• Mais cette méthode qui consiste à remonter si loin dans le temps pour mieux critiquer le présent provoque chez moi trois types de malaise. Premièrement, elle mène souvent à l’élaboration de grandes théories historiques qui peuvent paraître originales et sophistiquées, mais qui m’apparaissent surtout simplistes et réductrices : on imagine que toute l’histoire de l’humanité procède toujours par les mêmes stades civilisationnels, avec les mêmes conséquences politiques, économiques, sociales et culturelles, voire anthropologiques et psychologiques. C’est vrai au sujet de l’État, du capitalisme, des rapports sociaux de sexe, etc. On devient alors aveugle à l’incroyable diversité d’expériences entre les communautés humaines aussi bien qu’à l’intérieur des communautés humaines, ce qui limite fortement la capacité de saisir et d’imaginer la pluralité extraordinaire des expériences humaines et notre plein potentiel.

      Deuxièmement, évoquer la préhistoire permet souvent de dire tout et son contraire, et donc d’élaborer de grandes théories qui se veulent explicatives, mais qui n’expliquent pas grand-chose… Vous avez d’ailleurs bien montré, dans votre analyse critique de la série télévisée « Aux origines de la civilisation », comment il semble facile de faire dire n’importe quoi aux « preuves » que l’on sélectionne dans la préhistoire humaine, soit pour prétendre expliquer l’apparition des villes, de la guerre et du commerce ou pour expliquer les extinctions d’espèces animales. Si j’aime bien prouver l’intérêt et l’importance de l’entraide — et de l’anarchisme — dans l’évolution humaine (voir L’entraide, de Pierre Kropotkine, ou La nature humaine, de Marshall Sallins), c’est alors préhistoire contre préhistoire, et on n’est guère plus avancé… Le même problème se pose avec les théories élaborées à partir des comportements des animaux : on choisit toujours l’espèce animale qui a le comportement qui correspond à la théorie que l’on défend, et l’on ignore toutes les autres espèces (parfois des milliers) dont les comportements contredisent notre théorie.

      Enfin et surtout, je crois que la posture la plus honnête face à la Préhistoire est de reconnaître qu’elle ne recèle aucune réponse à bien des questions que l’on se pose, comme celle de l’apparition de l’État, du capitalisme ou du patriarcat. Wiktor Stoczkowski a bien montré, dans son livre Anthropologie naïve anthropologie savante : De l’origine de l’Homme, de l’imagination et des idées reçues (2001), que ce qui reste de la Préhistoire ne nous permettra jamais de savoir réellement comment les hommes et les femmes expérimentaient l’amour, la sexualité, la « famille », l’élevage des enfants et comment se structurait la division sexuelle du travail, c’est-à-dire qui chassait, qui préparait les repas, qui s’occupait des malades et des enfants, etc. Les quelques ossements, statuettes et fresques de la Préhistoire ne permettent pas de saisir ces réalités complexes et sans doute changeantes au gré des situations et des événements dans telle ou telle communauté.

  • Macron, Hitler, Marx, Staline, Trump, Lincoln, Jean-Baptiste et Le Monde... (quand l’Absente tue le game !)

    Branle bas de combat ! #Le_Monde aurait osé « la #caricature de trop » ! Comme l’explique brillamment #André_Gunthert sur son « carnet de recherches d’image sociale », cette #Une, grandiloquente et #en_même_temps irrévérencieuse, « vient clore l’impressionnante dégringolade du président Macron »
    http://imagesociale.fr/6975
    seenthissé par @colporteur : https://seenthis.net/messages/747820

    Le récit, commencé en fanfare et qui se clôt sur un champ de bataille, est illustré en couverture du magazine par un photomontage du graphiste Jean-Baptiste Talbourdet

    Mais bien qu’elle contienne toutes les références nécessaires, je ne partage pas les conclusions de cette note, qui prête à l’auteur #Jean-Baptiste_Talbourdet une intension volontairement malveillante sans l’avoir questionné.

    Suite, donc, à cette couverture pour le moins « audacieuse », une shitstorm s’est installée, sur les limites de la représentation du #Chef de l’#État, on croirait presque à un blasphème tant la bronca est générale. #Luc_Bronner, directeur de la rédaction du Monde, oppose un petit justificatif, et c’est là, selon moi, que se joue une couardise dommageable pour tou-te-s :
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2018/12/29/a-nos-lecteurs-a-propos-de-la-une-de-m-le-magazine-du-monde_5403549_4500055.
    Il avait tous les éléments pour faire une démonstration historique avec un filage magistral et ... non, il se réfugie derrière une rapide référence de l’Histoire de l’Art, en bon #sachant, et prend pour exemple... d’autres couvertures du Monde ! En bref, il lâche le choix politique pour une excuse graphique, esthétisante... alors qu’elle-même est issue d’une tradition politique !

    #Hubert_de_Jenlis, en bon chevalier de #Macron, pense porter un coup de grâce par la preuve irréfutable d’un #plagiat de #Lincols_Agnew qui portraitise #Hitler :
    https://twitter.com/HubertdeJenlis/status/1079143667724627968

    Hors, cet portrait a servi pour illustrer un essai ô combien intéressant paru dans le Harpers en juillet 2017 : The Reichstag Fire Next Time, The coming crackdown par #Masha_Gessen :
    https://harpers.org/archive/2017/07/the-reichstag-fire-next-time
    Le portrait, donc, est signé #Lincoln_Agnew et fait partie d’un diptyque où on retrouve donc Hitler :

    Illustrations by Lincoln Agnew. Source photographs: Adolf Hitler © Hulton Archive/Getty Images; crowd saluting Hitler © Visual Studies Workshop/Getty Images

    Mais aussi #Trump, #Putin, #Obama, #Bush :

    Source photographs: Donald Trump © JB Lacroix/WireImage; Vladimir Putin © Mikhail Svetlov/Getty Images; Barack Obama © Ron Sachs-Pool/Getty Images; George W. Bush © Luke Frazza/AFP/Getty Images; protest © Creative Touch Imaging Ltd./NurPhoto/Getty Images; drone © Erik Simonsen/Getty Images

    Ce qui semblait de toute évidence être une copie se révèle, si on prend le temps de lire l’article, puis de chercher les sources d’inspiration de Lincoln Agnew, être un hommage, dans le fil d’une tradition de représentation de la #Puissance et du #Pouvoir de figures d’autorité, dans la _#Droite ligne de #Gauche_ de l’#iconographie #Russe.
    Et il se trouve que Agnew lui-même s’inspire de #Gustav_Klutsis qui portraitise #Marx, #Engels, #Lenine et #Staline de la même manière en... 1933 !

    Gustav Klutsis, Raise Higher the Banner of Marx, Engels, Lenin and Stalin ! 1933

    (L’année même de l’incendie du du Reichstag dont il est question plus haut.) Portrait qu’on peut retrouver dans la superbe exposition de nov 2017 à février 2018 au musée #Tate : Red Star Over Russia at Tate Modern
    https://www.tate.org.uk/whats-on/tate-modern/exhibition/red-star-over-russia
    Il est vraiment intéressant de regarder la vidéo faite par le Tate Modern pour l’exposition : https://youtu.be/Kd_GHlMkwpQ

    qui revient sur

    the story behind graphic designer #David_King's collection of 250,000 artworks, photographs and documents from the Soviet Union.

    Et cette histoire, derrière la collection, c’est le point de départ sur une #Disparition, une #Invisibilisation. Celle de Léon #Trotski. C’est donc l’histoire de la construction de l’image de la Puissance, du Pouvoir, et la représentation de l’Homme Fort, et comment celle-ci écrase tout sur son passage. Pas grand chose à voir donc avec un parti politique particulier, mais bien plus avec une #oppression_systémique, la plus rependue au monde...

    L’affiche de l’expo est peut-être même la première inspiration de la série, et il est troublant de la mettre à côté du portrait de Macron tant les deux visages se répondent ! Elle est datée de 1923 et signée #Strakhov (Braslavsky) Adolf Yosypovych :

    Elle est issue d’une campagne de propagande pour... l’émancipation féminine ! Et ... combien avez-vous vu de #femmes dans cette suite de portraits, jusqu’à présent ? Hein ?!

    Quel dommage ! Quel dommage que les gonades qui s’expriment contre la pseudo-insulte faite au Chef de la France soient quasiment, uniquement, masculines ou assimilées. Quel dommage aussi que pour défendre un choix, d’autres gonades masculines n’osent aller au bout de la filiation. Je n’irait pas jusqu’à dire quel dommage que si peu soient encore #Charlie, mais ceci dit, ça a quand même son sens. L’année 2018 a vu augmenter, terriblement, la pression du #patriarcat, du #masculinisme même, et la #répression, partout : cette fin d’année est maculée de sang sous les coups frénétiques d’un service régalien qui ne fait que protéger un président fantoche dont quasi plus personne ne veut. Et quand, enfin, arrive une occasion de justifier le maintien de leur chef au Pouvoir, la meute de déchaine, écrasant, une fois de plus la continuité des leçons de l’Histoire, de sa contextualisation globale nécessaire, et participe ainsi, encore plus, au #confusionnisme plutôt qu’à l’#éducation_populaire...
    Quelle misère !

    Épilogue : Toute #oppression crée un état de #guerre.
    #Simone_de_Beauvoir, in Le Deuxième #sexe, t.2, L’expérience vécue

  • Que répondre à votre beau-frère qui dira à Noël qu’on traverse une « grave crise de la masculinité » ?
    https://www.nouvelobs.com/notre-epoque/20181223.OBS10293/que-repondre-a-votre-beau-frere-qui-dira-a-noel-qu-on-traverse-une-grave-

    Dans son dernier ouvrage, Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique, déconstruit le « mythe tenace » qui voudrait que les hommes aillent mal.

    Difficultés scolaires, incapacité à draguer, taux de suicide élevé, impuissance… On l’entend chez des partisans de tous bords et pas seulement depuis #metoo : les hommes iraient mal. La masculinité serait en crise.

    Dans « La crise de la masculinité, autopsie d’un mythe tenace » (éditions du remue-ménage), qui sortira en France le 24 janvier 2019, le québécois Francis Dupuis-Déri déconstruit ce qui n’est pas une crise mais un discours de crise. Une rhétorique antiféministe dont on retrouve trace… dès l’antiquité.

    Le professeur de science politique, qui signe également des ouvrages sur les mouvements sociaux, travaille sur le masculinisme depuis les années 90. « Les femmes sont loin d’avoir atteint l’égalité alors ce discours m’a toujours énervé. » Entretien.

    • @bce_106_6 tu cites un texte qui ne fait qu’ajouter du confusionisme à la confusion de son écriture.

      Concernant l’interview de Francis Dupuy-Deri, chercheur et pro-féministe que j’apprécie particulièrement pour sa rigueur, je ne vois pas bien ce qui t’empêche de réfléchir dans l’analyse étayée qu’il nous offre.

      Ce qui m’a fasciné, en étudiant l’histoire et la diffusion dans l’espace de ce discours, c’est que les hommes sont en crise quel que soit le régime politique, le cadre législatif, le droit de la famille, la situation économique, le cadre culturel voire religieux… On trouve des expressions de crise de la masculinité à peu près partout, sur tous les continents. C’était un étonnement dans ma recherche, de voir que c’était un discours aussi ancien et diffus.

      #démystification

    • Je voie pas l’interet de ce texte ni son rapport avec ce que dit Dupui-deri. Je retrouve seulement la réthorique des anarchistes misogynes classiques ; néo-féminisme, défini comme « Les filles contre les garçons… Le but est toujours de diviser, exciter des haines, désespérer. »
      #manarchisme #anarcouilles

    • Je vous trouve bien mesurées, Mesdames !

      À la lecture des commentaires de @bce_106_6, je croirais être à la table du #beauf_officiel de ST dans la version « sympathique » à la cause des femmes… En tous cas, ce pourrait être ses arguments.

      com1 : c’est tellement évident que ça vaut pas la peine d’être mentionné et encore moins diffusé -> version « soft » de l’invisibilisation

      com2 : assimilation implicite (?) à du bullshit avéré (disclaimer : je n’ai pas suivi le lien, n’y étant pas vraiment invité par la fin du com)

      J’avais hésité au premier, le deuxième m’a convaincu.

    • Je suis d’accord @simplicissimus mais j’essaye de plus m’énérvé pour mon propre bien. J’ai bien remarqué la haine que @bce_106_6 porte aux femmes, pour lui toute femme est une bourgeoise qui ne devrait vivre que pour flatter une paire de couilles d’ouvrier. Ca fait longtemps que je le sais, je me souviens encore des saloperies qu’il écrivait pendant metoo allant jusqu’a relayé et soutenir les propos de Zemmour.
      edit - j’ai cru qu’ @elihanah était un conte alternatif de @bce_106_6 mais c’est manifestement une seenthicienne qui écrit pour son plaisir de faire une blague sexiste et agiste assimilant les femmes et les enfants et de légitimé la violence masculine contre ces deux groupes de personnes et peut être défendre son droit à elle en tant qu’adulte de battre et humilier des enfants.

    • @simplicissimus, je ne suis plus depuis longtemps la logorrhée haineuse du masculiniste et couilliste @bce_106_6 qui continue de se répandre sur seenthis.
      Comme @mad_meg mes réactions parfois virulentes m’affectent plus que les #pro_viol que j’attaque et qui disposent du soutien tacite de 90% de la population, bref, je me protège.

      J’ignorais même l’existence de l’infect post que tu cites @mad_meg et je te remercie de ne pas l’avoir laissé passer et de dénoncer ici ces propos pitoyables de #culture_du_viol.

      Remettre en cause et nager à contre courant prend beaucoup d’énergie et je me demande si cela sert à grand chose quand on voit que machin bce continue de véhiculer sa haine sur @seenthis sans être plus bloqué que cela.

