• De plus en plus de mères sans-abri hébergées avec leur nouveau-né à l’hôpital Lariboisière
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/30/de-plus-en-plus-de-meres-sans-abri-hebergees-avec-leur-nouveau-ne-a-l-hopita

    La direction du groupe parisien assure qu’un « transfert » vers une « structure d’accueil adaptée » est en cours.

    Les gestes de Lumbia Maria sont encore hésitants au moment de changer la couche de son bébé, jeudi 29 août. Sans table à langer, elle se contente d’un chariot d’infirmière transformé pour l’occasion. Un peu moins d’un mois après son accouchement, la jeune femme est toujours aux urgences maternité de l’hôpital Lariboisière, dans le 10e arrondissement de Paris. Pas dans une chambre, mais dans la salle d’attente du pédiatre. Depuis quelques semaines plusieurs femmes sans-abri – entre cinq et dix – se partagent cet espace avec leur nouveau-né.
    En les accueillant, l’établissement assure le service public hospitalier, qui se doit d’accepter toute demande d’admission d’une femme enceinte dans le mois précédant et suivant son accouchement. Mais sans aucun confort, avec l’accès à un point d’eau mais pas de douche. Maria dort sur le sol de la salle d’attente depuis plus de deux semaines. Cisse Kady, une autre jeune maman, depuis quinze jours.
    La présence de telles femmes n’est pas une nouveauté. Mais leur nombre a crû en un an. Elles n’étaient que « deux ou trois l’été dernier », estime Jean-Louis Benifla, chef du service de la maternité.
    Reportage en Seine-Saint-Denis : le 115 désemparé face aux « bébés sans-abri »

    Après l’accouchement, ces femmes sont priées de quitter leur chambre au bout d’une petite semaine pour rejoindre la salle d’attente des urgences. Pour Marine, une aide-soignante qui souhaite rester anonyme, « les cadres subissent une pression quand ça bouchonne dans les salles de naissance » : il faut libérer les lits au plus vite. « On n’a pas assez de lits en aval », analyse le chef de service.
    40 % des patients des urgences en situation de précarité
    La direction de l’établissement estime que la mise à l’abri demandée par le règlement intérieur n’exige pas « que cela soit fait dans un lit d’hospitalisation, dès lors que la femme ne le requiert pas médicalement », a-t-elle précisé à la Confédération générale du travail (CGT) en octobre dernier. Une information communiquée par courriel à l’organisation, qui s’était émue de la situation. « Depuis, on est censés être en discussion avec le siège sur comment gérer cette crise, mais on n’a pas vraiment d’informations », regrette Elisabeth Genest, déléguée CGT à l’hôpital. (...)
    L’établissement, situé dans le nord de Paris, est connu pour accueillir des personnes en situation difficile. « Beaucoup de maternités refusent des patientes précaires et nous les envoient », raconte Elisabeth Genest, la déléguée CGT. « Une réflexion est en cours depuis deux ans pour mieux répartir les patientes entre les différents établissements », pointe M. Benifla.

    #hôpital #maternité #soin #femmes #nourrissons #pauvreté

  • Fukushima Pref. to end maternal health survey as no effects of radiation found - The Japan News
    https://the-japan-news.com/news/article/0005952743

    The #Fukushima prefectural government decided to end in fiscal 2020 its health survey of expectant and nursing mothers, which began in the wake of the accident at Tokyo Electric Power Company Holdings Inc.’s Fukushima No. 1 nuclear power plant.

    At the end of that fiscal year, ten years will have passed since the Great East Japan Earthquake and the start of the nuclear disaster.

    In past survey results, the percentages of birth defects, babies with low birth weights and other abnormal conditions have been almost the same in the prefecture as the nationwide average.

    Therefore, the prefectural government judged that there have not been any remarkable negative effects feared to be caused by radioactive substances discharged by the nuclear accident on the health of mothers and children.

    From now on, the prefectural government aims to place more importance on assistance based on the needs of expectant and nursing mothers.

    The maternal health survey is one of a number of surveys that the prefectural government commissions from Fukushima Medical University to check on the condition of local residents’ health in the wake of the nuclear disaster.

    Another of the surveys has been conducted mainly on residents who were 18 or younger when the nuclear accident happened to check whether they have developed thyroid cancer.

    The prefectural government presented a plan to its examination committee to discontinue the survey of mothers in July, and the plan was approved.

    The survey of expectant and nursing mothers has been conducted every year since fiscal 2011 by sending questionnaire sheets to about 15,000 people, mainly women in the prefecture who had become pregnant and received maternal and child health handbooks.

    The survey asks questions about such things as the number of weeks until delivery, the baby’s weight, the mother’s mental health care, the care they have received during pregnancy and delivery, and the circumstance in which they are raising their children.

    In the fiscal 2011 survey, just after the nuclear accident, the percentage of birth defects was 2.85 percent. This was almost the same as the nationwide average of about 3 percent. Responses to that survey were received from 9,316 people, or 58.2 percent.

    In the latest fiscal 2017 survey — to which 6,449 people, or 47.6 percent, responded — the percentage of birth defects was 2.38 percent.

    The percentage of premature births in the prefecture in fiscal 2017 was 5.4 percent, and the national average was 5.6 percent.

