• Conseil de prud’hommes de Tours : La Nouvelle République condamnée pour harcèlement sexuel
    http://larotative.info/condamnation-de-la-nouvelle-1106.html

    Le 1er juillet 2015, le Conseil de prud’hommes de Tours a condamné la Nouvelle République du Centre Ouest pour harcèlement sexuel. Communiqué de l’Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail.

    Pour la première fois, un conseil de prud’hommes qualifie de harcèlement sexuel à l’encontre d’une salariée des agissements à caractère sexuel qui ne la visaient pas personnellement. (...)

    Madame G. était journaliste depuis 1989 au quotidien régional La Nouvelle République du Centre Ouest. En 2012, elle est directement témoin de propos connotés sexuellement tenus par des collègues masculins : « Petite bite, enculé de mes deux, grosse burne ». Entre eux ils s’interpellent : « Ma chatounette, mes couilles » et plusieurs fois par jour s’insultent et ou miment bruyamment des rapports sexuels.

    Tandis qu’elle, elle travaille, elle est dérangée par les conversations de ses voisins de bureau : « Non, je ne vais pas pouvoir venir ; ce week-end, mon ex est là », « Ben alors tu vas niquer ». « Ouais, mais ce n’est pas sûr » : « T’auras qu’à faire des photos », « Je vous ferai une photo bien dégueulasse de chatte en gros plan ».

    Ou alors, lorsque ses collègues déchargent des photos : « Ah ouais, t’aimes ça, toi, décharger... euh, des photos », ou mettent un document ou une photo sur le bureau : « Moi, ce n’est pas une photo que je vais mettre sur le bureau » ; « Ah bon, ben alors c’est quoi ? ».

    Elle doit supporter des images de femmes nues dans des postures dégradantes qui font office d’économiseurs d’écran, quand ses collègues sont en reportage.

    (...)

    En raison des conséquences du harcèlement sexuel et de l’absence de soutien de
    son employeur sur sa santé, son médecin traitant lui prescrit un arrêt de travail à partir de janvier 2013.

    Mme G. craint de se rendre sur son lieu de travail où il lui est impossible de remplir ses fonctions dans un climat serein ; elle décide alors en août 2013 de demander la résiliation judiciaire de son contrat de travail.

    (...)

    Dans les procédures dans lesquelles l’AVFT intervient, c’est la première fois qu’un conseil de prud’hommes condamne une entreprise attaquée par une salariée qui n’a pas été personnellement visée par le harcèlement sexuel, mais qui en a été exposée à des propos et comportements non désirés à caractère sexuel dans le cadre de son travail.

    (...)

    Mais les femmes journalistes sont aussi exposées au harcèlement sexuel au sein de leurs rédactions et paient un lourd tribut quand elles le dénoncent.

    Comme toutes les salariées, elles sont peu nombreuses à pouvoir le faire, mais nous recevons fréquemment leurs témoignages.

    #travail #harcèlement #discriminations #médias

    • Pour la première fois, un conseil de prud’hommes qualifie de harcèlement sexuel à l’encontre d’une salariée des agissements à caractère sexuel qui ne la visaient pas personnellement.

      […]

      Dans les procédures dans lesquelles l’AVFT intervient, c’est la première fois qu’un conseil de prud’hommes condamne une entreprise attaquée par une salariée qui n’a pas été personnellement visée par le harcèlement sexuel, mais qui en a été exposée à des propos et comportements non désirés à caractère sexuel dans le cadre de son travail.

      Il fait ainsi une application à bon escient de l’article L1153 alinéa 1 du Code du travail qui définit le harcèlement sexuel comme « des propos ou comportements à connotation sexuelle répétés qui soit portent atteinte à [la dignité de la salariée] en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à [l’encontre de la salariée] une situation intimidante, hostile ou offensante ».

      […]

      Bien qu’il soit systémique et destiné à la collectivité des femmes, la lutte contre cette forme de harcèlement sexuel est trop souvent solitaire, les salariées étant généralement obligées de mettre en place des stratégies individuelles de résistance, raison pour laquelle les représailles se concentrent sur elles.

      #harcelement #machisme #culture_d'entreprise

  • Du spirituel dans l’homme et dans le prolétaire en particulier. Autour de Houellebecq et de “Soumission”
    http://ddt21.noblogs.org/?page_id=470

    Que faire ? Ne pas rester isolé est la seule possibilité de ne pas sombrer et la crise met en valeur ce qui manque : parents, amis, voisins, là où pourraient subsister quelques possibilités d’entraide. A défaut, diverses communautés de substitution assurent un semblant de santé mentale aux individus isolés que sont les prolétaires. Dans la pauvreté, le choix est abondant : foot, militantisme, AMAP, djihad, groupe de réflexion, jeux en réseaux, pétanque, ZAD, bénévolat humanitaire, réseaux sociaux, céramique, etc.
    Cela ne suffit évidemment pas. Alors, comme les grands mythes mobilisateurs qu’ont pu être le socialisme ou le nationalisme sont passés de mode, seule la religion offre une réelle efficacité avec l’illusion d’un supplément spirituel. Le « lien social » défait, la religion le restaure par la transcendance : lien avec dieu et, à travers lui, avec tous les hommes, centralité de la famille et communauté des croyants. Dire la shahâda suffit à rejoindre celle des musulmans : devenir anarchiste ou marxiste n’est pas si simple et apporte en retour bien moins de sérénité.

    #littérature #religion

    • Que nous montrent les statistiques réelles sur les vrais couples qui se séparent effectivement dans la France contemporaine ? D’abord que les femmes s’appauvrissent nettement plus que les hommes après une séparation. L’étude déjà évoquée de l’INSEE et de l’INED montre que le niveau de vie des femmes ayant divorcé en 2009 a baissé en moyenne de 20 % un an après la séparation, contre 3 % pour les hommes (et 35 % d’entre eux se sont mêmes enrichis !). Ces données-là ne sont pas simulées mais bien réelles : ce sont celles récoltées par le fisc (déclaration sur les revenus et taxe d’habitation).

      (…)

      Et l’appauvrissement des mères serait sans doute plus marqué encore s’il était mesuré plusieurs années après la séparation, quand se soldent les comptes de l’ensemble de la carrière et des droits à la retraite. Mais ce coût d’opportunité de la prise en charge du travail parental n’est jamais comptabilisé, ni avant, ni après la rupture. Et si France Stratégie tentait plutôt de mesurer ce phénomène, pour l’intégrer dans le calcul des pensions alimentaires et des prestations compensatoires ?

      À cela je rajoute le tag #humiliation et #dévalorisation_des_femmes, cette étude est juste infecte.

  • Communiqué de Presse unitaire : France stratégie efface la pauvreté des mères seules avec enfants | Osez le féminisme
    http://www.osezlefeminisme.fr/article/communique-de-presse-unitaire-france-strategie-efface-la-pauvrete-de

    La très récente étude de France Stratégie (organisme d’expertise rattaché au service du Premier Ministre) intitulée « Comment partager les charges liées aux enfants après une séparation ? » explique qu’en cas de séparation, si le niveau de vie baisse globalement pour les deux ex-conjoints, le sacrifice serait le plus important pour le parent n’ayant pas la garde de l’enfant, le plus souvent le père.

    Les pères seraient donc les premières victimes des ruptures de couple et supporteraient la majorité des coûts de l’enfant, notamment à cause des pensions alimentaires. Comment ne pas être interloquées, choquées même ? En effet, début mars dernier, le deuxième rapport annuel sur la mise en œuvre du « Plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale », mettait en lumière l’aggravation de la pauvreté chez les familles monoparentales (constituées autour des mères à 85 %) et chez les enfants. Le taux de pauvreté des familles monoparentales culmine à 32,4%, contre 10,8% pour les couples, et 14,1% pour l’ensemble des ménages.

    Nous dénonçons l’étude de France stratégie qui comporte en fait de très nombreuses limites, faussant le constat des inégalités entre pères et mères.

    D’abord, les résultats, fortement médiatisés de l’étude, reposent sur le cas type d’un couple composé de deux personnes ayant le même niveau de salaire… Or, selon les données de l’Insee, trois femmes sur quatre gagnent moins que leur conjoint, et cet écart s’accroît avec le mariage et l’arrivée d’enfants. Et, toujours selon l’Insee, les femmes en couple gagnent 42% de moins que leur conjoint en moyenne. Le cas type est donc bien atypique et très loin de la situation majoritaire réelle des couples.

    Les inégalités salariales et professionnelles entre femmes et hommes constituent une deuxième limite très forte de l’étude, que les auteurs reconnaissent d’ailleurs eux-mêmes. En effet, l’étude fait une impasse sur les décisions prises précédemment dans la famille amenant le passage à temps partiel pour les mères ou leur retrait massif du marché du travail. Doit-on rappeler qu’une femme sur trois qui travaille est effectivement à temps partiel et que le taux d’emploi des mères se réduit considérablement avec l’âge et le nombre des enfants, alors même que ces situations familiales n’ont pas d’effet sur les carrières des hommes ?

    Enfin, cette étude oublie la triste réalité des pensions alimentaires impayées. Que signifie de travailler sur des estimations de revenus, de pensions et de prestations sociales si on ne considère pas la réalité des 40% de pensions alimentaires non payées ?

    #masculinisme #divorce #patriarcat #pauvreté #discrimination

  • Mad Max, Fury Road : Max, le sauveur de ces dames
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/mad-max-fury-road-max-le-sauveur-de-ces-dames

    Attention, je vais spoiler largement l’intrigue. Difficile en ce moment de passer à côté du phénomène Mad Max, Fury Road. Le film est partout, en ouverture à Cannes (et certains disent que c’est un crime qu’il ne soit pas en compétition officielle), omniprésent sur les écrans (avec ses 802 copies en France) et sur les […]

    #Cinéma #antiféminisme #aphrodisme #féminisme #impérialisme #masculinisme #racisme #sexisme #violences_contre_les_femmes #virilisme

    • Au final, Aaron Clarey, ne vous inquiétez pas trop et allez voir Mad Max, Fury Road tranquillement : vous y trouverez des filles sexy et dénudées, et le héros masculin et viril conservera ses prérogatives. L’ordre des choses remis en cause au début du récit n’aura pas été si chamboulé que ça. Le film qui, en apparence, se présentait comme une critique du patriarcat, finit par en répéter les normes et les codes, notamment à travers une essentiellisation des rôles des femmes et des hommes et du rapport hiérarchique.

  • Privé-es de #sexe, les #féministes se repentent, par DariaMarx
    http://dariamarx.com/2015/03/24/prive-es-de-sexe-les-feministes-se-repentent

    Ah. Enfin. Les Hommes, avec une grande majuscule, aussi grande que leur majestueux #pénis, ont compris comment faire cesser les élucubrations hystériques des féministes. Finie la lutte pour l’#égalité de salaire, pour la liberté d’être dans l’espace public, aux chiottes le choix d’enfanter ou non. Ce que veulent les harpies, c’est de la #bite. De la bonne grosse bite veineuse de #masculiniste #macho, qui s’en foutra bien de baiser mal ou de baiser bien, de la sainte saucisse entre les cuisses. Damned. Sœurs, nous sommes démasqué-es. Nous faisions tout ça pour danser autour du totem viriliste, nous occupions notre temps libre en récriminations stériles pour nous distraire, attendant que l’Homme (le vrai, celui équipé d’un service trois pièces) vienne nous honorer entre deux réunions politiques et un match de foot. Nous ne voulions pas vivre libre, émancipé-es de nos chaînes, non non. Nous voulions vivre dans l’attente servile de nos donneurs de #chibres. Il est évident que nous sommes toustes hétérosexuel-les d’ailleurs. Toustes tourné-es vers la bite, dans un élan d’adoration béat, prêt-es à abandonner veaux, vaches et cochons à la seule possibilité d’être honoré-es. Nous n’avons pas quitté nos habits de servant-es, de putains, nous n’avons rien transcendé, nous n’avons rien repris. Nous ne sommes que des ventres, attendant la bienheureuse semence.