    • Que répondre à votre beau-frère qui dira à Noël qu’on traverse une « grave crise de la masculinité » ?

      instinctivement j’ai failli répondre qu’il aille se faire couper les couilles. Ensuite j’ai étoilé le billet de @simplicissimus pas pour Francis Dupuis-Déri que je ne lis pas et encore moins pour le nouvelobs mais pour le fil de discussion et pour @bce_106_6 que je ne suis plus et que je bloque parfois quand il clic à répétition. Maintenant que j’ai répondu @seenthis me signalera la suite. Donc je désétoile. @monolecte hésite entre « ta gueule ! » et « dégage ! », moi je dirai juste " va te faire enculer ! "
      au réveillon de Noël c’est pas mon beauf qui a dérapé mais mon frangin. C’est le seul que j’ai avec trois sœurs et c’est lui l’aîné.
      c’est parti en couilles à la fin du repas après une réflexion de ma fille (ils bossent tous les deux à St Nazaire aux chantiers de l’Atlantique) sans prendre sa défense (elle est assez grande pour ça et pour raconter des conneries aussi) je ne supporte pas mon frangin quand il aboie et il aboie fort ce con ! Comme tout le monde fermait sa gueule et qu’il continuait de gueuler je lui ai dit qu’on étaient pas sourd et que c’était pas la peine de brailler comme ça. Ma fille s’est mise à chialer (c’est son défaut) et mon frangin s’est tiré. Ensuite on me raconte qu’il est dans une mauvaise passe. Divorce, plus de dialogue avec ses deux filles ... s’il leur gueule dessus comme ça, elles risquent pas de l’écouter. Pauvre chéri va ! et il a de la chance que j’ai arrêté de picoler parce que sinon je lui rentrais dans le lard malgré ses 100 kg et son mètre 98. Connard !

    • J’ai une amie qui ne va plus depuis longtemps au repas de Noël chez sa mère. Au courant des violences que sa fille a subit de son ex compagnon, il est invité cependant à chaque Noël avec sa nouvelle copine. Il faut dire que la mère a élevé ses enfants en les frappant régulièrement et qu’elle doit trouver logique de valoriser tout agresseur. Ses frères tentent aussi ce soir là de poursuivre leur œuvre de destruction envers leur sœur. Par exemple en se moquant de son féminisme à table devant ses neveux et nièces, c’est sa fille qui lui raconte dépitée. Elle avait en effet osé demander à la notaire qui gère la succession de leur père de respecter l’ordre des naissances comme la loi l’exige et non pas l’ordre des sexes, les frères étant bien entendus cités avant les sœurs.
      Depuis quinze ans le soir de Noël comme tous les autres jours de l’année, cette femme a choisit de ne pas se retrouver à la table de ses agresseurs·e.

    • Désolé, il me semblait avoir été assez clair, mais je veux bien reformuler.

      Com1 : que dit-il d’autre que c’est un non sujet, ce n’est pas la peine d’en parler ?

      Com2 : Tu mentionnes « en passant », pardon en « cadeau », un autre billet sur internet pour dire que, décidément, on trouve bien des conneries sur la toile. Le procédé, classique en rhétorique, a un nom : l’assimilation.

      Le billet propose un argumentaire bien construit à opposer à un éventuel discours de #crise_de_la_masculinité.
      (1) À l’évidence, il touche une corde asses sensible chez toi pour te pousser à réagir en le déclarant sans intérêt.
      (2) Au moins l’un des éléments du discours du beauf’ n’est apparemment pas étranger à ta façon de voir, ce qui te fait assimiler l’ensemble de l’argumentaire à des conneries.
      (3) en bonus, on a droit à la prétérition : «  je voudrais être méchant, je dirais du parfait BHL »

    • Que répondre à notre beau-frère qui affirme, tout en découpant la bûche de Noël, que l’« on traverse une grave crise de la masculinité, depuis #metoo » ?
      Lui offrir où au moins qu’il lise La crise de la masculinité de Francis Dupuis-Déri
      https://www.hobo-diffusion.com/catalogue/1876/la-crise-de-la-masculinite-observatoire-de-l-antifeminisme
      Et aussi coïts d’Andrea Dworkin à paraître en février prochain aux éditions Syllepse
      https://www.syllepse.net/coits-_r_62_i_755.html
      https://tradfem.wordpress.com/2018/12/29/coits-avant-propos
      source : @tradfem

    • simplicimus, bloquer mon profil, et ensuite m’insulter en écrivant que je suis front national, rassemblement national, c’est petit, et bête.
      => J’ai modifié mon profil, ce qui me permet de te répondre. Surprise !

      On ne fait pas son petit castaner comme on veut.
      castaner, lui, il a ses flics pour cogner celles et ceux qui le dérange.
      Toi, tu as toujours la même méthode, simpliste, bloquer, insulter, insinuer . . .

      Tu es dépassé par les événements, comme beaucoup en ce moment chez les Bourgeois.
      C’est ton problème de #beauf_officiel, qui n’a trouvé, pour exister, que de reproduire à la chaîne des articles sur le web, où l’on ne rencontre que rarement les mots capitalisme, violence institutionnel, collaboration par omission, enfumage . . . . .

      Intéressante ta recherche stalinienne sur les liens que tu me prêtes avec elihanah.
      Ça rappelle je suis partout.

    • mad meg, mon profil étant débloqué, je peux me permettre, humblement de te demander une seconde fois de citer mes propos approuvant zemmour.
      (Je comprends pas que tu mettes une majuscule au nom de ce type).

      Si je suis un troll de base, tu en est la reine quand le sujet concerne un tant soit peu le féminisme, que tu dessers, sauf peut être dans certains milieux assez peu représentatif de la société dans laquelle nous sommes, hélas.

      Quand à la grave question du nouvel OS : Que répondre à votre beau-frère qui dira à Noël qu’on traverse une « grave crise de la masculinité »
      Le papier ne refuse pas l’encre, ça remplit les colonnes a peu de frais, et ça permet de briller aux ternes. Dans quel monde vivez vous ?

  • Bernanos : pourquoi les Français n’ont plus de patrie…
    http://www.dedefensa.org/article/bernanos-pourquoi-les-francais-nont-plus-de-patrie

    Bernanos : pourquoi les Français n’ont plus de patrie…

    Les gilets jaunes ont marqué une résurrection populaire et patriotique. Cette résurrection s’est faite au détriment d’un État autoritaire, dépensier et déconsidéré, et de ses hauts fonctionnaires, énarques alliés aux banquiers, ceux que Bernanos nommait les grands citoyens.

    J’ai déjà évoqué la France contre les robots ou la Grande-peur des bien-pensants, si indispensable pour comprendre la disparition de la chrétienté puis du christianisme en France en particulier (et qu’on ne vienne pas contredire Bloy ou Bernanos…). Mais Bernanos perçoit la disparition de la France en tant que patrie, patrie dévorée par le monstre étatique. L’État moderne, « le plus froid des monstres froids », a tout bouffé en effet, patries, familles, races, peuples, culture, (...)

  • Quand l’anti-féminisme débarque de France pour donner des leçons en Argentine | Marie Bardet
    http://www.contretemps.eu/anti-feminisme-france-argentine

    Je lis l’intervention de Catherine Millet, invitée à donner la conférence d’ouverture du Festival International de Littérature de la ville de Buenos Aires la semaine dernière, dans un auditorium du MALBA (Museo de Artes Latinoamericano de Buenos Aires) plein à craquer, selon l’article qui retranscrit la conférence. Source : Contretemps

  • Gwénola Sueur et Pierre-Guillaume Prigent - L’alienation parentale
    Mécanismes de la violence masculine sur les mères en France

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=8&v=Rw0sRBrfqLo

    #violence_masculine #divorce #domination_masculine #SAP #féminicide #infanticide #masculinisme #inceste #pedoviol

    Sur Outreau l’expert psy était Paul Bensoussan un promoteur du SAP, et du syndrome de munchahausen par procuration. On peu le tenir pour responsable de la réduction des condamnations pour viols, inceste, viols par conjoint et l’augmentation des violences faites aux femmes et aux filles (75% des victimes d’inceste).

    – pour en savoir plus = rapport de Marie-Christine Gryson https://www.youtube.com/watch?v=D-udQ8XoOYo

    + commission d’enquête de 2005 http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-enq/r3125.asp

    • Quelques extraits du rapport de commission d’enquète 2005
      http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-enq/r3125.asp

      2. Un contexte pénal, économique et social défavorable

      Il paraît indispensable de rappeler, fût-ce brièvement, que l’affaire d’Outreau s’est déroulée dans une région fortement marquée par le nombre des affaires pénales en matière sexuelle, sur fond de misère économique et sociale. Certaines données statistiques peuvent, en elles-mêmes, contribuer à expliquer la difficulté de réagir rapidement à des signalements qui, pour être inquiétants, n’en sont pas moins noyés dans nombre d’affaires similaires, suivies tant par les services sociaux que par les services de police ou judiciaires. Les données nationales font ainsi apparaître l’accroissement important des dossiers de mineurs en danger dont les juges des enfants sont saisis : + 7,8 % pour la seule année 20044. Les informations présentées ici sont issues des données statistiques du ministère de l’intérieur (faits constatés en matière de mœurs) et du casier judiciaire national (condamnations). Elles font apparaître les spécificités du ressort de la cour d’appel de Douai en matière de criminalité et de délinquance sexuelles.

      · Les faits constatés en matière de mœurs

      La délinquance en ce domaine a augmenté entre 1994 et 2004 dans le département du Nord de 47 % et dans le département du Pas-de-Calais de 60 % contre 50 % au niveau national sur la même période.

      La part des victimes mineures dans le total des viols et agressions sexuelles (faits constatés en 2004 par les services de police et de gendarmerie) s’élève à 63 % pour l’ensemble de la France, à 45 % dans le ressort de la cour d’appel de Paris et à 75,1 % dans le ressort de la cour d’appel de Douai.

      · Les condamnations

      – En matière de criminalité sexuelle :

      La part des infractions sexuelles dans les condamnations criminelles prononcées en France est en hausse constante : de 24,6 % en 1984, elle est passée à 40,7 % en 1994 et atteint 53,4 % en 2004.

      Entre 1990 et 2003, dans le ressort de la cour d’appel de Douai, le nombre de condamnations pour crime sexuel a été multiplié par 3,2 (+ 222 %) alors qu’au niveau national, ce nombre a doublé sur la même période (+ 100 %).

      En 2003, les cours d’assises du ressort de la cour d’appel de Douai ont prononcé 7 % des condamnations criminelles, tout contentieux confondu. La même année, elles ont prononcé 8 % (sur 1 470 condamnations prononcées en France en ce domaine) des condamnations pour crimes sexuels.

      Ces 119 condamnations pour crimes sexuels représentaient 54 % de l’ensemble des condamnations criminelles prononcées dans le ressort de la cour d’appel de Douai contre 48 % au niveau national.

      – En matière délictuelle :

      Entre 1990 et 2003, le nombre de condamnations pour délit sexuel a crû de 63 % dans le ressort de la cour d’appel de Douai contre 32 % en France.

      En 2003, les tribunaux correctionnels du ressort de la cour d’appel de Douai ont prononcé 7 % des condamnations délictuelles, toute forme de contentieux confondu.

      La même année, ils ont prononcé 582 condamnations pour délit sexuel, soit 8,4 % de l’ensemble des condamnations délictuelles en matière sexuelle au niveau national.

      Tout en soulignant à de nombreuses reprises, lors des travaux de la commission, son souhait de ne pas voir ternie à tort l’image du Boulonnais, l’un des membres de la commission d’enquête, M. Guy Lengagne, député du Pas-de-Calais et ancien maire de Boulogne-sur-Mer, a rappelé que la commune d’Outreau elle-même avait déjà été endeuillée par la dramatique affaire dite « des frères Jourdain » qui en février 1997, dans des circonstances particulièrement horribles, avaient violé et assassiné quatre jeunes filles habitant cette petite ville. Point n’est besoin de rappeler également, puisqu’il s’agit d’un fait d’actualité à l’heure où la commission d’enquête procède à ses investigations, que le « second procès d’Outreau »5 porte sur une affaire de pédophilie et que les mis en cause
      – plusieurs membres d’une même famille accusés d’incestes sur leurs enfants - habitent un immeuble voisin de celui des Badaoui-Delay, dans ce même quartier de la Tour du Renard.

      Le cadre dans lequel se sont situées ces affaires d’Outreau est ainsi décrit par MM. René-Philippe Dawant et Georges Huercano-Hidalgo dans leur ouvrage intitulé Contre-enquête à Outreau :

      « La population a fort évolué. Les Aciéries Paris Outreau ont fermé. Si Boulogne-sur-Mer reste le premier centre de traitement du poisson, celui-ci est plus souvent transporté par camion que par bateau. L’industrie de la pêche s’est effondrée. Le textile également. Avec un taux de chômage de 15 %, le Pas-de-Calais détient le record de France.

      À la Tour du Renard, on compte 40 % de chômeurs. Les travailleurs ont cédé la place aux allocataires, aux chômeurs et aux retraités. ... Les ravages de l’alcoolisme sont perceptibles dans les rues, les magasins et les bistrots. La région et la municipalité consentent de gros efforts d’encadrement. Les services sociaux pallient de leur mieux toutes les carences. Le centre communal d’aide sociale garantit un quota de nourriture aux familles en difficulté, assure la gratuité des soins médicaux, encadre un surendettement endémique. »

      Plusieurs personnes auditionnées par la commission d’enquête ont évoqué la difficulté à réagir de façon adaptée et rapide à certains signaux d’alarme, lorsque s’accumulent les problèmes dans une zone géographique donnée.

      Ainsi Mme Claire Beugnet, responsable du service d’aide sociale de Boulogne-sur-Mer, a attiré l’attention des membres de la commission d’enquête sur les caractéristiques de cette population : « Il faut également tenir compte des populations auxquelles nous sommes confrontés. Dans un secteur en difficulté, avec tout un quartier de parents en difficulté le seuil de tolérance n’est pas le même que dans un quartier sans problème. »6

      Le docteur Alain Leuliet, psychiatre, a pour sa part indiqué : « Dans le département du Pas-de-Calais règne malheureusement une grande misère sociale et économique. Quand je participe à un procès en cour d’assises, j’ai toujours l’impression d’un gâchis phénoménal. Nous arrivons après coup. Des sévices ont été commis, des enfants ont été victimes, des agresseurs attendent la sanction. Je me demande comment on pourrait anticiper un peu plus les situations. Vous avez été amenés à entendre les travailleurs sociaux. Nous essayons de travailler avec eux. On aurait peut-être pu éviter que des enfants soient victimes d’agressions sexuelles. Le problème des travailleurs sociaux est qu’ils sont isolés. Ils sont souvent anesthésiés, c’est-à-dire qu’ils côtoient tellement la misère sociale qu’ils sont amenés à relativiser certaines situations sociales en se disant qu’il y a pire. »7

      Mme Hélène Sigala, juge des enfants à Boulogne-sur-Mer, a rappelé que, à l’époque où certaines des notes qui lui étaient adressées par les services sociaux témoignaient d’une suspicion d’agression sexuelle, elle avait dans son cabinet 600 dossiers en cours et « qu’environ 400 d’entre eux transpiraient plus ou moins les abus sexuels »8.

