marketindex:ftse 100

  • Alerte à la bulle sur les Bourses mondiales

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2017/08/22/alerte-a-la-bulle-sur-les-bourses-mondiales_5174948_3234.html

    Les marchés actions, particulièrement aux Etats-Unis, n’ont dépassé leur actuel niveau de valorisation qu’en 1929 et en 2000. Bientôt la correction ?

    Dans l’histoire des marchés financiers américains, les valorisations boursières n’ont dépassé leur niveau actuel qu’à deux reprises : en 1929, avant la Grande Dépression, et en 2000, quand la bulle Internet était gonflée à son maximum. Deux précédents qui ne sont assurément pas faits pour rassurer…

    « Ça devient problématique », estime Paul Jackson, directeur de la recherche à Invesco PowerShares, une société de gestion d’actifs. « Les valorisations sont vraiment très élevées », renchérit Nicolas Simar, responsable de la stratégie actions à NN Investment Partners, une société de gestion néerlandaise.

    L’inquiétude des investisseurs vient en particulier d’un ratio, couramment utilisé sur les marchés financiers : la valorisation boursière divisée par les bénéfices des entreprises, corrigé du cycle économique (appelé « ratio Shiller », du nom de l’économiste Robert Shiller qui l’a mis au point). C’est cet indicateur qui dépasse désormais la barre des 30 points, un niveau atteint seulement à deux reprises, donc, depuis 1881.

    En Europe du Nord, le pic boursier est moins prononcé, mais le ratio dépasse également sa moyenne historique. L’indice britannique phare, le FTSE 100, a atteint un plus haut historique en juin, de même que la Bourse de Francfort. Plus étonnant encore, les traders semblent dormir au volant : la volatilité est, elle, proche de son plus bas historique. Un marché trop haut, qui ne connaît pas de secousses : voilà qui ressemble sérieusement à une bulle.

    « Une période imprévisible »

    Et c’est à cette lumière que la légère correction en cours depuis deux semaines peut paraître inquiétante. A la Bourse de New York, le S&P 500, premier indice américain, a reculé de presque 2 %, entraînant des baisses similaires sur le Vieux Continent.

    Le soap opera de la Maison Blanche, passant de la surchauffe sur la Corée du Nord aux condamnations du bout des lèvres des manifestants néonazis, semble avoir (un peu) échaudé les marchés. Est-on en train de vivre un retournement de tendance ?

    « Les deux dernières semaines l’ont montré, on est parti pour une période imprévisible sur les marchés actions », estime Joshua Mahony, analyste à IG, une plateforme de courtage en ligne. « Il serait sain de voir une correction de 10 % ou 15 % aux Etats-Unis », poursuit M. Simar.

    « Un choc qui briserait la confiance des marchés, mettant fin à l’exubérance irrationnelle, pourrait provoquer une forte baisse [des Bourses] », estime dans une note Gabriel Sterne, de la société Oxford Economics. Parmi les déclencheurs potentiels du crash, il cite une grosse erreur économique de Donald Trump, une chute du marché chinois ou un ralentissement de la croissance mondiale… La moindre excuse pourrait percer la bulle.

    La faute aux banques centrales

    Pour l’instant pourtant, la plupart des analystes ne prédisent pas une violente baisse imminente. « Le problème est que les investisseurs n’ont pas d’alternative », explique Emad Mostaque, de Capricorn Capital, un hedge fund britannique.

    Pour lui, la bulle des Bourses mondiales vient… des banques centrales. Depuis la crise de 2008, celles-ci ont injecté d’énormes quantités de liquidité sur les marchés, et elles ont abaissé leurs taux d’intérêt à presque zéro.

    Si cette action est venue sauver une économie mondiale en perdition, elle a des conséquences perverses. Ainsi, depuis 2015, quand l’Etat allemand émet un emprunt sur cinq ans, il le fait avec un taux d’intérêt négatif (actuellement, – 0,28 %). Les investisseurs paient pour y souscrire !