    The percentage of newborn babies with low weights — under 2,500 grams — in the prefecture was 9.4 percent, and the national average was also 9.4 percent.

    All figures were on almost the same level as the national figures.

    Meanwhile, the percentage of mothers in the prefecture who were diagnosed as tending toward postpartum depression was 27.1 percent in fiscal 2011 and 20.7 percent in fiscal 2017.

    Though the percentage has declined, one out of five mothers in the prefecture replied in the latest survey that they feel depressed or they feel gloomy.

    An official of the prefectural government said, “Soon after the nuclear accident, mothers’ anxiety was severe, but the needs of expectant and nursing mothers have been changing. We shall improve consultation systems in cooperation with municipal governments, so that assistance can reach the people who need it.”

    Concerning the relationship between pregnancy and radioactive rays, there was a report that the percentages of some types of birth defects, such as microcephaly, rose in the wake of the accident at the Chernobyl nuclear power plant in 1986.

    But in the case of the Fukushima nuclear accident, the situation is somewhat different. For example, affected residents evacuated earlier and were exposed to lower doses of radioactive rays than those in the Chernobyl accident. Thus experts say that the two cases cannot easily be compared.

    #nucléaire #santé #femmes #maternité #dépression #cancer

  • Et si la #ménopause n’était qu’une construction sociale, un enjeu de #pouvoir ? - j’ai piscine avec Simone
    https://www.jaipiscineavecsimone.com/et-si-la-menopause-netait-quune-construction-sociale-un-enjeu-

    C’est le fait que bien avant d’être physiologiquement stérile, les femmes arrêtent de faire des enfants. A partir de 40/45 ans la norme pour une femme c’est de continuer d’être féconde mais de ne plus avoir d’enfants. C’est une norme qui est tout a fait construite dans les discours médicaux, qui appellent les grossesses à partir de 40 ans, les grossesses “à risque”, “tardives”. Il existe une rhétorique du risque qui les cataloguent comme indésirables. Une norme qui enjoint les femmes à se déprendre de la fécondité bien avant d’être physiologiquement stériles. Cette #norme est intéressante car elle ne concerne pas les hommes, les paternités qu’elles aient 45 ans ou 60 ans ne sont pas étiquetées comme tardive, à risque, déviantes ou à éviter.

  • #Kajsa_Ekis_Ekman : Toute maternité de substitution est de l’exploitation — le monde devrait se rallier à l’interdiction adoptée en Suède.
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/11/toute-maternite-de-substitution-est-de-lexploitation-le-monde-dev

    Cette semaine, la Suède a pris fermement position contre la maternité de substitution. L’enquête gouvernementale à ce sujet a publié ses conclusions, que le Parlement devrait approuver plus tard cette année. Il s’agit notamment d’interdire toute maternité de substitution, qu’elle soit commerciale ou altruiste, et de prendre des mesures pour empêcher les citoyens de fréquenter dans ce butdes cliniques situées à l’étranger.

    Il s’agit d’une décision révolutionnaire, un véritable pas en avant pour le mouvement des femmes. Initialement divisées sur la question, les celles-ci ont progressivement fait front commun et mieux ciblé cet enjeu. Au début du mois de février (2016), des militantes féministes et des droits de la personne du monde entier se sont réunies à Paris pour signer la charte contre la maternité de substitution, et le Parlement européen a également demandé à ses États de l’interdire.

    Les principales objections au rapport de l’enquête suédoise viennent d’hommes voulant devenir pères, qui affirment que si une femme veut devenir mère porteuse, il est certainement erroné de l’en empêcher. Par contre, il est révélateur de constater que très peu de femmes se désolent de cette occasion manquée. Il est clair qu’au bout du compte, c’est la demande qui alimente cette industrie.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.theguardian.com/commentisfree/2016/feb/25/surrogacy-sweden-ban
    #droits_humains #féminisme #GPA #maternité_de_substitution #suède

  • Au CHU de Pointe-à-Pitre, la crise sociale s’incruste
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120819/au-chu-de-pointe-pitre-la-crise-sociale-s-incruste

    Une deuxième manifestation est organisée le 13 août dans la capitale guadeloupéenne pour dénoncer l’état de l’accès aux soins et les conditions de travail au sein de l’établissement. En plus d’une dégradation structurelle, l’hôpital souffre toujours des conséquences d’un grave incendie en novembre 2017 qui a obligé certains services à déménager dans des locaux vétustes et inadaptés.

    #Santé #maternité,_CHU,_inondations,_grève,_Guadeloupe,_urgences,_A_la_Une

  • Claudio Taddei

    Mini-#hommage à #Claudio_Taddei, musicien et peintre, décédé aujourd’hui à l’âge de 53 à la suite d’une tumeur.
    Son site web :
    https://www.claudiotaddei.com/home

    Taddei est un artiste de #Suisse et d’#Uruguay.

    Petit-fils d’un émigrant tessinois en Uruguay est retourné en #Suisse quand il a découvert être malade d’un cancer il y a 15 ans, pour se faire soigner.
    Depuis, beaucoup ont apprécié son talent, mais aussi son humanité. Une personne à l’énergie inépuisable.

