• Au nord de Marseille, le plus grand marché informel de France lutte pour sa survie - Bondy Blog
    https://www.bondyblog.fr/societe/au-nord-de-marseille-le-plus-grand-marche-informel-de-france-cree-son-synd

    Depuis trois mois, le marché de Gèze est à l’arrêt dans la cité phocéenne après un arrêté anti-vente à la sauvette. Face à l’absence de solutions politiques, les vendeurs se réunissent dans un syndicat inédit.

    L’arrêt est brutal. Le 17 octobre dernier, la mairie de #Marseille (divers gauche) signe un arrêté interdisant la vente à la sauvette dans le quartier très populaire de Gèze, au nord de la ville. Il vise le plus grand marché informel de France qui réunissait quotidiennement jusqu’à un millier de vendeurs.

    Depuis, les descentes de #police y sont quotidiennes. Les vendeurs, appelés #Biffins, voient leur marchandise saisie. Certains ont même écopé d’amendes de 300 euros, l’équivalent d’un bon mois de vente pour les plus réguliers. L’arrêté a été prolongé mi-décembre alors que les Biffins s’apprêtaient à remonter leurs stands. Le tout, officiellement, pour des questions de tranquillité publique et de sécurité.

    « Il faut vraiment ne pas connaître le quartier pour ne pas comprendre l’importance de ce marché », peste Stéphanie Fernandez Recatala, présidente de l’association Indicible qui vient en aide aux Biffins. Ce marché géant est historiquement un lieu incontournable pour acheter des vêtements, accessoires et divers objets du quotidien pour quelques euros.

    Pour les Biffins, « entre 17 et 84 ans » selon leur syndicat, c’est un complément de revenu indispensable, un travail de subsistance en langage sociologique. On y retrouve différents profils : travailleurs précaires, retraités avec une faible pension, étudiants, chômeurs…

    (

    #arrêté_interdisant_la_vente_à_la_sauvette #nettoyage_social #gauche

  • #Emmanuel_Macron, l’#art du #secret
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/12/21/emmanuel-macron-l-art-du-secret_6461505_823448.html

    Emmanuel Macron, l’#art_du_secret
    Par #Raphaëlle_Bacqué, #Ariane_Chemin et #Ivanne_Trippenbach
    Publié le 21 décembre 2024 à 20h02, modifié le 28 décembre 2024 à 11h52

    ENQUÊTE« Le président et son double » (4/4). Dans le dernier volet de la série sur l’évolution du président de la République depuis son arrivée à l’Elysée, « Le Monde » décrypte la façon dont il gère les questions de sécurité personnelle et de protection de son image.

    « #Brûle_tout ! » En 2017, pendant sa première campagne présidentielle, entre deux meetings et rendez-vous, Emmanuel Macron tendait parfois à son garde du corps des chemises cartonnées et, pour celles de couleur rouge, lui intimait de faire disparaître leur contenu. #Alexandre_Benalla, qui veille alors sur la sécurité du candidat, s’en souvient bien : il jetait lui-même les feuilles de papier dans un fût en métal, au sous-sol du QG de campagne, rue de l’Abbé-Groult, dans le 15e arrondissement de Paris, et y mettait le feu. Parfois, un brasero improvisé était allumé au bord de la route, sur le chemin d’un aéroport d’où le futur président décollait pour rejoindre une réunion publique. A l’intérieur, des notes, des idées griffonnées, des documents de campagne variés… Emmanuel Macron n’était pas encore élu que déjà le secret était une obsession.

    « Hypercloisonné », « superparano », « énigmatique »… Voilà comment ses très proches collaborateurs décrivent aujourd’hui le président de la République. C’est le lot des chefs d’Etat. Mais la méfiance et la précaution sont des réflexes qu’Emmanuel Macron a appris très tôt. Une partie de son adolescence et de sa vingtaine s’est en effet déroulée dans une forme de clandestinité. « Quinze ans (…) à être largement incompris », a-t-il confié à la journaliste du Figaro Anne Fulda, dans Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait (Plon, 2017), le livre qu’elle lui a consacré. Parce que Brigitte Trogneux était de vingt-quatre ans son aînée, il a passé des années à cacher aux autres leur histoire d’amour. « Emmanuel a besoin de tout le monde et de personne, a résumé un jour Brigitte Macron devant la biographe de son époux. On ne rentre jamais dans son périmètre. » D’Amiens, le président a gardé une certaine habitude de la solitude et du cloisonnement.

    Emmanuel Macron fonctionne en silos. Avec les « boucles » de messagerie téléphonique, lui seul sait à qui il parle, la nuit, puisque cet insomniaque travaille souvent jusqu’à 2 heures du matin, témoigne son compte Telegram. « Il faut cogiter », « Tu vois comment les choses ? », écrit-il sur WhatsApp à ses petites communautés d’anciens ministres, amis, élus, préfets, maires rencontrés en déplacement, ou, en pleine pandémie de Covid-19, de médecins, dans des messages dont Le Monde a eu connaissance. Mais aussi des « Tu me manques », « Je suis fier de toi », « Tu m’as fait de la peine », « La famille, c’est vous », ou, avant les ruptures politiques, « Nos routes se séparent ». Lui d’ordinaire si impénétrable se montre parfois imprudent dans ses messages écrits (sollicité à plusieurs reprises au cours des dernières semaines par l’intermédiaire des services de l’Elysée mais aussi par courrier personnel, Emmanuel Macron n’a pas donné suite).

    L’espionnage a toujours existé, mais les moyens ont changé. L’époque est aux #cyberoffensives. Dès 2017, les boîtes e-mails des équipes d’En marche ! font l’objet d’opérations de piratage par des hackeurs russes, et 20 000 courriels sont rendus publics juste avant le second tour de la présidentielle – les « MacronLeaks ». Pour déstabiliser le finaliste, d’authentiques e-mails ont été mélangés à des documents falsifiés. Mais il y a autre chose : la singularité du couple formé avec Brigitte, rencontrée quand il avait 14 ans, et cette « vie qui ne correspond en rien à celle qu’ont les autres », comme l’a résumé un jour Emmanuel Macron lui-même, ont suscité de sordides attaques contre lui et son épouse, notamment de la part de l’agence pro-Kremlin Spoutnik et du tabloïd russe Komsomolskaïa Pravda.

    Un autre épisode, antérieur, a marqué le président français. En janvier 2014, il était aux premières loges lorsque François Hollande a été photographié en scooter rue du Cirque, dans le 8e arrondissement de Paris, s’apprêtant à rejoindre clandestinement l’actrice Julie Gayet. Alors secrétaire général adjoint de l’Elysée, Emmanuel Macron avait suivi cette déflagration de l’intérieur. La leçon qu’il en a retenue, c’est que François Hollande n’était pas assez prudent, ou pas assez protégé. « Je ne ferai jamais comme lui », en a-t-il conclu. Un an après cette « paparazzade », il théorisait ainsi sa pratique du pouvoir devant Le Monde : « Quand on est aux manettes, il faut une distance, des moments de secret. » Depuis, il comprend chaque jour davantage cette réalité de l’économie des médias qui s’est imposée : aujourd’hui passés aux mains des Vincent Bolloré et autres grands patrons, les magazines people sont devenus de redoutables armes politiques.

    Avare de confidences
    « Maintenant nous sommes seuls. C’est l’Elysée qui veut cela : nous ne pouvons avoir confiance en personne. C’est une solitude à deux, mais une solitude totale », a confié Brigitte Macron aux journalistes Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon dans leur livre Mimi (Grasset, 2018), consacré à #Michèle_Marchand, la « #première_dame des #paparazzis ».

    Rarement la vie au palais a été aussi verrouillée que sous Emmanuel Macron, à l’abri des regards. « Vous passerez par-derrière, côté grille du Coq, direct », recommande Valérie Brilland-Lelonge, la secrétaire particulière du président de la République (« SPPR », son nom de code dans le répertoire téléphonique des initiés), de sa voix douce aux « visiteurs du soir » conviés à l’Elysée hors des circuits protocolaires. Parfois, après 22 heures, c’est le chef de l’Etat en personne qui appelle : « Passe. »

    Avec le souvenir de l’« épisode Hollande », le président de la République évite de se rendre chez des particuliers. Lorsqu’il sort à Paris, il choisit des restaurants du 6e, du 7e ou du 15e arrondissement, où il a ses habitudes, en fond de salle et dos au mur, avec ses gardes du corps à proximité. Dans son téléphone, les noms de ses contacts sont souvent notés par leurs initiales. Et, même en comité restreint, il reste avare de confidences. Du chiraquien #Pierre_Charon, 73 ans, qui lui raconte à sa façon la Ve République, Emmanuel Macron a retenu ce mot prononcé par un autre président, Georges Pompidou (1911-1974) : « Si vous ne voulez pas que cela se sache, n’en parlez pas. » Pour le coup de la dissolution de l’Assemblée nationale, il a fait sien ce conseil.

    Lire aussi le portrait | Pierre Charon, « baron noir » de la Macronie

    Mais le maître ès secrets, c’était François #Mitterrand (1916-1996). « Le vrai taulier », a confié le même Pierre Charon à Emmanuel Macron. En 1983, deux ans après son arrivée à l’Elysée, le président socialiste avait créé le groupe de sécurité de la présidence de la République (#GSPR) et privilégié les gendarmes – des militaires, des taiseux – aux policiers, jugés trop bavards. Macron, lui, s’est attaqué à la refonte de la protection présidentielle, six mois à peine après l’élection de 2017. Il ne veut plus que le détail de ses allées et venues, sous la protection du GSPR, atterrisse sur le bureau du ministre de l’intérieur.