    Pour un fonds de pension, ou un gérant d’actifs qui doit faire fructifier son portefeuille, le secteur obligataire est donc devenu un repoussoir. Plus question d’y mettre son argent. Les investisseurs n’ont guère d’autre choix que de se rabattre sur le marché actions, cherchant désespérément un bon rendement.

    Face à cette équation impossible, certains trouvent des solutions sophistiquées. M. Mostaque pense que les Bourses des marchés émergents sont une bonne alternative, citant notamment le Pakistan et l’Arabie saoudite. M. Simar, de NN Investment Partners, évoque pour sa part certains sous-secteurs européens (banques, télécommunications, services aux collectivités…) qu’il juge sous-évalués.

    Les regards se tournent vers Jackson Hole

    Mais dans l’ensemble, ces niches sont trop petites pour fournir des solutions de masse. L’énorme liquidité injectée par les institutions monétaires se retrouve donc sur les principales Bourses occidentales, gonflant un peu plus les valorisations.

    Dans ces conditions, l’un des éléments clés de l’évolution des Bourses sera l’attitude des banques centrales, qui cherchent actuellement à « normaliser » leur politique monétaire.

    La Réserve fédérale américaine a ainsi commencé à relever ses taux, mais elle marche sur des œufs, pour ne pas effrayer les marchés. En zone euro, où le cycle économique est moins avancé, la Banque centrale européenne n’a pas encore entamé ce mouvement à la hausse, mais le moment se rapproche. La grande réunion annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole, dans le Wyoming, jeudi 24 août, sera observée de très près.

    Combien de temps la bulle boursière peut-elle durer ? Comme toujours, ce n’est pas parce que les investisseurs sont conscients de la surévaluation d’un marché qu’ils vont s’en retirer. S’ils pensent que leurs confrères vont continuer à y mettre de l’argent, ils feront de même.

    « Pendant la bulle Internet, les valorisations ont continué à monter pendant un ou deux ans », rappelle M. Jackson, de Invesco Powershares, qui conclut par une boutade : « La seule chose dont je sois sûr, c’est que chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus de la prochaine récession. »

  • L’élite dirigeante britannique célèbre la baisse de l’espérance de #vie comme une aubaine pour les déficits des fonds de pension
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/mai2017/besp-m15.shtml

    L’article du FT intitulé « Le changement dans l’espérance de vie promet une baisse du déficit de retraites de 310 milliards de livres » a noté que les changements récents dans les taux de #mortalité présentaient une réduction de près de quatre mois de l’espérance de vie projetée dès 65 ans d’un homme et celle d’une femme âgée de 65 ans de près de six mois, par rapport aux estimations réalisées en 2015. Fait significatif, le FT a qualifié cette forte réduction de l’espérance de vie des personnes âgées d’un « ralentissement de l’amélioration de l’espérance de vie ».

    Selon de nouvelles estimations de PwC, les consultants financiers mondiaux, cette forte réduction de l’espérance de vie aurait un impact positif sur la santé financière des 5800 entreprises britanniques qui parrainent des régimes de #retraite « à prestations déterminées » , réduisant ainsi de 310 milliards de livres le total du déficit de financement de 530 milliards de livres. PwC a estimé que le passif total pour tous les régimes de retraite professionnelle, qui couvrent environ la moitié de la population active, est d’environ 2000 milliards de livres.

    En d’autres termes, les sociétés du FTSE 100 qui doivent entreprendre cette année leur processus d’évaluation triennal pour leurs régimes de retraite, y compris GlaxoSmithKline, BT Group, Lloyds Banking Group, Tesco et BAE Systems, peuvent réviser leurs obligations de retraite à la baisse et économiser de l’argent.

    Martin McKee, professeur de santé publique européenne à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, et le coauteur de plusieurs articles récents sur l’augmentation des taux de mortalité chez les personnes âgées, a déclaré : « les réductions de la protection sociale et la difficulté d’accéder aux soins de santé pour les personnes âgées » étaient l’explication la plus probable pour la baisse de l’espérance de vie.

