• Un appel au numéro 09 69 39 99 98 de La Banque Postale, qui me demande avant d’accéder à un interlocuteur de taper le numéro de mon compte suivi de mon code secret. Quand on me répond (par mon nom et prénom), je glisse quand même que cela s’appelle une faille de sécurité monstre. La réponse vaut de l’or : « Oui mais ici on accède pas à votre compte, c’est juste pour donner des informations ». Uhuh, et comme je demande à parler à une personne responsable, on me raccroche au nez.

    #Labanquepostale #france #sécurité_informatique #données_personnelles #incurie_informatique #idiocratie

  • Travis Cox sur Twitter : “Here’s the viral “mansplaining ad”, allegedly from University of Adelaide, without cropped photo angles. There are two adjacent but different billboards. The image in question is an ad for Renewal SA.
    Note: Studying with UniofAdelaide helps develop critical thinking. https://t.co/59Es6qwfX0” / Twitter
    https://twitter.com/surely_you_jest/status/1013236852575199232

    Cette affiche, devenue virale avec un autre cadrage, est une pure merveille :-)

    • Des preuves concrètes de ça ou de la médisance gratuite ?

      Ces réflexions sont en grande partie issues des échanges qui ont eu lieu au lancement de la foncière Antidote aux Laboratoires d’Aubervilliers, le 12 novembre, en présence de nombreux collectifs et invité·es, animés par Jade Lindgaard avec les interventions de Sarah Vanuxem et Isabelle Stengers.

      Habiter sans posséder est le titre de l’ouvrage édité par la maison d’édition Les Presses du Faubourg, qui fait partie du collectif Ancrage à Nancy. Il réunit les actes de rencontres tenues en 2018 à Dijon avec des contributions de Florence Gauthier, Jérôme Baschet, Longo Maï, le Mietshäuser Syndikat allemand, Aurélien Berlan ou encore la revue Panthère Première.

      Est-ce qu’il y a ne serait-ce qu’un élément quelconque permettant d’affirmer que tous ces collectifs et personnes clairement impliquées depuis longtemps dans l’autogestion et l’autonomie aient quoi que ce soit à voir avec « le capital déguisé en vert » ?

      Bon courage. :D

    • Il ne suffit pas d’aligner des patronymes plus ou moins célèbres et d’exalter des micro-intiatives isolées pour mettre à bas le capitalisme et le sacro-saint « droit de propriété », toujours les mêmes maladies infantiles, se faire plaisir dans l’entre-soi et soigner sa visibilité à l’heure où nous sommes tous condamnés à devenir les « entrepreneurs de nous mêmes »...

    • Inversement, il ne suffit pas de râler acerbement sans argument pour mettre à bas les initiatives d’autonomie et d’utilisation du droit tel-qu’il-est-sur-le-moment pour se réapproprier des biens en collectif.

      En gros tu rages parce que là c’est des collectifs autonomes et pas des collectivités étatiques/régions/services publics ?

      Tu ne dis toujours pas pourquoi (et/ou ce que tu préférerais en comparaison).

      (Personne ne voit le rapport entre tenter de recréer des biens communs à la fois non marchands et non étatiques en utilisant telle ou telle possibilité juridique du moment et « être entrepreneurs de nous-mêmes »…)

    • Imaginer de mini-enclaves libérées de toute contrainte qui « changeraient la vie » est au mieux, se baigner d’illusion, et toujours jouer les idiots utiles, avec des initiatives immédiatement récupérées par le Moloch. Voir la bande à Hidalgo, le Grand Paris et leurs parrains promoteurs... Tout cela sonne comme un renoncement à affronter l’infrastructure économico-juridique qui perpétue la dévastation de tout ce qui bouge encore.

    • Je n’ai toujours absolument pas compris le rapport entre cet article qui parle uniquement d’un point précis (supprimer justement la propriété privé qui est une des bases, loin d’être la seule, du capitalisme, sur des biens et des terrains) et le capitalisme vert, Hidalgo et le Grand Paris, etc.

      Comme d’hab à parler de grands soirs où on mettrait à bas « tout le capitalisme » (d’un coup d’un seul ?), on ne fait strictement rien de concret… On en est encore là en 2022 à opposer grands mouvements nationaux/internationaux (qui de fait n’existent à peu près pas et n’ont à peu près pas de poids) et actions locales ? Lol. Surtout que toutes les personnes et actions citées ici sont clairement des actions collectives, et qui s’entraident et se coordonnent ensemble et non pas des robinsonades chacunes dans leur coin (genre « avec ma ptite famille on cultive des potirons dans le Larzac et si chacun faisait pareil le monde changerait »).

      Comme l’explique brillamment Aurélien Berlan dans son dernier livre Terre et Liberté, pour « mettre à bas le capitalisme », une des bases obligatoire c’est la reprise en main collective (toujours collective) de la subsistance. Donc arracher des lieux et des terres à la propriété privé en fait partie, et ça ne peut se faire pareil dans tous les pays, comme disent les zapatistes, chacun doit lutter à sa manière en son lieu et en son temps. Eux l’ont fait par les armes dans les années 90 après plus de 20 ans de préparation : en France cette méthode ne peut clairement fonctionner, donc ici on doit remettre des bâtiments et des terres en propriété collective d’autres manières, en utilisant forcément d’autres mécanismes. Et de nombreuses personnes pensent que propriété collective et gestion des biens communs = à faire au maximum en dehors des instances de l’État (donc pas appartenant à l’État, ni la Région, ni le Département, etc).

      Bref, je ne vois toujours pas le rapport avec la choucroute d’Hidalgo (mettre sur le même plan Hidalgo et Longo Mai, Baschet, Berlan, c’est très audacieux).

    • « Arracher des lieux et des terres à la propriété privée », même pas en rêve ! Admettons qu’un collectif quelconque fasse une acquisition foncière, construise qq chose, etc. , qu’est-ce qui garantit que quelques générations plus tard, les descendants du collectif initial, ou quelques uns bazardent tout, ça se voit tout le temps, et je sais de quoi je parle :-)

      Ce qui me chagrine c’est que la promotion de ce genre de trucs fait hélas l’économie de tout ce qui se passe, et de pire en pire, dans le monde réel.

      On bricole une petite survie dans son petit coin en fermant les yeux sur les mécanismes en oeuvre partout ailleurs.

      Aucun rêve d’un grand soir là dedans. Juste rappeler qu’il est aussi important d’ouvrir la boite noire des grands méchants loups, ce qui est valable dans tous les domaines de la vie.

    • Aucun rapport effectivement. Pour moi, l’intervention de Marc Laimé est dans le même registre que le « Delenda Carthago » que Caton assénait dans tous ces discours. Dans l’absolu, il montre la permanence d’une certaine vigilance dont on peut se désoler qu’elle s’émousse, par ailleurs, de plus en plus. Mais en l’espèce, il montre que celle-ci se manifeste sans égard pour les contenus qui lui sont soumis. Et si ce n’est peut-être pas sans rapport avec le fait d’être éloigné de ces contenus particuliers, le manque de retenu est tout aussi fautif que le manque d’opiniâtreté.

    • je sais de quoi je parle

      Et donc ces expériences passées (qui ne sont pas ignorées par les propositions d’Antidote, bien au contraire) invalident en soi, toutes les réflexions et les tentatives nouvelles qui sont faites pour, justement, ne pas les reproduire ?

      Bon... c’est un peu la mécanique du #mansplaining, ça !

    • Admettons qu’un collectif quelconque fasse une acquisition foncière, construise qq chose, etc. , qu’est-ce qui garantit que quelques générations plus tard, les descendants du collectif initial, ou quelques uns bazardent tout.

      Rien ne garantit que « tout soit bazarder », mais en tout cas, la proposition d’Antidote c’est que les conséquences du « grand bazar » se limitent à la dispersion du collectif, pas à la possibilité d’un usage collectif pérenne (et non marchand) du foncier. Évidemment, pour saisir cela (et éventuellement critiquer la solution proposée pour l’accomplir) il faut aller au delà du « delenda carthago ».

      Je précise que j’ai moi-même des objections sur la solution proposée

    • Ce qui me chagrine c’est que la promotion de ce genre de trucs fait hélas l’économie de tout ce qui se passe, et de pire en pire, dans le monde réel.
      On bricole une petite survie dans son petit coin en fermant les yeux sur les mécanismes en oeuvre partout ailleurs.

      C’est un peu « à la serpe » ce genre de prise de position. Qu’est-ce qui empêchera les parties prenantes du projet de se pencher (et de lutter) contre ces mécanismes de domination que tu dénonces ?

      Ce que je retiens aussi, c’est que le fonds de dotation s’accompagne d’un bail « emphytéotique » de 99 ans. On va dire trois générations grosso-modo.
      Maintenant, le fait que ces fonds fonctionnent sur le don (d’argent, de foncier ou autre) est aussi un avantage car le don n’est pas un investissement. Par contre, si des tractations occultes interviennent entre les donateurs et les fonds, alors on est dans la corruption. Évidemment, la vigilance et la transparence restent indispensables.

