• Des joueurs pètent un câble parce qu’un jeu les force à incarner une femme | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2016/04/11/des-joueurs-petent-un-cable-parce-quun-jeu-les-force-a-incarner-une-femme

    Nous comprenons que c’est un sujet délicat pour beaucoup de gens. Nous comprenons que vous avez peut-être hérité d’un genre qui n’est pas le vôtre IRL. Nous comprenons que cela puisse vous ennuyer et que vous n’ayez plus envie de jouer à notre jeu, écrivaient-ils. Mais techniquement, rien n’a changé, puisque la moitié de la population connaissait déjà ce sentiment. La seule différence, c’est que désormais, le fait de connaître ce sentiment dépend de votre Steam ID, et non de votre genre IRL.

    #Video_game #masculinisme #machisme #sexisme #femmes

    • Dans les jeux de rôles aussi, ce n’était effectivement pas évident de voir des hommes jouer des personnages de femmes... Quand j’étais jeune (il y a bien trop longtemps à mon goût), ça n’était pas naturel ce genre de chose... Et visiblement, ça reste toujours aussi peu naturel.

      De mon point de vue, jouer des personnages féminins a toujours été un plaisir... Je le prenais, j’imagine, comme une façon de jouer avec mon alter-ego féminin...
      (mon plus ancien souvenir marquant de ce sujet, c’est Dungeon Master, avec Chani, qui était parmi les 4 mon personnage préféré dans l’équipe, personnage que j’entrainais mieux que les autres... ; ensuite, on a eu JRTM (Jeu de rôle des terres du milieu, basé sur le monde de Tolkien), et mon personnage Tilia, une guerrière-magicienne redoutable... et puis... Tilia a repris du galon dans « Fondation le Jeu », le jeu en ligne, où j’y ai fondé le « Nouvel Empire »... Bref.

      Tout ça pour dire que ces explications alambiquées sur les impossibilités de mettre des personnages féminins dans les dessins me dépassent... tout comme ces réactions violentes quand on impose un avatar féminin à un môme visiblement incapable de discerner la réalité et la fiction...

    • @biggrizzly pour les jeux de rôle j’ai un très mauvais souvenir de mes potes lorsqu’ils jouaient un personnage féminin. C’etait pire que tout, une débauche de clichés misogynes et c’était insupportable. Je me suis d’ailleurs fâché très fort avec toute ma bande de potes rôlistes.

    • Tout ça est vrai, et en même temps, il y a dans les jeux vidéos, le cosplay, les jeux de rôles des espaces non aussi stéréotypés, des féministes hommes et femmes, des personnes LGBT+ proposent leurs propres narrations ou subvertissent les jeux en les utilisant à contre courant. Et ce sont ces gens qui viennent de me redonner envie de jouer.

  • Des masculinistes prennent à partie des groupes féministes lors de Nuit Debout Lyon : appel à soutien - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/Nuit-Debout-Lyon-16155

    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/local/cache-vignettes/L285xH200/arton16155-89454.jpg?1460320340

    Hier soir, lors de la première #NuitDebout place Guichard, un groupe de féministes a décidé d’y créer un espace féministe safe.

    Ce fut chose faite, et installé.e.s sous l’arbre à lampions, deux espaces furent mis en place côte à côte. L’un féministe et l’autre féministe intersectionnel (contre les oppressions de race, classe, genre).

    Pourtant, quelques heures après leur installation, elles sont prises à partie par quelques hommes blanc aux revendications sexistes. Ceux-ci vont alors agresser verbalement les groupes féministes de manière très violente et les sommer à se justifier sur les pancartes ou étaient affichées des slogan prônant la non-mixité.

    Ces masculinistes ont ensuite vociféré dans le micro à quel point ils assumaient leurs « couilles et leur bites » et que ces regroupements féministes n’était qu’une division communautariste qu’il fallait combattre !

    Sous les applaudissements de l’assemblée, ils ont aussi menacé ces groupes féministes de création de groupes masculins non-mixte.

    Les militantes féministes se sont alors retrouvées isolées, prises à partie et non soutenues par l’assemblée de NuitDebout invalidant de fait et de manière violente leurs revendications.

    Nous appelons donc toutes les militantes anti-sexistes, anti-racistes et qui luttent contre toutes dominations à venir soutenir ces espaces féministes qui désirent que leurs revendications puissent exister au sein du mouvement NuitDebout.

    Des meufs vénères

    #non_mixité #domination #contrôle #nuit_debout #féminisme #masculinisme

  • Ces pauvres hommes injustement accusés, ou la résurgence d’une vieille rengaine masculiniste
    https://www.lecinemaestpolitique.fr/ces-pauvres-hommes-injustement-accuses-ou-la-resurgence-dune-vi

    La sortie de Taken 3 au début de l’année a confirmé une tendance masculiniste à l’œuvre au moins depuis le début de la décennie, à savoir la multiplication des figures d’hommes injustement accusés d’avoir commis des crimes sur des femmes et/ou des enfants. On trouve notamment un certain nombre de maris accusés d’avoir tué leur […]

    #Cinéma #Séries #antiféminisme #masculinisme #misogynie #racisme #violences_contre_les_femmes #virilisme

  • De sexe masculin - Sur les docks
    http://www.franceculture.fr/emissions/sur-les-docks/de-sexe-masculin#

    Aujourd’hui, ils ont 25, 35, 45, ou 55 ans : hétéro, bi, ou homo, en couple ou célibataire, romantique ou sceptique.

    En commun, ils ont un « M » sur leurs cartes d’identité, quatre hommes pour qui à partir de ce sexe masculin tout reste à inventer… Ils disent leurs rêves, leurs doutes, leurs désirs autant que leurs regrets. Leurs voix se croisent, parfois leurs mots se rejoignent.

    A travers leurs premiers émois, leurs premiers amours, leurs premiers chagrins, comme à travers les derniers, se composent avec leurs propres notes quatre mélodies singulières.

    https://www.franceculture.fr/cruiser-production/2016/02/44ba91d3-d64a-4e74-bf8f-65f091a1c093/x510_louvre-lens_-_leurope_de_rubens_-_111_-_etude_dhomme_nu_renverse.

    Ben, 4:40

    Être un homme c’est une question compliquée ; Il y a ce que la société nous impose, c’est à dire le mâle Alpha, le matchiste, celui qui ne pleure pas, celui qui dirige, celui qui gagne plus que sa femme et ça, quand on n’est pas d’accord avec ça, il faut être “un autre homme”, un homme plus égale, par rapport à la femme, c’est un combat. Donc en fait, Je pense que pour moi, être un homme c’est se battre contre l’image de l’homme qu’on nous impose depuis des années. Ça m’a conduit à me mettre en retrait dans les moments de séduction par reffut de la compétition ; Je refuse dans un milieu social, une fête, un bar, d’être en compétition pour le coeur d’une demoiselle, comme se serait le mâle alpha dans un troupeau de lion et qui remporterai la lionne. Je ne concidère pas l’autre comme un trophée. C’est pas évident quand on ne veut pas rentrer dans ce jeu là.

  • ONGs, spectacle et dépolitisation de l’écologie
    (relevé sur twitter https://twitter.com/clemence_h_/status/696800818440359936 )

    Je viens d’enfin terminer le documentaire sur la création de #Greenpeace. La #dépolitisation de l’#écologie est un drame.
    Pour vous résumer. Greenpeace est créé à Vancouver dans un contexte de #guerre froide & guerre du #Vietnam. Quelques militants (mecs privilégiés) font le lien entre les tests de bombes atomiques / le capitalisme / la question écolo. On est dans un contexte où les jeunes hésitent pas à brûler des drapeaux américains lors de manifs, d’autant que bcp d’Américains vivent à Vancouver pour échapper à l’armée US.
    Leur 1re action a pour but d’arrêter les tests nucléaires en Alaska - ils sont très médiatisés et ils obtiennent 1 victoire éventuellement.
    ET LÀ. Je sais pas comment ou prq les mecs décident de complètement revoir leur stratégie et message politique pour « sauver les baleines ».
    Donc exit toute pensée politique sur le #capitalisme, sur QUI pêche la baleine et comment, sur l’impérialisme américain. EXIT
    Leur 1re action cible un bateau russe. Résultat : les médias américains boivent ça comme du petit lait -> baleiniers = méchants Russes.
    Les mecs connaissent un succès inouï.
    ET LA #CIA VA ENSUITE LEUR FOURNIR DE L’ESSENCE POUR LEURS BATEAUX.
    Des mecs qui ont fui les US pour échapper à l’armée deviennent des mecs qui acceptent de la tune de la CIA pour nuire à l’image de l’URSS.
    Parenthèse : absolument aucune mention dans le docu de pourquoi les US font leurs tests nucléaires là où ils les font, c’est à dire les îles aléoutiennes, où vivaient des Amérindien-ne-s qui ont été réduit-e-s en esclavage, ne pouvaient plus pratiquer leurs modes de vie ancestraux, et subissent des vagues d’épidémies contre lesquelles ils ne sont pas immunisé-e-s.
    De 25 000 personnes aléoutes avant la #colonisation, on passe à environ 2 000 début XXe. La population est décimée.
    Les US pratiquent ces tests nucléaires sur des terres qui ne sont plus habitées du fait de ce génocide. Rien n’est dit à ce sujet.
    Après une campagne sur les baleines, ils vont dans un petit village au Canada pour s’opposer à la chasse des phoques.
    La population de pêcheurs réagit très mal...& les mecs de Greenpeace reconnaissent d’eux mêmes que c’est pas les petits pêcheurs le problème.
    Les mecs après avoir bloqué des routes....................... reconnaissent qu’ils s’attaquent pas aux réels coupables.
    Et c’est pas fini. Ils obtiennent finalement avec joie (car attention médiatique+++) le soutien de Brigitte. Bardot.
    Brigitte. Bardot.
    (Brigitte Bardot la raciste / nationaliste / islamophobe / personne ignoble pour ceux qui ignorent.)
    Ensuite l’orga va voler en éclats - parce que conflits d’égo - comme ils le disent eux mêmes. Sur toutes leurs expéditions jamais +d’1 meuf.
    A un moment une ex-militante en parle comme d’une « male dominated organisation ».
    Que. des. keums. Que des keums, + toujours dans la performance, dans la virilité, ouhlala c’est tellement dangereux ce qu’on fait ouhlala.
    + le « On va sauver le monde », constant.
    De fait les mecs capitalisent constamment sr leur position sociale d’hommes blancs uber-privilégiés mais aucune réflexivité là dessus, zéro.
    Cerise sur le gâteau : t’apprends à la fin qu’un des mecs s’est reconverti en fidèle serviteur des + grandes multinationales.
    Le mec est climato-sceptique, pro-#OGM, se présente comme « pro-business, pro-#mondialisation, pro-capitalisme. »
    J’étais ACHEVÉE.
    Voilà où ça a mené ces gens de dépolitiser l’écologie. De faire de l’écologie un truc de conservationnistes blanc-he-s privilégié-e-s.
    Les mecs ont renoncé à s’attaquer aux puissants. Renoncé à faire le lien entre écologie / colonialisme / capitalisme.
    Mais le documentaire s’appelle « Comment changer le monde ».
    –> NO <-

    #nucléaire #masculinisme #paresse_intellectuelle #narcissisme #bourgeoisie #spectacle #médias
    Voir aussi http://partage-le.com/2015/12/long-isation-de-la-resistance-par-arundhati-roy

    • Return of Kings is basically an MRA site(In all but name) run by racist,sexist,Islamaphobic,anti-semetic fucks who can never be trusted. Roosh Valizadeh has actively harassed people,doxxed people,basically admitted to raping someone,and lead a hate fat people movement,and that’s not close to what he has done. Roosh was a part of the harassment movement gamergate and part of this harmful pick up artist circle know as “the red pill”.

      http://www.wehuntedthemammoth.com/category/rhymes-with-roosh

      He was in a documentary about the “manosphere,” by BBC’s Reggie Yates.

      http://www.wehuntedthemammoth.com/2015/12/23/roosh-v-is-angry-that-the-bbc-has-portrayed-him-as-the-monster-he-is/#more-21504

      http://www.wehuntedthemammoth.com/2015/04/28/roosh-v-seduced-and-abandoned-by-the-dr-oz-show

      Here is a link to him admitting on Dr.Oz he has no regrets on shaming and bullying fat people.

      He has been banned from countries and was run out of one city. If you feel safe enough to try and stop this then Call the police(if you feel comfortable talking to them of course), call the stores and companies they are planing to decoy meet in front of,call the newspapers and warn them. Do everything to warn people of these harassers. If you don’t want to do that then down vote his books he has written online and warn your friends and family. Do not let him do this kind of thing.

      Roosh has been denounced by mayors and leaders alike. He is dangerous and it must be known how dangerous he is.

      http://mamie-caro.tumblr.com/post/138599341824/regarding-that-rape-rally-list

    • This coming Saturday, February 6, at 8pm local time, followers of “Roosh V”- noted sexist, racist, homophobic, and overall horrible monster (not a human being)- will be holding secret meetings to rally for rape to be legalized. You didn’t read this wrong THEY WANT RAPE TO BE LEGALIZED.

