marketindex:cac 40

  • « Réformes » El Khomri : Le gouvernement Hollande déterminé à exterminer les droits des travailleurs

    Le Medef en rêvait, Hollande l’a fait. Celui, qui, avant d’être élu président normal, disait qu’il était l’ennemi de la finance, est en fait totalement au service du grand patronat.
    Pendant que le CAC 40 se gave de stock-options, ce serait aux travailleurs de payer la note ???


    http://cgtchomeursrebelles56.blogspot.fr/2016/02/reformes-el-khomri-le-gouvernement.html

  • 2016 s’ouvre sur une tempête boursière

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/16/2016-s-ouvre-sur-une-tempete-boursiere_4848496_3234.html

    On prévoyait 2016 volatile, instable, incertaine. Pas à ce point. Deux semaines à peine après le début de l’année, on peut dire qu’elle est, pour l’heure, catastrophique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le CAC 40 est en recul de 9,21 % depuis le 1er janvier, alors qu’il avait progressé de 8,5 % en 2015. Le DAX allemand s’effondre de 11,15 % et le Footsie britannique, de 7,02 %…

    Chaque nouvel événement témoigne de la très grande nervosité des investisseurs. Ainsi de la mésaventure de Renault, dont le titre a dévissé de 10,2 % en Bourse, jeudi 14 janvier, sur fond de craintes de scandale à la Volkswagen.

    Aucune région du monde n’est épargnée. L’affaissement est le même outre-Atlantique, où le Dow Jones glisse de 8,25 %, tandis que le Nasdaq perd 10,36 %. « Les indices américains ont complètement craqué », indiquaient les analystes d’Aurel BGC après une nouvelle dégringolade, mercredi.

    Même scénario pour les places boursières des pays émergents, du Brésil à la Russie en passant par la Chine. Si l’on regarde depuis 2000, les oscillations des courbes font penser à un « encéphalogramme qui se serait emballé, s’agitant de plus en plus vite à la hausse ou à la baisse », soulignait, mardi, Agustin Carstens, le gouverneur de la Banque du Mexique.

    Quant au VIX, le fameux « indice de la peur », qui mesure la volatilité à venir du marché à travers les options d’achat ou de vente placées sur le S&P 500, il a connu un nouvel accès de fièvre cette semaine, à plus de 25 points, (...).

    Les milliards très instables des banques centrales

    Elles tiennent l’économie à bout de bras depuis des mois et, pourtant, les banques centrales sont aujourd’hui en partie responsables des turbulences enregistrées sur les Bourses. Et cela, en raison de l’incroyable quantité de liquidités que la Réserve fédérale (Fed) aux Etats-Unis, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon ou encore la Banque centrale européenne ont injectée sur les marchés depuis 2009, notamment en rachetant des dettes publiques ou privées. Leur objectif ? Eviter le effondrement des marchés, au départ, puis tenter de relancer la machine économique.

    Aujourd’hui, ces liquidités représentent 30 % du PIB mondial, contre 6 % à la fin des années 1990. Une augmentation phénoménale qui a deux conséquences. La première est que les marchés sont devenus accros à cet argent facile. L’idée de voir le robinet se tarir les angoisse. La remontée des taux directeurs de la Fed, amorcée en décembre 2015, qui sera suivie, dans quelques années, de l’épongement des liquidités injectées par l’institution, les rend donc terriblement nerveux.

    Mais il y a pire. Car ces liquidités, naturellement, se placent là où les rendements sont les plus élevés. C’est-à-dire sur les Bourses émergentes, les actions des nouvelles technologies, ou encore les obligations d’entreprises... « A la moindre alerte, les milliards se déplacent sans crier gare, dans un sens ou dans l’autre, sans discernement », explique Patrick Artus, chef économiste chez Natixis, dans La Folie des banques centrales (Fayard, 168 pages, 15 euros, coécrit avec la journaliste Marie-Paule Virard). « Les instituts monétaires jouent les pousse-au-crime. »

    Les sommes en jeu sont si énormes que chaque départ provoque des mini-krachs, en particulier sur les Bourses ou, ces derniers mois, sur les monnaies des pays émergents, comme le rouble ou le real brésilien. A l’inverse, elles contribuent à la formation de bulles spéculatives là où elles s’investissent en masse... Autant dire que l’extrême volatilité observée sur les marchés ces derniers jours n’est probablement qu’un avant-goût de ce qui nous attend en 2016.

    Le baril à moins de 30 dollars

    Rappelons cependant que la prévision est un art difficile. En témoigne le pétrole. En 2015, le baril pourrait coûter 380 dollars (348 euros), avaient avancé les économistes Patrick Artus et Moncef Kaabi en 2005 dans une étude de la banque Ixis-CIB. Compte tenu de la hausse de la consommation mondiale et du manque de réserves, ils jugeaient alors « totalement déraisonnables » les hypothèses selon lesquelles le baril pourrait retomber entre 30 et 40 dollars à l’horizon de dix ans.

    Raté. Le baril de WTI, le pétrole américain qui sert de référence mondiale, s’est échangé à seulement 49 dollars en moyenne en 2015. Et sa baisse ne cesse de s’accentuer. Il est tombé à 29,73 dollars, vendredi 15 janvier, à New York. Le baril de brent de la mer du Nord chutait au même moment à 29,30 dollars, son plus bas cours depuis février 2004.

    Aucun rebond spectaculaire n’est attendu à court terme. La situation pèse sur la Bourse : si ce contre-choc donne de l’oxygène aux consommateurs d’or noir, il pénalise violemment les pays producteurs, et toute l’importante filière pétrolière. En France, il soumet Total, Vallourec, Technip, CGG à rude épreuve.

    Autre défi : la révolution du pétrole et du gaz de schiste aux Etats-Unis a provoqué une surabondance d’hydrocarbures. Aujourd’hui, le marché croule sous le pétrole, qu’il vienne des Etats- Unis, de Russie, de l’Arabie saoudite, qui laisse ses vannes grandes ouvertes, ou encore d’Iran. Avec la levée imminente des sanctions occidentales contre Téhéran, le pays va pouvoir relever son offre pour exporter. La demande, elle, reste freinée par le manque de tonus de nombreuses économies, dont la Chine.

    Le scénario noir d’un yuan en chute libre

    Bien qu’elle soit créancière nette du reste du monde, la Chine a un problème financier sérieux, manifeste dans la dégradation de ses comptes extérieurs. Après avoir vu affluer pendant des années une partie des liquidités alimentées par les banques centrales des pays industrialisés, Fed en tête, elle se trouve confrontée depuis un an à des sorties massives de capitaux, de l’ordre de 100 milliards de dollars par mois.

    Cette inversion des flux de capitaux complique la gestion de ses réserves de change. Celles-ci, en baisse de 10 %, s’élevaient encore, en décembre 2015, à 3 300 milliards de dollars, ce qui représente vingt mois d’importation. Ce matelas n’est confortable qu’en apparence : car, pour soutenir le cours de sa monnaie qui se déprécie, la banque centrale puise dans ses réserves. Cette situation ne peut pas s’éterniser.

    Le manque de transparence de la politique de l’institution et les hésitations chinoises en matière de change ont accentué la volatilité mondiale. Les marchés craignent désormais que, pour avancer sur le terrain de la libéralisation financière en ouvrant ses marchés de capitaux, et pour éviter un atterrissage brutal de l’économie, Pékin n’opte pour une baisse de sa monnaie.

    Les réserves de change chinoises fondent

    Elles ne cessent de baisser. Fin novembre, les réserves de change chinoises sont tombées à 3 438 milliards de dollars, à leur plus bas niveau depuis trois ans. Et pour cause : ces derniers mois, la banque centrale de Chine (PBOC) est massivement intervenue pour soutenir sa monnaie, le yuan.

    Pour éviter que celui-ci ne se déprécie trop rapidement, notamment face au billet vert, elle a massivement acheté des dollars sur les marchés de change, puisant ainsi dans ses réserves. En abaissant régulièrement, depuis l’été dernier, le cours pivot autour duquel le yuan peut évoluer de 2 %, la PBOC tente d’accompagner la baisse de sa devise en limitant le recours à ses réserves. Mais les experts y ont également vu une façon d’amadouer le Fonds monétaire international, afin qu’il intègre le yuan au panier de devises constituant son unité de compte.

    Jusqu’alors, les autorités chinoises ont dépensé des fortunes pour éviter une forte dépréciation du change. « Le problème, analyse M. Artus, est que cet ajustement lent de la devise amplifie les sorties de capitaux. » D’où la crainte des marchés d’un changement de pied. « Ils se disent que les autorités chinoises pourraient de façon plausible s’engager dans une dépréciation importante, et cela serait un choc dont n’ont absolument pas besoin les économiques occidentales », a déclaré, vendredi à l’AFP, Didier Saint-Georges, de la société de gestion Carmignac.

    « Le scénario catastrophe serait de laisser flotter le renminbi. Car il ferait une chute libre de 15 % à 20 %, et ce serait un choc colossal pour l’économie mondiale », confirme M. Artus. Compte tenu du poids de la Chine dans l’économie mondiale (18 % du PIB et 14 % de ses exportations), une telle crise aurait des répercussions planétaires et aggraverait les difficultés des pays émergents exportateurs de matières premières.

    Les toussotements de la machine américaine

    Et si le vent tournait aussi aux Etats-Unis ? Deux indicateurs économiques sont venus renforcer, vendredi 15 janvier, le sentiment que l’économie américaine ne pourrait peut-être pas rester immunisée très longtemps contre le ralentissement mondial.

    La consommation des ménages, qui représente 70 % de l’activité économique aux Etats-Unis, commence à montrer des signes d’essoufflement. Jusqu’à présent, elle représentait une sorte de rempart aux vents contraires que constituent la force du dollar et le ralentissement de la demande extérieure. Mais, en décembre 2015, les ventes de détail ont baissé de 0,1 % par rapport à novembre, selon les chiffres du Département du commerce. Sur un an, la progression n’est que de 2,1 %, la plus fragile depuis le début de la reprise, il y a six ans. Malgré les gains de pouvoir d’achat dus à la faiblesse des prix de l’essence, les Américains achètent moins d’appareils électroniques (–0,2 %), de produits alimentaires et de boissons (– 0,3 %) ou encore de vêtements (– 0,9 %).

    L’annonce, le même jour, par Wal-Mart, le plus gros employeur du pays, de la fermeture de 154 magasins aux Etats-Unis et de la suppression de 10 000 emplois n’a guère rassuré. Par ailleurs, les ventes de Macy’s ont baissé de 4,7 % sur les deux derniers mois de 2015 et celles de Gap, de 5 %. Les deux enseignes ont également prévu des fermetures de magasins. Même tendance chez Best Buy, le leader des produits électroniques, avec un recul de 1,2 %.