    • Surtout que « les mécanismes en oeuvre partout ailleurs » est une formule posée comme si ceux-ci avaient une évidence incontestable. Si ça se trouve, on n’est pas du tout d’accord sur les ressorts des mécanismes en question.

    • qu’est-ce qui garantit que quelques générations plus tard, les descendants du collectif initial, ou quelques uns bazardent tout,..

      Rien n’est jamais garantie pour les générations plus tard et heureusement que les générations plus tard aurons le choix de changé ce qui aura été fait dans une autre époque avec un autre contexte et d’autres besoins. Imaginons que le grand soir arrive et que des changements profonds soient faits, ca serait horrible de figé les générations suivantes pour leur imposé cet instant du grand soir éternellement. Alors ne rien faire au prétexte que peut être dans le future les génération prochaines pourraient défaire ce qu’on a fait me semble absurde. Ca serait une sorte de dictature étérnelle.

      Aussi je pense pas que ce collectif ne luttte pas aussi contre le grand paris et tout et le fait de chercher et d’expérimenté des choses à l’échelle locale n’empêche pas d’agir aussi au niveau globale simultanément. Perso j’ai du mal à imaginé qu’un mouvement mondial d’abolition de la propriété surgisse tout à coup partout de la meme facon au meme instant. Forcement il y aura des initiatives locales, même au niveau d’un pays ou d’un continant qui abolirait la propriété ca resterait une initiative locale.

  • Le patriarcat chez nos ancêtres est une invention sexiste d’archéologues hommes - VICE
    https://www.vice.com/amp/fr/article/wjv8j4/le-patriarcat-chez-nos-ancetres-est-une-invention-sexiste-darcheologues-hommes

    Vous avez « fouillé » pendant 10 ans. Votre livre, lui, se base sur les fouilles archéologiques menées par vos confrères dans 1733 tombes champenoises, datées de - 600 à - 200. Vous avez trouvé quelque chose d’intéressant ?
    Grâce aux tests ADN, on sait désormais avec certitude que certains hommes ont été enterrés avec des objets de parure, par exemple. Durant une période, des femmes ont également été ensevelies sous de grands tumulus avec des chars [supposément destinés à la guerre, ndlr], des offrandes animales et des céramiques, ce qui suppose un investissement important de la communauté. Par ailleurs, le seul druide (personnage qui aurait détenu du savoir et donc du pouvoir) dont on aurait hypothétiquement retrouvé la tombe a été incinéré : il est donc impossible de connaître son sexe.

    Ces vestiges funéraires sont donc insuffisants pour connaître les rôles sociaux de chacun. Par exemple, les objets de parure sont associés à l’élégance et à la féminité alors qu’ils sont peut-être symboles de pouvoir, de rang social ou d’identité communautaire. Nous-mêmes portons bien des vêtements différents en fonction de notre genre, certes, mais aussi de notre âge, de notre classe sociale, de la quantité d’argent que l’on dépense dans le paraître. Scientifiquement, on ne sait pratiquement rien de l’organisation de ces sociétés et des rapports sociaux en fonction du genre des individus. Je suis persuadée que, sans textes d’époque, on ne pourra jamais vraiment répondre à ces interrogations.

    • Une archéologue préhistorienne de l’auditoire a profité de votre intervention à la BNF pour rappeler que son champ d’étude est également peu perméable aux questions de genre, notamment « parce que ce sont des abbés qui ont fait toutes les premières découvertes ». C’est donc une constante de l’archéologie ?

      La gender archeology est portée à 90 % par des femmes, on le constate à chaque colloque. La notion de « genre » (comme outil théorique et méthodologique) nous permet de questionner la différenciation des sexes qui semblait « normale » aux chercheurs depuis deux siècle. Penser que des femmes puissent avoir tenu des rôles divers dans les sociétés anciennes questionne l’ordre établi. C’est déjà subversif.

      D’une manière générale, l’archéologie est encore dominée par des hommes. Il se trouve que la plupart ne se posent pas les mêmes questions, ne regardent pas les choses de la même manière que les femmes. Ils considèrent que leur position est objective, comme doit l’être la science – bien que l’étude des vestiges celtes montrent que les archéologues portaient aussi une idéologie. Les études de genre, elles, peuvent être vues à tort comme « militantes » et « non-scientifiques ».

      Ajouter à la compilation #archéologie et #sexisme :
      https://seenthis.net/messages/633249

    • @mad_meg je me suis fait la même réflexion. Il y a à la fois plein de boulot à faire en archéologie et anthropologie pour avoir une meilleure vision des répartitions des activités dans les autres cultures, c’est sûr, mais ce n’est pas pour autant que tout d’un coup le patriarcat ne serait que dans l’époque moderne. En même temps c’est un titre de Vice hein… on allait pas voir « le patriarcat chez certains de nos ancêtres… » ou ce genre de subtilités :)

    • Dans le livre d’Eliane Viennot, elle met au jour un point intéressant, le fait que la laideur soit une appropriation masculine pour se démarquer de la « beauté » des femmes. Elle ajoute que la mode vestimentaire masculine actuelle est héritière de cette dichotomie des genres.
      Mais effectivement @mad_meg, retrouver perruque et dentelles dans la tombe d’un bourgeois de la cour de louis XIV ne fait pas de cette période un moment égalitaire :)
      Cependant, scientifiquement et grâce à l’ADN, l’archéologie est bien obligée de remettre en question ses biais de genre. Je pense à ces tombes vikings qui sont maintenant reconnues comme étant celles de femmes de pouvoir.
      https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/des-guerrieres-vikings-ont-existe-la-preuve-par-la-genetique_116284

    • Le patriarcat chez nos ancêtres est une invention sexiste d’archéologues hommes

      Ce n’est pas une tournure très heureuse, mais partant du fait que le passé s’écrit au présent, je dirais que les archéologues ont voulu inscrire l’Histoire sous le biais de leur genre et de leur époque, c’est à dire en oblitérant le plus souvent l’existence ou le rôle des femmes. Tout archéologue véhicule sa propre histoire jusque dans ses découvertes. Les interprétations des découvertes archéologiques ont permis de maintenir une continuité dans l’idéologie dominante, de dessiner la courbe d’un soit disant progrès ou d’une organisation sociale ancienne qui aurait perduré, comme le patriarcat et la domination des femmes.
      Donnant ainsi des arguments pour poursuivre la domination des femmes et assurer leur asservissement jusqu’à aujourd’hui.
      Je compare cette situation avec « l’oubli » des pharaons noirs.

      Penser que des femmes puissent avoir tenu des rôles divers dans les sociétés anciennes questionne l’ordre établi. C’est déjà subversif.
      Chloé Belard

    • @cjldx ce qu’on essaye de documenter sur seenthis et que j’ai essayé de faire le plus poliment ici même, c’est l’infini du #mansplaining. Situation que tu sembles considérer de ton poste masculin comme une curiosité sémantique à analyser et que nous nous prenons en tant que femme et personnellement #every_day_dans_la_gueule. Tu parles de documentation, on parle de notre mort programmée par les hommes.

    • Je ne me méprends pas et je reconnais que ce qui se nomme « le point de vue » est bien l’endroit d’où l’on regarde. Et cela reste dans le sujet de cette discussion sur le biais genré des interprétations, en l’occurrence celui des dominants.

  • Enough with the Chainsplaining (Part 1): How to Talk #blockchain Empathtically
    https://hackernoon.com/enough-with-the-chainsplaining-part-1-how-to-talk-blockchain-with-empath

    Enough with the Chainsplaining (Part 1): How to Talk Blockchain Empatheticallymansplain: verb: (of a man) explain (something) to someone, typically a woman, in a manner regarded as condescending or patronizing.Chainsplaining starts innocuously enough. Maybe you’re at a cocktail party or a neighborhood gathering, and blockchain happens to bubble up in casual conversation.“Blockchain? That’s like Bitcoin right?”Or “Yeah, I’ve read a bit about Crypto but I still don’t get it…”Or “Didn’t everyone lose a bunch of money on ICOs?”You might be bursting at the seams to explain, describe, and demystify the layers of blockchain. And in the beginning, your audiences will probably greet this with a mixture of feigned curiosity, FOMO, surveillance unease, and disdain for yet another over-hyped techno-fad.But —  (...)