  • 50 shades of s*** : la violence conjugale monochrome
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/50-shades-of-s-la-violence-conjugale-monochrome

    NB : Cet article ne traitera que du film 50 shades of Grey, et pas du livre dont il est tiré. NB 2 : Comme d’habitude, je ne traite que les aspects politiques de l’œuvre et en aucun cas sa qualité cinématographique. Je n’avais pas lu le roman 50 shades of Grey avant d’aller voir […]

    #Cinéma #amour #BDSM #classisme #masculinisme #Pretty_Woman #sexisme #sexualité_s_ #violences_contre_les_femmes

  • 2014, l’année du patriarche (I) : qu’est-ce qu’on ferait sans papa ?
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/2014-lannee-du-patriarche-i-quest-ce-quon-ferait-sans-papa

    A l’heure du bilan, 2014 apparaît comme une année particulièrement réactionnaire pour le #Cinéma français. A côté du racisme décomplexé de la comédie Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ?, les films virilistes et masculinistes[1] ont envahi nos écrans d’une manière qui me semble très alarmante. Pour donner une idée de cette intensification des discours […]

    #cinéma_français #famille #humour #male_gaze #masculinisme #masculinité #maternité #misogynie #paternité #putophobie #violences #violences_intrafamiliales #virilisme

  • 500 jours ensemble (2009) et Elle s’appelle Ruby (2012) : Et le nice-guy rencontra la manic pixie dream girl…
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/500-jours-ensemble-2009-et-elle-sappelle-ruby-2012-et-le-nice-g

    La Manic Pixie Dream Girl, abrégé #MPDG, est un trope de personnage féminin utilisé dans de nombreux films. Le terme a été inventé par le critique cinématographique Nathan Rabin pour caractériser le personnage de Kirsten Dunst dans Rencontres à Elizabethtown. « Dunst embodies a character type I like to call The Manic Pixie Dream Girl (see […]

    #Cinéma #amour #féminité #masculinisme #masculinité #romcom #sexisme #violences_contre_les_femmes

  • Causette et le masculinisme-
    http://www.causette.fr/actu-causette/lire-article/article-1046/pa-re-malgra-soi.html
    Ce mois ci Causette a de la place à consacré aux hommes pas foutu de mettre une capote, ceux qui pleurent à la « paternité imposée » lorsqu’on leur demande un petit effort financier après leur inconséquence contraceptive.

    #masculinisme #vasectomie #contraception

    ci dessous un entretiens avec une historienne du genre et de la bâtardise à l’époque moderne Sylvie Steinberg.
    http://vimeo.com/115645657

    #fille_mère #filiation #droits_des_mères

    • Aaarg Sur d’autres articles, le point de vue machiste est clairement choisi, ne serait-ce que les titres. Les commentaires du coup vont effectivement abonder dans le sens pourri qui est donné. Ici un extrait soft du forum « un chahu d’enfants trop sexualisé à un viol violent, il y a milles nuances » qui nie parfaitement ce qu’est un viol. Le reste est pire, puisqu’il sera reproché à la victime de porter plainte.
      #déni_de_viol

    • Oui ce blog est insupportable, hier il y avait un article sur de prétendues fausses accusation de viol sans aucune enquête le blog relaie la parole des agresseurs et laisse les pires commentaires masculinistes se reprendre. Les miens sont par contre censurés presque systématiquement.

      les violeurs ont plus d’argent, 90% des violeurs et agresseurs sexuels sont des hommes de sexe masculin et les hommes de sexe masculin gagnent 18% de salair en plus que les hommes de sexe feminin en Europe, ceci explique le choix éditorial de ce blog à troll qui vend voitures et montres de luxe à destination des violeurs, ces bons pères de famille si bien insérés.

      Voire aussi ceci http://seenthis.net/messages/320305

    • Ce site est « beauf » à souhait, scoopard, et malgré le fric disponible il publie un max de trucs pas du tout étayés, y compris des trads fautives faites à la va vite, mais il est très fréquenté. C’est peut-être « curé » ou rousseauiste (3 fois aie !) de ma part mais il m’arrive de faire une #incursion parmi les #posts sur ce « blog » en y incluant un ou deux url d’ailleurs. Pour ce que j’en ai vu, les posts y sont peu censurés. Il est donc aisé - sans escompter échanger, ce qui arrive parfois- de détourner du trafic de ce tuyau là vers des choses qui n’y passeront jamais, en supposant que les lecteurs puissent rencontrer d’autres savoirs, d’autres sensibilités, par l’entremise de textes, vidéos ou dessins. Ce n’est pas que je crois tant que ça à la pédagogie, juste à l’expérience du dépaysement. Comme dit l’autre « les voyages tournent une page... » :

      https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=zqTYZit66mE

      Certes, un url, ça fait moins bouger que la chanson qui précède et ce dont elle cause, mais bon.

      Pratiquement, sur leur machin, le mieux est de répondre au post placé en tête, avant les 300 qui risquent de suivre...

      #normal.

    • Ha...!

      il regrette les faits

      ben alors, c’est pas grave, un gosse qui a trop bouffé de chocolat, quoi...mauvaise digestion, si j’aurais su j’aurais pas bouffé...au tribunal des marmots.

      Salaud et saleté d’article.

      La victime ? elle aussi,

      regrette les faits

       ? mais les dégâts sont à vie pour elle, peut-être à jamais détruite.

    • @colporteur

      Pour ce que j’en ai vu, les posts y sont peu censurés.

      en tout cas sur cet article illes m’ont censurée et ils ont censuré le message auquel je répondait. Je ne contribue pas souvent à ce blog et je vais le faire encore moins. #boycott_bigbrowser.blog.lemonde.fr me fait plus de sérénité et du temps pour lire des choses plus intéressantes (ce qui ne manque pas). Le blog est souvent mélangé avec les articles mais je le reconnait à ces titres ambiguës, révoltants et/ou stupides et j’arrive à l’éviter facilement. Le problème c’est la grande visibilité de ce blog masculiniste qui doit être à mon avis très importante.
      @will_i_am_ j’ai halluciné aussi sur le prétendu « demi aveux » de l’agresseur.

  • Sisyphe - Polytechnique 25 ans - Une constante : déni et antiféminisme
    http://sisyphe.org/spip.php?article5027

    À chaque commémoration de la tuerie, les femmes évaluent ensemble les résultats de la lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence sexistes : viols, violence conjugale, harcèlement sexuel, prostitution et traite, misogynie, antiféminisme, stéréotypes sexuels ? En 2014, où en est l’égalité des droits entre les femmes et les hommes dans la sphère privée, économique, sociale, politique et culturelle ? En dépit de quelques progrès, le constat reste généralement décourageant et la violence envers les femmes ne manifeste relativement aucun recul où que ce soit. Comme chaque année, le collectif masculin contre le sexisme met à jour la liste des femmes et de leurs enfants tuées par des hommes au Québec depuis le 6 décembre 1989. En 2014, leur nombre s’élève à 1040 (2).

    Un fait isolé et des hommes en détresse

    Chaque année, autour du 6 décembre, il y a toujours des voix qui remettent totalement en question la crédibilité des femmes (3). Leur point commun consiste à nier la misogynie du tueur, à rendre les femmes responsables de la violence qu’elles subissent, et à accuser les féministes de vouloir récupérer la tragédie de Polytechnique. Chaque année, on constate que certains chroniqueurs font preuve d’un remarquable souci de continuité en la matière. Comme plusieurs femmes l’ont souligné, si un Blanc rentrait à l’université et ne tuait que des étudiants noirs, on parlerait immédiatement de racisme. Pourquoi est-il si difficile d’admettre que le meurtre de 14 jeunes femmes à Poly est un crime misogyne, savamment planifié et justifié dans la lettre que le tueur a laissée ?

    Le déni continuera lors de la parution les années suivantes de plusieurs enquêtes sur la violence envers les femmes. On les qualifiera vite de biaisées parce que souvent réalisées par des groupes travaillant auprès des femmes depuis de nombreuses années. Avec la publication en 1993 de l’enquête de Statistique Canada, dont la rigueur méthodologique a fait l’unanimité, on aurait cru qu’il serait impossible de nier encore la spécificité de la violence envers les femmes. En effet, la recherche y définit et retient comme actes violents uniquement ceux qui constituent des infractions au Code criminel canadien. Selon ce rapport, une Canadienne sur deux est victime de violence. Une fois encore, des chroniqueur-es crient à l’exagération et s’inquiètent de ce qu’on ne parle pas assez de la détresse des hommes !

    L’enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui vient de paraître (4), estime que, dans l’ensemble du monde, une femme sur trois a subi des violences physiques ou sexuelles infligées par son partenaire et que 7 % des femmes seront victimes d’une agression sexuelle perpétrée par un autre que leur partenaire à un moment donné de leur vie. Entre 100 et 140 millions de filles et de femmes dans le monde ont subi des mutilations sexuelles et rien qu’en Afrique, plus de 3 millions de filles sont exposées à cette pratique chaque année. Quelque 70 millions de filles dans le monde se marient avant l’âge de 18 ans, très souvent contre leur gré.

    #feminicide #culture_du_viol #masculinisme #feminisme #gynocide #deni #antifeminisme

  • Le #féminisme, ce grand coupable.
    Selon ce monsieur, les policiers blancs qui tuent des Noirs, c’est la faute du féminisme.
    Parce que le féminisme déjà c’est ce qui fait que les femmes divorcent. Et donc les enfants grandissent sans père et ne respectent plus l’autorité et donc se font tuer par la police ou finissent en prison. Et que le féminisme a rendu les femmes égoïstes et leur a donné une certaine conscience d’elles-mêmes et du « j’ai pas à supporter ça »/"je mérite mieux que ça" et du coup paf les familles explosent et les jeunes ne savent plus rester à leur place, ils remettent en cause l’autorité et ils se font tuer. Ferguson, c’est la faute des mères célibataires et du féminisme.
    Et pour situer un peu plus, il est républicain, et il concoure à la présidence 2016.

    Ben Carson Blames Feminism For Police Shootings
    http://www.huffingtonpost.com/2014/12/02/ben-carson-feminism_n_6254444.html

    Le #racisme, c’était mieux avant
    https://www.youtube.com/watch?v=h4ZyuULy9zs


    #crétin_abyssal

    • Feminism destroy capitalism, that’s so great !

      Le féminisme
      ruine les guerres et les marchands d’armes et d’aspirateur,
      fait faire pipi debout,
      libère les hommes du patriarcat,
      rend intelligent,
      sauve des femmes,
      est révolutionnaire,
      est anti raciste,
      lave moins blanc,
      le féminisme est jouissif et
      botte le cul des pourritures archaïques.

    • Ce type me rappelle un auteur qui laisse entendre ces jours-ci que le féminisme serait responsable de la main-mise de l’industrie sur la procréation. Et nombre de militants de gauche ou assimilés qui trouvent qu’on devrait quand même écouter ce qu’il a à dire avant d’oser penser du mal de ce qu’il a écrit et vendu depuis des mois. (il aime aussi à donner des conférences).

