Ô mon #français !
J’ai passé ma jeunesse à suer sur des dictées à quatre points la faute, j’ai même fini par aimer ça. Suffisamment pour m’en infliger en dehors de l’école. J’ai le souvenir d’une dictée de Pivot, retransmise en direct à la télé, que j’avais tenu mordicus à faire. Télé vieillotte, en noir et blanc avec un écran qui crépitait et un son qui grésillait, dont il fallait ajuster la fréquence de la chaine à la main à l’aide d’un bouton-potentiomètre. Évidemment, je n’étais pas très fort, et j’enfilais les fautes comme les perles. Mais j’étais fier de faire mon maximum pour faire honneur à ma langue maternelle. Paternelle aussi, d’ailleurs. Et puis j’ai appris l’anglais, avec difficulté, tant bien que mal. Ça me paraissait au moins autant abscons et complexe que le français, mais c’était ainsi. Plus tard, j’étais en Italie, alors j’ai appris l’#italien. Également avec des efforts (je ne suis pas particulièrement doué pour les langues étrangères), mais le quotidien aidant, au bout de quelques mois (enfin, environ douze !) je fus capable de tenir une conversation. J’ai compris que l’italien était bien plus simple (et cela n’empêche pas les Italiens d’avoir une culture très riche !) que le français, ne serait-ce que parce qu’il se prononce quasiment comme il s’écrit (et inversement). Contrairement au français (et à l’anglais). De quoi avoir 20/20 à une dictée d’italien. Mais pour la peine, ça ne serait pas drôle. Donc il n’y a pas de dictée en italien.
Plus tard je suis tombé sur la vidéo d’une courte conférence intitulée « la faute de l’orthographe » par deux profs belges (inventez un mot, puis calculez combien il y aurait – théoriquement – de manières de l’écrire en français). Cette vidéo m’a ouvert l’esprit. J’ai compris que l’orthographe n’était qu’un #outil. Que la langue n’était qu’un outil ; pour communiquer, transmettre des idées, en l’occurrence. Et que si l’outil était moins complexe à utiliser qu’il ne l’est, le temps incommensurable que l’on passe à l’étudier, à tenter d’essayer de l’apprivoiser, à éventuellement vouloir le maitriser, pourrait être dédié à faire des choses plus constructives. Des maths, de la physique, écrire, lire, réfléchir, jouer de la musique, ou avec son chat, faire du ski de rando ou grimper, bref, d’autres trucs. L’orthographe devait redescendre du piédestal sur lequel mes études l’avaient placé.
Dans le même temps (ou avant, même, plutôt), cette histoire d’#écriture_inclusive commençait à infuser. Franchement, ajouter des points au milieu des mots dans une langue aussi complexe, ça n’allait pas aider. N’était-ce pas barbare ? En plus l’#Académie_française avait pris position contre cette incongruité. Alors…
Et puis j’ai commencé à faire pas mal de vélo, je me suis acheté un casque à conduction osseuse pour pouvoir écouter des podcasts assis sur ma selle. J’en écoute à la pelle. Je suis tombé sur les émissions de Binge Audio, je ne sais plus trop comment, et surtout sur le podcast de #Laélia_Véron, « Parler comme jamais » (►https://www.binge.audio/podcast/parler-comme-jamais). Notamment un épisode intitulé « Écriture inclusive : pourquoi tant de haine ? » que j’ai écouté par curiosité (►https://www.binge.audio/podcast/parler-comme-jamais/ecriture-inclusive-pourquoi-tant-de-haine). J’ai compris alors que l’écriture inclusive ne se limitait pas au point médian, loin s’en faut. Il y a beaucoup d’autres choses à côté. Mais alors pourquoi autant d’efforts à vouloir peser sur l’usage ? Simplement parce que les linguistes ont montré qu’une #langue_genrée avait un effet pas du tout négligeable sur les #inégalités_de_genre dans la société. Le linguiste #Pascal_Gygax, auteur de telles études, conclut un article de vulgarisation ainsi : « L’histoire nous enseigne que la société patriarcale a eu un effet sur la #masculinisation de la langue et les données disent que la #masculinisation_de_la_langue a une influence sur notre manière de percevoir le monde. À partir de là, ce qu’il faut se demander, c’est : veut-on changer cela ? Si oui, alors le langage inclusif est un outil pour y parvenir » (►https://www.revue-horizons.ch/2021/09/02/comment-le-masculin-forge-la-pensee-de-lenfant). Quand il a commencé à vulgariser son travail, il a reçu une flopée d’insultes. Décidément, touchez pas au français… Et pourtant, y toucher, volontairement, c’est changer potentiellement les rapports au monde de la moitié de l’humanité (tout au moins des francophones).