      This shit is dangerous af, and as they have barred anyone who isn’t male or straight, so we need all our white male allies to gather and shut this shit down. If you are a straight man of colour, please be careful. Even though the website says the meeting is for straight men of all races, the Roosh V following has also been known to be very racist and xenophobic.

      Here is how the meeting will take place, as according to their website (I’m not going to link it because it does not deserve any hits, but all the info here is authentic- you may google and see for yourself):

      We will have 165 meetings in 43 countries for our international meetup day on February 6, 2016 at 8PM local time. Hosts have been instructed to wait at the meeting point from 8:00-8:20pm before moving on to the final location. If you arrive at the meeting point at 8:21pm, you will miss the meetup. Arriving on time within the window is absolutely paramount.

      To identify your fellow tribesmen, ask the following question to a man you suspect is there for the meetup: “Do you know where I can find a pet shop?” If you are asked this question, answer in the affirmative: “Yes, it’s right here.” You can then introduce yourself and get details about where to proceed at 8:20. If you ask someone for the pet shop and they appear confused or actually try to direct you to a real pet shop, they’re not there for the meetup.

      If you are a woman, DO NOT GO, your safety is at risk. Roosh V has made it very apparent that your presence might be met with violence.

      I won’t be able to attend a shut down (obvs- brown gay turban guy), but we need to shut this down ASAP. So to all my white brothers who identify as allies, now is your time to stand up and act.

      I will be calling the RCMP and reporting this, make sure you report this to your local police as well.

      http://mirrorontheworld.tumblr.com/post/138600015376/urgent-straight-male-allies-needed-to-shut-down

    • Le truc qui m’inquiète c’est de me dire qu’il est possible que personne n’en parle et que ça ne concerne qu’une poignée de mecs dans le monde et de leur faire de la pub en balançant ça... Je suis vraiment pas à l’aise avec ce truc.
      En cherchant je suis tombée sur une campagne de ce groupe #ROK à qui ont doit déjà la #FatShamingWeek et le #BodyShaming : http://www.terrafemina.com/societe/international/articles/32569-fat-shaming-week-et-body-shaming-le-probleme-de-la-grossophobie.h

    • Je confirme : après un tour sur les réseaux sociaux, ce sont surtout ses opposant-e-s qui en parlent le plus. A moins d’un monde secret auquel je n’aurai pas accès (tout à fait possible) je penche sur l’égo sur-développé d’un mec qui fait tout pour faire parler de lui.
      Par exemple avec le dernier Mad Max : http://www.ecranlarge.com/films/news/939952-cannes-2015-mad-max-boycotte-pour-cause-de-feminisme

      Y’a aussi une pétition qui tourne contre lui : https://www.change.org/p/the-nsw-police-force-stop-supporters-of-legal-rape-roosh-v-advocates-meeting

    • Je retrouve tes publications passées sur le sujet @mad_meg : merci à toi. Je reposte celui-ci ici :
      "Roosh V n’est pas une sensation YouTube ordinaire qui explique aux hommes comment avoir des relations sexuelles avec des partenaires féminines aléatoires.

      Le blogueur, auteur et conférencier, attendu demain à Montréal dans le cadre de sa tournée mondiale, est l’instigateur de Return of Kings, un blogue hétérosexuel et masculin qui prône en quelque sorte la domination de l’homme blanc. Il est de plus l’auteur de 14 ouvrages. Le grand mal du XXIe siècle à ses yeux ? Le backlash des hommes menacés par la gent féminine.

      Il ne se limite pas à faire quelques blagues de mauvais goût sur la culture du viol. Son argumentaire, à la lecture de ses nombreux billets, relève de ce qu’il qualifie de « néomasculinité », une idéologie masculiniste, antiféministe et misogyne. Elle combine les valeurs traditionnelles, la masculinité et la biologie animale comme système idéologique. À ses yeux, le socialisme, le féminisme et le marxisme culturel auraient contribué à la destruction de la famille et à l’appauvrissement de l’État-providence. Montréal, ville qui a donné lieu à des mobilisations féministes importantes, s’impose comme un laboratoire fort intéressant pour le néomasculiniste. C’est du moins ce qu’il affirme sur son blogue.

      RENFORCER LA DOMINATION MASCULINE

      Roosh V, à travers cette théorie élaborée, fait l’apologie de la culture du viol. Il propose, entre autres, de légaliser l’agression sexuelle si elle se déroule dans un lieu privé. Après tout, les femmes, à l’affût des derniers avancements juridiques, seraient prêtes à faire des fausses dénonciations de viol, pour le plaisir. Dans l’article « 6 qualities of a good rape scene », on peut lire ces mots : « La clé pour une bonne scène de viol, c’est de voir la fille passer du fait qu’elle déteste ça au fait qu’elle adore ça ».

      Ce n’est pas tout. Roosh V donne dans une sorte de darwinisme social. La valeur des femmes, contrairement aux hommes, repose sur leur fertilité et leur beauté. Le succès des hommes repose sur leurs ressources matérielles et leur intellect. Dans cette logique, les femmes, dès le début de la trentaine, devraient abaisser leurs critères pour se trouver un partenaire, car leur « valeur » dans le « marché » est en baisse.

      L’antiféministe fait en outre des appels à la tradition et à l’ordre naturel tout en usant d’analogies douteuses avec la faune, un trope répandu dans la pornographie qui consiste à comparer les femmes, surtout les femmes de couleur, à des animaux. Pour donner un vernis intellectuel à son argumentation, il n’hésite pas à citer Arthur Schopenhauer, philosophe misogyne du XIXe siècle s’inquiétant lui aussi de la montée du féminisme.

      Outre sa glorification de la supériorité masculine et sa banalisation du viol, Roosh V incite également ses lecteurs à faire du fat shaming. « Une des raisons pour lesquelles il faut sortir avec une femme qui a un trouble alimentaire, c’est que l’obsession qu’elle porte à son corps va lui permettre d’améliorer son look », affirme-t-il. À ses yeux, les femmes deviennent une pâte à modeler d’hommes qui peuvent ainsi se prendre pour Pygmalion.

      Parmi les commentaires de ses nombreux admirateurs, on retrouve des compliments élogieux : « Tu devrais faire partie du programme scolaire. » Sa popularité est presque plus dérangeante que son propos, une idéologie populiste faisant l’apologie de la supériorité de l’homme blanc.

      Les lois canadiennes interdisent la publication de messages incitant à la haine. C’est à travers ce motif que la remise en question de la venue de Roosh V devient pertinente.

      Car l’ensemble de son propos exhale une haine viscérale des femmes qui ne sont pas considérées comme des êtres humains, mais objectivées comme choses qui ne prennent sens qu’au contact d’un homme.

      Tempête dans un verre d’eau ? Antiféministe isolé ? Misogyne solitaire ? À partir du moment où il est suivi sur le web, il n’est malheureusement pas solitaire."
      http://seenthis.net/messages/397118

    • Je pense qu’il ne faut pas sous estimé le pouvoir de nuisance dont sont capable les hommes misogynes. Les masculinistes les plus violents trouvent beaucoup de soutiens (CF : « Sos papa » reçu à l’Élysée). Et si on leur fiche la paix, eux n’en font pas autant, ils torturent, ils assassinent. A mon avis c’est pas possible de se taire face à un tel discours et sachant qu’une femme sur trois subira au moins une agression sexuelle dans sa vie, les agresseurs sexuels parmi les hommes sont infiniment plus nombreux qu’on veut le dire. Il est important que tous ces mecs comprennent bien qu’on va leur casser les couilles.

    • Son idée pour combattre le viol ? « Le légaliser dans le cadre privé », comme il l’expliquait dans un article publié en février 2014. S’il clame aujourd’hui que c’était « satirique » (vous n’avez pas d’humour ?), un coup d’œil à son site « néo-masculiniste » ou à ses 15 livres de conseil pour « ramasser des filles » nous éclaire sur ses intentions : oui, Daryush Valizadeh, alias Roosh V, un Américain de 36 ans, pense bien que le non-consentement d’une femme est un obstacle dérisoire à qui veut profiter d’elle.

      Un gros malade qui a le syndrome Zemmour.

    • Rassemblements annulés, promo réussie...
      http://geopolis.francetvinfo.fr/bureau-washington/2016/02/04/le-blogueur-americain-anti-femmes-annule-son-grand-rassembleme

      Daryush Valizadeh (son vrai nom) avait prévu de réunir ses partisans dans des rassemblements « interdits aux femmes, aux homosexuels et aux transsexuels » qui auraient dû avoir lieu dans 160 villes et 43 pays différents. Mais Roosh finalement annulé la petite fête, regrettant qu’il ne "pouvai[t] plus garantir la sécurité ou la protection de la vie privée des hommes qui souhaitaient participer le 6 février ". (...) "depuis les 50 dernières années, on n’apprend plus aux femmes à se soumettre aux hommes". (...) Dans la chambre de Roosh, au-dessus de son lit, un écriteau prévient « ton visage sera flouté dans toute production vidéo qui pourrait être réalisée ».

      #encore_plus_con_qu'une_bite.

    • ‘Hijack his campaign’: Waleed Aly slams ‘legal rape’ leader Daryush ‘Roosh V’ Valizadeh

      http://www.news.com.au/entertainment/tv/hijack-his-campaign-waleed-aly-slams-legal-rape-leader-daryush-roosh-v-valizadeh/news-story/5efd2b7be85b97b4d1256e69cf1a3eb6

      J’aime bien la réaction de Waleed Aly

      “Instead of linking to articles about Roosh V or responding to his calculated, vile tweets which just keep him trending, I challenge you to click something else,” he said.
      “Specifically, click on your social media and share a link to Lou’s Place. This is a women’s refuge in Sydney. You have never heard of them because they don’t troll people with deliberately outrageous sexist comments and they are not pumped up, self-important media hacks who give trolls like that attention.
      “They actually do amazing work and receive no ongoing government funding. They rely on donations from people like you,” he said, before suggesting viewers donate to the refuge.
      “Let’s hijack everything this guy stands for. Click something else.”

    • C’est un avatar de la communauté de la séduction.
      http://www.slate.fr/story/32839/drague-seduction-communaute-fight-club-the-game
      On a plusieurs versions françaises, dont Soral avec sa sociologie du dragueur...

      La Communauté de la séduction en France. Des apprentissages masculins
      http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=ETHN_133_0425
      http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20120813.OBS9518/communaute-de-la-seduction-devenir-un-entrepreneur-de-sa-propre

      Ça n’a rien de neuf, c’est le personnage de Tom Cruise dans Magnolia, par exemple. Et ces types se nourrissent des cris d’orfraies qui les renforcent dans leur position victimaire. Ils s’appellent entre eux des Pick up Artist (PUA), les rois de la drague en somme, qu’on pourrait traduire par les Artistes choppeurs ou un truc comme ça. Bon, ça vend du coaching, et c’est un sujet vendeur pour les journaux, ça occupe de l’espace et c’est un ennemi facile à démonter qui met tout le monde d’accord (d’où les interdictions de rassemblement). Mais est-ce représentatif du sexisme aujourd’hui ? I don’t think so. C’est un peu comme Orelsan pendant la polémique, ça sert surtout à déforcer le discours féministe en le focalisant sur des cibles tellement caricaturales, qu’il n’y a rien à en dire, elles contiennent leur propre contre discours comme Roosh V. et son discours pro-rape. Bref, une scorie libérale-patriarcale parmi d’autres.

    • Tu as le syndrome Finky aussi dans le même genre, c’est tout pareil. Le dominant qui surjoue le rôle de la victime, juste parce qu’on lui rappelle que ses opinions sont des délits ou des crimes.

      Dans mon entourage, il a fallu que je rappelle que le racisme est puni par la loi (que ce n’est pas une opinion), pour qu’on arrête de trouver des excuses au voisin raciste, parce que je me prenais des remarques du genre « mais faut respecter les opinions des autres BigGrizzly, t’es intolérant et violent quand tu t’exprimes... » (en gros, c’était moi le méchant, juste parce que je faisais remarquer que l’autre avait des opinions bien rances... dire la vérité est une violence que beaucoup de gens ont du mal à encaisser...)

      Je continue sur le « mais c’est la loi » qu’on se prend dans les dents quand on tâche d’éclairer sur le fait que la loi sur le voile est utilisée pour discriminer les femmes qui portent le voile, et qu’elle est donc contre-productive. « Mais c’est la loi, elles ne doivent pas porter le voile ». La prochaine fois qu’on me le sort, je me suis promis de retourner l’argument, en expliquant que la loi n’est pas « bonne » par nature, qu’il y a des pays où la Loi elle dit que le voile est obligatoire et qu’avec leur argument massue ils se promettent des lendemains pas vraiment rigolos...

    • Mais est-ce représentatif du sexisme aujourd’hui ? I don’t think so. C’est un peu comme Orelsan pendant la polémique, ça sert surtout à déforcer le discours féministe en le focalisant sur des cibles tellement caricaturales, qu’il n’y a rien à en dire, elles contiennent leur propre contre discours comme Roosh V. et son discours pro-rape. Bref, une scorie libérale-patriarcale parmi d’autres.