      Dans son témoignage au procès en appel à la cour d’assises de Paris, l’ex-directrice de l’école maternelle qu’avaient fréquentée les enfants du couple Badaoui-Delay à la Tour du Renard a notamment prononcé cette phrase qui, à elle seule, pourrait résumer toute la problématique du risque de banalisation et donc de moindre réactivité lorsque trop de clignotants sont allumés : « J’avais fini par m’habituer aux comportements des enfants de ce quartier. Mais tout ce que j’avais fini par trouver normal n’est pas tolérable, dans l’école où je travaille aujourd’hui. En fait, ce ne sont pas les mêmes normes » (propos rapportés dans un article de la Voix du Nord du 10 novembre 2005).

    • Témoignage d’une des victimes sur les conditions des procès ou comment faire des victimes les coupables et des auteur·ices des innocent·es
      https://www.youtube.com/watch?v=a-9Y1TRV62k

      Outreau l’Autre Vérité de Serge Garde
      https://www.youtube.com/watch?v=bP1MmPKIwoA

      Commission d’enquête de 2006
      https://www.youtube.com/watch?v=zPx-BfVvrWM

      Site de Jacques Thomet
      http://www.jacquesthomet.com/jacquesthomet

      Les 12 enfants reconnus victimes de viols ont touché·es chacun·e 30.000€ à leurs 18 ans. Séparés entre elleux, placé en foyer pour déliquants, jetés à la rue à 18 ans, traités de menteurs par la presse...

      Les 13 aquité·es du second procès ont touchés chacun·e 300.000€. Ces gens n’ont pas été innocentés l’institution a jugé que la parole des enfants ne vallait rien.

      La justice française juge que la mauvaise réputation d’un adulte est 10 fois plus grave que d’être prostitué, violé, torturé lorsqu’on est enfant.
      Le juge Burgeau à été lynché et ce message à ete compris de tous les juges qui ne condamnent plus les viols et considèrent les victimes comme des menteureuses. -40% de poursuites pour viol depuis cette affaire. Les violeurs et pedosexuels se sont ouvert une autoroute.

      __
      Outreau ou pas assez ? Serge Garde : encore !
      https://www.youtube.com/watch?v=m5Kac4egHiM

      Dans une autre video de type FNoïde dont j’ai retiré le lien, Serg Garde dit que l’importance des théories freudiennes en France explique qu’on considère les enfants comme des menteureuses. Pour #freud l’enfant est un pervers polymorphe qui seduit les adultes et est l’instigateur de l’inceste cf - oedipe

    • Merci @mad_meg même si c’est absolument terrifiant que l’affaire d’Outreau ait été transmise par les médias dominants comme une erreur judiciaire envers les adultes.
      On comprend mieux l’instrumentalisation des personnes au pouvoir mouillées dans des affaires financières qui cherchaient à supprimer le juge d’instruction. Non seulement l’impact aujourd’hui sur ces victimes de viols, sur celles qui tentent aujourd’hui de dire mais aussi le soutien apporté au développement des réseaux pédophiles.
      Arr, vraiment la gerbe.

    • Oui j’écoute présentement la commission villani, une forfaiture. A part la première intervenante, seule femme et seule personne qui connait l’affaire et dit à la commission que c’est le bal des faux-culs et que le juge Burgeau est irréprochable. Le reste c’est des vieux ballochards qui servent la soupe à Foutriquet. Hallucinant de voire que cette affaire de réseau pédocriminel a servit de prétexte pour Sarko-Fillon & l’UMPS pour se garantir l’impunité. Car sur ce coup là, L’UMP et le PS étaient main dans la main (dans le sac).

      Sinon pour L’INNOCENT Franck Lavier en plus d’étre poursuivit en ce moment pour le viol de sa fille de 17 ans, il a été condamné pour violences physiques sur ces autres enfants agés d’une dizaine d’années.

    • Outreau, onze ans après.
      https://blogs.mediapart.fr/jacques-delivre/blog/061216/outreau-onze-ans-apres

      Du Calvaire à la Rédemption. Onze ans après, que sont devenus ceux d’Outreau ?

      De nombreux messages personnels ont fait part de l’inquiétude générale concernant le silence relatif actuel autour de l’affaire d’Outreau, et notamment sur ce qui est advenu des fameux acquittés. Alors disons que, onze ans après très exactement, les nouvelles sont plutôt bonnes, mais pas pour tout le monde, comme vous le verrez.

      Revenons d’abord un peu en arrière. A la fin des procès (2005), des tractations financières secrètes eurent lieu, au plus haut niveau, afin de dédommager les acquittés de Paris et de Saint-Omer (et de faire en sorte que le volet Legrand fils mineur ne soit jamais audiencé, contrairement au Droit. Malheureusement, il fallu bien le juger, in extremis). Même s’il n’est absolument pas question ici de nier la dureté de la condition pénitentiaire française, indigne d’une nation moderne, ni que le dédommagement pécuniaire est une mesure salutaire (que faire de plus ?) pour tâcher de compenser les années de prison, on se souviendra, d’abord, que Patrick Dills, qui fit dix-sept années de prison, obtint l’équivalent actuel de 150 000 euros.

      Si, concernant nos acquittés, le dédommagement moral fut plus satisfaisant, puisque outre les excuses de la Chancellerie, celles du Premier Ministre de l’époque Dominique de Villepin, puis celles du Président Chirac lui-même, excuses écrites au nom de la République française et dépêchées tout spécialement par les motards de l’Elysée au domicile de chacun, les tractations concernant l’aspect financier ont été, de leur côté, menées rondement. Ces tractations, tenues cachées, s’élevèrent, selon des informations sûres, à environ dix millions d’euros pour les treize, soit une moyenne de 800 000 euros chacun. Il est cependant à envisager que certains ont obtenu plus que d’autres, eu égard aux conséquences dommageables de l’incarcération sur leur réputation et leur carrière professionnelle. Accessoirement, il ne faut pas oublier que les enfants victimes de traumatismes beaucoup plus importants que la prison pour des adultes, n’ont reçu que 30 000 euros chacun, puis envoyés à la rue sans aucune sorte de soutien à leur majorité. D’autres sont peut-être repartis chez eux pour que la famille reçoive l’indemnité.

      Certes, pour nos acquittés, il leur a fallu déduire les sommes versées à leurs avocats respectifs, et que l’on peut juger conséquentes(mais négociées)... Les ténors du barreau ne sont bénévoles qu’un temps.

      Les époux Lavier s’achetèrent de leur côté tout ce qu’il faut pour être enfin bien : grosse voiture, grande maison en centre ville, tout l’équipement nécessaire pour se sentir heureux, dont un circuit intérieur de caméras vidéos ; des joujous et tant et plus pour les petits gosses. Cela ne les empêcha pas d’avoir ensuite maille à partir avec la justice, pour violences et maltraitances sur deux de leurs enfants mineurs, âgés de dix et onze ans. Certes, considérés contre primo-délinquants, les parents ne furent condamnés qu’à du simple sursis. Le Procureur de l’époque (en 2012), Jean-Philippe Joubert, avait pourtant déclaré devant les caméras de télévision que « les chambres de ces deux enfants qui se sont enfuis étaient vraiment des mouroirs. Il n’y avait même pas de lumière, il n’y avait pas de poignée pour sortir et il y avait des caméras partout pour filmer des enfants qui arrivent presque à l’âge de la puberté ». Plus récemment, en juin 2016, Franck Lavier sera placé en garde à vue durant 48 h., puis mis en examen avec interdiction de retourner à son domicile, pour viol présumé sur sa fille C. (dont le prénom réel a été scandaleusement dévoilé par la presse) âgée de 17 ans. L’instruction suit son cours, et se déroulera, peut-être, dans des conditions raisonnables de bonne justice. Franck se souvient-il peut-être, non sans émotion, que l’affaire d’Outreau avait débuté pour lui de la même façon. Hormis ces petits soucis du quotidien, Franck et Sandrine Lavier se portent bien.

      De son côté, l’abbé Dominique Wiel est devenu une sorte de vedette que l’on a souvent croisée à la télévision. Il sillonne la France pour y faire des conférences. En seulement quatre ans, il en aura organisé plus d’une centaine pour raconter son histoire. Lui aussi a écrit un livre. D’après La Voix du Nord (nous sommes en 2011), il animait chaque mois une formation aux faits-divers à destination des journalistes de FR3. En 2016, il continue, à près de 80 ans, à participer à des débats et des conférences. Il trouva quand même le temps d’adhérer au comité de soutien de Jean-Paul Lagache, condamné deux fois aux Assises pour pédophilie. Notre abbé vieillit bien et reste fidèle à ses convictions.

      Le taxi Pierre Martel, qui fut acquitté à Saint-Omer en 2004, a repris ses activités dans la discrétion. Le père Legrand et Christian Godard sont décédés. De Thierry Dausque, acquitté en appel, aucune nouvelle.

      Le fils Legrand a encore eu des petits ennuis avec la justice. Il avait déjà été condamné à trois mois fermes pour trafic de drogue, sans exécuter sa peine (en 2007). Il a été condamné plus récemment à du sursis pour violences sur la mère de son fils. Il avait également insulté son enfant devant témoins en lui faisant un doigt d’honneur et lui disant :« Va te faire enculer ! ». L’enfant, qui avait deux ans, connaissait-il-il le sens de la formule ? Sinon, pour le reste, ça va. Il est à espérer pour lui qu’il ne se fasse pas trop remarquer : son avocat Julien Delarue doit commencer à fatiguer. On peut aussi s’interroger sur le fait que le fils Legrand, après avoir acquis voiture et logement, habite dorénavant chez sa mère et dort, selon ses dires, dans le canapé du salon, lui qui aurait touché, si l’on y ajoute l’indemnité de son père décédé, plus d’un million d’euros...A moins que... Quand on songe qu’avant l’affaire, la famille avait acheté (à crédit) à la fin des années 80 une maison individuelle dans un quartier résidentiel de la station balnéaire de Wimereux, avec un salaire d’ouvrier et une mère au foyer, puis que cette maison s’était trouvée perdue juste avant les événements pour une obscure raison....

      Roselyne Godard (la boulangère) a désiré un temps se lancer dans des études de Droit pour devenir avocate, profession exercée à but lucratif, sûrement sur les conseils avisés de son défenseur et mentor, Eric Dupond-Moretti, « Maître Dieu », comme elle l’appelait. On ne sait trop à quoi aboutirent ces études.

      Odile Marécaux-Polvèche, femme de l’huissier, a été indemnisée aussi, a récupéré l’intégralité de son salaire d’infirmière à l’Education Nationale, ce qui peut sembler tout-à-fait normal. Pourtant, comme elle avait décidé, après son divorce, de résider en Bretagne, un poste fut spécialement créé pour elle là-bas sur ordre du Ministre de l’Éducation Nationale. Rarement, dans l’histoire judiciaire française, considérant que l’ « erreur judiciaire » n’en fut pas une, des détenus provisoires jugés finalement innocents n’ont été traités par l’État avec autant de bienveillance, d’égards et de mansuétude. Chapeau bas ! Il est à souhaiter que toutes les « victimes » de notre justice soient traitées de la même façon.

      L’huissier Alain Marécaux, que l’on a aussi beaucoup vu à la télévision, est également un cas qui peut intéresser. Il avait déclaré, on s’en souvient, avoir tout perdu avec cette affaire. Mais il avait oublié de raconter que son couple battait très sérieusement de l’aile. Que sa femme Odile avait fait une tentative de suicide, en juin 2001, de même que l’un de ses fils. Qu’Odile présentait de nombreuses marques de coups, mais qu’elle les imputaient à son fils aîné, et non à son mari : ouf ! Que les trois enfants avaient fugué à plusieurs reprises. Que sa propre mère était déjà très sérieusement malade avant les ennuis judiciaires et que la mort de celle-ci ne peut être en rien imputée à Fabrice Burgaud. Que son étude dut être vendue (peut-être pas au meilleur prix, on peut en convenir). Qu’il revendit sa résidence principale, surnommée le « Manoir », puis sa résidence secondaire. Et donc qu’il fut payé pour tout cela, au moins, et que ces sommes s’ajouteront donc aux indemnités que l’on jugea, d’ailleurs, particulièrement conséquentes, puisqu’il fut question de deux millions d’euros (somme importante qui vint, si l’on réfléchit, en déduction de l’indemnité des autres, par exemple de celle des Legrand, qui restent, malgré tout, des prolétaires. Daniel Legrand, père : « On a été indemnisé, mais on n’a pas touché comme on avait dit... »). Le reste de l’histoire est plus connu : Alain Marécaux publia (avant même l’appel) un livre qui devint un best-seller( Il parvint à publier chez Flammarion, et les droits de l’ouvrage furent rapidement achetés). On en tira un film (dans lequel Marécaux était conseiller technique) qui remporta un assez bon succès, davantage grâce à une grosse campagne de promotion et au choix de l’acteur principal, Philippe Torreton, qu’à ses qualités purement cinématographiques. Il est cependant à déplorer que cette œuvre présentée comme une fiction ait utilisé sans vergogne le nom des protagonistes réels. Les avocats du Juge Fabrice Burgaud, lui-même incarné avec réalisme par un acteur-sosie, s’en virent refuser la supervision. Alain Marécaux retrouvera son métier d’huissier de justice. Il a maintenant une étude à Dunkerque (elle porte son nom), mais passe le plus clair de son temps dans sa résidence du Midi, en Ardèche.