    Avant l’« affaire » du 1er mai 2018, où il avait tabassé un manifestant sous un uniforme de policier, Alexandre #Benalla devait piloter cette réforme. Il a été écarté de l’Elysée – et condamné par la justice – mais a toujours la confiance du chef de l’Etat, laissant dans la place des hommes à lui. Au sein de la garde d’élite, cinq de « ses » policiers entourent toujours le #président – nom de code « F1 », pour « formule 1 ». Ces fonctionnaires de police permettent au couple présidentiel de s’offrir quelques marches dans Paris et des échappées, au théâtre notamment. Comme cette représentation du Cercle des poètes disparus, en mai 2024, sur l’une des scènes parisiennes de leur ami le producteur Jean-Marc Dumontet, avant de dîner au foyer avec les comédiens.

    Lire aussi l’enquête (2023) | Jean-Marc Dumontet, producteur influent du théâtre privé, connaît ses premiers déboires

    Mais protéger son image, c’est une autre affaire. A l’Elysée, le directeur de cabinet, #Patrice_Faure, en est chargé, en plus de ses autres dossiers. Cet ancien de la direction générale de la sécurité extérieure réunit régulièrement le commandement militaire de l’Elysée et la direction de la sécurité de la présidence de la République pour surveiller les rumeurs et menaces touchant Emmanuel Macron et sa famille. Ni énarque ni profil grandes écoles, mais de longues années dans les #forces_spéciales : Patrice Faure, lui aussi proche d’Alexandre Benalla et passé par la #Nouvelle-Calédonie et la #Guyane, a l’habitude des situations difficiles. C’est sur son bureau que remontent les alertes des #préfets et des services de #gendarmerie.

    « Gérer le #risque_réputationnel »
    Tous les chefs d’Etat ont été la proie de campagnes calomnieuses. Pendant l’affaire Stevan Markovic, cet employé d’Alain Delon (1935-2024) dont l’assassinat avait défrayé la chronique à la fin des années 1960, l’épouse de Georges Pompidou, Claude Pompidou (1912-2007), avait été victime d’un montage photographique visant à faire croire à sa participation à des soirées échangistes. Mais jamais un président et son épouse n’ont suscité autant d’attaques qu’Emmanuel et Brigitte Macron. C’est le problème des êtres secrets : ils suscitent tous les fantasmes. Patrice Faure appelle cela « gérer le risque réputationnel ». Et c’est contre cela qu’il doit bâtir un rempart.

    Depuis 2021, une intox insensée circule dans les sphères complotistes et les réseaux d’extrême droite, qui affirme que « Brigitte Macron est un homme ». La première dame est rebaptisée #Jean-Michel_Trogneux, le nom de son frère, comme si l’un et l’autre ne faisaient qu’un ! Si extravagante soit-elle, l’affaire est suivie de près par l’Elysée : Emmanuel Macron sait que son épouse en souffre. Il sait aussi que l’infox est relayée par les télévisions nationales turque, russe et jusqu’aux Etats-Unis par une figure de la droite alternative trumpiste et négationniste, Candace Owens, que Marion Maréchal et Eric Zemmour avaient invitée à un meeting, en 2019. Bref, à nouveau, des réseaux étrangers s’en mêlent. Dans le jargon de la sécurité élyséenne, on parle de « menaces projetées ».

    Cette fausse information est l’œuvre de « #fadas », soupire Emmanuel Macron au micro de TF1, en mars 2024, de « gens qui finissent par y croire et vous bousculent dans votre intimité ». A rebours de ses prédécesseurs, qui n’avaient recours qu’avec parcimonie à la justice, le chef de l’Etat engage une demi-douzaine de plaintes devant les tribunaux – contre un #afficheur qui l’avait dépeint en nazi et en maréchal #Pétain, contre un photographe de Saint-Tropez (Var) qui planquait devant son lieu de vacances à #Marseille (classée sans suite), contre X pour « faux, usage de faux et propagation de fausse nouvelle destinée à influencer le scrutin » présidentiel, après que Marine Le Pen a insinué à tort qu’il possédait « un compte offshore aux Bahamas »… « Ne rien laisser passer », dit-il, pour mettre fin aux attaques. Le 12 septembre, les deux femmes à l’origine de l’infox ciblant Brigitte Macron – qui se disent l’une « médium », l’autre « journaliste indépendante autodidacte » – ont été condamnées pour diffamation.

    Le cas « #Zoé_Sagan » s’est également invité aux réunions présidées par Patrice Faure, chargé de coordonner les actions en justice. Ce pseudonyme cache un #publicitaire d’Arles (Bouches-du-Rhône), #Aurélien_Poirson-Atlan, qui sous prétexte de raconter la comédie du pouvoir, diffuse fausses informations et accusations crapoteuses contre les élites. Il semble obsédé par le couple présidentiel. Le 27 août 2024, Brigitte Macron dépose plainte pour cyberharcèlement ; le 10 décembre, quatre hommes sont interpellés, dont le fameux « Zoé Sagan », placé trente-six heures en #garde_à_vue. En cause, « de nombreux propos malveillants portant sur le genre, la sexualité de Brigitte Macron ainsi que la différence d’âge avec son conjoint selon un angle l’assimilant à la pédophilie », résume le parquet de Paris.

    Eléments de langage
    Le plus sensible, en matière de « risque réputationnel », ce sont les photos. Dès le printemps 2016, Brigitte Macron a remarqué autour d’eux des paparazzis, y compris au Touquet (Pas-de-Calais), là où la #famille_Trogneux a l’habitude de se retrouver pour le week-end. Emmanuel Macron sait qu’une simple légende peut faire dire n’importe quoi à une image. Il devine qu’il lui faut un coup de main pour protéger sa vie personnelle.

    Le patron de Free, #Xavier_Niel (actionnaire à titre personnel du Monde), recommande aux #époux_Macron une professionnelle de la presse people, la fameuse Michèle Marchand. C’est ainsi que la sulfureuse « #Mimi » entre dans l’intimité du futur couple présidentiel. A 77 ans, elle a du métier et un sacré CV : elle a connu la prison, comme deux de ses ex-maris, et a longtemps frayé dans les arrière-salles de boîtes de nuit pour glaner des infos. Elle est à la fois la meilleure connaissance du milieu des paparazzis, dont elle négocie les photos, et la conseillère en image de personnalités dont elle détient les secrets.

    Beaucoup la craignent, car ils la savent capable, d’un simple coup de fil, de vendre la vie privée d’une célébrité. Elle sait vérifier que rien ne traîne, mais aussi… faire commerce des photos. C’est au moyen de clichés volés que la justice la soupçonne d’avoir voulu soutirer de l’argent à l’animatrice de télévision Karine Le Marchand – en avril 2024, elle a été renvoyée en correctionnelle pour extorsion de fonds. En 2021, elle avait été mise en examen dans l’un des volets de l’affaire du financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy. C’est elle qui est suspectée d’avoir joué les intermédiaires et organisé la fausse rétractation de l’homme d’affaires Ziad Takieddine pour aider l’ancien président.

    Une des spécialités de « Mimi » Marchand est d’orchestrer des « paparazzades » factices qui donnent un air de naturel à des clichés en réalité très maîtrisés. Après sa rencontre avec les époux Macron, au printemps 2016, les unes glamour se succèdent pour eux et les frayeurs du président sur d’éventuelles photos volées semblent oubliées. La victoire d’Emmanuel Macron, espère Michèle Marchand, doit être aussi un peu la sienne : en mai 2017, c’est bien elle, sur cette image prise avec son téléphone portable, levant les deux bras en V de la victoire, derrière le bureau présidentiel, comme si elle était chez elle.

    Après avoir connu quelques années de disgrâce liée à l’affaire Benalla (elle avait hébergé le garde du corps puis l’avait exfiltré dans l’un de ses « sous-marins », ces véhicules qui servent aux photographes à planquer), elle est revenue en cour cet été. Le 14 septembre, place de l’Etoile, pour la cérémonie en l’honneur des médaillés olympiques et paralympiques, qui attend pour les accueillir le président et son épouse, debout devant les barrières ? « Mimi ».

    Depuis que Xavier Niel, également propriétaire du Groupe #Nice-Matin, a racheté sa société de paparazzis #Bestimage, en juin, ses photographes ont leurs entrées partout à l’Elysée. Une position en or pour s’offrir l’exclusivité des images d’invités de marque aux dîners d’Etat ; des photos vendues ensuite très cher. Dans le même temps, la reine des #paparazzis veille sur les clichés du couple présidentiel. Elle possède de nombreuses photos des Macron dans l’intimité, whisky du soir à l’#Elysée et dîners privés.

