• CGT et FO appellent les routiers à la grève à partir de dimanche soir AFP - 4 Décembre 2018 - Le figaro
    http://www.lefigaro.fr/social/2018/12/04/20011-20181204ARTFIG00378-transport-routier-cgt-et-fo-appellent-a-la-greve-

    Les fédérations CGT et FO du secteur du transport routier ont appelé à la grève à partir de dimanche soir 22h et pour une durée indéterminée afin de défendre le pouvoir d’achat, qualifiant de « miettes » les mesures annoncées mardi par le premier ministre.

    Les routiers pourraient eux aussi se lancer dans un mouvement de contestation. C’est du moins ce que souhaitent les fédérations CGT et FO qui ont appelé à la grève à partir de dimanche soir 22h et pour une durée indéterminée. En ligne de mire des deux syndicats figure le pouvoir d’achat. Mécontents des mesures annoncées mardi par le premier ministre, la CGT et FO les qualifient de « miettes ».

    Les deux syndicats sont par ailleurs mécontents d’une récente décision du Conseil d’État qui a annulé les dispositions d’un décret de 2016 fixant des majorations de 25% et 50% aux heures supplémentaires des chauffeurs routiers et réclament « une réunion en urgence » au ministère des Transports, dans un communiqué commun. « Ni le courrier reçu ce jour de Mme la ministre Élisabeth Borne, ni les explications du conseiller social du ministère, ne nous ont convaincu, bien au contraire ! », écrivent les deux syndicats de concert dans leur communiqué. « Nous sommes persuadés que depuis la décision du Conseil d’État, le verrou des heures supplémentaires majorées a sauté pour le transport routier de marchandises », ajoutent-ils.

    Le ministère des Transports a immédiatement réagi : « Les deux organisations syndicales concernées prennent un mauvais prétexte pour lancer un appel à une grève qui n’a aucune raison d’être », affirme-t-il dans un communiqué, alors que le gouvernement est englué dans le conflit des « gilets jaunes ».

    Une perte de « 300 à 1200 euros par mois »
    Depuis le rendu de cette décision, la CGT estime qu’elle « risque d’avoir des répercussions négatives sur (le) pouvoir d’achat » des routiers. Lundi, elle avait appelé à des journées d’actions à partir du 14 décembre. Elle a donc accéléré son calendrier.

    La décision du Conseil d’État, ramenant à 10% les majorations des heures supplémentaires des routiers, leur ferait « perdre entre 300 et 1200 euros par mois », avait déclaré lundi à l’AFP Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports et Logistique.
    . . . . . .

    #Gilets_Jaunes #Transports #manu #mai68 #1968 #MouvementsSociaux #Mai1968 #MouvementSocial #anniversaire

  • Bécassine et le chat botté annoncés au Touquet en 2019 _ Kathleen Meneghini - 25 Novembre 2018 - chasseurs d’info - Le journal des Flandres.
    http://www.chasseursdinfos.fr/6406/article/2018-11-25/becassine-et-le-chat-botte-annonces-au-touquet-en-2019

    Chantal Goya, l’idole des enfants d’hier et d’aujourd’hui, se produira au Touquet dans le cadre des festivités de Noël.

    Voilà plusieurs années maintenant que la ville du Touquet propose un grand spectacle musical chaque début d’année dans le cadre de l’opération « Si Le Touquet m’était conté ». Après « La petite fille aux allumettes » il y a deux ans ou encore « Peter Pan » l’an dernier, la station accueillera, le 3 janvier prochain, Chantal Goya et son « monde magique ».

    #Le_Touquet #manu #brigitte_macron #Chantal_Goya #société_du_spectacle #lamentable #de_la_dyslexie_créative appliquée. #gloupgloup #société_du_spectacle (tombée bien bas).

  • MIGRENT

    The publication [#MIGRENT] provides an overview of a few current migrant (and) social entrepreneurial initiatives in Europe. It moves primarily toward the understanding that migrant entrepreneurship is an important tool of socio-economic emancipation, guaranteeing both successful integration of a newcomer while creating an impact to local economic growth. Moreover, it encompasses importance of authenticity and solidarity in entrepreneurial endeavors creating a more just and socially-aware economy in opposition to rather capitalistic realities of our aiming at only profit making. Moreover, we noted an importance of community and civil society support to the empowerment of newcomers and their entrepreneurial steps. The publication integrates examples of migrant entrepreneurship projects or civil society organizations’ initiatives promoting entrepreneurship through so-called Corners of Inspiration.

    [MIGRENT] is also a coined abbreviation that stands for migrant entrepreneurship. It also stands as an umbrella title for all current and future activities conducted by the Centre for Peace Studies when it comes to promotion of, contribution to and development of migrant entrepreneurship, especially social entrepreneurship. [MIGRENT] relies on previous experiences of the Centre for Peace Studies in developing social cooperative for intercultural cooperation known as Taste of Home (Okus doma). [MIGRENT] also embraces new knowledge and experience sharing among migrant and domestic social entrepreneurs. The publication followed an international conference held in April 2017 in Zagreb gathering more than 50 entrepreneurs, volunteers, activists, academics, researchers, journalists and workers of civil society organizations. As many great ideas were shared in this engaging and learning process, this publication reflects on many spoken words and shared experiences, bringing us to the real life of business ideas and entrepreneurial surroundings.


    https://www.okus-doma.hr/en/tekstovi/migrent/migrent-publikacija
    #économie_sociale_et_solidaire #EES #Europe #entrepreneurs #entreprenariat #économie #travail #économie_locale #intégration_professionnelle #guide #manuel

  • Liège: sabotages de sept camions-citernes de carburant sur un parking à Sclessin
    https://www.rtbf.be/info/regions/detail_liege-sabotages-de-sept-camions-citernes-sur-un-parking-a-sclessin?id=10

    Selon une source souhaitant garder l’anonymat, dans la nuit de dimanche à lundi, sur huit camions-citernes qui stationnaient sur le parking de l’entreprise Medipost à Sclessin, à trois kilomètres du dépôt pétrolier, sept ont été sabotés.

