• Dans le monde, le mariage est loin d’être pour tous | Geographica

    http://geographica.net/2013/04/dans-le-monde-le-mariage-nest-pas-encore-pour-tous/?fb_source=pubv1
    Carte : Le Monde, 23 avril 2013 (mais bizzarement la france n’est pas dans la couleur du mariage...)

    La France est le 14e pays dans le monde à avoir adopté une loi autorisant le mariage pour tous les couples, quelle que soit l’orientation sexuelle.

    Après de nombreux pays européens voisins, comme l’Allemagne, la Belgique, l’Espage, et un peu plus loin, le Danemark, la Norvège, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède, et très loin l’Argentine, l’Afrique du Sud et Israël. Cinq Etats fédéraux ont adopté partiellement une loi semblable : le Canada, les Etats-Unis, le Mexique, le Brésil, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

    #mariage-pour-tous

  • Christiane Taubira submergée par l’émotion

    « Nous savons que nous n’avons rien pris à personne, nous savons que nous avons permis à de nombreux enfants d’être enfin protégés »

    http://www.itele.fr/france/video/christiane-taubira-submergee-par-lemotion

    Le Parlement a adopté mardi, par un ultime vote de l’Assemblée nationale, le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels, après une tentative d’opposants dans les tribunes de perturber le vote.
    Le texte a été voté par 331 voix pour, 225 contre et 10 abstentions dans un hémicycle comble, où les députés de gauche ont scandé « égalité, égalité », en applaudissant debout le résultat du scrutin.
    Juste avant le vote, deux opposants au texte avaient tenté depuis les tribunes du public de déployer une banderole avant d’être évacués.
    Après le vote solennel, c’est émue que la garde des Sceaux, Christiane Taubira, a pris la parole citant notamment Nietzsche « les vérités tuent, celles que l’on tait deviennent vénéneuses ».

    #mariage-pour-tous

  • L’évêque d’Angoulême voit dans la politisation récente de certains catholiques un piège et un égarement :

    http://mgrclaudedagens.over-blog.com/article-le-catholicisme-intransigeant-une-tentation-perma

    Un certain nombre de catholiques français, qu’il ne faut pas confondre avec l’Église catholique qui est en France, sont, sans le savoir, fidèles à une tradition qui vient de très loin, bien avant la Révolution française. Ils se laissent déterminer de l’extérieur, par ce que le Général de Gaulle appelait les « circonstances » de la vie politique. Ils sont pris dans des rapports de forces qui leur échappent, mais en fonction desquels ils rêvent d’affirmer leur identité, de façon militante, soit en se défendant contre ceux qui les contestent, soit en participant à des manœuvres offensives, espérant retrouver ainsi des positions dominantes dans notre société.

    Il recentre la question d’une façon qui pourrait permettre un peu de pluralité au sein de l’#Eglise autour du #mariage-pour-tous :

    L’urgence est plutôt de lutter contre tout ce qui déshumanise notre société, contre tout ce qui envenime les pauvretés muettes, contre tous ces processus qui réduisent les personnes à des objets manipulables selon les exigences exclusives de la rentabilité financière ou technique, en tous domaines.

    Et conclut avec une langue charmante (« solidaire ») :

    Quant aux responsables de l’Église catholique en France, dont je suis solidaire, ils seraient mal inspirés s’ils cherchaient à prendre en marche le train des poussées politiques, en essayant de faire plaisir aux ultras et aux autres.

    #catholicisme #religion #politique

  • Mariage pour tous

    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/844140-mariage-gay-frigide-barjot-je-suis-mere-et-homo-expliquez-c

    Madame Frigide Barjot,

    Je me permets de vous écrire car que j’ai besoin de votre aide pour expliquer à mes enfants pourquoi leur famille est aujourd’hui la cible de toutes les haines.

    Ma compagne et moi-même sommes pacsées depuis 11 ans et nous sommes les heureux parents de trois enfants : une petite fille et et deux petits garçons. Nous formons tous les cinq une famille unie et aimante, dont le quotidien est rempli de douceur, de tendresse. Un bonheur de vivre qui, depuis quelques temps, est pourtant mis à rude épreuve.

    Depuis le mois de décembre 2012, j’essaie tous les jours d’expliquer à ma petite fille pourquoi des milliers de gens défilent dans les rues en hurlant que sa famille n’est pas une vraie famille.

    #mariage-pour-tous #haine #homophobie #frigide-barjot-ta-gueule

  • Laurent Bouvet : Le fiasco politique du « #mariage-pour-tous »
    http://www.huffingtonpost.fr/laurent-bouvet/hollande-mariage-gay_b_3116083.html

    Le président, le gouvernement et la majorité ont commis dans leur gestion du projet de « mariage pour tous » trois erreurs.

