• Retraites et salaires, faire encore monter la pression ! | #éditorial de Lutte Ouvrière (#LO) du 24 janvier 2023
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/retraites-et-salaires-faire-encore-monter-la-pression-473224.html

    Flambée des prix, chute du pouvoir d’achat, difficultés pour se faire soigner, bruits de bottes et menace guerrière sur fond de crise économique et climatique… Macron misait sur la lassitude et la démoralisation des travailleurs pour attaquer aussi les retraites. Eh bien, cela a eu l’effet inverse !

    Les 200 #manifestations de jeudi dernier ont, partout, été impressionnantes. Entre 25 000 et 50 000 manifestants à Marseille, Lyon, Toulouse, Nantes, 20 000 au Havre et à Caen, 16 000 à Orléans, 14 000 à Perpignan, 10 000 à Lorient, 5 000 à Nevers, Beauvais, Arras, 4 000 à Rochefort, Dieppe, Vesoul, Belfort ou Chalon-sur Saône, etc.

    À Paris, malgré les difficultés de déplacement, la manifestation était massive. Dans le pays, il y aurait eu 1,12 million de manifestants selon la police, deux millions selon la CGT. Il faut remonter à 1995, quand Juppé avait dû reculer face aux #travailleurs, pour trouver une mobilisation comparable.

    Les bataillons sont venus de l’ensemble du monde du travail. Ouvriers, techniciens, aides à domicile, employés, enseignants, cheminots, cadres, syndiqués et non syndiqués, habitués des mobilisations ou manifestant et faisant grève pour la première fois, salariés du public et du privé, des grandes comme des petites entreprises.

    À Stellantis, Sanofi, Toyota, Airbus, Safran, Siemens, Iveco, de tels chiffres de grévistes n’avaient pas été vus depuis des années. Même les entreprises moyennes et plus petites ont eu leur lot de grévistes.

    Macron s’est donc lourdement trompé. Il croyait nous donner le coup de grâce, il a fait déborder le vase. S’il voulait faire la démonstration qu’il réserve tout l’argent de l’État aux financiers, à la bourgeoisie et aux plus riches, il a réussi !

    Et comment ne pas être en colère quand le gouvernement annonce une loi de programmation militaire qui fait passer le budget de l’armée à 413 milliards, soit 100 milliards de plus sur sept ans ? Là il n’y a pas de discussion, car mettre des milliards pour des tanks et des missiles, ça ne se discute pas dans cette société. Cela ne se discute que quand il s’agit des retraites, des salaires, de l’emploi ou des hôpitaux !

    Voilà la société qu’ils nous préparent : un avenir sans retraite, mais avec la guerre. Ne nous résignons pas à cela !

    Tous ceux qui étaient aux manifestations ont découvert ou redécouvert l’immense force du monde du travail. Et elle compte ! Aujourd’hui, le gouvernement fait profil bas. Des failles apparaissent dans sa propre majorité, puisque certains députés disent ne pas vouloir voter le projet en l’état, preuve que la mobilisation les a mis sous pression.

    Alors, la voie à suivre est claire : nous devons continuer et amplifier la mobilisation, c’est-à-dire faire en sorte qu’il y ait plus de grévistes le 31 janvier, que les grèves touchent plus d’entreprises, et nous retrouver plus nombreux dans la rue.

    Dans les jours qui viennent, il ne faut pas seulement travailler pour les profits patronaux. Il faut travailler à la réussite de notre mobilisation. Il faut multiplier les discussions, se réunir, s’organiser, formuler nos revendications et recruter de nouvelles troupes pour la prochaine journée .

    Comme le dit le chant L’Internationale : « Battons le fer tant qu’il est chaud ». Et le fer est à porter aussi sur les salaires qui ne suivent pas l’inflation. Il est à porter sur les conditions de travail car la pénibilité n’est pas l’exception, c’est la règle, aussi bien pour les métiers physiques qu’intellectuels.

    Ce que Macron et ses commanditaires patronaux craignent plus que tout est que le mouvement continue, se propage et bloque de plus en plus la production de profits.

    Il faut se souvenir de la haine féroce qu’avait suscitée dans les milieux patronaux la grève des travailleurs des raffineries, en septembre et octobre derniers. Ces Messieurs estiment que les travailleurs n’ont pas le droit de mener la #lutte_de_classe, seulement de la subir ! Eh bien si, nous pouvons, nous aussi, la mener et inverser la vapeur, et nous avons commencé à le faire.

    Les confédérations ont donné rendez-vous à l’ensemble du monde du travail le 31 janvier. Elles ont le pouvoir de fixer des dates, mais il dépend de chacun d’entre nous d’en faire un succès et un tremplin afin qu’ensemble, nous retrouvions le chemin de l’organisation et de la lutte collective pour nos intérêts et pour changer la société.

    Contre la rapacité et l’irresponsabilité de la classe capitaliste et de ses valets politiques, vivent les luttes des travailleurs !

    #réforme_des_retraites #retraite #salaire #inflation

  • #Congrès annuel de #Lutte_Ouvrière (#LO), intervention de Combat ouvrier (#CO, Martinique et Guadeloupe) | 4 décembre 2022

    Poursuite de la mobilisation contre la suspension des soignants
    Après la révolte sociale de novembre 2021, la Martinique et la Guadeloupe n’ont pas connu cette année de nouvelles explosions de colère. Cette révolte était partie des grèves et de la colère des personnels soignants suspendus sans salaire pour ne s’être pas vaccinés contre le Covid. Ils tombaient et tombent encore sous le coup de la loi du 5 août 2021 sur l’obligation vaccinale.

    Pendant toute l’année, le gouvernement s’est concentré minutieusement sur la répression des bandes de jeunes qui avaient organisé des émeutes nocturnes à Pointe-à-Pitre et à Fort-de-France et tiré sur la police à balles réelles. Ils avaient aussi attaqué des casernes de gendarmerie. Plusieurs chefs de bande, ceux que la presse appelle les «  grands frères  », ont été arrêtés à leur domicile et emprisonnés dans l’Hexagone. D’autres purgent des peines de prison aux Antilles mêmes. Régulièrement, on apprend l’interpellation de l’un d’eux par la police. Ce fut le cas encore il y a encore huit jours. Au sein de ces bandes de jeunes, il existe une grande majorité de jeunes chômeurs, déclassés, marginaux qui tombent dans la drogue, la délinquance et les règlements de comptes. Ils n’ont plus peur de rien, ne craignent ni la prison ni la mort, estimant qu’ils n’ont plus rien à perdre dans cette vie pourrie. C’est un phénomène qui s’aggrave aux Antilles et en Guyane comme partout dans le monde. Les noms que se donnent elles-mêmes ces bandes sont révélateurs  : «  chyenlari  », les chiens de rue, «  section criminelle  » ou «  microbes mafia  ».

    En #Guadeloupe, les organisations du collectif contre l’obligation vaccinale, réunissant l’ensemble des syndicats et plusieurs organisations politiques, dont la nôtre, poursuivent leurs actions pour la réintégration des soignants suspendus.

    En #Martinique, le mouvement est moins actif sur ce point, après que l’unité syndicale s’est fissurée.

    En Guadeloupe, le collectif poursuit ses meetings hebdomadaires un peu partout et ses manifestations de rue. Plusieurs manifestations ont eu lieu ces derniers jours sur le site d’arrivée de la Route du rhum. Le 17 novembre, plusieurs centaines de manifestants ont défilé avec des torches et sont montés sur le podium de la Route du rhum. Ce sont toujours les organisations nationalistes de l’UGTG et du LKP qui dirigent ces manifestations. Notre groupe soutient le mouvement et participe le plus souvent possible à ses manifestations.

    Ce sont ces #manifestations incessantes qui ont provoqué le débat houleux il y a quelques jours à l’Assemblée nationale sur la réintégration des soignants suspendus. Le député Olivier Serva, favorable à la réintégration des soignants, qui avait lancé à son collègue opposant, en plein hémicycle, «  Toi tu vas la fermer  », a été acclamé par une foule venue l’accueillir en fanfare à l’aéroport de Pointe-à-Pitre. Depuis cette petite phrase, sa popularité est montée de plusieurs crans.

    Mobilisation contre l’empoisonnement de la population

    En Martinique, ce sont plutôt des mobilisations anti- #chlordécone qui ont eu lieu. Pour rappel, ce #pesticide avait été autorisé entre 1972 et 1993. Il était utilisé surtout par les gros planteurs békés dans les bananeraies des Antilles, empoisonnant ouvriers agricoles et population, #polluant eaux et productions agricoles, alors que sa toxicité et son pouvoir persistant dans l’#environnement étaient connus depuis les années 1960.

    Après une grande manifestation de plusieurs milliers de personnes en février 2021, il y en a eu une seconde le 28 mai 2022, regroupant un millier de personnes aux cris de «  Non à l’#impunité  », «  Condamnez les pollueurs-empoisonneurs, pas les militants  ».

    Dans cette affaire, le réquisitoire du parquet de Paris est tombé le 25 novembre dernier. Il se prononce comme on s’y attendait pour un non-lieu, favorable donc aux empoisonneurs et leurs complices  ! C’est-à-dire favorable à l’État et aux gros planteurs békés.

    Toujours en Martinique, la justice, si clémente avec les empoisonneurs-pollueurs, s’acharne contre les militants anti-chlordécone, ou militants rouge-vert-noir (couleurs du drapeau nationaliste qu’ils arborent). Plusieurs d’entre eux, auteurs ou pas ces dernières années d’actions contre les biens des possédants békés ou des symboles du colonialisme, sont poursuivis. Certains sont déjà condamnés. ##Combat_ouvrier dénonce la justice coloniale et est solidaire des militants lors des procès.

    Empoisonnement de l’eau

    Sur le plan social, la hausse des prix pèse énormément sur les classes populaires. Cette inflation vertigineuse est encore plus forte aux Antilles que dans l’Hexagone. Comme en France, la pauvreté augmente, avec un niveau de salaire et de revenu général encore plus bas aux Antilles.

    La tempête Fiona a fait beaucoup de dégâts matériels et humains. Le réseau d’adduction d’eau a particulièrement souffert, d’autant plus qu’il était déjà pourri. Les coupures d’eau ont redoublé et les interdictions de boire l’eau se multiplient. On savait déjà que l’on trouvait dans l’eau dite potable du chlordécone et des matières fécales, mais maintenant on y trouve de l’aluminium à un taux intolérable. Résultat, il vaut mieux ne pas boire l’eau du robinet du tout. Et le prix des bouteilles d’eau minérale a augmenté, comme tous les produits.

    Pendant la Route du rhum, des voix se sont élevées pour réclamer avec humour une Route de l’eau  !

    Un contre-feu politicien  : décentralisation et autonomie régionale

    Sur le plan politique, ce qui a marqué l’année a été l’Appel de Fort-de-France des élus des outre-mer français, hors océan Pacifique, le 17 mai dernier.

    En quoi consistait cet appel des dirigeants locaux de la Guadeloupe, de la Martinique, de Saint-Martin, de La Réunion, de Mayotte et de la Guyane  ?

    J’en cite un extrait  : «  Face aux situations de mal-développement structurel à l’origine d’inégalités de plus en plus criantes… les présidents ont rappelé l’urgence d’ouvrir une nouvelle étape historique pour nos territoires d’outre-mer.  »

    Ils poursuivent en proposant d’agir sans délai pour  :

    «  1° Refonder la relation entre nos territoires et la République par la définition d’un nouveau cadre permettant la mise en œuvre de politiques publiques conformes aux réalités de chacune de nos régions  ;

    2° Conjuguer la pleine égalité des droits avec la reconnaissance de nos spécificités, notamment par une réelle domiciliation des leviers de décision au plus près de nos territoires.  »

    Ces dirigeants d’outre-mer concluaient en réclamant avec urgence une rencontre avec le chef de l’État.

    Ils s’étaient succédé sur les ondes pour dire qu’ils ne voulaient pas de réunions petits fours. Car ils voulaient une véritable réunion de travail avec Macron.

    Alors ils eurent droit à un dîner à l’Élysée.

    Car, si Paris vaut bien une messe, il faut croire que Fort-de-France vaut bien une bonne table.

    Les élus eurent quand même droit avant ce dîner à une réunion avec Darmanin, qui est aussi ministre des Outre-mer.

    Et voilà nos dirigeants d’outre-mer sortis tous heureux de l’Élysée. «  Nous avons été entendus  », ont-ils déclaré  ! Ou encore  : «  Nous avons été reçus comme nous le voulions.  »

    Jusqu’à présent, personne ne sait exactement où l’État et les élus veulent en venir. Et peut-être ne le savent-ils pas eux-mêmes.

    Alors, nous en sommes réduits à supputer, à partir de ce que disent commentateurs et journalistes. Il serait question de révision de la Constitution pour revoir les différents statuts d’outre-mer, de la Nouvelle-Calédonie à la Guyane. En fait, ces changements vers une décentralisation plus poussée ne seraient pas uniquement destinés à l’outre-mer, mais aussi à la métropole. Déjà la loi 3DS (différenciation, décentralisation, déconcentration, simplification) votée en février 2022 prévoit d’étendre le pouvoir réglementaire des collectivités à de nouveaux domaines. Cette politique avait été conçue déjà, bien avant, comme une réponse au mouvement des gilets jaunes envers les «  territoires  » métropolitains.

    Les changements iront-ils plus loin pour l’outre-mer  ? Par exemple vers une véritable autonomie, avec ou sans un zeste de pouvoir législatif  ? Certains représentants le demandent clairement. Mais ils sont très divisés sur ces questions. Le gouvernement se dit prêt à répondre «  à la carte  », selon chaque territoire.

    Il veut répondre aux révoltes sociales des outre-mer par des changements juridico-administratifs et constitutionnels. Il n’y parviendra pas, car les raisons des révoltes sont profondément sociales  : ce sont les bas salaires, la pauvreté accrue au sein des couches populaires, les difficultés quotidiennes pour faire face à la hausse des prix, la dégradation des services publics de santé, de la distribution de l’eau, du logement.
    Ce que disent les résultats électoraux

    Ce sont toutes ces raisons qui ont conduit l’électorat populaire et bon nombre de travailleurs d’une part à l’abstention massive, comme d’habitude, et d’autre part au rejet de Macron et de sa politique, aux élections présidentielle et législatives. L’électorat a très largement voté Mélenchon au premier tour et très largement Le Pen au deuxième tour. Le candidat lepéniste de la troisième circonscription de la Guadeloupe à l’élection législative a manqué son élection d’un millier de voix.

    Certes, c’était un vote d’opposition, mais au deuxième tour c’était quand même un vote pour l’extrême droite.

    Aux Antilles aussi, Marine Le Pen a réussi sa dédiabolisation.

    L’argument du racisme contre le RN ne marche plus. Marine Le Pen a maintenant des candidats et des électeurs noirs locaux et de milieu populaire. Ce ne sont plus uniquement des Blancs et de milieu aisé, comme dans le passé.

    En Martinique et en Guadeloupe, l’émigration haïtienne est forte et une bonne partie de la population en fait facilement un bouc émissaire de tous les maux qu’elle subit. Elle est confortée en cela par certains individus et aventuriers locaux qui se font une petite popularité en surfant sur la xénophobie. Et les grands partis de gouvernement laissent faire, quand ils n’en rajoutent pas eux aussi.

    Notre campagne présidentielle et législative s‘est bien déroulée, même si les résultats ne progressent pas. Sur les deux îles, nous avons obtenu 1,98 % à la présidentielle.

