• How Facebook Profits from the Insurrection
    https://www.techtransparencyproject.org/articles/how-facebook-profits-insurrection

    Facebook suspended President Trump and announced other actions after the U.S. Capitol riot. But it continued to push ads for military gear next to insurrection posts. Facebook has been serving up ads for weapons accessories and body armor alongside election misinformation and insurrection talk in “patriot” and militia groups, according to research by the Tech Transparency Project (TTP), revealing an alarming blind spot in Facebook’s moderation efforts just days before an inauguration (...)

    #Facebook #algorithme #manipulation #élections #arme #bénéfices #extrême-droite #modération

  • 1776 Commission Takes Historic and Scholarly Step to Restore Understanding of the Greatness of the American Founding | The White House

    https://www.whitehouse.gov/briefings-statements/1776-commission-takes-historic-scholarly-step-restore-understanding-grea

    Si jamais vous vous demandiez : la version officielle (Maison blanche) de l’histoire de la fondation des Etats-Unis.

    1776 Commission—comprised of some of America’s most distinguished scholars and historians—has released a report presenting a definitive chronicle of the American founding, a powerful description of the effect the principles of the Declaration of Independence have had on this Nation’s history, and a dispositive rebuttal of reckless “re-education” attempts that seek to reframe American history around the idea that the United States is not an exceptional country but an evil one.

    #réécriture_de_l_histoire #histoire #histoire_officielle #manipulation #états_unis

  • Control Facebook and mend broken societies... If only it were that simple
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2021/jan/17/control-facebook-and-mend-broken-societies-if-only-it-were-that-simple

    Social media is not to blame for all our ills. We must delve deeper into our culture London is full of Pops. From the area around City Hall to parts of the Olympic Park, there are dozens of “privately owned public spaces”. Places that appear to be public but are owned by a private corporations and have their own regulations – many, for instance, ban the homeless or protesters – and their own forms of policing. Owners are not obliged to make public the rules by which they control their space. (...)

    #manipulation #technologisme #censure #modération #SocialNetwork

    https://i.guim.co.uk/img/media/6d3c534f3aed983be4e56c77499afd4ddf573fa1/0_126_3612_2167/master/3612.jpg

  • Facebook and Twitter Face International Scrutiny After Trump Ban
    https://www.nytimes.com/2021/01/14/technology/trump-facebook-twitter.html

    Human rights groups and activists have spent years urging the companies to do more to remove content that encouraged violence. LONDON — In Sri Lanka and Myanmar, Facebook kept up posts that it had been warned contributed to violence. In India, activists have urged the company to combat posts by political figures targeting Muslims. And in Ethiopia, groups pleaded for the social network to block hate speech after hundreds were killed in ethnic violence inflamed by social media. “The offline (...)

    #Facebook #Instagram #Twitter #WhatsApp #manipulation #modération #violence #discrimination #LGBT #SocialNetwork #censure #HumanRightsWatch (...)

    ##AccessNow

  • Faktencheck: Wie verlässlich ist Wikipedia? | DW | 14.01.2021
    https://diasp.eu/p/12290990

    Faktencheck: Wie verlässlich ist Wikipedia? | DW | 14.01.2021

    Der Rettungsanker vieler Schüler, der Albtraum vieler Lehrer: Das Online-Nachschlagewerk Wikipedia wird 20. Wie sehr kann ich den Informationen trauen, die von den Nutzern zusammengetragen werden? Worauf muss ich achten? Faktencheck: Wie verlässlich ist Wikipedia? | DW | 14.01.2021 #Wikipedia #Glaubwürdigkeit #Faktencheck #Lexikon #Jubiläum #Wikimedia #Manipulation

  • Surinformation, trop d’écrans... Attention, déraison !
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/surinformation-trop-decrans-attention-deraison

    Comment sauver notre temps de cerveau disponible sur le marché très concurrentiel de l’attention ? Le sociologue Gérald Bronner publie "Apocalypse cognitve" (PUF, 2020). Il est notre invité aujourd’hui. Gérald Bronner est sociologue, membre de l’Académie des technologies, et enseignant à l’université Paris-Diderot. Spécialiste des croyances collectives et de la cognition humaine, il prône une sociologie « rationaliste » et ouverte aux sciences cognitives, à l’anthropologie et aux neurosciences. Après (...)

    #manipulation #addiction

  • Every Deleted Parler Post, Many With Users’ Location Data, Has Been Archived
    https://gizmodo.com/every-deleted-parler-post-many-with-users-location-dat-1846032466

    In the wake of the violent insurrection at the U.S. Capitol by scores of President Trump’s supporters, a lone researcher began an effort to catalogue the posts of social media users across Parler, a platform founded to provide conservative users a safe haven for uninhibited “free speech” — but which ultimately devolved into a hotbed of far-right conspiracy theories, unchecked racism, and death threats aimed at prominent politicians. The researcher, who asked to be referred to by her Twitter (...)

    #Apple #Google #FoxNews #Amazon #Twitter #Parler #GPS #censure #géolocalisation #manipulation #données #élections #extrême-droite #surveillance #AmazonWebServices-AWS #ChaosComputerClub-CCC (...)

    ##Anonymous

  • The Instagram Insurrection
    https://gizmodo.com/the-instagram-insurrection-1846022868

    The first inkling I had that something was very wrong on Wednesday was when my wife said, “Oh shit, is this real ?” as we were en route to Trader Joe’s after spending a few hours on the cold, sun-drenched beaches of Long Island for a winter walk on our last day of a vacation. A friend had texted about the Capitol. We shopped because a family’s gotta eat, all the while pulling down to refresh the infinite scroll of Twitter. I showed her a man sitting in the Senate president’s chair. She showed (...)

    #Fox #Facebook #Instagram #Twitter #YouTube #manipulation #élections #violence #extrême-droite (...)

    ##QAnon

  • Election en Ouganda : Facebook ferme les comptes de responsables gouvernementaux
    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/110121/election-en-ouganda-facebook-ferme-les-comptes-de-responsables-gouvernemen

    Facebook a fermé ces derniers jours les comptes de plusieurs responsables gouvernementaux ougandais accusés d’interférences dans le débat public à l’approche de l’élection présidentielle de jeudi, a indiqué lundi le géant américain dans un courriel à l’AFP.

    Facebook a fermé ces derniers jours les comptes de plusieurs responsables gouvernementaux ougandais accusés d’interférences dans le débat public à l’approche de l’élection présidentielle de jeudi, a indiqué lundi le géant américain dans un courriel à l’AFP.

    L’Ouganda organise jeudi une élection présidentielle dans un climat tendu, opposant notamment le président sortant Yoweri Museveni, 76 ans dont 35 à la tête du pays, à une star de la chanson devenue député, Bobi Wine, 38 ans.