    L’autre voyant qui vire au rouge, c’est l’industrie. La production a décliné en décembre de 0,4 %. Il s’agit du troisième mois consécutif de baisse. Sur un an, l’activité dans le secteur industriel s’est contractée de 1,8 %, un chiffre qui n’avait plus été enregistré depuis 2009.
    Le président de la Réserve fédérale de New York, William Dudley, a déclaré vendredi qu’il s’attendait à « un quatrième trimestre [2015] faible du côté de la croissance ». La première estimation sera publiée le 29 janvier.

  • Notes d’intentions féministes — De l’invisibilité Je vais revenir sur la polémique...
    http://mgbvfeminisme.tumblr.com/post/137091957295/de-linvisibilit%C3%A9-je-vais-revenir-sur-la-pol%C3%A9mique

    De l’invisibilité

    Je vais revenir sur la polémique angoumoisine, mais uniquement à titre d’exemple d’une situation sociétale beaucoup plus profonde.

    Mardi 5 janvier 2016, à 9h30, j’ouvre le mail envoyé par le Festival International de la Bande Dessinée qui me demande, comme à tou.te.s mes collègues, de voter pour le Grand Prix.

    Je suis tombée de ma chaise en constatant que sur les 30 nommés, aucune autrice n’avait été citée.

    J’ai vérifié à deux reprises.

    Verdict sans appel : ZÉRO femme.

    S’ensuit l’ensemble des événements entre le FIBD, le Collectif des Créatrices de bande dessinée, les appels au boycott ou les désistements divers. Chacun y allant de son commentaire.

    Nous avons été malmenées. Des propos grossiers, mais surtout, le DÉNI.

    On peut répliquer aux mensonges, contre-vérités, insultes en tout genre. Mais parvenir à faire comprendre pourquoi on ne peut nier la gravité (oui, oui, j’insiste) de cette négation totale (ZÉRO = Le Néant) semble parfois impossible.

    Des hommes (et quelques femmes) se sont tout simplement permis de ridiculiser notre investissement dans cette lutte, par des propos d’une misogynie effarante :

    – Il y a quand même des choses plus importantes (ce sempiternel « ma cause est plus importante que la tienne »)

    – C’est vrai, il n’y a quasiment pas d’auteures femmes, l’Histoire de l’Art en est la preuve (va falloir réviser,….)

    – Ce n’est pas vous insulter que de ne pas mettre de femmes dans cette sélection (ne décidez plus de ce qui nous est insultant, lorsque vous n’êtes pas concernés par cette insulte)

    Quand les femmes tout à coup se rebellent contre l’invisibilité qu’elles subissent EN PERMANENCE, cela agace et fait peur. En effet, se disent certains, et si elles prenaient notre place, à nous ? Car c’est bien de cela dont il s’agit, « NOTRE » place. Celle que les hommes se sont attribuée depuis toujours et qu’ils ne veulent en aucun cas partager.

    On le voit en politique (la parité n’a pas encore permis aux femmes de parvenir aux plus hauts postes dans les instances, le plafond de verre est très lourd), on le voit dans toutes les grandes entreprises (combien de femmes aux plus hautes responsabilités dans les entreprises du CAC 40 ?…..moins de 15%), on le voit dans le domaine des Arts : « Ne refaites pas l’Histoire ! » nous dit-on. Or, qui dessinait dans les grottes au temps de cro-magnon, très probablement des femmes…

    L’Histoire, nous ne la refaisons aucunement, mais parce qu’Historienne je suis, j’ai la conscience très ferme que depuis toujours elle n’a été écrite que par les vainqueurs et qu’elle est biaisée.

    La bande dessinée est parcourue de femmes de grand talent, et c’est à nous, aujourd’hui, de réécrire avec le plus d’objectivité possible ce qui est l’Histoire de ce médium : pas celle des hommes, mais bien celle des auteur/res en tous genres….

    #invisibilité #silenciation #angouleme #FIBD #féminisme #femmes #sexisme #statistiques

  • Jean-Pierre Garnier sur la gentrification et les métropoles
    http://www.lemonde.fr/logement/article/2015/06/11/les-elus-locaux-ont-pris-le-train-de-la-gentrification-en-marche_4652113_165

    Les élus locaux ont pris le train de la gentrification en marche en mettant en œuvre des politiques souvent appelées de « renouvellement urbain », qui prennent la forme de programmes de rénovation et de réhabilitation. On restaure l’existant mais en l’adaptant pour en faire un cadre de vie adapté pour de nouveaux habitants, en réaménageant l’intérieur des logements par exemple.
    Programme immobilier neuf dans la rue de la République à Marseille.

    C’est à ce moment-là que le processus de gentrification opère : à l’extérieur, on voit petit à petit apparaître de nouveaux types de commerce « branchés », des galeries d’art, des cafés. L’espace public est lui aussi aménagé, on décide de la piétonnisation de certains espaces, on ajoute des pistes cyclables…

    Même si on parle de politiques de « renouvellement urbain », c’est aussi selon moi une politique de renouvellement du peuple car cela s’est par exemple accompagné de politiques ambiguës en matière de logement social. Les mairies, celles de Paris en particulier, se sont mises à installer des catégories de logements sociaux accessibles à une très large portion de la population française, ce qui a pour effet d’en exclure ceux qui en ont le plus besoin.

    #gentrification #métropoles #urbanisme #Jean-Pierre_Garnier

    • Gentrification ? Anne Steiner

      http://endehors.net/news/anne-steiner-il-faut-faire-la-greve-generale-de-la-consommation

      Vous avez également écrit sur le Paris populaire, notamment Belleville. Quelles grandes évolutions avez-vous constaté ? Ce que l’on nomme la “gentrification” dénote-t-elle une lutte de classes pour l’espace ?

      Je ne suis pas spécialiste de ces questions, mais je suis assez agacée par le terme de “gentrification” parce que, de toute façon, il y a une spéculation immobilière qui pousse les gens du centre vers les quartiers et même vers les localités périphériques. Présenter le processus de gentrification comme un complot venu d’en haut pour casser les solidarités populaires me semble tout à fait fantaisiste : on va d’abord mettre quelques artistes dans des squats, ce qui va attirer des classes moyennes, et progressivement éloigner les “classes populaires”, etc. À Paris, les prix progressent du centre vers la périphérie et les gens sont obligés d’aller de plus en plus loin. Cela ne date pas d’hier. Parmi ceux que l’on nomme “gentrificateurs”, il y a des tas de gens qui de toute façon, n’ont pas les moyens de vivre ailleurs que dans ces quartiers dits populaires et je ne vois pas vraiment pas pourquoi ils ne seraient pas légitimes là où ils s’installent. Pourquoi ? Parce qu’ils ont bac+5 et qu’ils sont Blancs (car c’est bien cette terminologie qu’ont en tête les pourfendeurs de la gentrification, n’est ce pas ?) ? Ils devraient vivre où exactement ? À Villeneuve-Saint-Georges dans un deux pièces coincé entre autoroute et voie de chemin de fer ? Dans un pavillon de banlieue lointaine ? Ils seraient légitimes, là ?

      Je connais des tas de gens avec des revenus faibles et précaires et cependant dotés d’un fort capital culturel. Enfants ou petits enfants d’ouvriers, sans héritage aucun. Ils vivent dans ces quartiers. Plus de la moitié de leur budget passe dans leur loyer. Ils ne possèdent ni voiture, ni permis même, et vivent dans une grande sobriété. On va les appeler “gentrificateurs” ? Ou utiliser pour les désigner le qualificatif infâmant et poujadiste de “bobo” ? Ou de hipster ?

      Mais qu’est-ce que le peuple ? Je pense à ce livre, Paris sans le peuple [publié en 2013 aux éditions La Découverte, par la géographe Anne Clerval, NDLR]. Est-ce que ce sont les ébénistes, les gens du cuir, les petits métallos du Nord-Est parisien ? Non, ils ont disparu à jamais et ne reviendront plus. Implicitement, il y a un peu l’idée que le peuple aujourd’hui se résumerait aux immigrés post-coloniaux et à leurs descendants. Et encore en excluant ceux d’entre eux qui ont rejoint les classes moyennes à capital scolaire élevé. Pourquoi le peuple se résumerait-il à ces seules catégories ? Toute la structure sociale s’est élevée vers le haut durant les dernières décennies, du moins en termes d’années de formation. Il y a 28 % de cadres moyens et supérieurs en 1982 contre 41 % en 2012 ; 2,7 % de salariés titulaires d’un diplôme du supérieur en 1962 contre 32,5 % en 2007. Un tiers de la population serait-elle hors peuple ?

      Alors, qu’est-ce que le peuple ? Les gens assassinés aux terrasses des cafés parisiens en novembre ne sont-ils pas du peuple ? Leur présence dans ce quartier est-elle entachée d’illégitimité ? Les commandos du 13 novembre ont-ils réalisé une opération de dégentrification un peu rude ?

      Je remarque que les pourfendeurs de la gentrification ne remettent jamais en question le droit du bourgeois du VIIIe à vivre dans le VIIIe. Nul ne lui cherche querelle. Il n’est pas illégitime là où il vit, lui !

    • jeunes, bobos, coupables : et si on n’avait rien compris à la gentrification ?
      https://i-d.vice.com/fr/article/jeunes-bobos-coupables-et-si-on-navait-rien-compris-la-gentrification

      Pour Anne Steiner, maître de conférences en sociologie à Paris Ouest Nanterre, le coupable n’est pas nécessairement celui qu’on croit. La sociologue s’est longuement penchée sur la fonction sociale du café dans les quartiers populaires, elle est notamment l’auteure de Belleville Cafés, publié aux éditions de L’Échappée. Rencontre.

      Vous avez beaucoup travaillé sur les cafés de Belleville. Selon vous, la population de ces cafés a changé ?

      Ça a changé depuis la fin de ma dernière phase de recherche (années 2008-2009) mais le changement est surtout intervenu au tournant des années 2000. Jusqu’à cette date, anciens et nouveaux habitants s’y retrouvaient, se mélangeaient. (...)