L’oppression de la femme par l’homme ne date pas d’hier, et le langage a été modelé par l’homme en ce sens au cours de l’histoire (comme pour leur interdire l’accès à certaines professions, par exemple). Le #patriarcat a ainsi fait son œuvre notamment via ce moyen de communication entre les humains et les humaines. Il semble n’y avoir que peu de langues, dans le monde, tout au moins celui qui vit dans les sociétés dites occidentales (même si elles sont aussi à l’orient suite aux colonisations), qui ne sont pas genrées, et ainsi, masculinisées.
Le patriarcat est une forme de #capitalisme. Ce dernier est l’#exploitation des ressources naturelles (ce que l’on nomme pudiquement externalités !) ad nauseam, qui génère des pollutions (autres externalités) ad nauseam, mais c’est aussi l’exploitation des humains (ressources « humaines »). Dans ce cadre, le patriarcat se fait un malin plaisir à exploiter un peu plus les femmes. Dès qu’il s’agit d’augmenter les profits et de trouver des marchés, le capitalisme n’a aucune limite, même si l’Histoire a tout de même réussi à mettre fin au marché de l’esclavagisme. Enfin, pas partout ; et les femmes y sont probablement les plus mal loties.
Pour mettre fin à ce capitalisme destructeur (de la planète, des sociétés humaines, de l’humanité), et à ses avatars que sont les nombreuses inégalités, dont les inégalités de #genre sous la forme du patriarcat qui perdurent y compris en France, il n’y a pas qu’une façon de faire, une méthode idéale, tracée, parfaite, avec un protocole qui resterait à appliquer. Ce qui est sûr, c’est que sans aplanir ces inégalités, c’est voué à l’échec, comme en témoigne le mouvement des Gilets Jaunes. La « solution » est nébulaire et diffuse, c’est pourquoi il faut faire feu de tout bois et utiliser tous les leviers disponibles. La langue, qui est l’outil avec lequel nous communiquons, est dans cette lutte d’une capitale importance : elle fabrique et façonne notre société ainsi que les rapports que nous avons entre nous.
La langue française actuelle (re)construite historiquement petit à petit par la classe bourgeoise masculine dominante comme un outil d’accès réservé à l’#élite (masculine) n’est pas immuable : l’outil peut très bien être retourné pour servir la cause. Et donc évoluer dans une direction souhaitable. Inclusive. En somme, un effort minuscule (changer à la marge notre façon d’écrire et de parler) pour un résultat immense : une diminution des inégalités de genre ! Le jeu en vaut certainement la chandelle d’autant qu’il est appuyé par les résultats de la #linguistique. Les enjeux écologiques de frontières planétaires que nous sommes en train de dépasser sont très liés à la question des #inégalités : toute l’humanité n’est pas responsable des pollutions diverses et variées, seulement une minorité, la plus riche. Inégalités de richesse donc, mais aussi, et c’est lié, de genre, de race, de handicap, de classe, de religion, nord-sud, et j’en passe. Dans le jeu de celui qui est le plus fort, ce dernier trouve toujours un moyen d’enfoncer les plus faibles ; et tous les coups sont permis.
