• La fabrique de l’ignorance

    https://www.arte.tv/fr/videos/091148-000-A/la-fabrique-de-l-ignorance

    Disponible du 16/02/2021 au 23/04/2021

    Comment, des ravages du tabac au déni du changement climatique, on instrumentalise la science pour démentir... la science. Une vertigineuse investigation dans les trous noirs de la recherche et de l’information.

    Pourquoi a-t-il fallu des décennies pour admettre officiellement que le tabac était dangereux pour la santé ? Comment expliquer qu’une part importante de la population croie toujours que les activités humaines sont sans conséquence sur le changement climatique ? Les #pesticides #néonicotinoïdes sont-ils vraiment responsables de la surmortalité des #abeilles ? Pourquoi la reconnaissance du #bisphénol_A comme perturbateur endocrinien n’a-t-elle motivé que de timides interdictions ? Au travers de ces « cas d’école » qui, des laboratoires aux réseaux sociaux, résultent tous de batailles planifiées à coups de millions de dollars et d’euros, cette enquête à cheval entre l’#Europe et les #États-Unis dévoile les contours d’une offensive méconnue, pourtant lancée dès les années 1950, quand la recherche révèle que le #tabac constitue un facteur de cancer et d’accidents cardiovasculaires. Pour contrer une vérité dérangeante, car susceptible d’entraîner une réglementation accrue au prix de lourdes pertes financières, l’industrie imagine alors en secret une forme particulière de désinformation, qui se généralise aujourd’hui : susciter, en finançant, entre autres, abondamment des études scientifiques concurrentes, un épais nuage de doute qui alimente les controverses et égare les opinions publiques.

    #Agnotologie

    Cette instrumentalisation de la science à des fins #mensongères a généré une nouvelle discipline de la recherche : l’agnotologie, littéralement, #science de la « production d’ignorance ». Outre quelques-uns de ses représentants reconnus, dont l’historienne américaine des sciences Naomi Oreskes, cette investigation donne la parole à des acteurs de premier plan du combat entre « bonne » et « mauvaise » science, dont les passionnants « découvreurs » des méfaits du bisphénol A. Elle expose ainsi les mécanismes cachés qui contribuent à retarder, parfois de plusieurs décennies, des décisions vitales, comme le trucage des protocoles, voire la fabrication ad hoc de rats transgéniques pour garantir les résultats souhaités. Elle explique enfin, au plus près de la recherche, pourquoi nos sociétés dites « de l’information » s’accommodent si bien de l’inertie collective qui, dans le doute, favorise le business as usual et la consommation sans frein.

    Réalisation :
    Franck Cuvelier
    Pascal Vasselin

    Pays :
    France
    Année :
    2020

  • Google épinglé pour son classement des hôtels, amende transactionnelle à la clef
    https://www.nextinpact.com/lebrief/46054/hotellerie-google-epingle-pour-son-classement-hotels-amende-transactionn

    « Saisie de plaintes d’hôteliers dénonçant l’affichage sur Google d’un classement trompeur des hébergements touristiques, la DGCCRF a contrôlé en 2019 et 2020 la nature et la loyauté des informations délivrées par la plateforme ». Suite à cette enquête, elle analyse le service comme une pratique commerciale trompeuse. « Les classements de plus de 7500 établissements ont été automatiquement collectés et ont fait l’objet d’un traitement algorithmique : l’étude de la concordance entre le classement Google et le (...)

    #Google #GoogleSearch #algorithme #manipulation #domination #DGCCRF

  • Aux Etats-Unis, la réforme de la législation d’Internet est lancée
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/15/aux-etats-unis-la-reforme-de-la-legislation-d-internet-est-lancee_6070007_32

    Les démocrates ont déposé au Sénat le Safe Tech Act, premier projet de loi de l’ère Biden sur la limitation du pouvoir des entreprises technologiques. Comme ils l’avaient promis pendant la campagne électorale de 2020, les démocrates américains sont partis à l’attaque contre l’impunité dont jouissent les grandes plates-formes numériques. Au vu de la pandémie et de la situation économique, la Silicon Valley espérait que la réglementation du secteur des technologies passerait au second rang des priorités de (...)

    #manipulation #législation #modération #extrême-droite #Section230 #SafeTechAct

  • How far right uses video games and tech to lure and radicalise teenage recruits
    https://www.theguardian.com/world/2021/feb/14/how-far-right-uses-video-games-tech-lure-radicalise-teenage-recruits-wh

    After a 13-year-old was sentenced last week, a young victim of radicalisation talks about how white supremacists target children John was 15 when a member of his Facebook group volunteered to become Britain’s “first white suicide bomber”. Another advocated attending Friday prayers at the local mosque and “slaying people where they stood”. Another wanted to firebomb the place of worship. Ultimately, no blood was spilt. Police soon raided several homes linked to the group. John and a friend – (...)

    #jeu #manipulation #extrême-droite #jeunesse

    https://i.guim.co.uk/img/media/0f821988197617ba36047cfcc619fb8c7bb1c9ab/0_45_2992_1796/master/2992.jpg

  • La Smals, le bras armé informatique de l’Etat
    https://plus.lesoir.be/354297/article/2021-02-10/la-smals-le-bras-arme-informatique-de-letat

    Pour mettre en place ses banques de données centralisées (chez Sciensano) et ses outils algorithomiques, l’Etat peut compter sur une ASBL, dirigée par Frank Robben. A l’abri des appels d’offres. On récapitule. Dès les années 90, Frank Robben, fonctionnaire visionnaire (il flaire avant tout le monde le potentiel du « Big Data »), obsédé par la simplification administrative, tisse une « administration en réseaux ». Naissent alors la Banque carrefour de la Sécurité sociale, la plateforme eHealth… Une (...)