      Ca fait plusieurs fois que je voie ici ce reproche de faire de la pub a ce type. Ca me dérange pas mal car finalement c’est encore aux féministes qu’on fait des reproches. Il faudrait quoi ? qu’on se taise et laisse ces mecs faire leurs petite fiesta de violeurs tranquillement dans l’indifférence général pour pas leur faire de pub. C’est ce qu’on fait depuis pas mal de millénaires et le résultat est pas génial. Et si on leur fout la paix, ils finissent par être reçu a l’Elysée comme ca a été le cas pour les trouducul de SOSPapa. Est-ce qu’il faut laisser les pires racistes/homophobes/transphobes... parlé pour pas leur faire de pub ?
      Aujourd’hui le viol n’est pas réprimé, il l’est uniquement si l’agresseur est racisé, comme c’est le cas avec les agressions et viols de Colognes, le reste du temps c’est plus grave de s’en prendre à un chat qu’a une femme.

      A mon avis ces mecs sont représentatifs du sexisme d’aujourd’hui. Tout comme Orselan est représentatif lui aussi de cette misogynie contemporaine qui fait qu’on est sensé accepter les lamentation d’un type qui nous raconte qu’il va avorter son ex au cutter. Comme si y avait pas des mecs par paquet pour venir buter leur ex, y en a plein les journaux sous la rubrique « amour passionnel ». Si un tiers des femmes aujourd’hui subit au moins une agression sexuelle au cours de sa vie il faut bien qu’un tiers des mecs sur cette terre les agressent. Les femmes ne s’agressent pas entre elles, ce sont les hommes qui commettent ces crimes contre elles.

      Comme dit @monolecte c’est pas un discours différent de celui d’un Zemmour ou d’une Iacube. C’est le discours majoritaire puisque de fait le viol n’est pas réprimé dans nos sociétés, ce qui est réprimé c’est la parole des victimes et leurs actes de résistances.
      Ce mec participe aussi au Gamegate, et là aussi c’est pas un petit groupe marginal venu d’une autre époque.
      Perso je trouve bien normal que ce rassemblement de criminels rencontre des obstacles et soit annulé. Des types comme lui j’en connait, j’en ai croisé un bon paquet dans ma vie et je m’en suis même coltiné un à la soirée seenthis alors franchement ils ne sont ni rares ni d’une autre époque et ni caricaturaux.

    • Ils veulent qu’on applique les lois sur le voile, sur la criminalisation d’Internet, sur l’état d’urgence ?
      Qu’on applique avec le même zèle les lois sur le viol, sur les violences faites aux femmes, sur le harcèlement au travail, sur le racisme, et j’en passe...
      C’est sans fin, en fait, cet appel à la loi, mais la pose victimaire de ces privilégiés est consternante sinon révoltante.

    • @mad_meg je n’ai pas dit que ces rassemblements ne devaient pas être interdits. J’ai juste dit que je suis étonnée de la publicité subite que rencontre cette communauté de la séduction alors qu’ils sévissent depuis longtemps. Et que focaliser sur ce type est contre productif, alors que les mesures nécessaires ont été prises par les autorités contre eux, ce qui est quand même la moindre des choses, vu la teneur du discours. Ils sont sanctionnés, passons notre chemin et avançons sur ce qui ne l’est pas.

    • @supergeante j’ai pas pensé que tu était contre l’interdiction de ce rassemblement.
      Je croi que ce qui nous oppose ici est un problème de méthode ou priorité des luttes et encore je suis même pas sur qu’on soit en désaccord. Cette question de la « publicité » est un peu insoluble. De mon point de vue c’est grâce à cette publicité que le rdv a été annulé, c’est pas par l’action policière, police qui n’était probablement pas au courant vu qu’il n’y avait pas de demande d’autorisation de manifesté et que les flics n’ont pas de malignité contre les fafs. La manif était déjà interdite en France, de fait. J’ai pas eu l’impression que ca soit une interdiction des autorités qui ait pesé dans l’annulation, mais plutot la menace de se faire péter la gueule par des antifa et alliés rameuté par les millitant·e·s féministe, antiracistes, queer, trans... du web.

      Aussi pour moi ce mec est pas marginal, son discours n’est pas isolé (le sexisme, le racisme, l’homophobie, la transphobie, la xenophobie...sont tout de même l’ordinaire de ce qu’on entend). Du coup j’ai pas l’impression de ne pas avancé en rapprochant ce discours de celui de Iacube, Zemmour, Soral ou d’autres moins affichés qui font la culture du viol et qui permet au patriarcat de fonctionné.

      Bon la manif semble annulée, c’est vrai que ces mecs n’ont aucun intérêt et qu’on leur a assez consacré d’attention. C’est juste un peu réconfortant de savoir qu’ils vont resté cachés. Et c’est pas comme si les occasions de parler de la culture du viol manquaient. Alors je vais suivre ton conseil et avancé ailleurs.
      Bonne journée

    • Pour illustrer la PUA (les agresseurs de rue qui disent « draguer »), je n’utiliserais pas Soral, c’est un peu comme de s’arrêter à Patrick Bruel quand on parle de Poker.
      Les PUAs ont encore de beaux jours devant eux, car ils répondent pile poil à des névroses renforcées par notre société. Mais donc si on veut s’opposer à ces lavages de cerveau, il est mieux, je crois, de ne pas renforcer PUA=Soral, la PUA a plus à voir avec le libertarianisme, la marchandisation des personnes et le développement personnel mal intentionné.
      Ce que me sidère c’est ce rapprochement PUA + masculinistes chez Return of Kings. Les 2 s’appuient et renforcent les stéréotypes de genre (comme les jouets pour enfants, les pubs…), mais c’est un peu la grenade ET le lance missile réunis sur une même personne, c’est too much.

  • Meghan Murphy : Les hommes ne tuent pas les femmes par « amour »

    https://tradfem.wordpress.com/2016/01/31/meghan-murphy-les-hommes-ne-tuent-pas-les-femmes-par-amour

    Ce que l’on cherche à nous faire croire, au cas où ce n’est pas clair, c’est que c’est « l’amour » qui a conduit cet homme à tuer une femme. C’est un message que nous entendons si souvent qu’il semble probablement raisonnable à bien du monde. Mais ce cliché n’a rien de raisonnable. Les hommes ne tuent pas par « amour », ils tuent par désir de contrôle. « Si je ne peux pas t’avoir, personne d’autre ne le pourra », disent couramment les conjoints violents. Et ils le pensent souvent. [...]

    Les médias et la police veulent nous faire croire que c’était un « crime passionnel », mais se présenter avec un poignard au domicile de votre ex, après une sortie où vous avez menacé de vous suicider (un comportement qu’ont souvent les hommes violents quand ils tentent de manipuler leur partenaire pour qu’elle reste ou revienne), ne ressemble pas selon moi à un « crime passionnel ». Cela ressemble à un homme possessif et convaincu de son droit qui est venu chercher son ex-partenaire pour la punir pour le crime d’être libre, libre de lui.

    Traduction : Tradfem
    Article original : http://www.feministcurrent.com/2016/01/20/men-dont-kill-women-out-of-love

    #Meghan_Murphy est écrivaine et journaliste indépendante, secrétaire de rédaction du soir pour le site rabble.ca, et fondatrice et directrice du site Feminist Current. Vous pouvez la suivre sur Twitter : https://twitter.com/MeghanEMurphy

    #fémicide #masculinisme #violences #médias #Feminist_Current #tradfem

  • Hommes battus ou faits estropiés ?

    https://tradfem.wordpress.com/2016/01/25/hommes-battus-ou-faits-estropies

    Les maris sont-ils battus autant que leurs épouses aux États-Unis ? John Leo, chroniqueur affilié au U.S. News & World Report, en est convaincu.

    « Cela ne fait aucun doute, » a-t-il affirmé à l’émission Crossfire du réseau CNN (7/2/94). « Une chercheuse l’a établi dès 1980 . » [...]

    Ces doléances et insinuations voulant que les « hommes battus » soient un problème aussi répandu et sérieux que celui des femmes battues reflètent des études qui ont été soit discréditées soit citées hors contexte.

    Traduction : Tradfem
    Original : publié sur F.A.I.R. (Fairness and Accuracy in Reporting, le 1er octobre 1994) http://fair.org/extra-online-articles/battered-men-battered-facts

    #masculinisme #violences_conjugales #tradfem #F.A.I.R #critique_médiatique

  • Hubert Auriol sur France Inter racontant "son" Paris-Dakar... 30 ans après : en 2016, même arrogance, même obscénité.

    Profond dégoût.

    Y a t il que moi que ça choque et que ça révolte, les propos d’Hubert Auriol à propos de la mort d’une mère de famille écrasée dans son champ (même pas sur ou au bord de la route) par une voiture qui doublait une moto il y a 30 ans ?

    Y a t il que moi que ça choque et que ça révolte, que l’animateur de l’émission laisse Auriol expliquer ça tranquillement, sans que ça soulève la moindre indignation chez lui ?

    Dialogue :

    Fabrice Drouelle : « Hubert Auriol, on va entendre maintenant un jeune militant anti-Dakar et vous allez voir, il y va ! »

    Hubert Auriol : « Hi hi ! Ah oui, ça, il y en a eu ! »

    Le jeune militant (extrait audio) : « Le Paris Dakar perturbe les services publics, notamment les services de santé, les pistes sont détruites par le passage du rallye, le personnel médical local ne dispose plus de l’essence nécessaire pour aller en brousse faire leur travail parce qu’elle est réquisitionnée. Le rallye a aussi perturbé l’approvisionnement en aide alimentaire.

    En 1984, un pilote pour doubler, à très grande vitesse, est simplement sorti de la route et a roulé sur un champ en fauchant une mère de famille qui y travaillait »

    Fabrice Drouelle : « Il y a eu beaucoup de critiques non ? »

    Hubert Auriol : « Ouais, mais c’est normal qu’il y ait des critiques, je veux dire. Faut remettre ça dans sa dimension : 30 ans après, vous en reparlez, quand vous voyez ce que le Dakar a apporté (sic)... Vous savez, vous pouvez toujours prendre un événement en exergue et lui trouver mille mots, je veux dire, c’est pour tout pareil, moi je veux pas rentrer dans ce genre de polémique (sic) [l’écrasement d’une mère de famille, donc la polémique].

    On a eu une chance extraordinaire de vivre cette époque en Afrique qui n’existera plus, même pour les africains, à l’époque on pouvait circuler librement en Afrique, on pouvait passer d’un pays à l’autre... Aujourd’hui on peut plus circuler ! Je veux dire, cette Afrique là que nous on a connu, même les Africains ils la connaîtront pas. Enfin, ça reviendra peut-être, mais dans combien de temps ?

    Aujourd’hui, on parle plus du Dakar, mais il y a bien d’autres drames par rapport à la réaction qu’on vient d’entendre [d’autres drames que celui du quasi meurtre de cette mère de famille, qui n’est au fond pas si grave, donc] .

    C’est vrai que c’est dramatique un accident [surtout que cet accident là était vraiment inévitable, on se demande bien ce que cette mère de famille foutait dans son champs à ce moment précis] par rapport à toutes les horreurs qu’il y a eu ces dernières années [on voit pas le rapport mais bon, Auriol pense que la mort d’une mère de famille, 30 ans après les faits, c’est rien par rapport aux horreurs de ces derniers temps], avec tous les combats, etc...

    Je crois qu’il faut prendre un peu de hauteur [sans doute pour mieux voir le corps écrasée de la maman] ».

    Je ne sais pas quel putain de tag mettre ici.

    • « à l’époque on pouvait circuler librement en Afrique, on pouvait passer d’un pays à l’autre... Aujourd’hui on peut plus circuler ! »

      ça aussi, ça sonne bizarre dans un contexte où les frontières de l’Europe (au sud, mais aussi entre pays) sont de plus en plus fermées, et particulièrement aux Africains, et pas parce qu’ils veulent y faire des « rallyes », contribuant aussi à une hausse de leur mortalité...

    • J’ai toujours détesté cette saloperie de rallye où l’arrogance des riches et leur mépris pour les pauvres pouvait s’exprimer avec la bénédiction des medias. Ça continue aujourd’hui...

    • Les français sont divers dans toutes leurs attitudes ce qui donne parfois une fausse image, vers l’extérieur. Quand on voit que tout est incompatible et chacun vit dans sa monde clos et finis, l’espoir de pouvoir s’exprimer pour ou contre quelque chose s’évapore. Je déteste plein de choses, mais apprends de m’en ficher. Merci pour le temps gagné.

    • Je vais pas m’abonner à ce tag mais il est bien, oui.
      Mais non, tu n’es pas seul @reka !
      On pourrait mettre les deux fronts face à face longtemps, et celui de la bagnole camperait toujours sur sa mauvaise foi.
      Un jour que je foutais un coup de poing sur le capot d’une 4x4 qui s’est amusé à avancer pour m’écraser au moment ou je traversais au rouge et au passage piéton, le conducteur sort pour m’invectiver et me hurler qu’il ne me casserait pas la gueule car j’étais une nana (malgré mon invitation à oser le faire), mais que surtout, le plus drôle, j’étais jalouse de sa 4x4 !
      #keep_cool il n’y aura bientôt plus de pétrole, et leur égoïsme les fera crever.

