• France travail ! France privatise !
    https://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/1245-france-travail-france-privatise

    Askis, Catalys, Solerys, Tingari… en tant que chômeurs ou chômeuse, vous avez peut-être déjà eu affaires à elles. « Elles », ce sont ces boîtes privées qui rien qu’en 2021 ont touché plus de 300 millions d’euros pour « accompagner » les personnes privées d’emploi à coup de prestations fumeuses auprès d’un public autonome, qui, avec ou sans « elles », auraient retrouvé un taf. Dans le Nord, Tingari, ex-Ingeus1, sort du lot. Cette entreprise est particulièrement agressive pour faire du chiffre.

    #En_vedette #Lutte_des_classes

  • Des appartements de 2,6 mètres carrés vont-ils bientôt pulluler à Paris ? - Insolite | LaVieImmo.com
    https://www.lavieimmo.com/insolite/des-appartements-de-26-metres-carres-vont-ils-bientot-pulluler-a-paris-45

    Une entreprise espagnole a lancé à Barcelone un concept de mini-appartements où la cuisine et la salle de bain sont partagées. Et elle compte bien développer ces « appartements ruches » à Paris.
    (LaVieImmo.com) - Initiative sociale ou logement indigne ? Haibu, une entreprise espagnole dont le siège est au Pays-Bas, loue depuis le mois d’octobre à Barcelone des mini-chambres. Dans la ville espagnole, une chambre doit faire au minimum 5 mètres carrés. Pourtant Haibu loue des chambres de 3 mètres carrés au mieux pour des loyers mensuels compris entre 125 et 325 euros. La cuisine, la salle de bain et une pièce à vivre sont partagées. Dans les plus petits de ces habitacles en aggloméré, qui font 2 mètres de long, 1,2 mètre de large et 1,2 mètre de haut, et qui peuvent être empilés, il est impossible de se tenir debout. En tout, la maison mesure 100 mètres carrés et peut accueillir jusqu’à 20 personnes.
    Haibu présente de son côté son projet comme une initiative sociale et assure que sa marge ne dépasse pas 5%. « Notre but est que les gens ne viennent que pour une brève période, se redressent financièrement et repartent de l’avant », argumente l’un de ses fondateurs, Marc Oliver. Interrogé, le service de presse enfonce le clou : « Il s’agit d’un projet temporaire, qui vise à apporter une solution immédiate aux personnes qui n’ont pas accès à une maison ».

    #logement #marché_de_la_pauvreté

  • Mais que devient l’#argent des #pauvres ? - Une heure de peine...
    http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2017/07/mais-que-devient-largent-des-pauvres.html

    Ce sur quoi insiste Matthew Desmond, et bien d’autres chercheurs, c’est que ces dépenses ne sont pas la cause de la pauvreté : tout au contraire, elles en sont la conséquence. C’est parce que l’on a si peu que tout utilisation vertueuse de son argent, toute tentative d’accumulation, d’épargne, de sauvegarde est vouée à l’échec. Ou plutôt demanderait des sacrifices si importants et si incertains qu’il est beaucoup plus rationnel de ne pas les faire : il vaut mieux se faire un festin de homard aujourd’hui, quitte à avoir faim tout le mois, plutôt d’avoir faim pendant plusieurs années pour pouvoir, peut-être, si la conjoncture et la providence le permettent, si l’on ne se fait pas voler ou tuer avant, si l’on ne tombe pas malade, et si l’on trouve comment faire, stabiliser un tout petit peu sa situation... C’est l’une des discussions centrales d’Evicted, même si elle est éparpillée entre les chapitres et les notes de fin : Matthew Desmond démonte sciemment les arguments autour de la « culture de la pauvreté », l’idée selon laquelle les pauvres seraient pauvres parce qu’ils auraient certains comportements particuliers. Il insiste sur le fait que « la pauvreté, c’est la pauvreté », autrement dit que la situation économique à elle seule permet de comprendre ce que font les individus, qu’elle est une cause avant d’être une conséquence, qu’on n’a pas besoin de la théoriser en lui adjoignant une « culture »... Et que, finalement, si chacun d’entre nous se retrouvait à vivre comme les plus pauvres, il ferait probablement pareil.

    #sociologie

    • Vraiment ? vous pouvez lire des recherches qui partent de ce prorata ?

      Il y a quelque chose de vrai là-dedans : si les pauvres sont pauvres, c’est bien, en partie au moins, parce que leurs revenus sont dépensés de façon excessive, d’une façon qui les enferme dans leur situation précaire.

    • Dans son ethnographie des expulsions à Milwaukke, Matthew Desmond refuse précisément de nier ces problèmes : “il y a deux façons de déshumaniser les gens”, note-t-il, “leur nier toute vertu, les absoudre de tout péché” ("There are two ways to dehumanize : the first is to strip people all virtue, the second is to cleanse them of all sin", p. 378).

    • Sur l’#immobilier, la #location et la #guerre_aux_pauvres

      Quand les immeubles ont commencé à apparaître à New York au milieu du XIXe siècle, les loyers dans le pire ghetto étaient 30% plus élevé que dans les beaux quartiers. Dans les années 1920 et 1930, les loyers pour les habitations vétustes des ghettos noirs de Milwaukee, de Philadelphie et d’autres villes du Nord était plus élevés que ceux pour de biens meilleurs logements dans les quartiers blancs. A la fin des années 1960, les loyers dans les plus grandes villes était plus élevés pour les Noirs que pour les Blancs pour des logements équivalents. Les pauvres ne se concentrent pas dans les quartiers en mauvais état parce que les loyers y sont moins élevés. Ils sont là - et c’est tout particulièrement le cas pour les Noirs pauvres - parce qu’ils y sont autorisés.
      Les propriétaires des logements du bas du marché ne baisse généralement pas les prix pour satisfaire la demande et éviter le coût des impayés et des expulsions. Il y a des coûts à éviter ces coûts. Pour beaucoup de propriétaires, il est moins cher de supporter le coût d’une expulsion que de remettre leur bien en état. Il est possible d’économiser des coûts de maintenance si les locataires ont continuellement des loyers de retard (were perpetually behind). Et beaucoup de locataires propres ont continuellement des loyers en retard parce que leur loyer est trop élevé (p. 75).