    Aux législatives, nous avons obtenu 1,18 % sur huit circonscriptions, c’est-à-dire sur la totalité des circonscriptions. Le fait un peu nouveau, et qui a été remarqué dans le public, c’est que nous avons présenté cinq jeunes sur huit candidatures en position de candidats titulaires. Mais surtout le fait de voir des jeunes à la télé a plu à la population, même si, encore une fois, cela ne s’est pas traduit dans les urnes, mais pas moins que d’habitude. Aux élections, nous brillons en effet par une remarquable stabilité.

    Autre nouveauté  : pour la première fois, le #Parti_communiste_guadeloupéen a appelé à voter Combat ouvrier dans toutes les circonscriptions où il n’avait pas de candidat en Guadeloupe, c’est-à-dire dans trois circonscriptions sur quatre.

    Je vous en parle juste à titre d’information, mais il n’y a absolument rien à en dire de plus.

    Les luttes dans les entreprises

    Certaines ont été longues et sont restées isolées. Ce fut le cas à Carrefour Market en Martinique où la grève a duré six mois, et à ArcelorMittal en Guadeloupe où la grève a duré une année. À Carrefour Market, les travailleurs n’ont pas obtenu tout ce qu’ils demandaient. Mais ils ont quand même gagné 2 % d’augmentation de salaire et l’augmentation de la valeur des tickets-restaurants. Chez ArcelorMittal, il n’y a pas eu de succès matériel, mais un gros succès moral contre un patron raciste et méprisant.

    Une grève vit une forme d’organisation plus poussée des travailleurs, à Datex. C’est une entreprise qui prépare des repas pour les collectivités, les écoles et collèges. Un comité de grève a été élu et a dirigé la grève. Après quinze jours de grève, le 28 octobre, les salariés ont obtenu 150 euros d’augmentation de salaire, le paiement des jours de grève et le bonus Bino. Il s’agit du bonus de vie chère instauré par l’accord Bino à l’issue de la grève générale de 2009. Il permet à certains salariés rémunérés jusqu’à 1,4 smic de bénéficier, sous conditions, d’une prime de 100 € net de la part de l’employeur. Cet accord Bino porte le nom du camarade de la #CGTG Jacques Bino, assassiné on ne sait par qui, pendant les émeutes à Pointe-à-Pitre, dans la nuit du 17 au 18 février 2009.

    Autre sujet de satisfaction  : nos camarades de la banane de l’habitation Bois-Debout à Capesterre ont gagné en Cour de cassation. La direction se trouve donc obligée d’accorder à 62 travailleurs le respect de la loi de mensualisation, de payer les arriérés de salaire, le 13e mois, le bonus Bino. Certes, c’est une victoire juridique, mais c’est aussi le prolongement d’une forte combativité sur le terrain depuis des années. Dans cette plantation, les travailleurs ne se laissent pas faire  : grèves, débrayages y sont fréquents chaque année. Car les conditions de travail sont ignobles. Les morts par accidents de travail y sont nombreuses. Le 22 avril dernier, un travailleur s’est écroulé, mort, avec un régime de 60 kg sur lui. On compte onze morts et plusieurs blessés sur cette plantation en trente ans.

    Avec cette victoire obtenue en cassation, les travailleurs de Bois-Debout se sont sentis vengés.

    Parmi les grèves notables, celle des agents de la CTM dans les collèges et lycées en Martinique. La CTM, collectivité territoriale de Martinique, gère la Martinique sous l’autorité de l’État. Les agents, à l’issue de leur grève en octobre, ont obtenu 12 postes. Ils ont obtenu aussi 22 contractuels et 100 agents sous contrat PEC (parcours emploi compétences). Certes, ces derniers ne sont pas des postes définitifs. Mais c’est déjà bon à prendre et c’est la lutte qui a permis d’obtenir ce résultat.

    Une autre grève a fait l’actualité aussi en Martinique, c’est la grève de chauffeurs de bus de plusieurs entreprises. Elle a permis des améliorations de leurs conditions de travail.

  • La guerre des chiffres ça saoule. Au doigt mouillé il y avait, à Paris, vraiment beaucoup de monde : une partie du cortège était encore au point de départ quand l’autre arrivait au point d’arrivée, signe qu’il s’agissait d’une manif de grande ampleur. Pour mettre tout le monde d’accord il faut continuer. Grève générale !


    Brassard du jour.

  • Des manifestants payés pour soutenir la Coupe du monde à Genève Michael Maccabez - Julien Furrer - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/13625421-des-manifestants-payes-pour-soutenir-la-coupe-du-monde-a-geneve.html

    Une vingtaine de personnes ont été rémunérées pour prendre part à une manifestation de soutien à la Coupe du monde sur la place des Nations à Genève. Cette pratique semble ne pas se limiter au football, selon une enquête de la RTS.

    "Nous aimons Qatar Coupe du Monde 2022". "Gardez la politique loin de la Coupe du monde". Le mardi 15 novembre, entre 20 et 30 personnes affichaient leur soutien à la compétition sportive qui débutait quelques jours plus tard. Mais peu semblaient arriver à lire les pancartes en français qu’ils tenaient.


    L’explication ? Ces personnes ont en réalité été démarchées, en anglais, sur WhatsApp. "Ce mardi (15 novembre) à 14h00, il y a un autre événement à la Chaise cassée. Celui-ci ne prendra que 10 minutes parce que ce n’est pas une manifestation. On doit juste tenir des pancartes et prendre une photo. C’est tout. Vous serez quand même payé 25 francs", peut-on lire sur un message que s’est procuré la RTS.

    Un événement pas isolé
    La récurrence apparente de ces appels à manifester se vérifie sur d’autres photos glanées sur les réseaux sociaux. En octobre, on retrouve certains de ces manifestants protestant contre le pouvoir soudanais. Fin novembre, on devine les mêmes personnes qui dénoncent les violences au Yémen.

    On y retrouve aussi celle qui semblait coordonner le rassemblement en faveur de la Coupe du monde. Mi-novembre, une jeune diplômée plaçait les participants et prenait des photos de ce qu’elle qualifie de "photos de groupe, entre amis".

    Elle n’a pas souhaité s’exprimer davantage sur son rôle dans ces manifestations clandestines. Les questions de la RTS posées aux autres personnes impliquées sont restées lettre morte.

    "Le meilleur et le pire”
    Ces mises en scène reflètent avant tout l’attrait de la Genève internationale, selon Stephan Davidshofer. Ce chercheur en sciences politiques a cartographié la galaxie des organisations non gouvernementales qui gravitent autour de la tribune mondiale qu’offre Genève.

    “C’est la société civile avec toutes ses nuances qui est représentée à Genève. Il y a le pire comme le meilleur de la globalisation", estime le politologue.

    La Genève internationale compte plus de 750 ONG qui emploient quelque 3000 personnes, selon l’étude menée par Stephan Davidshofer. Une approximation, dans la mesure où rien n’oblige ces associations à s’enregistrer.

    Une autre manifestation à Plainpalais
    Sur les pancartes du rassemblement à la place des Nations, on lit des références à la fan zone de Plainpalais, annulée au dernier moment. Deux semaines plus tôt, selon la Tribune de Genève, une dizaine de personnes s’était rassemblée sur la plaine de Plainpalais pour protester contre cette annulation.

    Mais son organisateur, un directeur d’ONG, se défend de tout lien. “Nous n’avons aucune idée de qui a pu organiser le rassemblement sur la place des Nations”, a indiqué à la RTS Nidal Salim.

    Quid du Qatar ?
    Contactée à plusieurs reprises, la Mission du Qatar à Genève n’a pas répondu aux questions de la RTS. Aucun élément n’implique Doha dans l’organisation du rassemblement à la place des Nations.

    #Découverte ? pour les #médias #manifestations #WhatsApp #Soudan #Yémen #ong #propagande

    • Les stratagèmes du Qatar pour attirer des supporters et promoteurs du pays

      . . . . . . De nombreuses personnes ont été démarchées depuis 2020 dans le cadre d’un programme officiel qui leur propose de devenir « Fan Leaders ».

      Le comité d’organisation du Mondial-2022 a invité des centaines de supporters du monde entier au Qatar pour contribuer à la promotion du pays hôte. Plusieurs témoignages et documents consultés par l’afp mettent en évidence les détails d’une opération massive de communication entamée il y a deux ans.

      Blogueurs, influenceurs, supporters actifs ou responsables d’associations se voyaient ainsi proposer de devenir des représentants du Mondial auprès des supporters et porte-paroles des fans auprès des organisateurs. Une offre refusée par certains, gênés par la démarche.

      « Ils voulaient qu’on fasse leur promotion en devenant les influenceurs des supporters français », explique Fabien Bonnel, porte-parole des Irrésistibles Français, groupe de supporters contacté en 2021. « On a immédiatement refusé, en s’étouffant à la lecture du document. Il fallait utiliser les réseaux sociaux pour promouvoir cette Coupe du monde », dit-il.
      . . . . . .
      Plus de 450 personnes de 59 nations y ont collaboré, selon le comité d’organisation, qui assure qu’il ne s’agit pas d’un « stratagème illicite », mais d’un « rôle volontaire et non rémunéré » sans « aucune obligation de partager des contenus fournis par le comité ».
      . . . . . .
      Par ailleurs, s’il n’est pas question de rémunération, le Qatar propose à ces « super fans » de nombreux avantages, comme des billets pour les matches, des invitations à d’autres événements, des visites de stades et d’autres cadeaux. Autant de contreparties qui participent avant tout à la promotion du Qatar et non du football ou de la Coupe du monde.

      Mise en scène à la cérémonie d’ouverture
      Fort de ce vaste réseau, le comité s’est lancé ces dernières semaines dans une autre vague d’invitations : entre 30 et 50 fans par nation qualifiée, sélectionnés par les « Fan Leaders » invités tous frais payés pour la cérémonie d’ouverture du 20 novembre. Là encore, beaucoup refusent.

      Car dans un document transmis à ces délégations, il est question de les faire participer à la scénarisation de la cérémonie. En contrepartie, le billet d’avion est payé, tout comme l’hébergement dans des « appartements » durant une dizaine de jours. Par ailleurs, « 68 dollars par jour seront fournis » à chaque invité au moyen d’une « carte Visa prépayée » distribuée en même temps que le ticket pour le match d’ouverture.
      . . . . . . .
      L’entièreté de l’article : https://www.rts.ch/info/monde/13521611-les-stratagemes-du-qatar-pour-attirer-des-supporters-et-promoteurs-du-p

  • Non à la grande régression ! #éditoLO du 12 décembre 2022
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/non-la-grande-regression-451487.html

    La #guerre_en_Ukraine menace, à tout moment, de dégénérer en conflit plus large. L’envolée des prix, ahurissante pour l’énergie, force certaines entreprises à s’arrêter (#inflation). Le pays risque d’être plongé dans le noir et, pour l’éviter, le gouvernement prépare des coupures d’électricité. Et quelle est la préoccupation de Macron ? Reculer l’âge de départ à la retraite ! (#réforme_des_retraites)

    Dans la pire des situations, même dépassés par les évènements, ceux qui nous gouvernent utiliseront leur dernier souffle pour s’attaquer aux travailleurs . C’est dans leurs gènes politiques. Pour eux, gouverner, c’est servir les intérêts de la #bourgeoisie et donc imposer des sacrifices aux travailleurs. C’est d’autant plus vrai dans les périodes de crise où la guerre entre les capitalistes pour assurer leurs profits s’intensifie. (#lutte_de_classe)

    Alors oui, malgré les menaces qui pèsent sur la société et sur les classes populaires en particulier, #Macron en rajoute. Après avoir réduit les indemnités #chômage, il veut sabrer dans les droits à la retraite.

    Macron s’est encore donné quelques semaines pour préciser son projet de loi. Mais celui-ci sera présenté courant janvier. Il y aura ensuite quelques semaines de cinéma où l’opposition s’agitera à l’#Assemblée_nationale. Et si nécessaire, le coup de sifflet final sera donné par le #49.3. Tout cela pour une entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023.

    Seule l’intervention des travailleurs peut empêcher cette attaque au pas de charge. Pour l’instant, l’opposition massive à ce recul n’est mesurée qu’au travers des sondages. Eh bien, il va falloir l’exprimer dans les entreprises et dans la rue au travers de #grèves et de #manifestations !

    Pour bien des travailleurs, la priorité est de réussir à se chauffer et se nourrir correctement malgré l’envolée des prix. Cela alimente, dans toutes les entreprises, un mécontentement sur les salaires. Il faut le faire entendre et le transformer en un coup de colère général contre la #politique_antiouvrière du #gouvernement_Borne et du #grand_patronat.

    La défense de notre #pouvoir_d’achat et de nos #retraites constitue un seul et même front de combat . C’est parce que les capitalistes n’augmentent pas les #salaires de base, et font, ici et là, diversion avec des primes, que les caisses de retraite ne se remplissent pas.

    Si les femmes étaient payées autant que les hommes, cela ferait rentrer des milliards dans les caisses de retraite. Et si les plus de 50 ans étaient salariés, plutôt qu’écartés par les entreprises, il n’y aurait pas de déficit.

    Rien n’oblige le gouvernement à reculer l’âge de la retraite à 65 ans. Le déficit annoncé des #caisses_de_retraite, 12 milliards en moyenne par an dans les prochaines années, serait facile à combler.

    12 milliards, ce sont les profits que #TotalEnergies a réalisés en six mois . Cela correspond à un petit dixième des profits réalisés par les entreprises du CAC 40 en 2022. Et c’est 6,5 % de la fortune de Bernard Arnault, estimée, cette semaine, à 185 milliards de dollars. Alors, la bourgeoisie a largement de quoi payer les retraites !

    Et ce serait la moindre des choses ! La classe capitaliste s’enrichit par l’#exploitation des travailleurs pendant toute leur vie : cela devrait être à elle de payer intégralement leurs retraites , et non à d’autres salariés, par leurs cotisations, comme c’est le cas aujourd’hui au travers du système par répartition.

    Nous pouvons sauver nos retraites, à condition de nous battre contre le gouvernement, dévoué corps et âme à la bourgeoisie, et contre l’ordre social capitaliste.

    Un pays comme la France n’a jamais eu autant de possibilités pour soigner, nourrir, éduquer, transporter la population, et nous voyons nos #conditions_de_vie reculer dans tous ces domaines.

    Oh, pour les plus riches, la vie est douce et prospère. Ils n’ont jamais de problème d’emploi, de salaire ou de retraite : sans rien faire de leurs dix doigts, ils touchent le pactole en jonglant avec leurs capitaux. Cela leur donne le pouvoir d’occuper tous les postes de commandement dans les entreprises comme dans les institutions.

    Où nous mène la domination de cette #grande_bourgeoisie ? À la régression générale pour l’écrasante majorité des travailleurs. Le plus grave est qu’en imposant son système de #concurrence et sa guerre économique permanente, elle nous conduit aussi à la guerre tout court.

    Alors, les travailleurs doivent affirmer leurs revendications et se battre avec la conviction d’avoir tout à gagner à contester cet ordre social.

    Nous ne sommes pas condamnés à la domination de la bourgeoisie et de ses politiciens. Toute la production de richesses dépend de nous, il dépend aussi de nous de changer la société pour mettre un coup d’arrêt à son évolution catastrophique et guerrière .

  • Geographical distribution of protesters killed in #IranRevolution during the last 51 days.

    319 people killed by security forces in which one third are from Sistan and Blauchistan, more than 90 killed in massacre in #Zahedan and at least 16 killed in #Khash.

    https://twitter.com/Sima_Sabet/status/1589389251803721728

    #Iran #manifestations #résistance #morts #décès #cartographie #visualisation #révolution_iranienne

    ping @visionscarto

  • « Le #féminisme_iranien est une force de contestation révolutionnaire »

    Interview de Chowra Makaremi

    Depuis la mi-septembre et l’assassinat de la jeune #Mahsa_Amini par la police religieuse, la jeunesse iranienne manifeste un peu partout aux cris de « Femme, vie, liberté ». Comment faut-il, selon vous, comprendre ce slogan ?