      Sous cet aspect positif des choses, le cas le plus emblématique de Rédemption reste celui de Karine Duchochois. Elle est indemnisée alors qu’elle n’a pas fait un seul jour de prison, hormis la garde-à-vue. Après avoir beaucoup pleuré pour retrouver son fils, dont le père-duquel elle était séparée et qui habitait avec l’enfant en région parisienne- avait pourtant obtenu la garde bien avant le début de l’histoire, elle écrit, elle aussi, un livre pour défendre sa cause (avant l’appel également-et l’on mesure dans quel état d’esprit se trouvait donc, l’opinion publique à propos de leur culpabilité présumée- le livre de Florence Aubenas, La Méprise, n’étant pas encore sorti pour enfoncer un coin supplémentaire)). Elle publie rapidement chez l’éditeur parisien Plon, un témoignage dont le titre ne lui conviendra pas : Moi Karine, innocente et cassée. (« Je n’ai jamais été cassée », déclarera-t’elle). L’ouvrage, malgré une qualité objectivement médiocre, reçoit le prix littéraire « Comte de Monte Christo », tout nouvellement créé juste à ce moment-là, en 2005, et qui vise à récompenser les oeuvres littéraires autobiographiques sur la justice. C’est Gérard Lhéritier, présenté parfois comme un « ami » de Karine, qui en est l’initiateur. Karine en deviendra d’ailleurs l’attachée de presse. Mais Lhéritier, surnommé par des perfides le « Madoff » des lettres et qui fréquente le beau monde, de Rachida Dati à Nicolas Sarkozy, aura quelques petits ennuis avec la justice. Comme le rapportent de nombreux quotidiens, dont Le Nouvel Observateur (article du 7/12/14), celui que l’on présente aussi comme le plus gros acheteur mondial de manuscrits, est inquiété dans une enquête préliminaire pour « escroquerie en bande organisée et pratique commerciale trompeuse ». Il s’agit de l’affaire Aristophil. La société, qui a ensuite ouvert une filiale en Belgique, dont Patrick Poivre d’Arvor est le parrain et le promoteur zélé, est basée sur le malin système de la pyramide de Ponzi. Les souscripteurs, qui espéraient de gros bénéfices dans l’investissement sur l’achat et la revente de manuscrits rares, n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. PPDA sera entendu par la brigade financière sous le régime de la garde à vue pour un prêt de 400 000 euros accordé par Lhéritier, et qui a disparu des comptes. La société sera placée en liquidation judiciaire en 2015 et Lhéritier ne sera pas ennuyé plus que ça, même si l’affaire n’est pas terminée.

      Bref, à l’époque où Karine reste personnellement très proche de l’influent présentateur de télévision PPDA, TF1 acquiert les droits de l’ouvrage de sa protégée pour en réaliser ensuite une fiction télévisée. En 2007, notre Karine rentre comme journaliste à France Info et tiendra une chronique « Le Droit d’Info » consacrée à la justice. Dorénavant journaliste, elle adhère, sans aucun diplôme ni qualification, à l’Association des journalistes judiciaires, présidée à l’époque par Stéphane Durand-Soufflant, chroniqueur du Figaro. Le monde est petit. Elle devient également journaliste animatrice du magazine hebdomadaire télévisé « Engrenage infernal » sur la chaîne Planète+ Justice. Elle réalise, en 2011, un reportage documentaire sur Outreau (à charge contre Fabrice Burgaud, bien entendu), diffusé dans l’émission « Zone Interdite » (M6). Entre temps, elle a aussi été engagée par la chaîne 13° Rue (« Passeport pour le crime »), chaîne que PPDA rejoindra à son tour en 2013, et où officiait déjà Christophe Hondelatte, prosélyte infatigable de la thèse des défenseurs (les enfants ont menti, il n’y a pas de réseau criminel, etc.). Pour Karine Duchochois en tout cas, ce fut donc comment passer du ghetto ( des HLM d’Outreau) au gotha.

      Questionnée en 2008 par le même Christophe Hondelatte dans son émission de France 2 Faites entrer l’accusé :« Karine, vous avez de l’ambition, il ne faut pas craindre de le dire, c’est bien l’ambition...Alors, cette affaire, peut-on dire qu’elle vous a finalement servie ? » Réponse de Karine Duchochois :« Oui ». Donc, là-aussi, tout va pour le mieux.

      Le lecteur trouvera sans doute ces considérations mesquines, triviales, déplacées ou malveillantes de la part de celui qui tient cette plume...Il devrait plutôt se réjouir que les acquittés s’en tirent globalement mieux que les enfants violés d’Outreau.

      Triviales et déplacées aussi, ces quelques remarques sur ce mystérieux prix littéraire « Comte de Monte Christo » dont il est question plus haut, quand on sait qu’il a été décerné également en 2009 aux Legrand père et fils pour Histoire Commune, témoignage dont la médiocrité littéraire n’est pas à prouver, écrit avec Youki Vattier ( réalisateur qui connaît bien Hondelatte pour avoir travaillé avec lui) : il s’agit, plus précisément, de la catégorie « Prix de l’émotion face à l’injustice » ! A y regarder d’encore plus près, on se rend compte que, parmi les jurés de ce prix, il y a eu Patrick Poivre d’Arvor himself, mais aussi Philippe Houillon, député Rapporteur de la Commission d’Enquête parlementaire sur l’affaire en 2006 ; bon nombre de journalistes, comme Dominique Rizet du Figaro, ancien du SIRPA (Service d’Information et de Relations Publiques des Armées), qui officie sur la chaîne Planète+Justice (comme Karine), copain de Christophe Hondelatte et de l’avocat Dupond-Moretti ; le magistrat Serge Portelli, les journalistes Daniel Carlin, Matthieu Aron, ancien directeur de la rédaction de France Inter, coscénariste avec Marie-France Etchegoin (ancienne Rédac-chef de l’Obs) d’un documentaire sur l’affaire Alègre défendant la thèse de l’absence de notables (« Notable donc coupable ») et...l’avocat Eric Dupond- Moretti himself aussi ! Ajoutons que Dominique Baudis obtint le prix en 2005 pour Face à la Calomnie, publié par Bernard Fixot qui publia également dans son autre maison Oh !Editions le témoignage de l’abbé Dominique Wiel. Inutile de charger la barque, mais Alain Marécaux reçut ce même prix pour Chronique de mon Erreur Judiciaire... Du beau linge bien propret, qui a ses entrées un peu partout, tous gardiens jaloux et militants de la doxa et tous parties prenantes dans l’histoire ou ayant des idées précises sur le fait de ne pas « trop écouter les enfants victimes » ; qu’il n’y a jamais de notables dans ce genre d’affaire, la preuve étant qu’aucun n’est jamais condamné ; que le « réseau pédocriminel » est un fantasme de cinglés...

      Donc tous gens, zélateurs de l’histoire officielle, qui se connaissent parfaitement, se fréquentent, déjeunent, cocktailent ensemble, fréquentent les palaces et la jet-set... et sont totalement objectifs. Il faut bien se serrer les coudes. Des personnes d’influence proches des vrais lieux de pouvoir, officiels ou non-officiels et qui assurent le pluralisme de l’information. Vous savez-bien : ceux qui font et défont l’opinion publique, pour notre plus grand amusement...

      PS : Ce qui est dit ici est vérifiable, plus ou moins aisément car les médias « mainstream » ne creusent pas trop ces choses et mettent le public à l’abri des accointances, renvois d’ascenseur et intérêts communs entre les grands médias eux-mêmes, leurs serviteurs, les cercles protégés de la politique, de la magistrature, du spectacle, du sport, de la culture, de l’Education, de l’Eglise ; bref, de la plupart des Institutions. Tous gens par ailleurs forcément au dessus de tout soupçon. Les acquittés d’Outreau furent les arbrisseaux qui cachèrent la forêt et les enfants violés les grands perdants : après tout, ils ne représentent rien d’important.

      Le lecteur pertinent aura sans doute saisi que le problème était (pardon pour le gros mot) l’« invisibilisation » volontaire de ce même problème (j’espère me faire comprendre, au delà de la célèbre question un peu galvaudée : « Nous cacherait-on des choses ? »). Il aura peut-être également compris que les « dysfonctionnements » en chaîne de l’affaire d’Outreau (conjonction mathématiquement quasi impossible) n’en étaient pas réellement, et ne constituaient que l’ombreportée des fonctionnements cachés et voulus d’une mécanique qui n’était pas si mal huilée. Il pourra, en tout cas, en tirer les conclusions qu’il souhaite, comme il se doit.

      + Le commentaire de Marie-Christine Gryson

      Bravo pour ce brillant récapitulatif qui permet d’oublier que Dimitri Delay, reconnu pas la Justice dans cette affaire, victime de viols d’agressions sexuelles, de corruption de mineurs, souffre de froid et de faim...et n’a reçu, comme tous les autres ex-enfants ( ils sont 12) aucune aide de tout ce petit monde si bien intentioné à l’égard des acquittés.

      https://blogs.mediapart.fr/caprouille/blog/141116/lettre-ouverte-thierry-delay-qui-m-engendre-viole-torture-et-livre-l

      Cela permet d’oublier que Chérif Delay n’a reçu aucun prix pour son livre auto-biographique « Je suis debout » qui décrit l’horreur des viols, de l’abandon et des accusations inversant les culpabilités et les valeurs :

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/10/cherif-delay-enfant-victime-d-outreau-adulte-debout_1519657_3224.html

      Cela permet aussi d’oublier que Michel Gasteau éminent Président d’assises a répertorié plus de 30 mensonges dans le livre de Florence Aubenas « La Méprise » :

      http://www.village-justice.com/articles/MEPRISE-Les-mensonges-Florence,19584.html

      En revanche, il est impossible d’oublier que Karine Duchochois, enquêtant « objectivement » et sans conflit d’intérêt sur les acquittés d’Outreau pour « Envoyé spécial » a tancé vertement les Lavier suite à leur mise en examen pour maltraitances habituelles et corruption de mineurs : « cela sème le doute sur nous tous » a t-elle précisé à ses co-acquittés.Une question me tarabuste : que pense t-elle aujourd’hui de la nouvelle mise en examen de Franck Lavier pour « Viols sur mineur par ascendant ? »

      Karine Duchochois ne doit pas penser grand chose du procès pour viols et agressions sexuelles impliquant Lavier au sujet de sa fille C***, pour le moment... Elle était citée au même titre que Lavier dans le beau rapport de l’IGAS, (rapport un peu mis au fin fond d’un grand placard minstériel, qui devrait retrouver une seconde jeunesse dans un avenir proche..)J’ai toujours été étonnée que quelqu’un qui n’a pas obtenu son CAP de fleuriste puisse devenir chroniqueuse judiciaire sur FranceInfo. Le plus grinçant est surtout d’entendre sa défense des enfants dont elle a été soi-disant privée à cause de l’affaire d’Outreau alors qu’elle n’avait plus la garde d’Anth** depuis longtemps car elle était jugée comme mauvaise mère.

      Quant à Brunet, il vivait en couple avec une gamine de 15 ans quand il a été arrêté.. Mais tout va bien hein... D’autant que « le zizi dans la bouche » n’a jamais été jugé, le dossier est passé « à trav » lors du procès, oublié sous la pile ...

      Cette affaire est une telle injustice pour les enfants victimes (et ils sont très nombreux), qu’il m’est impossible de croire que c’est fini...

    • Le média d’où est tirée l’interview de Serge Garde n’est pas du tout recommandable — les affaires de pédophilie sont régulièrement instrumentalisées par la facho-catho-sphère, ce serait dommage de relayer leurs délires (en l’occurrence conspi franc-maçonne).

      Au passage, au rayon #ligue_des_crevures_masculinistes, à signaler la présence dans cette affaire de Dupont Moretti, qui gagna à l’époque ses galons de Grantavocat sur le dos des victimes et vient de remettre ça dans le procès Georges Tron.

    • Oui Zorba j’ai vu d’ou venait la video avec Serge Garde. Le problème, qu’explique S.Garde lui meme, c’est que personne ne s’interesse à ces sujets (à part les victimes et peut etre les auteurs) et du coup il ne reste que la fachosphère pour s’engouffrer dedans à base de complots judeo-maçonniques, merdalistes et autres joyeusetés brunes. L’interview n’est pas orienté FN (enfin il m’a pas semblé) et il y a seulement une question sur la franc-maçonnerie qui est quand meme typique de la source, mais serge Garde y répond de manière acceptable selon moi.

      Faut que je retourne bosser mais j’essayerai plus tard de trouvé une meilleur source pour cette video. J’en ai écouté pas mal de videos de S.Garde et il dit un peu toujours la meme chose du coup je devrais trouvé de quoi la remplacé histoire de pas faire monter les states de cette faf-Tv .

    • @mad_meg ça m’a fait également tiquer d’entendre le délire conspi franc maçon à la toute fin de l’interview de S.Garde, ça le fait tousser gravement d’ailleurs et c’est coupé juste avant qu’il ne réponde, mais oui quand même, merci si tu trouves une autre source.

    • J’ai du voire une video qui est la suite de l’interview. Pour cette question sur les franc-macs Serge Garde explique qu’il a été aidé par des franc-macs parfois et parfois pas et qu’il pense pas qu’il y ai de liens particulier entre les réseaux pedocriminels et la franc-maçonnerie.

      J’ai édité pour remplacé la video avec Serge Garde par une issue de Karl Zero.

  • Kavanaugh, Bolsonaro et leurs copains
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2018/10/14/kavanaugh-bolsonaro-et-leurs-copains

    Le 6 octobre 2018, Brett Kavanaugh est nommé de justesse – par 51 sénateurs contre 49 – juge à la Cour suprême des États-Unis. Compte tenu du curriculum de l’intéressé, cet épisode de l’histoire nord-américaine constitue une attaque en règle contre les féministes et, en particulier, la mouvance #Metoo. La candidature de ce magistrat, soupçonné de plusieurs … Lire la suite →

    #Humeurs #dépolitisation #domination #fascisme #masculinisme #militarisation #racisme #violences


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    • Cette lecture des faits rend compte d’une première facette de cette descente aux enfers. Ancien conseiller et soutien indéfectible du Président républicain George W. Bush, Brett Kavanaugh est un homme, jeune, blanc, riche, hétérosexuel, catholique pratiquant et se plait à en faire la démonstration. Comme son mentor, il affiche son attachement au droit de port des armes à feu, son mépris des questions écologiques, son opposition à l’avortement et son homophobie. En faisant nommer à vie son protégé à la plus haute instance judiciaire de son pays, le Président des États-Unis rend majoritaire et pour une longue durée son équipe ultraréactionnaire (ils sont maintenant cinq juges républicains non modérés sur neuf) et choie son électorat. La constitution peut désormais être défaite et orienter les lois vers davantage de libéralisme sécuritaire (extension du port d’armes, de la peine de mort), de protectionnisme (fermeture des frontières), d’impérialisme religieux, de régression des droits des homosexuels, des non Blancs et des femmes.

  • Behind the latest Catholic sex abuse scandal: The church’s problem is male dominance | Salon.com
    https://www.salon.com/2018/08/16/behind-the-latest-catholic-sex-abuse-scandal-the-churchs-problem-is-male-domi

    So there’s no real conflict in the Catholic Church covering up sexual abuse while trying to prevent women from accessing legal and safe abortion services. In both situations, it’s about using sexuality as a tool to enforce patriarchal hierarchies. In both cases, it’s about a group of conservative men conspiring to organize the world so they hold power and everyone else is subject to their whims.