    « Ce mois-ci (janvier), nous avons fermé un réseau de comptes et de pages en Ouganda qui étaient impliqués dans un "comportement inauthentique coordonné" visant à influer sur le débat public en amont de l’élection », a indiqué à l’AFP la responsable de la communication de Facebook pour l’Afrique sub-saharienne Kezzia Anim-Addo.

    « Ils utilisaient de faux comptes ou des comptes dupliqués pour gérer des pages, commentaient le contenu d’autres personnes, se faisaient passer pour des utilisateurs, partageaient des contenus dans des groupes pour les faire apparaître plus populaires qu’ils n’étaient », a précisé la responsable.

    « Etant donné l’imminence de l’élection en Ouganda, nous avons réagi rapidement pour enquêter et faire tomber ce réseau. Nous avons découvert que ce réseau était lié au Groupe d’interaction des citoyens avec le gouvernement du ministère de l’Information (...) en Ouganda », a précisé Facebook.

    Le conseiller en communication du président Yoweri Museveni, Don Wanyama, qui fait partie des personnalités dont les comptes Facebook et Instagram ont été fermés, a accusé à son tour le géant américain de vouloir influer sur le cours de la présidentielle.

    « Honte aux forces étrangères qui pensent qu’elle peuvent installer un régime fantoche en Ouganda en désactivant les comptes en ligne des partisans du NRM », le parti au pouvoir, a-t-il réagi. « Vous ne vous débarrasserez pas du président Museveni ».

    Selon le Mouvement de la résistance nationale (NRM), plusieurs dizaines de comptes ont subi le même sort, appartenant à des personnalité diverses telles qu’un haut responsable du ministère de l’Information et des communications, un internaute en vue proche du NRM ou un médecin connu.

    Les comptes du président n’ont pas été visés par l’intervention de Facebook.

    Le président Museveni et son équipe de campagne ont régulièrement accusé des « forces étrangères » - sans préciser lesquelles - de soutenir la campagne de Bobi Wine pour parvenir à un changement de régime dans ce pays enclavé d’Afrique de l’Est.

    #Facebook #Instagram #manipulation #censure #modération

  • Suspension des comptes de Donald Trump : les plates-formes numériques entre opportunisme et aveu d’échec
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/01/09/fermeture-du-compte-twitter-de-donald-trump-le-bal-des-hypocrites_6065741_44

    Twitter, Facebook, Google et d’autres acteurs ont pris des mesures pour limiter la portée de la parole du président des Etats-Unis. Tardives, ces réactions ne doivent pas faire oublier leur part de responsabilité dans l’émergence d’un terreau propice aux théories complotistes, ni leur difficulté à mettre en place des politiques de modération transparentes et légitimes.

    Analyse. A moins de deux semaines du départ programmé de Donald Trump de la Maison Blanche, et deux jours après l’envahissement du Capitole par des militants pro-Trump, les réseaux sociaux ont sorti l’artillerie lourde, vendredi 8 janvier. Fermeture du compte Twitter personnel du président, suspension de ses comptes Facebook et Snapchat, blocage d’applications pro-Trump dans les magasins Android ou iOS… Au-delà des débats légitimes que suscitent ces décisions – alternativement jugées insuffisantes, trop tardives, liberticides ou dangereuses –, leur mise en place ne doit pas occulter la responsabilité conjointe que portent, depuis cinq ans, élus américains et grandes plates-formes.

    Twitter a beau jeu de fermer le compte @realDonaldTrump alors que le président, isolé, va dans quelques jours à peine céder sa place à Joe Biden. Le réseau social a justifié sa décision dans un long texte, arguant que les futurs messages du président sortant risquaient d’inciter à la violence. Une analyse juste, mais qui l’était tout autant hier, avant-hier, il y a trois mois ou un an. Des recherches avancées sont nécessaires pour trouver une journée durant laquelle le président sortant n’a pas, d’une manière ou d’une autre, incité à la violence, ces quatre dernières années. Le risque de violence était-il moins fort quand il utilisait Twitter pour désigner nommément à la vindicte des journalistes critiques de son action, quand il provoquait le leader nord-coréen, Kim Jong-un, ou quand il incitait à tirer sur les manifestants du mouvement Black Lives Matter ?

    Le motif officiel prête à sourire

    Les soutiens de Donald Trump ne se privent pas de souligner que le motif officiel de suspension – un message disant que le président sortant ne serait pas présent à la passation de pouvoir, interprété comme pouvant être une incitation à attaquer la cérémonie – prête à sourire. Donald Trump a publié, durant son mandat, des milliers de messages bien plus menaçants que celui-ci, sans jamais être sanctionné d’aucune manière. Pis, cette fermeture de compte donne des arguments tout trouvés aux conspirationnistes d’ultra-droite : le complot était, selon eux, bien réel, puisqu’on censure le président pour des broutilles. La véritable raison de ces décisions est certainement bien plus terre à terre : il devient urgent, à quelques jours d’un changement d’administration, de donner des gages au futur pouvoir démocrate. Notamment parce que la gauche américaine a promis, durant la campagne, de mettre les réseaux sociaux face à leurs responsabilités – et qu’une procédure pour abus de position dominante vise d’ores et déjà Facebook.

    Dans son message justifiant la suspension du compte Facebook de Donald Trump, Mark Zuckerberg, le patron de cette plate-forme, écrit que « le contexte actuel est fondamentalement différent » après l’invasion du Capitole et que Facebook ne doit pas être utilisé pour « inciter à l’insurrection violente contre des représentants démocratiquement élus ». Une parole qui serait bien plus audible si Facebook n’avait pas laissé prospérer sur sa plate-forme, jusqu’à l’été dernier, des groupuscules paramilitaires insurrectionnels – Oath Keepers, 3percenters et bien d’autres – qui ont utilisé la fonctionnalité des groupes proposée par Facebook à des fins de recrutement et d’organisation. Sans parler du rôle actif qu’a joué Facebook dans la croissance de la théorie conspirationniste QAnon, dont les symboles étaient présents un peu partout sur les tee-shirts et les drapeaux arborés par les manifestants qui ont pris d’assaut le Capitole.

    Terreau fertile de militants radicalisés

    Google, qui a annoncé ce 8 janvier bloquer sur son magasin d’applications le réseau social d’ultra-droite Parler (suivi le 9 janvier par Apple qui l’a retiré de son app store et Amazon, qui menace de ne plus héberger les données de Parler sur son service de cloud à partir du 10 janvier), là encore en raison de risques d’appels à la violence, aurait peut-être également pu commencer par balayer devant sa porte. « Attendez un peu qu’ils découvrent ce qu’il y a sur YouTube ! », écrit, à raison, l’éditorialiste américain Casey Newton. Bien plus que Parler, la plate-forme vidéo, propriété de Google, porte une lourde responsabilité dans la manière dont ont prospéré les théories du complot les plus absurdes durant des années.