    • Je crois qu’il y a autour de 15/20 ans, le gouvernement a fait quelque chose d’absolument pas correct pour les femmes et normalement les fonctionnaires n’ont pas à s’exprimer.
      C’était un questionnaire qui demandait aux fonctionnaires de trouver des solutions pour répondre à la crise, les responsables potentiels désignées, étaient, dans cette étude, les femmes.
      Ce souvenir me revient, il faudrait que je source, désolée pas le temps de chercher, en tout cas, depuis 15 ans on assiste bien à cela : pousser les femmes à rester chez elles ou les reléguer a des postes genrés :
      – institutrices ou femmes de ménages (et là je vous colle les % de l’insee)

    • Ca serait interessant de retrouver ce questionnaire @touti et dans le même registre voire ceci :

      Beaucoup de gens sont surpris d’apprendre qu’en 1800, 90% des instituteurs américains étaient des hommes. Aujourd’hui on sait que 76% d’entre eux sont des femmes, alors comment ce retournement de situation s’est-il produit ?

      La réponse est la suivante : lorsque les réformateurs de l’école ont commencé à réalisé, dans les années 1820, que l’accès à l’école devrait être obligatoire - que les parents devraient être forcés à envoyer leurs enfants à l’école, que l’éducation publique devrait être universelle - ils ont du trouver une solution pour faire ça de manière abordable financièrement, parce qu’augmenter les impôts était à peu près aussi impopulaire à l’époque qu’actuellement. Alors ce que l’on constate, c’est cette alliance entre les politiciens et les réformateurs de l’école au début du XIXe siècle, destinée à féminiser la profession.

      Ils ont fait ça de deux façons : premièrement, en présentant les femmes comme plus morales et davantage portées par la religion chrétienne que les hommes. Ils ont dépeint les hommes comme alcooliques, intempérants, chatouilleux du fouet, instituteurs horribles et abusifs envers les enfants. Ils ont vanté les mérites des femmes, elles seraient meilleures pour ce métier car plus naturellement enclines à passer du temps avec les enfants, biologiquement. Ils ont aussi été assez explicites quant au fait qu’ils paieraient les femmes à peu près 50% de moins que les hommes - ce serait une bonne chose pour le contribuable.

      A Lesson In How Teachers Became ‘Resented And Idealized’
      http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/100251452258/beaucoup-de-gens-sont-surpris-dapprendre-quen

  • Massacre de Polytechnique : 25ème anniversaire ! Communiqué de presse du mercredi 3 décembre 2014 | Osez le féminisme
    http://www.osezlefeminisme.fr/article/massacre-de-polytechnique-25eme-anniversaire-communique-de-presse-du

    Ce crime de masse n’est pas l’œuvre d’un déséquilibré, il ne s’agit pas d’un coup de folie. Marc Lépine avait prémédité son acte masculiniste, et laissé une lettre-testament contenant le nom de 19 femmes féministes, que Lépine dit ne pas avoir eu le temps de tuer. Le massacre de Polytechnique est un féminicide, c’est-à-dire un assassinat commis par homme ciblant des femmes, parce qu’elles sont femmes, parce qu’elles avaient prétendu à des études prestigieuses et scientifiques.

    Les féminicides ne sont pas des actes isolés : l’ONU parle de 200 millions de femmes « manquantes » à l’échelle planétaire. 200 millions de femmes tuées par des hommes en raison de leur sexe. Les féminicides recouvrent plusieurs réalités : violences machistes conjugales, intra-familiales, viols et assassinats de femmes, néonaticides de petites filles, etc.

    #féminicide

    • Ce traumatisme a été déterminant pour la société québécoise qui a pris conscience de l’urgence de contrer le #sexisme en actes et dont la politique a évolué en se positionnant clairement du côté des féministes. Un exemple simple, l’alerte donnée pour une femme qui subit des violences fait qu’elle est rapidement protégée et prise en charge tandis que son agresseur est éloigné par une deuxième équipe.

    • http://gutsmagazine.ca/issue-one/the-politics-of-memory-feminist-strategies-of-commemoration-in-canada

      #victimes_du_patriarcat #mémorial_féministe
      et comment sont minimisées les autres victimes du patriarcat que sont les femmes indigènes.

      Feminist memorial-builders and scholars of memory have identified the “risks of symbolically conflating ‘woman’ with ‘victim’” in discussions about commemoration. Inscriptions on memorials have been painstakingly debated to avoid such re-victimization of femininity; meanwhile, the public has often reacted negatively to identifying male murderers as men. In the case of Vancouver’s ‘Marker of Change’, a monument to the École Polytechnique tragedy of December 6th, 1989, the proposed inscription included the phrase “in memory and in grief for all women murdered by men,” which prompted irate public outcry, accusations of misandry, and even bomb threats. The question of how to refer to the 1989 murders of fourteen women in Montreal is also fraught. Frequently referred to as the ‘Montreal Massacre,’ some critics have condemned the use of the term ‘massacre’ as inferring an isolated and insane tragedy, devoid of cultural context or systemic underpinnings. The event is also frequently named with reference to the school where it took place, as the École Polytechnique tragedy. While the shooting was certainly both a massacre and a tragedy, the decision to refer to it as the former (thus eschewing neutrality and justly retaining the connotations of criminal murder) or the latter (which bestows a strange passivity upon the events which could be shared with a natural disaster but maintains the sense of grief befitting what was certainly a tragic occurrence) is ultimately one of both political and personal preference. Whether to underscore murderousness or shame: it is a question of whether to speak in the language of anger or that of grief.

      The physical monuments to missing and murdered Indigenous women in Canada receive neither the funding nor the prominence of those dedicated to the fourteen women killed in Montreal. The CRAB park boulder, located a few blocks from the Marker of Change, is inscribed with the words: “The heart has its own memory: In honour of the spirit of the people murdered in the Downtown Eastside. Many were women and many were Native. Aboriginal women. Many of these cases remain unsolved. All my relations.”

  • Chaotique Neutre - Le business juteux du tout-pilule en France, la faute aux féministes
    http://chaotiqueneutre.tumblr.com/post/103746883783/le-business-juteux-du-tout-pilule-en-france-la

    Une note de blog pas trop mal, écrite par des médecins, sur la polémique autour des pilules de 3ème et 4ème générations, quand soudain :

    "Encore un effort et on pourra, en France et ailleurs, parler de contraception sans être intimidés par les experts et les féministes qui tentent de nous faire croire que la contraception hormonale est une des plus grandes avancées médicales et sociales de la médecine du vingtième… C’est faire fi de tous les indicateurs qui montrent combien les femmes sont encore exploitées tant dans la vie privée que dans la vie professionnelle.”

    Oh ben oui tiens. Belle réécriture de l’Histoire et beau retournage de veste. Le tout avec la condescendance qui s’impose.

    Elles vont être flattées toutes celles qui parlent depuis des années de l’aberration française du tout-pilule, des maltraitances et de l’incompétence qu’ont sans cesse à subir les femmes de la part du corps médical en matière de contraception.

    Il y avait déjà les médecins qui hurlaient que les féministes diffament, qu’eux savent mieux que que leurs demeurées de patientes ce qui est bon pour elles, et qu’après tout on devrait remercier à genoux l’existence de la pilule au lieu d’ouvrir notre gueule.

    Maintenant il y a ceux qui disent l’inverse. Mais l’idée est la même : “des féministes qui soulèvent ces sujets depuis le début ? Alors que nous on découvre l’eau chaude en 2013 avec le scandale Diane 35 ? Non non. C’est nous qu’on l’avait dit avant.”

    Heureusement que les mâles détenteurs de l’autorité médicale sont là pour faire la leçon et nous apprendre le féminisme. Pour nous libérer de ce qu’on est “exploitées tant dans la vie privée que dans la vie professionnelle”. Qu’est-ce qu’on ferait sans ces héros.

    #masculinisme #revisionnisme #feminisme #contraception #pilule #histoire

  • Interstellar (2014) : L’homme du passé est l’homme de l’avenir
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/interstellar-2014-lhomme-du-passe-est-lhomme-de-lavenir

    Dans un futur proche, la Terre est devenue invivable. Le seul espoir de l’humanité est de trouver une autre planète sur laquelle s’établir. La NASA envoie alors un groupe d’explorateurs mené par Cooper (Matthew McConaughey) pour passer à travers un trou de ver et atteindre ainsi une autre galaxie contenant des planètes potentiellement habitables. Voici […]

    #Cinéma #armée #capitalisme #classisme #drones #écologie #famille #impérialisme #masculinisme #Nouveaux_pères #paternité #racisme #science-fiction #sexisme

  • Les intermittents du spectacle au salon des éditions libertaires de Lyon
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=545

    Dans les milieux libertaires et anticapitalistes, la pub et les opérations de marketing agressif ont mauvaise presse. Au salon des éditions libertaires de Lyon, ce samedi 22 novembre 2014, les éditions Le monde à l’envers n’ont pas hésité à employer les grands moyens : treillis, rangers, mégaphone, insultes, coups au visage, menaces de mort, pour assurer la promotion de leur dernier ouvrage : La reproduction artificielle de l’humain. Le salon ayant invité Alexis Escudero à présenter son livre, ses éditeurs ont embauché une équipe d’une quinzaine d’intermittents du spectacle pour jouer les trouble-fêtes, créer le scandale, et faire le buzz. L’agence d’interim lyonnaise CGA & Cie fournit un casting de premier choix : des acteurs et actrices virils et agressifs. Le spectacle est parfaitement réglé. A (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Art_de_donner_toujours_tord_a_Alexis_Escudero.pdf

    • Pauvre PMO, il n’aime pas la critique surtout quand elle est basé sur des extrait d’un livre dont il font la pub.
      ça doit être difficile de soutenir un auteur contre vent et marré quand on avais pas vraiment lu sa prose.

      A Lille, 15 personnes lisent un texte au début
      d’une conférence d’Escudero avant de quitter la salle
       ? Faites-en 4 articles sur internet
       ! (1 récit pour 4 participants est un score honorable). 5 autres perturbent un débat à Paris pendant 30 minutes
       : prétendez que le débat n’a pas eu lieu. On a certes les victoires qu’on peut. Mais on peut lutter pour les rendre moins risibles.

      Lol, c’est combien de personne le « collectif » de PMO ? 2 ?

    • Dans votre plaisante défense de votre inénarrable charge masculiniste, si vous avez pris soin de ne réunir que les plus maladroits de vos adversaires, vous avez en revanche omis de citer le pire des coups bas qui vous ait été infligé : celui qui consiste à prendre Alexis Escudero au sérieux, à citer ses propos et ses arguments, à les confronter.

      Il faut le dire, même si c’est gênant : l’auteur de « La reproduction artificielle de l’humain » se comporte en falsificateur caractérisé (j’ai ri à sa tentative grotesque et anachronique de faire passer, en fin de note de bas de page, - la note n°22 - Christine Delphy pour une sorte d’espèce de maoïste inepte, après avoir renversé complètement le sens de ses propos), et en essentialiste et confusionniste avéré - Escudero ne sait manifestement pas trop si le contraire de « biologiquement semblables », c’est « biologiquement différents », ou « socialement inégaux », mais il y a une chose à laquelle Alexis tient mordicus : à ce que, puisque nous sommes différents les uns des autres, nous soyons naturellement inégaux, c’est à dire inégaux pour de vrai, pour nous sortir ensuite un pauvre discours platement idéaliste et républicain sur la beauté de la volonté politique et de l’égalité formelle...

      bref, radicaux à la mie de pain, falsificateurs intellectuels, libertaires en toc, et crassement essentialistes, vous pouvez certainement parler de PMA, de PMO, de PME ou de PMU tant que vous le voulez : les exemples ne manquent pas de semblables agissements, le fait est qu’il n’y a rien à discuter avec personne sur de pareilles bases.