    • #anti_voitures, rangez vos arguments, les #pros_voitures s’en occupent tout seuls !
      La surlégislation anti-voiture, même en Formule 1
      https://www.contrepoints.org/2014/07/04/170924-la-surlegislation-anti-voiture-meme-en-formule-1

      Une voiture de course, ça surconsomme, ça fait de l’huile, ça brûle du pneumatique, ça fait du bruit et ça coûte cher. Ça peut occasionner des dégâts aussi. Il y a des écuries richement dotées, d’autres moins bien dotées. C’est une compétition. On peut toujours réglementer pour réduire tous ces désagréments, mais ce sera forcément moins enthousiasmant.

      Non, je ne tomberai pas dans le cynisme. Non, je ne tomberai pas dans le cynisme. Non, je ne tomberai pas dans le cynisme. Non, je ne tomberai pas dans le cynisme. Non, je ne tomberai pas dans le cynisme. Non, je ne tomberai pas dans le cynisme. Non, je ne tomberai pas dans le cynisme. Non, je ne tomberai pas dans le cynisme.

    • C’est bien la preuve qu’ils sont vraiment malades à trouver que si il y a moins de souffrances c’est moins enthousiasmant.
      #sado_maso
      Et quand il n’y aura plus de pétrole, il y aura des parcs d’attraction avec des pots d’échappements géants sous lesquels respirer ce qu’il restera de diesel à bruler, avec tous les 50 visiteurs, un cancer gratuit ?

    • Comme tag, je vois aussi #lol mais je crois être tombé dans le cynisme... D’ailleurs je ne te connaissais pas ce goût pour les 4x4 @touti :-p

      Sinon, ce genre de moment mérite Amha la création d’un concept. Je proposerais bien #dakartisme mais c’est pas cool pour la ville. #auriolerie ?

    • Raa, j’ai trouvé une autre sacré #auriolerie ici :

      Grand Prix de Malaisie, la F1 pourrie par l’idéologie anti-voiture
      http://www.contrepoints.org/2014/03/29/161165-grand-prix-de-malaisie-la-f1-pourrie-par-lideologie-anti-voitur

      Quelle meilleur emblème, finalement, de ce nouveau monde, que cette nouvelle F1 émasculée ?

      Ah, ok, en fait, c’est bien une histoire de #violence de #masculinisme et de #couilles_partout la voiture. #sus_aux_bagnoles #vive_les_couilles_libres !

      Et le beau #idéologie_anti-voiture vous le connaissiez pas ?

    • @intermpestive, oui, c’est exactement ce billet-là. Je trouve que l’argument de sécurité ne tient pas, tout conducteur doit rester maître de la vitesse de son véhicule. Evidemment faire porter la sécurité du piéton à ce dernier est plus prudent, en revanche c’est déjà un détournement du sens, d’un côté on légifère dans le sens que c’est au conducteur de veiller à sa sécurité de l’autre on dit plus pragmatiquement que comme c’est dans l’intérêt du piéton d’y veiller lui-même, finalement on peut continuer de déresponsabiliser le conducteur.

      Je remarque par exemple qu’en France c’est extrêmement dangereux de tenter de faire respecter la priorité du piéton dès lors qu’il est en face ’un passage clouté, alors que la même situation en Belgique fait littéralement piler les automobilistes.

      Quant à la reconduction de l’omniprésence du bruit, dont j’aurais tendance à penser qu’elle est voontaire et désirée, pour obtenir toujours plus d’abrutissement, vaste sujet mais que je préférerais évoquer devant un verre (dans pas trop longtemps !)

    • Il y a aussi toute une acceptation sociale des morts de la route. Je crois bien que c’est Italo Calvino qui parlait de la continuité (et nécessité) de la tragédie grâce à la voiture.
      Le constat accablant des amis qui ont tenté de faire reconnaitre les responsabilités des conducteurs lors de mort violente par accident, permet d’affirmer que si vous voulez passer inaperçu pour tuer quelqu’un, préférez l’accident de voiture. C’est très bien encadré par les assurances qui savent faire plier les récalcitrants avec des arguments financiers et les avocats qui vont avec.

    • Bonsoir,
      Je viens d’écouter en podcast et un peu par hasard l’émission dont vous parlez ("affaires sensibles", France Inter). Je suis tellement révoltée par les paroles d’Auriol et la complaisance de Drouelle au sujet de la mort de cette femme que j’ai sauté sur le net, à la recherche de sentiments pareils aux miens. Quelle chance, j’ai très vite trouvé ce post !
      Le plus douloureux pour moi sont ces paroles d’Auriol et la manière de les dire sur le ton serein et confortable de celui qui a tout compris : « Je crois qu’il faut prendre un peu de hauteur ». Mais quelle horreur ! Mais quel concentré de bêtise ! Lui, qu’un peu avant, on entend sangloter honteusement au micro à cause de deux chevilles cassées. Ca doit faire un mal de chien mais il choisi d’être là, non ? Et il tire grande satisfaction de ses « exploits ».
      Pourquoi y a-t-il tant de gens qui ne doutent de rien, qui font les gros malins et à qui ça réussit si bien ?

  • Ces pauvres hommes injustement accusés, ou la résurgence d’une vieille rengaine masculiniste
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/ces-pauvres-hommes-injustement-accuses-ou-la-resurgence-dune-vi

    La sortie de Taken 3 au début de l’année a confirmé une tendance masculiniste à l’œuvre au moins depuis le début de la décennie, à savoir la multiplication des figures d’hommes injustement accusés d’avoir commis des crimes sur des femmes et/ou des enfants. On trouve notamment un certain nombre de maris accusés d’avoir tué leur […]

    #Cinéma #Séries #antiféminisme #masculinisme #misogynie #racisme #violences_contre_les_femmes #virilisme

  • Le grand n’importe quoi du #psycho-evolutionnisme de Sastre - émission peu intéressante et très dispensable.

    Pourquoi les femmes doivent-elles toujours se battre pour leurs droits ?
    http://www.franceculture.fr/emission-du-grain-a-moudre-pourquoi-les-femmes-doivent-elles-toujours-

    C’est impressionnant le nombre de contre vérités que peu enfiler Peggy Sastre. Même d’un point de vue biologique elle prétend qu’il y a deux sexes depuis l’origine de la vie sur terre, c’est tout à fait faux. La sexuation est apparu tardivement et reste marginale dans le vivant qui est principalement constitué de bactéries.
    Par rapport a ses affirmations sur les statistiques : elle prétend que le bricolage et le nettoyage de la voiture qui seraient des activités masculine (c’est faux, les femmes nettoient leur voiture et font le bricolage) ne sont pas compter dans les taches domestiques. Ces activités sont comptées parmis les taches domestiques et il n’en reste pas moins que 80% du boulot est fait pas les femmes (nettoyage de voiture, bricolage et jardinage y compris).

    Quant elle affirme que les femmes de 30 ans sans enfants n’ont pas d’écart de salaire par rapport aux hommes c’est faux, il reste toujours 5% d’écart en défaveur des femmes.

    Son affirmation sur les violences subit par les femmes enceintes est fausse. Elle confond les comportements humains avec ceux des lions ou des chevaux. Bien sur elle ne cite aucune source elle se contente de dire « tous les scientifiques le disent depuis 30 ans » comme si tous les scientifiques pouvaient être d’accord sur un sujet quelqu’il soit !

    Je suis plus en accord avec Florence Montreynaud. Mais pas toujours non plus. En particulier sa dernière réplique sur l’état d’urgence que je trouve bien naïve.

    #féminisme #radio #masculinisme

  • Lettre à Luc Le Vaillant
    http://dariamarx.com/2015/12/08/lettre-a-luc-le-vaillant

    « Vous avez pris un plaisir voyeur et quasi-pornographique à décrire cette femme, qui ne vous a rien demandé. Vous avez projeté sur elle vos fantasmes, vos délires laïcards, sans vous inquiéter une seconde de ce que « la femme en noir » peut réellement vivre, ressentir, croire. Vous vous servez de votre plume pour lui coudre une veste de contention solide, dont elle ne pourra jamais s’affranchir. Vous enfermez cette femme dans vos préjugés et votre ignorance. Vous êtes responsable des regards mauvais, des agressions, des crachats, des appels au meurtre, des insultes, entendus par cette femme quasi quotidiennement dans les transports au commun. Vous êtes responsable de la sexualisation du corps des femmes dans l’espace public, puisque nous ne sommes à vos yeux que chair, « cuisses, bourrelet, fesses, (...)

    #feminisme

  • “La plus grande victoire des jésuites fut de persuader les Naskapi de battre leurs enfants” — Silvia Federici décrit l’arrivée de la civilisation française en Amérique du Nord.

    #masculinisme #civilisation #colonialisme #europe #amériques #sauvages #enfance #femmes #punition #religion #histoire #esclavagisme #nos_valeurs

    (Je viens de finir l’introduction de “Caliban et la Sorcière” — l’introduction occupe les deux-tiers du volume ! —, et je m’apprête à entrer enfin dans l’histoire de la chasse aux #sorcières.)

    • Oh oui c’est très très riche ; ce que j’ai aimé dans ces deux pages c’est la concision avec laquelle elle y fait tout converger.

    • Ça donne vraiment le goût de le lire ! :-)
      Quand on peut voir les séquelles chez ces peuples jusqu’à aujourd’hui ! Ce qui les maintient dans une position ambivalente face à ce passé d’autant plus que ces traces écrites sont majeures dans l’histoire (écrite donc légitime !) de ces nations autochtones.

    • Merci @fil, c’est très instructif sur la #colonisation (EDIT pour le tag #colonisation) et sur l’exportation de la violence.

      Notamment sur l’histoire de l’éducation à la française et comment se transmet la violence encore aujourd’hui, en premier sur les femmes et les enfants, deux enfants meurent tous les jours en France de maltraitance physique.
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/06/14/enfants-maltraites-deux-morts-par-jour_3430128_3224.html

      Il y a un livre (dont je n’ai pas les refs désolée mais il date de 1999 je pense) sur les croisades qui relate l’exportation de la violence chrétienne par les croisés dans les territoires qu’ils asservissent.
      Voici la carte des croisades, édifiant …

    • Pas directement lié mais ça me rappelle ça :

      L’amusement disparut lorsque les relations se précisèrent. Les envahisseurs avaient besoin de main-d’oeuvre sur les territoires qu’ils s’étaient attribués, et si les Indiens étaient prêts à céder une partie de leur terres d’assez bonne grâce, ils refusaient fermement de travailler. Les moines de l’ordre de Saint-Jérôme s’indignèrent : « Ils fuient les Espagnols, refusent de travailler sans rémunération, mais poussent la perversité jusqu’à faire don de leurs biens. Ils n’acceptent pas de rejeter leurs camarades à qui les Espagnols coupent leurs oreilles. […] Il vaut mieux pour les Indiens devenir des hommes esclaves que de rester des animaux libres. »

      (Préface de Terre Sacrée, de Serge Bramly)

    • lecture au risque d’éveiller des remarques désobligeantes sur la situation actuelle de ressortissants de certains pays européens ! cf la description de l’état des indigènes autour de la république des Iroquois dans les notes de voyage de Beaumont (aux cotés de Tocqueville )

    • J’ai beaucoup aimé Caliban et la sorcière, mais il y a quant même un problème qui me semble important et que je voudrais signalé dans l’utilisation d’une illustration. Page 39 de l’édition @entremonde , il y a deux images. Celle du dessous est légendé « Femmes maçon bâtissant un mur d’enceinte. France, XVe siècle ». Cette image interviens après un développement qui explique que les femmes faisaient tout type de profession, y compris maçon. L’image sert un peu de preuve historique pour convaincre à ce moment de la lecture.

      Mais l’image est en fait un recadrage d’une enluminure issu du livre « la cité des dames » de Christine de Pisan. On ne voie que la partie de droite de cette image dans le livre de Federicci :

      Je l’ai reconnu au premier coup d’œil, car je l’ai dessiné plusieurs fois :
      http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/12/3-christine-de-pizan-photo-du-jour.html

      Cette image n’est absolument pas un témoignage historique montrant deux femmes maçon françaises du XVeme siecle construisant un mur de pierre. Il s’agit de Dame Droiture et Christine de Pisan qui bâtissent les murs symboliques de la cité des dames, forteresse de l’esprit, afin de protégé les femmes de la calomnie des hommes.
      La légende ne donne pas la source de l’image. Seulement « France XVe » alors que d’autres images sont correctement sourcées dans le livre et que cette image est bien connu et je ne peu pas croire qu’au vu de la richesse et de la rareté de certaines illustrations, celle ci ne soit pas connu de Federicci.
      Et même si elle ne connais pas la cité des dames de Christine de Pisan, ce qui me semble peu crédible, comment est-ce possible que ses femmes maçon portent couronne et robe de cour et que Federicci n’ai pas remarqué ce « détail » ?