    En se focalisant sur les appels à la violence, certes peu tolérables, les grandes plates-formes ne doivent pas oublier que ceux-ci trouvent un écho parce que leur inaction a contribué à créer, ces dernières années, un terreau fertile de militants radicalisés prêts à écouter ces incitations et, parfois, à les mettre en œuvre. L’invasion du Capitole n’a pas été subitement déclenchée par le discours de Donald Trump appelant ses soutiens à marcher sur le Sénat : elle était le point culminant d’un long processus, qui a amené à Washington, ce 6 janvier, des dizaines de milliers de militants ultra-radicalisés – un processus qui s’est déroulé en bonne partie sur Facebook, Twitter et YouTube.

    Mais peut-on vraiment en vouloir aux réseaux sociaux de souhaiter se débarrasser de l’encombrant Donald Trump, fût-ce de manière hypocrite, après cinq années d’une campagne permanente, haineuse et mensongère, menée contre eux par le président sortant ? Une campagne durant laquelle Donald Trump a inventé de toutes pièces un « complot anticonservateur » sur Facebook, quand toutes les études montrent que le fonctionnement de cette plate-forme est plutôt à l’avantage des comptes pro-Trump ? Une campagne qui a vu le président faire pression, au mépris des principes historiques du Parti républicain, sur le fonctionnement interne d’entreprises privées ? Une campagne durant laquelle des employés et cadres des réseaux sociaux ont été désignés comme cibles à la foule des soutiens du président ? A force de crier au complot anticonservateur de la Silicon Valley, Donald Trump a probablement favorisé les conditions de son propre bannissement.

    Position intenable

    En dernière analyse, les ressorts de cette censure de dernière minute sont également à chercher dans la paralysie qui a semblé toucher tous les grands réseaux sociaux sur la modération du leader républicain. En refusant obstinément – et parfois en contournant leurs propres règles internes – de modérer les messages du président américain, Facebook ou Twitter se sont placés dans une position où la seule option restante était la fermeture pure et simple du compte présidentiel. A force d’avoir refusé, mois après mois, de jouer le rôle « d’arbitres de la vérité » dans une campagne hors norme où cette position était intenable face aux mensonges de plus en plus délirants du président américain, elles se sont elles-mêmes bloquées entre deux positions extrêmes : le laisser-faire complet ou la fermeture pure et simple du compte de Donald Trump. Ce dernier choix, dans les derniers jours de la présidence Trump, est un aveu d’échec de leur politique depuis près d’une décennie.

    Si les réseaux sociaux avaient commencé, il y a cinq ans, par effacer les messages racistes, injurieux et violents de celui qui n’était pas encore président, en mettant en place des politiques de modération transparentes et légitimes, sans doute n’en serions-nous pas arrivés là. Un élément que feraient bien de garder à l’esprit, y compris en France, certains élus qui s’indignent du pouvoir que s’est arrogé Twitter – la classe politique, qui a largement adopté Twitter comme son principal outil de communication, porte aussi sa part de responsabilité dans la légitimation de l’outil et de ses dérives, trumpiennes ou non.

    #Apple #Google #Facebook #parler.com #Twitter #algorithme #Android #iOS #censure #manipulation #élections #modération #extrême-droite (...)

    ##QAnon

  • How QAnon Conspiracy Theories Spread in My Hometown
    https://theintercept.com/2020/09/23/qanon-conspiracy-theory-colorado

    During the pandemic, some of the people I grew up with got sucked into QAnon and the Q-adjacent “Save the Children” movement. Earlier this summer, I noticed this alarming shift in my Facebook feed. Childhood friends and old high school acquaintances began plastering my timeline with posts referring to a satanic cabal of pedophile elites, including hysterical, unfounded claims about the proliferation of child sex trafficking and cultural or political efforts to “normalize” pedophilia. During (...)

    #manipulation #pédophilie #police #extrême-droite #QAnon

  • The Instagrammed Insurrection and the Great Deplatforming - Will Oremus
    https://onezero.medium.com/the-deplatforming-of-donald-j-trump-a61a1df0ad8f

    Booting Trump won’t solve social media’s problems. But it’s not a bad place to start. The president of the United States is no longer allowed to post on Twitter, Facebook, Instagram, Snapchat, Twitch, or Shopify. Twitter said Friday night that its ban was permanent — and it was swiftly followed by suspensions of the @POTUS and @TeamTrump accounts when Trump attempted to use those instead. When Trump tried tweeting from the account of Gary Coby, his digital campaign director, Twitter promptly (...)

    #Google #Facebook #Instagram #parler.com #Shopify #Snapchat #Twitch #Twitter #algorithme #manipulation #censure #élections #modération #extrême-droite (...)

    ##QAnon

  • ’Four years of propaganda’ : Trump social media bans come too late, experts say
    https://www.theguardian.com/us-news/2021/jan/07/donald-trump-facebook-social-media-capitol-attack

    Platforms have long let his dangerous posts stand – and researchers say the Capitol attack is ‘exactly what we expected’ In the 24 hours since the US Capitol in Washington was seized by a Trump-supporting mob disputing the results of the 2020 election, American social media companies have barred the president from their platforms for spreading falsehoods and inciting the crowd. Facebook, Snapchat and Twitch suspended Donald Trump indefinitely. Twitter locked his account temporarily. Multiple (...)

    #Facebook #Snapchat #Twitch #Twitter #manipulation #censure #modération #extrême-droite #QAnon (...)

    ##élections
    https://i.guim.co.uk/img/media/6ccb8e4e2744c1f733c632b6e14178fcdf87ccad/0_150_4500_2700/master/4500.jpg

  • Twitter and Facebook Lock Trump’s Accounts After Violence on Capitol Hill
    https://www.nytimes.com/2021/01/06/technology/capitol-twitter-facebook-trump.html

    The moves came after critics and even some allies of the social media companies said they had failed to prevent the misinformation that led to chaos on Wednesday. Update : Facebook’s chief executive, Mark Zuckerberg, said on Thursday that President Trump would be blocked from its platforms “at least” through the end of his term. SAN FRANCISCO — Twitter and Facebook on Wednesday locked the accounts of President Trump, which prevents him from posting messages to his more than 88 million (...)

