• En Seine-Saint-Denis, l’hôpital maltraite une unité de soin des victimes de violences
    19 février 2021 Par Caroline Coq-Chodorge
    https://www.mediapart.fr/journal/france/190221/en-seine-saint-denis-l-hopital-maltraite-une-unite-de-soin-des-victimes-de


    L’unité médico-judiciaire de l’hôpital Jean-Verdier, à Bondy, prend en charge les victimes de violence. Son travail, à la qualité reconnue, est menacé par une restructuration hospitalière. La situation s’envenime entre la direction et l’unité, en grande souffrance.

    • Bondy (Seine-Saint-Denis).– Les locaux de l’unité médico-judiciaire (UMJ) de l’hôpital Jean-Verdier tiennent dans moins de 100 mètres carrés : un étroit couloir dessert l’accueil, où se serrent deux agents à toute heure du jour et de la nuit, week-end compris, puis cinq salles de consultation. Les médecins, les infirmières et les psychologues de l’unité y reçoivent les victimes de violence, une majorité de femmes et d’enfants.

      Quatre salles de consultation sur cinq n’ont pas de fenêtres, les peintures sont usées, mais il y a aux murs de jolis tableaux, une petite table où les enfants peuvent dessiner, lire, jouer. Pendant les fêtes, il y avait un sapin posé là où le couloir s’élargit un peu, et, au pied de l’arbre, de petits cadeaux pour les enfants, des guirlandes et des boules aux portes et aux fenêtres qui ne donnent sur rien.

      La salle d’attente de l’unité médico-judiciaire de l’hôpital Jean-Verdier de Bondy. © CCC La salle d’attente de l’unité médico-judiciaire de l’hôpital Jean-Verdier de Bondy. © CCC

      « Les personnes que l’on reçoit ici ont vécu des choses inimaginables. Parfois, on a l’impression de bien les prendre en charge, d’autres fois, on se dit qu’ils ne se relèveront jamais », dit une infirmière. « Travailler ici a bouleversé ma vie. On est face à des situations dramatiques, inimaginables, un concentré de violence. On ne peut pas s’empêcher de se projeter. Je vis désormais dans un stress chronique, pour mes proches, pour moi-même », renchérit une agente d’accueil.

      À l’exception du professeur de médecine légale Patrick Chariot, chef de cette unité menacée par une restructuration hospitalière, les huit membres de ce service qui ont témoigné pour cette enquête ont réclamé l’anonymat. Tous, sans exception, craignent des sanctions individuelles, en plus de leurs difficultés collectives.

      Ils décrivent, unanimes, le « mépris total » de leur travail de la part de la direction de l’hôpital, qui cherche même à « l’abîmer », le « dégrader ». « On croule sous le travail, et on doit se battre pour continuer à le faire correctement. On est malmenés », dit par exemple un psychologue. Le professeur Patrick Chariot dénonce, lui, « une maltraitance institutionnelle de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris [AP-HP – ndlr] depuis plus d’un an ». L’hôpital Jean-Verdier appartient en effet à ce groupe de trente-neuf hôpitaux, le plus grand de France.

      L’unité médico-judiciaire de Bondy pratique exclusivement la médecine légale du vivant, moins connue que la thanatologie qui ne s’intéresse qu’aux morts. Chaque année, elle réalise environ 23 000 actes. Ce sont des examens d’adultes et d’enfants à la suite de violences physiques, de dommages corporels, de violences sexuelles, psychologiques. L’unité réalise aussi les examens médicaux des gardés à vue dans les commissariats du département. Elle peut, à cette occasion, constater des violences policières et en faire état.

      Souvent, les patients sont accompagnés jusqu’à l’UMJ par des policiers, après le dépôt d’une plainte : par exemple, cette adolescente, un après-midi de décembre, pour un viol. Un médecin va la recevoir en consultation, écouter son récit, procéder aux prélèvements sur son corps et ses vêtements, lui prescrire un traitement antiviral et la pilule du lendemain.

      Un autre rendez-vous est fixé, trois à quatre semaines plus tard, avec un psychologue, pour évaluer le psycho-traumatisme. « Car sur le moment, les victimes sont dans la sidération », explique une psychologue. Une dernière consultation avec un médecin est organisée six semaines après.

      « Nous ne sommes pas des auxiliaires de justice, explique Patrick Chariot. Nous sommes des acteurs du soin sollicités dans un contexte judiciaire. Nous essayons d’inscrire les patients dans un parcours de soins. L’ensemble du service défend cette conception de la médecine légale, qui n’est pas la plus répandue. »

      « On accueille des personnes qui sont au plus mal, complète une psychologue. La justice attend des documents, des comptes rendus. Mais nous sommes aussi là pour venir en aide au patient. On est une bulle d’air, une interface bienveillante dans la machine judiciaire. On aimerait faire mieux, on a beaucoup de projets, mais ils sont tués dans l’œuf. »

      L’unité a développé depuis 2014 une activité de consultations sans réquisition judiciaire. « Dans de nombreuses situations de violences sexuelles ou conjugales, les victimes ne sont pas prêtes à porter plainte. On estime qu’une sur dix porte plainte, explique le chef de service. Nous leur permettons de faire constater les violences subies, en dehors de toute plainte. Les victimes repartent avec un compte rendu, qui pourra nourrir une plainte future. »

      « Quand on voit que l’AP-HP communique sur les dépôts de plainte possibles aux urgences de l’hôpital Saint-Antoine à Paris… Nous faisons beaucoup plus, depuis des années, et cela n’intéresse personne », constate un autre médecin.

      « Ce travail pluridisciplinaire est important, utile à la justice », assure la procureure de la République de Seine-Saint-Denis, Fabienne Klein-Donati. Elle assure « apprécier au quotidien la qualité du travail de cette UMJ qui est avant-gardiste ». Pour la magistrate, il y a « un sujet, c’est celui de la proximité. Il faudrait des antennes de proximité, autour d’un pôle central ».

      C’est une manière diplomatique de souligner que l’unité est assez mal située. La Seine-Saint-Denis est un département très dense et très mal desservi par les transports en commun. Une grande partie de la population n’a pas de voiture. À Bondy, l’hôpital Jean-Verdier est éloigné des principaux axes de transport, trains de banlieue, métros ou tramways. Seul un bus le dessert, souvent ralenti par la congestion automobile. L’établissement est assis au bord du canal de l’Ourcq, non loin d’un réseau aérien d’échangeurs autoroutiers.

      « De Montreuil, les femmes qu’on envoie à l’UMJ prennent deux bus, et doivent marcher dix minutes dans cet environnement. Cela leur prend plus d’une heure et elles ne se sentent pas en sécurité », assure Roselyne Rollier, la présidente de la Maison des Femmes de Montreuil. À ses yeux, un déménagement de l’unité à Bobigny, la préfecture du département, à proximité du tribunal et sur la ligne du tramway, aurait du sens.

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      « Ils réalisent qu’une femme violée peut être déchirée à l’intérieur ? »

      La plupart des services hospitaliers de l’hôpital Jean-Verdier sont en train de déménager vers l’hôpital Avicenne, à Bobigny. Les services de chirurgie sont déjà partis. Suivront en 2024 la maternité, la gynécologie et la pédiatrie. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris est ainsi en train de restructurer son offre hospitalière en la concentrant sur Avicenne. Jean-Verdier ne doit pas fermer, mais ses futurs contours sont flous : resteront des consultations, les urgences et l’UMJ.

      « Tout le monde sait que l’hôpital Jean-Verdier va fermer. Il va être transformé en centre de santé, dans un département où l’on manque déjà de moyens, de lits », assure le syndicaliste CGT Christophe Prudhomme, médecin urgentiste à l’hôpital voisin d’Avicenne.

      « Nous manquons déjà de tout en Seine-Saint-Denis, de médecins, d’hôpitaux, abonde Gilles Lazimi, médecin généraliste au centre de santé de Romainville et figure de la lutte contre les violences faites aux femmes. Et ils sont en train de désosser Jean-Verdier, où l’UMJ va se retrouver seule. Je comprends leur colère, ils ne peuvent pas travailler de manière isolée. Cette unité est novatrice, militante, c’est aberrant ! Quand je vois les beaux discours de Martin Hirsch et de l’AP-HP sur les violences faites aux femmes. »

      Pour Roselyne Rollier, « c’est aberrant qu’ils veuillent les séparer des autres services. Ils réalisent qu’une femme violée peut être déchirée à l’intérieur ? On découvre que l’UMJ est en difficulté, et on réalise à quel point ce qu’on pensait acquis est précieux. Ils permettent aux femmes de constater des violences, un traumatisme, en dehors d’une plainte. Elles ressortent avec un certificat qui acte les violences, c’est très important ».

      Depuis la fin de l’année 2019, son chef, Patrick Chariot, s’oppose au projet de la direction de l’hôpital. L’UMJ veut suivre à Bobigny la gynécologie, la maternité et la pédiatrie, trois services avec lesquels elle travaille au quotidien. Plusieurs membres du service assurent que cela ne les arrange pas, personnellement, de déménager à Bobigny. « Mais j’ai besoin d’être aux côtés de services d’hospitalisation pour faire mon travail correctement », dit un médecin.

      Un médecin raconte avoir reçu « une victime d’un viol âgée de 86 ans, avec une plaie gynécologique. On a pu l’envoyer immédiatement aux urgences gynécologiques ». Un autre voulait « hospitaliser un enfant, mais les parents étaient très réticents. Le pédopsychiatre est descendu et les a convaincus. Si je leur avais conseillé d’aller à Avicenne pour consulter, à une heure de bus, ils ne l’auraient pas fait. Nos relations avec les autres services sont quotidiennes. En nous séparant d’eux, on nous demande de travailler de manière dégradée ».
      « Ils vous isolent dans un coin où personne ne vous entend crier »

      Les services hospitaliers peuvent aussi faire appel à l’UMJ. C’est par exemple le cas de la pédiatrie, un jour de janvier, qui a sollicité Patrick Chariot : les pédiatres ont remarqué des traces de coups sur la mère d’un enfant hospitalisé. Elle s’est confiée et ils l’ont convaincue de faire constater ses blessures par l’UMJ. Le rendez-vous est pris pour le lendemain, elle profitera d’une visite à son enfant, en toute discrétion.

      L’UMJ fait bloc derrière Patrick Chariot, pour défendre cette « conception » de leur travail, dit une psychologue. Le 20 janvier 2020, l’ensemble du service a signé une pétition réclamant leur déménagement à Avicenne, avec les autres services. Depuis, la situation de l’unité n’a cessé de se dégrader.

      La pétition de l’UMJ de Bondy. © Document Mediapart

      « Le directeur du groupe hospitalier, Pascal de Wilde, est venu nous voir début novembre, pour nous dire, textuellement : “Je n’ai pas de solution à vous proposer”, raconte une psychologue. On lui a expliqué nos difficultés, qu’on ne saurait plus où orienter les enfants victimes quand ils ont besoin d’être vus par un pédiatre. Il ne savait pas qu’on reçoit des enfants ! On doit leur expliquer qu’ici, en Seine-Saint-Denis, il y a de la violence et beaucoup de personnes qui n’ont pas les moyens d’aller ailleurs. Ils nous prennent pour des gens capricieux, ils restent sourds et aveugles à des choses qui nous paraissent si évidentes ! »

      L’unité est financée par une dotation du ministère de l’intérieur et de la santé qui prévoit douze postes de médecin. Son sous-dimensionnement a été reconnu par un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales en 2016. Mais sa situation s’est aggravée depuis : sur les douze postes de médecin, plus de cinq sont aujourd’hui vacants.

      Pour Patrick Chariot, ces difficultés de recrutement s’expliquent par l’activité intense et difficile de l’unité, par son absence de perspectives, auxquelles s’ajoutent la mauvaise réputation de la Seine-Saint-Denis et l’isolement de l’hôpital.

      La situation est si grave que, depuis le 1er janvier, l’unité ne reçoit plus les victimes du secteur de Saint-Denis, qui sont renvoyées vers un groupement de médecins libéraux qui pratiquent également la médecine légale. « Nous diminuons notre activité pour éviter l’explosion du service. Il y a de la souffrance au travail, on ne peut pas continuer comme ça et risquer d’autres départs », explique le docteur Chariot.

      « On est tous fatigués, usés, on ne voit pas le bout de cette période difficile », confirme un médecin qui travaille dans le service depuis plusieurs années. « Par moments, c’est de l’abattage. Comment voir vingt patients dans la journée dans un contexte de violence ? On est maltraités par l’institution, parfois par nos patients, il y a de la démotivation, du découragement. Entre collègues, c’est aussi compliqué de rester diplomates dans ces conditions », confirme une infirmière.

      La police et la justice ont été informées au préalable de cette décision. La procureure de la République de Bobigny, Fabienne Klein-Donati, reconnaît « le surcroît d’activité et le sous-dimensionnement de l’unité. J’ai tenté de faire le nécessaire à mon niveau. J’ai parlé avec le directeur de l’hôpital », assure-t-elle. Sans succès.