    Une chanson au titre évocateur « Para el Sur el Norte está lejos » (Pour le Sud, le Nord est lointain"), chanson écrite quand il était encore en Uruguay et qui remplissait les salles de concert comme une vraie rockstar :
    https://www.youtube.com/watch?v=PJemK3njkvE

    Puis, quand il est arrivée au Tessin, un premier album plus « soft », que j’ai beaucoup aimé et écouté. J’ai aussi eu plusieurs occasions de l’écouter live dans plusieurs concerts. Et sur scène, Claudio Taddei avait une énergie à en plus finir


    ... malgré son entrée sur scène, avec un bâton, pour soutenir sa jambe. Sa jambe attaquée par la tumeur.

    Ici le contenu de l’album « #Puerto_Mestizo » :


    https://www.discogs.com/fr/Claudio-Taddei-Puerto-Mestizo/master/1445990

    Une chanson de ce premier album au Tessin, « cositas bonas » :
    https://www.youtube.com/watch?v=tBSo9BKPLx0

    Et « busca la revolucion » :
    https://www.youtube.com/watch?v=daU8aXeC8QU


    #musique_et_politique —> @sinehebdo

    Et puis Claudio était aussi un peintre... parfois ses concerts étaient aussi des performances / concerts-créations d’oeuvres artistiques
    Je me rappelle d’un magnifique concert qu’il a fait à fait à Bellinzona, dans la cour d’un des trois châteaux de la petite ville au Tessin.
    C’était l’année dans laquelle Alberto et moi avons aussi présenté une pièce de théâtre au même festival dans lequel a eu lieu la performance de Claudio Taddei avec #Nando_Snozzi :


    https://www.youtube.com/watch?v=l9XeD_A9pAg

    Et les oeuvres d’art de Claudio Taddei, qui peint souvent des #femmes... des oeuvres riches en couleurs vives...
    https://www.claudiotaddei.com/artworks


    https://sc2.elpais.com.uy/files/article_default_content/uploads/2018/09/20/5ba40cb361c08.jpeg

    Petite série sur la #maternité :


    https://www.claudiotaddei.com/artworks/detail/article/motherhood

    Une demi-heure en compagnie de Claudio Taddei, sur la télévision de la Suisse italienne, en italien :

    Poliedrico e originale, capace di muoversi a proprio agio sia nella musica sia nella pittura, Claudio Taddei è un artista la cui vita si divide tra l’Uruguay e il Ticino.

    La sua storia inizia difatti nelle terre fertili e piovose del Sud America, le stesse terre in cui ha origine la sua musica e dove oggi è considerato uno dei più noti cantautori delle ultime generazioni. All’età di tre anni la famiglia lo porta con sé a Lugano, dove cresce avvicinandosi con naturalezza sia al mondo musicale sia a quello dell’arte figurativa. Segue da una parte il melodico richiamo della comunità di musicisti sudamericani radicati in Ticino e, dall’altra, le orme artistiche lasciate dal padre Giulio e dal prozio Luigi Taddei.

    Nel 1980 decide di tornare in Uruguay per intraprendere una formazione artistica, lavorando con i pennelli ma continuando anche a fare musica. Abbraccia così quei due mondi approcciati durante l’infanzia e, soltanto quattro anni dopo, debutta come musicista al festival di La Paz, vincendo il primo premio nella categoria solisti. Nel 1995 fa uscire il suo primo album da solista, La Iguana en el Jardin. La sua duplice carriera decolla e in più di un’occasione giocherà sulla possibilità di fondere arte e musica durante i suoi concerti, regalando al pubblico spontanee performance pittoriche su grandi tele, legate alle emozioni scaturite attraverso le sue note.

    Grandi successi, numerosi progetti e all’improvviso la brutta notizia di un grave problema di salute lo costringe a rientrare in Svizzera e ad abbandonare la scena per alcuni anni. Ma Taddei è uno che non si lascia andare e, senza spegnere il fuoco della sua naturale allegria, lotta per ritornare a fare il cantautore e il pittore. Durante il periodo di convalescenza, la RSI gli dedica il documentario Quando le canzoni si avverano, diretto da Stefano Ferrari.

    Oggi, guardando indietro, nel suo percorso si scorgono storie di arte e di vita, che lui è in grado di raccontare con il sorriso e la dolcezza di chi ha conosciuto il dolore e lo ha combattuto. Un percorso in cui le esperienze che l’hanno forgiato si sommano alla sensibilità di un artista che lavora con la chitarra e con il pennello, continuando instancabile il suo poetico e sorprendente cammino.

    https://www.rsi.ch/la1/programmi/informazione/il-gioco-del-mondo/Ospiti/Claudio-Taddei-215764.html

