• Ces décisions catastrophiques qui nous menacent - Le Point
    https://www.lepoint.fr/societe/ces-decisions-catastrophiques-qui-nous-menacent-10-04-2012-1450076_23.php

    Comment des randonneurs expérimentés ont-ils pris cette décision absurde de s’engager dans une situation de danger mortel ? Alors qu’ils savaient que ce jour-là le risque d’avalanche était élevé au-dessus de 2 200 mètres, que la combe présentait un angle propice aux avalanches et qu’une corniche au-dessus de celle-ci comportait un dépôt de neige apportée par le vent, autre facteur déclenchant ? « C’est la dynamique du groupe qui les y a conduits. » Christian Morel, docteur en sociologie et ancien cadre dans les ressources humaines, a enquêté pendant dix ans sur les processus qui poussent à commettre d’énormes erreurs et les moyens de les neutraliser (1). « La taille du groupe a inhibé la parole et les silences ont été interprétés comme une approbation du choix dangereux. » Sur les quatre experts, un seul avait opté pour cette descente périlleuse, un deuxième n’avait rien dit, le troisième avait repéré les signes alarmants mais ne s’était pas exprimé clairement. Le chef de course, qui avait également vu le dépôt neigeux, analysa le manque d’opposition de ses compagnons comme l’indication que pour eux il n’y avait pas de danger, quand ceux-ci interprétèrent son silence comme un feu vert, un chef sachant par définition ce qu’il fait. « Une équipe de deux skieurs aurait discuté davantage. » La présence de femmes eut sa part dans la prise de décision : « Reculer ne fait pas viril. »

    Le virilisme tue…

    • Ça me fait penser à l’histoire d’un leader de randonnée dans l’Atlas marocain qui avait emmené au casse-pipe son groupe de bourgeois·es du troisième âge (raconté par le beau-fils d’un des participants) : conditions météo dangereuses, fatigue des randonneurs... Le guide marocain était contre la poursuite de la rando et voulait arrêter le groupe à couvert mais le chef avait continué. Une personne était morte, d’autres avaient eu les doigts gelés (amputation). Le guide avait été condamné mais pas le chef, qui était bien le responsable (solitaire, cette fois) de la décision. C’était un ancien directeur de centrale nucléaire. #culture_du_risque

    • C’est curieux parce que c’est un #phénomène_de_groupe dont la psychologie est très connue, c’est LE générateur de prise de risques inconsidérée et d’accidents.
      Quand des alpinistes partent seul·e ou à deux, ils sont nettement plus sur le qui-vive des signaux de danger, mais au-delà de trois personnes, chaque participant suppose que les autres préviendront si il y existe un risque, ce qui annule toute raison de faire attention et rend le groupe crétin.
      Le ou la #Cassandre qui ose prévenir est considérée alors comme une trouble fête et il lui faudra dépenser une bonne dose d’énergie/foi/autorité pour être entendu. Tu vois ça aussi dans les groupes de gauche révolutionnaires qui font bloc quand une femme dénonce un comportement sexiste, le groupe reste muet voire va défendre l’agresseur pour refuser de voir le danger et conserver sa cohésion. C’est l’origine des scissions qui forment les groupes féministes aux USA à la fin des années 60.
      Vive les #dissidentes !

      #intelligence_collective #démocratie #tour_de_table #collégialité #consensus
      et pour l’aspect scientifique 1+1 pour l’#anarchie dont les termes sont ici masqués par la démonstration de la #hiérarchie_restreinte

      Certaines organisations vont plus loin encore en appliquant ce que Christian Morel appelle la « hiérarchie restreinte impliquée ». « Il s’agit d’un transfert marqué du pouvoir de décision vers des acteurs sans position hiérarchique, mais détenteurs d’un savoir et en prise directe avec les opérations. » Sur des bases aériennes de l’armée, un subalterne peut annuler un vol sans en référer à sa hiérarchie. Dans les sous-marins nucléaires d’attaque, les officiers enlèvent leurs galons à bord, marquant ainsi symboliquement leur effacement. Lors des lancements de fusées Ariane, trois techniciens ont pour mission d’annuler toute la procédure en cas de problème. Afin qu’il n’y ait pas d’interférence avec leurs supérieurs, ils sont placés dans un local isolé et privés de tout moyen de télécommunication. L’application du principe de la hiérarchie restreinte aurait certainement évité le crash de l’avion présidentiel polonais le 10 avril 2010, qui résulte, selon toute vraisemblance, d’une pression psychologique exercée par le président et son directeur de protocole sur l’équipage pour atterrir en dépit d’une visibilité insuffisante.

    • Il y a deux choses dans ton propos, @touti.
      La dilution des responsabilités, selon moi, s’applique déjà à deux ! Combien de fois tu te retrouves à marcher avec un·e ami·e vers une destination qu’il ou elle a choisie... alors qu’en fait elle ou il pensait te suivre ! Morel raconte dans son bouquin comment quatre personnes vont faire une excursion pénible alors qu’ils sont bien sous la terrasse parce que les plus âgé·es pensent que les plus jeunes vont s’emmerder et que les plus jeunes se disent que les plus âgé·es voudront profiter de leur présence pour aller faire un tour en ville. En fait personne ne voulait y aller mais le #silence (parlons-nous ! même si ce n’est pas toujours agréable) fait que chacun·e postule que l’autre veut ça et choisit de lui faire plaisir.
      Et puis cette hiérarchie formelle (le Blanc dans mon histoire, celui qui est l’entrepreneur en randonnée) qui empêche à l’expertise technique (le guide qui connaît l’environnement local et sait à quoi s’attendre) d’être prise en considération puisque c’est elle qui a le pouvoir. La dynamique des groupes restreints montre bien qu’on a le meilleur résultat (les décisions les plus adaptées au milieu) quand on a le moins d’autoritarisme dans un groupe. Le virilisme étant une lutte entre hommes pour le pouvoir sur les femmes et les autres hommes (patriarcat), il annihile par essence l’intelligence (collective et parfois individuelle).

      J’ai lu le premier bouquin de Christian Morel (il a fait un tome 2, son propos est très bien illustré et un peu drôle, c’est limite de la pop sociologie) mais je lui préfère largement ce classique de la psychologie sociale (Morel est d’ailleurs sociologue).
      https://www.cairn.info/dissensions-et-consensus--9782130442714.htm

      Troisième aspect, pardon : silence complice des hommes qui savent d’abord que ça pourrait leur coûter quelque chose, d’ouvrir leur gueule, sans bénéfice, comme toujours dans la vie. Mais en plus laisser une femme se faire casser sert objectivement leurs relations de pouvoir avec toutes les autres femmes, l’air de rien, parce que le spectacle d’une qui se fait casser apprend la laisse aux autres.

  • #Robert_Jensen : La masculinité : est-elle toxique, saine ou humaine ?
    https://tradfem.wordpress.com/2019/12/04/la-masculinite-est-elle-toxique-saine-ou-humaine%e2%80%89

    Certains peuvent penser que le patriarcat est un terme dépassé, mais c’est une description avérée des sociétés fondées sur la domination masculine institutionnalisée — un phénomène répandu dans le monde entier, y compris aux États-Unis.

    Les sociétés patriarcales évoluent avec le temps et varient selon les cultures, mais quand nous reconnaissons que « c’est encore un monde d’hommes », c’est la preuve que le patriarcat demeure bien ancré.

    Les schémas que reflètent les attitudes et comportements toxiques des hommes ne sont pas aléatoires : ils sont le produit de ce système social. Nous ferons plus de progrès si nous nommons le système et si nous reconnaissons les disparités qui en résultent en termes de richesse et de pouvoir.

    Parler de « masculinité toxique » attire notre attention sur les pires comportements, et ces formes de violence doivent certainement cesser. Mais nos chances de succès augmentent si nous pouvons parler honnêtement de la formation « normale » à la masculinité que reçoivent les hommes dans le patriarcat : être compétitif, poursuivre les conquêtes, ne pas reculer devant l’affrontement et toujours conserver le contrôle de soi et des autres.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://goodmenproject.com/ethics-values/masculinity-toxic-healthy-or-human-mkdn
    #masculinité_toxique #patriarcat #violences_masculines

    • Mais si nous commençons à énumérer les qualités d’une masculinité saine — comme la bienveillance, la compassion et la connexion — ou si nous utilisons notre force et notre détermination pour protéger et nourrir plutôt que pour contrôler, nous constatons vite que tous ces traits positifs ne sont pas propres aux hommes. Les femmes sont tout aussi capables des mêmes comportements. Il s’avère donc embrasser une masculinité saine signifie simplement être une personne décente, d’une manière que les hommes comme les femmes doivent, et peuvent, s’efforcer d’atteindre. En dernière analyse, une masculinité saine s’avère être une humanité saine.

      –—

      J’imagine une réponse pragmatique : D’accord, mais une nouvelle conception de la masculinité n’est-elle pas nécessaire à une contestation féministe du patriarcat ?

      Non. Au cours de mes trois décennies de participation à un mouvement féministe, je n’ai jamais entendu des femmes parler de façons de créer une « saine féminité ». Dans le patriarcat, la féminité est un marqueur de statut de seconde classe, un moyen de rappeler aux femmes qu’elles sont subordonnées aux hommes. Les féministes avec lesquelles je travaille veulent se libérer du contrôle patriarcal sur les femmes plutôt que de racheter la féminité.

      Encore une fois, rien dans mon argument ne nous oblige à ignorer les différences physiques entre les hommes et les femmes. Mais la masculinité dans le patriarcat est le marqueur de la domination masculine, tout comme la féminité est le marqueur de la subordination féminine.

      #masculinité #hommerie

    • Cette conversation tourne souvent autour de la critique de la « masculinité toxique » et de la recherche d’une « saine masculinité », ce qui a l’avantage de jeter sur ces formes d’agressions un éclairage nécessaire. Mais nous devrions nous méfier de la façon dont ces phrases peuvent limiter notre compréhension des phénomènes et en venir à renforcer le patriarcat.

      Je propose de remplacer l’expression « masculinité toxique » par celle de « masculinité dans le patriarcat », pour attirer l’attention sur le système dont émergent des problèmes.