    #ethereum #usability #mansplaining #empathy

  • " Si les archives de #Vivian_Maier n’avaient pas été découvertes par un homme après sa mort, elle ne serait jamais devenue photographe. " C’est peu ou prou ce qu’un homme nous a expliqué il y a un peu plus d’un an lors d’une soirée consacrée à, tadaaaa : les #Femmes & la #Photographie ! Depuis, j’essaye de ne pas trop m’énerver devant la mauvaise foi qui consiste à confondre l’Etre et l’Avoir quand des hommes, professionnels ou amateur "avertis" interviennent sur le sujet (tu sais, les hommes sont toujours avertis pour t’expliquer la vie !). Du coup la lecture de cette réponse bien sentie m’a décroché un petit sourire ;)

    Vue sur le salon du Monde

    Le 16 novembre 2018, le rédacteur en chef culture du journal Le Monde a publié une chronique intitulée : « Tout ira mieux quand une artiste aura le droit d’être aussi mauvaise qu’un homme ». #LAPARTDESFEMMES, collectif de professionnel·les de la photographie l’a lue et commentée :
    https://blogs.mediapart.fr/la-part-des-femmes/blog/181118/vue-sur-le-salon-du-monde

    Seulement voilà, ce que les photographes femmes sont venues défendre sur la scène de Paris Photo n’est pas la revendication de leur différence socialement construite, mais bel et bien la fin de la confiscation des moyens, symboliques, institutionnels et financiers par une minorité souvent aveugle à ses privilèges.

    Je vais donc essayer de penser à mettre par ici, en complément dans le texte ou en commentaire, des trucs sur le sujet (je crois que c’est pas la première fois que je tente de faire ça...)

    #sexisme #féminisme #photo #mansplaining #recension

  • Camarades féministes, je vous rends hommage (Gaelle-Marie Zimmermann, A Contrario)
    http://coutoentrelesdents.over-blog.net/article-camarades-feministes-je-vous-rends-homma-11686

    Aujourd’hui, j’avais donc envie de rendre hommage à toutes les #féministes de mon entourage, qui luttent ici et IRL. Et qui affrontent jour après jour les insultes et le discrédit. Celles qui, sur le web et dans leur quotidien, ont choisi de ne pas cautionner, et de se dresser contre l’ordre établi, même si la facture est souvent salée.

    Celles qui ont la patience d’expliquer la convergence des #luttes, le #sexisme au sein de certaines communautés, le #mansplaining, la #culture_du_viol, et bien d’autres choses encore. Celles qui doivent répéter, encore et encore, que lutter contre le #patriarcat n’est pas lutter contre les hommes, et qui supportent patiemment (ou pas) qu’on leur rie au nez.

    Celles qui continuent à se battre parce qu’elles savent qu’elles contribuent, chacune à leur façon, chacune à leur échelle, à l’évolution d’une société qui n’a pas été pensée pour elles ni par elles mais à leurs dépens. Celles qui savent que les filles de leurs détracteurs recueilleront, dans quelques années, les fruits de leurs combats, et que cette évidence justifie à elle seule de ne jamais baisser les bras.

    #féminisme

  • Avant j’étais féministe (écologiste et égalitariste aussi)
    https://reflets.info/articles/que-faire-du-tribunal-populaire-2-0

    Quand l’arène numérique embarque tout A un moment, quand tout est récupéré de manière bornée et agressive, on se dit qu’en fait tout ça n’a plus aucun sens et ne mènera nulle part. Autant alors se dégager de toute forme de défense d’idéal social ou quoi que ce soit d’équivalent. Avant j’étais féministe, parce que — certainement — ma mère était une militante féministe des années 70. Certainement. Parce que j’ai bien vu et senti — très tôt — que mépriser les femmes était une idée absurde, dégueulasse et humainement inacceptable. Ou même leur assigner des fonctions spécifiques quotidiennes. J’étais aussi écologiste : mes parents étaient des anti-nucléaires de la première heure et s’étaient lancés dans l’agro-biologie. La Terre allait crever de la pollution humaine, déjà, et (...)

    • L’affaire Cantat-Trintignant parle de la complexité des rapports hommes-femmes, des pulsions les plus violentes qui animent ces relations, de la difficulté à vivre les uns avec les autres, à se maitriser, à se faire du mal les uns les autres. Pas seulement d’un « monstre tabasseur et meurtrier de femme ». Ca c’est bon pour Twitter et pour les foules avides de sensationnel. Cette affaire parle aussi du rapport à la célébrité, aux drames médiatisés, puisqu’il n’y a personne pour venir pleurer ou défendre les femmes tuées chaque année sous les coups de leur maris…

      Ben si si, yen a même pas mal de plus en plus qui mettent ce #féminicide ça s’appelle, sur le devant de la scène, et des médias même grand public.

      Et notamment pour rappeler que dans l’écrasante majorité des cas, c’est la femme justement qui est tué. Pur hasard ? C’est juste des gens qui ont des relations compliqués où on se fait du mal l’un et l’autre ?

    • Je l’avais lu il y a quelques heures, je l’avais laissé en suspens sur mon écran après avoir réagi plutôt de façon négative ; le voici en entier, à vous de juger...

      A un moment, quand tout est récupéré de manière bornée et agressive, on se dit qu’en fait tout ça n’a plus aucun sens et ne mènera nulle part. Autant alors se dégager de toute forme de défense d’idéal social ou quoi que ce soit d’équivalent.


      Avant j’étais féministe, parce que — certainement — ma mère était une militante féministe des années 70. Certainement. Parce que j’ai bien vu et senti — très tôt — que mépriser les femmes était une idée absurde, dégueulasse et humainement inacceptable. Ou même leur assigner des fonctions spécifiques quotidiennes. J’étais aussi écologiste : mes parents étaient des anti-nucléaires de la première heure et s’étaient lancés dans l’agro-biologie. La Terre allait crever de la pollution humaine, déjà, et il fallait la préserver, pour préserver aussi les humains, leur santé. Les remettre en harmonie avec la nature. C’était il y a plus de 40 ans.

      J’étais aussi égalitariste dans le sens où l’injustice me faisait mal. Je pensais que si l’on créait plus de choses pour aider les gens à faire « plus ce qu’ils voulaient », ce serait mieux pour tout le monde et qu’en créant plus d’égalité — dans le sens d’offrir des outils qui donnent leur chances à tous — on s’éclaterait plus, en gros. Ca irait mieux. Mais ça n’a pas bien fonctionné. A tous les niveaux, que ce soit d’un point de vue politique ou social. Chez les gens aussi, dans leur tête, ça n’a pas bien fonctionné.

      Mon féminisme à moi…

      Aujourd’hui, être féministe c’est assez compliqué pour quelqu’un comme moi. On a été quelques uns — avec quelques potes — à montrer l’exemple en fait. Je pense. On n’est pas allé dans la rue avec des pancartes revendiquer des trucs pour les femmes, non. On a fonctionné avec les femmes de façon juste et équilibrée. Partage des tâches ménagères, quotidiennes, s’occuper des enfants, et au final entretenir des relations avec elles exactement comme si elles étaient nos égaux, ce qui était le cas. Une femme reste un individu pour un féministe « vieille école » comme moi. Je l’envisage comme n’importe qui. De la même manière qu’une personne avec une couleur de peau différente de la mienne est « quelqu’un » et rien de plus ou de moins, une femme est quelqu’un. Quelqu’un qui peut être très pénible, avenant, perturbé, intéressant ou totalement superficiel pour mon propre jugement. Mais au fond, mon féminisme est en réalité universaliste : je crois à l’indifférence à l’égard des genres, des origines, du milieu social, de tout. Je ne m’envisage pas comme « homme, mâle, blanc, hétéro gagnant telle somme annuelle ». Je ne m’envisage pas en réalité. En face, par contre, on envisage méchamment. On catégorise. On pointe. On dénonce. On milite. On lutte. On attaque.

      Le féminisme n’est pas un bloc unifié

      Je ne sais pas comment on en est arrivé là. Mais on y est. Le militantisme 2.0, qu’il soit féministe ou autre est devenu le fer de lance des luttes pour l’égalité. Il est sans nuances. Il est très agressif. Il a besoin de bourreaux et de victimes. Il stigmatise. Il refuse le débat. Il est une forme de tribunal de l’instant, violent et aveugle. Ce féminisme 2.0 pense qu’il va faire progresser les droits des femmes en exposant — entre autres — des hommes à la vindicte populaire. Ce féminisme oblige à une seule forme de participation, celle de l’adhésion pleine et entière, sinon, le rejet et l’opprobre. « Si vous n’êtes pas avec nous c’est que vous êtes contre nous » disait Georges W. Bush en 2001 après les attaques du 11 septembre. Suivez mon regard.

      Le concept du féminisme est ancien, il a plus d’un siècle, et il est difficile de le réduire à une seule poche de réflexion binaire. Comme si dire « frapper les femmes c’est mal » vous protégeait définitivement de toute forme de critique, vous mettait dans le camp des « bons » et vous permettait ensuite de chercher sur qui « taper » virtuellement — pouvant représenter ce « mal ». Oui, frapper les femmes c’est mal. Mais en réalité, frapper les gens c’est mal. Et si les femmes sont plus frappées que les hommes dans les couples, ce n’est pas si simple : il suffit de lire les témoignages de femmes battues, mariées le plus souvent, pour le comprendre. Le monde des hommes et des femmes n’est pas en noir et blanc et les rapports de domination, d’exercice du pouvoir, qu’il soit sexuel ou sentimental, économique, social ne sont pas réductibles à une phrase et une sentence. Sachant qu’il faudrait surtout mettre en place le maximum de travailleurs sociaux et d’accès à des d’écoute pour réduire, voire peut-être faire quasiment disparaître ce phénomène des femmes battues. Hurler sa propre sentence ne sert à rien. Juste à exciter les foules et faire croire qu’on s’est emparé du problème. Alors qu’il n’en est rien.