    La dégradation volontaire se situe au niveau des câbles qui relient la cabine à la citerne.

    Les camions appartiennent à une société de livraison dont on ne connaît pas le nom.

    Un PV a été dressé et transmis au parquet. Une plainte contre X a aussi été déposée.

    #manu est en #Belgique
    #giletsJaunes

  • Belgique E19 bloquée par les gilets jaunes à Feluy : la procédure de crise enclenchée RTBF

    Tommy Leclercq (PS), gouverneur de la province du Hainaut, a annoncé ce mardi matin qu’il enclenchait une procédure de crise concernant le blocage de Feluy. Il se réunit en ce moment avec la police fédérale et locale au centre de crise provincial pour rétablir la circulation.

    « On ne peut pas laisser les choses en l’état », a déclaré le gouverneur suite aux nombreux blocages engendrés par les gilets jaunes à proximité du dépôt de Feluy. L’E19 Mons Bruxelles est fermée dans les deux sens entre l’A54 et l’A501 suite aux actions des manifestants. La situation est assez chaotique : un camion a pris feu, des arbres ont été déracinés et placés sur la route pour bloquer le passage.

    « Non allons analyser la situation, et procéder, s’il le faut, à des arrestations », a-t-il ajouté tandis que les manifestants bloquent l’autoroute dans les deux sens avec des palettes depuis lundi soir 22h00.

    Il y a déjà des bouchons avant d’atteindre l’itinéraire de déviation E19 depuis le Roeulx vers Bruxelles (+ 1h00) et sur les axes de la déviation (A501 – N27 - N59 – N57B).

    La police de la route demande aux usagers de ne pas forcer les accès fermés de l’autoroute car des obstacles ont été déposés par les manifestants et le risque d’accident est important. Un accident s’est d’ailleurs produit à Feluy.

    Débordements lundi soir
    Lundi soir, des débordements violents avaient déjà eu lieu sur le site de dépôt pétrolier de Total, lorsque les manifestants sont revenus bloquer le passage, après une intervention de la police pour les débloquer dans l’après-midi. Des casseurs se sont joints au mouvement, tronçonnant un arbre et faisant exploser des pétards. Une partie de l’organisation a décidé de se désolidariser des actions menées à ce dépôt.

    #giletsjaunes

  • En Bulgarie aussi, des manifestants protestent contre la hausse du prix des carburants Ouest France

    À Sofia la capitale, plusieurs dizaines de manifestants ont perturbé la circulation sur les principaux boulevards en scandant « mafia ! » et « démission ! » Dimitar Dilkoff - Crédit AFP

    Des milliers de Bulgares ont bloqué dimanche les principaux axes routiers et les postes frontière entre la Bulgarie et la Turquie et entre la Bulgarie et la Grèce pour protester contre la flambée du prix des carburants dans un contexte de mécontentement dû au faible niveau de vie dans le pays le plus pauvre de l’Union européenne.

    Il n’y a pas qu’en France qu’on se mobilise contre la hausse du prix du carburant. En Bulgarie, des milliers de conducteurs ont bloqué dimanche les principaux axes routiers et les postes frontière entre la Bulgarie et la Turquie et entre la Bulgarie et la Grèce pour protester contre la flambée du prix des carburants.

    Blocage des postes frontière
    Les protestataires ont bloqué pendant plusieurs heures la circulation dans différents endroits sur les autoroutes Trakia et Hemus qui traversent le pays avant d’être dispersés par la gendarmerie, a rapporté la radio publique BNR. Des manifestants ont également bloqué l’autoroute Maritsa qui mène vers les postes frontière de Kapitan Andreevo et Lesovo à la frontière avec la Turquie, et l’accès au poste frontière de Kulata (sud-ouest) avec la Grèce. Des moments de tension ont eu lieu lorsque des manifestants ont réussi à rompre le cordon des gendarmes qui tentaient d’empêcher le blocus.

    Quelque 2 000 gendarmes et policiers avaient été déployés pour maintenir l’ordre.

    Pour le deuxième jour dimanche, des rassemblements ont également eu lieu dans les grandes villes tandis que d’autres sont prévus lundi.

    « Mafia » et « démission »
    À Sofia la capitale, plusieurs dizaines de manifestants ont perturbé la circulation sur les principaux boulevards en scandant « mafia ! » et « démission ! ».

    Les manifestations du week-end contre la hausse du prix des carburants et l’augmentation prévue de la taxe sur les vieux véhicules avaient débuté il y a trois semaines, mais elles ont pris de l’ampleur, les protestataires dénonçant également le faible niveau de vie en Bulgarie, où le pouvoir d’achat atteint à peine la moitié de la moyenne de l’UE.

    #GiletsJaunes #Bulgarie effet #manu

  • Carlos Ghosn a été arrêté au Japon le figaro
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/11/19/97002-20181119FILWWW00129-carlos-ghosn-a-ete-arrete.php

    Selon le directeur général de Nissan, Carlos Ghosn a été arrêté à Tokyo. Le constructeur japonais affirme que le PDG de Renault-Nissan a dissimulé une partie de ses revenus au fisc japonais. Nissan réunira son conseil d’administration jeudi pour voter le départ de Ghosn.

    Plus d’informations à venir

    Comme al capone, il tombe pour des raisons fiscales.

    Combien a t’il tué de salarié.e.s au travail, en toute impunité ?
    Quelle règle a t’il transgressé pour se faire exclure de la caste ?
    Il ne voulait pas laisser l’assiette au beurre à Thierry Bolloré ?