      Patrick Chariot a également informé le directeur de l’hôpital, le 27 novembre, par courrier. Il affirme aussi que la direction s’est opposée, l’automne dernier, au recrutement d’un jeune médecin faisant fonction d’interne. Le directeur de l’hôpital Pascal de Wilde, qui a visité l’unité en novembre, a « assumé » ce refus de recrutement, assurent plusieurs membres du service. Nous avons interrogé par courriel le directeur sur ce point, il n’a pas démenti.

      La situation s’est envenimée. La direction de l’hôpital vient de convoquer le médecin dans le cadre d’une « enquête administrative » pour des « faits délictueux ». Le rendez-vous est prévu dans les prochains jours. Le professeur Chariot pense que cette convocation est en lien avec la décision de l’unité de ne plus prendre en charge des victimes du secteur de Saint-Denis.

      « Ils n’ont rien répondu. Maintenant, ils s’affolent », soupire la psychologue.

      À nos questions, la direction générale de l’AP-HP a répondu, partiellement, par un communiqué officiel, mercredi 17 février. Le directeur général Martin Hirsch choisit de soutenir la direction locale de l’hôpital, en égrenant les griefs envers Patrick Chariot, d’une manière menaçante.

      Il considère que la décision du professeur de limiter son périmètre de travail n’est « pas acceptable quelle qu’en soit la raison ». « Un rappel des obligations déontologiques va être effectué », indique l’AP-HP. Il reproche aussi au chef de service « un blocage des facturations pendant plusieurs mois, conduisant à priver de plusieurs centaines de milliers d’euros » l’hôpital.

      Au sujet du projet du nouvel hôpital Jean-Verdier, il a fait « l’objet de délibérations de la communauté médicale. L’AP-HP considère qu’il y a un intérêt à maintenir une offre de soins de proximité sur Bondy ». La direction générale prend en exemple l’UMJ de l’Hôtel-Dieu, à Paris, où il n’y a pas « de demande de déplacement vers un autre hôpital ».

      Le professeur de médecine légale Patrick Chariot. © CCC Le professeur de médecine légale Patrick Chariot. © CCC
      Point par point, le professeur Chariot répond au communiqué de l’AP-HP. « Pour préserver l’activité de soins, il était devenu urgent de la réduire. Si on avait continué à recevoir des personnes qu’on ne pouvait pas prendre en charge, on aurait pu être attaquables. La direction confond refus de soins et incapacité de recevoir des patients. Les commissariats sont informés et les victimes sont renvoyées vers d’autres médecins. »

      Il confirme que le service a décidé de suspendre la facturation à la justice de certains actes, pour protester contre le maintien de l’UMJ à Jean-Verdier, « mais on a recommencé à facturer, les factures bloquées ont été transmises, l’hôpital n’a pas perdu un sou ». Il conteste la compétence de la direction en matière de « déontologie médicale. Peut-elle juger du nombre de patients qu’une équipe médicale est en capacité de recevoir ? ».

      Pour lui, l’exemple de l’UMJ de l’Hôtel-Dieu ne tient pas : « Il n’y a pas de comparaison possible entre Paris et la Seine-Saint-Denis, en termes d’offre et de recours aux soins, ou de transport. » Il affirme encore n’avoir jamais été « consulté au sujet du nouveau Jean-Verdier. Je n’ai jamais approuvé le projet concernant mon service ».

      À ses yeux, « une unité qui a une vocation départementale n’a pas sa place dans un hôpital de proximité. Mais je propose de maintenir une antenne à Jean-Verdier. Et nous y avons en projet une “maison du gardien de la paix”. On a la réputation dans les commissariats d’être favorables aux victimes de violences policières. Mais nous sommes conscients des difficultés des policiers en Seine-Saint-Denis, nous savons que les policiers violents sont souvent des policiers en souffrance. Le ministère de l’intérieur a son dispositif, mais les policiers craignent d’être considérés comme inaptes s’ils avouent des faiblesses. Nous voulons leur proposer une consultation en dehors de leur institution. Et dans ce cas, Jean-Verdier est l’endroit parfait, discret, à l’écart ».

      Pour l’instant, les agents de sécurité ont été chargés de s’assurer qu’aucun journaliste n’entre dans l’unité. Patrick Chariot se sait menacé par sa direction et s’est rapproché des syndicats de son hôpital. Christophe Prudhomme, de la CGT, va l’accompagner. Le syndicaliste confirme « la grande souffrance de ce service. Laisser l’UMJ sur place, sans maternité, avec des urgences qui risquent de fermer, n’a pas de sens. Dans ce contexte de restructuration sans concertations, cet hôpital a déjà connu un suicide. Aucune leçon n’a été tirée ».

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      Après un nouveau suicide à l’AP-HP, des médecins dénoncent « la machine à broyer » Par Caroline Coq-Chodorge

      Dans le bureau du professeur Chariot, derrière son fauteuil, figure la photo de Christophe Barrat. Le 3 février 2019, ce chirurgien reconnu a sauté du cinquième étage de l’hôpital Avicenne. La direction a attribué son suicide à son état de santé, ce que sa veuve a fermement contesté. Des médecins, des psychologues et des infirmières ont témoigné dans Mediapart de sa grande souffrance professionnelle.

      Son service avait déménagé à l’hôpital Avicenne et fusionné avec un autre service de chirurgie. La greffe n’avait pas pris, l’équipe du professeur Barrat affirmait avoir été victime de harcèlement, les départs se sont succédé, le service s’est peu à peu défait. Le chirurgien avait tenté de fuir l’AP-HP, mais son transfert a été refusé par la direction. « Je suis membre de la commission médicale d’établissement. Quand Christophe s’est suicidé, j’ai demandé à ce qu’on en parle, qu’on fasse quelque chose de ce suicide », se souvient Patrick Chariot.

      Le voilà à son tour pris au piège. « Je l’ai vu revenir, décomposé, d’une réunion avec le directeur, dit une psychologue. Je lui ai dit, feignant de plaisanter : “Il ne faudrait pas nous faire une Barrat.” Il m’a répondu que j’étais la quatrième personne à lui dire cela. Après ce qui s’est passé ici, ce n’est pas facile de rentrer chez soi en se disant que son chef va mal. »

      La hiérarchie médicale de l’unité – le président de la commission médicale Emmanuel Martinot, le chef de pôle Frédéric Adnet, le chef du département médico-universitaire Gilles Cohen – n’a pas répondu à nos questions.

      Un médecin de l’hôpital a accepté de parler, de manière anonyme encore. Pour lui, l’UMJ est la victime d’une « guerre de territoires entre docteurs. Face au pouvoir de nuisance des médecins, l’administration est lâche. Les mêmes protagonistes utilisent la même technique qu’avec le professeur Barrat : ils vous isolent dans un coin où personne ne vous entend crier. Je suis inquiet ».

  • Lettre de Barbara Glissant, Karine Mousseau et Valérie Fallourd à propos des agressions subies de la part de Marc Pulvar.

    « Nous parlons pour libérer la parole des autres victimes d’inceste en Martinique »
    https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/nous-parlons-pour-liberer-la-parole-des-autres-victimes-d-incest
    > Intéressante intervention qui évoque aussi la question des inégalités sociales en matière de justice.

    Inceste en Martinique : « on vit avec nos agresseurs » dénonce Fabienne Sainte-Rose, victime d’abus sexuels
    https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/inceste-en-martinique-on-vit-avec-nos-agresseurs-denonce-fabienn

    Pour mémoire, pour celleux qui n’ont jamais entendu parler de Marc Pulvar.
    Marc Pulvar était un « leader charismatique »
    https://la1ere.francetvinfo.fr/martinique/marc-pulvar-etait-leader-charismatique-556123.html

    Et toujours la question de l’allongement de la #prescription (qui (me) pose plein de questions contradictoires). (Les auteures de la lettre ont d’abord dénoncé ces crimes au sein de leur famille, puis ont porté plainte - mais la plainte n’a pu aboutir pour cause de prescription)

    #pedocriminalité #martinique #memoire #trauma #inceste

    • Leur lettre.

      Marc Pulvar (1936-2008), héros martiniquais, pédocriminel et violeurA l’âge de 7 et 10 ans, nos routes ont croisé celle d’un homme. Il était professeur de mathématiques. On l’encense aujourd’hui encore en Martinique, parce qu’il a été un militant, syndicaliste, défenseur des opprimés. Peut-être que cela n’est pas incompatible avec le fait d’être pédocriminel après tout. La perversité n’empêche sans doute pas de réfléchir. Mais quarante ans plus tard, nous nous demandons encore comment il a pu être professeur. Car vouloir aider un individu à devenir le sujet qu’il choisira d’être, tenter de le comprendre patiemment, en déchiffrant ses humeurs, en acceptant ses écarts, en s’agaçant de sa lenteur, de sa rapidité, en s’émerveillant de ses fulgurances, en riant de ses plaisanteries, en fulminant parce qu’il n’est jamais reconnaissant, ne dit pas merci en partant, et parfois même pas bonjour en arrivant, oui c’est cela être professeur, c’est apprendre de l’autre, humblement, et lui tendre la main, même quand on n’en a pas envie.Deux d’entre nous sommes devenues professeures à notre tour, l’une de sciences économiques et sociales et l’autre de philosophie. Quand Marc Pulvar a abusé de nous, nous étions trop petites pour penser à tout cela. C’était l’oncle de la famille, le favori, adulé déjà, par tous. Une confiance totale, qui dure encore aujourd’hui de manière posthume, et que nous avons décidé de briser, une fois pour toutes. Cela suffit. En finir avec cette héroïsation du personnage, ne plus jamais lui rendre un quelconque hommage à l’avenir et désormais penser à lui comme il le mérite : Marc Pulvar, alias Loulou pour les intimes, était un prédateur sexuel. Les vacances d’été du tout début des années 1980 ont été pour nous le théâtre de ses exactions, particulièrement le camping sauvage sur l’une des plus belles plages de la Martinique, où il avait la gentillesse de nous emmener, avec la reconnaissance attendrie de nos proches. Dès le départ, une première ruse : nous installer derrière le siège conducteur pour pouvoir de la main gauche commencer ses caresses pendant qu’il conduisait, pas de temps à perdre, en cachette de la personne assise à la place du mort. Reconnaissons qu’au moins nous échappions, pour un temps, à cette place.Il faut vous décrire les faits, et en rester là. C’est très difficile. Essentiellement parce que nos enfants vont nous lire. Impossible de les faire souffrir, eux qui nous ont sauvés et à qui on dédie ce texte. Nos enfants vont lire jusqu’au bout, avec émotion mais en confiance, car ils ont eu de bons professeurs, en classe et ailleurs, ils savent donc que le silence tue.Oui, en finir avec le silence, il faut donc parler, mais attention nous dit-on, il faut rester factuel, pour qu’on nous croie d’abord. C’est la première étape, la plus salvatrice. Etre crues. En la matière, les faits sont donc importants, ceux-là même que l’on ressasse une vie entière, au détour de rien, à la moindre occasion, à chaque seconde en fait, les faits qui se rappellent à nous, dans la solitude, la honte, la culpabilité qui étouffent. Mais comment vous parler d’eux sans vous parler du reste ?Le reste c’est la vie, celle que nous avons construite malgré tout, celle qui a surgi malgré les dépressions, tentatives de suicide, amnésies post-traumatiques. Cette force que l’on sent toutes les trois en nous aujourd’hui, que l’on a mis quarante ans à consolider, grâce à l’amour de quelques-uns, c’est aussi de cela dont nous voudrions parler. Nous aurions pu ne jamais parvenir à le faire. Longtemps il s’est agi surtout pour nous les victimes de survivre. Alors parler n’était pas l’urgence ... Il faut se construire d’abord. On avance, et la confiance en l’autre s’installe. Nos rencontres nous ont sauvées. Parler a été possible peu à peu, grâce à ceux, si précieux, capables d’entendre. Finalement nous nous sommes retrouvées aussi toutes trois. Nous voulons vous dire, nos chers enfants, nos chers êtres aimés, vous êtes nos héros, car avec vous, la vie a pu commencer.Parler, Marc Pulvar le faisait très bien lui. Un grand orateur syndicaliste, un militant exemplaire qui défendait sans relâche la cause des colonisés exploités, aux Prud’hommes où il brillait, dans ses réunions politiques, devenues des modèles pour certains politiciens martiniquais d’aujourd’hui, une « figure » dans l’histoire de ce pays, notre pays. Marc Pulvar, le héros, savait parler. Mais quand Marc Pulvar parlait aux petites-filles, il s’y prenait autrement. Et cette histoire là il faut la connaitre. Il leur parlait doucement oui, comme si de rien n’était, pendant qu’il mettait ses mains dans leur culotte, les masturbait. Il parlait si doucement que tout semblait normal. Il transpirait quand même beaucoup, émotion, peur d’être découvert, nous ne nous le demandions pas à l’époque, mais trouvions juste très désagréable cette odeur de bête. Il avait l’art de nous isoler, de nous faire penser que nous étions l’élue. Combien de bains de mer seules avec lui, il aimait nous
      porter et nous caresser sous l’eau, à quelques mètres d’adultes aveuglés. La nuit, quand nous voulions faire pipi, il nous accompagnait gentiment hors de la tente, et fixait le faisceau de lumière de sa lampe torche directement sur notre sexe. On trouvait cela étrange, moins efficace pour éloigner les crabes. Il n’hésitait jamais, toute occasion était bonne à prendre, et même les rencontres aux domiciles de nos parents ou de notre grand-mère. Souvent, il réunissait tous les cousins, dans la maison prêtée par la famille qui l’aimait tant, et là, il retrouvait son rôle de professeur : apprenons les bases élémentaires du secourisme, disait-il. Il choisissait l’une ou l’autre, souvent l’une en fait, et c’était parti pour la leçon de bouche à bouche.