      J’ai beau retourné ca dans tous les sens ca me semble suspect. Est-ce que les illustrations du bouquin sont sortis de livres de contes de fées ? Ca me donne l’impression qu’il faudrais que je vérifie moi même toutes les sources cités par Federicci et il y en a un paquet. En tout cas ça m’a gâché la lecture, car elle dit des choses vraiment étonnantes et qui retournent la vision qu’on a de l’histoire de l’Europe et en particulier sur la période de la Renaissance. Mais comment la croire vraiment si une des premières illustration de son livre est une grossière manipulation d’un document historique pour le tordre à sa théorie. ..

      A moins que ca soit un très gros problème de « biais de confirmation »
      https://seenthis.net/messages/513828

      –-----
      Je croyais avoir deja expliqué cette histoire d’illustration dans Caliban et la sorcière sur seenthis mais je ne retrouve pas mon message alors je le remet ici. Désolé si il y a doublon ou triplon :)

    • Merci pour la référence @aude_v
      Par rapport au travail des femmes, il me semble claire que les femmes n’ont pas été épargné pour les taches physiques contrairement à ce que l’imaginaire moderne le fait croire. Je pense par exemple au discours de Sojourner Truth « Ne suis-je pas une femme ? » qui met bien en avant que la prétendue fragilité et faiblesse physique des femmes n’était valable que pour les femmes blanches de certaines catégories socio-économiques.
      –----
      Autre chose, page 45 Federicci parle du « droit de cuissage » comme si c’était une réalité historique indiscutable de la société médiévale.

      C’est le seigneur qui commandait le travail et les relations sociales des femmes, décidant par exemple si une veuve devait se remarier et qui devait être son époux, revendiquant même dans certaines régions le jus primae noctis, le droit de coucher avec la femme du serf lors de la nuit de noce.

      Mais il semblerais que ce droit en tout cas pour la France soit une invention plus tardive.
      http://www.zetetique.ldh.org/cuissage.html
      Federicci dit juste « dans certaine région » et ne document pas plus à ce sujet. J’imagine qu’il y a eu des seigneurs qui ont commis des viols en profitant de leur pouvoir, comme les hommes le font toujours massivement aujourd’hui, mais de là à parler d’une loi écrite, alors qu’il ne semble pas y avoir de trace de cette loi (sinon Federicci aurais indiqué une source au lieu de rester dans le vague), ca me semble pas bien sérieux. Et ca met à mal encore la crédibilité de Federicci à mes yeux.

      –---
      Je me souviens aussi d’une partie sur le cochon qui m’avait surprise. Federicci dit que la mise à mort du cochon est une forme de violence faite aux femmes (c’est dans une partie sur le mécanisme de Descartes et le traitement des animaux comme de machines). Elle affirme, là aussi sans aucune source documentaire, que les femmes s’occupaient du cochon dans les fermes d’Europe et que la mise à mort du cochon les affectaient particulièrement et était même tourné comme une attaque contre les femmes. Faudra que je retrouve cette partie. Cet hivers j’ai été suivre des conférences sur la viande au musée dit « de l’homme » et j’en ai discuté avec un médiéviste spécialiste de la boucherie qui faisait une de ces conférences ( c’etait : Statut(s) de l’animal de boucherie dans l’occident médiéval par Benoit Descamps (Historien, chargé de cours à l’Université Paris 8) ). Il m’a dit être surpris par cette théorie et n’avoir jamais constaté dans ses sources une spécificité féminine dans l’élevage des porcs. Il m’a dit qu’il se renseignerais mais je ne l’ai jamais revu pour voire si il a trouvé quelque chose. Cet historien ne m’as pas dit que c’était faux, ni impossible, et il n’était pas spécialement sensible à la place des femmes et n’avais manifestement jamais cherché dans cette direction. En plus la conférence était au musée du macho et il y avais peu de conférencières, par contre les organisatrices étaient des femmes et les femmes n’ont pratiquement pas été évoqués dans les conférences auquelle j’ai assisté. Les conférences étaient pour beaucoup assez problématiques, à base de « nous » on mange de la viande et on a trop raison et « eux » les végétariens sont des tarés relous qui nous emmerde. Mais tout de même ca me semble un peu suspect ce que dit Federicci sur la mise à mort du cochon comme violence contre les femmes et surtout sans rien produire comme source pour donner corps à cette idée.

      Tout ca m’embête, je voudrais bien croire ce que dit Federicci. Vu l’aspect révolutionnaire de sa théorie, et le fait qu’elle s’oppose totalement à l’histoire telle que je l’ai appris, je suis frustré de voire les problèmes que je soulève ici.

  • BALLAST Bérengère Kolly : « La #fraternité exclut les #femmes »
    http://www.revue-ballast.fr/berengere-kolly-la-fraternite

    Pendant mes études, j’ai d’abord travaillé sur la fraternité et les frères politiques. J’étais très confiante, pensant que la fraternité était nécessairement l’universel, l’inclusion, et le lien #politique à défendre. Ma première prise de conscience a été la lecture de Politiques de l’amitié de Jacques Derrida, paru en 1994. Derrida montre d’abord que la fraternité ne parvient pas à se détacher de la problématique de la race et du sang, et qu’elle est un paradigme de l’amitié politique. Il montre ensuite (les deux sont liés) que la fraternité, dans les textes, n’existe que sans les sœurs, et sans les femmes. Puis j’ai rencontré le travail des historiennes et des philosophes qui avaient montré, avant Derrida, et à l’épreuve de l’histoire des femmes, donc du réel, que la fraternité était une notion masculine (je songe à Joan B. Landes, Geneviève Fraisse, Lynn Hunt, Françoise Gaspard, Carole Pateman). J’ai donc décidé d’aller voir du côté de cette histoire que l’on ne disait jamais : les sœurs existaient-elles, avaient-elles quelque chose à dire, à revendiquer ? Pouvait-on, du côté des sœurs, trouver le modèle d’un autre lien politique ? Lorsque j’ai commencé ma thèse, je me suis rendu compte de deux phénomènes : soit les sœurs étaient absentes (la #sororité ne semblait pas exister, sinon comme notion miroir, pas très intéressante, de la fraternité — une sorte de « fraternité au féminin », comme disent parfois les dictionnaires —) ; soit la sororité était investie par avance d’un contenu (la solidarité entre toutes les femmes), et il semblait qu’il n’y avait pas grand-chose de plus à dire. J’ai donc choisi de faire une recherche ascendante, en allant chercher les textes où le mot de « sœur » était présent, et avait une signification politique. À partir de ces textes, j’ai essayé de faire émerger une définition. Je me suis alors rendu compte qu’il n’y avait pas de symétrie entre fraternité et sororité, pour deux raisons au moins. La première, c’est que les femmes ont longtemps été exclues du lien politique, puis discriminées : lorsque les sœurs se pensent, c’est dans une situation d’#exclusion, donc aussi de résistance aux frères.

    • Lorsque Ségolène Royal parle de sororité en 2007, les journalistes ont pensé qu’elle inventait un nouveau mot, comme avec la « bravitude » !

      Je me souviens que j’avais profité d’un effet de visibilité sur mon site grâce à Mme Royal. Dans mes liens j’ai une rubrique « Liberté, égalité, sororité » qui n’a pas changé depuis 2007 d’ailleurs http://www.madmeg.org/base/friandises/liens/feminisme.html et comme c’était une des rares occurrences de ce mot sur le web francophone de l’époque mes statistiques avaient explosé avec ce mot clé sur gogol.

    • La fraternité se pense initialement dans un contexte où les femmes sont exclues de la vie politique. La fraternité dit donc ce qu’il se passe : un lien entre des citoyens masculins. Cela énoncé, on pourrait en déduire qu’une fois les femmes incluses dans la vie politique, il n’y aurait plus de problème. Mais c’est un peu plus compliqué que cela. La fraternité ne fait pas qu’énoncer un lien politique masculin, elle le construit : elle est donc un instrument d’exclusion des femmes.

      Par mon père j’ai connu pas mal de trucs sur la franc-maçonnerie, un gros morceau de la « fraternité » en action. Il était à la Glnf qui refusait les femmes (je sais pas si ca à changé mais à l’époque c’etait non-mixte). Son ami (le même que l’histoire raconté ici http://seenthis.net/messages/420077#message420153 ) était aussi là dedans et disait qu’il aimait bien être « entre couilles ». L’exclusion des femmes était pour eux la base du truc, leur motivation profonde etait là.
      J’avais demandé un jour à mon père pourquoi il n’y avait pas de femmes dans leur club et il m’a répondu d’un air outré « Mais c’est impossible ! Il faut être torse nu pour le rituel d’intronisation, ça serait ridicule et déplacé avec des femmes. »
      Comme je connais pas mal de détails sur leurs rituels écossais rectifié niveau ridicule c’est pas quelques mamelles qui vont changer la donne.

      Par contre cette fraternité de maçonnerie à des effets directes contre les femmes. Pour trouver du travail ce réseau est utile, pour obtenir des crédits, des aides diverses, des plan pour un logements etc. En politique ca compte beaucoup et c’est un des gros lieu de rencontre entre grand banditisme, industrie et politique. J’ai l’impression d’enfoncer des portes ouverte en disant ca, mais mon vecu colle avec les rumeurs sur ces fraternités et ca montre bien ce qu’est vraiment une fraternité : un complot des hommes entre eux pour se garder le pouvoir et profiter de la mise en prostitution des femmes. Cf DSK et son « matériel », ou comment les contrats se négocient au bordel chez Vinci...

    • La sororité ne dure pas dans le temps car les divergences de classes et d’intérêts entre femmes sont réelles.

      Là je me demande pourquoi les fraternitées dépasseraient ce clivage de classes et d’interets contradictoire et pas le sororitées.
      Pour revenir à la maçonnerie, un exemple de fraternité bien nocif et toujours en place, je pense que le clivage de classe est présent. Par rapport à la GLNF mon père me disait qu’il fallait être théiste, sois disant ils acceptaient les juifs et les musulmans. Alors je veux bien croire qu’il y en ai des juifs et des musulmans mais un peu comme le copain alibi de service. Les rituels et symboles maçonniques sont bien fortement imprégné d’inspiration chrétienne alors ca a forcement de l’impacte sur la clientèle de ce genre de club. Par rapport aux classes sociales c’est plutot des bourgeois et pour y être invité il vaut mieu être « fils d’un maçon » ca limite le brassage comme ca. Il me reviens que le rituel d’intronisation pour les « fils de » est plus light que pour les nouveaux venus. Pour la maçonnerie il y a en tout cas un tri assez fin pour éloigné les hommes qui ne sont pas déjà assez haut dans l’échelle de la domination. C’est aussi un truc hiérarchique, ils s’appellent avec plein de titres comme dans le sado-masochisme ou l’armée ou l’église ...

      Bon comme le féminisme c’est pas être aussi moche que le masculinisme/patriarcat, l’intention des sororités n’est pas de discriminé comme le font les fraternités. Alors ne croyez pas que je parle de ma maçonnerie pour que les sororités s’en inspire !!!

    • La fraternité recouvre des questions de solidarité concrète, d’entre-soi et de connivence. Parler de fraternité, c’est mettre le doigt sur cet entre-soi, sur des formes de cooptations qui s’effectuent de manière non-mixte. On n’est donc pas seulement dans les liens publics, conventionnels entre citoyens, on est aussi ici dans l’intime et dans la relation. Interroger la fraternité, c’est également aborder ces aspects : le rôle de l’amitié, de l’entre-soi dans les partis politiques, de ses conséquences — y compris dans les prises de décisions. La sororité, pour sa part, ne parle pas seulement de solidarité entre femmes : elle dit aussi que le lien entre femmes est mouvant, pluriel. Le premier mouvement collectif féministe, en France, se constitue dans les années 1830, ce sont les saint-simoniennes, que l’on a déjà évoquées. Pour elles, dire « Nous sommes toutes sœurs » signifie : nous avons toutes un objectif, une flamme commune, mais nos modalités d’y parvenir peuvent être différentes, à la fois individuellement et collectivement. Concrètement parlant, les saint-simoniennes écrivent un journal, autofinancé, indépendant de toute tutelle intellectuelle, et choisissent de réfléchir collectivement au statut des femmes. Elles sont ouvrières, lingères, couturières. Elles décident de prendre en main leur propre sort et de réfléchir ensemble (la maternité philosophique est très présente) aux voies d’émancipation qui sont possibles pour elles. Elles écrivent des articles, proposent à leurs lectrices d’en écrire, ouvrent leurs colonnes à des femmes venant d’autres pays. Ces articles sont parfois contradictoires, et elles en discutent. Le titre de la revue change tout le temps. Leur union est donc mouvante, pratiquement parlant.

      #historicisation #histoire #saint-simoniennes

      ... les saint-simoniennes sont pour une forme de liberté sexuelle et disent en même temps que l’on ne peut pas imposer la liberté sexuelle. Chacune, en fonction de sa classe, de son histoire, de son vécu se débrouille avec ce qu’elle est et avec les objectifs d’égalité et de liberté.