    #Zhina_Mahsa_Amini appartenait à la minorité kurde qui est extrêmement discriminée en Iran – son « vrai » prénom est d’ailleurs un prénom kurde, #Zhina, que l’État refuse d’enregistrer. C’est important pour comprendre les circonstances de sa mort : Zhina Mahsa n’était pas plus mal voilée que la majorité des filles à Téhéran, mais celles qui sont originaires de la capitale savent où aller pour éviter les contrôles, comment se comporter avec les agents, à qui donner de l’argent, qui appeler en cas de problème...
    Les protestations ont commencé le soir des funérailles de la jeune femme dans la ville de Saqqez. C’est de là qu’est parti le slogan en langue kurde « Femme, vie, liberté », une devise politique inventée au sein du Parti des travailleurs kurdes (PKK) d’Abdullah Öcalan – dans lequel, certes, les femmes n’ont pas toujours été suffisamment représentées, mais qui a théorisé que la libération du Kurdistan ne se ferait pas sans elles.
    Je note au sujet du mot « vie » contenu dans ce slogan que beaucoup de jeunes manifestantes et manifestants donnent littéralement leur vie pour le changement de régime qu’ils réclament. Quand Zhina Mahsa est morte, les premières images d’elle qui ont été diffusées la montraient en robe rouge en train d’exécuter une danse traditionnelle qui témoigne d’un culte de la joie qu’on retrouve sur tous les comptes Instagram ou Tiktok des manifestantes tuées auparavant.

    Quelle est la place des féministes dans le mouvement qui agite l’Iran depuis plus d’un mois ?

    La dimension principale de cette révolte est le refus du voile qui est la matérialisation de ce que les féministes iraniennes appellent « l’apartheid de genre » : un ensemble de discriminations économiques, culturelles et juridiques, inscrites dans les lois sur le travail ou l’héritage.
    Mais ce mouvement veut aussi mettre fin à d’autres discriminations : par exemple, celles contre les minorités comme les Baloutches, les arabophones, les Baha’is, ou encore les réfugiés afghans de deuxième génération qui n’ont jamais pu avoir la nationalité iranienne.

    Le mouvement féministe iranien existe depuis trente ans, et il est très puissant – la Prix Nobel de la paix [en 2003], Shirin Ebadi, est une femme, tout comme les détenues emblématiques du régime. Ses militantes ont été entraînées à une lecture juridique du système de domination, et leur doctrine constitue la colonne vertébrale de nombreuses formes d’activisme. Comme théorie et comme méthode, le féminisme intersectionnel iranien permet aujourd’hui de comprendre comment, pour la première fois depuis quarante ans, des segments de la population qui n’ont jamais été solidaires se soulèvent en même temps.

    Que demandent les hommes qui prennent part au soulèvement ?

    Il ne s’agit pas uniquement de manifestations pour les droits des femmes : les hommes originaires des quartiers populaires descendent aussi dans la rue pour protester contre la vie chère ; ceux originaires du Kurdistan manifestent pour ne pas être victimes de violence… Il faut aussi avoir en tête l’appauvrissement rapide de l’Iran, où les classes moyennes sont réduites à peau de chagrin en raison du Covid, des sanctions internationales et de la corruption. Tous ces éléments sont à comprendre ensemble.
    Finalement, le voile n’est devenu une demande de premier plan que lorsque, ces dernières années, les féministes sont arrivées au bout des revendications réformistes possibles. C’est ainsi qu’est né l’activisme quotidien sur cette question qui constitue un des piliers de l’ordre théocratique – une façon de rappeler à tous·tes les Iranien·nes que le pouvoir s’inscrit sur les corps. En 2018, « les filles de la rue de la révolution », défendues par l’avocate Nasrin Sotoudeh, se sont mises à manifester avec un voile blanc porté non pas sur la tête mais au bout d’un bâton. Elles ont écopé de quinze ans de prison et sont encore détenues aujourd’hui.

    En France, dans les médias comme chez les commentateur·ices politiques, un parallèle a souvent été établi entre les Iraniennes qui se dévoilent et les Françaises musulmanes qui se voilent. Pensez-vous que cette grille de lecture soit pertinente ?

    Ce que montre le soulèvement en Iran, c’est que le féminisme n’est pas uniquement un outil intellectuel qui permet de revendiquer l’égalité à l’intérieur d’un État de droit mais qu’il peut être une force de contestation révolutionnaire.
    Opposer les manifestantes iraniennes qui enlèvent leur voile aux Françaises musulmanes qui souhaitent le porter, c’est passer à côté de cette puissance révolutionnaire. La haine du voile chez celles qui le brûlent lors des manifestations ne renvoie à aucune altérité : elles ne détestent pas le voile de leur mère, de leurs grands-mères et de leurs amies, mais le tissu dont on les emmaillote. La question qui se pose à cet endroit est celle du contrôle politique du corps des femmes par les gouvernements partout dans le monde.
    Pour autant, je ne souscris pas au raccourci qui consiste à dire : « En Iran on oblige les femmes à porter le voile et en France à l’enlever. » En France on oblige les femmes à enlever le voile, et si elles ne le font pas elles risquent d’être déscolarisées, licenciées ou humiliées devant leurs enfants. En Iran ou en Afghanistan, si elles retirent leur voile, elles risquent d’être torturées et tuées. C’est une différence constitutive, pas un continuum de violences.
    Malgré tout cela, réduire ce qui se passe actuellement en Iran à une révolte contre le voile, c’est jouer le jeu des réformistes iraniens qui assimilent la situation insurrectionnelle actuelle à une revendication vestimentaire. Tous les slogans demandent un changement de régime, aucun ne dit non au hijab. Quand les filles brûlent leur voile dans la rue, c’est une façon de s’en prendre à un pilier du régime : elles le brûlent en disant « à bas la dictature ». Il faut les écouter.

    https://mailchi.mp/revueladeferlante/le-feminisme-iranien-est-une-force-de-contestation-revolutionnaire
    #contestation #contestation_révolutionnaire #féminisme #Iran #résistance #femmes #Chowra_Makaremi #minorités #kurdes #voile #Saqqez #vie #danse #joie #culte_de_la_joie #apartheid_de_genre #genre #discriminations #nationalité #intersectionnalité #féminisme_intersectionnel #manifestations #activisme_quotidien #pauvreté #insurrection

    via @isskein
    ping @karine4 @_kg_

  • Micro-thermomètre

    La température monte dans le pays en dépit des exhortations à baisser les niveaux de chauffage.

    Notre micro (celui de nos camarades de On passe au Rouge pour être exact) a fait office de thermomètre, dans les rues de Lille, le 29 septembre dernier.

    Ce Mercredi 5 Octobre 2022, c’était L’Heure de l’mettre, et la Saint Christophe Béchu sur Radio Campus Lille, 106,6 Mhz, https://www.campuslille.com


    Le lien afin d’écouter, de télécharger l’émission => https://bellaciao.org/Podcast-Micro-thermometre

    « De l’argent pour les salaires, pas pour la guerre, pas pour les actionnaires ! »

    Et si ce n’était que le début ?

    C’est l’heure de l’mettre !

    L’heure de l’mettre https://bellaciao.org/Podcasts

    #Salaires #prix #profits #radio #podcast #manifestations

  • « En lutte ! Carnet de chants » (aux Éditions du Détour ) vient de sortir en librairie.

    Avec les copains de l’Histgeobox, Etienne Augris, Véronique Servat et Jean-Christophe Diedrich, nous y analysons 24 chants ayant marqué l’histoire des luttes. ✊🏻✊🏽✊🏿

    Des extraits et la table des matières sont consultables en cliquant sur le lien suivant :
    http://editionsdudetour.com/index.php/les-livres/en-lutte

  • Explosion des prix de l’énergie : cet homme politique belge appelle au soulèvement
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/explosion-des-prix-de-lenergie-cet-homme-politique-belge-appelle-au-soulev

    Raoul Hedebouw est le président du Parti des travailleurs de Belgique. Il a lancé une initiative qui se veut puissante pour coaliser les classes laborieuses de son pays et dire “non” à l’inflation : il s’agit des “vendredis de la colère”. Raoul Hedebouw…

    #Énergie #International #Manifestations

  • Guerre sociale : la rue peut-elle faire reculer #Macron ?
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2022/guerre-sociale-la-rue-peut-elle-faire-reculer-macron-y6wqEhb0TaOK1i6optLQ-

    Avec Paul Elek, doctorant en sociologie et ancien attaché parlementaire, Théophile Kouamouo balaie l’actualité #Politique du week-end et de la semaine qui vient. C’est cette semaine que s’ouvre une sorte de round fait de #Manifestations dans la rue dans un…

    #Gilets_Jaunes

  • Pays-Bas : … Sur quoi débouchera le mouvement de colère des agriculteurs ?
    https://www.rtbf.be/article/pays-bas-soutenu-par-des-organisations-complotistes-sur-quoi-debouchera-le-mouv

    Jusqu’où ira la colère des agriculteurs aux Pays-Bas ? Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte évoquait jeudi soir sur Twitter des « actions dangereuses » auxquelles il demandait aux agriculteurs de « mettre fin ».

    Les actions des agriculteurs ont en effet pris une nouvelle tournure ces derniers jours : jeudi ils ont bloqué des routes importantes du centre et de l’est du pays avec des ballots de foin enflammés, du sable, du fumier mais aussi des déchets. https://www.rtbf.be/article/plan-azote-aux-pays-bas-les-agriculteurs-toujours-en-colere-bloquent-une-autoro. Dont des déchets amiantés.


    La présence d’amiante et le risque accru d’accident pour les automobilistes ont mené le Premier ministre néerlandais à commenter, sur Twitter : « les manifestations d’un petit groupe d’agriculteurs sur les autoroutes hier et ce matin sont inacceptables. Mettre sauvagement les autres en danger, endommager nos infrastructures et menacer les gens qui aident à déblayer est au-delà de toutes les limites ». Mark Rutte poursuit : « ces actions dangereuses doivent s’arrêter. Il y a de nombreuses manières d’exprimer votre mécontentement dans la légalité ».

    . . . . . .

    La source de la colère : le « Plan azote » néerlandais
    La colère des agriculteurs a éclaté lorsque la Ministre chargée de la Nature et de l’azote, Christianne van der Wal, a communiqué le "plan azote" du gouvernement néerlandais.

    L’azote est un fertilisant indispensable pour les cultures : on le trouve dans le lisier et le fumier, fertilisants naturels. Ou dans les engrais chimiques, les engrais dits « azotés ». Mais épandus en trop grande quantité, l’usage de ces fertilisants en arrive à altérer la biodiversité, la qualité des eaux de rivière notamment. Et ils libèrent un gaz à effet de serre, le protoxyde d’azote qui contribue au changement climatique.

    Ce sont les grandes exploitations d’élevage intensif qui sont les plus grandes émettrices d’azote, comme les grandes porcheries intensives, nombreuses aux Pays-Bas : le pays de 17 millions d’habitants compte 12 millions de porcs. Les Pays-Bas, deuxième exportateur agricole au monde après les Etats-Unis, sont un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre en Europe – et d’azote en particulier.

    Le gouvernement néerlandais, par son plan, a pris la mesure du dérèglement climatique et du déclin de la biodiversité. Mais ce faisant, il impose au secteur agricole un changement drastique : réduire de 40% les émissions d’azote des fermes, ce qui impliquerait une baisse de 30% du bétail.

    La baisse des émissions doit même atteindre 70% dans 131 zones, là où les fermes se situent à proximité d’une zone classée "Natura 2000" : cette baisse revient à fermer des exploitations. D’où la colère d’un secteur déjà en mal de rentabilité et sous pression depuis des années.

    Mais cette colère prend donc une tournure qui inquiète les autorités néerlandaises.

    Sorties de route
    Ce n’est pas la première fois que les agriculteurs en manifestation épandent du fumier, font paître leurs vaches dans les parterres du parlement ou bloquent les routes avec leurs tracteurs.
    Mais le déversement actuel de détritus et d’obstacles sur les routes a déjà provoqué 4 accidents, l’un d’eux ayant coûté la vie à un motard, au mois de juin. Et il devient plus difficile de trouver une société pour déblayer des monticules, d’abord parce que certains contiennent de l’amiante, mais aussi parce que les gérants de ces sociétés appréhendent d’éventuelles répercussions de ce nettoyage : selon une enquête de la télévision néerlandaise NOS, un petit groupe d’agriculteurs radicaux se communique les numéros de téléphone des entreprises de déblaiement et multiplie les appels d’intimidations.

    Intimidation aussi de la Ministre qui a communiqué « Plan azote » gouvernemental. Un homme a été interpellé pour avoir circulé avec un camion tagué d’un message menaçant. Le message mentionnait les noms de Pim Fortuyn et de Theo van Gogh flanqués de leurs dates de mort, deux Néerlandais assassinés dans les années 2000. Et sous leurs noms, celui de la ministre avec un point d’interrogation en guise de date.
    . . . . .
    #Pays_Bas #Hollande #agriculteurs #paysans #agriculture #manifestation #pollution #police #violence #violences_policiéres #manifestations #wef #davos #répression #alimentation #globalisation_4.0 #klaus_schwab #économie

  • Opinion | Zeynep Tufekci: I Was Wrong About the Power of Protest - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/07/21/opinion/zeynep-tufekci-protests.html

    As I studied many of these movements, I noticed more common patterns. The quickly sprung large movements often floundered for direction once the inevitable pushback came. They didn’t have the tools to navigate the treacherous next phase of politics, because they hadn’t needed to build them to get there.

    In the past, a truly big march was the culmination of long-term organizing, an exclamation mark at the end of a sentence, indicating prior planning and strength. Large numbers of people had gotten together and worked for a long time, coordinating, preparing — and getting to know one another and making decisions. So they didn’t just manage to hold a protest; lacking easier ways to organize, they ended up having to build organizational capacity, which then helped navigate what came after.

    But since the early 2000s, a big protest has started to feel more like a sentence that begins with a question mark. Newspapers still remark on their size — and many of them are very large — but I’m less impressed now by mere size: The global Occupy demonstrations, the Arab Spring protests and the Women’s March in 2017 all could lay claim to being larger than any previous protest. Maybe they would go on to build more sustained power, but maybe not.

    So I concluded that although today’s big protests look the same as those in the past, the different mechanisms that produce them — in particular, the internet and lately, especially, social media — help determine whether governments or other authorities will see them as a genuine threat or just something that can be dismissed like a focus group.

    This doesn’t mean I’ve come to think that protests are pointless or that big marches don’t mean anything. They do. I still think demonstrations, marches and other forms of mass mobilization matter; they build solidarity, change lives and highlight dissent. It’s just that they have different trajectories and dynamics now.

    Being an academic, I wrote a book about all this, but there was a personal lesson for me as well.

    My optimism about the power of our protest had been colored by my inability to recognize that the rules of the game had changed with the changing environment. I really, really wanted our demonstrations — against the invasion of Iraq, against deepening inequality, against the authoritarians in the Middle East, in support of human rights and environmentalism — to achieve more of their goals. I was among people who had the same strong desire for these protests to work and believed they would if they were big enough.

    In 2003, during those protests against the impending invasion of Iraq, the other protesters and I were alarmed by the groupthink we observed among politicians and the media about why and how the war was necessary. The evidence they proffered seemed so obviously flimsy, their scenarios for how this would play out so divorced from a realistic understanding of the situation.