      Paye ton militantisme 2.0

      Chasser en bande. Taper sur tout ce qui bouge. Tenter d’expliquer à tout prix ses choix de militants ou militantes même les plus grossiers et les plus violents, comparer les souffrances, asséner, mépriser est devenu la règle du militantisme féministe 2.0. Du féminisme tout court puisque des voix plus modérées et cherchant la réflexion mesurée ont plus que du mal à se faire entendre. Voire, sont bâillonnées, ou tout du moins fatiguées de devoir se défendre en permanence. Au point de se taire.

      Le féminisme plus ancien appelait les hommes à changer, tout comme les femmes. Le rapport homme-femme dans la société n’est pas réductible à la seule demande de « changement des hommes », uniques responsables de situations désagréables, injustes ou archaïques envers les femmes. Les femmes doivent changer elles aussi. Se mettre en question. Tout comme les hommes. Que ne font-elles pas, que font-elles pour que leur situation soit encore aussi « désagréable » dans les rapports hommes-femmes ? Et les femmes qui se sentent l’égal des hommes, celles qui n’ont aucun problème pour se positionner dans la société, dans les rapports aux hommes, qu’ont-elle à dire, pourrait-on les entendre ? Parler de ce qui fonctionne pourrait donner des idées pour améliorer le sort du plus grand nombre, au lieu de ne parler seulement de ce qui dysfonctionne ? Ou bien le militantisme 2.0 ne peut-il que se contenter de clivages binaires et manichéens pour faire son office ?

      Dystopie contre-culturelle ?

      La brève sur le message de Cantat et le communiqué de l’Observatoire sur la création artistique n’était pas là pour défendre Bertrand Cantat. Elle exprimait juste une inquiétude et soulignait un problème en cours de constitution, celui du tribunal populaire Vs le tribunal institutionnel. Que les internautes, les militants et militantes estiment que Bertrand Cantat est un « tueur de femmes », un promoteur du « féminicide », soit, c’est un peu leur problème. La justice a elle, considéré — après enquête — que Marie Trintignant et Bertrand Cantat, solidement alcoolisés et défoncés, s’étaient — une nouvelle fois — battus dans leur chambre d’hôtel, et que la mort — tragique — de Marie Trintignant était survenue après des coups très violents portés par Bertrand Cantat, sans intention de la donner.

      Il y a plusieurs manières de s’emparer ou non de ce fait divers, puisque c’en est un. Des morts de femmes — injustes, atroces — de ce type, surviennent tous les ans, particulièrement lorsque les personnes sont sous l’emprise de l’alcool, et particulièrement dans des relations sentimentales. Le coupable est dans ces cas là, jugé, purge une peine, se repend aussi, et paye sa dette ainsi à la société. Il a fauté. Il a commis l’irréparable. Mais il n’est pas pour autant un monstre sans pitié, cruel, qui a monstrueusement retranché la vie de la femme avec qui il partageait sa vie de façon froide et meurtrière et qui devrait payer alors son crime odieux jusqu’à la fin de ses jours. Philippe Laflaquière, le juge d’application des peines qui a décidé en 2007 d’accorder sa libération conditionnelle à l’artiste après qu’il a purgé la moitié de sa peine dénonce son impossible réinsertion sur franceinfo :

      C’était sans compter la montée en puissance des réseaux sociaux, formidable caisse de résonance d’une "dictature de l’émotion" depuis longtemps dénoncée. Bien évidemment, le magistrat et le citoyen que je suis ne peuvent qu’approuver la libération de la parole et l’action des mouvements féministes. Mais ce combat pleinement légitime tourne maintenant à la vindicte publique. Sans autre forme de procès, une véritable mise au pilori en place médiatique.

      Ceux qui voient cette histoire sous le prisme du monstre assassin qui parade sur scène sont plus des lecteurs du "Nouveau Détective" qu’autre chose. Et des ardents défenseurs, au final, de la fameuse "société autoritaire et ferme" que certains appellent de leurs vœux par les urnes.

      L’affaire Cantat n’est pas seulement une histoire de meurtre de femme sous les coups d’un homme. Ce serait trop simple et trop facile. Surtout quand ceux qui viennent — 15 ans après — donner la leçon du bien et du mal, assoir leur morale de bons citoyens respectables auprès de ceux qui rappellent juste que la justice et la loi ont encore un poids dans cette société, face à la vindicte populaire.

      Compréhensible de la part d’une famille endeuillée, l’utilisation du terme d’"assassin" appliquée à un homme qui n’a jamais voulu donner la mort, et moins encore avec préméditation [Bertrand Cantat a été condamné pour "coups mortels" et non pour "assassinat" qui retient la préméditation], me semble difficilement acceptable, car fausse et démagogique, de la part de responsables associatifs ou politiques.

      L’affaire Cantat-Trintignant parle de la complexité des rapports hommes-femmes, des pulsions les plus violentes qui animent ces relations, de la difficulté à vivre les uns avec les autres, à se maitriser, à se faire du mal les uns les autres. Pas seulement d’un "monstre tabasseur et meurtrier de femme". Ca c’est bon pour Twitter et pour les foules avides de sensationnel. Cette affaire parle aussi du rapport à la célébrité, aux drames médiatisés, puisqu’il n’y a personne pour venir pleurer ou défendre les femmes tuées chaque année sous les coups de leur maris…

      Ce qui est le plus gênant au final dans les réactions "féministes" qui fusent de toute part autour de ces sujets, est l’incapacité de la plupart à se situer dans les problèmes évoqués. Comme si dans cette nouvelle société très "pure", personne n’avait de pulsion violente, meurtrière. Comme si personne ne dépassait les limites, que personne ne vivait des relations tourmentées, limites, glauques parfois. Comme si personne ne pratiquait l’injustice. Cette nouvelle forme de dystopie contre-culturelle ne manque pas de m’étonner chaque jour qui passe. Cette identification des foules aux victimes (et à leurs familles), cette compassion parfaitement fabriquée, ce refus de voir la réalité en face, remplacée par la création d’histoires manichéennes, cette capacité incroyable à plonger dans le marigot du pire et d’en faire un combat personnel, tout ça est décidément stupéfiant.

      Ceux ou celles qui un jour vont trouver le moyen de faire circuler les histoires constructives et positives des rapports hommes-femmes, montrer par l’exemple comment mieux vivre ensemble, ceux-là arriveront à quelque chose.

      En attendant, je ne suis plus féministe (ni écologiste ni égalitariste).

  • Réjane Sénac : « L’Egalité Est Hors De Prix Ou N’Est Pas » (Forbes France)
    https://www.forbes.fr/femmes-at-forbes/rejane-senac-legalite-est-hors-de-prix-ou-nest-pas

    Les campagnes #Metoo et #BalanceTonPorc rendent visibles à la fois l’ampleur des violences et leur impunité sociale, mais aussi juridique, les dépôts de plainte ayant augmenté de 30% les mois suivants ces campagnes. Les condamnations juridiques sont essentielles car en sanctionnant les comportements et actes violents, elles ont à la fois un rôle réparateur pour les victimes et pédagogique pour tou.te.s. Or, comme le soulignent en particulier les travaux du HCEfh, en France, parmi les dizaines de milliers de femmes victimes de viol tous les ans, environ une sur 10 porte plainte et seule une plainte sur dix aboutit à une condamnation.

    Les deux démarches sont liées et complémentaires. Si j’ai choisi de m’exprimer avec #MeToo, c’est parce qu’il me semble dire plus explicitement la dimension politique du vécu à la fois intime et partagé des violences sexuelles. S’inscrire dans le collectif de celles qui subissent ces violences, ce n’est pas se “victimiser”, mais c’est dénoncer un système de domination et ses conséquences. Au-delà des auteurs de ces violences, il s’agit de « balancer » une société de domination et d’interroger les conditions à mettre en place pour créer une société d’éga.ux.les. Ce partage de témoignages crée, au-delà de leurs particularités, une sororité dans l’adversité, une dénonciation collective d’une biopolitique de la domination.

    Conscients des enjeux politiques de ce moment, certains hommes ont exprimé leur solidarité en rédigeant des tribunes et en participant à des rassemblements. Le dépassement de la normalisation des violences envers les femmes ne pourra se faire qu’avec eux, mais à condition qu’ils ne tombent pas dans le piège de la confiscation de la parole légitime en reproduisant une posture paternaliste même bienveillante.

    L’enjeu est de le faire de manière à ce que les assignations et les stéréotypes inclus dans ces catégories soient ainsi déconstruits et non respectabilisés et modernisés. C’est à cette condition que la mise en place de mesures d’action positive, quel que soit le secteur de politique publique (des « réseaux d’éducation prioritaires plus » dans l’éducation aux lois instaurant un quota pour partager les postes à responsabilité), participera à la déconstruction de l’ordre inégalitaire. Les principes de justification de ces mesures sont déterminants car si ces mesures sont appliquées au nom de la performance de la mixité, et non de la remise en cause des différenciations jugées illégitimes, elles contribueront à renaturaliser les hiérarchies sociales et politiques dans une inclusion sous conditions.