    Autour d’Emmanuel Macron, des conseillers en poste ou d’#anciens_collaborateurs ayant officié à l’Elysée, mais toujours au service du président, cherchent à discréditer les médias ou les journalistes enquêtant sur le chef de l’Etat. Ils organisent des ripostes concertées sur les réseaux sociaux. Mais ces tenants du « nouveau monde » appellent aussi directement les patrons de presse comme autrefois. Ils distribuent des éléments de langage aux médias qui, sous les sept années d’Emmanuel Macron au pouvoir, se sont polarisés de manière spectaculaire : ils jouent des uns contre les autres, suivant les occasions, s’efforçant d’imposer un discours officiel. « Si ce n’est pas dans le communiqué, a lancé en octobre Emmanuel Macron lors d’une #conférence_de_presse, ça n’existe pas. »

    Marseille, sa « ville de cœur »
    Comme pour trouver une autre manière d’écrire la geste présidentielle, le chef de l’Etat a autorisé, depuis 2021, une équipe de #Mediawan, la société de production dirigée par l’un de ses amis, #Pierre-Antoine_Capton, à le filmer. Pas encore de diffuseur, mais des cameramen qui se relayent pour suivre les voyages officiels, les entraînements de boxe du président, les journées harassantes passées à diriger un pays dans le tourbillon mondial. Et la violence du pouvoir. L’équipe de tournage a ainsi vécu la surprise de la dissolution en avant-première. Le 9 juin, Emmanuel Macron lui avait ouvert la porte de la salle du conseil et les caméras ont saisi le moment historique de son annonce à son premier ministre, Gabriel Attal, à la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et à ses fidèles, effondrés. Le film existera-t-il un jour ?

    Parfois, tout haut, Brigitte Macron s’interroge sur l’avenir : « Il faut que je sois utile, que je trouve un travail pour aider les gens. » Son mari, lui, n’en parle guère. « Je ferai quelques conférences, comme Obama », a-t-il glissé devant son épouse et des témoins, comme pour éloigner l’inquiétude du lendemain.

    D’autres, autour de lui, l’imaginent rejoindre un jour le groupe #LVMH de Bernard Arnault – après tout, ce dernier rêvait déjà de s’offrir les services de l’ex-premier ministre britannique Tony Blair. Présider une organisation internationale, une fondation ou même la #FIFA, la puissante instance dirigeante du football mondial. Prendre le temps d’écrire des romans et des poèmes, comme il le rêvait à 16 ans. Ou tenter de se faire réélire en 2032…

    Emmanuel Macron n’a pas l’habitude de prévoir de point de chute. En août 2016, au lendemain de sa démission du ministère de l’économie, il avait logé un temps avec son épouse dans un Airbnb. Restera-t-il en France, à Paris, au #Touquet, ou à Marseille, sa « ville de cœur », où il s’est rendu dix-sept fois depuis sa réélection ? Ses premières vacances d’été de président, c’est au-dessus de la corniche Kennedy qu’il avait choisi de les passer avec sa femme, dans la villa du préfet des Bouches-du-Rhône. Etrange, ce coup de foudre avec cette ville. Au maire socialiste, Benoît Payan, Emmanuel Macron a tenté de faire croire que l’idylle datait de 1993 et « de la tête de Basile Boli et du sacre de l’#OM en finale de la Ligue des champions ». Le patron de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, #Renaud_Muselier, pourtant désormais macroniste de choc, croit pour sa part, mais sans avoir vraiment la clé, à un « truc de bourgeois qui viennent s’encanailler chez [eux] ». A Marseille, plusieurs élus le savent : le président se cherche discrètement une future résidence, pour « après ». Les pieds dans l’eau, face à la #Méditerranée.

    Retrouvez tous les épisodes de la série « Le président et son double »
    Emmanuel Macron, une certaine idée du pouvoir (1/4)
    Emmanuel Macron, le double état permanent (2/4)
    Emmanuel Macron, la diplomatie à lui seul (3/4)
    Emmanuel Macron, l’art du secret (4/4)

  • Zones à Faibles Émissions : un enjeu de santé et de justice sociale
    https://carfree.fr/index.php/2025/01/14/zones-a-faibles-emissions-un-enjeu-de-sante-et-de-justice-sociale

    Oxfam #france, le mouvement citoyen au service de la lutte contre les #inégalités et la pauvreté, fait le point sur les Zones à Faibles Émissions (ZFE). Le sujet des Zones Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Fin_de_l'automobile #Pollution_automobile #Réchauffement_climatique #lille #lyon #marseille #paris #pollution #santé #société #strasbourg #toulouse #ZFE

  • « #Gentrification : quand les espaces populaires s’embourgeoisent »

    Épisode 2/4 : #Marseille, Tu me fends le cœur de ville

    À Marseille selon une récente étude de l’INSEE, 80 % des logements de particuliers sont détenus par des multipropriétaires dans le centre ancien de Marseille et 75 % dans l’ensemble de la ville. Selon l’institut, ces statistiques témoignent d’une “concentration de la propriété immobilière à Marseille, notamment à des fins de rentabilité locative”. Du locatif privé que les propriétaires négligent.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/marseille-tu-me-fends-le-coeur-de-ville-5871381

    • #Saint-Ouen. Ici, c’est le Grand Paris, « Gentrification : quand les espaces populaires s’embourgeoisent », Épisode 1/4
      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/saint-ouen-ici-c-est-le-grand-paris-1246840

      À mesure que #Paris s’embourgeoise sous l’effet de de la désindustrialisation, de la mondialisation et des politiques urbaines de l’État et la municipalité depuis la fin du 19e siècle, la #gentrification se diffuse au-delà du périph : Les Lilas, Montreuil, Pantin,... Saint Ouen.

      #93 #logement #ville #bourgification #radio

    • Concernant Marseille, outre la description de la gentrification, il y a plusieurs moments dans ce podcast que je trouve plutôt intéressants en ce qu’ils soulignent les petites contradictions et la complexité des phénoménes sociaux et urbains.

      Le membre du collectif du quartier Félix Pyat et l’équipe de la radio « attaqués » par une habitante. 6:12

      Le sociologue précaire qui habite à Noailles et se désigne comme « micro-gentrifieur ». 14:15

      L’habitante de la Plaine qui se demande si elle ne fait pas partie du public cible des nouvelles boutiques d’artisans qui s’ouvrent dans son quartier et son voisin trop cool qui détient une carte d’agent immobilier 52:50-54:43

      Marta qui observe que la lutte contre la gentrification ou le carnaval indépendant de la Plaine deviennent eux-mêmes des sortes d’attraits : « anarco-tourisme » 54:55.

    • Oui, c’est un point tenu par l’émission : la gentrification vient à la fois du bas (payer pareil pour plus de mètres carré) et du micro (d’innombrables micro-gentrifieurs, avec les artistes à l’avant-garde, comme de fut le cas il ya longtemps pour Montparnasse, en toute innocence, mais désormais moins innocents), et du haut (édiles, projets urbanistiques, intérêts immobiliers constitués, entreprises).

      À Saint-Ouen, le rôle gentrifieur du PC (qui tenait autrefois la marie), puis d’une municipalité ayant Levallois-Perret pour modèle (pas de nouveaux logements sociaux, le taux légal étant déjà plus qu’assuré), puis d’une municipalité socialo-verte (allez, zyva, un éco-quartier) est souligné par Anne Clerval.

      À Marseille : La Provence qui publie un article annonçant un taux d’occupation record des #Airbnb lors du carnaval de La Plaine, pour partie organisé part celleux qui font campagne contre les « locations saisonnières » qui font exploser les loyers.

      Bref, de forts bonnes émissions radio qui montrent la vigueur d’effets structuraux.

      #propriété #centre-villes #tourisme #rente_foncière #société_de_loisirs

  • Effondrements de la rue d’Aubagne : « Un immeuble ne tombe pas comme ça » - #CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    https://cqfd-journal.org/Effondrements-de-la-rue-d-Aubagne

    Dans la salle PHN (pour Procès hors norme) construite en préfabriqué dans la cour de la caserne du Muy, le tribunal correctionnel de #Marseille juge depuis le 7 novembre l’affaire des effondrements de la rue d’Aubagne qui, le 5 novembre 2018, ont tué huit personnes. Chronique à chaud.

    illustration : Étienne Savoye

  • « Des milliers de colis en attente » : une grève chez DHL impacte les livraisons à quelques jours de Noël | TF1 INFO
    https://www.tf1info.fr/societe/video-reportage-des-milliers-de-colis-en-attente-une-greve-chez-dhl-impacte-

    Le bras de fer est lancé à quelques jours de Noël. Un mouvement de #grève est en cours au sein d’une des plus grandes sociétés de #livraison de colis, #DHL. Selon les chiffres communiqués ce jeudi après-midi par la direction à TF1, un salarié de l’entreprise sur cinq le suit. 

    Conséquence, à Marseille, un entrepôt est à l’arrêt complet. Le reportage du JT de 13H visible en tête de cet article montre ainsi les images prises par un salarié en grève montrant de nombreux colis abandonnés : « Voilà comment on laisse notre entrepôt... pour nos managers », commente-t-il.

    Les grévistes réclament des hausses de revenus. Sur des images que notre équipe a pu se procurer, des piles de cartons trônent devant des camions de livraison, arrêtés depuis quatre jours.

  • FOTOGENICO, de Marcia Romano et Benoît Sabatier
    https://www.lacid.org/fr/films-et-cineastes/films/fotogenico

    Raoul débarque à Marseille où sa fille est morte. Tout ce qu’elle lui avait raconté de sa vie ? Un tissu de mythos. En tentant de recoller les morceaux, il découvre qu’elle avait enregistré un disque avec une bande de filles. Il se met alors en tête de remonter ce groupe, coûte que coûte. Et en slip s’il le faut.