Quand on identifie un nouvel outil dont il est démontré [1] qu’il pourrait permettre de diminuer une partie de ces inégalités pourquoi s’enfoncer dans un #conservatisme mortifère ? Allons-y ! Qu’avons-nous à perdre ? Le #français_inclusif, même si les études scientifiques se trompaient sur sa propension à diminuer les inégalités de genre, n’en serait pas moins toujours le moyen de communication au sein des sociétés francophones. Quant au #point_médian, ce n’est jamais qu’un raccourci à l’écrit, il n’est pas obligatoire [2], alors pourquoi tant de haine ? Je vous conseille la lecture de « Eutopia » de Camille Leboulanger, un roman qui raconte une société où la notion de propriété privée est abolie (non seulement des habitations, mais aussi de la nature, et même la notion de famille est revisitée !), seule perdure la propriété d’usage. Le roman est écrit au féminin générique. Vous verrez, ça rafraichit !
Mais la langue française n’attise pas les passions que sur les questions de genre. Je vous invite à lire le tract Gallimard « Le français va très bien, merci » par le collectif des Linguistes atterrés (►https://tracts.gallimard.fr/fr/products/le-francais-va-tres-bien-merci). Quelques citations glanées çà et là pour un panorama de ce que j’en retiens : « Le français n’a jamais été homogène. Le #standard unique est un mythe. » 300 millions de personnes parlent français dans le monde, il fait partie des cinq langues les plus parlées sur la planète. « Le français n’est pas envahi par l’anglais. […] Le contact entre les langues ressemble davantage à un jeu à somme positive qu’à une guerre : ce que « gagne » l’une, l’autre ne le perd pas. […] Le #mélange, l’impur sont signe de vitalité pour une langue. Le séparé, le pur, une vue de l’esprit, un idéal, une langue statufiée. La langue se renouvèle d’abord parce que le monde change et qu’il faut le nommer, pour le meilleur et pour le pire (« covid » est-il un mot anglais ou français ?), mais aussi par besoin expressif, par jeu, pour faire place aux jeunes, aux autres, à l’altérité. » Autre idée reçue : « le français n’est pas règlementé par l’Académie française. » Elle n’a aucun pouvoir sur la langue, et ne renferme aucun (ni aucune d’ailleurs) spécialiste de la langue puisqu’aucun (ni aucune) linguiste n’y siège. Son dictionnaire est obsolète et sa grammaire encore plus. Dans leur ouvrage « Le français est à nous ! », les linguistes Laélia Véron et Maria Candea posent la question « Au XXIe siècle, à quoi sert l’Académie française ? » Elles répondent : « À rien. Rigoureusement à rien. C’est une institution d’opérette. […] qui sert encore à recycler confortablement des personnalités, grâce à un patrimoine exorbitant et à des finances opaques. » L’orthographe est compliquée : « Il est devenu pratiquement impossible d’écrire sans faire aucune faute. » Cela parce que l’orthographe n’a pas été réformée depuis quasiment deux siècles : la dernière réforme en date, celle de 1990 « peine à s’imposer dans les pratiques. […] Et si notre orthographe ne parvient pas à faire peau neuve, c’est parce qu’elle est devenue un #marqueur_social extrêmement puissant qui donne l’illusion de pouvoir juger des facultés linguistiques de quelqu’un sans entrer dans la complexité de la syntaxe, du vocabulaire ou de tout ce qui constitue la véritable qualité d’un texte écrit. » Bref. Convaincu que réformer l’orthographe est un nivèlement par le haut, j’ai décidé, depuis la lecture de cet opus, d’appliquer la réforme de 1990 au mieux. Pour cela, je m’aide du logiciel Antidote (►https://www.antidote.info/fr/blogue/enquetes/redaction-inclusive), qui est également utilisé par les étudiantes et les étudiants à l’université au Québec, tout comme elles (et les nôtres aussi) utilisent la calculatrice. Il y a beaucoup d’autres choses dans ce petit livre, que je vous laisse découvrir. Car vous allez le lire, maintenant, n’est-ce pas ?
