• « Pourquoi les individus innovants sont-ils aussi détestables ? Elon Musk, Mark Zuckerberg, Steve Jobs… Tous ces grands innovateurs sont aussi réputés pour leur génie que pour leur (mauvais) caractère. Et cela n’a rien d’un hasard. »

    https://www.hbrfrance.fr/chroniques-experts/2017/09/16887-individus-innovants-detestables

    Résumé : je vais arrêter d’essayer d’être gentil.

    #individualisme #entreprise #collectivisme #équipe #innovation

  • Algérie : des femmes abandonnées par leur mari après un cancer du sein
    http://geopolis.francetvinfo.fr/algerie-des-femmes-abandonnees-par-leur-mari-apres-un-cancer-d

    L’humiliation
    La plupart des femmes ayant subi une ablation du sein après un cancer souffrent énormément du regard des autres et notamment de celui des hommes. Elles sont souvent humiliées avant d’être abandonnées. « Je veux une femme entière, pas un trois-quarts de femme », a dit un homme à sa fiancée dès qu’elle lui a annoncé sa maladie et l’ablation du sein qu’elle venait de subir en urgence. Une autre jeune femme a préféré prendre les devants peu après une mastectomie en rompant elle-même ses fiançailles.

    L’accès à la reconstruction mammaire existe, mais il est difficile. Les hôpitaux publics où l’opération est gratuite sont surchargés et dans le secteur privé, l’intervention est très chère.
    Le cancer du sein touche chaque année entre « 9000 à 10.000 femmes », affirme Farid Cherbal, professeur de génétique du cancer à l’université d’Alger.

  • La couleur du mâle
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/020118/la-couleur-du-male

    Sociétés « pigmentocratiques », imaginaires sur la sexualité noire, féminicides… La chercheuse colombienne #Mara_Viveros_Vigoya, depuis l’Amérique latine, livre, avec un ouvrage ambitieux intitulé Les couleurs de la masculinité, une étude inédite et ambitieuse des relations entre #genre, « #race » et #Classe.

    #Culture-Idées #Alvaro_Uribe #Colombie #Études_de_genre #Féminicide #Masculinité

  • “Our own research suggests an additional possibility: men may shun eco-friendly behavior because of what it conveys about their masculinity. It’s not that men don’t care about the environment. But they also tend to want to feel macho, and they worry that eco-friendly behaviors might brand them as feminine.”

    https://www.scientificamerican.com/article/men-resist-green-behavior-as-un-manly

    #green #ecology #feminism #masculinity

  • La sexualité de l’homme romain antique
    http://journals.openedition.org/clio/1770

    La présente contribution se propose de présenter les principales pistes de recherches autour de ce qui a été appelé, faute de mieux, l’érotisme masculin à Rome1. L’enjeu se justifie par l’intérêt croissant porté à cette forme de relations sexuelles dans le monde antique en général et dans le monde romain en particulier. On a prétendu que, par rapport à la Grèce, l’érotisme masculin serait rare dans la culture romaine. Un tel point de vue ne résiste pas à l’examen des sources. Devant l’abondance de témoignages, parfois qualifiés de contradictoires, des méthodes divergentes sont apparues. Toute classification est certes susceptible de prêter le flanc à la critique, car l’appartenance à un système théorique est rarement définitive. Il faut bien pourtant procéder par regroupements de grands ensembles et il paraît légitime de dégager trois façons d’approcher le problème de la sexualité masculine à Rome.

    2D’abord, la tradition académique. Il s’agit d’une exploration encyclopédique des comportements romains cherchant à donner le détail des sexualités à Rome, comme on ferait l’énumération des nourritures à Rome ou des vêtements à Rome, c’est-à-dire une nomenclature qui se voudrait exhaustive, au prix d’incursions prudentes dans des faits qualifiés d’embarrassants, ou carrément dénoncés comme aberrants.

    3Ensuite, l’anthropologie culturelle de l’Antiquité. Cette démarche se fonde sur les théories du comparatisme constructif2. La religion, les manières de table, la lecture, la place des femmes ont été quelques-unes des terres parcourues au moyen de l’outil anthropologique, grâce auquel l’histoire ancienne a négocié un important virage de méthode3. En même temps, la question sociale de la différence des sexes4 a suscité chez des historiens-anthropologues le souhait d’aborder le monde antique avec le regard de l’explorateur désireux de comprendre des pratiques étranges et non pas de les juger, en sachant que la méthode a été appliquée avec succès par les ethno-anthropologues des cultures extra-européennes, le cas particulier du Maghreb offrant, lui, un exemple de décalage entre la norme et la pratique5.

    4Enfin, l’approche des études gaies et lesbiennes. Elle s’est amorcée dans le contexte des revendications de groupes minoritaires pour un droit à l’égalité face aux manifestations d’hostilité homophobe6, au moment où s’instaure tant bien que mal, et plutôt mal que bien, la légalisation des couples de même sexe7 parallélement à une redéfinition de l’identité masculine. Aux Etats-Unis et au Canada, des chercheurs, portés par le féminisme et par la gay liberation8, ont beaucoup contribué au cadre des Gay and Lesbian Studies. Ces analyses, pas encore généralisées en France9, et auxquelles s’ajoutent dorénavant, de manière beaucoup plus revendicative, les Queer Studies10, ont donné naissance à des études sur le cinéma et accessoirement sur la musique11, mais surtout à des travaux fameux portant sur l’Antiquité12, dont les tenants sont souvent prêts à dénoncer les stigmates d’un discours « androcentrique »13.

    #sexualité #histoire #masculinité #antiquité

  • Les résistances des hommes au changement social : émergence d’une problématique | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2004-1-page-5.htm

    Au contraire de l’optique des travaux sur les hommes et le masculin, l’hypothèse qui préside à la problématique de ce numéro est que les hommes ne peuvent être constitués par l’analyse en catégorie sociale de sexe « comme une autre ». S’ils forment eux aussi une catégorie « spécifique », c’est dans la mesure où ils sont collectivement en position de domination par rapport à la catégorie des femmes. Le point de départ de la problématique se situe donc non dans l’équivalence théorique d’une bicatégorisation, mais dans la connaissance et la reconnaissance que le rapport social de sexe hiérarchise les catégories sociales de sexe et les oppose en classes de sexe antagoniques.

    sommaire : https://www.cairn.info/revue-cahiers-du-genre-2004-1.htm

    #masculinité #virilité #domination
    pas encore lu

  • Akim Oualhaci, « Se faire respecter. Ethnographies de sports virils dans des quartiers populaires en France et aux États-Unis »
    http://journals.openedition.org/lectures/22350

    Les regards socio-anthropologiques sur les activités physiques et sportives sont armés de nombreuses enquêtes de terrain, en France et ailleurs dans le monde, depuis une cinquantaine d’années au moins. Les théories mobilisées sont désormais plurielles, après avoir longtemps prolongé, pour l’essentiel en France, les approches bourdieusiennes ou relevant d’une critique radicale. Dans cet ouvrage qui propose une ethnographie multi-site, Akim Oualhaci explore, largement dans le sillage de Loïc Wacquant mais pas uniquement, les dispositions d’engagement de jeunes adultes résidant dans des quartiers populaires dans des pratiques de #boxe anglaise et de bodybuilding aux USA, et de boxe thaïlandaise en France. Trois salles ad hoc ont été l’objet d’une observation, deux à New York et une en banlieue parisienne. Trois parties égrènent la restitution d’un travail réalisé dans le cadre d’une thèse soutenue en 2011.