    #ruissellement

    • Arrestation de Carlos Ghosn : l’avenir de Renault en pointillé
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/arrestation-de-carlos-ghosn-l-avenir-de-renault-en-pointille-797946.html

      L’arrestation de l’homme fort de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi a suscité l’effroi sur les marchés, provoquant l’effondrement du titre Renault en Bourse. Sa démission de la présidence du conseil d’administration de Nissan est imminente et la question de la direction de l’Alliance est désormais posée. Cette question n’avait jusqu’ici jamais été tranchée compte tenu des intérêts divergents des différents protagonistes, parmi lesquels l’Etat français. Si ce sujet n’est pas traité dans les prochains jours, il pourrait mettre Renault dans de très graves difficultés...

      Il ne pourra pas dire qu’il n’avait pas été prévenu... Cela fait plusieurs années que les marchés réclament à Carlos Ghosn un plan de succession. L’insuffisante réponse à cette supplique s’est implacablement traduite ce lundi sur le titre Renault. L’action s’est effondrée de plus de 13% après l’annonce de l’arrestation de son PDG au Japon. Celui qui dirige également les conseils de surveillance de Nissan et de Mitsubishi et dirige l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est soupçonné d’avoir dissimulé au fisc japonais une partie de ses revenus et de s’être livré à des pratiques douteuses. Tel César poignardé par son protégé, Brutus, Carlos Ghosn est notamment accablé par Nissan, l’entreprise dont il a largement contribué au redressement en 1999 et qui lui a valu d’être érigé en Dieu vivant du capitalisme japonais. Le communiqué du constructeur nippon est impitoyable :

      « Carlos Ghosn a pendant de nombreuses années déclaré des revenus inférieurs au montant réel. (...) En outre, de nombreuses autres malversations ont été découvertes, telles que l’utilisation de biens de l’entreprise à des fins personnelles », écrit Nissan dans un communiqué avant d’annoncer que le principal intéressé est sur le point de proposer sa démission.

    • Affaire Ghosn : Nissan veut-il racheter Renault ?
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/affaire-ghosn-nissan-veut-il-racheter-renault-798100.html


      #Nissan_à_la_manœuvre #cui_prodest ,…

      De nombreuses rumeurs font état d’une embuscade tendue par Nissan pour neutraliser Carlos Ghosn, défenseur jusqu’ici de l’équilibre de l’Alliance avec Renault. La chute du patron relance les spéculations autour d’une fusion où Nissan dispose d’un rapport de force favorable...

      Lanceur d’alerte isolé ou complot ourdi par la direction de Nissan elle-même ? Toutes sortes de rumeurs courent, notamment sur les réseaux sociaux, depuis l’annonce de l’arrestation de Carlos Ghosn au Japon pour fraude fiscale. Il faut dire que les propos du Pdg de Nissan, Hiroto Saikawa, ont été particulièrement durs à l’endroit du patron de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi qui l’a lui-même désigné à la tête de Nissan.

      Ingrat ou droit dans ses bottes face aux accusations, Hiroto Saikawa n’a pas hésité à parler « du côté obscur de l’ère Carlos Ghosn  ». Il faut dire que les accusations sont en grande partie issues d’une enquête menée en interne par Nissan. Hiroto Saikawa ne s’est embarrassé ni de la présomption d’innocence ni, à tout le moins, d’une certaine réserve quant aux accusations visant le président de son conseil de surveillance, et plus encore, de celui qui a sauvé Nissan de la faillite il y a bientôt vingt ans.

      «  C’est un problème que tant d’autorité ait été accordée à une seule personne (...) A l’avenir, nous devons nous assurer de ne pas nous appuyer sur un individu en particulier  », a ainsi déclaré le Pdg de Nissan dans son exposé sonnant comme un réquisitoire.

      C’est d’ailleurs un communiqué de Nissan qui a donné les détails des griefs portés contre le patron franco-libano-brésilien.

      Carlos Ghosn «  a, pendant de nombreuses années, déclaré des revenus inférieurs au montant réel. (...) En outre, de nombreuses autres malversations ont été découvertes, telles que l’utilisation de biens de l’entreprise à des fins personnelles.  »
      […]
      En réalité, la question n’est plus économique, elle est totalement politique. Tous les protagonistes sont convaincus que l’architecture actuelle de l’Alliance a été taillée sur mesure pour Carlos Ghosn et qu’elle ne lui survivra pas, et que la fusion est inéluctable. D’un côté, le gouvernement français reste arc-bouté sur l’indépendance de Renault, de l’autre, Nissan n’acceptera jamais d’être racheté par un groupe étranger. Le groupe japonais n’a d’ailleurs jamais digéré l’humiliation de l’entrée du Français dans son capital. Aujourd’hui, Nissan pèse deux fois plus lourd que Renault, et même trois fois plus, si l’on regarde sa capitalisation boursière défalquée des participations croisées.

      Au final, l’affaire Ghosn doit être une opportunité de rééquilibrer les termes de l’Alliance... Certains craignent une embuscade. Le gouvernement français est obsédé par la volonté de Nissan de s’emparer de Renault. Avec 3,7 millions de voitures par an contre près du double pour le groupe nippon, le Français semble avoir plus à perdre d’un divorce que son partenaire. De son côté, Nissan consoliderait ses positions en Europe, en Amérique Latine et en Russie. En outre, le coût du rachat de Renault par l’entreprise dirigée par Hiroto Saikawa est tout à fait à portée de main.

  • Macron s’effondre, et emporte les médias avec lui Mačko Dràgàn - 12 Novembre 2018 - Le blog de médiapart
    https://blogs.mediapart.fr/macko-dragan/blog/121118/macron-seffondre-et-emporte-les-medias-avec-lui

    Il règne une atmosphère de fin de règne en Macronie. Pourquoi cependant ne donne pas-t-elle pas lieu, dans les médias grand public, à un « Macron Bashing » semblable à celui subi par Hollande lors de son mandat ? Peut-être parce qu’il est la dernière chance, le dernier tour de piste, d’un système à bout de souffle, et qui refuse de mourir...