      Ah, oui, pour votre information : figurez-vous que, c’est à peine croyable, mais la critique féministe radicale, la critique féministe matérialiste sont des choses qui existent et qui ne sont en rien réductibles à ce pauvre Queer qui vous excite tant. Ces critiques donnent lieu a des écrits, des désaccords et des débats, lesquels sont parfois disponibles sur internet, mais qui sont aussi imprimés et commercialisés sous forme de livres et d’articles de revues depuis environ 40 ans.
      Et plus étonnant encore, il se trouve un public - des femmes et aussi des hommes, même pas tous homosexuels-, pour se donner la peine d’aller les lire, et d’essayer de les connaître.
      Vous sembliez l’ignorer, vous avez cru pouvoir les nier, en faire ce qu’il vous convenait. C’est quand même pas de chance.
      Il est vrai que tout le monde ne porte pas vos oeillères.
      Figurez vous donc que l’on peut par exemple lire ce qu’écrit une Christine Delphy, et comparer cela avec ce que vous choisissez imprudemment de lui faire dire.
      Permettez moi de vous dire que cette confrontation est cruelle pour vous. Ah oui, vous - « le collectif PMO » comme Escudero - clamez et vous vantez de les avoir défaits à plate couture - mais quand on s’éloigne un tout petit peu de vos gesticulations et de vos braillements, on constate que les arguments et les positions du féminisme radical, matérialiste, attendent toujours que vous daigniez faire leur connaissance.

      De par la publicité que vous lui faites vous-mêmes, l’affligeante misère de certaines vos conceptions, comme l’étroitesse de certaines de vos certitudes commence donc à être connues. Les deux s’étalent à longueur de chacun de vos propres communiqués.
      Tous les recours à Schopenhauer, ou à quelque autre artifice rhétorique que ce soit, ne pourront faire mieux que retarder un peu l’échéance.

      #Christine_Delphy
      #La_reproduction_artificielle_du_vivant
      #Alexis_Escudero
      #PMO
      #masculinisme
      #essentialisme
      #féminisme_matérialiste
      #féminisme_radical

    • Réaction d’Annie Gouilleux qui était sur place :

      http://grenoble.indymedia.org/2014-11-26-LA-JOURNEE-DE-L-AMOUR-Salon-des

      Ce samedi 22 novembre 2014, les Salon des éditions libertaires avait programmé un débat avec Alexis Escudero, autour de son livre La reproduction artificielle de l’humain, publié aux Éditions du Monde à l’envers.

      Ce débat n’a pas eu lieu parce qu’il a été violemment empêché par un commando (le mot n’est pas trop fort)de LGBT et de super féministes qui exigeaient son annulation et l’expulsion d’Alexis Escudero et de PMO, au motif d’homophobie, de LGBTophobie, de confusionnisme, de « masculinisme » et d’essentialisme. Selon leur tract (disponible sur superfeministe.blogspot.fr), tout débat est impossible avec ceux qui refusent la PMA pour tous.

      Ce commando d’amazones fascisantes et haineuses bloquaient l’entrée de la salle avant l’heure du débat, armées d’un mégaphone pendant que super-féministe distribuaient le tract précité. La tension montait au fur et à mesure qu’arrivaient les personnes qui souhaitaient participer au débat, d’emblée traitées en ennemies irréductibles. Celles qui protestaient de leur droit à y assister étaient sommés de « fermer leurs gueules », voire traitées de « connasses » (à ma connaissance une injure éminemment sexiste) et autres noms d’oiseaux, le tout hurlé dans le mégaphone et à grands coups dans les murs. Il devenait rapidement évident que le rapport de force était en leur faveur. Les organisateurs ont préféré annuler le débat, de crainte que le gardien n’appelle la police. Ils ont aussi malheureusement laissé ce commando libre de monter dans la grande salle où, si les libertaires et antifascistes auto proclamés, ainsi que le public (qui ne vient pas là par hasard) avaient au moins décidé qu’un débat programmé doit pouvoir avoir lieu quoi qu’on en pense sur le fond, le rapport de force aurait pu être inversé. Au lieu de quoi, on a fait cercle, forcément entendu et assisté à leur violence sans même faire semblant de les expulser. J’avoue être partie à ce moment-là et je n’ai donc pas tout vu. Mais j’en ai vu, entendu et lu assez pour ressentir un profond malaise et beaucoup d’appréhension.

      Je pense qu’il convient en effet d’abord de reconnaître que les positions de ces groupes sont irréconciliables avec celles du livre et de PMO (auxquelles j’adhère). Il est donc très difficile d’organiser un débat dans ces conditions, dès lors qu’on refuse de « faire de la pédagogie », comme ils disent. Alors qu’il s’agit précisément, face au déferlement techno-scientifique, moteur du capitalisme de notre époque, de réfléchir à la vie humaine sur Terre et à ses modes d’organisation. Cela implique, a minima, que l’on s’entende sur ce qui est humain, sur ce qui distingue l’humain de la nature (le donné) dont il est issu et inséparable. Il est évident qu’à partir du moment où l’on considère qu’humain et nature sont des gros mots tabous, voire qu’ils n’existent pas, la discussion tourne vite à l’absurde. Ou au pugilat. Or, au profit de ceux qui possèdent les moyens de production et utilisent les connaissances qu’a accumulées l’humanité dans son effort de sortir de sa condition purement animale (survie et reproduction de l’espèce), le discours dominant crée son propre langage, sa novlangue qui, comme Orwell l’a brillamment démontré, a pour but d’empêcher de penser et ainsi nie la liberté. C’est ainsi qu’en dépit des preuves sensorielles, scientifiques, rationnelles du contraire, on peut affirmer que la femme est un homme, ou l’inverse, ou rien du tout, tout cela n’étant que le résultat d’un déterminisme social. Ceux qui acceptent d’être nés hommes ou femmes sont des essentialistes, peu importe qu’ils soient majoritaires, leur combat est un combat d’arrière-garde et ils sont voués à disparaître. Il semblerait que la modernité et le progrès soient à ce prix. Ce que la science est capable de faire, elle le fera envers et contre tous, elle l’a déjà fait, elle le refera, et comme le dit Alexis Escudero, « ce qu’on fait aux animaux, on le fera à l’homme ». À quand les néo Lebensborn ? Qu’il soit souvent difficile de vivre son « essentialisme » et de lutter pour qu’il ne soit pas un déterminisme borné et que cela constitue précisément l’intérêt du développement et du progrès humain, et de la politique, n’effleure pas ces groupes minoritaires et victimaires (quoique leurs doléances soient dignes d’intérêt) qui trouveraient plus commode d’abolir le problème en faisant advenir un homme nouveau (vieille lune totalitaire), un OGM humanoïde, forcément toujours « connecté ».

      Ce qui fait cruellement défaut à l’énonciation de leurs exigences est une démonstration rationnelle, argumentée, des finalités humaines qu’ils nous proposent, une réflexion sur ce que cette post humanité aurait de souhaitable et de supérieur à l’ancienne ; en quoi elle serait une émancipation simplement en échappant à la contingence physique, comme si le corps (et la matérialité) était dissociable de l’esprit. Tous ces apprentis-sorciers ne savent que très peu de choses sur le fonctionnement du cerveau, les plus honnêtes le reconnaissent, ils savent peu de choses sur le développement de l’inconscient, des affects, de l’imagination ; ils ne savent que ce qu’ils sont capables de quantifier, de reproduire et de chiffrer et coder sur leurs machines. Ils ne connaissent même pas grand-chose au génome qu’ils tripotent. Et ils savent encore moins pourquoi ils le font. Sans doute parce que c’est possible, comme je l’ai déjà dit, et que si c’est possible, c’est un droit, quelles qu’en soient les conséquences.

      Ceux que j’ai vus et entendus ce 22 septembre interdire un débat n’ont pu que discréditer le mouvement LGBT et le super féminisme, par leurs postures violentes, dictatoriales, haineuses, hélas (même dans leur optique) calquées jusqu’à la caricature sur ce que le comportement dit mâle peut avoir de pire. C’était une démonstration atterrante du degré zéro de la pensée qui les renvoie à la bestialité dont l’humanité a si longtemps tenté de s’émanciper ; et ils ne sont pas les seuls, comme le prouve l’actualité quotidienne, régionale, nationale et internationale.

      Lyon, le 25 novembre 2014

      Annie Gouilleux

  • Gone Girl. Ou comment faire semblant de ne pas être misogyne.
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/gone-girl-ou-comment-faire-semblant-de-ne-pas-etre-misogyne

    Depuis sa sortie, Gone Girl, le nouveau film de David Fincher, a fait couler beaucoup d’encre. Globalement acclamé par la critique, le film a également été très critiqué par un texte du site Osez le féminisme. À sa publication, l’article a vite été très décrié par la presse traditionnelle et noyé sous une vague d’articles […]

    #Cinéma #masculinisme #misogynie #violences_contre_les_femmes

  • De fausses dénonciations de viol - paris-normandie.fr
    http://www.paris-normandie.fr/detail_article/articles/1750395/de-fausses-denonciations-de-viol

    Selon une source policière, « dans sept ou huit cas sur dix, c’est du pipeau ». Ce fonctionnaire dénonce la perte de temps et l’argent dépensé : « En plus d’un collègue pour le dépôt de plainte, il y a les prélèvements à analyser qui sont envoyés à Lille, au Havre pour les analyses toxicologiques, savoir s’il y avait de l’alcool, la cytologie pour le sperme au CHU de Rouen... Tout ça coûte très cher, le Casa (service médico-judiciaire pour les victimes de violence, N.D.L.R.) est aussi mobilisé... », souligne cette même source. « Après les perquisitions, on ne les fait pas tout seul, et les garde à vue c’est trois collègues, sans compter tous les fichiers à remplir... Tout ça représente un coût horaire énorme. Et pendant qu’on fait ça, on ne traite pas d’autres dossiers », complète un autre policier qui rappelle qu’une garde à vue, « c’est toujours traumatisant ». Sans parler des conséquences sur l’entourage. La Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de Seine-Maritime précise que toutes les plaintes enregistrées font l’objet d’investigations.

    « Il y a une espèce d’inconscience de la réalité des choses » pour Jean-Claude Belot, qui précise que les plaignantes sont majoritairement des jeunes, « mais pas que ». « Je suis sûr que si elles réalisaient, elles ne le feraient pas. Quand vous leur rappelez la gravité de la situation, elles vous regardent avec de grands yeux, l’air de dire : « C’est quand même pas si grave de dire que quelqu’un m’a violée ». C’est presque vous qui passez pour un tortionnaire d’avoir le toupet de le leur reprocher. Il n’y a jamais un mot de regret ni de remords, c’est très rare ». « Celui qui remercie, par contre, c’est le mis en cause ! » relève un enquêteur.

    via : http://chaotiqueneutre.tumblr.com

    #selon_une_source_policière #culture_du_viol #masculinisme #domination

    • Oui ça énerve... qu’on les foute à la circulation ces blaireaux, s’ils n’ont « pas le temps » de s’occuper de ça... C’est pitoyable.. On paie de impôts pour une police qui défend les forts aux dépens des faibles...
      Y a un paquet de métiers qui gagneraient à se féminiser.. je dis pas ça par rapport à la question de l’égalité, je me place sur l’angle de la compétence..

    • J’imagine que ce flic doit poursuivre les agresseurs quant ils sont racisés. On sent le gros trouduc du fn dans cette « source ». Mais je ne m’inquiète pas pour la carrière de ce pandor, il sera certainement promu ainsi que le journaleux qui a commis ce bel exemple de propagande pro-viol qui aura probablement bientôt sa chronique a la Tv ou chez libé bien installer entre Zemmour et Iacub.