    La première partie se centre sur les #corps masculins modifiés et stylisés par les pratiques de combat et de renforcement musculaire hyperbolique. Dans « ces quartiers urbains marginalisés [sic] », la #virilité populaire gagne une respectabilité tout d’abord locale, entre pairs, pour éventuellement s’étendre hors du quartier par l’intermédiaire des rencontres sportives. La place des femmes y est réduite, et le rapport au corps devient le vecteur d’une construction identitaire positive à force de rigueur, de codes valorisant le respect du travail, des partenaires d’entrainement et des adversaires.

    La seconde partie explore les rapports de domination et la prise d’autonomie via la carrière combattante, qu’elle soit professionnelle ou amateure. Selon l’auteur, paradoxalement, les transformations corporelles naturalisent les stéréotypes raciaux (les Noirs des ghettos américains sont musculeux alors que les Noirs-Maghrébins banlieusards français sont violents). Le travail corporel effectué avec ardeur par ces jeunes adultes vise à les rendre respectables, voire estimables, au moins dans l’entre-soi populaire. La #violence y est fortement contrôlée, éloignant d’autant les bagarres de rue et les comportements déviants fortement stigmatisés à l’intérieur des espaces enquêtés. Comme le défend Stéphane face à l’enquêteur : « J’essaye de leur faire comprendre, à ceux qui pensent que la boxe thaï est un sport de voyous, que c’est un sport avec des codes et beaucoup de respect… choses que les voyous ne connaissent pas ».

    La dernière partie de l’ouvrage, dont la lecture est agréable, défend la thèse d’une conformisation aux normes légitimes de ces populations populaires, notamment de cette jeunesse considérée indûment comme violente et déviante, par l’œuvre des entraineurs ou des anciens combattants qui leur transmettent des connaissances techniques mais aussi éthiques, patiemment et fermement. Les ethnographies montrent comment l’engagement de ces jeunes hommes dans des pratiques corporelles qui forgent à donner et recevoir des coups, à prendre une carapace musculaire plus importante (vecteur d’une place sociale désirée), devient progressivement, à force de méthode et de rigueur, une véritable école de la vie… dominée.

    #livre via @prac_6

    • Non ce n’est pas vraiment expliqué et je ne vois toujours pas le rapport avec le masculinisme. Si on le définit grosso modo comme un anti-féminisme militant c’est quoi le rapport ?
      Que tu parles de domination masculine comme elle existe partout certes, même si ça ne semble pas être le propos du livre (je peux me tromper étant donné que je ne l’ai pas lu). Mais parler de « masculinisme » WTF !
      Le milieu des sports de combat et des arts martiaux est un milieu que je connais et côtoie en tant que pratiquante depuis des années, qui plus est dans les quartiers populaires. Les motivations profondes qui traversent ces pratiques ne sont pas liées de façon prégnante à la question de la domination femmes/hommes. Les hommes ne s’entraînent pas à taper sur des sacs pour mieux défoncer leur meuf, il n’y a pas un projet derrière tout ça. Les conséquences sur ces relations peuvent paradoxalement aussi être des relations de rencontre, de séduction à la marge, autour des événements organisés par les clubs, autour des entraînements en commun, même si les gars sont toujours majoritaires en nombre.
      Les clubs sont incités à avoir une mixité de genre par les municipalités (ce qui favorise les subventions) tout comme pour les combattantes compétitrices. C’est logique : le discours politique présente toujours les mecs des cités comme des gros sexistes violents donc ces clubs ont des coercitions qui n’existent pas pour les clubs des autre types de quartiers.
      Après, ça arrive que quand tu débarques dans un cours au début les gars ne veulent pas s’entrainer avec toi, tout comme avec un gars débutant qui a l’air pas doué mais pour les meufs c’est pour toutes quel que soit leur niveau. C’est forcément lié à du mépris de genre mais j’ai connu la même chose quand j’ai fait une formation en informatique où il y avait très peu de meufs : c’est toujours comme ça quand tu es dans un milieu majoritairement masculin, ce n’est en rien spécifique au milieu des sports de combat.
      Tout ceci rend les choses beaucoup plus complexes que ça en a l’air.
      Fondamentalement ce type de questions devrait être traité par une meuf qui ferait une recherche sur le terrain en interrogeant d’autres meufs. Mais la problématique serait différente, ça ne parlerait pas du même sujet.
      J’ai l’impression qu’il y a un gros problème ici parmi certaines de vous dès qu’il y a un sujet abordé et que les relations de domination hommes/femmes n’y sont pas forcément évoquées. Moi j’en ai rien à battre en tant que féministe que les gars qui font une recherche ne parlent pas des relations avec les femmes, je préfère même qu’ils n’en parlent pas. C’est à nous de prendre la parole sur nous mêmes, les premières concernées. Pourquoi attendez-vous que ce soit les mecs qui mettent nos problématiques au centre ?
      Quand dans sa critique, Carine Guérandel dit que le livre « n’aborde pas la question des relations quotidiennes entre les hommes et les femmes » (qui est un sujet totalement différent d’ailleurs) ben ça ne m’étonne pas et ça ne me choque absolument pas. J’irais même dire que ça me rassure quelque part. À chacun·e son taf !

