• Apparemment, Aladdin, le super-ordinateur de Larry Fink (BlackRock), a des sueurs froides…

    « Les dominos ont-ils commencé à tomber » ? Le patron de BlackRock, premier gestionnaire d’actifs au monde, s’inquiète de l’effondrement de SVB, « la plus grande #faillite bancaire en quinze ans ».

    Dans sa dernière lettre annuelle, adressée ce mercredi pour la première fois à ses actionnaires et ses clients, #Larry_Fink craint que la faillite de SVB ne soit pas un épiphénomène mais le début d’une longue série de déboires financiers. Un juste pressentiment, alors que les difficultés de #Credit_Suisse déclenchent une nouvelle tempête sur les marchés boursiers.

    L’origine de ce #risque_systémique est à trouver dans le changement total de paradigme économique de ces derniers mois : la flambée de l’inflation liée à la guerre en Ukraine a conduit les banques centrales à relever leurs taux directeurs de façon très abrupte, mettant fin à des décennies « d’argent facile ». Sans doute le premier domino d’une longue série à tomber.

    « Les #marchés_obligataires ont reculé de 15 % l’an dernier, mais cela semblait, comme ils disent dans les vieux westerns, ’calme, trop calme’. Quelque chose d’autre devait se produire alors que la plus puissante remontée des taux depuis les années 1980 devait faire apparaître les fragilités du #système_financier », écrit Larry Fink.

    Cette crainte s’est matérialisée dans la fermeture de #SVB par les autorités américaines vendredi dernier pour protéger les dépôts et limiter le risque de contagion. « C’est un problème classique d’incompatibilité entre l’actif et le passif », note le président de #BlackRock. Investi dans des obligations à long terme, SVB a en effet dû vendre ces actifs à perte dans la précipitation pour faire face aux demandes massives de retrait de ses clients.

    D’autres problèmes similaires ont eu lieu sur différentes classes d’actifs. Ainsi, un certain nombre de sociétés de gestion ont dû bloquer les retraits de #fonds_immobiliers, auxquels elles ne pouvaient faire face ces derniers mois.

    « Nous ne savons pas encore si les conséquences de l’argent facile et des changements réglementaires se répandront sur le secteur des banques régionales américaines (comme dans la crise des Saving & Loans qui s’est prolongée durant les années 1980 et le début des années 1990), avec davantage de crises et de faillites à venir », craint Larry Fink.

    Autre sujet d’inquiétude, les années de taux bas ont conduit les gérants d’actifs à accroître leurs expositions à des investissements illiquides, qui présentaient des rendements plus élevés. « Il y a maintenant un risque d’incompatibilité de liquidité pour ces gérants, particulièrement pour ceux ayant un portefeuille avec un fort levier d’endettement », redoute le patron de BlackRock.

    Compte tenu du repli sur soi des économies et du rapatriement des chaînes de production, il s’attend par ailleurs à une inflation comprise entre 3,5 % et 4 % dans les prochaines années.

    Le PDG du groupe de 8.594 milliards de dollars d’ actifs sous gestion profite aussi de sa lettre pour éclaircir sa position sur l’ESG (respect des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance). Cible des tirs croisés des républicains et des démocrates ces derniers mois, pour son engagement jugé trop ou pas assez marqué dans ce domaine, Larry Fink a rappelé que son devoir fiduciaire consistait avant tout à répondre aux attentes des clients.[1]

    (Les Échos)

    1. Le « respect des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance », Larry Fink s’en contretape, rappelant que son devoir fiduciaire consistait avant tout à goinfrer de profits les parasites que sont partout les actionnaires.

  • Les marchés financiers au bord de la panique
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/050218/les-marches-financiers-au-bord-de-la-panique

    Trader à #Wall_Street, le 5 février 2018. © Reuters Après un début d’année euphorique, la baisse brutale entamée vendredi à Wall Street s’est propagée sur les marchés, tous passés en mode vendeur. Les tensions se concentrent sur les #marchés_obligataires. Les investisseurs redoutent de voir la fin des politiques monétaires ultra-accommodantes menées par les banques centrales depuis dix ans.