    J’ai plutôt confiance dans la personne qui le recommande en ces termes :

    c’est une comédie punk sur l’impossibilité du deuil
    avec des acteur·ices qui surjouent avec beaucoup de justesse
    de la musique trop fort parce que sinon c’est la mort
    et une mise en scène qui se laisse déborder par #Marseille de tous les côtés
    parce qu’il faut vite vite enregistrer la #ville avant qu’elle ne disparaisse

    c’est un film qui ne ressemble à rien d’autre dans le #cinéma français
    qui regarde plutôt du côté de la comédie italienne, de la movida ou du cinéma rock anglo-saxon
    c’est un film qui fait le pari d’une entente possible entre un mec de cinquante ans et des jeunes femmes qui s’en laissent pas conter
    un film dont on ne peut qu’être content qu’il existe plutôt que pas
    un film au générique duquel on a envie de taper dans les mains
    un film que vous serez content d’avoir vu si vous le voyez

    il va sortir dans trop peu de salles,
    et il ne va peut-être pas y rester 10 ans
    allez le voir cette semaine si vous pouvez

  • A Marseille, l’armateur CMA CGM se pose en acteur incontournable de la lutte contre la précarité
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/06/a-marseille-l-armateur-cma-cgm-se-pose-en-acteur-incontournable-de-la-lutte-


    Brigitte Macron et Tanya Saadé Zeenny visitent l’entrepôt solidaire de la Fondation CMA CGM, à #Marseille, le 6 décembre 2024. NICOLAS VALLAURI/LA PROVENCE/MAXPPP

    La fondation du groupe met à disposition de cinq grandes associations un hangar portuaire flambant neuf, inauguré vendredi, pour aider à la distribution de denrées alimentaires. De quoi marquer un peu plus encore sa forte empreinte sur la ville.
    Par Gilles Rof (Marseille, correspondant)

    On peut afficher plus de 1 milliard d’euros de bénéfices au premier semestre 2024, être régulièrement cité en exemple des entreprises réalisant des superprofits et faire l’événement en matière de lutte contre la précarité. Vendredi 6 décembre, dans le quartier d’Arenc, à Marseille, c’est en présence de Brigitte Macron, du préfet de région Christophe Mirmand, de grands élus locaux et du chanteur Soprano que la Fondation CMA CGM, branche caritative de l’armateur, a inauguré son « entrepôt solidaire » : 5 000 mètres carrés de hangar portuaire rénové, posés à quelques dizaines de mètres du siège mondial du groupe, capables de stocker 3 200 tonnes de denrées alimentaires. Un projet imposant avec lequel le groupe se substitue aux compétences des pouvoirs publics.

    Ce paquebot de la solidarité, unique en France, va permettre à cinq associations majeures de lutte contre la précarité alimentaire de métamorphoser leurs conditions de travail dans les Bouches-du-Rhône. Et, grâce à une mutualisation de leurs charges, de réorienter une partie de leur budget, jusqu’alors dépensée en loyers et en logistique, vers la distribution de denrées aux populations qui en ont besoin.

    « Nous passons d’un entrepôt devenu exigu et en mauvais état à une surface plus importante, plus pratique, équipée d’engins spécialisés et mieux sécurisée », énumère, ravi, le président départemental des Restaurants du cœur, Alain Evezard. Sa structure, qui distribue chaque année près de 5 millions de repas dans le département, a investi en octobre la moitié des volumes de l’entrepôt solidaire. Elle y implantera son antenne locale, tout comme la Croix-Rouge, destinataire, elle, d’un quart de la surface. Le Secours populaire (15 % du site), le Secours catholique et le réseau des épiceries solidaires Andes (Groupe SOS) complètent cette colocation d’un nouveau genre.

    Raz de marée de demandes

    Dans une ville où plus de 200 000 personnes vivent sous le seuil de #pauvreté, selon le « Rapport sur la pauvreté en France » de l’Observatoire des inégalités publié mardi 3 décembre, chacune de ces associations témoigne d’un raz de marée de demandes. Pour elles, la proposition de la CMA CGM n’était pas de celles que l’on refuse. « Même en mettant tous nos moyens en commun, nous n’aurions pas pu bénéficier d’un entrepôt comme celui-là », constate Alain Evezard.

    [...]

    A la Fondation CMA CGM, on pense déjà à dupliquer l’initiative en France et à l’international.

    https://justpaste.it/hdcox

    #précarité #caritatifs #philanthropie #fiscalité

  • Opération escargot des taxis : l’A50 saturée, les cortèges se sont élancés depuis Marseille
    https://www.laprovence.com/article/region/7421316870650914/operation-escargot-des-taxis-l-a50-saturee-les-corteges-se-sont-elances-

    Des dizaines de taxis manifestent dans le secteur de Marseille Photo Franck Pennant .

    Dutzende von Taxis beteiligen sich an einer „Operation Schnecke“ auf den Auobahnen rund um Marseille. Sie beteiligen sich an einer größeren Aktion, als deren Höhepunkt eine „Filter-Blockade“ vor der Mautstelle Lançon-Provence auf der A7 angekündigt wurde. Erwartet werden etwa 1000 Taxis.

    Um 8 Uhr gibt es einen Stau von 7 Kilometern auf der A50 in Richtung Aubagne-Marseille.

    Weitere Konvois sollen ab 8 Uhr und in den folgenden Stunden die A51 und A7 lahmlegen.

    Grund für die massive Protestaktion ist eine Reduzierung der Tarife für Krankenfahrten. Ein Taxifahrer sagt: „Nachdem die Tarife für Krankenfahrten bereits um 25 Prozent gesenkt worden sind, soll diese Reduzierung nun verdoppelt werden. Unsere Verdienstspanne geht gegen Null, was die Existenz von 40.000 Unternehmen bedroht.“

    Die Präfektur des Departement Bouches-du-Rhône kündig weitere Taxikorsos an, die von den Maustellen La Barque , Saint-Martin-de-Crau und Cavaillon starten werden.

    Scheckenfahrten sind ein häufig von den Taxifahrern eingesetztes Mittel, um auf ihre Probleme aufmerksam zu machen. Eine Internetsuche nach Opération escargot des taxis ergibt dutzende FUndstellen aus neuerer Zeit.
    https://duckduckgo.com/?t=lm&q=Op%C3%A9ration+escargot+des+taxis&ia=web

    2.12.2024, Marseille - Vitrolles von Quentin Gueroult - Plusieurs cortèges de chauffeurs de taxis viennent de s’élancer depuis Marseille, sur les autoroutes autour de la ville. Ils vont prendre part à une opération escargot d’ampleur, avant de mettre en place un barrage filtrant au niveau du péage de Lançon-Provence.

    Une journée de fortes perturbations s’annonce, sur les grands axes des Bouches-du-Rhône. Comme annoncé en fin de semaine dernière, des dizaines de taxis viennent de s’élancer, dans le cadre d’une opération escargot.

    Ce lundi 2 décembre, aux alentours de 7 h, un premier cortège, particulièrement important, a pris la route depuis La Valentine, à Marseille, dans un concert de klaxons. En empruntant l’autoroute A50 puis la rocade L2, il se dirige vers l’autoroute A7, en direction du péage de Lançon-Provence.

    Un bouchon est en cours sur l’A50, à l’heure où nous écrivons ces lignes. Le cortège a effectué un premier arrêt, en allumant des fumigènes. On recense sept à huit kilomètres de bouchons dans le sens Aubagne-Marseille.

    Un barrage filtrant au péage de Lançon-Provence

    Ce cortège va en rejoindre un autre, qui s’élance de Grand Littoral au même moment. Ils vont fusionner au niveau du tunnel de Vitrolles, ce qui risque de provoquer d’importants ralentissements autour de l’aéroport Marseille-Provence.

    Aux alentours de 8 h, un troisième cortège doit s’élancer depuis la zone de Plan-de-Campagne, avec une opération escargot sur l’A51 et l’A7.

    Un barrage filtrant doit ensuite être mis en place tout au long de la journée, au péage de Lançon-Provence, dans les deux sens de circulation.

    « Notre marge risque de disparaître »

    « On réclame que la nouvelle convention avec la Sécurité sociale, soit renégociée et devienne plus équitable, explique Yazid Ziani, président de l’Union des taxis indépendants de France (Utif) à Marseille. On a déjà un abattement de 25% auprès d’elle, et on nous demande de le doubler. C’est notre marge qui risque de disparaître. Et 40 000 entreprises risquent de mettre la clé sous la porte. »


    Des dizaines de taxis sont actuellement à l’arrêt sur l’autoroute A50, ce qui provoque jusqu’à huit kilomètres de bouchons depuis Aubagne, en direction de Marseille.
    Des dizaines de taxis sont actuellement à l’arrêt sur l’autoroute A50, ce qui provoque jusqu’à huit kilomètres de bouchons depuis Aubagne, en direction de Marseille. Photo Franck Pennant

    Selon la préfecture des Bouches-du-Rhône, des cortèges de taxis doivent aussi partir du péage de La Barque, du péage de Saint-Martin-de-Crau et du péage de Cavaillon. « Des actions dans le centre-ville de Marseille pourraient également avoir lieu », avec à la clé, un risque de paralysie du trafic routier, dans la cité phocéenne.

    Suivez en temps réel la mobilisation des taxis autour de Marseille.

    Votre opinion compte pour nous. Rejoignez la communauté laprovence.com en réagissant sur l’article Opération escargot des taxis : l’A50 saturée, les cortèges se sont élancés depuis Marseille.

