• Décryptage. Audit sur les violences dans les centres fédéraux : au-delà de l’exercice de communication (2021)

    On a assisté à un exercice de communication bien emballé lors de la sortie du rapport du juge Oberholzer sur les violences dans les centres fédéraux d’asile (CFA) mi-octobre dernier. L’auteur de l’audit est venu accompagné de Mario Gattiker, Secrétaire d’État aux migrations, présenter les conclusions de son enquête et ses recommandations aux autorités. La presse a dans l’ensemble retenu le message principal calibré par le SEM : « Il n’y a pas de violence systématique » dans les CFA à l’encontre des requérant·es d’asile. Or, c’est une violence systémique que dénoncent depuis 2020 les organisations de défense des personnes hébergées dans ces lieux [1]. De fait, en écrivant que « le système actuel, qui prévoit une large externalisation des tâches en matière de sécurité à des prestataires privés, doit être remis en question », le juge Oberholzer n’est pas loin de dire la même chose.

    Son rapport recommande de ne confier les postes-clés et un pouvoir décisionnaire qu’à des fonctionnaires de l’État, à tout le moins dans le domaine de la sécurité. Une telle mesure permettrait « de combler les faiblesses systémiques [sic !] des structures organisationnelles actuelles ». Autre constat préoccupant dans ce contexte : le fait que les agent·es de sécurité n’étaient pas habilité·es à recourir à la coercition policière et fonctionnaient « sans base juridique formelle ». Les autres recommandations du rapport – meilleure formation des agent·es de sécurité, usage réglementé des « cellules d’isolement », instauration d’un mécanisme de plainte externe et indépendant, etc. – ne sont que la répétition de mesures déjà demandées de manière bien plus appuyée, notamment par la Commission nationale de prévention de la torture [2].

    Devant la presse, le SEM a évidemment assuré être satisfait de constater que « dans l’ensemble » les droits fondamentaux sont respectés et qu’une partie des recommandations est déjà en voie d’être mise en œuvre. Mais peut-on se satisfaire d’un « dans l’ensemble » ? Surtout que ce n’est qu’après plus d’un an de dénonciations par les ONG, le dépôt de plusieurs plaintes pénales et la sortie dans les médias publics des cas documentés de violences que le SEM a daigné sortir de ses dénégations et annoncer un audit.

    On soulignera en plus les limites du rapport : mandaté par le SEM pour faire la lumière sur les faits de violence dénoncés en mai 2021, le juge s’est contenté de lire les pièces de 7 dossiers ayant fait l’objet de plaintes pénales, sans les instruire, donc sans rencontrer les personnes concernées. Un choix assumé, soit. De là à minimiser les violences, comme le fait Oberholzer, en rapportant les cas de recours à la force « disproportionné, donc illicite » au nombre total de requérant·es et de personnel des CFA, il y a un pas pour le moins spécieux. C’est comme si on se gargarisait du faible nombre de condamnations pour violence conjugale alors que les mécanismes de plaintes sont peu accessibles.

    Primo, il n’existe justement pas de mécanisme de plainte externe et indépendant permettant aux victimes de dénoncer les violences au plan pénal : jusqu’ici le SEM s’y est opposé [3]. Et témoigner est une démarche périlleuse : hormis la crainte, subjective, de représailles sur la décision d’asile les concernant, les requérant·es d’asile des centres sont à la merci du pouvoir discrétionnaire du personnel du SEM et des agences de sécurité. Ces derniers peuvent prononcer toutes sortes de sanctions orales sans avoir à rendre des comptes. L’omerta est cultivée au sein des établissements : les membres du personnel osant s’en affranchir pour témoigner risquent leur poste.

    Deuxièmement, les CFA ayant volontairement été établis dans des lieux isolés pour éviter les contacts avec la société civile, on peut imaginer combien ces plaintes ne sont pas représentatives des faits dénoncés. À Bâle ou à Giffers, les plaintes pénales déposées en 2020 – et qui ne sont d’ailleurs pas considérées dans ce rapport (!) – ne l’ont été que parce que la société civile s’était engagée en soutien de ces victimes. Elles ont été déposées par des avocat·es extérieur·es au centre. Ce qui nous amène à l’autre argument fallacieux du rapport, qui prétend que « le fait que des enquêtes pénales étaient déjà été engagées dans une majorité des cas incriminés prouve d’ailleurs que la protection juridique en cas de recours à la violence avéré ou présumé dans les centres d’asile de la Confédération fonctionne et qu’une enquête indépendante et impartiale est garantie ».

    Le juge Oberholzer se trompe en laissant entendre que la représentation juridique des CFA aurait dans son mandat de défendre les personnes victimes de violence dans les centres. Les juristes en question sont uniquement mandaté·es pour la procédure d’asile. Éventuellement pour un recours en fin de procédure contre une assignation à un centre pour personnes jugées « récalcitrantes ». Mais en tout cas pas de mener des procédures pénales.

    Reste à choisir entre regarder le verre à moitié vide ou à moitié plein, sans être dupe.
    Amnesty a pour sa part maintenu ses conclusions : « les violences commises par le personnel de sécurité à l’encontre des demandeur·euses d’asile documentées étaient si graves qu’elles pouvaient, dans certains cas, être assimilées à des actes de torture ou à d’autres mauvais traitements » [4].

    Pour rappel, les CFA sont censés accueillir des personnes en recherche d’une protection. Les violences ne datent pas d’hier et sont systémiques. C’est donc le système qu’il faut changer.
    Notes
    Notes ↑1 Julia Huguenin-Dumittan, « Violences dans les CFA. S’il n’est pas systématique, le problème reste systémique », Vivre Ensemble, paru sur asile.ch le 20 octobre 2021.
    ↑2 Sophie Malka « La société civile, garde fou à l’impunité », VE 182, avril 2021.
    ↑3 Postulat 20.3776, Création d’un service de médiation indépendant pour les requérants d’asile, Brenzikofer Florence (Verts), 18.06.20.
    ↑4 Amnesty International, « Je demande que les réquérants d’asile soient traités comme des êtres humains. Violation des droits humains dans les Centres Fédéraux d’Asile suisses« , mai 2021

    https://asile.ch/2022/01/31/decryptage-audit-sur-les-violences-dans-les-centres-federaux-au-dela-de-lexerc

    #centres_fédéraux #CFA #SEM #Mario_Gattiker #SEM #asile #migrations #réfugiés #Suisse #violence #violence_systémique #privatisation #sous-traitance #Suisse

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    • Asile et externalisation : un système qui n’assume pas ses #responsabilités

      L’#audit mené par l’ancien juge fédéral Niklaus Oberholzer concernant la violence dans les centres fédéraux d’asile met en lumière plusieurs dysfonctionnements dans le système d’asile. Au cœur de ceux-ci : le principe de l’externalisation complète de certaines tâches dites étatiques. Derrière ce mécanisme se cache un phénomène de déresponsabilisation aux conséquences non négligeables pour le quotidien des personnes réfugiées.

      Dans le domaine de l’asile, de nombreuses tâches liées à l’encadrement, à la sécurité, à la logistique, ou encore à l’assistance des personnes demandeuses d’asile (ci-après, tâches d’accueil) sont sous-traitées à des organismes tiers. Encouragés par le SEM, les appels d’offres de plus en plus nombreux, ainsi qu’une concurrence institutionnelle accrue participent à la création d’une économie de l’accueil. Dans ce contexte imprégné de logiques financières et managériales, l’essentiel n’est donc pas de bien faire, mais de bien se vendre.

      Ainsi, en 2020, la société médicale OSEARA a vu son mandat prolongé, et ce malgré les accusations portées à son encontre.[1] Motif avancé par le SEM : les autres propositions reçues en réponse à son appel d’offre étaient trop chères, et même « disproportionné·es ».[2] Dans le canton de Berne, dans le cadre de la restructuration du système d’asile cantonal entrée en vigueur le 1er juillet 2020, les organisations mandatées pour la mise en œuvre de la politique d’accueil et d’hébergement sont passées de dix à cinq : les grandes structures (à l’image d’ORS) se sont vues privilégiées aux plus petites, au détriment de celles présentes sur le terrain de longue date et de leur expertise et connaissances locales.

      Or qui dit bien se vendre dit aussi enjeux budgétaires… et budgets revus à la baisse ; une problématique qui se répercute, entre autres, sur la qualification du personnel employé dans les centres. Dans le contexte des centres fédéraux, Amnesty International, l’OSAR ou encore la Plateforme SCCFA sont unanimes : le recrutement et la formation de base du personnel encadrant et de sécurité présentent de graves lacunes. Peu formé, celui-ci ne dispose la plupart du temps pas des outils adéquats pour la prise en charge quotidienne de populations traumatisées et la gestion de conflits. Il en va de même pour le rapport de N. Oberholzer, qui recommande une meilleure formation du personnel et un encadrement à revoir.

      Mais est-ce suffisant ? Non, car ces dérives continueront tant que leurs origines structurelles – et donc systémiques – ne seront réellement questionnées. En effet, si cette problématique n’est certes pas spécifique à une gestion privatisée, elle comporte d’importants enjeux de déresponsabilisation, engendrés par le processus même d’externalisation. Du fait de la délégation de compétences, ce sont les organismes mandatés qui, à travers leurs contacts directs avec les personnes demandeuses d’asile et leurs actions quotidiennes dans ce domaine, décident du poids à accorder aux droits fondamentaux. Aussi, alors même que la responsabilité du SEM est pleine et entière (comme le rappelle d’ailleurs un avis de droit de la Commission fédérale contre le racisme[3]), elle est diluée.

      Dès lors, dans ce système complètement fragmenté, qui voit le nombre de prestataires de services se démultiplier, une meilleure définition des dispositions qui concernent les prestations d’accueil semble primordiale pour remédier aux lacunes existantes dans l’exploitation des structures d’hébergement pour personnes relevant de l’asile. Or, comme le déplore notamment l’OSAR[4], il n’existe que peu de standards contraignants pour garantir la qualité des conditions de vie dans les structures collectives d’hébergement.

      Cette absence de réglementation indique quelque chose d’important : les pouvoirs publics considèrent les appels d’offres comme les principaux instruments permettant de garantir la qualité du système d’accueil, à travers les critères et les exigences fixés pour la sélection des prestataires. Or, ceux-ci ne portent que sur la forme des services d’hébergement et d’accueil (budget, certification et autres dispositions financières et techniques) et non sur leur contenu (règlement et structure quotidienne dans les centres, sanctions, accès à l’éducation, accès à la santé et aux soins personnels, soutien aux personnes ayant des droits spécifiques, formation du personnel d’accueil et médical, etc.).

      La problématique de l’externalisation soulevée par le rapport de N. Oberholzer mérite donc d’être au cœur des débats politiques. En permettant à chaque partie d’éluder sa responsabilité, qui plus est dans un contexte où les composantes humaines, sociales et éthiques de l’asile sont négligées, elle contribue à une « sous-traitance morale » de l’accueil. Or, mandater des organisations externes ne décharge pas les pouvoirs publics de leurs prérogatives régaliennes. La responsabilité des personnes qui vivent et qui travaillent dans les centres fédéraux (et cantonaux) d’asile devrait enfin être assumée !
      Notes
      Notes ↑1 « Mandats privés : Médecins aux ordres du SEM », Sophie Malka, Vivre Ensemble n°180, décembre 2020.
      Voir aussi « Les expertises médicales douteuses de l’entreprise OSEARA pour le compte du SEM », Giada de Coulon, paru sur asile.ch le 26 janvier 2018.
      ↑2 Communiqué de presse du SEM du 9 septembre 2020
      ↑3 « Requérants d’asile dans l’espace public« , Avis de droit établi sur mandat de la Commission fédérale contre le racisme CFR, Berne, février 2017.
      ↑4 « Standards minimaux pour l’hébergement des personnes requérantes d’asile » – Prise de position de l’OSAR », avril 2019.

      https://asile.ch/2022/02/09/asile-et-externalisation-un-systeme-qui-nassume-pas-ses-responsabilites

  • Lecture d’un extrait du livre « Musée Marilyn » d’Anne Savelli, paru chez Inculte, en 2022.

    http://liminaire.fr/radio-marelle/article/musee-marilyn-d-anne-savelli

    Il y a 60 ans disparaissait Marilyn Monroe, actrice, mannequin et chanteuse américaine, au sommet de sa gloire. De très nombreux livres ont été écrits sur la star hollywoodienne, essais et romans, mais aucun ne s’est réellement intéressé à la création de son image par la photographie. Anne Savelli nous invite à découvrir les multiples facettes de Marilyn Monroe que nous croyons tous connaître, en nous faisant visiter les salles d’une exposition imaginaire où chaque séance photo présente le travail de l’actrice et de la chanteuse, ainsi que sa relation déterminante aux photographes qui l’ont prises en photo, complices ou duplices, parmi lesquels André de Dienes, Eve Arnold, Milton H. Greene, Cecil Beaton, ou Richard Avedon. (...) #Radio_Marelle / #Écriture, #Langage, #Livre, #Lecture, #Art, #En_lisant_en_écrivant, #Enfance, #Podcast, #Voix, #Littérature, #MarilynMonroe, #Inculte, #Cinéma, #Photographie, (...)

    http://liminaire.fr/IMG/mp4/en_lisant_muse_e_marilyn_anne_savelli.mp4

    https://inculte.fr/produit/musee-marilyn

  • 50 réfugiés bloqués sans secours sur une île d’Evros
    Παραμένουν αβοήθητοι σε νησίδα του Εβρου

    Καμιά κίνηση από την κυβέρνηση για τους 50 πρόσφυγες που έχουν εγκλωβιστεί στον ποταμό μετά τη βίαιη απόπειρα επαναπροώθησής τους από τις ελληνικές αρχές, παρά την εντολή που έδωσε το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο ● Καμιά έρευνα για τους τρεις Σύρους που πέθαναν ο ένας έπειτα από ξυλοδαρμό και οι άλλοι δύο όταν εξαναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι χωρίς να ξέρουν κολύμπι

    Εγκαταλειμμένοι σε νησίδα του Εβρου παρέμεναν, τουλάχιστον μέχρι αργά χθες το απόγευμα, για όγδοη ημέρα 50 πρόσφυγες που κατήγγειλαν μέσω των οργανώσεων Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360 τον θάνατο ενός Σύρου έπειτα από ξυλοδαρμό της ομάδας στην ελληνική όχθη και τον πνιγμό άλλων δύο Σύρων, οι οποίοι εξαναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι για να κολυμπήσουν προς την τουρκική όχθη ενώ δεν ήξεραν κολύμπι. Σύμφωνα με νεότερες πληροφορίες, πρόκειται για δύο Σύρους, 17 και 23 χρόνων, από το Χαλέπι, τα ονόματα των οποίων βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ».

    Παρά τη σοβαρότητα των καταγγελιών, που απαιτούν ανεξάρτητη και αξιόπιστη έρευνα, η κυβέρνηση εξακολουθούσε να τηρεί σιγή ιχθύος μιάμιση μέρα μετά την αποκάλυψή τους από την « Εφ.Συν. », ενώ δεν έχει έχει γίνει γνωστή καμία αντίδραση των Αρχών, ούτε η έναρξη ποινικής ή πειθαρχικής διαδικασίας.

    Οπως έγινε γνωστό σε νεότερη επικοινωνία με τους πρόσφυγες και άλλες πηγές, το πτώμα του άνδρα που πέθανε στην ελληνική όχθη δεν ξεβράστηκε τελικά στην Τουρκία, όπως ανέφεραν οι πρώτες πληροφορίες, αλλά βρέθηκε στην Ιατροδικαστική Υπηρεσία του Εβρου, ενώ οι συγγενείς ζητούν να τους παραδοθεί για να ταφεί στην Τουρκία. Σε επικοινωνία της « Εφ.Συν. » με τον ιατροδικαστή του Εβρου Παύλο Παυλίδη την Τετάρτη, ο κ. Παυλίδης σημείωσε ότι υπάρχουν πολλοί μετανάστες νεκροί, αλλά δεν έφτασε στην υπηρεσία κανένας μετανάστης νεκρός την περασμένη εβδομάδα.

    Οι πρόσφυγες, ανάμεσά τους μια 70χρονη με πρόβλημα σακχάρου, τρεις έγκυοι και δώδεκα παιδιά, παραμένουν εγκλωβισμένοι στη νησίδα παρά το γεγονός ότι το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, ανταποκρινόμενο σε κατεπείγον αίτημα ασφαλιστικών μέτρων μέσω των δύο οργανώσεων, έδωσε εντολή την Πέμπτη στην ελληνική κυβέρνηση να μην απομακρυνθούν από την Ελλάδα, αλλά να διασφαλιστεί ότι έχουν νερό, τρόφιμα και φάρμακα και να καταγραφεί το αίτημά τους για άσυλο. Παρά την επείγουσα εντολή, μέχρι χθες το απόγευμα δεν είχε γίνει γνωστή καμία κινητοποίηση των Αρχών για τον εντοπισμό και τη διάσωση των προσφύγων.
    Αντίδραση ΣΥΡΙΖΑ

    Την αποκάλυψη της « Εφ.Συν. » ακολούθησε η άμεση αντίδραση του ΣΥΡΙΖΑ-Π.Σ., που ζήτησε άμεση ενημέρωση και σε βάθος διερεύνηση των πολύ σοβαρών καταγγελιών. « Λίγες μόνο ημέρες μετά την καταδίκη της χώρας για το αποτέλεσμα της βίαιης επαναπροώθησης στο Φαρμακονήσι το 2014, άλλη μία έρχεται να προστεθεί στον μακρύ κατάλογο των καταγγελιών », σημειώνει και υπογραμμίζει ότι ο υπουργός Μετανάστευσης και Ασύλου Νότης Μηταράκης, αντί να απολογηθεί για τη στάση της κυβέρνησης και παρά τις συνεχείς εκκλήσεις για θέσπιση ανεξάρτητου φορέα διερεύνησης, επέλεξε να συστήσει εντός του υπουργείου κυβερνητικά ελεγχόμενη επιτροπή για τον έλεγχο των καταγγελιών.

    « Επί του παρόντος, οι βίαιες επαναπροωθήσεις παραμένουν ανεξέλεγκτες στα σύνορα της Ελλάδας και ατιμώρητες, ενώ η ποινικοποίηση των ομάδων βοήθειας συνεχίζεται » σημειώνει σε ανακοίνωσή της η Διεθνής Αμνηστία, ζητώντας να διασωθούν επειγόντως οι 50 εγκαταλειμμένοι πρόσφυγες.

    Την αντίδρασή της στη θέσπιση κυβερνητικά ελεγχόμενης επιτροπής στο υπουργείο Μετανάστευσης για τη διερεύνηση των επαναπροωθήσεων εκφράζει η Ελληνική Ενωση για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου, κάνοντας λόγο για προσχηματική και επικίνδυνη επιλογή που « δυναμιτίζει εξ ορισμού κάθε ελπίδα για αξιόπιστη διερεύνηση των σχετικών καταγγελιών και μαζί αποτελεί απρόσφορη απόπειρα πολιτικού αποπροσανατολισμού, που δυστυχώς ενισχύει τις διάχυτες πλέον υπόνοιες περί παντελούς ελλείμματος διαφάνειας και λογοδοσίας για τα ζητήματα αυτά στη χώρα μας ».

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    Aucune intervention du gouvernement pour les 50 réfugiés bloqués dans le fleuve après la violente tentative des autorités grecques de les repousser, malgré l’ordre donné par la Cour européenne de droits de l’homme ● Pas d’ enquête ouverte sur le décès des trois Syriens morts après que l’un a été très violemment battu tandis que les deux autres ont été noyés après avoir été forcés de se jeter à l’eau alors qu’ils ne savaient pas nager
    Abandonnés sur une île de l’Evros sont restés, au moins jusqu’à hier en fin d’après-midi, pour le huitième jour, 50 réfugiés. C’est ce groupe qui a signalé par l’intermédiaire des organisations Hellenic Council for Refugees et HumanRights360 la mort d’un Syrien après que le groupe ait ete battu sur la côte grecque et le noyade de deux autres Syriens qui ont été forcés de tomber dans la fleuve pour nager jusqu’au rivage turc alors qu’ils ne savaient pas nager. Selon les dernières informations, il s’agit de deux Syriens de 17 et 23 ans, originaires d’Alep, dont les noms sont à la disposition de « Ef.Syn ».

    Malgré la gravité des allégations, qui nécessitent une enquête indépendante fiable, le gouvernement a continué à garder le silence un jour et demi après leur révélation par « Ef.Syn. », alors qu’aucune réaction des autorités, ni l’ouverture d’une enquête criminelle procédure, ni d’une procédure disciplinaire.

    Comme on l’a appris par une communication plus récente avec les réfugiés et d’autres sources, le corps de l’homme décédé sur la côte grecque n’a finalement pas été échoué en Turquie, comme l’indiquaient les premières informations, mais a été retrouvé au service médico-légal d’Evros. , tandis que ses proches demandent qu’il leur soit remis pour être enterré en Turquie. En communication avec « Ef.Syn. » avec le médecin légiste d’Evros Pavlos Pavlidis mercredi, M. Pavlidis a noté qu’il y avait de nombreux migrants morts, mais qu’aucun mort n’est arrivé au service la semaine dernière.

    Les réfugiés, dont une femme de 70 ans atteinte de diabète, trois femmes enceintes et douze enfants, restent bloqués sur l’île malgré le fait que la Cour européenne des droits de l’homme, répondant à une demande urgente de mesures provisoires des deux organisations, a ordonné jeudi au gouvernement grec de ne pas les expulser de Grèce, mais de veiller à ce qu’ils aient de l’eau, de la nourriture et des médicaments et d’enregistrer leur demande d’asile. Malgré l’ordre urgent, jusqu’à hier après-midi aucune mobilisation des autorités pour localiser et secourir les réfugiés n’était connue.
    Les réfugiés ont été obligés de filtrer l’eau boueuse du fleuve avec des serviettes en papier et des cailloux, pour obtenir une eau un peu plus propre.

    https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353036_paramenoyn-aboithitoi-se-nisida-toy-ebroy

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Διεθνής Αμνηστία - Ελληνικό Τμήμα

      Η Διεθνής Αμνηστία ανησυχεί βαθύτατα για την ασφάλεια και την ευημερία 50 προσφυγισσών και προσφύγων που βρίσκονται σε επικίνδυνες και άθλιες συνθήκες από την περασμένη Πέμπτη σε νησίδα του Έβρου. Ανάμεσά τους, 12 παιδιά, τρεις έγκυες γυναίκες και μια 70χρονη γυναίκα με σάκχαρο.

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      Amnesty International est profondément préoccupée par la sécurité et le bien-être de 50 réfugiés qui se trouvent dans des conditions dangereuses et inhumaines depuis jeudi dernier sur l’île d’Evros. Parmi eux, 12 enfants, trois femmes enceintes et une femme de 70 ans atteinte de diabète.
      Selon les informations reçues par le Conseil grec pour les réfugiés (GCR)cet
      HumanRights360, les réfugiés n’ont pas accès à la nourriture, à l’eau, aux soins médicaux et aux moyens de se réchauffer pendant la nuit.
      Dans des mesures provisoires rendues hier, la Cour européenne des droits de l’homme a sommé les autorités grecques à ne pas expulser les réfugiés de Grèce et à leur fournir de la nourriture, de l’eau et des soins médicaux adéquats, selon les besoins, jusqu’à nouvel ordre.
      Actuellement, les refoulements violents restent endémiques à la frontière grecque et restent impunis, tandis que la criminalisation des groupes d’aide se poursuit.

      https://www.facebook.com/amnestygreece/posts/pfbid0AcB7XB9QHL9Pe3BnuYQmNKgikuRWGTXdxJLDAm8Fh5aLPvEpi1umE45TNXrc1CZRl

    • Συγκαλύπτουν το έγκλημα στον Έβρο με νέα εγκλήματα
      Les autorités grecques couvrent le crime à Evros avec de nouveaux crimes

      Λίγο μετά τις 2 μμ τη Δευτέρα, οι 50 πρόσφυγες που παραμένουν 11 μέρες εγκαταλελειμμένοι σε νησίδα του Έβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι, συγκεντρώθηκαν στην όχθη της νησίδας που βλέπει προς την ελληνική πλευρά και φώναξαν όλοι μαζί με μια φωνή, με την ελπίδα να ακουστούν από απέναντι και να υπάρξει κινητοποίηση.

      Πρόκειται για κραυγή αγωνίας με στόχο να σπάσουν το πυκνό πέπλο σιωπής και εμπαιγμού εκ μέρους της κυβέρνησης και της ΕΛ.ΑΣ. και φαίνεται ότι το κατάφεραν. Σύμφωνα με αξιόπιστες πληροφορίες της « Εφ.Συν. », άτομα που βρίσκονταν στην ελληνική όχθη, απέναντι από τη νησίδα, εκείνη την ώρα, επιβεβαιώνουν ότι άκουσαν από την πλευρά της νησίδας δύο δυνατές κραυγές από ομάδα ανθρώπων στις 2:04 μμ και στις 2:06 μμ. Τα στοιχεία των ανθρώπων που άκουσαν τους πρόσφυγες βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ».

      Φαίνεται πως μόνο οι αστυνομικοί της Αστυνομικής Διεύθυνσης Ορεστιάδας και οι συνεργάτες της δεν μπορούν ούτε να ακούσουν ούτε να δουν τους πρόσφυγες, όπως τουλάχιστον ισχυρίζεται σε προφορική ενημέρωση, σε ανθρώπους που επικοινώνησαν για να ενημερωθούν για την τύχη των προσφύγων.

      Την ίδια ώρα, το απόγευμα της Δευτέρας οι πρόσφυγες έστειλαν βίντεο που απεικονίζει ανθρώπους από την όχθη του Έβρου να συστήνονται ως αστυνομικοί, να καταστρέφουν βάρκα σταθμευμένη στην ελληνική όχθη και στη συνέχεια να αποχωρούν.

      Η διασταυρωμένη από πολλές πλευρές παρουσία των προσφύγων για 11 συνεχείς μέρες στη νησίδα και ο συνεχιζόμενος εμπαιγμός της ΕΛ.ΑΣ., που τάχα δεν μπορεί να τους εντοπίσει, δημιουργεί έντονες υπόνοιες για απόπειρα συγκάλυψης τυχόν εγκληματικών ευθυνών της αστυνομίας. Οι πρόσφυγες καταγγέλλουν ότι είναι μάρτυρες του φρικτού θανάτου τριών Σύρων, ενός στην ελληνική όχθη και δύο από πνιγμό, κατά τη διάρκεια απόπειρας επαναπροώθησης την Πέμπτη 14 Ιουλίου. Καμία διενέργεια πειθαρχικής ή ποινικής έρευνας δεν έχει γίνει γνωστή, παρά τις εκκλήσεις του ΣΥΡΙΖΑ-ΠΣ και της Διεθνούς Αμνηστίας, να γίνει αξιόπιστη και άμεση διερεύνηση των καταγγελιών.

      Φυσικά, ο πιο σίγουρος τρόπος να μη διερευνηθούν οι καταγγελίες και να συγκαλυφθούν οι τυχόν ευθύνες σοβαρών εγκλημάτων είναι να μην περάσουν στην ελληνική όχθη οι πρόσφυγες, ώστε να μη χρειαστεί να καταθέσουν επισήμως. Φαίνεται ότι μέχρι στιγμής τουλάχιστον η ΕΛ.ΑΣ. προχωρά σ’αυτό τον δρόμο της συγκάλυψης, προσπαθώντας να σκεπάσει τις καταγγελίες για εγκλήματα με άλλο ένα έγκλημα, αυτό της εγκατάλειψης ανθρώπων που κινδυνεύουν και, χειρότερα, της εξαφάνισής τους από την Ελλάδα και της επαναπροώθησής τους στην Τουρκία.

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      Peu après 14 heures lundi, les 50 réfugiés bloqués depuis 11 jours sur un îlot de l’Evros à l’est du village de #Kissari, se sont rassemblés sur la rive de l’îlot face au côté grec et ont crié d’une seule voix, espérant être entendus et qu’il y ait mobilisation.

      C’est un cri d’angoisse dans le but de briser l’épais voile de silence et de faux-fuyant du gouvernement et de l’EL.AS. -police hellénique -et il semble que les réfugiés aient réussi. Selon des informations fiables de « Ef.Syn. », des personnes qui se trouvaient sur la rive grecque, en face de l’îlot, à ce moment-là, confirment avoir entendu deux cris forts d’un groupe de personnes du côté de l’îlot à 14h04. et à 14 h 06. Les coordonnées des personnes qui ont entendu les réfugiés sont disponibles à « Ef.Syn. »

      Il semble que seuls les policiers du département de police d’Orestiada et ses associés ne peuvent ni entendre ni voir les réfugiés, comme du moins ils avaient affirmé dans un briefing oral, aux personnes qui les ont contacté pour être informées du sort des réfugiés.

      → des personnes qui se sont présentées comme des policiers sont apparues lundi sur la rive grecque en face de l’îlot et ont enlevé un bateau stationné

      Dans le même temps, lundi après-midi, les réfugiés ont envoyé une vidéo montrant des habitants des rives de l’Evros se présentant comme des policiers, détruisant un bateau stationné sur la rive grecque puis repartant. (pour voir la vidéo allez août lien)

      La présence des réfugiés pendant 11 jours consécutifs sur l’île, traversés de plusieurs côtés, et les railleries continues de la police hellénique, incapable de les localiser, créent de forts soupçons d’une tentative de dissimulation d’éventuelles responsabilités criminelles de la police. Des réfugiés rapportent avoir été témoins de la mort horrible de trois Syriens, un sur la côte grecque et deux par noyade, lors d’une tentative de rapatriement le jeudi 14 juillet. Aucune enquête disciplinaire ou pénale n’a été faite, malgré les appels du SYRIZA et d’Amnesty International pour une enquête crédible et immédiate sur les faits dénoncés.

      Bien sûr, le moyen le plus sûr de ne pas enquêter sur les plaintes et de dissimuler toute responsabilité pour des crimes graves est de ne pas laisser les réfugiés atteindre la rive grecque, afin qu’ils n’aient pas à témoigner officiellement. Il semble que jusqu’à présent au moins EL.AS. (la police hellénique) s’engage sur cette voie de la dissimulation, essayant de couvrir les plaintes de crimes par un autre crime, celui d’abandonner des personnes en danger et, pire, de leur disparition de Grèce et de leur refoulement en Turquie.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353284_sygkalyptoyn-egklima-ston-ebro-me-nea-egklimata

    • Εξαφάνισαν τους πρόσφυγες, συγκαλύπτουν το έγκλημα
      Les autorités grecques ont fait disparaître les réfugiés, elles dissimulent le crime

      Αντί για επιχείρηση διάσωσης από τη νησίδα των 50 προσφύγων, οι ελληνικές αρχές προχώρησαν σε νέα βίαιη και παράνομη επαναπροώθηση, ρίχνοντάς τους στα νερά του ποταμού προς την τουρκική όχθη, αφού πρώτα εξαφάνισαν τους μοναδικούς αυτόπτες μάρτυρες του θανάτου των τριών την προηγούμενη Πέμπτη. ● Αναφορές στην Εισαγγελία του Αρείου Πάγου για την υπόθεση. ● Ερώτηση 37 βουλευτών του ΣΥΡΙΖΑ στη Βουλή.

      Αργά το βράδυ της Δευτέρας προς Τρίτη, ισχυρή δύναμη αστυνομικών και κομάντο αποβιβάστηκαν στη νησίδα του Εβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι και με τη χρήση βίας συνέλαβαν τους 50 πρόσφυγες που βρίσκονταν εγκλωβισμένοι έντεκα μέρες στη νησίδα, τους μετέφεραν στην ελληνική όχθη και τους έκλεισαν σε χώρο κράτησης.

      Το επόμενο πρωί, τους ξαναπήγαν στην ελληνική όχθη, τους ανέβασαν σε βάρκες και τους μετέφεραν μέχρι τη μέση του ποταμού, όπου τους ανάγκασαν να πέσουν στο νερό και να προχωρήσουν μέχρι την τουρκική όχθη.

      « Ημουν άρρωστη και προσπαθούσα να κοιμηθώ, όταν άκουσα δυνατές φωνές που μας φώναζαν “καθίστε κάτω”. Είδα πολλούς άνδρες που είχαν έρθει από την ελληνική πλευρά. Απ’ όσους μπορούσαν πήραν τα κινητά, μας πέρασαν απέναντι με βάρκα και μας οδήγησαν σε μια φυλακή, όπου μείναμε για λίγες ώρες. Την επομένη, μας ξαναπήγαν όλους στο ποτάμι, μας έβαλαν σε βάρκες και μας κατέβασαν πριν φτάσουμε στην τουρκική πλευρά. Είχαμε τρομοκρατηθεί. Οταν φτάσαμε στην τουρκική όχθη, μας συνέλαβαν Τούρκοι συνοροφύλακες » διηγείται στην “Εφ.Συν.” νεαρή πρόσφυγας που βρισκόταν την περασμένη εβδομάδα στη νησίδα και σήμερα κρατείται σε τουρκικό κέντρο κράτησης.

      Η Αστυνομική Διεύθυνση Ορεστιάδας, αντί για την επιχείρηση διάσωσης που περίμεναν απελπισμένα οι πρόσφυγες, προχώρησε τελικά σε άλλη μια παράνομη επιχείρηση επαναπροώθησης, φροντίζοντας να εξαφανίσει με συνοπτικές διαδικασίες τους μοναδικούς αυτόπτες μάρτυρες του θανάτου τριών προσφύγων την Πέμπτη, 14 Ιουλίου, στα χέρια της αστυνομίας, ενός στην ελληνική όχθη και δύο από πνιγμό στον Εβρο, όταν αναγκάστηκαν να πέσουν στο ποτάμι χωρίς να ξέρουν κολύμπι την ώρα που τους μετέφερε η αστυνομία στη νησίδα.

      Με την επανααπροώθηση, οι ελληνικές αρχές παραβιάζουν με τρόπο προκλητικό την επείγουσα εντολή διάσωσης που έδωσε στην κυβέρνηση την Τετάρτη το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου (ΕΔΔΑ). Χτες, οι οργανώσεις Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και HumanRights360, που είχαν προσφύγει στο ΕΔΔΑ, ενημέρωσαν την Εισαγγελία του Αρείου Πάγου για την υπόθεση, ενώ σήμερα έληγε η προθεσμία της κυβέρνησης να απαντήσει στο ΕΔΔΑ, παραμένει όμως άγνωστο ποια στάση θα κρατήσει μετά την τελευταία εξέλιξη.

      Αγνωστη παραμένει και η τύχη των προσφύγων της νησίδας. Σύμφωνα με πληροφορίες από τους ίδιους, η 70χρονη γυναίκα με πρόβλημα στο ζάχαρο νοσηλεύτηκε σε τουρκικό νοσοκομείο, το ίδιο και τα μικρά παιδιά που είχαν αρρωστήσει, όπως και ένας άνδρας που τραυματίστηκε σοβαρά στο χέρι κατά τη διάρκεια της βίαιης επιχείρησης των ελληνικών αρχών.