    #Economie #banque_centrale #dettes #Fed #inflation #politique_monétaire

    • Global markets plunge as Dow records biggest ever one-day point fall - World Socialist Web Site
      https://www.wsws.org/en/articles/2018/02/06/stoc-f06.html

      Global markets plunge as Dow records biggest ever one-day point fall
      By Nick Beams
      6 February 2018

      Wall Street stocks plunged yesterday amid a global market sell-off. At the end of the day, the Dow was down by 1,175 points, its biggest one-day point fall in history, after a day of violent moves.

      Including the fall last Friday, the Dow has dropped by more than 1,800 points in two days, erasing all the gains it had made this year.

      One of the most significant features of yesterday’s decline was its speed. In the space of about 11 minutes just after 3 pm, the Dow went from minus 700 points to 1,600 points down, in what was described as an “avalanche” of selling, before recovering somewhat. However, selling resumed and the index finished 4.6 percent lower for the day.

    • Vive les krachs boursiers !

      Dans le jargon, on parle de correction du marché. Et pour le coup, il s’agit d’une bonne correction. Le marché efface en deux séances les gains euphoriques de ce début d’année, encaissant son plus gros recul depuis plus de six ans.

      Et de bonne « correction », il n’y a pas que le marché qui en avait besoin. Le 31 janvier, Donald Trump s’appuyait sur le niveau du Dow Jones pour vanter le résultat de son action dans un discours extrêmement inquiétant. Signe du discernement du milliardaire, il liait sa présidence aux fluctuations de la bourse. De ce point de vue, on ne peut qu’espérer que la « correction » se prolonge, et que le marché cède entre 10 et 20% de sa valeur comme le prédise certains analystes.

      Chez nous, le jeune banquier d’affaires devenu président a également lié le sort de son mandat à celui du marché, plus subtilement. En instaurant des baisses d’impôts massives sur les plus riches, en sortant les fameux capitaux financiers du calcul de l’ISF pour inciter à l’investissement, en jouant des pieds et des mains pour récupérer les miettes de la City Londonienne post-brexit, en enterrant la taxe européenne sur les transactions financières, en organisant le #oneplanetsummit, en recevant les 140 PDG à Versailles... vous voyez le tableau ?

      Alors forcément, une correction du marché, si elle se poursuit, pourrait avoir des propriétés politiques intéressantes. Que le candidat de la modernité et du « nouveau monde » préside une crise financière qu’il aurait été le seul à ne pas voir venir, et on regarderait d’un autre œil son « génie » et son « talent ».

      Summum de l’ironie, la correction attendue depuis longtemps par les milieux financiers aurait été déclenchée par le renvoi de la directrice de la FED par Donald Trump et l’annonce de la hausse des salaires aux USA. En clair, les marchés redoutent la fin du crédit facile et le retour d’un rapport de force moins préjudiciable au salariat. Puisque les USA sont en plein emploi, d’où va venir la croissance si la FED n’arrose plus les banques d’argent gratuit ?

      On en est loin, mais rien n’interdit d’espérer que la « correction » se transforme en véritable crise. Et que cette fois, ce soit tout le système à bout de souffle qui s’effondre avec la prochaine Lehman Brother. Il serait alors temps d’inventer autre chose, pour résoudre les problèmes du chômage et du réchauffement climatique.

      Comme dirait Frédéric Lordon, une occasion qu’il s’agira de ne pas manquer.

      https://blogs.mediapart.fr/lonesome-cowboy/blog/060218/vive-les-krachs-boursiers
      #krach_boursier

  • Les marchés financiers s’inquiètent de la fin de l’argent facile
    https://www.mediapart.fr/journal/international/050218/les-marches-financiers-sinquietent-de-la-fin-de-largent-facile

    Trader à #Wall_Street, le 5 février 2018. © Reuters Après un début d’année euphorique, les marchés financiers passent tous en mode vendeur. Les tensions se concentrent sur les #marchés_obligataires. Les investisseurs redoutent de voir la fin des politiques monétaires ultra-accommodantes menées par les banques centrales depuis dix ans.

    #International #Economie #banque_centrale #dettes #Fed #inflation #politique_monétaire