    Mais il a ajouté : « L’autre possibilité que nous devons examiner c’est qu’il s’agissait de personnes qui se trouvaient au milieu de leur âge de travail, en particulier dans le nord de l’Angleterre, au début des années 1980, quand il y a eu une #désindustrialisation à grande échelle, quand leur #santé aurait été désavantagée par la perte d’emploi et les dislocations qui ont eu lieu à ce moment-là. »

  • Embauche-t-on les femmes quand ça va mal ?
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/07/12/embauche-t-on-les-femmes-quand-ca-va-mal_4968525_4355770.html

    Dans cette étude de 2005, les chercheurs prennent les performances des entreprises de l’indice phare de la Bourse de Londres, le FTSE 100. Ils observent qu’en comparaison avec les entreprises ayant nommé des hommes, les entreprises nommant des femmes à des postes de direction sont plus susceptibles d’avoir subi de mauvaises performances sur les marchés boursiers au cours des cinq mois précédant la ou les nominations.

    En clair, les entreprises sont dirigées par une femme quand il n’y a plus rien à perdre. Ce qui a comme conséquence, du côté des dirigeantes, que l’accession au pouvoir se double de l’obligation de réussir dans des conditions généralement défavorables ou du moins fortement exposées au risque d’échec.

    #femme #emploi #politique

  • Conséquences du Brexit au 29 Juin Bourse, taux de change

    La livre était à 1,4114 Dollars le 14 juin 2016 (avant l’assassinat de Jo Cox). Elle est aujourd’hui, 29 juin, à 1,3321 Dollars, soit une baisse de 5,62%, baisse inférieure aux projections moyennes qui tablaient sur -10%.
    La bourse (indice Footsie) était à 5933 le même 14 juin. Elle est aujourd’hui 29 juin à 6269 soit un gain de 5,66%. Si on calcule par rapport au 23 juin (jour du vote), elle était remontée à 6338 sur l’anticipation (erronée) que le « remain » triompherait. En ce cas nous avons une baisse de 1,1%.
    Où sont passées les catastrophes attendues, les tremblements de terre, les pluies de sang et les invasions de zombies ? De même le baril de pétrole (indice BRENT) était à 47,19 dollars le 14 juin et il atteint 48,89 ce 29 juin.
    Source : http://russeurope.hypotheses.org/5063

  • 2016 s’ouvre sur une tempête boursière

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/01/16/2016-s-ouvre-sur-une-tempete-boursiere_4848496_3234.html

    On prévoyait 2016 volatile, instable, incertaine. Pas à ce point. Deux semaines à peine après le début de l’année, on peut dire qu’elle est, pour l’heure, catastrophique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le CAC 40 est en recul de 9,21 % depuis le 1er janvier, alors qu’il avait progressé de 8,5 % en 2015. Le DAX allemand s’effondre de 11,15 % et le Footsie britannique, de 7,02 %…

    Chaque nouvel événement témoigne de la très grande nervosité des investisseurs. Ainsi de la mésaventure de Renault, dont le titre a dévissé de 10,2 % en Bourse, jeudi 14 janvier, sur fond de craintes de scandale à la Volkswagen.

    Aucune région du monde n’est épargnée. L’affaissement est le même outre-Atlantique, où le Dow Jones glisse de 8,25 %, tandis que le Nasdaq perd 10,36 %. « Les indices américains ont complètement craqué », indiquaient les analystes d’Aurel BGC après une nouvelle dégringolade, mercredi.

    Même scénario pour les places boursières des pays émergents, du Brésil à la Russie en passant par la Chine. Si l’on regarde depuis 2000, les oscillations des courbes font penser à un « encéphalogramme qui se serait emballé, s’agitant de plus en plus vite à la hausse ou à la baisse », soulignait, mardi, Agustin Carstens, le gouverneur de la Banque du Mexique.

    Quant au VIX, le fameux « indice de la peur », qui mesure la volatilité à venir du marché à travers les options d’achat ou de vente placées sur le S&P 500, il a connu un nouvel accès de fièvre cette semaine, à plus de 25 points, (...).