      #virilisme #genre #patriarcat

  • Le complexe d’universalisation : révélateur du déni de l’oppression patriarcale
    https://blogs.mediapart.fr/aurex/blog/291119/le-complexe-d-universalisation-revelateur-du-deni-de-l-oppression-pa

    Une professeure de sociologie nous apprends en cours que lorsqu’elle fait des interventions sur les violences masculines, elle se trouve presque obligée de commencer par une phrase en introduction « Oui, les hommes aussi sont victimes de violence », sinon, quelqu’un dans la salle le lui fera remarquer. Plusieurs amies et collègues se mettant en couple avec un homme séparé m’ont fait part de la « perversité narcissique » de l’ex femme du compagnon, particulièrement folle et calculatrice, décidée à pourrir la vie de leur compagnon, et la leur, donc, indirectement. Quand bien même ce compagnon a un casier judiciaire pour violence sur cette ex-compagne. « Elle a menti, il lui a juste tenu les poignets parce qu’elle l’a poussé à bout ». Je retrouve ce discours chez des amies dont c’est le frère ou le beau frère qui est victime de cette « hystérisation » de l’ex-compagne. Enfin, lorsque l’affaire de l’assassinat d’Alexia Daval a fait surface, une amie m’a dit avoir calculé le temps que l’on met pour étrangler quelqu’un : 7 minutes, à ses yeux, la mari d’Alexia Daval mentait, cela ne pouvait pas être une réaction spontanée de violence sans prise de conscience de l’acte. Ouf, je me dis. Mais quelques minutes plus tard, l’argument de la femme castratrice revient timidement, comme circonstance atténuante, même si elle n’y croit pas vraiment.

    Dernier exemple : une actrice explique qu’elle a été victime de violence de la part d’un ex conjoint : il l’a strangulé et lui a frappé le visage pendant qu’elle était inconsciente : la mâchoire et le menton ont été fracturés, elle a perdu 8 dents. Mais dans son discours, elle a quand même placé « ce n’est pas contre les hommes, c’est contre quelques hommes, et je connais un homme qui a été battu par sa femme, c’est une question sur l’humain en général ».

    #masculinité #féminicide #hétérosexualité #couple #amour #assassinat #humanisme #hommerie #backlash

  • Le #féminisme et ses ennemis

    Paradoxalement, ce sont les adversaires du féminisme qui ont créé le nom. L’histoire des féminismes est ainsi étroitement liée à l’#antiféminisme : un ouvrage interdisciplinaire en retrace les parcours parallèles.


    https://laviedesidees.fr/Bard-Blais-Dupuis-Deri-Antifeminismes-masculinismes.html
    #livre #masculinisme

  • Attaquer l’accouchement à domicile est une conduite patriarcale | Marie-Hélène Lahaye
    http://marieaccouchela.net/index.php/2019/11/20/attaquer-laccouchement-a-domicile-est-une-conduite-patriarcale

    Chaque fois qu’une femme annonce son souhait d’accoucher à domicile, une armée de personnes, médecins et chirurgiens en tête, poussent des cris d’orfraie pour dénoncer tous les risques de cette entreprise. Cette réaction est non seulement contraire à la science mais relève en plus d’une conduite patriarcale. Le dernier exemple flagrant est le tweet du Dr Laurent Alexandre affirmant sur les réseaux sociaux qu’il fallait interdire l’accouchement à domicile. Source : Marie accouche là

    • Dans le forum, une femme souligne que l’accouchement à l’hôpital coûte plus cher que l’accouchement à domicile. Même avec ça la sécurité sociale va essayer de ne pas régler sa participation en AAD, non prise en charge de la balance, sage femme sous payée etc.
      L’accouchement est vraiment un espace de soumission des femmes physique, mental, financier dont les rênes sont réservées à l’élite /souvent très masculine/ des médecins. C’est le lieu où peuvent s’exercer leurs privilèges, là où la femme est mise totalement sous contrôle et sous la dépendance de cette domination de sachants. Peu importe ses choix, peu importe que l’accouchement à domicile ne soit pas plus dangereux qu’à l’hôpital, il y en a, comme tout bon #masculiniste, qui trouveront public pour imposer leurs points de vue archaïques.
      C’est une politique systémique, c’est pas juste un étron de chirurgien de bites de rats qui se lâche sur twitter.

      Ce qui est grave, c’est que les quelques sages femmes françaises qui osent encore aider les femmes à accoucher à la maison sont systématiquement dénigrées en premier par les médecins, et harcelées au point de devoir abandonner. Quant aux maisons de naissance qui donnent un peu plus de #libertés aux femmes, il n’y en a presque pas en france.
      Quel espace de liberté reste-t-il pour les femmes ? quelle force faut-il déployer alors pour se déterminer à accoucher à la maison, qui peut encore choisir face aux dénigrements systématiques ?
      J’ai une amie qui a du s’expatrier 5 ans en Nouvelle Zélande pour accoucher et élever ses enfants comme elle l’entendait, parce qu’en france c’est considéré comme un crime d’accoucher à la maison. C’est ça la réalité des attaques de ces pourritures de crétins ignares de l’aristocratie médicale dépassée. Ça m’étonne pas que doctissimo soit derrière.

  • Des hommes violents

    Condamnés par le tribunal pour #violences_conjugales, ces douze hommes sont contraints par la justice de participer à un groupe de parole pendant six mois. Tous viennent d’univers différents : l’un est un homme d’affaires à succès, un autre à la recherche d’emploi, un autre tient un garage... Ils commencent par clamer unanimement leur innocence ou par refuser de reconnaître leurs torts. Puis évoluent, ou pas.

    Ce #podcast s’attache séance après séance à suivre leur avancée, à partir à leur rencontre, à les écouter. Il est nourri des propres interrogations du narrateur, Mathieu Palain, sur le mouvement #metoo et la question des #masculinités aujourd’hui. Et mis en perspective par trois récits de victimes.

    Un podcast de #Mathieu_Palain et #Cécile_Laffon

    https://www.franceculture.fr/emissions/des-hommes-violents-le-podcast-original

    Et la chronique du réalisateur : https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/qui-sont-les-hommes-violents

    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2019/11/193f1e63-f9da-473c-b017-a9464b047737/2000x500_hommes_violents_clean_1.webp

    #violence_faite_aux_femmes #violences_faites_aux_femmes #féminicide #france_culture #radio #audio

  • Résister plus que jamais
    https://joellepalmieri.org/2019/11/20/resister-plus-que-jamais

    On approche de la semaine internationale contre les violences faites aux femmes et force est de constater que l’Histoire des dominations continue son chemin. Entre le plan migration du gouvernement du 6 novembre 2019, la sortie du film « J’accuse » le 13, la fin des travaux du Grenelle des violences conjugales le 25,… les débats s’animent, … Lire la suite →

    #Humeurs #Domination #Economie #Fascisme #Luttes #Masculinisme #Résistance


    https://0.gravatar.com/avatar/9756ba41fe8333157071419a20733f4a?s=96&d=https%3A%2F%2F0.gravatar.com%2Fa

  • L’univers obscur des INCELS
    https://www.youtube.com/watch?v=GqEWqrr4T9s

    Exploration du discours masculiniste des auteurs de féminicides et leurs adeptes.

    #masculinisme #féminicide #culture_du_viol #domination_masculine #know_your_ennemy #PUA #PNL
    #chasse #virilo-carnisme
    Je découvre que la création de la première communauté incel (via newsletter à l’époque) était le fait d’une lesbienne qui avait du mal à trouvé des partenaires et n’as pas rejeté les hommes qui se sont intégré dans sa communauté.

  • La manière de posé une question selon que vous serez faible ou puissant.


    Chez liberation on se demande ;

    Alain Finkielkraut a-t-il appelé à « violer les femmes » lors d’un débat sur LCI ?

    et

    Pourquoi le cri « Allahu akbar » a-t-il été scandé pendant la marche contre l’islamophobie ?

    Alors que libé aurais tout aussi bien pu se demander :

    Pourquoi Alain Finkielkraut a-t-il appelé à violer les femmes lors d’un débat sur LCI ?

    ni

    Est-ce que le cri « Allahu akbar » a-t-il été scandé pendant la marche contre l’islamophobie ?

    Pourtant Finkielkraut a bien fait appel au viol et apologie du viol avec circonstances aggravante de viol par conjoint. Il est donc passible de poursuite pour appel au crime contre un groupe discriminé.
    Mais Libé prend la défense de Finkielkraut qui est plus puissant que les femmes et Mme De Haas réunis.

    Dans la vidéo de 16 secondes intégrée à ce tweet, on entend juste Alain Finkielkraut, phallosophe, dire à Caroline De Haas, militante féministe : « Je dis aux hommes : "Violez les femmes !" D’ailleurs, je viole la mienne tous les soirs. » Le montage de cette vidéo ne permet pas de saisir la dimension « ironique » des propos du philosophe, qu’on comprend en écoutant l’intégralité de la séquence.

    Non seulement c’est un délit d’appeler au crime mais Finkielkraut par sa fonction d’académicien à une portée officiel. Ses propos engagent la république puisque ce délinquant misogyne et raciste est subventionné grassement par nos impôts.

    Pour l’ironie ca ne change rien, la loi ne dit pas que l’ironie autorise les appels au crime.

    Rappel de la loi :

    Seront punis des peines prévues à l’alinéa précédent (un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ) ceux qui, par ces mêmes moyens, auront provoqué à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre ou de leur handicap ou auront provoqué, à l’égard des mêmes personnes, aux discriminations prévues par les articles 225-2 et 432-7 du code pénal.

    #humour #culture_du_viol #violophilie #masculinisme #appel_au_viol #académie_française #sexisme_d'état #phallosophe

    • Oui @martin4 d’où mon tag #sexisme_d'etat
      J’ajoute que le ministère de la culture recrute depuis 10 ans son personnel féminin avec une épreuve scatologique. Or après les signalements ni ce ministère si Sciappa n’ont désapprouvé et même après les révélation de la presse, le ministère ne récuse pas cette politique de recrutement et Sciappa ne répond pas plus. Je sais pas ce qu’en penserait Dreyfus mais je sais que si Libé dénonce d’un coté les féminicides et médiatise la politique de recrutement du ministère de la culture, #en_même_temps Libé trouve super drôle ce que dit Finkielkraut tout en oubliant étrangement de rappeler les limites que la loi pose à la #liberté_d'expression . Pour Finki, le minimum serait qu’après de tels propos, il soit viré de l’académie française.

    • Pour Finkielkraut (et d’autres) je pense qu’il est important de parler de « #Militant_pédophile_d'extrême_droite »

      Sur Finkielkraut et son militantisme pédophile :
      - Sur l’affaire Polanski, il ne cesse de minimiser le caractère enfantin de la victime (il compte les mois « 13 ans et 9 mois », il s’intéresse aux menstruations de la victime, il souligne qu’elle avait un « petit ami » (de son age) avec qui elle avait eu une ou deux relations sexuelles)
      - En 1977 avec Pascal Bruckner, il soutien Tony Duvert qui fait l’apologie de la pédophilie et considère que dès 10 ans un enfant peut avoir des relations sexuelles avec un adulte sans problème.

    • Amusant de constater qu’il y a une page consacrée au « gauchisme » sur Wikipédia.