    • Tiré d’une interview d’Elsa Dorlin dont je n’ai pas lu le livre Se défendre, une philosophie de la violence :

      En France, vous avez repéré des mouvements d’autodéfense dans les quartiers ?
      Il y a une grande pratique de l’autodéfense et de l’ascèse martiale dans les quartiers ségrégués visés par le harcèlement policier : des corps s’entraînent, s’entraînent, s’entraînent… On adopte des postures corporelles très affirmées. Les arts martiaux ont une place importante dans la culture populaire. Le fait même de rester calme quand on est contrôlé trois fois par jour, c’est de l’autodéfense. Tout est fait pour cantonner ces corps qui s’entraînent et, surtout, éviter la confrontation. On a souvent décrit des régimes de domination qui ont pour modalité la répression sur les corps. Mais il y a une autre modalité de répression : différer sans cesse l’affrontement. Que ce soit par l’isolement géographique, par la mise en place de terrains de foot comme seules infrastructures publiques, d’exutoire. L’entraînement est une forme de ressassement mais c’est aussi une forme d’ascèse, c’est cultiver la révolte, se remodeler soi-même comme sujet politique. Refaire corps, c’est déjà de l’autodéfense.

      http://www.liberation.fr/debats/2017/12/08/elsa-dorlin-le-ju-jitsu-est-utile-contre-la-police-contre-les-maris-les-p

  • Gros effort contre l’écriture inclusive, aujourd’hui…

    – Harcèlement : les "briseurs de silence" désignés "personnalité de l’année" par "Time magazine"
    https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20171206.OBS8812/harcelement-les-briseurs-de-silence-designes-personnalite-de-l-

    – Harcèlement : Merkel salue les "Briseurs de silence" récompensés par le magazine Time
    http://www.bfmtv.com/international/harcelement-merkel-salue-les-briseurs-de-silence-recompenses-par-le-magazine-

    – Celles qui ont « brisé le silence » désignées « personnalité de l’année » par le « Time »
    http://www.lepoint.fr/monde/time-designe-les-briseurs-de-silence-comme-personnalite-de-l-annee-06-12-201

    « Pour avoir donné une voix à des secrets de Polichinelle, pour être passés du réseau des chuchotements aux réseaux sociaux, pour nous avoir tous poussés à arrêter d’accepter l’inacceptable, les briseurs de silence sont personnalité de l’année », a-t-il ajouté, cité dans un communiqué du magazine.

    – Les "briseurs de silence", "personnalité de l’année" 2017 selon "Time Magazine"
    http://www.ozap.com/actu/les-briseurs-de-silence-personnalite-de-l-annee-2017-selon-time-magazine/544532

    Et comme ça sur des dizaines de (gros) supports…

    C’est d’autant plus crétin que le Time a ostensiblement rebaptisé le titre « Man of Year »/« Woman of the Year » en « Person of the Year » depuis… 1999.

  • Le pire n’est jamais certain : Ramadan, Mediapart, Charlie, Valls et les autres : le fond de l’air est sale
    http://resisteralairdutemps.blogspot.com/2017/12/ramadan-mediapart-charlie-valls-et-les.html

    S’il faut certes reconnaître que nous venons de traverser – et traversons encore – ce qu’il est convenu de nommer une crise, il n’en demeure pas moins que cette dernière a agi, à l’instar de toutes les crises, comme un révélateur – au sens photographique du terme – et un amplificateur de phénomènes qui étaient déjà-là. Elle n’est pas, dès lors, exceptionnelle, mais monstrueusement normale. Un de ces épisodes d’emballement politico-médiatique au cours desquels la violence parfois inhabituelle de certains propos ne doit pas nous faire oublier que, dans le champ idéologique comme ailleurs, « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens ».

    /.../

    Lorsque la droite radicale vole au secours d’une prétendue « gauche laïque », et que cette dernière refuse de se démarquer explicitement de ces soutiens, endossant avec une naïveté feinte le rôle de visage présentable de la réaction, le rôle des progressistes n’est pas de se réfugier dans le silence ou de se positionner au-dessus de la mêlée, à équidistance des sorcières et de ceux qui les chassent. La nécessité de l’unité la plus large face au rouleau compresseur néolibéral ne peut servir de prétexte à un aveuglement devant l’ampleur de la menace identitaire et au degré de pénétration de ses thématiques au sein même de la gauche, qui finiront, faute de riposte organisée, par touTes nous emporter.

    #islamo-gauchisme #islamophobie #confusionnisme #metoo

  • Les âmes d’Atala » Archive » Un amour violent
    https://zamdatala.net/2017/11/29/un-amour-violent

    Nous avons déjà causé quelque part d’Andreas Marquardt. Ros von Praunheim lui a consacré un film documentaire : Un amour violent. Diffusé ces jours-ci (ce mercredi soir et ensuite en replay) sur Arte à l’occasion d’un hommage au 75 ans du cinéaste…

    La rédemption d’Andreas Marquardt, ex-champion allemand de karaté puis proxénète, qui triompha d’une vie marquée par la violence. Un émouvant portrait du réalisateur Rosa von Praunheim.
    Maltraité par son père et abusé par sa mère pendant l’enfance, l’ancien champion du monde allemand de karaté Andreas Marquardt devient un proxénète violent. Malgré les coups, Marion Erdmann, l’une de ses prostituées, tombe amoureuse de lui et le soutient coûte que coûte, même pendant les huit ans qu’il passe derrière les barreaux. Après une thérapie, qui a débouché sur l’écriture d’un livre à quatre mains avec son psy Jürgen Lemke, Andreas Marquardt s’en est sorti. Il enseigne aujourd’hui les sports de combat et vient en aide aux victimes d’abus sexuels.

    En alternant des scènes de fiction – extrêmement bien jouées par Hanno Koffler et Luise Heyer – et des séquences documentaires avec les protagonistes de cette histoire vraie, soit Andreas Marquardt et Marion Erdmann, Rosa von Praunheim, réalisateur berlinois connu pour son engagement en faveur de la cause homosexuelle, dresse un bouleversant portrait de l’ancien karatéka.

    Pas vu, enfin juste le début qui démarre en trombe. Ça à l’air très fort
    cc @mad_meg et peut-être @reka sur ces histoires de #masculinité et de #toxicité

    le lien vers arte pour les flemmards : https://www.arte.tv/fr/videos/050307-000-A/un-amour-violent

  • La France « toujours à la pointe du féminisme » ? Pas vraiment
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/27/la-france-toujours-a-la-pointe-du-feminisme-pas-vraiment_5221164_4355770.htm

    Invité de France Inter, lundi 27 novembre, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a affirmé que la France « a toujours été à la pointe du féminisme ». « La langue française, en tant que telle, ne saurait être accusée d’avoir produit un quelconque antiféminisme, sinon je ne vois pas pourquoi la France serait toujours à la pointe du féminisme. […] Nous sommes un pays qui valorise la femme », a-t-il avancé.

    #déni #masculinisme #sens_commun #féminisme #exception_française #misogynie #historicisation

    On notera que le decodex du e-monde.fr ne rappel pas que Blanquer est un militant de sens commun :
    https://seenthis.net/messages/635534

  • Elèves : le système D des profs contre la #pauvreté - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/11/26/eleves-le-systeme-d-des-profs-contre-la-pauvrete_1612703

    Emmanuel (1) raconte cette scène. Elle se passe à Auch (Gers), dans sa classe de CP, lors d’une séance sur le développement durable. Au détour d’une phrase, un élève explique qu’à la maison ils remplissent un seau d’eau une fois par semaine et puisent dedans pour se laver. Un autre dit ne plus avoir de lumière chez lui parce que l’électricité a été coupée. « Cette pauvreté, on ne la voit pas forcément tout de suite, elle surgit souvent d’un coup, sur un point de détail. Les enfants n’en parlent pas spontanément, il y a toujours une grande pudeur », témoigne Emmanuel, enseignant depuis quinze ans.