      En revanche, on reproche à des jeunes diplômés qui gagnent 1500 euros par mois et qui se contentent de toutes petites surfaces, d’habiter ces quartiers de l’#Est_parisien. Eux sont considérés comme illégitimes sur des territoires dont ils priveraient le peuple ! Et bien, il faut accepter l’idée que le peuple c’est aussi cette jeunesse qui enchaîne les CDD, les stages, les statuts d’intermittents. Et fait parfois les fins de marchés pour se procurer des légumes frais. Alors oui, c’est une jeunesse qui s’habille bien, souvent pour pas cher dans les friperies, c’est une jeunesse qui est belle, comme on est beau à cet âge, qui boit en terrasse des cafés et qui vit avec pas grand chose, sans voiture, sans permis, sans équipement électro-ménager...etc. Mais cette jeunesse, c’est le peuple ! Une partie du peuple ! Je me demande comment ces gens qui pourfendent la gentrification au nom d’un certain peuple rêvent Paris. Si l’on réfléchit un peu sociologiquement, je suis le peuple [euh... maître de conf et toi aussi tu es le peuple. En terme d’origine sociale et en terme de revenus, et aussi parce que plus d’un tiers de la population est aujourd’hui diplômée du supérieur. Donc ce n’est plus un critère permettant de tracer une ligne de démarcation entre peuple et non peuple. C’est une petite minorité qui fait partie de la véritable bourgeoisie. C’est à peine 10% de la population française. Le reste c’est le peuple. Celui qui n’a ni pouvoir, ni biens. Et qui a vocation à se soulever, à inventer un autre monde, c’est le peuple. Ce ne sont pas les seuls travailleurs manuels dont les effectifs ont drastiquement fondu. Le peuple n’est jamais semblable à ce qu’il a été. Il mute. Après, ce qui est déplorable, c’est que ces quartiers seront bientôt dépourvus de familles de classe moyenne car lorsqu’on a on a des enfants, qu’on est juste au-dessus des revenus qui permettent l’accès à un logement social, et qu’on doit vivre (contrairement aux jeunes) dans un espace suffisamment grand, Belleville n’est plus assez abordable. À partir du deuxième enfant, il faut souvent se résoudre à partir.

      Je préfère la socio de comptoir et de rue que le point de vue livresque et idéologique de Garnier dont le fond de commerce (pseudo) radical est écoeurant de connerie : son discours est profondément culpabilisateur, comme celui tenu dans l’édito de Lundi Matin (La guerre véritable) suite au 13 novembre. Penser en terme de « formes de vie » revient bien trop souvent à adopter un point de vue moralisateur et (virtuellement) punitif en guise d’adjuvant à l’impuissance politique.

      Sinon, le savais pas trop ce que gagnent les maîtres de conf’, j’ai trouvé ça : « Rapport du salaire Brut des Maîtres de Conférences au 1er échelon sur le SMIC Brut depuis 1984 »
      sur
      http://nicolas.tentillier.free.fr/Salaires

    • Steiner a une définition du peuple bien étroite, ou condescendante c’est selon. Si les classes moyennes commencent à disparaitre c’est que les classes pauvres sont depuis un moment parties crever en banlieues ou dans les campagnes. Les classes moyennes ne sont pas le peuple elles en sont une partie, la bourgeoisie aussi d’ailleurs.
      Les urban studies en France accusent quand même un léger retard.

    • @unagi elle dit plutôt « le peuple c’est 90% de la population », on peut en déduire que c’est un peu moins à Paris (ville de riches). Sinon, ces généralités (les pauvres sont ailleurs) ne riment à rien. Elles obscurcissent la réalité, beaucoup plus stratifiée et complexe. Une stratification dans laquelle de nombreux acteurs cherchent à fixer arbitrairement des seuils. Pire, de telles généralités consonnent avec l’objectif politique poursuivi par les édiles CAC 40 d’une ville comme Paris, une ville riche et faite pour les riches, bien que sur une échelle de revenu ce soit plutôt une polarisation extrêmement forte de la population qui soit marquante, bien qu’elle soit peuplée de très nombreux pauvres (sous le « seuil de pauvreté » ou guère plus), que les responsables invisibilisent. Sans compter tous ceux qui sont simplement sous le revenu médian. Quant à la « classe moyenne »...

    • je n’ai pas dit que les pauvres sont ailleurs, je dis que les pauvres partent ailleurs. Pour les réalités complexes les deux textes de steiner peuvent repasser. Parler de faute ou de non faute est une une moralisation et un opposé au langage sociologique. Mais chacun sa sociologie n’est ce pas ?

    • Bon, je crois que nous voilà parti pour une incompréhension qui a toute chance de croître. Bref, c’est mal barré. Tu as bien écris "les classes pauvres sont depuis un moment parties crever en banlieues ou dans les campagnes" et pas qu’ils partent ailleurs, ce surf quoi il serait assez simple de s’entendre, quitte à envisager, selon quels rythmes, quelles modalités (par ex., comme le dit Steiner, c’est le fait d’avoir des enfants qui oblige le plus à quitter Paris, chez des relativement « aisés » incapables de se payer la surface de un logement nécessaire et plus encore chez des pauvres).

      Sinon, je n’ai aucun respect particulier pour « la sociologie », les travaux de ces professionnels viennent après une politique qui ne dit pas son nom. Tout comme certaines positions politiques (Garnier qui se veut « classsiste », ou Lundi Matin qui a déjà miraculeusement aboli les classes) se disent telles bien que face à des formes de vie déterminées et corrompues par le capital elles n’opposent finalement qu’un point de vue moralisateur.

    • Mais cette jeunesse, c’est le peuple ! Une partie du peuple ! Je me demande comment ces gens qui pourfendent la gentrification au nom d’un certain peuple rêvent Paris. Si l’on réfléchit un peu sociologiquement, je suis le peuple et toi aussi tu es le peuple. En terme d’origine sociale et en terme de revenus, et aussi parce que plus d’un tiers de la population est aujourd’hui diplômée du supérieur.

      Ces universitaires ou journalistes qui pourfendent la gentrification ont une espèce de nostalgie d’un Belleville fantasmé avec ses tailleurs, ses gars du cuir, ses bottiers, ses petits métallos, nostalgie d’un peuple qui ne reviendra pas, car le peuple est par essence en perpétuelle évolution.

      Ce que je reproche à tous ceux qui pourfendent la gentrification, c’est qu’ils ont déplacé le problème de la classe au problème de la race. Sans le dire tout à fait. Quant aux élus, ils mélangent tout à fait sciemment les termes de mixité sociale et de mixité « ethnique ».

      Des citations de Anne Steiner dans l’article de i-d.vice.com cité par @colporteur et chaudement recommandé par Yves Coleman ici : http://mondialisme.org/IMG/pdf/du_petit_bourgeois_au_bobo_-_du_flou_des_concepts_en_milieu_militant.pd

  • https://www.youtube.com/watch?v=RYoGJV_OLFA


    « Merci patron ! » en tournée
    http://www.fakirpresse.info/Merci-patron-en-tournee.html

    On espère que vous allez vous régaler, que ça vous donnera envie d’y entraîner cousins, copains collègues, lors de la sortie nationale, au printemps.

    Et que ça vous redressera le moral. Parce que, c’est pas la joie.

    C’est le bordel dans la gauche, et les militants ont le moral miné.

    Alors voilà, contre cette morosité, on vous propose cette « Arnaque » en version lutte des classes, une bande de pieds nickelés ch’tis qui a, pour de vrai, piégé le groupe LVMH et son PDG, Bernard Arnault, l’homme le plus riche de France.

    Cette farce, menée par des ouvriers, une déléguée CGT, redonne de la joie. Ça ranime le moral. Ça chasse, pour une heure au moins, la morosité.

    @rezo @fil #journalfakir #ruffin #cinéma #documentaire #ilovebernard

    • Sérieux ? Ça redonne de la joie ? Un truc réalisé par un mec qui se comporte dans ses initiatives comme le mec qu’il prétend dénoncer ? Et après avoir piégé l’homme le plus riche de France dans leur arnaque géniale et bien rigolé autour d’une bonne bière, ils proposent quoi de constructifs les pieds nickelés ?

    • Non @odilon je pense que les nanas peuvent aussi apprécier.
      Et pour te répondre @reka, sur les questions de comportement, entre Bernard et François on peut noter qu’il y a une différence certaine de pouvoir. Après il reste l’éternelle question de l’écart entre une oeuvre et son auteur : Lars Von Trier, John Ford, Eastwood... Tous ces mecs avec qui je n’apprécierais guère boire un café (d’autant plus qu’avec John ce sera dur) et dont je trouve les films d’une grande beauté.

      Ce film là : Merci patron ! a le mérite d’être un film de lutte sans te foutre dans la gueule deux heures d’argumentaire qui auraient plus sa place sur un tract syndical que dans une salle de ciné.

    • Mais oui bien sur. Et je crois qu’il est absolument urgent d’arrêter de considérer des films pour autre chose que ce qu’ils sont : des films. On le sait bien, des soirées débats dans le cinéma art et essai du coin ne convainquent plus personne, et depuis bien longtemps, ceux et celles qui y vont sont déjà convaincus. Alors à part déprimer sur notre triste situation sociale ou écologique...Pas grand chose.
      Là, ce film respecte bien la devise du journal « Fâché avec tout le monde, ou presque ».
      Petite anecdote : ce film comporte des séquences de caméra cachée. Et il faut savoir que dans la petite aristocratie qu’est le milieu du cinéma documentaire de création, la caméra cachée est un outrage impardonnable, je veux dire un blasphème absolu. Et ça, c’est rigolo. De même, en changeant de paradigme, ce film militant, comme le dit @reka non seulement ne propose rien, mais en plus ne nous apprends pas grand chose. Alors un film militant qui n’apprend rien mais se contente de faire jaillir, sous nos yeux le réel de l’insupportable domination quotidienne et le voir à plusieurs et en parler à plusieurs en se voyant tous dans le même bateau au lieu de nous renvoyer à nos petites responsabilités individuelles, c’est ça le cinéma auquel je crois moi.

    • Ouais, je comprends bien ce qui peut plaire dans une telle approche, et au fond, on est d’accord sur l’essentiel, Arnault est une espèce très nuisible de prédateur, comme ses autres copains du cac 40 (il y en a de moins visibles qui sont d’ailleurs beaucoup plus nuisibles). De la même manière, je suis aussi révolté par les impostures de l’espèce BHL, Finkielkraut, Minc, etc... Comme toi sans doute, comme beaucoup dans mon entourage. Et je respecte ta position qui est de croire en ce cinéma là, je sais que chacun trouve dans l’art, le cinéma ou la littérature « ce qui lui va bien », ce qui permet d’avancer dans une réflexion personnelle, de trouver les voies qui répondent à ds interrogations ou des angoisses existentielles

      Moi, cette approche de potache avec des méthodes de flics m’emmerde parce que je la trouve médiocre, bien plus destructive que constructive, plus mortifère que réjouissante (et je n’ai pas forcément besoin qu’on propose quelque chose de concret d’ailleurs, je n’aurai pas du écrire ça comme ça, parce que quand ils proposent quelque chose, c’est encore plus désespérant et ça fait vraiment pas envie).