      Gauchisme — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Gauchisme

      Au milieu des années 1970 des provocations sociétales touchant à la pédophilie ont été lancées mais dans les milieux et cénacles littéraires et mondains, par des auteurs distincts du gauchisme, les écrivains Tony Duvert et Gabriel Matzneff, quasiment au même moment. Le seul gauchiste à leur emboiter directement le pas sera Daniel Cohn-Bendit, même si en 1977 Pascal Bruckner et Alain Finkielkraut, dans Le Nouveau Désordre amoureux62,63, vont aller jusqu’à déplorer en 1977 la réprobation déclenchée par le livre de Tony Duvert, allant jusqu’à inciter à le lire.

    • Le cas est un peu tendancieux puisqu’il se défend justement d’appeler à violer en mettant en scène sa caricature appelant à violer. Une chose est sûre, le récit par Libé, aussi complaisant soit-il, est déjà gerbant : des mecs du côté du manche défendent le droit de marcher sur les personnes de groupes sociaux minoritaires ou minorisés. Et tous les mecs qui défendent sur Twitter avec des super arguments : « Mais c’est de l’humouuureuh ! »

      Ça n’est pas de l’humour, l’humour étant destiné à faire rire alors que cette énonciation un peu tordue avait pour but de choquer Caroline De Haas (je suis trop loin de mes études de linguistique pour dire de quoi il s’agit mais des énonciations ambiguës ne font pas une blague ni réciproquement, c’est autre chose).

      J’ai un peu hésité et puis j’ai fini par rapporter les faits au CSA. Justement, et ça a fini de me convaincre, parce que le CSA ne prend pas les plaintes pour des propos interdits par la loi mais pour tout ce qui passe en-deçà et témoigne d’un manque du respect basique pour les gens et leur intégrité corporelle et mentale dans cette société. Parce que c’est le public qui attribue des fréquences, voire des subventions, donc on peut estimer que le public a droit de regard sur ce genre de salauderie.

      D’autre part j’ai noté ici https://seenthis.net/messages/806932 que Finkielkraut est le premier à se plaindre de gérontophobie quand on s’attaque à sa situation de mâle en fin de carrière et au sommet de son pouvoir (ici de sa capacité de nuisance). Il comprend très bien ce qu’a de toxique la haine pour un groupe... à condition qu’il en fasse partie !

    • Je ne voie pas ce qui pourait faire pensé que Finki ne viol pas sa compagne tous les soirs. C’est plutot inimaginable qu’une femme consente à du sexe avec ce sphincter incontinent. J’en profite pour dire aux femmes de châtrer les hommes et de commencer par Finki, ca le fera surement bien rigoler.

    • Question de budget ? Dans l’émission sur le vieillissement où ils sont entre mâles à se féliciter de leur grande sagesse et que la société (dont la recherche médicale) soit à leur service, ils avouent que leur sexualité est sous perfusion de Viagra.

      Cette sortie ne signifie ni que Finkielkraut viole ni qu’il ne viole pas sa femme, mais bien qu’il s’en fiche et qu’il souhaite garder le privilège de ne pas y réfléchir. Elle m’a fait penser au début de Coïts (Intercourse) d’Andrea Dworkin. Elle raconte que Léon Tolstoï hait le sexe mais que de temps en temps il est submergé par sa libido, qu’il n’imagine pas satisfaire autrement qu’en violant sa femme. Il se vidange dans son corps comme si c’était une chose, sa chose, puis la regarde comme un tas de merde... jusqu’à la prochaine fois. Non, il ne la viole pas tous les soirs mais il la viole et tout le monde s’en fiche à part une poignée de féministes et pro-féministes.

      Tous les mecs de cette émission se sont comportés comme de merdes assises sur leur privilège de blesser les autres. Ce sont des raclures et pas un n’est venu à l’aide de Caroline De Haas qui ne représentait pas que le féminisme mais aussi la simple décence.

    • Lorsqu’il lance à la cantonade "Violez, violez, violez ! Je dis aux hommes : violez. D’ailleurs, je viole ma femme tous les soirs", Alain Finkielkraut sait qu’il s’adresse à une victime de viol. Il sait aussi qu’à l’instant où il prononce - éructe - cette phrase, des dizaines de milliers de victimes de viol le regardent.
      ...
      La parole est « normatrice », elle est un agent actif sur la société. Elle agit sur les mentalités et sur les comportements. Je suis très étonnée depuis mercredi de voir des journalistes m’expliquer que c’était du 2nd degré donc au final, ce n’est pas si grave. Ces personnes travaillent pour des médias. Ils passent leurs journées à écrire et, pour certain.e.s, à parler à la radio ou à la télé.

      Ils n’ont pas conscience de la puissance d’un mot, d’un écrit, d’une parole ?

      Les mots, qu’ils soient prononcés au 1er ou 2ème degré, agissent. Différemment, sans doute. Mais ils agissent quand même. Quand un homme se moque à la télévision d’une militante féministe qui rappelle le nombre de femmes victimes de viol en France, il ne se moque pas seulement d’elle. Il se moque de ses propos. Il se moque du sujet. Il se moque du viol.

      Il légitime au final l’oncle ou le neveu qui expliquera lors d’un prochain repas de famille que franchement, « on parle trop de cette question », que « ça va deux minutes », que « y a pas tant de viols que ça en France ». Et Alain Finkielkraut, volontairement ou pas, participe de fait à verrouiller un peu plus ce secret qu’on essaye, contre vents et marées, de lever.

      https://blogs.mediapart.fr/carolinedehaas/blog/151119/le-viol-alain-finkielkraut-et-le-deni

    • Merci Antonin de citer l’analyse qu’a fait Dworkin de l’hypocrisie sexuelle de Tolstoï (à partir de ses propres écrits et de ceux, plus discrets mais plus émouvants de Sophie Andreievna Tolstoi). COïTS met également en scène d’autres viols iconiques dans les écrits d’écrivains mâles couronnés : Tennessee Williams, Isaac Bashevis Singer, Diego Rivera, James Baldin, Kôbô Abé et beaucoup d’autres. (https://scenesdelavisquotidien.com/2019/03/06/dworkin-aujourdhui-a-propos-de-sa-preface-a-intercourse-coit)

    • « Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne, Danièle Obono, députée de Paris, Uga Bernalicis, députée du Nord et Bénédicte Taurine, députée de l’Ariège du groupe la France insoumise ont saisi aujourd’hui [vendredi] la procureur de la République de Paris sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale, pour les propos tenus par l’époux de Sylvie Topaloff le 13 novembre 2019 lors de l’émission La grande confrontation sur LCI », expliquent-ils.

      http://www.leparisien.fr/societe/propos-de-finkielkraut-sur-le-viol-quatre-deputes-lfi-saisissent-le-procu

      Les quatre Insoumises « considèrent que ces propos peuvent constituer un délit aux termes de l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881 » portant sur la provocation « à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre ».

    • Je trouve significatif que les hommes de droite - ce qu’est clairement Finkielkraut malgré une réputation acquise à gauche - instrumentalisent aussi cavalièrement les femmes, pas seulement la leur, mais celles de tous leurs auditeurs. Relire Dworkin ("Les Femmes de droite") à propos de la fausse sécurité promise aux femmes par les idéologues conservateurs-trices. « Il était une pomme » en a fait une série de vidéoclips : https://www.youtube.com/watch?v=yPkEd7vd0lI

    • Merci pour « il etait une pomme » @martin4

      Ici une déclaration sur les enfants de 16 ans malléables et influencables :

      « Je trouve lamentable que des adultes s’inclinent aujourd’hui devant une enfant. Je crois que l’écologie mérite mieux, et il est clair qu’une enfant de 16 ans, quel que soit le symptôme dont elle souffre, est évidemment malléable et influençable.

      https://www.ladepeche.fr/2019/09/20/alain-finkielkraut-tire-a-boulets-rouges-sur-greta-thunberg,8427127.php

      et ici une déclaration répété chez pujadas par le même sur les adultes de 13 ans et 9mois

      J’ai rappelé les faits, (...) cette jeune fille, qui avait en l’occurence 13 ans et 9 mois, elle n’était pas impubère, elle avait un petit ami (...)

      Ce qui implique que si une fille est pubère il ne peu plus y avoir de viol. Ca implique aussi que si une fille pubère est consentante un jour pour du sexe avec un garçon ou un homme alors elle est consentante pour toute pratique sexuelle avec n’importe quel homme n’importe quand, n’importe ou. C’est encore plus grave que ce que les analyses en disent. Ce que Finki défend comme idée c’est qu’une fille qui a passé la puberté n’est pas violable, une fille qui as un petit ami non plus... Il pense exactement comme les talibans qu’il prétend combattre.

      En 2009 il ajoutai aussi :

      « C’était une adolescente qui posait dénudée pour Vogue homme. Et Vogue homme n’est pas un journal pédophile.
      C’est quand même une chose à prendre en considération. »

      Sinon je me demande si Finki rigolerais dans le cas ou un antisémite noroire s’amusait à dire « Je dit aux goys, gazez, gazez, gazez les juifs. D’ailleurs je gaze un juifs chaque soirs. » pour se dédouaner d’être antisémite. Mais pas de pbl pour dire de la misogynie pour se défendre d’être misogyne. Ca me rappel mon ancien proprio qui me disait « Je suis pas raciste moi, je loge une négresse au 3eme ! »

      Par rapport à l’ironie et au 2nd degrès. Ce mode de communication exige une connivence entre les parties communicantes. Pour que le second degrés sois compris il faut de la connivence avec la ou les personne·s à qui s’adresse ce discours.

      https://www.youtube.com/watch?v=F9IOU0lB8j8

      Or Finki prétend faire de l’ironie sur le viol avec une victime de viol qui est face à lui, et il sais qu’il est regardé par des milliers de victimes de viol il ne peu donc absolument pas se faire valoir d’une connivence avec ses interlocutrices, les seuls avec qui il pourrait avoir de la connivence ce sont les agresseurs sexuels et leurs complices. Pour que Finki ai le droit à l’ironie, il faudrait qu’il n’ai jamais tenu de propos sexistes par le passé, qu’il n’ai jamais défendu de violeurs et qu’il prouve qu’il n’as jamais violé. Or Finki est un habitué du discours misogyne pro viol. Il a défendu le fait que toute fille qui passe la puberté ne peu plus refusé son consentement (ainsi que toute fille pubère qui a un petit ami ou/et qui a posé nu sur une photo un jour) et enfin vu sa conception du viol (une fois pubère les femmes n’ont plus le choix) il est plus que probable que Mme Topaloff en ai déjà subi de nombreux.