    But we had our own version of wishful thinking coloring our judgment, too. Obviously, ours wasn’t on a similar level of culpability — failing to stop a catastrophe despite trying hard, compared with starting one based on faulty, flimsy evidence — but it offered a lesson. Being on the right side of history doesn’t insulate one from weak analyses or the temptation to conflate what we collectively hoped to be true with an examination of how things really were.

    #Zeynep_Tufekci #Manifestations #Médias_sociaux

  • Netherland: A fire has spread rapidly at a “picnic” facility in Almelo, supermarket funded by the Bill and Melinda Gates foundation

    https://www.youtube.com/watch?v=_QvuMcoyfw4

    Picnic in the Netherlands, is a supermarket company funded by the Bill and Melinda Gates foundation that delivers groceries with small electric cars.

     #bill_gates #en_vedette #actualités_internationales #santé #philanthrocapitalisme #philanthropie #fondation_gates #capitalisme #microsoft #gates #Pays_Bas #Hollande #manifestations

    • État et multinationales détournent la chaîne alimentaire
      Publié en ligne sur le site de De andere krant, Pays-Bas, 9 juillet 2022.(1)

      Pas beaucoup de bruit dans les médias du pouvoir autour de ce qu’il se passe en Hollande. Normal, les agriculteurs se révoltent contre les plans du Forum économique mondial que leur gouvernement met en place docilement. Sous prétexte de l’augmentation de la population et de la nécessité de nourrir 10 milliards de personnes bientôt, l’agriculture 2.0 est prisée, au détriment de la traditionnelle, celle où l’on met encore ses mains dans la terre. Un article de nos collègues hollandais, avec leur aimable accord de le reproduire ici.

      Le gouvernement néerlandais travaille en étroite collaboration avec le Forum économique mondial (WEF) pour réformer radicalement le secteur alimentaire. Les Pays-Bas sont l’araignée dans la toile d’une chaîne alimentaire mondiale qui n’a pas encore été formée, qui est contrôlée par les soi-disant WEF Food Innovation Hubs. Le siège social est situé à Wageningen. Le rôle de l’agriculteur traditionnel dans les plans du WEF est marginal.

      Le WEF, le club d’élite des multinationales et des dirigeants politiques basé à Davos, a établi des pôles d’innovation alimentaire dans le monde entier. « Des plateformes de partenariat multipartites basées sur le marché visant à renforcer les écosystèmes d’innovation locaux », c’est ainsi que le WEF les décrit. Ils doivent s’assurer que la chaîne alimentaire est préparée pour l’avenir.

      Selon le WEF, une réforme radicale du système alimentaire est nécessaire pour qu’il n’y ait plus de faim dans le monde d’ici 2030. Il reste encore du chemin à parcourir, car à l’heure actuelle « près de deux milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine, nutritive et adéquate et 690 millions de personnes meurent de faim ».

      Pour résoudre le problème, un « plan global » a été mis en place en 2020 – hors parlement. Les Pays-Bas y jouent un rôle de premier plan. Le European Food Innovation Hub du WEF et même le secrétariat mondial des Hubs sont situés à Wageningen. Le WEF travaille en collaboration avec l’Université de Wageningen (WUR) et avec la plateforme d’innovation alimentaire Food Valley NL sponsorisée par la province de Gelderland. Le plan laisse peu de place aux agriculteurs traditionnels. Le WEF se concentre principalement sur les partenariats public-privé avec les grandes entreprises. Food Valley NL en est un bon exemple : elle est financée par la province de Gelderland, est présidée par l’ancienne ministre Edith Schippers (VVD) — qui est également présidente de la multinationale alimentaire DSM — et compte des entreprises telles que Jumbo, Aldi, HAK, Rabobank et DSM comme membres. « Le rôle des entreprises du secteur alimentaire doit être stimulé pour créer des solutions évolutives », a déclaré le Premier ministre Rutte lors d’une réunion Zoom du WEF l’année dernière.

      Rutte a fait sa déclaration lors d’une réunion Zoom avec le titre révélateur « Transformer les systèmes alimentaires et l’utilisation des terres », où il a déclaré que le secrétariat mondial des pôles alimentaires avait été attribué à notre pays par le WEF, après que les Pays-Bas aient déjà été désignés comme le quartier général des pays européens. La coordination est entre les mains de l’Université de Wageningen.

      Parce que la plupart des médias rapportent peu ou rien sur le plan du WEF — même maintenant que le débat entre les agriculteurs et les politiques est devenu houleux —, il semble que ce ne soit pas la réalité, ou tout au plus une théorie du complot. Cependant, l’engagement envers le plan et les objectifs dirigés par le WEF a déjà été ouvertement proclamé par l’ancienne ministre de l’Agriculture Carola Schouten, ainsi que par le Premier ministre lui-même. Les accords sur les Food Hubs sont même scellés dans des contrats juridiquement contraignants, comme l’a montré le Forum pour la démocratie l’année dernière après des questions parlementaires à Schouten. Lors de réunions avec le WEF, Rutte lui-même a laissé entendre que la transformation de la chaîne alimentaire battait son plein. « Les World Economic Food Innovation Hubs permettent de connecter les actionnaires régionaux (ce que le WEF appelle les soi-disant parties prenantes, ndlr) pour intensifier les innovations », a déclaré Rutte. Il est remarquable que de nombreuses entreprises du secteur industriel et technologique en particulier apportent une contribution majeure aux plans de réforme du secteur alimentaire.

      Le gouvernement et le WEF disent qu’il faut produire plus de nourriture, car « la croissance attendue de la population mondiale (à 10 milliards en 2050, ndlr) et les conséquences de la crise climatique ne font qu’accroître l’urgence de l’insécurité alimentaire actuelle », comme indiqué dans un article du gouvernement l’année dernière. Pourquoi alors chasser ces agriculteurs de la terre, comme le fait maintenant ouvertement le gouvernement néerlandais ? Plus de nourriture sur moins de terres agricoles, est-ce possible ? Oui, on a pensé à quelque chose : l’agriculture verticale, c’est-à-dire l’agriculture qui monte. « Agriculture verticale. Est-ce l’avenir de l’agriculture ? », le WEF pose une question rhétorique. Une vidéo montre comment la start-up danoise Nordic Harvest à Copenhague a aménagé un entrepôt de 75.000 mètres carrés de manière à ce que les aliments puissent être cultivés en quatorze couches empilées les unes sur les autres. Des points forts technologiques tels que l’éclairage LED, les mécanismes rotatifs et l’arrosage avec des capteurs garantissent que les cultures poussent dans « les conditions parfaites ».

      « Notre productivité est extrêmement élevée et nous laissons une petite empreinte », a déclaré David Rosenberg, PDG d’Aerofarming, qui qualifie son entreprise de croisement entre une entreprise agricole et une entreprise technologique. « Nos cultures poussent — de la graine à la récolte — en quinze jours. Cela prend 30 à 45 jours dans une serre ou dans un champ ». L’entreprise — qui s’occupe également de la modification génétique des semences à l’aide de la technique CRISPR — affirme qu’il faut 95% d’eau en moins que sur une ferme et qu’elle peut produire 390 fois plus de cultures par mètre carré et même que la nourriture est plus saine que dans une ferme saine (bien que beaucoup de sceptiques contestent cela). Si ce phénomène se répand dans le monde, il faudra beaucoup moins de terres agricoles. En fait, il faudra beaucoup moins d’agriculteurs. Nul autre que Bill Gates a injecté 50 millions de dollars dans l’entreprise pour des robots agricoles capables de faire le travail beaucoup plus rapidement.

      Bien que le WEF et le gouvernement affirment toujours que les agriculteurs continueront à jouer un rôle important dans l’approvisionnement alimentaire à l’avenir, cela semble être une stratégie pour garder les gens calmes le plus longtemps possible. Il semble que seules les parties qui souhaitent adopter les innovations du Food Hub joueront un rôle dans la chaîne alimentaire du futur. En général, le secteur agricole est à la traîne, selon le WEF. « Les innovations qui peuvent aider à transformer nos systèmes alimentaires sont souvent déjà là. Malheureusement, l’adoption et la mise à l’échelle des innovations dans le secteur agroalimentaire sont à la traîne par rapport aux autres secteurs ».

      Le ministre de l’azote Van der Wal, Picnic et Bill Gates
      Les lignes avec l’élite dirigeante mondialiste ne sont pas seulement courtes du côté de la production de la chaîne alimentaire, il y a aussi un (apparent) conflit d’intérêts du côté de la distribution. Il s’avère que le frère de la ministre de l’azote Christianne van der Wal (VVD) — Bouke van der Wal — est le propriétaire de Picnic. Bill Gates a investi l’an dernier 600 millions d’euros dans ce supermarché en ligne. Il a déclaré qu’il souhaitait que les pays riches « passent à 100% à la consommation de viandes synthétiques pour aider à lutter contre le changement climatique ». Ce phénomène est tout à fait conforme à une autre idée d’innovation alimentaire promue par le WEF : la « viande » imprimée en 3D.

      Ido Dijkstra
      Traduction : Bernard Legros
      Mise en ligne et traduction #Kairos https://www.kairospresse.be/etat-et-multinationales-detournent-la-chaine-alimentaire

      Notes et références 1 https://deanderekrant.nl/nieuws/staat-en-multinationals-kapen-voedselketen-2022–07-08

      #picnic #wef #davos #répression #alimentation #globalisation_4.0 #klaus_schwab #économie

  • Révélations sur la clique qui a conduit la préfecture de police à sa perdition | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170622/revelations-sur-la-clique-qui-conduit-la-prefecture-de-police-sa-perdition

    « Le #préfet #Lallement et #Marsan se rejoignent sur des pratiques très musclées du maintien de l’ordre », déplore un commandant de police qui a régulièrement participé aux opérations les samedis de rassemblements des gilets jaunes. « On a toujours craint le pire, c’est-à-dire qu’il y ait un mort. Lorsque Lallement est arrivé en 2019 à Paris, il a trouvé son alter ego avec Marsan. Il faut “aller au contact des manifestants”, les “impacter” comme ils le disent, voire les “percuter”. Il suffit de voir le nombre de blessés parmi les gilets jaunes. C’est honteux », ajoute-t-il.

    « Impactez-les fort », « mettez-les minables »
    Si ce commandant accepte de témoigner aujourd’hui, en préservant son anonymat, « c’est que les événements du Stade de France ont été la goutte d’eau ». « On doit se préparer aux JO et avant il risque d’y avoir des manifestations à la rentrée. Qu’allons-nous faire ? Gazer, matraquer, mutiler ? », s’interroge-t-il, avant d’égrener les surnoms attribués à Alexis Marsan par ses détracteurs : « le boucher », « l’opportuniste », « le courtisan sans foi ni loi ».

    Dans le cadre d’enquêtes sur les violences commises par les policiers lors des manifestations des gilets jaunes, certains magistrats se sont interrogés sur la nature des ordres donnés, sans que cela n’entraîne de poursuites. Pourtant, les retranscriptions de certains échanges radio entre la salle de #commandement de la #préfecture de #police et le terrain mettent en lumière la violence des consignes.

    [...]

    Un « rappel à la règle » pour avoir matraqué un manifestant au sol
    Entré dans la police en 1994 comme inspecteur, il est le frère de #Michel_Tomi, considéré comme le dernier des parrains de l’Île de beauté. Lui-même surnommé « Tomi le Corse », il était notamment apparu dans un procès-verbal dans lequel un lieutenant de Michel Tomi avait affirmé à la police judiciaire effectuer des versements annuels de 25 000 euros en liquide au policier, alors commissaire à la #DCRI (renseignement intérieur).

    #Paul-Antoine_Tomi a gagné des galons à la préfecture de police après l’arrivée de Didier Lallement en 2019 – il dirigeait alors la « division régionale motocycliste » devenue un élément clé dans les stratégies de maintien de l’ordre, et régulièrement mise en cause pour ses méthodes violentes. À l’été 2019, il fait partie des fonctionnaires décorés de la médaille de la sécurité intérieure pour ses services lors des manifestations de gilets jaunes.

    En janvier 2021, le commissaire Tomi est identifié, notamment grâce au patch en forme de drapeau corse qui orne une poche de son uniforme, comme l’auteur d’une dizaine de coups de matraque sur un manifestant au sol lors d’une manifestation contre la loi « sécurité globale ». À l’époque, face au tollé suscité par une vidéo vue des centaines de milliers de fois sur les réseaux sociaux, le préfet Lallement annonce l’ouverture d’une enquête administrative à l’issue de laquelle le commissaire a eu un simple rappel à la règle.

    Pire : malgré cette affaire, Paul-Antoine Tomi a été promu au poste stratégique de chef d’état-major adjoint, et c’est à ce titre qu’il pilotait, aux côtés de son acolyte Marsan, les opérations très sensibles du Stade de France.

    « Une autre équipe aurait été à la manœuvre au Stade de France, cela ne se serait pas passé de la même façon, sur les choix tactiques et sur le recours à la force », estime un ancien de la DOPC, où règne une certaine inquiétude, à deux ans des Jeux olympiques de Paris. « Le maintien de l’ordre, ça ne s’invente pas, il faut avoir la fibre et c’est de plus en plus compliqué. On manque de gens d’expérience », lâche un policier de la DOPC, qui souligne que trois quarts de la soixantaine de fonctionnaires de la « salle de commandement » ont quitté leur poste depuis l’affaire Benalla et l’arrivée de la nouvelle direction. « La finale de la Ligue des champions, c’est un avertissement. On a l’opprobre, mais au moins il n’y a pas eu de morts », lâche un officier.

    Certains policiers expriment aussi un profond malaise face à la nouvelle doctrine d’emploi de la force instaurée par le préfet Lallement, devenue une norme : « Ça me tord les boyaux de voir ça… On n’est pas là pour gazer des honnêtes citoyens, crever des yeux et arracher des mains, le #maintien_de_ l’ordre doit être républicain et au service de la démocratie... Eux, ils font n’importe quoi », souffle un ancien de la #PP, rappelant à ce titre la lettre que le préfet Grimaud avait envoyée aux policiers après Mai-68 au sujet des « excès dans l’emploi de la force » documentés lors des #manifestations étudiantes. Le 29 mai 1968, le haut #fonctionnaire y écrivait notamment à ses troupes que « frapper un manifestant tombé à terre, c’est se frapper soi-même ».