    Pas de chaussures

    Parfois, la réalité lui saute à la figure à cause de la météo, par exemple. Un coup de froid, la neige, et des élèves arrivent quand même en tongs à l’école, parce qu’ils n’ont pas d’autres paires de chaussures. Il parle aussi de ces enfants qui s’endorment sur leur bureau, parce qu’ils n’ont pas de lit pour eux tout seul à la maison. A l’écouter dérouler les exemples, on saisit vite que ces situations n’ont pour lui plus rien d’exceptionnel. Elles font partie de son quotidien. Il s’exprime d’une voix calme, mais dit ressentir une immense colère. « Une colère qui ne sert à rien, puisque rien ne change ».

    Nous sommes en 2017, dans la sixième puissance économique mondiale.

    • Dans certaines écoles de ma région des Hauts de France, on sert de la soupe le matin dans certaines classes de maternelle.

      Dans les écoles, les instits se démerdent avec l’aide d’associations de bienfaisance, dans le silence le plus complet, afin que les élus ne viennent pas y mettre fin.
      Ce depuis des décennies, pour ne pas dire toujours.

      C’est la réalité sur Roubaix, Tourcoing, Wattrelos et consorts.
      Pour les touristes, faites un tour autour de La Condition Publique, entrez dans les courées qui n’ont pas été rasées

      Ca doit exister dans les villes de la banlieue parisienne, ou libération et ses journalistes n’ont jamais mis leur stylo.

    • No problémo @heautontimoroumenos , je ne répondais pas à ton commentaire, je répondais aux sois disants journaleux de libé et leurs soutiens.

      Pour Roubaix, mon témoignage c’est celui de ma rencontre avec Pierette.
      Orpheline à 4 ans (Son Père ouvrier, boxeur, mort très prématurément ).
      Fille de salle au CHR de Lille.
      On y applique toujours les procédures qu’elle a rédigé
      Cours du soir, assistante maternelle , Institutrice, Directrice d’Ecole à Roubaix.
      La vie, la vrai, la réalité, une véritable Femme, elle. *
      Elle attend pas qu’on lui dise de marcher pour on ne sait qui.

      Père Boxeur
      Pour information auprès des fières bénévoles de @legrandmix , Le Fresnoy à Tourcoing était avant tout une salle de Boxe, et de spectacles populaire.
      Certains et certaines y mouraient.

      Pour en effacer ce souvenir, on l’a transformé en salle d’exposition, de spectacle contant pour rien.
      C’est là que le père de Pierrette a du laisser sa peau.
      Dans les Hauts de France, il n’y a pas que l’industrie ou les travaux publics qui tuent. La pauvreté, avant tout.
      Après, on essaye d’effacer les traces.

      Heureusement que des Pierettes existent, elles ne se contentent pas de balancer des hashtag sur Internet, elles.

      Il y a aussi des Pierrot, bien sur.

    • @RastaPopoulos je ne suis pas là pour dire à qui que se soit ce qu’il faut faire avec sa vie.

      Je ne comprends pas très bien d’où tu sort <n’importe quelle féministe connue ou pas>
      Seenthis est il supervisé par des militant(e)s d’#En_Marche ?

      Pierrette, une anonyme qui a fait beaucoup, comme tant d’autres, s’estimait heureuse avoir obtenu un résultat quand les tchos qui avaient de la soupe le matin, (et qui en ont toujours, à Roubaix, et ailleurs) échangeaient un regard avec le personnel de l’école, au bout de 2 ans.
      Sans plus.
      Rien d’autre.
      Vu l’état des ptis gosses, qu’espérait d’autre ?
      C’est ça, la vie, la vraie, pas celles des réseaux soient disants sociaux.

      Dans la majorité des écoles, celles et ceux qui se dévouent n’attendent strictement rien.
      Idem dans les hôpitaux, les hepads . . . .
      C’est le meilleur moyen de ne pas être déçu(e), surtout de la part de celles et ceux qui se proclament militant(e)s d’une grande cause à la mode et veulent avant tout faire semblant d’en garder l’exclusivité, pour un résultat extrêmement volatile, et très peu pédagogue.
      Le vent les emportera.

      Aie !
      Au secours @RastaPopoulos ma réponse peut sembler sexiste !
      Je vais me faire tuer !
      Au secours !
      Bon, pas d’inquiétudes quand même.
      Quand t’a rencontré et compris des femmes pareilles . . . .
      https://www.youtube.com/watch?v=eUvApC0bwUk

    • BCE Tu prétend que les féministes vont tu tuer mais c’est toi qui fait l’apologie du féminicide contre elles en utilisant le meurtrier de Marie Trintignant pour faire tes sous-entendus menaçants aux féministes.

      Pour toi la bonne femme, Pierrette, c’est celle qui ne dénonce pas les hommes qui lui ont fait subir un viol. Mais au fond même les pierrettes tu te torche avec puisque tu détourne le sujet d’elles et de leurs actions et revendications pour baver ta haine des féministes.

      #misogynie #masculinisme #anti-féminisme #féminicide #violophile

    • @bce_106_6

      Au secours @RastaPopoulos ma réponse peut sembler sexiste ! Je vais me faire tuer ! Au secours !

      ta réponse peut surtout sembler super con. Ces petits effets d’opposition entre les féministes (de quoi tu parles ? De rien, de fantasmes englobant, comme n’importe quel couillon sans cervelle qui fait des petits bruits avec sa bouche et a des avis généraux sur tout) et une autre catégorie imaginaire (puisque très également générale), plus vraie, plus authentique, agissante, voilà qui est vraiment encore plus bête que sexiste. On rencontre des têtes creuses dans tous les domaines, politiques ou pas, toujours prêts à établir des frontières inutiles entre les actions et les pensées, les paroles et les actes, au nom d’une illusoire vérité de l’un contre l’autre (brave position anti-intello qui n’imagine pas quelle variété infinie de corps peuvent se loger dans un cortège de tête, ni quelles lectures peuvent être désirées quand l’émeute s’apaise). Sans la préparation patiente par des années de travail du féminisme, aucune idée de ce genre n’aurait simplement percolé socialement pour rendre le reste imaginable, donc possible.
      Le virilisme rock’n’roll de pacotille de ton écriture comme de tes choix musicaux est aussi toc que les effets de parler paysans dans la littérature bourgeoise du XIXe. Je suppose que tu comptes aussi là-dessus pour nous convaincre de ta vérité.