    • @tintin les sources sont multiples, mais je n’ai pas pu vérifier dans le livre écrit par Alain Finkielkraut et Pascal Bruckner (en soit, ces deux noms accolés c’est déjà un film d’horreur) dans « Le Nouveau Désordre amoureux » en 1977 et ré-édité en poche récemment. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alain_Finkielkraut#La_%C2%AB_pens%C3%A9e_68_%C2%BB,_le_progressisme_et Le lien de Big Grisly https://fr.wikipedia.org/wiki/Gauchisme#Les_provocations_soci%C3%A9tales semble provenir de la même source c’est à dire #Michel_Onfray (personne que je trouve tout autant critiquable que Finkielkraut) dans son livre « L’autre pensée 68 : Contre-histoire de la philosophie ». Onfray écrit :

      https://books.google.fr/books?id=261ODwAAQBAJ&lpg=PT18&dq=Pascal%20Bruckner%2C%20p%C3%A9tition%

      "Loin de l’empire des adultes sur le sexes des enfants, le narrateur tient ce propos dont on peut imaginer qu’il est celui de l’auteur du livre : « Aimer un enfant, c’est lui permettre d’accéder sans heurt, par la voie de l’affection et du savoir, à une émotion, à une sensibilité et à une conscience dont l’amour ne saurait se passer pour rayonner de cette humanité à laquelle nos sociétés lui permettent rarement de parvenir » (75) — nous sommes loin des thèses de #Pascal_Bruckner et #Alain_Finkielkraut qui, dans "Le Nouveau Désordre amoureux" (1977), invitaient à ce que leurs lecteurs s’inspirent des livres du pédophile #Tony_Duvert dont ils déploraient qu’ils « provoquent le scandale : ils devraient susciter des vocations, dessiller les yeux » (au Seuil, page 266). En 1979, dans "Au coin de la rue, l’aventure", les deux compères [Bruckner et Finkielkraut] récidivent en écrivant : « Désirez-vous connître l’intesité des passions impossibles ? Éprenez-vous d’un(e) enfant » (ibid, 91)..."

      Et samedi dernier encore, tranquillement lors de son émission Répliques où il avait invité #Laurent_Dandrieu (de #Valeurs_Actuelles) et #Antoine_Guillot (de #France_Culture) :

      https://archive.org/details/finkielkraut16novembre2019franceculture

      Alain Finkielkraut :
      « On est pédophile lorsqu’on veut, lorsqu’on désire des jeunes filles impubère. Quand elles sont pubères ce n’est plus de la pédophilie, cela peut être condamnable etc. mais à ce moment-là il faut utiliser le vocabulaire qui convient. »

      Laurent Dandrieu :
      « Je pense qu’en fait le seul cas où on pourrait, éventuellement, repousser et rejeter une oeuvre artistique en raison des comportements scandaleux de son auteur, serait le cas où l’oeuvre sert justement à l’auteur pour justifier son comportement scandaleux. Un pédophile qui fairait une oeuvre qui fasse l’apologie de la pédophilie, là effectivement, il y aurait un problème évident à apprécier cette selon des critères purements artistiques. Il me semble absolument évident que dans le cas de Woody Allen on n’est absolument pas dans ce cas de figure là. »

      Alain Finkielkraut :
      « Alors il est vrai que, quand même, nous avons beaucoup changé de contexte parce qu’il y a un auteur qui a fait ça, très admiré dans les années 1970, et peut-être pas tout à fait pour rien, c’était Tony Duvert. Tony Duvert dans "Quand mourut Jonathan" a fait en effet l’apologie de la pédophilie. Mais bon, voilà, c’était... autres temps autres moeurs. »

      Ou encore dans l’ouvrage de #Malka_Marcovich dans son livre « L’autre héritage de 68. La face cachée de la révolution sexuelle » (Albin Michel)

      https://www.letemps.ch/societe/revolution-sexuelle-mai-68-genere-un-tourbillon-dabus

      "D’ailleurs les « nouveaux philosophes reconnaissaient toute la pertinence des livres de Tony Duvert et de son apologie de la sexualité avec les enfants, qui devait selon eux « stimuler, susciter des vocations, dessiller les yeux » (dixit Pascal Bruckner et Alain Finkielkraut dans Le Nouveau Désordre amoureux)."

    • Concernant la « définition de la pédophilie selon Alain Finkielkraut » on peut noter sa constance depuis au moins 1977 à défendre ce que nous appelons la pédophilie mais lui appelle des « relations sexuelles avec des jeunes filles pubères ».

      Pour moi Alain Finkielkraut procède à une réification des filles puisqu’il réduit celles-ci à un assemblage mécanique, la puberté , il nie la pertinence de la prise en compte de leur développement moral, psychologie, émotionnel, cognitif, intellectuel et social pour définir leur enfance.

      Alain Finkielkraut va ainsi à l’encontre

      – de la définition de l’ONU formalisée dans l’article 1er de "La Convention relative aux droits de l’enfant" :

      « _Au sens de la présente Convention, un enfant s’entend de tout être humain âgé de moins de dix-huit ans, sauf si la majorité est atteinte plus tôt en vertu de la législation qui lui est applicable ._ »

      https://www.unicef.fr/sites/default/files/convention-des-droits-de-lenfant.pdf

      – de la définition légale française https://www.dictionnaire-juridique.com/definition/minorite.php

      "la « minorité ». est le nom donné au statut juridique que la loi attache à la situation juridique de la personne qui, en France, n’a pas atteint l’âge de 18 ans."

      La majorité sexuelle étant acquise à partir de 15 ans : https://www.planning-familial.org/fr/majorite-sexuelle-quelle-majorite-sexuelle-446

      ""Le fait, par un majeur, d’exercer SANS violence, contrainte, menace NI surprise une atteinte sexuelle sur la personne d’un mineur de 15 ans est puni de cinq ans d’emprisonnement et 75 000€ d’amende"

      – Je n’ai pas trouvé de définition claire de l’enfance selon l’Organisation Mondiale de la Santé, mais voici comment l’ OMS définie la petite enfance :
      https://www.who.int/social_determinants/themes/earlychilddevelopment/early_child_dev_ecdkn_fr.pdf

      « Le présent document fait la synthèse des connaissances sur les possibilités d’améliorer la situation relative au développement de la petite enfance (DPE) à l’échelle mondiale. Conformément aux normes politiques inter-
      nationales, nous définissons la petite enfance comme la période allant du développement prénatal jusqu’à l’âge de huit ans. Ce que vivent les enfants durant leurs premières
      années sert de pierre angulaire pour le reste de leur vie. Cela s’explique par le fait que le DPE — dont les aspects physiques, sociaux, émotionnels, du langage et cognitifs — exerce une grande influence sur l’apprentissage de base, la réussite scolaire, la participation économique, la citoyenneté sociale et la santé. »

      On peut donc dire qu’en souhaitant restreindre l’enfance à la période avant la puberté (et donc potentiellement avant 13 ans et 9 mois mais aussi avant 11 ans) et donc la pédophilie aux relations sexuelles avec des enfants impubère, dans la situation actuelle, et compte tenu de ses valeurs sur d’autres sujets : Alain Finkielkraut est bien un militant pédophile d’extrême droite.

      Positions qu’il a exprimer à plusieurs reprises :

      9 octobre 2009 8h20

      « Polanski n’est pas pédophile ! Sa victime, la plaignante, qui a retiré sa plainte, qui n’a jamais voulu de procès public, qui a obtenu réparation n’était pas une fillette, une petite fille, une enfant au moment des faits ! C’était une adolescente qui posait nue, dénudée pour vogue homme ! Et vogue homme n’est pas un journal pédophile ! »

      https://archive.org/details/finkielkrautpolanskipedophilie2009

      Mercredi 13 novembre 2019

      Cette jeune fille qui avait en l’occurrence 13 ans et 9 mois, elle n’était pas impubère, elle avait un petit ami. Elle a eu cette relation avec Polanski, il a été accusée de viol.

      https://archive.org/details/alainfinkielkraut-lagrandeconfrontation-lci

      Samedi 16 novembre 2019

      « On est pédophile lorsqu’on veut, lorsqu’on désire des jeunes filles impubère. Quand elles sont pubères ce n’est plus de la pédophilie, cela peut être condamnable etc. mais à ce moment-là il faut utiliser le vocabulaire qui convient. »

      https://archive.org/details/finkielkraut16novembre2019franceculture

    • « il faut utiliser le vocabulaire qui convient » nous tance l’Académicien. Si les règles de la bienséance ne bâillonnaient pas celles qui partagent un plateau avec cet homme, il se ferait servir des propos inconvenants mais parfaitement justifiés. Car enfin, n’est-il pas obscène que l’Académie française, les grosses pointures du cinéma français et des émissions de grande écoute soient ainsi mobilisées par la défense d’un pleutre ? Polanski n’a rien d’un héros : il a sodomisé à deux reprises une adolescente de 13 ans après l’avoir subornée et droguée avec des Quaaludes. Il a reconnu ces actes et est, depuis, un fugitif de la justice, profitant des pays qui n’ont pas d’entente d’extradition avec les USA. Je trouve obscène qu’on l’ait laissé s’accaparer l’héroïsme d’Émile Zola pour tenter de se laver les mains.

    • Pour les pédosexuels académiciens on retrouve D’Ormesson chez les supporters de Matzneff

      Ainsi Jean d’Ormesson pouffe, dans « le Point », en 1993 :
      "« Notre ami Gabriel parle un joli français. A voir le nombre des enfants qui sont pendus à ses basques, on se dit que rien n’est perdu pour notre langue bien-aimée. »"

      https://www.nouvelobs.com/bibliobs/20191226.OBS22783/gabriel-matzneff-ce-paria-tres-aime-qui-fait-l-apologie-de-la-pedophilie.
      le nouvel obs qui fait comme si le magazine avait été précurseur dans la dénonciation, se plaçant avant Denise Bombardier et ne fait aucune autocritique, comme si le nouvel obs n’avait jamais publié de contenu pro-pedoviol.

      Il n’y a guère que Guy Sitbon, dans « le Nouvel Obs », pour dénoncer, en 1990, le « mépris » de Matzneff « pour les enfants qu’il baise », et menacer : « Que Gab ne tombe pas un jour sur un père. Qu’il ne tombe pas sur un homme. » La même année, Josyane Savigneau prend la défense de l’auteur de « Mes amours décomposés » : « Matzneff ne viole personne, ne force aucune de ces jeunes femmes à partager sa vie amoureuse. » Et la critique s’offusque des accusations portées contre l’écrivain par Denise Bombardier dans l’émission « Apostrophes », quelques semaines plus tôt. Sur le plateau, l’essayiste canadienne a asséné :
      "« Monsieur Matzneff nous raconte qu’il sodomise des petites filles de 14 ans, 15 ans ; que ces petites sont folles de lui. […] On sait que les vieux messieurs attirent les petits enfants avec des bonbons, M. Matzneff, lui, les attire avec sa réputation. »"

      Elle ajoute qu’en France « la littérature sert d’alibi à ce genre de confidences ». En somme, peu importe les actes, pourvu que l’écrivain ait du style. Et du style, Gabriel Matzneff, avec ses costumes Arnys et son usage de mots rares, se targue d’en avoir.