    Les milliards très instables des banques centrales

    Elles tiennent l’économie à bout de bras depuis des mois et, pourtant, les banques centrales sont aujourd’hui en partie responsables des turbulences enregistrées sur les Bourses. Et cela, en raison de l’incroyable quantité de liquidités que la Réserve fédérale (Fed) aux Etats-Unis, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon ou encore la Banque centrale européenne ont injectée sur les marchés depuis 2009, notamment en rachetant des dettes publiques ou privées. Leur objectif ? Eviter le effondrement des marchés, au départ, puis tenter de relancer la machine économique.

    Aujourd’hui, ces liquidités représentent 30 % du PIB mondial, contre 6 % à la fin des années 1990. Une augmentation phénoménale qui a deux conséquences. La première est que les marchés sont devenus accros à cet argent facile. L’idée de voir le robinet se tarir les angoisse. La remontée des taux directeurs de la Fed, amorcée en décembre 2015, qui sera suivie, dans quelques années, de l’épongement des liquidités injectées par l’institution, les rend donc terriblement nerveux.

    Mais il y a pire. Car ces liquidités, naturellement, se placent là où les rendements sont les plus élevés. C’est-à-dire sur les Bourses émergentes, les actions des nouvelles technologies, ou encore les obligations d’entreprises... « A la moindre alerte, les milliards se déplacent sans crier gare, dans un sens ou dans l’autre, sans discernement », explique Patrick Artus, chef économiste chez Natixis, dans La Folie des banques centrales (Fayard, 168 pages, 15 euros, coécrit avec la journaliste Marie-Paule Virard). « Les instituts monétaires jouent les pousse-au-crime. »

    Les sommes en jeu sont si énormes que chaque départ provoque des mini-krachs, en particulier sur les Bourses ou, ces derniers mois, sur les monnaies des pays émergents, comme le rouble ou le real brésilien. A l’inverse, elles contribuent à la formation de bulles spéculatives là où elles s’investissent en masse... Autant dire que l’extrême volatilité observée sur les marchés ces derniers jours n’est probablement qu’un avant-goût de ce qui nous attend en 2016.

    Le baril à moins de 30 dollars

    Rappelons cependant que la prévision est un art difficile. En témoigne le pétrole. En 2015, le baril pourrait coûter 380 dollars (348 euros), avaient avancé les économistes Patrick Artus et Moncef Kaabi en 2005 dans une étude de la banque Ixis-CIB. Compte tenu de la hausse de la consommation mondiale et du manque de réserves, ils jugeaient alors « totalement déraisonnables » les hypothèses selon lesquelles le baril pourrait retomber entre 30 et 40 dollars à l’horizon de dix ans.

    Raté. Le baril de WTI, le pétrole américain qui sert de référence mondiale, s’est échangé à seulement 49 dollars en moyenne en 2015. Et sa baisse ne cesse de s’accentuer. Il est tombé à 29,73 dollars, vendredi 15 janvier, à New York. Le baril de brent de la mer du Nord chutait au même moment à 29,30 dollars, son plus bas cours depuis février 2004.

    Aucun rebond spectaculaire n’est attendu à court terme. La situation pèse sur la Bourse : si ce contre-choc donne de l’oxygène aux consommateurs d’or noir, il pénalise violemment les pays producteurs, et toute l’importante filière pétrolière. En France, il soumet Total, Vallourec, Technip, CGG à rude épreuve.

    Autre défi : la révolution du pétrole et du gaz de schiste aux Etats-Unis a provoqué une surabondance d’hydrocarbures. Aujourd’hui, le marché croule sous le pétrole, qu’il vienne des Etats- Unis, de Russie, de l’Arabie saoudite, qui laisse ses vannes grandes ouvertes, ou encore d’Iran. Avec la levée imminente des sanctions occidentales contre Téhéran, le pays va pouvoir relever son offre pour exporter. La demande, elle, reste freinée par le manque de tonus de nombreuses économies, dont la Chine.

    Le scénario noir d’un yuan en chute libre

    Bien qu’elle soit créancière nette du reste du monde, la Chine a un problème financier sérieux, manifeste dans la dégradation de ses comptes extérieurs. Après avoir vu affluer pendant des années une partie des liquidités alimentées par les banques centrales des pays industrialisés, Fed en tête, elle se trouve confrontée depuis un an à des sorties massives de capitaux, de l’ordre de 100 milliards de dollars par mois.