    #Coronalert #manipulation #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #domination #données #COVID-19 #santé (...)

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  • Le CSI, le club échangiste des gestionnaires de données
    https://plus.lesoir.be/354323/article/2021-02-10/le-csi-le-club-echangiste-des-gestionnaires-de-donnees

    Qui autorise les traitements de nos données par les administrations ? Pas le parlement. Qui en contrôle l’usage ? Personne. Un Comité de sécurité de l’information fait le job. A l’abri du contrôle démocratique, du Conseil d’Etat et de l’APD. Qui autorise les traitements de nos données par les administrations ? Pas le parlement. Qui en contrôle l’usage ? Personne. Un Comité de sécurité de l’information fait le job. A l’abri du contrôle démocratique, du Conseil d’Etat et de l’APD. Frank Robben a son rond de (...)

    #Coronalert #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #données #COVID-19 #santé #manipulation (...)

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  • L’APD, le chien de garde qui ne mord pas
    https://plus.lesoir.be/354315/article/2021-02-10/lapd-le-chien-de-garde-qui-ne-mord-pas

    L’Autorité de protection des données doit sanctionner l’Etat en cas d’infraction au RGPD (comme c’est le cas). Et pourtant, elle montre à peine les crocs. Son indépendance est solidement mise en cause. Les libertés, c’est comme du dentifrice, une fois que ça sort du tube, ça n’y rentre plus jamais. » Elise Degrave, professeur de droit à l’UNamur, a le sens de l’image qui claque. En termes juridiques, « l’effet cliquet des droits fondamentaux » parle sans doute moins au citoyen lambda. Pour en mesurer la (...)

    #manipulation #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #données (...)

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  • Chacun chez soi. Et la vie privée sera bien gardée
    https://plus.lesoir.be/354411/article/2021-02-11/chacun-chez-soi-et-la-vie-privee-sera-bien-gardee

    Les données personnelles nous appartiennent. C’est aussi simple que cela. Si l’Etat les sollicite, notamment pour lutter contre un coronavirus, c’est son droit. Mais il a aussi un devoir : ne pas piller nos données.

    De son registre de naissance à son acte de décès, le citoyen n’a pas le choix : il livre la moindre trace de sa vie administrative à l’Etat qui, en échange de sa confiance, lui promet une loyauté sans faille sur leur usage. Le respect strict de notre vie privée constitue même l’une des différences fondamentales entre un Etat démocratique et un régime totalitaire. En Belgique, ce pacte est à deux doigts de la rupture. S’il n’a d’ailleurs pas déjà cédé. Le flop du traçage est un signal d’alerte fort : quand la relation de confiance est lézardée par la suspicion permanente, doit-on s’étonner que certains hésitent à deux fois avant de balancer leurs données de localisation ou de santé ? Sans garantie aucune sur leur réutilisation par l’une ou l’autre administration (fiscale, par exemple) à des fins de profilage ou de surveillance.

    Les données personnelles nous appartiennent. C’est aussi simple que cela. Et aussi clair qu’un article de la Constitution (le 22e). Si l’Etat les sollicite, notamment pour lutter contre un coronavirus, c’est son droit. Mais il a aussi un devoir : ne pas piller nos données. C’est non seulement illégal, mais c’est surtout dangereux : quand on grignote les libertés fondamentales, elles ne ressuscitent pas par la magie d’un hypothétique arrêté royal qui décréterait un jour la fin de la guerre contre le covid. L’Etat a fauté : en sacralisant l’efficacité, il a tailladé la vie privée. Alors que tous les juristes rappellent avec force que les deux ne sont pas contradictoires. Ces entorses ne datent pas d’hier. L’enquête du Soir sur la gestion de nos données à caractère personnel, depuis l’écriture des textes législatifs jusqu’à la conception de gigabases de données centralisées, en passant par le contrôle de l’Autorité de protection des données (APD), montre que les remparts démocratiques se sont fissurés. Et ce depuis les années Dehaene quand, petit à petit, s’est échafaudée une usine à gaz babylonienne et tentaculaire. Pour ne pas dire opaque, plus encore que ne le sont les algorithmes des Gafa.

    Conflits d’intérêts notoires, des organismes qui se substituent au Parlement (et leurs décisions, aux lois), un Conseil d’Etat hors jeu. Ou encore une Autorité de protection des données instrumentalisée, « bypassée » et affaiblie. Qui ne sanctionne pas l’Etat. Pas plus que le Parlement ne monte au créneau. Ou alors en décrétant un audit de l’APD par… la Cour des comptes (pourquoi pas l’Afsca tant qu’à faire ?), comme si la vie privée était une variable de marché. Quant à Mathieu Michel, secrétaire d’Etat en charge du dossier, il annonce un groupe de travail amené à proposer une révision de la loi sur la vie privée, la énième du genre. La réponse est pourtant si simple : respecter la loi, exactement l’inverse de ce que l’Etat ne fait plus en matière de vie privée. Un pouvoir exécutif qui ne s’assoit pas sur les institutions, un vrai débat parlementaire sur l’usage de nos données, une Autorité qui s’assure que tout est d’équerre, des marchés publics transparents, ouverts au monde académique, pour les algorithmes… Bref, chacun chez soi et la vie privée sera bien gardée.

    #Coronalert #manipulation #données #COVID-19 #santé #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) (...)