[1] « Le langage inclusif […] a bien l’effet pour lequel il est préconisé : réduire les stéréotypes de genre et augmenter la visibilité des femmes. »
[2] Même si : « L’usage du point médian permet de supprimer le biais de représentation vers le masculin. » selon le psycholinguiste Léo Varnet.
▻http://gblanc.fr/spip.php?article780
#langue #langue_française #orthographe
Sainte-Soline : deux enquêtes ouvertes sur foi de produits #marqueurs codés - POLITIS
▻https://www.politis.fr/articles/2023/04/sainte-soline-deux-enquetes-ouvertes-sur-foi-des-produits-marqueurs-codes
« Les gendarmes avaient l’air perdus. L’un d’entre eux m’a dit : « Ils ne vont pas vous lâcher, c’est leur nouveau joujou » », témoigne-t-il. Une fois arrivé à la gendarmerie, il est de nouveau inspecté. « Un gendarme était au téléphone et demandait ce qu’il fallait chercher. Cette personne lui a dit que les taches bleues n’étaient pas importantes et qu’il fallait trouver des taches jaunes ou vertes », se souvient-il.
Anti est alors transféré dans une pièce sombre pour effectuer un troisième contrôle. « Ils ont trouvé une petite tâche verdâtre entre mon pouce et mon index. » Le gendarme effectue un prélèvement à envoyer à l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) et remet Anti en cellule.
Le résultat tombe le lendemain, à 17 heures : « Ça n’est pas un marquage par contact direct, mais par transfert. » Personne n’est donc capable de dire comment cette trace s’est retrouvée sur sa main. Elle a pu atterrir là par simple contact avec un objet ou une autre personne « contaminée » par le produit marqueur codé (PMC), expérimenté depuis plusieurs mois en manifestation. A 17 heures 30, après 28 heures de garde à vue, Anti est relâché. Mais son affaire n’est pas classée sans suite. Une enquête est ouverte.
]]>mapbox - Leaflet : How to add a text label to a custom marker icon ? - Stack Overflow
▻https://stackoverflow.com/questions/34775308/leaflet-how-to-add-a-text-label-to-a-custom-marker-icon
Leaflet L.DivIcon feature that represents a lightweight icon for markers that uses a simple div element instead of an image
une méthode pour afficher du texte sur les marqueurs Leaflet
Voir aussi :
– pour SPIP + GIS : ▻https://git.spip.net/spip-contrib-extensions/gis/src/branch/master/javascript/leaflet.gis.js#L249
– ▻https://gis.stackexchange.com/questions/59571/how-to-add-text-only-labels-on-leaflet-map-with-no-icon
– ▻https://leafletjs.com/reference-1.7.1.html#divicon
Les dents des plus modestes reflètent les inégalités qu’ils subissent - Page 1 | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/110321/les-dents-des-plus-modestes-refletent-les-inegalites-qu-ils-subissent
Les « éclopés de la ratiche », les #exclus des #soins_dentaires, les galériens des #dents et les dépourvus de sourires hollywoodiens méritaient bien un peu de lumière. Le journaliste Olivier Cyran, mû par sa stomatophobie, soit la peur du dentiste, s’y est attelé dans Sur les dents – Ce qu’elles disent de nous et de la #guerre_sociale (éditions de La Découverte).
Cet ouvrage, à l’écriture vive et engagée, dissèque un système de soins dentaires inégalitaire et dépeint des dentistes parfois avides de profit. Il offre aussi une incursion dans des parcours dentaires chaotiques ; avec toutes les entourloupes et les souffrances que des ratages peuvent engendrer. Mais surtout, il appréhende les dents comme un objet d’étude, comme un symbole métaphorique autour duquel se rejoue encore la lutte des classes. Mais aussi sur lequel se greffent les violences raciales, sociales et conjugales. « C’est un organe qui matérialise les rapports de force qui existent dans la société », explique le journaliste. En effet, près d’un quart des enfants d’ouvriers ont une carie non soignée, contre moins de 4 % des enfants de cadres supérieurs.