    Die anvisierte Mautstelle Péage de Lançon de Provence
    https://www.openstreetmap.org/way/49195511

    Die von der Schneckenaktion betroffene Region um Marseille und Aix en Provence, die Mautstelle befindet sich am Oŕt der Markierung „A7“ am obeten Bildrand

    Die Region Provence-Alpes-Côte d’Azur
    https://www.openstreetmap.org/relation/8654#map=9/43.972/6.037

    Das Departement Bouches du Rhone
    https://www.openstreetmap.org/relation/7393

    Aktuelles Video

    La Provence - Opération escargot pour les taxis marseillais
    https://www.youtube.com/watch?v=ClExkIDvFOc

    #Frankreich #Marseille #Taxi #Protest

  • NASA says goodbye to Mars and admits its biggest failure : « Not-possible using present-day technology »
    https://www.eldiario24.com/en/nasa-goodbye-to-mars-and-admits/1203

    For years and decades now the concept of terraforming Mars has kept researchers and science experts on their feet scratching their heads to find a solution. This enthusiasm came from various fictional novels and movies that have given scientists hope that perhaps they can implement this idea. According to research, Mars has the potential to be humanity’s second home and they are trying to make this concept a reality.

    If Mars is ever to be terraformed, it will be a monumental task. Terraforming Mars could take decades or even centuries in its initial stages. Additionally, we do not have the technological capacity to implement this initiative. This sobering realisation highlights the enormous obstacles that stand in our way of realising the aim of altering the Red Planet.

    Une autre boule puante laissée par l’administration sortante, pour savonner la planche à nos héros trumpistes et muskistes, alors que nous, on le sait bien que Mars n’attend qu’un geste de nous, pour nous accueillir.

    • En Afrique, les urgences des hôpitaux sont en bien meilleur état que les urgences en France.
      Le reste de l’hôpital aussi.

      On ne peut donc que se féliciter l’action des gouvernements d’emmanuel macron afin d’appliquer les ordres de l’union européenne.

  • Six ans après la mort de Zineb Redouane, percutée par une grenade en plein visage, un CRS mis en examen pour « homicide involontaire »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/28/six-ans-apres-la-mort-de-zineb-redouane-percutee-par-une-grenade-en-plein-vi


    A Marseille, le 5 décembre 2020. NICOLAS TUCAT/AFP

    Le 1ᵉʳ décembre 2018, lors d’une manifestation des « gilets jaunes » à Marseille, un policier avait tiré une grenade lacrymogène atteignant « Mama Zina », une Algérienne de 80 ans qui se trouvait alors à la fenêtre de son appartement.
    Par Mustapha Kessous

    Le 2 décembre 2018, #Zineb_Redouane mourait sur une table d’opération de l’hôpital de la Conception, à #Marseille. La veille au soir, cette Algérienne de 80 ans avait reçu une #grenade_lacrymogène en plein visage, tirée par un #CRS lors d’une #manifestation des « #gilets_jaunes », alors qu’elle était en train de fermer les fenêtres de son appartement situé au quatrième étage, rue des Feuillants, non loin du Vieux-Port. Cette manifestation s’était terminée en violents affrontements tout près de son domicile, dans une atmosphère saturée de gaz lacrymogènes : 200 grenades avaient été tirées.

    Six ans après le décès de « Mama Zina », comme elle était surnommée par ses enfants, le policier à l’origine du tir a été mis en examen, le 12 septembre, pour « homicide involontaire », a appris Le Monde. « Il est regrettable d’avoir dû attendre autant d’années pour obtenir la mise en examen du policier », déplore Yassine Bouzrou, l’avocat des enfants de la victime. Le gardien de la paix mis en cause a choisi de garder le silence lors de son audition de première comparution devant les deux juges chargées de l’instruction au tribunal judiciaire de Lyon. Thibault de Montbrial, le conseil du policier, n’a pas souhaité faire de commentaire.

    Cette première mise en examen marque une étape, au terme d’années de procédures. Une enquête préliminaire a été ouverte le 4 décembre 2018. Il a fallu d’abord dix-huit mois et un rapport balistique pour identifier le CRS, sa position et l’heure exacte du tir : le rapport estimait que le tireur se situait « entre les deux rails sur la voie du tramway (…) son buste orienté en direction de la rue des Feuillants », et identifiait un tir, à 19 h 04, qui « semble être celui qui est à l’origine des lésions corporelles de Mme Redouane ».

    Ce soir de 2018, sur les 70 agents que comptaient les rangs de la CRS 50, dépêchée depuis Nice pour sécuriser les manifestations, cinq étaient équipés de lance-grenades Cougar. Mais aucun n’avait avoué être l’auteur du coup de feu, tous disant ne plus vraiment se souvenir des événements. Ce n’est qu’en avril 2021 – dans le rapport de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) –, que son nom avait été dévoilé.

    Pour l’identifier, les enquêteurs avaient dû procéder par élimination : après avoir analysé la vidéo d’un manifestant postée sur YouTube, les échanges radio entre les agents, les auditions administratives, la modélisation 3D du média #Disclose – qui avait reconstitué la scène du tir –, et en s’appuyant sur les clichés du rapport balistique, l’IGPN avait pu écarter quatre des policiers.

    « Manquement professionnel »

    « Le gardien de la paix [soupçonné] admettait que le porteur de Cougar (…) à l’arrière de la colonne vers 19 h 00, ne pouvait être que lui. Mais il déclarait n’avoir gardé aucun souvenir ni des lieux, ni de la situation (…), pouvait-on lire dans le rapport. Il prétendait ignorer s’il était l’auteur du tir (…) sans toutefois le contester formellement. » L’IGPN avait « mis en lumière un manquement professionnel et un comportement contraire à la déontologie policière » concernant ce CRS, mais aussi son #superviseur, chargé de donner l’ordre de tirer une fois qu’il est assuré que les conditions légales d’emploi de l’arme sont réunies. L’inspection estimait que tous deux avaient « manqué à l’obligation de discernement », et avait demandé leur « renvoi en conseil de discipline ».

    Une observation qui n’avait pas été suivie d’effet : Frédéric Veaux, alors directeur général de la police nationale, avait décidé, en octobre 2021, de ne pas suivre l’avis de l’IGPN. Un choix qui « n’a aucune incidence sur la procédure pénale », se félicite Yassine Bouzrou, qui souhaite désormais « demander la mise en examen du CRS superviseur qui a autorisé le tir », ainsi que la requalification du chef d’inculpation en « violence volontaire ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner », dans la mesure où « il n’y a aucun doute sur le fait que le tir est volontaire et vise un immeuble d’habitation », selon lui.

    Au printemps 2023, les juges d’instruction ont mandaté deux médecins afin qu’ils déterminent une éventuelle « responsabilité médicale » des pompiers et de l’hôpital de la Conception dans la prise en charge de Mme Redouane, à la santé déjà fragile. L’enjeu est de déterminer si c’est bien la grenade – d’un poids de 384,5 grammes, qui a provoqué de lourdes blessures (un fracas de l’ensemble de l’hémiface droite) – qui a bien causé son décès, et non les conditions de sa prise en charge hospitalière, comme le soutenait, au lendemain de sa mort, le procureur de Marseille. « Une thèse ridicule », balaie Me Bouzrou, qui ajoute : « Même s’il y a eu un problème dans la prise en charge médicale, cela n’aurait aucune incidence d’un point de vue juridique, car, sans le tir, Mme Redouane n’aurait jamais été aux urgences. » Les conclusions de cette expertise ne sont pas encore connues.

    #DGPN

  • Arenc, le matin des centres de rétention
    https://infokiosques.net/spip.php?article2053

    Dans les années 1960, Arenc est un lieu dont personne ne se préoccupe. Pourtant, c’est dans l’utilisation que l’administration #A faite de ce hangar vétuste du port autonome de Marseille qu’ont été rationalisées les pratiques d’expulsion, de refoulement et de reconduite à la frontière des étrangers jugés indésirables. Arenc, c’est l’ancêtre des centres de rétention ; son histoire nous raconte l’avènement de ces lieux d’enfermement finalement banalisés et inscrits dans le droit, réprimant non pas un acte mais un état, celui de ne pas avoir les bons papiers. Texte publié en 2009 dans le n°2 de la revue Z, « Marseille ». A

    / #Prison,_justice,_répression, #Migrations,_luttes_contre_les_frontières, (...)

    #Antiracisme
    http://www.adrim.fr
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/arenc-cahier-14pa5.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/arenc_-_28p_-_version_page_par_page_.pdf

  • À Paris comme à Marseille : rendre la ville au peuple

    https://www.revue-ballast.fr/a-paris-comme-a-marseille-rendre-la-ville-au-peuple-1-2

    https://www.revue-ballast.fr/a-paris-comme-a-marseille-rendre-la-ville-au-peuple-2-2

    Victor Collet : Le 63 de la rue d’Aubagne appartenait en effet à Marseille Habitat, donc à la municipalité, qui l’avait fait fermer en 2008 pour des travaux qui devaient démarrer en 2010 mais n’ont jamais commencé — l’exemple type des pratiques totalement opaques de la municipalité. Juste à côté, la petite copropriété du 65 se dégradait aussi. C’est un cas typique de marchands de sommeil : à l’intérieur, il n’y avait aucun propriétaire occupant, seulement des précaires, des femmes célibataires, des sans-papiers, etc. — tout ce tissu très représentatif du cœur de Marseille et du quartier de Noailles — qui sous-louaient et vivaient dans des conditions dégradées et dégradantes. Ce sont des personnes très captives du marché, puisqu’il n’y a que 4 % de logements sociaux dans un quartier où 80 à 85 % des personnes y seraient éligibles. Parmi les propriétaires qui exploitaient la vulnérabilité de ces habitants, il y a un élu au conseil régional, Xavier Cachard, dont le procès se tiendra en novembre prochain. Cachard a une triple casquette puisqu’il est à la fois propriétaire, avocat du syndic censé organiser les travaux de ces immeubles et… élu au conseil régional !