      - Barbara Glissant, Karine Mousseau et Valérie Fallourd

    • j’avoue que l’imprescriptibilité ça fait aussi le yoyo chez moi. Là par exemple je me dit que la plupart des personnes qui arrivent à parler sont des gens pour qui c’est prescrit. Et que les enquêtes bloquent là-dessus, alors que parfois, par exemple pour lévêque, les types sont encore vivant et dangereux, avec des gosses autour d’eux. Donc ça pourrait débloquer ça. j’imagine que c’est l’argument principal. Si ça pouvait s’appliquer de manière rétroactive... cad à partir de maintenant et pour tout le monde (aucune idée des problèmes que ça peut poser).

      Mais reste quand même le fait (il me semble encore) que ça ne bloque pas à cause de mauvaise lois, en vrai, mais parce que y a pas de thunes pour gérer tous les dossiers. Et rajouter une loi ne changera rien à ça.

      Sur cui-cui, ça fait le parallèle avec la loi sur la pénalisation des clients de la prostitution, portée par, il me semble encore, les mêmes assos que celles qui portent l’imprescriptibilité et le truc du seuil d’âge, manipulé sans vergogne par EDM soit dit en passant, qui s’achète à coup de com’ et de surenchère je ne sais pas quoi, mais qu’on ne va pas tout de même pas remercier une seconde...

      Merde ça y est je me suis perdu.

      Enfin, quand même, ça sent l’enfumage tout ces trucs, me semble encore ;)

    • C’est normal de se perdre dans cette question, l’argument de l’allongement c’est les découvertes sur le fonctionnement de la mémoire traumatique... Je me demande si ça peut suffire, of course, pour allonger ad vitam la prescription, qui me semble par ailleurs une notion de droit importante. Après, les moyens de la justice c’est encore autre chose. L’omerta généralisée, pour moi c’est le soucis. Le pouvoir adulte aussi, et ça se règle pas au tribunal, ça. Les procès, c’est pour protéger les autres, comme elles l’expliquent aussi, pas forcément pour obtenir justice pour quelque chose d’irreparable. La prison, c’est une parenthèse, ces gens ressortent ensuite, ça aussi ça me rend dingue, la question de la peine. Tu purges ta peine, et puis normalement, c’est fini. Mais avec zéro soin, des groupes de paroles de perpretateurs qui ne fonctionnent pas car ils ne reconnaissent pas le problème, on fait quoi ? Perpète pour tous ? Et qu’est-ce qu’on fait des inégalités face à la justice qui font que pour les mêmes faits, la classe sociale d’origine des criminels, leurs moyens pour payer leur défense va influer (la durée de) la condamnation. Y’a pas de solution évidente avec un système judiciaire exhangue, ça donne mal au crâne de ne penser qu’en terme policier... même si à ce stade, c’est un peu tout ce qui est disponible avec les soins aux victimes.

    • l’argument de l’allongement c’est les découvertes sur le fonctionnement de la mémoire traumatique...

      tiens une note sur la construction de l’identité de victime, par un autre prisme que celle de la mémoire traumatique (je m’y reconnais plus perso, j’ai pas eut d’amnésie, enfin je crois pas) :
      https://seenthis.net/messages/895440#message902129

      dans les deux cas, ça prend trois plombes en tout cas...

      Et oui, ceux qui parlent abritent leurs soeurs et leurs frères.

    • « Non, il ne m’est pas venu à l’idée de dénoncer mon père. Ce n’était pas à moi de le faire, et je ne savais pas que je savais. Ces choses-là ne se font pas en 24 heures, c’est un peu plus complexe que ça, surtout pour les victimes. Je suis là pour dire à tous ceux qui pensent que l’action de mes cousines serait une manœuvre politique, soit pour m’atteindre moi soit pour abîmer la mémoire de mon père, qu’ils ont tort. »

  • Les déplacements vers l’outre-mer strictement limités
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/30/les-deplacements-vers-l-outre-mer-strictement-limites_6068204_823448.html

    Le premier ministre, Jean Castex, a annoncé vendredi 29 janvier que tous les déplacements à destination ou en provenance des outre-mer seront soumis, à partir du dimanche 31 janvier, à un motif impérieux d’ordre personnel ou familial, pour des raisons de santé urgentes ou d’ordre professionnel ne pouvant être différées. A vrai dire, la seule nouveauté dans cette annonce concerne la date d’entrée en vigueur de ces mesures en Guadeloupe et en Martinique. Le ministre des outre-mer, Sébastien Lecornu, avait annoncé, jeudi, l’extension de ces mesures de restriction dans les deux départements antillais à partir du mardi 2 février. Pour ceux-là, l’application des « motifs impérieux » vise principalement à éviter l’afflux de voyageurs en provenance de l’Hexagone pendant les vacances de février, qui commencent le 6 février pour la première zone. Durant les fêtes de fin d’année, Guadeloupe et Martinique avaient vu affluer près de 200 000 vacanciers. Depuis le 18 janvier, les voyageurs arrivant dans ces deux départements sont également soumis à un isolement de sept jours à domicile, avec l’obligation de procéder à un nouveau test PCR au terme de cette période. Un premier cas de variant anglais du Covid-19 a été détecté, vendredi, en Martinique. La Polynésie française devrait elle aussi passer sous le régime des « motifs impérieux ». Ailleurs, c’était déjà le cas pour la Guyane, où le taux d’incidence avait atteint 280 cas positifs pour 100 000 habitants mi-janvier et où les admissions en réanimation poursuivent leur hausse. De même pour La Réunion et Mayotte, en raison des suspicions de présence dans la région du variant du SARS-CoV-2 501.V2 apparu en Afrique du Sud. Un premier cas porteur de ce variant a été détecté le 15 janvier. Depuis, ce nombre est passé à 50. C’est à Mayotte que la situation apparaît la plus préoccupante. Des mesures de protection ont été prises dès le samedi 9 janvier pour limiter l’introduction de ce variant sur le territoire. Les vols au départ des Etats d’Afrique continentale de l’Est ont été suspendus par le préfet le jeudi 14 janvier

    #Covid-19#migrant#migration#france#outremer#guyane#mayotte#polynesie#martinique#reunion#sante#variant#propagation

  • Covid-19 : la Martinique et Mayotte durcissent les conditions d’entrée sur leur territoire
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/17/covid-19-la-martinique-durcit-les-conditions-d-entree-sur-son-territoire_606

    Alors que plus de 100 000 voyageurs s’y étaient rendus pour les fêtes de fin 2020, la Martinique a décidé de durcir, à partir de lundi, les conditions d’entrée sur son territoire. Les voyageurs de toutes provenances devront se soumettre à un isolement de sept jours, en plus d’un test PCR négatif au Covid-19, a annoncé, samedi 16 janvier, le préfet Stanislas Cazelles.
    Désormais « les voyageurs de toutes les provenances notamment de l’Hexagone et de la Guyane » devront, en plus du test PCR négatif obligatoire, « rester au domicile pendant sept jours, réduire les sorties au strict minimum [courses alimentaires, rendez-vous médical], réaliser un test sept jours après l’arrivée sur le territoire », selon un communiqué du préfet.
    Pour le préfet, il s’agi surtout « d’éviter l’introduction du variant anglais par un voyageur qui serait porteur du virus mais qui n’aurait pas été testé positivement au départ ».
    Seuls les voyageurs en provenance de Guadeloupe ou s’y rendant depuis la Martinique n’auront pas à se soumettre à ces nouvelles mesures. En revanche, « les flux aériens avec la Guyane seront restreints » compte tenu de la situation sanitaire sur place.A Mayotte, c’est un cas détecté du variant sud-africain qui a décidé les autorités à suspendre les liaisons maritimes et aériennes internationales pour quinze jours à partir de dimanche. Les déplacements entre Mayotte, la métropole et La Réunion ne sont autorisés que pour « motifs impérieux », a annoncé samedi la préfecture dans un communiqué.

    #Covid-19#migrant#migration#guadeloupe#martinique#reunion#mayotte#france#sante#circulation#test#isolement#variant

  • Covid-19 : tests obligatoires pour les vols de la Guyane aux Antilles
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/07/covid-19-tests-obligatoires-pour-les-vols-de-la-guyane-aux-antilles_6065538_

    Un résultat négatif de test de dépistage au Covid-19 sera obligatoire pour toutes les personnes arrivant à la Guadeloupe ou à la Martinique par avion de la Guyane, où la situation sanitaire s’est dégradée, a annoncé jeudi 7 janvier le préfet de la Guadeloupe, Alexandre Rochatte. Cette décision a été prise en concertation avec ses homologues de la Martinique et de Guyane, ainsi qu’avec les directeurs généraux des agences régionales de santé (ARS) des trois territoires. Désormais, un résultat de « test de dépistage virologique (RT-PCR ou antigénique) » négatif, « réalisé moins de soixante-douze heures avant le vol », sera nécessaire pour « tout voyageur de 11 ans ou plus en provenance de la Guyane » qui se rendrait sur l’une des deux îles françaises. Le dispositif entrera en vigueur le mercredi 13 janvier et le résultat du test devra être présenté avant l’embarquement.
    « L’obligation de test déjà existante pour les déplacements dans l’autre sens, soit depuis la Martinique ou la Guadeloupe vers la Guyane, sera contrôlée également avant l’embarquement à partir de la même date, sans possibilité de réaliser le test à l’arrivée à Cayenne », précise la préfecture de la Guadeloupe. Le « régime de libre circulation entre la Martinique et la Guadeloupe » reste inchangé. La Guyane a annoncé mercredi 135 cas sur 1 320 tests, un chiffre en constante augmentation depuis plusieurs semaines.

    #Covid-19#migrant#migration#france#guadeloupe#martinique#sante#test#circulation

  • « Moi y’a quand même quelque chose qui me chiffonne. On a des gens qui ont 60, 50 ans et qui sont polypatholgiques et qui ont peut-être 30 ans d’espérance de vie et toutes les doses de ce précieux vaccin on les mets dans des EHPAD où, honnêtement, les gens attendent la mort. je suis dé-so-lé. En terme de nombre d’années de vie vous optimisez en vaccinant des gens qui sont un petit peu plus jeunes et qui ne sont pas dans ces conditions là. » Martin Blachier, RN-News, relevé sur touiteur.

    Il s’exprime avec sincérité : « Les personnes âgées on pourra évidemment pas les relâcher avant cet été », Blachier, sur LCI le 29 octobre 2020.
    Diverses mentions et infos à la suite de
    https://seenthis.net/messages/883088#message883091

    Edit "Je pense que ce serait une folie de reconfiner aujourd’hui. On est le pays d’Europe où on a quasiment le moins de reprise (...) Il n’y avait pas lieu de reconfiner", Télévision#LaMatinaleLCI, le 15 janvier 2020

    #vomi #économisme #désolé

  • #ICARUS – Tracking animals from space

    With the help of the ICARUS satellite system initiated by #Martin_Wikelski it will be possible to observe even small animals constantly and around the world, an improvement over the simple marking of birds with rings. ICARUS, which is short for #International_Cooperation_for_Animal_Research_Using_Space, consists of an on-board computer and a large antenna attached to the #ISS space station that receives data from the animal’s sensors and then sends it back to earth for analysis. This data is not only available to researchers in Konstanz but to the entire scientific community worldwide. It ushers in a new era in both animal research and animal protection.

    ICARUS will make it possible to track animal migrations across all continents - in real time and 3-D. Furthermore, researchers will be able to collect data on the environment (like wind strength and direction) as well as on the distribution of virus strains with the help of these tagged animals and the ICARUS system. ICARUS will thus not only give us a better understanding of the interplay between animal migration and the global ecosystem, but it will also help us to predict natural disasters.

    https://www.campus.uni-konstanz.de/en/science/icarus-tracking-animals-from-space#slide-1

    –-----
    Animal Tracker #App

    Mit den Miniatursendern können die Wissenschaftler die Position der besenderten Tiere auf wenige Meter genau bestimmen. Sie wissen aber nur selten, was die Tiere an diesen Positionen machen. Fressen sie und wenn ja, was? Oder ruhen sie sich aus? Sind sie alleine, oder mit vielen Artgenossen? Gibt es Interaktionen zwischen den Tieren? Solche Beobachtungen sind für die Interpretation der Bewegungsdaten sehr wichtig.


    https://www.icarus.mpg.de/4331/animal-tracker-app

    –-> ielles cherchent des volontaires...
    https://www.campus.uni-konstanz.de/en/science/icarus-tracking-animals-from-space#slide-11

    #animaux #mobilité #mouvement #déplacement #base_de_données #satellite #migrations

  • AP-HP : polémique après « l’arrêt temporaire » des urgences de l’Hôtel-Dieu pour ouvrir des lits de réanimation
    https://www.bfmtv.com/sante/le-service-d-urgences-de-l-hotel-dieu-ferme-pour-ouvrir-des-lits-de-reanimati

    Les dirigeants de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (#AP-HP) ont indiqué ce mardi avoir décidé un « arrêt temporaire » des urgences de l’Hôtel-Dieu pour ouvrir des lits de soins critiques dans un établissement voisin. Cette décision a été condamnée par la CGT et des élus de gauche.