      Je me demande si Finki ne fait pas partie des soutiens de Matzneff

  • L’économie du viol : prostitution et aménagement du territoire en Allemagne (2/3)
    https://www.50-50magazine.fr/2019/10/17/leconomie-du-viol-prostitution-et-amenagement-du-territoire-en-allemag

    Les villes allemandes sont attrayantes, elles ont des centres urbains touristiques et vivants, des centres industriels et administratifs, des zones commerciales en périphérie. La prostitution s’adapte à chaque tissu urbain. Dans les banlieues et les zones industrielles, la densité d’établissement de consommation de viols tarifés est forte : entre une concession automobile et un magasin de bricolage, lieux souvent fréquentés par les hommes, ces eros centers ou « clubs » font partie du paysage. Ils ont des enseignes lumineuses explicites, des fenêtres décorées et lumineuses, une sonnette à l’entrée, ainsi qu’une caméra de surveillance. Souvent la porte porte la mention « entrée interdite aux femmes », très paradoxale alors qu’il n’y a que des femmes à l’intérieur…

    Les clients fréquentent d‘autant plus les bordels qu‘ils sont en déplacement professionnel et ne risquent pas d‘y rencontrer leurs voisin.nes. La camaraderie qui se noue lors de voyages d‘affaire se consolide souvent au bordel. Les chefs d‘entreprise peuvent y inviter leurs cadres, les cadres d‘un même service s‘y retrouver pour décompresser.

    Les entreprises installées sur la même zone s‘accommodent de ce voisinage, nouent même des relations commerciales privilègiées avec les Clubs. Tel négociant en vins propose à un „club érotique“ du voisinage des bouteilles customisées portant le nom du bordel. Souvent les studios de tatouage, les salles de musculation sont des voisins compréhensifs et coopérants : leurs clients sont les mêmes, même si les tatouages sont très répandus et ne sont pas le signe distinctif du prostitueur, Il y a beaucoup de prostitueurs tatoués. Et une des légitimations de l‘achat de sexe est l‘augmentation du taux de testostérone dans le sang lors d‘une activité sportive. La proximité géographique des salles de sport et des bordels est donc fréquente.

    #prostitution #viol #masculinité #boys_club #fraternité #sport

  • Il n’y a pas de crise de la masculinité | Pascaline Sordet
    https://www.letemps.ch/societe/victoire-tuaillon-ny-crise-masculinite

    Dans le podcast « Les Couilles sur la table », la journaliste Victoire Tuaillon dissèque les masculinités. Le succès est tel qu’un livre du même nom paraît le 30 octobre : preuve que la domination masculine et les stéréotypes qui construisent une certaine idée du « mâle » sont plus que jamais discutés Source : Le Temps

  • LES MÂLES DU SIÈCLE - Ulule
    https://fr.ulule.com/les-males-du-siecle
    https://img.ulule.com/display/24e6d8f48ba418c00f2c5910cdfb7dc1c78c4363/thumbnail/640x320/presales/8/6/7/92768/capture-decran-2019-10-19-a-180440.gDNe06N04hy1.png?upscale=1

    En tendant le miroir à 5 générations d’hommes, on veut prendre la mesure des transformations produites sous l’effet du féminisme. On peut espérer qu’une majorité d’entre eux les acceptent, on observe que certains y contribuent même et sont des alliés, mais on sait aussi que d’autres les refusent et considèrent toujours les femmes comme des corps « à disposition ».

    Avec Les mâles du siècle, nous espérons contribuer à ce que les hommes prennent leur part dans la lutte contre les inégalités, discriminations et violences faites aux femmes.

    #hommes #masculinité #féminisme #crowdfunding
    Si tu es le mec cool déconstruit qui jamais ne dit de la merde, tu vas soutenir ce film, hein ?

  • « Toutes les femmes sont discriminées sauf la mienne » | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/indispensable

    Je choisis cette phrase emblématique, extraite de travaux dirigés par Patricia Roux, comme introduction, résonance, à ma lecture de l’ouvrage de Léo Thiers Vidal : De « L’Ennemi principal » aux principaux ennemis. Position vécue, subjectivité et conscience masculines de domination. Autant le dire tout de suite, il s’agit, pour moi, de l’ouvrage lu, le plus important depuis le début du nouveau siècle.

    Je découvre que Didier Epsztajn a mis en exergue l’ouvrage de Léo Thiers-Vidal comme jamais blogueur ne le fit.
    #femmes #féminisme #hommes #masculinisme #proféministe

  • En ce jour de manifestation nationale contre les féminicides, j’apporte mon témoignage suite à l’article d’une victime d’agressions et son questionnement sur la présence d’agresseurs dans des milieux militants émancipateurs et le peu de considérations et prise au sérieux des problèmes politiques que ça implique.

    Article initial : Dénonciation de mon agresseur qui milite toujours [TW/TC : Viol]
    https://nantes.indymedia.org/articles/46678

    Mon commentaire (qui doit être en cours de validation) :

    Puisque plusieurs femmes ont le courage de témoigner publiquement à visage découvert, je vais donc aussi le faire.

    Je ne validerai ni ne réfuterai quoi que ce soit de ce récit que je n’ai pas vécu, mais la lecture de ce témoignage a fait remonter une vague de souvenirs violents et anxiogènes. Et j’ai tout de suite compris de qui il s’agissait, nul besoin de le nommer. Mon inconscient a dû chercher à me protéger car j’avais vu le titre passer plusieurs fois sans cliquer sur le lien, mais sa ré-apparition aujourd’hui par un autre biais sur un réseau social a bousculé mon envie de savoir...

    Je ne validerai ni ne réfuterai quoi que ce soit, car ce qui est raconté dans le témoignage est un vécu intime et du ressenti, des impressions aussi, et je ne peux ni certifier qu’ils sont vrais, ni certifier qu’ils sont faux, mais ce dont je peux certifier c’est le caractère violent et la difficulté de se contrôler de X., et ce que je veux appuyer, c’est l’importance de la finalité curative de la démarche : empêcher tout comportement dominant et oppressif dans nos luttes. Seule notre vigilance collective à ce que certains comportements ne soient pas admis pourra aider à éviter d’avoir de nouvelles victimes et changer le comportement des dominants. Seule notre attention à respecter une parole de victime pour ce qu’elle est, une personne en souffrance, nous permettra d’avancer dans le but de toute lutte, il me semble : s’émanciper des mauvais schémas et mieux vivre ensemble.

    J’ai rencontré X. virtuellement. Il avait monté, seul disait-il, une page facebook de soutien à la zad où il résidait. Au début tout fonctionnait bien, nous sommes arrivé-e-s à plusieurs pour aider virtuellement, fort-e-s de notre expérience de communication sur les réseaux sociaux pour la zad NDDL, avec quelques bases de fonctionnement qu’on a essayé d’impulser, tout en faisant attention à la volonté des personnes sur place censées être représentées par X. On était en demande de comptes-rendus mais X. proposait surtout de la vidéo. Heureusement des blogs autonomes d’info se sont mis en place, comme pour NDDL.

    Sauf qu’au bout d’un moment ça a commencé à fritter : notre base idéale était de tenter de ne pas filer de matière première à facebook et cie, conscient-e-s que ça participait trop à nourrir le capitalisme. De faire attention aux sources vers lesquelles on renvoyait aussi, axer au maximum sur les blogs locaux, les automedias, les medias libres, quelques mainstream quand ils faisaient un bon taf, mais refuser totalement les sources conspis, confus, d’extrême droite, etc. Nous avions dû intervenir une fois au sujet d’une publication sur la page personnelle de X., la source était super grave et lui ne voulait rien entendre.

    Nous essayions aussi, dans la mesure du possible, de faire des publications avec l’accord d’au moins une autre personne au moins dans les premiers temps, d’éviter de sur-publier d’un seul coup donc de programmer des choses à l’avance en dehors des urgences, de tenir compte de ces saletés d’algorithmes qui étaient déjà bien relous, de mettre en place des outils de gestion collective, de faire du décryptage-débunkage des mensonges publiées par les les pro-barrage etc. Il y avait même un pad (page virtuelle collective) pour rassembler les pratiques possibles, les sources et pistes de réflexions et de régulières propositions de transmissions de savoirs. Bosser en équipe, virtuellement, c’est très compliqué ! Il faut faire infiniment attention aux formulations pour ne pas blesser, régulièrement relancer les envies quand la fatigue ou le ras-le-bol se pointent, tenter de verbaliser les moments de saturation en faisant attention à ne pas trop en demander aux autres... C’est un véritable apprentissage collectif ! Mais nos réflexions et tentatives communes était régulièrement foutues en l’air par les initiatives de X. qui publiait ce qu’il voulait, comme il voulait, quand il voulait seul dans son coin : vidéos brutes avec des visages non floutés, bavardages avec les flics, et plein d’autres trucs super gênants sans la moindre explication, le moindre texte contextualisant, ni la moindre concertation. A chaque demande de régulation il avait la même réaction : soit l’absence, soit la fuite en avant dans des arguments d’autorité : « c’est ma page », « je fais ce que je veux », « c’est dans l’urgence », « je suis illettré donc ce n’est pas de ma faute ». L’illettrisme a été son argument le plus récurant et le plus efficace. A d’autres moments il envoyait sa copine au charbon à sa place et elle a plusieurs fois pris sa défense, d’où la note d’intro qu’elle fait sur le floutage, d’ailleurs.

    Sauf qu’à force de désaccords, d’explications et de tentatives de conciliations traitées par le dédain puis des engueulades, ça commençait à montrer un visage de X. non pas au service de la lutte et aux prises avec ses nécessités, mais bien plus un schéma autoritaire sans l’aval de quelque groupe représentatif que ce soit sur place. Pire, certains n’en pouvaient plus sur place non plus et les engueulades devenaient fréquentes. A force, X. a été obligé, parfois par l’intimidation, de baisser un peu sa caméra et cesser d’afficher tout le monde.