    C’est désormais officiel : Macron est dans les choux. Il serait laborieux de dresser l’inventaire exhaustif des symptôme de l’effondrement, car, de l’affaire Benalla jusqu’à la polémique sur Pétain en passant par la démission de Hulot et Collomb, la fronde contre la hausse du diesel et j’en passe, sur fond de résultats économiques décevants, voire catastrophiques, il est évident que plus rien ne va en Macronie. Notre monarque se retrouve à poil en tonneau à bretelle, seul au milieu des ruines. 

    Ceci est évident, mais pas pour tout le monde. Car il est un petit milieu qui continue à défendre le président envers et contre tout, quand même ses plus proches soutiens prennent leur distance et, en off, démontent l’ex roi-soleil, devenu crépusculaire : et ce milieu, c’est celui des médias (ou, pour le dire plus précisément, et pour ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, celui des éditorialistes).

    Il a suffit que la Méluche (quoiqu’on pense du personnage) se fasse tout rouge et hausse le ton le temps d’une vidéo devenue virale pour que le tempo d’une semaine de matraquage intensif soit lancé, sans que ne soient posés (y compris du côté de Mediapart, ce qui fut pour moi une déception) les questionnements cruciaux que pourtant cette affaire imposait. L’un des rares à avoir soulevé les lièvres les plus intéressants, à ce sujet, fut Daniel Schneidermann, dans ses chroniques matinales, que je me permets de citer avant de passer à autre chose : « De toute l’histoire des perquisitions dans des scandales de recettes ou de dépenses de campagnes électorales, c’est la première fois, assurent les Insoumis (et il me semble bien qu’ils ont raison) qu’un domicile personnel est perquisitionné. Pourquoi ? Que cherchait le parquet, hiérarchiquement soumis au gouvernement, qui dirige l’enquête ? […] A l’article de Mediapart, il ne manque qu’une chose : la description du piège dans lequel ils se sont eux-mêmes retrouvés. Et, éventuellement, sa dénonciation » ; « La double casquette de Sophia Chikirou, responsable de la campagne et prestataire, rendait cette campagne, d’emblée, légitimement soupçonnable (même s’il semble, d’après notre enquête auprès de professionnels, que cette campagne n’a nullement été surfacturée). Mais le très professionnel procureur de Paris, avec son bandeau d’aveugle sur les yeux, est, dans le système français de nomination, tout aussi légitimement soupçonnable ».

    Mais inutile de revenir plus encore sur cette affaire. Que la presse et les télévisions grand public n’aiment pas tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la gauche n’est plus une surprise. Ce qui stupéfie l’observateur même le mieux disposé, c’est la passion sans bornes qui continue, en pleine tourmente, d’unir nos éditorialistes à un président qui s’abîme pourtant dans un gouffre d’impopularité, massivement (il suffit de vivre dans le monde réel pour s’en rendre compte) rejeté par la société civile, et dont l’absence totale de compétence en terme de gestion de l’État est désormais plus que criante.

    En son temps, Pépère (Hollande) était rapidement devenu la risée de la quasi-intégralité des médias nationaux, qui le descendaient à coup de "unes" ravageuses avec un degré de mauvaise foi qui frôlait parfois les plus hautes cimes du ridicule –ce qui, à la longue, avait fini par me le rendre (presque) sympathique, malgré le caractère profondément détestable de sa politique.

    Pas Macron. Les médias mainstream, semble-t-il, le défendront jusqu’à leur dernier souffle, avec les dents s’il le faut. L’affaire Benalla ? Une dérive individuelle. La démission de Hulot ? Le pétage de plomb d’un homme sensible. Les improbables péripéties qui ont entouré le départ de Collomb ? C’est le vieux malappris qui est coupable de haute trahison, pas le président. La bêtise crasse de bon nombre de députés LREM ? R.A.S. Le pathétique remaniement ministériel, sans cesse ajourné en raison de manque d’effectif pour intégrer un gouvernement dont plus personne ne veut ? Un nouveau souffle, s’exclament-t-ils tous ébahis. La polémique sur Pétain ? Une fatigue passagère –qui n’a jamais vanté Vichy un soir de coup de mou ? Les sorties ineptes du président sur les chômeurs, et les français en général ? Le recul sur les lois environnementales ? Les prévisions économiques à la baisse ? Les mesures antisociales ? Les échecs diplomatiques ? Circulez, il n’y a rien à voir et tout va bien.

    Ceci est proprement hallucinant.

    Voir à ce point ce qu’il est impossible de désigner autrement que comme les représentants du système médiatique faire corps autour du leader qu’ils se sont choisi, au détriment de toute déontologie, sans même prendre la peine de mettre un vernis de neutralité sur le fanatisme idéologique néolibéral qui les anime a au moins un intérêt : mettre à nu les rouages éculés de la pensée dominante.

    Avec Hollande, les tenants de la pensée hégémonique pouvaient encore espérer plus à droite, plus libéral. Ils se sont comportés avec lui comme avec un domestique maladroit dont on attend la fin du contrat intérim pour le congédier. Avec Macron, la chose est différente : d’une certaine façon, alors que tout craque, que tout s’effondre, que le système est à nu, il est la dernière chance. Il va donc falloir le défendre jusqu’au bout, contre tout, même –et surtout- contre l’évidence. Parce qu’il n’est pas sûr qu’il sera possible, très bientôt, de remettre une pièce dans la machine. Frédéric Lordon l’avait bien vu, à l’époque, lors de la campagne du jeune prodige attalien :
    « Les riches veulent rester riches et les puissants puissants. C’est le seul projet de cette classe, et c’est la seule raison d’être de son Macron. En ce sens, il est le spasme d’un système qui repousse son trépas, sa dernière solution, l’unique moyen de déguiser une continuité devenue intolérable au reste de la société sous les apparences de la discontinuité la plus factice, enrobée de modernité compétitive à l’usage des éditorialistes demeurés. De là ce paradoxe, qui n’en est un que pour cette dernière catégorie : Macron, auto-proclamé « anti-système » est le point de ralliement où se précipitent, indifférenciés, tous les rebuts du système, tous les disqualifiés qui se voyaient sur le point d’être lessivés et n’en reviennent pas d’une telle faveur de la providence : la possibilité d’un tour supplémentaire de manège ».