    #logement
    #précarité
    #insalubrité
    #corruption
    #gentrification
    #Paris
    #Marseille
    #urbanisme

  • Le mobilier du village des JO arrive chez Emmaus Marie-Laure Thomas / Marseille
    Petit mobilier et autres objets du village olympique sont redistribués dans divers Emmaüs en France, dont celui de la Pointe-Rouge.

    Dormir dans le lit d’un champion ? S’asseoir sur sa chaise ? Emmaüs peut vous aider à réaliser ce rêve d’enfant », annonce en riant Nouara Bernou, co-responsable de la communauté Emmaüs de la Point-Rouge. Plus sérieusement, « pour la première fois, le comité d’organisation des Jeux olympiques a eu l’idée de ne pas jeter mais de recycler le mobilier. Ils ont lancé un appel national auprès d’Emmaüs en mai. Nous avons répondu favorablement ». Mercredi, c’est le grand jour.

    Le camion arrive traverse Parangon (8e) avec son lot de surprises. « On annonce 50 000 produits mobiliers et autres objets du village, ou laissés par les athlètes. Mais nous n’avons aucune idée du contenu de notre camion » explique Nouara. Sympa pour les gosses, mais pas que. Nouara pense déjà « aux centres d’hébergement souvent dépourvus, ou aux étudiants en galère pour s’équiper ». Dès ce samedi 26, on pourra trouver ces articles en vente à petits prix.


     #déchets #décharge #résidus #emmaüs #sport #sportif #pollution #jo #jeux_olympiques #France #Marseille #paris_2024 #détritus

    Source : https://www.lamarseillaise.fr/societe/le-mobilier-du-village-des-jo-arrive-chez-emmaus-pointe-rouge-IN16939

  • À #Marseille, les data centers consomment du terrain et beaucoup d’#énergie

    L’entreprise américaine #Digital_Realty veut construire son cinquième #centre_de_données en plein cœur de la ville. Un collectif d’habitants s’y oppose et dénonce un impact fiscal, urbain et environnemental néfaste.

    (#paywall)
    https://www.alternatives-economiques.fr/a-marseille-data-centers-consomment-terrain-beaucoup-denergie/00112632
    #data_center #résistance

    • #merci @sombre, du coup :

      Sur le grand port de Marseille, l’ancien silo à grain, visible depuis l’autoroute qui mène au centre-ville, a été abattu. À la place, l’entreprise texane Digital Realty compte installer son cinquième data center phocéen. A l’horizon 2026, les 12 000 mètres carrés de stockage de données du « vaisseau amiral » MRS5 viendront s’ajouter aux 24 000 actuels.

      L’emplacement stratégique que constitue Marseille, connectée au reste du monde par 17 câbles sous-marins enfouis au large des plages du Prado, a permis de faire sortir de terre un « campus de data centers », selon Digital Realty, et à la ville de devenir « le cinquième hub internet mondial ».

      Ces usines à stockage hébergent en continu nos films, nos jeux vidéo, mais aussi nos télécoms, nos données bancaires et une partie de nos services publics en ligne. Les cryptomonnaies et l’intelligence artificielle, particulièrement voraces en données numériques1, font exploser la demande : d’ici 2030, les besoins de traitement et de stockage par les centres de données devraient augmenter de 160 %, selon la banque Goldman Sachs.

      Une bataille pour l’énergie

      « Ce projet doit être stoppé, car il aura de graves conséquences sur l’environnement et la santé des riverains », s’insurge une habitante, dans l’enquête publique ouverte sur le projet. « Pourquoi, nous, habitants des quartiers nord devons-nous subir tous ces projets écocides ? », s’inquiète une autre.

      Pour faire tourner les serveurs 24 heures sur 24, il faut l’équivalent de la consommation d’une ville de la taille d’Arles pour un entrepôt de 10 000 m²

      Accaparement massif du foncier, de l’eau, de l’électricité, possibilité de nuisances, de pollutions, amoindrissement d’un accès à la mer déjà compliqué… La liste des reproches est longue, si bien qu’un collectif d’habitants, d’associations et d’élus souhaite instaurer un moratoire et saisir la Commission nationale du débat public (CNDP) pour arrêter le projet, tandis que France nature environnement 13 compte attaquer son permis de construire et son autorisation d’exploiter.

      Digital Realty promet pourtant de « minimiser l’impact de ses data centers sur l’environnement ». Stéphane Coppey, chez France nature environnement, en doute. Car pour faire tourner les serveurs 24 heures sur 24, avec des générateurs en cas de panne, il faut énormément d’électricité – l’équivalent de la consommation d’une ville de la taille d’Arles pour un entrepôt de 10 000 m2.

      « Pour le refroidissement des ordinateurs, ils utiliseraient de l’eau souterraine de Gardanne, qui pourrait être plutôt rendue potable par exemple, mais aussi des liquides fluorés, très émetteurs de gaz à effet de serre (GES). »

      Les émissions de GES des centres de données pourraient même être près de huit fois plus élevées que celles officiellement rapportées, selon une étude du Guardian. Sans compter que, dans une ville déjà en surchauffe, le manque de planification urbaine entraîne des conflits d’usage sur l’électricité.

      Même si Christophe Castaner, président du conseil de surveillance du port de Marseille Fos, assure que c’est le dernier projet de ce type, Stéphane Coppey s’étonne : « Les riverains des 15e et 16e arrondissements attendaient plutôt le raccordement électrique des navires de croisière ! » Ces branchements électriques, en cours de déploiement, évitent que les navires à quai brûlent leur combustible en aggravant la pollution de l’air.
      Projets d’intérêt national ?

      Le développement des data centers s’accélère en France, et les subventions se multiplient, dans le cadre du plan France 2030, notamment. Avec la promesse d’un mix énergétique décarboné grâce au nucléaire et un taux réduit de taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE), la filière croît sept fois plus rapidement que le reste de l’économie.

      Digital Realty a ainsi lancé à La Courneuve la construction du plus grand data center de France dans une Seine-Saint-Denis où leur concentration s’accroît2.

      Avant la dissolution de l’Assemblée nationale, la loi de simplification de la vie économique envisageait même de donner aux data centers le statut de projets d’intérêt national majeur (PINM) afin d’accélérer certaines procédures, comme les permis de construire ou le raccordement au réseau électrique. Quitte à court-circuiter le dialogue avec les élus locaux.

      « Ce projet de loi est absolument aberrant. Au moment où il faudrait être beaucoup plus contraignant, on fait l’inverse », s’insurge Sébastien Barnes, élu EELV à la mairie de Marseille, au sein du collectif contre le projet MRS5.

      « Il faudrait une réglementation européenne, y compris fiscale, pour éviter la mise en concurrence des territoires. Taxer les infrastructures en fonction de leur volume de stockage pourrait être une solution », ajoute-t-il en invoquant l’Allemagne, qui veut écoconditionner leur installation.

      Ailleurs qu’à Marseille, des opposants demandent des comptes et obtiennent des premières victoires : en 2021, le préfet de l’Essonne a par exemple refusé l’agrément à un projet d’Amazon. Pour soigner leur image, les opérateurs des 250 data centers français se font parfois mécènes, comme Digital Realty avec le Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem). Certains promettent par ailleurs d’étudier la possibilité de réutiliser la chaleur produite... alors que c’est un prérequis pour bénéficier des exonérations de TICFE.

      Pour Clément Marquet, chercheur à l’école des Mines de Paris, cela ne suffira pas : « Même si l’on accompagne ces projets au niveau environnemental et fiscal, et en planification urbaine, on est bien en dehors des limites planétaires. L’économie numérique est complètement hors-sol. » Mais elle occupe toujours plus de territoire.

  • Gauche : Benoît Payan, un sous-marin marseillais au Nouveau Front populaire
    https://www.blast-info.fr/articles/2024/gauche-benoit-payan-un-sous-marin-marseillais-au-nouveau-front-populaire-

    image webp
    https://static.blast-info.fr/stories/2024/story_hero_576w_x3-gauche-benoit-payan-un-sous-marin-marseillais-a

    Les personnages de cet article semblent agir dans une bulle loin des gens qu’ils sont censés représenter. C’est la cabale à la place du combat, seulement Melenchon/Delogu ont des rapports et une vie avec le peuple.

    Obsédé par sa réélection en 2026, le maire de Marseille craint la poussée des Insoumis dont les scrutins européens et législatifs confirment l’implantation sur ses terres d’élection. Lors des municipales de 2020, les amis de Mélenchon n’étaient pas monté dans le train du Printemps marseillais, qui avait repris la ville à la droite. L’ancien socialiste s’emploie à saper leur progression quitte à saborder le Nouveau Front populaire. Car Marseille vaut bien un gouvernement. Révélations.

    Au lendemain du second tour des législatives, la France des médias et des rédactions a redécouvert Benoît Payan : Payan par ci, Benoît par là, le Marseillais est soudainement partout, on l’entend sur France Info, LCI, sur BFM, on le lit interviewé par L’Express, on le repère signataire d’une tribune dans Libération, et on en passe.

    Benoît Payan, premier ministrable d’une gauche « raisonnable » ? Si « seul un socialiste » peut « apaiser », il prétend ne pas être celui-ci : « Je suis maire de la plus belle ville de France et il n’y a qu’elle qui compte. » Image France info

    Tous les micros tendus, le maire de Marseille professe à qui veut sa vision pour le pays et son idée d’un prochain gouvernement. Le tout inspiré de son expérience de coalition appliquée sur les rives du Vieux Port, où est posé l’hôtel de ville de Marseille. Payan reste persuadé qu’elle doit servir de matrice à la gauche, à l’échelle nationale. Et l’ancien apparatchik du PS des Bouches-du-Rhône - époque Guérini, une référence - pousse pour qu’un dirigeant de son ex-parti soit intronisé à Matignon.