    Au bout d’un moment alors que les choses étaient de plus en plus tendues sur place (les paysans locaux avaient formé des milices, pour rappel) et après avoir croisé les avis de plusieurs personnes sur place et / ou qui géraient la page, nous avons mis en place un pad où nous avons « convoqué » X. afin qu’il réponde à certaines demandes et s’engage à être plus réglo sur le fonctionnement COLLECTIF qu’on souhaitait. On lui proposait de l’aide, des pistes de solution. Nous avions déjà eut des échos de « comportements violents » sur place mais nous mettions ça sous le coup de l’urgence et la lutte tendue, les difficultés liées à son passé, donc nous n’en parlions pas dans le texte, on avait même veillé à être le moins dans le reproche possible. Pour autant nous avions déjà commencé à nous questionner et rassembler des infos entre meufs, sur ses tendances virilistes et ses embrouilles inquiétantes avec les meufs, avec sa copine, tendances virilistes inculquées d’après lui par son passage à l’armée dont il ne se remettait pas. Je n’ai pas été surprise car j’avais abordé ce sujet avec lui dès notre première conversation téléphonique suite à une réflexion qu’il avait faite sur les meufs, lui expliquant que tout comportement ou propos sexiste ne passerait pas du tout en ma présence. Après un « oui mais les meufs elles sont dures aussi », il m’avait expliqué que de toute façon il ne saurait être violent avec les femmes étant lui même un enfant de la violence et ayant été lui aussi abusé. Soit.

    Le texte collectif comportait un ultimatum : s’il décidait de passer outre notre demande de gérer la page en commun, il serait exclu temporairement de la page, le temps qu’il essaye, à minima, les outils qu’on avait mis en place. Mais il a refusé encore une fois, a prétexté que son illettrisme l’empêchait de comprendre, et malgré une proposition de passer par un autre support que l’écrit, il a fait comme si de rien n’était en continuant en solo. Il a donc fallu appliquer ce dont nous l’avions menacé : l’exclure temporairement.

    Cette décision a été violente à prendre, la plupart des autres hommes qui géraient la page étaient au mieux passif ou se disaient alliés sur notre ressenti mais « le comprenaient aussi » tout en espérant ne pas avoir à intervenir, et au pire, pour l’un d’entre eux, dans l’incompréhension totale de ce que nous évoquions désormais ouvertement vu les réponses et le fonctionnement de X., à savoir un virilisme dominant et égo-centré qui mettait en danger toute la zad par une personnification trop forte sur « Ze Automedia Déclaré » qu’il devenait. Il venait d’y avoir coup sur coup deux longs articles entièrement sur lui et son passé de « bidasse boulanger devenu zadiste » dans je ne sais plus quel médias, c’était de plus en plus flagrant.

    X. a pété un câble d’avoir été viré des admins de la page. Il a téléphoné partout où il a pu, il hurlait sur les femmes et négociait avec les hommes, refusant d’entendre que c’était temporaire. La différence de fonctionnement selon le sexe de l’interlocuteur-ice était flagrante. Sur la zad aussi, nous a-t-on dit, il était dans une colère noire et disait être victime d’un coup monté contre lui pour l’empêcher de témoigner. Il a tenté même de suggérer la piste des flics infiltrés contre lui mais ça ne pouvait pas tenir comme argument : la page était trop solide (certaines autres personnes de l’équipe étaient sur zone, par intermittence). Comme nous avions pressenti le danger d’un pétage de plomb avec son caractère explosif, je me pensais un peu protégée par par la distance et par le fait d’avoir écrit ce texte et pris cette décision collectivement, vraiment collectivement (ça a été assez relou et fastidieux pour que je m’en rappelle). Il m’a téléphoné, comme tou-te-s les autres, il a hurlé, pleuré, il voulait absolument savoir QUI avait fait ça, voulait le nom d’une personne en particulier, persuadé que c’était forcément une femme, et même si effectivement nous étions plutôt des femmes à la verbalisation des problèmes qu’il posait et du sens politique à pointer dans ses abus, même si j’avais pas mal « organisé » le mode de fonctionnement de ce processus pour qu’il soit le plus horizontal possible, il refusait de croire à une réflexion collective : c’était forcément personnel, une attaque ou une vengeance contre Sa Personne.

    Vu la violence de l’appel, vu un début de harcèlement téléphonique qui se mettait en place (j’ai déjà eut plusieurs fois à faire à ça, je décèle très vite quand ça bascule), j’avais éteins mon téléphone préventivement les premières 24h.
    Il a tout tenté pendant les premiers jours : appels des différentes personnes, chantage, négociation par l’affect en appelant à une sorte de solidarité masculine, etc. Personnellement, j’ai refusé totalement de l’entendre à nouveau au téléphone tant qu’il ne se serait pas calmé. Il y a eut une nouvelle discussion collective, plus ardue vu sa pression, et nous avons fini par décider de le virer définitivement, contrairement à ce que prévoyait initialement la démarche. Cette décision n’était pas unanime mais il n’y avait pas non plus d’opposition, certains garçons le vivaient pas trop bien, mais une des admins était tellement choquée par l’attitude violente de X. qu’elle se mettait en retrait de la page, quand à moi, j’allais pas très fort non plus et ne me voyais pas recommencer encore et encore ces confrontations ou devoir céder par lassitude...

    Mon expérience avec X. aurait dû s’arrêter là. Mais d’autres histoires de violences ont été rapportées, une dénonciation publique aussi, que je croyais avoir vu passer à l’époque sur indymedia mais je n’ai pas retrouvé. Je me rappelle, mais je ne saurai préciser à quel moment précisément, que sa compagne du moment qui témoigne ici avait énormément pris sa défense. C’est sans doute ce qui m’a fait me décider à témoigner : la personne qui publie ce témoignage avait les mêmes argument que la personne qui commente en se présentant comme l’actuelle compagne de X., ç’en est flippant de similitudes. L’autre aspect très marquant et questionnant, c’est le schéma : X. se présente comme un môme qui a été abusé et victimes de violences, c’est son argument principal de défense, et je ne remets absolument pas ça en doute. Mais les femmes avec qui il relationne « amoureusement » sont elles aussi des victimes. Et ce schéma est trop systématique pour ne pas questionner : on sait pertinemment dans quelles spirales infernales peuvent s’enfermer des victimes : elles vont vers ce qu’elle (re)connaissent, parce que même si elles y croient, elle n’arrivent pas à se sentir à l’aise dans d’autres schémas relationnels tant qu’elles n’ont pas totalement cicatrisé. Parce que déconstruire les « habitudes » de violence et domination, c’est compliqué et douloureux.

    J’ai recroisé X. plus tard. J’allais à une rencontre de médias libres sur la zad NDDL. Je n’étais absolument pas préparée à le voir. Au début, ne l’ayant jamais rencontré dans la « vraie vie », je n’ai pas fait attention à lui. Il y a eut une sorte d’AG, avec un tour de présentations, où on disait qui on était et ce qu’on venait faire là. Et je me rappelle comme si c’était hier de l’image, comme une photo indélébile, de ces deux personnes, un homme et une femme, qui se sont présentées de la mouvance « non-violente ». Je ne me rappelle plus trop leurs paroles mais je me doute qu’une fois encore c’était un mélange de bonne volonté et de déni des autres violences, de ce qu’induisait comme violence l’injonction à être tou-te-s « pacifistes ». Et là un mec est intervenu, soudainement, les a interrompu, et a gueulé contre leur présence, comme quoi ils n’avaient rien à foutre là, etc. Ce qui ma super choquée, c’est pas tant ce qu’il disait, certains passages étaient même plutôt justes, ni les décibels qu’il employait, non, ce qui m’a choquée c’est que tout son corps, toute son expression, n’étaient tournées QUE vers la femme. A aucun moment il s’est adressé à l’homme, dans tout ce qu’il a reproché. J’étais vraiment pas loin d’eux et j’ai flippé, et je sais pas pourquoi mais je me suis posé la question de savoir si c’était lui, p’t’être parce que j’ai entendu un prénom ? Des gens l’ont calmé, lui ont demandé de respecter le tour de parole, ça a été compliqué, mais moi j’étais tétanisée, je me sentais en danger. D’une réunion « amicale », on avait basculé dans un champs de bataille auquel je ne m’étais pas préparée, et cette tétanisation, je la connais trop bien pour ne pas en tenir compte. Je me suis donc rapidement renseignée sur qui il était et ça a été le choc. Un pote était étonné par ma réaction, me disant que X. était sur la zad régulièrement, depuis un moment. J’ai demandé où il était posé, et le pote m’a dit que c’était là où lui même vivait : à la Grée, et que certes X. avait une grande gueule mais que ça se passait bien.
    J’aime bien mon pote, il est doux et compréhensif et il a tendance a écouter tout le monde, ce qui est une qualité assez rare, mais là, je ne pouvais pas supporter. Je lui ai dit que je ne pouvais pas rester, que j’allais partir, que je ne viendrai pas à la Grée quand X. y serait, que désormais je prendrais mes précautions en appelant avant et qu’il fallait absolument me prévenir si X. était là. J’avoue que ça a pas mal abîmé ma confiance en ce lieu, je sais c’est dommage, mais c’est comme ça. J’ai prévenu d’autres personnes, en évitant de tomber dans un « c’est lui ou moi » et on a fini par trouver un compromis de fonctionnement qui consistait à ce que je ne donne pas mon identité ni mon « statut » (ce qui induisait donc que je n’allais pas être libre de parler), que je ne me retrouverai pas dans un groupe de travail avec X. et que s’il montait le ton où quoi que ce soit de tendu, des personnes seraient vigilantes pour le canaliser.
    Soit. Je prends sur moi, le cœur encore très rapide, et reste à la rencontre.
    On commence un cercle de travail autour des infos sur internet. X. n’est pas là, je suis plus à l’aise, je mets même des visages sur des pseudos, c’est chouette de se rencontre IRL comme on dit, mais avant qu’arrive mon tour de parole, X. se pointe et s’assied.
    Panique.
    Mes yeux cherchent des supports, je sais que plusieurs potes ne comprennent pas mon refus de l’affronter, je dégage une image de femme forte, beaucoup trop je crois, mais personne ne peut comprendre comment ton corps et ta volonté se tétanisent face à une personne que ton instinct « reconnait » comme bourreau potentiel. Non ça n’est pas rationnel. Et rien à part le soutien de proches, ne peut t’aider à rationaliser. Je me referme donc, et passe en mode automatique. C’est à dire que je n’ai quasiment pas de souvenirs de la suite. Je sais que j’ai dû faire part d’expériences et de questionnements puisque j’avais pris des notes pour le faire, je crois même qu’à un moment on s’est « confrontés », car j’ai dû soulever les problèmes que posaient certaines attitudes non régulées, du fait de ne pas flouter des visages et de publier dans l’urgence, et je crois me rappeler qu’il a tiqué, qu’il s’est plaint aussi d’être mal accueilli par des personnes qui ne le connaissaient pas ... sauf que si, je le connaissais, nous étions plusieurs à le connaitre, je crois même que je le lui ai dit sans rentrer dans les détails mais en signifiant clairement que je n’accepterai pas de basculer dans un truc interpersonnel ni aucun débordement de sa part.
    J’me rappelle même pas comment ça s’est terminé, cette journée : toute mon énergie était concentrée sur le fait de me canaliser et « jouer le rôle » de la meuf qui va bien et n’a pas de problème. Et ça bouffe toute l’énergie cette saleté de rôle.