Olivier Cyran en convient lui-même : dire que les dents reflètent la situation sociale d’autrui est un lieu commun. François Hollande, alors président de la République, n’avait-il pas qualifié les plus modestes de « #sans-dents » ?
]]>[Animation] Mapping Puerto Rico’s Hurricane Migration With Mobile Phone Data
Cartographie animée de migrations forcées suite aux ouragans de Porto Rico.
Teralytics, une société newyorkaise a réalisé une carte animée des mobilités résidentielles réalisées entre août 2017 et février 2018, à partir de l’exploitation d’un échantillon de 500 000 « téléphones intelligents » dont le fournisseur n’est pas divulgué.
L’intérêt réside avant tout dans les potentialités des données sous-jacentes, la possibilité de visualiser (d’explorer pour celles et ceux qui en ont l’accès) une estimation assez fiable de ces migrations forcées, alors même que les autorités n’en avaient gardé de trace exacte.
–> Lire la suite sur la page Citylab dédiée :
▻https://pic.infini.fr/sOJolxWp/0HvnZk3e.PNG
–> Une animation vidéo est accessible ici : ▻https://streamable.com/kir7j
–> On regrette que cette réalisation (animation autonome ie qui bouge toute seule) soit apparemment fermée, qu’elle n’ait pas donné lieu à une application qui permettrait d’explorer les données, ou de réaliser différentes cartes... Ce n’était probablement pas l’objet.
#cartographie #flux #cartedeflux #flowmap #gflowiz #ouragan #Porto-Rico #migration #migration_forcée #réfugié_écologique #téléphone_portable #mobile #marqueur
]]>#9 / Sur les murs de la ville
Introduction
Edito par Léo Kloeckner
La folie des images… et leur(s) raison(s) d’être ?, par Pauline Guinard
Les graffitis de gangs comme #marqueurs de rapports de force politiques sur le #territoire. L’exemple de #Compton (#Californie), par Yohann Le Moigne
Quand les #fada se peignent sur les murs. Les jeunes hommes dans l’espace public à #Niamey, par Florence Boyer
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Paysages idéologiques
Du gros plan au hors champ : évolution iconographique et idéologique de la présence des #martyrs sur les murs de #Téhéran, par Agnès Devictor
Recouvrir la ville et surveiller les #murs, les #luttes pour le contrôle de l’affichage à #Paris au XVIIIe siècle, par Laurent Cuvelier
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Du street-art au #marketing_urbain
#Wynwood, #Miami : #murals et revitalisa(r)tion exogène d’un quartier, par Aurélie Delage
Le #Grenoble « #Street_Art_Fest » catalyseur d’images institutionnalisées et détournées. Enjeux discursifs et territoriaux, par Léa Sallenave
Street art, rénovation urbaine et #gentrification dans le Nord-Est parisien : entre marketing urbain et gender mainstreaming, par Sophie Blanchard
Images de villes, images de chantiers, par Lise Serra
#art_de_rue #street-art #graffitis #urban_matter #revue
ça va notamment plaire à @reka
cc @clemencel
Some Americans spend billions to get teeth whiter. Some wait in line to get them pulled. | The Washington Post
▻http://www.washingtonpost.com/sf/national/2017/05/13/the-painful-truth-about-teeth
As the distance between rich and poor grows in the United States, few consequences are so overlooked as the humiliating divide in dental care. High-end cosmetic dentistry is soaring, and better-off Americans spend well over $1 billion each year just to make their teeth a few shades whiter.
]]>Contrôle des passeports, saison N
Texte écrit par MARWAN MUHAMMAD, auteur et statisticien.
▻http://egalitariste.tumblr.com/post/137446842792/contr%C3%B4le-des-passeports-saison-n
Ce matin, je rentre en Pologne après une conférence hier soir à en France, via le vol AF1146.