    #Facebook #Twitter #manipulation #censure #modération #violence #extrême-droite

  • Claims Antifa Embedded in Capitol Riots Come From a Deeply Unreliable Facial Recognition Company - Dave Gershgorn
    https://onezero.medium.com/claims-antifa-embedded-in-capitol-riots-come-from-a-deeply-unreliabl

    XRVision also has a track record of spreading conspiracy theories about Hunter Biden Congressman Matt Gaetz, a Republican from Florida, took to the House floor on Wednesday night to spread an increasingly popular conspiracy theory that the pro-Trump mobs that overtook the Capitol building were in fact aligned with antifa. The claim was based on an anonymous source in a story from the Washington Times, a conservative outlet that has repeatedly pushed conspiracy theories. The source was (...)

    #biométrie #manipulation #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #extrême-droite #surveillance (...)

    ##XRVision

  • Georgia runoff ads made Facebook News Feeds more partisan and less informative
    https://www.theverge.com/2021/1/5/22215067/facebook-ads-georgia-runoff-political-ad-ban-zuckerberg

    The Markup collected data from 58 Georgia users’ News Feeds When Facebook lifted its ban on political ads in Georgia, local News Feeds became dramatically more partisan and less informative, according to research published on Tuesday by The Markup. Facebook banned US political advertising in the wake of the November 3rd presidential election as part of its broader effort to fight election misinformation. However, the platform partially lifted the ban on December 16th, allowing ads specific (...)

    #Facebook #algorithme #manipulation #élections #modération

  • In Georgia, Facebook’s Changes Brought Back a Partisan News Feed
    https://themarkup.org/citizen-browser/2021/01/05/in-georgia-facebooks-changes-brought-back-a-partisan-news-feed

    Ahead of crucial senate runoffs, Facebook reversed its political ad ban, and the impact was visible on users’ feeds As Georgians head to the polls to vote on their two U.S. Senators—and effectively, partisan control of Congress—on Tuesday, voters face an online landscape far different from what they saw in the weeks surrounding November’s general election. In the fall, Facebook—by far the most popular social network—clamped down on sponsored posts about politics in order to ensure that (...)

    #Facebook #algorithme #manipulation #élections #modération

  • Another “Pre-Crime” AI System Claims It Can Predict Who Will Share Disinformation Before It’s Published
    https://thedailycoin.org/2020/12/18/another-pre-crime-ai-system-claims-it-can-predict-who-will-share-disin

    Another “Pre-Crime” AI System Claims It Can Predict Who Will Share Disinformation Before It’s Published from Activist Post We previously have covered the many weighty claims made by the progenitors of A.I. algorithms who claim that their technology can stop crime before it happens. Similar predictive A.I. is increasingly being used to stop the spread of misinformation, disinformation and general “fake news” by analyzing trends in behavior and language used across social media. However, as (...)

    #Twitter #algorithme #manipulation #prédiction

  • Comment les forces de l’ordre ont saboté /et violenté/ la manifestation du 12 décembre 2020

    – Enquête chez mediapart : https://www.mediapart.fr/journal/france/030121/comment-les-forces-de-l-ordre-ont-sabote-la-manifestation-du-12-decembre-2
    – Bilan (provisoire) des Street-Médics : https://obs-medics.org/rapports/securite-globale-bilan-des-victimes-de-la-manifestation-du-12-decembre

    Mediapart a collecté et analysé des centaines de vidéos prises le 12 décembre à Paris lors de la manifestation contre la loi « Sécurité globale ». Notre enquête démontre le caractère illicite de plusieurs dizaines de charges policières effectuées ce jour-là et documente les arrestations arbitraires de manifestants, les coups portés sans raisons et la communication mensongère de Gérald Darmanin, notamment au regard du bilan judiciaire.

    Enquête vidéographiée de Sebastien Bourdon, Camille Polloni, Antton Rouget, Antoine Schirer : https://www.youtube.com/watch?v=LgG0cEaUAAw

    Au même moment, L’Observatoire des Street-médics publie son recensement des victimes de violences de la part des forces de l’ordre lors de la manifestation contre la loi Sécurité Globale du 12 décembre 2020. Ce rapport, établi à partir des bilans d’intervention et des témoignages des équipes de street-médics et secouristes volontaires, recense 50 personnes bléssées et prises en charge, dont plusieurs enfants, passants et journalistes.

    En outre, ce rapport fait état de violences nombreuses et graves de la part des forces de l’ordre envers les équipes de de street-médics pendant leur action de secours.

    Ce bilan n’est pas exhaustif​. Il ne comprend que les prises en charge réalisées par les équipes de street-médics en contact avec l’Observatoire et ne comptabilise pas les victimes prises en charge par les autres équipes, décontaminées des gaz lacrymogènes ou blessées sans être prises en charge. Le bilan qui suit ne peut donc pas et ne doit pas être considéré comme exhaustif ou représentatif de la totalité des victimes. Ce bilan est provisoire et sera mis à jour à la réception de nouveaux bilans d’intervention. /.../

    #violences_policieres #manipulation

  • Who (really) targets you ?
    https://panoptykon.org/political-ads-report

    Facebook in Polish election campaigns INTRODUCTION Beginning in 2018, on the heels of the Cambridge Analytica scandal, conversations about the scale and impact of political microtargeting (‘PMT’) began to significantly fuel the newscycle and shape the political agenda. The EU began its war on disinformation and convinced leading internet platforms, including Facebook, to self-regulate. As a result, internet users were offered new tools and disclaimers (see : Facebook moves towards (...)

    #CambridgeAnalytica/Emerdata #Facebook #algorithme #manipulation #données #élections #microtargeting #profiling (...)

    ##CambridgeAnalytica/Emerdata ##publicité

  • Google told its scientists to ’strike a positive tone’ in AI research - documents
    https://www.reuters.com/article/us-alphabet-google-research-focus-idUSKBN28X1CB

    OAKLAND, Calif. (Reuters) - Alphabet Inc’s Google this year moved to tighten control over its scientists’ papers by launching a “sensitive topics” review, and in at least three cases requested authors refrain from casting its technology in a negative light, according to internal communications and interviews with researchers involved in the work. Google’s new review procedure asks that researchers consult with legal, policy and public relations teams before pursuing topics such as face and (...)

    #Google #Gmail #YouTube #algorithme #biométrie #géolocalisation #manipulation #religion #COVID-19 #discrimination (...)

    ##santé
    https://static.reuters.com/resources/r

  • Facebook Is Developing A Tool To Summarize News Articles
    https://www.buzzfeednews.com/article/ryanmac/facebook-news-article-summary-tools-brain-reader

    "We all get the privilege of seeing the future because we are making it.” Facebook told employees on Tuesday that it’s developing a tool to summarize news articles so users won’t have to read them. It also laid out early plans for a neural sensor to detect people’s thoughts and translate them into action. Those announcements and product demos were part of an end-of-year, companywide meeting at the social networking giant, whose year has been pockmarked by controversy, employee discontent, and (...)