    D’abord, celle de vouloir masquer les désaccords, souvent profonds, au sein de la gauche sur la politique économique et sociale en créant un front uni face à la droite, et ce sur une question de société clivante certes, entre gauche et droite, mais qui reste tout de même secondaire au regard des difficultés que traverse le pays. L’artifice tactique ne pouvait durer qu’un temps. Son effet s’est d’ailleurs vite épuisé comme on a pu le constater à gauche mais malheureusement pas à droite.
    Ensuite, deuxième erreur, celle de s’obstiner à consacrer autant de temps, parlementaire notamment, et plus généralement d’attention dans le débat public à ce projet alors qu’aucun autre n’a bénéficié d’un tel traitement ; et tout ça pour in fine faire voter la loi en raccourcissant le calendrier face à la contestation ! Cette « méthode » a favorisé le sentiment général de ras-le-bol dans l’opinion, sans en faire bouger les lignes sur le fond, et a surtout entraîné la mobilisation d’abord puis la radicalisation de ses opposants qui ont eu tout le temps de construire, matériellement et médiatiquement, leur mouvement de contestation.
    Enfin, ultime erreur, celle de laisser s’exprimer au sein de la majorité (et même au sein du gouvernement lui-même !) des opinions divergentes sur les contours, les enjeux et les conséquences du projet de loi, en particulier à propos de la PMA (procréation médicale assistée) et de la GPA (gestation pour autrui) qui n’y figurent pas. Ce qui a conduit à en brouiller la compréhension et, plus encore, à fournir des arguments en or à ses opposants qui n’en attendaient pas tant pour entretenir la confusion et peur sur un sujet délicat.

  • La séance de la Honte - Authueil
    http://authueil.org/?2013%2F04%2F19%2F2142-la-seance-de-la-honte

    La question, en cette fin de débat sur le #mariage-pour-tous, ce n’est plus tellement pour ou contre le texte en lui même (de toute manière, c’est plié) mais c’est de se positionner par rapport aux propos et postures des manifestants et de leurs leaders. J’attendais des parlementaires qu’ils sachent prendre de la hauteur par rapport à la base, pour justement faire la part des choses et porter une parole modérée, donc crédible et audible auprès du plus grand nombre. Non seulement ils ne l’ont pas fait, mais en plus, ils se sont complètement alignés sur la base, en lui courant après, montrant ainsi qu’ils ne sont pas leaders mais à la remorque d’un mouvement social. La plus belle faillite politique est celle-là, car l#'UMP n’a rien à gagner à coller ainsi à un mouvement extrémiste et radicalisé. Non seulement elle n’y gagnera pas beaucoup chez les militants radicaux, qui considèrent cet alignement comme « normal » et étant la moindre des choses, mais elle y perdra chez les modérés, qui vont lui reprocher de s’être compromis avec des pratiques et des attitudes qui leurs déplaisent profondément.

    Autant sur la première lecture du texte, l’UMP n’a pas trop mal joué, autant elle a fait naufrage en deuxième lecture, en se laissant entrainer par la radicalisation d’un petit noyau de militants qui ne sont certainement pas représentatifs de toute la droite, tant sur le plan des idées que des méthodes.

  • via Mona Chollet @beautefatale

    Portrait de Pablo Seban, qui a témoigné à l’Assemblée de sa vie avec deux mères, par Marc Endeweld, dans Causette de février

    « L’année 2004 marque pour lui un tournant. Il participe alors à une manifestation à Angers contre la loi pour l’interdiction des signes religieux à l’école, qu’il considère comme excluante. "Je ne trouve pas sain de virer des filles de l’école. Je me suis retrouvé à une manif place du Ralliement, à Angers. Il y avait plein d’Arabes, et une amie m’a donné des tracts intitulés "Une école pour toutes et tous", que j’ai distribués. Les gens en dehors de la manif me renvoyaient des attitudes haineuses, racistes. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait. C’était comme si j’avais été arabe un jour dans ma vie. Je ne pensais pas que le racisme était à ce niveau-là en France ! A mon retour, j’ai voulu le dire à mes camarades de la LCR, mais ils m’ont jeté en disant que je renforçais le communautarisme. J’avais envie de chialer. »

    #mariage-pour-tous #assemblée-nationale

  • http://www.slate.fr/tribune/67679/mariage-tous-questions

    N’en déplaise à ses défenseurs –dont la sincérité et la générosité ne sauraient être mises en cause– la question posée par le mariage pour tous n’est pas simplement la question d’une meilleure reconnaissance de l’amour homosexuel au sein de notre société.

    Présenter la question sous cet angle est d’abord insultant pour une grande majorité de ceux qui s’opposent à ce projet –dont la sincérité et la générosité ne sont pas moins grandes– et qui se trouvent très injustement taxés d’homophobie.

