• Les #villes_moyennes entre #revitalisation urbaine et frénésie #périphérique | L’interconnexion n’est plus assurée
    http://transports.blog.lemonde.fr/2018/04/03/villes-moyennes-pas-top-mais-tres-bons

    « Chez nous, franchement, c’est pas terrible, mais rassurez-vous, on est excellents ». Voici en substance l’argumentaire livré par les 222 municipalités habilitées à bénéficier du programme « Action cœur de ville », et dont la liste a été dévoilée fin mars. Les équipes municipales se livraient à un drôle d’exercice. Elles devaient prouver aux services de l’État que leur ville est suffisamment atteinte par la dévitalisation pour mériter une aide, et montrer, en même temps, qu’elles sont capables de s’en sortir. « Tout l’art de se mettre en valeur tout en soulignant les difficultés afin de convaincre que toute #aide_financière sera la bienvenue », résume le Midi Libre à propos d’Alès (Gard).

    […] Le #rapport d’André #Marcon, ancien président des Chambres de commerce et d’industrie de France et maire du village de Saint-Bonnet-le-Froid (Haute-Loire), remis à Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires, le 15 mars, pourrait servir de fil rouge à ces collectivités. Le document, d’inspiration très libérale, s’intéresse au logement (tout comme la loi Elan), au patrimoine ou aux services publics qui « filent en #périphérie ». Mais il prône aussi, en matière de #commerce, l’ouverture des magasins de centre-ville le #dimanche et à l’heure du déjeuner.

  • Emmanuel Macron et Donald Trump en leur miroir - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/201217/emmanuel-macron-et-donald-trump-en-leur-miroir

    Trump-Macron, même combat. En lançant le débat sur son blog, l’économiste Thomas Piketty savait qu’il ne manquerait pas de susciter la polémique. Comment oser comparer Donald Trump, président populiste, défenseur d’une ploutocratie à un Emmanuel Macron, président jeune et si policé, pur produit de l’élitisme français ? Comment penser rapprocher les dispositions fiscales prises en France à l’ampleur du choc fiscal adopté par le Sénat américain ?

    Tous les deux se réfèrent à la doctrine éculée du ruissellement, la fortune de quelques-uns étant censée retomber en pluie fine sur tous. L’un comme l’autre évoquent la libéralisation des énergies pour capter une croissance supplémentaire. L’un comme l’autre font les yeux doux au monde financier pour tenter d’attirer le maximum de capitaux, assumant au passage un creusement des inégalités sans précédent, au nom de l’efficacité économique. « Pour le dire en termes simples, l’histoire de la politique économique au cours de ces quatre dernières décennies est une lutte de classes entre le capital et le travail, avec le capital qui a gagné haut la main », écrit l’éditorialiste du Guardian, Larry Elliott, dans un récent article. Et c’est bien dans cette histoire-là, totalement assumée, que Donald Trump et Emmanuel Macron ont choisi l’un comme l’autre de s’inscrire, d’en approfondir le mouvement.

    Bien sûr, il y a des différences dans les mesures. Là où Donald Trump décide d’abaisser massivement l’impôt sur le revenu, Emmanuel Macron fait adopter une flat tax, plafonnant l’ensemble des prélèvements sur le capital au taux fixe de 30 %. Quand le président américain, soutenu par le Sénat, décide de favoriser outrageusement la rente immobilière – dont il sera le premier bénéficiaire –, le gouvernement français opte pour une réforme de l’impôt sur la fortune, exonérant tous les patrimoines mobiliers, pour le transformer en un impôt sur l’immobilier.

    Mais les deux chemins aboutissent au même résultat : un soutien sans précédent aux grandes fortunes.

    Leur mise en garde ne semble avoir eu aucun effet. Donald Trump, qui a plusieurs reprises déjà n’a manifesté guère de préoccupations pour le respect des traités internationaux, est bien décidé à poursuivre dans cette voie du dumping fiscal, au risque d’aviver une guerre économique et commerciale qui ne dit pas encore son nom. Les représentants européens, à commencer par la France, sont bien malavisés de se plaindre. Car depuis des années, ils se sont engagés dans la course au moins-disant social et fiscal, sans le dire. L’adoption de la réforme fiscale américaine va relancer la machine. La course à l’échalote au dumping fiscal va s’accentuer. Après 25 %, on parlera d’un impôt sur les sociétés à 20 % puis à 15 % puis à 10 % pour tendre vers zéro, voire payer les grands groupes pour qu’ils restent. Car c’est l’aboutissement logique de cette stratégie du choc : la destruction de toute base fiscale pour le capital, de toute politique publique, de toute mesure contre les inégalités.

    #Marcon #Trump #Politique_fiscale