    Pour le clerc de notaire, « il n’y a aucune raison que ce soit un insoumis plus qu’un autre » : « Le chef du gouvernement devra être un socialiste parce qu’il faut que le centre d’équilibre du Nouveau Front populaire soit au cœur de la gauche », assène le sudiste sur France Info. Et pas question d’une marche sur Matignon comme Adrien Quatennens en a jeté l’idée : « Qu’est-ce que c’est cette manière de faire ? », cingle Payan.

    « Doudou » Payan contre les Insoumis

    S’il se donne autant de mal, manœuvrant désormais à découvert pour faire déraper le NFP et isoler la France insoumise, après un mois d’intense lobbying en coulisses, c’est peu dire que « Doudou » Payan - le surnom attribué par les frères Guérini, quand il était leur porte-serviette - craint la montée en puissance des Insoumis. Avec trois députés ancrés sur la carte électorale marseillaise depuis 2022, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon avait largement distancé les autres listes de gauche aux dernières européennes : sur les bords du Lacydon, 21 % des voix sont allées à la liste conduite par Manon Aubry, contre seulement 11 % au PS et 5 % aux écolos. Un bon signal pour la gauche mais une alerte rouge pour le premier magistrat de la cité phocéenne, qui sait lire dans les urnes, dans l’optique des municipales de 2026.

    Contrairement à la situation nationale, et la réaction de la gauche après la dissolution déclenchée à l’Élysée, à Marseille les Insoumis font bande à part. LFI n’était pas de l’aventure du Printemps, qui a pris la main sur la municipalité après 25 ans de mandat(s) Gaudin en juillet 2020. En plein Covid, cette coalition hétéroclite - où s’est mêlent société civile, écologistes, communistes et oripeaux d’un PS local en décomposition - était parvenue à faire élire la Verte Michèle Rubirola grâce à la division de la droite, combinée à une abstention record. Six mois plus tard, la même Rubirola demandait à son premier adjoint Benoît Payan (avec qui elle formait un binôme au Département) de la remplacer, Rubirola prenant sa place de numéro 2 de la municipalité. Un switch inédit qui avait provoqué des rires à droite, des grincements de dents dans la société civile - qui voyait d’un mauvais œil le retour des professionnels de la politique et du vieux PS - et une perplexité certaine dans les rangs insoumis, absents du cénacle municipal et spectateurs passifs de cette manœuvre novatrice.

    2017, les Insoumis ciblent Marseille

    Trois ans plus tôt, en 2017, au sortir d’une élection présidentielle aussi harassante que frustrante, Jean-Luc Mélenchon avait jeté son dévolu sur Marseille pour s’y faire élire député.

    De cette ville où il a prononcé en 2012 ce qui restera peut-être son plus beau discours, devant une marée humaine sur les plages du Prado, pour sa première candidature présidentielle, il entend faire un laboratoire, y acheter une maison et y installer l’école de formation des cadres de son parti, pour préparer la conquête du pays. Les universités d’été des Insoumis y trouvent naturellement leur point de chute.

    En avril 2012, pour son dernier grand meeting de campagne, le candidat du Front de gauche prononce un discours vibrant devant plus de 100 000 personnes à Marseille, face à la Méditerranée : « Comme vous êtes émouvants, grands, beaux (...) Écoutez le souffle lent de l’Histoire (...) »... Image compte Facebook Jean-Luc Mélenchon

    Si le Che(f) est depuis reparti, laissant sa circonscription du centre-ville (la 4ème des Bouches-du-Rhône) à son bras droit Manuel Bompard, Marseille reste une place forte insoumise et une terre d’avenir. « L’institut La Boétie forme chaque année 5 à 10 militants marseillais, siffle une huile de la politique locale, admiratif. Quand ils reviennent, ce sont des soldats : dans la ligne et très efficaces. » Nul doute qu’avec les récents résultats sortis des urnes et leur patiente implantation, les LFIstes ne resteront cette fois pas hors du jeu lors des prochains scrutins locaux.

    J’appelle à un Printemps marseillais pour la France

    (Pres)sentant la tempête à venir, le maire de Marseille - qui a incontestablement du flair et a lui aussi été bien formé - a décidé de prendre les choses en main. « À Marseille, nous continuerons de faire la démonstration que l’union est la seule voie pour contrer ceux qui utilisent les colères et les fractures en portant un projet de repli et d’exclusion, prévient-il, dans un message posté sur X au soir des européennes, et de l’annonce de la dissolution. J’appelle à un Printemps marseillais pour la France. » Derrière le modèle à nouveau rabâché d’une ville aux 2600 ans d’histoire, beaucoup voit une invitation explicite à tenir les mélenchonistes à l’écart. A Marseille comme partout ailleurs.

    Un deal, et quitter la ville

    Mais l’ancien patron des Jeunes socialistes de Marseille ne s’est pas contenté seulement d’exposer sa méthode sur les plateaux des TV et des radios. D’après les informations de Blast, il s’est investi via d’autres canaux.

    « Dès le 9 au soir, il nous a appelés, se marre un conseiller ministériel. Payan nous a assuré qu’il allait se présenter dans les 13e et 14e arrondissements contre le RN, il voulait négocier pour n’avoir personne du camp présidentiel, en face. En échange, il ne poussait personne face à Sabrina Agresti-Roubache. (lire à la suite, ndlr) »

    Pour convaincre ses interlocuteurs, Payan aurait avancé d’autres arguments. « En plus il claironnait qu’il allait monter à Paris pour empêcher les négociations avec les Insoumis ». Des rodomontades prises avec des pincettes en Macronie : le chef de l’État se rappelle des promesses du même Payan en 2022, de le soutenir pour la présidentielle en remerciement du plan Marseille en Grand auquel il a été largement associé. Au final, lors du meeting tenu le 16 avril 2022, le maire avait éteint son portable et quitté la ville.

    Le 16 avril 2022, en bras de chemise, Emmanuel Macron s’adresse aux électeurs de gauche pour faire barrage à Marine Le Pen au second tour, depuis Marseille, sa « ville de cœur ». Il a beau chercher : Benoît Payan, dont il attendait la présence au premier rang de ses soutiens, n’est pas là. Image BFM

    Un incrusté à Paris

    Le 10 juin au matin, au lendemain de la sidération qui s’est abattue sur le pays avec l’annonce de la dissolution, le maire réunit les troupes de sa majorité pour une séance « de psychothérapie collective ». « Il a analysé les résultats en minorant le poids des Insoumis dans la ville, selon les mots d’un participant, dépité. On avait l’impression qu’il essayait de se convaincre, et ça a plutôt eu l’effet inverse. C’est très clair qu’il craint les Insoumis, dans la perspective de 2026. »

    Dans la foulée, le Marseillais file à Paris assister aux négociations internes à la gauche. Payan échoue à saborder l’accord, comme annoncé à ses contacts ministériels la veille, qui aboutit au lancement du Nouveau Front populaire officalisé dès ce 10 juin, et à l’annonce du programme commun (présenté le 13 juin). L’ancien porte-parole de la fédé du PS 13, qui a du métier, ne se démonte pas. Il y va alors « au flan », laissant fuiter sa détermination à se présenter face à Jean-Luc Mélenchon, si jamais le chef insoumis candidatait à nouveau à une circonscription marseillaise.

    En montrant ses muscles, Payan entend peser sur la répartition des circonscriptions. « Du bluff total, se marre rétrospectivement un conseiller municipal, mais il s’est incrusté dans les négociations. Et cela a beaucoup agacé, notamment Marine Tondelier des Verts qui aurait bien aimé le virer. »

    Au final, le Nouveau Front populaire réservera naturellement à LFI les trois circonscriptions de ses députés sortant, en accordera deux - des terres de mission, tenues par la droite et l’extrême droite - à EELV et donnera deux investitures aux candidats PS-Place publique : dans les quartiers Est de la ville, promis au RN, la secrétaire générale de Place Publique Pascaline Lécorché est envoyée ; dans les beaux quartiers, où l’élection est jouable, le maire de Marseille propulse son adjoint à l’économie, le socialiste Laurent Lhardit.

    Le 4 juillet dernier, le leader de Place Publique, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann, est à Marseille pour faire campagne avec Benoît Payan et Laurent Lhardit (élu depuis député). Image compte X Laurent Lhardit

    Au terme de ces législatives anticipées, les résultats sortis des urnes dessinent une carte de Marseille où le RN est désormais bien implanté (3 députés, contre 1 précédemment), la France insoumise l’autre grande force politique (2 élus - avec également le « purgé » Hendrik Davi (1), proche de Clémentine Autin) alors que la majorité municipale compte 1 seul parlementaire. Une équation qu’il suffit de poser pour comprendre ce qu’elle implique. Et les cauchemars du maire de la ville.

