien Firpi, psychologue clinicien hospitalier, psychanalyste, formateur en travail social, doctorant en psychopathologie clinique et psychanalyse, membre de l’Appel des appels ; Magali Foynard, psychologue spécialisée en neuropsychologie, psychothérapeute ; Isabelle Galland, psychologue clinicienne, présidente de l’Association des psychologues freudiens ; Nathalie Georges, membre de l’Association des psychologues freudiens, psychanalyste ; Roland Gori, professeur honoraire de psychopathologie à l’université, psychanalyste, essayiste, président de l’association Appel des appels ; Elise Marchetti, psychologue clinicienne, formatrice, chargée d’enseignements (université de Lorraine) ; Camille Mohoric-Faedi, psychologue clinicienne, M3P, #manifestepsy ; Patrick Ange Raoult, psychologue clinicien, psychologue conseil, psychothérapeute, docteur en psychologie, professeur HDR de psychopathologie, secrétaire général du SNP, directeur de publication de la revue Psychologues et Psychologies ; Catherine Reichert, psychologue clinicienne, psychothérapeute ; Claude Schauder, psychologue, psychanalyste, ancien professeur associé des universités en psychopathologie clinique, expert auprès de la Cours pénale internationale, président de l’association Lire Dolto aujourd’hui, membre de l’Appel des appels ; Ari Szwebel, psychologue clinicien, psychanalyste ; Frédéric Tordo, psychologue clinicien, docteur en psychologie clinique, M3P, #manifestepsy ; Michel Vandamme, psychologue des personnels hospitaliers, docteur en psychologie.

    #accès_aux_soins