  • Fais-toi mâle ! - Vidéo - Play RTS

    https://www.rts.ch/play/tv/magazine/video/lait-amer-et-revolte-paysanne?id=9030347

    Je signale cet opus de la RTS, pas encore vu, donc je ne sais pas s’il est scandaleux :) mais j’essaye de trouver ici et là des discours intéressants et critiques sur la question.

    https://www.rts.ch/2017/10/25/23/29/9030339.image/16x9/scale/width/640

    Quel petit garçon n’a pas entendu son père lui dire « soit un homme mon fils » ? Si les femmes, depuis une cinquantaine d’années, ont changé leur condition à force de lutte pour l’égalité, les hommes et leurs fils ont parfois bien du mal à se situer. On reproche souvent tout et son contraire à un homme aujourd’hui : trop macho, pas assez viril, trop dirigiste, trop mou, pas assez connecté à ses émotions, etc. Bref, de quoi rendre l’homme du nouveau millénaire un peu paumé face à un modèle viril éculé. Les scientifiques se sont beaucoup intéressés à la femme, mais voilà qu’ils se penchent au chevet des hommes. La masculinité est en crise ? Réponse à cette question grâce à de nombreux spécialistes, psychiatres et sociologues, et des témoignages émouvants.

    #virilité #masculinité

  • Cette virilité qui fait du mal aux hommes - Le Temps
    https://www.letemps.ch/societe/2017/09/23/cette-virilite-mal-aux-hommes

    Par encore lu, mais je signale ici, c’est assez rare de voir aborder ce sujet.

    C’est un ado qui traîne chez lui, seul, s’ausculte dans le miroir, engloutit des cochonneries, joue à « Call of Duty »… et se rembrunit. Il garde longtemps sa tête sous l’eau dans un bain, rédige un SMS : « Pote, c’est bizarre, mais je me sens super mal. Je ne sais pas quoi faire. Tout irait mieux si… » qu’il efface aussitôt, avant de chercher sur Google « idées suicidaires ». S’affiche alors un message de prévention : « Tu n’es pas seul à ressentir cela. C’est dur d’en parler. Tu peux le faire avec nous. »

    Produit par l’association britannique Manchild, ce spot est l’une des nombreuses campagnes enjoignant les hommes à montrer leurs faiblesses, alors qu’en Grande-Bretagne le suicide est la première cause de mortalité masculine avant 34 ans. En Australie, le suicide est également la cause principale de décès des hommes de 15 à 44 ans.

    #virilité #faiblesse

    • J’ai pas encore lu non plus mais le suicide des hommes est un des sujet central des masculinistes, et les féministes en particulier canadiennes, y ont beaucoup répondu. Si les hommes se suicide plus c’est qu’ils utilisent des moyens plus efficaces que les femmes en raison de leur plus grand accès aux armes.
      #masculinisme #suicide

      le suicide est la première cause de mortalité masculine avant 34 ans.

      la première cause de mortalité féminine à cet age est le meurtre par conjoint ou ex-conjoint.

      edit après lecture le texte est plutot bien. Si le sujet t’interesse je croi que @tintin a réuni pas mal de littérature sur le sujet sur seenthis. et il y a les tag #condition_masculine et #contraception_masculine

    • Il me semblait que le texte aborde aussi une autre question qui me semble importante : comment les hommes peuvent-ils échapper à l’obligation de virilité, de machisme, etc... dans un contexte social où la pression inverse est très puissante, et précoce, je le vois hélas tous les jours dans les familles de copains de mon fils... Ça va pas être simple.

  • Harcèlement en ligne : l’impact inquiétant - Amnesty International France
    https://www.amnesty.fr/discriminations/actualites/des-femmes-du-monde-entier-font--etat-de-stress-dangoisse

    Des femmes du monde entier font état de stress, d’angoisse et de crises de panique générés par ces expériences en ligne délétères.

    Internet peut être un espace effrayant et toxique pour les femmes. Chacun sait que la misogynie et les violences prolifèrent sur les plateformes de réseaux sociaux, mais ce sondage montre à quel point les conséquences des violences en ligne sont désastreuses pour les femmes qui en sont la cible.

    Les effets ne disparaissent pas lorsque vous vous déconnectez. Imaginez que vous recevez des menaces de mort ou de viol lorsque vous ouvrez une application, ou que vous vivez dans la peur que des photos privées ou à caractère sexuel soient partagées sur Internet sans votre consentement.

    Le danger particulier des abus en ligne est la rapidité avec laquelle ils peuvent se propager – un tweet violent ou injurieux peut se muer en un déluge de haine ciblée en quelques minutes. Il est temps que les entreprises de réseaux sociaux prennent ce problème au sérieux.

    Nous avons commandé un sondage à IPSOS MORI au sujet des expériences vécues par des femmes âgées de 18 à 55 ans au Danemark, en Italie, en Nouvelle-Zélande, en Pologne, en Espagne, en Suède, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

    #harcelement #domination_masculine #sexisme #misogynie #culture_du_viol #racisme #homophobie #transphobie #cyber-harcelement #internet #réseaux_sociaux #masculinisme

  • Des affaires de jupes (R)
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/des-affaires-de-jupes-r

    Quand le port d’une jupe devient une question politique, un acte de militantisme ou le point de départ d’une révolte. Deux histoires, entre Paris, Istanbul et Alger.

    http://rf.proxycast.org/1368267096143699969/10078-17.11.2017-ITEMA_21497235-0.mp3

    #sexisme #jupes #misogynie #masculinisme #voile #hidjab #femmes #féminicide #allié

  • À lire : un extrait de « Violences conjugales », de Pauline Delage – CONTRETEMPS
    http://www.contretemps.eu/delage-violences-conjugales

    Très développés aux États-Unis, notamment autour du combat pour le droit de garde des enfants, des groupes et une rhétorique #masculinistes se sont progressivement immiscés dans la lutte contre les violences conjugales[6]. Ils sont particulièrement bien intégrés dans les espaces institutionnels à Los Angeles. L’un des militants du Men’s Health Network assiste ainsi systématiquement aux réunions du Los Angeles Domestic Violence Council. À l’occasion de l’une d’entre elles, il invite d’autres membres du Council à organiser une commission sur les #violences envers les hommes et raconte son action auprès de l’Office on Violence Against Women pour que les financements soient accordés sans cibler un genre spécifique. De même, la Los Angeles Domestic Violence City Task Force réunit plusieurs commissions, dont l’une, consacrée aux populations underserved, alerte les associations sur l’infériorisation ou la minimisation des besoins des femmes migrantes, racisées… et des hommes ! En renversant la rhétorique féministe égalitaire, ranger les hommes du côté des populations marginalisées soustrait la violence conjugale aux rapports structurels de domination.