    #Facebook #algorithme #manipulation #domination #modération

  • Exploitation des données, manipulation de l’opinion, culte du secret… La trahison des GAFA
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/12/18/exploitation-des-donnees-manipulation-de-l-opinion-culte-du-secret-la-trahis

    Il y a encore quelques années, Mark Zuckerberg était considéré comme un génie, Google comme l’une des entreprises les plus cool au monde… et puis la confiance s’est perdue. L’avidité des géants de la tech semble avoir eu raison des valeurs des pionniers du numérique : liberté, innovation et progrès.

    Deux jours d’audience de presque cinq heures chacune, pas loin de six cents questions, une centaine de membres du Congrès. Et face à eux : Mark Zuckerberg, le puissant PDG de Facebook, costume et cravate bleus, visage gris. Nous sommes le 10 avril 2018 et le prodige des nouvelles technologies, 33 ans, troisième fortune mondiale, témoigne pour la ­première fois devant les élus américains. Ce ne sera pas la dernière.

    « Mon équipe reviendra vers vous pour des détails supplémentaires », martèle-t-il à seize reprises en guise de réponse aux interrogations minutées des démocrates et des républicains. Elles sont pourtant simples : les données personnelles récoltées par Facebook ont-elles été transmises à des entreprises tierces ? Ces données étaient-elles protégées par les serveurs de l’entreprise ? Ou encore quelle fut la réaction de l’entreprise face aux comptes diffusant des « fake news », notamment sur la vie politique américaine ? Imperturbable, Mark Zuckerberg conserve une voix monotone et une expression neutre. Comme s’il était habitué à être questionné de la sorte.

    A vrai dire, le jeune patron a été formé en urgence par un ancien conseiller spécial du président George W. Bush, sous la pression du scandale Cambridge Analytica. Soit l’utilisation illégale des données personnelles d’environ 87 millions d’utilisateurs de Facebook par cette entreprise britannique financée par le businessman ultraconservateur Robert Mercer, et cofondée par Steve Bannon, ancien stratège du président américain Donald Trump. Tout ça dans le but de favoriser l’élection de ce dernier, en novembre 2016 – une méthode visiblement efficace.

    Au micro, le sénateur du Dakota du Sud John Thune résume l’atmosphère au Capitole : « Dans le passé, beaucoup de mes collègues, des deux côtés de l’allée [majorité et opposition, des deux côtés de l’hémicycle au Sénat], étaient prêts à laisser les entreprises technologiques faire l’effort de s’autoréguler. » Pause. « Cela pourrait changer. » L’image est emblématique : Mark Zuckerberg garde les mains posées sur le large bureau noir, face à des dizaines d’appareils photo, comme s’il craignait d’être englouti par ce haut lieu du pouvoir américain. Il se raccroche aux origines « modestes » de son entreprise, créée dans un « dortoir » de l’université Harvard en 2004, et concède : « Nous avons fait des erreurs et nous essayons d’en tirer des conclusions. » Comme un premier aveu de faiblesse.Retour ligne automatique
    La Silicon Valley tremble

    Il y en aura d’autres. Au-delà du plus célèbre réseau social, scruté de plus en plus intensément aux Etats-Unis comme dans l’Union Européenne, c’est la Silicon Valley tout entière qui tremble. La crise est sans précédent. A tel point que, le 16 décembre 2018, l’influent Financial Times dévoile un « mot de l’année » inédit et directement adressé à l’industrie la plus riche de l’histoire : techlash. Contraction de tech et backlash (« contrecoup », en VF), il désigne l’animosité croissante d’une large part de la population envers les plus grandes entreprises technologiques mondiales et leur pouvoir intimidant.

    « Même la femme au foyer de 50 ans originaire du Minnesota intéresse Cambridge Analytica. Nous sommes tous victimes de la surveillance généralisée. » Christopher Wylie, lanceur d’alerte

    L’année suivante, un sondage du Pew Research Center confirme l’intuition du média financier : la part d’Américains persuadés que la technologie produit un impact positif sur la société est passée à seulement 50 % en 2019, contre 71 % en 2015. « A mesure que les grandes entreprises technologiques se sont hissées au top du capitalisme mondial, les contestations sont apparues », constate Sébastien Broca, sociologue à l’université Paris-VIII.

    Difficile d’en vouloir à l’opinion : en quelques années à peine, ces innovations, vendues comme révolutionnaires et consacrées au bien commun, ont accompagné l’élection de Donald Trump et sa rhétorique raciste et rétrograde ; Google a discrètement cherché à développer un moteur de recherche censuré, le projet « Dragonfly », fait sur mesure pour respecter les exigences du gouvernement chinois ; Amazon a nié toutes les avancées du droit du travail pour maintenir la cadence dans ses immenses entrepôts nécessaires à la vente en ligne.

    Les exemples ne manquent pas. « Le techlash est le résultat prévisible pour une industrie incapable de se gouverner elle-même », conclut le Financial Times. Depuis, les mêmes questions ne cessent de hanter les cercles de pouvoir, les médias et les plates-formes de discussions, tous réseaux sociaux confondus : où est passée l’utopie ? Comment la Silicon Valley a-t-elle pu devenir cette inquiétante machine dont on aurait visiblement perdu le contrôle ? Peut-on encore l’empêcher de menacer nos libertés, nos vies privées, et peut-être même la démocratie ?Retour ligne automatique
    Le coup de grâce Cambridge Analytica

    Sa puissance, visiblement sans limites, est déjà devenue « inquiétante », selon les termes de plusieurs personnes interrogées pour cet article. Pour une industrie de la tech déjà en plein doute existentiel, les révélations sur les pratiques de l’entreprise Cambridge Analytica font office de coup de grâce. En 2018, l’ancien consultant Christopher Wylie, qui a travaillé pour cette entreprise britannique spécialisée dans le conseil en communication et l’analyse de données, transfère des disques durs de documents à plusieurs journalistes du quotidien anglais The Guardian, toutes employées dans la rubrique « Arts et culture ».

    « Il n’y avait pas un seul journaliste tech sur cette histoire, raconte le lanceur d’alerte via Zoom, il fallait des gens, en l’occurrence uniquement des femmes, qui ne faisaient pas partie de ce petit monde masculin pour pointer ses failles. » Elles sont béantes : un outil dédié à la lutte contre la radicalisation aurait été tordu pour devenir un vaste projet de manipulation des données permettant d’influer sur plusieurs élections démocratiques. Cambridge Analytica serait ainsi devenu un outil de « guerre psychologique », pointe Christopher Wylie.