  • Groupe Antifasciste Lyon et Environs (GALE) / #Décret du 30 mars 2022 portant #dissolution d’un groupement de fait - Légifrance
    https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000045442100

    Considérant qu’aux termes de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure : « Sont dissous, par décret en conseil des ministres, toutes les associations ou groupements de fait : 1° Qui provoquent à des manifestations armées ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens ; […] » ; qu’en application de l’article L. 212-1-1 du même code « Pour l’application de l’article L. 212-1, sont imputables à une association ou à un groupement de fait les agissements mentionnés au même article L. 212-1 commis par un ou plusieurs de leurs membres agissant en cette qualité ou directement liés aux activités de l’association ou du groupement, dès lors que leurs dirigeants, bien qu’informés de ces agissements, se sont abstenus de prendre les mesures nécessaires pour les faire cesser, compte tenu des moyens dont ils disposaient » ;

    Considérant que le « Groupe Antifasciste Lyon et Environs » (#GALE), fondé en 2013, dont A est l’un des dirigeants de fait, constitue un groupement incitant à la haine et à la violence rassemblant de vingt à trente membres actifs et sympathisants ; qu’il s’identifie au travers de symboles communs, tels que son nom, son slogan « Pour un #antifascisme autonome et révolutionnaire », son logo présent sur les publications des réseaux sociaux du groupement mais aussi sur des drapeaux, stickers, affiches et banderoles ; qu’enfin il utilise les réseaux sociaux comme vitrine de ses idées et agissements et a créé à cette fin plusieurs comptes qui disposent d’une audience de plusieurs milliers de membres ; que l’ensemble de ces éléments permet ainsi d’établir l’existence d’un groupement de fait au sens de l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure ;

    Considérant en premier lieu que le GALE inscrit sa stratégie dans la récurrence d’actions violentes, légitimées par un discours idéologique dirigé contre ce qui est présenté comme la violence et le racisme d’Etat ; qu’ainsi depuis 2014, le GALE a été à l’origine d’au moins six appels à #manifestations_non_déclarées ayant généré des troubles à l’ordre public au cours desquelles ses membres ont été impliqués dans des faits de violence en réunion et de dégradations ; que plus récemment, le 3 avril 2021, à l’initiative de A, 80 militants d’ultra-gauche, dont des membres du GALE parmi lesquels B, ont déambulé dans Lyon pour dénoncer les dégradations commises le 20 mars 2021 contre la librairie autogérée « La Plume Noire » et attribuées à des groupes d’extrême-droite et ont, à cette occasion, pris à parti les forces de l’ordre, victimes de jets de projectiles ; que le 4 avril 2021, au lendemain d’une rixe ayant opposé des membres des communautés turque et kurde, 200 personnes dont des militants du GALE parmi lesquels son dirigeant, ont formé une manifestation non déclarée afin de manifester leur soutien à la cause kurde en saccageant un commerce d’alimentation turc ; qu’à l’occasion du défilé du 1er mai 2021 à Lyon, le GALE a appelé sur sa page Facebook à une contre-manifestation au cours de laquelle ses membres et son dirigeant ont perpétré des violences à l’encontre de manifestants de la CGT ou des forces de l’ordre avec des pétards et mortiers d’artifices, blessant ainsi 27 fonctionnaires de police, les images de ces exactions ayant été largement partagées sur des réseaux sociaux par le GALE qui les a revendiquées et cautionnées ; que, de même, le 28 août puis le 4 septembre 2021, des sympathisants du GALE ont pris part à des manifestations contre le passe sanitaire, lesquelles se sont accompagnées de provocations et de jets de projectiles à l’encontre des forces de l’ordre, que dans les suites de la manifestation du 28 août, le tribunal judiciaire de Lyon a condamné quatre membres et sympathisants du GALE le 4 novembre 2021 à une peine contraventionnelle pour violences volontaires sans ITT ; que de manière générale le GALE revendique expressément « l’action directe comme un outil de lutte » et avoir « relayé ces dernières années plusieurs actions directes contre les groupes fascistes organisés et contre les symboles du capitalisme et de la répression », telles que la dégradation des locaux du bastion social [tiens un groupement, sans majuscule] , l’attaque du local des Identitaires de Lyon, l’attaque de l’Institut des sciences sociales, économiques et politiques (ISSEP) à Confluence, l’attaque des locaux de la police aux frontières à Lyon-Part Dieu ou celle du consulat de Turquie à Lyon ;

    #Libertés_publiques #répression

  • À l’épreuve des #murs. Sécurisation et pratiques politiques dans le centre-ville du #Caire postrévolutionnaire (2014-2015)

    La révolution égyptienne de 2011 s’est caractérisée par une lutte pour l’appropriation de l’#espace_public. Elle a été analysée comme une démocratie en actes où les révolutionnaires se sont réappropriés par leurs pratiques et leurs stratégies un espace trop longtemps sécurisé par le gouvernement de Moubarak. Cet article vise à étudier en contre-point les stratégies territoriales de l’État pour le contrôle des espaces publics depuis 2011 et en particulier depuis 2013 avec le renforcement de la #répression envers les #Frères_musulmans et l’arrivée au pouvoir des militaires. Ces stratégies sont mises en évidence dans le cas du #centre-ville, épicentre de la #révolution mais aussi de la représentation et de l’exercice du pouvoir politique. Elles se caractérisent par des pratiques de #cantonnement des #manifestations et par l’instauration de #barrières et de #checkpoints dans le centre-ville du Caire, constituant un véritable dispositif territorialisé et planifié de contrôle des rassemblements publics et des revendications politiques. Cet article vise donc également à analyser les conséquences de ce #contrôle sur les pratiques politiques des opposants au régime à l’échelle locale du centre-ville du Caire à travers la restitution d’observations et d’entretiens menés entre 2014 et 2015.


    https://journals.openedition.org/ema/3705#quotation

    #murs_intra-urbains #Egypte #Le_Caire #urban_matter #villes

  • Le chef de police d’Ottawa démissionne après 18 jours de manifestation
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1862400/demission-peter-sloly-manifestation-camionneurs

    Le chef de la police démissionne, emporté par le mouvement de protestation des camionneurs.

    Peter Sloly a remis sa démission mardi matin. Le chef de la police d’Ottawa subissait d’intenses pressions en raison de l’enlisement du mouvement de protestation des camionneurs au centre-ville de la capitale. Le centre-ville d’Ottawa est occupé depuis maintenant 19 jours.


    Peter Sloly a démissionné de son poste de chef de police d’Ottawa. Photo : Radio-Canada / Guy Quenneville

    Peter Sloly réclamait du renfort depuis déjà plusieurs jours. Il affirmait ne pas pouvoir compter sur des ressources suffisantes au sein des forces policières de la capitale fédérale pour mettre un terme à l’occupation du centre-ville. Le chef de la police d’Ottawa constatait qu’il était impossible pour ses agents de bloquer toutes les sources de ravitaillement. Le chef affirmait avoir un plan pour mettre fin au mouvement de protestation, mais ce plan, disait-il, ne pourrait être mis en œuvre que lorsque le service de police d’Ottawa aurait reçu les ressources supplémentaires.

    Il doit officiellement remettre sa démission plus tard aujourd’hui, après la réunion de la Commission des services policiers, selon des sources qui ont parlé à CBC.

    Peter Sloly est entré en fonction dans ce poste en octobre 2019. Son contrat devait se terminer en 2024.

    #manifestations #Convoi_de_la_liberté #Peuple #Liberté #Solidarité #manifestation #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions #Peuple #Réseaux_sociaux #aveuglement

    • Québec suspend le passeport sanitaire dans les grandes surfaces dès demain

      Le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, annonce la suspension du passeport vaccinal dans les commerces à grande surface et les établissements de la SAQ et de la SQDC. L’utilisation du passeport sera complètement suspendue à compter du 14 mars dans la province.

      Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1862399/quebec-suspension-passeport-sanitaire-grandes-surfaces-saq-sqdc

    • Trudeau de plus en plus fou ! Tous les pouvoirs aux banques.

      « A partir d’aujourd’hui, les banques, des prestataires de services financiers pourront immédiatement geler ou suspendre des comptes sans passer par le tribunal, ce faisant, ils [les banques : NDLR] vont être protégés contre une responsabilité civile pour des gestes effectués en toute bonne foi. Il est question de suivre la trace financière, il est question de stopper le financement de ces blocages illégaux. Aujourd’hui nous annonçons donc que si votre camion est utilisé dans ces barrages, votre compte commercial sera gelé, l’assurance qui couvre votre véhicule sera suspendue. »

      Point de presse de gouvernement du Canada sur le recours à la Loi sur les mesures d’urgence

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=ZumJZWp4ciw

    • Normal, ce type a une sexualité aussi perturbée que les inquisiteurs espagnols, ou autres.

      Surtout, empêchez ce young leader d’approcher les enfants.
      Il a fait ses études au collège jésuite Le collège Jean-de-Brébeuf. Ça laisse des traces

  • Bruxelles au ralenti, Charleroi à l’arrêt Rtbf
    https://www.rtbf.be/article/mobilite-bruxelles-au-ralenti-charleroi-a-l-arret-10934515
     
    Depuis 6h45, on sent que le trafic est plus dense et plus ralenti sur le ring de Bruxelles et sur les axes vers Bruxelles.

    La police organise des barrages filtrants. Le trafic se fait au compte-goutte vers le centre de Bruxelles (particulièrement dans l’échangeur de Woluwé-St-Etienne).

    Ralentissements sur les axes vers Bruxelles :
    E40 depuis Kortenberg (Liège)
    E40 depuis Ternat (Gand)
    A12 depuis Machelen (Anvers) 
    E411 depuis Jesus Eik
     
    Situation sur le ring de Bruxelles :
    + 50 min entre Grimbergen et Woluwe Saint-Etienne vers Waterloo
    + 20 min à hauteur de Halle jusqu’à Forêt vers Grand-Bigard

    A hauteur de Hoeilaart vers Léonard : la police bloque l’accès vers la E411 sur le ring en venant de Waterloo ( + 10 min)
     
    TEC Charleroi : pas de bus ce lundi
    En raison d’un mouvement de grève spontané organisé par la CGSLB dans les différents dépôts du TEC de la région de Charleroi, le réseau est à l’arrêt ce 14 février 2022. Aucun bus ni métro ne roule.
     
    Situation sur les routes en Wallonie :
    Accident E19 à Mons : files depuis Jemappes vers Bruxelles.

    #Solidarité #manifestations #Convoi_de_la_liberté #Peuple #Liberté #Solidarité #manifestation #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions #gilets_jaunes #gj #giletsjaunes #Peuple #Réseaux_sociaux #aveuglement

    • « Convoi de la liberté » : des milliers de véhicules convergent vers Jérusalem

      Des milliers de voitures et camions ont convergé lundi vers Jérusalem depuis plusieurs villes israéliennes pour manifester contre les restrictions sanitaires liées à la pandémie de coronavirus, imitant des convois apparus au Canada et ayant essaimé dans plusieurs pays.

      Depuis Eilat (sud) et Tibériade (nord), des automobilistes ont pris la route vers Jérusalem, drapeaux israéliens flottant aux fenêtres et affiches appelant à la « Liberté » collées sur des capots de voitures.


      Photo d’illustration : La police contrôles des automobilistes sur un barrage improvisé sur la route 1 autour de Jérusalem, le 7 avril 2020. (Nati Shohat/Flash90)

      Ce convoi, qui avait pour destination le Parlement dans le centre de Jérusalem, a provoqué d’importants embouteillages sur fond d’un concert de klaxons, ont constaté des journalistes de l’AFP qui ont vu des milliers de voitures paralyser la ville.

      La suite : https://fr.timesofisrael.com/un-convoi-de-la-liberte-anti-vax-bloque-la-principale-autoroute-ve
      #Israel

  • Les manifestants ont reculé, mais le pont Ambassador demeure fermé
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861765/convoi-camionneurs-blocage-pont-malgre-injonction

    Douze heures après le début de l’intervention policière pour rouvrir le pont Ambassador qui relie Windsor à Détroit, des manifestants déterminés refusent toujours de quitter les lieux. La circulation n’a donc pas encore repris sur ce lien transfrontalier crucial pour l’économie canadienne et américaine.

    Des policiers locaux, appuyés par ceux de la Gendarmerie royale du Canada et de la Police provinciale de l’Ontario, sont arrivés samedi matin au rassemblement pour faire respecter l’injonction accordée la veille par la Cour supérieure de la province.

    Ils étaient accompagnés de véhicules de l’escouade tactique et d’autobus pour transporter les protestataires en cas d’arrestation.

    En fin de soirée, la police de Windsor a annoncé sur son compte Twitter une première arrestation en lien avec la manifestation, celle d’un homme de 27 ans. Elle affirme qu’elle interviendra “lorsque nécessaire pour assurer la sécurité du public, maintenir la paix et l’ordre”.

    Les forces de l’ordre sont parvenues à faire reculer les manifestants pour libérer une intersection importante et ont sécurisé leur avancée en installant des murets de ciment sur la chaussée en fin d’après-midi.

    Pendant une partie de l’après-midi, les policiers ont formé un long cordon pour empêcher les manifestants de regagner du terrain. En soirée, toutefois, beaucoup d’agents qui étaient toujours sur place étaient dans leur véhicule, alors que les manifestants affrontaient le froid.

    Des appuis pour les manifestants
    Devant l’ultimatum lancé par la police et le risque d’être arrêtés ou de voir leurs véhicules remorqués, certains manifestants avaient accepté de s’en aller en matinée, mais de nombreux sympathisants ont afflué vers le lieu de la manifestation en cours de journée.


    Parmi eux se trouvaient des curieux et même des familles avec des enfants, une situation que le maire Drew Dilkens a déplorée.

    “C’est décourageant pour moi de voir des parents amener leurs enfants ici comme si c’était une sorte de spectacle auquel ils veulent que leurs enfants participent”, a-t-il déclaré. “C’est une affaire très sérieuse, qui s’est retrouvée devant les tribunaux.”

    “L’objectif est de maintenir la paix, de mettre fin aux manifestations et de faire ça avec un recours minimal à la force”, observe le professeur Christian Leuprecht, du Collège militaire royal du Canada, au sujet du déroulement de la journée.

    “Il est important que cette stratégie réussisse, ajoute-t-il, parce que, sinon, ça va renforcer les manifestants à Ottawa et ailleurs.”

    Le mouvement de protestation a eu des échos jusqu’à Cornwall, dans l’Est ontarien, où des tracteurs ont envahi le port https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861809/ontario-cornwall-port-manifestants . Selon les autorités, le pont international Seaway, qui relie le Canada aux États-Unis, est demeuré ouvert

    Pierre-Yves Bourduas, ancien sous-commissaire de la GRC, constate que les gens ont le temps de s’organiser, parce que l’intervention policière se déroule très lentement.

    “La différence entre Ottawa et Windsor, affirme-t-il, c’est qu’à Windsor, la plupart des gens sont locaux. Donc ils se connaissent, ils communiquent ensemble. ”

    Il faudra malgré tout que le blocage se termine. “Gérer une foule, c’est une chose, mais il faut aussi faire respecter l’injonction et il doit y avoir des conséquences pour ceux qui ne la respectent pas, conclut-il. Les forces de l’ordre ne peuvent pas rester debout, comme ça, pendant des jours.”

    Persistants malgré l’injonction
    Vendredi, un juge de la Cour supérieure de l’Ontario a accordé une injonction interlocutoire à trois associations canadiennes liées à l’industrie automobile pour mettre fin au blocage qui dure depuis lundi.

    Elles ont obtenu cette injonction de 10 jours en faisant valoir que l’industrie automobile, tant en Ontario qu’au Michigan, dépend entièrement de l’accès au pont Ambassador pour le transit de pièces et de véhicules. Le juge avait donné jusqu’à 19 h vendredi aux manifestants pour quitter les lieux.

    Malgré tout, des manifestants se sont dits déterminés à aller jusqu’au bout. “Je vais rester jusqu’aux arrestations”, a confié un des camionneurs à CBC News.

    Le maire de Windsor, Drew Dilkens, a expliqué que son objectif consiste à faire fuir les manifestants volontairement, “mais s’ils refusent de partir, des mesures devront être prises pour les déloger”, a-t-il dit.


    Mises en garde de Trudeau et de Ford
    La veille, tant à Ottawa qu’à Toronto, le ton était plus ferme. Le premier ministre Justine Trudeau a averti les protestataires que “les conséquences” de leur action vont “s’aggraver”.

    Il a expliqué que les policiers allaient intervenir d’une manière progressive et de plus en plus robuste.

    En Ontario, le premier ministre Doug Ford a décrété l’état d’urgence. La province a adopté des décrets et durcit les amendes. “Ce n’est plus une simple manifestation”, a dit M. Ford.

    “Le pont Ambassador à Windsor, c’est 700 millions de dollars en échanges commerciaux chaque jour”, a-t-il ajouté en se défendant d’avoir tardé à agir.