      Ca vaudrait le coup d’enquêter sur cette source, dans quel commissariat il sévit car il doit faire beaucoup beaucoup de dégâts parmis les victimes de viol. Qui apres la première agression et une fois trouvé le courage de réclamer justice, se font agresser une seconde fois cette fois par la police.

      Police partout - Justice nulle part.

    • L’article parle d’un cas a Elbeuf en Normandie. Faudrait trouver qui au commussariat de cette ville s’est occupé de cette jeune fille qui sois disant aurai calomnier. Vu le niveau de compétence du journaeux de paris-normandie, il a pas due aller la chercher bien loin sa source policiere.
      Quant au procureur adjoint jean-claude Belot, je ne trouve pas de mots assez durs pour le qualifier
      http://www.normandie-actu.fr/reportage-ces-30m2-ou-la-justice-classe-ou-non-les-affaires-judiciair

    • Alors, comprenez : je suis fais partie des statistiques de “fausses accusations de viol”. Lorsqu’ils ont écrit leurs rapports et ont envoyé les nombres au département de la justice pour compiler les informations, j’y suis inscrite comme une menteuse, une fausse accusation, même si aucune plainte n’a été portée à mon égard. (Je ne sais pas si c’est parce qu’ils ne pensaient pas pouvoir me faire un procès, ou parce qu’ils ne voulaient pas faire un procès à une fille de flic.) Et vous savez quoi ? Je ne suis pas la seule. C’est horrifiant, le nombre de femmes que j’ai rencontrées en groupes d’entraide et à des réunions d’activistes qui partagent des expériences très similaires. Elles aussi, elles sont des statistiques de fausses accusations de viol. Nous avons toutes été violées.
      Alors gardez cela en tête, lorsque vous citez le nombre de 6-8%, les statistiques de “fausses accusations”. Je sais qu’on doit se fier aux informations qu’on a, et j’utilise aussi cette statistique lorsque je discute de ça. Mais je me souviens toujours que ce nombre n’est certainement pas une représentation exacte. (Peut-être qu’elle devrait toujours être accompagnée d’un astérisque ?)
      S’il vous plaît, souvenez-vous de mon histoire lorsque vous voyez des statistiques de “fausses accusations de viol”. Souvenez-vous de mon amie, qui a avoué une fausse accusation dans le but de garder ses prestations d’ancien combattant après avoir été réformée (le bon pote de son violeur et supérieur direct a traité l’affaire ; un acquittement était inévitable). Souvenez-vous de cette femme d’âge moyen que j’ai rencontrée, encore traumatisée, qui, adolescente, s’est rétractée lorsque son violeur (et beau-père) a menacé de tuer sa famille. Et les nombreuses, nombreuses autres, toutes inconnues, toutes oubliées - même dans les strictes statistiques, qui sont souvent le seul testament de nos expériences. Au lieu de cela, nos histoires, nos traumatismes, sont utilisés pour stigmatiser et traumatiser davantage les nouvelles victimes. Ça me rend malade de savoir que les masculinistes peuvent prendre nos nombres et les utiliser pour justifier leur “ces salopes mentent, comme d’hab”. Je ne peux pas trouver les mots tant c’est dévastateur.

      http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/104337680803/alors-comprenez-je-suis-fais-partie-des

  • Pièces et Main d’Oeuvre ou quand le déni de leurs propres privilèges engendre des monstres.

    La dernière et pachydermique bouffée délirante de PMO, plaisamment intitulée « ceci n’est pas une femme », repose d’un bout à l’autre sur ce seul point : que l’hégémonie hétérosexiste n’existe pas, qu’il n’y a pas de rapports sociaux de domination de genre.
    Qu’il n’y a jamais à l’oeuvre, en fait de luttes de dominé-e-s, femmes, lesbiennes, homosexuelles, trans... que technolâtrie et haine de la nature, au service de la société industrielle. C’est le présupposé méprisant exposé il y a treize ans par Kacsinsky dans La Nef de Fous, poussé à son extrême.
    Kaczinsky, en effet, se contentait de hiérarchiser aliénations et dominations.
    PMO, plus conséquent, les nie purement et simplement.

    PMO donne ainsi naïvement à contempler à quoi ressemble le monde que l’on peut voir, une fois qu"on le regarde au travers du prisme négationniste des dominants.
    Il faut reconnaître que ça fait peur ! On dirait vraiment du Bruckner. Les comportements de lutte et revendication des infériorisé-e-s divers-e-s y deviennent immanquablement des monstruosités rivalisant de déraison.
    Chez PMO, les luttes des infériorisé-e-s ne peuvent jamais exister que sous cette seule forme.

    Mais aussi, il faudrait que ces mêmes dominé-e-s acceptent de débattre avec eux - sans doute pour discuter démocratiquement des termes avec lesquels PMO envisage de falsifier plus avant leurs luttes.

    Je ne résiste pas à vous proposer tout de suite, illustrant les conséquences de cette peur, de ce sanglot de l’homme blanc, quelques morceaux choisis :

    – de la pensée tellement non-essentialiste et non-homophobe estampillée PMO :

    Devenir homme ou femme est donc un fait socioculturel, un apprentissage suivant les règles du comportementalisme et peut faire l’objet d’un choix personnel. Ainsi devient-on homme ou femme (y compris dans les couples homosexuels), à force de « faire l’homme » ou de « faire la femme ». « Priez, la foi viendra. » « C’est en forgeant qu’on devient forgeron. » etc.

    – de citation par PMO, à l’appui de leurs thèses, ne témoignant d’aucun déni méprisant des violences masculines envers les femmes, d’aucune non-comprenance complaisante, d’aucun essentialisme crasse :

    Cependant Nancy Huston contredit Simone de Beauvoir. « Dans Le Deuxième Sexe (1949), Beauvoir réussit ce tour de passe-passe impressionnant : affirmer qu’on ne naît pas femme mais qu’on le devient, qu’au fond la femme n’existe pas mais a été construite par l’homme en tant que son autre radical… tout en prouvant le contraire à longueur de page, montrant chapitre après chapitre, que l’oppression des femmes est due à leur corps (donc à quelque chose avec quoi elles sont nées) : règles, hormones, grossesses, maternités… Si les femmes n’ont vraiment rien de particulier, le moins qu’on puisse dire est que cette bonne nouvelle devrait être plus largement propagée – auprès, notamment, des publics suivants : les guerriers sadiques et autres éventreurs qui les violent, les proxénètes qui les vendent, les clients qui les achètent, les conjoints et compagnons qui les battent… Pourquoi s’acharnent-ils sur les seules détentrices d’utérus ? C’est incompréhensible ! Il faudrait patiemment leur expliquer : un homme ferait tout aussi bien l’affaire !

    – de capacité à ne pas verser dans la mecsplication : à PMO quant on t’explique Simone de Beauvoir, qu’on a mieux compris que toutes les femmes qui l’ont lue, ce n’est pas du mépris ni de l’arrogance, c’est tout le contraire : c’est du service à la clientèle :

    La formule de Simone de Beauvoir relève également de l’art.
    Il s’agit d’une figure de style appelée hyperbole qui force le trait afin de mieux se faire entendre.
    Simone de Beauvoir n’a jamais dit ni pensé que les humains naissaient asexués biologiquement. Elle a signifié dans le contexte de l’après-guerre qu’il n’existait nul destin fondé en nature vouant les femmes au foyer, ni à être subordonnées aux hommes dans quelque domaine que ce soit. Rien de plus et c’est la moindre des choses. La banalité du propos éclate si l’on rappelle que les humains, ces animaux politiques, ne naissent jamais humains : ils le deviennent. C’est-à-dire qu’ils sont d’abord des corps

    Quel professionnalisme ! En un tour de main, PMO vide avec soin de sens le propos de Beauvoir, et ne te cache pas longtemps ses raisons de le faire. La phrase suivante te rappelle à l’ordre avec une économie de mots où l’on sent bien le métier : « regarde ton corps, on voit bien que tu es une gonzesse ».

    – de résistance héroïque à ne pas céder à la facilité de la falsification et d’amalgame, résistance héroïque qui demeure la recette favorite de PMO

    [...] imposer le délire en nouvelle norme sociale, ou à se débarrasser du corps, ce qui est l’objectif ultime des transhumanistes et des cyberféministes, héritiers contemporains du dualisme manichéen

    - admirez combien sont arc-boutées les deux virgules qui encadrent « ou à se débarrasser du corps », avec quel savoir-faire ils ont été parfaitement ajustés !

    Vous avez bien lu.

    Critiquer le caractère socialisé de l’appréhension du monde par la pensée, de l’appréhension du corps par le corps, pour PMO, c’est « imposer le délire en norme sociale », c’est « se débarrasser du corps », et cela range irrémédiablement qui ose le faire parmi les transhumanistes. De même, tenir des propos féministes sur internet, c’est.... argh... du cyber féminisme ! : on voit bien que les féministes sont des alliées des machines !
    Ce sont du moins les version auxquelles semble parvenir à accéder la compréhension du ou des bas de plafond volontaire-s qui signe-nt « Pièces et main d’oeuvres », c’est aussi la version à laquelle PMO souhaiterait que nous nous en tenions.

    Je passe sur le désopilant long développement où ils essaient, sans rire, de sauver leur essentialisme en expliquant que « le matérialisme est fondé en nature », dans un irrésistible sommet d’idéalisme non-comprenant.

    Et avec ça, il voudraient qu’on ne se paie pas leur tête ?

    Ils voudraient que leur ridicule ne soit pas nommé ?

    Ils voudraient qu’on ne leur mette pas sous le nez la navrante similitude de l’essentialisme à la sauce PMO avec l’essentialisme façon Manif Pour Tous, que l’on ne mette pas en rapport l’agressif virilisme de leurs propos avec d’autres qui ont fait leurs preuves ?

    Mais nous n’avons pas encore tous des google glass sur le nez. Nous avons encore des yeux pour voir, et pour lire PMO. Même quand nous sommes d’affreux cyber-je-ne-sais-quoi qui accèdons au texte sous format pdf.

    Le problème de PMO, c’est qu’il existe des luttes féministes, lesbiennes, homosexuelles, trans, des luttes décoloniales autonomes. Des luttes qui élaborent leur discours depuis des points de vue particuliers assumés. Des luttes qui renvoient l’homme blanc hétéro à l’arrogance et au mépris que contient le discours dominant, qui est encore le sien, même lorsqu’il autorise le mariage aux couples de même sexe.

    PMO a choisi de se poser en PME, en prestataire de service sur le marché de l’émancipation.
    Si l’émancipation doit être l’oeuvre des opprimé-e-s elleux mêmes, il est à craindre que, quoi qu’elle produise, cette petite entreprise (qui semble vendre désormais des cartes postales pour la manif pour tous : quelle provoc désopilante !) n’ait jamais aucune pièce et main d’oeuvre à facturer à personne.

    Si vous en voulez plus :

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=539

    #homophobie
    #hétérosexisme
    #privilège_masculin
    #Ceci_n'est_pas_une_femme
    #PiècesetmaindOeuvre
    #PMO
    #mecsplication
    #déni
    #positiondominante
    #patriarcat
    #rapports_sociaux_de_domination
    #non-comprenants
    #cyberféminisme
    #essentialisme
    #naturalisme
    #masculinisme
    #Nancy_Huston
    #Simone_de_Beauvoir
    #féminisme
    #manif_pour_tous
    #sanglot_de_l_homme_blanc

    • merci pour ce travail argumenté.
      C’est intéressant et riche, même si de mon côté je me sens plutôt en phase avec le féminisme de Nancy Huston en général (je considère que la culture accentue les stéréotypes issus de la nature, que la réalité n’est ni 100% culturelle, ni 100% essentialiste, mais entre les deux).
      Dans le cas présent, si comme PMO je pense parfois que certains queers « ne supportent pas plus que les Catholiques du XIXe siècle, l’idée d’avoir eu des singes pour ancêtres, simplement ils mettent la Société à la place de Dieu ou de l’évolution. », je trouve le ton de PMO abject, homophobe, condescendant et réac.
      Je ne me reconnais pas du tout dans leur démarche qui une fois encore veut pourfendre le féminisme à cause de sa prétendue rivalité avec la lutte des classes...
      Voilà pour ma position générale.