    #sexisme #féminisme #plafond_de_verre #mansplaining #égalité

    • Ainsi, au niveau macroéconomique, des travaux ont montré que la discrimination salariale à l’encontre des femmes accroît l’attractivité de certains pays en termes d’investissements directs étrangers et donc leur dynamisme économique. L’économiste Stéphanie Seguino[7] souligne que dans les pays semi-industrialisés ayant des économies ouvertes et fortement imbriquées dans la globalisation (Thaïlande, Taiwan par exemple…), la discrimination salariale stimule la croissance économique. En effet, les écarts de salaire femmes-hommes y sont supérieurs aux écarts de productivité ente les sexes, ce qui rend ces pays attractifs aux investissements étrangers. Le moindre coût du travail des femmes constitue alors une source de profit. Ainsi, l’argument prétendument pragmatique de l’investissement social dans l’égalité la met en danger en la conditionnant à la démonstration de sa rentabilité.

  • « On a chopé la puberté », le bouquin sur les pré-ados qui donne des boutons (20 minutes)
    https://www.20minutes.fr/culture/2230879-20180302-chope-puberte-bouquin-pre-ados-donne-boutons

    Après la sortie d’un livre destiné aux pré-ados aux éditions Milan, de nombreuses critiques ont déferlé sur les réseaux sociaux pour dénoncer son « discours sexiste »…

    Le post sur Facebook de “The Nasty Uterus - La rage de l’utérus”
    https://www.facebook.com/LaRageDeLUterus/posts/1972115923001337

    Aujourd’hui, le collectif en colère découvre la publication des éditions Milan. Un ouvrage imprégné de la culture du viol alors même qu’il est écrit par des femmes. Et la colère est là, proche de la sidération tant certains conseils donnés aux jeunes filles sont consternants.
    D’abord on notera la diversité des personnages choisis. *Spoiler * non. Que des filles blanches, minces, cis genres, valides et bien entendu hétérosexuelles. Faut croire que les personnes en situation de handicap, noires, grosses, bisexuelles, homosexuelles ou trans ne sont pas concernées par la puberté.*Spoiler** si ! Mais pas dans ce livre moisi de stéréotypes.
    Porter du maquillage, des chaussures à talons et attirer les regards concupiscents à grands coups de décolletés, c’est donc à ça que sont censées aspirer nos enfants ? C’est bien connu c’est hyper épanouissant le maquillage, les chaussures et les décolletés pour des enfants de 9 ans. Notre but à toutes dans la vie c’est d’être belle, d’avoir des Louboutins et des gros seins pour plaire aux garcons. *spoiler* non. Les filles n’existent pas pour plaire aux garçons, ce sont *spoiler* des personnes, si, si ! Et alors quoi, on pourrait plaire seulement aux garçons et que si on a des gros seins ?
    C’est un festival de slutshaming où on enseigne aux enfants que c’est ’la honte’ d’avoir les tétons qui pointent, que ce n’est ’pas très gracieux’ (sic) et qu’on doit se cacher en empilant des tee-shirts (re sic). Et je vous parle même pas de la grossophobie quand on explique que tu peux avoir l’impression de grossir et que ouf ce n’est pas le cas, c’est juste l’élargissement de tes hanches. Manquerait plus qu’on soit grosse, le comble de la honte surement. Et puis on pourrait profiter de ce bouquin pour dénoncer le harcèlement et donner des outils pour se défendre ? Non, disons leur de se cacher, c’est mieux. Histoire qu’elles comprennent bien,dès 9 ans, qu’elles ont responsables quand elles sont harcelées...
    Et dites donc Milan, puisque vous parlez règles douloureuses, ça vaudrait peut-être le coup, plutôt que de ’sécher le sport’, de conseiller de consulter ? On rappelle qu’une femme sur 7 est atteinte d’endométriose et que les diagnostics se font parfois après des années de souffrance. Donc parfois, quand on a mal on va pas juste ’faire avec’, souffrir en silence contre sa bouillotte. D’ailleurs, on observe que le message en 2018 c’est toujours que les règles c’est sale, on préconise de se cacher pour attraper une protection ? Pourquoi ?
    Sérieusement Milan, vous vous rendez compte que vous sexualisez des ENFANTS quand vous éditez des trucs pareils ? Comment s’étonner après que des gamines suivent des inconnus qui les séduisent ? Comment s’étonner du sentiment de culpabilité chez les femmes agressées quand on invite des gamines de 9 ans à sortir les seins pour se faire remarquer ?

    Du coup, y’a une pétition sur internet…

    Retirer du marché le livre sexiste et dégradant « on a chopé la puberté » (Change.org)
    https://www.change.org/p/éditions-milan-retirer-du-marché-le-livre-sexiste-et-dégradant-on-a-chopé-la

    Mais les éditions Milan protestent que pas du tout…

    À propos du livre « On a chopé la puberté » (Blog éditions Milan)
    http://www.editionsmilan-leblog.com/2018/03/01/a-propos-livre-on-a-chope-puberte

    Le livre rejette tout ce qui empêche les filles de grandir sereinement, dans le respect de leur identité et de leur corps. Les auteurs expliquent simplement, et au second degré, ce qui se passe dans le corps et la tête des adolescentes durant cette période… et aborde également ce qui se passe chez les garçons. Parce que la puberté, ça n’arrive pas qu’aux filles.

    L’univers des Pipelettes a suscité depuis plusieurs années une vraie communauté de filles (et même de garçons) intelligentes, vives, drôles et qui se questionnent sur elles-mêmes et le monde qui les entoure.
    […]
    Milan est, depuis toujours, un éditeur engagé aux côtés des filles et des garçons, pour les accompagner dans leur découverte du monde, sans dogmes ni prédicats, à hauteur d’enfants et d’adolescents qui ont le droit de se poser toutes les questions qu’ils souhaitent.

    Et Madmoizelle est plutôt d’accord…

    « On a chopé la puberté », une polémique et une pétition, mais est-ce justifié ? (Madmoizelle)
    http://www.madmoizelle.com/on-a-chope-la-puberte-polemique-894247

    #éducation #édition_jeunesse #documentaire #puberté #sexisme

  • #Mansplaining : quand un homme explique à une femme ce qu’elle sait déjà

    http://information.tv5monde.com/terriennes/mansplaining-quand-un-homme-explique-une-femme-ce-qu-elle-sait

    Le terme « mansplaining », « #mecsplication » en français ou « pénispliquer » au Québec, a déjà 10 ans. Il est apparu pour la première fois sur Internet en 2008, et n’a cessé de prendre de l’ampleur. L’expression vient d’ailleurs de faire son entrée dans l’Oxford English Dictionary, dictionnaire de référence pour la langue anglaise. Un néologisme récent pour décrire un phénomène qui ne date pas d’hier.
    28 fév 2018
    Mise à jour 28.02.2018 à 09:57
    par
    Marion Chastain
    dans

    AccueilTerriennesLe sexisme ordinaireÉgalité femmes-hommes

    Avant le « manspreading », il y avait déjà le « mansplaining ». Le premier dénonce la manière dont certains hommes s’étalent un peu – beaucoup – trop dans les transports publics. ​Le deuxième, contraction de « man » et « explaining » en anglais (en français : « homme » et « explication »), caractérise l’attitude paternaliste qu’ont certains hommes à l’égard des femmes, persuadés d’être plus éclairés sur un sujet donné, qu’elles connaissent déjà, voire mieux qu’eux. Cela ne les empêche pas d’expliquer aux femmes ce qu’elles doivent dire, faire, penser.

  • Rebecca Solnit : « Réduire les femmes au silence a toujours été la stratégie en vigueur »
    https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/idees/reduire-les-femmes-au-silence-strategie-en-vigueur

     ?

    Jugez-vous toujours le terme « mansplaining » (ou « mecsplication » en français) imparfait ? Vous regrettiez, à l’époque, qu’il essentialise un défaut masculin.

    Aujourd’hui, il me plaît. J’avais des réserves mais, il y a plusieurs années, une jeune femme m’a confié que jusqu’à l’apparition de ce mot, ces expériences vécues ne pouvaient pas être nommées, empêchant ainsi le lien avec des tendances plus vastes et des courants plus souterrains. Le terme est donc très utile et souvent utilisé en anglais. J’aimerais que la blogueuse qui l’a inventé en réponse à mon essai se l’approprie car, à l’origine, il ne vient pas de moi…

    En quoi la répartition de la parole est-elle genrée ?

    Des études ont démontré que les femmes sont plus souvent interrompues – même à la Cour suprême ! Le statut et le respect dont bénéficient traditionnellement les hommes se manifestent par la place que prennent leur parole et l’écoute suscitée. Mais cela évolue puisque les femmes accèdent à des postes à responsabilités et que de plus en plus de personnes sont prêtes à les écouter – même si, paradoxalement, les femmes sont aussi éduquées à se discréditer les unes les autres.