    Les contrevenants s’exposent à des amendes qui pourront atteindre 100 000 $ et à des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à un an.

    • Vu depuis le canada : À Paris, des « convois de la liberté » manifestent Léo Mouren - Agence France-Presse et Isabelle Tourné - Agence France-Presse
      https://www.ledevoir.com/monde/europe/673773/a-paris-des-convois-de-la-liberte-manifestent

      Certains sont allés jusqu’aux Champs-Élysées perturber la circulation, d’autres ont défilé dans les manifestations autorisées, mais les participants aux convois anti-passeport sanitaire, partis de toute la France, n’ont pas bloqué Paris comme ils le voulaient.

      Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a indiqué samedi soir dans un tweet que 337 personnes avaient été verbalisées et 54 interpellées par les forces de l’ordre à Paris.


      Parmi elles, une figure emblématique du mouvement anti-système des « Gilets jaunes » Jérôme Rodrigues, en tant qu’organisateur d’une manifestation interdite par le préfet de police de Paris, selon une source policière.

      Rassemblement hétéroclite d’opposants au président Emmanuel Macron, au passeport sanitaire et de « Gilets jaunes », ceux qui se font appeler « convois de la liberté » se sont constitués sur le modèle de la mobilisation qui paralyse Ottawa.

      « Quelque chose d’extraordinaire »
      « Depuis trois ans que je manifeste, on n’a jamais vu une solidarité comme cette nuit. On a perdu la liberté, on a perdu l’égalité, heureusement qu’on a encore la fraternité », a affirmé un homme de 70 ans venu de Normandie refusant de s’identifier et manifestant contre le passeport sanitaire mais aussi pour « le pouvoir d’achat ».

      « Je suis là pour défendre nos libertés », dit François, ne donnant que son prénom, 35 ans, venu du Mans (ouest) et travaillant dans un laboratoire de recherche. « Je ne veux pas de ce monde-là pour mes enfants ».

      Voitures, camping-cars et camionnettes sont partis de Nice (sud), Lille ou Vimy (nord), Strasbourg (est), ou encore Châteaubourg (ouest) pour rejoindre la capitale à vitesse réduite sur des routes secondaires.

      « Il y a eu quelque chose d’extraordinaire sur la route […] Des gens nous ont fait des signes, on a même vu un maire avec son écharpe nous faire de grands signes. Une ambiance de folie ! », a témoigné auprès de l’AFP Jean-Pierre Outrequin, 65 ans, venu de Perpignan (sud), finalement arrivé sur les Champs-Élysées.

      Vers 14 h 00 (8 h 00 heure de l’Est), plus d’une centaine de véhicules ont rejoint les Champs-Élysées, des automobilistes, certains désormais à pied, agitant des drapeaux ou scandant « liberté ».

      La situation s’est ensuite tendue : la place de l’Arc de Triomphe puis l’avenue ont été évacuées par les forces de l’ordre à coups de gaz lacrymogènes.
      « Le droit d’être là »
      « En Europe on a créé la liberté de circulation et on se fait contrôler par les CRS (police anti-émeutes), on n’a pas le droit d’être là, de porter un drapeau », a déclaré à l’AFP Daniel Bravo, manifestant de 61 ans.

      Un convoi de 300 véhicules a été stoppé sur l’autoroute A4, venue de l’Est parisien, et les forces de l’ordre ont verbalisé des véhicules selon la préfecture de police, comme elles l’avaient fait plus tôt dans la journée porte de Saint-Cloud (ouest de Paris).

      Autre convoi qui n’a pas atteint Paris, environ 400 véhicules étaient stationnés à la mi-journée dans la forêt de Fontainebleau (est de Paris), selon une source policière. Un millier d’opposants au passeport vaccinal y ont pique-niqué dans une ambiance bon enfant.

      Les mobilisations autorisées contre les mesures sanitaires ont rassemblé 32 100 manifestants en France, dont près de 7600 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. Des chiffres qui ne comprennent pas l’opération autoproclamée « convois de la liberté », qui était interdite.

      « Le droit de manifester et d’avoir une opinion sont un droit constitutionnellement garanti dans notre République et dans notre démocratie. Le droit de bloquer les autres ou d’empêcher d’aller et venir ne l’est pas », a estimé le premier ministre Jean Castex.

      À deux mois de l’élection présidentielle, le gouvernement français affirme envisager pour fin mars ou début avril la levée du passeport vaccinal et compte supprimer dès le 28 février l’obligation de porter un masque dans les lieux où le passeport sanitaire est exigé.

      Quelque 7500 membres des forces de l’ordre sont mobilisés par la préfecture de police de Paris depuis vendredi jusqu’à lundi, les convois anti-passeport sanitaire ayant prévu de gagner Bruxelles lundi.

      #Solidarité #manifestations #Convoi_de_la_liberté #Peuple #Liberté #Solidarité #manifestation #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions #gilets_jaunes #gj #giletsjaunes #Peuple #Réseaux_sociaux #aveuglement

    • COMMUNIQUÉ OFFICIEL DU CONVOI POUR LA LIBERTÉ BELGIQUE
      https://www.kairospresse.be/communique-officiel-du-convoi-pour-la-liberte-belgique

      . . . . .
      Tous les pays d’Europe sont invités à se rassembler à Bruxelles le 14 février 2022, chacun à bord de son véhicule ou à pieds (camion, voiture, moto, vélo, etc.).
      Quelles sont les revendications ?
      • Fin permanente de toutes les mesures et législations liberticides. Notamment la loi pandémie, le port du masque, le covid safe ticket, le décret « pandémie » wallon, etc.
      • Commissions d’enquêtes indépendantes au sujet de : la crise sanitaire, la gestion financière, l’établissement des mesures, la gestion vaccinale et ses coûts.
      • Reconnaissance du caractère expérimental des injections.
      • Droit inaliénable au secret médical et protection des données personnelles.
      • Transparence sur les effets secondaires des injections.
      • Droit à une réelle démocratie participative.
      • Liberté de déplacement de tous les citoyens.
      • Droit de décider les mesures à prendre pour notre santé.
      • Accès aux soins pour toute la population, sans exception.
      • Respect de la liberté d’expression et de la liberté de toute la presse.
      • Respect de la dignité humaine.
      • Droit d’exercer son métier et de vivre dignement de ses revenus pour tous, sans exception.
      • Garantie du respect des droits de l’enfant et préservation de son épanouissement.
      • Accès à la culture et l’enseignement pour tous, sans conditions.

      Depuis plusieurs années, les collectifs de citoyens, parents/enfants, soignants, pompiers, médico-sociaux, mais aussi les forces de l’ordre ou les militaires sont ignorés, et ce malgré des rassemblements pacifiques nombreux à travers toute l’Europe, parfois plusieurs fois par semaine.

      La qualité de vie des citoyens européens diminue fortement de par la situation financière de l’union européenne et les dettes publiques et bancaires appauvrissent les peuples depuis de nombreuses années.

      Quelle que soit la voie choisie pour dénoncer ceci, toute tentative est systématiquement décrédibilisée et balayée d’un revers de main.
      . . . . . .

    • « Camions de la liberté », « Gilets Jaunes »… A Paris, l’inquiétante « coïncidence » d’un retour des violences à quelques jours de la candidature Macron Richard Werly - letemps.ch
      https://www.letemps.ch/monde/camions-liberte-gilets-jaunes-paris-linquietante-coincidence-dun-retour-viol

      Depuis plusieurs semaines, les manifestations n’avaient pas dégénéré en affrontements violents à Paris. A quelques jours de l’annonce de la candidature d’Emmanuel Macron, le retour des incidents ne présage rien de bon

      C’est sans doute une coïncidence. Une déflagration spontanée pour faire écho aux « camions de la liberté » du lointain Canada. Et pourtant : comment ne pas trouver étonnant que les rues de Paris s’embrasent à nouveau ce samedi, après des semaines de calme relatif et de manifestations pacifiques, alors que l’annonce officielle de la candidature d’Emmanuel Macron à sa propre succession est sans doute une question de jours ?

      Des citadelles assiégées
      Difficile de ne pas faire ce lien en remontant les Champs-Elysées, où le spectacle d’affrontements violents entre la police et des groupes de manifestants, en plein défilé touristique quasi-printanier, a fait remonter à la surface les images terribles de novembre-décembre 2018 https://www.lepoint.fr/societe/en-images-gilets-jaunes-l-escalade-de-la-violence-01-12-2018-2275792_23.php . Ce samedi, la place de l’Etoile et l’Arc de Triomphe ceinturés par la police antiémeute ressemblaient à des citadelles assiégées. Idem pour le palais présidentiel de l’Elysée devant lequel il n’était plus possible de circuler, barricadé derrière une haie de véhicules policiers…

      C’est sans doute une coïncidence, mais elle pourrait bien avoir un impact sérieux sur la campagne si ces images redeviennent ordinaires et si la nuit donnait lieu, ce week-end, au spectacle de voitures incendiées à l’image de ce qui se passa la fameuse nuit du 1er décembre 2018. Le spectacle de véhicules saccagés et renversés sur l’avenue Kléber et sur les Champs Elysées avait alors été diffusé dans le monde entier ; le spectacle d’une France en plein chaos, même si ces violences étaient en réalité circonscrites à ce périmètre parisien.

      La mécanique de ces journées-là est en tout cas encore en place : même spectacle de groupes de policiers à moto traquant les émeutiers, même foule de jeunes armés de téléphones portables, sortant parfois de leurs sacs à dos des masques à gaz pour se protéger des lacrymogènes, et n’hésitant pas à se saisir de matériel de construction abandonné sur le bitume pour provoquer les policiers.

      S’il s’agit d’un épisode sans lendemain, pas trop de problèmes sauf une image touristique française https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-gilets-jaunes-auraient-fait-stagner-le-tourisme-a-paris_2095. de nouveau dégradée en cette fin d’hiver ensoleillée. Si la violence se réinstalle dans certaines rues emblématiques de Paris en revanche, qui peut prédire l’impact sur les urnes, au fur et à mesure de la retransmission en continu des images d’échauffourées et d’émeutes…

      Changer la donne
      Un candidat, en tout cas, avait anticipé cette bouffée de violence qui survient au moment où le gouvernement va un peu plus relâcher la bride sanitaire le 16 février. Dans sa déclaration de candidature du 30 novembre 2021, mimant l’appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle, Eric Zemmour avait ponctué son discours d’images prouvant selon lui le basculement de la France dans l’insécurité. L’utilisation de certaines prises de vues sans permission lui vaut d’ailleurs d’être poursuivi en justice.

      Autre coïncidence : Eric Zemmour est le seul candidat ayant bénéficié du ralliement de quelques figures des « Gilets Jaunes » dont la bretonne Jacline Mouraud. A l’évidence en tout cas, cette bouffée de violence parisienne rend encore plus compliquée la première grande prestation publique de la candidate de droite Valérie Pécresse, attendue dimanche au Zénith de Paris pour son premier grand meeting de campagne. Déjà accusée de trop emprunter le discours anxiogène et sécuritaire de l’ex-polémiste, déjà rejoint par certains cadres du parti Les Républicains (LR), la présidente de la région Ile de France se retrouve le dos au mur : la sécurité s’est invitée ce samedi comme son thème dominant et obligé.

      C’est sans doute une coïncidence, mais l’aggravation du climat social et sécuritaire en France à deux mois du premier tour de la présidentielle peut, tous les observateurs le savent, changer la donne électorale. La colère diffuse dans le pays qui entoure la personnalité d’Emmanuel Macron est évidemment un terreau fertile. Même s’il demeure le mieux placé des candidats dans les sondages, avec prés de 25% des intentions de vote au premier tour. Nettement en tête, environ 60% des personnes interrogées jugent néanmoins le président français « autoritaire » et « arrogant », un avis renforcé par ses propos sur les non-vaccinés. Ils étaient près de 80% à répondre ainsi en 2018, en pleine crise des « Gilets Jaunes ».

      Les faits sont là, en 2022 : dans un pays toujours incandescent, les braises de la violence peuvent toujours rallumer un incendie politique.
      #emmanuel_macron #violences #france #gouvernement_macron #gilets_jaunes #politique #travail #réformes_antisociales décidées par l’ #union_européenne #police

  • Nouvelle-Zélande : le campement anti pass sanitaire prend de l’ampleur devant le Parlement

    La foule de manifestants anti-vaccin a gonflé vendredi devant le parlement néo-zélandais au lendemain de violents affrontements avec la police, qui a échoué à disperser le rassemblement.

    L’ambiance était festive vendredi dans le campement de fortune surnommé le « Camp de la liberté » par ses occupants, avec de la musique et des danses, face à une police qui surveillait de loin.


    AFP or licensors

    Arrestation de 122 personnes
    Ces scènes contrastent fortement avec celles de jeudi, lorsque les forces de l’ordre avaient essayé d’évacuer les manifestants, arrêtant 122 personnes et faisant usage de gaz poivré.

    La police de Wellington s’est prévalue, avec cette tactique de non-intervention, d’une « approche mesurée », soulignant la présence d’enfants dans la foule.


    AFP or licensors

    La suite : https://www.rtbf.be/article/nouvelle-zelande-le-campement-anti-vaccin-prend-de-l-ampleur-devant-le-parlemen

    #manifestations #Convoi_de_la_liberté #Peuple #Liberté #Solidarité #manifestation #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions #gilets_jaunes #gj #giletsjaunes #Peuple #Réseaux_sociaux #aveuglement

    • [Nouvelle Zélande] : Face à l’immobilité des manifestants, les forces de l’ordre ont changé de tactique ce week-end, en utilisant une méthode pour le moins inhabituelle. Des haut-parleurs ont ainsi été installés, diffusant des tubes entêtants en boucle, et ce à volume maximal, pour tenter d’irriter les contestataires. Les chansons « Macarena » ou « Copacabana » sont jouées en boucle, mais aussi le titre « Baby Shark », véritable carton chez les jeunes enfants. La chanson de la Reine des Neiges, « Let it Go », fait également partie de la sélection musicale « irritante », tout comme le tube « You’re beautiful » de James Blunt. Des tuyaux d’arrosage ont également été déployés pour mouiller les tentes et les effets personnels des manifestants, créant des flaques de boues sur la parcelle de gazon réquisitionnée par les protestataires. Pas de quoi refroidir les manifestants pour autant. Ce lundi, ils étaient encore des centaines devant le Parlement, relate la BBC.

      https://www.dhnet.be/actu/monde/baby-shark-liberee-delivree-ou-macarena-en-boucle-comment-la-police-neo-zeland

  • D’ex-agents de la GRC (Gendarmerie Royale du Canada) et d’ex-militaires parmi les organisateurs du convoi, selon des experts
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861166/manifestation-camionneurs-ottawa-grc-militaires-organisateurs

    Parmi les personnes impliquées dans l’organisation de la manifestation des camionneurs à Ottawa se trouvent d’anciens agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et d’anciens militaires, soutiennent des experts.

    Depuis près de deux semaines, des manifestants opposés à la vaccination obligatoire contre la COVID-19 et leurs gros camions se sont installés dans le centre-ville d’Ottawa et dans plusieurs secteurs de la ville.


    Des camions sur un terrain de stationnement. Un point de ravitaillement a été installé sur le stationnement du stade de baseball d’Ottawa, sur le chemin Coventry. - Photo : Radio-Canada / Raphael Tremblay

    Bien que la police ait tenté de couper l’approvisionnement de ceux qui sont stationnés près de la colline du Parlement, les manifestants semblent garder le dessus sur les forces de l’ordre.

    Un succès que des experts attribuent en partie à une connaissance approfondie des forces de l’ordre et des tactiques militaires parmi certains organisateurs du convoi.