    Et ce tour sera peut-être le dernier.

    Il y a de cela quelques jours, j’ai entendu #Léa_Salamé manquer de s’étouffer d’indignation chaque fois que son invité de ce jour-là, le jeune et par ailleurs plutôt sympathique #Quatennens, utilisait l’expression « les médias ». « Encore les médias ! Encore à critiquer les médias ! », s’exclamait-elle, comme si cela n’existait pas, comme si « les médias » n’était que le délire d’une bande d’illuminés dans laquelle les gauchistes crapotent aux côtés des soraliens et des complotistes. 

    « Les médias » existent. Nous ne parlons évidemment pas de la horde de pigistes précaires qui constituent le gros des rédactions, et qui, invisibles, n’ont pas voix au chapitre. Nous ne parlons pas non plus des quelques enclaves (notamment chez les humoristes de France Inter et dans la presse indépendante) où règne encore une totale liberté de ton. Mais les faiseurs d’opinion, ceux qui ont porté Macron au pouvoir après avoir lâché Juppé, sont une douloureuse réalité de notre société qui se voudrait pluraliste et démocratique. Il serait temps, en ces heures ce dévoilement et de dévoiement, de ne plus nier cet état de fait.

    Et il serait temps, surtout, de leur part, de songer à un mea culpa.

    Parce que le jour où le discrédit de médias trop visiblement aux ordres sera total et définitif, il ne faudra pas s’étonner si les citoyens s’en vont biberonner des sources plus fangeuses encore que celles de #BFMTV.

    J’en appelle donc à nos éditorialistes : sortez du manège, lâchez Macron ! Sinon, tel le joueur de flûte de Hamelin, il vous entraînera avec lui, droit dans le mur. Et personne, je le crains, ne sera gagnant dans ce désastre. 

    Quelque chose se prépare. Avec ou sans vous.

    Salut & fraternité,
    M.D.

    P.S. : je ne résiste pas à la tentation, tardive, de mentionner cet article affligeant pondu par les "décodeurs" du Monde ; ou quand la propagande prend les traits du fact-checking : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/10/17/non-la-perquisition-subie-par-jean-luc-melenchon-et-la-france-insoumise-n-es

    #journulliste #merdias #journullistes #medias #manu #émmanuel_macron #françois_hollande #décodex #fact-checking
     

  • « Internet : Emmanuel Macron, cible d’une haine de plus en plus violente sur nos réseaux sociaux »
    https://laminedinfos.fr/2018/11/14/censure-vos-reactions-tres-violentes-contre-macron-la-voix-du-nord-appe

    . . . . . . .
    Explosion des commentaires critiques, voire agressifs ou haineux. S’adressant directement à ses lecteurs, la rédaction s’interroge.
    « Vos réactions, parfois très violentes à l’égard du président, nous ont étonnés » : le quotidien La Voix du nord (VDN), daté du 12 novembre, s’est dit choqué par les commentaires de ses lecteurs. Dans un article titré « Internet : Emmanuel Macron, cible d’une haine de plus en plus violente sur nos réseaux sociaux », le journal tire le signal d’alarme. Et essaie, avec un mélange de pédagogie et d’admonestation, de raisonner les amateurs de commentaires critiques à l’égard du président de la République.

    « Sous chaque article lié à son itinérance mémorielle dans la région, nous avons supprimé des dizaines de commentaires et d’insultes », explique la VDN, interpellant directement ses lecteurs. « Sur ce président que vous estimez “loin des Français”, “ne favorisant que les riches” », détaille encore la VDN. Le journal n’a-t-il relevé que les commentaires les plus acceptables ? En dépit du caractère relativement courtois des exemples cités, le journal s’inquiète : « Le niveau de violence atteint ces derniers jours concernant le président est sans pareil. Chacun de ses actes engendre sur nos réseaux sociaux des centaines de commentaires, d’appels à la haine et à la violence ».

    Loin des Français, ne favorisant que les riches
    Déplorant le succès du mot-dièse #MacronDémission, la VDN rapporte également que l’avalanche de commentaires menaçants a amené la rédaction à supprimer de Facebook un article consacré à l’arrestation de quatre personnes accusées de préparer un attentat contre Emmanuel Macron, le 10 novembre dernier. Certains lecteurs recommandaient de « finir le travail ». « Rappelons au passage que ce type de propos est puni par la loi », conclut la VDN.

    #la_voix_du_nord #réalité #la_voix_du_mort #presse_à_gages #journalisme #en_vedette #revue_de_presse #violence #en_marche

    • Curieux !
      Dans cet article, rien sur la violence de #manu envers les sans dents, celles et ceux qui ne savent pas lire, les privilégiés du RSA, . . . .
      J’ai mis un lien vers laminedinfos, pour ne pas faire le cadeau à #LVDN d’un lien vers son site

  • Duc de Saint-Frippon

    Le Roy avoua sa tristesse de n’avoir pas convaincu les gueux, ces riens aux passions tristes et réfractaires, d’avoir pour monarque un homme aussi exceptionnel que Luy. Mais il était prêt à leur pardonner

    #Macron20h ou 20000 lieux communs sous les mers

    La première fois que nous voyons un porte avion propulsé par des rames comme une galère

    Comme un avion sans ailes, le Roy entreprit de faire le tour du monde en 80 mensonges.