      Si au moins il y avait derrière une communauté de pensée un peu généreuse, un peu partageuse, un peu ouverte, un peu plus progressiste et un peu moins ancrée dans le passé... Seulement voilà, dans les cuisines de Ruffin et ses copains, c’est vaniteux, fermé et opaque, et ça gère leur petit pouvoir (sans partage) comme les maitres des forges du XIXe.

      Ce qui m’est très désagréable, c’est que j’ai suivi et soutenu (de près) ces mouvements que je pensais être « résistant » aux éditocrates et aux grand patrons voraces jusqu’à ce que je m’aperçoivent que leurs méthodes, leur pensée étriquée ne valaient pas mieux que celle de ceux qu’ils détruisent depuis des années, et que leur « entre soi » vaut largement celui des autres.

      Voilà, je suis effondré deux fois, en somme. Et on peut se réjouir que Fakir presse ou CQFD ou le Diplo s’attaquent aux exécrables conditions de travail chez Emaüs ou dans telle ou telle autre entreprise, mais ce serait pas mal qu’avant ils fassent eux même un petit retour introspectif sur la manière dont ils gèrent leurs propres journaux et les gens qui y travaillent avant de venir donner des leçons de bonne conduite à la terre entière. C’est franchement pas mieux.

      Cela dit, je découvre (avec plaisir) qu’il y a des initiatives alternatives (nombreuses) auxquelles on peut se raccrocher, participer et que l’on peut développer collectivement dans des rapports qui excluent que « les uns » imposent un quelconque pouvoir sur « les autres », et qui au lieu de consacrer une immense énergie à détruire, se concentrent sur la création d’idées nouvelles, la construction de projets fédérateurs et vraiment passionnants qui se font en dehors de cet univers désespérant et dans des conditions de fonctionnements très nouvelles qui s’inventent même parfois au fur et à mesure qu’on progresse dans les travaux et la recherche. C’est à ça que je crois, moi : et ça marche bien. Ça me fait simplement penser que Arnauld L., François P., Bernard A. Minc, BHl and Co. aussi bien que les Ruffins et les ex du Plan B sont, dans ce contexte un peu plus universel et ouvert, devenus totalement inutiles.

  • LES VŒUX DE NOTRE PRESIDENT POUR 2016

     
 Décor : un fond bleu blanc rose

    Fonds musical : la Marseillaise en reggae

    Françaises ou Français ( ah ben maintenant y faut choisir )

 

    2015 a été une année dramatique, comme vous avez pu le voir à la télé. Vous vous êtes fait canarder comme des lapins par les rebelles qui luttent contre le tyran Bachar. Tout est de sa faute.

    http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/voeu201512.mp3

    Mais nous ne devons pas, au nom des principes qui sont les nôtres (et que vous pouvez retrouver sur notre catalogue), nous laisser impressionner par le côté spectaculaire de la chose.

 
     
    En effet, de façon plus feutrée, les exportations d’armes françaises ont largement profité de la situation, ainsi que certains de nos amis pétroliers. Ce sont des faits qu’il ne faut pas négliger, eu égard aux valeurs qui sont les nôtres ( et que vous pouvez commander en ligne sur notre site présidentiel).
    


    Par ailleurs, en dehors des faits sanglants qui ont fait la une, vous avez eu à subir une dégradation très marquée de vos conditions d’existence : c’est bon pour la croissance et pour nos entreprises 

 

    Qu’il s’agisse des coups portés par notre avant-centre Macron, ou des chiffres remarquables du chômage, l’année 2015 aura été riche pour nos amis du CAC 40. Et c’est aussi à l’aune de ces considérations (et de nos valeurs, cotées en Bourse) qu’il faut dresser le bilan de 2015.

    N’oublions pas la progression fulgurante du parti fasciste, qui nous rappelle opportunément que sans la menace d’une régression encore plus féroce, nous pourrions être empêchés de mener à bien ce pour quoi nous avons été élus, à savoir : défendre nos valeurs (voir le tirage de l’ Euromillion ).


    2016 sera sans aucun doute une année encore plus pourrie que celle qui vient de s’écouler. Pour vous ! Mais que cela ne vous décourage pas. C’est bon pour la croissance ! Certes, le danger d’une riposte populaire menace… Mais vous devez savoir que les autorités de ce pays feront tout pour empêcher l’émergence d’une telle révolte, et ce bien que vous sembliez bien vous débrouiller tout seuls pour vous diviser à l’infini.

 

    Françaises ou Français, la guerre se porte bien . La peur est en pleine forme ! La haine et la division suivent une courbe proportionnelle à celle du chômage. Bientôt, vous n’aurez plus de retraite, ni de Sécu, ni de Code du travail, et il ne vous restera que l’état d’urgence.

    Quelque part, tout va bien. Ben oui, ça pourrait être mieux !


    Aussi, conscients des enjeux qui nous attendent et des valeurs qui valent ce qu’on veut, nous vous souhaitons une excellente année 2016. En quelque sorte…


    Marseillaise ! . . . .
    Source : http://www.campuslille.com/index.php/entry/a-nos-valeurs

    #audio #radio #voeux_présidentiels #2016 #2015

    • La situation est la suivante : nous sommes face à deux fondamentalismes – le fondamentalisme économique des gouvernements - de droite, de gauche, d’extrême droite ou d’extrême gauche, il n’y a dans tout le spectre politique que des partisans de l’économie, du calcul, du travail, de la mesure, de la comptabilité et de l’ingénierie sociale – et le fondamentalisme idéologique des tenants du Califat. L’un pas plus que l’autre n’est prêt à discuter le moindre de ses articles de foi, alors même que leurs religions sont également défuntes, ne survivant qu’à force de volontarisme, de massacres absurdes, de crises sans fin, d’acharnement thérapeutique. Il entre un fanatisme évident dans le fait de répondre à la crise du néo-libéralisme par un déchaînement de celui-ci. Si peu sont prêts à mourir pour l’économie, nul, en Occident, n’a jamais eu de scrupule à tuer, ou à laisser mourir, en son nom. Chaque jour de la vie en France en atteste suffisamment. L’effet de sidération qu’ont produit les attaques de vendredi tiennent au reste justement à leur caractère spectaculairement anti-économique : y a-t-il acte plus énigmatique, plus inexplicable pour le calculateur rationnel qui tente de maximiser son utilité et sa satisfaction, que cette bande de gars qui dézinguent à tout va des vies humaines pour finalement se donner la mort – du pur capital humain, culturel, social, accumulé patiemment, par des efforts quotidiens, parvenu à l’âge de sa productivité maximale et sacrifié pour rien, dirait l’économiste, atterré. Qu’ont-ils gagné là ? N’ont-ils pas tout perdu, sans raison valable ? Ceux qui parlent dans ce cas du « mystère du terrorisme » négligent de préciser que ce mystère n’existe en tant que tel que du point de vue de l’économie. Ils ne voient pas que cela est fait exprès : la jouissance du suicidaire qui tire dans la foule est justement de réduire l’arrogante créature économique occidentale au rang de rat, enjambant ses semblables gémissants pour survivre, de faire éclater la supériorité de sa fausse transcendance face à la misérable immanence du struggle for life. S’il y a là une attaque contre un certain bonheur, elle réside autant dans le massacre que dans le réflexe, après le carnage, de défendre ce bonheur – car un bonheur qui doit se défendre ne tarde jamais à devenir un mensonge.

      Puissent les attentats de vendredi, et ceux qui ne manqueront pas de suivre au vu de l’engrenage que les gouvernants ont délibérément choisi d’enclencher, nous rendre plus vrais et moins distraits, plus profonds et moins hypocrites, plus sérieux et plus communistes.

    • À propos du dessin de Johan Sfarr :

      On ne sait trop pourquoi, mais les massacres revendiqués par l’EI semblent avoir la vertu de déclencher, en réponse, des accès de confusion extrêmes, et chez beaucoup de rares crises d’hypocrisie. Comme si le règne effectif de l’hypocrisie en presque tous domaines dans les sociétés occidentales ne pouvait se défendre que par un surcroît de la même drogue - ce qui ne peut mener, à terme, qu’à une fatale overdose. Ainsi, on ne peut attribuer à un défaut d’information le fait qu’un dessinateur à la mode ait réagi aux attentats d’une bulle disant : « Les gens qui sont morts ce soir étaient dehors pour vivre, boire, chanter. Ils ne savaient pas qu’on leur avait déclaré la guerre. » À l’heure des réseaux sociaux, il faut être singulièrement ivre pour prétendre ignorer que les forces armées françaises sont projetés sur une bonne demi-douzaine de théâtres d’opérations extérieures, et que certaines interventions, notamment au Mali, en Syrie, en Irak ou encore en Afghanistan, ont passablement échauffé certains esprits bombardés. Nous ne mentionnons pas ici la militarisation du maintien de l’ordre, les morts de manifestants à coups de grenades offensives et autres éborgnés par des flashballs – que resterait-il du confort du dessinateur s’il s’avisait que tout gouvernement mène fondamentalement une guerre continue pour le contrôle de sa population ? Et que resterait-il de sa désinvolture revendiquée s’il s’avisait que son « champagne », sa « joie » et ses « baisers » sont quelque peu situés sociologiquement, culturellement, éthiquement – en un mot : que sa « liberté » est celle des vainqueurs.

    • À propos de la rengaine « et nous qu’on est libre et que même c’est ça qu’ils veulent attaquer chez nous » :

      Toute cette affaire de « liberté », que l’on trouve moulinée depuis trois jours à longueur de tweets, d’articles et de discours, sonne d’ailleurs bien faux. Cela sonne comme une grossière façon de se jeter des fleurs. D’abord parce que nous ne serons pas les premiers ici à défendre l’antique thèse que la liberté commence par le fait de ne pas redouter la mort, et qu’en la matière il semble que les assaillants de vendredi dernier soient un peu plus affranchis que « nous ». Ensuite, parce que la liberté dont chacun dispose sur le marché sexuel, professionnel, culturel ou simplement social est si strictement encadrée par la féroce concurrence qui y règne que cette liberté mériterait plutôt le nom de « terrible servitude ». Enfin parce que la liberté du « je fais ce que je veux avec mes cheveux/ avec mon cul / avec ma bite / avec ma langue, etc. » a quand même tout, le lendemain matin, une fois dégrisé, d’une parfaite dérision. L’adage bourgeois qui, du Moyen-Âge jusqu’à Michelet, n’a pas cessé de claironner que « l’air de la ville émancipe » (Stadtluft macht frei) est frappé de la même péremption qu’à peu près tout ce que la bourgeoisie a inventé : le travail non plus ne rend plus libre, et depuis bien longtemps. À l’épreuve, l’air de la métropole rend plutôt seul, connecté, déprimé, misérable, narcissique, sociable, compétitif, dur, opportuniste, baiseur, baisé, bref : tout ce que l’on veut, mais pas libre.