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  • Autorité de protection des données : « Ne soyons pas naïfs, notre vie privée est sous pression »
    https://plus.lesoir.be/352768/article/2021-02-03/autorite-de-protection-des-donnees-ne-soyons-pas-naifs-notre-vie-privee-

    « Il ne faudrait pas que les mesures mettant en péril notre vie privée subsistent après la crise. » Pour la première fois, les patrons de l’Autorité de protection des données (APD) défendent leur bilan, sur fond d’intenses conflits internes et de critiques.

    Traçage, collecte massive de données, contrôle de quarantaine, « Passenger location form »… La crise covid a mis la vie privée à rude épreuve. Elle a aussi mis un coup de projecteur sur la jeune Autorité de protection des données (APD) mise en place en 2019 dans la foulée du Règlement général sur la protection des données (RGPD). Au four et au moulin, notamment dans un gros dossier l’opposant à Google, l’ex-Commission de la vie privée a aussi été ébranlée par de solides conflits internes comme le révélaient Le Soir et Knack le 15 octobre. Une lettre au vitriol, adressée au Parlement par deux directrices de l’APD (en écho à d’autres signaux d’alarme activés par la Ligue des droits humains et plusieurs juristes) dénonçait une « institution inopérante », « vidée de sa substance », minée par de « graves soucis d’indépendance » et « instrumentalisée » par le politique.

    Pour la première fois, David Stevens, son président, et Hielke Hijmans, directeur de la Chambre contentieuse, répondent aux accusations pour Le Soir et Knack. Et défendent fermement le bilan de cette jeune institution. « Jamais la vie privée des 11 millions de Belges n’a été aussi bien protégée », assènent-ils.

    Dites-nous, l’APD fonctionne-t-elle comme elle devrait ?

    Hielke Hijmans : Le bilan est positif. On est passé d’une autorité qui rendait surtout des avis à une véritable autorité de contrôle, qui peut donc sanctionner. Est-ce que ça va assez vite ? Non, je ne crois pas. On met en place une jurisprudence qui donne une base juridique cohérente au citoyen. Je regrette juste que, en raison des volumes énormes de dossiers, nous ne soyons pas capables de traiter les affaires dans un délai acceptable. C’est dû aux procédures légales et au budget. On doit trouver des solutions.

    Le 28 janvier, on célébrait la Journée internationale de la protection des données ? Un jour noir ?

    David Stevens : Oui, parce que le coronavirus et toujours là et que des gens meurent. Mais pas pour la protection de la vie privée. Est-ce que cela veut dire que tous les problèmes sont résolus ? Non, pas du tout. On aurait pu faire plus et mieux. Mais nous protégeons la vie privée des gens de manière plus efficace qu’avant.

    Vos sanctions sont très souvent contestées en appel (devant la Cour des marchés). C’est le cas pour les amendes de 20.000 euros à Proximus et de 600.000 à Google infligées pour non-respect du RGPD… Quel est le souci ?

    H.H. : C’est surtout pour des questions de procédure qu’elles sont annulées. Les conditions que la Cour des marchés nous impose sont assez élevées. Cela nous demande d’être vigilant. Ces entreprises ont des moyens illimités pour contester nos décisions.

    Vous dites que les procédures sont trop lourdes. Le RGPD est inapplicable ?

    H.H. : En 2020, on a eu plus ou moins 600 plaintes ici en Belgique. On doit les traiter une par une, d’une manière « diligente », comme dit la loi. L’APD a des compétences énormes. On peut imposer des sanctions de plusieurs millions. Cela justifie des procédures très formelles. Mais je crois, oui, que de temps en temps, les procédures sont trop lourdes, même pour les petits cas. On travaille sur leur allégement en Belgique.

    Selon vous, ce n’était pas un jour noir pour la protection des données. Vous niez que notre vie privée est plus que jamais sous pression ?

    DS : Ne soyons pas naïfs, je ne dis pas que notre vie privée n’est pas sous pression. Je vous donne un exemple. Au début de la crise sanitaire, Philippe De Backer et Maggie De Block (NDLR, ex-ministres de l’Agenda digital et de la Santé, Open VLD) se sont demandés si on pouvait utiliser les données télécoms pour en faire un indicateur de mobilité. A l’époque, cela paraissait comme un problème compliqué. Rétrospectivement, la question est en réalité facile (car les données sont totalement anonymes). Mais quand je lis dans la presse ce que certains veulent faire, comme envoyer les données des personnes en quarantaine aux bourgmestres (le nom, l’adresse et la période de quarantaine)…

    C’est cela, votre ligne rouge ?

    DS : La crise corona évolue de jour en jour. Nous sommes peut-être au début d’une troisième vague. Donc, même si je dis que la ligne rouge est ici, il se pourrait que d’ici deux ou trois jours nous soyons confrontés à des décisions que l’on n’imaginait pas il y a peu de temps. Entre vie privée et santé publique, ce n’est jamais noir ou blanc. Il faut trouver un équilibre. Et c’est souvent du gris. C’est dommage, peut-être, mais c’est la vie.

    Si on ne regardait cette crise que sous l’aspect vie privée, c’est simple : rien ne se serait autorisé. Pas d’application corona, pas de transmission de données aux bourgmestres, pas de registre d’infections, pas de registre à Sciensano… Mais nous devons également prendre en compte d’autres intérêts, à savoir la protection de la vie privée dans son contexte. Parce que ces traitements de données servent également un but. Et nous devons également tenir compte de cet objectif.