      Οι υπόλοιποι κρατούνται στην Τουρκία, παγιδευμένοι ανάμεσα στην ακραία αντιπροσφυγική πολιτική της ελληνικής κυβέρνησης στα σύνορα και στην πολιτική των τουρκικών αρχών, που απειλούν τους πρόσφυγες ότι θα τους επαναπροωθήσουν στη Συρία, αν παραμείνουν στην Τουρκία.
      Ερώτηση ΣΥΡΙΖΑ στη βουλή

      Την ίδια στιγμή, ο ΣΥΡΙΖΑ-Π.Σ. φέρνει την υπόθεση στη Βουλή, με ερώτηση που κατέθεσαν 37 βουλευτές με πρωτοβουλία του Νίκου Φίλη προς τους υπουργούς Προστασίας του Πολίτη, Δικαιοσύνης και Μετανάστευσης. Διαπιστώνουν ότι « συνεχίζεται το όργιο επαναπροωθήσεων στον Εβρο και η καταπάτηση των Διεθνών Συνθηκών », όπως και εγκληματική αδιαφορία για το ευρωπαϊκό κεκτημένο, και ρωτούν τους υπουργούς γιατί δεν έχουν ανταποκριθεί στην εντολή του ΕΔΔΑ, όπως και αν έχουν τεθεί σε διαθεσιμότητα οι εμπλεκόμενοι αστυνομικοί και γενικότερα ποια μέτρα έχουν πάρει « για τη διεξαγωγή ενδελεχούς και αποτελεσματικής έρευνας για τις συνθήκες της επαναπροώθησης και του θανάτου των 3 προσφύγων, για τη διερεύνηση των σοβαρότατων δημοσιοποιημένων καταγγελιών των προσφύγων, καθώς και για την απόδοση ευθυνών ».
      Εκστρατεία από τη Διεθνή Αμνηστία

      « Η λογοδοσία για τις εντεινόμενες παραβιάσεις του Κράτους Δικαίου καθίσταται πιο επιτακτική από ποτέ » σημειώνουν σε κοινή ανακοίνωσή τους το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και η HumanRights360.

      Επείγουσα έκκληση να διασωθούν οι πρόσφυγες της νησίδας απηύθυνε το πρωί της Τρίτης η Διεθνής Αμνηστία, ξεκινώντας διεθνή εκστρατεία συλλογής υπογραφών σε επιστολή που θα σταλεί στον υπουργο΄Προστασίας του Πολίτη Τάκη Θεοδωρικάκο. « Οι βίαιες επαναπροωθήσεις παραμένουν ανεξέλεγκτες στα σύνορα της Ελλάδας και μένουν ατιμώρητες, ενώ η ποινικοποίηση των ομάδων αρωγής που προσπαθούν να βοηθήσουν τα θύματα των επαναπροωθήσεων συνεχίζεται », αναφέρει η οργάνωση και υπογραμμίζει ότι « οι επαναπροωθήσεις αποτελούν την ντε φάκτο πολιτική της Ελλάδας για τη διαχείριση των συνόρων ».

      –-

      Au lieu d’une opération de sauvetage depuis l’île des 50 réfugiés, les autorités grecques ont procédé à un nouveau refoulement violent et illégal, les jetant dans les eaux du fleuve vers la rive turque, après avoir d’abord fait disparaître les seuls témoins oculaires de la mort des trois jeudi dernier. ● Appels s au procureur de la Cour suprême d’ouvrir une enquête sur l’affaire.

      Tard dans la nuit de lundi à mardi, une importante force de police et de commandos a débarqué sur l’îlot d’Evros à l’est du village de Kissari et a fait usage de la force pour arrêter les 50 réfugiés piégés pendant onze jours sur l’îlot, ils les a emmenés sur la côte grecque et les a enfermés dans une zone de détention.

      Le lendemain matin, les réfugiés Syriens ont été ramenés sur la rive grecque, mis dans des bateaux et transportés au milieu du fleuve, où ils ont été forcés de tomber à l’eau et de se diriger vers la rive turque.

      « J’étais malade et j’essayais de dormir quand j’ai entendu des voix fortes nous appeler » asseyez-vous « . J’ai vu beaucoup d’hommes qui étaient venus du côté grec. Ils ont pris les téléphones portables, nous ont fait traverser en bateau et nous ont emmenés dans une prison, où nous sommes restés quelques heures. Le lendemain, ils nous ont tous ramenés à la rivière, nous ont mis dans des bateaux et nous ont fait descendre avant d’atteindre le côté turc. Nous étions terrifiés. Quand nous sommes arrivés sur la côte turque, nous avons été arrêtés par les gardes-frontières turcs », raconte-t-il à « Ef.Syn ». une jeune réfugié qui était la semaine dernière sur l’île et qui est aujourd’hui détenue dans un centre de détention turc.
      Le département de police d’Orestiada, au lieu de l’opération de sauvetage que les réfugiés attendaient désespérément, a finalement procédé à une autre opération de refoulement illégal, en veillant à éliminer sommairement les seuls témoins oculaires de la mort aux mains de la police de trois réfugiés le jeudi 14 juillet, un sur la rive grecque et deux de la noyade dans l’Evros, lorsqu’ils ont été forcés de tomber dans la rivière sans savoir nager alors qu’ils étaient transportés par la police vers l’île.

      En les refoulant, les autorités grecques violent d’une façon provocante l’ordre de sauvetage d’urgence donné au gouvernement grec mercredi par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Hier, les organisations Conseil hellénique pour les réfugiés et les droits de l’homme360, qui avaient saisi la CEDH, ont informé le procureur de la Cour suprême de l’affaire, alors qu’aujourd’hui était la date limite pour que le gouvernement réponde à la CEDH, mais on ignore quelle position il prendra après le dernier développement.

      Le sort des réfugiés de l’île reste également inconnu. Selon des informations de leur part, la femme de 70 ans avec un problème de diabète a été hospitalisée dans un hôpital turc, tout comme les jeunes enfants qui étaient tombés malades, ainsi qu’un homme qui a été grièvement blessé à la main lors de l’opération violente. par les autorités grecques.

      Les autres sont détenus en Turquie, pris entre la politique anti-réfugiés extrême du gouvernement grec à la frontière et la politique des autorités turques, qui menacent les réfugiés de les renvoyer en Syrie s’ils restent en Turquie.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/353489_exafanisan-toys-prosfyges-sygkalyptoyn-egklima

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • 32 adults and 8 children in urgent situation at Evros river! The people have been exposed to violence from #greek and #turkish border guards since 2 weeks already and reportedly 3 people already died - this needs to stop immediately!

      “At first, we were 50 people, but the Greek police beat us and took us back to Turkey. The Turks booked us in military barracks and then threw us to one of the Greek islands for the second time, without food or water, and three people who have been with us since were killed.”

      “What is our fault, my friend, only because we are Syrians, we are rejected by everyone. Turkey deport us, and Greece beat us, deport us and is throwing us onto the islands. Our situation is miserable here. The situation here is tragic.”

      https://twitter.com/alarm_phone/status/1555886172785844224

    • Έγκλημα διαρκείας στον Έβρο

      Το δράμα των προσφύγων σε νησίδα του Έβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι. Ο τραγικός θάνατος του πεντάχρονου κοριτσιού και η συνταρακτική έκκληση για βοήθεια που έστειλε στην « Εφ.Συν. » η Μπαϊντά Α., 28 χρονών από τη Συρία.

      Ενα πεντάχρονο κορίτσι από τη Συρία, η Μαρία A. (τα στοιχεία της βρίσκονται στη διάθεση της « Εφ.Συν. ») βρήκε τραγικό θάνατο από δάγκωμα σκορπιού αργά το βράδυ της Δευτέρας προς Τρίτη σε νησίδα του Εβρου ανατολικά του χωριού Κισσάρι, σύμφωνα με πληροφορίες που έδωσαν στην « Εφ.Συν. » πρόσφυγες που παραμένουν εγκλωβισμένοι στην vνησίδα, όπως και σύμφωνα με καταγγελίες οργανώσεων, μεταξύ των οποίων το Ελληνικό Συμβούλιο για τους Πρόσφυγες και η HumanRights360, που έχουν ήδη ενημερώσει το Ευρωπαϊκό Δικαστήριο για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου και την Εισαγγελία Ορεστιάδας.

      Οι πληροφορίες από τους πρόσφγυες αναφέρουν ότι σκορπιός τσίμπησε και ένα εννιάχρονο κορίτσι, την Αγιά, η οποία παρέμενε αβοήθητη στη νησίδα με πυρετό και κάνοντας εμμετό για δεύτερη μέρα χτες. Σύμφωνα με τα όσα συγκλονιστικά αναφέρουν οι πρόσφυγες, το άψυχο σώμα της Μαρίας παραμένει άταφο. Για να το συντηρήσουν όσο μπορούν, οι πρόσφυγες το έχουν βάλει μέσα στα κρύα νερά του ποταμού, στην όχθη του οποίου θρηνεί η μητέρα του.

      Συνταρακτικό είναι το ηχητικό μήνυμα που έστειλε στην « Εφ.Συν. » η Μπαϊντά Α., 28 χρονών από τη Συρία, λίγη ώρα αφότου πέθανε το μικρό κορίτσι. « Ζητάω βοήθεια, όλοι μου λένε ότι είναι δύσκολο. Τι δυσκολία έχει να σωθούν άνθρωποι ; Ποια είναι η δυσκολία ; Μας σκοτώνουν στη Συρία, στην Τουρκία, σ’αυτό το νησί στην Ελλάδα, σε κάθε μέρος του κόσμου. Τι φταίμε ; Το κορίτσι πέθανε γιατί κανείς δεν ακούει τη φωνή μας και την αδελφή της τη σκότωσε σκορπιός. Τι θα απογίνουμε ; Ισως το πρωί να έχουμε όλοι πεθάνει. Το νησί είναι γεμάτο φίδια, σκορπιούς, έντομα και δεν ξέρω τι άλλο... Εκλιπαρώ, εκλιπαρώ. Ζούμε μια επίγεια κόλαση, σας ορκίζομαι οτι είναι επίγεια κολαση και κανείς δε μπορεί να μας βοηθήσει », λέει μεταξύ άλλων η Μπαϊντά ανάμεσα σε αναφυλητά.

      https://soundcloud.com/efsyn-gr/to-ichitiko-minyma-poy-esteile

      Παρεμβάσεις

      Οι εξελίξεις έχουν προκαλέσει το ενδιαφέρον διεθνών μέσων ενημέρωσης και οργανώσεων, που κυκλοφόρησαν την Τρίτη στα μέσα κοινωνικής δικτύωσης την είδηση για το θάνατο της μικρής Μαρίας και για την απελπιστική κατάσταση που βρίσκονται οι πρόσφυγες.

      « Είναι κατάντια για την ανρθωπιά μας να πεθαίνει σε μια νησίδα ένα παιδάκι από τσίμπημα σκορπιού και να μένει άταφο γιατί κανείς δεν πάει να τους σώσει », αναφέρει σε δήλωσή του στην « Εφ.Συν. » ο βουλευτής ΣΥΡΙΖΑ – ΠΣ και πρώην υπουργός Μεταναστευτικής Πολιτικής Δημήτρης Βίτσας.

      Παρέμεβαση στο Αστυνομικό Τμήμα Ορεστιάδας έκανε την Τρίτη κλιμάκιο του ΚΚΕ και την Τετάρτη στα άλλα αστυνομικά τμήματα του Εβρου, όπου, σύμφωνα με τον βουλευτή του κόμματος Νίκο Παπαναστάση, τους δηλώθηκε ότι οι αστυνομικές αρχές βρίσκονται σε γνώση των καταγγελιών αλλά δεν υπάρχει τέτοια ομάδα προσφύγων στην αρμοδιότητά τους. « Υπάρχει το γνωστό πρόβλημα εργαλειοποίησης των μεταναστών κατά την άποψή μας και από την Τουρκία και από την ελληνική κυβέρνηση, οι οποίες εκμεταλλεύονται τα κενά που υπάρχουν στο καθεστώς του Εβρου με νησίδες που βρίσκονται πότε από τη μια και πότε από την άλλη μεριά των συνόρων. Καταδεικνύεται η πολιτική πρόθεση της κυβέρνησης για τη μη στήριξη των ανθρώπων αυτών και τη μη επίλυση των προβλημάτων τους, ακόμα και των πιο ευάλωτων » δηλώνει στην "Εφ.Συν." ο κ. Παπαναστάσης.

      « Ξανά ο Εβρος ! Ανησυχητικές αναφορές για το θάνατο ενός πεν τάχρονου κοριτσιού και επείγουσα ανάγκη για ιατρική βοήθεια για ενιάχρονο κορίτσι ! Η Ελλάδα πρέπει επειτγόντως να διασώσει τους ανρθώπους, να τους δώσει υποστήριξη, περίθαλψη και πρόσβαση στη διαδικασία ασύλου » αναφέρει σε ανάρτησή της στο twitter η Γερμανίδα ευρωβουλευτής της Αριστεράς Κορνήλια Ερνστ.
      Εφιάλτης δίχως τέλος

      Η Μπαϊντά, όπως και η οικογένεια της μικρής Μαρίας και άλλοι πρόσφυγες της ομάδας, ζουν αγκαλιά με το θάνατο από τα μέσα Ιουλίου, αντιμετωπίζοντας το αδιέξοδο των εγκληματικών αντιπροσφυγικών πολιτικών της Ελλάδας και της Τουρκίας. Στις 14 Ιουλίου μεταφέρθηκαν στην ίδια νησίδα που βρίσκονται σήμερα, ενώ, όπως έχουν καταγγείλει, ένας Σύρος πρόσφυγας της ομάδας έχασε τη ζωή του στην ελληνική όχθη του Εβρου ύστερα από βίαιη επιχέιρηση των ελληνικών αρχών και άλλοι δύο βρήκαν τραγικό θάνατο από πνιγμό, όταν έπεσαν στο ποτάμι από τη βάρκα κατά τη διάρκεια της μεταφοράς τους προς τη νησίδα από τις ελληνικές αρχές.

      Παρά το γεγονός ότι, όπως κατήγγειλαν, ήταν μάρτυρες φρικτών εγkλημάτων τα οποία θα έπρεπε να διερευνηθούν για να υπάρξει λογοδοσία των υπεύθυνων, οι ελληνικές αρχές δεν προχώρησαν σε επιχείρηση εντοπισμού και διάσωσης, αγνοώντας την εντολή του Ευρωπαϊκού Δικαστηρίου για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου και αδιαφορώντας για τις εκκλήσεις του ΣΥΡΙΖΑ, που έβγαλε ανακοίνωση και κατέθεσε ερώτηση στη Βουλή, αλλά και της Διεθνούς Αμνηστίας, που ξεκίνησε επείγουσα εκστρατεία συλλογής υπογραφών.

      Αντιθέτως, όπως καταγγέλλουν οι πρόσφυγες, οι ελληνικές αρχές τους επαναπροώθησαν στην Τουρκία στις 26 Ιουλίου, αφού πρώτα τους χτύπησαν βίαια και τους κράτησαν παράνομα για ώρες σε χώρο κράτησης στην ελληνική όχθη.

      Σύμφωνα με τις καταγγελίες, οι πρόσφυγες κρατήθηκαν στην Τουρκία σε κέντρο κράτησης. Υστερα από μερικές ημέρες οι τουρκικές αρχές τους πίεσαν να ξαναπεράσουν τα ελληνοτουρκικά σύνορα, διαφορετικά θα τους απέλαυναν στην Συρία. Τους χώρισαν σε δύο ή περισσότερες ομάδες και τους σκόρπισαν σε διαφορετικά σημεία της περιοχής, όπου δεν είχαν τη δυνατότητα να γυρίσουν πίσω, καθώς τους περίμενε η απειλή των τουρκικών αρχών για επαναπροώθηση στη Συρία, ούτε τη δυνατότητα να φτάσουν στην ελληνική όχθη, όπου τους περιμένει η δολοφονική βία των ελληνικών αρχών και το σοβαρό ενδεχόμενο να τους γυρίσουν πίσω.

      Το γεωγραφικό στίγμα που έχει στη διάθεσή της η « Εφ.Συν. » τους απεικόνιζε την περασμένη εβδομάδα σε ελληνικό έδαφος ανατολικά του ποταμού. Την Κυριακή οι πρόσφυγες οδηγήθηκαν ξανά στη νησίδα ανατολικά του χωριού Κισσάρι, στην ίδια νησίδα όπου είχε ξεκινήσει η εφιαλτική τους περιπέτεια πριν από τρεις εβδομάδες.

      https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/355170_egklima-diarkeias-ston-ebro

    • Child feared dead on Greek islet where refugees are stranded

      A five-year-old Syrian girl has reportedly died, with her parents and dozens others awaiting rescue following alleged pushbacks.

      A five-year-old Syrian girl, who was among a group of refugees and migrants, is understood to have died on a Greek islet on the Evros River.

      Her parents have submerged the girl’s body in river water in an attempt to keep it cool, as Greek authorities appear unable to locate the group.

      Those still on the islet with the girl’s remains say she died in the early hours of Tuesday after being stung by a scorpion, two days after they were stranded there.

      Another girl, who is nine, remains in critical condition. She is also understood to have been stung by a scorpion.

      They are part of a group of 39 asylum seekers, some of whom are trapped for a second time on this unnamed islet after repeated alleged pushbacks between Turkey and Greece.

      One member of the group, 27-year-old Baida, also from Syria, has been sending frantic messages to lawyers and journalists since the reported death.

      “A girl died. A child. She’s dead. I can do nothing,” she said in a WhatsApp voice note sent to a group including this reporter.

      She posted photos of the girl on her back with her eyes closed, lying on a patch of grass on the islet.

      In another message, she questioned why the children have not received any help.

      “No one hears our voices,” she said.

      “If you hear our voices please help us,” Baida said. “The other girl might die tomorrow.”

      The refugees say they were forced on the islet by Turkish authorities on August 7.

      The Evros land border is a frequent crossing point for those wishing to claim asylum in Europe, but many reports have documented violent Greek pushbacks in recent months, as well as incidents where people have been made to cross by Turkish authorities.

      The stranded refugees and migrants wish to claim asylum in Greece.

      Greek authorities have been notified of their location and activists have made emergency calls on their behalf to police, but officials say that they have not been able to locate the group.

      On Tuesday, the European Court of Human Rights issued an order stating that the trapped asylum seekers should not be removed from Greek territory and that they should be provided with food, water and adequate medical care.

      In their messages, members of the group describe what amounts to a geopolitical ping-pong game, being pushed back and forth across the land border by Greek and Turkish authorities for weeks in the highly militarised border zone in which no lawyer, human rights organisations or journalists can legally enter.

      Some were originally stranded in the same location in late July, having tried to cross the border from Turkey.

      They say they survived on food scraps, nuts and muddy water from the river before being returned to Turkey by Greek authorities.

      Then, they accused Turkish authorities of holding them in military barracks, and later bringing them back across to the river and ordering them — at gunpoint — to cross again into Greek territory.

      Al Jazeera has contacted Greek and Turkish officials in an attempt to verify the details of these alleged incidents but had not received a response by the time of writing.

      Longtime foes, NATO members Athens and Ankara are currently locked in rows on several fronts, including the refugee issue and oil and gas exploration in the Eastern Mediterranean.
      ‘We are very worried … especially for the children’

      The stranded refugees’ position on Greek territory has been verified by a location one of the asylum seekers sent via WhatsApp.

      The Greek Council of Refugees and HumanRights360, which are representing the group of refugees, have also informed the European Union border agency Frontex, the UN refugee agency, the Greek ombudsman and members of the European Parliament of this location in an attempt to secure their rescue.

      “We are very worried about the situation of the 39 refugees and especially for the children,” Evgenia Kouniaki, a lawyer for the Greece-based HumanRights360 and Maria Papamina, coordinator of the legal unit of the Greek Council for Refugees, told Al Jazeera in a joint statement.

      “The violations of human rights at the Greek-Turkish borders are a cruel reality. Deaths, pushbacks, arbitrary detention, enforced disappearances and people left hopeless in the islets. The death of the five-year-old girl proves how irrational and murderous this policy is.”

      The Border Violence Monitoring Network, which documents pushbacks that are illegal under international law, said in a statement that Turkish and Greek authorities were “using people-on-the-move as pieces in a political game”.

      https://www.aljazeera.com/news/2022/8/10/child-feared-dead-on-greek-islet-where-refugees-are-stranded

    • Quatre morts, dont une fillette, dans un groupe de migrants bloqué sur un îlot de l’Evros

      Une petite-fille de cinq ans est décédée, jeudi, au milieu de l’Evros. Elle faisait partie d’un groupe de 40 personnes coincé depuis la semaine dernière sur un îlot de ce fleuve à la frontière gréco-turque. Trois membres de ce groupe étaient déjà morts suite aux violences et au refoulement des gardes-frontières grecs, selon les témoignages recueillis par les ONG et journalistes qui se sont saisis de l’affaire.

      Une petite-fille de cinq ans est décédée, piquée par un scorpion, sur un îlot de l’Evros où un groupe de 40 personnes est bloqué depuis un refoulement par les gardes-frontières grecs. La morsure a eu lieu dans le nuit du 8 au 9 août.

      « C’est vraiment l’enfer ici. Une petite-fille est morte aujourd’hui. Elle a été piquée par un scorpion. Nous n’avons rien pu faire », ont annoncé des membres du groupe au réseau d’activistes AlarmPhone, très actif dans le repérage des situations de détresse et dans la prise de contact avec les exilés passant par cette zone frontalière ultra-militarisée.

      Une seconde fillette, sa grande sœur, est menacée. Celle-ci a également été piquée par le scorpion, et son état est grave. « Nous avons besoin d’un hôpital. Si personne n’agit pour l’aider, elle va mourir comme sa petite sœur », a également alerté le groupe.

      Les témoins, dont un grand nombre de ressortissants syriens, font part de leur impuissance face à cette seconde petite fille « qui se bat contre la mort », et s’inquiètent du choc traumatique subi par la famille.

      « Où est l’humanité dans la mort d’une fille qui n’a pas atteint ses six ans, après avoir vécu la guerre et l’oppression en Syrie et en Turquie, et maintenant à la frontière grecque ? », s’indignent-ils, toujours relayés par Alarm Phone.
      Trois personnes déjà décédées, dont deux par noyade

      Samedi 6 août, les ONG avaient alerté sur ce groupe de 32 adultes et 8 enfants coincés sur l’îlot. Ces derniers rapportent avoir subi une série de violences de la part des garde-côtes grecs et turcs dans les quinze derniers jours.

      D’abord, « la police grecque nous a battus et nous a ramenés en Turquie », ont témoigné les membres de ce premier groupe auprès d’Alarm Phone. Ensuite, les garde-frontières turcs « nous ont mis dans des casernes militaires, puis nous ont jetés sur l’une de ces îles grecques, pour la deuxième fois, sans nourriture ni eau ».

      Trois personnes seraient mortes des suites des violences et du refoulement. La première, un homme syrien, serait décédé suite aux blessures infligées par les coups des garde-frontières sur le sol grec, confirme le média grec Efimerida ton Syntakton qui s’est saisi de l’affaire.

      es deux autres victimes auraient été forcées de nager jusqu’au rivage turc et se seraient noyées, poursuit le média, corroborant les dires du groupe. L’enquête menée par les journalistes leur a permis d’identifier les noms de ces deux personnes : il s’agirait de deux jeunes hommes de 17 et 23 ans, tous deux originaires d’Alep.

      Ces cas de noyades forcées ont déjà été documentées. En 2021, Amnesty International avait recueilli des témoignages en ce sens. Les survivants d’un groupe racontaient qu’ils avaient été forcés « à descendre du bateau et à plonger dans l’eau à proximité d’un îlot situé au beau milieu de l’Evros, (...) Un autre homme, qui ne savait pas nager, a appelé au secours alors qu’il peinait à garder la tête hors de l’eau. Il a finalement été emporté par le courant », relaie le rapport de l’ONG.
      Inaction des autorités malgré la décision de la CEDH

      Les ONG HumanRights360 et Greek Council for Refugees ont saisi la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) sur une demande urgente de mesures provisoires, la semaine dernière. Celle-ci l’a validée dans la foulée. Elle ordonne donc au gouvernement grec de veiller à ce que le groupe ait de l’eau, de la nourriture et des médicaments. Surtout, elle interdit tout refoulement et exige que leurs demandes d’asile soient enregistrées.

      Mais, pour l’heure, les ONG n’ont constaté aucune mobilisation des autorités. Depuis plusieurs mois, les saisines de la CEDH par les ONG sont quasi systématiques lorsque des personnes se retrouvent coincées sur des îlots de l’Evros. Cette stratégie judiciaire s’est révélée efficace pour plusieurs cas successifs. Mais elle semble avoir de moins en moins prise sur les autorités grecques.

      « On voit de plus en plus que, malgré ces décisions de la CEDH, les personnes ne sont pas secourues », alertait déjà mi-juin une membre d’AlarmPhone, auprès d’InfoMigrants. « La Grèce ne respecte pas la législation européenne. Et c’est très inquiétant ».

      Les équipes de Frontex ont également été contactées par Alarm Phone. En vain pour le moment.

      https://www.infomigrants.net/en/post/42511/quatre-morts-dont-une-fillette-dans-un-groupe-de-migrants-bloque-sur-u

    • Greek police @hellenicpolice announced yesterday with great delay that the group of c. 40 Syrians trapped on an Evros islet under inhumane and life-threatening conditions is on Turkish territory. And that Greece have officially asked Turkey to conduct a Search & Rescue op 🧵1/4

      2/ GR authorities at least finally acknowledge the existence of the group, which they had so far denied being able to find, despite knowing the location for days and despite their professed manned & unmanned search ops to locate them.

      3/ The Police announcement raises Qs about the status of the islet where the refugees are. Acc to Google and Greek Cadaster, the official government mapping agency, the islet is Greek.

      Hellenic Army’s Geographical Service also referred us to Google Maps for status of the islet.


      4/ What is of paramount importance now is for the group to be rescued and their rights respected.

      We remind all authorities that the refugees have reported the death of a girl (5) & the critical condition of at least one more child.

      The refugees remain on the islet.

      https://twitter.com/GCRefugees/status/1558056562706751491

      –-

      Tweet de Giorgos Christides :

      Greek authorities need to answer:
      – is the islet Greek? if so, are they willing to concede territory to 🇹🇷 just to avoid rescuing 40 refugees?
      – if Turkish, why did they delay the request for SAR & why did @ECHR_CEDH issue rescue orders to 🇬🇷? Can’t they read maps in Straßburg?

      #dispute_territoriale

    • Migrants Stranded on Islet in Evros River Abandoned to Die

      A group of nearly 40 migrants reportedly stranded on an islet in Evros River, where the borders of Greece and Turkey meet, have continued to plead for help as none of the two countries assumes responsibility for their rescue.

      The islet is not on Greek territory, the Hellenic Police Directorate said on Thursday and Sunday, adding that Turkish authorities have been notified to provide emergency help and evacuation.

      A tweet by Notis Mitarachis, Greek Minister of Migration and Asylum, reaffirmed Sunday afternoon that repeated searches had been conducted by Greek authorities, without detecting human presence on the islet.

      Migrants’ drama on Evros islet

      The dramatic situation of the group has attracted international attention.

      According to Al Jazeera, the migrants are asylum seekers from Syria and say they were forced on the islet by Turkish authorities on August 7 after repeated alleged pushbacks between the two countries.

      27-year-old Baida has been trying to get help from humanitarian organizations and journalists, she says, since a child in their group died from a scorpion bite and at least another is in need of urgent medical help -as is a pregnant woman with them.

      “According to reports received, a child has tragically already died. Unless urgent action is taken, we fear further lives remain at stake,” the UN Refugee Agency’s official account for media professionals wrote Saturday on Twitter.

      It urged the authorities of both countries do “everything possible to rescue the group immediately.”

      “We are also deeply concerned about migrants stranded by smugglers near our borders. The incident however, as reported by the Hellenic Police, is outside Greek territory,” Notis Mitarachis, Greek Minister of Migration and Asylum said in reply.

      Greece notified Turkey for search and rescue

      Hellenic Police had initially stated it was unable to locate the group of migrants.

      In a later statement, it said that the islet coordinates -provided by refugees’ rights organizations which alerted them on the issue- proved the islet was outside of Greek territory.

      Hellenic Police forwarded the coordinates to Turkish authorities at the Evros Trilateral Contact Center at Kapitan Andreevo, notifying them to evacuate the migrants, some of whom are in urgent need of medical attention.

      The center was set up in May 2015 between Greece, Turkey, and Bulgaria, where three borders meet, to help in police and customs coordination and in collaboration during emergencies including natural disasters. Authorities of each country are housed in the same center, but consult their individual databases, and observe their national laws.

      Refugees’ rights organizations and Greek opposition have nonetheless critisized the Greek authorities for indifference as the migrants’ drama on the Evros islet unfolds.

      In a joint announcement, SYRIZA MPs Anastasia Gara, Andreas Xanthos and Giorgos Psychogios, said Greece should put pressure on the highest political level to get both Turkey and the EU activated to rescue the migrants, and demand that Turkey provides immediate healthcare to the group, in the context of the two countries’ cooperation agreement in immigration.

      The latest statement by Hellenic Police, published Sunday, said that the Turkish authorities had indeed been notified twice to help the stranded migrants.

      “Every day and each moment, the Forces of the Hellenic Police protect the Greek and European borders, and certainly the human life, which is the prime value,” it concluded.

      https://greekreporter.com/2022/08/14/migrants-evros-abandoned-die

    • 1/ The group of 39 Syrians at the islet is now 100% on Greek territory.

      They crossed over to the Greek bank of the river today.

      They are now at this location according to metadata from their photos.

      2/ They were aware of all the “fake news” narrative circulating these past couple of days in Greece.

      And shared more videos and photos last night and today.

      This pregnant women says:

      “I’m pregnant at my 8th month and I need a doctor because there is bleeding”

      3/ Rescue is needed now.

      @112Greece
      emergency line is alerted

      @GCRefugees @rights360 @Border_Violence are doing everything humanly possible to ensure safety of group and access to asylum.

      This thread will be updated.

      4/ Colleague @lindseyhilsum from @Channel4 also got this video from Baida, the 27-y-o Syrian.

      Apparently the only ones who could not locate the refugees were Greek and (if reports are true) Turkish police.


      https://twitter.com/lindseyhilsum/status/1559166981273780225

      https://twitter.com/g_christides/status/1559165985944379393

    • Έβρος : Βρέθηκαν σε ελληνικό έδαφος οι 39 πρόσφυγες - Μεταφέρονται σε ασφαλές μέρος

      Περισσότερο από μία εβδομάδα απ’ όταν βρέθηκαν στη νησίδα του Έβρου ανατολικά του οικισμού Κισσάρι και αφού περίμεναν μάταια να τους διασώσουν οι Αρχές -με την ελληνική πλευρά να μην τους βρίσκει σε ελληνικό έδαφος και να έχει αποστείλει στην τουρκική πλευρά ενημέρωση- οι δεκάδες πρόσφυγες τελικά πέρασαν στην ελληνική όχθη του ποταμού.

      Σύμφωνα με το ρεπορτάζ της τηλεόρασης του Open και της Σοφίας Φασουλάκη, οι πρόσφυγες εντοπίστηκαν από τις ελληνικές Αρχές, τέσσερα χιλιόμετρα νοτιότερα του σημείου που αρχικά είχαν βρεθεί και πλέον γίνεται η μεταφορά τους σε ασφαλή περιοχή ώστε να τους παρασχεθούν οι πρώτες βοήθειες.

      Ανάμεσά τους και μια έγκυος, η οποία είναι καλά στην υγεία της, όπως καλά στην υγεία τους φαίνεται να είναι και οι υπόλοιποι 38 άνθρωποι.Άμεσα ξεκινά έρευνα προκειμένου να διαπιστωθεί ο χρόνος αλλά και ο τρόπος που πέρασαν στα ελληνικά σύνορα.
      Παρέμβαση και της Εθνική Επιτροπής για τα Δικαιώματα του Ανθρώπου

      Την άμεση εκκένωση των 39 Σύρων προσφύγων, είχε ζητήσει νωρίτερα σήμερα και η Διεθνής Επιτροπή Διάσωσης (IRC), καλώντας Ελλάδα και Τουρκία « να διευκολύνουν την παροχή βοήθειας σε αυτούς τους ανθρώπους, να τους εκκενώσουν από αυτή τη νησίδα με ασφάλεια και να εξασφαλίσουν δίκαιη και πλήρη πρόσβασή τους στις διαδικασίες ασύλου », όπως δήλωσε η Δήμητρα Καλογεροπούλου, Διευθύντρια του IRC Greece.
      Η ανακοίνωση της ΕΛΑΣ

      « Μετά από νεότερες πληροφορίες και εκτεταμένες έρευνες εντοπίστηκε στην παρέβρια περιοχή των Λαβάρων ομάδα παράτυπων μεταναστών, κατά δήλωσή τους από τη Συρία, αποτελούμενη από 22 άνδρες, 9 γυναίκες και 7 παιδιά, ενώ μία από τις γυναίκες είναι εγκυμονούσα. Επισημαίνεται ότι το συγκεκριμένο σημείο είναι περίπου 4 χιλιόμετρα νοτίως, από τις συντεταγμένες εκτός της ελληνικής επικράτειας, που είχαν δηλωθεί ως αρχική θέση προ ημερών.

      Από τη στιγμή του εντοπισμού τους έχουν σπεύσει προς αρωγή τους οι απαραίτητες δυνάμεις της ΕΛΑΣ και όλων των υπόλοιπων κρατικών υπηρεσιών, για την περίθαλψη των μεταναστών, την παροχή τροφής και νερού και τη μεταφορά τους σε χώρο προσωρινής φιλοξενίας ».

      https://www.ethnos.gr/Politics/article/220349/ebrosseellhnikosedafosoi39prosfygesentopisthkanapotisellhnikesarxesmetaferont

    • Police Say Refugees Stuck on Evros River Islet Not On Greek Land

      Several dozen refugees reportedly on an islet on the Evros River which is the border between Greece and Turkey are in limbo and begging to be rescued but Greece says they’re on Turkish territory – which isn’t helping them.

      Aid groups reported their plight with a report that they inside a restricted military zone at the border with Turkey, Greek police saying they are outside their jurisdiction for assistance, said Kathimerini.

      The police said it “repeats that the investigation shows that the point mentioned in the complaints is outside Greek territory and that it has informed the Turkish authorities twice.”

      The statement said that “from the moment that information emerged about the possible presence of immigrants on an islet, the Greek Police conducted successive investigations, using technical means at every opportunity, but did not detect the presence of people” at the location.

      “At the same time, the coordinates were given to the competent services of the armed forces, which pointed out that it is a location outside Greek territory,” not explaining whether there were people there or not.

      The Greek police subsequently briefed the Turkish authorities at the Kapitan Andreevo checkpoint in Bulgaria and said that Greek police “every day and at all times protect the Greek and European borders and, of course, human life, which is a primary value.”