    L’impact médiatique de cette série d’articles est à la hauteur des informations rendues publiques. Le trentenaire, installé à Londres, se lance dans une « tournée d’audiences parlementaires », s’exprime sur tous les plateaux de télévision disponibles, devient le visage – cheveux de couleurs variées, lunettes branchées – de la débâcle de la tech. Il précise : « Pour la première fois, tout le monde a compris qu’il pouvait être une cible, même la femme au foyer de 50 ans originaire du Minnesota intéresse Cambridge Analytica. Nous sommes tous victimes de la surveillance généralisée. » Avec, comme dommage collatéral, les idéaux fondateurs de la Silicon Valley.Retour ligne automatique
    Des nerds devenus les rois du monde

    Cupertino, Californie, 1984. Jean-Louis Gassée est attablé au Good Earth, un café du centre-ville aujourd’hui disparu pour cause de gentrification. C’est l’heure du petit-déjeuner. Le premier d’une nouvelle vie. Le Français de 40 ans vient d’être nommé directeur de la division recherche et développement chez Apple, les cool kids de l’ordinateur personnel – un Macintosh, comme ils ont appelé leur révolution estampillée d’une pomme croquée. Mais, pour l’instant, Jean-Louis Gassée regarde le ciel et laisse son esprit vagabonder dans le big sky country.

    « La tech était sexy, c’était le futur et c’était forcément génial ! Je crois qu’il y a eu un gros manque de responsabilité de la part de ces leaders politiques qui n’ont pas prêté attention aux signes avant-coureurs. » Un ancien grand patron de la tech

    « Je me disais, ça y est, je suis arrivé, rejoue-t-il aujourd’hui par téléphone depuis la Côte ouest, c’est l’endroit où j’avais toujours voulu aller. » Depuis son arrivée chez Hewlett-Packard, et sa branche française, en 1968, le cadre n’a jamais cessé de rêver des Etats-Unis. Là-bas, il entrevoit le « sentiment des possibilités » et une culture de l’entreprenariat plus aboutie qu’à Paris. « Il n’y avait pas que le fric qui comptait ! Je voulais y aller pour faire ce qui n’existait pas avant, pour innover ! », sourit l’ancien businessman, 76 ans aujourd’hui. En l’espace de deux décennies, il a vu se lancer des dizaines de start-up, et certaines sont devenues, depuis, des empires.

    La saga emblématique de cet âge d’or reste peut-être celle de Google, symbole de la méritocratie en vogue au cœur de cette Silicon Valley encore tâtonnante. La preuve : Larry Page et Sergey Brin sont les « deux meilleurs ingénieurs » de l’université Stanford et ils ont une « idée toute simple et très belle », assure l’entrepreneur. Ils souhaitent ranger les pages Internet en les classant selon leur mérite. Jean-Louis Gassée : « Ils ont construit un algorithme, mis sur pied quelques serveurs et c’est devenu ce qu’on sait. »

    Hors de cette bulle de nerds devenus les rois du monde, on loue aussi la vision de cette jeune génération fraîchement débarquée dans les affaires, prête à tout gagner, autant qu’à « contribuer au bien de l’humanité ». Les médias érigent Steve Jobs, et plus tard Mark Zuckerberg ou Jeff Bezos, au rang de nouvelles figures du cool et de la réussite à l’américaine. Le grand public est conquis. Et les décideurs politiques leur ouvrent bientôt grand les portes. Toutes les portes.

    Snowden sonne l’alarme

    Les années Obama sont le théâtre d’une véritable love story entre la tech et la Maison Blanche. A partir de 2008, les pontes de Google ont organisé près d’« un rendez-vous par semaine » avec le président, selon un ancien patron d’une grande entreprise canadienne. A en croire les archives répertoriées pendant les deux mandats de Barack Obama, près de quatre cents de ces rendez-vous ont bien eu lieu dans la plus haute sphère du pouvoir politique.

    Assez pour que de nombreux hauts fonctionnaires poursuivent leur carrière dans les conseils d’administration des mastodontes de la Silicon Valley. Et vice versa. Un feu vert symbolique pour tout un corps de métier. Cet ancien grand nom de l’innovation canadienne confirme : « La tech était sexy, c’était le futur et c’était forcément génial ! Je crois qu’il y a eu un gros manque de responsabilité de la part de ces leaders politiques qui n’ont pas prêté attention aux signes avant-coureurs. Ces signaux étaient pourtant là. »

    Le plus flagrant se manifeste en 2013. C’est un cataclysme. Le jeune informaticien Edward Snowden dévoile un vaste programme de surveillance de masse pilotée par la NSA (National Security Agency). Les services de renseignement ont puisé directement des données sur les plateformes Internet et dans les entreprises de leur propre pays, sans autorisation ni contrôle. Adolescent dans les années 1990, Snowden avait cru aux interventions des pionniers de la tech, détaille-t-il dans son autobiographie. « Il raconte comment, à 14 ans, il pouvait parler à des scientifiques renommés à l’autre bout du monde, explique le sociologue Sébastien Broca. Mais, pour lui, il y a eu trahison de cette utopie initiale. »

    C’est ainsi qu’il justifie son geste radical et pour lequel il sera prêt à vivre en exil au nom de la protection de nos données privées. Dans ce programme, décrit comme « orwellien » par la justice fédérale américaine, les grandes entreprises mises en cause ont souvent été considérées comme victimes plutôt que complices. Malgré leur participation évidente à certaines de ces manœuvres.

    Le péché originel

    A la même époque, le 17 juin 2014, Facebook et la prestigieuse université Cornell publient un article scientifique intitulé « La preuve expérimentale de la contagion émotionnelle à grande échelle à travers les réseaux sociaux », ou comment manipuler les sentiments des utilisateurs des réseaux sociaux grâce à des publicités ciblées. Comme une conclusion logique, l’année suivante, Google abandonne sans bruit son slogan historique, le célèbre « Don’t be evil » (« ne faites pas le mal »).

    Mais pour Tim O’Reilly, pionnier légendaire de la Silicon Valley, le ver était dans le fruit bien avant les révélations de Snowden : « Le 8 février 1996, la section 230 a été adoptée dans la loi américaine, qui permet aux plateformes Internet de ne pas être responsables des publications sur leurs sites, détaille l’entrepreneur, donc on a arrêté de modérer le contenu correctement. »

    En parallèle, un autre verrou saute : la monétisation des données. Oublié l’utopie de start-up tournées vers le bien commun. A l’aube des années 2000, les nouvelles compagnies commencent à songer en termes de rentabilité et Google se met à vendre ses données au plus offrant. La pratique sera bientôt généralisée et des milliards de dollars de profits suivront.