  • @raspa
    Alors que revoilà l’auteur de BD dont tu me parlais l’autre jour...
    https://www.buzzfeed.com/julesdarmanin/raptor-dissident-valek-noraj-dans-la-tete-des-youtubeurs

    Ces créateurs citent également comme influence Marsault, un dessinateur dont les fans ont harcelé une militante féministe en 2016, et dont l’une des planches de son dernier album, Dernière pute avant la fin du monde, montre un mari exploser la tête de son épouse contre un mur. Ils évoquent aussi Papacito, blogueur et auteur des Fils de pute de la mode, décrit comme « une salve de haine gros calibre pour redresser ce pays de fiottes à coup de mornifles ! » Marsault et Papacito ont réalisé un album ensemble.

    Article qui par ailleurs traite de la question des YouTubeurs d’extrème-droite, pour poursuivre nos réflexions du week-end...

  • Harcèlement : Philippe appelle à la prudence face au risque « d’accusations excessives »
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/11/22/01016-20171122ARTFIG00367-harcelement-philippe-appelle-a-la-prudence-face-a

    « Une fois qu’on a dit ça - que la libération de la parole était une bonne chose, que la société devrait traiter ce fait social, que ces comportements étaient inacceptables et devaient être sanctionnés -, il ne faut pas oublier que dans cette libération de la parole, il arrivera mécaniquement que des accusations portées soient excessives par rapport aux faits dénoncés », déclare le premier ministre du masculin l’emporte

    #culture_du_viol #domination_masculine #patriarcat #sexisme_d'Etat #sexisme #blâmer_la_victime #masculinisme

  • Le mythe de la virilité
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-idees/le-journal-des-idees-mercredi-22-novembre-2017


    Où il est question de

    Panthère Première, revue féministe de critique sociale, avec un dossier Quiproclash sur la portée subversive des actes de langage et un article sur les rapports de genre dans la mécanique sentimentale hétéro : « Vous êtes-vous déjà surpris-e à perpétuer les pires clichés dans votre couple ? Feindre l’indifférence, souffrir de jalousie et d’insécurité sans en lâcher un mot, surjouer la liberté sexuelle, jeter la vaisselle contre les murs… » L’amour sur le ring, côté femme, ou l’art et la manière de déconstruire sans détruire…

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12003-22.11.2017-ITEMA_21501762-0.mp3

  • L’Académie Française un organe d’état pour la promotion du racisme et de la misogynie ;

    « L’un des objectifs de la campagne #balancetonporc était de noyer le poisson de l’islam : oubliée Cologne, oubliée la Chapelle-Pajol, oubliés les cafés interdits aux femmes à Sevran ou Rillieux-la-Pape, on traquait le sexisme là où il était une survivance honnie et l’on couvrait du voile pudique de la lutte contre les discriminations les lieux où il façonnait encore les mœurs. »

    et

    « L’écriture inclusive prétend remonter aux origines du mal. Le pouvoir des hommes commence dans les mots, affirment ses partisans. Alors, pour extirper les racines du viol, ils disent mécaniquement “celles et ceux”, “chacune et chacun”, “toutes et tous”, ils écrivent besogneusement “Les Marseillais·e·s ont déferlé” ou “vos député·e·s En marche !” et ils abîment un peu plus, par ce bégaiement ridicule, une langue qui n’avait vraiment pas besoin de ça. L’écriture inclusive est l’inepte caricature du féminisme originel. »

    « féminisme originel » Ah ces féministes quelles bande de pécheresse.
    Je sais qu’il y a pas grand chose à dire de #Finkielkraut mais comme c’est un de nos académicien j’archive ce que dit ce représentant de l’état sacré « Immortel » par la République Française.

    #racisme #islamophobie #misogynie #masculinisme #antiféminisme et n’oublions pas le #capacitisme ou #validisme avec sa moquerie du béguayement.
    #académie_française

  • Ce que l’imprimerie changea pour les femmes | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2011-3-page-14.htm

    On ne mesure pas toujours à quel point l’invention de l’imprimerie, à partir de la fin du xve siècle, a bouleversé la vie, les modes d’action, les modes de pensée, les représentations du monde et de soi des Européens et des Européennes. Pour ce qui concerne les relations entre les sexes, la production de livres imprimés a été d’une importance déterminante. Indissociablement liée au milieu savant, elle a permis aux discours des clercs, généralement défavorables aux femmes, de se répandre dans des couches sociales toujours plus larges et d’y installer les cadres d’une certaine « pensée unique » de la misogynie, mais également d’y distiller son antidote, mis au point par d’autres lettrés (beaucoup moins nombreux mais déterminés) : la thèse de l’excellence des femmes, voire de la « précellence » du sexe féminin. La multiplication des livres a également creusé le fossé entre une élite masculine toujours plus nombreuse et les femmes soigneusement écartées des lieux d’instruction, en même temps que, paradoxalement, l’arrivée des livres dans les maisons particulières permettait à nombre d’entre elles d’accéder à de véritables outils d’émancipation. Enfin, le développement du marché éditorial a poussé des femmes de plus en plus nombreuses à publier leurs œuvres, entamant en quelques décennies le séculaire monopole masculin sur les lettres, voire s’y taillant de francs succès, montrant ainsi l’inanité des discours sur l’incapacité féminine… sans parvenir à autre chose qu’à exacerber la Querelle des femmes.

    #femmes #sexisme #imprimerie #misoynie #histoire #historicisation

    • Champions des dames et misogynes :
      les enjeux d’un combat frontal, à l’aube des temps modernes (1400 - 1530)
      Paru dans : Florence Rochefort & Éliane Viennot (dir.), L’Engagement des hommes pour l’égalité des
      sexes (XIVe au XXIe siècle)