    Cette fermeture « va nous permettre de redéployer des professionnels qui sont compétents dans les secteurs de soins critiques », a expliqué lors d’une conférence de presse le Pr Alain Cariou, directeur médical de crise du groupement Centre-Université de Paris, qui chapeaute 8 établissements de l’AP-HP.

    « Une quinzaine d’infirmiers spécialisés et 18 aides-soignantes » vont ainsi renforcer les équipes de réanimation de l’hôpital Cochin, ce qui sera « nécessaire pendent la durée du pic épidémique », a-t-il ajouté.

    Un redéploiement « justifié »

    « On en a discuté avec l’équipe des urgences de l’Hôtel-Dieu et tout le monde a convenu que l’importance de ce renfort justifiait pleinement ce redéploiement », a-t-il affirmé.
    La CGT de l’Hôtel-Dieu y voit pourtant un « contresens » et souligne dans un communiqué que l’établissement dispose « de locaux vides ayant la capacité d’intégrer une activité ambulatoire » et pourrait servir de « relai Covid-19 pour les examens rapides ».

    Les sénateurs communistes Pierre Laurent et Laurence Cohen ont pour leur part dénoncé une « décision aberrante » et annoncé qu’ils se rendraient sur place vendredi « pour constater le nombre de chambres et locaux disponibles et non utilisés ».

    #hôpital #Martin_Hirsch

  • Pollution de l’air : la France renvoyée à nouveau devant la justice européenne
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/30/pollution-de-l-air-la-france-renvoyee-a-nouveau-devant-la-justice-europeenne

    Bruxelles reproche à la France « le #non-respect systématique » des règles européennes en matière de #pollution aux particules fines #PM10, dont les seuils ont été dépassés à #Paris et en #Martinique.[...]

    Entre 48 000 et 76 000 morts par an

    • En Ile-de-France, « il y a une amélioration graduelle » concernant les particules fines PM10, avec « des dépassements ponctuels », rapporte Airparif, chargé de la surveillance de la qualité de l’air. Mais si on se base sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), bien plus contraignantes que les normes européennes, « les trois quarts de la population francilienne restent exposés à des dépassements ».

      #santé

  • Berliner Initiative will Luther-Straße umbenennen | evangelisch.dehttps://www.evangelisch.de/inhalte/176360/30-09-2020/berliner-initiative-will-luther-strasse-umbenennen

    Um welche Straße geht es eigentlich, die da umbenannt oder nicht werden soll? Die Lutherstraßen dieser Stadt sind ja alle recht kurz und unbedeutend. Berlinkenner jeglichen Geschlechts und Hautfarbe tippen deshalb natürlich auf die lange ML-Straße die den Altbezirk Schöneberg in Nord-Süd-Richtung vom Ortsteil Tiergarten im Bezirk Mitte bis zur Grenze mit Friedenau durchzieht.

    Geschenkt. Jetzt dürfen die Ex-Sozialisten auf Senatoren- und Bürgermeisterposten den ollen Luther im Coronaloch gegen die Hexenzunft verteidigen. Wenn wieder ernste Themen auf die Agenda kommen, werden Prista Frühbottin und ihr trauriges Schicksal wieder in Vergessenheit geraten sein und die Blechlawine ihrer Abgase weiter von Nord nach Süd und zurück in der Martin-Luther-Straße verteilen.

    https://de.wikipedia.org/wiki/Martin-Luther-Stra%C3%9Fe_(Berlin)
    https://de.wikipedia.org/wiki/Prista_Fr%C3%BChbottin

    Schade eigentlich, der Ansatz war nicht schlecht. Eine Nummer kleiner hätte es vielleicht geklappt. Aber den Hexenfreundinnen und -freunden bleiben ja noch die Martin-Luther-Straße in #Hermsdorf und die Lutherstraßen in #Lichtenrade, #Mahlsdorf, #Niederschönhausen, #Rahnsdorf, #Spandau oder #Steglitz. Sollte das alles nicht klappen, hätten wir noch den #Lutherplatz in #Spandau im Angebot. Prista, der Kampf geht weiter , oder so.

    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Martin-Luther-Strasse-13467-Berlin
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Lutherstrasse-12305-Berlin
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Lutherstrasse-12623-Berlin
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Lutherstrasse-13156-Berlin
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Lutherstrasse-12589-Berlin
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Lutherstrasse-13585-Berlin
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Lutherstrasse-12167-Berlin
    https://berlin.kauperts.de/Strassen/Lutherplatz-13585-Berlin

    Zurück zur aus der TAZ abgeschriebenen EPD-Meldung. So ganz scheint der Schreiber oder die Schreiberin vom Evangelischen Pressedienst nicht mit der Sache vertraut zu sein. Vielleicht hat einfach die verbreitete Schnellscheiberschlamperei zugeschlagen, denn bereits im Titel ist von der Luther-Straße die Rede, wo es doch um die Martin-Luther-Straße geht.

    Zusammengesetzte Straßennamen werden immer in einem Wort geschrieben, es sei denn, das unterschlägt der Duden, die Straße heißt nach einer Stadt mit Genitiv-Endung. Dannn heißt sie beispielsweise Berliner Straße . Bei mehr als zwei Bestandtteilen kommen dann die unschönen Bindestriche zum Einsatz, also sind richtig Martin-Luther-Straße und Lutherstraße nicht aber nicht Luther-Straße . Hier kann das nachgelesen werden:
    https://www.duden.de/sprachwissen/rechtschreibregeln/strassennamen
    Diese einfache Regel ist ziemlich alt und kommt etwa im Jüdischen Adressbuch für Berlin von 1931 zur Anwendung.
    https://digital.zlb.de/viewer/searchadvanced/-/%2528%2528SUPERDEFAULT%253A34039536_1931_1932+OR+SUPERFULLTEXT%253A34039536_1931_1932+OR+SUPERUGCTERMS%253A34039536_1931_1932+OR+DEFAULT%253A34039536_1931_1932+OR+FULLTEXT%253A34039536_1931_1932+OR+NORMDATATERMS%253A34039536_1931_1932+OR+UGCTERMS%253A34039536_1931_1932+OR+CMS_TEXT_ALL%253A34039536_1931_1932%2529+AND+%2528SUPERDEFAULT%253Aluther+OR+SUPERFULLTEXT%253Aluther+OR+SUPERUGCTERMS%253Aluther+OR+DEFAULT%253Aluther+OR+FULLTEXT%253Aluther+OR+NORMDATATERMS%253Aluther+OR+UGCTERMS%253Aluther+OR+CMS_TEXT_ALL%253Aluther%2529%2529/1/-/-

    Aber das ist alles fast egal und wir wollen nicht piesepampelig sein, lieber EPD.

    In der Debatte um Straßenumbenennungen nimmt eine Berliner Initiative die Martin-Luther-Straße in Schöneberg ins Visier. Der Reformator Martin Luther (1483-1546) habe „in seiner Zeit für ausgebeutete Menschen, Minderheiten und Frauen eine sehr negative Rolle gespielt und - wo immer es ging - Öl ins Feuer der Auseinandersetzungen gegossen und bitterbösen Hass gesät“, schreibt die Gruppe in einem Papier, über das die „tageszeitung“ (Mittwoch) berichtet. In dem Schreiben an SPD, Grüne und Linke in der Bezirksverordnetenversammlung setze sich die Initiative stattdessen für eine Namensgebung zugunsten von Prista Frühbottin ein - eine Wittenbergerin, die 1540 als „Hexe“ verbrannt wurde.

    Die Luther-Straße ist eine wichtige Nord-Süd-Achse, die sich auf einer Länge von 2,3 Kilometern durch Schöneberg zieht. In der Vergangenheit hatte es in Berlin wegen der Kolonialgeschichte schon heftige Debatten um Straßenumbenennungen im Weddinger „Afrikanischen Viertel“ und der Mohrenstraße in Mitte gegeben. Die Initiative zur Umbenennung der Luther-Straße dürfte allerdings kaum von Erfolg gekrönt sein. Linke und SPD in der Bezirksverordnetenversammlung reagierten in der „tageszeitung“ bereits ablehnend, die Grünen äußerten sich skeptisch.

    Im Zuge der Feierlichkeiten zum 500. Reformationsjubiläum 2017 gerieten judenfeindlichen Äußerungen Luthers verstärkt in den Blick. Der Überlieferung nach hatte Luther am 31. Oktober 1517 seine 95 Thesen gegen Missstände der Kirche seiner Zeit an die Tür der Schlosskirche in Wittenberg angeschlagen und damit in der weiteren geschichtlichen Folge die Spaltung in evangelische und katholische Kirche ausgelöst.

    #Berlin #Straßenumbenennung #Martin-Luther-Straße #Schöneberg

  • Diskussion um Straßennamen: Luther soll runter vom Schild - taz.de
    https://taz.de/Diskussion-um-Strassennamen/!5713124

    Immer wieder werden Straßennamen zum Politikum. Nach der jahrelangen Debatte über Umbenennungen im Weddinger „Afrikanischen Viertel“ überraschte der Bezirk Mitte kürzlich mit der Ankündigung, die Mohrenstraße in Mitte solle bald an den Philosophen Anton Wilhelm Amo erinnern. Jetzt meldet sich eine Initiative zu Wort, die einen besonders prominenten Mann vom Schild heben will: Martin Luther.

    Der Reformator habe „in seiner Zeit für ausgebeutete Menschen, Minderheiten und Frauen eine sehr negative Rolle gespielt und – wo immer es ging – Öl ins Feuer der Auseinandersetzungen gegossen und bitterbösen Hass gesät“, schreibt die Gruppe in einem Papier, das der taz vorliegt. „Zudem ist sein Name Symbol für obrigkeitsstaatliche Hörigkeit bis ins Preußische Kaiserreich hinein. Für die Menschen unserer Zeit ist sein Name nicht erinnerungswürdig!“

    Dabei schien der 1546 gestorbene Eislebener gerade wieder an Popularität zu gewinnen: Als sich 2017 sein „Thesenanschlag“ von Wittenberg zum 500. Mal jährte, betrieben Kirchen, Bundesländer und Kommunen viel Aufwand, dem abtrünnigen Mönch und Theologieprofessor ein cooles Image anzudichten. Es gab Luther-Musicals, Luther-Playmobilmännchen und Luther-Comics, Kinderbücher und Tourismuskampagnen.

    All das konnte nicht verhindern, dass die wachsende Beschäftigung mit der historischen Figur auch deren problematisches Gedankengut wieder ans Licht brachte. Denn Luther war alles andere als tolerant: Er hetzte gegen Juden, predigte die Verfolgung aufständischer Bauern, machte Frauen verächtlich, nannte Muslime „Diener des Teufels“ und forderte, behinderte Kinder zu ertränken. Auch wenn viele ChristInnen sich heute für Gleichberechtigung und Diversität einsetzen – Martin Luther stand für das exakte Gegenteil.

    Mögliche Alternative: eine Prista-Frühbottin-Straße
    „Prista-Frühbottin-Straßen-Team“ nennt sich die Initiative, die daraus nun Schlüsse zieht. Der von ihr vorgeschlagene Ersatzname soll an eine Wittenbergerin erinnern, die 1540 als „Hexe“ verbrannt wurde. Luther, der mit seinem Teufels- und Hexenglauben fest im Mittelalter verwurzelt war, habe diese Hinrichtung befürwortet, heißt es in dem Papier. Auch wenn die schlimmste Zeit der Verfolgung erst nach Luthers Tod begann, habe dieser bereits dazu aufgerufen, „Zauberinnen“ zu töten.

    Der Aufruf, den das „Team“ an SPD, Linke und Grüne in Tempelhof-Schöneberg verschickt hat, beschreibt exemplarisch nicht nur Luthers tödlichen Hexenwahn, sondern auch seine Haltung gegenüber den Bauern und den Juden. Erstere wagten damals den Aufstand gegen die Feudalherren – und Luther, der sich unter den Schutz des sächsischen Kurfürsten begeben hatte, schrieb, man solle die Rebellen „wie tolle Hunde totschlagen“.

    Die antijüdischen Schriften des Reformators wirken beklemmend prophetisch, etwa jene, die die Juden als „unsere Plage, Pestilenz und alles Unglück“ bezeichnete und die Obrigkeit aufrief, Synagogen niederzubrennen, Juden Zwangsarbeit verrichten zu lassen und Rabbiner unter Todesdrohung am Lehren zu hindern. Ein Antisemit im rassistischen Sinne der Nazis war er wohl nicht, jedoch wurde Luther von diesen durchaus als Kronzeuge begriffen.