      Greece’s New Democracy government, however, has been facing a barrage of accusations from human rights groups, Turkey and media reports of pushing back refugees and migrants – who Turkey allows human traffickers to keep sending.

      Turkey is housing some 4.4 million refugees and migrants who went there fleeing war, strife and economic hardship in their homelands and is supposed to contain them under an essentially-suspended 2016 swap deal with the European Union.

      The Greek Council of Refugees, said the United States’ CBS News in a special report, told the network that it had lost contact with the group and that a 5-year-old girl among them died after a scorpion bite and her site was also stung, the group’s President Vasileios Papadopoulos said.

      The council called on authorities to help them, the report saying the refugees have been on the islet for some three weeks on a river that’s perilous and where dozens have drowned trying to reach Greece.

      They reportedly were scavenging for whatever they could find to eat and trying to survive although the reports were sketchy about what may or may not be happening there with conflicting messages.

      NO MAN’S LAND

      “I’m saying, help … it’s difficult to survive,” a 28-year-old refugee named Bayda said in an emotional audio recording sent to news and humanitarian groups, the report added about the ordeal.

      “They are killing us in Syria, in Turkey, in this island, in Greece, in every place in the world,” she said through sobs. “What’s our fault? Because no one can hear us?” she also added.

      The Associated Press reported earlier that Greek police had said they were chasing reports about the migrants, but had not been able to locate them due to different coordinates being given for their location.

      The police told the AP that coordinates provided for the migrants were “outside Greek sovereignty,” and that they had asked neighboring Turkey to provide urgent assistance to no avail.

      The refugee council said that maps indicate the islet is in Greek territory but were glad that, “authorities at least finally acknowledge the existence of the group, which they had so far denied being able to find, despite knowing the location for days and despite their professed manned and unmanned search ops to locate them.”

      “What’s going to happen?” Bayda reportedly said in the audio message. “Maybe we all die in the morning. This island is full of snakes, scorpions, and a lot of insects … This is the hell in the earth. I swear, this is the hell in the earth, and no one can help us,” she added.

      The stuck refugees were being ping-ponged back-and-forth between Turkey and Greece, Papadopoulos told CBS News. He said contact may have been lost with them because members of the group’s phones died, or because they’ve been moved.

      But it was also said that his group and HumanRights360, released coordinates for a Google Maps location showing the islet is not in Greek territory as Greek police had said, adding to the contradiction and confusion.

      The European Court of Human Rights earlier issued an order on Tuesday instructing Greek authorities not to move refugees and migrants off Greek territory, and to provide them with humanitarian aid.

      A previous, similar order was issued at the end of July, Papadopoulos said.

      “The last two months especially, since the beginning of June, Greek authorities do not comply with the European court orders,” Papadopoulos said, CBS News saying it couldn’t get reaction from Greek or Turkish officials.

      Papadopoulos said because the islet was in a restricted zone, humanitarian organizations could not travel there to provide assistance unilaterally.

      “Save people. Save people,” he said when asked what his message to both governments would be. “Save this 9-year-old girl,” he further pleaded.

      https://www.thenationalherald.com/police-say-refugees-stuck-on-evros-river-islet-not-on-greek-land

    • Maria’s body has now been buried on the islet in the #Evros. She was killed not by a scorpion sting, but by Greek and EU border enforcement. Some initial (and unfinished) reflections on this horrible case and its wider significance. 1/9

      Greek #pushbacks have clearly become systematic in the regions of the #Evros and the #Aegean. The group on the islet is among tens of thousands who have experienced these cruel practices over the past years, which include acts of abduction, torture and killing. 2/9

      Despite overwhelming evidence of #pushbacks & #Frontex involvement, the EU Commission is largely silent. Unsurprising: von der Leyen even encouraged Greece to be Europe’s anti-migrant ‘shield’. Compared to the previous Commission, the current one clearly shifted to the right. 3/9

      The inconsequentiality of recent German warnings to Greece shows that the supposedly most powerful EU member state doesn’t have much weight in migration issues - ‘sovereign’ claims dominate. It also shows Germany’s unwillingness to put any real force behind the warnings. 4/9

      This current case highlights a weakness of international law. The European Court of Human Rights failed to force Greece to adhere to its rulings. Its important Rule 39 decision in the current case was simply ignored by Greek authorities, and not for the first time. 5/9

      Both Greece and Turkey benefit from staging ‘migration spectacles’. They abuse people on the move to score points in an increasingly anxious (and embarrassing) political conflict over territory, even if Greece seems to oddly concede some territory (the islet) in this case. 6/9

      The case demonstrates the weakness of the #UNHCR. Unwilling to make a clear stance and afraid to antagonise, the UNHCR uses strangely depoliticised language, and basically concedes its inability and unwillingness to really intervene. https://twitter.com/RefugeesMedia/status/1558363463168233473
      7/9

      The case shows how crucial forms of solidarity are. The direct exchanges between activist groups, journalists and the people on the move have amplified the voices of those experiencing border violence, even if they could not prevent such violence and, at times, feel helpless. 8/9

      Finally, in a situation where Greece & Turkey engage in necropolitical border violence, where EU institutions & member states condone such violence, where a human rights court & the UN are toothless, we need direct forms of intervention & disobedience, hopefully rather soon. END

      https://twitter.com/MauriceStierl/status/1559110757341601798

      #scorpion

    • Le long calvaire de 40 migrants syriens, bloqués sur un îlot entre Grèce et Turquie

      A la frontière gréco-turque, 40 Syriens sont restés bloqués pendant des jours au milieu du fleuve Evros. Malgré la mort d’une fillette, Athènes refusait de les secourir. Lundi, le groupe a finalement rejoint la rive grecque et été pris en charge.

      Elle s’appelait Maria, elle avait 5 ans. Piquée par un scorpion, cette Syrienne est morte le 9 août dans l’indifférence sur un îlot au milieu du fleuve Evros (aussi connu sous le nom de Maritsa), qui marque la frontière entre la Grèce et la Turquie. Près d’une semaine plus tard, alors qu’en ce lundi de l’Assomption, fête particulièrement importante dans le pays, les Grecs célébraient la Vierge Marie, la petite Maria, elle, attendait toujours d’être inhumée. Afin de le maintenir au frais, son cadavre a été plongé dans les eaux du fleuve par ses compagnons d’infortune. Pris au piège d’un îlot non identifié et des tensions entre la Grèce et la Turquie, la quarantaine de candidats à l’exil avaient été laissés à l’abandon.

      Ce lundi soir, ils ont finalement réussi à rejoindre la rive grecque de l’Evros, où ils ont été retrouvés et arrêtés. Sur Twitter, le ministre grec de l’Immigration, Notis Mitarachi, indique que la police a localisé un groupe de 38 personnes, qui se trouvaient selon lui « en très bonne santé ». Une « femme enceinte a été emmenée à l’hôpital par précaution », précise-t-il. Dans un communiqué, la police grecque explique que le groupe, « composé de 22 hommes, 9 femmes et 7 enfants », a été localisé dans la région de Lavara. La police et les « autres services gouvernementaux, ajoute le texte, se sont précipités à leur secours pour soigner les immigrés, leur fournir de la nourriture et de l’eau et les transporter vers un lieu d’hébergement temporaire ». Epilogue d’un drame qui aurait pu être évité.
      D’après les renseignements recueillis par des ONG spécialisées dans les questions migratoires, dont HumanRights360, le Greek Council for Refugees (GCR) et les activistes du réseau Alarm Phone, le long calvaire de ce groupe, composé initialement d’une cinquantaine de Syriens, a commencé mi-juillet lorsqu’ils ont traversé une première fois le fleuve Evros pour rejoindre la Grèce, porte d’entrée dans l’Union européenne. Comme tant d’autres avant eux, ils racontent alors avoir subi pendant plusieurs semaines les maltraitances des garde-côtes grecs et turcs. « La police grecque nous a battus et renvoyés en Turquie », ont-ils témoigné auprès d’Alarm Phone, dans une pratique illégale de refoulement (« pushback ») maintes fois documentée.
      Zone surmilitarisée

      D’abord coincée sur un premier îlot, puis de retour en Turquie, une partie du groupe s’est retrouvée enfermée « dans des casernes militaires », puis « jetée sur l’une de ces îles grecques pour la seconde fois, sans nourriture ni eau », au mépris du droit international et de la vie humaine. Entre-temps, au moins trois hommes seraient morts, l’un des suites de blessures infligées par les gardes-frontières grecs, les deux autres de noyade dans la traversée à la nage vers le rivage turc du fleuve. Bloqués au milieu du cours d’eau depuis une dizaine de jours, si près de la terre ferme que des habitants grecs assuraient les avoir entendus crier, les migrants avaient alerté les ONG, qui ont alors prévenu l’agence Frontex, chargée de garder les frontières extérieures de l’UE, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) ainsi que le médiateur grec du Parlement européen. Sans effet.

      Pour justifier son inaction, la police grecque assurait ces derniers jours que l’îlot se trouvait du côté turc, et affirmait n’avoir trouvé, malgré de « multiples recherches », aucun migrant côté grec. « Quand les eaux baissent, certains îlots peuvent être du côté turc, admet le journaliste Antonis Telopoulos, qui connaît très bien la région. Cependant, les localisations envoyées par les migrants prouvent qu’ils sont bien du côté grec. » Dans un contexte de tensions permanentes entre Athènes et Ankara, les environs surmilitarisés de l’Evros font figure de zone interdite. Toute action y est suspendue aux autorisations des gouvernements. Impuissant, le HCR avait reconnu samedi sur Twitter « ne pas avoir accès à la zone », et exhorté « les autorités des deux pays à faire tout leur possible pour secourir le groupe immédiatement ».

      D’après les témoignages – photos, vidéos et messages vocaux – recueillis au fil des jours par la chaîne britannique Channel 4, les migrants pris au piège n’avaient rien à manger et buvaient l’eau du fleuve. « C’est l’enfer sur terre », expliquait une jeune femme. Ils évoquaient aussi les insectes, serpents et scorpions qui peuplent l’îlot. Egalement piquée par un scorpion, la sœur aînée de la petite Maria, âgée de 9 ans, se trouvait ce week-end entre la vie et la mort. Mais les autorités grecques refusaient que des secouristes interviennent. Même le président de la Fédération grecque des médecins hospitaliers, Panos Papanikolaou, qui avait demandé à pouvoir se rendre sur place, afin d’éviter « davantage de morts » dans les jours à venir, s’était vu opposer une fin de non-recevoir. Aucune information n’était disponible, lundi soir, sur l’état de santé de la jeune fille.
      « Où est l’humanité ? »

      Ne craignant pas le ridicule, voire l’indécence, les plus hauts responsables grecs ont rendu lundi un hommage appuyé à la Vierge Marie et aux valeurs humanistes. « Nous, les Grecs, avons associé à son visage l’amour, le souci des faibles, l’empathie. J’espère que ces valeurs continueront à nous inspirer », a déclaré la présidente de la République, Katerina Sakellaropoulou, lors d’un officie religieux sur l’île de Paros, dans les Cyclades. Quant au Premier ministre Kyriákos Mitsotákis (Nouvelle Démocratie, droite conservatrice), il a affirmé « se tenir aux côtés de ceux qui sont le plus dans le besoin ». Dans un message vocal envoyé il y a plusieurs jours à Channel 4, l’une des femmes coincées, une Syrienne de 27 ans, dressait un tout autre constat : « Personne ne veut de nous. Personne ne veut nous aider », déplorait-elle d’une voix tremblante. « Où est l’humanité dans la mort d’une fille qui n’a pas atteint l’âge de 6 ans, après avoir vécu la guerre et l’oppression en Syrie et en Turquie, et maintenant à la frontière grecque ? » s’indignaient d’autres auprès d’Alarm Phone.

      Où est l’humanité ? Aux portes de l’UE, cette question reste tragiquement d’actualité, sur terre comme en mer. Depuis le début du week-end, une vidéo, tournée par le passager d’un ferry à destination de l’île de Paros, fait le tour des réseaux sociaux. On y voit un corps sans vie flottant dans les eaux turquoise de la mer Egée, sans doute celui d’un migrant. Au 10 août, le HCR faisait état d’au moins 945 morts et disparus en Méditerranée. Le 7 juillet, la Grèce a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour non-assistance à personne en danger, à la suite d’un naufrage qui avait coûté la vie à onze migrants en 2014. Huit ans plus tard, l’indifférence tue toujours.

      https://www.liberation.fr/international/europe/entre-la-grece-et-la-turquie-le-trop-long-calvaire-de-40-migrants-syriens

    • Grèce : la police localise enfin les 38 Syriens bloqués sur un îlot de l’Evros

      La police grecque a annoncé, lundi, avoir finalement découvert et mis en sécurité 38 Syriens qui, selon l’ONU, se trouvaient depuis plusieurs jours bloqués sur un îlot du fleuve Evros, à la frontière avec la Turquie. La police n’a pas confirmé la mort d’une fillette, qui faisait partie du groupe, rapportée par différentes sources la semaine dernière.

      Fin du cauchemar pour un groupe de 38 migrants syriens bloqués sur un îlot de l’Evros, en Grèce. Lundi 15 août, la police grecque a annoncé les avoir localisés dans la région de Lavara, à la frontière gréco-turque. Parmi eux, figuraient une femme enceinte et sept enfants.

      Les migrants ont été découverts "à environ quatre kilomètres du point initialement déclaré et qui était hors du territoire grec", a annoncé la police dans un communiqué.

      Selon le ministre des Migrations Notis Mitarachi, les migrants étaient "tous en très bon état" au moment de leur sauvetage. "La femme enceinte a été hospitalisée par précaution", a-t-il écrit sur Twitter, précisant qu’un bateau avait été découvert près d’eux.

      Des alertes concernant “la situation critique” de ces personnes avaient été émises par des organisations ces derniers jours, notamment par l’ONU et Ie Comité international de secours (IRC) qui avait exhorté les autorités à les évacuer de toute urgence.

      La Grèce avait affirmé, dimanche, être dans l’incapacité de les localiser malgré des recherches répétées côté grec, et avoir alerté les autorités turques pour qu’elles lancent des recherches sur leur territoire. Le ministère de l’Intérieur turc avait de son côté décliné tout commentaire.

      "Depuis qu’ils ont été localisés, les forces de police grecques et d’autres services gouvernementaux se sont précipités à leur secours, pour leur fournir des soins de santé, de la nourriture et de l’eau, et pour les transférer dans une zone de logement temporaire”, a encore affirmé la police grecque.
      La police grecque pas en mesure de confirmer le décès d’une fillette

      Selon des médias et des militants, ces personnes étaient coincées sur ce bout de terre situé à la frontière entre la Turquie et la Grèce depuis plusieurs jours. Samedi, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) avait appelé "à la prise de mesures urgentes" pour sauver "une quarantaine de personnes qui seraient bloquées sur un îlot à la frontière entre la Grèce et la Turquie".

      Conséquence tragique de l’isolement de ce groupe : une enfant âgée de cinq ans, prénommée “Maria”, est décédée la semaine dernière sur l’îlot, selon différentes sources, dont l’ONU et des médias, après avoir été piquée par un scorpion. La police grecque a affirmé lundi ne pas être en mesure pour le moment de confirmer ce décès.

      "Selon les informations de presse reçues, un enfant est tragiquement déjà décédé. À moins que des mesures urgentes ne soient prises, nous craignons que d’autres vies ne soient en jeu", avait tweeté, la semaine dernière, le HCR.

      Une seconde fillette, la grande sœur de l’enfant décédée, était également menacée. Selon des témoignages des membres de ce groupe collectés par la plateforme d’urgence Alarm Phone, celle-ci était dans un état grave après avoir, elle aussi, été piquée par le scorpion. "Nous avons besoin d’un hôpital. Si personne n’agit pour l’aider, elle va mourir comme sa petite sœur", avait alerté le groupe.

      Des ONG de défense des droits humains et des médias ont rapporté que ces réfugiés auraient été victimes de refoulements illégaux entre la Grèce et la Turquie. Une pratique courante dans la zone : la Grèce a été critiquée à plusieurs reprises pour ce genre de procédé à l’encontre de migrants vers la Turquie sur sa frontière terrestre, au niveau du fleuve Evros, et maritime, en mer Égée, selon des témoignages des victimes publiés par des ONG, l’AFP et d’autres médias. Athènes a toujours nié ces accusations.

      Ce n’est pas non plus la première fois qu’un groupe de migrants se retrouve bloqué au milieu de l’Evros. Dernières occurrences en date : en juin, un groupe de 28 exilés, dont huit enfants, était resté bloqué plusieurs jours sur un îlot du fleuve, après avoir fait l’objet d’un refoulement par la police grecque. Et ce, alors même qu’il se trouvait sous la protection de la Cour européenne des droits de l’Homme. En avril, un autre groupe de 64 personnes avait été secouru par les autorités grecques après être resté plusieurs jours bloqué sur le fleuve.

      http://www.infomigrants.net/fr/post/42648/grece--la-police-localise-enfin-les-38-syriens-bloques-sur-un-ilot-de-

  • Grano : una guerra globale

    Secondo molti osservatori internazionali, la guerra in corso in Ucraina si esprimerebbe non solo mediante l’uso dell’artiglieria pesante e di milizie ufficiali o clandestine, responsabili di migliaia di morti, stupri e deportazioni. Esisterebbero, infatti, anche altri campi sui quali il conflitto, da tempo, si sarebbe spostato e che ne presuppongono un allargamento a livello globale. Uno di questi ha mandato in fibrillazione gli equilibri mondiali, con effetti diretti sulle economie di numerosi paesi e sulla vita, a volte sulla sopravvivenza, di milioni di persone. Si tratta della cosiddetta “battaglia globale del grano”, i cui effetti sono evidenti, anche in Occidente, con riferimento all’aumento dei prezzi di beni essenziali come il pane, la pasta o la farina, a cui si aggiungono quelli dei carburanti, oli vari, energia elettrica e legno.
    La questione del grano negli Stati Uniti: il pericolo di generare un tifone sociale

    Negli Stati Uniti, ad esempio, il prezzo del grano tenero, dal 24 febbraio del 2022, ossia dall’inizio dell’invasione russa dell’Ucraina, al Chicago Mercantile Exchange, uno dei maggiori mercati di riferimento per i contratti cerealicoli mondiali, è passato da 275 euro a tonnellata ai circa 400 euro dell’aprile scorso. Un aumento esponenziale che ha mandato in tensione non solo il sistema produttivo e distributivo globale, ma anche molti governi, legittimamente preoccupati per le conseguenze che tali aumenti potrebbero comportare sulle loro finanze e sulla popolazione. In epoca di globalizzazione, infatti, l’aumento del prezzo del grano tenero negli Stati Uniti potrebbe generare un “tifone sociale”, ad esempio, in Medio Oriente, in Africa, in Asia e anche in Europa. I relativi indici di volatilità, infatti, sono ai massimi storici, rendendo difficili previsioni di sviluppo che si fondano, invece, sulla prevedibilità dei mercati e non sulla loro instabilità. Queste fibrillazioni, peraltro, seguono, in modo pedissequo, le notizie che derivano dal fronte ucraino. Ciò significa che i mercati guardano non solo agli andamenti macroeconomici o agli indici di produzione e stoccaggio, ma anche a quelli derivanti direttamente dal fronte bellico e dalle conseguenze che esso determinerebbe sugli equilibri geopolitici globali.
    I processi inflattivi e la produzione di grano

    Anche secondo la Fao, per via dell’inflazione che ha colpito la produzione di cereali e oli vegetali, l’indice alimentare dei prezzi avrebbe raggiunto il livello più alto dal 1990, ossia dall’anno della sua creazione.

    Le origini della corsa a questo pericoloso rialzo sono molteplici e non tutte direttamente riconducibili, a ben guardare, alla sola crisi di produzione e distribuzione derivante dalla guerra in Ucraina. I mercati non sono strutture lineari, dal pensiero algoritmico neutrale. Al contrario, essi rispondono ad una serie molto ampia di variabili, anche incidentali, alcune delle quali derivano direttamente dalle ambizioni e dalle strategie di profitto di diversi speculatori finanziari. I dati possono chiarire i termini di questa riflessione.

    Il Pianeta, nel corso degli ultimi anni, ha prodotto tra 780 e 800 milioni di tonnellate di grano. Una cifra nettamente superiore rispetto ai 600 milioni di tonnellate prodotte nel 2000. Ciò si deve, in primis, alla crescita demografica mondiale e poi all’entrata di alcuni paesi asiatici e africani nel gotha del capitalismo globale e, conseguentemente, nel sistema produttivistico e consumistico generale. Se questo per un verso ha sollevato gran parte della popolazione di quei paesi dalla fame e dalla miseria, ha nel contempo determinato un impegno produttivo, in alcuni casi monocolturale, che ha avuto conseguenze dirette sul piano ambientale, sociale e politico.
    Il grano e l’Africa

    L’area dell’Africa centrale, ad esempio, ha visto aumentare la produzione agricola in alcuni casi anche del 70%. Eppure, nel contempo, si è registrato un aumento di circa il 30% di malnutrizione nella sua popolazione. Ciò è dovuto ad un’azione produttiva privata, incentivata da fondi finanziari internazionali e governativi, che ha aumentato la produzione senza redistribuzione. Questa produzione d’eccedenza è andata a vantaggio dei fondi speculativi, dell’agrobusiness o è risultata utile per la produzione occidentale, ma non ha sfamato la popolazione locale, in particolare di quella tradizionalmente esposta alla malnutrizione e alla fame. Un esempio emblematico riguarda l’Etiopia e i suoi 5 milioni circa di cittadini malnutriti. Questo paese dipende ormai interamente dagli aiuti alimentari e umanitari. Allo stesso tempo, migliaia di tonnellate di grano e di riso etiope sono esportate ogni anno in Arabia Saudita per via del land grabbing e degli accordi economici e finanziari sottoscritti. In Sudan si registra il medesimo fenomeno. Il locale governo ha infatti ceduto 1,5 milioni di ettari di terra di prima qualità agli Stati del Golfo, all’Egitto e alla Corea del Sud per 99 anni, mentre risulta contemporaneamente il paese al mondo che riceve la maggiore quantità di aiuti alimentari, con 6 milioni di suoi cittadini che dipendono dalla distribuzione di cibo. Basterebbe controllare i piani di volo degli aeroporti di questi paesi per rendersi conto di quanti aerei cargo decollano giornalmente carichi di verdura fresca e rose, con destinazione finale gli alberghi degli Emirati Arabi e i mercati di fiori olandesi. Come ha affermato l’ex direttore dell’ILC (International Land Coalition), Madiodio Niasse: «La mancanza di trasparenza rappresenta un notevole ostacolo all’attuazione di un sistema di controllo e implementazione delle decisioni riguardo alla terra e agli investimenti ad essa inerenti».

    L’Angola ha varato un piano di investimenti così ambizioso da attrarre sei miliardi di dollari esteri nel solo 2013. Prima dello scoppio del conflitto civile, durato trent’anni, questo paese riusciva a nutrire tutti i suoi abitanti ed esportava caffè, banane e zucchero. Oggi, è costretto a comprare all’estero metà del cibo destinato al consumo interno, mentre solo il 10% della sua superficie arabile è utilizzata. Ciò nonostante, ha ritenuto legittimo incentivare l’accaparramento dei propri terreni agricoli da parte di multinazionali dell’agrobusiness e fondi finanziari di investimento. Ragioni analoghe guidano Khartoum a negoziare migliaia di ettari con i paesi del Golfo. Tra il 2004 e il 2009, in soli cinque paesi, Mali, Etiopia, Sudan, Ghana e Madagascar circa due milioni e mezzo di ettari coltivabili sono finiti nel portafoglio finanziario di multinazionali e dei fondi sovrani.
    Non solo Ucraina

    Quanto descritto serve per superare un’ottica monofocale che tende a concentrarsi, per ciò che riguarda il tema della terra e del grano, esclusivamente sull’Ucraina. Nello scacchiere globale della produzione e dell’approvvigionamento rientrano, infatti, numerosi paesi, molti dei quali per anni predati o raggirati mediante accordi capestro e obblighi internazionali che hanno fatto del loro territorio un grande campo coltivato per i bisogni e i consumi occidentali.
    Il ruolo della Russia

    Anche la Russia, in quest’ambito, svolge un ruolo fondamentale. Mosca, infatti, ha deciso di conservare per sé e in parte per i suoi alleati, a fini strategici, la propria produzione cerealicola, contribuendo a generare gravi fibrillazioni sui mercati finanziari di tutto il mondo. Nel 2021, ad esempio, il paese governato da Putin era il primo esportatore di grano a livello mondiale (18%), piazzandosi sopra anche agli Stati Uniti. Questa enorme quantità di grano esportato non risulta vincolata come quello occidentale, ma riconducibile al consumo interno e al bilanciamento dei relativi prezzi per il consumatore russo che in questo modo paga meno il pane o la carne rispetto ad un occidentale. Non è però tutto “rose e fiori”. Sulla Russia incidono due fattori fondamentali. In primis, le sanzioni occidentali che limitano i suoi rapporti commerciali e impediscono a numerose merci e attrezzature di entrare, almeno in modo legale, per chiudere la filiera produttiva e commerciale in modo controllato. Secondo, l’esclusione della Russia dai mercati finanziari comporta gravi conseguenze per il paese con riferimento alla situazione dei pagamenti con una tensione crescente per il sistema finanziario, bancario e del credito. Non a caso recentemente essa è stata dichiarata in default sui circa 100 milioni di dollari di obbligazioni che non è riuscita a pagare. In realtà, il default non avrà un peso straordinario almeno per due ragioni. In primo luogo perché il paese è da molto tempo economicamente, finanziariamente e politicamente emarginato. Secondo poi, il fallimento sarebbe dovuto non alla mancanza di denaro da parte della Russia, ma alla chiusura dei canali di trasferimento da parte dei creditori. A completare il quadro, c’è una strategica limitazione delle esportazioni di grano da parte ancora della Russia nei riguardi dei paesi satelliti, come ad esempio l’Armenia o la Bielorussia. Ciò indica la volontà, da parte di Putin, di rafforzare le scorte per via di un conflitto che si considera di lungo periodo.
    Il grano “bloccato”

    A caratterizzare questa “battaglie globale del grano” ci sono anche altri fattori. Da febbraio 2020, ad esempio, circa 6 milioni di tonnellate di grano ucraino sono bloccati nel porto di Mikolaiv, Odessa e Mariupol. È una quantità di grano enorme che rischia di deperire nonostante lo stato di crisi alimentare in cui versano decine di paesi, soprattutto africani. Sotto questo profilo, i paesi occidentali e vicini all’Ucraina dovrebbero trovare corridoi speciali, militarmente difesi, per consentire l’esportazione del cereale e successivamente la sua trasformazione a tutela della vita di milioni di persone. D’altra parte, sui prezzi intervengo fattori non direttamente riconducibili all’andamento della guerra ma a quelli del mercato. Ad esempio, l’aumento del costo delle derrate cerealicole si deve anche all’aumento esponenziale (20-30%) dei premi assicurativi sulle navi incaricate di trasportarlo, attualmente ferme nei porti ucraini. Su questo aspetto i governi nazionali potrebbero intervenire direttamente, calmierando i premi assicurativi, anche obtorto collo, contribuendo a calmierai i prezzi delle preziose derrate alimentati. Si consideri che molti industriali italiani del grano variamente lavorato stanno cambiando la loro bilancia di riferimento e relativi prezzi, passando ad esempio dal quintale al chilo e aumentando anche del 30-40% il costo per allevatori e trasformatori vari (fornai e catene dell’alimentare italiano).
    Le ricadute di una guerra di lungo periodo

    Una guerra di lungo periodo, come molti analisti internazionali ritengono quella in corso, obbligherà i paesi contendenti e i relativi alleati, a una profonda revisione della produzione di grano. L’Ucraina, ad esempio, avendo a disposizione circa 41,5 milioni di ettari di superficie agricola utile, attualmente in parte occupati dai carri armati russi e da un cannoneggiamento da artiglieria pesante e attività di sabotaggio, vende in genere il 74% della sua produzione cerealicola a livello globale. Non si tratta di una scelta politica occasionale ma strategica e di lungo periodo. L’Ucraina, infatti, ha visto aumentare, nel corso degli ultimi vent’anni, la sua produzione di grano e l’ esportazione. Si consideri che nel 2000, il grano ucraino destinato all’esportazione era il 60% di quello prodotto. La strategia ovviamente non è solo commerciale ma anche politica. Chi dispone del “potere del grano”, infatti, ha una leva fondamentale sulla popolazione dei paesi che importano questo prodotto, sul relativo sistema di trasformazione e commerciale e sull’intera filiera di prodotti derivati, come l’allevamento. Ed è proprio su questa filiera che ora fa leva la Russia, tentando di generare fibrillazioni sui mercati, azioni speculative e tensioni sociali per tentare di allentare il sostegno occidentale o internazionale dato all’Ucraina e la morsa, nel contempo, delle sanzioni.

    Esiste qualche alternativa alla morsa russa su campi agricoli ucraini? Il terreno ucraino seminato a grano e risparmiato dalla devastazione militare russa, soprattutto lungo la linea Sud-Ovest del paese, può forse rappresentare una speranza se messo a coltura e presidiato anche militarmente. Tutto questo però deve fare i conti con altri due problemi: la carenza di carburante e la carenza di manodopera necessaria per concludere la coltivazione, mietitura e commercializzazione del grano. Su questo punto molti paesi, Italia compresa, si sono detti pronti ad intervenire fornendo a Zelensky mezzi, camion, aerei cargo e navi ove vi fosse la possibilità di usare alcuni porti. Nel frattempo, il grano sta crescendo e la paura di vederlo marcire nei magazzini o di non poterlo raccogliere nei campi resta alta. Ovviamente queste sono considerazioni fatte anche dai mercati che restano in fibrillazione. Circa il 70% dei carburanti usati in agricoltura in Ucraina, ad esempio, sono importanti da Russia e Bielorussia. Ciò significa che esiste una dipendenza energetica del paese di Zelensky dalla Russia, che deve essere superata quanto prima mediante l’intervento diretto dei paesi alleati a vantaggio dell’Ucraina. Altrimenti il rischio è di avere parte dei campi di grano ucraini pieni del prezioso cereale, ma i trattori e le mietitrici ferme perché prive di carburante, passando così dal danno globale alla beffa e alla catastrofe mondiale.

    Una catastrofe in realtà già prevista.
    Un uragano di fame

    Le Nazioni Unite, attraverso il suo Segretario generale, Antonio Guterres, già il 14 marzo scorso avevano messo in guardia il mondo contro la minaccia di un “uragano di fame” che avrebbe potuto generare conflitti e rivolte in aree già particolarmente delicate. Tra queste ultime, in particolare, il Sudan, l’Eritrea, lo Yemen, e anche il Medio Oriente.

    Gutierres ha parlato addirittura di circa 1,7 miliardi di persone che possono precipitare dalla sopravvivenza alla fame. Si tratta di circa un quinto della popolazione mondiale, con riferimento in particolare a quarantacinque paesi africani, diciotto dei quali dipendono per oltre il 50% dal grano ucraino e russo. Oltre a questi paesi, ve ne sono altri, la cui tenuta è in tensione da molti anni, che dipendono addirittura per il 100% dai due paesi in guerra. Si tratta, ad esempio, dell’Eritrea, della Mauritania, della Somalia, del Benin e della Tanzania.

    In definitiva, gli effetti di una nuova ondata di fame, che andrebbe a sommarsi alle crisi sociali, politiche, ambientali e terroristiche già in corso da molti anni, potrebbero causare il definitivo crollo di molti paesi con effetti umanitari e politici a catena devastanti.
    Il caso dell’Egitto

    Un paese particolarmente sensibile alla crisi in corso è l’Egitto, che è anche il più grande acquirente di grano al mondo con 12 milioni di tonnellate, di cui 6 acquistate direttamente dal governo di Al Si-si per soddisfare il programma di distribuzione del pane. Si tratta di un programma sociale di contenimento delle potenziali agitazioni, tensioni sociali e politiche, scontri, rivolte e migrazioni per fame che potrebbero indurre il Paese in uno stato di crisi permanente. Sarebbe, a ben osservare, un film già visto. Già con le note “Primavere arabe”, infatti, generate dal crollo della capacità di reperimento del grano nei mercati globali a causa dei mutamenti climatici che investirono direttamente le grandi economie del mondo e in particolare la Cina, Argentina, Russia e Australia, scoppiarono rivolte proprio in Egitto (e in Siria), represse nel sangue. L’Egitto, inoltre, dipende per il 61% dalla Russia e per il 23% dall’Ucraina per ciò che riguarda l’importazione del grano. Dunque, questi due soli paesi fanno insieme l’84% del grano importato dal paese dei faraoni. Nel contempo, l’Egitto fonda la sua bilancia dei pagamenti su un prezzo del prezioso cereale concordato a circa 255 dollari a tonnellata. L’aumento del prezzo sui mercati globali ha già obbligato l’Egitto ad annullare due contratti sottoscritti con la Russia, contribuendo a far salire la tensione della sua popolazione, considerando che i due terzi circa dei 103 milioni di egiziani si nutre in via quasi esclusiva di pane (chiamato aish, ossia “vita”). Secondo le dichiarazioni del governo egiziano, le riserve di grano saranno sufficienti per soddisfare i relativi bisogni per tutta l’estate in corso. Resta però una domanda: che cosa accadrà, considerando che la guerra in Ucraina è destinata ad essere ancora lunga, quando le scorte saranno terminate?

    Anche il Libano e vari altri paesi si trovano nella medesima situazione. Il paese dei cedri dipende per il 51% dal grano dalla Russia e dall’Ucraina. La Turchia di Erdogan, invece, dipende per il 100% dal grano dai due paesi coinvolti nel conflitto. Ovviamente tensioni sociali in Turchia potrebbero non solo essere pericolose per il regime di Erdogan, ma per la sua intera area di influenza, ormai allargatasi alla Libia, Siria, al Medio Oriente, ad alcuni paesi africani e soprattutto all’Europa che ha fatto di essa la porta di accesso “sbarrata” dei profughi in fuga dai loro paesi di origine.
    Anche l’Europa coinvolta nella guerra del grano

    Sono numerosi, dunque, i paesi che stanno cercando nuovi produttori di cereali cui fare riferimento. Tra le aree alle quali molti stanno guardando c’è proprio l’Unione europea che, non a caso, il 21 marzo scorso, ha deciso di derogare temporaneamente a una delle disposizioni della Pac (Politica Agricola Comune) che prevedeva di mettere a riposo il 4% dei terreni agricoli. Ovviamente, questa decisione è in funzione produttivistica e inseribile in uno scacchiere geopolitico mondiale di straordinaria delicatezza. Il problema di questa azione di messa a coltura di terreni che dovevano restare a riposo, mette in luce una delle contraddizioni più gravi della stessa Pac. Per anni, infatti, sono stati messi a riposo, o fatti risultare tali, terreni non coltivabili. In questo modo venivano messi a coltura terreni produttivi e fatti risultare a riposo quelli non produttivi. Ora, la deroga a questa azione non può produrre grandi vantaggi, in ragione del fatto che i terreni coltivabili in deroga restano non coltivabili di fatto e dunque poco o per nulla incideranno sull’aumento di produzione del grano. Se il conflitto ucraino dovesse continuare e l’Europa mancare l’obiettivo di aumentare la propria produzione di grano per calmierare i prezzi interni e nel contempo soddisfare parte della domanda a livello mondiale, si potrebbe decidere di diminuire le proprie esportazioni per aumentare le scorte. Le conseguenze sarebbero, in questo caso, dirette su molti paesi che storicamente acquistano grano europeo. Tra questi, in particolare, il Marocco e l’Algeria. Quest’ultimo paese, ad esempio, consuma ogni anno circa 11 milioni di tonnellate di grano, di cui il 60% importato direttamente dalla Francia. A causa delle tensioni politiche che nel corso degli ultimi tre anni si sono sviluppate tra Algeria e Francia, il paese Nord-africano ha cercato altre fonti di approvvigionamento, individuandole nell’Ucraina e nella Russia. Una scelta poco oculata, peraltro effettuata abbassando gli standard di qualità del grano, inferiori rispetto a quello francese.
    L’India può fare la differenza?