En arrivant à l’aéroport à Varsovie, au débarquement de l’appareil, je suis arrêté par des agents de la police des frontières (oui, j’ai encore gagné la loterie du contrôle “aléatoire”).
Je donne mon passeport français et réponds aux questions des agents. Quand ils terminent leur interrogatoire, je range mon passeport français et sors mon pass diplomatique de l’OSCE.
A mon tour de poser les questions. Extrait :
Marwan : Pourquoi est-ce que vous me contrôlez ?
Agent 1 : On contrôle tout le monde.
Agent 2 : C’est aléatoire, vous n’êtes pas le seul.
Marwan : Vous contrôlez trois personnes sur les plus de 120 qui étaient à bord, soit 2,5% des passagers, donc on est loin d’une approche “égalitaire” de la sécurité. Mais le nombre de personnes arrêtées m’intéresse moins que le type de personnes arrêtées. Pourquoi est-ce que vous m’avez choisi moi et pas la dame en bleu ou le monsieur portant un chapeau ?
Agent 1 à agent 2 (en Polonais) : fais gaffe.
Agent 2 : En fait c’est parce qu’on identifie les risques.
Marwan : Voila. Donc expliquez moi, très précisément, dans mon comportement ou dans mon apparence, qu’est-ce qui représente, pour vous, un risque ?
Agent 2 : Déjà vous venez de France. Ensuite, il y a des marqueurs de risque : votre peau, votre barbe et aussi vos yeux.
Marwan : Mes yeux ?
Agent 2 : Oui, votre regard.
Marwan : Ok, donc je résume. Vous venez de me profiler racialement et sur la base de marqueurs culturels et/ou religieux. Or, en Pologne comme ailleurs eu Europe, la discrimination raciale est interdite. Donnez-moi vos matricules à tous les deux. Maintenant dernière question. Je vous suggère très fort de réfléchir aux prochains mots qui vont sortir de votre bouche. C’est une idée à vous ou bien ça vient de vos supérieurs ?
Agent 1 et 2 : On a été formés comme ça. On nous a donné des listes de marqueurs à rechercher chez les personnes à contrôler. C’est pas nous qui choisissons…
Marwan : Vous choisissez d’obéir à des mesures discriminatoires et racistes. D’autres vous ont précédé, hélas… mais ça ne vous excuse en rien.
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Fin de l’échange, de manière très courtoise. J’ai relevé les deux matricules, pour pouvoir précisément référencer l’évènement, mais je ne demanderai pas de sanctions pour ces deux officiers qui n’ont fait qu’appliquer les ordres (sans que ça les éxonère de responsabilité pour autant).
Par contre, j’ai demandé à mon bureau de saisir le ministère des affaires étrangères et le ministère de l’intérieur polonais pour faire toute la lumière sur la formation des agents en matière de profiling racial.
Si je dois le faire méthodiquement dans tous les pays ou je voyage, aucun problème. J’ai TOUT mon temps.
]]>Les #marqueurs_biologiques, les drapeaux qui signalent la présence d’une #maladie
Idris Guessous, unité d’épidémiologie populationnelle des HUG. Certaines maladies sont très difficiles à diagnostiquer. Pour améliorer le diagnostic, de nombreuses recherches s’orientent sur la quête de marqueurs biologiques. Mais l’approche peut être trompeuse.
]]>Cookies et SPIP : la ruse de sioux | nota-bene.org
▻http://nota-bene.org/Cookies-et-SPIP-la-ruse-de-sioux
utilisation de $GLOBALS[’marqueur’] pour bloquer la mise en cache de morceaux de squelettes intégrant du code PHP + #EVAL
]]>Google Map Custom Marker Maker
►http://www.powerhut.co.uk/googlemaps/custom_markers.php
“To create your own custom marker, simply upload an image. A zip file containing the 6 separate images and some sample code (including the image map area coordinates) is created and made available for download.”
#Google_Maps #marker #création #curseur #marqueur #clevermarks #Google #image
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