• « #Sons_inouïs : la vie moderne »
    http://syntone.fr/sons-inouis-la-vie-moderne

    Dernier épisode des sons inouïs : allons en ville, donc, ou bien restons en rase campagne si vous voulez, mais tendons l’oreille vers les autoroutes de l’information qui vrombissent désormais dans l’une comme dans l’autre.

    #création_sonore #audio #signaux_électromagnétiques #Apo33 #C.R._Kasprzyk #Christina_Kubisch #Daniel_Jones #Fabio_Lattuca #Frank_Swain #Hildegard_Westerkamp #Martin_Howse #Matt_Parker #Michael_Tromer #Peter_Cusack #Pietro_Bonanno #Radius #reboot.fm

  • « #Martin_Howse : une écologie des signaux »
    http://syntone.fr/martin-howse-une-ecologie-des-signaux

    À la croisée de l’informatique, de l’art médiatique et du land art, le britannique Martin Howse interroge d’un même mouvement notre rapport à la #technologie, à la communication et à l’environnement. Dans la #terre sur laquelle nous nous tenons apparaît un véritable écosystème composé de flux électromagnétiques, d’impulsions électriques ou d’artefacts informatiques.

    Etonnant travail qui permet de révéler la #ville sonore, mais pas celle des moteurs : une colonisation du paysage sonore par les signaux

    Tu qualifies ta recherche sur les ondes radio et les phénomènes électromagnétiques d’ « écologie des signaux ». De quoi notre environnement électromagnétique est-il constitué ?

    Au départ, il y a cette idée de « transmission accidentelle ». Chaque machine, chaque objet, chaque élément qui compose l’infrastructure urbaine laisse fuir de l’information, sous la forme de signaux électromagnétiques fluctuants. J’ai donc entrepris d’explorer ces signaux, à travers une série de workshops, et notamment avec Shintaro Miyazaki dans le cadre du projet « Detektors » : il s’agissait d’essayer d’enregistrer et de cartographier cette écologie de signaux. Ce qui est ressorti de cette étude est qu’il existe une certaine culture dominante des signaux à l’intérieur du territoire urbain, et que celle-ci varie avec le temps.

    Est-ce qu’elle a tendance à s’uniformiser ?

    Au tout début du projet « Detektors », je travaillais à Oslo, Berlin et Londres, il m’a donc été possible de comparer le paysage électroacoustique urbain d’il y a cinq ans avec les résultats d’aujourd’hui. Ce qui est clair, c’est qu’il y avait une beaucoup plus grande diversité de signaux à ce moment-là. En fait, lorsque je propose un atelier « Detektors » aujourd’hui, il n’est pas rare que les participants commencent à s’ennuyer après une demie-heure des mêmes stridences monocordes, typiques des hautes fréquences un peu fluctuantes, un peu dansantes, qui sont produites par les stations-relais des téléphones mobiles. On connaît bien le « tac-tac-tac » que produit un haut-parleur quand on approche un téléphone portable : ce qui se passe, c’est que les signaux se couplent, la bobine du haut-parleur produit ce son lorsque le téléphone essaye de contacter la station et que celle-ci est en saturation. En quelque sorte, c’est une sorte de balise, et la station en est une, qui permet aux téléphones de la contacter en disant « je suis là, je suis là »… En termes de paysage électroacoustique, cela devient un peu comme un manteau sur la ville, un signal permanent, qui s’infiltre pratiquement partout, parce que c’est dans la nature de ce type de signaux.

    (...)
    À contre-courant de beaucoup de développements technologiques contemporains, ton approche est très critique de la généralisation d’un point de vue anthropocentrique.

    Il y a cette manière très conventionnelle d’ « orienter » les phénomènes biologiques de telle sorte qu’ils puissent devenir partie intégrante de ce modèle anthropocentré. Ce que je fais, c’est à la fois produire un décalage par rapport à ce point de vue, mais aussi en produire la parodie. Pour moi c’est une recherche très directe sur la manière dont le langage, dont nos structurations logiques, interfèrent ou interagissent avec la Terre et avec les phénomènes naturels.

    #Erich_Berger #Shintaro_Miyazaki