    Cette inversion des flux de capitaux complique la gestion de ses réserves de change. Celles-ci, en baisse de 10 %, s’élevaient encore, en décembre 2015, à 3 300 milliards de dollars, ce qui représente vingt mois d’importation. Ce matelas n’est confortable qu’en apparence : car, pour soutenir le cours de sa monnaie qui se déprécie, la banque centrale puise dans ses réserves. Cette situation ne peut pas s’éterniser.

    Le manque de transparence de la politique de l’institution et les hésitations chinoises en matière de change ont accentué la volatilité mondiale. Les marchés craignent désormais que, pour avancer sur le terrain de la libéralisation financière en ouvrant ses marchés de capitaux, et pour éviter un atterrissage brutal de l’économie, Pékin n’opte pour une baisse de sa monnaie.

    Les réserves de change chinoises fondent

    Elles ne cessent de baisser. Fin novembre, les réserves de change chinoises sont tombées à 3 438 milliards de dollars, à leur plus bas niveau depuis trois ans. Et pour cause : ces derniers mois, la banque centrale de Chine (PBOC) est massivement intervenue pour soutenir sa monnaie, le yuan.

    Pour éviter que celui-ci ne se déprécie trop rapidement, notamment face au billet vert, elle a massivement acheté des dollars sur les marchés de change, puisant ainsi dans ses réserves. En abaissant régulièrement, depuis l’été dernier, le cours pivot autour duquel le yuan peut évoluer de 2 %, la PBOC tente d’accompagner la baisse de sa devise en limitant le recours à ses réserves. Mais les experts y ont également vu une façon d’amadouer le Fonds monétaire international, afin qu’il intègre le yuan au panier de devises constituant son unité de compte.

    Jusqu’alors, les autorités chinoises ont dépensé des fortunes pour éviter une forte dépréciation du change. « Le problème, analyse M. Artus, est que cet ajustement lent de la devise amplifie les sorties de capitaux. » D’où la crainte des marchés d’un changement de pied. « Ils se disent que les autorités chinoises pourraient de façon plausible s’engager dans une dépréciation importante, et cela serait un choc dont n’ont absolument pas besoin les économiques occidentales », a déclaré, vendredi à l’AFP, Didier Saint-Georges, de la société de gestion Carmignac.

    « Le scénario catastrophe serait de laisser flotter le renminbi. Car il ferait une chute libre de 15 % à 20 %, et ce serait un choc colossal pour l’économie mondiale », confirme M. Artus. Compte tenu du poids de la Chine dans l’économie mondiale (18 % du PIB et 14 % de ses exportations), une telle crise aurait des répercussions planétaires et aggraverait les difficultés des pays émergents exportateurs de matières premières.

    Les toussotements de la machine américaine

    Et si le vent tournait aussi aux Etats-Unis ? Deux indicateurs économiques sont venus renforcer, vendredi 15 janvier, le sentiment que l’économie américaine ne pourrait peut-être pas rester immunisée très longtemps contre le ralentissement mondial.

    La consommation des ménages, qui représente 70 % de l’activité économique aux Etats-Unis, commence à montrer des signes d’essoufflement. Jusqu’à présent, elle représentait une sorte de rempart aux vents contraires que constituent la force du dollar et le ralentissement de la demande extérieure. Mais, en décembre 2015, les ventes de détail ont baissé de 0,1 % par rapport à novembre, selon les chiffres du Département du commerce. Sur un an, la progression n’est que de 2,1 %, la plus fragile depuis le début de la reprise, il y a six ans. Malgré les gains de pouvoir d’achat dus à la faiblesse des prix de l’essence, les Américains achètent moins d’appareils électroniques (–0,2 %), de produits alimentaires et de boissons (– 0,3 %) ou encore de vêtements (– 0,9 %).