      Je réagis spécifiquement à ce passage ici :

      de capacité à ne pas verser dans la mecsplication : à PMO quant on t’explique Simone de Beauvoir, qu’on a mieux compris que toutes les femmes qui l’ont lue

      ,
      Autant je suis d’accord pour être vigilant sur les phénomène de mecsplication en général, je peux moi-même m’y adonner parfois et je suis content qu’on me le signale, mais là il me semble que l’argument est infondé : si en tant que commentateur masculin on ne peut plus aborder et critiquer les thèses de Simone de Beauvoir cela me met vraiment mal à l’aise (je parle de la forme du débat, sur le fond je ne suis pas trop d’accord avec PMO). J’ai l’impression qu’on tombe là dans une forme d’effacement sexiste, de « galanterie » condescendante /infantilisante pour les femmes, un peu comme quand je demande à mon ainé de se taire pour laisser parler mon plus jeune fils afin que ce dernier comble son retard en communication.
      Je ne dis pas ça par esprit de polémique, mais vraiment parce que ça me semble important pour maintenir un débat de qualité.
      C’est ma perception, je peux me tromper.

    • Le problème n’est pas de pouvoir, ou non, critiquer Simone de Beauvoir, mais bien de voir ce que contient ladite critique.

      A moi aussi, il m’arrive de mecspliquer. Mais quand on me le dit, je la ferme, et j’écoute.

      Chez PMO, c’est depuis longtemps une autre histoire.

    • Extraits de cet humoristique pamphlet

      Notre destin sexuel est tranché dès la fécondation.

      Le besoin de se rassurer à ce point sur la nature biologique de son sexe, et surtout sur son destin, est risible, je préfère croire à une bonne névrose qu’à une position philosophique, voire politique, c’est indigeste de prétention et d’erreurs. La peur de la castration, cette terreur psychotique au commande du schéma social traditionaliste occulte toute capacité à modifier leur vision figé du monde. Ils en arrivent à affirmer vraiment n’importe quoi. Il n’y a pas si longtemps, Sarkozy sortait le même type d’inepties en affirmant que l’homosexualité était innée, mais bon, lui au moins on savait que c’était un crétin.

      Il est normal que « la mode », aux mains de l’élite gay et lesbienne promeuve les morphologies qui flattent ses désirs, et auxquelles la masse des clients et suiveurs hétérosexuels s’empressent de se conformer. Il est non moins normal que ses objectifs fusionnent avec ceux de la chirurgie esthétique, des biotechnologies et de « l’augmentation » technologique qui permettent la fabrication et la vente de ces « morphologies idéales ».

      Quant à X, le chromosome femelle, il n’a cessé au contraire de se renforcer grâce aux doubles X des « individus femelles », qui « ont conservé la possibilité de se recombiner entre eux – et de s’autoréparer. » Il « comporte de nombreux gènes essentiels à la spermatogenèse : un rôle qu’on n’attendait pas forcément de ce chromosome. (...) Ainsi le X humain compte 340 gènes uniquement actifs dans le testicule. » Et la généticienne Jenny Graves d’en conclure « que le Y n’est plus indispensable pour assurer ces fonctions « mâles ». » Bon débarras, tiens !... Et prends ça dans les couilles, vieux chromosome patriarcal hétéronormé !

      #complexe_de_castration #masculinisme

      @aude_v revient vite ! J’arrête là ma lecture parce que c’est vraiment trop lamentable, poubelle hop.

    • @Mona

      merci pour ce rappel.
      Il est bien cruel pour PMO de se voir cité, ou de voir ainsi précisé sur quel genre de sources ses ébouriffantes « enquêtes » à charge reposent.

      Je me suis donc plongé un peu plus dans la version PMO de « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus ».

      Il est impressionnant, et navra,nt aussi, de voir ce qui fut quand même une entreprise de production de critique anti-industrielle, basculer cul par dessus tête dans le plus arrogant délire masculiniste.

      Il y avait Zemmour, Soral, Finklielkraut, Bruckner, la manif pour tous...

      Ils ne sont plus seuls à affronter courageusement la conspiration de la théorie du gender ourdie par le lobby Queer, la cinquième colonne des cyberféministes et des gays et lesbiennes, la haine de la nature, de la normalité et des hommes blancs hétérosexuels, et l’abolition des différences au service de la domination et du merchandising industriel, etc.

      Ils ont maintenant ouvertement le soutien « libertaire » de PMO.

      #Les_hommes_viennent_de_Mars_les_femmes_viennent_de_Vénus

    • Oui @mona, ça fait très mal de voir Nancy Huston sombrer ainsi dans le vieil archaïsme de vénus et mars. Il faut dire que pour « sexes et races » son co-écrivain est capable de nous expliquer le #gène_du_hlm !

      00:04:00:00

      Les enfants de personnes qui vivent en HLM en général ils vont vivre en HLM, les enfants de personne qui vivent dans des chateaux en général ils vivent dans des chateaux. Donc le type d’habitation est aussi héritable.

      On pourrait éventuellement l’entendre si il parlait du poids du déterminisme social, mais non, pas du tout, c’est dans une conférence qui se targue d’expliquer « La sélection naturelle » !

      http://pedago.ac-clermont.fr/video/2009_svt/svt_09_8_raymond.html

    • @aude_v Mon point de vue et qu’il vaut mieux s’encourager à dénoncer ce genre de discours plutôt que rester seul·e à se désespérer de la bêtise. À propos de PMO, ils ont perdu leur crédit depuis déjà plusieurs années à force de se croire unique et géniaux et à chier sur leurs soutiens, ça n’empêche pas de considérer le pavé de questions qu’ils ont lancé contre la techno et les nanos comme plus que nécessaire, mais apparemment ils ne sont pas bons sur tous les sujets …

    • J’ai lu aussi ce texte de PMO (enfin, une partie parce que c’est atrocement long). La première chose qui m’a marquée, c’est que c’est pratiquement incompréhensible. A force de faire de l’ironie systématique, on finit par perdre totalement son intelligibilité. En tout cas, je passais tout mon temps à essayer de départager ironie et sérieux sans y arriver. C’est d’ailleurs ce qui m’a fait arrêter de lire.

      Mais je pense aussi qu’ils feraient mieux de s’en tenir à la lutte contre les nanotechnologies, les puces RFID et le nucléaire. Quand ils commencent à s’attaquer au genre et aux questions qui gravitent autour, ils sont consternants.

      J’ai écrit pour PMO il y a quelques années (j’en suis d’ailleurs assez fière) donc je les connais un peu « en vrai ». Je ne les reconnais pas dans ce texte ; à mes yeux c’est incompréhensible.

    • @Philomenne

      j’ai eu l’occasion de côtoyer quelques futurs PMO avant qu’ils ne fassent PMO, autour de questions anti-industrielles.
      Bien qu’ils n’aient tenu que ces toutes dernières années à surenchérir dans l’inacceptable parmi leurs publications, je dois dire que j’y ai alors retrouvé, certes en bien pire, un virilisme et une forme de suffisance autoritaire qu’il m’avait déjà été pénible d’y rencontrer il y a plus de dix ans, et qui avaient déjà suffi à faire tourner court toute perspective d’action commune.

      A croire que depuis 2012, la mise en scène politicienne autour du mariage pour tous a pu provoquer chez certains le brusque mûrissement d’un vieil abcès masculiniste.

      J’ai essayé il y a un mois de proposer quelques pistes pour comprendre cela, et pour en retirer quelque chose aussi :
      http://seenthis.net/messages/299787

      Le sujet me semble amplement mériter d’être discuté.

      Je ne pense pas que la moindre espèce de complaisance naturaliste - de celle où se répand PMO sitôt que la question du genre est abordée - puisse fournir une quelconque assise à la plus modeste ambition de critique de la « société industrielle ».
      (mais je ne cache pas que je suis plus que réservé sur la possible pertinence d’un concept aussi inséparable d’un affligeant fond de naturalisme que celui d’ « artifice » et d’ « artificiel » - qui suppose qu’une part de nos actes, produits, comportements et réalisations seraient ou pourraient être qualifiés de"naturels")

    • Sans vouloir troller la discussion, permettez moi de compléter la boutade de @touti sur Raymond.

      Oui compte tenu de notre contexte de civilisation, parler de la couleur de peau des humains pour enseigner la génétique est au pire provocateur au mieux maladroit. Dans l’absolu la teneur biologique en mélamine ne devrait pas conduire notre cerveau à y associer le spectre terrifiant de la hiérarchisation des « races », mais comme beaucoup j’ai ce réflexe.

      Pour avoir déjà lu attentivement sa tribune dans le Monde avec N.Huston et re-mentionné par @Mona, je comprends sa position, je le pense de bonne foi, et je partage son point de vue philosophique (cf discussions seenthis antérieures), que je résume en disant qu’il est préférable de ne pas instrumentaliser la science au profit d’une cause philosophique et réciproquement, aussi bien pour construire des discours que pour imposer des tabous.

      Je comprends qu’un généticien regrette qu’on lui interdise de manipuler le concept de « race » pour les humains, à cause des catastrophes sociales qui y sont liées, tout comme on pourrait interdire au physicien de nommer les atomes des métaux lourds radioactifs au motif que ça a conduit à Hiroshima.

      Pour ce qui est de sa conférence mise en lien, à part cette illustration peu inspirée sur la mélamine, je ne vois pas pour le reste ce qui est choquant ou risible.
      Il ne parle bien sûr pas du gène du hlm.
      Il évoque cette image simpliste du logement pour expliquer les mécanismes d’évolution. Il n’est pas là pour causer de sociologie, il parle juste de
      « un caractère culturel héritable »
      pour expliquer que « les caractères culturels peuvent aussi évoluer »

      Ensuite dans la suite de la conférence, il évoque d’autres sujets qui peuvent intéresser les lecteurs de seenthis
      – la résistance des moustiques aux insecticides sur la cote languedocienne
      – la résistance des bactéries aux antibiotiques
      – la tolérance au lactose chez les humains

      Je tenais donc à donner un autre son de cloche que celui de Touti parce que je n’ai pas du tout la même interprétation et je trouve injuste qu’il soit discrédité de cette façon. Pas facile de rester jusqu’au bout de la conférence tant son élocution est laborieuse et sa toux désagréable, mais sauf erreur de compréhension de ma part, son travail est respectable.