      A mettre en perspective avec ceci ; http://seenthis.net/messages/420872
      et se rendre compte à quel point on n’avance pas d’un iota...

    • L’égalité des sexes semble alors devenir une forme de consensus mou, ou de vernis posé sur la pensée politique. Au contraire : si on remet l’égalité des sexes au cœur des préoccupations politiques, on verra que les clivages ne sont pas si brouillés que cela.

    • @mad meg

      Là je me demande pourquoi les fraternitées dépasseraient ce clivage de classes et d’interets contradictoire et pas le sororitées.

      Je risque d’enfoncer une porte ouverte, de dire en moins bien quelque chose qui a déjà été énoncé, mais tant pis si je me fiche par terre tout seul, j’essaie. (je n’ai pu lire l’article de ballast, « site suspendu »)

      Il me semble pour aller vite, que fraternité et sororité ne relèvent pas de la même chose. Pour la simple raison que la fraternité est une alliance sinon purement entre dominants, du moins dans leur langue . Liés ainsi par la défense d’un privilège, commun. Contre les femmes. Qu’elle relève et participe donc pleinement de l’intériorisation des privilèges masculins en patriarcat.
      Et qu’en ce sens, les fraternités ne sont certainement pas confrontées à la même nécessité que peuvent l’être des sororités de « dépasser » des clivages de classes et d’intérêts. Je ne sais quel mot employer - mais en un sens, elles les précèdent, ou plutôt, ces clivages ne peuvent jamais les menacer que jusqu’à un « certain point », voir fonctionnent en les renforçant (recours à la féminisation/dévirilisation des hommes dominés, qui ne sont dans cette mesure plus concernés par une fraternité dont ils ne relèvent plus essentiellement).
      Face à ce quasi-donné, à cette construction qui dispose de l’appui de l’ensemble de la structure patriarcale, toute sororité me semble devoir elle être conquise au prix d’une lutte permanente, d’un effort de conscience toujours soutenu et rencontrant plus d’une forme de résistance et d’hostilité.

      J’espère ne pas avoir été inopportun.

    • Tu n’est pas du tout inopportun @martin5 tes remarques, et réflexions sont les bienvenues.
      Pour la question auquel tu répond, l’article dit aussi la même chose. C’était une question que je m’étais posé au fil de ma lecture et j’avais fini par y répondre aussi mais tu fait bien de développer ce point qui est très important. J’espère que tu pourra lire l’article car il est très riche et interessant et qu’on pourra en discuter :)
      Bonne journée

    • Mince j’avais besoin de relire ce texte pour un dessin en cours, mais Ballast fait sa maintenance. Du coup j’ai été voire #wikipédia et comme d’hab c’est le règne du révisionnisme masculiniste ;

      La fraternité ou l’amitié fraternelle est, au sens populaire du terme, l’expression du lien affectif et moral qui unit une fratrie. « Fraternité » vient du latin « frater » qui désignait tout membre de l’espèce humaine. Pour spécifier un lien de descendance, il fallait accoler l’adjectif « germain » évoquant le « germen », la graine


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Fraternit%C3%A9

      La partie sur la révolution française ne mentionne même pas que les femmes et les personnes racisées n’étaient ni libres, ni égales, et que la notion de fraternité n’avais strictement rien d’universel à l’époque puisqu’elle ne s’appliquait pas à ces groupes et ne s’y applique d’ailleurs toujours pas. Les femmes n’étaient pas citoyennes, elles n’avaient pas le droit de vote, et il n’y a pas de mention du fait que les esclaves non plus ne votaient pas.

    • La fraternité à l’épreuve des femmes.

      Conférence donnée par Pierre Pasquini dans le cadre des rencontres de Philo Sorgues.
      http://www.philosorgues.fr/index.php/43-la-fraternite

      Mais la fraternité est une forme masculine, ce sur quoi s’interroge Derrida. « Le frère, fut-il orphelin, est un fils et donc un homme. Si on veut y inclure par exemple la femme ou la fille, il faut peut-être changer de mot (Le toucher, p36).

      3.La fraternité à l’épreuve des femmes.

      La Révolution française est révélatrice à cet égard. La notion de fraternité la parcourt de part en part, orchestre la période qui va de 1789 aux premiers mois de l’an II. Elle est inclusive au départ, puisqu’elle peut se comprendre comme l’union des frères et des sœurs. Mais elle peut aussi fonctionner de façon exclusive. L’ajout du mot de sœur après celui de frère ne suffit pas, en effet, à faire fonctionner l’ensemble, car la métaphore familiale ne se réduit pas à la relation frère/sœur. Elle concerne également, du côté féminin, le rôle et l’image de la mère, en confrontation à celle du père. Or ces deux images (mère/sœur) et ces deux réalités vont interférer de façon conflictuelle dans le thème –et la revendication- de fraternité. Quelques décennies après, l’historien Michelet l’exprimera de façon très claire, bien que sans doute involontaire. « J’espère une société pure, libre, forte, où la table de la fraternité reçoive à sa première place l’épouse, la mère, la vierge » (L’amour, la femme). Comme on le voit, les femmes reçues à cette table ne sont pas celles qui peuvent prendre place à la même table, de la même manière, de façon égale : les sœurs.

      Comment les sœurs ont-elles disparu de l’énumération, et cela a-t-il une signification relativement à la fraternité et au statut des femmes ? Bérengère Kolly montre que, de 1789 à l’interdiction des clubs féminins en 1793, les femmes se sont emparées de cette question de la fraternité politique. Elle part d’une hypothèse liée à la question centrale de l’égalité des sexes, liée à la figure de la mère : « La Révolution française n’a pas pensé les sœurs politiques. Par contre elle a pensé les mères républicaines qui, de mon point de vue, entravent la venue des sœurs politiques. L’exclusion des sœurs de la fraternité n’est donc pas fortuite, elle est le signe d’une division des sphères domestiques et politique, elle-même guidée par une différenciation des rôles entre hommes et femmes » (La fraternité à l’épreuve des femmes, Genre et histoire, 2008).

      On peut reprendre à cet égard les grandes étapes du combat des femmes révolutionnaires pour la reconnaissance et des résistances à ce combat. Par exemple le discours prononcé en 1791 au cercle social, et reproduit dans le journal La bouche de fer : « Le trône d’une femme est au milieu de sa famille, sa gloire est dans la gloire des enfants qu’elle a élevés pour l’Etat ». Rappeler en particulier le rôle d’Olympe de Gouges (1748-1793), ainsi que les demandes faites par les femmes de pouvoir porter les armes, de former des associations.

      Celles qui le demandent ne sont pas des femmes assez familiales pour être admises au sein de la République. Ce sont des femmes publiques, opposées aux bonnes mères de famille. Et quand, le 21 septembre 1893, la cocarde tricolore est instaurée pour les deux sexes, le décret sème la panique : ressort le fantasme des cheveux courts, du port des armes et du renversement des rôles. Un mois plus tard, le 30 octobre 1793, l’interdiction des clubs féminins, puis la condamnation d’Olympe de Gouges (guillotinée le 3 novembre) sont accompagnées de mises en garde contre les « femmes-hommes » qui voudraient être hommes d’Etat. C’est un coup d’arrêt fatal au mouvement révolutionnaire des femmes et à leurs revendications. La femme est refusée à l’amitié comme à la fraternité. Elle est seulement amour, débordement maternel et amoureux qui ne peut, du coup, satisfaire aux exigences éthiques et politiques de la philia : la fraternité, en ce sens, exclut la mixité.
      4.Le mouvement complexe de la fraternité.

      La fraternité qui ne se vit que du côté masculin « active les rouages de l’égalité, de l’amitié et de la rivalité », comme le dit B. Kolly. L’élément essentiel en est la mère éducatrice, soutien nécessaire et contrepoids impératif d’une sœur toujours subversive, même en puissance. La fraternité politique ouvre le débat sur l’égalité politique et l’entrée des femmes dans l’espace public. Elle est donc partie prenante de l’histoire du féminisme. Mais ce débat en apprend aussi beaucoup sur ce que l’on pourrait appeler le mouvement originaire et complexe –sinon contradictoire- de la fraternité. En arrachant le lien entre les personnes à son origine familiale tout en le nommant comme s’il en faisait effectivement partie, la fraternité pose une exigence de reconnaissance mutuelle des frères, qui implique plus qu’un rapport de droit, un lien d’amitié. Ce lien d’amitié ne saurait toutefois recouvrir les tensions, rivalités et conflits qui peuvent exister entre les amis, qui gardent leur propre personnalité. Peut-on assumer une amitié qui garde en elle ce secret de la possibilité de la différence, du conflit ? C’est l’enjeu de la fraternité exprimé parfois de façon violent à travers la question de la place des femmes. C’est pourquoi on peut dire que les revendications féminines éprouvent la fraternité.

      Elles permettent de comprendre les réticences avec lesquelles celle-ci a pu être envisagée.

      « En comparaison avec les idées de liberté et d’égalité, l’idée de fraternité a moins de place dans la théorie de la démocratie. Beaucoup voient en la fraternité un concept moins précisément politique, qui ne définirait aucun des droits démocratique » (Rawls, Théorie de la justice, p171).

    • http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/affart.exe?19;s=3325650840;?b=0 ;

      Étymol. et Hist. Ca 1140 fraternited « lien existant entre personnes ayant des relations fraternelles » (G. GAIMAR, Hist. des anglais, éd. A. Bell, 4335). Emprunté au latin fraternitas « confraternité ; relations entre frères ».

      L’étymologie marque bien le masculin, mais la définition de ATILF fait comme si ce n’était pas le cas et efface cette spécificité. J’imagine que les définitions de ATILF sont dictées pas les 40 masculinistes de l’académie française.

      –---
      LA FRATERNITÉ MAÇONNIQUE :

      RÉALITÉ OU UTOPIE ?

      SYNTHÈSE DES CONTRIBUTIONS ECRITES DES DIVERS ATELIERS AUX 14e REHFRAM

      Lomé, les 3, 4 et 5 février 2006
      http://sog2.free.fr/802/Documents.Rituels/Afrique.Rehfram206Lome.Synthese.htm

      Par ailleurs, d’aucuns définissent la « fraternité » comme le lien de solidarité et d’amitié devant exister entre les membres d’une société. Mais la fraternité n’est pas la solidarité, bien que les deux termes soient souvent synonymes et puissent être employés l’un pour l’autre. La solidarité implique une communauté d’intérêts ou, plus exactement, de but et d’action, une obligation d’entraide dans l’accomplissement d’un même destin. Tous les combattants d’une même armée par exemple sont solidaires dans la défaite ou la victoire. Ils ne se sentent pas nécessairement frères. La fraternité n’est non plus l’amitié. Assurément, une amitié peut devenir fraternelle, mais la fraternité n’est jamais amicale. L’amitié est essentiellement élective. On choisit ses amis, on ne choisit pas ses frères, pas plus dans le noyau familial que dans un groupement religieux ou maçonnique. Aimer un ami comme un frère signifie bien que les liens de la fraternité viennent s’ajouter à ceux de l’amitié élective et les renforcer.

      #solidarité #amitié

    • #merci
      Je note en vrac qq idées qui me viennent
      – des lieux de fraternité exclusifs comme le sport construits sur des valeurs masculines qui s’opposent à celles édictées pour les femmes (beauté, douceur, compréhension) avec l’interdit homosexuel en fond
      – les clubs de geeks logiciel libre avec 92% d’hommes, avec la théorie sur le pourquoi de l’informatique (exclure la matrice féminine)
      – la construction hiérarchique des rapports intra familiaux dictée par l’Histoire, avec l’ainé héritier masculin, cf la loi salique http://www.elianeviennot.fr/FFP-loi-salique.html

    • Merci @touti
      Les bordels et lieux de prostitution sont aussi des lieux exemplaire de fraternité. C’est d’ailleur aussi en lien avec la fraternité sportive couvert par l’expression « 3 eme mi-temps ».
      L’initiation à la domination sexuelle des femmes par les jeunes hommes passe la plus part du temps par la prostitution et la pornographie (qui est de la prostitution filmée). Le « frère » âgée emmène le jeune homme se « déniaisé » au bordel et les frères qui se refilaient hier les revues porno, aujourd’hui s’échangent les adresses internet les plus trashs.
      Les forum de prostitueurs sont aussi des lieux dans lesquels les hommes fraternisent en classant et sanctionnant les prostituees.

      Les banques et places financière sont aussi des lieux de fraternité. La bourse, c’est chasse gardée masculine. Les révélations des Panama Paper ont dévoilé de nombreux produits banquaires spécifiquement concu pour éviter aux hommes divorcés de payer des pensions à leur ex compagne. Les paradis fiscaux sont des lieux fraternels. De plus en ne payant pas d’impôts ces hommes millionnaires appauvrissent avant tout les femmes puisque ce sont elles les plus touchés par la pauvreté suceptibles de profiter des aides sociales distribuées par l’état.

      Les religions sont aussi fraternels, le clergés est masculin (a 100% quand on monte en hiérarchie) et s’organise pour opprimer les femmes. Les croyants s’appellent d’ailleurs volontiers « mon frere » entre eux.