    Un nuovo attore mondiale sta però facendo il suo ingresso in modo prepotente. Si tratta dell’India, un paese che da solo produce il 14% circa del grano mondiale, ossia circa 90 milioni di tonnellate di grano. Questi numeri consentono al subcontinente indiano di piazzarsi al secondo posto come produttore mondiale dopo la Cina, che ne produce invece 130 milioni. L’India del Presidente Modhi ha usato gran parte della sua produzione per il mercato interno, anch’esso particolarmente sensibile alle oscillazione dei prezzi del bene essenziale. Nel contempo, grazie a una produzione che, secondo Nuova Delhi e la Fao, è superiore alle attese, sta pensando di vendere grano a prezzi vantaggiosi sul mercato globale. Sotto questo profilo già alcuni paesi hanno mostrato interesse. Tra questi, ad esempio, Iran, Indonesia, Tunisia e Nigeria. Anche l’Egitto ha iniziato ad acquistare grano dall’India, nonostante non sia di eccellente qualità per via dell’uso intensivo di pesticidi. Il protagonismo dell’India in questa direzione, ha fatto alzare la tensione con gli Stati Uniti. I membri del Congresso statunitense, infatti, hanno più volte sollevato interrogativi e critiche rispetto alle pratiche di sostegno economico, lesive, a loro dire, della libera concorrenza internazionale, che Nuova Delhi riconosce da anni ai suoi agricoltori, tanto da aver chiesto l’avvio di una procedura di infrazione presso l’Organizzazione mondiale per il Commercio (Omc). Insomma, le tensioni determinate dal conflitto in corso si intersecano e toccano aspetti e interessi plurimi, e tutti di straordinaria rilevanza per la tenuta degli equilibri politici e sociali globali.

    https://www.leurispes.it/grano-una-guerra-globale

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  • Nigeria-UK Migration Agreement : Smugglers, illegal migrants to face maximum sentence, deportation

    THE United Kingdom government has signed a new migration agreement with Nigeria that will deter illegal migration, the Home Office announced Friday.

    Under the agreement, both countries will issue emergency travel certificates or temporary passports within five days in order to speed up removal of people with no right to be in the UK.“Our new landmark agreement with Nigeria will increase the deportation of dangerous foreign criminals to make our streets and country safer.

    “The deal will mean that operational teams in both countries will share their expertise to take the fight to criminal people smugglers who are responsible for a wider range of criminality and put profit before people while undermining the security of our two countries,” Home Secretary and member of the UK Parliament for Witham Priti Patel said.

    On Thursday, 21 people (13 Nigerians and eight Ghanaians) with no right to be in the country, including those with combined sentences of more than 64 years, for crimes such as rape and sexual offences against children, were deported.

    The UK is also working closely with the governments of Belgium, France and Rwanda to do everything possible to stop illegal migrants before they reach the UK.

    While thousands of illegal migrants are ferried into the UK by small boats from bordering countries, some people who enter the UK on regular routes can still become irregular migrants.

    According to the UK government, illegal migrants include persons who entered the UK without authority, entered with false documents and individuals who have overstayed their visas.

    It also includes people who work or study on a tourist visa or non-immigrant visa waiver, enter into forced or fraudulent marriages or had their marriages terminated or annulled.

    The agreement will compliment UK’s newly approved Borders Act which prescribes increased maximum sentence for illegally entering the UK or overstaying a visa and a maximum sentence of life imprisonment for people smugglers and small boat pilots.

    In addition, the act puts into law that those who could have claimed asylum in another safe country but arrive illegally in the UK, can be considered as ‘inadmissible’ to the UK asylum system.

    UK Guardian reported that the deal with Rwanda, which will reportedly cost an initial £120 million, follows three years of promises by Patel to outsource asylum processing to third countries and failures to strike deals with Albania and Ghana.

    Under the arrangement which has faced heavy criticism, migrants will have their asylum claims processed in the East African country and be encouraged to settle there.

    “We will now work tirelessly to deliver these reforms to ensure we have an immigration system that protects those in genuine need while cracking down on abuse of the system and evil people-smuggling gangs,” Patel assured.

    In 2021, French and UK authorities prevented more than 23,000 attempts to travel illegally to the UK.

    Over 6,000 crossings have been prevented so far in 2022, more than twice as many as at this point last year.

    https://www.icirnigeria.org/nigeria-uk-migration-agreement-smugglers-illegal-migrants-to-face-maxim

    #UK #Angleterre #Nigeria #accord #accord_bilatéral #accords_bilatéraux #asile #migrations #renvois #expulsions #déboutés #passeport_temporaire #certificat_de_voyage_d'urgence #sans-papiers #criminels #criminels_étrangers #passeurs #mariage_blanc #Borders_Act

    ping @isskein @karine4

  • dolthub/dolt: Dolt – It’s Git for Data
    https://github.com/dolthub/dolt

    Dolt is a #SQL database that you can #fork, clone, branch, merge, push and pull just like a git repository. Connect to Dolt just like any MySQL database to run queries or update the data using SQL commands. Use the command line interface to import CSV files, commit your changes, push them to a remote, or merge your teammate’s changes.

    All the commands you know for #Git work exactly the same for Dolt. Git versions files, Dolt versions tables. It’s like Git and MySQL had a baby.

    • C’est un petit terminal à l’écart de l’aéroport de Marignane. Les panneaux indiquent « aviation générale ». La machine à café est en panne et, vu le présentoir à journaux, on se croirait chez le dentiste. Mais, c’est là, juste à côté de l’aéroclub, que nichent les compagnies de jets privés. Avec salles de réunion, de conférence… Dans un coin, un bureau un peu plus austère. Celui de la « police de l’air et des frontières » (PAF).

      D’après le collectif « Marseille contre les CRA », qui y a mené une action début avril (1), c’est depuis ce terminal que la « PAF » procède à des reconduites à la frontière vers la Tunisie. Grâce à Twin Jet, la plus petite compagnie hexagonale, basée à Aix, et dont la flotte est constituée essentiellement d’appareils d’une vingtaine de places.

      Ce matin, le bureau de la PAF est fermé et, sur place, personne ne pipe mot. A la Sécurité, on nous confirme qu’il y a bien, de temps en temps, des expulsions mais on nous dit d’aller au bureau principal de la PAF au terminal 1. Lorgnant sur notre carte de presse, le policier lance : « C’était vous, au terminal Aviation générale ? » Son supérieur, lui, n’a rien à dire à la presse !

      Démarche « solidarité »

      Le syndicat Unité Police est plus disert : « C’est un petit avion qui vient de Paris. S’il passe par Marignane, c’est surtout pour refaire le plein. Et aussi pour récupérer, s’il y a lieu, des personnes à expulser. Mais pas grand monde. L’Algérie refuse d’accueillir ses ressortissants et la Tunisie, c’est au compte-goutte… Après, c’est vrai que durant le confinement, tous les vols commerciaux avaient été suspendus. Mais même les collègues se plaignent. C’est un petit avion, pas très confortable. »

      Le « Petit Poucet du ciel français » dixit Les Echos, spécialisé dans les trajets régionaux, ne met guère cette activité en avant. Ni sur le net. Ni sur sa plaquette à la gloire du « plus important opérateur de Beechcraft 1900D en Europe », le nom de ces petits coucous. Qui préfère insister sur son agrément pour le « transport sanitaire » ou de « marchandises dangereuses ». Et de tartiner sur sa « démarche environnementale » et « solidarité ». Notamment sa participation au « programme alimentaire mondial » : « Pour chaque passager transporté, nous offrons deux repas à un enfant », lit-on juste à côté d’un dessin où des mômes dansent autour du globe.

      Mais pas besoin de chercher longtemps, Twin Jet se fait régulièrement épingler par les médias, notamment lorsque ses avions ont servi à vider la « jungle » de Calais. Et de défrayer la chronique fin 2017, la presse évoquant l’intervention d’un policier de la PAF pour favoriser Twin Jet lors de l’attribution du marché en 2014 au détriment de Chalair Aviation. En 2020 la Cour administrative d’appel a condamné l’État à verser à cette compagnie « 331 928 euros » d’indemnités. Sollicité, Alain Battisti, son PDG (et patron de la fédération de l’aviation marchande) refusera de « s’exprimer sur le sujet ».

      En 2018, pour 4 ans et 6 millions d’euros, Twin Jet a de nouveau raflé la mise. Contacté début mai, le PDG Guillaume Collinot, précisant que le marché arrive à terme, ne cache pas son agacement : « On met notre appareil à disposition. Après, ce qui est fait ne nous regarde pas. » Rappelant qu’il y a « plus de reconduites par les appareils classiques que par les nôtres », il grince : « La police utilise des véhicules Renault ou Peugeot. Personne ne le leur reproche. Alors pourquoi le faire avec nous ? »

      Commande publique

      Et de rester flou quant à l’utilité pour la police de recourir à de si petits avions. Alors qu’un rapport parlementaire de 2019 évalue le coût d’une expulsion à « 14 000 euros » et recense plus de 3000 refus d’embarquer de la part des personnes éloignées ainsi qu’une centaine des commandants de bord, d’après un militant du collectif anti-CRA selon lequel il y aurait des « expulsions toutes les semaines, le vendredi », ce serait « plus discret » et ça permettrait de contourner le test PCR obligatoire, le refus de test permettant de retarder l’expulsion : « C’est ce que nous ont dit des personnes expulsées. » Réplique du patron de Twin Jet : « C’est faux ! Nos avions sont soumis aux mêmes contraintes sanitaires que les autres. »

      Pour le PDG d’une compagnie qui, d’après la presse économique, aurait traversé la crise sanitaire sans aide, cette activité ne représente qu’une « part infime » du chiffre d’affaire. Sauf qu’en 2021, Twin Jet a perdu 3 millions d’euros, obligeant le fondateur (et résident suisse) Olivier Manaut à mettre la main à la poche via une augmentation de capital de 6 millions. Quant aux salariés, depuis la fin 2021, ils sont en activité partielle. Alors, quand on lui demande s’il postulerait à nouveau à un tel marché, Collinot n’hésite pas une seconde : « Avec la crise sanitaire, le trafic a fortement baissé. Et il n’y a rien de mieux que la commande publique. Il en va de l’emploi de nos salariés. »

      Ça tombe bien : mi-mai, le ministère vient de relancer un nouveau marché. Pour 4 ans (et 1400 heures de vol par an). Et pour la bagatelle de près de 10 millions d’euros ! Mais Collinot, n’ayant guère apprécié de se voir attribuer le Ravi de plâtre, ne veut plus nous parler. Il aurait préféré, précise-t-il par SMS, que l’on rappelle que « dans cette période difficile, Twin Jet a eu une dimension sociétale en faisant de nombreux vols sanitaires, en maintenant tous les emplois salariés et en proposant aux salariés de nombreuses formations ». De l’argument de haut vol. Qui rappelle le très acide détournement par René Binamé du tube de Dominique A : « Si seulement nous avions /l e courage des avions »…

      (1). Publié sur mars-infos.org

      https://leravi.org - Enquête et Satire - PACA mais pas que.
      abonnez-vous !

  • Marioupol – Reddition des soldats ukrainiens retranchés dans Azovstal - Donbass Insider

    En tout cas, ce qui est certain, c’est que contrairement à ce qu’a essayé de faire croire Zelensky (de manière totalement délirante), il ne s’agit pas d’une évacuation, mais bien d’une reddition des soldats ukrainiens qui se trouvent dans l’usine Azovstal. Ces soldats ne sont pas envoyés en Ukraine, mais bien en RPD et en Russie. Toutes les stratégies de communication que Kiev peut utiliser pour essayer de transformer cette gabegie en pseudo-victoire ne changeront rien à ce fait, à cette réalité !

    https://www.donbass-insider.com/fr/2022/05/18/marioupol-reddition-des-soldats-ukrainiens-retranches-dans-azovstal
    https://www.youtube.com/watch?v=YJHDeU4Tm3U


    #Ukraine

  • Nintendo hit with National Labor Relations Board complaint
    https://www.axios.com/2022/04/19/nintendo-nlrb-complaint

    An unnamed worker is alleging that Nintendo, and a firm it uses for hiring contractors, violated their legally protected right to unionize, according to a new filing with the National Labor Relations Board.

    Nintendo Of America Workers Speak Up After Years Of Silence
    https://kotaku.com/nintendo-america-switch-employee-treatment-unionize-nlr-1848828975

    A union-busting complaint recently filed with the National Labor Relations Board accused Nintendo of America and contract worker agency Aston Carter of surveillance, retaliation, and other unfair labor practices. According to four sources familiar with the incident, that complaint, first reported by Axios, comes after a part-time employee spoke about unions in a business meeting and was later fired mid-contract. In an unprecedented move, others are now speaking up about feeling disrespected and exploited at the notoriously secretive Mario maker.

    Nintendo contractors say company unfairly exploits temporary workers
    https://www.axios.com/2022/05/12/nintendo-contractors-investigation

    Driving the news: Current and former Nintendo contractors have been speaking up over the past three weeks, since Axios first reported a complaint filed with the National Labor Relations Board against Nintendo and a contracting firm.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #nintendo #nintendo_of_america #noa #business #ressources_humaines #syndicalisme #aston_carter #national_labor_relations_board #activision_blizzard #raven_software #licenciement #confidentialité #secret_des_affaires #jeu_vidéo_mario #jeu_vidéo_zelda #travail_temporaire #précarité #jeu_vidéo_call_of_duty_warzone #amazon #starbucks #jelena_džamonja #parker_staffing #assurance_qualité #console_nes #nintendo_seal_of_quality #jeu_vidéo_super_mario #shigeru_miyamoto #reggie_fils-aimé #travail_précaire #assurance_santé #heures_supplémentaires #mario_time #don_james #jeu_vidéo_the_legend_of_zelda #console_wii_u #micromanagement #elisabeth_pring #microsoft_teams #aston_carter #console_switch #console_nintendo_switch

  • Un defilé militaire à Marioupol le 9 mai ?
    https://rfi.my/8O5S

    Date symbolique pour la #Russie de Vladimir Poutine, le 9 mai commémore la victoire de l’Union soviétique contre l’Allemagne nazie en Russie. Comme chaque année, des célébrations et défilés militaires sont prévus à Moscou et ailleurs en Russie.

    Mais cette année, ces commémorations pourraient s’étendre pour la première fois aux des territoires sous contrôle de l’armée russe en #Ukraine. Selon les services de renseignements ukrainiens, un défilé militaire serait en cours de préparation à #Marioupol.

    D’après Kiev, le directeur de l’administration du Kremlin serait même en personne venu superviser les opérations dans la ville. Interrogé, le ministre russe de la défense n’a pas confirmé le tenue d’un événement à Marioupol. « Des défilés militaires auront bien lieu dans 28 villes russes », s’est contenté de déclarer Sergueï ChoÏgou.

    Comme chaque année, ce 9 mai sera célébré à Moscou d’un grand défilé militaire sur la place rouge et d’un discours Vladimir Poutine. Mais le président russe pourrait-il, comme le redoutent certains observateurs américains, utiliser ce jour pour déclarer la guerre à l’Ukraine et décréter la mobilisation générale ? Ce mercerdi, le Kremlin a écarté ces rumeurs. « C’est absurde » réponds le porte parole de la présidence, « il n’y a aucune chance que cela arrive ».

    En France, rappel des faits et des manifestations du 9 mai du début des années 2000 jusqu’à aujourd’hui, sans oublier les mobilisations antifascistes qui s’y sont opposées par La Horde.
    https://lahorde.samizdat.net/Histoire-et-actualite-des-mobilisations-du-9-mai

  • Marius Cultier, l’éclectique esthète martiniquais
    https://pan-african-music.com/marius-cultier

    Le pianiste et compositeur décédé en 1985 révolutionna la musique de son île, et fit briller une nouvelle étoile, la sienne, dans le ciel du jazz. Retour sur le parcours d’un génie trop longtemps ignoré.

    « Je veux jouer de la musique de tous les pays. Brésilienne, antillaise, jazz… Je suis un être éclectique. » C’était le moins que Marius Cultier pouvait dire en 1972 pour qualifier la versatilité esthète dont il aura fait preuve lors de son aussi dense que trop courte carrière. Mazurka comme concerto classique, inflexions funk comme réflections biguine, improvisations jazz comme tentations salsa, toucher calypso comme touches rétro, ce pianiste autodidacte longtemps ignoré par le cénacle des académiciens de la musique aura ainsi traversé la gamme pour dépeindre son âme créative. Sur les 88 touches de noires et d’ivoire comme au Fender Rhodes. En qualité d’arrangeur sur-mesure comme de leader émérite, de compositeur prolixe comme de chanteur.

    https://www.youtube.com/watch?v=3J4KxSUw95Y

    https://www.youtube.com/watch?v=W1c4_aTg7Xo

    https://www.youtube.com/watch?v=9wgZtUMdA90

    https://www.youtube.com/watch?v=HM85Tahb6sg

    #musique #Martinique #Marius_Cultier #jazz #piano

  • In Mariupol, a website for the missing reveals Ukraine war’s toll

    A 76-year-old woman, last seen in her basement, is shown smiling in front of a bed of tulips. A missing teenager who may have fled with neighbors is pictured in a dress holding a bouquet. Then there is the elderly couple whose house burned down in the fighting. And a mother-son duo not heard from in a month.

    These are just a few of the hundreds of notices users have posted over the past week to a new website aimed at tracking the missing residents of Mariupol, the southern Ukrainian port city Russian forces have besieged for much of the war.

    The site, Mariupol Life, was the brainchild of computer programmer and Mariupol native Dmitry Cherepanov, who was forced to flee the city in March after days of shelling cut off the electricity and water supply. Cherepanov, 45, wanted to use his skills to help people find information about their missing loved ones, he said this week via Telegram.

    His growing database is easy to use: It includes names, addresses, birth dates and sometimes last-known locations of missing individuals. Users can follow a missing person’s profile for updates or send direct messages or comments to others who have posted. But it also has offered a window into the sheer scale of the human tragedy in Mariupol, where untold numbers of people have been killed or have disappeared.

    According to Ukrainian officials, up to 20,000 civilians may have been killed in Mariupol since the start of the invasion — in a city where the prewar population numbered about 450,000. Russian President Vladimir Putin claimed victory over Mariupol this week, despite the presence of a contingent of Ukrainian fighters holed up in a sprawling steelworks at the edge of the city.

    Control over Mariupol would give Russia a crucial land bridge between Russian territory and the Crimean Peninsula, which it annexed from Ukraine in 2014.

    The city was once a thriving seaside hub and center of iron and steel production. Now it is not clear how many residents have fled or gone missing. In the week since Cherepanov launched Mariupol Life, it has logged more than 12,000 visits and now has more than 1,000 entries for missing people. There are an additional 1,000 posts for those who were evacuated, including some residents who were forced to leave for Russia.

    In one post, 62-year-old Marchuk Alexander Yosipovich is shown wearing some type of military uniform. His photograph is accompanied by a brief, painful note:

    “I’m looking for my father. Needs humanitarian aid. Food, water.”

    Another includes an image of a bespectacled woman sitting on a bench. She is 70 years old and has been missing since March 21.

    “I’m looking for mom,” the post says. “She was wearing a light jacket, white hat, moving poorly after a stroke.”

    Cherepanov has posted his own entries, including one for a friend who went missing when he left home to fetch water. For him, the mounting losses have become deeply personal. Just hours after he posted this week, Cherepanov received information that his friend had been killed.

    “I lost everything that I loved, everything that was dear to me in Mariupol, where I was born and lived for 45 years of my life,” he said.

    Cherepanov’s house, the block he lived on, the grand, red-roofed theater where hundreds took shelter and the retro computer museum he built were all destroyed, he said.

    But even amid the darkness, Mariupol Life has provided some light.

    On a post seeking information about a family who disappeared after their house caught fire, a new comment appeared.

    “Get in touch,” the commenter said. “Everyone is alive.”

    https://www.washingtonpost.com/world/2022/04/22/ukraine-mariupol-missing

    #missing #Mariupol #Ukraine #guerre #recherche #connexion #mise_en_relation #site_web #plateforme

  • « Jeunes de quartier » : « La politique elle se fait à côté »
    https://theconversation.com/jeunes-de-quartier-la-politique-elle-se-fait-a-cote-179811

    Les jeunes des quartiers populaires s’engagent de multiples façons. À l’échelle locale comme à l’échelle internationale. Sur des enjeux de solidarité, d’accueil de justice. S’ils expriment un éloignement vis-à-vis de la politique institutionnelle, cela ne les empêche pas de prendre la parole, y compris en se présentant aux élections locales ?

    Pour parler de la question de l’engagement et de la solidarité, nous recevons Marie-Hélène Bacqué chercheuse à l’université Paris-Nanterre, sociologue et coordinatrice du projet Pop-Part auquel ont participé Thibaut Noël et Djieneba Konte.

    Thibaut a 26 ans. Originaire de Pantin, militant politique, il a notamment participé au mouvement des « gilets jaunes » et a participé à la création d’un collectif pour venir en aide aux réfugiés. Djienaba a 20 ans. En deuxième année de droit à l’université de Nanterre, elle s’est présentée sur une liste citoyenne aux élections de sa ville, Aubervilliers et s’engage régulièrement auprès de lycéens avec son association, Parle, afin de les initier aux concours d’éloquence.

    Loin de l’image d’une jeunesse désintéressée de la vie politique, les parcours de ces jeunes nous éclairent sur d’autres type d’engagements qui se font bien souvent en dehors des partis politiques.

    #Jeunes_de_quartier #Marie_Hélène_Bacqué #Podcast #The_Conversation

  • L’Arène | Podcast boxe, MMA and Co. | #22 Marie Loiseau : octogones et bibliothèque | Ausha
    https://podcast.ausha.co/larene-podcast/22-marie-loiseau-quand-octogones-et-bibliotheque-se-croisent

    Ancienne championne de taekwondo, Marie Loiseau s’est lancée il y a quelques années dans l’aventure #MMA. Alors qu’elle donne également des cours aux femmes, la combattante est aussi bibliothécaire dans le quotidien. Comme quoi deux univers opposés peuvent parfois se réunir à la perfection.

    #rima #marie_loiseau cc @rastapopoulos

  • Une entreprise bretonne au cœur du financement de l’#extrême_droite [Enquête]

    Pour financer sa campagne électorale, #Éric_Zemmour a notamment fait appel à une discrète agence de communication de Redon (35). Discrète, mais stratégique : le carnet d’adresses de son dirigeant, #Tristan_Mordrelle, donne accès à une large frange de l’extrême droite. Il en est aussi l’un des meilleurs collecteurs de fonds.

    https://www.letelegramme.fr/dossiers/les-coulisses-du-financement-de-lextreme-droite/un-groupe-breton-au-coeur-du-financement-de-l-extreme-droite-enquete-18
    https://justpaste.it/7pztp

    Via https://twitter.com/HChambo/status/1516129443311411208

    #bretagne #Marine_Le_Pen

  • #Mariano_Pittana

    Nacque a San Paolo, frazione di Morsano al Tagliamento (Udine), il 9 settembre 1908 da Angelo e Pasquina Marus, penultimo di sette figli. Nel suo curriculum scolastico vanta il primato di essere stato il primo friulano (dopo la riforma dei corsi universitari) laureato all’Istituto universitario di architettura di Venezia nel novembre 1933, discutendo per tesi un progetto di villaggio turistico nell’area di Sant’Elena della città lagunare. Nel 1935 interruppe l’attività professionale appena avviata (vincitore ex aequo del concorso per la progettazione della colonia alpina di Tarvisio) per il richiamo al servizio militare, iniziando un periodo (che si protrasse fino al 1940) di lavori in Africa orientale, ad Addis Abeba, all’ufficio del genio civile. Nella città capitale dell’Etiopia (per la quale l’architetto Marcello Piacentini – ispiratore dello “#stile_littorio” tanto caro alle gerarchie fasciste – teorizzava la costruzione di edifici fortemente ispirati alla “romanità”) P. realizzò l’ampliamento dell’#ospedale_Duca_degli_Abruzzi, il #cinema_Impero, il #mercato_indigeno (una serie di padiglioni a un piano, sollevati da terra da pilastri per consentire l’esposizione della merce, immersi nel bosco di eucalipti che separa la città indigena dai quartieri europei), il palazzo per la sede dell’Ente Cotone e numerosi edifici commerciali e di abitazione, lavorando spesso con il fratello Tita, ingegnere. Alcune di queste opere furono interrotte a causa dello scoppio della seconda guerra mondiale. Partecipò come ufficiale al secondo conflitto mondiale e trascorse cinque anni in un campo di prigionia degli inglesi in Kenia. Al rientro in patria lavorò prima a Milano e poi si trasferì a Udine, aprendo lo studio professionale in via della Rosta. Negli anni Cinquanta, caratterizzati da una intensa attività edilizia, P. firmò i suoi migliori progetti: la casa di ricovero per anziani Daniele Moro a Morsano al Tagliamento, il centro studi di Pordenone (incarico assegnato a seguito di pubblico concorso di progettazione), la chiesa parrocchiale di Cordovado (in provincia di Pordenone) e, nella città di Udine, il palazzo Margotti in piazzale Osoppo, all’angolo tra le vie Gemona e di Toppo, i condomini di via Gemona, di via S. Chiara e di piazzale Osoppo. Agli anni Sessanta risalgono le scuole medie e il nuovo ospedale civile ad Aviano, il Centro sperimentale agricolo di San Vito al Tagliamento, le case per lavoratori del piano settennale INA casa (in collaborazione con l’ingegnere Plateo) in diversi comuni friulani (Attimis, Basiliano, Maniago, Martignacco, San Daniele del Friuli, Sequals, Tricesimo). In queste ultime realizzazioni P. seppe far convivere le proprie intuizioni e abilità compositivo-architettoniche con il rispetto degli standard prestazionali, funzionali e di spesa imposti dalla normativa di settore. Agli ultimi anni di attività risalgono i progetti a Mombasa (Kenya) del terminal e albergo dell’Air France, la realizzazione di un paio di alberghi e ville a Lignano Sabbadioro e a San Martino di Castrozza e di altri condomini a Udine (in piazzale Chiavris, all’angolo con via Colugna, in via Carducci, in via Cicogna, in via Tiberio Deciani, in via Montello). L’edificio che meglio rappresenta la cifra progettuale dell’arch. P. è sicuramente palazzo Margotti: un edificio massiccio con un coronamento “trasparente” all’ultimo piano, che ne alleggerisce la mole, con facciate arricchite da un gioco di luci e ombre prodotto da terrazze ora rientranti ora sporgenti, che si pongono in evidente contrasto con il dirimpettaio palazzo della Cassa di risparmio di Ermes Midena. Ad esaltare ulteriormente la differenza tra i due edifici, la scelta fatta da P. di impiegare un rivestimento di pietra con vibranti riflessi ferrigni, che conferiscono “colore” all’intero fabbricato. Nel maggio 1983 l’ordine degli architetti gli conferì un sigillo, disegnato dallo scultore Luciano Ceschia, a testimonianza della cinquantennale iscrizione all’albo professionale. P. morì a Udine il 4 maggio 1986, dopo aver patito per più di vent’anni una grave malattia che rallentò e limitò moltissimo l’attività progettuale.

    https://seenthis.net/messages/957266#message957280
    #Pittana #histoire #Italie #architecte #architecture #architecture_coloniale #histoire_coloniale #Italie_coloniale #colonialisme_italien #Addis_Abeba #Ethiopie #Tita_Pittana #Kenya

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    découvert son existence dans le film de #Alessandra_Ferrini « negotiating amnesia » :
    https://www.alessandraferrini.info/negotiating-amnesia
    https://seenthis.net/messages/957266#message957280

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    ajouté à la métaliste sur l’Italie coloniale :
    https://seenthis.net/messages/871953

  • Rapid Response : Decolonizing Italian Cities

    Anti-racism is a battle for memory. Enzo Traverso well underlined how statues brought down in the last year show “the contrast between the status of blacks and postcolonial subjects as stigmatised and brutalised minorities and the symbolic place given in the public space to their oppressors”.

    Material traces of colonialism are in almost every city in Italy, but finally streets, squares, monuments are giving us the chance to start a public debate on a silenced colonial history.

    Igiaba Scego, Italian writer and journalist of Somali origins, is well aware of the racist and sexist violence of Italian colonialism and she points out the lack of knowledge on colonial history.

    “No one tells Italian girls and boys about the squad massacres in Addis Ababa, the concentration camps in Somalia, the gases used by Mussolini against defenseless populations. There is no mention of Italian apartheid (…), segregation was applied in the cities under Italian control. In Asmara the inhabitants of the village of Beit Mekae, who occupied the highest hill of the city, were chased away to create the fenced field, or the first nucleus of the colonial city, an area off-limits to Eritreans. An area only for whites. How many know about Italian apartheid?” (Scego 2014, p. 105).

    In her book, Roma negata. Percorsi postcoloniali nella città (2014), she invites us to visually represent the historical connections between Europe and Africa, in creative ways; for instance, she worked with photographer Rino Bianchi to portray Afro-descendants in places marked by fascism such as Cinema Impero, Palazzo della Civiltà Italiana and Dogali’s stele in Rome.

    Inspired by her book, we decided to go further, giving life to ‘Decolonizing the city. Visual Dialogues in Padova’. Our goal was to question ourselves statues and street names in order to challenge the worldviews and social hierarchies that have made it possible to celebrate/forget the racist and sexist violence of colonialism. The colonial streets of Padova have been re-appropriated by the bodies, voices and gazes of six Italian Afro-descendants who took part in a participatory video, taking urban traces of colonialism out of insignificance and re-signifying them in a creative way.

    Wissal Houbabi, artist “daughter of the diaspora and the sea in between“, moves with the soundtrack by Amir Issa Non respiro (2020), leaving her poetry scattered between Via Cirenaica and Via Libia.

    “The past is here, insidious in our minds, and the future may have passed.

    The past is here, even if you forget it, even if you ignore it, even if you do everything to deny the squalor of what it was, the State that preserves the status of frontiers and jus sanguinis.

    If my people wanted to be free one day, even destiny would have to bend”.

    Cadigia Hassan shares the photos of her Italian-Somali family with a friend of hers and then goes to via Somalia, where she meets a resident living there who has never understood the reason behind the name of that street. That’s why Cadigia has returned to via Somalia: she wants to leave traces of herself, of her family history, of historical intertwining and to make visible the important connections that exist between the two countries.

    Ilaria Zorzan questions the colonial past through her Italo-Eritrean family photographic archive. The Italians in Eritrea made space, building roads, cableways, railways, buildings… And her grandfather worked as a driver and transporter, while her Eritrean grandmother, before marrying her grandfather, had been his maid. Ilaria conceals her face behind old photographs to reveal herself in Via Asmara through a mirror.

    Emmanuel M’bayo Mertens is an activist of the Arising Africans association. In the video we see him conducting a tour in the historic center of Padova, in Piazza Antenore, formerly Piazza 9 Maggio. Emmanuel cites the resolution by which the municipality of Padova dedicated the square to the day of the “proclamation of the empire” by Mussolini (1936). According to Emmanuel, fascism has never completely disappeared, as the Italian citizenship law mainly based on jus sanguinis shows in the racist idea of ​​Italianness transmitted ‘by blood’. Instead, Italy is built upon migration processes, as the story of Antenor, Padova’s legendary founder and refugee, clearly shows.

    Mackda Ghebremariam Tesfau’ questions the colonial map in Piazza delle Erbe where Libya, Albania, Ethiopia and Eritrea are marked as part of a white empire. She says that if people ignore this map it is because Italy’s colonial history is ignored. Moreover, today these same countries, marked in white on the map, are part of the Sub-saharan and Mediterranean migrant routes. Referring then to the bilateral agreements between Italy and Libya to prevent “irregular migrants” from reaching Europe, she argues that neocolonialism is alive. Quoting Aimé Césaire, she declares that “Europe is indefensible”.

    The video ends with Viviana Zorzato, a painter of Eritrean origin. Her house, full of paintings inspired by Ethiopian iconography, overlooks Via Amba Aradam. Viviana tells us about the ‘Portrait of a N-word Woman’, which she has repainted numerous times over the years. Doing so meant taking care of herself, an Afro-descendant Italian woman. Reflecting on the colonial streets she crosses daily, she argues that it is important to know the history but also to remember the beauty. Amba Alagi or Amba Aradam cannot be reduced to colonial violence, they are also names of mountains, and Viviana possesses a free gaze that sees beauty. Like Giorgio Marincola, Viviana will continue to “feel her homeland as a culture” and she will have no flags to bow her head to.

    The way in which Italy lost the colonies – that is with the fall of fascism instead of going through a formal decolonization process – prevented Italy from being aware of the role it played during colonialism. Alessandra Ferrini, in her ‘Negotiating amnesia‘,refers to an ideological collective amnesia: the sentiment of an unjust defeat fostered a sense of self-victimisation for Italians, removing the responsibility from them as they portrayed themselves as “brava gente” (good people). This fact, as scholars such as Nicola Labanca have explained, has erased the colonial period from the collective memory and public sphere, leaving colonial and racist culture in school textbooks, as the historian Gianluca Gabrielli (2015) has shown.

    This difficulty in coming to terms with the colonial past was clearly visible in the way several white journalists and politicians reacted to antiracist and feminist movements’ request to remove the statue of journalist Indro Montanelli in Milan throughout the BLM wave. During the African campaign, Montanelli bought the young 12-year-old-girl “Destà” under colonial concubinage (the so‑called madamato), boasting about it even after being accused by feminist Elvira Banotti of being a rapist. The issue of Montanelli’s highlights Italy’s need to think critically over not only colonial but also race and gender violence which are embedded in it.

    Despite this repressed colonial past, in the last decade Italy has witnessed a renewed interest stemming from bottom-up local movements dealing with colonial legacy in the urban space. Two examples are worth mentioning: Resistenze in Cirenaica (Resistances in Cyrenaica) in Bologna and the project “W Menilicchi!” (Long live Menilicchi) in Palermo. These instances, along with other contributions were collected in the Roots§Routes 2020 spring issue, “Even statues die”.