    Shame is a major factor here too. The same sexual shame that religious conservatives try to instill with restrictions on reproductive rights is also used to silence victims of sexual abuse. It’s difficult for victims to speak up, precisely because so much shame is built up around sexuality. Victims, male and female, are often subject to people digging through their sexual pasts, using their consensual activities as “evidence” that they’re dirty and therefore undeserving of protection against abuse.

    It’s possible that one reason more survivors of abuse are willing to speak out these days is that the pro-choice movement has done so much work in destigmatizing consensual sex. The fear that victims used to experience — of being outed as someone who has consensual sex and quite likely enjoys it — no longer has the power it used to have, creating more space to speak out.

    Ultimately, the lesson here is there is no way for religious groups to preserve their traditions of male dominance and sexual shaming while also eradicating sexual abuse. The sheer number of priests who have molested children confirms what experts have long said about sexual predators, which is that they deliberately seek out spaces where they believe they can leverage shame and power to abuse people. As uncomfortable as this is for many to accept, the Roman Catholic Church created a perfect hunting ground because of its ingrained sexism, its hierarchical structure and its culture of sexual shaming. The only way to root out the abuse is to root out those patriarchal values.

    #Eglise_catholique #Masculinisme #Prédateurs

  • Preserving snapshots of Cambridge’s anti-women protests
    https://www.varsity.co.uk/features/15985

    When the question was first posited in 1897 of whether women attending Girton and Newnham should be granted Cambridge degrees equal in value to those awarded to men, male undergraduates protested by burning effigies of female scholars and throwing fireworks into the windows of women’s colleges.

    Now, a series of items collected during the Cambridge street protests opposing admission of women to the University – rockets, confetti, and eggshells from the near-riots – are to be photographed and archived for public record.

    Archivist Sian Collins, of the University Library Department of Archives and Modern Manuscripts, said that the materials offer insight into an “extraordinary time”. She told the BBC, “it’s not an eyewitness description or a newspaper report – these were actual items used to victimise people, things that don’t normally survive”.

    An entry description of the artifacts detailed how they serve as a “tangible and unusual reminder of the depth of outrage felt by male students in Cambridge” at the prospect of “granting equality to female students”.

    When the Senate House vote was first held in 1897 on whether to accept women as full members of the University, female students suffered a defeat of 661 votes in favour and 1,707 votes opposed – a decision which would not be overturned until 1948. In celebration of the 1897 decision, male protesters maimed and decapitated an effigy of a female Cambridge student before pushing the remains through the gates of Newnham College.

    A second Senate House vote on whether to grant female students full membership to the University was held in 1921. The repeated defeat of the motion inspired a crowd of male undergraduates to use a coal trolley as a battering ram, smashing and partially destroying Newnham College’s Clough Memorial Gates.

    Cambridge University’s history with its female students has been fraught with institutional apathy, and its progression toward equality slow: as men violently opposed the push for equal University status, several women made landmark academic achievements to little acclaim – their Tripos marks not considered comparable to male students who had taken identical exams.

    Cambridge was the last university in the UK to grant its female students equal rights, despite having allowed women to attend certain lectures from the 1870s, and to take Cambridge exams from 1881.

    The last Cambridge college to fully integrate women did so even later, in 1988, when Magdalene accepted its first cohort of women. In protest of the decision at the time, Magdalene men wore black armbands and flew the college’s flag at half-mast, ‘mourning’ the end to an exclusively male College.

    The artifacts from the 1897 protests, currently stored at Cambridge University Library, are to be digitised by a process which may involve the use of 3-D imagery. Cambridge Digital Library announced that it would digitise the items after its entry received a plurality of votes in the Library’s ‘digitisation competition’, where certain objects were voted on whether to be made publicly available online. A Portolan chart of the Aegean Sea, the paintings and drawings of the Royal Observatory in Greenwich, and the ‘Golden Book’ of the Cambridge University Music Club, are also set to be made digitally available to the public.

    When the 1897 artifacts were suggested for digitisation by the Cambridge Digital Library, an entry description wrote, “these fragile items bring home how physically threatening it must have felt for these women, who simply wanted their hard work and exam success acknowledged equally.” In providing public access to the symbols of the anti-women riots, the Library offers a glimpse into a period of Cambridge’s history malaised by its archaism, where its community was not only lagging behind the curve, but actively – and violently – fighting against it.

    #sexisme #masculinisme #discrimination #élites #mémoire #archives

  • Hauts-de-Seine : son compagnon la bat, elle est expulsée à cause du bruit - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/la-garenne-colombes-92250/hauts-de-seine-son-compagnon-la-bat-elle-est-expulsee-a-cause-du-bruit-12


    ben non, c’est pas le gorafi !

    Le tribunal d’instance a ordonné l’expulsion d’une femme victime de violence conjugale. Motif : les cris et le bruit lors des accès de colère du compagnon violent dérangeaient le voisinage !

    C’est la double peine. Victime de violences conjugales, cette mère de famille est expulsée de son logement… à cause de la violence de son compagnon. Le lien est indubitable et le juge du tribunal d’instance de Colombes, qui a ordonné l’expulsion, l’écrit d’ailleurs très tranquillement : « la plainte déposée pour violence conjugale par Madame ne fait que corroborer les troubles ». « Troubles » abondamment signalés au bailleur social, le groupe 3 F, par des voisins exaspérés d’entendre des cris. Mais qui n’ont manifestement pas jugé bon de proposer leur aide à Elodie.

    #violences_conjugales #masculinisme #violence_d'état #femmes

    • On marche sur la tête, mais non, en fait c’est la justice qui lui marche sur la tête [ici « lui » veux dire « elle »], voire la piétine tout simplement et sans vergogne.

    • La femme battue expulsée de son logement après les plaintes des voisins bientôt relogée ?
      https://www.lci.fr/societe/violences-conjugales-hauts-de-seine-garenne-colombes-une-femme-battue-expulsee-d

      [le bailleur social, le groupe 3 F] assume sa démarche réalisée pour contenter le voisinage. Bien qu’il tente de rattraper la situation en indiquant entendre « qu’elle est victime de violence » et qu’il travaille « à une solution de relogement ». Une décision semble-t-il suivie d’un acte, puisque, selon Me Rosset, ledit bailleur a proposé une solution de relogement à sa cliente

      #logement #voisins #justice #expulsion

    • Ici :
      http://www.liberation.fr/france/2018/08/14/battue-par-son-mari-une-femme-recoit-un-avis-d-expulsion-en-raison-de-nui

      A La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), Elodie et ses enfants font l’objet d’une procédure d’expulsion de leur logement social à cause des cris signalés par les voisins. Face à la mobilisation, le bailleur 3F a finalement réagi, promettant de les reloger.

      C’est une voix sereine, quoique un peu timide, à l’autre bout du fil. « La mobilisation a servi, ça a fait bouger les choses », dit Elodie, 37 ans. Cette mère de deux enfants, battue par son conjoint, fait l’objet d’une procédure d’expulsion de son logement social à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), en raison de « nuisances sonores ». Nuisances qui n’étaient autres que ses cris.

      Une décision prononcée par le tribunal d’instance de Colombes, le 29 juin, à la suite d’une démarche de son bailleur, sollicité par des voisins excédés. Très vite, la presse et les réseaux sociaux se sont emparés de l’histoire d’Elodie. Sur Twitter, nombre d’internautes ont interpellé lundi la société immobilière 3F.

      Grâce à ces multiples soutiens (et à ce « bad buzz » pour le bailleur social), la mère de famille – qui avait formulé en vain une demande de relogement depuis le printemps – a finalement obtenu des avancées : « Les 3F m’ont appelée [lundi]. J’ai rendez-vous jeudi à 15 heures pour visiter un logement, a-t-elle confié à Libération, soulagée. Quand j’ai reçu le jugement, j’étais perdue. Je ne pensais pas qu’on pouvait faire ça : me mettre dehors avec mes enfants à cause du bruit ! »

      « Une décision hallucinante »

      Le 29 juin, Elodie s’était vu notifier la résiliation de son bail (au nom du couple) et l’expulsion de son logement. Dans le jugement civil que Libération a pu consulter, on peut lire qu’il est notamment reproché des « cris tous les jours » et des « hurlements » de femme et d’enfants, des « disputes » récurrentes… Des « nuisances sonores » qui ont visiblement importuné les voisins de la mère de famille, plutôt que de les alerter. Le juge d’instance écrit aussi que « la plainte déposée pour violences conjugales par Madame X ne fait que corroborer les troubles évoqués » ou encore que « Monsieur X est parti des lieux loués, ce qui va pacifier l’occupation du logement ».

      « C’est une décision hallucinante, sidérante. Le juge prend acte des faits de violences conjugales. On n’est pas dans du "on-dit", on est dans quelque chose de réel », commente Me Migueline Rosset, avocate d’Elodie, pourtant habituée depuis des années à traiter du droit immobilier. « Il aurait pu agir avec humanité et renvoyer l’affaire, par exemple, le temps de vérifier que monsieur était bien parti du logement », poursuit le conseil, qui note en passant que le magistrat en question est une femme. Lors de l’audience, en mai, le couple en séparation avait déclaré que le père des enfants ne résidait désormais plus au domicile. Mais « il importe peu que soit évoqué le départ de Monsieur X », estime encore le juge d’instance dans sa décision.

      « Personne n’est venu »

      Le couple s’était installé en 2016 dans cette résidence HLM de La Garenne-Colombes. Elodie raconte avoir été violemment frappée par son compagnon, qui lui avait confisqué son téléphone portable en mars.

      « Il m’a donné des coups sur le visage, m’a maintenu si fort les bras que j’en ai eu des hématomes, aussi derrière les cuisses », se souvient-elle. Ce soir-là, il plus de 4 heures du matin. Leurs filles de 4 et 6 ans dorment. « Avant, c’était des insultes. Il me parlait mal, me criait dessus. Il me rabaissait. Il me disait que j’étais une folle, une feignante, que je ne savais pas m’occuper de mes enfants. C’était tout le temps, décrit-elle. Il m’a même menacée de mort. »

      Cette femme battue dit aussi l’indifférence des riverains : « J’ai appelé au secours, mais personne n’est venu. » Des voisins qui, pour certains, n’ont pas hésité à faire remonter leur mécontentement au bailleur de l’immeuble, évoquant pêle-mêle des bruits d’enfants courant sur le sol, des hurlements, des insultes ou des jets d’objets.

      Le 30 mars, la trentenaire dépose plainte au commissariat. Les violences sont constatées, la mère de famille écope de deux jours d’incapacité temporaire de travail (ITT). Début mai, son conjoint est cette fois placé en garde à vue après de nouvelles violences. A bout, décidée à trouver une solution, Elodie écrit au bailleur 3F en demandant à être relogée, « ne pouvant plus vivre dans la peur et la violence » avec ses enfants. En vain. La procédure est lancée, et selon le jugement rendu, la mère et ses enfants devraient quitter leur appartement d’ici au 12 septembre.
      « Une situation prioritaire »

      Me Rosset, qui a fait appel de la décision du tribunal d’instance et a saisi le juge d’exécution, s’est réjoui sur son compte Twitter du fait qu’Elodie allait être enfin relogée avec ses enfants. Même si, prudente, elle attend « de voir le bail ». Contactée par Libération, la société immobilière, à l’origine de la procédure d’expulsion, assure désormais : « Cette locataire est toujours dans son logement. Elle n’est pas à la rue, et ne le sera pas le 12 septembre. Sa situation est prioritaire. Nous travaillons avec elle à une solution de relogement. »
      Chloé Pilorget-Rezzouk

      Donc il y a eu dépôt de plaintes, demande de relogement mais le seul truc que le bailleur soit disant social décide c’est de l’expulser en utilisant les preuves que cette femme est battue pour soutenir cette décision. Pas de nouvelle de ses plaintes contre l’homme violent par contre qui sera traitée dans 1 an si tout va bien et classée sans suite ou fera l’objet d’un simple rappel à la loi bien sûr. Et les voisins : ils n’interviennent pas, n’appellent pas non plus la police, ne vont pas la voir après et en plus ils vont se plaindre du bruit.
      Tout va bien en France et Marlène est là pour veiller sur nous il paraît : quelle bouffonne celle-là !

    • D’autant que cette femme était au départ présentée comme seule, mais en fait non, elle a carrément la responsabilité de deux enfants ! Essaye donc de trouver un logement avec des marmots. Mon expérience rien qu’avec un seul enfant à charge m’a appris que les bailleurs se méfient des mères célibataires. Comme les banquiers qui te refusent les prêts parce que sur ta feuille d’impôt c’est marqué que tu as une #bouche_à_nourrir, ils savent très bien que ça coûte cher d’élever un enfant, que ça prend du temps où tu peux pas bosser, que le cercle de tes latitudes est restreint donc ils invoquent n’importe quoi pour ne pas te loger, au point que je cachais avoir un enfant.
      Et même si tu fais appel aux aides sociales ça ne couvre jamais ce que coûte réellement un enfant : le nourrir, le loger, l’habiller, lui permettre quelques loisirs et continuer de faire croire que tout va bien quand chaque rencontre avec les services sociaux est une nouvelle humiliation.
      #guerre_aux_femmes

  • Au feu !
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2018/08/02/au-feu

    Les campagnes et les villes brûlent, ici et ailleurs, les températures montent, le changement climatique fait son œuvre. Au même moment, en France, une affaire entre toutes occupe toutes les ondes. Ou presque. Avec elle, ses commentaires, ses polémiques, ses non-dits… Le mois de juillet 2018 est fébrile et cache une pathologie sournoise et délétère. … Lire la suite →

    #Humeurs #domination #guerre #masculinisme #militarisation #racisme #religion


    https://0.gravatar.com/avatar/9756ba41fe8333157071419a20733f4a?s=96&d=https%3A%2F%2F0.gravatar.com%2Fa

  • Pendant la Coupe du Monde, les violences faites aux femmes augmentent
    https://www.francetvinfo.fr/sante/soigner/pendant-la-coupe-du-monde-les-violences-faites-aux-femmes-augmentent_28

    « [En Angleterre], les #violences_domestiques et la #Coupe_du_Monde sont étroitement liées. Le nombre d’incidents augmente de 26% si le pays gagne, et de 38% s’il perd. Le jour suivant, il augmente de 11%, quelle que soit l’issue du match », prévient le National Centre for Domestic Violence (NCDV, un organisme britannique dédié à l’aide aux victimes de violences domestiques). Le NCDV en veut pour preuve une étude de 2013 publiée dans le Journal of Research in Crime and Delinquency. Cette étude se base sur le nombre d’abus domestiques dans le nord-ouest de l’Angleterre rapportés à la police pendant les Coupes du Monde de 2002, 2006 et 2010.