    • La petite-bourgeoisie cognitivo-communicationnelle, l’éclate, la drague, le salariat branché, l’hédonisme du trentenaire cool, n’arriveront pas à se faire passer pour « notre mode de vie », « nos valeurs », ni même pour « la culture ». C’est une certaine forme de vie, comme il y en a tant d’autres dans cette époque, dans ce pays, et qui ne suscite pas que de la tendresse. L’instrumentalisation des attentats par certains propagandistes afin d’assurer l’hégémonie morale de cette forme de vie-là ne peut que contribuer à la rendre haïssable.

      Les ascètes de @lundimatin, épris de vérité pratique, ne sont pas des petits bourgeois, ne vendent pas leur temps à un patron ou à un client, ne vont pas au troquet, ne boivent pas, ne vont pas au concert, y compris dans des salles marchandes. mais il savent revenir à leur théorie moralisatrice, celle du bloom par exemple.

    • Confusion (très foucaldienne, en l’occurence) entre « style de vie » et « forme de vie »...

      L’opposition entre « fondamentalisme économique » et « fondamentalisme idéologique » ou le soi-disant « caractère spectaculairement anti-économique » des attaques du 13 novembre tombent notamment dans ce travers.

      Il y a des styles de vie produisant du ressentiment ou du rejet réciproques, mais ils sont distillés à partir d’une forme de vie partagée, en cours de décomposition mais non dépassée, de part et d’autre.

    • je sais pas, le spectacle du refus de l’économie, il est bien là, en grand (quel soit par ailleurs la comptabilité avec la banque, la vente de pétrole, la rétribution des affidés dans les territoires de Daech), logé dans l’absence de critique en acte de l’économie.

      « Style de vie » c’est la saisie par l’esthétique (et le marketing) et il s’agit de les distinguer/différencier, si la forme de vie est partagée, ce ne peut être qu’aux deux sens de ce terme que Rancière s’obstine à mettre en rapport, le partage comme ce qui est commun, et le partage comme division.

      Ce qui est détestable dans ce texte publié par Lundi matin, c’est le #moralisme, l’injonction à un #devoir-être dont s’émancipe par avance l’énonciateur.

      Il en était de même avec la critique du garantisme en matière juridique, qui dû bien être mis en pratique lorsque la DCRI intervint, et du garantisme en matière salariale, dont ricanent à loisir des rentiers et des enfants de rentiers comme le peuvent aussi ceux qui jouissent des miettes (RSA, APL et CMU) concédées par l’État du capital, comportements qui loin de servir de sol à une politisation sont décrits comme de la débrouille, de la ruse. Des qualités personnelles (individuelles) et amicales (communautaire), de l’alternativisme où toute conflictualité est évacuée.

      En l’occurrence, ce discours moral contre les intégrés béats de la conso de loisir (et oui, leurs moeurs peuvent susciter l’hostilité, d’abord, on est plus chez nous à Paris, même par interstices, devenues fort rares, et toujours plus révocables, c’est d’un brutalité inouïe, le fric règne en maître par le bais de comportement massifs , pas seulement du fait d’une élite) n’aurait pas pu être tenu si le projet d’#attentat_massacre au stade n’avait pas échoué.

      Ambiance #mortifère. Tout ferait fasciser... La dictature de l’ordre public ne nous tombe pas seulement dessus d’en haut, elle est aussi désirée (réduire l’incertitude et le danger, déléguer, disposer d’hommes forts qui fassent exception à nos faiblesses). Et d’autre part, la glorification de la mort comme vérité et comme salut. On va voir comment, après les attaques meurtrières, l’assaut donné à Saint Denis va conforter la voie de la sortie de l’impuissance par la surpuissance assassine. On a encore rien vu.

      On peut accuser la gauche, ou la France, il y a matière. Mais dans ces évènements terribles, c’est plus encore qu’hier la faillite de l’émancipation, d’une perspective révolutionnaire qui est démontrée. Qu’avons nous fait de et avec le soulèvement de 2005, par exemple ?

    • Daesh, lundi matin...
      http://lemoinebleu.blogspot.fr/2015/11/daesh-lundi-matin.html

      Tu veux gerber un bon coup ?
      C’est là [url de "la guerre véritable].
      On en parlera pas plus, nous. Autre chose à foutre. Et puis on craindrait d’être grossier, de s’en prendre - de manière extrêmement non-chirurgicale - autant au style littérairement inimitable qu’aux habitudes annexes (habitus) pluri-séculaires de ces gens-là. On risquerait alors par trop de donner dans l’intime et, du coup, dans l’injuste. Un peu à la manière de ces fusilleurs fascistes, au fond, dont ils-et-elles célèbrent, dedans leur texte infâme, la « liberté anti-économique, affranchie de la peur de mourir »...
      Qu’ils crèvent, donc, et jusqu’au dernier : jusqu’à ce dernier des derniers formé par eux collectivement, en tant que très-débile et très-prophétophile organisme.
      Et que crèvent avec eux TOUS LES CURÉS du monde.

      #heideggeriens_de_gauche #philosophes

    • Ajoutons à cette crapulerie générale, la lâcheté spécifique de leurs précautions liminaires (allez-y voir, c’est ailleurs sur le même site) : « Nous aussi, COMME TOUT LE MONDE, vendredi 13 nous avons craint pour des proches, passé des coups de téléphone, etc ». Autrement dit : « nous aussi, étions susceptibles de fréquenter ces décadents méritant de crever pour n’avoir comme seuls horizons existentiels misérables que la bibine en terrasse ou le rock n roll... ». Faudrait savoir, poto ! Bref, comment vouloir gagner sur les deux tableaux. D’ailleurs, craignant sans doute la fureur de quelques individus étranges, suite à la publication de cette très objective saloperie, nos chevaliers du nihil s’équipent fissa d’autres précautions périphériques : « certains de nos amis (les fameux » à nos amis...") s’énerveront peut-être de nos remarques, etc « ... Tu m’étonnes. Nous pensons juste qu’il y a là-dedans la volonté toute pragmatique de jouer, une fois de plus, les Monsieur-Plus de la radicalité. Si l’esstrème-gôche, avec le NPA et toussa, dit que les massacrés de vendredi, eh ben c’est la faute à l’impérialisme, etc, alors et ben eux y diront que les massacrés, et ben, en vrai, y méritaient de l’être à cause de leur médiocrité d’enchaînés salariés soumis au spectacle. Car ça tient à ce genre de détail, la gloire théorique dans ce milieu-là. Ce sont les mêmes qui débarquaient sur les plages aux mois de Juillet-Août, voilà quelque temps, avec des banderoles guillerettes proclamant, à l’adresse du prolo ensablé, sous le soleil exactement : » Vous allez mourir, et toutes vos misérables vacances n’y changeront rien ".

    • "Toute cette affaire de « liberté », que l’on trouve moulinée depuis trois jours à longueur de tweets, d’articles et de discours, sonne d’ailleurs bien faux. Cela sonne comme une grossière façon de se jeter des fleurs."

      C’est vrai pour cette idée de "ils ont voulu s’attaquer à notre mode de vie", mais c’est vrai aussi pour "ce n’est pas ça qui va me faire renoncer à boire des coups". Les gens qui retournent boire des coups ne le font pas par courage, pas plus que les gens qui, au lendemain d’un attentat à Bagdad, retournent faire des courses. On continue de vivre, c’est tout...

    • Le GUÈRE VÉRITABLE ou : la pathétique quête de Monsieur Plus
      http://horslesclous.blogspot.fr/2015/11/le-guere-veritable-ou-la-pathetique.html

      Il y a d’un côté des poseurs de bombes (dont Monsieur Plus n’est pas) et de l’autre côté, des poseurs de l’ultra-gauche que seule, la posture – qui se voudrait l’étalon de la radicalité – intéresse, et là... Monsieur Plus apparaît !
      Entre les deux, tout le monde en prend pour son grade, dans un même vomi au sein duquel chacun est prié de se reconnaître, qu’on soit aux commandes des Rafale au-dessus des zones de guerre, caissière au supermarché, prolo à l’usine, étudiant en psycho, pute au bois de Vincennes, patron du CAC 40, adepte des ballons de rouge au bistrot ou du ballon de foot au stade ; le tout au milieu des morceaux de chair « United Colors of Benetton » des morts de tous genres, tous âges, toutes races et de toutes classes sociales, explosés façon puzzle, par ceux, qui – EUX – à n’en pas douter, ont fait preuve d’un véritable sens de la fête et du discernement...
      Le problème de Monsieur Plus, c’est qu’à force de vouloir – à défaut d’être le dernier des Mohicans – être le dernier néo-situationniste, il en perd l’essentiel, à savoir : la simple intelligence des situations. Il compare l’incomparable, selon la même vieille grille de lecture rouillée depuis 1914, qui ne lui sert plus, aujourd’hui, qu’à le protéger du monde, duquel il se retire volontiers pour distribuer, depuis quelque base de repli (pardon ! quelque haut lieu de la réflexion pré-insurrectionnelle), les bons et les mauvais points. Les mauvais points étant les « accès de confusion extrême » et « chez beaucoup, les rares crises d’hypocrisie » qui ont suivi le massacre du 13 novembre dernier.
      Il convient de relever que ces enfoirés mondains, de putains-d’enculés-de-leur-race-de-mort (qu’ils méritaient donc...) n’étaient pas – un vendredi soir – à la mosquée pour prier, à la maison en train de préparer les makrouds de Shabbat, ou de bouffer le vénéré pouascaille hebdomadaire, mais des salauds qui, au stade (il fut pourtant une époque où Monsieur Plus adorait les hooligans...), au bar (merde ! fait chier, Debord était alcolo ! Mais ça fait rien, les djeuns, ils le savent pas...), ou en train de draguer des salopes – forcément (sauf la mère, la soeur et la femme voilée de ces sympathiques djihadistes)...
      De ce merdier – sans nom (bien que celui de religion vienne spontanément à l’esprit de Lilith, qui doit, sans doute, être en plein délire) – il convient donc de traquer l’hypocrisie.
      Lilith ne s’attardera pas sur le fait que Monsieur Plus estime que cette jeunesse issue de l’immigration, en France ou en Belgique, a de bonnes raison de se sentir (puisqu’elle n’y vit pas) « bombardée » au Mali, en Syrie, en Irak, ou encore, en Afghanistan, et d’en être « passablement échauffée » (mystérieuse puissance de la sensation, légitimée – ici – par les habituels détracteurs – à juste titre – du foutu sentiment d’insécurité), là où elle n’a cure de la guerre sociale menée contre ses parents, prisonniers de guerre économique, contre celles et ceux qui luttent dans leurs usines, leurs quartiers ou dans les ZAD (liste non exhaustive), sur le territoire où elle a eu le grand malheur de voir le jour et de vivre quand – il faut bien le reconnaître – le territoire libéré de l’État Islamique serait de nature à lui assurer un plein épanouissement...
      Non, en revanche, Lilith s’interroge sur le point de savoir s’il n’y aurait pas une certaine hypocrisie à – ici-bas – proscrire l’alcool, la débauche, refuser même de connaître l’amour avant le mariage, et à se faire sauter le caisson – pourquoi ? Pour baiser 70 vierges et se prendre une murge de tous les diables, une fois arrivé au paradis. Monsieur Plus appelle ça : « ne pas redouter la mort » et être « plus affranchis que nous ». Monsieur Plus serait-il devenu boubourse, au point de ne pas voir la différence entre ne pas craindre de risquer sa vie pour une vie meilleure – sur Terre – et signer une pitoyable assurance-Mort avec l’au-delà ?