    Resistenze in Cirenaica has been working in the Cyrenaica neighbourhood, named so in the past due to the high presence of colonial roads. In the aftermath of the second world war the city council decided unanimously to rename the roads carrying fascist and colonial street signs (except for via Libya, left as a memorial marker) with partisans’ names, honouring the city at the centre of the resistance movement during the fascist and Nazi occupation. Since 2015, the collective has made this place the centre of an ongoing laboratory including urban walks, readings and storytelling aiming to “deprovincialize resistances”, considering the battles in the ex-colonies as well as in Europe, against the nazi-fascist forces, as antiracist struggles. The publishing of Quaderni di Cirene (Cyrene’s notebooks) brought together local and overseas stories of people who resisted fascist and colonial occupation, with the fourth book addressing the lives of fighter and partisan women through a gender lens.

    In October 2018, thanks to the confluence of Wu Ming 2, writer and storyteller from Resistenze in Cirenaica, and the Sicilian Fare Ala collective, a public urban walk across several parts of the city was organized, with the name “Viva Menilicchi!”. The itinerary (19 kms long) reached several spots carrying names of Italian colonial figures and battles, explaining them through short readings and theatrical sketches, adding road signs including stories of those who have been marginalized and exploited. Significantly, W Menilicchi! refers to Palermitan socialists and communists’ battle cry supporting king Menelik II who defeated the Italian troops in Aduwa in 1896, thus establishing a transnational bond among people subjected to Italian invasion (as Jane Schneider explores in Italy’s ‘Southern Question’: Orientalism in One Country, South Italy underwent a socio-economic occupation driven by imperial/colonial logics by the north-based Kingdom of Italy) . Furthermore, the urban walk drew attention to the linkage of racist violence perpetrated by Italians during colonialism with the killings of African migrants in the streets of Palermo, denouncing the white superiority on which Italy thrived since its birth (which run parallel with the invasion of Africa).

    These experiences of “odonomastic guerrillas” (street-name activists) have found creative ways of decolonising Italian history inscribed in cities, being aware that a structural change requires not only time but also a wide bottom-up involvement of inhabitants willing to deal with the past. New alliances are developing as different groups network and coordinate in view of several upcoming dates, such as February 19th, which marks the anniversary of the massacre of Addis Ababa which occurred in 1937 at the hands of Italian viceroy Rodolfo Graziani.

    References:
    Gabrielli G. (2015), Il curriculo “razziale”: la costruzione dell’alterità di “razza” e coloniale nella scuola italiana (1860-1950), Macerata: Edizioni Università di Macerata.
    Labanca, N. (2002) Oltremare. Storia dell’espansione coloniale italiana, Bologna: Il Mulino.
    Scego, I. (2014) Roma negata. Percorsi postcoloniali nella città, Roma: Ediesse.
    Schneider J (ed.) (1998) Italy’s ‘Southern Question’: Orientalism in One Country, London: Routledge.

    https://archive.discoversociety.org/2021/02/06/rapid-response-decolonizing-italian-cities

    #décolonisation #décolonial #colonialisme #traces_coloniales #Italie #Italie_coloniale #colonialisme_italien #statues #Padova #Padoue #afro-descendants #Cadigia_Hassan #via_Somalia #Ilaria_Zorzan #Emmanuel_M’bayo_Mertens #Mackda_Ghebremariam_Tesfau #Piazza_delle_erbe #Viviana_Zorzato #Via_Amba_Aradam #Giorgio_Marincola #Alessandra_Ferrini

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    https://seenthis.net/messages/871953

    • #Negotiating_Amnesia

      Negotiating Amnesia is an essay film based on research conducted at the Alinari Archive and the National Library in Florence. It focuses on the Ethiopian War of 1935-36 and the legacy of the fascist, imperial drive in Italy. Through interviews, archival images and the analysis of high-school textbooks employed in Italy since 1946, the film shifts through different historical and personal anecdotes, modes and technologies of representation.

      https://vimeo.com/429591146?embedded=true&source=vimeo_logo&owner=3319920



      https://www.alessandraferrini.info/negotiating-amnesia

      En un coup d’oeil, l’expansion coloniale italienne :

      #amnésie #film #fascisme #impérialisme #Mussolini #Benito_Mussolini #déni #héritage #mémoire #guerre #guerre_d'Ethiopie #violence #Istrie #photographie #askaris #askari #campagna_d'Africa #Tito_Pittana #Mariano_Pittana #mémoire #prostitution #madamato #madamisme #monuments #Romano_Romanelli #commémoration #mémoriel #Siracusa #Syracuse #nostalgie #célébration #Axum #obélisque #Nuovo_Impero_Romano #Affile #Rodolfo_Graziani #Pietro_Badoglio #Uomo_Nuovo #manuels_scolaires #un_posto_al_sole #colonialismo_straccione #italiani_brava_gente #armes_chimiques #armes_bactériologiques #idéologie

    • My Heritage ?

      My Heritage? (2020) is a site-specific intervention within the vestibule of the former Casa d’Italia in Marseille, inaugurated in 1935 and now housing the Italian Cultural Institute. The installation focuses on the historical and ideological context that the building incarnates: the intensification of Fascist imperial aspirations that culminated in the fascistization of the Italian diaspora and the establishment of the Empire in 1936, as a result of the occupation of Ethiopia. As the League of Nations failed to intervene in a war involving two of its members, the so-called Abyssinian Crisis gave rise to a series of conflicts that eventually led to the WW2: a ‘cascade effect’. On the other hand, the attack on the ‘black man’s last citadel’ (Ras Makonnen), together with the brutality of Italian warfare, caused widespread protests and support to the Ethiopian resistance, especially from Pan-African movements.

      Placed by the entrance of the exhibition Rue d’Alger, it includes a prominent and inescapable sound piece featuring collaged extracts from texts by members of the London-based Pan-African association International African Friends of Ethiopia - CLR James, Ras Makonnen, Amy Ashwood Garvey - intertwined with those of British suffragette Sylvia Pankhurst and Italian anarchist Silvio Corio, founders of the newspaper New Times and Ethiopian News in London.

      Through handwritten notes and the use of my own voice, the installation is a personal musing on heritage as historical responsibility, based on a self-reflective process. My voice is used to highlight such personal process, its arbitrary choice of sources (related to my position as Italian migrant in London), almost appropriated here as an act of thinking aloud and thinking with these militant voices. Heritage is therefore intended as a choice, questioning its nationalist uses and the everlasting and catastrophic effects of Fascist foreign politics. With its loudness and placement, it wishes to affect the visitors, confronting them with the systemic violence that this Fascist architecture outside Italy embodies and to inhibit the possibility of being seduced by its aesthetic.



      https://www.alessandraferrini.info/my-heritage

      #héritage

    • "Decolonizziamo le città": il progetto per una riflessione collettiva sulla storia coloniale italiana

      Un video dal basso in cui ogni partecipante produce una riflessione attraverso forme artistiche differenti, come l’arte figurativa, la slam poetry, interrogando questi luoghi e con essi “noi” e la storia italiana

      Via Eritrea, Viale Somalia, Via Amba Aradam, via Tembien, via Adua, via Agordat. Sono nomi di strade presenti in molte città italiane che rimandano al colonialismo italiano nel Corno d’Africa. Ci passiamo davanti molto spesso senza sapere il significato di quei nomi.

      A Padova è nato un progetto che vuole «decolonizzare la città». L’idea è quella di realizzare un video partecipativo in cui ogni partecipante produca una riflessione attraverso forme artistiche differenti, come l’arte figurativa, la slam poetry, interrogando questi luoghi e con essi “noi” e la storia italiana. Saranno coinvolti gli studenti del laboratorio “Visual Research Methods”, nel corso di laurea magistrale “Culture, formazione e società globale” dell’Università di Padova e artisti e attivisti afrodiscendenti, legati alla diaspora delle ex-colonie italiane e non.

      «Stavamo preparando questo laboratorio da marzo», racconta Elisabetta Campagni, che si è laureata in Sociologia a marzo 2020 e sta organizzando il progetto insieme alla sua ex relatrice del corso di Sociologia Visuale Annalisa Frisina, «già molto prima che il movimento Black Lives Matter riportasse l’attenzione su questi temi».

      Riscrivere la storia insieme

      «Il dibattito sul passato coloniale italiano è stato ampiamente ignorato nei dibattiti pubblici e troppo poco trattato nei luoghi di formazione ed educazione civica come le scuole», si legge nella presentazione del laboratorio, che sarà realizzato a partire dall’autunno 2020. «C’è una rimozione grandissima nella nostra storia di quello che ricordano questi nomi, battaglie, persone che hanno partecipato a massacri nelle ex colonie italiane. Pochi lo sanno. Ma per le persone che arrivano da questi paesi questi nomi sono offensivi».

      Da qui l’idea di riscrivere una storia negata, di «rinarrare delle vicende che nascondono deportazioni e uccisioni di massa, luoghi di dolore, per costruire narrazioni dove i protagonisti e le protagoniste sono coloro che tradizionalmente sono stati messi a tacere o sono rimasti inascoltati», affermano le organizzatrici.

      Le strade «rinarrate»

      I luoghi del video a Padova saranno soprattutto nella zona del quartiere Palestro, dove c’è una grande concentrazione di strade con nomi che rimandano al colonialismo. Si andrà in via Amba Aradam, il cui nome riporta all’altipiano etiope dove nel febbraio 1936 venne combattuta una battaglia coloniale dove gli etiopi vennero massacrati e in via Amba Alagi.

      Una tappa sarà nell’ex piazza Pietro Toselli, ora dedicata ai caduti della resistenza, che ci interroga sul legame tra le forme di resistenza al fascismo e al razzismo, che unisce le ex-colonie all’Italia. In Italia il dibattito si è concentrato sulla statua a Indro Montanelli, ma la toponomastica che ricorda il colonialismo è molta e varia. Oltre alle strade, sarà oggetto di discussione la mappa dell’impero coloniale italiano situata proprio nel cuore della città, in Piazza delle Erbe, ma che passa spesso inosservata.

      Da un’idea di Igiaba Scego

      Come ci spiega Elisabetta Campagni, l’idea nasce da un libro di Igiaba Scego che anni fa ha pubblicato alcune foto con afrodiscendenti che posano davanti ai luoghi che celebrano il colonialismo a Roma come la stele di Dogali, vicino alla stazione Termini, in viale Luigi Einaudi.

      Non è il primo progetto di questo tipo: il collettivo Wu Ming ha lanciato la guerriglia odonomastica, con azioni e performance per reintitolare dal basso vie e piazze delle città o aggiungere informazioni ai loro nomi per cambiare senso all’intitolazione. La guerriglia è iniziata a Bologna nel quartiere della Cirenaica e il progetto è stato poi realizzato anche a Palermo. Un esempio per il laboratorio «Decolonizzare la città» è stato anche «Berlin post colonial», l’iniziativa nata da anni per rititolare le strade e creare percorsi di turismo consapevole.

      Il progetto «Decolonizzare la città» sta raccogliendo i voti sulla piattaforma Zaalab (https://cinemavivo.zalab.org/progetti/decolonizzare-la-citta-dialoghi-visuali-a-padova), con l’obiettivo di raccogliere fondi per la realizzazione del laboratorio.

      https://it.mashable.com/cultura/3588/decolonizziamo-le-citta-il-progetto-per-una-riflessione-collettiva-sull

      #histoire_niée #storia_negata #récit #contre-récit

    • Decolonizzare la città. Dialoghi Visuali a Padova

      Descrizione

      Via Amba Alagi, via Tembien, via Adua, via Agordat. Via Eritrea, via Libia, via Bengasi, via Tripoli, Via Somalia, piazza Toselli… via Amba Aradam. Diversi sono i nomi di luoghi, eventi e personaggi storici del colonialismo italiano in città attraversate in modo distratto, senza prestare attenzione alle tracce di un passato che in realtà non è ancora del tutto passato. Che cosa significa la loro presenza oggi, nello spazio postcoloniale urbano? Se la loro origine affonda le radici in un misto di celebrazione coloniale e nazionalismo, per capire il significato della loro permanenza si deve guardare alla società contemporanea e alle metamorfosi del razzismo.

      Il dibattito sul passato coloniale italiano è stato ampiamente ignorato nei dibattiti pubblici e troppo poco trattato nei luoghi di formazione ed educazione civica come le scuole. L’esistenza di scritti, memorie biografiche e racconti, pur presente in Italia, non ha cambiato la narrazione dominante del colonialismo italiano nell’immaginario pubblico, dipinto come una breve parentesi storica che ha portato civiltà e miglioramenti nei territori occupati (“italiani brava gente”). Tale passato, però, è iscritto nella toponomastica delle città italiane e ciò ci spinge a confrontarci con il significato di tali vie e con la loro indiscussa presenza. Per questo vogliamo partire da questi luoghi, e in particolare da alcune strade, per costruire una narrazione dal basso che sia frutto di una ricerca partecipata e condivisa, per decolonizzare la città, per reclamare una lettura diversa e critica dello spazio urbano e resistere alle politiche che riproducono strutture (neo)coloniali di razzializzazione degli “altri”.

      Il progetto allora intende sviluppare una riflessione collettiva sulla storia coloniale italiana, il razzismo, l’antirazzismo, la resistenza di ieri e di oggi attraverso la realizzazione di un video partecipativo.

      Esso è organizzato in forma laboratoriale e vuole coinvolgere studenti/studentesse del laboratorio “Visual Research Methods” (corso di laurea magistrale “Culture, formazione e società globale”) dell’Università di Padova e gli/le artisti/e ed attivisti/e afrodiscendenti, legati alla diaspora delle ex-colonie italiane e non.

      Il progetto si propone di creare una narrazione visuale partecipata, in cui progettazione, riprese e contenuti siano discussi in maniera orizzontale e collaborativa tra i e le partecipanti. Gli/Le attivisti/e e artisti/e afrodiscendenti con i/le quali studenti e studentesse svolgeranno le riprese provengono in parte da diverse città italiane e in parte vivono a Padova, proprio nel quartiere in questione. Ognuno/a di loro produrrà insieme agli studenti e alle studentesse una riflessione attraverso forme artistiche differenti (come l’arte figurativa, la slam poetry…), interrogando tali luoghi e con essi “noi” e la storia italiana. I partecipanti intrecciano così le loro storie personali e familiari, la storia passata dell’Italia e il loro attivismo quotidiano, espresso con l’associazionismo o con diverse espressioni artistiche (Mackda Ghebremariam Tesfaù, Wissal Houbabi, Theophilus Marboah, Cadigia Hassan, Enrico e Viviana Zorzato, Ilaria Zorzan, Ada Ugo Abara ed Emanuel M’bayo Mertens di Arising Africans). I processi di discussione, scrittura, ripresa, selezione e montaggio verranno documentati attraverso l’utilizzo di foto e filmati volti a mostrare la meta-ricerca, il processo attraverso cui viene realizzato il video finale, e le scelte, di contenuto e stilistiche, negoziate tra i diversi attori. Questi materiali verranno condivisi attraverso i canali online, con il fine di portare a tutti coloro che sostengono il progetto una prima piccola restituzione che renda conto dello svolgimento del lavoro.

      Le strade sono un punto focale della narrazione: oggetto dei discorsi propagandistici di Benito Mussolini, fulcro ed emblema del presunto e mitologico progetto di civilizzazione italiana in Africa, sono proprio le strade dedicate a luoghi e alle battaglie dove si sono consumate le atrocità italiane che sono oggi presenze fisiche e allo stesso tempo continuano ad essere invisibilizzate; e i nomi che portano sono oggi largamente dei riferimenti sconosciuti. Ripercorrere questi luoghi fisici dando vita a dialoghi visuali significa riappropriarsi di una storia negata, rinarrare delle vicende che nascondono deportazioni e uccisioni di massa, luoghi di dolore, per costruire narrazioni dove i protagonisti e le protagoniste sono coloro che tradizionalmente sono stati messi a tacere o sono rimasti inascoltati.

      La narrazione visuale partirà da alcuni luoghi – come via Amba Aradam e via lago Ascianghi – della città di Padova intitolati alla storia coloniale italiana, in cui i protagonisti e le protagoniste del progetto daranno vita a racconti e performances artistiche finalizzate a decostruire la storia egemonica coloniale, troppo spesso edulcorata e minimizzata. L’obiettivo è quello di favorire il prodursi di narrazioni dal basso, provenienti dalle soggettività in passato rese marginali e che oggi mettono in scena nuove narrazioni resistenti. La riappropriazione di tali luoghi, fisica e simbolica, è volta ad aprire una riflessione dapprima all’interno del gruppo e successivamente ad un pubblico esterno, al fine di coinvolgere enti, come scuole, associazioni e altre realtà che si occupano di questi temi sul territorio nazionale. Oltre alle strade, saranno oggetto di discussione la mappa dell’impero coloniale italiano situata proprio nel cuore della città, in Piazza delle Erbe, e l’ex piazza Toselli, ora dedicata ai caduti della resistenza, che ci interroga sul legame tra le forme di resistenza al fascismo e al razzismo, che unisce le ex-colonie all’Italia.

      Rinarrare la storia passata è un impegno civile e politico verso la società contemporanea. Se anche oggi il razzismo ha assunto nuove forme, esso affonda le sue radici nella storia nazionale e coloniale italiana. Questa storia va rielaborata criticamente per costruire nuove alleanze antirazziste e anticolonialiste.

      Il video partecipativo, ispirato al progetto “Roma Negata” della scrittrice Igiaba Scego e di Rino Bianchi, ha l’obiettivo di mostrare questi luoghi attraverso narrazioni visuali contro-egemoniche, per mettere in discussione una storia ufficiale, modi di dire e falsi miti, per contribuire a dare vita ad una memoria critica del colonialismo italiano e costruire insieme percorsi riflessivi nuovi. Se, come sostiene Scego, occupare uno spazio è un grido di esistenza, con il nostro progetto vogliamo affermare che lo spazio può essere rinarrato, riletto e riattraversato.

      Il progetto vuole porsi in continuità con quanto avvenuto sabato 20 giugno, quando a Padova, nel quartiere Palestro, si è tenuta una manifestazione organizzata dall’associazione Quadrato Meticcio a cui hanno aderito diverse realtà locali, randunatesi per affermare la necessita’ di decolonizzare il nostro sguardo. Gli interventi che si sono susseguiti hanno voluto riflettere sulla toponomastica coloniale del quartiere Palestro, problematizzandone la presenza e invitando tutti e tutte a proporre alternative possibili.

      https://cinemavivo.zalab.org/progetti/decolonizzare-la-citta-dialoghi-visuali-a-padova

      https://www.youtube.com/watch?v=axEa6By9PIA&t=156s

  • MACRON 2 ou la violence légitimée. BiBi
    https://www.pensezbibi.com/categories/pensees-politiques/macron-2-ou-la-violence-legitimee-22348


    On les retrouvera, plus violents qu’avant.
    1. Qu’on en soit persuadé : ces images ne sont rien en comparaison de ce qui nous attend.

    2. Rappel à ceux qui voulaient me persuader que la Police sous Mélenchon aurait été semblable en violence en tous points à celle de Darmanin . Bien sûr, il s’agit d’une croyance contre une autre croyance. Sauf que. Sauf qu’un certain 19 mars 2021, les Insoumis n’ont pas défilé à l’invitation d’ Alliance , syndicat néo-fasciste de la Police. Au contraire des autres partis de Gauche.
    Et cela est un fait. Pas une croyance.

    3. Peu importe de chercher à savoir qui sera le vainqueur de ces élections : le MEDEF est déjà le grand gagnant de ces élections. Ses réformes liberticides auront toute la légitimité électorale d’un Macron 2. Avec toute la violence qui va avec pour les imposer.

    4. On a tort de ne pas souligner le rôle de cette racaille de Sarkozy . Il a continué à animer ses réseaux pendant cette campagne.
    1. Pour placer Pecresse (qu’il n’a pas soutenue) à la tête de son Parti, sachant que la pov’ candidate ne serait pas suivie par ses adhérents et par ses votants habituels.
    2. En sachant que ces derniers iraient défendre Macron . Ce qui fut fait et bien fait, Macron ayant ainsi pu siphonner les voix LR .

    5. A Tourcoing , soi-disant « fief » de Darmanin , la population lui a envoyé sa réponse.


    A retenir :
    1. L’abstention est à 26,31 % des inscrits.
    2. Le vote pour Roussel (PCF) représente 2,31 % des inscrits.
    3. L’écart entre Mélenchon et Marine Le Pen est de 1,20% (soit 421.420 voix).

    6. Jérôme Fourquet (ce collaborateur de Jérôme Cahuzac pour l’écriture d’un livre sur « l’euro » et l’Europe) d’ IFOP Opinion était l’invité de France Inter ce lundi à 13 h. Bien entendu, cet enfoiré de sondeur ne dira pas que son dernier « rolling » (on ne dit plus « sondage ». Rolling c’est plus chic) donnait Mélenchon à 16% et que ses foutues fabrications quotidiennes de l’opinion n’ont jamais situé l’ EELV de Jadot à 4,5 % et le LR de Pécresse à 4 %.


    Le dernier rolling d’IFOP

    7. Le problème avec certain(e)s camarades du PCF , c’est qu’ils argumentent le déni de leur désastre électoral ( 2,31 % ) par une accusation contre les Insoumis : ils se plaignent que ces derniers les insultent. Cette superbe place de _ « victime d’ insultes  » _ est aussi très recherchée par les écologistes de Jadot.

    8. Il faut en rire ? Bien sûr ! Rire des pleurnicheries conjuguées de Pécresse et de Jadot qui vont devoir faire appel aux dons des Français pour renflouer les caisses de leurs Partis respectifs. Voilà qui me fait, perso, beaucoup rire, s’agissant de personnes qui n’ont cessé de culpabiliser-mépriser-hurler contre ces satanés pauvres qui ne foutent rien et qui vivent d’ assistanat . On attendra leurs inserts publiciataires d’appels aux dons dans ces trois journaux.


    9. Dans La Dépêche du Midi , la « journaliste » Christelle Bertrand écrit : «  La candidate du RN, elle, peut compter sur une partie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon  ». Les sources ? Elles sont bien entendu introuvables. Le «  pas une voix à Marine LePen  » du leader des Insoumis n’a pas été entendu. Fallait le redire encore une fois, Jean-Luc ! Cinq fois n’est pas assez pour ces dures de la feuille (de chou).

    10. Ces élections seront l’image parfaite du Paradoxe  : on entrera dans une » Macronie 2 » pour cinq terribles années supplémentaires alors que Macron reste le président le plus détesté de tous les présidents et qu’il suscite une haine incroyable dans les couches populaires.


    11. Un communiste dépose un tweet en soulignant la «  magnifique campagne  » de Roussel . Pas de doute : le camarade inclut dans les «  Jours Heureux  » ce 10 avril 2022 où les 2 % de son candidat ont manqué à Mélenchon pour passer la rampe du second tour.

    12. Un autre communiste écrit que « _ les pourcentages ne s’additionnent pas. Derrière les candidats, il y a des dynamiques de campagne qui autrement n’auraient pas existé ¨ ». Aveuglement et déni : les dynamiques, si elles avaient été unies derrière Mélenchon auraient entraîné, en 2022, un élan exponentiel et donc probablement gagnant. Comme pour l’élan 2017 et cette dynamique qui porta le leader Insoumis – AVEC le concours du PCF – à 19,58 %.

    13. Portons le regard sur la fascisation rampante d’En Marche s’alignant sur les positions nauséabondes de la fachote de Marine Le Pen  :


    14. Les crevards de Paris-Match  :
    1. Avant le 10 avril, ils dédiabolisaient Marine Le Pen et s’émerveillaient de son beau sourire pour la porter au second tour.
    2. Après ce 10 avril, Marine Le Pen redeviendra la méchante, très méchante fachote et notre bon Macron ne perdra pas une minute pour nous chanter à nouveau le refrain du barrage à l’extrême-droite.

    15. Le barrage Macron 2017 a entraîné la naissance puante d’un Eric Zemmour et un gain de voix de Marine-la-fachote. Tout ça avec la complicité des Médias et des amis de Macron. Par exemple, ce Xavier Niel qui ouvrit ses colonnes du Monde à Marine Le Pen en très joli blouson gestapiste, à la rubrique « Mode » . Sans oublier le trio ci-dessus Bolloré, Drahi et Lagardère (entre autres).

    #Assistanat, #communiste, #darmanin, #dépêche_du_Midi, #EnMarche, #Ifop, #Insoumis, #jadot, #jérôme_Fourquet, #Jour_Heureux, #macron, #marine_lepen, #MEDEF, #Mélenchon, #PCF, #pécresse, #police, #rolling, #roussel, #sarkozy, #sondage, #sondages, #tourcoing, #xavier_niel, #zemmour

  • Le Canada a formé des éléments d’un régiment ukrainien lié à l’extrême droite Simon Coutu - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1873461/canada-regiment-ukrainien-lie-extreme-droite-azov

    Le Canada a dépensé près d’un milliard de dollars pour former des forces ukrainiennes depuis 2014. Des militaires du régiment Azov, connu pour ses liens avec l’extrême droite, ont profité de cet entraînement, selon des documents analysés par Radio-Canada.

    Fondé par un néonazi notoire, le régiment Azov s’est fait connaître pour ses faits d’armes en 2014 contre les séparatistes prorusses, notamment à Marioupol, là où il combat de nouveau aujourd’hui. D’ailleurs, avec le repositionnement des forces russes dans le sud et dans l’est de l’Ukraine, le bataillon pourrait avoir un rôle central à jouer dans les futurs combats.

    Lorsque Vladimir Poutine avance vouloir “dénazifier” l’Ukraine en envahissant ce pays, il fait notamment référence à cette unité controversée. Si l’effectif du bataillon s’est diversifié depuis son intégration au sein de la Garde nationale ukrainienne (GNU), il entretient toujours des liens avec l’extrême droite.

    C’est en raison de ces affiliations fascistes qu’Ottawa répète d’ailleurs, depuis 2015, que jamais les Forces armées canadiennes (FAC) ne fourniront ou n’ont fourni d’entraînement ou de soutien à ce régiment ni à des unités affiliées.

    Pourtant, des photos prises au centre de formation de Zolochiv de la garde nationale ukrainienne , dans l’ouest de l’Ukraine, montrent le contraire. Les Forces armées canadiennes ont bel et bien contribué à la formation des soldats du régiment Azov en 2020, au point où cette unité se targue maintenant de pouvoir former ses propres militaires selon les standards occidentaux.

    Sur deux clichés publiés sur les réseaux sociaux de la Garde nationale ukrainienne (Nouvelle fenêtre) https://www.facebook.com/ngutrainingcentr/posts/2178291778970663 le 20 novembre 2020, on aperçoit deux militaires qui portent sur leur uniforme un écusson fourni par le régiment Azov au moment où ils participent à un entraînement auprès des Forces armées canadiennes. Il s’agit de l’emblème du test Spartan, un tournoi avec des épreuves de force. L’écusson est aussi frappé du logo du régiment Azov, qui évoque la Wolfsangel, un symbole qui a été utilisé par plusieurs unités nazies.

    Selon Oleksiy Kuzmenko, un journaliste spécialiste de l’extrême droite ukrainienne, la présence de ces écussons suggère fortement que le régiment Azov a eu accès à l’entraînement militaire canadien.

    “L’écusson en question est fermement et exclusivement associé au régiment Azov”, dit-il. “Ces éléments de preuve démontrent que les militaires canadiens n’ont pas mis en place les mécanismes qui empêcheraient cette unité militaire d’extrême droite d’accéder à l’aide occidentale fournie aux forces militaires et de sécurité”, dit le reporter, qui collabore notamment avec le média d’investigation en ligne Bellingcat (Nouvelle fenêtre). https://www.bellingcat.com

    Chercheur à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), spécialiste de l’Ukraine, de l’extrême droite et du nationalisme ukrainien, Adrien Nonjon reconnaît lui aussi ce symbole sur les photos.

    “Je peux vous assurer avec une certitude absolue que c’est un écusson d’Azov”, fait-il observer. “Ce régiment se présente comme une formation d’élite et essaie d’inculquer ce modèle de dépassement de soi à ses combattants. Cela dit, on peut aussi imaginer que l’individu qui porte cet écusson est un ancien membre du régiment.”

    Sur une autre image (Nouvelle fenêtre) https://www.flickr.com/photos/cfcombatcamera/50562875068/in/photostream

    Flickr
    prise lors du même entraînement, cette fois-ci par une photographe des Forces armées canadiennes, on aperçoit un soldat ukrainien qui porte un écusson aux couleurs de la 14e division de la Waffen-SS, créée en 1943 par le régime nazi d’Adolf Hitler pour combattre l’Union des républiques socialistes soviétiques avec des volontaires ukrainiens. Une cérémonie destinée à rendre hommage à cette division a d’ailleurs été condamnée en 2021 (Nouvelle fenêtre) https://www.president.gov.ua/news/shodo-akciyi-u-kiyevi-do-richnici-stvorennya-diviziyi-ss-gal-68225 par le président Volodymyr Zelensky.

    Sur cette photo prise par les Forces armées canadiennes, on aperçoit un militaire ukrainien qui porte un écusson de la 14e division de la Waffen-SS.


    Photo : Avr Melissa Gloude, Forces armées canadiennes. Photomontage : Charlie Debons, Radio-Canada

    Si, historiquement, cette division de la Waffen-SS n’a pas participé aux massacres de Juifs en Ukraine durant la Seconde Guerre mondiale, il n’en reste pas moins que l’image du lion doré et des trois couronnes est très controversée.

    “On ne s’en sort pas : [la Waffen-SS], c’est une bande de nazis”, affirme le professeur et titulaire de la Chaire en études ukrainiennes de l’Université d’Ottawa, Dominique Arel. “En tant que division, ils ont été créés trop tard pour participer à l’Holocauste et ont été utilisés comme de la chair à canon par les Allemands.
    Mais il n’en demeure pas moins que la symbolique est forte. Les SS, c’est le groupe le plus criminel du 20e siècle.”

    Opération Unifier
    Depuis 2015, le Canada a contribué à former 33 346 candidats des Forces de sécurité de l’Ukraine, dont 1951 éléments de la garde nationale ukrainienne , dans le cadre de l’opération Unifier, selon le ministère de la Défense nationale (Nouvelle fenêtre). https://www.canada.ca/fr/ministere-defense-nationale/services/operations/operations-militaires/operations-en-cours/operation-unifier.html Le coût de ce programme s’élève à plus de 890 millions de dollars. Tous les six mois, environ 200 membres des Forces armées canadiennes se relaient pour offrir de l’aide en matière d’instruction sur la force de sécurité. Tout ce personnel a été temporairement déplacé en Pologne jusqu’à ce que les conditions permettent une reprise de l’entraînement.

    Les militaires canadiens ont travaillé en collaboration avec le Centre de formation de la Garde nationale ukrainienne à Zolochiv du 20 février 2019 au 13 février 2022, selon les Forces armées canadiennes.

    Interrogé sur la présence de ces écussons sur l’uniforme de militaires ukrainiens durant un entraînement mené par les Forces armées canadiennes, le ministère de la Défense nationale a formellement nié avoir formé des membres du régiment Azov.

    “Les Forces armées canadiennes n’ont jamais donné quelque formation que ce soit aux membres du bataillon Azov”, assure par courriel le ministère de la Défense nationale. “Les militaires participant à l’op Unifier ont toujours reçu l’ordre de ne pas s’entraîner avec les membres du bataillon Azov et de n’avoir aucun contact avec eux.”

    Le porte-parole du ministère convient cependant que “les membres de l’op Unifier n’exercent aucune surveillance sur les personnes choisies pour assister aux cours ou aux séances de formation”.

    Des membres de la Garde nationale ukrainienne suivent une séance de formation de la part de militaires canadiens de l’opération Unifier le 22 janvier 2021.


    Photo : Avr Melissa Gloude, Forces armées canadiennes

    Selon le ministère, il incombe à l’Ukraine d’effectuer les vérifications requises en ce qui concerne les militaires en formation.

    “Les Forces armées canadiennes n’ont ni le pouvoir ni le mandat de faire enquête sur les militaires d’autres pays. Toutefois, le personnel de l’op Unifier a toujours eu l’obligation et le droit de demander au personnel de commandement des installations d’entraînement ou des académies militaires ukrainiennes de retirer des cours donnés ou supervisés par des membres des Forces armées canadiennes tout soldat ukrainien qu’ils soupçonnent d’être inadéquat du point de vue des valeurs canadiennes ou du droit international.”

    Contacté par courriel, un représentant de la garde nationale ukrainienne a réfuté que des éléments du régiment Azov aient pu participer à une formation auprès de militaires canadiens, malgré les écussons particuliers du régiment observés sur leurs propres photos. “Quant à la période que vous mentionnez [novembre 2020], cette unité n’y a pas fait d’exercice”, écrit un porte-parole. “Et cette pièce ne fait pas partie de leur uniforme.”

    Les membres du régiment Azov n’ont pas répondu à nos requêtes par courriel ni sur le réseau Telegram.

    Des membres du régiment Azov de la Garde nationale ukrainienne ainsi que des activistes du parti d’extrême droite Corps national et du groupe radical Secteur droit ont participé à un rassemblement pour marquer la Journée des défenseurs de l’Ukraine, à Kiev, en octobre 2016.


    Photo : Reuters / Gleb Garanich _

    Former Azov par la bande
    Le 18 août 2021, un communiqué publié sur le site web de la garde nationale ukrainienne avançait par ailleurs que des éléments du régiment Azov (aussi connu sous le nom “de détachement spécial de l’unité militaire 3057”) avaient reçu un entraînement auprès d’instructeurs formés selon un programme élaboré avec la participation de représentants de l’opération Unifier, appelé “PR-1”.

    “Le premier groupe de chasseurs de l’unité militaire 3057 a commencé à s’entraîner dans le cadre du programme de formation de base des soldats selon les normes de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord [...]”, peut-on y lire. “Un tel cours en Ukraine n’a lieu qu’au Centre de formation de la Garde nationale ukrainienne à Zolochiv [...]. Le programme de formation de base des soldats est la première étape de la croissance du système de formation professionnelle de la Garde nationale d’Ukraine. Il a été élaboré conjointement avec des représentants de l’opération Unifier selon les normes de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord.”

    Un communiqué publié sur le site web du régiment Azov au mois d’août 2021 précise que 35 combattants ont participé à cette formation.

    Au mois d’octobre, Azov se targuait de former 33 cadets selon le programme PR-1, mais cette fois-ci dans ses propres installations, grâce aux entraînements reçus à Zolochiv. On y mentionne aussi que, “pour le prochain cours, les instructeurs sont prêts à accepter deux fois plus de militaires et à dispenser régulièrement une telle formation”.

    Questionné sur cette formation offerte par des instructeurs d’Azov, “élaborée avec des représentants de l’opération Unifier selon les normes de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord”, le ministère canadien de la Défense nationale affirme “ne pas être au courant”.