    Vous savez, le respect de la quarantaine pourrait être vérifié sur la base des données de télécommunications. C’est techniquement possible. Il suffirait de demander les données aux opérateurs télécoms. Mais j’espère que ce jour ne viendra pas. Le cauchemar, pour moi, serait encore pire. A long terme, on ne serait pas loin de la situation en Chine, où vous êtes surveillé pour votre contrat social. Et perdez votre emploi si vous passez le feu rouge.

    HH : Je suis d’accord avec ça. Il y a autre chose qui est essentiel, et je l’ai vu au cours de toutes ces années : quand ce genre de mesures est imposé, elles restent simplement en place.

    Vous comprenez donc que les gens s’inquiètent de l’impact de certaines mesures corona sur leur vie privée (tracing, données de vaccination, déplacements à l’étranger…) ? Mais êtes-vous entendus ? Ou même, consultés ?

    DS : Attendez… Pour la troisième vague, le variant britannique… Je ne défends pas du tout le gouvernement ou qui que ce soit. Ce à quoi nous sommes attentifs, c’est le bon équilibre. Je n’accepte pas l’insinuation selon laquelle on mettrait de côté l’APD. Ou qu’on laisserait tranquillement travailler le gouvernement. Oui, évidemment, on trouve que c’est problématique qu’après un an, il n’y ait pas encore une loi Pandémie. Nous sommes en train de rechercher si oui ou non on doit, on veut, réagir devant les instances judiciaires.

    Dans quels cas, par exemple ?

    DS : Plusieurs dossiers sont sous nos radars. Comme la possibilité (NDLR, en Flandre) de transmettre les données de quarantaine aux bourgmestres, ou l’arrêté ministériel du 12 janvier qui donne à l’ONSS des pouvoirs étendus pour partager des données personnelles avec à peu près n’importe qui. Après un avis externe d’un cabinet d’avocats spécialisé, notre comité de direction a décidé d’envoyer un avertissement clair dans une lettre à toutes les autorités de notre pays. Si certaines mesures ne sont pas corrigées, nous pouvons toujours décider de saisir les tribunaux. Si la mesure est déclarée nulle et non avenue, le transfert ne peut plus avoir lieu.

    Nous sommes également préoccupés par la situation à Bruxelles. Le bourgmestre d’Etterbeek (NDLR, Vincent De Wolf, MR) a mis en demeure l’administration bruxelloise dans le but d’obtenir les données des citoyens contraints à la quarantaine. Mais il n’existe aucune base légale pour cela. Nous avons donc ouvert un fichier de surveillance et demandé des informations complémentaires.

    La demande de Vincent De Wolf se calque sur ce qui se fait déjà en Flandre…

    DS : Oui, en Flandre, il est possible de transmettre les données de quarantaine aux bourgmestres. Nous enquêtons également actuellement sur cette affaire. Mais la Flandre a adopté un décret à ce sujet en décembre, qui renforce l’application des mesures de quarantaine. Nous pouvons également faire appel au Conseil d’Etat contre cela. A Bruxelles, il n’y a aucune base réglementaire qui permet à un bourgmestre de mettre en demeure une administration régionale pour lui fournir ces informations.

    Vous pourriez… N’avez-vous pas été consultés ?

    DS : Non, dans aucun des trois cas (NDLR, arrêté ministériel, données de quarantaine en Flandre et à Etterbeek). Alors que c’était en fait obligatoire. Et dans d’autres cas, le gouvernement a ignoré nos conseils. Par exemple, nous avons estimé qu’une base de données centrale à Sciensano contenant toutes les données corona, ce n’est pas une bonne idée.Retour ligne automatique
    Analyse : crise d’Autorité

    Ph.L.

    Nul doute que cet entretien en laissera plus d’un sur sa faim : juristes, défenseurs des droits humains, certains au sein même de l’APD, bref, tous ceux qui, depuis des mois, tirent la sonnette d’alarme sur les faiblesses de cette institution majeure de notre démocratie. Difficile de leur donner tort. David Stevens et Hielke Hijmans défendent avec force un bilan marqué sous le signe de la « proactivité », plaident les « lourdeurs du RGPD » ou la complexité du contexte sanitaire. Ce n’est pas faux. Mais ils ne rassurent pas. En particulier sur la capacité de la gardienne de la vie privée à assumer ses missions. Avec abnégation. Ils bottent en touche. Les soucis d’indépendance ? « C’est le Parlement qui nomme les membres. » Le « bypass » de l’autorité flamande ? Du pipeau. Les problèmes internes ? Des conflits interpersonnels… Concernant sa participation à la « Task Force Corona », David Stevens relève lui-même ce qu’on lui reproche : donner son avis sur un texte qu’il a lui-même contribué à rédiger. Peu rassurant, aussi, cette idée que la vie privée serait en balance avec la santé publique. Ni la loi, ni le RGPD ne prévoient de « zone grise ». En matière de protection des données, tout est possible à partir du moment où c’est justifié, expliqué et contrôlable. C’est précisément ce qu’il leur était demandé dans cet entretien.

    #Coronalert #contactTracing #géolocalisation #manipulation #données #COVID-19 #santé #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) (...)

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  • Comment l’Etat prend des libertés avec votre vie privée
    https://plus.lesoir.be/350168/article/2021-01-21/comment-letat-prend-des-libertes-avec-votre-vie-privee

    Si vous êtes sensible à l’utilisation de vos données personnelles, un article passé inaperçu dans l’arrêté ministériel « covid » du 12 janvier dernier devrait vous intéresser. Problème : il est impossible pour le citoyen de décoder sa portée. Des recours devant le Conseil d’État sont envisagés.