    Spéciale dédicace aux Seenthisien·nes (@intempestive et @simplicissimus, au moins) qui avaient contribué à la traduction du titre dans une autre version.

    [infokiosques.net] - Quand les hommes m’expliquent
    https://infokiosques.net/spip.php?article1501

    Oui, des personnes des deux sexes surgissent lors d’événements publics pour disserter sur des choses qui n’ont rien à voir ou des théories complotistes mais cette pure confiance en soi agressive de parfaits ignorants est, dans mon expérience, genrée. Les hommes m’expliquent, à moi et à d’autres femmes, qu’ils sachent ou non de quoi ils parlent. Certains hommes.

    • Ils sont nombreux mais se résument globalement à : « N’écoutez pas cette personne, ne la croyez pas, ne laissez pas ses mots avoir de conséquences. » Ce qui sous-entend que la femme serait folle, qu’elle se fait des idées, qu’elle a tout inventé (voire, selon Freud, qu’elle aurait aimé que cela arrive). Les femmes seraient donc toujours trop (ou pas assez !) émotives. Les victimes doivent même faire très attention à leur « performance » lors des procès, sinon leur témoignage pourrait être perçu comme l’expression d’une rancune pour blesser un homme, là se trouve la formule magique qui permet de détourner l’attention du délit commis par un homme – par exemple, un viol – pour se concentrer sur les conséquences dramatiques que ce crime aura pour lui. Comme si la victime, et non pas le système judiciaire (ou l’accusé), était responsable des conséquences.

      Réduire au silence et ignorer les femmes a toujours été la stratégie en vigueur, c’est d’ailleurs ainsi que Harvey Weinstein a pu s’en prendre à 109 femmes sans aucune conséquence, tout comme (ndlr : le comédien) Bill Cosby, qui aurait agressé et drogué des femmes pendant une cinquante d’années. Ces femmes ont été raillées, voire punies pour avoir élevé la voix. Aux États-Unis, 70 % des femmes qui se plaignent de harcèlement sexuel au travail subissent d’ailleurs des représailles. Cela encourage les femmes à se taire tout en permettant à la violence sexiste de perdurer.

    • Désolée le curieux, tu peux te garder tes remarques anti-féministe super bien argumentées à coups de memes. Tu ne feras pas de vieux os sur Seenthis, c’est pas le genre d’endroits où le trolling sexiste est apprécié.

      Et oui, @simplicissimus, la discussion a disparu mais son souvenir demeure ;-).

      Encore une ressource autour de ce chouette texte.
      http://blog.ecologie-politique.eu/post/Quand-les-hommes-m-expliquent

  • #BalanceTonPorc : elles parlent, ils mecspliquent… | Ladies & gentlemen | Francetv info
    http://blog.francetvinfo.fr/ladies-and-gentlemen/2017/10/18/balancetonporc-elles-parlent-ils-mecspliquent.html

    En moins de 48 heures, plus de 160 000 femmes (j’en suis) ont témoigné de harcèlement et d’agressions sexuelles dont elles ont été victimes. Ainsi le hashtag #BalanceTonPorc est devenu en moins de deux jours, un mouvement. Celui d’une libération de la parole de toutes celles qui, parfois depuis plusieurs années, voire décennies, gardaient sur le coeur ou bien réservaient aux conversations chuchotées dans l’intimité craintive de représailles, la vérité sur les violences dont elles ont fait l’objet.

    Et l’on découvrit ce que le déni renvoyait lâchement à des cas isolés, des rencontres malheureuses, des quiproquos (de mon c...) : on découvrit — ou fit semblant de découvrir — un fait social massif. Le harcèlement sexuel touche un nombre incalculable de femmes. Celles qui l’ont directement subi, indiscutablement très très très nombreuses ; celles qui ont intériorisé le risque que ça leur arrive et vivent avec ce sentiment d’insécurité, adaptent leur comportement en fonction, espérant y échapper en évitant de « provoquer » (culture du viol, quand tu nous tiens). A savoir, à l’arrivée, presque toutes les femmes.

    Une foule de représentantes de la moitié de la population parle pour dire le traumatisme vécu, mais aussi la défiance permanente dans laquelle le fait social massif de harcèlement lié à leur genre les tient, au travail, dans la rue, dans l’espace public comme dans l’intimité conviviale ou familiale. Et les hommes influents n’ont rien de mieux à leur retourner que du #mansplaining. En français : de la #mecsplication. C’est à dire des petites leçons condescendantes sur la façon dont on s’y prend (mal) et dont on devrait plutôt s’y prendre.

    • je constate avec amertume autour de moi le déni mollasson par temporisation, exigences de cironstantialisation bien tatillonnes, tout d’un coup (un peu honteux quand même, mais finalement au diapason général) de camarades proches qui vivent mal ce soudain surgissement de noms, actes, etc
      Et ça me navre. Ayant largement été, plus jeune, souvent, avec l’alcool pour alibi et assistant, ce gros lourd insistant et bien connard, je connais sur le bout des doigts les mécanismes de relativisation. Le seul moyen de ne plus se comporter comme une merde, c’est au moins de voir et de ne plus vouloir qu’on se comporte comme une merde.

  • Sortir du confort du dominant
    Une tentative de réflexion, pour nous, les hommes

    La libération de la parole autour des violences subies par les femmes est en train de s’amplifier avec les hashtag #balancetonporc et #MeToo/#MoiAussi suite à l’affaire Weinstein.

    Et il faut bien reconnaître que c’est assez confortable d’être un mec, en comparaison d’être, par exemple, un musulman, dans la mesure où personne ne m’a demandé depuis 48h00 de me désolidariser de mes congénères en postant une photo de moi dans mon salon avec un carton #NotInMyName.

    Et pourtant…

    Comme le remarquait Virginie Despente : « Je trouve [les hommes] extrêmement lents à s’emparer de sujets qui les concernent directement et qui pourraient les concerner exclusivement, comme le viol. […] Je trouve les mecs extrêmement lents à s’emparer de la question de la masculinité […]. A chaque fois qu’un mec viole, ça les concerne tous, au sens ou c’est leur virilité qui s’assoit là-dessus. Quand ils se trimbalent en ville en maîtres du monde, c’est sur le travail des violeurs qu’il s’appuient. » (source : http://www.lesinrocks.com/2016/10/23/actualite/medias-actualite/virginie-despentes-mecs-extremement-lents-a-semparer-de-question-de-masc)

    Il me semble qu’en effet au lieu de faire du #mansplaining ou de reproduire au sein du féminisme les oppressions dont nous profitons déjà dans la société (cf. https://www.erudit.org/fr/revues/rf/2008-v21-n1-rf2309/018314ar), nous pourrions nous aussi nous emparer du sujet, simplement pour nous demander « et nous, qu’est-ce qu’on fait ? »
    Mais, « comment on motive des hommes qui profitent largement d’un système à “en sortir” pour contribuer à créer autre chose, d’autres relations […] ? » (source : http://www.crepegeorgette.com/2013/11/01/rencontres-entre-hommes-au-sujet-de-la-masculinite)

    Peut-être en se saisissant de deux sujets essentiels : la virilité et l’éducation.

    Et nous, les hommes, qu’est-ce qu’on fait de notre « virilité » ?

    Nous acceptons, pour nous-même, cet enfermement dans notre stéréotype de genre et ses valeurs viriles que sont la compétitivité, l’agressivité, la domination. Nous acceptons, par notre indifférence ou notre complaisance, les attitudes, gestes, mots, connivences qui sont le sexisme-en-actes, ignorent la question du consentement et nourrissent la culture du viol.
    Il nous revient de défendre d’autres aspirations, de faire vivre d’autres modes relationnels, d’inventer une virilité émancipée de sa violence et de ses concours de quéquettes,

    Et nous, les hommes, comment éduque-t-on nos garçons ?