    #art

    #musique #RIP

    ping @reka

  • Les #femmes de #pouvoir

    En ce début de XXIe siècle, les voix féminines se font de mieux en mieux entendre. Démonstration avec les parcours de femmes de conviction : Hillary Clinton, Michelle Bachelet, Inna Shevchenko. Une révolution tranquille est en marche. Petit à petit, le combat pour l’égalité des sexes progresse, dans les coulisses du pouvoir comme dans certains villages du tiers-monde. Aux quatre coins de la planète, à travers leurs trajectoires mêmes, des femmes contribuent à inspirer cette volonté de changement. Ce documentaire passe en revue leurs réussites et leurs combats : les militantes indiennes et nigériennes luttant pour leurs droits, mais aussi des personnalités telles que Christine Lagarde, Michelle Bachelet ou la Femen Inna Shevchenko. D’autres femmes engagées, comme Hillary Clinton, la théologienne Margot Käßmann (ex-évêque de Hanovre) et Melinda Gates, s’expriment dans ce film et donnent leur point de vue sur la condition féminine. Un documentaire qui montre comment, peu à peu, leurs comparses font tomber les barrières qui les empêchaient d’avancer.

    https://www.senscritique.com/film/Les_femmes_de_pouvoir/19821282
    #film #documentaire
    #politique_étrangère_féministe #égalité #leadership_féminin #maternité #Christine_Lagarde #Minouche_Shafik #revenu #quota_féminin #Angela_Merkel #droits_des_femmes #féminisme #Michelle_Bachelet #préjugés #politique #Inde #Daphne_Jayasinghe #toilettes #corruption #Suède #Chili

    #Margot_Wallström, qui déclare :

    «Sexual violence against women is not cultural, is criminal»

    #violences_sexuelles #viol

    #viol_comme_arme_de_guerre #sens_de_culpabilité #armes #commerce_d'armes #Haifaa_al-Mansour #invisibilité #invisibilisation #Arabie_Saoudite #sous-représentation_féminine #religion

    #femmes_du_mur (#mur_des_lamentations)

    #Elana_Sztokman —> #mouvement_féministe_juif_orthodoxe
    (#judaïsme #judaïsme_orthodoxe)

    ligne de bus « #meandrine » (= de stricte observance)

    #ségrégation #patriarcat #radicalisme_religieux #Femen #auto-détermination #mariage_forcé #Niger #mortalité_maternelle #droit_à_l'avortement #avortement #droits_sexuels_et_reproductifs #IVG #Morena_Herera

    #El_Salvador #Las_17 (https://las17.org)

    #machisme
    contrôle de la #fertilité

    Incroyable maire d’un village en #Inde :
    #Chhavi_Rajawat


    https://en.wikipedia.org/wiki/Chhavi_Rajawat

  • Céline Beaudet – Le Néo-malthusianisme
    https://nantes.indymedia.org/articles/45685

    De plus, la limitation des naissances joue un rôle pour limiter les charges de familles et leurs donner une possibilité de résistance au système. La procréation volontaire « diminue l’aléatoire d’une situation souvent précaire, ainsi que les soucis pécuniaires et l’appréhension des lendemains (...) » [418]. Et pour le cas précis des colonies, « tout milieu de vie en commun, où les naissances sont limitées, (...) a de grandes chances de durer plus longtemps » [419].

    Et enfin, le problème des naissances est également un enjeu politique. Il s’agit, dans les familles ouvrières bien évidemment, de ne pas donner une main d’œuvre trop docile, parce que nombreuse et faible, au patron et de la chair à canon à l’Etat. Comme le rappelle Lorulot, la procréation n’est pas un devoir : « pourquoi faire de nombreux enfants ? Pour qu’ils soient exploités comme nous et qu’ils deviennent, à leur tour, de la chair à patron, à mitraille, à prison et à jouissance ? »

    #féminisme #femmes #anarchisme #maternité

  • La championne Allyson Felix dénonce le traitement de Nike depuis sa #grossesse
    https://www.parismatch.com/Actu/Sport/La-championne-Allyson-Felix-denonce-le-traitement-de-Nike-depuis-sa-gros

    « J’ai remporté 9 médailles olympiques, ce qui fait de moi l’une des femmes les plus titrées de l’histoire de l’athlétisme. J’ai fait énormément de promotion pour Nike. Ils ont utilisé mon image dans beaucoup de leurs boutiques, de leurs campagnes mais je suis aussi une mère. Je ne crois pas que je puisse rester en retrait plus longtemps. Je veux des protections autour de la #maternité. Je veux que ça change, je sais qu’on en parle mais je veux désormais faire bouger les choses. Je veux être capable de signer un contrat dans lequel il y a des droits pour la maternité. Je peux accepter moins d’argent mais je refuse de négliger le droit à la maternité. Si je ne le fais pas pour moi, au moins que ça serve pour les autres, dans le futur », complète-t-elle dans une vidéo publiée par le « New York Times ».

  • #Elisabeth_Eidenbenz et les réfugiés de la #maternité_suisse d’#Elne

    Aujourd’hui, je vous raconte une jolie histoire dans un contexte triste et sombre, celui de la guerre d’Espagne et de la Seconde Guerre mondiale. La jolie histoire, c’est celle d’Elisabeth Eidenbenz, une jeune femme qui va donner de son temps pour aider les jeunes mères des camps de réfugiés du #Roussillon.


    http://www.racontemoilhistoire.com/2015/09/elisabeth-eidenbenz-maternite-suisse
    #histoire #solidarité #réfugiés #maternité #réfugiés_espagnols #migrations #guerre_d'Espagne #Retirada

  • Espagne : la droite offre de ne pas expulser les migrantes si elles font adopter leur bébé

    Cette proposition défendue par le #Parti_populaire espagnol fait scandale en Espagne, alors que les élections législatives se préparent.