    L’annonce, le même jour, par Wal-Mart, le plus gros employeur du pays, de la fermeture de 154 magasins aux Etats-Unis et de la suppression de 10 000 emplois n’a guère rassuré. Par ailleurs, les ventes de Macy’s ont baissé de 4,7 % sur les deux derniers mois de 2015 et celles de Gap, de 5 %. Les deux enseignes ont également prévu des fermetures de magasins. Même tendance chez Best Buy, le leader des produits électroniques, avec un recul de 1,2 %.

    L’autre voyant qui vire au rouge, c’est l’industrie. La production a décliné en décembre de 0,4 %. Il s’agit du troisième mois consécutif de baisse. Sur un an, l’activité dans le secteur industriel s’est contractée de 1,8 %, un chiffre qui n’avait plus été enregistré depuis 2009.
    Le président de la Réserve fédérale de New York, William Dudley, a déclaré vendredi qu’il s’attendait à « un quatrième trimestre [2015] faible du côté de la croissance ». La première estimation sera publiée le 29 janvier.

  • Royaume-Uni : les patrons gagnent 148 fois le salaire de leurs employés
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/08/17/royaume-uni-les-patrons-gagnent-148-fois-le-salaire-de-leurs-employes_472815

    L’écart entre les salaires des grands patrons et les employés de base n’en finit pas de grandir au Royaume-Uni. En 2014, les dirigeants des entreprises du FTSE 100 – les cent premières entreprises cotées – gagnaient 148 fois plus que le #salaire_moyen de leurs propres employés. C’est une très légère hausse par rapport à 2013, quand le ratio était de 146, mais nettement plus qu’en 2011, quand il atteignait 139. C’est surtout trois fois plus qu’en 1998, quand le ratio n’était « que » de 47.

    Et encore cet article ne cite pas l’écart 70’ ou 80’, a priori bien moindre. Ces « réductions des inégalités » autrefois imposées par les luttes ont motivée « la crise », une remise en ordre, dans l’après 68.

    #inégalités #spoliation_généralisée

    • Et ils donnent l’écart par rapport aux salaire « moyen » de leurs propres employés, pas l’écart par rapport aux salaire le plus répandu dans les dites entreprises, qui est souvent bien plus bas encore... Je ne me rappelle plus comment on l’appelle en statistique, mais souvent on évacue ce chiffre bien plus réel.

    • Le « salaire le plus répandu » correspond au mode, cette valeur est assez peu citée dans les stats. Ce à quoi tu penses doit être la médiane (salaire médian), valeur à laquelle la moitié des salaires sont inférieurs (et l’autre moitié a des valeurs supérieures donc ;-)

      Le rapport mentionne ces comparaisons, mais pas le communiqué de presse sur lequel on trouve le lien et à peu près tout ce qui est repris dans l’article.

      http://highpaycentre.org/pubs/new-high-pay-centre-report-executive-pay-continues-to-climb-at-expens

      • In 2014, the average pay ratio between FTSE 100 CEOs and the average wage of their employees was 148:1. In 2013, the ratio was 146:1
      • The ratio of FTSE 100 CEO pay to the median full-time worker across the whole UK economy was 183:1 in 2014, up from 182:1 in 2013 and 160:1 in 2010

      L’article du Monde permet aussi de constater que l’évolution des plus hautes rémunérations fait apparaître 2 groupes relativement divergent. La moyenne augmente (7 M€) tirée par les plus hautes rémunérations, alors que la médiane (5,4 M€), insensible aux hautes rémunérations, baisse.

      Derrière l’envolée des hauts salaires se cache cependant une nouvelle tendance intéressante : d’un côté, une poignée de rémunérations particulièrement exorbitantes semble en pleine dérive ; de l’autre, une (très légère) modération apparaît. En 2014, Martin Sorrell de WPP et Ben van Beurden de Shell ont fait partie du premier camp, avec des émoluments respectivement de 60 millions et de 27,5 millions d’euros. En revanche, la rémunération médiane des patrons a baissé en 2014, de 2,5 %, même si elle reste de 5,4 millions d’euros.

    • Le mode, c’est, en gros, la valeur la plus fréquente.

      La notion est très intuitive et ne demande pas de calculs compliqués. Du moins quand elle concerne des variables à valeurs discrètes (en gros, à valeurs entières). Le mode est donc la valeur qui a le plus grand d’occurrences dans la population.