    • @petit-écran_de_fumée

      Il me semble qu’il ne s’agit pas « d’interdire » l’usage du mot race à cause des catastrophes passées",

      Mais de comprendre comment l’idée de race, qui est, comme toute idée un produit de consciences humaines, et non une donnée immédiate qui nous aurait précédé dans le monde, attendant que nous l’y découvrions, participe pleinement d’un système de rapports sociaux de domination « de races ». Un système institutionnel, dans lequel nous sommes tous pris, et qui fournit une structure « spontanée » de pensée à tous.
      Ce qui est navrant, c’est de lire des imbécilités, assénées avec l’aplomb qui va avec les imbécilités, comme dans l’article de N. Huston : « Sexes et races, deux réalités ». Ce sont la les propos de personnes qui, à un moment ou un autre, ne se posent pas de questions à propos des mots avec lesquels elles pensent, ne s’interrogent pas sur la provenance de la matière même de leur propre pensée.
      Il y a là une forme de superficialité, de fumisterie intellectuelle ; au mieux, une forme de candeur innocente qui pourrait être touchante, si ces personnes ne se trouvaient pas investies de prestige et d’autorité, et si les mots en question ne se trouvaient pas au coeur de rapports sociaux de domination bien présents.
      Le problème du mot race n’est pas qu’il pourrait être employé par « un raciste », qu’il constituerait un danger potentiel : un tel concept, un tel mot est à la fois le produit et le promoteur, la justification en nature, l’essentialisation de rapports sociaux de domination existants, réèls, actuels.
      Si les rapports de domination de race ou de sexe n’ont rien d’hypothétique, il n’ont rien de naturel non plus.

      Sinon, on peut aller lire sur ce sujet des gens passionnants, patients et pédagogues

      comme Odile Fillod, et son blog Allodoxia
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/tag/sexe-genre

      ou le blog « Uneheurede peine » :
      http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2013/05/la-volonte-de-parler-tout-prix-de-race.html

      Quand les adversaires d’un ensemble de travaux scientifiques portent leur polémique en dehors du monde scientifique, il y a toujours de quoi s’inquiéter. Pas d’exception pour les travaux sur le genre, avec un nouvel exemple avec une tribune de Nancy Huston et Michel Raymond dans le Monde visant à affirmer la pertinence des races et des sexes. Sans surprise, il apparaît clairement que les auteurs ont d’autres choses en tête que le simple questionnement scientifique qu’ils prétendent affirmer. Pourquoi ? Parce que sur le plan strictement logique, leur argumentation ne tient pas : si « sexes » et « races » désignent des classes logiques, ce n’est pas ce qu’ils montrent ici.

      Tenez, PMO aurait mieux fait d’aller lire un peu ces deux excellents auteurs :

      Qu’on le veuille ou non, s’il y a des femmes avec des pénis et des hommes avec des vagins, ce n’est pas parce qu’ils « refusent » la réalité biologique, c’est parce que nous tous n’utilisons pas cette « réalité biologique » comme la réalité pertinente pour savoir ce qu’est un homme ou une femme. Et nous avons bien raison : nous ne sommes pas tous des médecins en train de soigner des utérus, et nous avons bien d’autres problèmes à régler. Et c’est pour cela que, dans nos interactions quotidiennes, nous utilisons le genre et non le sexe... Les scientifiques n’ont fait que poser le mot « genre » sur quelque chose que les individus utilisent depuis toujours lorsqu’ils sont pris conscience que cette chose était bien différente des chromosomes des personnes ;

      Mais faut-il en comprendre que Huston et Raymond suggèrent que c’est la même chose pour les « races » ? Que les différences biologiques entre des sous-groupes qu’ils se gardent bien de désigner expliquent les différences de positions sociales ? C’est finalement peut-être cela qui est en jeu. C’est peut-être ce qui se cache derrière leurs formules creuses comme « Il est temps de passer outre ces réponses simplistes à des questions infiniment difficiles, car si nous continuons à ignorer et à maltraiter le monde, nous risquons de compromettre nos chances de survie »... C’est peut-être ce qui se cache derrière des imbécilités comme l’assimilation des travaux sur le genre (idéologiquement renommés « théorie du genre ») à la formule « on décide de notre propre sort », remarque aberrante pour des travaux qui s’intéressent à la question de la domination... C’est peut-être ce qui se cache derrière cette volonté de parler à tout prix de « race ».

      ça leur aurait pris moins de temps, et ça leur aurait épargné l’embarras durable d’avoir signé de leur nom les imbécilités navrantes, délirantes, agressives et hostiles aux femmes, lesbiennes, trans et homos, publiées sous le titre « Ceci n’est pas une femme »

      #Odile_Fillod
      #Allodoxia
      #Uneheuredepeine

    • Sexe, race et réalité : réponse à Nancy Huston et Michel Raymond
      Christine DETREZ sociologue, maître de conférences à l’Ecole normale supérieure de Lyon et Régis MEYRAN anthropologue, chercheur associé au Lirces (Nice-Sophia antipolis)
      http://www.liberation.fr/culture/2013/05/27/sexe-race-et-realite-reponse-a-nancy-huston-et-michel-raymond_906078

      Enfin, dans les colloques scientifiques qui ont jalonné le XXe siècle, personne n’est jamais arrivé à un quelconque consensus sur la notion de race, laquelle a été régulièrement remise en question par les esprits les plus éminents, de Paul Topinard (1891) à Henri Neuville (1936) en passant par Franz Boas (1911).

      Stephen Jay Gould affirmait dès 1977 : « Quelle preuve directe avons-nous que le comportement social humain est sous le contrôle des gènes ? Pour le moment, la réponse est : aucune. »

    • A force de faire de l’ironie systématique, on finit par perdre totalement son intelligibilité.

      @philomenne Carrément ! Tu mets là un doigt sur un truc que j’ai ressenti aussi et que je n’arrivais pas à mettre à jour. Un livre entier ou une brochure entière avec presque que de l’ironie, des sortes de « private jokes » entrecoupées de citations, c’est incompréhensible. C’est pas de l’argumentation, c’est pas de la rhétorique, ça ne percute plus du tout comme du boulot « journalistique » qu’ils ont pu faire sur d’autres sujets, quand bien même il y avait des piques insérées dedans.

    • Ce qui est le plus désolant dans cette histoire, c’est que quand j’ai croisé PMO à Lyon, lui expliquait qu’illes bossaient à deux et pas dans un collectif plus large pour pouvoir aller à leur rythme, vite et fort. Personne « sur la banquette arrière ». Ben maintenant la signature au (masculin) singulier profite de la réputation due à un impeccable travail de doc et d’écriture à deux ou plus pour diffuser cette merde.

      @ Aude V : Tu confirmes donc ce que je pensais. Quand je les ai rencontrés à Quimper, ils étaient deux. J’ai demandé combien il y avait de membres chez PMO et ils ont refusé de répondre. J’ai illico soupçonné qu’ils n’étaient en réalité que deux (Monsieur et Madame, en couple, en fait). Je me demande si le problème ne serait pas tout simplement qu’il y a eu rupture entre les deux et que Monsieur aurait eu la garde de la signature PMO ou quelque chose comme ça. Je peux me tromper mais intuitivement, c’est l’impression que ça me donne.

      Je suis d’accord pour dire que ça ne mérite même pas une lecture exhaustive et encore moins une réponse.

      @ RastaPopoulos et Koldobika : Oui, ils écrivent pour eux, c’est aussi ma sensation. Pour eux ou pour un « entre soi », c’est-à-dire des gens qui penseraient déjà comme eux. D’où cette accumulation de sous-entendus, d’allusions et l’ironie systématique. Mais ça n’a plus rien à voir avec l’exercice de journaliste critique qu’ils pratiquaient avant. (Ce qui étaye l’intuition dont je parlais précédemment, puisque des deux, c’est Madame qui était journaliste.)

      Pour moi, à moins qu’ils ne se ressaisissent très vite, PMO signe sa fin. Et ça me rend triste parce qu’il n’y a pas beaucoup de gens pour faire le travail qu’ils faisaient. Si j’ai souvent tiqué sur le style, j’ai beaucoup apprécié le fond. Ma déception est à la hauteur de l’estime que j’avais pour eux avant.

    • Haha @philomenne, pour l’histoire de couple j’ai pensé mot pour mot à la même chose, mais je me suis dit que ça ne se faisait pas d’insinuer des trucs comme ça… :)

      Je me rappelle que c’est un point qu’a évoqué Michéa dans plusieurs de ses livres et interviews, le fait qu’un certain nombre de militant⋅e ont des positions extrêmes influencées par leurs névroses personnelles. Mais bon, on ne peut pas trop expliquer là sans savoir…

      Sinon oui : « Ma déception est à la hauteur de l’estime que j’avais pour eux avant. »

    • Je ne comprends toujours pas comment on peut « estimer » (ou avoir estimé) PMO... (et pas non plus en quoi le #réac Michéa peut aider)

      – Responsabilité et autonomie dans le catéchisme antitechnologie
      http://rougemecanique.noblogs.org/post/2013/01/11/responsabilite-et-autonomie-dans-le-catechisme-antitechnolog

      Faire la morale au nom de « la nature », c’est bien de ça qu’il est question non ?

      La Nature humaine : une illusion occidentale, Marshall Sahlins
      Réflexions sur l’histoire des concepts de hiérarchie et d’égalité, sur la sublimation de l’anarchie en Occident, et essais de comparaison avec d’autres conceptions de la condition humaine
      http://www.lyber-eclat.net/lyber/sahlins/nature1.html

    • Retour sur le passage d’Alexis Escudero à Paris et son livre « la reproduction artificielle de l’humain »

      http://paris-luttes.info/alexis-escudero-masculiniste-et#nh3

      Mardi 28 octobre, Alexis Escudero, proche du groupe Pièce et Main d’Oeuvre (PMO), était de passage à Paris, à la librairie le Monte-en-l’air pour présenter son livre La reproduction artificielle de l’humain. Sur un mur attenant à la librairie, un tag était fraîchement écrit : « PMO homophobe dégage » .

    • Par contre à la fin :

      revendiquent aujourd’hui l’accès à la PMA (qui rappelons le est un don de sperme)

      Ben non, carrément pas. C’est pas juste ça « la PMA » (LES en vérité). Et c’est bien pour ça qu’il y a effectivement des critiques à faire de certaines PMA (une bonne partie en fait, car seulement une petite partie pourrait être « autonomisé »).

      Ça me dérange que certains tracts ou articles sur internet qui critiquent le livre, font eux aussi des amalgames, des mauvaises citations. Enfin, ça me dérange quand ce sont des gens avec qui je pourrais être d’accord (càd pas les libérales, libéraux, mais celleux qui ont aussi en parallèle une approche de critique techno).

  • http://www.ipernity.com/blog/206926/789175?t=86320&c=1&s=edit

    Quelque chose de pourri au royaume de la critique anti-industrielle ou « Dans le monde à l’envers, le frai est un moment du veau. »

    A propos de « La reproduction artificielle de l’humain », d’Alexis Escudero, publié chez Le monde à l’envers et mis en ligne par PMO (pièces et main d’œuvre)

    Il a été écrit que ce livre était « problématique ». Quelques recenseurs plus audacieux que les autres ont cru bon de relever que le point de vue sur la procréation qui s’y exprimait « n’était pas féministe ». Rares ont été les lecteurs – de fait, ce furent des lectrices – à remarquer que le point de vue y était très grossièrement masculiniste. De cela, les quelques présentations ou répercussions de la plupart de revues et de sites d’ « extrême gauche » plus ou moins prétenduement « radicale » n’ont pas fait état. Quant aux rares sites et blogs anti-industriels, ils sont encore à ce jour, malgré les premières critiques féministes lisibles depuis cet été sur le net, trop occupés à se réjouir de la très grande et courageuse lucidité radicale qu’ils prétendent y voir, qui reproduisent in extenso et sans la moindre prise de distance les tonitruantes et virilistes rodomontades dont Pièces et Mains d’œuvres a jugé bon d’en chapeauter d’avance les chapitres.

    [...]

    #pmo #Alexis_Escudero
    #Pièces_et_main_d'oeuvre
    #Critique_anti-industrielle #La_reproduction_artificielle_de_l'humain #Le_Monde_à_l'Envers
    #Christine_Delphy
    #féminisme_radical
    #Féminisme_matérialiste
    #falsification
    #malhonnêteté_intellectuelle
    #nature
    #égalité
    #différences
    #critique_radicale
    #libertaire
    #masculinisme

    • #La_Décroissance

      Lu ce matin, enfin, l’interview d’Escudero publié dans La Décroissance, posté sur le site de l’éditeur.