    « Payan a un gros problème désormais, les circonscriptions LFI sont implantées là où il a ses proches et alliés : dans l’hypercentre, Manuel Bompard est député et la mairie tenue par un proche, Anthony Krehmeier ; dans les quartiers Nord, Delogu est devenue une star alors que la gestion de ces quartiers a été laissée par la majorité à Samia Ghali... L’équilibre bancal du Printemps marseillais ne va plus tenir très longtemps », analyse froidement un ténor de la droite, qui se réjouit de cette perspective en reconnaissant que, dans son camp, « c’est un moulon », où « on ne sait plus qui est où, entre muselieristes, Républicains canal historique, ciottistes et Horizons », et où « tout le monde veut s’exclure. »

    Payan vs Delogu : un duel de dingue(s)

    Comme rien n’est simple - aujourd’hui encore moins qu’hier -, il est amusant de savoir que le maire Benoît Payan et le député insoumis Sébastien Delogu étaient jusqu’alors très amis dans la vie. Dans un portrait consacré il y a deux ans au second par Libération, les deux se renvoyaient la balle, à qui mieux mieux.

    « Il est fou fou ! », s’exclamait Payan, devant la journaliste de Libé. « Il vous a dit que j’étais fou ? Lui aussi est fou », répliquait l’Insoumis.

    Le 1 juin 2017, dans les coulisses d’un débat sur France 3 Marseille, le sortant Patrick Mennucci et Jean-Luc Mélenchon se disputent un siège de député. Les deux ex-compagnons de l’aile gauche du PS sont devenus adversaires. Un duel des gauches toujours d’actualité. Image Olivier-Jourdan Roulot / Adieu Bourbon

    En 2017, le premier, alors conseiller départemental et patron du groupe socialiste d’opposition à Gaudin à la ville, participait en douce au comité stratégique du député PS sortant Patrick Mennucci. Un peu en retrait, étant là sans trop y être - ou le vouloir. Delogu, lui, était dans le camp d’en face. Il découvrait la politique auprès de son grand homme, Jean-Luc Mélenchon, dont il avait entendu le discours au Prado en 2012. Pendant qu’il le conduisait en ville dans son van noir, assurant aussi sa sécurité, Mélenchon lui prodiguait des conseils de lecture.

    Dans ce match indirect entre les deux amis, c’est Delogu qui l’avait emporté : Mélenchon était sorti vainqueur du duel des anciens de la Gauche socialiste (PS), s’emparant du siège de député de Mennucci. Payan ne s’en était jamais plaint, depuis.

    Lors des législatives 2017, Sébastien Delogu (à droite, au second plan) avec Jean-Luc Mélenchon, qu’il accompagne alors partout. Un premier plan, avec un journaliste de Marsactu, Patrick Mennucci. Image OJR / Adieu Bourbon

    Désormais, beaucoup pensent l’affrontement entre les « deux amis » inévitable. Il devrait se jouer plus tôt que prévu. L’article de Libé, en 2023, se concluait sur ces lignes : « L’insoumis prévient : en 2026, il soutiendra Payan, et la fois suivante, ce sera lui, le maire de Marseille. »

    Mais désormais, 2026 c’est demain et aujourd’hui déjà. Entre un Delogu député des quartiers nord, réélu au premier tour dans un fauteuil, qui incarne la gauche radicale, et un maire plus old school et conventionnel, dont le profil rassure l’électorat bourgeois du sud de la ville, l’affiche est prête.

    Si le temps de la clarification reste brumeux au niveau national, la ligne Payan - de Marseille à Paris, voire de Marseille contre Paris - est désormais lumineuse : tout sauf les insoumis.

    Dans ces conditions, pas certain que l’amitié triomphe, à la sortie. N’y qu’elle résiste, aussi belle et fofolle soit elle.

    –—

    Agresti-Roubache : Sans Gaudin, l’amie des Macron balayée

    Proche du couple Macron, la secrétaire d’État à la ville Sabrina Agresti-Roubache, en charge du Plan Marseille, se représentait dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône. Ces quartiers du sud de la ville étaient hier encore le fief de l’indéboulonnable Jean-Claude Gaudin. En 2022, Agresti-Roubache y avait été élue de quelques centaines voix grâce... au soutien de Gaudin et de ses réseaux sans y voir aucun paradoxe - alors que le macronisme a surgi au plan national en se réclamant du grand coup de balai (de la vieille classe politique) et que la productrice avait surfé localement sur la vague anti-Gaudin, présenté avec ses héritiers... comme « le monstre ».

    Pendant la campagne, « la ministre de Marseille » a fait défiler les têtes d’affiche de la macronie et du gouvernement, dépêchés à Marseille pour tenter de sauver son siège (ici avec Gabriel Attal). Peine perdue. Image compte Instagram SAR

    Cette fois, « le Vieux » n’a rien pu faire : Gaudin est décédé quelques semaines plus tôt, en mai dernier. Et la sous-ministre qui se rêvait maire de la ville a payée cash dans les urnes le retour à la réalité, son manque d’ancrage et la faiblesse de son implantation personnelle et quelques compromissions - comme l’interview en août 2023 au nouveau JDD bollorisé, étant la première membre du gouvernement à parler à l’hebdo désormais d’extrême droite, après la purge de sa rédaction, sans même parler de son rôle dans la promotion délirante et irresponsable du cas Didier Raoult.

    Au soir du premier tour, « la ministre de Marseille » est sortie en 3ème position. Constatant son échec, elle s’est désistée au nom du barrage républicain dans une circonscription qui a finalement envoyé à l’Assemblée nationale une députée RN. Le troisième parlementaire RN de la ville.

    –—

    (1) Actualisation le 16 juillet 24 : avec Alexis Corbière, Danielle Simonnet, Clémentine Autain et François Ruffin, Hendrik Davi a décidé de rejoindre le groupe écologiste à l’Assemblée nationale.

    Crédits photo/illustration en haut de page :
    Blast, le souffle de l’info

    #France #Marseilles #politique #LFI #socialistes_PS

  • @resistenze_in_cirenaica a publié 5 « carnets de Cyrène » (I quaderni di Cirene), publiés par #Resistenze_in_Cirenaica (https://resistenzeincirenaica.com).
    #Cyrène, du nom d’une ville de Cyrénaïque, en Libye actuelle...

    Les cahiers sont peuvent être achetés sur ce site : https://openddb.it/case-editrici/ric

    Moi, je les ai achetés lors d’un événement qu’ils ont organisés à Bologne en mai 2024 :
    https://resistenzeincirenaica.com/2024/05/14/24-e-25-maggio-due-giorni-di-ibridazioni-in-cirenaica
    (https://seenthis.net/messages/1053726)

    https://resistenzeincirenaica.com/category/i-quaderni-di-cirene

  • Le crane d’Hedi aurait été fracassé à coups de matraque - Les policiers coupables soutenus par Darmanin et la flicaille
    https://ricochets.cc/Le-crane-d-Hedi-aurait-ete-fracasse-a-coups-de-matraque-7700.html

    Le patron de la police, Gérald Darmanin et toute la profession ont donc défendu des policiers qui ont, selon ce rapport d’expertise, fracassé le crâne d’un homme par de « nombreux coups, notamment de matraque, donnés quand le jeune homme était au sol ». Ils ont soutenu des actes de barbarie. En lisant ça et des tas d’autres faits, on comprend vite que les urnes et les institutions de la démocrature bourgeoise seront très loin de suffire à endiguer le néofascisme (et son monde) déjà là, (...) #Les_Articles

    / #Violences_policières, #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire, Autoritarisme, régime policier, (...)

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...

  • Les rouages bien huilés des #fausses_procurations du camp #Ghali aux municipales 2020 - #Marsactu

    https://marsactu.fr/les-rouages-bien-huiles-des-fausses-procurations-du-camp-ghali-aux-municipa

    Les rouages bien huilés des fausses procurations du camp Ghali aux municipales 2020
    ENQUÊTE
    par Jean-Marie Leforestier
    le 2 Juil 2024

    Marsactu a pu prendre connaissance du dossier judiciaire qui vaut à trois personnes dont deux élus de la municipalité proche de la maire #adjointe d’être renvoyés en procès. Il permet de comprendre comment plus d’une centaine de #procurations ont pu être enregistrées par des policiers hors du cadre légal.

  • Les turbulents troubadours marseillais du ragga occitan fêtent leur 40 ans en tournée avec l’album « Anniversari » à découvrir en avant-première.
    https://www.radiofrance.fr/fip/exclu-l-album-anniversaire-de-massilia-sound-system-en-ecoute-5727437

    C’était un dimanche, le 20 mai 1984, le Cours Julien à #Marseille s’enflammait aux sons des platines, riddims et tchatcheurs et prenait des airs de #soundsystem jamaïcain et de block party brixtonien. La fête est interrompue par la police pour tapage, mais l’aventure de Massilia Sound System est lancée, inarrêtable et contagieuse. Autour de Prince Tatou (alias Moussu T), le collectif change, s’enrichit au fil des rencontres pour célébrer avec son verbe marseillais la culture occitane, la fraternité et la richesse métisse de la méridionalité, imprégnant son ragga provencal des folklores du monde au fil de ses 17 albums. Aussi rebelle, qu’hédoniste et anticonformiste, le combo fête ses quatre décennies à nous faire danser et penser avec l’album Anniversari en écoute ici :

    https://massiliasoundsystem.bandcamp.com/track/quelle-est-bleue-5

    En 2022 et 2023, Manivette Records a proposé à #Massilia_Sound_System de réenregistrer vingt de leurs plus grands classiques, choisis dans toute l’étendue de leur carrière. Dix de ces titres et quatre chansons originales forment cet album anniversaire tandis que le label réédite en vinyle quatre albums Massilia, Oai E Libertat, Occitanista et 3968CR13 avec de nouvelles tracklist. Le groupe a entamé une tournée de 26 concerts et Festivals.

    https://seenthis.net/messages/558480
    https://massiliasoundsystem.bandcamp.com
    #aïoli