      Le premier sait qu’il n’a qu’une vie et que ce sera – ici et maintenant – ou jamais. Lui seul fait oeuvre de liberté en ne craignant pas la mort. Le second agit, au contraire, au service du « divin » et vit dans la crainte des représailles de son dieu s’il s’écarte du « droit chemin ». Il n’y a donc aucune liberté à respecter des principes édictés et à faire exactement ce à quoi on est destiné.

      Curieuse sincérité de l’engagement politique (tout de même !) de celui qui exige en retour, non seulement une contrepartie garantie, mais encore, que celle-ci soit l’exacte antinomie – pour l’éternité – des préceptes et des prêches qu’il aura dispensés – durant les quelques années qu’aura duré sa vie. De ce marché « gagnant-gagnant », Monsieur Plus, quant à lui, décèle un « caractère spectaculairement anti-économique », l’enjeu en terme de plus-value lui ayant totalement échappé.
      C’est ainsi que dans son impitoyable guerre véritable à l’hypocrisie ambiante, il valide donc toutes les traîtrises et autres promesses non tenues. Le voilà fin prêt à devenir chef de parti et à mener une brillante carrière politique. Ses disciples sont désormais prévenus : qu’ils ne viennent pas se plaindre – après – d’avoir été trompés sur la qualité d’un ennemi de la marchandise... Car, au terme de ce « second éditorial », Monsieur Plus s’est dit qu’il était temps de se définir ainsi et de glisser le mot de « communiste », avant que certains lecteurs(trices) ne soient tentés de déduire de ce texte, qu’il lui préfèrerait, peut-être, celui de « fasciste ».
      Mais si les religieux nous promettent le paradis, à quoi ressemblerait le « communisme » de Monsieur Plus ? À lire sa prose, il y a peu de chance qu’on y serait « joyeux », « libertin », « décomplexé », « athée », « festif », qu’on boirait du « champagne », qu’on se retrouverait au « bistrot », qu’on aimerait ou pratiquerait des jeux de balles, qu’on irait au « concert », qu’on jouerait ou écouterait « du rock ». Tout ceci n’étant que du « divertissement », auquel Tartuffe/Monsieur Plus ne s’adonne JAMAIS, et que le « communisme » proscrirait, cela va sans dire.
      Alors, c’est pourquoi les cacahouètes que, dans sa grande mansuétude, Monsieur Plus nous jette pour nourrir nos esprits défaillants, Lilith leur trouve un sale goût de rance, quand elles ne lui sont pas carrément restées coincées en travers de la gorge !

      #heideggeriendegauche #mektoub

    • Un post qui fait suite à « Le GUÈRE VÉRITABLE ou : la pathétique quête de Monsieur Plus »

      Ce texte de lundi matin se trompe sur tout. ça pourrait, aux yeux d’une âme charitable, le rendre touchant.
      Sans revenir sur tous les points – trop nombreux et qui forment au final un fatras, soyons honnête, plus qu’indigeste :

      1°. Les attentats seraient d’abord une réaction à la politique étrangère de la France ? C’est ce que sous-entend « À l’heure des réseaux sociaux, il faut être singulièrement ivre pour prétendre ignorer que les forces armées françaises sont projetés sur une bonne demi-douzaine de théâtres d’opérations extérieures, et que certaines interventions, notamment au Mali, en Syrie, en Irak ou encore en Afghanistan, ont passablement échauffé certains esprits bombardés. » Déjà c’est fascinant de tenter d’expliquer (justifier ?) le fondamentalisme religieux islamiste comme une réaction à l’impérialisme occidental. Les auteurs de lundi matin seraient-ils aussi cons que Julien Salingue ? Mais bon, c’est vrai qu’il est plus facile de branler du concept que d’ouvrir des livres d’histoire. Et l’anti-impérialisme primaire n’est pas la chasse gardée des staliniens, ni des trotskystes.

      Je rappellerais juste qu’en 2003, l’Etat français n’a pas participé à l’intervention de la coalition occidentale menée par les États-Unis contre Saddam Hussein. Que malgré les appels de l’ASL et des rebelles syriens, la France n’a rien fait en Syrie (malgré une tentative en 2013 à laquelle se sont opposés les Etats-Unis) dans les premières années du conflit. C’est pas le boucher Assad qui dirait le contraire (250 000 morts en 4 ans). Même au Mali, l’intervention militaire s’est faite sur demande des autorités maliennes, quand le risque était imminent de voir le pays tomber aux mains des tarés de Boko Haram (qui sont, au passage, davantage un produit des années GIA en Algérie, que celui d’un ressentiment à l’égard de "l’impérialisme islamophobe" occidental)). Il ne s’agit pas d’exonérer l’Etat français mais de considérer la complexité d’une situation qui dépasse, de loin, la seule question de l’interventionnisme occidental (antagonismes sociaux, conflits d’intérêts entre Etats de la région, etc. (Et puis que dire, de la guerre dans laquelle sont engagés les Kurdes contre Daesh ? Les Kurdes sont-ils aussi d’ »arrogantes créatures économiques occidentales » ?). Si le merdier qu’a engendré l’intervention américaine en 2003 a favorisé l’émergence de Daesh, il faut aussi rappeler aux philosophes du lundi matin que Daesh est la fusion d’Al Quaida (qui est apparu en Afghanistan avec l’invasion soviétique) et de hauts dignitaires du parti baasiste de Sadam Hussein. Reprendre les arguments des terroristes pour expliquer/justifier leurs actes c’est comme de croire les Nazis quand ils disent que c’est de la faute aux Juifs. Pour finir, il y a, semble-t-il un réflexe ethnocentré à analyser la situation moyen-orientale du point de vue du seul Occident et de sa seule responsabilité. J’invite les communistes du lundi matin à écouter davantage les communistes irakiens, syriens, iraniens. Ça ne peut pas leur faire de mal.

      2°. « il semble que les assaillants de vendredi dernier soient un peu plus affranchis que « nous » ». Persuadés qu’ils sont d’aller au paradis, d’obéir à Dieu et espérer se taper 72 vierges, les bouchers du 13 novembre seraient donc « plus affranchis » ? Les auteurs du lundi matin n’ont peut-être pas tort : c’est mieux que de ne croire en rien.

      3°. « parce que la liberté dont chacun dispose sur le marché sexuel, professionnel, culturel ou simplement social est si strictement encadrée par la féroce concurrence qui y règne que cette liberté mériterait plutôt le nom de « terrible servitude » ». Entre la « terrible servitude » occidentale et la « terrible servitude » d’une république islamique, j’avoue préféré la première, inch’ Allah.

      4°. « Si l’on voulait être plus cruel, et puiser dans un héritage plus indiscutable encore, il faudrait plutôt dire que les attaques de vendredi – contre un stade, des bistrots, une salle de concert – sont une offensive sanglante, et sans charité, contre le divertissement. Là, c’est carrément Pascal que l’on retrouverait dans le camp des « terroristes ». » Je croyais la race du pro-situ éteinte. J’ignorais en fait que le pro-situ était devenu djihadiste, suivant les gerbes de l’illuminé voyériste.

      5°. Enfin, je dirais aux écrivaillons du lundi matin que les formes-de-vie qu’ils proposent sont tout aussi mortifères et artificielles, si ce n’est plus, que celles qu’ils exècrent. Le programme du lundi matin fait autant rêver que la promesse d’un week end en kolkhoze. On trouvera toujours plus de vie dans n’importe quel bistrot embourgeoisé (même tenu par des hipsters !) que dans leur « communisme vécu ». C’est la triste réalité qu’ils se refusent à voir. Comme disait ma grand mère, y a pas plus falso que des gauchistes qui reprochent à tout bout de champs à la réalité d’être falso.

  • Loyaux services

    Le quotidien conservateur espagnol El Mundo s’alarme du nombre d’anciens dirigeants politiques qui choisissent de placer leur carnet d’adresses au service de grandes entreprises.

    Près de la moitié des entreprises de l’Ibex 35 [équivalent espagnol du CAC 40 français] peuvent compter sur les services d’anciens élus. Au total, 36 anciens dirigeants politiques se répartissent au sein [des conseils d’administration] de 16 des 35 entreprises de l’Ibex. A elles seules, [les multinationales] Enagás, Abengoa, Endesa, Iberdrola et Red Eléctrica en concentrent 71,4 %.

    http://www.elmundo.es/economia/2015/10/14/561d2baa46163f741e8b45fc.html [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/10494 via Le Monde diplomatique

  • L’insulte à l’injure - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/L-insulte-a-l-injure

    Quelle importance que les pouvoirs publics utilisent une terminologie sexiste ? C’est vrai, les femmes constituent 26% des député.e.s et des sénateur.trice.s, 16% des maires, 10% des préfet.e.s, 8% des président.e.s d’université, 6% des président.e.s de conseils d’administration du CAC 40, 5% des président.e.s de conseils régionaux, 4% des chef.fe.s d’orchestre... mais 80% des travailleur.se.s à temps partiel (qui concerne 30% des travailleuses), 99% des assistant.e.s maternel.le.s, 98% des secrétaires, 97% des aides à domicile et ménagères, 90% des aides soignant.e.s et 88% des infirmier.ère.s et sages-femmes, (5 professions qui emploient à elles seules 20% de la main d’œuvre féminine), 85% des victimes de viol ou de tentatives de viol (dont seulement 10% donnent lieu à un dépôt de plainte), 80% des homicides au sein des couples (les femmes tuées par leur conjoint représentent 19% des homicides en France) [1].... Comme le note l’INSEE, "la convergence des situations entre hommes et femmes s’opère, mais parfois bien lentement". [2]

    Alors, quelle importance ? D’ajouter l’insulte à l’injure ? Un peu plus, un peu moins. C’est la cerise sur le gâteau.