    Emmanuel 1er tentait donc toujours de mener les gueux en bateau

    Source : https://twitter.com/MFrippon/status/1062788220176490501

    #twitter #société_du_spectacle #macron #Manu #emmanuel_macron

  • #Anti-rumeurs

    La stratégie anti-rumeurs a pour but de sensibiliser à l’importance de lutter contre les préjugés et les rumeurs liés à la diversité qui entravent les échanges positifs et la cohésion sociale et favorisent les attitudes discriminatoires et racistes.


    https://www.coe.int/fr/web/interculturalcities/anti-rumours
    #anti-rumors #campagne #réfugiés #asile #migrations #préjugés #racisme #xénophobie #discriminations

    Et un #manuel :
    https://rm.coe.int/manuel-anti-rumeurs/16808a4545

  • Les obligations des États en matière de secours en mer – livret à destination de la société civile

    Faisant suite au Concours Rousseau qui s’est déroulé à Angers en mai 2018, et sur la base des travaux de recherche menés par les étudiants, un #livret a été publié, présentant les obligations des États en matière de secours en mer : chiffres, dates, zones, définitions et éclairages pour permettre de mieux comprendre cette problématique.

    En mai 2018, la Faculté de droit de l’Université d’Angers a accueilli le Concours Rousseau et en son sein, les joutes éliminatoires lors desquelles les étudiants ont pu débattre du droit des réfugiés et du devoir de secours en mer dans le cadre d’un cas pratique fictif présenté devant le Tribunal International du droit de la mer. Autour de ces questions et de ces problématiques qui font écho à l’actualité, les juristes ont confronté leurs positions sur cette branche du droit international encore marginale devant d’éminents professeurs et professionnels du droit.

    Résultant du travail de recherche mené par les étudiants à cette occasion, un livret a été publié par les doctorants, pour présenter au grand public les obligations des États en matière de secours en mer : chiffres, dates, zones, définitions. Il permet notamment d’éclairer les enjeux mis en lumière par l’Aquarius ces derniers mois.


    https://alliance-europa.eu/fr/publication/les-obligations-des-etats-en-matiere-de-secours-en-mer-livret-a-dest

    #droit_de_la_mer #livret #manuel #mer #SAR #secours_en_mer #migrations #sauvetage #convention_SAR #droit_international #ports #lieu_sûr #détresse #situation_de_détresse #Méditerranée #asile #réfugiés

    ping @reka

  • Pétain, la vie d’un salaud et la persistance des ordures. Jacques-Marie Bourget - 10 Novembre 2018 - Le blog de Jacques-Marie Bourget
    https://blogs.mediapart.fr/jacques-marie-bourget/blog/101118/petain-la-vie-dun-salaud-et-la-persistance-des-ordures
    et https://www.legrandsoir.info/petain-la-vie-d-un-salaud-la-persistance-des-ordures.html

    Pétain grand chef de guerre à Verdun : faux. Pétain complotant contre la République dès 1935 : vrai. Pétain complice des banques des financiers, des industriels pour que nous ayons Hitler plutôt sue le Front Populaire : vrai. C’est vrai que ça méritait un éloge.

    J’aime beaucoup le Président Macron. Dans cette période où l’on doit chaque soir passer la balayette sous son lit afin de débusquer le terroriste qui doit s’y cacher, avec lui on rigole. Macron c’est, recyclé, le vieux slogan publicitaire d’un grand magasin : « A tout instant il se passe quelque chose aux Galeries Lafayette ». Cette fois le Président a décidé de nous distraire avec Pétain. C’est inattendu, ça fait vieux monde... Mais tant pis. Après avoir fait la guerre aux Russes – par son émanation de RT France – il était logique qu’il louât le Maréchal ; que revoilà.


    Pour être juste, car le temps est au certifié, à l’exact, au vérifié, à l’équitable, remarquons que ce malheureux Macron est mal entouré. Autour de lui s’ébat une nuée de jeunes gens qui ne l’aident guère. Paresseux ? Non. Mais le hasard fait que tous ces biens diplômés n’avaient qu’un seul livre d’histoire, et qu’ils ont fini de le colorier. Benalla aurait pu être un rempart en rendant, par l’écran de ses larges épaules, le discours pétainiste inaudible. Mais Benalla, « l’épaule droite », nous manque, j’espère que les prud’hommes vont le réintégrer.

    Personne, au Palais, aucun vieux bouc intello, mariné dans le jus des archives, pour indiquer au Président l’emplacement des champs de mines. Et l’histoire de Pétain, son action, sa philosophie sont du TNT. Une bombe à retardement qu’il ne faut pas toucher, pas plus que le sarcophage de Tchernobyl. Réactiver le Maréchal ça pue, ça déchire, ça blesse, ça injurie, ça offense, ça ment, ça met plus de boue qu’une crue de l’Aude. En plus on se demande quelle raison peut-il y avoir de parler de ce sycophante ? Pourtant, sur le ton de l’ancien bon élève de troisième, certains prétendent : « Mais il y a deux bouts au cadavre. Le très au poil des poilus, puis l’horreur de Montoire et des lois anti juives ». Eh non. Le Pétain c’est comme le merlu oublié l’avant-veille sur la table : tout est à jeter. Et que le président de l’Assemblée se nomme Ferrand n’est pas un argument ultime pour louer le Maréchal.

    Il y a des lustres – et même des lampadaires, mon merveilleux ami Alain Riou journaliste à l’ancienne – c’est-à-dire ultramoderne – m’avait prêté un livre (qui m’a été ensuite volé) : « L’affaire Pétain », signé Cassius (j’ai appris plus tard que c’était là le pseudo du grand chercheur Henri Guillemin). Ce bouquin avait été publié en Suisse juste après la guerre. C’est dans ses pages que j’ai découvert l’envers d’une histoire qui n’était donc qu’un décor, du Potemkine. Celle qui a conduit la France à la catastrophe de 1940.