    Le 8 janvier dernier, le Comité de concertation se passe de conférence de presse pour vous annoncer ce qui va changer dans les mesures prises pour lutter contre le covid. A la télé, on vous parle de la réouverture des auto-écoles et c’est à peu près tout. L’arrêté ministériel publié quatre jours plus tard au Moniteur introduit pourtant d’autres décisions. La prolongation des mesures exceptionnelles, comme le couvre-feu, jusqu’au 1er mars. Ainsi qu’un très discret « article 8 ». Quelques phrases, difficilement abordables pour un public non averti.

    En écourtant un peu, voici ce qu’il contient : l’ONSS, l’Office national de sécurité sociale, en qualité de sous-traitant pour tous les services ou institutions chargées de la lutte contre le covid et de surveiller le respect des obligations prévues pour limiter la propagation du virus, peut désormais collecter, combiner et traiter, y compris via le datamining et le datamatching, des données concernant la santé relatives au covid, de contact, d’identification, de travail et de résidence relatives aux travailleurs, salariés et indépendants, en vue de soutenir le traçage et l’examen des clusters et des collectivités.

    Vous non plus, vous n’avez pas tout compris ? Pourtant, quand vous consentez à partager vos données avec un tiers, vous avez le droit de savoir exactement ce qu’il va en faire. On a donc tenté d’y voir plus clair. Attention, terrain miné.

    Pas de loi, pas de chocolat

    Premier réflexe : demander un effort de pédagogie aux auteurs. Pourquoi avoir ajouté cet article 8, quelle est l’intention poursuivie par les autorités ? Au cabinet de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) – qui signe tous les arrêtés ministériels « covid » – on nous répond rapidement « qu’en réalité c’est ici le ministre de la Santé qui est en charge et, donc, qu’on n’est pas en mesure de nous répondre ». Au cabinet du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke (SP.A), on est « débordés » mais on nous revient finalement en dernière minute avant la publication du présent article : « La mesure avait déjà été introduite en août dernier. Elle a été élargie pour permettre aux services d’inspection sociale de vérifier le respect des règles sur le lieu de travail afin de contribuer à prévenir la propagation du virus. Bien entendu, dans le respect de la vie privée ».

    Deuxième réflexe : sonder le milieu académique. À l’UMons, Anne-Emmanuelle Bourgaux, professeure de droit et constitutionnaliste, a justement mis en place un exercice hebdomadaire avec ses étudiants : le Labovir-IUS, observatoire juridique de la crise covid. « On est tombé de notre chaise. Cet article est volontairement vague, illisible pour le commun des mortels », explique-t-elle. « Ce genre de mesures doit impérativement être écrit dans un texte de loi ». Quand l’État traite des données à caractère personnel, il organise des ingérences dans la vie privée des citoyens. Celles-ci doivent en effet respecter des balises fixées notamment par la Convention européenne des droits de l’homme et par notre Constitution. En résumé, « les éléments essentiels » de traitement de données doivent être explicitement prévus dans une loi. « En l’absence de débat parlementaire public, d’exposé des motifs par la ministre de l’Intérieur et des avis des autorités de contrôle (le Conseil d’État et l’Autorité de protection des données, NDLR), la portée exacte de cet article est opaque ».

    Ses étudiants ont fait l’exercice de « traçage » de la mesure : un texte similaire est effectivement déjà apparu dans un arrêté ministériel du 22 août, confirmé ensuite à deux reprises en octobre, mais il concernait uniquement les travailleurs détachés de certains secteurs d’activité. Désormais, sont concernés « tous les travailleurs salariés et indépendants ».

    Deux recours envisagés

    À l’Autorité de protection des données (APD), organe « gardien » de votre vie privée, on confirme : la surprise a été totale à la lecture, aucun avis préalable n’a été demandé par nos autorités. « On parle bien, entre autres, de données de santé, qui doivent être très protégées, de données massives, qui concernent ici des millions de citoyens et d’utilisations de ces données qui pourraient donner lieu à des traitements discriminatoires, ensuite », constate Alexandra Jaspar, directrice du centre de connaissances. « Car, avec ce texte, rien n’est interdit. C’est un chèque en blanc. ». L’APD tenait un conseil d’administration mardi notamment sur le sujet, la possibilité d’un recours en extrême urgence devant le Conseil d’État est étudiée par l’institution. La ligue des droits humains envisage, également, sur base d’arguments similaires, la même procédure.

    Selon Elise Degrave, professeure de droit à l’UNamur et chercheuse en droit numérique, les pires suppositions sont aujourd’hui envisageables. « Faut-il comprendre qu’il y a là une rupture entre le discours politique et les actes concrets ? Initialement, le discours était : “donnez-nous vos données, nous en avons besoin pour lutter contre le virus”. Aujourd’hui, on se demande si l’on va réutiliser tout ou partie de ces données pour “surveiller le respect des obligations”. Il y aurait là un détournement de la finalité initiale : on passe d’une finalité à l’avantage du citoyen – aider le citoyen à sortir de la crise – à une finalité de contrôle de celui-ci ».

    L’utilisation du « datamatching » et du « datamining » inquiète particulièrement la chercheuse (lire par ailleurs).

    « Tout est balisé »

    Le patron de l’ONSS, Koen Snijders, lui, se veut rassurant, comme le gouvernement. « Tout est balisé et on ne fait pas réellement ce qui est écrit dans l’arrêté. Actuellement, nous manipulons très peu de données sensibles, donc de santé, et sur la supervision d’un médecin. Nous utilisons effectivement également les données des “passenger locator form” (PLF) mais dans un autre cadre, bien clair également ».