    Nous acceptons, pour nos fils, de participer à la construction d’une norme sociale qui « relayé par la communauté des pairs et la société civile, valorise les comportements virils et encourage les garçons à […] : enfreindre les règles, se montrer insolents, jouer les fumistes, monopoliser l’attention, l’espace, faire usage de leur force physique, s’afficher comme sexuellement dominants. » (source : http://www.liberation.fr/societe/2014/11/06/en-finir-avec-la-fabrique-des-garcons_1137816). Nous participons à la « fabrique des garçons », nous les co-optons dans la “Maison des Hommes”, en leur refusant le droit à pleurer, l’accès aux émotions, à la verbalisation, en distillant l’idée qu’« "Est un homme véritablement viril celui qui est insensible à la souffrance, ne refuse jamais une tâche par peur, et inflige lui-même la souffrance ou la douleur à autrui. Celui qui déroge à cette loi est un gars qui n’en a pas, un « pédé » […]. Ces comportements ne sont pas de simples manifestations stupides de virilité. Ce sont des dispositifs mis en place pour combattre la peur, des stratégies collectives de défense." » (source : http://www.crepegeorgette.com/2012/03/09/tu-seras-fort-mon-fils). Nous acceptons de naturaliser des conduites que, ce faisant, nous encourageons. Nous cautionnons des discours à faible teneur scientifique ou sociologique arguant que les garçons auraient plus de mal à gérer leurs pulsions, que leur sexualité aurait naturellement telle ou telle spécificité dominatrice, que la conformation de leur cerveau ou de leur appareil uro-génital seraient plus propices à des techniques de séduction apparentées au pillage. Nous participons à la reproduction d’une éducation genrée, construite culturellement, dès le plus jeune âge de nos enfants (cf. : http://www.crepegeorgette.com/2014/10/07/privilege-masculin). En faisant allégeance à une sexualité virile stéréotypée, nous, leurs modèles, les confortons dans des mécanismes d’identification qui participent, là encore, à la culture du viol (cf. https://theconversation.com/ni-putes-ni-prudes-et-surtout-pas-pedes-attentes-de-genre-chez-les-) .

    https://www.youtube.com/watch?v=XfbM3LD0D9Q

    Nous ne sommes pas seulement « lents », nous sommes aussi responsables, complices, bref : coupables. C’est pourquoi, il nous revient également, en tant qu’hommes, de sortir du déni, de dépatriarcaliser la société, de déconstruire la virilité stéréotypée, d’éradiquer la culture du viol.

    Et sur ce chemin, le premier pas pourrait être ceci : http://www.crepegeorgette.com/2014/02/19/hommes-feminisme-2

    • Posted on Facebook by Mark F.
      https://www.facebook.com/mark.fitzpatrick.184/posts/10154671738896511

      All over my newsfeed today. All of them. All the brave and wonderful women I know it seems like. They say “Me too”. And every time, it hits me. “You too?” Of course I knew, somewhere, that this was true, didn’t I? And all I can do is hit “Love” and hope they realise I’m sending them love, and hating what’s been done to them. But THAT IS NOT ENOUGH. What do WE do? Men?
      I started to wonder, what would a “me too” from men look like? Of course I realise that it’s possible for men to suffer sexual harassment and abuse. But guess who does it? Men.
      So here’s what our “me too” might look like:
      Have I ever had a sexual encounter where I wasn’t as sure as I can possibly be of consent? Where alcohol and crossed wires were a factor? Where there might have been pressure? And some - many - of us would have to say “me too”. But maybe you’re one of the good guys and you’ve always made sure of the desire and agency being emphatically there. Good for you (REALLY think about it. It’s uncomfortable, isn’t it?)
      Have I ever seen a woman being abused or harassed, and not stepped in? (Me too)
      Have I ever talked about women to other men in demeaning and objectifying ways? (Me too)
      Have I ever responded with anger and indignation when being turned down by a woman whose body and mind I do not own? (Me too)
      Have I ever judged a woman purely on her looks? (Me too)
      Have I ever judged a woman as less than competent based on her gender? (Me too)
      Have I ever consumed media in which women are demeaned and objectified? (Me too)
      Have I ever refused to listen when yet another woman said “me too”? Have I ever made excuses for a guy who made her feel like an object? (Me too)
      Have I ever let the men around me make sexist jokes, no matter how couched in protective layers of irony? Laughed along? Made the jokes myself? (Me too)

      Have I ever been surprised THAT ALL THE WOMEN I KNOW HAVE BEEN VICTIMS OF THESE THINGS? .... (Me too)

      You know, the women shouldn’t need to tell us. It’s been us all along.

      Have you ever tried to be better, to never let it happen again, to listen when they tell you, to be part of the solution, to talk to other men about it, tirelessly?

      I hope now, to that last, we’ll all be able to respond: Me too.

    • J’étais plus forte que le #MeToo quand tout à coup
      http://www.cranemou.com/2017/10/jetais-plus-forte-metoo-a-coup

      J’ai vu mes flux se saturer de #MeToo et d’histoires plus glauques les unes que les autres et j’ai contribué à faire passer le message.

      Mais moi, tu sais, je suis forte.
      Moi, j’ai pas peur.
      moi, je le vis bien.
      Je suis comme ça. J’ai une cape de Batman, un sourire qui dit que je vais bien, partout, tout le temps. Je ris, et puis de toute façon, je cours vite et je frappe fort.

      Alors, pour moi, c’était facile d’écrire.

      Et puis en fait…

      En fait, après avoir posté mon statut, en lisant vos messages, j’ai été prise d’un malaise que je ne connaissais pas.

      Parce que j’avais listé ce qu’il m’était arrivée.

  • Au camp d’été décolonial, les « racisés » plaident pour l’autonomie |
    Mediapart
    Par Faiza Zerouala

    https://www.mediapart.fr/journal/france/270816/au-camp-dete-decolonial-les-racises-plaident-pour-lautonomie?onglet=full

    De notre envoyée spéciale à Reims.- Cela aurait pu être un simple séminaire sur le racisme. Auquel cas, il n’y aurait pas eu ces journalistes plantés devant un centre de vacances de Reims (Champagne-Ardenne) à l’affût de la moindre information, essayant d’alpaguer les participants à la volée pour leur arracher quelques mots. Il n’y aurait pas eu non plus cette micro-manifestation de dix militants du Front national qui ont chanté La Marseillaise devant le lieu. Il n’y aurait pas eu d’articles de presse assassins voire carrément racistes. Il n’y aurait pas eu de débats à la radio. Il n’y aurait pas eu de communiqués d’associations anti-racistes comme la Licra ou SOS Racisme, fustigeant le racisme et le repli communautaire de ce « camp d’été décolonial ». Le samedi, un journaliste a tenté de s’infiltrer, incognito, pour assister aux conférences.

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    Pourquoi tant d’attention focalisée sur un événement privé autofinancé et pourquoi tant de remous ? La controverse est née à cause des modalités d’accès au camp, inédit dans sa forme, édictées par les deux organisatrices, les militantes Fania Noël et Sihame Assbague. Cette série d’ateliers et de conférences, qui se tient durant quatre jours, n’est ouverte qu’aux « personnes subissant à titre personnel le racisme d’État en contexte français ». Un racisme que Fania Noël définit comme « produit et renforcé et légitimé par l’État via ses institutions comme la police ou la justice ». Ce qui crispe les détracteurs de l’initiative. En clair, cette formation ne peut accueillir que les racisé-e-s, selon la terminologie adoptée ici. De facto, les Blancs qui ne subissent pas ce racisme ne peuvent y assister. Fania Noël interprète la polémique comme une preuve que « l’autonomie est vue comme un danger par les personnes qui ont des choses à perdre dans l’émancipation. De toute façon, on a parlé que de la forme. Les rares qui ont parlé des thématiques ont décrété que c’était de toute façon dérangeant ».

    Malgré la demande d’annulation par le maire (LR) de Reims, Arnaud Robinet, le camp d’été décolonial, s’est ouvert le jeudi 25 août pour s’achever le dimanche 28 août. 170 personnes ont souhaité suivre cette formation inédite, centrée sur les questions de racismes. Dans l’assemblée, la prédominance féminine saute aux yeux.

    Les fondatrices du projet assument le choix de la non-mixité vue comme une nécessité pour favoriser l’auto-organisation des concerné-e-s. Le terme « racisé-e-s », issu des sciences sociales, désigne les personnes noires, arabes, roms, asiatiques, musulmanes, renvoyées, sur la base de leurs caractéristiques physiques, à un groupe ayant subi un processus à la fois social et mental d’altérisation. Le terme permet aussi d’éviter d’employer celui de « non-Blancs », car il s’agit d’une définition en négatif. 

    Enfin, placer la question de la race au centre de la réflexion la politise et indique une rupture avec l’« universalisme blanc », qui tient un discours colourblind (ignorant les couleurs) et irrigue, par exemple, l’antiracisme « moral » symbolisé par SOS Racisme. C’est cet universalisme qui veut protéger « son pote » et dénonce les propos racistes sans jamais remettre en cause « le racisme d’État » et le système de domination institué par la République qui se traduit par des discriminations.

    Pour les organisatrices, il s’agit, à l’instar des réunions féministes non mixtes, de permettre à des personnes, unies par les mêmes expériences de vie et animées par le même désir, de s’organiser, de se rencontrer et de réfléchir ensemble à des solutions.