    La véritable histoire, celle qui n’a pas été écrite à l’encre d’Epinal, nous dit que la défaite est le résultat d’un lent complot. Son ordre de mission, secret, s’inscrivait dans les petits papiers du Comité des Forges et ceux de son outil armé, la Cagoule : « Mieux vaut Hitler que le Front populaire ». Pétain, dans ce putsch, devait être notre Hitler, notre Mussolini, notre Franco français. Le guide gaulois au sein de l’Europe nouvelle. Etonnant pour un petit pépère, héros en retraite, qui, nous a-t-on claironné- n’a accepté le pouvoir qu’en faisant « don de sa personne à la France », pour nous « préserver du pire ».

    J’ai ensuite potassé L’étrange défaite de Marc Bloch, un homme qui devrait être au Panthéon. Ou plutôt non. Puisqu’on y trouve maintenant un peu n’importe qui, au gré des livres lus à Emmanuel par sa grand-mère. Bloch fut historien, militant de la paix, torturé et assassiné par la Gestapo le 16 juin 1944.

    Le fil de ce complot pétainiste est contenu dans l’ouvrage de Bloch écrit en 1940 mais publié six années plus tard. L’intellectuel résistant a déjà percé le mystère de la défaite d’une France qui, en 1939, avait « la première armée du monde ». Et Bloch de nous expliquer avec calme comment l’élite bancaire et la haute bourgeoise ont livré le pays aux nazis : pourquoi le Maréchal était là.

    Le dernier clou dans le cercueil de cette histoire fausse comme un jeton, je l’ai planté en dévorant Le Choix de la défaite d’Annie Lacroix-Riz. Une femme à laquelle, en guise de pardon, Macron devrait envoyer une gerbe de fleurs. Les preuves sur Pétain étirant son crime sont, dans cette Bible, les notes secrètes, les rencontres cachées, les extraits de livres et de journaux, les télégrammes, les arrêtés et lois scélérats. En lisant Lacroix-Riz, en devenant intime avec les bourreaux, on éprouve la honte rétroactive du complice. On devient le secrétaire, le greffier du complot de Laval et Pétain. Puisque ces deux-là ne se sont pas découverts en 1940, puisqu’ils ont préparé leur coup de l’Etat Français bien avant la débâcle. Ainsi c’est un comploteur factieux, un assassin de la République qui a pris le pouvoir. Pas du tout un maréchal gâteux, à moustaches, qui aimait les fleurs les chiens et prendre les petites filles sur ses genoux.

    Maintenant, tordons le bâton de ce Pétain « héros de Verdun », qui a fait image d’Epinal dans la pensée du Président. En 1940, alors ministre des Colonies, Georges Mandel écrit : « C’est une erreur que de nommer Pétain au cabinet. Il était défaitiste durant la guerre. Je crois que nous allons vers un armistice. Sa présence en est une preuve ». Tiens, ça coûte pas cher et ça peut éviter des grosses bêtises, abonnons l’Elysée à la revue Historia. Elle n’est pas de niveau universitaire mais écrit souvent juste. L’an dernier le magazine historique publie, sous la signature de Jean-Yves Le Naour, docteur en histoire, un article très clair intitulé : « Pétain l’imposture de Verdun ». Voilà. Au printemps, au moment de préparer les cérémonies de novembre, il suffisait de demander à Benalla (qui était encore au staff) de traverser la rue et de se procurer Historia. Pardon, cher docteur Le Naour, si je cite votre texte à la hache, il s’agit donc de Verdun en1916 :

    « ...la situation qui se rétablit in extremis le 26 février ne doit rien à sa présence ni à ses ordres, mais au sacrifice des poilus, d’une part, et aux instructions du général de Castelnau... il multiplie les ordres : il y fait avancer le 20e corps, arrivé en renfort... le 26 février, l’offensive allemande est enrayée. Sans cette intervention énergique de Castelnau, la chute de la rive droite de la Meuse ...était inéluctable.

    La vérité...Pétain attrape mal et se réveille le 26 avec une toux vive, une pneumonie pour les uns, une bronchite pour d’autres. Quoi qu’il en soit, il est contraint de garder le lit... On est, en tout cas, très loin de la légende de l’homme qui, par son seul charisme, redonne confiance à la troupe.

    S’il est flatté par la presse, qui lui tresse des lauriers de papier, la raison est purement politique.

    Les politiques, exaspérés par Joffre, en ont assez du « grand-père » et rêvent de s’en débarrasser...Le rapport avec Pétain ? En autorisant les éloges sur le général chargé de la défense de Verdun, le gouvernement est tout simplement en train de préparer un successeur à Joffre... Le portrait de Pétain paraît en couleurs dans L’Illustration, puis en noir et blanc dans Le Miroir. Il s’attache en même temps les services des écrivains Henry Bordeaux et Louis Madeleine, ce qui démontre un sens aigu de la publicité. Passé du grade de colonel à celui de général d’armée en seulement deux ans, Pétain se sent pousser des ailes... La gloire de Pétain, qui apparaît en mars 1916, alors que la situation est toujours précaire, est donc une gloire fabriquée ».

    Bon, c’est quand même un historien, un chercheur, docteur des Universités, qui écrit ça. Et grand merci à lui. Même si c’est moins bien qu’Éric Zemmour, notre Michelet de BFM University. Je n’ai pas évoqué le sort immonde des « mutins », ces révoltés que Pétain a fait fusiller à la chaîne, pour l’exemple. On ne fait pas Verdun sans aller à rebrousse poilus.