    La garde nationale ukrainienne et toutes ses sous-organisations, comme le Centre de formation de Zolochiv – où les membres des Forces armées canadiennes opéraient –, “ont toujours été pleinement conscients et ont convenu que le ministère de la Défense nationale et les FAC ne formeraient pas les membres du régiment Azov et n’auraient pas de contacts avec eux”, indique un porte-parole par courriel. “De plus, la [garde nationale ukrainienne ] a toujours accepté de prendre des mesures pour éviter des interactions.”

    La garde nationale ukrainienne n’a pas donné suite à notre demande à ce sujet.

    Dépolitisé ou néofasciste ?
    Le régiment Azov, qui participe à la défense de la ville de Marioupol, dévastée par l’armée russe, est une unité très controversée en Ukraine, comme ailleurs.

    Les autorités russes utilisent le spectre d’Azov pour justifier l’invasion de l’Ukraine. Dans un discours diffusé quelques minutes avant le début de l’invasion, le 24 février, Vladimir Poutine avait déclaré chercher “à démilitariser et à dénazifier l’Ukraine”, alors que le président du pays, Volodymyr Zelensky, est juif. Le 10 mars, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a justifié le bombardement d’une maternité à Marioupol par la présence du “bataillon Azov et d’autres radicaux” sur place.


    Le président de la Russie, Vladimir Poutine, a déclaré chercher à démilitariser et à dénazifier l’Ukraine au cours d’un discours télévisé le 24 février 2022.
    Photo : Associated Press

    Créé par le néonazi Andriy Biletsky, le régiment Azov compterait aujourd’hui 10 000 combattants sur les quelque 200 000 soldats de l’armée ukrainienne, selon son fondateur.

    Il s’agit donc d’une entité minoritaire, bien loin de ce que laisse supposer la propagande de Vladimir Poutine.

    Les quelque 800 combattants qui le composaient à l’origine, durant la guerre du Donbass, ont contribué à reprendre la ville de Marioupol aux séparatistes prorusses en 2014. De nombreux volontaires étaient issus de la formation ultranationaliste Patriote d’Ukraine et de l’Assemblée sociale nationale, d’allégeance néofasciste.

    Andriy Biletsky a siégé au Parlement de 2014 à 2019. Si son discours s’est affiné depuis, il a mentionné en 2008 que la mission de l’Ukraine consiste à “ mener les races blanches du monde dans une croisade finale… contre les Untermenschen [les sous-humains] dirigés par les Sémites”.

    En juin 2015, le Canada a annoncé qu’il ne soutiendrait pas et n’entraînerait pas ce régiment. En visite à Kiev, le ministre de la Défense nationale de l’époque, Jason Kenney, l’avait alors qualifié  (Nouvelle fenêtre) https://www.theglobeandmail.com/news/national/kenney-says-nationalist-azov-group-shouldnt-tarnish-ukraines-image/article25157369 d’un “petit nombre de pommes pourries”.

    Toutefois, en 2018, une délégation de militaires et de diplomates canadiens a rencontré des membres du régiment en Ukraine (Nouvelle fenêtre) https://ottawacitizen.com/news/national/defence-watch/canadian-officials-who-met-with-ukrainian-unit-linked-to-neo-nazis-fe malgré les mises en garde formulées un an plus tôt par les Forces armées canadiennes.

    Un rapport de 2016 du Haut-Commissariat aux droits de l’homme  (Nouvelle fenêtre)des Nations unies (Nouvelle fenêtre) https://www.ohchr.org/sites/default/files/Documents/Countries/UA/Ukraine_13th_HRMMU_Report_3March2016.pdf accuse par ailleurs le régiment Azov d’avoir enfreint le droit international humanitaire. On l’accuse notamment d’avoir violé et torturé des détenus dans la région du Donbass et d’avoir déplacé des résidents après avoir pillé des propriétés civiles.

    Le bataillon Azov a été intégré à la garde nationale ukrainienne en 2014 à la suite des premiers accords de Minsk. Il serait donc “dépolitisé”, selon le chercheur à l’INALCO Adrien Nonjon. Il n’aurait alors plus de liens avec le Corps national, le parti du fondateur du régiment Azov, Andriy Biletsky.

    Des volontaires ukrainiens du bataillon Azov avec leurs drapeaux ont fait une démonstration de force lors de la Journée des volontaires ukrainiens à Kiev, en Ukraine, le samedi 14 mars 2020.

    “Tant les séparatistes que l’Ukraine se sont engagés dans une volonté de désescalade”, fait-il observer. “Ils ont intégré ces éléments subversifs pour pouvoir les surveiller et les contrôler. C’est un corps militaire comme un autre et je dirais même que c’est une unité d’élite au sein de la Garde nationale ukrainienne. On pourra toujours dire qu’il y a des liens qui existent, mais ils sont plutôt informels, basés sur une camaraderie, parce qu’ils ont tous été au front.”

    Toutefois, pour Oleksiy Kuzmenko, qui est aussi l’auteur d’un rapport pour l’université George Washington (Nouvelle fenêtre) https://www.illiberalism.org/wp-content/uploads/2021/09/IERES-Papers-no-11-September-2021-FINAL.pdf sur les contacts entre les militaires occidentaux et des membres du groupe d’extrême droite ukrainien Ordre militaire Centuria, il ne fait aucun doute que le régiment Azov entretient toujours des liens avec le parti d’extrême droite Corps national, malgré un vernis politiquement correct.

    “Pour commencer, jusqu’au début de la nouvelle agression de la Russie, le centre de recrutement du régiment à Kiev partageait un emplacement avec les bureaux du parti au centre ATEK d’Azov. Il est aussi important de souligner que le chef actuel du régiment, Denis Prokopenko, et son adjoint, Svyatoslav Palamar, sont tous deux membres depuis 2014 et ont servi sous Biletsky. Le fondateur du régiment Azov et d’autres leaders du Corps national ont d’ailleurs continué à visiter le régiment avant la guerre. J’ajouterais aussi qu’en 2019, le régiment s’est rangé du côté du mouvement civil lorsqu’il a perturbé la campagne de réélection du président Petro Porochenko. Finalement, la faction armée d’Azov a accueilli l’aile jeunesse du Corps national en août 2021 dans le cadre d’un entraînement.”

    Dans de récents communiqués publiés sur la plateforme Telegram, un porte-parole du régiment dénonce le manque d’implication de l’Occident dans le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie. “Une des unités les plus motivées de notre pays, le régiment Azov, est qualifiée de fasciste et de nazie [...]. On nous interdit d’obtenir des armes et de nous entraîner avec des instructeurs de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord, nos réseaux sociaux ont été bloqués, etc. Les vrais fascistes sont non pas les combattants du régiment Azov mais bien les dirigeants russes et l’armée russe, qui ont eu l’audace d’appeler la guerre en Ukraine une "opération spéciale de "dénazification.”

    Il reste que, selon le chercheur Dominique Arel, le régiment Azov “n’est pas dépolitisé du tout”. Par contre, il s’interroge quant à la pertinence d’aborder cette question alors que l’Ukraine subit l’invasion russe.

    Des milliers de civils sont toujours coincés à Marioupol, qui est bombardée quotidiennement par les forces russes.
    Photo : afp via getty images / ARIS MESSINIS

    “C’est une branche qui est dangereuse”, admet-il. “Mais en ce moment, ils ne tabassent pas de Roms dans la rue : ils défendent leur pays. Les fascistes, ce sont les Russes qui terrorisent les populations civiles. Après la guerre, ça pourrait poser problème que l’extrême droite se retrouve armée. Mais actuellement, au-delà du régiment Azov, c’est une très bonne chose que l’Armée canadienne ait formé les forces ukrainiennes. On voit les résultats exceptionnels sur le terrain. Sur le sol, à Marioupol, l’armée, dont le régiment Azov, résiste toujours.”

    #Canada #azof #régiment_azof #ukraine #waffen-ss #armée #armée_canadienne #néonazi #ukronazi #zelinsky #pologne #Donbass #Marioupol #facisme #nazisme #dénazification #dominique_arel #otan

  • Le #patrimoine, l’autre victime collatérale des #guerres

    Les populations civiles ne sont pas les seules à être menacées par les #conflits_armés ; les #biens_culturels également. Quoique protégé par une législation spécifique, le patrimoine peut même être intentionnellement pris pour cible.

    Sur la place d’armes de Chamblon, dans le canton de Vaud, des jeunes gens portant des gilets blancs ou rouges et des membres de la protection civile s’affairent. Ils déplacent, observent, photographient, répertorient des objets visiblement calcinés.

    Heureusement, il ne s’agit que d’un exercice de sauvetage d’une collection patrimoniale organisé par la Haute École ARC Conservation-restaurationLien externe (HE-ARC CR). Les treize étudiantes et étudiants qui y participent apprennent à agir comme si le sinistre avait eu lieu dans un musée, une bibliothèque ou un service d’archives. Il s’agit par exemple de procéder à un tri entre les objets irrémédiablement perdus et ceux qui pourraient être conservés en vue d’une restauration.

    L’Ukraine protège ses trésors

    Ce type d’exercice n’a rien d’exceptionnel ; il est normalement organisé tous les deux ans. Mais en cette journée de mars 2022, il se déroule dans un contexte particulier : tout le monde a en tête la guerre en Ukraine, où le danger pour le patrimoine est bien réel.

    En Ukraine, les autorités ont fait leur possible pour protéger les trésors patrimoniaux. Les collections ont été mises en lieu sûr. Quant aux bâtiments et aux objets impossibles à déplacer, ils ont été protégés avec les moyens du bord : sacs de sable, bâches, mousse, tissus anti-feu…

    Malgré ces efforts, après un mois et demi de guerre, les opérations militaires ont déjà provoqué des pertes culturelles importantes. Selon le dernier recencement effectué par l’UNESCO, au moins 53 sites culturels ont déjà été endommagés par les bombardements et les combats. Par exemple, 25 tableaux de l’artiste #Maria_Primachenko, partis en fumée dans l’incendie du musée d’histoire et d’art local d’#Ivankiv à la suite d’un #bombardement.

    Une protection spécifique

    On ne le sait pas forcément, mais tout comme les populations civiles, le patrimoine fait l’objet d’une #protection spécifique dans le cadre de conflits armés. « Compte tenu des #dommages_collatéraux de plus en plus importants dus à la #guerre_moderne, des pays ont commencé à comprendre dès la fin du 19e siècle qu’il était nécessaire de prendre soin du patrimoine et de s’organiser au niveau international », indique Nathalie Ducatel, chargée de cours à la HE-ARC CR.

    Mais ce sont les destructions massives infligées au patrimoine lors de la Seconde Guerre mondiale qui débouchent sur une véritable protection, avec la #Convention_de_La_Haye pour la #protection_des_biens_culturels en cas de conflits armés, adoptée en 1954. Il s’agit du premier instrument international à vocation universelle exclusivement axé sur la protection du patrimoine culturel.

    La Convention de La Haye interdit l’utilisation de biens culturels à des fins qui pourraient les exposer à une #destruction ou à une #détérioration. Elle exige aussi que les belligérants s’abstiennent de tout acte d’hostilité à l’égard de ces biens. En outre, il est demandé d’inculquer aux personnels des forces armées un esprit de respect envers les biens culturels de tous les peuples.

    Deux Protocoles additionnels renforcent encore la Convention. Le premier empêche l’exportation de biens culturels d’un territoire occupé. Le second demande en particulier de criminaliser la destruction délibérée de tout bien culturel et établit un fonds spécial pour aider les États à protéger leurs biens culturels.

    Choc en Yougoslavie

    Mais faut-il encore que la Convention de La Haye soit respectée. Or des conflits récents ont montré que ce n’est pas forcément toujours le cas. « À la fin du conflit en Yougoslavie, les belligérants ont délibérément pilonné des sites signalés comme étant des éléments patrimoniaux. On pensait ce genre de pratique terminé depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce qui s’est passé en Yougoslavie a donc constitué un choc », dit Nathalie Ducatel.

    Depuis, bien d’autres crimes contre le patrimoine ont été perpétrés dans le monde. On pense notamment au dynamitage des bouddhas géants de Bamiyan, en Afghanistan, à la destruction du site de Palmyre, en Syrie, ou encore au pillage d’objets archéologiques dans les musées irakiens.

    « En s’en prenant au patrimoine, l’idée est toujours de s’en prendre à ce qui est particulièrement précieux pour un peuple : sa mémoire et son identité », déplore Nathalie Ducatel.

    Pas inutile

    Les faits montrent qu’une convention internationale ne permet souvent pas de protéger un patrimoine, pas plus que des populations civiles d’ailleurs. Quant à l’idée de déférer les responsables des destructions devant la justice et d’obtenir des réparations, là aussi cela semble être un vœu pieux.

    Pour autant, un cadre légal international n’est pas inutile. « Il est bien clair que nous n’empêcherons jamais toutes les destructions et les trafics, admet Nathalie Ducatel. Mais le fait que cette réglementation existe réduit par exemple la mise sur le marché d’objets obtenus illégalement dans des pays comme la Suisse. »

    https://www.swissinfo.ch/fre/le-patrimoine--l-autre-victime-collat%C3%A9rale-des-guerres/47480766
    #guerre #Ukraine

  • Des enseignants attaqués par l’extrême droite, sanctionnés par l’Education nationale
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/04/07042022Article637849103918637276.aspx

    A quoi joue le Dasen de #Seine_Saint-Denis ? Traités de « #terroristes » et trainés dans la boue par un magazine d’#extrême_droite, des #enseignants de l’école Pasteur de Saint Denis espéraient la protection fonctionnelle de l’#Education_nationale. Ils récoltent des mutations « dans l’intérêt du service ». L’éducation nationale valide ainsi la campagne d’extrême droite contre l’école et contre le syndicat #Sud_93, auquel appartiennent seulement quelques uns des déplacés. Une intersyndicale crie au scandale et appelle à la grève le 12 avril pour soutenir ces 6 enseignants.

    [...]

    Tout allait bien jusqu’à l’arrivée d’une nouvelle directrice, nommée sur poste à profil, par le Dasen. Venue tout droit du privé, avec seulement trois années d’expérience dans l’Education nationale, elle se retrouve à la tête de cette grande école particulièrement difficile. Et ça ne se passe pas bien. Pour Catherine Da Silva, responsable du Snuipp Fsu sur Saint Denis, « elle ne faisait pas son travail de directrice ». Cela créé des tensions avec une équipe très investie dans le fonctionnement de l’école.

    Accusés de terrorisme par l’extrême droite

    La réponse de la directrice c’est de témoigner spontanément dans un magazine d’extrême droite, #L'incorrect (n°49 janvier 2022). Dans cet article, où tous les enseignants sont présentés comme des « extrémistes fanatisés » de Sud 93 (alors qu’ils appartiennent à plusieurs syndicats), elle se plaint que « la hiérarchie n’existait pas à l’école ». L’article est redoublé d’une vidéo du même magazine poste sur Youtube. Ces enseignants d’une école Rep+ sont traités de « terroristes ». Ils « ne se préoccupent pas de la surveillance des enfants dans la cour ». Les maitres « fument des joints sur le parking de l’école ». Ils empêchent les enfants d’apprendre à lire. « Le lobby LGBT a ses entrées dans l’école » déplore L’incorrect, allusion probable au projet pédagogique sur l’égalité filles et garçons. La vidéo laisse deviner le numero de téléphone d’une enseignante. Les prénoms sont à peine altérés, voire pas du tout.

    L’éducation nationale refuse la protection et déplace

    Après cette publication insultante et menaçante, les enseignants ont demandé la protection fonctionnelle du ministère de l’éducation nationale. Ils ont multiplié les saisines du registre santé sécurité au travail.

    La réponse vient de tomber. « Une enquête administrative sur le fonctionnement de l’école a été diligentée à l’automne 2021 », nous dit le Dasen de Seine Saint-Denis. « La commission d’enquête vient d’adresser son rapport à monsieur le recteur, et dans lequel les conclusions formulent six mesures de mutation dans l’intérêt du service et une mesure de retrait de fonction, afin de restaurer un climat de sérénité dans l’école, propice aux apprentissages. Les enseignants concernés en ont été informés par courrier le lundi 4 avril et la procédure contradictoire s’applique. Par ailleurs, les demandes de protection fonctionnelles que nous avons reçues sont en cours d’instruction ».

    Le poids de l’extrême droite

    « C’est une injustice sans nom », nous dit Marie. « On va mettre des contractuels à notre place. On aidait les jeunes collègues à maintenir le cap dans l’école. Ca va être difficile pour eux maintenant. Les élèves sont en colère de nous voir partir. Des parents pleurent. Je ne comprends pas. J’ai l’impression que mes supérieurs ne sont pas attachés à un service public de qualité ».

    « A la veille des élections on sait le poids de l’extrême droite », nous rappelle Catherine Da Silva. Mais pour elle le conflit est surtout hiérarchique. « Personne n’a voulu voir que cette directrice, choisie par le Dasen, n’est pas capable de tenir cette charge de direction. On ne choisit pas quelqu’un qui n’a que 3 ans d’ancienneté pour diriger cette école ». On peut se demander si la campagne, totalement ratée, de #Jean-Michel_Blanquer contre le syndicat Sud n’a pas joué aussi dans la décision du Dasen.

    [...]

  • La « forteresse européenne » au pilori

    La Suisse entend renforcer sa participation au contrôle des #frontières_extérieures de l’Europe. Mais l’augmentation des capacités de l’agence de protection des frontières Frontex fait débat. Le 15 mai, le peuple se prononcera dans les urnes. Un non pourrait irriter encore davantage Bruxelles.


    « Pour moi, Frontex est avant tout synonyme de violence », avoue Malek Ossi. Ce Syrien de 28 ans a gagné la Suisse via la Turquie il y a six ans et fait partie de l’organisation « Migrant Solidarity Network », qui a lancé le référendum contre l’augmentation de la #contribution de la Suisse à l’agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes Frontex. Malek Ossi a raconté au magazine en ligne « Republik » l’odyssée qui l’a mené en Suisse par la « route des Balkans ». « Je sais ce que cela signifie d’avoir derrière soi l’armée turque, et devant la police grecque. » Avec des dizaines d’autres réfugiés, il s’est caché dans la forêt pendant une semaine avant d’oser franchir le fleuve frontalier Evros, alors gardé par les autorités grecques et des agents de Frontex. Tandis que Malek Ossi a finalement réussi à gagner l’Europe, beaucoup d’autres échouent dans leur tentative d’atteindre les frontières extérieures de l’UE. Les récits de migrants refoulés par les polices des frontières sont innombrables. Certains cas attestent que les gardes-côtes grecs, en mer Égée, ont repoussé des canots pneumatiques remplis de réfugiés dans les eaux turques.

    Ces refoulements sont contraires à la Convention européenne des droits de l’homme et à la Convention relative au statut des réfugiés de Genève, d’après lesquelles les réfugiés doivent pouvoir déposer une demande d’asile et ont droit à une procédure fondée sur le droit. En d’autres termes, les demandeurs d’asile doivent au minimum être entendus. Des organisations de défense du droit d’asile et des droits humains reprochent à Frontex de tolérer des pushback illégaux perpétrés par les forces de police nationales, voire d’y être mêlée. Une commission d’enquête du Parlement européen a ainsi demandé davantage de surveillance et de transparence.

    Une obligation pour tous les États de Schengen

    Le rôle de Frontex aux frontières de l’Europe a fait parler de lui l’automne dernier au Parlement fédéral. En tant que membre de l’espace Schengen, la Suisse contribue depuis 2011 à l’agence européenne de protection des frontières, et doit par conséquent cofinancer l’augmentation de son budget. Frontex prévoit de mettre sur pied une réserve de 10 000 agents d’ici 2027. Jusqu’ici, la Suisse a versé près de 14 millions de francs par année. Ce montant doit passer à 61 millions de francs par année d’ici 2027. Le PS et les Verts s’y sont opposés, arguant que Frontex entend constituer une véritable « armée » aux frontières pour isoler la « forteresse européenne ». La majorité du Conseil national et du Conseil des États s’est toutefois avérée favorable à un engagement plus fort de la Suisse, avançant que notre pays profite, après tout, de la protection des frontières de l’espace Schengen.

    Oui, les noyades en Méditerranée sont une « honte pour l’Europe », a déclaré le conseiller national vert’libéral Beat Flach. Tout en soulignant que ce n’est pas la faute de Frontex, mais que l’agence est, au contraire, « un moyen d’éviter cela à l’avenir ». Le conseiller fédéral Ueli Maurer a fait remarquer que la Suisse pourra mieux exiger le respect des droits fondamentaux si « elle fait front avec les autres ». Son parti anti-européen, l’UDC, est toutefois divisé sur la question. Les uns saluent le renforcement du contrôle des frontières de Schengen contre la « migration économique », tandis que les autres préféreraient investir ces millions supplémentaires dans la protection des frontières suisses.
    Contre la « militarisation des frontières »

    Le peuple devra trancher, car une alliance d’environ 30 organi­sations a lancé un référendum. Les activistes de « Migrant Solidarity Network » s’opposent fondamentalement au régime de protection frontalier de l’UE, à leurs yeux « symbole de militarisation des frontières ». Amnesty International n’est pas de leur côté. L’organisation de défense des droits humains plaide plutôt pour la consolidation des forces qui, au sein de l’UE, veulent obliger Frontex à « faire de la protection des migrants la priorité au lieu de faire peser une menace supplémentaire sur eux ». Dans les faits, ce sont surtout les pays d’Europe de l’Est qui opèrent des pushback à leurs frontières.

    « Soit on fait partie de Schengen, soit on n’en fait pas partie, avec toutes les conséquences que cela implique. »

    Fabio Wasserfallen

    Politologue à l’université de Berne

    Le 15 mai, le peuple suisse ne votera pas sur le principe de la participation de la Suisse à la protection des frontières européennes. Néanmoins, le référendum pourrait avoir un impact sur la participation de la Suisse à l’espace Schengen, relève Fabio Wasserfallen, politologue à l’université de Berne. « Soit on fait partie de Schengen, soit on n’en fait pas partie, avec toutes les conséquences que cela implique. » Si, d’après lui, la Suisse ne doit pas s’attendre à une exclusion immédiate en cas de non du peuple, « elle serait cependant invitée à proposer rapidement une solution ». Bruxelles pourrait s’irriter du fait que la Suisse ne soit plus vue comme une « partenaire fiable », explique Fabio Wasserfallen. Les relations déjà tendues entre les deux parties pourraient ainsi devenir encore plus compliquées.

    https://www.swisscommunity.org/fr/nouvelles-et-medias/revue-suisse/article/la-forteresse-europeenne-au-pilori

    #référendum #Suisse #frontex #votations #migrations #asile #frontières #réfugiés

    • Le site web des référendaires :

      No Frontex

      La violence, la misère et la mort sont devenues quotidiennes aux frontières extérieures de l’Europe. Les personnes réfugiées et migrantes sont privées de leurs droits, battues et expulsées. En tant que garde-frontière et garde-côte européen, Frontex a sa part de responsabilité. Frontex manque de transparence. Frontex détourne le regard. Frontex participe à des violations des droits humains. Pourtant, Frontex est largement déployée à travers l’Europe.

      Le 15 mai, un vote populaire décidera si la Suisse doit participer à cette extension de Frontex. Nous disons OUI à la liberté de mouvement pour tou·te·s et NON à Frontex.

      https://frontex-referendum.ch/fr

    • Interviews: Transnational action in support of upcoming referendum on Switzerland’s funding for Frontex

      To find out more about the Abolish Frontex! network and the upcoming Swiss referendum on whether the country should increase its financial contributions to the EU border agency, we spoke to Luisa Izuzquiza of Frag den Staat and Abolish Frontex! and to Lorenz Nagel, a member of Watch the Med/AlarmPhone and the Migrant Solidarity Network that proposed and campaigned for the Swiss referendum.

      Across the weekend of 22-24 April, three days of action organised by the Abolish Frontex! network in support a no vote in the Swiss referendum on Frontex funding, to be held on 15 May 2022, led to initiatives in Belgium, Germany, Italy, the Netherlands and Switzerland itself. These actions included workshops, demonstrations and actions to raise awareness about systemic problems connected to the border regime, migration management and the militarisation of borders.

      Luisa’s and Lorenz’s answers represent their personal views and not those of the organisations with which they are involved.

      We started by asking about themselves and their activity in this context.

      Luisa: “I would define myself as a freedom of information activist and I have been working on freedom of information since 2014, with a special focus on Frontex and borders since 2016. With my then partner in activism and now my actual colleague Arne Semsrott, we started working on Frontex because for a transparency activist I think it’s a very clear target and it’s quite easy to see that they need some work, specifically to make their actions more transparent – on the one hand because Frontex clearly has quite an obstructive approach to transparency and they have a heavily embedded culture of secrecy within the agency, and at the same time they are a huge agency in terms of size, power and budget that is quite reluctant to accountability so I think the freedom of information activism and Frontex-oriented work was quite a natural match to make, so we do research around Frontex, we do campaigning and we do litigation.”

      Lorenz: “On the one hand, I am active in the transnational network Watch the Med/AlarmPhone that has a lot to do with the things that are ongoing, on the fortification of Europe and the militarisation of the border regime and within that, also Frontex, and on the other hand I am also doing research on the topic of externalisation and the militarisation of the border regime as well, so I have these two roles.”

      We then asked Luisa to tell us about the transnational Abolish Frontex! campaign and how it is structured, and Lorenz about the initiation of, and signature collection for, the Swiss referendum, as well as whether any political parties supported it.

      Luisa: “The AF! campaign was born a bit less than a year ago, in June 2021. It is a decentralised campaign that is organised in an autonomous way with different national chapters that come together to debate strategy and to coordinate around the demands that the campaign is based on. To date, it includes over 100 organisations from all around Europe and beyond Europe as well, because one of the aims was always to involve groups that are active in the periphery of Europe and also beyond Europe, because of course this topic affects everyone.

      “Where is it more active? It’s interesting, because that has shifted quite a lot since the launch of the campaign, and as the campaign was growing. For instance, at the very beginning we had a very strong German focus and a very strong German chapter, because there were already quite a lot of groups, NGOs and activist movements already organised in Germany, and there was a good awareness of Frontex and its role, so it was a very natural thing to organise, and as time has gone on we have also seen a large chapter grow, for example, in Italy, which is growing and is very active. It’s interesting to see how certain focuses become activated and then suddenly grow very quickly, and how the interest is the same in countries where Frontex operates in a very obvious way and also in countries which technically do not have any interaction with Frontex but, of course, it is in their interest as well. … In the Netherlands, we have groups that have been organising for instance around the anti-arms trade movement so, yes, it’s another area in which it is very active.”

      Lorenz: “When it comes to the Swiss referendum, it is important to know about the Swiss context, that there is a semi-direct democratic system that allows to propose referendums on the decisions that are taken within the parliament. This was also the beginning, there was a parliamentary decision to go with the Frontex increase, to take over this new reform that was decided upon in 2019 and, unsurprisingly, I would say, none of the big parties, also on the left, did propose the referendum themselves.

      “This then brought different correctors and groups from non-parliamentary networks that are involved in one way or another in migration struggles, to think of whether this could be an option. After some initial discussions, on the initiative of the Migrant Solidarity Network, which is a small, self-organised network of activists, we decided to propose the referendum, also as a protest note in direction of the parliamentary actors who, once again, remained inactive. I think this is interesting in a historical perspective, because since Switzerland joined the Schengen area in 2009, there have been several reforms and several increased rounds that led to this explosion of today’s agency, as we know it, and it was always more or less agreed upon in Switzerland without great parliamentary resistance.

      “This has a lot to do, obviously, with questions around Schengen and the guillotine clause that is assigned to it [a reference to the referendum held in 2020 on whether or not to end Swiss participation in free movement within the Schengen area], but this criticism has explicitly existed in non-parliamentary circles for many years towards the political parties. This was in September, when we decided to take this step. We were a rather small group of people from mainly self-organised organisations and then, step by step, this No Frontex community or committee (however we want to call it) started to grow, and first it was the young parties of the left-wing parliamentary actors (the young socialists and greens) who joined, and later the so-called mother parties, so the Social Democrats and the Green party officially supported the referendum…

      “This does not necessarily mean supporting it with the same goals as the initiators. I think there are a lot of differences, but yes, they supported it. I think in the end it is important to say, when it comes to this No Frontex committee, that from the very beginning until now, is that it stayed a very small core group of people that are (most or almost all) from self-organised networks and migrant communities. I think this also speaks about, when we speak about the role of the bigger parties, even though they do have a lot of resources and possibilities, they stayed quite distant, on the one hand obviously because of their different views on the topic, but also because it is not on their main agenda, the topic of Frontex and the militarisation of the border regime, again, because it is very much linked to the question of Schengen membership.

      “The experience of signature collection was interesting for many of us. It was quite difficult when it started, also because it started during the time of corona when physical interactions in the public space were somehow limited anyways, and the daily circle of movement of individuals was much smaller than under normal circumstances, but step by step we tried to mobilise through local committees, asking them to call for orange waves or for orange weekends because we chose this orange campaign colour, and this started somehow to become a thing… so, more and more people started to go out in the streets to collect signatures and I think what we realised then, is that we had to start from the very beginning.

      “We decided in the very beginning that one of our main goals was to intervene with progressive or radical perspectives into the public debate, so that we don’t only want to call for a stop to the expenses, but also we wanted to call in favour of freedom of movement for all. So this was our slogan from the start... NO to Frontex, yes to freedom of movement for all, and to put forward this perspective. We were quite far away from bringing this perspective easily to the broader public, because for many people who we talked to in the streets, we had to first explain what Frontex is and why it potentially is a problem. This was on the one hand very interesting, and obviously also very needed, because if we imagine the size of this agency and the consequences of the policy it stands for, then I think that to push for public knowledge is really right at the beginning of pushing for broader resistance.”

      Next, we asked about the Abolish Frontex! days of action in support of the referendum, and about whether the important informative and awareness-raising work by the Swiss campaign means that even if the referendum doesn’t succeed, the exercise would have been worthwhile.

      Luisa: “These days of action were conceived and planned in support of the Swiss referendum which will take place on 15 May, mainly because, I think, the whole network is very excited and just in awe of how far the campaign for no Frontex in Switzerland has come. It’s an incredible step and a very important one, so the network wanted to organise just to support this initiative and to help make it visible, and hopefully to inspire other actions similar to the Swiss one in other countries, which if it happens (as you said) in the Dutch case, that would be amazing. So, that was the focal point and the way in which the actions are themed is around national contributions to Frontex, and how European countries are involved in what Frontex is, what it does and how they actually make it possible. I think that a lot of times, when we speak of Frontex, we think of this abstract force that we really don’t know how it works, who decides, who makes it, and of course it is member states, it’s our own governments which are actually supporting Frontex, taking decisions within Frontex and so on. So the main thread of these action days will be national contributions. We have focused a lot on the contributions in terms of equipment and officers and how these are in fact the actual backbone of Frontex operations without which Frontex operations could not, to date, function.

      “I think this is something that is not very well known to most people, that it’s countries ‘donating’ equipment and officers to Frontex. We want to highlight this, we want to bring it to the public’s attention and we want to show dissent and call for an end to these contributions. There will be actions in the next three days in different countries, in Germany, Belgium, the Netherlands, Italy, and the actions vary depending on the national context. So, in some countries you will have a workshop, just to learn what Frontex is, how it works and what member states’ involvement is. In other countries it will be a demonstration, so it really depends on what the need in each country is, which I think is a reason why it’s great to have different national chapters. In terms of scale and impact, I think that working on a topic on which there is very little public awareness, the main thing we would like to achieve is to inform people about how these contributions work and try to mobilise citizens to ask their government to stop these contributions, because they are contributions to violence, essentially, and hopefully that is a good result that we can achieve.”

      Lorenz: “That still is a big goal and maybe also a big outcome of the efforts of the last couple of months. On the one hand, we forced parliamentary actors to position themselves, and also forced them into a very uncomfortable decision. We came from a situation where it had become normal to just accept this big explosion, this increase of the mandate and everything. It also came after a lot of years of normalisation of border violence, which, especially in Switzerland, is broadly accepted, or maybe not accepted but ignored by the Swiss public, because it is so easy to hide behind the geographical location of Switzerland, saying, “yes ok, but we are not at the external borders”, while it is clear that Switzerland is a strong driving force for many causes of migration, on the one hand, and also a very stable supporter of the policy of deterrence, ever since.

      “In that way, I think we also forced a broader public to at least get in touch with the topic. If they like it or not, whatever their position is, that definitely was interesting. But I think all of us, sometimes, are also a bit sceptical and ask ourselves, ‘should we have done more?’, ‘could we have done more?’, ‘how could we have intervened better?’

      In the end it was a mix of what is possible, so we tried to push migrant voices, we tried to break a bit with the narrative that only non-migrant communities talk on the matter, and this on the one hand happened very much, but on the other hand there would have been a lot of space for improvement, and the other big thing was to reach a broader public, which I think we did, because all the main newspapers had to write about it and they had to take into account our demands which means the claim of freedom of movement for all, even though it was obviously not specified what would potentially be meant by it… I think many debates that did happen did really nourish a hopefully sustainable mobilisation and it was clearly (and still is) very positive from my point of view, for example, that a church alliance against Frontex has been built, and I think this is remarkable and good to see, and it reaches a circle [that] from our positions and with the language that we usually use, and the actions we usually pursue, it reaches a circle that we do not really address.”

      We asked if this focus on budgets and resources can inform a debate about what individual states can do to rein in Frontex, about the aim to “abolish” Frontex and plans to enhance its human rights compliance, and about whether managing to collect enough signatures to force a referendum was a surprise, and whether it is likely to win.

      Luisa: “I like this particular topic just because it is so tangible. A lot of times when we talk of accountability and what can we do with Frontex and what type of disciplinary action can exist and so on… it’s all framed in a way that is so vague and seems very “meta”, whereas this is just so tangible, you can put a number to the amount of resources you are giving every year and you can put a moment in time when these negotiations happen and you can just withdraw these resources and the impact is immediate, you’re just not giving them the equipment they need to conduct human rights violations, to enforce violence... even if you see it just as a slap on the wrist,… with the budget, it comes from the EU institutions so it’s hard; but this is just straightforward, and I think it’s good to highlight a straightforward solution because sometimes everything around Frontex is purposely portrayed as very complex and unattainable when it’s not really that way.”

      “In the moment when we started building this campaign, Frontex was often in the news for wrongdoing and of course when you have these instances of violence being exposed there is always the question of ‘what can we do about it’, and the usual dichotomy between reform and abolition appears, so our reading of the situation was that reform doesn’t really make sense because it assumes from the point of departure that the original idea of Frontex was a good one and it was a virtuous idea, and then it somehow got corrupted and went wrong and now we are paying the consequences. If we just fix this, then we can go back to this virtuous idea of a border police force that does no wrong.

      “For us, actually, what we see from Frontex every time there is what we call a ‘scandal’, is actually Frontex working precisely in the way that it is built and intended to work and you cannot really dissociate a border police force and the idea of violence, because they are inevitably linked. So, this is why we framed the campaign around abolition, understanding it as a systemic issue, but also because abolition is not just about dismantling the things that we don’t want to exist because they cause harm and endanger lives, but also about the building of alternatives and thinking, if we didn’t have this thing that we think is dangerous for society, then what could we build instead and what would it take and how can these resources be divested and invested into something that creates safety for all? Frontex is just working in the way that it is meant to work. I don’t believe in a border police force that does not cause any violence, it’s quite simply impossible, and you can have more explicit or less explicit violence, but it’s violence nonetheless.