    Un projet de loi qui fait scandale en Espagne. Le Parti populaire (conservateur) propose de retarder l’expulsion des #femmes_enceintes migrantes, si ces dernières consentent à abandonner leur bébé, rapporte El Pais.

    Une proposition que le parti espère pouvoir mettre en oeuvre en cas de victoire aux prochaines élections législatives. Selon son leader, Pablo Casado, la mesure viserait à lutter contre « l’hiver démographique » de l’Espagne qui fait face à une chute de sa natalité.

    L’agence EFE explique qu’une telle loi aurait pour but d’éviter aux migrantes souhaitant confier leur enfant à l’adoption d’être expulsées au cours de la procédure. Mais pour le Parti populaire, cette mesure serait loin de pouvoir servir de « bouclier » à toutes les femmes sans papier du pays, dans la mesure où elles seraient toujours expulsables après leur accouchement.

    Polémique sur les réseaux sociaux

    L’annonce de cette proposition a suscité une vive polémique en Espagne. « Sexiste. Raciste. Classiste. Il ne restait plus que ravisseurs d’enfants. Fascistes. Chaque démocrate doit voter à la prochaine élection pour empêcher cette foule de venir au pouvoir », s’est insurgé sur Twitter, à l’image de nombreux internautes, Ada Colau, la maire de Barcelone.

    Pour un autre internaute, cette proposition rappelle la dictature franquiste. « Le PP appelle les mères migrantes sans papiers à éviter temporairement leur expulsion en échange de l’adoption de leur enfant. C’est la version actuelle des fascistes qui, pendant des décennies, ont volé des milliers de bébés lors de la dictature », gronde-t-il.

    Une proposition inconstitutionnelle ?

    Selon Vladimir Núñez, un avocat spécialiste de l’immigration interrogé par El Pais, la proposition du PP pourrait être inconstitutionnelle. Celle-ci serait contraire à l’article 13 de la Constitution espagnole, qui garantit toutes les libertés publiques aux étrangers en Espagne.

    Face à la polémique, le leader du Parti populaire a finalement été contraint de réagir, qualifiant l’information de fake news. « Ce que propose le PP, est que les femmes enceintes qui décident de confier leur enfant à l’adoption se voient garantir la confidentialité et les mêmes droits, qu’elles soient régularisées ou non (...) Lorsque ces femmes décident de confier l’enfant pour adoption, la procédure de dénonciation de cette personne en situation irrégulière n’est pas engagée », a-t-il expliqué ce jeudi, rapporte El Norte de Castilla.

    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/espagne-la-droite-offre-de-ne-pas-expulser-les-migrantes-si-elles-font-adop

    Une sorte de #bébé contre papiers !!!
    ça rappelle de sombres moments de l’#histoire espagnole... #franquisme

    #migrations #asile #adoption #placement #bébés #enfants #maternité #fascisme #régularisation #sans-papiers #bébés_volés #enfants_volés #grossesse

    Loi pensée contre la chute de #natalité
    #démographie #natalisme

    via @Filippo_Furri

    ping @isskein

  • Le mythe de l’horloge biologique, ou la coercition à la maternité – Egalitaria
    https://egalitaria.fr/2019/01/06/le-mythe-de-lhorloge-biologique-ou-la-coercition-a-la-maternite

    Une étude conduite sur une décennie et publiée en 2011 dans la revue académique Emotion confirme que le désir d’enfant se réveille souvent de manière abrupte et imprévisible, chez les femmes comme chez les hommes. Sauf que ce ne sont pas « les hormones » qui sont en jeu, mais bien l’exposition aux enfants ainsi que le désir d’expérimenter la parentalité, en tant qu’étape fondatrice de la vie d’adulte. En résumé, plus les individus ont l’occasion d’interagir avec des enfants et/ou d’observer les personnes de leur entourage devenir parents, plus leur désir d’enfant devient fort. Une étude suédoise réalisée en 2010 a d’ailleurs révélé que les femmes étaient plus susceptibles de tomber enceintes au moment où leurs collègues de travail commençaient à avoir des enfants. Mimétisme social ou véritable envie suscitée par l’observation de ses pairs ?

    Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la « nature » qui est le facteur prédéterminant dans notre désir d’avoir des enfants, mais bien la culture.

    #sociologie #maternité #corps #femmes

    • ça pourrait être celle-ci (mais vol. 12, issue 5, 2012 ! :

      Emotional regulation of fertility decision making: What is the nature and structure of “baby fever”? - PsycNET
      https://psycnet.apa.org/doi/10.1037/a0024954

      Brase, G. L., & Brase, S. L. (2012). Emotional regulation of fertility decision making: What is the nature and structure of “baby fever”? Emotion, 12(5), 1141-1154.