    C’est ensuite et surtout faire de l’enfant, non simplement l’objet d’un droit futur, mais littéralement un instrument de légitimation sociale d’une orientation sexuelle particulière.

    La question ne se résume pas, non plus, à l’acceptation d’un ordre anthropologique en mouvement, dès lors que ne sont ni discutées, ni saisies par les lois annoncées, les formes multiples qu’empruntent aujourd’hui les familles dans notre société.

    Ainsi, pour passionnants et pertinents qu’ils soient, tous les articles d’experts au sujet de la multitude de formes qu’empruntent les structures familiales à travers le monde, comme le très récent papier de Michel Serre présentant la Sainte Famille comme une allégorie de l’adoption, paraissent-ils hors sujet.

    Car la question sociologique véritable que nous posent collectivement le projet de mariage pour tous et ses déclinaisons attendues, est surtout celle de la place de l’enfant dans notre société.

    Question, autrement formulée, de la signification du projet parental dès lors que l’enfant se présente désormais le plus souvent comme un enfant désiré et donc comme un vecteur de réalisation personnelle.

    Réfléchir à cette question, au moment même où l’idée d’un devenir collectif semble morte, c’est sûrement commencer à résoudre le paradoxe d’un peuple français qui, bien que majoritairement déprimé par les effets de la mondialisation, voit pourtant sa courbe de natalité sans cesse progresser.

    Je précise, à toutes fins utiles, que je ne suis pas opposé à la possibilité pour les personnes de même sexe de se marier. Toutefois, il me paraît utile de porter à la connaissance de tous cet argumentaire qui m’apparaît solide. Ainsi va la démocratie

    #mariage-pour-tous

  • Face à l’enseignement catholique : Peillon tance, mais c’est toujours nous qui payons ! - le Blog d’Alexis Corbière
    http://www.alexis-corbiere.com/index.php/post/2013/01/06/Face-%C3%A0-l%E2%80%99enseignement-catholique-:-Peillon-tance,-mais !

    Enfin, le Ministre, dans sa mise au point, aborde une question sensible : « N’oublions jamais que nous avons affaire à des adolescents et que les tentatives de suicide sont cinq fois plus fréquentes chez les jeunes qui se découvrent homosexuels que chez les autres. » Il a raison. Mais, là encore, les propos de Peillon manque de précision. Pense-t-il que l’enseignement catholique développe une éducation incapable de lutter contre l’homophobie ? C’est possible et si il le pense, il doit le dire clairement et prendre les mesures nécessaires, car c’est intolérable. Je rappelle que cela concerne tout de même près de 2 millions d’élèves. Le Ministre déclare également : « Il ne me semble pas opportun d’importer dans l’école le débat sur le mariage pour tous. » Ah oui ? Et pourquoi ? Cela se discute. Selon la circulaire publiée dans le Bulletin officiel du 5 août 1999, il est précisé à propos du « débat argumenté », méthode pédagogique qui accompagne notamment l’enseignement de l’ECJS (l’Education Citoyenne Juridique et Sociale) qui s’adresse à des lycéens, que ce dernier « doit satisfaire à la demande exprimée par les lycéens… de pouvoir s’exprimer et débattre à propos de questions de société ». Dans cette circulaire, il est précisé que le débat argumenté « doit mettre en évidence toute la différence entre arguments et préjugés… et doit donc reposer sur des fondements scientifiquement construits ». Selon beaucoup de sites internets d’enseignants, les sujets sur lesquels les inspecteurs pédagogiques invitent à faire débattre les élèves sont par exemple « Faut-il dépénaliser le cannabis ? », « Comment lutter contre le racisme ? », « Pourquoi interdire la peine de mort ? », etc…On voit mal comment, au sein de l’école publique, on pourrait éviter le débat, avec des lycéens, sur le mariage pour tous. La circulaire indique toujours sur « le débat argumenté » : « Il est une occasion d’apprendre à écouter et discuter les arguments de l’autre et à le reconnaître dans son identité ». Une fois de plus, comment, tout en respectant cette circulaire, ne pas aborder le débat sur le mariage pour tous ? Cela peut être l’occasion de faire une éducation contre les préjugés homophobes. Pourquoi se l’interdire ? Au nom de l’existence de l’enseignement privé catholique semble nous répondre M. Peillon ? Pour un laïque républicain, ce n’est pas tolérable, chacun le comprendra.

    #laïcité #écoles-privées #mariage-pour-tous

    Oui, je ne sais trop. En même temps, comme le rappelait récemment Samuel Tomeï

    On en revient à l’idée de Condorcet selon laquelle l’école de la République doit obéir à une triple séparation : d’avec les dogmes religieux, d’avec les idéologies politiques, d’avec le bruit de la société... Sans quoi l’école n’instruit plus, n’émancipe plus, mais adapte à un ordre extérieur (religieux, politique ou social).