      Pour des variables continues (en gros, que l’on va compter par tranches de valeurs) elle soulève des difficultés techniques. En effet, théoriquement, c’est facile puisque c’est la valeur où la densité de probabilité est maximale, mais dans la pratique on dispose d’un échantillon de taille finie et on approche la densité par un histogramme (ici, mobiliser les vieux souvenirs sur les histoires d’histogramme avec des classes de même amplitude - cas simple où la classe modale correspondra à celle d’effectif le plus élevé -, ou avec des classes de largeurs différentes où il faut corriger par les largeurs de classe).

      Pour faire simple, le mode, c’est l’emplacement du sommet de l’histogramme (en supposant que celui-ci est construit dans les règles). Et il ne faut pas hésiter à s’en servir sans se laisser impressionner par mes explications plus ou moins vaseuses ;-)

      Sur WP, ce n’est pas forcément plus clair…

      Mode (statistiques) — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Mode_(statistiques)

      Si les classes sont d’amplitudes diverses, il convient de relativiser pour désigner ce paramètre. La classe modale est alors celle qui a la plus forte densité.

      (sachant que la densité, non définie dans l’article désigne alors l’effectif de la classe divisé par sa largeur)

    • Là encore, est-ce la faute du patron ou de la structure qui permet cela ? Bon vous pouvez me foutre des baffes,mais je trouve que ça vaut la peine de revenir sur cette question. :-)

      Après tout, le faite de vivre en occident, j’exploite indirectement bien des travailleurs au Sud, non ?

  • Bubble may burst for fossil fuel giants | Climate News Network
    http://www.climatenewsnetwork.net/stories

    By Kieran Cooke

    The giant corporations powering the fossil fuel industry are warned that they face a damaging backlash if they try to resist the mounting pressures of climate change legislation and high-profile campaigning

    London, 7 October − The financial and economic muscle of the global fossil fuel industry’s corporate behemoths will not protect them from the costly effects of negative stigmatisation if they ignore climate change pressures, according to a new academic study.

    The influence wielded on world stock markets by such corporations is enormous, with oil and gas companies alone making up about 20% of the value of the London financial index and about 11% of that in New York.

    However, if any meaningful action is to be taken on climate change in the years ahead, the activities of the fossil fuel industry will have to be severely curtailed and the bulk of assets frozen, inevitably leading to a sharp decrease in corporate valuations – what some analysts refer to as a bursting of the “carbon bubble”.

    #climat #energy

  • FTSE 100 directors’ earnings rose by almost half last year | Business | The Guardian
    http://www.guardian.co.uk/business/2011/oct/28/ftse-100-directors-earnings-rose-by-almost-half

    Total earnings for directors of FTSE 100 companies increased by 49% last year, far outpacing pay claims for workers outside the boardroom.

    A FTSE 100 executive typically received an average of £2.7m in 2010, according to the research by Incomes Data Services, which analysed payouts of salaries, bonuses and long-term incentive plans the last financial year.

    For chief executives, the average total pay deal was £3.8m – an average rise of 43.5% – while IDS calculated that finance directors received an average increase of 34.1%,to take their average to £2m, while all other directors received an average increase of 66.5%, to take their average to £2.2m.

    #finance

  • UK firm’s partner ’wanted Peru to curb priests in mine conflict areas’ | Business | The Guardian
    http://www.guardian.co.uk/business/2011/jan/31/wikileaks-bhp-billiton-peru-mining-communities

    A mining company in Peru part-owned by a British FTSE 100 company agitated for the removal of teachers and Catholic bishops to new posts away from “conflictive mining communities”, according to a leaked US cable obtained via WikiLeaks.

    An executive of the company, in which BHP Billiton has a one-third stake, urged diplomats to persuade the Peruvian government and church to “rotate” such professionals out of sensitive areas, the secret document said.

    The US and Canadian ambassadors, who hosted a summit of foreign mining executives in Peru in August 2005, requested specific examples of “anti-mining” teachers and bishops “who engage in inappropriate activities” to take to government and church leaders, the cable claimed.

    #Pérou #cablegate