      “So, this idea of Frontex just conducting internal investigations and hiring fundamental rights officers and so on, these are essentially patches which, even if you did want to consider reform, I think they are completely insufficient, just because you are giving the police force the power to police itself and, in democratic terms, even if you believe in reform as a way forward, it’s incredibly dangerous. As a transparency activist I see this very often because, for example, Frontex decides whether to release information about their own human rights violations and, of course, the outcome is that they refuse access to over 80% of the questions that they get and this is what happens when you give the perpetrator the power to evaluate and discipline itself. This is not how it’s meant to work. I think that it’s creating a dangerous system that just creates grounds for abuse in the future and we will see each other having these conversations again in a matter of five years when the mechanisms have failed and they have endangered the life of many, many more people.”

      Lorenz: “To be honest, before Christmas we were probably not sure if we would come through, I mean we had 100 days to collect 50,000 signatures, during corona, with a small group and without enthusiastic support from the bigger players, let’s say. It was a tough one, and then I think that over Christmas something changed, maybe also because of the alarming messages that we sent out. They caused something, and there was a change and it started to be really moving, and active, and one could also feel it and then, all of a sudden, these letters started coming in, and then, finally, I mean it was really on point, it was really close, we realised it would pass in the last two days, but on the last day we were still sorting out letters and it was needed that we did that. This was already a very big success, and it pushed the debate and now, in the time afterwards, I think we had the opportunity to, on our side, deepen our arguments and bring them to a wider public debate. From that point of view, it was a very positive surprise that it came through.

      “When it comes to the outcome, I think it would be nothing other than a wonder, considering that we are already talking about holy things, if we would succeed. But I think we knew this from the beginning, that it would be very hard. Also, in the last few weeks the discussion, quite naturally, did not really focus on Frontex but on other issues of migration around the Russian war in Ukraine, so we know that this will be a very tough road to go down and that most likely, maybe not most likely, but the chances are high that it will not get through.

      “This, however, should not be our primary orientation, because in the end it is the orientation of the parliamentary actors and voters and I think what we wanted to do was to embed a topic into its broader field, to bring into the debate the daily resistance that is happening against the migration regime, to shed light on the situation at the EU external borders, to also strengthen anti-racist networks and to create new alliances and to build at least a knowledge ground to create new alliances, and I think that already by doing 50 events, having events in bigger towns but also in smaller villages, and doing collective action days, I think this already activated a lot of people, so I think this is good, also to show that we do intervene in the public debate and that we use these instruments that there are in the ways that we think are useful, and to show the ones in power that we will try different means to go after them in order to counteract this current migration regime.”

      The following questions raised the issue that the initial Frontex Regulation, approved in 2004, was already problematic from a human rights perspective, and how the Ukraine conflict represents both a problem and an opportunity, because the European response revealed that previous narratives were laden with lies regarding the risks posed by refugees.

      Luisa: “I think it’s the problem of just creating conditions that are liable to be abused and then giving these conditions to a law enforcement actor, it’s quite obviously a recipe for disaster and it seems we haven’t learned anything from the past years. Now, we are having these conversations about Frontex accountability and what went wrong in terms of how do we find ourselves seeing all these pushback allegations and no one knew anything and nobody did anything, when Frontex theoretically already has mechanisms in place to deal with this sort of situations, and yet none of them actively prevented violence like this. Of course, when you build the control mechanisms within the actor that is supposed to be controlled, then it’s over. Self-control is not a thing that you want to put your bet on, especially when working on such a sensitive issue like the lives of people already in a vulnerable situation. But there is just no learning from this, and we see the same cycles of policy just being repeated, but then you also see the level of danger escalating and it’s just a very dangerous recipe.”

      Lorenz: “Yes. We wrote a text on our blog about it [the welcome given to Ukranian refugees] on our webpage and one of our spokespersons, Malik, who is also part of AlarmPhone and originally comes from Syria, who crossed into Europe in 2015 with the March of Hope. He, I think, formulated it in a very smart and very sensitive way where he said that yes, of course, it hurts, these double standards hurt because they are nothing but racist… and when a minister in Switzerland says that they treat Ukrainians with another security standard because they still need to uphold security standards for people from Syria and Afghanistan due to terrorist threats, then it’s obviously something that makes you think of everybody who had to endure the journey and the violence linked to it some years ago, and at the same time he said, but, what this crisis shows, is that the border regime is only based on political decisions, nothing of the arguments that have been given to us in the last years are true, not that there is not enough money, not that it is needed because we cannot handle an influx of people, all of that are just lies and we now have the possibility to demand the solidarity that the people from Ukraine rightfully receive for everybody.

      “This, from my point of view, has to be the position. Then, I think, regarding Frontex, that you can start playing around with their role, saying ‘ok, you [will] have in 2027 10,000 border guards and €1.2 billion as a budget, with this invested in a humanitarian sense, a lot could be done, you could not talk of any kind of problems anymore.’ As the Defund Frontex campaign showed, you could finance a whole fleet in the Mediterranean with that money, or with a third of that money. So, I think it’s important from which direction you look at this. I found that what he [Malik] says was quite interesting because he did not lose himself in an argument of frustration, but he tried to turn it around and say, it’s time to demand what we demand ever since.”

      We then turned to the systemic problem of Frontex’s analytical and advisory roles, and about whether the campaign for a Swiss referendum can be considered a success, regardless of its outcome, due to the way it has shed light on the problematic structural aspects of Frontex.

      Luisa: “I think there is one specific area of concern for me regarding Frontex’s analytical capabilities and how this is instrumentalised, because of the way in which Frontex is constructed. I find this interesting because it works so efficiently for them. You have in one actor a triple role that is just cyclical: so, you have an actor that has an analysis that we don’t really know exactly how this happens, so we don’t really understand what are their sources and how they do these metrics, what sort of factors they take into account, but anyways they have an analysis of the situation at the European borders and a diagnosis. So this is one of the roles. They have another role, which is that they are also in charge of prescribing their solution, which, of course, because they are who they are, is always going to be ‘we need more border control’. We have seen this prescribed solution being exactly the same at very different moments in time at the EU level, we see this way before 2015, we see this in 2016 in the middle of what was labelled as the refugee crisis, we see this also at a moment when arrivals were dropping drastically and we see it again now as well, at a moment when we have a war at our borders and great numbers of arrivals because of this dramatic situation.

      “So it’s always the same recipe, whatever the analysis is, but this is their role as well. And then of course they have another third role, which is, at the end of the day, as the recipients of the benefits that the solutions that are proposing will carry, which means, of course, that if you need more border control, then you need a stronger Frontex. Hence, after all of these regulatory changes for greater powers, greater budget, this is how you basically have an agency that was born with a €5m budget and a tiny staff, and in a matter of a decade it’s skyrocketing its budget, its power, its staff, the ability to get its own equipment, it’s building its own autonomy and it is just this vicious circle where you have the analytical, the prescription and the beneficiary working all the time in such a non-contested way, because you see the media reproducing their analysis, you see policymakers reproducing the solutions that they are prescribing and everyone cheers. Frontex is just working for its own self-benefit, building itself up, and that, to me, is of great concern, because even if you think of it in democratic terms, we would never have this at any other point in what you would call theoretical policymaking, this is not independent analysis, this is not an independent prescription of solutions, and it is a big conflict of interests that has the effects we are seeing now.

      “This, to me, is a great source of concern and I think it is something that we need to have a big chat about, because it is not only about what Frontex actually does on the ground, which is very visible and very tangible because it’s so raw, like pushbacks or someone dying in a case of non-assistance at sea, for example. But it’s actually more about how Frontex builds itself up, and the more it does so, the more difficult it will then become to hold it to account.”

      Lorenz: “From my point of view, [the campaign for a referendum can] definitely [be considered a success]. I’m an overly positive person so I think there may be other people within the committee who have different opinions. It’s also a fact that it cost a lot of resources especially if you are a small group, and it also demands a lot of discussions when a committee is so newly put together. I think when looking back or when looking at the moment, at this stage where we are now until mid-May, there will be 40+ events, there will be bus tours into small cities and into market places, there will be big events in the city and there will be a huge appearance on the 1st of May. So I do think that there were many connections points, for example, with the climate movement that took a very strong position against Frontex and also to link the militarisation of the border regime on the one hand to the causes of migration, but also to the destruction of nature due to the militarisation of the physical border regime, and also feminist positions on the patriarchal logic of militarisation, so I think this has all had very good and needed effects, that from my point of view are very valuable.

      “So, yes, of course, I think that regardless of the result there are positive outcomes, not least because it also, again, shows the very blind spots of this seemingly inclusive democracy where still one third of all people are excluded from it due to a racist migration and asylum system. So, I think the ones who are affected, they are on the one hand excluded from the right to vote but also they are often also excluded from the debate, because who is debating in public, especially in the places with a lot of reach? It will not be the people affected by the migration regime. So, I think that there were and are discussions going on that are needed and I think that the referendum is a very good instrument to use from time to time – not always and not too much – to intervene or to make a stand.”

      Finally, we enquired about the supposed neutrality of Frontex as a potential problem, and about how the Frontex referendum fits within the wider mobilisation across Europe.

      Luisa: “You also see this dynamic play into many other aspects of what Frontex does, for example in the research and innovation part of it, they have acquired the capability of advising where European research funds need to be invested. That is extremely interesting but it’s also very dangerous because, once again, they have a self-serving interest in what needs to be investigated and they will not advise the European Commission to invest in technologies to prevent the loss of life at sea or they will not encourage for example the European Commission to invest in studies around better visa granting systems and how we can make that more efficient to create safe routes for arrival. They will ask the European Commission to invest in facial recognition technology that they can then purchase and use for greater surveillance. So, it’s the fact that we have independent advice from someone that is everything but independent and extremely self-serving, which is very concerning, for sure.”

      Lorenz: “I think there are links at many levels. I think, for us, from the beginning, it was very important to embed the referendum within a broader network of resistance against the border regime. This, on the one hand, obviously means the self-organised daily resistance by people on the move against border regimes, the ones who do protests or ignore the border regime by continuing to cross. It is also meant as a sign [of solidarity] towards people on the move. This is also something that Malik said, when he was in 2015 on the road and they knew that there is a strong resistance movement within the cities, this gave them strength and motivation. This, for sure, is one side of it.

      “Then, of course, it [the referendum campaign] also stands in solidarity with all the work on the topic that has been done before. The demands are very much inspired from international networks like Watch the Med/AlarmPhone and others. Also, the knowledge that we use that we were able to build up on was very strongly also linked to networks like Abolish Frontex! and I think also many people involved are linked in one way or another to either local self-organised groups or networks that organise against the migration system or the camp systems, or are part of transnational networks or structures that to try to organise against the deterrence regime.

      “So, for sure this is very interconnected and for us it was very important to do that and not to behave as if we had produced this from scratch but that we obviously build upon very diverse and developing networks and practices of resistance that exist along all migration routes, I think, and this we tried to include somehow in the communication, obviously, and this was also a challenge because of course on the one hand we need to address the Swiss public with this fact, as you said, that millions per year are spent for this brutal and deadly regime for an army in its war against migration and on the other hand we also wanted to bring the realities on the external borders to the Swiss public, so it was always an act of balance on what to focus and which arguments to follow up on. I think this is how in the end we came to where we now are.”

      A last question for Lorenz was how the referendum can contribute to attempts to oppose problematic practices by member states, such as pushbacks and violence, often supported by the Commission and Frontex.

      Lorenz: “I find it difficult to say. What I hope, what we do is to make visible who is responsible for this. This is still one of the main goals, I think that one of the strengths of Frontex is that it seems a faraway agency that is hardly graspable and that it also has by its monitoring and reporting mechanism system a corrector. It was built not to be controlled, which makes it very easy to organise around Frontex this kind of horrible regime, while everybody, maybe, in a personal exchange would say ‘yes, this is a horrible regime, but we don’t have anything to do with it’.

      “So what we wanted to do (and still want to do) is to make this connection clear, and to make it very clear that there is this a responsibility in society, in parliamentary politics and obviously also in the private sector in all of that, and so, to bring this responsibility to where it belongs, and to confront people with that and to maybe make people feel uncomfortable, because in that way maybe they start to realise that they put this system in practice, which is completely inhuman and based on a systematisation of violence.

      “I think it is like many other strategies to counteract the migration regime, I think this is an additional one, and one that we could use to put effective pressure on the ones in power and to put them in a position where they have to talk in public about what is happening, and I think this is something that is not necessarily comfortable and that we definitely should use if we can.

      “Within that, media also have to report about it to a certain degree, which also means that at least some of them start to dig deeper, which also brings out the needed points and also the direct involvement, for example, that Switzerland can have. At the moment still there is a loud demand out there that Switzerland needs to make public the roles of their representatives on the executive board had on the matter that was examined by the OLAF anti-corruption agency, and obviously they do not do that, so you can also point to the channel of problems that you have with the security and surveillance institutions of the state that are highly intransparent even though they are involved in the most fundamental areas of human rights. So also at that level of demands it is an important and excellent opportunity.”

      https://www.statewatch.org/news/2022/april/interviews-transnational-action-in-support-of-upcoming-referendum-on-swi

    • #Référendum sur Frontex : la perspective des droits humains

      Le 15 mai, les citoyen·ne·s suisses voteront sur la reprise du règlement de l’UE sur le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes. Le nouveau règlement de l’UE a été approuvé par le Parlement à travers un arrêté fédéral et vise au développement et à l’extension de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex. Par cette adoption, la Suisse augmenterait fortement ses contributions financières et en personnel à l’agence européenne de surveillance des frontières.

      Frontex fait l’objet de vives critiques depuis des années, car l’agence a participé à plusieurs reprises à des refoulements illégaux et à des violations des droits humains, notamment par des autorités nationales de protection des frontières. Un référendum a donc été lancé contre le projet de loi reprenant le nouveau règlement de l’UE par le comité « No Frontex Referendum », sur l’initiative de l’organisation Migrant Solidarity Network.
      De quoi s’agit-il ?

      Le règlement de l’UE 2019/1896 relatif au corps européen de garde-frontières et de garde-côtes remplace les règlements de l’UE 1052/2013 et 2016/1624, et renforce du même coup Frontex en tant qu’autorité européenne de surveillance des frontières. Le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne expliquent que ces efforts sont motivés par les lacunes existantes dans le contrôle des frontières extérieures de l’espace Schengen. Selon eux, le cadre de l’Union dans les domaines du contrôle aux frontières extérieures, du retour, de la lutte contre la criminalité transfrontalière et de l’asile doit encore être amélioré.

      La réforme de Frontex comprend l’attribution d’un mandat plus important, la constitution d’une réserve permanente de 10 000 spécialistes d’ici 2027, l’engagement de 40 conseiller·ière·s en matière de droits fondamentaux pour soutenir l’office des droits fondamentaux, l’acquisition de navires, d’aéronefs et de véhicules ainsi que la promotion du système européen de surveillance des frontières EUROSUR, qui doit surveiller et empêcher la migration irrégulière à l’aide de moyens techniques.

      La réforme de l’agence européenne de surveillance des frontières entraîne une augmentation du budget et donc proportionnellement de la contribution de la Suisse, ce qu’elle fournit depuis 2011 à Frontex sur les plans financier et en personnel. En reprenant le nouveau règlement de l’UE, les 6 postes à plein temps actuellement mis à contribution par la Suisse augmenteraient progressivement pendant 5 ans pour atteindre un maximum de 40 postes à plein temps. La contribution financière passerait de 24 millions de francs en 2021 à un montant estimé à 61 millions de francs en 2027.
      Des violations des droits humains par Frontex

      L’agence européenne pour la gestion des frontières Frontex est impliquée depuis de nombreuses années dans des violations des droits humains aux frontières extérieures de l’UE. Ainsi, Amnesty International a documenté que Frontex collabore avec les garde-côtes libyen·ne·s, ce qui permet d’intercepter les personnes qui fuient en Méditerranée et de les ramener sous la contrainte dans des centres de détention libyens. De plus, l’agence européenne aide les autorités croates à la frontière extérieure de l’UE à repérer les personnes qui tentent de franchir la frontière de manière irrégulière. Des investigations ont également révélé que Frontex participe à des refoulements (« push-backs ») illégaux en Grèce. Selon l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés, ces pratiques entrent « en contradiction flagrante avec le droit européen et les obligations de droit international public ». Selon le principe de non-refoulement du droit international public, les personnes ne peuvent pas être expulsées si elles risquent d’être soumises à la torture ou à des traitements inhumains ou toute autre forme de violation sévère des droits humains.

      Afin de déterminer si elles ont besoin d’une protection, les personnes concernées doivent avoir accès à une procédure d’asile équitable et conforme à l’État de droit. Or, c’est précisément ce « droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays pour échapper à la persécution », ancré dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (art. 14, par. 1 DUDH) qui est refusé à de nombreuses personnes par l’approche privilégiée par Frontex, à savoir repousser les personnes hors des frontières extérieures de l’UE. Selon la Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, il est urgent de mettre un terme aux refoulements aux frontières de l’Europe. Dans une recommandation, elle appelle les gouvernements à augmenter la transparence et la responsabilité, notamment en renforçant les mécanismes qui permettent d’exercer un contrôle indépendant des opérations de surveillance des frontières, et enjoint les parlementaires à se mobiliser pour empêcher l’adoption de propositions législatives qui autoriseraient les refoulements ainsi que pour abolir toutes les dispositions en ce sens qui seraient déjà en vigueur

      L’efficacité du « système de responsabilité », censé tenir compte du bilan préoccupant de Frontex en matière de droits humains, doit également être remise en question. Depuis 2011, Frontex a mis en place un système de signalement, des observateur·trice·s pour les retours forcés, des responsables des droits fondamentaux, un forum de consultation, un mécanisme de plaintes individuelles (en 2016) et un·e observateur·trice des droits fondamentaux (en 2019). Ces mécanismes ne sont en réalité que de la poudre aux yeux : en 2020, lorsque des député·e·s européen·ne·s se sont inquiété·e·s des tirs et des décès, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué qu’aucun incident grave n’avait été signalé, acceptant les justifications des autorités grecques. L’absence d’infractions signalées a également été utilisée par le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, pour justifier le rejet des recommandations du Commissariat aux droits fondamentaux et des gouvernements nationaux pour nier leurs pratiques illégales.

      Enfin, Frontex n’intervient pas seulement aux frontières extérieures de l’UE, mais est également responsable de la planification et de l’exécution des renvois dans l’ensemble de l’espace Schengen. De nombreux rapports témoignent de la violence et des violations des droits humains dont a fait preuve l’agence lors de ces renvois. Frontex exerce en outre une pression sur les pays non-membres de l’UE pour qu’ils réadmettent les réfugié·e·s expulsé·e·s. Au total, Frontex travaille avec plus de 20 pays en dehors de l’UE et poursuit l’externalisation de la gestion des réfugiées et de l’immigration de l’UE.
      Des garanties insuffisantes dans le projet de loi

      La Suisse a une part de responsabilité dans le droit européen en matière de migration et d’asile et dans le respect des droits humains en Europe, et doit ainsi revoir sa participation automatique à Frontex. Avec le projet de loi soumis au vote le 15 mai 2022, les moyens investis par la Suisse dans l’agence sont disproportionnés par rapport aux ressources mises à disposition pour les mécanismes de protection. C’est précisément pour cette raison que le projet de loi Frontex devrait être accompagné de mesures compensatoires lors de la procédure parlementaire. La Commission de la politique de sécurité du Conseil des États a reconnu en mai 2021 que la reprise des développements de Frontex nécessitait d’importantes mesures compensatoires « dans l’esprit de la tradition humanitaire de la Suisse », et a donc demandé une extension du contigent de réinstallation, afin de permettre à davantage de personnes fuyant des régions en crise de venir demander l’asile en Suisse. Cette demande avait déjà été formulée par l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés lors de la procédure de consultation. La commission a également proposé de renforcer les voies de recours des requérant·e·s d’asile par le biais d’un mécanisme de traitement des plaintes et la possibilité de recourir à un conseil juridique. Les Chambres fédérales ayant rejeté ces mesures, la loi soumise au vote ne prévoit aucune mesure compensatoire humanitaire importante. Si le référendum est accepté et le projet de loi rejeté, ce dernier pourrait être à nouveau débattu au Parlement ; en ce sens, le référendum offre à la Suisse une chance de trouver des compensations humanitaires à la politique migratoire européenne menaçant les droits humains.

      Les appels pour réformer Frontex ne viennent pas seulement de Suisse. Pour dénoncer ces pratiques contraires aux droits humains, le Parlement européen a demandé le gel d’environ 12% du budget de l’agence de surveillance des frontières en octobre 2021. Fin mars 2022, la commission du contrôle budgétaire de l’UE a décidé de prolonger cette décision, Frontex ne remplissant toujours pas les conditions pour une décharge du budget. Ses membres se sont appuyé·e·s sur les constatations de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF), qui a fait état de harcèlement, de refoulements illégaux et d’autres mauvaises conduites de Frontex. La commission de l’UE demande que les violations de l’État de droit par Frontex soient traitées immédiatement. Un rejet par le peuple suisse du projet en discussion pourrait renforcer ces voix au Parlement européen et ainsi mettre la pression sur l’UE, les États Schengen et sur l’agence Frontex elle-même pour enfin engager les réformes nécessaires et mettre fin aux violations des droits humains commises dans le cadre de cette politique sécuritaire.
      Quels sont les risques ?

      Si elle n’adopte pas le règlement de l’UE sur le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes, la Suisse pourrait être exclue des accords d’association à Schengen et Dublin. Ceci est possible sur le plan contractuel, car l’accord d’association à Schengen (AAS) oblige en principe la Suisse à reprendre les développements de l’acquis de Schengen, et donc également du règlement UE 2019/1896, dans un délai de deux ans. Si la Suisse ne reprend pas l’acte ou ne le fait pas dans le délai prévu, l’accord cesse automatiquement d’être applicable après six mois (art. 7, al. 4, let. a et c, AAS). Un comité mixte, composé de représentant·e·s du gouvernement suisse, du Conseil de l’Union européenne et de la Commission européenne, dispose alors de 90 jours pour trouver une solution commune. S’il n’y parvient pas ou ne respecte pas le délai prévu, l’accord Schengen devient automatiquement caduc après trois mois (art. 7, al. 4, AAS). En raison de la petite « clause guillotine », l’accord d’association à Dublin serait alors également dissous, selon Sarah Progin-Theuerkauf, professeure de droit européen et de droit des migrations à l’Université de Fribourg.

      Rainer J. Schweizer, professeur de droit public, de droit européen et de droit international public à l’Université de Saint-Gall, rappelle quant à lui que la Suisse a repris depuis 2008 environ 370 actes juridiques de l’UE dans le cadre de Schengen et de Dublin, et que l’interdépendance de nombreuses institutions telles que la police, la justice, les autorités douanières et fiscales ne permet pas d’exclure automatiquement la Suisse des accords d’association à Schengen et Dublin par la « clause guillotine ». Un accord global de sortie sur le modèle de l’accord de sortie du Brexit serait en effet nécessaire ; aussi, c’est le moment de discuter des améliorations possibles dans le cadre de l’engagement de la Suisse auprès de Frontex.

      Une certaine marge de manœuvre existe en pratique : jusqu’à présent, l’UE a toujours attendu la votation lorsque des référendums ont été lancés contre les développements de Schengen, notamment lors de la transposition de la directive européenne sur les armes dans la législation suisse sur les armes ou encore de l’introduction des passeports biométriques. Comme la mise en œuvre de ces évolutions législatives était jusqu’à présent toujours prévisible, l’UE a renoncé à des sanctions. Le délai de deux ans est déjà dépassé dans le cadre du développement actuel de l’acquis de Schengen, comme il a été notifié à la Suisse le 15 novembre 2019, ce qui signifie que le délai de reprise a déjà expiré le 15 novembre 2021. En cas d’acceptation du référendum, il est donc tout à fait possible que l’UE accorde à la Suisse un certain laps de temps pour adapter le projet de loi et mettre en œuvre le règlement européen sur Frontex avec un peu de retard. Le 15 mai 2022, le peuple suisse se prononcera en effet sur la mise en œuvre nationale du règlement de l’UE, et non sur l’accord de Schengen ou l’accord d’association à Dublin en soi. Il faut toutefois que la Suisse communique rapidement la suite de la procédure à l’UE.
      Le point de vue des droits humains

      Alors que les contrôles aux frontières ont été abolis entre les États membres de l’UE, Dublin et de l’espace Schengen et que la libre circulation des personnes prévaut, l’immigration en provenance de l’extérieur de ces frontières est abordée comme un problème de sécurité et exclusivement sous l’aspect de la migration et de l’immigration illégales. Cette politique de repli sécuritaire, incarnée et déployée par Frontex, se fait au détriment des droits humains et favorise les discours racistes. Aussi, la Suisse ne doit pas soutenir ou même encourager ce système sans se poser de questions.

      Un retrait de la Suisse des accords d’association à Schengen/Dublin peut être considéré comme contre-productif dans la mesure où elle perdrait également son influence sur la politique européenne des réfugié·e·s et sur l’orientation de Frontex. Il ne faut toutefois pas oublier qu’elle participe elle-même à la politique d’asile critiquable de l’Europe sur la base de l’accord d’association à Dublin. La Suisse expulse régulièrement des personnes vers des États où elles risquent de subir de graves atteintes à leurs droits humains sur la base du règlement Dublin III notamment, et a déjà été critiquée à plusieurs reprises par les organes de traités de l’ONU.

      Si le référendum est accepté, la Suisse pourrait déclencher un débat sur la scène internationale et introduire des demandes plus exigeantes vis à vis de Frontex. L’agence européenne de surveillance des frontières doit à la fois assurer une plus grande sécurité pour les personnes en quête de protection, se positionner clairement contre les refoulements illégaux et mettre en place un système de responsabilité permettant de surveiller et de signaler les violations des droits fondamentaux et en garantissant l’indépendance et l’effectivité du mécanisme de plaintes individuelles.

      Compte tenu des violations des droits humains aux frontières extérieures de l’UE dont Frontex assume une part de responsabilité et vu l’insécurité alarmante planant sur les personnes en quête de protection, la reprise du nouveau règlement de l’UE sans mesure de compensation humanitaires au niveau national est inacceptable du point de vue des droits humains. Le « pays des droits humains » qu’est la Suisse a le devoir de contrebalancer la politique migratoire européenne restrictive en augmentant notamment le contingent de réinstallation, en facilitant le regroupement familial, en réintroduisant l’asile dans les ambassades ou en accueillant davantage de personnes en fuite ; accepter le référendum, et ainsi refuser le projet de loi actuel, représente une occasion pour amorcer ce changement.

      https://www.humanrights.ch/fr/qui-sommes-nous/prises-de-position/referendum-frontex-prise-position

    • #Frontex : #mensonge politique, effet boomerang, révolution

      Voir plus loin. Voilà ce que propose #Marie-Claire_Caloz-Tschopp dans un essai qu’elle met à disposition sur son site desexil.com (https://desexil.com/frontex) et qui propose de relire des philosophes politiques pour penser l’après votation sur la loi Frontex. « L’écho que rencontre une action de minoritaires courageux suffit à montrer que s’interroger sur Frontex implique, dans la suite de la votation suisse du 15 mai 2022, de reprendre l’initiative sur l’Europe en luttant pour une #hospitalité_politique constituante pour l’Europe et la planète. » Elle souligne au passage combien le système de #démocratie_semi-directe est mal connu des populations européennes. La « mise en garde » de la commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson interviewée le 7 mai dans les journaux de Tamedia sur la votation faussement présentée comme un « pour ou contre Schengen » vient une fois de plus le confirmer (voir notre vrai/faux : https://asile.ch/2022/05/03/no-frontex-7-arguments-phares-decryptes)

      https://asile.ch/2022/05/09/desexil-frontex-mensonge-politique-effet-boomerang-revolution

      #votation #Suisse #démocratie_directe

    • Oui à une Europe des droits humains

      Un front composé de dix organisations de défense des droits humains et des migrant·es, d’une trentaine de parlementaires fédéraux et cantonaux, de personnalités du monde académique et de professionnel·les et militant·es du domaine de la migration appelle à refuser l’augmentation du financement de Frontex.

      Frontex est l’agence de garde-frontières et de garde-côtes de l’Union européenne. Elle a été fondée en 2005. Depuis lors, son budget a augmenté de 7000 %, passant de 6 millions à 11 milliards d’euros pour la période 2021-2027. Le 15 mai prochain, la population suisse doit décider s’il est nécessaire d’augmenter le financement suisse à Frontex de quelque 24 à 61 millions de francs.

      Le Conseil fédéral, les milieux économiques et une partie de la presse à grand tirage tentent d’accréditer la thèse selon laquelle la Suisse serait exclue de l’accord d’association à l’espace Schengen en cas de non le 15 mai prochain. Or, loin d’entraîner une telle conséquence, un rejet permettrait simplement au Parlement suisse de reprendre la main sur ce dossier afin de proposer une loi plus respectueuse des droits humains. En effet, la Suisse peut tout à fait assortir la participation suisse à cette agence de conditions. Et ce d’autant plus que les revendications des référendaires sont largement partagées par les parlementaires européens, tous bords confondus. Par ailleurs, aucun gouvernant européen ne menace aujourd’hui la Suisse de telles conséquences parce que l’Union européenne n’a pas intérêt à voir la Suisse, au cœur du continent, sortir de Schengen qui est, rappelons-le, un outil de coopération sécuritaire réciproque.

      Non, la question que posent les référendaires est très simple. Il s’agit de décider si l’agence Frontex, telle qu’elle fonctionne encore aujourd’hui, est compatible avec notre obligation d’offrir une politique d’asile digne et humaine aux personnes fuyant la persécution.

      La réponse, pour nous, est clairement non. Au lieu de protéger les demandeurs d’asile à leur arrivée et de les aiguiller dans les filières prévues à cet effet, Frontex participe directement ou indirectement à des renvois illégaux et à des atteintes aux droits humains en contradiction avec nos valeurs humanistes et le droit international.

      La violation par cette agence des droits fondamentaux des migrants en Grèce a été par exemple largement dénoncée par les ONG. Il en va de même des opérations de renvoi de migrants par la Hongrie, en dépit d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne qui les juge incompatibles avec le droit européen. Beaucoup d’opérations connues sous le nom de « prévention au départ » sont en fait des refoulements illégaux vers des pays comme la Libye accusés de traite, tortures et emprisonnements arbitraires.

      Les témoignages et rapports faisant état de pratiques totalement inadaptées, de violences ainsi que de traitements illégaux et dégradants infligés aux migrants, se multiplient.

      L’Office européen de lutte antifraude a mis en évidence des actes de harcèlement, de mauvaise conduite ainsi que la lenteur de recrutement des officiers de protection pourtant tellement indispensables. Le parlement européen, comme les référendaires en Suisse, est très préoccupé par cette situation. C’est pourquoi, il pris la décision de geler 12% du budget de l’institution.

      La situation est tellement chaotique au sein de cette agence que le directeur exécutif de l’agence, Fabrice Leggeri, a fini par donner sa démission, au grand soulagement des responsables européens. Car outre les pratiques illégales, le fonctionnement de cette agence ne répond plus depuis longtemps aux règles minimales de bonne gouvernance.

      Voter NON à l’augmentation de la participation suisse à Frontex ce n’est pas s’exclure de l’Union européenne mais au contraire participer activement au débat européen sur la façon dont nous entendons accompagner les flux migratoires.

      Nous estimons que le droit pour une personne persécutée de déposer une demande d’asile dans nos pays doit être pleinement garanti. Construire une forteresse autour de l’Europe sans assurer de filière officielle de dépôt de demande d’asile, par exemple au travers notre réseau d’ambassades, n’est pas acceptable et met en péril nos valeurs ainsi que le droit international.

      La mission prioritaire de Frontex est de protéger les frontières du continent contre le trafic et le crime, y compris en col blanc. Sa mission ne doit pas être de bloquer l’arrivée de demandeurs d’asile en mettant la vie de personnes cherchant refuge en danger.

      Nous demandons que Frontex se conforme, dans son fonctionnement, au principe selon lequel tout individu cherchant protection puisse soumettre une demande d’asile sur notre sol.

      Il en va de nos valeurs en tant que démocraties, respectueuses des droits fondamentaux et de l’Etat de droit. Il en va aussi de notre cohérence face au droit international qui doit être défendu autant en Ukraine qu’en Suisse.

      Votons massivement non à l’augmentation du financement de Frontex !