    #foot #virilisme #masculinisme #femmes #sexisme #violence_contre_les_femmes

  • « On a suivi la formation pour être un mâle alpha ! ».
    https://www.explicite.info/articles/1034-on-a-suivi-la-formation-pour-être-un-mâle-alpha-
    (Pour info. Article complet, sans les photos, visible ci-dessous mais pas du tout bien édité. Je crois que la lecture est limitée à un article sur le site, avant inscription gratuite.)

    On a suivi la formation pour être un mâle alpha !
    Un ex-leader du FN se lance dans le coaching. Objectif de ce site masculiniste : transformer les « hommes fragiles » en mâles alpha. Explicite a suivi les cours en ligne.
    20 juin 2018 - par Matthieu Beigbeder

    Qu’est-ce qui est pire qu’un lundi au soleil ? Probablement un lundi au soleil à regarder Julien Rochedy disserter sur la masculinité.
    Hier, lundi donc, j’apprenais l’existence, à travers un énième clash twitteresque, du magazine « École Major », lancé début juin par l’ex-patron du Front National de la Jeunesse (FNJ), qui se définit aujourd’hui comme polémiste, écrivain ou encore influenceur, Julien Rochedy. Site Internet masculiniste, on peut y apprendre, entre autres, à « faire un voyage d’homme », « pourquoi il faut montrer ses intentions aux femmes », ainsi que quelques « conseils pour une alimentation saine et non fragile » pour, imagine-t-on, manger des salades comme un gros bonhomme.

    Julien Rochedy donnant une leçon de masculinité lors de sa « Session Alpha » (Capture écran Session Alpha)
    Surtout, « École Major » propose une formation, intitulée sobrement « Session Alpha ». Destinée à ceux qui en ont « marre de la société d’eunuques dans laquelle on vit », elle est censée « offrir toutes les bases culturelles et mentales qu’un homme doit connaître » pour la modique somme de 47€, tarif généreusement raboté de moitié pour le lancement. Me trouvant un peu mou en ce moment, j’ai donc décidé de participer à cette formation afin d’apprendre à être un homme, un vrai.
    La théorie masculiniste
    La Session Alpha se décompose en deux parties : théorique et pratique, composées d’une quinzaine de leçons vidéo (avec fichiers PDF inclus en guise de résumé), dont la durée s’étale de 8 à 25 minutes, soit approximativement quatre heures de pur bonheur en compagnie de Julien Rochedy. Une bonne soirée en perspective.
    La première chose qui frappe, c’est que les thèses de Rochedy ont cela de malin qu’elles cachent presque parfaitement (hormis quelques dérapages) le caractère misogyne, machiste et patriarcal des masculinistes. Les leçons théoriques s’articulent autour de plusieurs thèmes, à chaque fois enrobés de références à d’illustres penseurs et aux civilisations grecque et romaine : « savoir s’inspirer du passé », « comprendre la volonté de puissance », « les valeurs des forts contre les valeurs des faibles », « l’attitude virile du soi », etc.
    Rochedy truffe son argumentaire de comparaisons historiques, opposant les « anciens mondes » au nouveau, ce dernier étant jugé dégénérescent, en proie au déclin de l’homme.
    À chaque fois, l’argumentaire évolue dans un paradigme hétérosexuel, où hommes et femmes seraient attirés l’un par l’autre sans possibilité d’avoir de relations homosexuelles. En filigrane de toute leçon, c’est le moyen, pour l’homme, de séduire « la femme » et de la conserver. Et c’est plutôt bien fait. À chaque fois, Rochedy truffe son argumentaire de comparaisons historiques, opposant les « anciens mondes » au nouveau, ce dernier étant jugé dégénérescent, en proie au déclin de l’homme et des « valeurs masculines ». Les civilisations grecque et romaine y sont hissées au rang de modèles de virilité et de masculinité, car guerrières, cultivées et croyantes (mais certainement pas esclavagistes ni adeptes de l’homosexualité, faut pas déconner).

    Au long de sa démonstration, Rochedy dénonce pêle-mêle les « bobos des centres-villes » et le trop grand nombre de fonctionnaires (qui font souvent un travail de bureau assis sur une chaise, ce qui ne permet plus de les différencier des femmes, disserte-t-il). Affirmant qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’"écoles" de formation (comme la famille, les Scouts, l’Eglise, l’armée, des écoles qui vous forment un gaillard à la vie, en somme), il nous incite à lire des biographies ("afin de vous imprégner de la vie des grands hommes") et à trouver un modèle qui nous corresponde.
    Fidèle capitaliste libéral, Julien Rochedy prendra souvent, tout au long de ses leçons, la figure du chef d’entreprise comme exemple modèle. Tout en prévenant : « J’espère pour vous que vous n’allez pas les chercher dans les grandes stars des médias, parce que je vous assure que le monde des médias ne nécessite pas du tout les qualités viriles et masculines pour particulièrement réussir, et ce sont souvent des ‘semi-virs’, comme diraient les Romains ».
    « Les valeurs des esclaves ont totalement triomphé »
    Me sentant un peu insulté ("semi-vir toi-même oh"), j’enchaîne néanmoins sur les leçons suivantes en me sentant déjà un peu plus mâle. Les leçons théoriques qui s’en suivent sont un panier garni de namedropping en tout genre (Einstein, Schopenhauer, Michel Foucault, Nietzsche, Cicéron, Marc-Aurèle, Freud, Don Juan...), dont les citations sont supposées éclairer et justifier le raisonnement masculiniste.

    Julien Rochedy dissertant sur la pratique de la masculinité (©Capture d’écran Session Alpha)
    Julien Rochedy développe ainsi une argumentation basée sur le « struggle for life » de Charles Darwin afin de soutenir qu’"il n’y a que les plus forts qui parviennent à survivre". Ceci constituant « des vérités qui font mal aux oreilles », avant de dénoncer la « moraline » de certains (bobos de centre-ville, on imagine). Partant de ce constat, Rochedy dénonce l’inversion des repères de nos sociétés, où « les valeurs des esclaves (paix, amour, gentillesse, tolérance) ont totalement triomphé, c’est pour ça qu’en tant qu’homme on se sent mal à l’aise ».
    « Les valeurs féminines sont beaucoup plus vers la paix, la douceur et la non-violence »
    Mais au fait, c’est quoi un homme, et c’est quoi une femme ? Quelles sont les valeurs qui les distinguent ? Partie essentielle de son raisonnement, l’influenceur Rochedy définit les « valeurs » qui distinguent l’homme de la femme sans pratiquement aucune justification, hormis leur supposée prégnance dans les anciennes civilisations.
    Côté valeurs féminines, on est donc dans « l’acceptation de l’autre », tandis que chez les valeurs masculines, on est dans la « pénétration de l’autre ». Subtil. Selon Rochedy, la guerre et la violence sont des valeurs masculines, « tandis que les valeurs féminines sont beaucoup plus vers la paix, la douceur et la non-violence » (faudrait qu’on lui présente Cléopâtre ou Athéna, déesse grecque de la guerre, ou peut-être les Amazones ou les combattantes kurdes). Pêle-mêle ensuite, la tolérance et le dialogue c’est pour les meufs, tandis que l’autorité ("qui a fait beaucoup plus avancer les individus et les communautés que le dialogue") c’est pour les mecs qui en ont dans l’caleçon.
    « Aujourd’hui, on est à 99% dans les valeurs féminines, conclut Julien Statistiques. C’est très mauvais, ça conduit les individus à la déprime, à la névrose et à l’incapacité de réussir. Ça conduit nos communautés à la destruction. Il faut retourner aux valeurs masculines ».

    S’en suivent deux dernières leçons sur la spiritualité. L’homme, le vrai, est vivement incité à se doter d’une spiritualité, l’athéisme y est très critiqué : « Ces individus sont amenés à être dépressifs et à mourir par nature. C’est une logique absolument certaine ». Pour finir sur l’amitié homme-femme : « Pour qu’une amitié entre un homme et une femme soit possible, il faut qu’il y ait une égalité parfaite, 50-50 entre ce qui chez cette femme vous dégoûte et ce qui chez cette femme vous plaît ».
    Pratiques masculines et anecdotes personnelles
    Me voilà un peu plus instruit sur ma condition de mâle alpha. Effaçant les numéros de toutes mes amies de sexe féminin, je profite d’être au bord de l’apoplexie cérébrale pour me concocter un bon gros plat de pâtes de bonhomme, avec du gros jambon qui sent encore le foin comme les vrais cochons alphas, et du gruyère bien sale qui sent sous les bras et qu’est certainement pas homo lui.
    Il est temps de passer à la pratique. Enfin, quand je dis « pratique », il s’agit plus d’une nouvelle partie théorique appuyée de plusieurs anecdotes personnelles afin d’énoncer des conseils présentés comme naturels. On apprend ainsi à « avoir de l’audace », « développer son courage » et « son charisme », évidemment « travailler son corps » ("Un patron tyrannique manquera beaucoup moins de respect à un type subordonné musclé qu’à un type subordonné pas musclé. C’est une expérience sociologique que vous pouvez faire"). Il faut également apprendre à développer un réseau, qui n’est que le reflet actuel du « clan » ancestral, nécessaire à l’épanouissement de chaque grand homme : « L’homme individualiste pur se retrouve complètement baisé, explique l’écrivain Rochedy, lorsqu’il affronte d’autres communautés qui elles restent organisées sur des points de vue ethniques, religieux ou idéologiques ».

    Valeur primordiale, l’homme alpha doit à tout prix apprendre à « se faire respecter ». L’ex-cadre frontiste raconte qu’on « a tous déjà vu » des hommes se faisant agresser dans la rue, « souvent des Français qui n’ont pas cette culture (masculiniste) », frappés par « d’autres communautés », des gens « élevés dans des notions purement masculines, même si pour le coup elles peuvent être brutales et barbares », et qui « n’estiment pas que l’on doit le respect à quelqu’un au prétexte qu’il est quelqu’un ». Parfois, les thèses du FN ne sont pas loin.
    Une pensée rétrograde
    En résumé, la formation de Julien Rochedy peut prêter à sourire. Elle ressemble, quoiqu’en (légèrement, très légèrement) plus long, aux vidéos de coaching où un soi-disant formateur vous explique les trois techniques à appliquer pour aborder et emballer à coup sûr une femme dans la rue.
    Mais sous couvert de références philosophiques permanentes, de comparaisons historiques bancales, d’anecdotes à la gloire des anciens mondes grec et romain, à la France d’avant où l’homme avait toute sa place et où la femme fermait sa gueule, à l’appui de thèses sociologiques au ras du plancher ("on a tous déjà vu…", « j’ai des amis qui… »), l’idéologie de Rochedy sent le soufre, la détresse d’un « mâle » élevé au rang de symbole, désorienté qui, faute d’arriver à se positionner dans le monde actuel, construit autour de lui un univers qui se veut « impertinent », « conservateur » et « anti-bobo », occultant son caractère profondément machiste et patriarcal.
    Le seul « oubli » volontaire, la seule différence entre l’ancien monde et le nouveau que Rochedy appréhende tant, c’est qu’aujourd’hui les femmes ont l’opportunité de parler, et surtout d’être entendues. Ce qui, visiblement, déplaît à certains.

  • Afrique du Sud : le traditionalisme et le masculinisme au secours du pouvoir politique
    https://joellepalmieri.wordpress.com/2018/06/18/afrique-du-sud-le-traditionalisme-et-le-masculinisme-au-se

    La sexualité s’est imposée au cœur du discours des dirigeants politiques sud-africains et en particulier de son ancien président en exercice, Jacob Zuma. Elle se double du recours régulier aux registres du traditionalisme et du masculinisme, au point qu’on assiste à un masculinisme politique. Dans un contexte d’augmentation constante de la pauvreté, de déploiement de … Lire la suite →


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    • L’étude Understanding Men’s Health and the Use of Violence : Interface of Rape and HIV in South Africa, publiée en 2009 par le Medical Research Council (MRC), apporte un éclairage important sur la question des viols. Un jeune Sud-Africain sur quatre reconnaît avoir violé au moins une fois dans sa vie. La moitié des hommes sondés au cours de l’étude du MRC avaient moins de 25 ans et 70 % moins de 30 ans. Selon le rapport, sur les 27,6 % d’hommes ayant commis un viol, « 23,2 % ont déclaré avoir violé deux ou trois femmes, 8,4 % quatre à cinq femmes, 7,1 % six à dix, et 7,7 % plus de 10 femmes ou filles ». Une recherche menée par le même organisme en 2001 auprès de 11 735 femmes interrogées en 1998 montrait que 153 d’entre elles témoignaient avoir été violées avant l’âge de 15 ans. Pour ce 1,3 % d’adolescentes, 85 % des viols avaient été commis entre l’âge de 10 et 14 ans et 15 % entre 5 et 9 ans. Le viol touche même des petites filles de cinq mois[34]. Les violeurs comme les violées sont très jeunes (adolescents) au point qu’on pourrait estimer que le viol est considéré par ces jeunes comme le seul mode de relations sexuelles.

      Selon une recherche menée en 2002 sur le viol des jeunes filles pour le journal The Lancet, 21 % des violeurs sont des proches, 21 % des étrangers ou des connaissances récentes, et 10 % des petits amis[35]. Il existe une forte causalité de proximité. Selon une enquête menée par le groupe de recherche Community Information Empowerment and Transparency auprès de 300 000 enfants et adolescents de 10 à 19 ans dans 1 418 écoles et lycées du pays, 27 % des filles ou adolescentes violées par « quelqu’un qu’[elles] connai[ssen]t » ne considèrent pas l’acte comme une violence sexuelle, pas plus que les « attouchements non consentis »[36]. Cette constatation témoigne des biais dans les représentations de la violence dans ce pays, au point qu’il existe une distorsion entre sexualité et violence. Autrement dit, les rapports sexuels sont tellement entendus par les adolescentes comme « normalement » violents qu’il n’existe pas d’imaginaire de ces relations sexuelles, lié au désir, au plaisir ou à la libre disposition de son corps. De la même façon, plus d’un quart des jeunes garçons violeurs affirment que « les filles aiment être violées ». Le viol, les violences, procèdent d’une « adaptation à la survie dans une société violente ». Ils traversent les relations sociales et les dominent.