    Selon ses explications et celles du cabinet Vandenbroucke, l’ONSS reçoit de Sciensano les données « cas index », soit des personnes testées positives et se charge ensuite de les « croiser » avec les données « travail » (qu’il est le seul à posséder). « De cette manière, on peut transmettre l’information aux seuls organismes régionaux en charge du traçage : si l’on remarque plusieurs cas positifs sur le même lieu de travail et donc un potentiel cluster. Les données reçues sont détruites après deux semaines ».

    Concernant les informations contenues dans les PLF, « elles sont aussi croisées avec les données “travail”, si l’on remarque que des personnes sont sur le lieu de travail alors qu’elles devraient être en quarantaine, car, de retour de zone rouge, nous envoyons des inspecteurs sur place. Notre mission est préventive. Si la personne ne collabore pas, nous prévenons les autorités ou la police locale. Ces données sont conservées chez nous mais elles ne sont pas transmises actuellement de manière systématique à d’autres organismes ».

    Ces procédés seraient prévus explicitement dans des délibérations du « Comité de sécurité de l’information » (CSI). « L’arrêté n’est que l’étape 1. L’étape 2, ce sont les décisions du CSI, c’est lui qui décide en réalité ce que l’on peut faire et ne pas faire, qui pose les limites », assure Koen Snijders.

    Le Comité de sécurité de l’information est un organe en charge, depuis 2018, d’autoriser ou non le partage de données personnelles détenues par les autorités publiques. Il s’agit d’une assemblée non élue, constituée contre l’avis du Conseil d’État et qui a déjà fait l’objet de plaintes. « On ne sait pas sur base de quels critères les décisions sont prises et elles ne sont pas publiées au Moniteur », précise Elise Degrave, qui a étudié en profondeur son fonctionnement.

    Nous avons cherché, sur le site internet de l’organisme et ailleurs sur le web, la délibération à laquelle l’administrateur général de l’ONSS fait référence, sans succès. La plus récente concernant l’utilisation des données « covid » par l’ONSS remonte à septembre dernier, elle fait référence à l’ancienne disposition sur les travailleurs détachés. « La dernière délibération n’a pas encore été publiée mais elle a bien eu lieu », nous assure-t-on au cabinet Vandenbroucke.

    Difficile, en résumé, pour le citoyen, même attentif, de comprendre à quelle sauce sont actuellement et seront à l’avenir cuisinées ses données personnelles. À sa disposition : un article d’un arrêté ministériel dont on ne lui a pas parlé et dont « les contours sont volontairement flous », selon plusieurs spécialistes. Ainsi qu’une délibération d’un organe peu connu, introuvable en ligne.Retour ligne automatique
    Des algorithmes dont on ne sait rien

    Amandine Cloot

    L’article 8 fait référence à deux anglicismes : le « datamatching » et la « datamining ». Soit des techniques algorithmiques pointues, difficile à appréhender par le citoyen.

    Le premier procédé permet de rassembler au même endroit des tonnes de données et de les croiser. Le second a pour but d’extraire, de cette masse de données croisées, des informations nouvelles. « Ces techniques sont déjà utilisées par l’ONSS pour lutter contre la fraude sociale. L’outil qui ne peut pas être improvisé existe (cette base de données répond à l’acronyme OASIS, NDLR). Les données covid vont-elles y être mélangées ? Seront-elles ensuite conservées ? », s’interroge Elise Degrave, professeure de droit à l’UNamur et chercheuse en droit numérique.

    Dans le cadre de la lutte contre la fraude sociale, ces deux procédés permettent en tout cas de créer des profils type de fraudeurs. Quand quelqu’un « matche » avec ces profils, il est alors fiché et contrôlé ensuite par l’administration.

    Bien sûr, la transparence des algorithmes utilisés est ici essentielle. L’objet mathématique est toujours créé par un humain : il peut être biaisé. Même si cet humain représente les pouvoirs publics. En février dernier, aux Pays-Bas, un tribunal a interdit l’utilisation de ces deux techniques par l’État. Raison ? Des études montraient que l’algorithme développé ciblait en priorité les quartiers pauvres et migrants pour lutter contre la fraude sociale. Le juge a estimé qu’il était effectivement impossible de s’assurer, en raison de leur non-transparence, que les outils en place n’étaient pas « corrompus ».
    #algorithme #manipulation #données #COVID-19 #profiling #santé #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) (...)

    ##santé ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##APD-Belgique

  • Facebook durcit ses règles de modération contre les intox sur la vaccination
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/02/08/facebook-durcit-ses-regles-de-moderation-contre-les-intox-sur-la-vaccination

    Le réseau social a annoncé lundi une série de mesures de soutien aux campagnes de vaccination contre le Covid-19, lesquelles s’appliqueront également à Instagram. Facebook supprimera désormais toute une série d’affirmations mensongères sur le Covid-19 et la vaccination, a annoncé ce 8 février l’entreprise dans un communiqué, en complément d’une série de mesures visant à promouvoir les politiques de vaccination. Le réseau social supprimera désormais les messages affirmant que le coronavirus « est produit en (...)

    #Facebook #manipulation #censure #modération #COVID-19 #santé

    ##santé

  • McKinsey Settles for Nearly $600 Million Over Role in Opioid Crisis
    https://www.nytimes.com/2021/02/03/business/mckinsey-opioids-settlement.html

    The consulting firm has reached agreements with 49 states because of its sales advice to drugmakers, including Purdue Pharma, the manufacturer of OxyContin. McKinsey & Company, the consultant to blue-chip corporations and governments around the world, has agreed to pay nearly $600 million to settle investigations into its role in helping “turbocharge” opioid sales, a rare instance of it being held publicly accountable for its work with clients. The firm has reached a $573 million (...)