      Ah et j’oublie l’armée et ses freres d’armes !

    • Ballast est toujours en maintenance. Reviens Ballast tu me manque ! J’ai besoin de ton texte sur la fraternité et je sais même pas dans quel numéro il est pour le prendre en librairie.

      edit - C’est pas dans le #1, #2 ni le #3 selon ce lien ;
      https://adeneditions.com/category/revue-ballast
      vu les dates ca devrais être dans le #4. Je voie que la librairie que j’aime bien a coté de chez moi diffuse la revue, chouette. http://www.aden.be/uploads/Ballast4enlib.pdf
      Y a plus de problème, Ballast peu rester en maintenance ^^
      Désolé pour ce message totalement inutile.

  • Toute une histoire" donne la parole à des invités « misogynes » et « homophobes »
    http://www.metronews.fr/info/france-2-quand-toute-une-histoire-donne-la-parole-a-des-invites-misogynes-et-homophobes/moju!S0Kfnm0UdgGcc

    Sur les fauteuils de « Toute une histoire » ont donc pris place deux pères de famille, Yann et Fabrice. Aka Yann Vasseur et Fabrice Mejias, tous deux présidents d’associations œuvrant pour la co-parentalité popularisées au moment des « papas perchés » sur les grues, qui réclamaient des droits. L’association « SOS Papa », gérée par Fabrice Mejias, prend soin de diffuser un discours policé. Mais tel n’est pas le cas de « SVP Papa », présidée quant à elle par Yann Vasseur.

    « Putes de jaf » et « mères malveillantes »

    Si elle se présente comme une banque de données et "d’informations sur le droit des pères"sur Facebook, l’association « SVP Papa » diffuse des arguments qui font grincer des dents et dont certains jugent qu’ils sont à la fois anti-avortement, misogynes et homophobes. C’est-à-dire que Yann Vasseur ne mâche pas ses mots quand il s’agit de dénigrer les « putes de jaf » (comprendre Juges aux affaires familiales), et autres « mères malveillantes » qui selon lui, obtiennent systématiquement la garde des enfants lors de conflits conjugaux.

    Et voici quelques illustrations emmenant de ces association
    http://www.metronews.fr/_internal/gxml!0/r0dc21o2f3vste5s7ezej9x3a10rp3w$62izyiu15h6nrplc97ufa21fu434q6d/Capture-SVP-PAPA.jpeg
    http://www.metronews.fr/_internal/gxml!0/r0dc21o2f3vste5s7ezej9x3a10rp3w$4szulq707n096k81q3zxpeqcjojr1th/Captureivg.jpeg


    #misogynie #homophobie #masculinisme #sos_papa #divorce #PN #propagande #desinformation

  • Jeux vidéo : comment le « Gamergate » a traversé l’Atlantique
    http://www.slate.fr/story/95321/lecons-francaises-gamergate

    Si les protagonistes du Gamergate sont américains, le scandale a trouvé un écho en France et dans de nombreux autres pays où les problématiques sont les mêmes. Mais quand certains, comme la Suède, proposent des solutions immédiates telles que la mise en place d’un label « sexiste » pour les jeux vidéo, chez nous, les réactions ont été plus discrètes. La blogueuse féministe Mar_Lard, créatrice du site collaboratif Machisme Haute Fréquence, qui a enchaîné les prises de paroles (Libération, Arrêts sur Image…), se trouvait tristement isolée en première ligne du débat public.
    Elle n’est pourtant pas la seule en France à réfléchir sur la question. Développeuses, universitaires, artistes cherchent depuis quelque temps déjà à provoquer une prise de conscience du public. Et sont unanimes : la route vers la reconnaissance est encore longue.
    Où sont les femmes ?
    Lorsqu’elle a entendu parler du Gamergate pour la première fois, Isabelle Arvers n’est pas exactement tombée de sa chaise : « J’ai trouvé que c’était malheureusement criant d’actualité. » Critique et commissaire d’exposition indépendante, elle s’intéresse depuis une dizaine d’années à la relation entre art et jeu vidéo. Elle présente régulièrement le travail d’artistes qui interrogent les représentations genrées dans le gaming, comme lors de son exposition Machinigirlzzz, dévoilée début octobre au festival Gamerz d’Aix-en-Provence.

    #gamergate #mysoginie #geek #masculinisme #féminisme

  • Au nom de la mère : ces parents qui choisissent le « matronyme »
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/09/28/au-nom-de-la-mere-ces-parents-qui-choisissent-le-matronyme_4775134_3224.html

    S’il semble que les décisions aient été prises de manière consensuelle au sein des couples, la même sérénité n’est pas à l’œuvre du côté des familles « lésées ». Jean-François Ficard se souvient que, pour sa mère, la nouvelle a été « très dure à avaler » : « Elle m’a demandé ce qui m’avait pris, elle me disait : “Mais tu es fou, ça n’a pas de sens.” Pour elle, j’avais abdiqué devant ma compagne, ça signifiait que j’étais plus dominé que dominant dans ma relation. On n’a jamais pu dépasser le niveau zéro de la conversation. »

    Les amis proches de Jean-François Ficard ont aussi eu « du mal à comprendre [qu’il] puisse abandonner une part de ce qui était relié à [sa] paternité, une partie de [ses] prérogatives en quelque sorte » . « Lorsque je me suis séparé, se remémore t-il, ces mêmes personnes sont revenues à la charge en me demandant comment j’allais faire. Ça leur paraissait évident que désormais ma fille ne m’appartiendrait plus. Alors que ça n’a rien à voir. Clara, je l’ai en garde partagée. »
    « Mes beaux-parents ont été très offusqués. Ils craignaient que je parte avec les enfants sous le bras »

    Delphine Marchand, qui a été confrontée aux mêmes réticences, y voit la persistance d’une « société patriarcale » : « On m’a souvent reproché de mettre en doute la paternité de mon conjoint », se rappelle t-elle. « Mes beaux-parents ont été très offusqués. Ils avaient l’impression d’une disparition du droit parental et craignaient que je parte avec les enfants sous le bras. Il y a eu beaucoup de confusion, ils se sont braqués. On a eu beau leur expliquer, ça n’a pas été entendu et on s’est fâché. »

    Pour éviter d’« attrister » ses grands-parents paternels, Nicola G. a carrément préféré « ne rien leur dire ». « Je n’étais pas sûr qu’ils comprendraient », avoue t-il. En revanche, ses parents n’ont pas tiqué : « Ils voulaient des petits-enfants et ils en étaient contents. » Certains couples se sont arrangés pour que la famille paternelle trouve une place dans l’ordre symbolique des choses : « On a donné le prénom de mon grand-père paternel en deuxième prénom à mon fils, explique Michaël Taupin. De façon à faire une sorte d’écho à ma famille dans l’état civil. »

    Fanny Baroukh et François David ont également tricoté la situation qu’ils estimaient la plus juste. Ces deux trentenaires ont opté pour le nom maternel par choix esthétique et volonté de transmettre des « racines » hébraïques. Mais ont aussi donné à leurs deux fils, nés en 2013 et 2014, le nom paternel en deuxième prénom. « Ça a été une manière d’arrondir les angles avec la belle-famille, développe Fanny Baroukh, enseignante à Perpignan. On a senti qu’il y avait une gêne mais on n’a jamais eu à se justifier. »

    Les justifications sont plus fréquentes face aux administrations, qui n’assimilent pas toujours la démarche : « A la crèche, ils appellent mon mari M. Baroukh, même si je leur ai expliqué, ils ne comprennent pas. Quand j’ai inscrit mon fils à l’école, le directeur m’a dit : “On a l’habitude des enfants qui n’ont pas de papa.” » De manière générale, Fanny Baroukh remarque : « Les gens nous regardent avec les yeux ronds. » Et pour cause : elle ne connaît personne dans son entourage ayant fait un choix semblable.

    #famille #patronyme #matronyme #nom

    • Pourquoi ne pas mettre les deux noms ? (pour la généalogie plus de problème, au passage jusqu’à présent on a toujours fait avec un seul nom, celui du père). Ou pourquoi ne pas être plus créatif et faire un panachage des 2 noms ? (bon là ok on a sans doute pas le droit)

    • Pour la génération suivante, si les parents ont chacun le double nom (ou même un seul des 2), ils donnent à leur enfant un nom composé d’un nom de l’un et de l’autre (on peut choisir indifféremment de transmettre le nom du grand père ou de la grand mère).

    • Rappel : dans d’autres pays, les enfants n’ont pas le même nom de famille si ils sont filles ou garçons, dans d’autres ils ont le nom du père et de la mère, celui de la mère, celui de sa famille plus celui du père, et il existe encore d’autres variations voir pas de nom du tout ou un nom unique qui est juste le sien et qui n’a rien à voir avec celui d’aucun parent... Tout ça n’empêchant ni généalogie, ni lien familial, ni rien du tout.

    • Lol quelle virile interpellation ! Oui bien sur que c’est à toi que je m’adresse @alexcorp.
      Et non justement les gens ne font pas ce qu’ils veulent c’est le sujet de l’extrait que j’ai posé ici. Il se trouve que les gens ne font tellement pas ce qu’ils veulent que dans cette histoire de nom matronymique la loi française laisse toujours le dernier mot au père. Et puis les familles sont très fachés et ils faut leur caché la vérité et puis l’administration veille alors n’ai pas peur pour tes divines roupettes et leur postérité, elles sont et seront toujours les bijoux vénérés de ta famille qui te garantiront le privilège de la chefferie.

      Maintenant lâche moi et ne cherche pas a avoir le dernier mot, parce que je t’assure que je suis encore loin d’être agressive et ce n’est pas moi qui suis déplacé ici.

    • @mad_meg je n’aime pas cette manière intimidante d’intervenir, je la trouve d’autant plus déplacée, justement, que dire comme ce fut le cas "C’est à moi que tu t’adresses ? Si c’est le cas c’est juste parfaitement déplacé et agressif. Je ne proteste pas, les gens font bien ce qu’ils veulent." , n’a rien d’une « intervention virile », contrairement à la tienne, en l’occurrence. Il ne s’agit pas làa pour moi de défendre des positions de @alexcorp dont je ne sais rien (à part cet intenable « les gens font bien ce qu’ils veulent ») mais de bien autre chose.

      Cette intervention brutale (et pas toi, dont je me garderais bien de prétendre pouvoir dire quelque chose, je ne sais rien) est un exemple de ce que les hommes n’ont le monopole ni du virilisme ni des pauses macho. Si c’était le cas, ce type de rapports seraient d’ailleurs plus aisé à défaire. Les oripeaux du machisme (comme ceux de la féminité) flottent partout, libres à l’usage. Par là (c’est à dire souvent du mauvais côté) nous sommes au delà de la « différence des sexes ».

      Tu vas certainement me tomber dessus, montrer que tes menaces sont sérieuses. Et même en faire au passage une « affaire personnelle » (comme c’est souvent le cas ici où à l’image de ce qui se passe dans la société il est plus fait appel à un ressenti impartageable qu’au partage d’une réflexion, une manière de voir qui est le complément ad hoc d’une société de concurrence ?) qui sera exhibée comme l’indice d’un état du monde. Tant pis.

      Je tenais simplement à souligner que pour ce qui est de l’intimidation à gros bras et à grande gueule, l’important c’est pas « en avoir ou pas », mais bien l’endroit où ce quelle tombe.

    • Oui je me suis énérvé, et oui je peu être agressive mais ca ne fait pas de moi un macho virile. La rage et la violence peuvent être féminine alors ne m’affuble pas des tares de ton sexe et de ton genre.
      Bon je vais prendre le large ca fera du bien à tout le monde.

    • Ce qui est tout de même incroyable, c’est qu’à aucun moment je n’ai dit que donner le nom de la mère était quelque chose de mal. Je préfère simplement la solution des deux noms, ce qui n’écarte pas d’autres possibilités (quant à ma phrase « les gens font ce qu’ils veulent », oui j’admets que c’est bien maladroit, je voulais simplement exprimer le fait que je n’avais pas l’intention de juger qui que ce soit sur cette affaire).

  • Les « paternités imposées », l’invention d’un faux problème - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Les-paternites-imposees-l

    Centré notamment sur l’ouvrage très médiatisé Paternités imposées, un sujet tabou de Mary Plard, ce texte propose une analyse contextualisée des discours sur les « paternités imposées ». Reprenant les ressorts classiques de la rhétorique masculiniste [1]- la symétrisation des rapports sociaux de sexe, la négation du patriarcat et des violences masculines contre les femmes, la victimisation des hommes [2], l’instrumentalisation de la notion d’« intérêt de l’enfant »- ce discours largement relayé par les médias a débouché sur des revendications dangereuses en matière juridique.

