• La crise en Ukraine provoque une flambée des prix de maïs, blé et soja US - Le Blog Finance
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    Décidément le destin ne s’y est pas trompé en marquant plus particulièrement l’Ukraine ces jours derniers. Si le pays constitue un élément stratégique crucial sur le plan du transit gazier de la Russie vers l’Union européenne, il n’en demeure pas moins le grenier de l’Europe.
    Les violentes tensions qui frappent aujourd’hui le pays pourront donc faire flamber les cours des matières premières agricoles et des denrées alimentaires, en suivant. A la plus grande joie des spéculateurs et de ceux sachant tirer partie d’éventuelles émeutes de la faim ? voire même susceptibles de les provoquer ? Qui sait …

    En tout état de cause, les cours du maïs, du blé et du soja se sont envolés cette semaine à Chicago à des niveaux plus enregistrés depuis plusieurs mois. Rappelons en effet que l’Ukraine est le troisième exportateur mondial de maïs, le sixième de blé et le premier exportateur mondial de graines de tournesol (alternatif au soja pour la production d’huile).
    Compte-tenu des tensions très vives entre Moscou et Kiev, sur fond notamment de rivalités territoriales en Crimée, les investisseurs redoutent qu’un conflit armé sur le terrain ne perturbe les exportations ukrainiennes et russes, ces dernières transitant via la mer Noire.

    Si l’Ukraine assure certes que les cargaisons demeurent acheminées à l’heure actuelle, et qu’aucune information contraire ne circule, les acheteurs de denrées agricoles préfèrent se tourner vers des sources d’approvisionnements plus sûres … telles que celles en provenance des Etats-Unis. Contexte de nature à faire flamber les prix à Chicago
    .Le rapport hebdomadaire sur les exportations américains publié jeudi a d’ores et déjà fait état de ventes à destination de l’étranger bien plus élevées que prévu la semaine dernière, tant pour le maïs, que pour le blé ou le soja.
    Autre élément jouant en faveur d’une hausse des prix : des inquiétudes concernant la récolte du blé d’hiver outre-Atlantique. Après un hiver d’une rigueur exceptionnelle et des conditions trop sèches, les autorités ont ainsi annoncé lundi que la qualité du blé s’était détériorée en février dans le Kansas, le Nebraska, le Texas, l’Oklahoma et l’Illinois, des Etats au coeur de la zone de production de blé américain.

    En ce qui concerne plus particulièrement les marchés du maïs et du soja, les investisseurs demeurent partagés. Si plusieurs cabinets ont abaissé leurs estimations de production pour le Brésil, les pluies tombées en Argentine en février dernier semblent avoir eu un effet positif sur le niveau de récolte d’oléagineux.
    Mais au final, les marchés pourraient considérer que les pertes concernant le Brésil soient supérieurs aux gains à venir en Argentine.

    Le rapport mensuel du ministère américain de l’Agriculture (USDA) sur l’offre et la demande mondiales de produits agricoles – qui sera publié lundi – pourrait faire état d’une révision de ses estimations pour soja et maïs d’Amérique du Sud, ses prévisions d’exportations américaines pouvant parallèlement être revues à la hausse, compte-tenu de la situation en Ukraine.

    Au final, vendredi, le boisseau de maïs pour livraison en mai, évoluait à la mi-séance à 4,9025 dollars contre 4,6350 dollars en fin de semaine dernière. Un niveau s’approchant des plus hauts de début septembre 2013.
    Parallèlement, le boisseau de blé pour la même échéance s’échangeait à 6,5300 dollars contre 6,0225 dollars sept jours plus tôt, au plus haut depuis début décembre.

    Le boisseau de soja pour livraison en mai s’échangeant quant à lui à 14,4676 dollars contre 14,1400 dollars, un tel niveau n’ayant plus été vu depuis le début de juillet 2013.

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