    Pourtant, ce changement qui ne change(rait) rien réussit le tour de force de rassembler en sa faveur, à quelques rares exceptions près, l’ensemble des organisations féministes et des sympathisant.es de la cause des femmes. Des personnes fortement divisées sur les questions de la prostitution ou du voile à l’école s’accordent ainsi sans plus de discussion sur l’évidence de cette modification de langage.

    Il faut en effet faire preuve d’un chauvinisme échevelé pour continuer à entretenir la fiction selon laquelle la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 s’adressait à la fois aux hommes et aux femmes, façon de reléguer la Déclaration Universelle de 1948 au rang de mise à jour cosmétique, voire d’appropriation odieuse du patrimoine national français par notre ennemi héréditaire, "le monde anglo-saxon". Il faut les œillères confortables du nationalisme béat pour ignorer que seule la langue française (et même pas dans tout le monde francophone, puisque parmi d’autres le Canada, la Suisse ou Haïti ont officiellement adopté l’expression « droits humains ») considère comme une coquetterie inutile le changement de dénomination d’une déclaration à l’autre, soit en anglais le passage de "Rights of Man" à "Human Rights", en italien de “diritti dell’uomo” à “diritti umani”, en espagnol de “derechos del Hombre” à “derechos humanos”...

    Car comme l’écrit l’Académie Française, accorder au masculin une valeur générique "signifie que, dans le cas considéré, l’opposition des sexes (sic) n’est pas pertinente et qu’on peut les confondre" [3]. Attribuer une valeur universelle à l’expression "droits de l’Homme" revient donc non seulement à considérer comme superflu le droit à la protection contre la discrimination de genre (pourtant mentionné dès son préambule par la Déclaration de 1948), mais en plus à suggérer que les hommes n’ont rien à voir avec cette forme de violation des droits fondamentaux. C’est, autrement dit, nier la réalité du pouvoir patriarcal.

    Droits de l’homme ou droits humains ?

    Les mots sont importants !

    par Christine Delphy
    http://lmsi.net/Droits-de-l-homme-ou-droits

    Dans le texte qui suit, Christine Delphy critique « l’exception française » qui nous fait parler de « droits de l’homme » plutôt que « droits humains ». Elle souligne les implications sexistes de la première formule, et le « franco-centrisme » que révèle sa non remise en question.

  • Le #CAC40 baisse si le chômage américain diminue
    https://reflets.info/le-cac40-baisse-si-le-chomage-americain-diminue

    Il est intéressant de connaître les analyses des spécialistes de la #Bourse pour comprendre pourquoi « ça baisse » ou pourquoi « ça monte ». Et bien aujourd’hui, les ténors des la place financière française de l’indice CAC 40 sont inquiets. Figurez-vous que l’annonce d’un « mieux » sur le chômage pourrait inciter la #Fed à relever ses taux directeurs. Prêter […]

    #Breves #Economie #Finance #spéculation

  • Soupçons de fraude massive sur le CIR
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2015/04/soup%C3%A7ons-de-fraude-massive-sur-le-cir.html

    effet d’aubaines au bénéfice du CAC 40 et même du CAC 4000... le crédit import recherche, plus belle niche fiscale de la république. Pendant ce temps, les universités subissent un gel budgétaire sans équivalent.

    De leur plongée dans les chiffres de l’administration pour la période 2007-2012, les scientifiques ont dressé un constat sans appel  : « Aucune corrélation entre le CIR et la création d’emplois de R & D dans l’ensemble des entreprises », constatent-ils. Pire, le groupe des entreprises de plus de 500 salariés, qui capte 63 % du CIR n’a créé « que 18 % des emplois nouveaux de R & D » de la période. Encore pire  : trois branches industrielles perdent des emplois de R & D. Le secteur de la pharmacie (dont Sanofi) s’est ainsi octroyé 2 milliards de CIR entre 2008 et 2012 tout en détruisant 2 400 emplois dans ses laboratoires. Le rapport est disponible ici sur le site web de Sciences en marche.

    L’inefficacité du CIR est donc solidement établie pour les entreprises de plus de 500 salariés. A l’inverse, il est utile pour les entreprises plus ­petites qui ont créé plus de 80 % des emplois nouveaux durant cette période.

    Quant à « l’effet de levier » tant vanté, il n’est guère au rendez-vous que pour les PME. Elles augmentent un peu leurs efforts de R & D en proportion du CIR touché. Du côté des grandes entreprises, on découvre en revanche un détournement massif, de « 6,2 milliards entre 2007 et 2012, soit plus de 40 % » du CIR touché qui ne se retrouve pas dans leurs dépenses de R&D. A cette inefficacité s’ajoute le lourd soupçon d’une fraude massive. Lors de l’entrée en vigueur des réformes sarkozystes, en un an la proportion de cadres recrutés en R & D passe de 6 % à 24 % tandis que la part ­dédiée à la production s’effondre. Cette bascule surprenante ne peut s’expliquer que par une fraude fiscale massive de la part des grandes ­entreprises pour obtenir du CIR. Une fraude ­cohérente avec l’absence d’essor simultané de leurs dépenses de R&D.

  • Le Cac 40 au plus haut depuis janvier 2008...
    http://www.crashdebug.fr/index.php/actualites-france/10418-le-cac-40-au-plus-haut-depuis-janvier-2008

    Comme je vous l’avais expliqué... Même effet qu’aux Etats-Unis, mais vous, vous ne verrez jamais rien passer de ces milliards d’€uro. Pourtant cet endettement de la BCE, c’est sur vos épaules et celles des autres pays européens qu’elle repose.

    Amicalement,

    f.

    Ecourtée par le lundi de Pâques, férié sur de nombreuses places, la semaine n’en fut pas moins faste pour le Cac 40, qui évolue désormais au-dessus de 5200 points.

    L’euphorie continue de régner. Après avoir signé son meilleur premier trimestre depuis l’été 2009, le Cac 40 a encore gagné 3,28 % lors de cette semaine écourtée, pour finir à 5240, 46 points, au plus haut depuis le 15 janvier 2008. L’indice signe ainsi sa meilleure performance hebdomadaire depuis la semaine achevée le 23 janvier, juste après l’annonce du (...)

    #En_vedette #Liberté,_Égalité,_Fraternité... #Actualités_France

  • Le cadeau caché de la loi Macron : un réduction d’impôts de 900 millions d’euros pour les plus riches
    http://www.politique.net/2015021901-loi-macron-article-34.htm

    Officiellement, l’allègement de la fiscalité sur les actions gratuites est censée favoriser le développement des start up qui ont recours à ce dispositif. Mais pour Le Canard enchaîné, ce sont surtout les cadres des entreprises du CAC 40 qui vont remporter le jackpot. « La distribution d’actions gratuites a complètement supplanté les stock-options, dont la fiscalité a été alourdie ces dernières années », explique l’hebdomadaire. Et les chiffres sont éloquents : « Les conseils d’administration des entreprises du CAC 40 ont voté, en 2014, l’attribution d’actions gratuites pour un montant de 6,4 milliards. Et, dans l’immense majorité des cas, à leurs cadres dirigeants les mieux payés », précise Le Canard enchaîné.

  • Ne laissons pas la rue à Vichy pirate et au CAC 40. Marche contre les violence et l’impunité policière policières à Montreuil.

    Après les centaines d’arrestations de l’automne, les manifs interdites et les condamnations qui ont suivi la mort de Rémi Fraisse, après la messe oecuménique du 11 janvier, ses surenchères patriotiques, ses embrassades et applaudissements à la #police, ses doutes irrépressibles aussi, ce serait pas mal de relayer les infos sur les mobilisations contre les violences policières (à Toulouse et Nantes du 16 au 21 février ...) et sur la marche organisée à Montreuil, ce samedi à 14h30, départ du lycée Jean Jaurès, au début de la rue Dombasle, M° Mairie de Montreuil.


    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7576

    Mémoires du présent, flashback contre flashball — « Pense-bête
    http://www.archyves.net/html/Blog/?p=2609

    A Montreuil, on a aussi vu fleurir des affiches appelant à « désarmer la police ». Programme minimum qui nous renvoie 40 ans en arrière, début mars #1971, quand le quinzomadaire #TOUT proposait déjà de leur renvoyer la balle, aux flics, sous ce mot d’ordre désarmant de simplicité : « Surveillons la police ! »

    Quelques semaines pluts tôt, le 9 février, lors du #manifestation non-autorisée du Secours Rouge, place Clichy, un certain Richard Deshayes, membre du groupe VLR, et co-fondateur du Front de Libération de la Jeunesse, s’était pris un tir tendu de « lance-patate » [fusil propulseur de grenades lacrymogènes] en plein visage. Lui aussi allait y perdre un œil.(...)

    Et la phrase fétiche de Richard de recouvrir à la bombe les murs :
    Nous ne sommes pas contre les vieux,
    nous sommes contre ce qui les a fait vieillir !

    Avec une guitare et un fusil, en lieu et place de la faucille et du marteau.

    #impunité_policière #archive #icono #tracts #journaux

  • Élections aux États-Unis : quand des champions du CAC 40 financent des extrémistes
    http://www.bastamag.net/Elections-aux-Etats-Unis-quand-des

    Les États-Unis votent ce 4 novembre pour renouveler leur Chambre des représentants et une partie du Sénat. Comme pour les précédentes campagnes électorales, l’argent coule à flots. Les entreprises françaises ne sont pas en reste : elles ont dépensé plusieurs centaines de milliers de dollars via leurs « political action committees ». Et soutiennent en majorité… les candidats du parti Républicain, la droite états-unienne, dont certains figurent parmi les plus rétrogrades en matière d’écologie ou de droits des (...)

    #Décrypter

    / #Droites_extrêmes, #Amériques, #Enquêtes, #Climat, #Multinationales

  • Les deux tiers des entreprises du CAC 40 mises en cause dans des atteintes aux droits humains
    http://www.bastamag.net/Les-deux-tiers-des-entreprises-du

    Plus de la moitié des grandes entreprises allemandes, britanniques et françaises ont été mises en cause dans des atteintes présumées aux droits humains. C’est ce que constate une étude publiée le 21 octobre par une coalition européenne d’organisations indépendantes, European Coalition for Corporate Justice, qui travaille sur les responsabilités sociales et environnementales des entreprises. Cette coalition, basée à Bruxelles, regroupe des grandes ONG comme Amnesty International, le CCFD ou Greenpeace. (...)

    En bref

    / #Multinationales, #Droits_fondamentaux

  • La Bourse de Paris n’en finit pas de chuter, le CAC 40 est passé sous 3.800 points - Capital.fr
    http://www.capital.fr/bourse/analyses-seances/la-bourse-de-paris-n-en-finit-pas-de-chuter-le-cac-40-est-passe-sous-3.800-p

    Alors que les coûts d’emprunt des pays les plus endettés de la zone euro s’envolent, les banques sont attaquées , à l’image de Société générale (-6%), BNP Paribas (-4,37%) ou Crédit Agricole (-4,15%). Pour la première fois depuis février, le rendement des obligations grecques à 10 ans est ainsi repassé au-dessus de 8%. Face à la défiance des marchés, la Banque centrale européenne (BCE) aurait réduit la décote qu’elle applique sur les obligations que les banques grecques apportent comme garantie pour lui emprunter de l’argent.