      +

      ’il y a bien là quelque chose qui explique la pauvreté des plus fragiles : une forme d’exploitation de leur précarité

      Le #marché_de_la_pauvreté est un nouvel eldorado, s’y engouffrent les formateurs de CV, l’anpe, toutes les administrations et contrôleurs de pauvres, les assistantes sociales, les propriétaires qui leur font payer leur maison en louant des studios, et en plus il faut dire merci

      le pauvre fait décidément vivre beaucoup de gens sur son dos pouilleux, respect !

  • Pas de « droit à l’erreur » pour les allocataires de la Caf, soumis à des contrôles toujours plus invasifs
    https://www.bastamag.net/Pas-de-droit-a-l-erreur-pour-les-allocataires-de-la-Caf-soumis-a-des-contr

    Déclaration de #Revenus tous les trois mois, croisements de données avec les impôts, contrôle des relevés bancaires, visites à domicile… Il ne s’agit pas des nouvelles mesures concernant la transparence de la vie publique mais celles auxquelles se soumettent les bénéficiaires de minimas sociaux, en contrepartie d’un revenu de quelque 530 euros par mois. La Caf prévoit même, bientôt, de récupérer « à la source » les données personnelles des allocataires, auprès du Pôle emploi ou des services du fisc. En cas de (...)

    #Résister

    / Quel avenir pour nos #Protections_sociales ?, #Enquêtes, #Inégalités, #Fractures_sociales, Revenus, #Classes_populaires, Protections sociales, A la (...)

    #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ?

    • /IMG/arton6259.jpg ?1498744822

      Une loi accordant un « droit à l’erreur » face à l’administration sera présentée dans les prochaines semaines. Ce « droit à l’erreur » concernera les contribuables – particuliers ou employeurs – face au risque de sanction administrative en cas de déclaration fiscale ou Urssaf erronée. Sauf surprise, ce « droit à l’erreur » ne sera pas accordé aux allocataires de prestations familiales et aux bénéficiaires du RSA.

    • Le droit a l’erreur sera donc seulement accepté aux entreprises qui grugent l’ursaff et le fisc et bénéficiera aux personnes imposables.

      La dame de l’épi qui s’occupe de moi pour mon dossier de RSA toujours en attente de commission depuis décembre me disait « oh bah cochez ou vous voulez » quand je lui posait une question rapport au boulot qu’elle est sensé faire. la dame n’ose même pas me regarder dans les yeux, elle me dit qu’elle veut pas me voire et ne peut rien faire pour moi. A la caf on me dit que je doit voire avec elle. A l’assistance sociale de mon quartier on me dit de voire aussi la dame de l’épi. Et l’assistante sociale de la MDA que j’ai contacté n’a rien fait non plus. J’ai fini par apprendre que mon dossier était archivé comme en attente de commission depuis décembre 2015 mais en fait c’est QUE depuis décembre 2016 que mon dossier est en attente. Ils s’étaient trompè dans la saisie !!!
      Comme ils pensaient que J’attendait depuis un an et 9 mois ils ont rien fait mais maintenant qu’ils ont vu que Ca fait 9 mois que j’attend mes droits en fait ils m’ont dit qu’ils allaient s’en occupé....

    • En fait, côté CAF, l’erreur est systématique, dans le sens qu’elle fait système.
      TOUS mes dossiers ont toujours subi des erreurs de l’administration, TOUS.
      Comme j’ai l’habitude de leur mauvaise fois, j’ai une copie numérique archivée de TOUS nos échanges, papiers, trucs remplis, reçus, envoyés, etc. Quand l’erreur arrive, je les rassure tout de suite : « je peux immédiatement vous envoyer une copie intégrale du dossier, y compris du suivi, etc. + des directives officielles concernant tel ou tel point ».
      Généralement, l’erreur est corrigée dans les heures qui suivent.

      Je pense que l’essentiel des « fraudes » relevés par l’administration sont est imputable à leurs propres « erreurs ».

      C’est pour cela que j’avais écrit sur « l’insincérité » des dispositifs sociaux.

    • oups ! j’ai pourtant cherché avant de publier de mon côté et là je tombe dessus avec le tag #classe
      bref, j’ai fais une version sonore du texte : https://seenthis.net/messages/611580 avec quelques liens en plus...

      et @monolecte je suis totallement d’accord avec ton constat. j’attends que mon dossier soit enfin expurgé d’erreurs pour publier publiquement mon témoignage suite à un contrôle CAF à mon domicile, et ses conséquences désastreuses.

    • Pour ma part, j’ai eu droit à un contrôle domiciliaire de la CAF cette semaine, ayant repoussé celui d’aout. Même si depuis plusieurs mois je ne perçois que 60€ par mois en tout et pour tout. Je suppose et espère pour le contrôleur que sa journée est mieux payée quand il vient vérifier mes comptes, pour qu’au moins l’essor économique du #marché_de_la_pauvreté nourrisse les travailleurs du #contrôle_social. Ceci dit, il a été tout à fait correct.
      #Kafkaïen

      excellent @b_b :D