    #manipulation #BigPharma #santé #procès #McKinsey

    ##santé

  • Le PDG de Parler largué par son entreprise
    https://www.nextinpact.com/lebrief/45910/le-pdg-parler-largue-par-son-entreprise

    Parler est le fameux réseau social vers lequel tous les regards se sont tournés après les évènements du Capitole aux États-Unis. Largement pointée du doigt pour avoir joué un rôle important, l’application a été supprimée des boutiques d’Apple et Google pour ne pas avoir su modérer plus efficacement les discours de haine et appels à la violence. Amazon a enchainé en coupant l’hébergement des données sur AWS. Depuis, les données ont été extraites par des chercheurs, qui ont montré que la plupart d’entre elles (...)

    #Parler #manipulation #extrême-droite #SocialNetwork

  • Facebook’s Privacy Policies Are An Unreadable Mess
    https://gizmodo.com/what-facebooks-privacy-policies-dont-tell-you-1846125879

    Folks, I’m gonna be honest with you. Over my (short) tenure covering digital privacy, I’ve seen my fair share of deeply shitty tech companies pulling deeply shitty stunts in attempts to profit off our personal data. Facebook is one of the names that comes up most frequently here, and that’s partially because their privacy policy is crafted so well to tell you things without actually telling you things. In the aftermath 2018 Cambridge Analytica scandal, people began digging into the company’s (...)

    #Oculus #Facebook #Giphy #Instagram #WhatsApp #consentement #conditions #manipulation

  • Facebook ‘still making money from anti-vax sites’
    https://www.theguardian.com/technology/2021/jan/30/facebook-letting-fake-news-spreaders-profit-investigators-claim

    Social network allowing dangerous Covid theories to be shared, says Bureau of Investigative Journalism Facebook is allowing users to profit from the spread of potentially dangerous false theories and misinformation about the pandemic and vaccines, including deploying money-raising tools on pages with content flagged up by the social media giant’s own factcheckers. An investigation has found 430 pages – followed by 45 million people – using Facebook’s tools, including virtual “shops” and fan (...)

    #Facebook #YouTube #manipulation #modération #bénéfices #COVID-19 #extrême-droite #santé

    ##santé
    https://i.guim.co.uk/img/media/4beb1f16abf99e29377b80e30271e7362418c068/0_408_4973_2985/master/4973.jpg

  • Opinion | Facebook and the Surveillance Society : The Other Coup
    https://www.nytimes.com/2021/01/29/opinion/sunday/facebook-surveillance-society-technology.html

    We can have democracy, or we can have a surveillance society, but we cannot have both. Two decades ago, the American government left democracy’s front door open to California’s fledgling internet companies, a cozy fire lit in welcome. In the years that followed, a surveillance society flourished in those rooms, a social vision born in the distinct but reciprocal needs of public intelligence agencies and private internet companies, both spellbound by a dream of total information awareness. (...)

    #Facebook #manipulation #domination #bénéfices #BigData #GAFAM #microtargeting #SocialNetwork (...)

    ##surveillance

    • Est-ce que quelqu’un a étudié l’évolution de l’iconographie des articles consacrés à Facebook et surtout à Mark Zuckerberg ?

      Parce que je trouve qu’il y a une évolution impressionnante. Il y a quelques années, on montrait un jeune homme un peu adolescent, toujours souriant, cheveux bouclés, t-shirt ou sweat. Maintenant on ne représente plus que cette espèce de robot inquiétant, costard-cravate, jamais de sourire, toujours un rictus bizarre.

      Et cette coupe de cheveux, mon dieu c’est quoi cette coupe de cheveux ?

      Je ne sais pas si c’est lui qui est désormais comme ça, si c’est l’image qu’il a décidé de se donner, ou s’il y a un choix systématique des journaux de le représenter de cette façon. Mais l’image de ce type est passée d’un mec-next-door (fausse évidemment), sympa et accessible (faux évidemment), à cette espèce d’incarnation d’un dictateur de dystopie transhumaniste.

  • Robinhood : tout comprendre à l’app de trading au cœur de la polémique entre Reddit et Wall Street
    https://www.numerama.com/business/685643-robinhood-tout-comprendre-a-lapp-de-trading-au-coeur-de-la-polemiqu

    Alors que l’affaire entre Reddit, GameStop et Wall Street se répand sur la place publique, une application mobile fait l’objet de vives critiques, car elle est partie prenante de la controverse. Cette application, c’est Robinhood. C’est une affaire dans l’affaire. Ces derniers jours, il a beaucoup été question du cours de l’action de GameStop, une chaîne américaine de magasins de jeux vidéo, semblable à Micromania en France. Alors qu’il devrait refléter normalement les difficultés de la société face à (...)

    #algorithme #manipulation #bénéfices #finance #Robinhood

    //c0.lestechnophiles.com/www.numerama.com/wp-content/uploads/2021/01/robinhood-app.jpg

  • Facebook Said It Would Stop Pushing Users to Join Partisan Political Groups. It Didn’t.
    https://themarkup.org/citizen-browser/2021/01/19/facebook-said-it-would-stop-pushing-users-to-join-partisan-political-grou

    According to Citizen Browser data, the platform especially peppered Trump voters with political grouprecommendations In the run-up to the 2020 presidential election, Facebook said it was taking “emergency” measures to prevent people from using the platform to spread misinformation or coordinate violence. Among those measures, CEO Mark Zuckerberg testified under oath before Congress in October, Facebook had stopped recommending all “political content or social issue groups”—a practice its own (...)