      En fait de remise en question, c’est édifiant : l’auteur y proposait un simple copié-collé du pire de son confusionnisme très intéressé - et indigeste - sur l’idée de nature comme sur celle d’égalité : celui-là même à propos duquel j’ai posté hier une critique. (par exemple, on y retrouve cette perle de malhonnêteté intellectuelle "Réduisant la réalité sociale à l’opposition binaire entre dominants et dominés, hantées par l’idée que toute différence est nécessairement inégalité, elles en déduisent qu’on ne peut lutter contre la seconde sans abolir la première.")
      La Décroissance pousse la complaisance jusqu’à lui donner de l’éculée « critique du langage orwellien » pour masquer l’indigence du propos. Remplacer la falsification dominante de l’égalité par une autre certes non moins répugnante mais tellement plus radicale, merci bien !

      En fait de « critique radicale », la radicalité bouffe ici les pissenlits par la racine.

      Cet auteur, qui n’accepte ici de se connaître comme ennemi que qui ne lui demande pas de commencer à se fatiguer à penser - l’imbécilité transhumaniste, la niaiserie technolâtre, le libéralisme délirant, l’aplaventrisme politicien, les pantins post-modernes et j’en passe et des plus repoussants -, montre combien sa prétention à la radicalité se satisfait décidément de bien peu de choses.
      Et le petit monde de l’écologie radicale et de la critique anti-industrielle s’en satisfait.

      Il y a quelque chose de pourri au royaume de l’écologie radicale et de la critique anti-industrielle.
      Pas sûr qu’on puisse un jour en faire un compost propre à une future émancipation.

    • Pas de souci et merci d’être ouvert aux critiques sur la forme, la « communauté » est sympa et prête à répondre aux questions de mise en forme. Le mécanisme de citation permet par exemple de proposer une traduction de l’extrait en question ça peut être utile. Aussi, à la fin d’un message ou commentaire il y a le pseudo de l’auteur, que tu peux utiliser pour le citer si tu le souhaites, comme tu as fait là mais comme ce n’est pas le même pseudo (le mien est nicolasm) ça a alerté une autre personne :)

  • Pour le monde.fr le #féminicide n’est qu’un délit

    Près d’un mois après avoir été reconnu coupable d’« homicide involontaire » pour avoir abattu sa petite amie Reeva Steenkamp en 2013, l’athlète paralympique Oscar Pistorius devrait connaître sa sanction, mardi 21 octobre. Toutes les options restent envisageables : le code pénal sud-africain ne prévoit en effet aucune peine automatique pour ce type de délit.

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/10/21/oscar-pistorius-bientot-fixe-sur-sa-peine_4509363_3212.html

    http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/delit

    délit, nom masculin
    Sens Infraction à la loi passible d’une peine correctionnelle [Droit]. Synonyme infraction

    Ca me rassure pour ce pauvre pistorius, il ne risque pas grand chose pour cette petite infraction de rien.

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    Pistorius et le journalisme masculiniste
    http://decolereetdespoir.blogspot.fr/2014/09/pistorius-et-le-journalisme-masculiniste.html

    #masculinisme #gynocide

  • De la terreur, du martyre et de l’effroi.

    La mise à l’amende d’un député pour s’être exprimé correctement en français dans l’enceinte de l’Assemblée nationale française signifierait-elle que l’Assemblée s’arroge désormais le droit de fixer les règles de la langue, ce qui nous amènerait aux portes du totalitarisme ? Faudra-t-il dire aussi demain dans nos débats, sous peine de sanctions : « procureure », « rapporteure », « défenseure », « professeure » ? L’effroyable sonorité de ces mots n’exprime-t-elle pas assez le martyre que fait subir aux Français l’idéologie de la féminisation à outrance des fonctions, si étrangère à l’une des plus belles langues du monde, forgée par mille ans de civilisation et de culture ?

    #feminisation #tremblante_du_slip #masculinisme

    • CR de la séance
      http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2014-2015/20150005.asp

      (Julien Aubert a utilisé systématiquement Madame le président depuis le début du débat, sans s’attirer de remarques. La première remarque :

      M. Julien Aubert. (…) Peut-être madame le ministre aura-t-elle l’occasion de nous donner une définition de ce qu’elle appelle la sobriété énergétique. (…)
      Mme la présidente. Monsieur Aubert, je vous fais un petit rappel à l’ordre : c’est « madame la présidente ».
      C’est un rappel à l’ordre sans inscription au procès-verbal. La prochaine fois…
      M. Éric Ciotti. … le goulag !
      Mme la présidente. …il y aura inscription au procès-verbal. M. Éric Ciotti. Quelle intolérance !

      Puis, la séquence filmée,

      Mme la présidente. Je suis saisie de trois amendements identiques, nos 129, 466 et 1167.
      La parole est à M. Julien Aubert, pour soutenir l’amendement no 129.
      M. Julien Aubert. Merci, madame.
      Mme la présidente. Non, « madame », cela ne convient pas non plus.
      M. Julien Aubert. Puisque vous m’avez menacé…
      Mme la présidente. Non.
      Monsieur Aubert, vous n’avez plus la parole : soit vous respectez la présidence de séance, soit il y a un problème.
      M. Julien Aubert. Mais je respecte…
      Mme la présidente. Vous utilisez la formule « madame la présidente », ou il y a un problème.
      M. Julien Aubert. J’utilise les termes de l’Académie française.
      Mme la présidente. C’est cela ou vous ferez l’objet d’un rappel à l’ordre inscrit au procès-verbal.
      M. Julien Aubert. Faites donc, madame le président.
      Mme la présidente. Vous aurez été prévenu : ce rappel à l’ordre sera inscrit au procès-verbal.
      M. Julien Aubert. En ce qui me concerne, j’applique les règles définies par l’Académie française, « madame la présidente » désignant l’épouse du président.
      Mme la présidente. C’est le règlement de l’Assemblée nationale qui, ici, s’applique.
      Vous faites donc l’objet d’un rappel à l’ordre avec inscription au procès-verbal. Si vous y tenez, cela peut aussi aller plus loin.
      M. Julien Aubert. Nous avons déjà débattu de cette question lorsque vous étiez dans l’hémicycle et vous savez qu’il y a là un point de désaccord.
      Vous voulez politiser une question qui relève simplement de la grammaire française.
      Mme la présidente. Je ne politise rien du tout. Soit vous faites preuve de respect pour la présidence de séance…
      M. Julien Aubert. J’éprouve beaucoup de respect !
      Mme la présidente. …soit ce n’est pas le cas et, alors, un problème se pose.
      Le règlement de notre Assemblée est à votre disposition. Vous pouvez le demander si vous ne l’avez pas en permanence avec vous. Lisez-le et vous verrez.
      M. Julien Aubert. Je ne vois pas où il est précisé que l’on doive dire « madame la présidente », mais enfin…

      Ça s’appelle jouer au con.
      Et il y a 140 autres députéEs pour en rajouter dans la connerie.

    • Je dirais pas jouer au con, plutot au gland ou au couillon ca me semble plus adapté aux graves problèmes de prostate que rencontre manifestement ce macho Aubert. Parceque féminiser la chefferie c’est bien mais masculiniser la putasserie c’est encor mieux.
      Je dit pas ca contre toi @simplicissimus mais le francais c’est tellement profondément laid que je m’y ferais jamais.

    •  ;-)
      C’est juste ce que je viens de me dire en me relisant. En me rappelant les échanges précédents sur le sexisme des injures.

      Sinon, une grande partie de la séance a consisté pour la droite à essayer de faire supprimer le terme « sobriété » qui ferait double emploi avec « efficacité énergétique ». Le terme figure 30 fois dans le CR.
      Apparemment, il y a des enjeux sur ce terme et la consigne a été donnée de chasser la « sobriété » du texte.
      Aubert (5), Saddier (4), de Genay (3), Accoyer (2), Tetart (1)
      en face, en défense, Royal (8), divers (6) dont une fois ironiquement (Bonneton, écologiste)…

    • Waaaaa trop bien ton tag #tremblante_du_slip @mad_meg !
      Bon, petit rappel pour ne pas trop déprimer, on va prendre les chiffres de l’assemblée même s’ils datent de 2012 …
      http://www.assemblee-nationale.fr/elections/femmes-deputees.asp
      – 577 député·es en tout
      – 155 femmes 26,9 %
      – 422 hommes 73,1%

      #Les_140_tremblants_du_slip ne représentent après tout qu’un quart de l’ensemble des député·es, mais d’après leurs dires ils ne semblent pas loin de l’agonie et il suffit d’attendre le trépas annoncé par cette « funeste idéologie » si revigorante pour la langue française qui permettra in fine d’évincer ces #Les_140_grosses_bouses.

    • @simplicissimus ^^ oui ca me rappel aussi cet « échange » pour lequel j’ai été censurée fissa car je n’étais pas assez polie avec le grand pontife descendu de sa montagne avec ses tablettes de loi...

      @odilon, j’aime bien #les_140_couillons même si couillon est encore assez affectueux en français. En tout cas c’est mieux que #Monsieur_la_députée qui reste dans la tradition misogyne de l’insulte autorisée par les lièvres de l’UMP ou d’ailleurs.
      Mais on pourrait aussi dire
      #les_140_couillosaures
      #les_140_prostateux
      #les_140_bitards
      #les_140_phallophores
      #les_140_cacochymes
      #les_140_machosAOC
      #les_140_neotromblons
      #les_140_formolés
      #les_140_gonadeux
      #les_140_zobicephaliques
       :)

      #poésie #nom_d'oiselle

      @touti merci pour tes states. C’est vrai que d’un coté ils font un peu chant du cygne mais vu ce que le PS fait de la question du droit des femmes, je me demande quelle saleté législative ils font passé en douce pendant que les bouffons de l’UMP s’amusent avec Mme Royal et Mme La présidente.

    • On notera qu’il y a 17 députées qui ont signé pour insulter le rôle féminin de vice présidente. Car c’est bien ce que cela signifie : ne pas supporter qu’une femme puisse présider l’assemblée nationale, jusqu’au point de trouver n’importe quel prétexte pour soutenir l’archaïsme de genre.

      14. Valérie Boyer
      30. Marie-Christine Dalloz
      42. Marianne Dubois
      43. Virginie Duby-Muller
      49. Marie-Louise Fort
      76. Valérie Lacroute
      83. Isabelle Le Callennec
      90. Geneviève Levy
      91. Véronique Louwagie
      107. Dominique Nachury
      110. Valérie Pécresse
      112. Bérangère Poletti
      114. Josette Pons
      126. Claudine Schmid
      139. Marie-Jo Zimmermann
      140. Laure de La Raudière
      141. Anne Grommerch

      #Les_140_archaïques

    • Sur 140 ca fait pas lourd les 17 #femmes_de_droite et il y a des femmes qui insistent pour se faire nommer Madame LE directeur car la misogynie est intégrée aussi par les femmes. D’un coté je peu les comprendre.
      Ca me fait pensé à une discussion il y a quelques années avec ma mère à propos de son CV. Elle y avait écrit « Illustrateur » alors je lui fait remarquer qu’en français on peu dire « illustratrice ». Elle m’a dit « non ca fait comme aviatrice, ca fait castratrice » ....
      ...
      ...
      je me demande toujours par quelle magie pour elle le « illustrateur, aviateur » ca lui fait pas castrateur... Elle n’a pas su me répondre.