    Dass die Pogromnacht von 1938 auf den Geburtstag des Kirchenmanns fiel, wurde nicht nur von den „deutschen Christen“ als Erfüllung eines historischen Auftrags verstanden. Heute beschreibt die Evangelische Kirche in Deutschland (EKD) Luthers Judenfeindschaft als „schwere Hypothek für die reformatorische Bewegung“ – eine grundlegende Distanzierung bleibt aus.

    Der preußische „Staatsheilige“
    Für das „Prista-Frühbottin-Straßen-Team“ steht fest: Dass die Straße zwischen Wittenberg- und Innsbrucker Platz 1899 nach Luther benannt wurde, liege daran, dass das preußische Kaiserhaus im neuen Reich einen „starken, der Krone ergebenen Protestantismus“ als Staatskirche brauchte. „Die Preußen hatten Martin Luther als neuen Staatsheiligen, gewissermaßen als Propheten der Reformation auserkoren, nach dem sie nun Straßen, Kirchen und Krankenhäuser benennen ließen.“

    Gegenüber der taz sagt der Sprecher der Initiative, Volker Schorling, auch „Straße der Reformation“ komme als neuer Name infrage: „Unser Thema ist nicht die Reformation in ihrer Bedeutung für die Frühe Neuzeit und die Aufklärung“, so Schorling. „Das Ganze war ja eine Denkrichtung.“ Luthers Prominenz bis heute verdanke sich ausschließlich seiner „Anbiederung an fürstliche Macht und die staatliche Autorität generell“.

    Von den Angeschriebenen habe nur die Linke reagiert, sagt Schorling – und zwar mit freundlicher Ablehnung. In einer E-Mail, die der taz vorliegt, schreibt der Bezirksvorsitzende von Tempelhof-Schöneberg, Alexander King, seine Partei sehe „viele gute Gründe“ für eine kritische Auseinandersetzung. Man unterstütze das „Anliegen, eine kritische Sicht auf Martin Luther zu verbreiten“, aber nicht eine Umbenennung der Straße.

    „Wir halten Straßenumbenennungen nicht in jedem Fall für geeignet, um ein kritisches Bewusstsein von der eigenen Geschichte zu gewinnen“, so King. Es müssten, je nach Fall, „andere Wege gesucht werden“. Für die AnwohnerInnen führe eine Umbenennung „in erster Linie zu Verdruss, vor allem in einer Straße mit derart vielen Betroffenen wie der Martin-Luther-Straße“.

    Für die SPD ist Luther kein Thema

    Auf taz-Nachfrage äußerten sich auch Grüne und SPD: Der Vorsitzende der BVV-Grünen-Fraktion, Rainer Penk, bestätigte, das Papier der Initiative zu kennen, monierte aber, die UrheberInnen hätten sich nicht namentlich offenbart. „Ein solches Anliegen wirft eine ganze Reihe von Fragen auf, die wir gerne mit Vertretern der Initiative besprochen hätten.“ Die Grünen seien „gerne bereit, dieses Gespräch jederzeit zu führen, sobald uns entsprechende Kontaktdaten zur Verfügung stehen“. Denkbar wäre auch, ein Historiker-Gutachten in Auftrag zu geben, um das Für und Wider einer Umbenennung zu prüfen.

    Weniger gesprächsbereit zeigt sich Oliver Fey, stellvertretender Vorsitzender der SPD-Fraktion: „Eine Umbenennung der Martin-Luther-Straße ist derzeit kein Thema.“

    #Berlin #Straßenumbenennung #Martin-Luther-Straße #Schöneberg

  • Déboulonné, ce passé que je ne saurais voir ! | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/silyane-larcher/blog/310520/deboulonne-ce-passe-que-je-ne-saurais-voir

    Déboulonné, ce passé que je ne saurais voir !

    31 mai 2020 Par Silyane Larcher Blog : Le blog de Silyane Larcher

    Qu’elles l’applaudissent, la déplorent ou la condamnent, les postures morales qui ont accueilli la destruction des statues de Victor Schœlcher empêchent de soulever un nœud de problèmes que cette radicalité inédite en Martinique demande d’affronter. La violence d’aujourd’hui vient ainsi poser avec force à la société martiniquaise cette question éthique et politique délicate : peut-on patrimonialiser la domination subie ? Et si oui, comment le faire ?

    #colonialisme

  • Procès colonial contre des militants anti-chlordécone – solidaritéS
    https://solidarites.ch/journal/374-2/proces-colonialcontre-desmilitants-anti-chlordecone

    banane chlordécone, l’arme du crime colonial » pouvait-on lire sur une pancarte lors d’une manifestation en Martinique, à la suite de la condamnation de cinq militants. Cet insecticide, classé cancérogène probable en 1977 et interdit aux États-Unis dès 1978, a été largement utilisé dans les bananeraies jusqu’en 1993 (1991 en métropole).

    Les propriétaires terriens békés, soit les descendants blancs des grands propriétaires d’esclaves, ont en effet fait pression sur les autorités françaises pour pouvoir continuer à ordonner à leurs ouvriers·ères agricoles de l’asperger sur les cultures. Conséquences ? En 2018, une étude montre que le sang de 92 % des Martiniquais·es est contaminé. À cela s’ajoute la pollution des terres, des rivières et des eaux littorales. Au total, au moins 300 tonnes de chlordécone ont été répandues en Martinique et en Guadeloupe.

    #chlordécone

  • Géographies en mouvement - Faut-il supprimer les écoles de commerce ? - Libération.fr
    http://geographiesenmouvement.blogs.liberation.fr/2020/08/02/faut-il-supprimer-les-ecoles-de-commerce

    Chaque été, des milliers d’étudiants gambergent pour préparer leur rentrée en école de commerce. Mais l’écho de l’article de Martin Parker dans le « Guardian » résonne toujours. Cet enseignement au business et à la finance n’a-t-il pas sa part de responsabilité dans la crise économique actuelle ?

    Dans une tribune tonitruante, Why we should bulldoze the business school, datée du 27 avril 2018 parue dans The Guardian et accessible en français sur le blog de Paul Jorion, Martin Parker n’y va pas par quatre chemins : « Il existe 13.000 écoles de commerce dans le monde, c’est 13.000 de trop. Je sais de quoi je parle puisque j’ai enseigné dans ces écoles pendant 20 ans. »

    L’avènement du « nouveau monde » d’après Covid-19, avec les séquelles de plus en plus lourdes d’une crise aggravée par le réchauffement climatique, pose un dilemme à de nombreux étudiants : faut-il intégrer une business school ? Les témoignages d’anciens étudiants parus après l’article du blog de Jorion sont accablants.

    #écoles_de_commerce #enseignement_supérieur #économie #capitalisme

  • Arrestation de Soral : pourquoi il ne faut pas jubiler — Régis de CASTELNAU
    https://www.vududroit.com/2020/07/arrestation-soral-pourquoi-il-ne-faut-pas-jubiler
    https://www.legrandsoir.info/arrestation-de-soral-pourquoi-il-ne-faut-pas-jubiler.html

    Comme on est précautionneux, et que l’on n’a pas envie de se fâcher avec tout le monde, on va commencer par confirmer qu’Alain Soral est un personnage totalement exécrable. Aigri, haineux, antisémite, négationniste (pour moi le pire) il coche quand même un maximum de cases. Et lorsqu’il aura débarrassé le plancher on respirera un peu mieux.

    Mais,
    L’exultation bruyante que l’on entend résonner partout à la suite de son interpellation https://www.nouvelobs.com/justice/20200730.OBS31724/alain-soral-qui-appelait-a-une-revolution-fasciste-mis-en-examen.html met quand même un peu mal à l’aise. Entendre acclamer des mesures pénales contre l’expression d’opinions fussent-elles détestables est toujours gênant.


    Comme d’habitude on va casser les pieds à tout le monde en rappelant quelques éléments juridiques :

    • toutes les procédures qui existent jusqu’à présent contre lui relèvent de son expression verbale ou écrite. Et par conséquent de la loi de 1881 sur la presse qui organise en France l’application de la déclaration des droits de l’Homme sur la liberté fondamentale de la libre expression de ses opinions.

    • Il est possible de porter par la loi atteinte à cette liberté normalement absolue, dès lors que les limitations, qui doivent être très limitées, répondent à un motif d’intérêt général. L’autre principe est que c’est le JUGE disposant de pouvoirs très encadrés par des règles particulières (la loi de 1881 justement) qui apprécie À POSTERIORI les éventuelles infractions.

    • Soral est actuellement l’objet d’un certain nombre de procédures dont, sauf erreur, aucune n’est arrivée à son terme et n’a abouti à une décision judiciaire DÉFINITIVE, donc exécutoire. La nouvelle affaire qui vient de s’ouvrir à la demande du parquet est une instruction judiciaire qui va prendre du temps et donner lieu à un débat contradictoire au cours duquel accusation du parquet et défense de Soral devront être à armes égales. Ça ce sont les principes qui nous protègent tous, et ne sont pas à géométrie variable. Les violer pour Soral c’est nous exposer tous. La liberté d’expression n’est pas actuellement en si grande forme que l’on puisse s’amuser à ça.

    • Enfin, l’utilisation du chef de poursuites relatif à la « provocation à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation » c’est la porte ouverte à tous les arbitraires. D’abord, s’il y a bien des gens qui portent atteinte aux intérêts de ma Nation, ce sont ceux de la clique au pouvoir actuellement. Ensuite on nous dit que Soral aurait appelé à la constitution d’un « pouvoir fasciste » . Il me semble qu’il faut faire très attention, parce que ce genre d’approche permettrait alors d’incriminer les royalistes (coucou les amis de la NAR) qui s’opposent à l’article 89 de la Constitution qui interdit de changer la forme républicaine du gouvernement. Et pour ma part, jusqu’à l’abandon de la « dictature du prolétariat » par le 22e congrès du PCF en 1976, je ne voyais guère d’inconvénient à l’instauration (progressive, attention progressive, nous n’étions pas des brutes) d’un système où la punition des méchants aurait été possible. D’ailleurs, aujourd’hui encore, lorsque je pense à l’avenir de mon pays, je me dis qu’après la prochaine Libération de la France de la dictature du Capital néolibéral, quelques séjours roboratifs en Camargue pour la culture du riz rouge seraient peut-être envisageables.…

    Porterais-je ainsi atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ? Je pense que c’est exactement le contraire et que sur ce point mon patriotisme est inattaquable. Mais actuellement ce n’est pas mon avis qui compte, c’est celui des imposteurs qui tiennent les manettes, haïssent la liberté d’expression https://www.vududroit.com/2020/04/discours-dedouard-philippe-cette-constante-aversion-pour-la-liberte-dexpr et dont on sait bien qu’ils n’auraient aucun état d’âme à se servir d’outils liberticides. Parce qu’avec la nouvelle procédure Soral, le problème sérieux, c’est que l’utilisation de ce chef de mise en examen crée un précédent détestable. Aujourd’hui l’abject Soral, demain qui ? Est-on sûr de pouvoir faire confiance à la bande actuellement au pouvoir ? À cette partie la magistrature qui s’est mise spontanément à son service comme l’a démontré la répression des gilets jaunes ?

    Alors, combattre Soral, oh que oui.

    Mais pas avec les armes de l’arbitraire donc, parce que l’on sait comment ça commence, et parfois comment ça finit.

    Martin Niemöller nous a prévenu.
    Note du GS.
    First they came...
    (Quand ils sont venus chercher...)
    First they came for the Socialists, and I did not speak out— Ils sont d’abord venus chercher les socialistes, et je n’ai rien dit
    Because I was not a Socialist. Parce que je n’étais pas socialiste
    Then they came for the Trade Unionists, and I did not speak out— Puis ils sont venus chercher les syndicalistes, et je n’ai rien dit
    Because I was not a Trade Unionist. Parce que je n’étais pas syndicaliste
    Then they came for the Jews, and I did not speak out— Puis ils sont venus chercher les Juifs, et je n’ai rien dit
    Because I was not a Jew. Parce que je n’étais pas juif
    Then they came for me—and there was no one left to speak for me. Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour me défendre.

     #alain_soral #antisémitisme #racisme #extrême_droite #extrême-droite #EnMarche #france  #loi_de_1881 #confusionnisme #politique #confusionnistes #Martin_Niemöller

  • On parle souvent d’Israfrique aujourd’hui, coopération israélo-africains sous couvert de trafic d’armes, de corruption etc. Mais l’histoire de ces relations est intéressante, et pas très glorieuse pour israel :

    « Attendez les Uzis » — Les relations israéliennes avec Martin Luther King et les leaders africains n’étaient guère idéales dans les années 60, malgré la nostalgie
    Eitay Mack, Mondoweiss, le 21 juillet 2020
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/07/27/attendez-les-uzis-les-relations-israeliennes-avec-martin-luther

    dès les début des années 1960, l’État d’Israël a fourni de l’aide militaire à presque tous les pays africains sub-sahariens, du Libéria à Madagascar. L’aide militaire incluait de l’entraînement et des armes, mais aussi la construction à partir de rien d’unités militaires et policières entières. En particulier, le Mossad israélien (l’institut israélien pour le renseignement et les opérations spéciales) a aidé à l’établissement et à l’entraînement de services de sécurité intérieure et de services de renseignement. Dans certains pays, les forces de sécurité qu’Israël a aidé à entraîner et à établir dans les années 1960 ont été des éléments clés dans la répression et dans les efforts pour empêcher pendant des décennies une transition vers un régime démocratique.