    En 1925 ce héros au sourire si doux s’ennuie, et le Chemin des Dames épuise ses nuits. Pour mettre une claque à Lyautey, qui patine au nord du Maroc dans la guerre du Rif, on nomme Pétain à sa place. L’idole accepte, ce qui entraine la démission de son aide de camp, le colonel De Gaulle. Le Rif et ses bougnoules sont un double bonheur pour le Maréchal. La mano en la mano avec son compère fasciste, l’espagnol Antonio Primo de Ribera qui participe au carnage maghrébin pour le compte de Franco, Pétain et son frère d’armes utilisent des armes chimiques. En 1926 les pauvres rifains sont anéantis, Pétain a enfin gagné une guerre. « Chimie, vous avez dit chimie ? », heureusement que Macron n’a jamais appris ça... Il aurait été foutu de donner l’ordre à nos frégates d’aller, à l’Ile d’Yeu, bombarder la tombe du Maréchal.
Eloigné du rififi, le héros s’ennuie. Ses collègues maréchaux qui voient autour d’eux monter en pouvoir trop de rastaquouères plutôt rouges, proposent à Pétain de s’allier dans un projet de putsch. Peu soucieux de mettre son statut et sa statue en danger, il fait le sourd, ce qui est de son âge. Bénéfice, il apparait aux hommes politiques comme un « républicain ». Si bien qu’en 1934 il est adoubé dans le gouvernement Doumergue comme ministre de la Guerre. A partir de cet instant il prépare la victoire de l’Allemagne. Il réduit d’un tiers les crédits alloués à la Défense, refuse la solution d’armée blindée proposée par De Gaulle. Ce choix est politiquement trop dangereux car il implique le recrutement de 40 000 mécaniciens a priori catalogués comme de la graine « rouge ». Après l’assassinat de Louis Barthou, qui prêche la nécessité vitale de signer une alliance avec l’URSS, c’est Pétain qui impose son compère Laval. Alors, le Maréchal n’a plus aucun ennemi. Ni à droite ni à l’extrême droite. Il a aussi appui de ses amis synarques et son Laval en Sancho Pança : la fusée de l’Etat Français est sur sa rampe. Face à ces perspectives heureuses le patronat offre au Maréchal une très jolie villa à Villeneuve Loubet.

    Les émeutes fascistes de 1934 ont, dans leur musette, le bâton de ce maréchal déjà prêt à l’offrande de lui-même. Ça ne marche pas et, retour du maudit bâton, voilà le Front populaire avec ses rouges de rouge et le « juif » Blum au gouvernement. Désormais militer aux côtés des nazis, des fascistes, c’est sauver la France de sa racaille cosmopolite. Lors de son court passage comme ambassadeur de France à Madrid, Pétain a toutes les facilités pour pactiser avec les nazis, qui sont là, et les sbires de Mussolini qui sont là aussi. Dans les journaux, le Maréchal continue sa péroraison entamée en 1936 « La France est un bateau sans gouvernail ni pilote ». Il avance, lui et ses sponsors, les banques, les « 200 familles », ceux que l’existence de l’impôt indigne.

    Le reste ? C’est un tout plus connu. En juin 1940 le croupion d’un Parlement de lâches vote les pleins pouvoirs à Pétain. La milice, les rafles, les tortures, les tueries, la trahison, l’indignité forment un quotidien qui est son essence et son existence. Entre deux siestes, il rectifie de sa petite main blanche le projet de « Statut des juifs ». Qu’il rature afin de rendre encore plus grand le crime. Le 24 octobre 1940, à Montoire, en serrant la main d’Hitler il signe le pacte de leur association de criminels.

    En résumé, voilà le monument inhumain, l’homme sans qualités qu’Emmanuel Macron a célébré lors des hommages de Verdun. C’est une faute d’attention. Et un bégaiement : François Mitterrand s’est fait décorer de la Francique par Pétain, et par inadvertance.

    Jacques-Marie BOURGET

    #petain #manu #emmanuel_macron #sycophante #Henri_Guillemin #europe #hitler #mussolini #franco #Marc_Bloch #élites #annie_lacroix-riz #laval #verdun #imposture général_de_Castelnau #Joffre #Front_populaire #Parlement #juifs #françois_mitterrand

  • 45 | 2018 juillet 2018/septembre 2018`

    http://journals.openedition.org/echogeo/15326

    A noter dans cette livraison sur l’#iran l’article très intéressant « Représenter l’espace par la carte dans les manuels scolaires en Iran (1973-2012) » d’Alice Bombardier

    À travers un corpus de huit manuels de géographie et persan, publiés en Iran avant ou après la Révolution islamique et supports de l’école primaire ou secondaire, cet article analyse la place de la carte du point de vue graphique, sémiologique et discursif. Des scénarios cartographiques originaux sont mis en lumière. La situation de la carte dans le système d’images mais aussi son rôle dans l’« iconicisation » du territoire national et dans la représentation du monde sont présentés. Cette exploration des procédés de la cartographie scolaire en Iran permet de mettre en exergue la contribution de la géographie à la fabrique du territoire et de l’identité nationale dans une société multi-ethnique et multi-linguistique.

    –----
    Sommaire :

    Amin Moghadam, Mina Saïdi-Sharouz et Serge Weber
    Déclinaisons géographiques du changement social en Iran [Texte intégral]
    Introduction
    Alice Bombardier
    Représenter l’espace par la carte dans les manuels scolaires en Iran (1973-2012) [Texte intégral]
    Mina Saïdi-Sharouz
    Le rôle des séries télévisées turques dans la circulation des modèles urbains et des modes d’habiter en Iran [Texte intégral]
    Ronan des Vallières
    Pourquoi tant de malls à Téhéran ? [Texte intégral]
    Éléments d’économie politique des centres commerciaux en République islamique (1987-2017)
    Amir Amiri
    Dynamiques migratoires des espaces ruraux en Iran : une étude de cas [Texte intégral]