      La plupart des viols sont perpétrés par des Noirs sur des Noires, et à une moindre échelle par des Noirs sur des Blanches (un sur dix), celles-ci ayant davantage les moyens financiers d’assurer leur sécurité personnelle[37].

      Les données les plus récentes du SAPS[38] établissent qu’entre avril et décembre 2016, 42 496 cas de viol ont été rapportés. Mais une étude nationale de 2017 intitulée Rape statistics in South Africa estime le taux de viol réel à 77 pour 100 000[39]. En 2015, le taux de viol réel est estimé à 80 pour 100 000, soit plus du double du taux d’homicide (déjà très important, nous venons de le voir) pour la même période. De fait, les statistiques fournies par la police ne reflètent pas la réalité. Par ailleurs, il n’existe pas de données désagrégées par classe, sexe, race, âge. Les tendances et modèles sont donc difficiles à élaborer de façon appropriée. Comme Kath Dey, directrice de Rape Crisis, le précise, « les agressions sexuelles ne sont pas regroupées par classe ou race, santé ou pauvreté, genre ou âge. Elles peuvent avoir lieu n’importe où, n’importe quand »[40].

    • Globalement, les victimes sont tuées par balle. 66,30 % des criminels possédaient légalement une arme à feu au moment du meurtre et 58 % d’entre eux étaient employés dans le secteur de la sécurité. Ce constat s’ajoute à celui qui établit que 64,90 % des féminicides intimes auraient pu être évités si l’auteur n’avait pas légalement possédé une arme mortelle. De plus, l’étude de 2004 du Medical Research Council montre que la grande majorité des homicides de femmes restent impunis, avec moins de 37,3 % des crimes conduisant à une condamnation sous deux ans[54].

      Ca me fait pensé à l’autorisation du port d’arme pour les vigiles et pour les flics d’être armés à domicile. Voir si les féminicides augmentent depuis.

    • La relation de cause à effet est claire... ie la relation entre militarisation des sociétés, banalisation de la circulation des armes, sexualisation des discours des dirigeants politiques et homicides volontaires de femmes... je l’evoque dans un autre article (publication à venir) et en parlerai fin août à la fac de Nanterre lors du congrès féministe francophone https://joellepalmieri.wordpress.com/2018/06/07/militarisme-militarisation-et-univers-militaires-limpact-c

    • Merci @demeter tes articles sont passionnants. Je suis bien contente que tu sois sur @seenthis
      Par rapport à la militarisation, c’est un système qui fabrique de la #fraternité et la #fraternité est une organisation masculine qui a pour but d’exclue et opprimer les femmes. C’est en plus une fraternité ultra misogyne, avec un culte des armes, de la mort, de la hierarchie, de la violence et de la domination. Tu l’as probablement deja lu mais je te conseil sur ce sujet : BALLAST Bérengère Kolly : « La #fraternité exclut les #femmes »
      https://seenthis.net/messages/420859

    • Très intéressant en effet. Dans la liste des cultes je rajouterais l’ordre et la morale...
      La militarisation est surtout à mettre en relation avec le système militaro-industriel qui vise entre autres la division sexuelle, ie l’inegalite Des sexes au minimum et la domination de classe, race, sexe

    • La fraternité met en avant la question de sexes et de genres et explique certains aspects du mecanisme de la misogynie mais c’est pas un concepte qui vise à expliqué tous les aspects de la millitarisation, les rapports de classes et de races.
      Pour le colloque à Nanterre est-ce que c’est ouvert au publique et est ce qu’il faut reservé sa place ?

  • Reproduction artificielle « pour toutes » : le stade infantile du transhumanisme
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1064

    Toujours en librairie : Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme. Voir ici

    Le 18 janvier 2018 s’ouvraient les « Etats généraux de la bioéthique » organisés par le Comité consultatif national d’éthique - prélude à la troisième révision de nos lois de bioéthique depuis 1994. Plaisante éthique, soumise à la perpétuelle fuite en avant technologique et aux desiderata des consommateurs rendus possibles par ces progrès. Le grand sujet cette fois, c’est la reproduction artificielle de l’humain (PMA), qu’il est question d’autoriser aux femmes seules et aux couples de lesbiennes. Autorisation d’autant plus probable que Macron, le « président des très riches » accusé de mener une « politique de droite », a besoin paraît-il d’"envoyer des signaux à la gauche". De (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/reproduction_artificielle_.pdf

    • Encore une fois plein de mélanges, de part et d’autre, comme il y a 5 ans…

      Les gens de PMO sont contre la PMA pour tout le monde, donc y compris les hétéros, et même y compris les chèvres, les brebis et les vaches.

      Des deux côtés on continue de parler de « la PMA » alors qu’il y a des paliers, et qu’il n’y a pas grand chose de commun entre faire une fécondation in-vitro (porte majeure du transhumanisme, entre autre problème, mais il y a aussi la médicalisation, la déportation d’une solution sur des techniciens), et le fait d’injecter du sperme au fond du vagin d’une femme non stérile, lesbienne ou pas, jusqu’à ce que ça fonctionne (qui peut être une pratique autonome et bénigne). Je pense qu’il faut arrêter de parler de « la PMA », sinon on ne peut pas débattre.

      Quant à la GPA, là c’est plutôt pour les hommes gays, et c’est très directement une appropriation du corps des femmes (contre rémunération plus ou moins importante). Mais à partir du moment où on va reconnaitre un « droit inaliénable à avoir un enfant » (c’est là tout l’enjeu), et que les lesbiennes vont pouvoir, alors les gays aussi, et donc ok pour la GPA (quand bien même les lesbiennes non stériles n’utiliseraient pas la fécondation in-vitro !)… sauf… si on se tourne vers l’amélioration drastique des parcours d’adoption ?

      En 1989 déjà, le Feminist International Network of Resistance to Reproductive and Genetic Engineering avait écrit un texte contre tout ça.
      http://www.finrrage.org/wp-content/uploads/2016/03/FINRRAGE.pdf
      Qui avait été signalé ici :
      https://seenthis.net/messages/687559

      @aude_v mais #fatigue d’avance… (et pourtant je pense toujours que c’est débat et des choix de société vraiment super important, pour les femmes et pour tout le monde)

    • Je complète. Je parle de « droit à avoir un enfant » qu’il faut distinguer à « droit à élever un enfant », à mon avis. Oui au droit à toutes et tous d’élever des enfants, quelque soit sa configuration familiale !

      Par ailleurs, il faut bien insister pour PMA et GPA, ce sont vraiment deux choses différentes et que les questions (et réponses) ne sont pas les mêmes du tout pour les lesbiennes et les gays.

      Afin d’encore mieux débattre, il faut sûrement affiner les formulations, et donc ce qu’on défend ou ce qu’on rejette entre : « droit à élever un enfant », « droit à avoir un enfant » et « droit à procréer ». Tout ça ne veut pas dire la même chose.

  • Après l’enquête de « Libé » sur le harcèlement sexiste dans l’établissement militaire, le chef de corps est sur le départ. Il laisse derrière lui une stèle vue comme une provocation.

    Au lycée de Saint-Cyr, le colonel part, les « tradis » restent

    C’est, en quelque sorte, un cadeau d’adieu. Depuis le début de semaine, une stèle flambant neuve a fait son apparition dans la cour Rivoli du lycée militaire de Saint-Cyr (Yvelines). Entre quatre flèches qui partent vers l’extérieur, trois slogans sont gravés en lettres d’or : « chic à Cyr », « chic aux anciens », « chic aux tradis ». Dans le langage propre aux lycées militaires, les flèches, c’est pour rendre gloire. « Chic », c’est à peu près le même sens. Au sein de l’établissement, l’objet a fait bondir.

    Voir aussi notre long format Harcèlement au lycée militaire de Saint-Cyr : après l’enquête, témoignages et réactions

    Car même si ces slogans ne sont pas nouveaux (ils étaient déjà écrits dans la même cour dans les années 60), même si le ministère des Armées explique à Libération que le « chic aux tradis » est à prendre dans le sens de la glorification de traditions vieilles de deux cents ans, difficile pour certains élèves et professeurs de ne pas voir dans cette stèle une provocation plus que malvenue. Car « chic aux tradis », c’est aussi une référence pour le moins transparente au mouvement des « tradis », ces garçons des classes prépa qui font vivre un enfer aux élèves filles. Libération avait révélé le 23 mars le harcèlement sexiste quasi quotidien qu’elles subissent, à tel point que la plupart d’entre elles abandonnent leur cursus avant terme.
    « Ancien tradi »

    La stèle a été inaugurée tout à fait officiellement alors que le colonel qui dirige le lycée militaire depuis septembre 2015, Thierry Assonion, est sur le départ. Au début du printemps encore – avant l’enquête de Libé – il était donné pour rester l’an prochain. Officiellement, le colonel obéit simplement au « plan annuel de mutation ». Son dernier acte au lycée aura été en tout cas d’installer cette stèle.

    A lire aussi « J’étais un bourreau » : la confession d’un tradi repenti

    Provocation ou pas, le lycée doit désormais regarder du côté de la rentrée : qui pour remplacer le colonel Assonion ? A Saint-Cyr, les bruits de couloir ont d’abord évoqué la possibilité d’une colonelle, ce qui aurait été un signal fort dans un établissement et une institution où peu de place est laissée aux femmes. La rumeur s’est finalement cristallisée sur le nom d’un homme, Tanguy Eon Duval. Un nom qui en effraie plus d’un : « Ce colonel est un ancien tradi, ce serait désastreux de le mettre à la tête du lycée », se désole une source interne. « Symboliquement, c’est grotesque, il n’y a pas pire comme signal, s’énerve un témoin. Si cette hypothèse se concrétise, c’est plus que de la provocation à notre égard. C’est de l’insolence. Qui va me faire croire qu’un ancien tradi fera tout son possible pour bannir les pratiques de ses "frères" ? » Pour le moment, aucun nom n’a été officialisé. Contacté par Libération, le service d’information de l’armée de terre a seulement indiqué ne pas avoir encore choisi « le nom du futur chef de corps ». Mais qu’il y aurait bien « une personne désignée pour la rentrée prochaine ».
    Exclusions

    Concernant les sanctions au sein du lycée, les exclusions sont en revanche bien actées. Pour rappel, à la suite des révélations de Libération, la ministre des Armées, Florence Parly, avait déclaré le 4 avril devant l’Assemblée nationale, vouloir « exclure de Saint-Cyr-l’Ecole les élèves impliqués dans les faits » de harcèlement moral et sexiste et « interdire le redoublement des élèves perturbateurs dans les classes préparatoires ». Le conseil de classe des hypokhâgneux (première année de classe prépa littéraire), qui a eu lieu mardi, a refusé à cinq élèves « tradis » leur poursuite d’étude au sein de l’établissement pour « des raisons de comportement ». Six de leurs camarades, issus de la même promotion, ont quant à eux écopé d’une semaine d’exclusion « avec sursis pour l’année scolaire 2018-2019 » : au moindre écart l’an prochain, c’est la porte (de manière définitive).

    Du côté des deuxième année aussi, les sanctions sont tombées. Mais rien qui ne puisse obérer une future carrière d’officier. Neuf élèves sont passés devant le conseil de discipline. Certains étaient assistés d’un avocat. Le chef du clan des « tradis » et son numéro 2 ont été définitivement bannis du lycée par la hiérarchie militaire à la demande du corps professoral. Les sept autres élèves qui avaient participé à un sketch violemment misogyne réalisé au lycée à l’automne 2017, ont été exclus quinze jours durant les semaines de révisions. Rien de plus. Et au final, l’ensemble de ces neuf « tradis » de deuxième année ont tout de même été autorisés à passer le concours pour intégrer l’école spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr Coëtquidan. Sept d’entre eux sont d’ailleurs admissibles et préparent les épreuves orales pour une potentielle intégration à la rentrée.
    Guillaume Lecaplain , Anaïs Moran

    C’est beau l’armée et la France, plus tu harcèle, humilie et discrimine les femmes et plus tu sera récompensé, reconnu, couvert de gloire et de médailles.
    #fraternité #sexisme_d'état #masculinisme #misogyne #sexisme #discrimination

  • Être belle : un choix ou un devoir ?

    https://www.franceculture.fr/conferences/reunion-des-musees-nationaux-grand-palais/etre-belle-un-choix-ou-un-devoir

    Réunion des musées nationaux-Grand Palais
    Conférences
    Être belle : un choix ou un devoir ?
    01.09.2017 (mis à jour le 13/06/2018 à 12:09)

    Jusqu’où allons-nous pour avoir un corps attractif et désirable ? Quels stratagèmes utilisons-nous pour le transformer selon les diktats d’une société qui n’aime que la beauté et la jeunesse ? Les femmes ne semblent pas vraiment libres dans cette quête de perfection.

    #beauté #standard #tu_es_belle

  • He’s pro-incest, pedophilia, and rape. He’s also running for Congress from his parents’ house. - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/news/local/wp/2018/06/01/hes-pro-incest-pedophilia-and-rape-hes-also-running-for-congress-fro

    He believes in instituting a patriarchal system, with women under the authority of men; he supports abolishing age restrictions for marriage and laws against marital rape; he believes that white supremacy is a “system that works,” that Hitler was a “good thing for Germany,” and that incest should be legalized, at least in the context of marriage. And at one point in a conversation with The Post, he seemed to express admiration for the system run by the Taliban in Afghanistan, noting that the country’s birthrate fell as a consequence of increased opportunities for women after the United States’ more than decade-long intervention.

    But Larson, 37, is hoping to take his views toward the mainstream by mounting a campaign for a congressional seat in Virginia, running as an independent libertarian for the state’s 10th district, a swath of land across three counties in Northern Virginia outside the Washington suburbs. The seat is currently held by Republican Barbara Comstock, but has attracted strong Democratic interest; Hillary Clinton won the district by 10 percentage points in 2016.
    […]
    The HuffPost reported this week that Larson had created two websites that catered to the furthest fringes of the Internet: suiped.org and incelocalpse.today, information that Larson confirmed in an interview with The Post.

    Both websites have since been removed by their domain hosts. Suiped or Suicidal Pedophiles, was a site and self-described organization created to lobby for pedophiles and other convicted or potential sex offenders to be able to kill themselves at clinics legally, according to cached images.

    According to a cached image, Incelocalypse was created to “serve as both headquarters and casual hangout for the hardest core of the hardcore incels,” the small but vocal community of “involuntary celibates” online who rage against feminism and a system of female empowerment that has deprived them of sexual gratification, an Internet subculture that has begun to draw some attention by mainstream media outlets.