    #Martin_Luther_King #Congo #Ouganda #Rwanda #Centrafrique #RCA

    A rajouter à la compile #Israfrique :
    https://seenthis.net/messages/685758

  • L’élection des présidents dans les métropoles : la démocratie confisquée par les élus
    https://www.mediacites.fr/tribune/national/2020/07/13/lelection-des-presidents-dans-les-metropoles-la-democratie-confisquee-par-les-elus/?mc_cid=e250c5812d&mc_eid=6eb9734654

    Les désignations à huis-clos des présidents des intercommunalités ont consacré les mécanismes de confiscation de la démocratie locale par les élus à un point jamais atteint, estime Fabien Desage, maître de conférence en sciences politiques à l’Université de Lille.

    l y a près de 10 ans, avec David Guéranger, nous publiions un ouvrage consacré à l’histoire et au fonctionnement des intercommunalités en France, avec un titre volontairement interpellant : « La politique confisquée ». Loin d’être polémique, ce dernier soulignait, sur la base de recherches rigoureuses menées durant de nombreuses années selon les canons scientifiques en vigueur, combien les pouvoirs métropolitains en France s’étaient développés à l’abri des regards des citoyens, donnant lieu à des compromis entre élus locaux, à bonne distance des procédures démocratiques https://www.mediacites.fr/decryptage/lille/2018/06/29/les-intercommunalites-sont-des-prisons-dorees-pour-les-elus . Nous montrions que loin d’être provisoires, ces « consensus métropolitains » faisaient désormais partie de l’ADN de ces structures, partout en France, et qu’ils étaient souhaités si ce n’est désirés par des élus locaux s’accommodant fort bien de cette distance avec le peuple.

    Ces « consensus communautaires » ne sont pas le résultat d’accords sur les objectifs de l’action publique ou de la volonté de dépasser les « logiques politiciennes », mais en sont au contraire l’expression la plus pure. Ils traduisent l’autonomisation croissante des logiques d’action des représentations par rapport à l’élection. Au sein des intercommunalités, les élus municipaux à peine élu.es scellent ainsi des « pactes de non-agression » avec leurs adversaires d’hier, qui n’ont pour seule fin que de préserver leur pré-carré communaux et de leur permettre de négocier la répartition des ressources intercommunales à l’abri des regards.

    Une logique de consensus paralysante
    Ces ressources intercommunales sont pourtant colossales. Aujourd’hui, disons le sans ambages, les établissements intercommunaux concentrent l’essentiel des moyens d’investissement au niveau local, indispensables pour faire face aux défis de l’avenir, sur les plans social, sanitaire, économique et climatique. Mais les consensus entre élus, loin d’augmenter la capacité d’agir de ces instances, ont pour effet de les paralyser, de les empêcher de faire des choix qui soient autre chose que des plus petits dénominateurs communs. Des « non choix » en somme, à un moment où les arbitrages sont essentiels.

    Tout cela est fort bien démontré par tous les chercheurs qui s’intéressent à ces structures. Ainsi, aucune métropole, en dépit des nombreuses réformes de la loi NOTRe en passant par la loi MAPTAM , n’est parvenue à freiner la consommation des terres agricoles, à lutter contre la hausse de la pollution atmosphérique ou contre les logiques ségrégatives croissante au sein des espaces urbains. Autant de maux, qui menacent nos villes de grands périls. 

    Les désignations à huis-clos des présidents des métropoles cette dernière semaine ont consacré les mécanismes de confiscation de la démocratie locale par les élus, à un point jamais atteint. Jusqu’à l’indécent, dans un contexte où chacun se sentait obligé de proclamer qu’il ou elle avait tiré les leçons des échecs du « monde d’avant »…

    Farce tragique
    Ainsi de Martine Vassal ou de Patrick Ollier, réélus président.es de leurs métropoles respectives d’Aix-Marseille-Provence et du Grand-Paris, en dépit des évolutions électorales et, surtout, de leur délégitimation électorale évidente. Défaite à Marseille, Martine Vassal, la mal nommée, continue d’être « primus inter pares ». Pour être réélu.es, ces sortants ont noué des accords partisans incompréhensibles pour le quidam, qui contribueront, outre les accusations de collusion, à favoriser l’immobilisme de ces structures et leur incapacité à faire face aux défis essentiels de gouvernement des villes.

    Au sein de la métropole européenne de Lille, La 4ème du pays en importance, qui compte 1,2 million d’habitant.es, l’élection du président a tourné à la farce https://www.mediacites.fr/reportage/lille/2020/07/10/election-a-la-metropole-de-lille-on-prend-les-memes-et-on-recommence . Une farce tragique pour cette agglomération, la plus inégalitaire de France après… les agglomérations parisienne et marseillaise ! (d’après les travaux du collectif Degeyter https://www.mediacites.fr/interview/lille/2017/05/25/lille-une-agglomeration-toujours-plus-inegalitaire ). En dépit de sa mise en examen pour « trafic d’influence passif » et « complicité de favoritisme » dans l’affaire du grand stade, d’enquêtes en cours relatives à des abus de biens sociaux, le président sortant, maire de droite d’une petite commune de la MEL – a en effet été largement et facilement réélu à la tête de l’institution, avec le soutien du groupe des socialistes et apparentés (avec Martine Aubry à la manoeuvre https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2020/07/06/presidence-de-la-mel-aubry-choisit-castelain-malgre-tout ), de plusieurs élus LR (dont le maire de Marcq-en-Baroeul https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2020/06/30/apres-les-municipales-damien-castelain-en-pole-position-pour-la-metropole ) et le cortège des maires « sans étiquette » des communes périurbaines.

    Plus encore sans doute, c’est l’absence totale de débat https://www.mediacites.fr/tribune/national/2020/07/13/lelection-des-presidents-dans-les-metropoles-la-democratie-confisquee-par-les-elus/?mc_cid=e250c5812d&mc_eid=6eb9734654#annexe-1 lors de la campagne autour de la position pourtant préparée de longue date de Martine Aubry et des élus de son groupe qui interpelle et éclaire la vraie nature des compromis faustiens métropolitains. Certains observateurs se rassurent – à tort – en voyant dans le soutien des maires de Tourcoing et de Roubaix à un autre candidat le signe de la « fin du consensus ». C’est bien mal connaître le fonctionnement de ces instances que de le croire. 

    Faut-il rappeler que ces maires de droite de Tourcoing et de Roubaix ont été des soutiens directs du président Castelain et de la MEL durant le précédent mandat ? Qu’ils ont voté le choix de la location de longue durée du nouveau siège – le “Biotope” – récemment étrillé par la Chambre régionale des comptes, comme la quasi-unanimité des conseillers communautaires, avant de se rétracter pour une partie d’entre eux quand il était trop tard.

    Défaut de politique redistributive
    Comme toujours, dans cet espace en permanence « confiné » que constitue le conseil métropolitain, les opposants d’aujourd’hui seront les soutiens discrets de demain. Si d’aventure le président Castelain devait quitter ses fonctions forcé à le faire par la justice https://www.mediacites.fr/complement-denquete/lille/2017/08/01/damien-castelain-nechappera-pas-au-tribunal-pour-trafic-dinfluence-passif ce qui n’est pas improbable, on peut parier que les « contestataires » rentreront dans le rang et soutiendront la formation d’un exécutif consensuel élargi, qui leur permettrait de réassurer leur position, au détriment des intérêts des habitants de leurs communes.

    Parce qu’il faut le rappeler avec force : si les maires des grandes villes trouvent opportun de rallier la majorité de la MEL pour défendre le soutien de cette dernière à leurs « grands projets » contestés (à l’image de Saint-Sauveur pour Martine Aubry à Lille), c’est au détriment des intérêts d’une grande partie de leur population. Majoritairement peuplées par les classes populaires, Lille, Roubaix et Tourcoing sont les territoires dont les habitants perdent le plus à des compromis avec les élus des communes périurbaines et/ou privilégiées, qui empêchent toute politique réellement redistributive à l’échelle intercommunale qui tiendrait compte de ces inégalités et tenterait de les résorber.

    De la sorte, ces maires de grandes villes déjà si mal élus (moins de 15% des inscrits) nourrissent l’indifférence voire la défiance des citoyens à leur égard, à l’égard des institutions politiques, et creusent un peu plus la tombe de la démocratie locale, en même temps que la leur et que la nôtre…

    #Démocratie #Démocratie_locale #Farce #Communes #Métropoles #intercommunalités #consensus #ségrégation #terres_agricoles #pollution_atmosphérique #martine_aubry #Lille #Roubaix #Tourcoing #grands_projets #Saint-Sauveur #Loi_NOTRe #Loi_MAPTAM #Fabien_Desage

    Loies NOTRe et MAPTAM
    Les lois NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République, août 2015) et MAPTAM (Modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, janvier 2014) ont pour but de redéfinir et clarifier les compétences entre les différentes collectivités territoriales. Elles renforcent notamment le pouvoir des régions et des métropoles. 

    • 10 000 « esclaves » dans les usines de Leicester
      http://www.lessentiel.lu/fr/news/europe/story/10-000-esclaves-dans-les-usines-de-leicester-28304438

      La pandémie de coronavirus a mis en lumière les conditions de travail dans les ateliers textiles de Leicester, ville d’Angleterre. Une enquête va être ouverte.

      Jusqu’à 10 000 personnes sont employées dans des conditions proches de l’esclavage, dans les ateliers textiles de Leicester, une ville du centre de l’Angleterre, a affirmé lundi un député local. La ministre de l’Intérieur, Priti Patel, s’en est émue devant le Parlement lundi, dénonçant « ce fléau moderne » et son ministère a annoncé l’ouverture d’une enquête sur ces allégations par l’Agence nationale contre la criminalité (NCA), alors que, depuis quelques jours, les dénonciations publiques de la situation dans les usines de Leicester se multiplient.

      Une flambée de cas de coronavirus a poussé les autorités, fin juin, à prolonger d’au moins deux semaines le confinement dans cette ville industrielle des Midlands. Les ateliers de confection ont continué à fonctionner pendant le confinement et ils sont soupçonnés d’avoir joué un rôle dans la deuxième vague de contaminations. Ce qui a braqué les projecteurs sur les pratiques dans ces usines.

      Boohoo montrée du doigt
      Selon le député conservateur Andrew Brigden, interrogé par l’AFP, jusqu’à 10 000 personnes pourraient être employées pour un salaire de misère de 2 livres sterling de l’heure (environ 2,2 euros). Les victimes de ces pratiques sont « un mélange de gens du cru et de travailleurs immigrés, dont certains seraient en situation illégale, raison pour laquelle ils sont réduits en esclavage », a ajouté Andew Brigden. Labour Behind the Label, un groupe de défense des droits des travailleurs, a assuré dans un rapport que certaines usines fonctionnaient à plein régime pendant la crise, même quand un salarié avait été testé positif, alors qu’il était « inconcevable » qu’elles puissent respecter les mesures préconisées contre le virus, comme les gestes barrière.

      « Cela fait des années que circulent les allégations d’abus dans bon nombre de sociétés de Leicester », a souligné Dominique Muller, de Labour Behind the Label. Selon un récent rapport parlementaire, Leicester, une ville à forte diversité ethnique, compte un bon millier d’ateliers textiles. Labour Behind The Label accuse les marques comme Boohoo, spécialiste de la « Fast Fashion », de piétiner le droit du travail.

      #esclavage en #Angleterre #migrants #textile #Fast Fashion #confinement #covid-19 #coronavirus #contamination #travail #MissPap #PrettyLittleThing #Nasty_Gal

  • « Ne parlez pas de violences policières » : un hors-série La Revue dessinée et Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/claire-denis/blog/230620/ne-parlez-pas-de-violences-policieres-un-hors-serie-la-revue-dessine

    https://www.youtube.com/watch?v=D_s_ZXfCRuI

    Un homme qui crie sept fois « j’étouffe » avant de mourir lors d’un banal contrôle routier. Des lycéens agenouillés les mains derrière la tête. Des pompiers frappés par des policiers. Des soignantes traînées au sol par les forces de l’ordre. Des « gilets jaunes » mutilés. Des actes, des paroles et des écrits racistes banalisés. Des rassemblements noyés sous les gaz lacrymogènes et victimes des LBD. Une police des polices qui enterre les dossiers. Et des familles endeuillées, qui ne demandent qu’une chose depuis des années : « justice et vérité ».

    Face à cela ? Un déni, un outrage même, prononcé par le président de la République en personne : « Il n’y a pas de violences policières. »

    Raconter les vies brisées, décrypter la fabrique de l’impunité, remonter les chaînes de responsabilité, voilà qui devient une nécessité, que ce soit écrit, filmé ou dessiné. D’où ce hors-série exceptionnel Mediapart/La Revue dessinée, à mettre sous les yeux de tous ceux qui veulent comprendre, et de tous ceux qui détournent le regard.