    La manifestation des camionneurs se poursuit à Ottawa. - Photo : Radio-Canada / Christian Milette

    Le groupe Police on Guard, qui s’est formé pendant la pandémie, a appuyé le convoi de camionneurs. Sur son site Internet, il rend publics les noms de plus de 150 policiers, pour la plupart à la retraite, qui s’opposent aux mesures d’urgence imposées par le gouvernement, telles que la vaccination obligatoire. Plus de 50 anciens soldats des Forces armées canadiennes sont également nommés sur son site.

    L’organisation dit être "présente sur le terrain" à Ottawa et a ajouté des vidéos YouTube de ses membres qui participent à la manifestation.

    L’équipe des organisateurs de la manifestation, qu’ils ont baptisée le "Convoi de la liberté", comprend notamment :

    – Daniel Bulford, un ancien agent de la Gendarmerie royale du CanadaGRC qui faisait partie du service de sécurité du premier ministre et qui a démissionné, l’année dernière, après avoir refusé de se faire vacciner. Il est le chef de la sécurité du convoi.

    – Tom Quiggin, un ancien officier du renseignement militaire qui a également travaillé avec la Gendarmerie royale du CanadaGRC et qui était considéré comme l’un des meilleurs experts de la lutte contre le terrorisme au pays.

    – Tom Marazzo, un ancien officier militaire qui, selon son profil LinkedIn, a servi dans les Forces armées canadiennes pendant 25 ans et travaille maintenant comme développeur de logiciels indépendant.

    Des relations étroites avec la police, selon les organisateurs
    Les organisateurs de la manifestation refusent les entrevues, à moins que celles-ci ne soient menées par des journalistes considérés comme favorables à leur cause, et le diffuseur public a été exclu de leurs points de presse.

    Dans une vidéo publiée lors de l’une de ces conférences de presse diffusées sur les réseaux sociaux, Tom Quiggin évalue la réponse politique et policière, qu’il appelle "l’opposition", au mouvement d’Ottawa.

    "Je dirais que l’opposition, à ce stade-ci, n’a pas vraiment de stratégie. Ils se sont juste donné un petit objectif et veulent que les rues soient dégagées, mais ils n’ont aucune idée de ce qu’ils veulent faire pour y parvenir", a-t-il déclaré.

    Pendant son mandat à la Gendarmerie royale du CanadaGRC, M. Quiggin a été membre de l’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN), créée pour contrecarrer les menaces terroristes après le 11 septembre. Au sein de l’Équipe intégrée de la sécurité nationaleEISN, il a travaillé aux côtés de hauts fonctionnaires du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), le service d’espionnage du Canada, de l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) et des forces de police municipales.

    Dans la même vidéo, il revient sur les barrages actuels au passage frontalier à Coutts https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860887/assouplissements-convoi-alberta-frontiere-americaine , en Alberta, et aux manifestations parallèles qui se sont déroulées à Toronto https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860041/camionneurs-manifestation-queens-park-covid , à Québec https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860138/manifestation-police-camionneurs-quebec-convoi-mesures-sanitaires et à Sarnia.

    "Je pense que nous allons voir les gens commencer à aller voir le gouvernement pour lui dire de régler la situation. Et s’ils ne le font pas, cela voudra dire que nous avons le pouvoir de fermer boutique", a lancé M. Quiggin.


    Des manifestants en discussion avec des policiers lors de la manifestation des camionneurs à Ottawa - Photo : Radio-Canada / Michael Charles Cole

    Dans la même vidéo, M. Bulford se vante auprès des journalistes sélectionnés de sa relation étroite avec la Gendarmerie royale du CanadaGRC, les Services de protection parlementaire, la police d’Ottawa et la police de Gatineau. Il exhorte les manifestants à rester "pacifiques" et à fraterniser avec les officiers en patrouille.

    "[La police] sait que ce groupe est là pour les gens, et je tiens à dire aux autres policiers, quand je les vois, qu’il faut qu’ils sachent que dans mon esprit et dans mon cœur, je le fais aussi pour eux", explique M. Bulford.

    La police n’a pas commenté les conversations qu’elle aurait pu avoir avec MM. Quiggin ou Bulford.

    Une formation militaire, policière ou survivaliste, selon un expert
    Professeur de criminologie à l’Université d’Ottawa, Michael Kempa affirme que l’expertise policière et militaire du convoi se reflète dans la coordination de son occupation du centre-ville.

    "Ils ont ce genre de formation militaire ou policière ou au moins survivaliste. Regardez à quel point ce qu’ils ont mis en place comme campement au centre-ville est sophistiqué", explique M. Kempa, qui étudie la police à travers le Canada. "Cela ressemble à une opération militaire."

    À titre d’exemple, M. Kempa mentionne les tentes et les structures en bois utilisées pour les cuisines et la chaîne d’approvisionnement qui a vu le jour dans toute la ville pour nourrir les gens et manifester.


    Des images de la manifestation des camionneurs à Ottawa le 9 février 2022 - Photo : Radio-Canada / Alexis Tremblay

    Le professeur estime que la police a commis une "grave erreur" en permettant aux camions de se rendre aux abords de la colline du Parlement.

    La police a qualifié ces camions lourds d’armes potentielles, mais ce sont également des outils essentiels pour transporter du matériel, comme des « deux-par-quatre » pour construire des abris, du bois de chauffage et des barils pour garder les manifestants au chaud et des réservoirs de propane pour les barbecues.

    Au centre-ville, des voitures et des camions dont les pneus ont été enlevés bloquent les rues. Pour M. Kempa, le stationnement de ces véhicules n’est pas aléatoire, mais plutôt stratégique dans la mesure où ils peuvent empêcher les infiltrations policières.


    Au centre-ville d’Ottawa, des voitures et des camions dont les pneus ont été enlevés bloquent les rues. Photo : Radio-Canada / Alexis Tremblay

    Les résidents ont remarqué que des manifestants se relayaient pour monter dans les cabines de camions en marche afin de faire retentir des klaxons. Ce son a été entendu à toute heure, jusqu’à ce qu’une injonction du tribunal, plus tôt cette semaine, force les manifestants à une pause temporaire.

    La police d’Ottawa affirme qu’il y a actuellement plus de 400 camions stationnés au centre-ville et qu’ils ne peuvent les déplacer, car les remorqueurs qui travaillent habituellement avec la Ville refusent d’aider. La présence de familles avec des enfants au sein du convoi rend les choses encore plus difficiles.

    "Ce ne sont pas des manifestants ordinaires", dit M. Kempa.

    Intervention au camp de Coventry
    Le meilleur exemple de la coordination qui règne au sein de la manifestation se trouve peut-être au camp mis en place par les manifestants à seulement six kilomètres à l’est de la colline du Parlement, près du stade de baseball, sur le chemin Coventry.

    Le propriétaire de l’équipe de baseball Titan, Regan Katz, explique que c’est la Ville qui lui a demandé d’utiliser ce terrain pour stationner temporairement certains camions afin de réduire la congestion dans le centre-ville. Au départ, la police lui a précisé n’avoir besoin du terrain que le temps d’un week-end. Mais finalement, les camionneurs ne sont jamais partis.


    BBQ, bois de chauffage et propane près des campements des camionneurs au site Coventry - Photo : Radio-Canada / Raphael Tremblay

    Au lieu de ça, ils se sont créé un véritable centre d’approvisionnement.

    Au camp de Coventry, plusieurs tentes ont été installées, deux semi-remorques servent à stocker de la nourriture et on trouve des rangées de toilettes chimiques.

    Lorsque les cargaisons de diesel, d’essence et de propane arrivaient, les bénévoles transféraient le carburant dans des centaines de bidons rouges et jaunes transportés vers le centre-ville pour être distribués aux camionneurs afin qu’ils puissent continuer de faire tourner leurs véhicules.


    L’intérieur de l’un des deux semi-remorques remplis de nourriture au camp des manifestants du chemin Coventry, à Ottawa, le 6 février 2022 - Photo : Radio-Canada / Judy Trinh

    Avec des températures qui peuvent parfois chuter jusqu’à -30 °C à Ottawa, au moins trois saunas ont été transportés au camp, par camion, afin que les manifestants puissent rester au chaud.

    Dimanche soir, alors que les manifestants se rassemblaient pour le dîner, des dizaines d’agents, dont certains portaient des fusils antiémeute capables de lancer des projectiles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes, ont fait une descente dans le camp. Afin de tenter de couper la voie d’approvisionnement des manifestants, la police dit avoir saisi 3700 litres de carburant et deux véhicules dont un réservoir de diesel.


    Avec l’aide de la Police provinciale de l’Ontario, la police d’Ottawa a fait une descente dans le camp des manifestants sur le chemin Coventry le 6 février. Photo : Radio-Canada / Judy Trinh

    Mais quelques heures seulement après cette intervention, les manifestants rassuraient leurs partisans.

    "Les gens sont toujours de bonne humeur. Les dons sont toujours là. Le carburant est toujours là et il arrivera toujours aux camionneurs", a lancé l’un d’eux, Terence Rowland-Dow, dans une vidéo en direct sur Facebook.

    Le lendemain de la descente de police, les manifestants ont continué à livrer du carburant aux camionneurs du centre-ville, tout en menant une opération coordonnée pour épuiser les ressources policières. Les manifestants ont tiré des wagons remplis de bidons devant les policiers qui se contentaient de les observer.

    Le chef adjoint de la police d’Ottawa, Steve Bell, a expliqué que les manifestants "remplissaient d’eau des contenants afin de distraire les agents… et de contrecarrer nos efforts". Un officier a été entouré alors qu’il tentait de confisquer du carburant, selon M. Bell.

    La police a "sous-estimé" les manifestants
    Professeur à l’Université Queen’s, Amarnath Amarasingam, qui étudie la radicalisation et l’extrémisme, a regardé la diffusion en direct sur Facebook après l’intervention policière. Il dit avoir été impressionné par le niveau de coordination observé. Selon lui, la police a mal évalué la détermination des manifestants du convoi.

    "Si quelqu’un avait prêté attention au contenu diffusé en ligne qui a mené à ce convoi, il ne l’aurait pas sous-estimé."

    M. Amarasingam souligne que les manifestants ont constamment exprimé leurs intentions sur les réseaux sociaux. Il pense que la police a d’abord voulu les apaiser, anticipant que ceux-ci se livreraient à des violences.

    Au lieu de ça, les manifestants ont enfreint de nombreux règlements comme d’uriner, de déféquer et de boire de l’alcool sur la voie publique, ainsi que de refuser de porter le masque. Mais la plupart de leurs actions n’ont pas franchi la ligne des infractions pénales, entraînant de simples amendes, mais pas de peines de prison.


    Jusqu’ici, les actions des manifestants n’ont pas franchi la ligne des infractions pénales. - Photo : Radio-Canada / Brigitte Bureau

    "L’approche [de la police] était : vont-ils prendre d’assaut le gouvernement ? Vont-ils faire quelque chose d’extrêmement violent ? Je ne pense pas que, depuis le début, cela ait été nécessairement leur objectif", analyse M. Amarasingam. "Ils voulaient surtout paralyser la ville."

    Il estime que le convoi a les moyens de poursuivre son opération indéfiniment. Depuis que GoFundMe a annulé leur première collecte de fonds, leur objectif est désormais de collecter 16 millions de dollars américains sur la plateforme chrétienne de financement participatif GiveSendGo et ils sont arrivés à plus de la moitié de leur objectif.

    À moins d’un effondrement interne de l’organisation, M. Amarasingam redoute que tout cela se termine dans la violence.

    "Soit il y a des arrestations massives et de la violence dans les rues, soit la violence dans les rues entraîne des arrestations massives et potentiellement une intervention militaire", prévoit-il.

    #manifestations #Convoi_de_la_liberté #Peuple #Liberté #Solidarité #manifestation #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions #gilets_jaunes #gj #giletsjaunes #Peuple #Réseaux_sociaux #aveuglement

    • Le 911 inondé de faux appels d’urgence : « totalement inadmissible » dit la police d’#Ottawa

      Le service d’urgence de la Ville d’Ottawa était submergé d’appels jeudi matin pour des motifs non urgents.

      Le service d’urgence de la Ville d’Ottawa était submergé d’appels jeudi matin pour des motifs non urgents.

      L’exaspération est forte au sein de la police d’Ottawa, devant cette tactique qui vise à distraire ses effectifs. La police écrit que "cela met des vies en danger, et c’est totalement inadmissible."
      . . . . .
      Réunion de la ville d’Ottawa piratée
      Un pirate informatique a réussi jeudi matin à s’immiscer dans le réseau informatique de la Ville d’Ottawa.

      Lors d’une réunion du Comité de l’urbanisme, les participants à la rencontre ont soudainement vu apparaître sur l’écran un message sur fond noir affirmant que la police d’Ottawa "avait échoué".

      La réunion a été aussitôt interrompue pendant une vingtaine de minutes, le temps de sécuriser le réseau.
      . . . . .

      La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861255/ligne-911-tactique-camionneurs-police-ottawa-manifestation

    • L’aéroport international d’Ottawa ciblé par les manifestants
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861200/aeroport-ottawa-manifestation-camionneurs

      Jeudi matin, peu après 8 h, des véhicules ont perturbé la circulation à l’aéroport en faisant des tours devant le terminal.

      Un groupe de personnes protestant contre les règles sanitaires au Canada a ralenti la circulation à destination et en provenance du principal aéroport d’Ottawa, jeudi matin.

      Vers 8 h, les caméras de circulation ont montré un groupe de véhicules se dirigeant vers l’aéroport.


      Des véhicules ont ralenti l’accès à l’aéroport international d’Ottawa jeudi matin. - Photo : Radio-Canada / Raphael Tremblay

      Une diffusion en direct du compte de Pat King, une voix influente parmi la foule opposée à la vaccination obligatoire, a montré des véhicules encerclant la zone réservée aux arrivées et aux départs de l’aéroport international d’Ottawa.

      Plus de 50 vols étaient prévus à l’arrivée ou au départ d’Ottawa pour jeudi matin.

      Dans un communiqué, Krista Kealey, vice-présidente, communications et affaires publiques de l’aéroport international d’Ottawa, a confirmé qu’il y avait de « 60 à 70 camions légers qui circulent sur les voies d’accès pour les arrivées et les départs de l’aéroport international d’Ottawa pour essayer de perturber les opérations ».

      « La circulation à l’aéroport est déjà très limitée en raison de la pandémie ; les répercussions sont donc minimes jusqu’à présent », a-t-elle toutefois ajouté. « Nous sommes très déçus que les manifestants aient choisi de perturber une industrie qui a déjà été décimée par la pandémie. »

      Le groupe de véhicules a fini par quitter les lieux vers 10 h.
      Sur Twitter, le ministre des Transports du Canada, Omar Alghabra, a condamné ce geste.

      Aux occupants de l’aéroport d’Ottawa : ce genre de comportement est inacceptable. Il est temps de rentrer chez vous !
      — Omar Alghabra (@OmarAlghabra) February 10, 2022 _

      Le Parti conservateur a lui aussi demandé aux manifestants de lever leurs barrages.

      C’est le quatorzième jour que des manifestations perturbent Ottawa.

    • Les Z’élites canadiennes, dans leur volonté d’empoisonner la vie de la population du pays, ont oublié qu’il y avait des compétences chez celles et ceux qu’ils méprisent. Les retraités de la police et de l’armée, entre autres.

      On n’est jamais trahis que par les siens.

      Il faut dire que ces Z’élites canadiennes et leur marionnette sociétale, julien trudeau le déchiré en fuite, ont imposé des règles de vie incompréhensibles et insupportables.

      Mal leur en a pris.