      http://www.elianeviennot.fr/Articles/Viennot-Champions.pdf

      #masculinisme #alliés

      L’entrée en lice de « champions des dames » s’inscrit dans un mouvement global de détérioration des positions des femmes en France (et, progressivement, en Europe) depuis la seconde moitié du XIIIe siècle. Pour une part, ce mouvement a été bien repéré par les spécialistes.
      C’est notamment le cas dans le domaine du droit, où l’on observe une dégradation de la condition des femmes, tant par le rétrécissement de leur autonomie personnelle que par l’accroissement de la « puissance maritale », qui a des répercussions non seulement sur la capacité juridique des épouses, mais aussi sur la vie familiale, comme l’enregistre la reconnaissance du « droit de correction ». Les veuves elles‐mêmes voient leur statut se détériorer : elles sont de plus en plus surveillées dans la gestion de leurs biens, et elles perdent de plus en plus les procès qu’elles intentent pour faire respecter les clauses de leurs contrats de mariage. Les positions des femmes au travail sont également en train de se réduire. Leur accès à la maîtrise se restreint, leurs capacités à passer des contrats avec des apprenties sont amoindries, les métiers féminins se font plus rares. Les conséquences de ces restrictions sont la perte d’autonomie ou de marges de manœuvre, ainsi que l’accroissement de la domesticité féminine, de la
      prolétarisation des femmes et de leur pauvreté. Les deux domaines se conjuguent évidemment : les luttes pour le maintien des anciens droits se heurtent à la
      nouvelle conception juridique de la sujétion féminine.
      De la même façon, la vie religieuse féminine se dégrade considérablement à la fin du Moyen Âge. Les ordres cloîtrés traversent des difficultés immenses et entament un déclin inexorable : « 
      plus les grands ordres renâclent à développer
      [leur] branche féminine et à encadrer les maisons de nonnes désirant le rattachement ; et plus les monastères féminins se révèlent instables, mal dotés,
      obligés de réduire les effectifs, déréglés, quand ils
      ne disparaissent pas corps et biens, ce qui est très souvent le cas aux XIVe et XVe siècles », résume Pauline L’Hermite‐Leclercq. Les ordres non cloîtrés, eux, sont en butte aux autorités ecclésiastiques, qui tentent de s’opposer à leur développement (lié à l’urbanisation progressive de l’Europe et aux besoins qu’elle génère en « travail social » : soins aux malades et aux mourants, en attendant l’enseignement, qui se développera à partir du XVIIe siècle). Les positions de celles qui s’y emploient s’en trouvent d’autant fragilisées.
      La période est aussi marquée par le début, puis par l’essor de la chasse aux sorcières, qui ne commencera à s’essouffler qu’au début du XVIIe siècle en France.
      Jusqu’alors, la sorcellerie était conçue comme un ensemble d’activités suspectes (sorts, pronostications, guérisons...), voire criminelles (meurtres, empoisonnements...), exercée par des hommes comme par des femmes auxquels on
      reconnaissait des pouvoirs individuels, innés ou appris. À partir du XVe siècle, la
      sorcellerie devient prétendument une activité collective, organisée par le Diable, presque exclusivement féminine, orientée vers la destruction du monde, et sujet d’un intense remue‐méninges.

      Les mauvais traitements et la torture se généralisent, permettant les aveux recherchés (le pacte avec le Diable, la participation aux sabbats...), et bien sûr de nouvelles dénonciations. Toutes les classes sociales sont atteintes par cette « 
      épidémie ». C’est dire que toutes les femmes sont menacées et peuvent se voir inquiétées du jour au lendemain, soit en raison de la gêne qu’elles suscitent personnellement, soit comme parentes d’un
      homme qu’on veut atteindre. La période, enfin, est caractérisée par une inflation de discours appelant à
      mépriser les femmes et le mariage, en tant que pacte avec une femme. Ces discours mobilisent d’une part tous les lieux communs misogynes sur l’aptitude du
      sexe féminin à séduire, tromper, bavarder, dépenser, fatiguer les hommes par des criailleries incessantes ou des besoins sexuels démesurés..., et d’autre part tous les lieux communs philosophiques sur l’incompatibilité entre amour et sagesse, entre passion et maîtrise de soi, entre mariage et vie intellectuelle. On trouve évidemment ces lieux communs dans les ouvrages portant directement sur les femmes et les relations entre les sexes ainsi que dans les traités d’éducation, mais
      ils irriguent aussi le théâtre profane, en plein essor à la fin du Moyen Âge (les farces surtout), de même que les genres narratifs qui en sont issus (les fabliaux) ou qui se développent à leur contact (les nouvelles), et aussi les genres didactiques (sermons, proverbes), sans parler de la littérature « savante », comme le
      Roman de la Rose de Jean de Meun (écrit vers 1275, mais qui connaît un regain de succès phénoménal à partir de la fin du XIVe siècle). Comme le résumait voici plus d’un siècle Arthur Piaget, il était bien difficile, au milieu du XVe siècle, « d’ouvrir un livre, quel qu’en fût l’auteur, sans y trouver des grossièretés ou des calomnies à l’adresse du sexe féminin. »

      À ces grands domaines bien identifiés s’en ajoutent trois autres, qui pour une part sont également connus, mais qui sont rarement analysés comme participant de la modification du rapport des forces entre les sexes aux dépens des femmes. Le
      premier est l’évolution du système éducatif. Grâce à la création des universités, à partir du XIIIe siècle, puis aux réseaux de collèges qui s’agrègent autour d’elles ou
      s’implantent dans les villes non universitaires, le nombre des hommes lettrés s’accroît considérablement. Ce sont eux, en conséquence, qui se partagent les emplois prestigieux créés par milliers durant cette période, dans les « administrations centrales » et leurs relais régionaux, dans les tribunaux, à la tête des municipalités et dans l’enseignement supérieur. L’invention de l’imprimerie,
      dans les années 1450, vient donner une ampleur jamais vue à ce « boom éducatif », alors que les femmes continuent d’en demeurer exclues. Il faudra attendre le début du XVIIe siècle pour voir s’ouvrir les premiers instituts spécialisés dans l’éducation des filles, et ils ne seront jamais, malgré les efforts de leurs promoteurs et promotrices, les équivalents des lieux éducatifs masculins. De fait, le monopole des
      hommes sur l’éducation supérieure – et donc sur tous les emplois générateurs d’argent, de pouvoir et de prestige – tiendra jusqu’à la fin du XIXe siècle.

      Le second domaine est le développement significatif de la prostitution, qui n’est pas seulement dû à l’essor de l’urbanisation et aux misères de la Guerre de
      cent ans. Le phénomène est loin, en effet, d’être mécanique : il est organisé, il ne s’est banalisé qu’après la fin de cette guerre, et il ne touche pas d’abord les pauvres hères ou les filles des campagnes attirées par la ville. « La prostitution fut aussi développée dans les zones de paix que dans les pays touchés par la guerre, plus florissante dans les métropoles en expansion que dans les citésdéclinantes, aussi tolérée dans les bastions de l’Église que dans les régions de défaillances
      catéchétiques », expliquait naguère Jacques Rossiaud.
      Ce sont les municipalités qui prennent en main le mouvement, ouvrant des bordels après avoir obtenu de l’État l’autorisation de le faire, ou laissant de riches personnalités ouvrir des maisons particulières plus pour les clients plus délicats. Tout une population masculine, mariée ou non, au sein de laquelle les gens de justice, les ecclésiastiques, les artisans et les compagnons sont majoritaires, trouve ainsi de quoi se satisfaire de multiples manières, auprès de femmes qui sont souvent
      d’anciennes victimes de viols collectifs, ou des femmes battues ayant fui le domicile conjugal. La prostitution s’avère ainsi à la fois un ciment de la solidarité masculine (longtemps entravée par les différences de classe, d’âge et d’ordre), et un modèle de gestion des relations avec les femmes (les « communes » aussi bien que les autres, qui doivent faire avec l’existence des premières, et se montrer
      suffisamment dociles pour ne pas passer d’un groupe dans l’autre).