    Au sommaire : 160 pages d’enquête en bande dessinée.
    Avec : Marion Montaigne, Assa Traoré, David Dufresne, Fabien Jobard, Pascale Pascariello, Vanessa Codaccioni, Camille Polloni, Louise Fessard, Claire Rainfroy, Benjamin Adam, Vincent Bergier, Michel Forst, Aurore Petit, Thierry Chavant, Géraldine Ruiz.

    Accuser le coup
    
L’affaire Geneviève Legay : une charge, des révélations en série, de l’embarras, des médailles et du déni.

    Colère noire
    Après le meurtre de George Floyd aux États-Unis, plongée dans le mouvement Black Lives Matter, de l’étincelle à l’embrasement.

    Corriger le tir
    
Sourde aux critiques qui lui sont adressées, la France est l’un des rares pays européens à utiliser sans réserve les LBD.

    La vie volée de Maria
    Après un déchaînement de violence contre une jeune femme, la police des polices protège les siens.

    Le flic du futur
    Drones, robots et policiers augmentés... Au salon Milipol se dessine l’avenir high-tech des forces de l’ordre.

    Plusieurs entretiens au fil du numéro
    Assa Traoré, Fabien Jobard, Vanessa Codaccioni, David Dufresne et Michel Forst.

    #police #violence_policiére #violences_policiéres

  • Eugene Mona : le Nègre Debout | David Commeillas
    https://www.arteradio.com/son/61664248/eugene_mona_le_negre_debout

    Chantre de la Créolité, ami d’Aimé Césaire, Mona est l’un des plus fascinants artistes antillais du siècle dernier. Tambours bêlés et flûtes en bambou suffisent à transcender sa « musique racine ». Sa voix puissante chante le quotidien miséreux des paysans de son île, les traditions festives du carnaval, ou l’histoire de l’ancienne capitale martiniquaise intégralement rasée par la lave du volcan. Celui que l’on surnommait « Le nègre debout » se sera dressé toute sa vie contre le colonialisme et l’injustice sociale, jusqu’à sa disparition tragique en 1991, à l’âge de 48 ans. Durée : 54 min. Source : Arte Radio

    https://download.www.arte.tv/permanent/arteradio/sites/default/files/sons/02eugenemonalenegredebout2_hq_fr.mp3

  • Face au Covid et au désert médical en Martinique, des médecins cubains arrivent | Le HuffPost
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/face-au-covid-et-au-desert-medical-des-medecins-cubains-arrivent-en-m

    Réclamés depuis plusieurs années par certains élus locaux face au manque de spécialistes sur l’île, leur arrivée a été rendue possible dans le cadre de la crise sanitaire, après signature en mars d’un décret gouvernemental autorisant l’intervention de médecins cubains dans certains territoires d’Outre-mer (Guyane, Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Saint-Pierre-et-Miquelon) pour renforcer les équipes locales.
    Leur mission en Martinique, qui durera trois mois, servira à couvrir certaines spécialités dont la pneumologie, l’infectiologie, la radiologie ou encore la médecine d’urgence, selon les autorités martiniquaises. Ces médecins pourront aussi aider à lutter contre l’épidémie de coronavirus.
    Cette “brigade” compte un pneumologue, deux spécialistes en médecine interne, un infectiologue, deux anesthésistes, trois radiologues, deux néphrologues, un hématologue, un urgentiste, un chef de brigade et un directeur administratif. Les médecins ont effectué un contrôle de température avant d’être accueillis notamment par le président de la collectivité territoriale Alfred Marie-Jeanne. Ils seront confinés pendant une semaine, avant de pouvoir prendre leur poste. Il leur sera ensuite dispensé des cours intensifs de langue française. “Nous vivons un moment historique”, a déclaré Alfred Marie-Jeanne. “La venue en Martinique pour la première fois d’une brigade médicale de Cuba symbolise ce que la Caraïbe a de plus grand en fraternité... Saint-Martin et la Guyane nous ont déjà contactés pour s’inscrire dans la même démarche que nous”. La France devient donc le troisième État européen après l’Italie et Andorre, à recevoir l’aide directe de professionnels de santé cubains. L’île socialiste a mis en place de longue date l’exportation de services médicaux, qui constitue l’un des moteurs de son économie.Leur mission en Martinique vise à “faciliter les échanges de pratiques entre les équipes médicales de Martinique et leurs homologues cubains dans le contexte international de la gestion du Covid-19”, et à “modéliser une coopération médicale plus active au sein de la Caraïbe”, a indiqué la CTM dans un communiqué.

    #Covid-19#migrant#migration#cuba#france#martinique#guyane#caraïbe#sante#personnelsoignant#coopérationinternationale#sante

  • Asylum Outsourced : McKinsey’s Secret Role in Europe’s Refugee Crisis

    In 2016 and 2017, US management consultancy giant #McKinsey was at the heart of efforts in Europe to accelerate the processing of asylum applications on over-crowded Greek islands and salvage a controversial deal with Turkey, raising concerns over the outsourcing of public policy on refugees.

    The language was more corporate boardroom than humanitarian crisis – promises of ‘targeted strategies’, ‘maximising productivity’ and a ‘streamlined end-to-end asylum process.’

    But in 2016 this was precisely what the men and women of McKinsey&Company, the elite US management consultancy, were offering the European Union bureaucrats struggling to set in motion a pact with Turkey to stem the flow of asylum seekers to the continent’s shores.

    In March of that year, the EU had agreed to pay Turkey six billion euros if it would take back asylum seekers who had reached Greece – many of them fleeing fighting in Syria, Iraq and Afghanistan – and prevent others from trying to cross its borders.

    The pact – which human rights groups said put at risk the very right to seek refuge – was deeply controversial, but so too is the previously unknown extent of McKinsey’s influence over its implementation, and the lengths some EU bodies went to conceal that role.

    According to the findings of this investigation, months of ‘pro bono’ fieldwork by McKinsey fed, sometimes verbatim, into the highest levels of EU policy-making regarding how to make the pact work on the ground, and earned the consultancy a contract – awarded directly, without competition – worth almost one million euros to help enact that very same policy.

    The bloc’s own internal procurement watchdog later deemed the contract “irregular”.

    Questions have already been asked about McKinsey’s input in 2015 into German efforts to speed up its own turnover of asylum applications, with concerns expressed about rights being denied to those applying.

    This investigation, based on documents sought since November 2017, sheds new light on the extent to which private management consultants shaped Europe’s handling of the crisis on the ground, and how bureaucrats tried to keep that role under wraps.

    “If some companies develop programs which then turn into political decisions, this is a political issue of concern that should be examined carefully,” said German MEP Daniel Freund, a member of the European Parliament’s budget committee and a former Head of Advocacy for EU Integrity at Transparency International.

    “Especially if the same companies have afterwards been awarded with follow-up contracts not following due procedures.”

    Deal too important to fail

    The March 2016 deal was the culmination of an epic geopolitical thriller played out in Brussels, Ankara and a host of European capitals after more than 850,000 people – mainly Syrians, Iraqis and Afghans – took to the Aegean by boat and dinghy from Turkey to Greece the previous year.

    Turkey, which hosts some 3.5 million refugees from the nine-year-old war in neighbouring Syria, committed to take back all irregular asylum seekers who travelled across its territory in return for billions of euros in aid, EU visa liberalisation for Turkish citizens and revived negotiations on Turkish accession to the bloc. It also provided for the resettlement in Europe of one Syrian refugee from Turkey for each Syrian returned to Turkey from Greece.

    The EU hailed it as a blueprint, but rights groups said it set a dangerous precedent, resting on the premise that Turkey is a ‘safe third country’ to which asylum seekers can be returned, despite a host of rights that it denies foreigners seeking protection.

    The deal helped cut crossings over the Aegean, but it soon became clear that other parts were not delivering; the centrepiece was an accelerated border procedure for handling asylum applications within 15 days, including appeal. This wasn’t working, while new movement restrictions meant asylum seekers were stuck on Greek islands.

    But for the EU, the deal was too important to be derailed.

    “The directions from the European Commission, and those behind it, was that Greece had to implement the EU-Turkey deal full-stop, no matter the legal arguments or procedural issue you might raise,” said Marianna Tzeferakou, a lawyer who was part of a legal challenge to the notion that Turkey is a safe place to seek refuge.

    “Someone gave an order that this deal will start being implemented. Ambiguity and regulatory arbitrage led to a collapse of procedural guarantees. It was a political decision and could not be allowed to fail.”

    Enter McKinsey.

    Action plans emerge simultaneously

    Fresh from advising Germany on how to speed up the processing of asylum applications, the firm’s consultants were already on the ground doing research in Greece in the summer of 2016, according to two sources working with the Greek asylum service, GAS, at the time but who did not wish to be named.

    Documents seen by BIRN show that the consultancy was already in “initial discussions” with an EU body called the ‘Structural Reform Support Service’, SRSS, which aids member states in designing and implementing structural reforms and was at the time headed by Dutchman Maarten Verwey. Verwey was simultaneously EU coordinator for the EU-Turkey deal and is now the EU’s director general of economic and financial affairs, though he also remains acting head of SRSS.

    Asked for details of these ‘discussions’, Verwey responded that the European Commission – the EU’s executive arm – “does not hold any other documents” concerning the matter.

    Nevertheless, by September 2016, McKinsey had a pro bono proposal on the table for how it could help out, entitled ‘Supporting the European Commission through integrated refugee management.’ Verwey signed off on it in October.

    Minutes of management board meetings of the European Asylum Support Office, EASO – the EU’s asylum agency – show McKinsey was tasked by the Commission to “analyse the situation on the Greek islands and come up with an action plan that would result in an elimination of the backlog” of asylum cases by April 2017.

    A spokesperson for the Commission told BIRN: “McKinsey volunteered to work free of charge to improve the functioning of the Greek asylum and reception system.”

    Over the next 12 weeks, according to other redacted documents, McKinsey worked with all the major actors involved – the SRSS, EASO, the EU border agency Frontex as well as Greek authorities.

    At bi-weekly stakeholder meetings, McKinsey identified “bottlenecks” in the asylum process and began to outline a series of measures to reduce the backlog, some of which were already being tested in a “mini-pilot” on the Greek island of Chios.

    At a first meeting in mid-October, McKinsey consultants told those present that “processing rates” of asylum cases by the EASO and the Greek asylum service, as well as appeals bodies, would need to significantly increase.

    By December, McKinsey’s “action plan” was ready, involving “targeted strategies and recommendations” for each actor involved.

    The same month, on December 8, Verwey released the EU’s own Joint Action Plan for implementing the EU-Turkey deal, which was endorsed by the EU’s heads of government on December 15.

    There was no mention of any McKinsey involvement and when asked about the company’s role the Commission told BIRN the plan was “a document elaborated together between the Commission and the Greek authorities.”

    However, buried in the EASO’s 2017 Annual Report is a reference to European Council endorsement of “the consultancy action plan” to clear the asylum backlog.

    Indeed, the similarities between McKinsey’s plan and the EU’s Joint Action Plan are uncanny, particularly in terms of increasing detention capacity on the islands, “segmentation” of cases, ramping up numbers of EASO and GAS caseworkers and interpreters and Frontex escort officers, limiting the number of appeal steps in the asylum process and changing the way appeals are processed and opinions drafted.

    In several instances, they are almost identical: where McKinsey recommends introducing “overarching segmentation by case types to increase speed and quality”, for example, the EU’s Joint Action Plan calls for “segmentation by case categories to increase speed and quality”.

    Much of what McKinsey did for the SRSS remains redacted.

    In June 2019, the Commission justified the non-disclosure on the basis that the information would pose a “risk” to “public security” as it could allegedly “be exploited by third parties (for example smuggling networks)”.

    Full disclosure, it argued, would risk “seriously undermining the commercial interests” of McKinsey.

    “While I understand that there could indeed be a private and public interest in the subject matter covered by the documents requested, I consider that such a public interest in transparency would not, in this case, outweigh the need to protect the commercial interests of the company concerned,” Martin Selmayr, then secretary-general of the European Commission, wrote.

    SRSS rejected the suggestion that the fact that Verwey refused to fully disclose the McKinsey proposal he had signed off on in October 2016 represented a possible conflict of interest, according to internal documents obtained during this investigation.

    Once Europe’s leaders had endorsed the Joint Action Plan, EASO was asked to “conclude a direct contract with McKinsey” to assist in its implementation, according to EASO management board minutes.

    ‘Political pressure’

    The contract, worth 992,000 euros, came with an attached ‘exception note’ signed on January 20, 2017, by EASO’s Executive Director at the time, Jose Carreira, and Joanna Darmanin, the agency’s then head of operations. The note stated that “due to the time constraints and the political pressure it was deemed necessary to proceed with the contract to be signed without following the necessary procurement procedure”.

    The following year, an audit of EASO yearly accounts by the European Court of Auditors, ECA, which audits EU finances, found that “a single pre-selected economic operator” had been awarded work without the application of “any of the procurement procedures” laid down under EU regulations, designed to encourage transparency and competition.