      Abstract
      Baby fever—a visceral physical and emotional desire to have a baby—is well known in popular culture, but has not been empirically studied in psychology. Different theoretical perspectives suggest that desire for a baby is either superfluous to biological sex drives and maternal instincts, a sociocultural phenomenon unrelated to biological or evolutionary forces, or an evolved adpatation for regulating birth timing, proceptive behavior, and life history trajectories. A series of studies (involving 337 undergraduate participants and 853 participants from a general population Internet sample) found that:
      (a) a simple scale measure could elicit ratings of desire frequency;
      (b) these ratings exhibited significant sex differences;
      (c) this sex difference was distinct from a general desire for sexual activity;
      and (d) these findings generalize to a more diverse online population.

      Factor analyses of ratings for desire elicitors/inhibitors identified three primary factors underlying baby fever. Baby fever appears to be a real phenomenon, with an underlying multifactorial structure.
      (PsycINFO Database Record (c) 2016 APA, all rights reserved)

  • Une aire d’#accouchement d’urgence inaugurée après la fermeture de la #maternité du Blanc
    https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/une-aire-d-accouchement-d-urgence-inauguree-apres-la-fermeture-de-la-mate

    Un lit est également installé pour que la femme enceinte se couche au moment de la naissance du bébé. Dans cette aire d’accouchement, une application pour smartphone est présentée. À travers des vidéos, elle explique les gestes à adopter en cas d’accouchement d’urgence. Une application très utilisée notamment en Éthiopie. « Là-bas, les femmes accouchent dans la brousse. C’est vrai que nous aussi, aujourd’hui, on a un peu le sentiment d’être dans la brousse en Brenne », précise une aide soignante.

  • Stop alla proroga del #bonus baby sitter e nido (600 euro) per le mamme lavoratrici che rinunciano al congedo

    Addio al beneficio per il servizio di baby sitting per le mamme che rinunciano al congedo parentale: la legge di bilancio per il 2019 non ha prorogato la norma che consentiva alle mamme di «scambiare» il congedo parentale con un bonus fino a 600 euro mensili per un massimo di sei mesi (quelli previsti per il congedo parentale facoltativo) per pagare la baby sitter o l’asilo nido. Lo scrive l’Inps in un messaggio nel quale chiarisce che chi lo ha già chiesto entro l’anno scorso deve usarlo entro il 31 dicembre 2019.

    La legge di bilancio per il 2019 - scrive l’Inps - non ha previsto il rinnovo del beneficio «contributo per i servizi di baby-sitting e per i servizi all’infanzia» introdotto in via sperimentale per il triennio 2013-2015 e prorogato per il biennio 2017-2018. Pertanto dal 1 gennaio 2019, le madri lavoratrici non possono più presentare domanda per l’accesso al beneficio.

    https://www.corriere.it/economia/lavoro/guide/19_aprile_03/stop-proroga-bonus-baby-sitter-nido-600-euro-le-mamme-lavoratrici-che-rinun
    #baby_sitting #aide_financière #femmes #travail #femmes_et_travail #it_has_begun #Italie #congé_parental #femmes #patriarcat #maternité #aide #soutien #welfare_state #Etat_providence

  • Le patron d’Airbus Tom Enders va partir à la retraite avec 36,8 millions d’euros
    https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/le-patron-d-airbus-tom-enders-va-partir-avec-36-8-millions-d-euros-selo

    Le montant de ce « parachute doré », calculé à partir des données du conseil d’administration d’Airbus, a été dévoilé par « Le Monde ».

    Le gars a mis Airbus dans la panade... et l’on s’aperçoit qu’en fait, c’était bien son objectif premier... son bonus en attestant définitivement.

  • L’#extraction mondiale de #matériaux atteint... 70 millliards de tonnes par an
    https://reporterre.net/L-extraction-mondiale-de-materiaux-atteint-70-millliards-de-tonnes-par-a

    « La #modélisation entreprise par le Groupe international d’experts sur les #ressources montre qu’avec des politiques efficaces en matière d’utilisation rationnelle des ressources et de #consommation et de #production_durables, l’utilisation mondiale des ressources pourrait ralentir de 25 %, le produit national mondial pourrait progresser de 8 %, en particulier pour les pays à faible revenu et les pays à revenu intermédiaire, et les émissions de #gaz_à_effet_de_serre pourraient être réduites de 90 % par rapport aux prévisions concernant la poursuite des tendances historiques à l’horizon 2060 », ont écrit les coprésidents du Groupe d’experts, Isabella Teixeira et Janez Potocnik, dans la préface commune du rapport .

    #planification #allocation_des_ressources #groupe_international_d’experts_sur_les_ressources

    Le résumé du rapport du #GIER : https://reporterre.net/IMG/pdf/gro-layout-fr-web-lowres.pdf

  • #Maternités. « On laisse les #femmes au bord de la route et on nous parle de #sécurité ». | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/maternites-laisse-les-femmes-au-bord-de-la-route-et-nous-parle-de-securite-

    La dangerosité des petites maternités, qui justifie leur fermeture depuis des décennies, n’est pas prouvée. En revanche, les conséquences parfois dramatiques de leurs disparitions pour les futures mamans ne font aucun doute. Pour leurs défenseurs, la proximité est un facteur de sécurité qu’il est temps de prendre en compte. Entre 2012 et 2014, 6 700 femmes ont accouché hors d’une maternité.