      Signataires :

      Frontex Referendum, Solinetz, Droitsfondamentaux.ch, Forum civique, Emmanuel Deonna (Député, GE, PS), Nicolas Walder (Conseiller national, GE,Verts), Christian Dandrès (Conseiller national, Genève, PS), Gabriel Barta (Membre de la Commission Migration et Genève internationale, Ge, PS), Tobia Schnebli (Président du Parti du travail, Genève), Kaya Pawlowska (Chargée de projet, PS Suisse), Jean Ziegler (ancien conseiller national, Genève), Samson Yemane (Conseiller communal, Lausanne, PS), Philippe Borgeaud (Professeur honoraire, Université de Genève), Florio Togni (Président, Stop Exclusion, GE), Carol Scheller (Membre du Comité unitaire No Frontex, GE), Maryelle Budry (Conseillère municipale, Ensemble à Gauche, GE), Alexis Patino, (Groupe Migration UNIA Genève), Aude Martenot (Députée, GE, Ensemble à Gauche,), Pierre Eckert (Député, GE, Les Verts), Marie-Claire Calloz-Tschopp (Collège internationale de Philosophie, Genève, desexil.com), Droit de Rester Neuchâtel, Ada Marra, (Conseillère nationale, VD, PS), Stéfanie Prezioso, (Conseillère nationale, GE, Ensemble à Gauche), Ilias Panchard (Conseiller communal, Lausanne, Les Verts), Graziella de Coulon (Collectif Droit de Rester, Lausanne), Yan Giroud (Co-président de la section vaudoise de la Ligue suisse des droits de l’homme), Cathy Day (Présidente de la section genevoise de la Ligue suisse des droits de l’homme), Marc Morel (Membre du comité, Ligue suisse des droits de l’homme), Delphine Klopfenstein-Broggini (Conseillère nationale, GE, Les Verts), José Lilo (Auteur, acteur & metteur en scène), Brigitte Berthouzoz (Membre du comité, Ligue suisse des droits de l’homme, Genève), Thomas Bruchez (Vice-président de la Jeunesse socialiste suisse), Marianne Ebel (Présidente, Marche mondiale des femmes, Suisse), Mireille Senn (militante syndicale et des droits humains), Alexandre Winter (Pasteur de l’église protestante de Genève), Jérôme Richer (auteur et metteur en scène), Ricardo Espinosa (Directeur IAHRA, Genève), Anna Gabriel Sabate (Secrétaire régionale UNIA Genève), Helena Verissimo de Freitas (Secrétaire régionale adjointe UNIA Genève), Sophie Guignard (Secrétaire générale de Solidarités sans frontières), Nicolas Morel (militant PS, Lausanne), Sophie Malka (Comité de Vivre Ensemble), Apyio Amolo Brandle (Conseillère communale, Schlieren, PS), Giada de Coulon, (Comptoir des médias, Vivre Ensemble), Carine Carvalho Arruda (Députée au Grand Conseil vaudois), Raphaël Mahaim (Conseiller national, Vaud, Les Vert·e·s), Carlo Sommaruga (Conseiller aux Etats (GE, PS), Lisa Mazzone (Conseillère aux Etats, GE, Les Verts), Isabelle Paquier-Eichenberger, (Conseillère nationale, GE, Les Vert·e·s), Sibel Arslan (Conseillère nationale, Bâle, les Vert.e.s), Marionna Schlatter (Conseillère nationale, ZH, Les Verts), Denis de la Reussille (Conseiller national, NE, Parti ouvrier Populaire/Parti du Travail), Laurence Fehlmann Rielle (Conseillère nationale, GE, PS), Jean-Charles Rielle (Député au Grand Conseil, GE, PS), Samuel Bendahan (Conseiller national, VD, PS), Sophie Michaud Gigon (Conseillère nationale, VD, PS), Valerie Piller-Carrard (Conseillère nationale, Fribourg, PS), Baptiste Hurni (Conseiller national, NE, Les Verts), Christophe Clivaz (Conseiller national, VS, Les Verts), Samira Marti (Conseillère nationale, Bâle, SP), Katharina Prelicz-Huber (Conseillère nationale, ZH, Les Verts), Kurt Egger (Conseiller national, Turgovie, Les Verts), Florence Brenzikoger, (Conseillère nationale, Bâle, Les Verts), Michael Töngi, (Conseiller national, LU, Les Verts,), Katharina Prelicz-Huber (Conseillère nationale, ZH, Les Verts), Les Verte.s Section Jura, Christian Huber (Président des Verts de la ville et de la région de Saint-Gall), Nina Vladović, (Président de la Commission de la Migration Syndicat SSP), Brigitte Crottaz (Conseillère nationale, VD, PS), Balthasar Glaettli (Conseiller national, ZH, Les Verts), Élisabeth Baume-Schneider, (Conseillère aux Etats (PS, Jura), Felix Wettstein (Conseiller national, Soleure, Les Verts), Pierre-Alain Fridez (Conseiller national, Jura, PS), Charles Heller (Chercheur à l’Institut des hautes études internationales et du développement, Genève), Danièle Warynski (Maître d’Enseignement, Haute école de travail social, Genève), Jeunesse socialiste genevoise, Solikarte Kollektiv, Rachel Klein, Ronja Jansen (Présidente, Jeunesse socialiste suisse), Jean-Marie Mellana (Comité PS Ville de Genève), Wahba Ghaly (Conseiller municipal, PS, Vernier), Oriana Bruecker (Conseillère municipale, PS, GE), Diego Cabeza (Président du SIT), Davide de Filippo (co-secrétaire général du SIT et président de la CGAS), Jean-Luc Ferrière (co-secrétaire général du SIT), Umberto Bandiera (syndicaliste SIT et responsable de la commission de solidarité internationale de la CGAS).

      https://lecourrier.ch/2022/05/09/oui-a-une-europe-des-droits-humains/?msclkid=b51beebfd06d11eca1e2d8ca091db432

    • No Frontex | Droits fondamentaux : le Conseil fédéral devra rendre des comptes

      En faisant croire à la population que la votation portait sur une acceptation ou un refus de l’Europe de Schengen, le Conseil fédéral a réussi à faire peur à une majorité de la population, y compris parmi des personnes soucieuses du respect des droits fondamentaux et qui n’ont glissé qu’un « oui » « de raison » dans l’urne. Mais le débat sur Frontex n’est pas clos, estime le comité référendaire genevois No Frontex [1]. Le Conseil fédéral a pris un engagement dans cette campagne en affirmant que le « Oui » permettra d’améliorer « de l’intérieur » le respect des droits fondamentaux. Ce faisant, il reconnait la co-responsabilité de la Suisse dans les pratiques de Frontex : la mort de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants aux frontières extérieures de l’Europe, les refoulements illégaux de personnes à protéger, l’absence de contrôle véritablement indépendant du respect des droits humains et l’opacité de la plus grosse agence de l’Union européenne. Les autorités fédérales devront désormais rendre des comptes. L’attention ne faiblira pas.

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      Frontex et violations des droits fondamentaux : le Conseil fédéral devra rendre des comptes

      Comité référendaire genevois NO FRONTEX

      Communiqué de presse – 15.05.2022

      Le comité référendaire genevois No Frontex a pris note avec déception du résultat du vote d’aujourd’hui. Mais il n’est pas surpris. En faisant croire à la population que la votation portait sur une acceptation ou un refus de l’Europe de Schengen, le Conseil fédéral a réussi à faire peur à une majorité de nos concitoyennes et concitoyens, y compris chez des personnes soucieuses du respect des droits fondamentaux et qui n’ont glissé qu’un « oui » dit « pragmatique » ou « de raison » dans l’urne. Mais le débat n’est pas clos.

      Le Conseil fédéral a pris un engagement dans cette campagne en affirmant que le « Oui » permettra d’améliorer « de l’intérieur » le respect des droits fondamentaux par l’agence européenne du corps des garde-côtes et garde-frontières. Ce faisant, il reconnait la coresponsabilité de la Suisse dans les pratiques de Frontex : la mort de plusieurs dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants aux frontières extérieures de l’Europe, les refoulements illégaux de personnes à protéger, l’absence de contrôle véritablement indépendant du respect des droits humains et l’opacité de la plus grosse agence de l’Union européenne ont été mis en lumière.

      Tel est le mérite de la campagne référendaire lancée par un petit collectif de personnes migrantes autour et de citoyen·nes solidaires et engagé·es : avoir fait des agissements de Frontex un débat de politique suisse. Les actes commis aux frontières extérieures de Europe le sont aussi au nom de la Suisse et les autorités fédérales devront désormais rendre des comptes. L’attention ne faiblira pas. L’opposition démocratique non plus.

      Frontex, complice de violences et de morts en mer et sur terre

      Les révélations de ces dernières semaines ont souligné ce que l’on sait depuis longtemps : Frontex ne sauve pas, mais est complice de la violence aux frontières extérieures de l’Europe. Frontex ne dispose pas de navires de sauvetage en mer en Méditerranée, mais observe depuis les airs comment les gens se noient. Dans d’autres cas, les bateaux qui coulent sont signalés aux soi-disant garde-côtes libyens, qui ramènent de force les personnes en fuite en Libye. La structure Frontex ne renforce pas les droits humains, mais considère les personnes migrantes comme un danger et mène une guerre violente à leur encontre. Différentes recherches dans les médias prouvent que Frontex est impliquée dans des pushbacks et les dissimule sciemment. Les plaintes juridiques contre Frontex se multiplient, le Parlement européen a voté contre la décharge du budget de Frontex. Le 29 avril, le chef de Frontex, Fabrice Leggeri, a démissionné.

      Les partisan.es de Frontex continuent de prétendre que l’agence peut être améliorée. C’est faux : les violations systématiques des droits de l’homme continueront en raison de sa mission de fermeture des frontières européennes.

      Cloisonner les frontières c’est renforcer les réseaux criminels et faire le jeu d’Etats autoritaires

      Or, la migration est un fait, pas une menace. Les gens continueront à quitter leurs pays et à chercher refuge et sécurité en Europe. En cloisonnant les frontières, en érigeant des murs, les autorités européennes – et la Suisse, membre de Frontex depuis 2011 – font le jeu d’États autoritaires, renforcent les réseaux criminels de passeurs, alimentent l’industrie de l’armement. Au lieu de protéger des hommes, femmes et enfants, elles les rendent plus vulnérables. Combien de femmes et d’hommes ont été abusé·es sexuellement voire victimes de traite d’êtres humains durant leur parcours de par l’absence de voie légale sûre d’accès à une protection internationale ?

      Cette politique sape les valeurs de démocratie et de respect des droits humains que revendiquent l’Europe et la Suisse. Au lieu de dépenser des millions à faire la guerre aux personnes en exil, l’Europe ferait mieux d’investir dans le sauvetage et une politique d’accueil digne.

      Le référendum No Frontex : indispensable pour dénoncer les violences

      Le comité genevois du référendum contre Frontex tient ici à saluer les activistes et les organisations de base qui se sont formés autour du Migrant Solidarity Network. Ceux-ci ont lancé seuls le référendum et l’ont porté jusqu’au bout. Beaucoup des militant·es concerné·es n’ont mêmes pas le droit de vote. Ils et elles ont montré qu’ils et elles ont leur place dans ce pays et que leur voix doit être écoutée.

      Le comité genevois regrette aussi le refus des grandes organisations nationales telles que l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés et Amnesty suisse de soutenir le référendum. En laissant la liberté de vote, ils ont légitimé les voix des partisan.nes du oui. Alors qu’un non le 15 mai aurait permis de reprendre les débats au Parlement suisse et de renforcer les voix progressistes européennes qui se battent à Bruxelles contre la politique actuelle de fermeture des frontières.

      Le comité genevois, composé de tous les partis de gauche, des syndicats, de la plupart des organisations de défense des droits des personnes migrantes, est fier d’avoir pu soutenir et participer à cette campagne, qui ne s’arrêtera pas le 15 mai !

      https://asile.ch/2022/05/15/84483

    • D’autant plus maintenant : Un double NON le 15 mai, pour tous ceux qui peuvent voter et ceux qui devraient pouvoir voter

      Il est enfin parti. La démission du directeur exécutif de l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex, Fabrice Leggeri, était attendue depuis longtemps et constitue pourtant une surprise. Car depuis l’annonce des premières accusations contre l’agence à l’automne 2020, Leggeri était collé à son poste, ne montrait aucune conscience du problème ni de l’injustice et pouvait apparemment compter sur le fait que ni les Etats membres de l’UE ni la Commission européenne n’avaient intérêt à affaiblir l’agence en faisant tomber son directeur exécutif. Car l’agence se trouve actuellement dans une phase décisive de sa transformation en la première unité de police européenne en uniforme.

      Cette rupture significative dans le projet européen est également l’objet du référendum suisse sur Frontex le 15 mai 2022. Ce n’est qu’en apparence qu’il s’agit d’augmenter la contribution suisse à l’agence à 61 millions de francs. La véritable question est de savoir si une agence qui échappe déjà à tout contrôle démocratique et qui agit en toute impunité aux frontières de l’Europe doit encore recevoir des compétences et du personnel supplémentaires. La démission de Leggeri a encore renforcé ce point.

      Mais la Commission européenne tente aujourd’hui de présenter la démission du directeur exécutif comme un coup de pouce libérateur et affirme que la responsabilité des multiples scandales est à rechercher uniquement dans la personne du directeur exécutif. C’est bien sûr tout aussi faux que la menace d’une exclusion de Schengen si la Suisse votait contre l’extension des compétences et du budget de l’agence. Mais cela souligne la pression intense avec lequel la Commission veut faire avancer le développement massif de l’agence et empêcher tout débat. C’est aussi pour cette raison qu’elle a constamment soutenu Leggeri au cours des 18 derniers mois, lorsque les médias ont multiplié les révélations d’investigation sur l’agence.

      Mais fin avril 2022, la pression est devenue trop forte. Le conseil d’administration, c’est-à-dire l’organe chargé de superviser et de contrôler l’agence, qui a seul le pouvoir de révoquer le directeur exécutif et au sein duquel les États participants et la Commission sont représentés, disposait depuis des semaines d’un rapport de plus de 200 pages de l’OLAF, l’autorité européenne de lutte contre la corruption. Ce rapport n’a pas été rendu public jusqu’à présent, mais il a été dit à plusieurs reprises qu’il prouvait les manquements de plusieurs personnes à la tête de Frontex. Le rapport s’est surtout penché sur la question de savoir si Frontex était impliquée dans les pushbacks - c’est-à-dire les refoulements illégaux et souvent violents de personnes en quête de protection aux frontières de l’Europe - ou du moins si elle était au courant de cette pratique des unités nationales de protection des frontières, mais qu’elle dissimulait ces connaissances et tolérait et soutenait ainsi implicitement la violence. En outre, le rapport semble également porter sur des accusations de comportement incorrect et de harcèlement au sein de l’agence. D’après ce que l’on sait jusqu’à présent, Leggeri, mais aussi son chef de bureau Thibault de La Haye Jousselin, auraient adopté un style de direction très autoritaire, qui visait à centraliser encore plus le pouvoir et les compétences autour du directeur exécutif et qui laissait peu de place à la contradiction ou à la discussion. La question de savoir si des fonds ont été utilisés de manière abusive est également en suspens. En bref, les reproches donnent l’image d’une agence incontrôlable, qui s’est rendue autonome et qui ne se sent pas non plus liée par le droit européen.

      Combattu dès le début

      Les mouvements européens de lutte contre le racisme et de solidarité avec les migrants, les ONG ainsi que la recherche critique ont regardé Frontex avec méfiance depuis sa création en 2004. En effet, il y a près de vingt ans déjà, il s’est avéré que l’européanisation de la politique migratoire et frontalière par le traité d’Amsterdam (1997), et en particulier la création de l’agence Frontex, a marqué le début d’une évolution problématique pour plusieurs raisons. D’une part, l’agence mettait en réseau des acteurs issus des milieux policiers, militaires et des services de renseignement et, d’autre part, elle les mettait en relation avec des entreprises d’armement qui découvraient le domaine d’activité du contrôle européanisé et technicisé des frontières, qui s’était développé dans les années 2000. Dans le même temps, l’agence est devenue un acteur de plus en plus puissant du contrôle des migrations, mais elle a dépolitisé cette question profondément politique en arguant qu’elle ne s’adressait qu’aux techniques de gestion européenne des frontières. Enfin, l’Agence est également devenue un organe exécutif européen qui n’est encadré ni par les pouvoirs législatif et judiciaire, ni par un régime de contrôle propre. Dès le départ, l’agence a donc constitué un exemple pertinent du déficit démocratique souvent constaté dans l’Union européenne, sous la forme d’un exécutif qui s’autonomise.

      Dès le début, il a toutefois été difficile de relier cette critique assez abstraite à la pratique de l’agence. En effet, par construction, l’Agence restait plutôt en retrait. Le travail quotidien de contrôle et de surveillance des frontières continuait d’être effectué par les institutions de protection des frontières des États membres. Et les opérations supplémentaires de l’Agence à différents endroits aux frontières de l’Europe ont été coordonnées et financées par l’Agence, mais elles ont à nouveau été menées par les États membres.

      Mais le fait d’agir en arrière-plan ne signifie en aucun cas que l’Agence n’a pas exercé d’influence. Le lancement d’Eurosur - le système européen de surveillance des frontières - en 2013 est le résultat d’une étude de faisabilité de l’Agence sur la mise en réseau de différentes technologies de surveillance des frontières, comme les drones ou les satellites. L’influence de l’Agence a été encore plus grave en 2014, lorsque l’Italie a dû mettre fin à l’opération militaro-humanitaire Mare Nostrum en Méditerranée centrale sous la pression de l’Union européenne. L’objectif officiel de l’opération était de mettre fin à la mort des migrants en Méditerranée, ce qui a été temporairement réalisé. Mais au bout d’un an, Mare Nostrum a pris fin et a été remplacée par l’opération Triton de Frontex, qui a de nouveau donné la priorité à la protection des frontières extérieures de l’UE par rapport à la protection des vies humaines. Le nombre de morts en Méditerranée a aussitôt augmenté.

      Frontex, vainqueur de la crise

      De manière surprenante, l’agence a toutefois été absente pendant des mois durant l’été de la migration 2015. Début 2015, Leggeri avait pourtant averti que des centaines de milliers de migrants attendaient en Libye de pouvoir entreprendre la traversée vers l’Italie. Il a ainsi prouvé d’une part que les capacités de prévision de la soi-disant analyse des risques, tant vantées par l’agence, étaient dans le meilleur des cas douteuses, et d’autre part que sa déclaration devait être considérée comme une tentative ciblée d’influence politique et déloyale. Mais par la suite, on n’a plus beaucoup entendu parler de l’agence, ce qui, rétrospectivement, apparaît certainement comme un coup de chance. Un scénario dans lequel l’agence aurait tenté d’empêcher les mouvements migratoires par tous les moyens à sa disposition n’aurait pu conduire qu’à la misère, à la violence et à la mort.

      Pourtant, Frontex a été le principal bénéficiaire de ces mois mouvementés. En décembre 2015, la Commission européenne a proposé une extension massive des compétences de l’agence. Au lieu de sa fonction de coordination, elle devrait désormais diriger la nouvelle construction d’un corps de garde-frontières et de garde-côtes européens et a reçu pour cela son nouveau nom d’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. Le nouveau règlement codifiait en outre la manière dont la gestion des frontières (en anglais : border management) devait être effectuée dans l’Union européenne et attribuait à l’Agence les premières fonctions de surveillance. Un deuxième élargissement des compétences, encore plus large, a eu lieu en 2019. Le nouveau règlement n’a pas seulement fusionné Frontex avec Eurosur, dotant ainsi l’agence d’un système technique complet de surveillance des frontières. L’agence a surtout reçu les compétences et le budget nécessaires pour constituer une réserve permanente de 10.000 gardes-frontières européens d’ici 2027.

      On ne soulignera jamais assez l’importance de ce nouveau règlement pour l’intégration européenne. En effet, pour la première fois de son histoire, l’Union européenne se dote d’un organe d’exécution en uniforme, qui devra intervenir quotidiennement aux frontières de l’Europe. L’introduction de ces insignes de l’État, qui font habituellement l’objet de discussions minutieuses au sein du projet européen, s’est pourtant faite sans grand débat, sur la base d’un article plutôt vague du traité de Lisbonne, qui reconnaît à l’UE la compétence de prendre des mesures pour une gestion commune des frontières. On peut douter qu’il s’agisse là d’une autorisation de passer sous silence d’importantes questions constitutionnelles telles que la légitimité démocratique et une séparation des pouvoirs efficace.

      Nouvelles méthodes

      Mais même au-delà de ces grandes questions constitutionnelles, une alliance d’activistes, de chercheurs critiques et de journalistes avait commencé bien avant à documenter le fait que le système européen de contrôle des frontières conduisait à la violence et à la mort.

      En 2008 déjà, une première manifestation a eu lieu devant le siège de l’agence à Varsovie[1] , tandis que le Noborder Camp 2009 sur l’île grecque de Lesbos a provoqué les garde-côtes grecs à faire une démonstration en plein jour dans le port de Mytilène sur la manière dont ils procèdent lors des pushbacks.[2] La protestation et la critique de la politique migratoire européenne, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des frontières de l’Europe, ont de plus en plus englobé la critique de Frontex et ont ainsi permis à l’agence de se faire connaître d’un plus large public. Les médias s’intéressent de plus en plus à cette institution inhabituelle de l’Union européenne.

      Les travaux de Forensic Architecture/Forensic Oceanography ont représenté une percée importante, car ils ont pu retracer minutieusement dans certains cas, comme en 2012 dans le cas du Left-To-Die Boot, comment certaines actions et omissions dans le système multi-acteurs du régime frontalier européen ont produit une catastrophe à l’issue fatale.[3] Mais ce travail a surtout permis de plausibiliser la nouvelle possibilité d’exposer la violence de la frontière européenne à la lumière d’un public critique.

      Depuis 2014, le réseau Alarmphone[4] a documenté des cas de refoulement de personnes en quête de protection, d’abord en Méditerranée centrale, puis dans la mer Égée. Le Border Violence Monitoring Network[5] a documenté à son tour des indications et des témoignages de pushbacks violents aux frontières terrestres, par exemple à la frontière terrestre gréco-turque ou aux frontières entre la Croatie et la Bosnie-Herzégovine. Ce travail de documentation systématique a créé des bases de données alternatives sur les événements aux frontières de l’Europe, qui ont permis de nouvelles approches de recherche.

      Les activités de liberté de l’information de Luisa Izuzquiza et Arne Semsrott (Semsrott et Izuzquiza 2018) se sont avérées être une innovation méthodologique similaire. Ceux-ci avaient commencé à demander de plus en plus de documents à l’agence, en se basant sur la législation européenne sur la liberté d’information. Ainsi, des archives de documents internes à l’Agence ont lentement vu le jour, mais surtout, la connaissance de ces nouvelles méthodes et possibilités s’est répandue.

      De nouveaux résultats issus de la recherche sont venus s’y ajouter. En 2018, la juriste Melanie Fink a pu démontrer que même un contrôle juridique externe des actions de l’agence par des tribunaux nationaux ou européens était de facto impossible (Fink 2018). Toujours en 2018, ma collègue Lena Karamanidou et moi-même avons pu démontrer que la nouvelle agence élargie n’était pas soumise à des obligations de responsabilité et de transparence importantes. Les mécanismes internes de l’agence, censés garantir le respect des droits fondamentaux dans les opérations de l’agence ou permettre un contrôle a posteriori, se sont révélés essentiellement inefficaces et sans conséquence (Karamanidou et Kasparek 2020). Dans mon ethnographie de l’agence, j’ai en outre pu montrer que cette construction d’une agence européenne renvoyait à un art de gouverner européen technocratique, poursuivi de manière ciblée par la Commission depuis les années 2000 (Kasparek 2021).

      Ainsi, à partir de 2017, les indices selon lesquels Frontex favorisait ou soutenait des pratiques nationales de gestion des frontières contraires au droit international des réfugiés, à la Charte européenne des droits fondamentaux et au droit européen se sont multipliés. Il était également clair qu’il existait des obstacles juridiques et administratifs importants pour demander des comptes à l’agence.

      Scandales

      La démission de Leggeri a prouvé que les critiques adressées à l’agence après l’été de la migration étaient justifiées. L’extension massive des compétences et du budget de l’agence en l’absence de contrôle et de surveillance a accéléré une évolution dans laquelle l’agence et en particulier son directeur exécutif semblaient avoir le sentiment d’être intouchables et que la fin - c’est-à-dire l’arrêt de l’immigration vers l’Europe - justifiait tous les moyens - en particulier des pushbacks violents. Cela s’est également manifesté par le fait que l’agence a apparemment commencé à agir en dehors du droit et de la loi dans d’autres activités.

      La création d’un environnement de travail toxique au sein de l’agence, comme décrit ci-dessus, semble être le moindre des reproches. Leggeri a aussi délibérément empêché le recrutement de 40 observateurs des droits fondamentaux, comme l’exigeait le règlement de 2019. Il s’est montré si insolent que même la Commission a perdu patience avec lui, ce qui a donné lieu à un échange de lettres qui vaut le détour.[6] On a également l’impression que la direction de l’Agence a délibérément évincé la responsable du service des droits fondamentaux de l’Agence. Celle-ci avait exigé à plusieurs reprises le retrait de Frontex des opérations au cours desquelles des violations des droits fondamentaux avaient été manifestement commises. Mais Leggeri n’a pas voulu accéder à ces demandes. La directrice a alors été refroidie selon toute apparence, son poste est effectivement resté vacant pendant de nombreux mois et n’a été pourvu qu’à l’automne 2020 par un proche du directeur exécutif.

      Le processus de création de la réserve permanente de l’Agence, c’est-à-dire des 10.000 gardes-frontières jusqu’en 2027, a également été mis à mal de manière fabuleuse.[7] Les candidats ont d’abord été informés qu’ils seraient recrutés, mais le lendemain, ils ont reçu une réponse négative par e-mail. Une fois arrivés à Varsovie, ils ont été parqués dans une caserne de la police des frontières polonaise et oubliés. Et comme on a omis de mettre en place un concept d’hygiène, le coronavirus s’est propagé parmi les nouvelles recrues. L’agence n’a pas non plus mis en place de règles permettant aux membres de la réserve de posséder, de porter et de transporter des armes à feu en transit. De plus, l’agence aurait dépensé des millions pour un logiciel dysfonctionnel sans jamais se retourner contre les fabricants.

      En automne 2020, les premiers rapports des médias,[8] , ont abordé ces événements,[9] mais surtout la question de l’implication de l’agence dans les pushbacks. Il n’est pas clair si ce sont ces rapports qui ont attiré l’attention de l’OLAF, l’autorité anti-corruption. En tout cas, début décembre 2020, l’OLAF a perquisitionné les bureaux de Leggeri et de son chef de bureau, a saisi de nombreux documents, a mis les locaux sous scellés et a interrogé des collaborateurs de l’agence. C’est ainsi qu’a commencé l’enquête de l’OLAF, qui a abouti au rapport de plus de 200 pages qui a finalement entraîné la démission de Leggeri.

      Le chemin a toutefois été long pour y parvenir. Le conseil d’administration de l’agence a rapidement lancé une enquête interne sur les allégations, mais n’a pu ni confirmer ni infirmer certaines d’entre elles. Il semble que l’agence n’ait pas fourni tous les documents nécessaires à son propre conseil d’administration. L’enquête menée par le Frontex Scrutiny Working Group au sein de la commission LIBE du Parlement européen a également abouti à un résultat ambivalent, à savoir que l’implication directe de l’agence dans les pushbacks n’a pas pu être confirmée, mais que l’agence était définitivement au courant des pushbacks et ne faisait rien pour les éviter. En outre, la Médiatrice européenne a mené plusieurs enquêtes.

      Leggeri a affirmé pendant tout ce temps que les accusations étaient injustifiées et a prétendu avec audace qu’il n’y avait pas du tout de pushbacks en mer Egée par exemple. Et ce, alors que même le HCR estime qu’il y a plusieurs centaines de cas par an.[10] Leggeri a refusé toute tentative de clarification et n’a fait des concessions que lorsqu’il ne pouvait plus faire autrement. En avril 2022, l’OLAF a finalement terminé le rapport en question et l’a remis au conseil d’administration de l’agence. Il y est resté plusieurs semaines, jusqu’à ce que d’autres rapports des médias[11] puissent montrer, grâce à une combinaison intelligente de demandes de liberté d’information sur une base de données interne de l’agence et de documentations activistes, que Frontex ne se contente pas de tolérer et d’accepter tacitement les pushbacks en mer Égée, mais qu’elle efface aussi systématiquement ces connaissances de ses propres bases de données. À ce stade, la pression était définitivement trop forte. Le conseil d’administration, qui s’est réuni quelques jours après ces révélations importantes, a décidé d’ouvrir une procédure disciplinaire contre Leggeri. Ce dernier a anticipé cette décision en démissionnant.

      Le droit européen s’applique-t-il aux frontières de l’Europe ?

      A l’occasion de sa démission, Leggeri s’est adressé une dernière fois à ses collaborateurs. Dans une lettre, il se plaint qu’au cours des deux dernières années, un nouveau récit sur l’agence a été établi. Il maintient que le mandat du règlement de 2019 l’a chargé de créer le premier service en uniforme de l’UE afin d’aider les États membres à gérer les frontières. Mais le nouveau récit est que Frontex doit être transformé en une sorte d’agence des droits fondamentaux ("that Frontex’s core mandate should be transformed in practice into a sort of Fundamental Rights Body"), qui doit observer ce que font les États membres à la frontière extérieure de l’UE. Mais cela n’est pas compatible avec lui, raison pour laquelle il a été contraint de démissionner.

      C’est au plus tard ce mépris affiché pour la validité des droits fondamentaux dans l’Union européenne qui a rendu Leggeri inacceptable en tant que directeur exécutif d’une agence européenne. Car il n’est évidemment pas acceptable que le directeur d’une agence européenne considère les droits fondamentaux comme une imposition et refuse de les défendre. Mais sur le fond, Leggeri renvoie effectivement à une tension qui a caractérisé dès le début le régime européen des migrations et des frontières. Avec la création d’une politique frontalière européenne commune et d’une frontière européanisée par les accords de Schengen et surtout par le traité d’Amsterdam (1997), l’UE avait également tenté de se détacher d’un modèle de violence nationale et souveraine à la frontière. La professionnalisation de la gestion des frontières, notamment par le biais de Frontex, l’introduction de méthodes d’analyse des risques prétendument basées sur la connaissance, la codification de la frontière par le Code frontières Schengen, mais surtout la promesse d’une frontière hautement technologique qui serait déjà effective bien au-delà de la ligne frontalière proprement dite grâce à des bases de données en réseau et des technologies de surveillance, constituaient l’offre européenne aux États membres.

      L’été de la migration 2015 a toutefois révélé l’insuffisance d’une telle approche européanisée. Plusieurs États membres, comme la Grèce, la Hongrie et la Pologne, sont revenus à l’ancien mode de gestion souveraine des frontières nationales. Cela impliquait également l’idée que l’État était le seul à pouvoir décider de l’accès au territoire national et à l’imposer par la force si nécessaire. Le lent échec de l’accord UE-Turquie, qui avait mis fin en 2016 à l’été de la migration, la migration de fuite forcée à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, la lente augmentation des franchissements non autorisés de la frontière dans les Balkans ont donc conduit ces dernières années à une normalisation et une systématisation insidieuses de cette violence sous la forme des pushbacks.

      Mais ce qui est fatal actuellement, c’est que ces anciennes rationalités se sont combinées avec les nouvelles technologies de surveillance pour former une machine de pushbacks systématiques et quotidiens. La coopération de l’agence Frontex, dirigée par le directeur exécutif Leggeri, avec les institutions nationales de protection des frontières illustre précisément ce lien. Souvent, Frontex ne fournit que les informations sur les embarcations ou les groupes de personnes en mouvement que l’agence obtient grâce à ses capacités de surveillance. L’agence laisse ensuite le travail sale et illégal des pushbacks aux institutions des États membres, comme les garde-côtes grecs ou même des unités aussi douteuses que les soi-disant garde-côtes libyens, une milice de la guerre civile libyenne qui s’est reconvertie dans le contrôle de l’immigration suite à une incitation financière de l’UE. Et comme nous l’avons montré dans un autre article, le retour aux anciennes conceptions de ce qui constitue une protection efficace des frontières peut également être observé dans le processus d’élaboration du règlement de 2019 (Kasparek et Karamanidou 2022).

      Est-ce vraiment trop demander que d’exiger d’une agence européenne d’application de la loi qu’elle soit tenue de faire respecter le droit européen en vigueur aux frontières de l’Europe ? Ce n’est qu’une question rhétorique en apparence, car c’est précisément l’exigence banale à laquelle Leggeri ne voulait plus répondre. Les pushbacks, l’internement disproportionné de personnes en quête de protection, la violence à l’encontre des réfugiés ne sont pas autorisés par le droit européen et sont même souvent passibles de poursuites pénales. L’agence est consciente de ces violations quotidiennes du droit européen, mais elle soutient et couvre les auteurs dans un prétendu geste de solidarité européenne.

      Cela signifie toutefois que la crise de l’État de droit dans l’UE a une troisième scène : les frontières de l’Europe. En effet, ni Frontex ni la Commission, qui auraient pu depuis longtemps exiger le respect du droit européen par le biais de procédures d’infraction, ne semblent se sentir compétentes pour défendre l’État de droit européen également aux frontières de l’Europe. Cette constellation pose déjà un problème du point de vue de la démocratie libérale.

      Defund Frontex

      Dans mon livre "Europa als Grenze. Eine Ethnographie der Grenzschutz-Agentur Frontex" (Kasparek 2021), je retrace également la longue ligne de co-développement entre le projet européen et la frontière européenne. Selon moi, la misère fondamentale de la politique migratoire européenne réside dans le fait que l’UE a décidé, il y a environ deux décennies, de concevoir la politique migratoire en premier lieu par le biais de la technologie de la frontière et donc de l’externaliser. Or, la politique migratoire est toujours une politique sociale et aurait dû être négociée en fonction de l’avenir des sociétés européennes. Au lieu de cela, on a créé une agence prétendument apolitique et axée sur la technique, qui s’est entre-temps autonomisée et représente un danger non seulement pour l’État de droit en Europe, mais aussi pour le caractère démocratique du projet européen.

      Une réforme fondamentale de l’Agence est donc indispensable. Le cœur de la réforme doit être un retrait de compétences et de budget, par exemple pour enfin créer et financer un mécanisme civil européen de sauvetage en mer. De même, la tâche du premier accueil et de l’enregistrement des personnes en quête de protection aux frontières de l’Europe ne doit pas être confiée à des gardes-frontières. En outre, l’agence doit être contrainte de rendre public son modèle interne de production de connaissances, appelé analyse des risques, et de le faire vérifier de manière indépendante. Car, comme j’ai pu le montrer, son modèle est imprégné de présupposés anti-migrants. Mais le point le plus important de la réforme doit effectivement être que l’agence doit se soumettre aux droits fondamentaux et aux lois en vigueur dans l’UE et les faire respecter de manière proactive aux frontières de l’Europe. Ainsi, la violence aux frontières de l’Europe, la guerre non déclarée contre les personnes en quête de protection, pourrait enfin prendre fin et l’imbrication européenne fatale entre politique migratoire et frontière pourrait être supprimée.

      La démission de Leggeri n’est certainement pas de nature à résoudre ces problèmes structurels de la politique européenne des frontières et de l’immigration, ni même du projet européen dans son ensemble. Un débat fondamental sur la manière dont l’Europe veut se positionner par rapport au reste du monde est désormais nécessaire. Mais un tel débat ne viendra pas tout seul, il est déjà clair que la Commission, par exemple, est très prompte à faire porter toute la responsabilité à la seule personne de Leggeri, étouffant ainsi dans l’œuf les débats structurels sur l’avenir des frontières européennes. Mais si vous pensez qu’un tel débat est nécessaire (et que vous avez la nationalité suisse), vous devriez voter NON le 15 mai.[12]

      Littérature

      Fink, Melanie. 2018. Frontex and Human Rights : Responsibility in ’Multi-Actor Situations’ Under the ECHR and EU Public Liability Law. First Edition. Oxford Studies in European Law. Oxford & New York : Oxford University Press.

      Karamanidou, Lena, et Bernd Kasparek. 2020. „Fundamental Rights, Accountability and Transparency in European Governance of Migration : The Case of the European Border and Coast Guard Agency FRONTEX“. RESPOND Working Paper 2020/59. RESPOND Working Papers - Global Migration : Consequences and Responses.

      Kasparek, Bernd. 2021. Europa als Grenze. Eine Ethnographie der Grenzschutz-Agentur Frontex. Kultur und soziale Praxis. Bielefeld : transcript Verlag.

      Kasparek, Bernd, et Lena Karamanidou. 2022. „What is in a name ? Die europäische Grenzschutzagentur Frontex nach dem Sommer der Migration“. Dans Von Moria bis Hanau - Brutalisierung und Widerstand, par Valeria Hänsel, Karl Heyer, Matthias Schmidt-Sembdner, et Nina Violetta Schwarz. Grenzregime 4. Berlin Hamburg : Assoziation A.

      Semsrott, Arne, et Luisa Izuzquiza. Letter. 2018. „Recommendations for Greater Transparency of Frontex Activities“, 26. November 2018.

      https://transversal.at/blog/d-autant-plus-maintenant-un-double-non-le-15-mai