    Qui attaque qui ? Les marchés ? Ou qq’un en particulier ?

    • Les bourses, lieux de convergence des peurs et des fantasmes de l’oligarchie financière. Les rumeurs s’y propagent comme le feu dans une forêt de résineux en période de canicule. La presse spécialisée y joue le rôle du Mistral et tout part en fumée sur le marché des actions. Certains parlent de « correction », d’autres parlent de crack boursier.

      Cela faisait longtemps que les marchés financiers n’avaient pas connu pareille secousse. Au point que les analystes d’Aurel BGC évoquent « un petit goût de crise financière ». Le CAC 40 a chuté, mercredi 15 octobre, de 3,6 %, repassant sous la barre des 4 000 points. Un seuil qu’il n’avait plus touché depuis septembre 2013. Il poursuivait sa dégringolade jeudi et lâchait près de 3 % à la mi-journée.

      Tous les indices européens ont encore suivi une spirale baissière jeudi : les Bourses de Milan et Lisbonne ont dégringolé de respectivement 3,65 % et 3,58 % et le Dax allemand a perdu 2,1 %.

      Wall Street a connu les mêmes turbulences, bien que les indices américains aient réduit leurs pertes en fin de séance mercredi. Quant à l’indice japonais Nikkei, il a terminé la séance, jeudi 16 octobre, à son plus bas niveau depuis la fin du mois de mai.

      lu dans : http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/10/16/pourquoi-les-bourses-se-retractent_4506956_3234.html#xtor=RSS-3208

    • Tiens, voilà qu’on en parle ici, le reste de l’article nous rabâchant seulement les vieilles calembredaines habituelles ...

      Un contexte géopolitique incertain

      Les crises politiques, humanitaires ou sanitaires qui agitent le monde ces jours-ci ne sont pas de nature à assainir le climat des affaires. La crise Ukrainienne a de nombreuses répercutions économiques et pas seulement sur l’économie Allemande. La guerre menée par les Etats-Unis et ses alliés contre Daech en Irak et en Syrie fait de nouveau planer la menace du terroriste sur l’occident. Enfin l’épidémie d’Ebola qui sévit en Afrique de l’ouest alimente la psychose et ajoute encore à l’incertitude ambiante tout en pénalisant « les secteurs du tourisme et des transports aériens », considère Philippe Crevel. « Ces trois facteurs contribuent à leur échelle à déprimer les marchés boursiers », résume Michel Santi.

      En savoir plus sur http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/bourses-pourquoi-est-on-passe-de-l-euphorie-a-la-panique_1612367

  • #CAC_40 et #droits_humains : Oui aux principes, non aux contraintes !
    http://ccfd-terresolidaire.org/fdm/2014/282-juillet-aout-2014/cac-40-et-droits-4742

    Un an après l’effondrement du Rana Plaza au Bangladesh, pour la première fois, les grandes entreprises françaises s’expriment sur le respect des droits humains. Bien encadrées par leurs organisations patronales, elles affichent un « oui » de principe mais une majorité reste opposée à l’amélioration de l’accès à la justice des victimes et à toute mesure contraignante.

  • Pendant que les patrons du CAC se gavent...
    http://www.marianne.net/Pendant-que-les-patrons-du-CAC-se-gavent_a241270.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/985316-1168301.jpg?v=1410282874

    En ce mardi 9 septembre ensoleillé, l’actualité bat son plein. Les infos tombent, les unes après les autres, a priori sans lien aucun, ou si peu. Mais, pour autant, quelque chose d’étrange flotte dans l’air. Ce quelque chose d’étrange tient à deux informations que tous les médias vont reprendre. Mais séparément. Et allez savoir pourquoi, c’est sur le site du Figaro que l’injuste réalité du monde nous a le plus clairement sauté aux yeux.

    Parcourant la page d’accueil du site de nos confrères, voici deux titres publiés à quelques pixels de distance :
    – « Qui sont les patrons d’entreprises du CAC 40 les mieux payés ? »
    – « Le niveau de vie des Français a baissé en 2012 »

    Pour ce deuxième article, Le Monde a opté pour un titre plus direct : « En France, les pauvres encore plus pauvres »

    En prenant ces articles séparément, le grand écart de la société ne peut sauter aux yeux. Et pourtant, il est criant. D’un côté, une « revue d’effectifs des conseils d’administration des entreprises du CAC 40 » où l’on apprend que Maurice Lévy, big boss de Publicis, n’a toujours pas pris sa retraite et empoche 4,5 millions d’euros (soit près de 260 fois ce que gagne un smicard par an ou encore environ 737 fois ce que perçoit un bénéficiaire du RSA sur la même période). De l’autre, une étude de l’Insee où l’on « découvre » qu’en 2012, « 8,5 millions de personnes étaient considérées comme pauvres en métropole, vivant avec moins de 987 euros par mois »......

    #cac_40
    #lévy
    #pauvreté
    #proglio
    #publicis
    #rsa
    #smic

  • Valls applaudi debout par le patronat : ceci n’est pas un premier ministre socialiste!
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/08/27/20002-20140827ARTFIG00253-valls-au-medef-j-aime-l-entreprise.php

    Autre main tendue au patronat : « La protection des salariés est élevée en France. Des adaptations sont possibles ». Certaines règles seront allégées, par exemple concernant le travail le dimanche.

    #politique

    • Si nous ne sommes pas capables dans le temps qu’il nous reste avant les prochaines Présidentielles de construire un nouveau pacte de société avec tous ceux qui aujourd’hui sont dans la désespérance et l’abstention, Valls, Hollande et leurs amis dits socialistes conduiront notre pays dans les bras du Front National.

    • Donc si je comprends bien, on arrête de pleurer et de se diviser en chapelles. Mélenchon + PC + Montebourg + Hamon + Les Verts + autres micro-courants de gauche.
      C’est déjà pas mal ; est-ce que les NPA viendront ?
      Est-ce que les anarchistes viendront ?
      Une coalition des gauches plurielles serait-elle possible en moins de 3 ans ?
      C’est la base électorale qui peut le décider.
      A l’UMP, une partie de la base électorale a déjà décidé l’alliance avec le FN ; d’où l’implosion du parti.

    • Sinon, voici ce que pense faire le MEDEF :
      BAISSER LA FISCALITÉ ET LES DÉPENSES
      " Le Medef réclame toujours la mise en place d’une fiscalité stable, lisible et incitative. Il ne cesse de dénoncer l’impact de la taxe à 75 % sur les très hauts revenus, qui a fait fuir des hauts cadres."
      "le Medef prône la mise en place de réformes profondes de la sphère publique et la tenue d’états généraux, afin de geler pendant quatre ans les dépenses à leur niveau de 2013, soit 1 200 milliards d’euros. Ce qui reviendrait à dégager près de 100 milliards d’économies par rapport à leur évolution « naturelle ». Le gouvernement prévoit lui 50 milliards sur trois ans, de 2015 à 2017."

      LEVER ENFIN LES VERROUS À L’EMPLOI
      "il devrait comprendre des réformes structurelles - comme l’assouplissement du travail du dimanche et le soir, la réforme des seuils d’effectifs, le développement de l’apprentissage -, mais aussi des mesures sectorielles, notamment sur le logement, ou plus ponctuelles, avec par exemple l’idée d’un coup de pouce sur les charges pour soutenir l’emploi à domicile."

      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/08/27/20002-20140827ARTFIG00033-les-themes-que-le-medef-portera-en-septembre.php

  • Droits de l’homme : le CAC 40 ne veut pas d’obligations internationales contraignantes
    http://multinationales.org/Droits-de-l-homme-le-CAC-40-ne

    Diverses propositions sont aujourd’hui sur la table, à la fois en #France et au niveau international, pour renforcer - enfin - la responsabilité des multinationales vis-à-vis des violations des #droits_humains occasionnées par leurs activités dans le monde. Un groupe d’ONG a adressé un questionnaire aux entreprises du CAC 40 leur demandant de se positionner sur la question. Si la plupart des firmes françaises (avec quelques exceptions significatives) affichent une adhésion formelle aux principes de la (...)

    Actualités

    / France, #Responsabilité_sociale_des_entreprises_et_investissement_éthique, #responsabilité_juridique_des_entreprises, #responsabilité_sociale_des_entreprises, #influence, #normes_et_régulations, #société_mère, droits (...)

    « http://www.asso-sherpa.org/multinationales-droits-humains-les-entreprises-du-cac-40-sexpriment »
    « http://www.mediapart.fr/journal/france/050614/drame-du-rana-plaza-le-patronat-fait-bloc-pour-que-rien-ne-change?page_art »
    « https://www.flickr.com/photos/woto/7122182929

    Flickr
     »
    « http://www.mediapart.fr/journal/france/050614/drame-du-rana-plaza-le-patronat-fait-bloc-pour-que-rien-ne-change?onglet=p »

  • Europe : comment le Medef passe commande auprès des députés pour défendre ses intérêts ? | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/europe-comment-le-medef-passe-commande-aupres-des-deputes-pour-defendre-ses

    Ce n’est pas une surprise, l’organisation patronale est avant tout un puissant lobby qui a pour ambition de faire gagner toujours plus d’argent à ses adhérents, notamment en tentant d’obtenir pour eux un cadre législatif « favorable », c’est-à-dire réduisant à peau de chagrin les droits sociaux et environnementaux.
    Comme nous vous le révélions dans un article concernant la réponse au questionnaire envoyé par le CCFT aux entreprises du Cac 40 à propos de leurs engagements concernant la protection des employés sous traitants, un an au Bangladesh, l’atelier textile du Rana Plazza entraînant la mort de 1138 personnes qui fabriquaient des vêtements pour le compte d’enseignes européennes, le MEDEF n’avait pas été avare « d’éléments de langage » afin d’aider ses adhérents à remplir leur copie (voir notre enquête ici)…
    Le rayon « prêt à penser » du MEDF est d’ailleurs si bien achalandé qu’il existe des textes et des recommandations pour toutes les situations et pour tous les destinataires. Ainsi que nous l’apprend l’eurodéputée (PS) Sylvie Guillaume qui a rendu publique une lettre datée du 5 juin, dans laquelle sous la plume de son président, l’organisation patronale fait connaître ses exigences, non pas à ses adhérents cette fois, mais à une grande majorité des élus du peules lors du dernier scrutin européen.

    #MEDEF_power #lobbying