    #santé #aménagement_du_territoire

    • « Six cents sages-femmes sont actuellement au chômage. Et, sur 5 000 gynécologues obstétriciens, seuls 1 800 travaillent dans les maternités publiques », remarque Paul Cesbron, gynécologue obstétricien à la retraite, ancien chef de la maternité de Creil (Oise), d’ailleurs fermée, bien que de niveau 3 (pouvant accueillir des grossesses à haut risque), pour être fusionnée avec sa voisine de Senlis, où est projetée la réalisation de 3 000 accouchements par an. Ce farouche partisan des maternités de proximité considère que les véritables raisons de leur dépeçage visent « à faire baisser le prix de revient d’un bébé mis au monde ». Si les deux tiers des maternités ont disparu en quatre décennies, ce sont surtout les plus petites qui ont été rayées de la carte sanitaire. Les plus grosses ont prospéré. Offrent-elles un cadre plus sécurisant pour les femmes et leurs nourrissons  ? En Île-de-France, où les femmes accouchent plus souvent dans des grandes structures, la mortalité maternelle est 1,5 fois supérieure à la moyenne nationale. Pour Évelyne Combier, qui a relevé cette anomalie qui se répète depuis 1999, date des premières enquêtes nationales sur la mortalité enfantine, « il y a un problème de prise en charge ». Elle évoque le manque de lits, les difficultés à obtenir des rendez-vous. Une situation dramatiquement commune à de nombreux services hospitaliers.

  • Spatialités des mémoires

    Ce numéro de Géographie et cultures consacré aux spatialités des mémoires propose de poursuivre les voies ouvertes par de nombreux chercheurs appartenant à différentes disciplines des sciences sociales, et d’examiner comment la géographie contemporaine se situe dans le champ des #Memory_Studies.
    Si la mémoire, abordée dans ses dimensions individuelles et collectives, exprime d’emblée un rapport au passé, elle articule et produit conjointement de nombreuses interactions, entre soi et les autres, entre le temps et l’espace. La mémoire, plus ou moins visible et lisible, d’un passé réactivé, remodelé, nié ou instrumentalisé n’est pas sans lien avec des stratégies d’acteurs diversifiés. Qu’il s’agisse de mémoires institutionnalisées dans des #sites, #musées ou #mémoriaux, ou d’espaces dans lesquels les mémoires sont échafaudées à partir de traces, la (re)production d’#espaces_mémoriels s’organise autour d’une subtile articulation #identités/#mémoires/#territoires, laquelle rend compte d’une dialectique de l’#ancrage et de la #mobilité, fût-elle éphémère.
    Les articles de ce numéro thématique explorent différentes formes de productions (ou d’empêchement de productions) spatiales mémorielles liées aux diverses recompositions politiques, sociales et économiques qui affectent les sociétés.


    https://journals.openedition.org/gc/6318
    #mémoire #géographie

    Les articles :

    Dominique Chevalier et Anne Hertzog
    Introduction [Texte intégral]

    Laurent Aucher
    Devant le mémorial, derrière le paradoxe [Texte intégral]
    Réflexions sur les pratiques de visite au monument berlinois de la #Shoah
    In front of the memorial, behind the paradox:
    thoughts about practices of visiting the Berliner memorial of Shoah

    Thomas Zanetti
    #Matérialité et spatialité d’une mémoire meurtrie [Texte intégral]
    La reconnaissance mémorielle des #maladies_professionnelles des anciens verriers de #Givors
    Materiality and spatiality of a bruised memory: the memorial recognition of the occupational diseases of the former glassmakers of Givors

    Cécile Tardy
    Les infra-espaces des mémoires du Nord [Texte intégral]
    The infra-spacies of memories of the “Nord” region of #France

    Noémie Beltramo
    Le #territoire_minier [Texte intégral]
    Vecteur ou support de la mémoire de l’#immigration_polonaise ?
    The territory: vector or support of the Polish immigration’s memory?
    #migrants_polonais #extractivisme #mines

    André-Marie Dendievel et Dominique Chevalier
    Topos et mémoires des deux rives de La Loire amont (XVIIIe–XXe siècles) [Texte intégral]
    L’exemple de Chassenard (Allier) et Digoin (Saône-et-Loire)
    Topos and memories on both sides of the upstream section of the Loire River (XVIIIth‑XXth centuries AD): the example of #Chassenard (Allier) and Digoin (Saône-et-Loire)

    Patrick Naef
    L’escombrera de #Medellin [Texte intégral]
    Une #fosse_commune entre #reconnaissance et #oubli

    Sophie Didier
    #Droit_de_mémoire, Droit à la Ville [Texte intégral]
    Essai sur le cas sud-africain
    Right to memory, Right to the City: an essay on the South African case
    #afrique_du_sud

    Florabelle Spielmann
    Combats de bâtons de #Trinidad [Texte intégral]
    Fabrique géographique, sociale et culturelle de la mémoire
    Trinidad stick-fight: shaping memorial places through geographic, social and cultural spaces

    ping @reka @albertocampiphoto

  • Maternités Agnès Buzyn met les sages-femmes en première ligne | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/maternites-agnes-buzyn-met-les-sages-femmes-en-premiere-ligne-669747

    Des taxis et des chambres d’hôtel seront également mis à disposition des femmes dont les accouchements sont programmés. Une déclaration qui intervient alors qu’au Blanc (Indre), où se déroulent jusqu’à dimanche des états généraux « des maternités en colère », un nourrisson est né au domicile de ses parents dans la nuit de mardi à mercredi, après que la maternité de la ville a été fermée. La mère de famille n’a pas pu rejoindre le site où elle devait accoucher, distant de 70 kilomètres.