    Et l’on découvre que les GAFA sont des entreprises capitalistes comme les autres, voire pire que les autres. Pour Tim O’Reilly, la tech s’inscrit dans la logique ultralibérale définie par l’économiste Milton Friedman. Dans une tribune publiée dans le New York Times Magazine le 13 septembre 1970, le futur Prix Nobel écrivait : « La responsabilité sociale des entreprises est de générer du profit. » Tim O’Reilly y voit le péché originel, le fruit défendu dans lequel ont croqué les GAFA. Jusqu’à ce que le paradis fantasmé ne devienne un enfer.

    La fronde des employés

    Le 1er novembre 2018, à 11 heures du matin, environ 20 000 employés de Google quittent leur poste de travail, sans un regard pour les open spaces bientôt déserts. Dublin, Chicago, Zurich ou Berlin, presque aucun bureau n’échappe à la « plus grande grève de l’histoire du droit du travail moderne », selon Ben Tarnoff, auteur du livre d’entretiens Voices from the Valley (2020, non traduit), organisée simultanément dans cinquante villes. Les employés modèles protestent contre les parachutes dorés offerts à plusieurs cadres dirigeants accusés de harcèlement sexuel – notamment Andy Rubin, créateur de la technologie Android, parti avec 90 millions de dollars.

    Cette « révolte de la tech » dans le plus grand moteur de recherche du monde avait débuté plus tôt dans l’année, contre le « Projet Maven » – un contrat noué avec le Pentagone pour améliorer le programme de drones américains à l’aide de l’intelligence artificielle. « Ces sujets sont devenus très importants au cours des deux dernières années, raconte Evan Greer, directeur adjoint de Fight for the Future, un organisme à but non lucratif militant pour la défense des droits des usagers du numérique. Et ils interrogent plus largement le but de toute cette technologie. »

    « Beaucoup d’entreprises se sont associées à des boîtes dont le seul but est de briser toute tentative de création de syndicat. » Ben Tarnoff, employé de la Silicon Valley

    Conscients de leur pouvoir immense, les employés de ces entreprises s’associent aux mouvements nationaux et internationaux, de Black Lives Matter aux différents cercles féministes impliqués dans la lutte contre le harcèlement et le viol depuis les révélations de #metoo en 2017. « Toutes ces actions ne viennent pas de nulle part, elles reposent sur une dynamique plus globale dans la société », souligne Evan Greer.

    Résultat, toute la « Vallée » est bientôt rythmée par les levées de boucliers : des employés pressent Microsoft d’abandonner ses liens et son projet à 10 milliards de dollars avec l’armée américaine ; en pleine administration Trump, l’entreprise Salesforce est pointée du doigt pour son partenariat avec les douanes américaines ; Amazon doit, pour la première fois, organiser des négociations avec les employés de ses hangars de tri. Alors, tout est en train de s’arranger ? Pas vraiment.Retour ligne automatique
    Représailles et surveillance

    « On dirait que c’est de nouveau le XIXe siècle », s’amuse Ben Tarnoff, comme pour tenir l’épuisement à distance. Par là, l’employé de la Silicon Valley fait référence aux « représailles agressives » tristement devenues la norme sous le soleil de la Californie. Dans les plus grandes entreprises, plusieurs leaders de ces mouvements spontanés ont été licenciés dans la foulée de leurs prises de parole publiques.

    En novembre 2020, le site d’information américain Motherboard révèle qu’Amazon a signé un généreux contrat avec l’entreprise Pinkerton, leader historique des agences anti-syndicats et spécialisée dans l’espionnage des employés prêts à sortir du rang. « Beaucoup d’entreprises se sont associées à des boîtes dont le seul but est de briser toute tentative de création de syndicat », précise Ben Tarnoff.

    Pour ne prendre aucun risque, les moyens de surveillance développés dans la Silicon Valley sont régulièrement utilisés en interne – même chez Google, l’une des entreprises les plus « libres » : les téléphones professionnels sont mis sur écoute, les serveurs internes prévus pour les échanges entre services sont rendus accessibles au management et des accords de confidentialité impitoyables sont imposés à certains employés. Le pire ? Tout ça fonctionne. Depuis l’année 2018, le nombre de manifestations publiques ou privées a drastiquement diminué. La routine semble avoir repris ses droits. Ben Tarnoff : « Après la frustration et la colère de voir leurs équipes se rebeller, beaucoup de cadres dirigeants ont adopté un discours réactionnaire. »Retour ligne automatique
    Les « réformateurs de la tech »

    D’autres ont pris le chemin inverse, renoncé à leurs salaires à six chiffres, leurs titres ronflants et leurs portefeuilles de stock-options, pour se lancer dans la mêlée. C’est le cas de Jim Balsillie, ancien PDG de l’entreprise RIM et créateur du célèbre BlackBerry, devenu en quelques années une figure centrale d’un jeune mouvement de « réformateurs de la tech ». Soit d’anciens cadres haut placés et chief executive officers (CEO) qui ont vu la bête de l’intérieur, le désastre potentiel et ont décidé de ne pas rester les bras ballants. « Je ne pensais pas que la tech deviendrait si toxique », regrette le multimilliardaire.

    Ses actions contre le projet de « smart city » pilotée par Google à Toronto, la ville où il a fait ses études, aux côtés d’associations locales, ses travaux avec le milliardaire hongrois George Soros pour le Forum économique mondial de Davos ou la création de plusieurs think tanks ont fait de lui un véritable « activiste », comme l’a résumé Shoshana Zuboff, influente autrice de L’Age du capitalisme de surveillance (Zulma, 2020). Aux côtés de puissantes personnalités de la Silicon Valley, comme Roger McNamee, ancien mentor de Mark Zuckerberg et investisseur star de Californie, ou Tristan Harris, ancien cadre de Google, il pointe la cupidité des nouveaux pontes de l’innovation, emportés par leur hubris et leurs rêves de monopole, encouragés par des succès tonitruants ou leurs réactions violentes face à la moindre tentative de contrôle.

    Jim Balsillie rappelle : « Dans l’histoire, le travail des enfants, l’esclavage et les déchets toxiques ont été bannis. Nous avons toujours imposé des règles pour contrôler le capitalisme, afin que le bien-être de la société reste l’objectif final. » L’entrepreneur aimerait bien que cela continue. Fin novembre 2020, 132 patrons, souvent jeunes, de sociétés de nouvelles technologies basées au Canada ont transmis une lettre ouverte au premier ministre Justin Trudeau qui, tel Obama il y a quelques années, semble sous le charme de la tech. Exigeant des garde-fous, ils l’ont invité à se montrer « responsable sur la question des données » pour favoriser la « construction de la nation », surtout dans une période de crise. « Il faut réguler, pointe le créateur du BlackBerry, c’est une question de démocratie. »

    La riposte des Etats

    En 2019, aux Etats-Unis, la Federal Trade Commission (FTC) a infligé une amende record de 5 milliards de dollars – la plus importante de l’histoire du pays – à Facebook, pour non-respect de la vie privée. Dans l’Union européenne, 8,25 milliards d’euros ont été demandés à Google pour abus de position dominante de 2017 à 2019, a tranché la commissaire à la concurrence Margrethe Vestager, qui a aussi permis l’avènement du règlement général sur la protection des données (RGPD), première base juridique solide pour contrer les GAFA.