      #prostitition #culture_du_viol #chasse_aux_sorcières #domination_masculine #fraternité

  • Virilité défensive, masculinité créatrice | Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2000-1-page-25.htm

    e terme de masculinité existe dans la langue française depuis le XIIIème siècle avec une remarquable stabilité sémantique. Selon le petit Robert : la qualité d’homme, de mâle ; l’ensemble des caractéristiques masculines. La masculinité n’est devenue un problème, et un programme scientifique, qu’à partir du moment où les femmes ont commencé à remettre en question leur différence. La masculinité et la virilité sont-elles la même chose ou bien les deux termes recouvrent-ils un antagonisme entre deux modalités contrastées du masculin ? Parmi les auteurs de recherches sur les hommes en tant que groupe sexué, certains considèrent que la masculinité se définit par la virilité, tandis que pour d’autres, au contraire, la masculinité est en conflit avec la virilité. Mais il est un point sur lequel la plupart des auteurs contemporains seront d’accord. Viols et violences, mépris et humiliation des femmes et des hommes dévalorisés qui leur sont assimilés, cynisme, manque de pensée et appauvrissement affectif : la représentation des hommes qui exsude d’une lecture attentive des recherches qui leur sont consacrées est suffocante. Quels que soient les champs disciplinaires et les orientations théoriques, la virilité désigne l’expression collective et individuelle de la domination masculine et ne saurait donc constituer une définition positive du masculin.
    2

    La virilité revêt un double sens : “Premièrement, les attributs sociaux associés aux hommes et au masculin : la force, le courage, la capacité à se battre, le droit à la violence et aux privilèges associés à la domination de celles, et ceux, qui ne sont pas, et ne peuvent être virils : femmes, enfants… Deuxièmement, la forme érectile de la sexualité masculine” (Molinier, Welzer-Lang, 2000). En sociologie, une fois admis que la masculinité et la féminité sont des constructions sociales qui existent et se définissent dans et par leur relation dans un système de sexe, distinguer la masculinité de la virilité pose question puisque l’identité masculine est entièrement inféodée aux rapports sociaux entre hommes. La virilité, jusque dans sa participation à la vie sexuelle, est apprise et imposée aux garçons par le groupe des hommes, non seulement pour qu’ils se démarquent radicalement des femmes, mais pour qu’ils s’en distinguent hiérarchiquement (Welzer-Lang, 1994).
    3

    Dans la perspective proféministe, on ne peut vouloir à la fois que le genre disparaisse comme système hiérarchique et que les catégories du masculin et du féminin continuent d’exister. Mais pour d’autres auteurs, le terme de masculinité marque la volonté d’analyser s’il est possible d’être un homme sans coller aux stéréotypes de la virilité, d’une part ; sans devenir une femme, d’autre part. Ou pour le dire autrement, en reprenant le titre français du livre de John Stoltenberg (1993) : “Peut-on être un homme sans faire le mâle ?” L’introduction d’une tension entre la masculinité et la virilité pose une double question. Tout d’abord, est-il encore possible aujourd’hui de penser le masculin en positif ? Et pour quoi faire ? Ensuite, est-il possible de distinguer la masculinité de la virilité sans pour autant naturaliser la différence des sexes ?
    4

    La psychodynamique du travail représente de ce point de vue une tentative théorique originale. Dans cet article, je voudrais montrer pourquoi l’analyse des processus qui construisent la masculinité créatrice, par différence avec la virilité défensive, est une étape capitale dans la déconstruction du système social de sexe. En analysant les formes de l’émancipation masculine, il ne s’agit pas de plaider en faveur d’une vision parsonnienne de la complémentarité et de l’harmonie entre les sexes. Les conditions sociales qui permettent la création masculine sont menacées par les nouvelles formes d’organisation du travail et par le chômage. Les femmes ne gagneront pas la partie que les hommes sont en train de perdre. Au contraire, plus les hommes souffrent dans le travail, ou de la privation de travail, plus la domination masculine résiste, plus le cynisme et l’indifférence des dominants vis-à-vis des injustices sociales s’aggravent, et plus les violences éclatent entre les dominés (Dejours, 1998 a, Dunezat, 1999).

    • Le ressort psychologique de la virilité est la honte de passer pour une femme . Ce qui est jugé honteux, indigne d’un homme, c’est d’être incapable de maîtriser le courant tendre de ses émotions, c’est de fuir, de s’effondrer devant une situation difficile. Ce qui est exalté, sollicité et exercé, c’est l’agressivité du mâle et sa concrétisation dans le courage viril. Mais le plus troublant est le retournement que la virilité défensive opère dans le registre des valeurs. La référence à la virilité permet d’anesthésier le sens moral. Il se produit, selon les termes de Christophe Dejours, une sorte d’alchimie sociale grâce à laquelle le vice est transmuté en vertu (Dejours, 1998 a). Ou pour le dire autrement, il suffit qu’une conduite soit connotée virilement pour que cette conduite soit valorisée, même s’il s’agit de se faire du mal en trimant dans des tâches dégradantes ou d’en faire aux autres en leur imposant des conditions de travail dégradantes, voire pas de travail du tout [2][2] Les femmes qui veulent faire une carrière valorisée.... Pis encore, la virilité permet de justifier la violence. Au point qu’il peut même y avoir recouvrement entre courage, force morale, absence d’état d’âme et exercice du mal. C’est pour ne pas risquer leur identité sexuelle, par crainte de perdre leur virilité en passant aux yeux des autres pour lâche ou poltron, que les hommes consentent souvent à participer au “sale boulot” (Dejours, 1998a).

      Dans la perspective que nous venons d’esquisser, la virilité est avant tout une défense mobilisée contre la souffrance dans le travail. Les rapports de force, mais aussi de solidarité entre les hommes, sont indexés à la maîtrise symbolique du réel. Plus la possibilité de transformer les contraintes pathogènes de l’organisation du travail est réduite, plus la souffrance et la peur risquent de s’accroître, plus les hommes encourent le risque de radicaliser leurs défenses. Érigée en valeur, et en lieu et place de toutes les autres valeurs, la virilité fonctionne alors comme s’il s’agissait d’une expression du désir et doit être maintenue envers et contre tout, dans la vie sociale comme dans l’intimité.

      #virilité #masculinité #domination_masculine #travail #souffrance #fraternité

      Maintenant que j’ai fini la lecture c’est un éloge déguisé de la domination masculine, association du travail et à la création à la masculinité. Ce texte me conforte dans le fait que le mot masculinité (au singulier et au pluriel) est un euphémisme de virilité contrairement à ce que prétend réfuté l’autrice.