    #Facebook #algorithme #manipulation #élections #biais #discrimination #extrême-droite

  • How the Mercers Funded Election Unrest
    https://theintercept.com/2021/01/14/capitol-riot-mercers-election-unrest

    The billionaire Republican megadonors have funded numerous organizations now peddling baseless claims about the election. The storming of the U.S. Capitol on January 6 has brought to the fore a host of activists on the extreme right whose violent rhetoric helped to create the conditions for an assault that left five dead. One of the most prominent of those activists is Arizona Republican Party Chair Kelli Ward. On December 19, Ward fired off a tweet urging President Donald Trump to “cross (...)

    #CambridgeAnalytica/Emerdata #manipulation #élections #extrême-droite #lobbying

    ##CambridgeAnalytica/Emerdata

  • Nextdoor Is Quietly Replacing the Small-Town Paper
    https://onezero.medium.com/nextdoor-is-quietly-replacing-the-small-town-paper-ca583962c15a

    While Facebook and Twitter get the scrutiny, Nextdoor is reshaping politics one neighborhood at a time One year ago, Delaware’s second-largest school district was in trouble. A failed referendum in 2019, on the heels of state funding cuts two years prior, had left it staring down a $10 million deficit that raised the specter of teacher layoffs, the end of sports and extracurriculars, and the demise of a promising magnet-school program. For a district already pummeled by an exodus of (...)

    #Nextdoor #algorithme #manipulation #SocialNetwork #voisinage

  • Welcome to the internet of paranoia
    https://www.theverge.com/2015/10/21/9556153/internet-of-things-privacy-paranoia-data-volkswagen-scandal

    Describing the path of technological progress, Marcelo Rinesi likes to point out an early 19th century drawing by a paranoid schizophrenic Welsh man named James Tilly Matthews. The sketch, reproduced in a book called Illustrations of Madness, is considered to be one of the first published pictures by a mental patient. It depicts a so-called Influence Machine, a term psychiatrists borrowed from the study of static electricity to describe the elaborate mechanical contraptions drawn by (...)

    #Volkswagen #algorithme #robotique #InternetOfThings #voiture #manipulation #technologisme (...)

    ##fraude

  • Microsoft veut faire parler les morts
    https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/intelligence-artificielle-microsoft-veut-faire-parler-morts-85345

    Microsoft vient d’obtenir un brevet pour un agent conversationnel qui reproduit la manière d’écrire ou de parler d’une personne spécifique. L’intelligence artificielle analyserait ses messages et publications pour créer un indice de la personnalité. Voici une nouvelle qui rappelle un épisode de la série Black Mirror. Microsoft semble réfléchir à créer une copie virtuelle interactive de personnes décédées. La firme de Redmond vient d’obtenir un brevet dont le titre pourrait se traduire par « La création d’un (...)

    #Microsoft #algorithme #manipulation #données #voix

  • Facebook claims it does not conduct business in Australia in Cambridge Analytica appeal
    https://www.theguardian.com/technology/2021/jan/19/facebook-asks-to-appeal-court-ruling-that-it-conducts-business-in-austr

    Social media company aims to avoid liability over Cambridge Analytica scandal by arguing it does not collect or hold data in Australia Facebook is claiming it does not conduct business in Australia and does not collect and hold data in the country in its effort to avoid liability over the Cambridge Analytica scandal. Last year, the privacy commissioner took Facebook to court over an alleged mass privacy breach involving the use of Australians’ Facebook data in a vote-influencing operation (...)

    #CambridgeAnalytica/Emerdata #Facebook #algorithme #cookies #thisisyourdigitallife #manipulation #données #élections (...)

    ##CambridgeAnalytica/Emerdata ##profiling
    https://i.guim.co.uk/img/media/16a62329a93abece7af8d300cbb7f98b1d28ed8e/0_5_2545_1528/master/2545.jpg

  • How Facebook Profits from the Insurrection
    https://www.techtransparencyproject.org/articles/how-facebook-profits-insurrection

    Facebook suspended President Trump and announced other actions after the U.S. Capitol riot. But it continued to push ads for military gear next to insurrection posts. Facebook has been serving up ads for weapons accessories and body armor alongside election misinformation and insurrection talk in “patriot” and militia groups, according to research by the Tech Transparency Project (TTP), revealing an alarming blind spot in Facebook’s moderation efforts just days before an inauguration (...)

    #Facebook #algorithme #manipulation #élections #arme #bénéfices #extrême-droite #modération

  • 1776 Commission Takes Historic and Scholarly Step to Restore Understanding of the Greatness of the American Founding | The White House

    https://www.whitehouse.gov/briefings-statements/1776-commission-takes-historic-scholarly-step-restore-understanding-grea

    Si jamais vous vous demandiez : la version officielle (Maison blanche) de l’histoire de la fondation des Etats-Unis.

    1776 Commission—comprised of some of America’s most distinguished scholars and historians—has released a report presenting a definitive chronicle of the American founding, a powerful description of the effect the principles of the Declaration of Independence have had on this Nation’s history, and a dispositive rebuttal of reckless “re-education” attempts that seek to reframe American history around the idea that the United States is not an exceptional country but an evil one.

    #réécriture_de_l_histoire #histoire #histoire_officielle #manipulation #états_unis