    « Dans les cercles politiques, tout le monde sait désormais que ces entreprises ne sont pas forcément là pour agir dans l’intérêt de tous », précise Damian Collins, député conservateur au Parlement britannique. Grâce au soutien des idéalistes de la tech, et à son rôle au sein du Real Facebook Oversight Board – un groupe indépendant pour le contrôle des activités du réseau social –, l’homme politique a prévu de passer à la vitesse supérieure : des régulations contraignantes et internationales. « Ces entreprises sont présentes partout et nous sommes limités dans nos décisions nationales, justifie le membre du Parlement, donc nous avons par exemple instauré un grand comité international avec des parlementaires en Europe et dans le monde. »

    L’idée est en cours depuis deux ans déjà, et les premières avancées, des deux côtés de l’Atlantique, commencent à surgir, malgré l’absence presque totale de collaboration des GAFA. Le 9 décembre, la FTC et 48 Etats américains ont accusé Facebook d’avoir bafoué les lois anti-trust en rachetant des concurrents pour s’assurer un contrôle total de plusieurs marchés. Le 19 décembre, c’est Google qui a fait l’objet d’une troisième plainte en deux mois. Une coalition de 38 Etats a lancé des poursuites contre le géant de l’Internet là aussi pour pratiques anticoncurrentielles.

    Quant à l’Union européenne, elle a dévoilé, le 15 décembre, un plan d’attaque en deux volets : un Digital Service Acte (DSA) pour la régulation des contenus, et le Digital Market Act (DMA) afin de préserver la concurrence dans le numérique. Affaire à suivre. Gageons que les protestations – et les pressions – des géants du numérique seront à la hauteur des ambitions des législateurs.

    Habituellement, les premières « questions difficiles » posées, le dialogue se rompt très vite. « J’ai demandé à Facebook, dans un rendez-vous privé, de vérifier combien et quelles publicités avaient été achetées par des comptes russes pendant la campagne pour le Brexit », se souvient Damian Collins, lui-même en faveur du maintien dans l’UE. Les équipes de Zuckerberg proposent alors de vérifier des preuves que le parlementaire apporterait, sans avoir accès aux serveurs de l’entreprise. Difficile de faire plus, assurent-ils. « Puis ils ont ajouté qu’ils ne regarderaient pas et ne me donneraient pas l’information », poursuit le parlementaire britannique.

    Le poids des étudiants

    Pour rester optimiste, le milieu de l’année 2020 a déjà apporté une (petite) victoire. Pendant l’été, la grande entreprise de données Palantir Technologies, cofondée par Peter Thiel, un des seuls soutiens de Donald Trump dans la tech, a dû quitter Palo Alto. Et la Silicon Valley tout entière. Direction Denver, dans le Colorado, où l’entreprise a installé ses nouveaux locaux, prête à continuer à collaborer avec l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) pour « optimiser » les renvois de réfugiés illégaux, présents sur le territoire américain, comme ce fut le cas durant toute l’administration Trump.

    Qu’est-ce qui a poussé la grande entreprise loin de la Côte ouest ? « Les étudiants », sourit Ben Tarnoff. Plusieurs milliers de jeunes, organisés dans seize universités différentes, dont Stanford, qui jouxte Palo Alto. Armés de pancartes désignant Palantir comme « social evil », ils ont réussi à faire ployer l’une des entreprises les plus mystérieuses et les plus puissantes du monde moderne. « Ce sont eux qui ont le pouvoir, précise l’auteur de Voices from the Valley. Cette boîte, comme beaucoup d’autres, recrute principalement à Stanford ou au MIT, et d’un coup ils ne pouvaient plus recruter. »

    La première victoire d’une longue série ? Cette stratégie a été appliquée dans d’autres cas, pour chambouler des géants comme Amazon. Sans succès. Ces entreprises et nos vies n’ont pas fini d’être intimement liées. Le sociologue Sébastien Broca raconte : « Dans le New York Times, il y a quelque temps, un consultant en nouvelles technologies a dit quelque chose que je n’arrive pas à oublier. Il expliquait que le nirvana vanté par la Silicon Valley avait du plomb dans l’aile, mais que nous, en tant que consommateurs, nous ne cessions de voter pour ces entreprises. »

    Après l’annonce du départ de Palantir, les étudiants de Stanford ont célébré leur victoire sur Instagram, Facebook ou TikTok. Puis, le soir même, certains ont probablement regardé une série Netflix, commandé un plat sur Uber Eats ou se sont offert un cadeau sur Amazon. Il fallait bien fêter ça.

    #Apple #Google #CambridgeAnalytica/Emerdata #NSA #Amazon #Facebook #GoogleSearch #algorithme #Dragonfly #consommation #manipulation #consentement #domination #BigData #GAFAM #GigEconomy #PRISM #syndicat #travail (...)

    ##CambridgeAnalytica/Emerdata ##FTC

  • The Robot Made Me Do It : Human–Robot Interaction and Risk-Taking Behavior
    https://www.liebertpub.com/doi/abs/10.1089/cyber.2020.0148?journalCode=cyber&

    Empirical evidence has shown that peer pressure can impact human risk-taking behavior. With robots becoming ever more present in a range of human settings, it is crucial to examine whether robots can have a similar impact. Using the balloon analogue risk task (BART), participants’ risk-taking behavior was measured when alone, in the presence of a silent robot, or in the presence of a robot that actively encouraged risk-taking behavior. In the BART, shown to be a proxy for real risk-taking (...)

    #algorithme #robotique #manipulation #émotions

    https://www.liebertpub.com/action/showCoverImage

  • Facebook Is a Doomsday Machine
    https://www.theatlantic.com/technology/archive/2020/12/facebook-doomsday-machine/617384

    The architecture of the modern web poses grave threats to humanity. It’s not too late to save ourselves. The Doomsday Machine was never supposed to exist. It was meant to be a thought experiment that went like this : Imagine a device built with the sole purpose of destroying all human life. Now suppose that machine is buried deep underground, but connected to a computer, which is in turn hooked up to sensors in cities and towns across the United States. The sensors are designed to sniff (...)

    #Facebook #algorithme #manipulation #domination #BigData #extrême-droite #SocialNetwork