    “Therefore, the public procurement procedure and all related payments (992,000 euros) were irregular,” it said.

    The auditor’s report does not name McKinsey. But it does specify that the “irregular” contract concerned the EASO’s hiring of a consultancy for implementation of the action plan in Greece; the amount cited by the auditor exactly matches the one in the McKinsey contract, while a spokesman for the EASO indirectly confirmed the contracts concerned were one and the same.

    When asked about the McKinsey contract, the spokesman, Anis Cassar, said: “EASO does not comment on specifics relating to individual contracts, particularly where the ECA is concerned. However, as you note, ECA found that the particular procurement procedure was irregular (not illegal).”

    “The procurement was carried under [sic] exceptional procurement rules in the context of the pressing requests by the relevant EU Institutions and Member States,” said EASO spokesman Anis Cassar.

    McKinsey’s deputy head of Global Media Relations, Graham Ackerman, said the company was unable to provide any further details.

    “In line with our firm’s values and confidentiality policy, we do not publicly discuss our clients or details of our client service,” Ackerman told BIRN.

    ‘Evaluation, feedback, goal-setting’

    It was not the first time questions had been asked of the EASO’s procurement record.

    In October 2017, the EU’s fraud watchdog, OLAF, launched a probe into the agency (https://www.politico.eu/article/jose-carreira-olaf-anti-fraud-office-investigates-eu-asylum-agency-director), chiefly concerning irregularities identified in 2016. It contributed to the resignation in June 2018 of Carreira (https://www.politico.eu/article/jose-carreira-easo-under-investigation-director-of-eu-asylum-agency-steps-d), who co-signed the ‘exception note’ on the McKinsey contract. The investigation eventually uncovered wrongdoings ranging from breaches of procurement rules to staff harassment (https://www.politico.eu/article/watchdog-finds-misconduct-at-european-asylum-support-office-harassment), Politico reported in November 2018.

    According to the EASO, the McKinsey contract was not part of OLAF’s investigation. OLAF said it could not comment.

    McKinsey’s work went ahead, running from January until April 2017, the point by which the EU wanted the backlog of asylum cases “eliminated” and the burden on overcrowded Greek islands lifted.

    Overseeing the project was a steering committee comprised of Verwey, Carreira, McKinsey staff and senior Greek and European Commission officials.

    The details of McKinsey’s operation are contained in a report it submitted in May 2017.

    The EASO initially refused to release the report, citing its “sensitive and restrictive nature”. Its disclosure, the agency said, would “undermine the protection of public security and international relations, as well as the commercial interests and intellectual property of McKinsey & Company.”

    The response was signed by Carreira.

    Only after a reporter on this story complained to the EU Ombudsman, did the EASO agree to disclose several sections of the report.

    Running to over 1,500 pages, the disclosed material provides a unique insight into the role of a major private consultancy in what has traditionally been the realm of public policy – the right to asylum.

    In the jargon of management consultancy, the driving logic of McKinsey’s intervention was “maximising productivity” – getting as many asylum cases processed as quickly as possible, whether they result in transfers to the Greek mainland, in the case of approved applications, or the deportation of “returnable migrants” to Turkey.

    “Performance management systems” were introduced to encourage speed, while mechanisms were created to “monitor” the weekly “output” of committees hearing the appeals of rejected asylum seekers.

    Time spent training caseworkers and interviewers before they were deployed was to be reduced, IT support for the Greek bureaucracy was stepped up and police were instructed to “detain migrants immediately after they are notified of returnable status,” i.e. as soon as their asylum applications were rejected.

    Four employees of the Greek asylum agency at the time told BIRN that McKinsey had access to agency staff, but said the consultancy’s approach jarred with the reality of the situation on the ground.

    Taking part in a “leadership training” course held by McKinsey, one former employee, who spoke on condition of anonymity, told BIRN: “It felt so incompatible with the mentality of a public service operating in a camp for asylum seekers.”

    The official said much of what McKinsey was proposing had already been considered and either implemented or rejected by GAS.

    “The main ideas of how to organise our work had already been initiated by the HQ of GAS,” the official said. “The only thing McKinsey added were corporate methods of evaluation, feedback, setting goals, and initiatives that didn’t add anything meaningful.”

    Indeed, the backlog was proving hard to budge.

    Throughout successive “progress updates”, McKinsey repeatedly warned the steering committee that productivity “levels are insufficient to reach target”. By its own admission, deportations never surpassed 50 a week during the period of its contract. The target was 340.

    In its final May 2017 report, McKinsey touted its success in “reducing total process duration” of the asylum procedure to a mere 11 days, down from an average of 170 days in February 2017.

    Yet thousands of asylum seekers remained trapped in overcrowded island camps for months on end.

    While McKinsey claimed that the population of asylum seekers on the island was cut to 6,000 by April 2017, pending “data verification” by Greek authorities, Greek government figures put the number at 12,822, just around 1,500 fewer than in January when McKinsey got its contract.

    The winter was harsh; organisations working with asylum seekers documented a series of accidents in which a number of people were harmed or killed, with insufficient or no investigation undertaken by Greek authorities (https://www.proasyl.de/en/news/greek-hotspots-deaths-not-to-be-forgotten).

    McKinsey’s final report tallied 40 field visits and more than 200 meetings and workshops on the islands. It also, interestingly, counted 21 weekly steering committee meetings “since October 2016” – connecting McKinsey’s 2016 pro bono work and the 2017 period it worked under contract with the EASO. Indeed, in its “project summary”, McKinsey states it was “invited” to work on both the “development” and “implementation” of the action plan in Greece.

    The Commission, however, in its response to this investigation, insisted it did not “pre-select” McKinsey for the 2017 work or ask EASO to sign a contract with the firm.

    Smarting from military losses in Syria and political setbacks at home, Turkish President Recep Tayyip Erdogan tore up the deal with the EU in late February this year, accusing Brussels of failing to fulfil its side of the bargain. But even before the deal’s collapse, 7,000 refugees and migrants reached Greek shores in the first two months of 2020, according to the United Nations refugee agency.

    German link

    This was not the first time that the famed consultancy firm had left its mark on Europe’s handling of the crisis.

    In what became a political scandal (https://www.focus.de/politik/deutschland/bamf-skandal-im-news-ticker-jetzt-muessen-sich-seehofer-und-cordt-den-fragen-d), the German Federal Office for Migration and Refugees, according to reports, paid McKinsey more than €45 million (https://www.augsburger-allgemeine.de/politik/Millionenzahlungen-Was-hat-McKinsey-beim-Bamf-gemacht-id512950) to help clear a backlog of more than 270,000 asylum applications and to shorten the asylum process.

    German media reports said the sum included 3.9 million euros for “Integrated Refugee Management”, the same phrase McKinsey pitched to the EU in September 2016.

    The parallels don’t end there.

    Much like the contract McKinsey clinched with the EASO in January 2017, German media reports have revealed that more than half of the sum paid to the consultancy for its work in Germany was awarded outside of normal public procurement procedures on the grounds of “urgency”. Der Spiegel (https://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/fluechtlinge-in-deutschland-mckinsey-erhielt-mehr-als-20-millionen-euro-a-11) reported that the firm also did hundreds of hours of pro bono work prior to clinching the contract. McKinsey denied that it worked for free in order to win future federal contracts.

    Again, the details were classified as confidential.

    Arne Semsrott, director of the German transparency NGO FragdenStaat, which investigated McKinsey’s work in Germany, said the lack of transparency in such cases was costing European taxpayers money and control.

    Asked about German and EU efforts to keep the details of such outsourcing secret, Semsrott told BIRN: “The lack of transparency means the public spending more money on McKinsey and other consulting firms. And this lack of transparency also means that we have a lack of public control over what is actually happening.”

    Sources familiar with the decision-making in Athens identified Solveigh Hieronimus, a McKinsey partner based in Munich, as the coordinator of the company’s team on the EASO contract in Greece. Hieronimus was central in pitching the company’s services to the German government, according to German media reports (https://www.spiegel.de/spiegel/print/d-147594782.html).

    Hieronimus did not respond to BIRN questions submitted by email.

    Freund, the German MEP formerly of Transparency International, said McKinsey’s role in Greece was a cause for concern.

    “It is not ideal if positions adopted by the [European] Council are in any way affected by outside businesses,” he told BIRN. “These decisions should be made by politicians based on legal analysis and competent independent advice.”

    A reporter on this story again complained to the EU Ombudsman in July 2019 regarding the Commission’s refusal to disclose further details of its dealings with McKinsey.

    In November, the Ombudsman told the Commission that “the substance of the funded project, especially the work packages and deliverable of the project[…] should be fully disclosed”, citing the principle that “the public has a right to be informed about the content of projects that are financed by public money.” The Ombudsman rejected the Commission’s argument that partial disclosure would undermine the commercial interests of McKinsey.

    Commission President Ursula von Der Leyen responded that the Commission “respectfully disagrees” with the Ombudsman. The material concerned, she wrote, “contains sensitive information on the business strategies and the commercial relations of the company concerned.”

    The president of the Commission has had dealings with McKinsey before; in February, von der Leyen testified before a special Bundestag committee concerning contracts worth tens of millions of euros that were awarded to external consultants, including McKinsey, during her time as German defence minister in 2013-2019.

    In 2018, Germany’s Federal Audit Office said procedures for the award of some contracts had not been strictly lawful or cost-effective. Von der Leyen acknowledged irregularities had occurred but said that much had been done to fix the shortcomings (https://www.ft.com/content/4634a3ea-4e71-11ea-95a0-43d18ec715f5).

    She was also questioned about her 2014 appointment of Katrin Suder, a McKinsey executive, as state secretary tasked with reforming the Bundeswehr’s system of procurement. Asked if Suder, who left the ministry in 2018, had influenced the process of awarding contracts, von der Leyen said she assumed not. Decisions like that were taken “way below my pay level,” she said.

    In its report, Germany’s governing parties absolved von der Leyen of blame, Politico reported on June 9 (https://www.politico.eu/article/ursula-von-der-leyen-german-governing-parties-contracting-scandal).

    The EU Ombudsman is yet to respond to the Commission’s refusal to grant further access to the McKinsey documents.

    https://balkaninsight.com/2020/06/22/asylum-outsourced-mckinseys-secret-role-in-europes-refugee-crisis
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  • #Francine_Sporenda interviewe un proféministe québécois
    https://tradfem.wordpress.com/2020/05/26/francine-sporenda-interviewe-un-profeministe-quebecois

    Francine SPORENDA : Vous êtes un des traducteurs de Refusing To Be A Man de John Stoltenberg (« Refuser d’être un homme »), et cette traduction vient de sortir en librairie en France. Pourtant ce livre a été publié aux États-Unis il y a plus de 20 ans. De même, il a fallu attendre plusieurs décennies pour que d’autres ouvrages féministes majeurs, comme ceux d’Andrea Dworkin, soient enfin traduits en Français. Et dans les deux cas, ce sont des Québécois qui ont traduit et publié ces ouvrages.

    Pourquoi cette « hardiesse » des Canadiens francophones vis à vis des grands textes féministes anglophones–et pourquoi cette frilosité française ?

    #Martin_Dufresne : Paradoxalement, nous avons la chance au Québec d’être doublement colonisés, au confluent des influences de l’Europe et des États-Unis, et donc relativement libres de retenir le meilleur de chacune, de ressentir des interférences inouïes chez vous ou en Amérique et un certain irrespect pour la Culture du Père, qu’il siège au Collège de France ou au Pentagone. Les Australiennes me semblent faire preuve de la même liberté face au féminisme britannique, plus assujetti aux codes médiatiques et universitaires. Par exemple, elles ont tout de suite acheté les droits du révolutionnaire essai L’être et la marchandise de la Suédoise Kajsa Ekis Ekman, que boudaient les éditeurs britanniques.

    Il y a pourtant eu en France des percées inouïes des textes fondateurs du féminisme américain. Kathleen Barry me dit que c’est Renée Bridel qui a servi de “passeuse” pour la publication de Shulamith Firestone, Kate Millett et Barry elle-même chez Stock au début des années 1970 – des livres qu’on trouve encore aujourd’hui dans toutes les bibliothèques des femmes d’ici.

    Mais dès la publication de : « Le viol« de Brownmiller et l’apparition des organisations anti-violence sexuelle, la gauche et les libéraux se sont braqués contre un féminisme qui menaçait les privilèges des mecs. Dans le cas d’Andrea Dworkin – et avec elle John Stoltenberg et les nombreuses féministes qui ont déconstruit la crédibilité du porno – en descendant dans les rues – tout l’establishment du livre, du magazine, du cinéma, bref de l’entertainment s’est ligué pour les censurer : ce fut, au milieu des années 80, les fameuses sex wars lancées par les adeptes du sadisme, tendance qui s’éternise aujourd’hui dans l’idéologie queer. Les libertariens sexuels ont dès lors fait aux critiques de la pornographie (et de la prostitution) un faux procès de puritanisme et surtout d’“essentialisme”.

    Version originale : https://www.isabelle-alonso.com/martin-dufresne

    #proféministe #john_stoltenberg #andrea_dworkin #ressac_masculiniste #féminisme_radical