      Les usines commencent à s’arrêter au Canada.
      Au USA certainement aussi.

      Zéro stock, juste à temps, transport routier . . .
      Fragile tout ça, surtout quand des fous sont au pouvoir.

  • Coutts : les camionneurs insatisfaits des assouplissements annoncés La Presse canadienne
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860887/assouplissements-convoi-alberta-frontiere-americaine

    Le passeport vaccinal de l’Alberta a disparu, mais les manifestants promettent de rester longtemps sur l’autoroute menant au principal poste frontalier américain de la province.

    Ceux qui croyaient que l’annonce, mardi, par le premier ministre Jason Kenney d’abolir la mesure de santé publique à minuit et de supprimer la plupart des autres règles en Alberta d’ici le 1 er mars mettrait fin à la manifestation près de Coutts, en Alberta, ont rapidement été détrompés.


    Blocage de Coutts. Les manifestants ont commencé un blocage à Coutts à la fin du mois dernier en solidarité avec des événements similaires à Ottawa et dans tout le pays pour protester contre la vaccination obligatoire contre la COVID-19 et les mesures de santé publique dans leur ensemble. Photo : Radio-Canada / Nassima Way

    “Nous sommes ici pour la vue d’ensemble. Cela a commencé avec la frontière, cela a commencé avec Trudeau, et d’ici à ce que Trudeau bouge, nous ne bougerons pas”, lance John Vanreeuwyk, un exploitant de parc d’engraissement de Coaldale, en Alberta.

    John Vanreeuwyk est satisfait des mesures prises par Jason Kenney, mais il est en colère que les gens doivent toujours porter un masque.

    “Dans l’ensemble, c’est décevant. Oui, il y a eu du bon qui en est ressorti, mais même pas 10 %.”

    Les manifestants ont ouvert les voies de l’autoroute 4 par intermittence. La GRC a déclaré mardi soir que les voies étaient de nouveau fermées en raison de la manifestation.

    Les personnes impliquées dans la manifestation se tenaient autour de barils en feu pour se réchauffer. Des dizaines de camions, de remorques et de voitures bordaient les deux côtés de l’autoroute. Une génératrice fournissait de l’électricité, et le moral était au beau fixe.

    "Il y a des gars ici qui ont tout perdu à cause de [ces règles] et ils n’abandonnent pas, ils sont prêts à tenir bon et à continuer jusqu’à ce que ce soit fait", ajoute John Vanreeuwyk.

    "Plus les politiciens poussent fort, plus cela va prendre de l’ampleur."

    Blocage à Coutts
    Les manifestants ont commencé un blocus à Coutts à la fin du mois dernier en solidarité avec des événements similaires à Ottawa et dans tout le pays pour protester contre la vaccination obligatoire contre la COVID-19 et les mesures de santé publique dans leur ensemble.

    La situation a bloqué les voyageurs et les camionneurs transfrontaliers, compromis des millions de dollars en commerce et entravé l’accès aux biens de base et aux services médicaux pour les résidents de la région.

    Un nombre croissant de personnes ont continué à se rassembler à un poste de contrôle de la police au nord du village.

    Garrett Buchanan a passé 10 heures dans son camion depuis High Prairie, dans le nord de l’Alberta, pour se joindre à la manifestation.

    "C’est une bonne cause, tout le monde veut seulement aider. Les gens apportent du carburant, de la nourriture, tout cela gratuitement, et d’autres choses pour aider la cause. C’est un très bon mouvement", dit-il.

    Il ajoute qu’il restera sur place jusqu’à ce que les demandes des manifestants soient satisfaites.

    "Oui, jusqu’à ce que [les règles] soient abandonnées, et si les manifestants peuvent travailler pour faire sortir [Justin Trudeau], je resterai plus longtemps pour cela aussi."

    Environ 50 camions sont toujours au poste frontalier de Coutts.

    Le maire de Coutts, Jim Willett, avait espéré que le gouvernement provincial irait plus loin dans son annonce et ne s’attend pas à ce que les choses reviennent à la normale dans un avenir proche.

    "Je suis un peu inquiet de ce que sera leur réaction", dit-il.

    "Conserver l’obligation du port du masque jusqu’au 1 er mars ne rendra personne heureux non plus. Personne dans le groupe de protestation ou dans les régions rurales de l’Alberta ne sera probablement content de cela."

    Jim Willett continuera à rencontrer les camionneurs et espère que les échanges resteront polis.

    Un texte de Bill Graveland, La Presse canadienne

    #manifestations #Convoi_de_la_liberté #Peuple #Liberté #Solidarité #manifestation #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions #gilets_jaunes #gj #giletsjaunes

    • Alberta : un premier ministre vulnérable, pressé d’apaiser les mécontents

      Le premier ministre albertain Jason Kenney a annoncé mardi un calendrier de déconfinement d’un mois, commençant par l’élimination immédiate du passeport vaccinal. Si les réactions sont mitigées à cette annonce, des experts politiques croient que l’empressement du gouvernement Kenney s’explique par l’idéologie de sa base électorale et sa propre survie politique.


      Jason Kenney enlève son masque tout juste avant une conférence de presse. Jason Kenney a annoncé la fin de toutes les mesures sanitaires d’ici un mois en Alberta, y compris le port du masque. (archives) Photo : La Presse canadienne / Jeff McIntosh

      Contrairement aux plans de levée des restrictions sanitaires précédents, celui présenté mardi soir ne s’appuie sur aucune cible chiffrée. Le premier ministre évaluera plutôt la « tendance générale » des hospitalisations, qui demeurent pour l’instant élevées.

      Le premier ministre affirme qu’il faut « apprendre à vivre avec le virus » et que le passeport vaccinal « n’a plus d’utilité », puisque les taux de vaccination stagnent depuis décembre.
      . . . . . . .
      La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861063/jason-kenney-levee-restrictions-rapide-base-ideologie
      #Canada

    • Le maintien du passeport vaccinal au Québec soulève des questions Louis Gagné
      https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1861072/reactions-maintien-passeport-vaccinal-commerces-quebec-calendrier-d

      Des commerçants s’expliquent mal la décision du gouvernement Legault de maintenir jusqu’à nouvel ordre l’utilisation du passeport vaccinal. Ils aimeraient que le Québec emboîte le pas à l’Alberta et la Saskatchewan et relègue aux oubliettes le recours à cette mesure sanitaire qui n’a pas fini de diviser.

      Diminution de l’achalandage, baisse des revenus, impact sur la qualité des services offerts, comportement agressif de certains clients : les commerçants ne manquent pas de raisons pour réclamer la fin du passeport vaccinal.

      La quincaillerie Lauremat, de Sept-Îles, a vu sa clientèle diminuer de 30 % depuis qu’elle a implanté la vérification du passeport vaccinal à l’entrée du bâtiment.


      Au Québec, le passeport vaccinal demeure obligatoire dans les commerces ayant une superficie supérieure à 1500 mètres carrés, à l’exception des épiceries et des pharmacies. Photo : Radio-Canada

      Son directeur, Dominique Larouche, explique que des clients ont déserté les lieux au profit d’établissements de taille plus modeste où le passeport vaccinal n’est pas requis.

      Rappelons que depuis le 24 janvier, le passeport est exigé dans les commerces ayant une superficie supérieure à 1500 mètres carrés. Les épiceries et les pharmacies sont toutefois exemptées.

      Superficie réduite
      En apprenant mardi que le passeport vaccinal était maintenu au Québec, Dominique Larouche a décidé de condamner 20 % de la superficie de sa quincaillerie afin de ne plus avoir à appliquer la mesure sanitaire.

      "J’ai réduit ma superficie de vente en bloquant quelques allées [...] On est dans les normes puis tout le monde est en sécurité", assure-t-il.


      Dominique Larouche a condamné 20 % de la superficie de sa quincaillerie pour ne plus avoir à exiger à ses clients la présentation de leur passeport vaccinal. Photo : Radio-Canada

      Au centre de jardinage Floralies Jouvence, à Québec, l’obligation de valider le statut vaccinal des clients représente d’abord et avant tout un "défi opérationnel", en particulier dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre.

      Une fleuriste pour "scanner"
      Le copropriétaire Jean-Paul Daoust mentionne que les employés qu’il doit affecter à la vérification des passeports ne sont pas en mesure de venir prêter main-forte à leurs collègues sur le plancher.

      "La Saint-Valentin s’en vient lundi. Si je suis obligé de mettre une de mes fleuristes au passeport vaccinal pour "scanner", bien elle ne peut pas aider les clients à faire des bouquets pendant ce temps-là. Donc, le service à la clientèle est un peu ralenti", déplore M. Daoust.


      Jean-Paul Daoust affirme que la vérification du passeport vaccinal représente un « défi opérationnel » important. Photo : Radio-Canada

      Le défi sera encore plus grand au printemps, lorsque l’achalandage de la jardinerie sera à son plus fort.

      « Il va y avoir au moins 10 personnes en même temps qui vont "scanner" les passeports. C’est ce qu’on prévoit. »
      — Une citation de Jean-Paul Daoust, copropriétaire, Floralies Jouvence

      MM. Larouche et Daoust racontent avoir eu à composer avec le mécontentement de certains clients, qui leur reprochent d’imposer le passeport vaccinal à l’entrée de leur commerce.

      "On est surpris de l’attitude, des fois, de certaines personnes qui disent : "je ne viendrai plus chez vous parce que vous demandez le passeport vaccinal." Nous, on ne fait qu’appliquer la loi", fait valoir Jean-Paul Daoust.

      "Écœurantite" *
      Dominique Larouche parle pour sa part d’une "écœurantite" et d’un "ras-le-bol" généralisés qu’expriment autant les non-vaccinés que des clients ayant reçu deux ou trois doses de vaccin contre la COVID-19.

      Parfois, le mécontentement et l’impatience virent au vandalisme et à l’agression physique.

      "On a constaté des enseignes brisées, des employés qui ont été poussés, frappés dans plusieurs cas [et] des appareils qui ont été cassés [notamment] des cellulaires appartenant à des employés", rapporte le président du Conseil canadien du commerce de détail pour le Québec, Michel Rochette.

      Au-delà des incivilités, les commerçants se plaignent du manque de prévisibilité entourant l’éventuelle levée du passeport sanitaire.

      "Ce qu’on souhaite, c’est comprendre ce dont le gouvernement a besoin pour changer d’idée. Est-ce le taux de vaccination qui [doit] augmenter ? Il est déjà très élevé. Est-ce le nombre d’hospitalisations ? On n’a aucun détail", déplore M. Rochette.

      Il craint que le maintien du passeport vaccinal, sans date prévisible de retrait, augmente encore plus la pression sur les commerçants et la tension dans les files d’attente.

      Avec des informations de Pierre-Alexandre Bolduc

      #boycott

  • Les convois de camionneurs canadiens inspirent une mobilisation internationale
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1860814/rassemblements-protestation-manifestations-anti-mesures-sanitaires

    Les manifestants anti-mesures sanitaires au Canada sont devenus les nouveaux héros des conservateurs et des opposants aux restrictions qui appellent à amplifier la mobilisation, de New York à la Nouvelle-Zélande.

    Inspirés par les camionneurs canadiens, à New York, plusieurs centaines d’employés municipaux ont manifesté lundi contre la décision de la Ville de limoger à partir de vendredi ceux qui refusaient la vaccination contre la COVID-19. Ils dénonçaient “la tyrannie médicale et la vaccination obligatoire”, arborant un grand drapeau du Canada.

    La veille, une centaine de chauffeurs routiers avaient manifesté dans l’Alaska contre la vaccination obligatoire, en soutien à leurs collègues de l’autre côté de la frontière.

    Initié fin janvier par les camionneurs canadiens qui dénonçaient l’obligation vaccinale pour traverser la frontière avec les États-Unis, le “convoi de la liberté” s’est rapidement transformé en protestation contre les mesures sanitaires dans leur ensemble au Canada et, pour certains manifestants, contre le gouvernement de Justin Trudeau.

    Partis de Vancouver, des centaines de camions bloquent depuis plus d’une semaine le centre de la capitale canadienne, Ottawa, où le maire a décrété l’état d’urgence pour faire face au blocus.

    Trump rêve de voir les camionneurs débarquer à Washington
    La mobilisation a reçu le soutien des responsables conservateurs américains, du sénateur du Texas Ted Cruz qualifiant les protestataires de “héros” et de “patriotes” à l’ex-président Donald Trump en passant par le fantasque milliardaire Elon Musk.

    Des appels ont aussi été lancés pour étendre la mobilisation à la capitale fédérale américaine.

    “Le convoi de la liberté pourrait venir à Washington avec les camionneurs américains qui veulent protester contre la politique ridicule de Joe Biden sur la COVID-19”, a affirmé M. Trump.

    En France, le mouvement s’inscrit dans la lignée des « gilets jaunes »
    La vague de protestation a fait tache d’huile dans le monde entier, alimentée et appuyée par les courants populistes qui dénoncent des entraves liberticides, édictées par les élites au pouvoir.

    En France, une page Facebook, également baptisée “Convoi de la liberté” https://www.facebook.com/groups/1361647004300199 et suivie par plus de 275 000 personnes, appelle les opposants aux mesures sanitaires très restrictives mises en place par le gouvernement à rallier Paris dimanche, pour faire le siège de la capitale.

    Contrairement au Canada, cette mobilisation n’émane pas des chauffeurs routiers.

    Le mouvement s’inscrit dans la lignée des “gilets jaunes”, qui, avant la pandémie, dénonçaient la précarité et exprimaient le sentiment de ras-le-bol d’une partie de la population face au coût de la vie.

    Dans leur viseur encore une fois : la politique du président Emmanuel Macron avec l’occupation de la voie publique comme mode d’action.

    La contestation a été relancée par les anti-vaccins et les opposants à la parole publique et politique dans la gestion de la crise.

    L’un des organisateurs du convoi français, Rémi Monde, qualifie le mouvement canadien de “très inspirant”.

    Sur Facebook, il a dénoncé pêle-mêle “les restrictions, le [passeport] sanitaire, l’augmentation du prix de l’énergie, le coût de la vie et le recul [de l’âge] du départ à la retraite”, des revendications qui rappellent celles des “gilets jaunes”.

    Il a aussi dénoncé les tentatives de récupération par des responsables politiques, notamment d’extrême droite, soulignant que la mobilisation était “apolitique”.

    D’autres groupes sur les réseaux sociaux ont également appelé à la mobilisation à Bruxelles, siège de l’Union européenne.

    Le parlement néo-zélandais assiégé
    Le mouvement a essaimé jusqu’en Nouvelle-Zélande où un convoi de camions et de caravanes motorisées a bloqué mardi le quartier du Parlement dans la capitale Wellington pour protester contre les mesures sanitaires en place, parmi les plus draconiennes du monde.

    Des centaines de véhicules, sur lesquels étaient affichés des messages tels que “rendez-nous notre liberté” et “la coercition n’est pas un consentement”, se sont garés dans les rues proches du Parlement. Plusieurs manifestants portaient des drapeaux canadiens en soutien aux routiers d’Ottawa.

    Selon Stu Main, un habitant de Wellington, les manifestants estimaient que leurs inquiétudes concernant le recul de leurs droits n’étaient pas entendues par le gouvernement.

    La première ministre Jacinda Ardern a souligné que la majorité des Néo-Zélandais soutenaient le programme de vaccination du gouvernement, comme la vaccination obligatoire pour certaines professions et l’entrée en vigueur d’un passeport sanitaire.

    #manifestations #Convoi_de_la_liberté #Peuple #Liberté #Solidarité #manifestation #pass_sanitaire #Freedom_Convoy_2022 #crise #Camions #gilets_jaunes #gj #giletsjaunes