    #masculinisme #féminisme #divorce #victimes #violence #sexisme

  • What I’ve learned about domestic violence in my year reporting on it | Jess Hill | Comment is free | The Guardian
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/sep/11/most-people-dont-get-domestic-violence-because-it-doesnt-make-sense

    But the more you learn about the nature of domestic violence, the more sense you can make of it. For me, a big penny-dropping moment was reading Trauma and Recovery, Judith Herman’s landmark book on understanding psychological trauma. In it, she equates the experiences of domestic violence victims to those of prisoners of war. In both situations, establishing control over the other person is achieved through the “systematic, repetitive infliction of psychological trauma” designed to instill fear and helplessness.

  • Les « paternités imposées », l’invention d’un faux problème - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Les-paternites-imposees-l

    Centré notamment sur l’ouvrage très médiatisé Paternités imposées, un sujet tabou de Mary Plard, ce texte propose une analyse contextualisée des discours sur les « paternités imposées ». Reprenant les ressorts classiques de la rhétorique masculiniste [1]- la symétrisation des rapports sociaux de sexe, la négation du patriarcat et des violences masculines contre les femmes, la victimisation des hommes [2], l’instrumentalisation de la notion d’« intérêt de l’enfant »- ce discours largement relayé par les médias a débouché sur des revendications dangereuses en matière juridique.

    #masculinisme

  • La leçon de piano : Comment tomber amoureuse de son agresseur sexuel
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/la-lecon-de-piano-comment-tomber-amoureuse-de-son-agresseur-sex

    TW : Le film et par conséquent cet article parle de violences conjugales et sexuelles. La leçon de piano, réalisé par Jane Campion et sorti en 1993, a été un succès public et critique. Le film a remporté 3 Oscars ainsi que la Palme d’Or, permettant à Jane Campion d’être la première – et à […]

    #Cinéma #agression_sexuelle #féminisme #hétérocentrisme #masculinisme #racisme #sexisme #sexualité #viol #violence_contre_les_femmes

  • L’homme qui détestait les femmes - La Presse+
    http://plus.lapresse.ca/screens/c76985b8-9805-4bff-bd33-e753d30e25a8%7C_0.html

    Envoyer par Courriel

    OPINION
    L’homme qui détestait les femmes
    Léa Clermont-Dion Candidate à la maîtrise en science politique

    Roosh V n’est pas une sensation YouTube ordinaire qui explique aux hommes comment avoir des relations sexuelles avec des partenaires féminines aléatoires.

    Le blogueur, auteur et conférencier, attendu demain à Montréal dans le cadre de sa tournée mondiale, est l’instigateur de Return of Kings, un blogue hétérosexuel et masculin qui prône en quelque sorte la domination de l’homme blanc. Il est de plus l’auteur de 14 ouvrages. Le grand mal du XXIe siècle à ses yeux ? Le backlash des hommes menacés par la gent féminine.

    Il ne se limite pas à faire quelques blagues de mauvais goût sur la culture du viol. Son argumentaire, à la lecture de ses nombreux billets, relève de ce qu’il qualifie de « néomasculinité », une idéologie masculiniste, antiféministe et misogyne. Elle combine les valeurs traditionnelles, la masculinité et la biologie animale comme système idéologique. À ses yeux, le socialisme, le féminisme et le marxisme culturel auraient contribué à la destruction de la famille et à l’appauvrissement de l’État-providence. Montréal, ville qui a donné lieu à des mobilisations féministes importantes, s’impose comme un laboratoire fort intéressant pour le néomasculiniste. C’est du moins ce qu’il affirme sur son blogue.

    RENFORCER LA DOMINATION MASCULINE

    Roosh V, à travers cette théorie élaborée, fait l’apologie de la culture du viol. Il propose, entre autres, de légaliser l’agression sexuelle si elle se déroule dans un lieu privé. Après tout, les femmes, à l’affût des derniers avancements juridiques, seraient prêtes à faire des fausses dénonciations de viol, pour le plaisir. Dans l’article « 6 qualities of a good rape scene », on peut lire ces mots : « La clé pour une bonne scène de viol, c’est de voir la fille passer du fait qu’elle déteste ça au fait qu’elle adore ça ».

    Ce n’est pas tout. Roosh V donne dans une sorte de darwinisme social. La valeur des femmes, contrairement aux hommes, repose sur leur fertilité et leur beauté. Le succès des hommes repose sur leurs ressources matérielles et leur intellect. Dans cette logique, les femmes, dès le début de la trentaine, devraient abaisser leurs critères pour se trouver un partenaire, car leur « valeur » dans le « marché » est en baisse.

    L’antiféministe fait en outre des appels à la tradition et à l’ordre naturel tout en usant d’analogies douteuses avec la faune, un trope répandu dans la pornographie qui consiste à comparer les femmes, surtout les femmes de couleur, à des animaux. Pour donner un vernis intellectuel à son argumentation, il n’hésite pas à citer Arthur Schopenhauer, philosophe misogyne du XIXe siècle s’inquiétant lui aussi de la montée du féminisme.

    Outre sa glorification de la supériorité masculine et sa banalisation du viol, Roosh V incite également ses lecteurs à faire du fat shaming. « Une des raisons pour lesquelles il faut sortir avec une femme qui a un trouble alimentaire, c’est que l’obsession qu’elle porte à son corps va lui permettre d’améliorer son look », affirme-t-il. À ses yeux, les femmes deviennent une pâte à modeler d’hommes qui peuvent ainsi se prendre pour Pygmalion.

    Parmi les commentaires de ses nombreux admirateurs, on retrouve des compliments élogieux : « Tu devrais faire partie du programme scolaire. » Sa popularité est presque plus dérangeante que son propos, une idéologie populiste faisant l’apologie de la supériorité de l’homme blanc.

    Les lois canadiennes interdisent la publication de messages incitant à la haine. C’est à travers ce motif que la remise en question de la venue de Roosh V devient pertinente.

    Car l’ensemble de son propos exhale une haine viscérale des femmes qui ne sont pas considérées comme des êtres humains, mais objectivées comme choses qui ne prennent sens qu’au contact d’un homme.

    Tempête dans un verre d’eau ? Antiféministe isolé ? Misogyne solitaire ? À partir du moment où il est suivi sur le web, il n’est malheureusement pas solitaire.

    #masculinisme #virilité #néomasculinisme #la_gerbe

  • De colère et d’espoir : La raison du plus fort - Le féminisme doit-il vaincre ou convaincre ?
    http://decolereetdespoir.blogspot.fr/2015/08/la-raison-du-plus-fort-le-feminisme.html

    Il y a quelques temps, un masculiniste qui s’ignore me mecspliquait à grands renforts de condescendance et de microagressions sexistes que l’homme ne devait « pas être vaincu, mais CONvaincu ». C’est un discours qu’on retrouve aussi chez les féministes, qui puisent ainsi le courage de participer à d’innombrables conversations aussi pénibles que vaines. Certaines de ces conversations visent justement à mettre au clair que le féminisme ne cherche pas à vaincre les hommes, qu’il ne s’agit pas d’une « guerre contre les hommes ». C’est un axiome du féminisme qui est indiscutable. C’est précisément ce qui me motive à en discuter.

    Est-il réaliste de croire que l’avènement de l’égalité découlera d’une rhétorique parfaite et d’une argumentation à la logique inattaquable ? On pourrait évaluer la véracité historique de cette hypothèse, mais je préfère vous renvoyer à ces masculinistes que vous connaissez trop. Ceux qui vous harcèlent sur Twitter. Ceux qui annoncent publiquement que quelqu’un devrait vous violer. Ceux qui vous touchent sans votre consentement. Ceux qui font des blagues de viol en votre présence, uniquement pour le plaisir de vous reprocher votre absence d’humour. Sentez-vous la tension monter ? Vous les connaissez bien. Nous les connaissons toutes. Ce n’est pas faute d’essayer que nous avons conclu qu’ils étaient irrécupérables, et que nous avons préféré les couper de notre vie.

    Le sexisme n’est pas logique. Il ne découle pas de la raison. Les hommes les plus violents envers les femmes ne sont pas les moins intelligents ; ils ne sont pas non plus à un argument près de devenir proféministes. Nous avons derrière nous des générations de penseuses et d’éducatrices publiques féministes. Elles ont exprimé les arguments en faveur d’une réelle égalité entre les genres, et pourtant le monde reste ce qu’il est. Des hommes renforcent avec passion des dogmes sexistes totalement arbitraires (comme ceux de punir ou de censurer la nudité et la pilosité féminine), et ils ne le font pas parce que c’est rationnel. « C’est comme ça », disent-ils d’un ton catégorique. En leur expliquant que le mamelon ou poil féminin est homologue au mamelon ou poil masculin, vous ne gagnerez qu’un mal de tête. Ces normes arbitraires bougeront lorsque des féministes réaliseront des publicités sans pilophobie, produiront des films mettant en scène des corps réalistes ou imposeront aux écoles une éducation à la sexualité (ou même un cours de biologie) non sexiste. En bref, lorsqu’elles seront aux commandes. Le patriarcat est l’expression du pouvoir des hommes sur les femmes, et c’est en rétablissant la balance de pouvoir que nous nous émanciperons. Pas en les convaincant de nous marcher dessus un peu moins fort.

    #féminisme #violence #militer #masculinisme

    • Une deuxième conséquence qui nous empêche de dire qu’on participe à un combat de pouvoirs plutôt qu’à un concours de dissertations philosophiques concerne le rapport du féminisme aux hommes. Pour accepter un combat qui veut donner du pouvoir aux femmes (empower), il faut comprendre que les hommes devront en perdre. C’est tout simple, et pourtant tellement controversé. Un équilibre (pensez-le en termes de balances, de pH, de température, qu’importe !) se rétablit en réduisant une quantité d’un bord, et en l’augmentant de l’autre. Quelqu’une gagne, quelqu’un perd. Il nous faut donc comprendre que le sexisme ne nuit pas aux hommes, mais que le féminisme, oui, en leur retirant leurs privilèges (j’y reviendrai dans un prochain article). Et, s’il est question de rapports de forces, on craint que cela fasse des hommes nos ennemis. Le sont-ils ? Certains, sans aucun doute – vous n’avez pas besoin de mon aide pour en nommer. Voir le féminisme comme un combat ne fait pas de tous les hommes nos ennemis. Cela ne signifie pas qu’ils ne viennent pas tous du camp ennemi. Les arguments de type #NotAllMen illustrent bien le malaise qu’on a à accuser les hommes de quoi que ce soit – pourtant, on n’a aucun problème à comprendre qu’à la guerre, il y a deux camps ennemis sans que chaque membre des deux camps ne soient ennemis. Si le féminisme est un combat, il n’oblige pas chaque homme à prendre les armes pour défendre le patriarcat. Cependant, nous ne pouvons plus affirmer que nous combattons « le patriarcat, pas les hommes ». Le patriarcat n’a ni bras ni cerveau. Ses coups sont portés par des hommes, et ceux-ci doivent être responsabilisés. Être féministes, c’est être solidaires entre femmes. Être proféministe, c’est se désolidariser de la violence des hommes.

      Refuser de hausser le ton parce que cela ne sert pas l’argument ne fera pas disparaitre cette violence. La haine misogyne et antiféministe est bien réelle, et elle s’exprime au moyen de punitions. Les femmes qui osent contester sont punies – telle est la logique du machisme. C’est particulièrement évident dans le cas du viol : une punition pour celle qui ose porter une jupe trop courte, une punition pour celle qui boit, et même une punition légitime (et comique !) pour le criminel en prison. C’est aussi le cas du harcèlement en ligne des féministes : chaque action féministe a sa contraction pour la faire taire. Idem pour n’importe quelle transgression à ce que doit être « la Femme » (belle, mince, imberbe, hétérosexuelle…). La clé du féminisme – ou du moins, une de ses premières clés – est de prendre conscience du fait que nous ne méritons pas ces punitions. Nous défendre, par tous les moyens nécessaires, ne nous rabaisse pas au niveau de l’oppresseur (dont la violence est toujours légitime, par définition). Parfois, pour nous défendre ou pour défendre une camarade, il ne suffit pas d’argumenter. Critiquer celles qui prennent d’autres méthodes que la parole ne nous avancera pas. Je veux être claire : je n’encourage personne à frapper, à blesser ou à tuer. Personnellement, la violence physique ne m’intéresse pas (bien qu’elle puisse être légitimement choisie par d’autres selon les circonstances). Mais ce qu’on considère « violent » dans les actions féministes n’est pas de la violence physique. Hausser le ton, manifester, détruire un objet, exclure les hommes d’une réunion, éjecter un violeur d’un bar, déranger un événement… Toutes ces actions seront décrites comme extrémistes, violentes ou illégitimes par celles et surtout ceux qui croient qu’il suffit de convaincre.

  • Parle avec elle, et surtout qu’elle se taise !
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/parle-avec-elle-et-surtout-quelle-se-taise

     Sorti en 2002, « Parle avec elle » (titre original : « Hable con ella ») est un film de Pedro Almodóvar qui a été encensé par la critique. Pour Télérama : « Parle avec elle est un grand film sur la transmission et le don ultime de soi. Un film d’amour fou, mais encore de deuil et de renoncement. » D’après le […]

    #Cinéma #cinéma_espagnol #féminité #masculinisme #masculinité #sexisme #spécisme #viol #violences_contre_les_femmes