    Larson said he considers himself to be part of the “#incel movement” and said his views took a turn for the more extreme after an acrimonious divorce.

  • Les fans d’Elon Musk ne semblent plus tolérer la moindre critique contre lui pym - 29 Mai 2018 - RTS
    http://www.rts.ch/info/monde/9605595-les-fans-d-elon-musk-ne-semblent-plus-tolerer-la-moindre-critique-contre

    Elon Musk, le patron fondateur de Tesla, lance des attaques de plus en plus virulentes contre tout article de presse critique. Une armée d’inconditionnels le soutient activement sur les réseaux sociaux.

    « Qu’est-ce que ça fait quand la mafia Twitter d’Elon Musk est à vos trousses ». Un billet publié par le Daily Beast raconte le sort réservé aux journalistes femmes qui couvrent Elon Musk : elles sont souvent traitées « d’idiotes, de chiennes ou pire ».


    Selon l’auteure, Erin Biba, journaliste scientifique à la BBC, ce ton peu amène serait le fait d’une « armée » de jeunes qui « marchent derrière » Elon Musk. « Honnêtement, je ferais confiance à un chien enragé avant de vous faire confiance », lui avoue ainsi l’un d’eux.
    I’d honestly trust a rabid dog before I trusted you
    -- Fred Brittin (@fb80902) 28 mai 2018

    Un autre message, adressé à une consoeur d’Erin Biba, Jessica Huseman, adopte un ton lourd de reproches : « Et si tu la fermais et que tu arrêtais d’importuner Elon ? Chaque minute où tu causes des ennuis est une minute de retard pour la mise sur le marché d’un véhicule totalement autonome. Tu tues littéralement des gens. »

    How about you shut the hell up and stop bothering Elon. Every min you cause trouble is a minute that fully autonomous vehicle is late to market. You’re literally killing people
    -- Yav Lee (definitely not a Russian bot) (@ChineseDotard) 23 mai 2018

    La semaine dernière, Elon Musk proposait de créer un site d’évaluation de la crédibilité des journalistes. Il a fait un triomphe auprès de ses supporters.

    #violence #harcèlement #censure #tesla #silicon_valley #google #automobile #voiture #elon_musk #voiture_autonome #innovation #robotisation #transport #voiture_autopilotée #électricité #voitures_autonomes #intelligence_artificielle

  • Sur la manière dont on fabrique un #grand_homme - Pierre Rissient
    Je découvre Pierre Rissient, beaucoup d’articles font son éloge funèbre en insistant sur le fait qu’il a co-produit le seul film réalisé par une femme et doté d’une demi palme d’or à Cannes.
    On apprend que cet homme etait pote avec Tarantino et Scorces et on parle du festival de cannes post-weinstein. Du coup je me demande quelles relations avait ce Pierre Rissant avec Weinstein le serial-violeur. Au passage je rappel que le tag #balancetonporc à été crée car le porc était le nom que les actrices donnaient à Weinstein à Cannes.

    C’est impossible que ce Pierre Rissient ignore ce que faisait Weinstein. En cherchant des infos sur les liens entre Rissant et Weinstein je trouve ceci daté de 2008 (ca donne un indication sur le lien entre les porcs et weinstein au passage) :

    Il y a trois ans, ils claquaient la porte de Disney, lui laissant leur société Miramax - et son extravagant catalogue de films. Depuis, les frères Weinstein n’étaient plus réapparus à la lumière. Mais leur dernier film, Zack and Miri Make a Porno, vient de faire un tabac au festival de Toronto. Les Weinstein, producteurs mythiques du cinéma américain des années 1990, sont peut-être de retour.

    Nés en 1952 et 1954, Harvey et Bob font leur entrée dans le septième art en 1979, à l’aube de l’ère des blockbusters. Le nom de leur société - Miramax - est un hommage à leur mère Miriam et à leur père Max, un tailleur de diamants qui avait combattu en Egypte pendant la seconde guerre mondiale avant de soutenir la cause sioniste.

    Elevés dans le Queens dans des conditions modestes, les deux frères ont grandi dans le culte de la famille Kennedy, mais aussi de la fratrie. Malgré des disputes parfois violentes, ils ont toujours travaillé main dans la main. Véritable cinéphile, doté d’une agressivité très hollywoodienne, Harvey, le plus grand (et le plus gros) des deux, le plus extraverti aussi, s’occupe directement des films.

    Il est aussi le plus redouté - notamment pour sa violence légendaire. Une réputation qui lui vaut d’être caricaturé par Tom Cruise dans Tropic Thunder, le film de Ben Stiller dont la sortie française est prévue le 15 octobre.

    Certains cinéastes le détestent. Sa tendance assumée à couper dans les films lui vaut le doux surnom d’"Harvey Scissorhands", référence au film Edouard aux mains d’argent, dans lequel Johnny Depp porte une paire de ciseaux en guise de mains.

    Mais Harvey est un séducteur sans pareil. Doublée d’une grande intelligence et d’un sens aigu de la communication, son agressivité devient un atout quand il s’agit de défendre un film. « La première fois que je l’ai rencontré, se souvient Vincent Maraval, patron des ventes internationales chez Wild Bunch, il voulait nous acheter Delicatessen. On ne le connaissait pas et on n’avait aucune intention de le lui vendre. Pour nous prouver sa motivation, il est parti puis est revenu déguisé en boucher, avec une tête de cochon sous le bras ! On a fini par lui laisser le film... »

    Quant à ses interventions sur la table de montage, elles relèvent, pour certains, d’un instinct très sûr. Pierre Rissient, qui fut membre du comité de sélection du Festival de Cannes et travailla avec Harvey sur La Leçon de Piano, de Jane Campion, et Little Buddha, de Bernardo Bertolucci, témoigne : « Quoi qu’on pense de Little Buddha, le film se tenait mieux après ses suggestions. Dans sa génération, Harvey est un des seuls à être compétent. »

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/09/13/les-freres-weinstein-refont-leur-cinema_1094856_3476.html#KjWTXQQgzcvdDbW0.9

    Du coup le « féminisme » de Rissient me semble assez particulier car si d’un coté il a co-produit le seul film réalisé par une femme (et du coup je me demande si cette co-palme est pas finalement un cadeau fait à Rissient par ses potes quetards de cannes), Bertolucci est notoirement connu pour le viol de Maria Sheinder
    https://www.lesinrocks.com/2016/12/04/cinema/dernier-tango-a-paris-bertolucci-reconnait-organise-viol-de-comedienne-m
    Et j’ai pas vu Lillte Bouddha mais le pitch fleur un peu le supremacisme blanc, le sauveur blanc et le colonialisme.

    Alors on a des articles élogieux pour un mec totalement inconnu du publique et on efface son amitié avec Weinstein, Tarantino (qui agresse aussi ses actrices en les étranglant jusqu’à l’évaouissement), Bertolucci... pour en faire un pseudo féministe à demi-mots

    Weinstein a co-produit la lecon de piano (un film très douteux du point de vue féministe soit dit en passant, ca m’étonne pas que Weinstein ai produit cet érotisation du chantage sexuel).

    L’institut lumière qui fait la comm pour l’hagiographie de cet inconnu mentionne le nom de son épouse Yung Hee et là j’aimerais bien savoir quelle est la différence d’age entre ce Pierre Rissient et son épouse. J’ai pas trouvé d’infos à ce sujet mais j’ai comme l’impression qu’elle n’a pas 81 ans.

    Bref hier au détour d’un article sur la vieillesse chez les 68tards je tombe sur un exemple de la manière dont la mémoire d’une féministe est faite en 2018 :

    https://seenthis.net/messages/692095
    « Le féminisme radical de Thérèse, sa vision très politique, un peu mégalo et autocratique, n’ont pas toujours facilité les choses, créant des conflits incessants non seulement avec la mairie, mais aussi avec les femmes du projet (un premier groupe a d’ailleurs explosé dès 2011). »

    Au passage je relève l’absence de sororité de cette journaliste qui installe une image très négative de Thérèse Clerc tandis que les hagiographes de Pierre Rissient sont des hommes. C’est peut être un hasard mais cette absence de sororité est un problème pour l’historicisation des femmes et la mémoire en particulier des féministes (qui vont toujours trop loin)

    Les inrock révèlent un peu plus qui est ce Rissient, un gros masculiniste aux tendances extrème droitières : https://www.lesinrocks.com/2018/05/06/cinema/pierre-rissient-disparition-dun-activiste-cinephile-111080076

    Dans ce cinéma, ils avaient établi un fameux carré d’as : Raoul Walsh, Otto Preminger, Fritz Lang et Joseph Losey. Des cinéastes qui ne faisaient pas dans le sentimentalisme ni n’abusaient d’ornementations stylistiques gratuites, menant leurs récits de manière sèche, autoritaire, dans un style sobre qui ne prenait jamais le pas sur le récit et l’action. Des cinéastes également portés vers la masculinité, dans leurs thèmes ou leur esthétique, point sur lequel insistaient les macmahoniens ce qui leur valut des soupçons de sympathies droitières, voire pire.

    Les inrock disent que bien sur c’etait pas un vrai, mais les inrock adorent faire la pub de Cantat et Orselan du coup si les inrock disent que c’est pas un fasciste masculiniste c’est que c’en est un. Il était peut être pas fascite sur tous les plans, mais il y beaucoup d’élément pour dire qu’est c’était un facho de la bite, un mussolinien du zob, un pinochien de la pine, c’est à dire un masculiniste.

    Du coup ca explique le si faible nombre de réalisatrices selectionnées à cannes puisque c’est ce type affreux qui fait des films « éxotico-érotique aux phillipines » (erk !) qui choisissait les films de ce festival misogyne.

    Et du coup cette année, pour la première session de cannes post-weinsteins le festival est dédié à cet homme qui faisait l’éloge de Weinstein.

    #legende_noire #legende_blanche #historicisation #fraternité #fratriarcat #féminisme #cannes #culture_du_viol #mémoire #amnesie #weinstein #balancetonporc #masculinisme

  • Un autre homme est possible | Un podcast à soi
    https://www.arteradio.com/son/61659963/un_podcast_soi_ndeg8_un_autre_homme_est_possible

    Comment réfléchir à sa masculinité ? A l’heure des combats féministes et du mouvement #MeToo, comment se construisent les identités masculines ? Quels stéréotypes de genre pèsent sur les hommes ? Quels rapports de domination existent entre eux ? À l’inverse des masculinistes qui cherchent à retrouver une virilité perdue, comment déconstruire ses pratiques de domination, ses injonctions intériorisées à la virilité ? C’est ce que j’ai cherché à comprendre dans ce podcast. Parce qu’interroger les masculinités est un enjeu féministe, une pratique nécessaire pour faire changer les rapports de domination. Durée : 47 min. Source : Arte (...)

    https://download.www.arte.tv/permanent/arteradio/sites/default/files/sons/02unautrehommeestpossible_hq_fr.mp3

  • l’An 2000 - Qui sont les « Incels », dont se revendique l’auteur présumé de la tuerie de Toronto ? - Libération.fr
    http://an-2000.blogs.liberation.fr/2018/04/25/incels

    Jusqu’à présent, les « Incels » étaient restés confinés à la sous-culture web. Ils sont tragiquement apparus dans l’actualité ce 23 avril, avec ce message posté sur Facebook par Alek Minassian, l’auteur présumé de l’attaque à la voiture-bélier à Toronto, quelques heures avant le drame.

    #masculinisme #misogynie #terrorisme

  • Pour Rose McGowan, Karl Lagerfeld est un « dinosaure misogyne » - La Parisienne
    http://www.leparisien.fr/laparisienne/actualites/people/pour-rose-mcgowan-karl-lagerfeld-est-un-dinosaure-misogyne-17-04-2018-766

    « Si vous ne voulez pas qu’on vous tire la culotte, ne devenez pas mannequin ! Rejoignez plutôt l’union des Ursulines. Il y aura toujours une place pour vous au couvent. Ils recrutent même ! » avait lâché Karl Lagerfeld au magazine Numéro à propos du mouvement #MeToo qui dénonce le harcèlement et les violences sexuelles.

    Des propos qui ont mis hors d’elle Rose McGowan, très engagée dans le mouvement né des suites de l’affaire Weinstein puisqu’elle avait été la première à avoir affirmé publiquement avoir été violée par le producteur. L’actrice de 44 ans a donc répondu au directeur artistique de Chanel via les réseaux sociaux.
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    En légende d’une photo postée sur Instagram où elle pose aux côtés d’une bonne soeur, l’actrice américaine née en Italie a écrit : « Karl Lagerfeld s’en prend au mouvement #MeToo : « Si vous ne voulez pas qu’on vous tire la culotte, devenez bonne soeur ». Karl, j’ai vu vos propos dégoûtants hier soir. Je me suis sentie sale. Ce matin, j’ai rencontré soeur Irène et je me suis sentie légère. Je suis certaine que soeur Irène vous pardonnera d’être un dinosaure misogyne mais moi, je pense que vous être une âme méchante, étriquée et noire et je ne vous pardonnerai pas. Vous avez fait tellement d’argent grâce aux complexes des femmes, il est temps pour vous de disparaitre dans le coucher de soleil misogyne ». Un message accompagné du hashtag « Boycott Chanel ».

    « J’en ai ras le bol »

    Dans une interview livrée au magazine de mode Numero le mois dernier, le créateur avait donné son avis sur le mouvement #MeToo : « J’en ai ras le bol. Et puis je ne mange pas de porc. Ce qui me choque, c’est que toutes ces starlettes ont mis vingt ans à se rappeler les événements ».

    Le créateur a surenchéri en expliquant : « J’ai lu quelque part qu’il fallait maintenant demander aux mannequins si elles étaient à l’aise lorsqu’elles posaient. C’est la porte ouverte à toutes les fenêtres : à partir de ce moment-là, en tant que créateur, vous ne faites plus rien ».

    C’est pas que cet ordure de Lagerfeld m’interesse mais je relève ce qu’il dit du "créateur" et de sa nessessité à traiter les models comme du bétail pour faire de lard. Comme si une vrai création devait obigatoirement comporter de la violences misogyne pour avoir de l’interet.
    Lagerfild n’est pas cannibal, il ne mange pas de porc, mais son boulot c’est de nourrir les porcs avec la haine des femmes.

    #violophilie #mode #créateur #grand_homme #misogynie #masculinité #masculinisme #backlash #femmes