    Ces deux moments m’ont beaucoup marqués car ils posent concrètement un problème de fond qu’on aborde trop peu : comment fait-on pour se passer de la police, des menottes, de la taule, comment fait-on pour aider des victimes, comment fait-on pour aider, aussi, des potentiels « bourreaux » à ne pas franchir le cap, à comprendre ce qui les pousse à utiliser la violence viriliste pour dominer les autres ? Comment fait-on pour que ces personnes se sentent suffisamment « à l’aise » pour ne pas avoir à en arriver à écraser d’autres personnes ? Et c’est là qu’on a clairement « besoin » de mecs alliés, j’veux dire par besoin qu’il faut que ce soient de vrais alliés, hein, pas des faux qui font mine et attendent juste que la meuf « se calme », non : des mecs qui sont conscients qu’en face d’eux un type parle radicalement différemment en fonction du sexe affiché de son interlocuteur-ice, que le type à tendance mascu ne pourra comprendre qu’un langage dominant/dominé car c’est le seul schéma qu’il connaisse, et qu’il faut donc refuser qu’il ne s’adresse qu’à des hommes et qu’il se régule pour avoir le même comportement avec les différentes identités de genres, qu’il faut absolument le faire redescendre de ce besoin irrépressible d’être le chef de meute... Des mecs qui soient conscients que leurs copines, que la femme à côté d’eux, est passée en mode automatique ou est beaucoup trop « sûre que tout va bien » alors qu’elle fuit visiblement la présence de quelqu’un. Etc.

    Il me semble qu’il y a eut plein de moyens, dans les moments d’échanges que j’ai pu avoir avec d’autres, qui n’ont pas été pris au sérieux, mais il me semble aussi que le fait qu’au moins une ou deux personnes s’en soient emparé-e-s a quand même un peu changé la donne : renvoyer à une personne le problème politique que posent les moments où ce qu’elle met en place peut servir de base de dérive comme le fait d’être centrale « à la lutte », d’être indispensable, d’être toujours la personne à qui il est fait référence, d’exiger que personne ne fasse la moindre critique sur ce qu’on fait, de ne pas écouter les critiques ou les prendre / les présenter comme des attaques, semer la confusion entre remise en question voire opinion différente et « ennemi », etc. Pointer tout ça non pas en excluant mais en mettant une personne face à ses propres contradictions, c’est déjà semer des graines, et si ce n’est pas pour elle, c’est des « armes » pour tou-te-s. C’est super important.

    Et ici, estimer qu’une personne qui témoigne d’abus de confiance et qui présente une relation un temps acceptée comme finalement des viols, c’est quelque chose de suffisamment grave et douloureux pour l’écouter, ça me semble primordial. Car comme dit plus haut, c’est hélas souvent bien plus les « victimes » qui souffrent des conséquences d’un témoignage que les « bourreaux » surtout quand ils se présentent comme eux-mêmes victimes...

    En vrai nous sommes tou-te-s confronté-e-s à ces remises en question un jour ou l’autre, des déconstructions des rôles sociétaux de dominance pré-établis à comprendre et intégrer, comme des ouvertures de portes bien plus que comme des enfermements, quand ont veut réellement s’impliquer dans les luttes sociales ou écologiques, mais émancipatrices. Nous devons tou-te-s veiller à ne pas être indispensables, à ne pas prendre trop de place, à ne pas pouvoir être présenté-e-s comme leader. Si un jour on nous présente comme ça, c’est qu’il y a un très gros problème et qu’il est temps de partir pour que d’autres prennent notre place et apprennent.

    J’arrête là, il y aurait bien des choses à dire encore mais je crois que les outils d’aide existent, déjà, le hic est que bien peu de mecs ont les gonades de s’en emparer !

    #violences_masculines #masculinisme #virilisme #domination #violences_faites_aux_femmes

    • On voit d’ailleurs très bien qu’il ne contient pas sa colère et sa violence lorsqu’il s’adresse à une femme dans cette très longue vidéo qui sonne creux du début à la fin.

      Le moment où il s’adresse à Armelle est très révélateur, tout au long de la vidéo il reste relativement calme et joue bien la comédie avec des non-arguments pitoyables mais qui hélas fonctionnent assez bien sur son public peu regardant, peu conscientisé, endoctriné ou incapable d’esprit critique.

      Sa comédie, on la voit par exemple lorsqu’il nous parle des violences qu’il aurait subies.. soit, quelle est le rapport avec la choucroute ? En quoi cela le déculpabiliserait d’avoir violer et tabasser une meuf pendant deux ans ? Ce n’est juste pas un argument, seulement de l’enfumage, une diversion classique, un appel à la miséricorde sous la forme d’une inversion des rôle, c’est de la rhétorique à raz les pâquerettes. Si il s’égare dans ces longues explications futiles et hors sujet c’est parce qu’il n’a strictement RIEN à avancer.

      Bref, il nous joue sa comédie du gentil mec posé tout au long de sa vidéo inutilement longue (et ça aussi c’est révélateur) et Bim (!) soudainement le masque tombe lorsqu’il parle à Armelle - en diffamant tranquillement d’ailleurs, il est condamnable pour ce qu’il avance à charge d’elle sans preuve - là, brusquement, son ton change complètement, le contraste est très net et son authentique nature violente ressurgit.

      C’est quelqu’un qui ne se maîtrise pas et se sent en danger face aux femmes qu’il met pourtant lui même en danger, il a peur et ne compte que sur sa violence, son intimidation pour garder le contrôle, continuer de dominer, d’écraser, de piloter.

      Je pense que ce type est profondément seul, que les gens qui le soutiennent ne le font que parce qu’il les domine, les menace et les manipule, mais que le soutien dont il jouit actuellement est très superficiel, ténu, fragile et particulièrement limité, qu’il ne tient qu’à très peu de choses en réalité puisque les gens ne font que le croire ou le subir, et je pense que ce soutien peut facilement s’effondrer à tout moment, brusquement, rapidement et totalement, et que c’est d’ailleurs l’une de ses pires craintes.

      Voir son influence s’effondrer signifie qu’il ne parviendrait plus à maintenir les illusions qu’il a mis en place pour masquer sa monstruosité. Son besoin de pouvoir, de dominer lui permet d’accéder à une pseudo-identité, une couverture occultant sa nature profonde, son incapacité à contenir sa violence.

  • #Afrique_du_Sud : la xénophobie qui cache la forêt
    https://joellepalmieri.org/2019/09/18/afrique-du-sud-la-xenophobie-qui-cache-la-foret

    Réduire les causes des émeutes xénophobes sud-africaines de ce début du mois de septembre 2019 aux seuls forts taux de chômage et de pauvreté est un leurre. L’image que renvoient ces mouvements – foule d’hommes armés de gourdins, de pierres, de machettes ou de haches, passant à tabac ou massacrant sur leur passage des « étrangers » … Lire la suite →

    #Idées #Domination #Masculinisme #Pauvreté #Racisme #Violences


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  • Tout ce que le néogrenelle ne veut pas entendre
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2019/09/05/tout-ce-que-le-neogrenelle-ne-veut-pas-entendre

    Ce graphique est librement traduit de matériels produits par la campagne états-unienne contre le viol « 11thprincipleconsent ». Une version française, produite par le collectif « Féministes contre le cyberharcèlement », précise cette notion de culture du viol. Au moment où se tient en #France le « Grenelle contre les #Violences conjugales », il m’est apparu impératif de me servir de … Lire la suite →

    #Humeurs #Domination #Masculinisme #Militarisation #Pensée


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  • Comment réinventer le masculin après #Metoo ?

    Pour que les hommes se saisissent du combat pour l’#égalité des sexes... #Ivan_Jablonka, historien et écrivain, nous parle de son dernier essai, « Des hommes justes. Du patriarcat aux nouvelles masculinités » (Seuil, août 2019).

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/comment-reinventer-le-masculin-apres-metoo


    #masculinité #hommes #livre


    http://www.seuil.com/ouvrage/des-hommes-justes-ivan-jablonka/9782021401561

  • Violences conjugales : enquête ouverte après une « défaillance » suivie en direct par Macron - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/violences-conjugales-enquete-ouverte-apres-une-defaillance-suivie-en-dire

    Le chef de l’Etat a entendu un gendarme refuser son assistance à une femme en détresse qui venait de porter plainte pour menaces contre son mari.

    #féminicide #acab #masculinisme #violence_masculine #violence_policière #sexisme #sexisme_d'etat #police

    –-----

    South Korea bans men with history of abuse from marrying foreign women

    Legal amendment brought in after footage of man beating his Vietnamese wife sparked outcry

    Kate Lamb

    Fri 11 Oct 2019 03.56 BST
    Last modified on Fri 11 Oct 2019 04.00 BST
    bride signs register

    South Korea is to enact legislation that will ban men with a history of domestic violence from marrying foreign women, the justice ministry has confirmed.

    The ministry said the change was prompted by national outcry over footage that emerged in July showing a 36-year-old South Korean man physically and verbally assaulting his Vietnamese wife in front of their young child.

    About 6,000 Vietnamese women marry men in South Korea every year, overtaking China as the country sending the largest number of foreign brides to South Korea, according to the South Korean embassy in Hanoi.

    The amendment will prohibit South Korean men from inviting foreign women to the country for the purpose of marriage if they have a criminal record of domestic violence, irrespective of when that occurred.
    South Korea: woman reportedly kills herself after being secretly filmed by doctor
    Read more

    Anyone sentenced to a sexual crime against a child within the past 10 years, or who has received a jail term in the same time, will also be subject to the newly amended law.

    The new amendment to the country’s immigration control laws will take effect in October next year, the ministry said in a legislative note published on Thursday.

    Video of the July incident was posted on social media and caused widespread public outrage, highlighting the vulnerable position of foreign women who marry abusive spouses.

    In 2018 a study by the National Human Rights Commission found that of 920 foreign wives in South Korea, 42% had suffered domestic violence, while 68% had experienced unwanted sexual advances.

    Footage of the assault, which occurred in the south-western county of Yeongam, shows the man slapping and kicking his wife and then repeatedly punching her in the head in front of their young child. “Didn’t I tell you that you are not in Vietnam,” he shouts.

    Later the Vietnamese woman is seen slumped in the corner of her home as her two-year-old son cries next to her.

    In interviews with police the husband said he was drunk at the time and assaulted his wife because “she did not speak fluent Korean”.