    Lors de la première assemblée plénière introductive, les deux femmes ont rappelé la genèse de ce camp, « un coup de force politique né autour d’un café », et réaffirmé leur choix de la non-mixité. Sihame Assbague le résume ainsi : « C’est important politiquement, cela permet de libérer la parole, de ne pas avoir de personnes qui imposent leur ethnocentrisme et qui disent ne pas voir les couleurs. » Fania Noël rebondit et précise que ce camp n’a pas vocation à devenir un projet de vie ou à donner naissance à « une ZAD ». Elle rappelle que « ce ne sont que quatre jours destinés à réfléchir à notre propre mode d’action. » Tout au long de la formation, les blagues sur le communautarisme supposé du camp fusent. À l’occasion d’un atelier, un participant lance : « On ne va pas éliminer les Blancs ou les renvoyer dans le Caucase. On veut vivre avec d’autres qui ne sont pas comme nous. »

    Le sociologue Marwan Mohammed, venu pour une intervention sur la mobilisation politique dans les quartiers populaires, ne peut s’empêcher de lancer à la salle un trait d’humour : « Pour une réunion du Klu Klux Klan, c’est plus bigarré que dans certaines associations anti-racistes. » Une référence à la Licra qui a manifesté son opposition à la tenue de ce camp en raison de la non-mixité, le comparant à un regroupement du groupe ultra-raciste américain.

    Du reste, le principe de non-mixité n’a rien de neuf. Il a été utilisé dans les années 1960 dans les mouvements de lutte pour les droits civiques aux États-Unis et chez tous les groupes voulant engager une réflexion autonome comme chez les féministes dans les années 1970.

    Au printemps déjà, ce débat s’était greffé sur la commission féministe de Nuit debout. En avril, place de la République, elle avait créé plusieurs sessions de discussions fermées aux hommes. Les mêmes questionnements avaient émergé, plaçant le sujet des alliés au centre de la polémique. Les organisatrices avaient expliqué vouloir créer un moment durant lequel les femmes pouvaient partager leurs expériences, douloureuses parfois, sans devoir supporter le regard des hommes. Cela évite aussi de se perdre en conjectures, à devoir définir les termes employés, rappeler la réalité du racisme ou du sexisme, bref devoir rappeler des bases censées être acquises.

    • Je suis assez dégoûtée de voir des gauchistes canal historique hurler au racisme anti-blancs. Gros manque de culture quand même. Et conception colonialiste de l’universalisme et de la lutte contre le racisme.

      D’ailleurs, sur l’inculture raciste ou féministe, j’apprécie beaucoup la manière légère et sympathique de la série Master of none pour expliquer les mécanismes oppressifs des minorités. Il y a un épisode sur l’assignation aux stéréotypes des descendants d’immigrés visibles et un autre sur le fait qu’un homme même féministe ne perçoit pas la réalité quotidienne des femmes et a toujours du mal à les croire quand elles expriment cette réalité #mansplaining.

      Du coup, il y a cet anti-racisme de dame patronesse qui refuse l’autonomie aux mouvements des racisés, parce que les bonhommes refusent d’entendre qu’ils ont tendance à monopoliser la parole et le vécu de leur seul point de vue, confisquant tout mouvement émancipateur.

  • Chers amis mâles matures | GQ
    http://www.gqmagazine.fr/sexactu/articles/chers-amis-males-matures/44250#USSwdPhQmHtepyWg.01

    Il y a trois possibilités. Soit les hommes préfèrent les jeunes pour des raisons esthétiques, et cette préférence-là prend le pas sur TOUTES les autres, et c’est horrible parce qu’on retiendra que le reste, l’intelligence, l’humour, la passion, ça les intéresse moins que des 90C qui tiennent. Désolée, mais l’intelligence en second choix, c’est hyper grave. Soit les hommes préfèrent les jeunes parce qu’elles sont plus « fraîches » et c’est hyper grave aussi, parce qu’ils prennent chez quelqu’un ce qu’ils sont incapables de donner : le deal est injuste. Soit ils veulent des partenaires plus vulnérables financièrement, émotionnellement, qui n’en sont pas au même niveau de stabilité qu’eux... et c’est hyper grave (et manipulateur, et sournois).

  • Le mansplaining ou l’art du « laisse-moi t’expliquer ta vie… »
    http://www.heteroclite.org/2016/03/mansplaining-anne-charlotte-husson-29935

    N’est-ce pas lié à la culture politique française, à la doxa républicaine prédominante dans notre pays qui se veut universaliste ? Beaucoup de gens en France semblent considérer qu’il suffit de faire preuve d’empathie pour pouvoir se mettre à la place d’autrui, même si l’on ne vit pas du tout la même situation.

    Oui, cela explique peut-être pourquoi, alors que le terme peut paraître évident pour des locuteurs anglophones, il suscite énormément de réserves et de critiques en France. Après avoir publié mon billet de blog sur le mansplaining, j’ai reçu des commentaires auxquelles je ne m’attendais pas. En tant que blogueuse féministe, je suis habituée aux réactions anti-féministes mais celles-ci étaient différentes. On m’a dit que mon point de vue était anti-républicain, que n’importe qui pouvait avoir ce type d’attitude condescendante et que, par conséquent, le genre de la personne qui parle n’a pas d’importance. Il faut souligner que l’invention du terme mansplaining trouve son origine dans des théories développées à l’Université : celles du point de vue (standpoint theory) et de la parole située. Ces théories expliquent que nous parlons tous à partir d’une position sociale. Par conséquent, un homme qui « explique » à une femme ce que doit être le féminisme parle d’une position sociale qui est celle du dominant. C’est quelque chose qu’il faut prendre en compte dans nos interactions sociales et dans la manière dont on peut ressentir certaines façons de parler. Cette prise en compte peut sembler totalement évidente pour des féministes américaines mais elle est beaucoup plus difficile à faire admettre en France, du fait de l’idée prédominante qu’on est tous des individus, des citoyens sans appartenance sociale.

    #mansplaining #mecsplication #vocabulaire #féminisme

  • Bristol company to introduce « period policy » for female staff
    http://www.bristolpost.co.uk/Bristol-company-introduce-period-policy-female/story-28830255-detail/story.html

    Coexist plan to tap in to their employee’s natural cycle to create a happier and healthier working environment.

    PERIODS. They affect half of the population and are still considered something of a taboo in “polite conversation”.
    But one Bristol company will become the first in the city to create a “period policy” for its staff.
    Based in Hamilton House, Stokes Croft, Coexist plan to tap in to their employee’s natural cycle to create a happier and healthier working environment.
    The community interest company has a largely female workforce and wants to acknowledge the monthly trauma many women experience.

    Bex Baxter, one of the directors at Coexist, said: "I have managed many female members of staff over the years and I have seen women at work who are bent over double because of the pain caused by their periods.

    "Despite this, they feel they cannot go home because they do not class themselves as unwell.

    "And this is unfair. At Coexist we are very understanding. If someone is in pain - no matter what kind - they are encouraged to go home.

    “But, for us, we wanted a policy in place which recognises and allows women to take time for their body’s natural cycle without putting this under the label of illness.”

    Far from being a costly exercise, Miss Baxter believes that the period policy will increase productivity in the workplace.

    She said: "There is a misconception that taking time off makes a business unproductive.

    "Actually it is about synchronising work with the natural cycles of the body.

    #Angleterre

    En france, seuls les médias féminins semblent reprendre l’info, mais Marie-Claire comme Femme Actuelle en viennent à citer le nouvleobs pour … parler sexisme et stigmatisation :

    Eric Rocheblave, avocat spécialisé en droit du travail qui a tenu à s’exprimer dans L’Obs, « cela risque encore plus de stigmatiser les femmes et, en ces temps de crise économique, avec un marché du travail saturé, ce n’est malheureusement pas la meilleure des idées. »

    Le nouveau #mansplaining est à l’honneur !

    Pour topsante.com, cela tient de l’insolite et l’article met des guillemets à « menstruations » ou à « indisposée ». Et ça montre quoi les guillemets ? que les #règles c’est sale et qu’il ne faut en parler qu’à voix basse ?

    Topsanté
    Insolite : une entreprise met en place un congé règles douloureuses :

    Autant de symptômes qui peuvent gâcher la bonne humeur et la motivation des femmes qui souffrent de règles douloureuses.

    En fait, ce n’est pas gênant qu’un femme souffre, ce qui fait chier pour TopSanté c’est qu’elle ne sourit plus.

    Du coup, je vous ai collé l’article original qui fait moins mal !

    Le congé menstruel existe déjà dans plusieurs pays d’Asie comme le Japon, Taïwan, la Corée du Sud ou l’Indonésie.

    #congé_mentruel
    #menstruations #c'est_pas_gagné

  • Femmes et dirigeantes - 10/12/2015 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/12/10/2235295-femmes-et-dirigeantes.html


    Ça, c’est du #mansplaining, voire pire : pas de #discrimination ou de #domination, si les #femmes ne réussissent pas, c’est de leur faute, parce qu’elles n’ont pas confiance en elles.
    #facepalm

    « Nous voulons dire aux femmes, reprend M.Delachoux, que les difficultés qu’elles rencontrent viennent davantage d’elles-mêmes, de leur manque de confiance, de leur peur d’échouer, d’emprunter. Parce que, pour le reste, elles réussissent autant que les hommes, elles ont le même soutien des banques. Par contre, c’est vrai qu’elles se lancent en grande majorité dans certains domaines : le service, et notamment le service à la personne, la santé, la coiffure si on parle d’artisanat, et beaucoup moins dans le conseil aux entreprises, l’industrie ou l’agroalimentaire. »