    Following the assault the victim fled to a women’s shelter with her son and treated for a fractured rib.

    Activists say that while a high proportion of migrant wives experience abuse, few report their cases to the police.

    South Korea’s justice ministry said the legal revision to the country’s immigration control law was intended to prevent domestic violence from occurring and protect the rights of migrant spouses.

    https://www.theguardian.com/world/2019/oct/11/south-korea-bans-men-with-history-of-abuse-from-marrying-foreign-women

    • Bravo à @mad_meg pour le N°800000 :)
      –------

      Elle vient de porter plainte pour violences, à nouveau, et veut passer récupérer ses affaires chez elle mais a peur de son mari. Ce moment-là est souvent celui qui exacerbe les violences du mari.
      « Vous êtes à la gendarmerie ? Vous êtes en danger, votre mari est au domicile. Les gendarmes peuvent vous accompagner », la rassure Elena. Mais non, les gendarmes refusent catégoriquement, se désole la victime.

      C’est assez courant ce refus de #non_assistance à femme en danger. Je peux témoigner de la même situation de refus au commissariat central de Toulouse. J’avais relaté sur seenthis (en Juillet 2017) avoir soutenu une inconnue qui venait d’être frappé par son compagnon à aller porter plainte. Elle a demandé devant moi de l’aide pour aller récupérer ses affaires. La réponse a été « Retournez chez vous et si ça se passe mal, vous n’avez qu’à nous appeler. » Elle m’a regardé l’air désemparé : « tu vois je te l’avais dit, ils ne feront rien ». Son agresseur était chez elle, et elle était sans portable pour joindre des proches chez qui elle espérait se réfugier.

  • Emmanuel Macron : « Et vous madame, il vous a battue longtemps ? » - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/09/03/emmanuel-macron-et-vous-madame-il-vous-a-battue-longtemps_1749044

    « Cette dame a été menacée de mort. Elle veut qu’un gendarme l’accompagne chez elle, pour prendre quelques effets et échapper à l’enfer. Le gendarme refuse. » Le Président lève les yeux au ciel. La tension monte dans la petite pièce.

    « Passez-moi le gendarme », demande l’écoutante. Avec une douceur bien ferme, elle énonce  : « Ecoutez monsieur, normalement nous n’avons pas ce genre de refus. Avez-vous un problème d’effectif  ? »  ; « Quel article de loi vous empêche de l’accompagner  ? »  ; « Votre rôle est de protéger les citoyens »  ; « Madame est en danger  ! »… Le gendarme désespère Macron. Il exaspère la secrétaire d’Etat en charge de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, qui est aussi du déplacement. Mais la règle du jeu a été fixée. Emmanuel Macron est là incognito. Impossible de passer une avoinée au représentant buté des forces de l’ordre.

    Le président demande  : « Ça vous arrive souvent, ça  ? » « Oui. De plus en plus. Dimanche, j’ai encore eu un gendarme qui ne voulait pas prendre une plainte. » « Il y a manifestement un grave problème de perception du danger », résume Emmanuel Macron, qui soupire  : « On a pourtant mis des référents violences faites aux femmes dans les gendarmeries et commissariats. »

    • Une opération de com qui tourne au fiasco parce qu’elle met en lumière ce qu’elle devait cacher, l’épaisse connivence qu’implique la domination masculine, un sketch qui entame l’opacité défensive dont se garanti l’ordre social, c’est joyeux. C’est pas comme la dernière visite de Macron je ne sais plus où, lorsque toue la « foule » sélectionnée était porteuse de bracelets verts qui ont rarement été montrés.
      Un président soumis à une situation sociale et institutionnelle non programmée et relégué à l’inaction immédiate, imaginons ce que ça donnerait sur logement, embauche, CAF, chômage, commerces, etc., on est pas près de revoir un tel dispositif.

    • Lu sur touitteur.
      édit le tweet a été supprimé depuis ; les 4 [] indiquent mes modifs dans son récit.

      Beaucoup de colère en lisant ce passage

      Il y a 18 ans, j’arrivais à la #gendarmerie de [Bled] (personne ne connaît, c’est [en France]) pour demander de l’aide

      J’ai expliqué ma situation, j’ai dit que le père de mon fils (3 ans) le retenait, que je ne pouvais pas aller le chercher seule, que j’avais besoin que les gendarmes viennent avec moi, qu’il était dangereux et armé

      Les gendarmes ont écouté, ils m’ont demandé de me calmer, puis ils m’ont dit qu’ils allaient appeler Monsieur.
      J’ai hurlé.
      J’ai dit qu’il ne fallait pas l’appeler, pas le prévenir, que j’étais venue pour leur demander de l’aide moi.
      Ils m’ont dit que j’étais hystérique.

      Ils l’ont appelé.
      Il était très calme au téléphone. Le gendarme m’a dit « Vous voyez Madame, il est très calme. »

      Il est venu.
      Tout seul, sans mon fils. Il m’a dit qu’il fallait que j’aille avec lui, j’ai dit non, j’ai dit plus jamais, j’ai dit où est mon fils.
      Il souriait.

      Au bout de 20 minutes, un gendarme est sorti (on était sur le perron de la gendarmerie) et ce gendarme m’a dit cette phrase : Bon, Madame, vous allez pas rester ici toute la journée, il faut y aller maintenant

      J’ai jamais oublié cette phrase, j’ai jamais oublié le visage de ce gendarme

      Ta phrase, Monsieur le gendarme, elle m’a fait plus de mal que ce que j’ai ramassé comme coups ce jour-là. Et je la garde encore bien dans le crâne.
      J’espère que la gendarmerie de [Bled] a changé mais je n’en crois rien.

      J’ai pas fini (Je prenais une respiration 😊)
      En 2009 (ou 2010), les gendarmes de [Saint_Martin] ont frappé à ma porte. « Bonjour Madame, êtes-vous l’ancienne compagne de Monsieur X ?
      – Euh oui
      – Avez-vous été victime de violences conjugales ? On a besoin de vous »

      Ils avaient besoin de moi parce que la nouvelle compagne de Monsieur avait porté plainte contre lui pour #violences_conjugales. Ce serait bien si je témoignais qu’il avait déjà été violent avant, m’ont-ils dit.
      J’ai demandé à réfléchir.

      J’ai réfléchi toute la nuit et je l’ai fait pour elle. Je suis allée à la gendarmerie témoigner et tout raconter.
      J’ai dit « Mais qu’est-ce que vous allez faire pour me protéger ?
      – Ne vous inquiétez pas, on vous protégera
      – J’ai 2 enfants » j’ai dit

      2 jours plus tard, j’ai dû enlever les gosses de l’école et partir en catastrophe à 600 bornes.
      Personne ne m’a protégée de quoi que ce soit, personne n’a protégé mes enfants

      (Pas sûre de ne pas effacer ces tweets dans 2 h, bonne journée tout le monde) (Je vais très bien, merci beaucoup, mangez du nougat)

      (Note : j’ai donné aux gendarmes les coordonnées des 4 précédentes compagnes de Monsieur, toutes également victimes de violences conjugales. Toutes ont raconté, aucune n’a voulu témoigner. Je les comprends.
      Il a eu 4 mois avec sursis.)

      #conjugalité #famille

    • @vanderling j’ai supprimé, et puis je vois que le fil de cette battante digne d’éloge (quelle histoire des plus saumâtre) est toujours en ligne là
      https://twitter.com/Nordengail/status/1169162814193328129

      @mad_meg un post qui suit ce twitt plussoie sur ce que tu dis :

      Sinon pour les référents sur les violences conjugales en gendarmerie. J’avais aidé une personne victime de violences conjugale dont le compagnon était le-dit référent de la caserne. Toute la #caserne savait, sa tête avait servi à faire des trous dans le placo, c’est bruyant ça.

  • Fear Of Seeming ’Feminine’ Prevents Men From Recycling: Study | HuffPost Canada
    https://www.huffingtonpost.ca/entry/environment-gender-recycling_ca_5d4b3296e4b01e44e4747da2

    Janet K. Swim, a professor of psychology at Pennsylvania State University and a principal author of the study, said that “there may be subtle, gender-related consequences when we engage in various pro-environmental behaviours. People may avoid certain behaviours because they are managing the gendered impression they anticipate others will have of them. Or they may be avoided if the behaviours they choose do not match their gender.”

    Men less likely to adopt behaviours viewed as ‘feminine’

    Part of the research consisted of analysis of 960 participants’ responses from three studies in order to evaluate the perceptions and avoidance of men and women regarding “feminine” and “masculine” behaviours.

    The volunteers read fictional summaries of the daily consumer habits and ecologically friendly actions of fictional characters. They were then asked to determine the gender of the characters based on their daily activities.

    “Reflecting the tendency to see environmentalism as feminine, all the people were rated as more feminine than masculine regardless of the behaviours they did,” said Prof. Swim.

    cc @emma_degio ref au #buonismo
    #sexisme #masculinisme #domination_masculine

  • Merkel et la pathologie des élites mondialistes
    https://www.dedefensa.org/article/merkel-et-la-pathologie-des-elites-mondialistes

    Merkel et la pathologie des élites mondialistes

    Zerohedge.com nous apprenait récemment qu’un général allemand trois étoiles, Joachim Wundrak, reprochait à Merkel de ne plus évoquer le peuple allemand. Elle est trop politiquement correcte pour cela, ajoutait ce provocant militaire, qui se lance dans la politique.

    Voyons Merkel : pour ce vieil hippopotame de la pensée inique,il n’y a en effet qu’une population destinée à être triquée, taxée et remplacée. Au nom du nouvel ordre et de ses paradigmes.

    Et pourtant elle est toujours là, en hystérésis, gardant son colossal pouvoir de nuisance, un peu comme les USA à l’échelle mondiale – ou occidentale. Rappelons ce que nous écrivions sur cette déconcertante brandebourgeoise il y a deux ans :

    « Qui veut comprendre Merkel doit lire sa lettre au très néocon Washington (...)

  • « Aucun déplacement ne nécessite une voiture qui roule à 200 km/h »
    https://lesjours.fr/obsessions/suv/ep7-interview-orphelin

    Faut-il une réponse politique au succès encombrant des SUV, qui représentent désormais plus de 40 % des immatriculations de véhicules neufs en France ? À ce jour, les multiples questions posées par ce type de véhicules très à la mode et très rentables n’ont que peu ému les parlementaires. Une voiture de 2,5 tonnes qui ne transporte la plupart du temps qu’une seule personne a-t-elle sa place en ville comme à la campagne ? Peut-on supporter, alors que la crise climatique s’amplifie plus vite que le pire des scénarios ne l’avait imaginé, que les SUV, parce qu’ils sont plus lourds et moins aérodynamiques, surconsomment et polluent davantage que des berlines équivalentes ?