    Pendant qu’on y est on peut aussi proposer aux sages-femmes de vivre en camping car tout équipé pour sillonner les campagnes et faire accoucher les femmes chez elles ????
    #maternité #femmes #accouchement #santé

  • Le nombre de #femmes qui vivent à plus de 45 min d’une #maternité a doublé en 20 ans
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/03/21/le-nombre-de-femmes-qui-vivent-a-plus-de-45-mn-d-une-maternite-a-double-en-v

    La mobilisation des élus et d’une partie de la population n’y a rien changé. Après Die (Drôme), Creil (Oise), Saint-Claude (Jura), Le Blanc (Indre), la maternité de Bernay (Eure) a à son tour dû définitivement fermer ses portes, lundi 11 mars, obligeant les femmes enceintes qui devaient y accoucher à se rendre à Lisieux (Calvados), à trente minutes de route, ou à Evreux (Eure) à cinquante minutes.En un peu plus de vingt ans, entre le 1er janvier 1997 et le 11 mars 2019, la France a perdu 338 maternités (413 fermetures et 73 ouvertures) sur 835. A l’issue de cette colossale refonte de la carte sanitaire, le nombre de femmes en âge de procréer se trouvant à plus de quarante-cinq minutes d’une maternité a plus que doublé, passant de 290 000 à 716 000, soit 430 000 de plus. Le nombre de celles se trouvant à plus de trente minutes a, lui, augmenté de près de deux millions, passant de 1,9 million en 1997 à 3,7 millions en 2019.

    • MATERNITÉS AGNÈS BUZYN MET LES SAGES-FEMMES EN PREMIÈRE LIGNE, Sylvie Ducatteau
      https://www.humanite.fr/maternites-agnes-buzyn-met-les-sages-femmes-en-premiere-ligne-669747

      La ministre de la Santé a assuré vouloir « trouver une solution pour qu’il n’y ait plus cette angoisse d’accoucher loin d’une maternité »,
      Interrogée jeudi sur BFMTV et RTL, la ministre de la Santé a assuré vouloir « trouver une solution pour qu’il n’y ait plus cette angoisse d’accoucher loin d’une maternité », alors que 35 de ces établissements ont été fermés récemment ou sont menacés de disparaître au prétexte de pénurie de pédiatres et d’obstétriciens. Agnès Buzyn a promis qu’il y aura « en permanence une sage-femme pour accompagner les femmes enceintes » et les « sécuriser ». Des taxis et des chambres d’hôtel seront également mis à disposition des femmes dont les accouchements sont programmés. Une déclaration qui intervient alors qu’au Blanc (Indre), où se déroulent jusqu’à dimanche des états généraux « des maternités en colère », un nourrisson est né au domicile de ses parents dans la nuit de mardi à mercredi, après que la maternité de la ville a été fermée. La mère de famille n’a pas pu rejoindre le site où elle devait accoucher, distant de 70 kilomètres. S. D.

      suite de : Le nombre de #femmes qui vivent à plus de 45 min d’une #maternité a doublé en 20 ans et compléments (Le Monde)

      Ces chiffres inédits, issus d’une étude réalisée pour Le Monde par le géographe de la santé Emmanuel Vigneron, et qui diffèrent des données produites par la Drees, le service statistiques du ministère de la santé, ne manqueront pas d’alimenter le débat autour des hôpitaux de proximité, l’une des mesures-phares de la loi santé dont l’examen a débuté dans l’Hémicycle le 18 mars. Ces établissements – au nombre de 500 à 600 – ne compteront ni chirurgie ni maternité. Couplée à une réforme des activités de soins et d’équipements lourds, la loi devrait donc à terme entraîner de nouvelles fermetures ces prochaines années.

      « On continue à fermer et à concentrer, on a l’impression que ça ne finira jamais », déplore Rosine Leverrier, la vice-présidente des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, à la veille des états généraux des maternités de proximité qui se tiendront les 22 et 23 mars au Blanc.

      Les autorités sanitaires, elles, mettent en avant la sécurité des femmes pour justifier ces fermetures, invoquant un manque de médecins spécialistes et des « trous » dans les listes de garde. Une position qui a récemment reçu le soutien d’une vingtaine de syndicats de médecins et de collèges professionnels. « La proximité n’est pas gage de sécurité », avaient-ils fait valoir lundi 25 février, jugeant que la fermeture de certaines maternités est une « nécessité pour préserver la qualité et la sécurité des soins ».

      Article réservé à nos abonnés Lire aussi
      Au Blanc, dans l’Indre, maternité en sursis
      « Il y a quelques endroits où l’éloignement devient trop grand pour être supportable, ce qui condamne les territoires à des morts lentes », juge Emmanuel Vigneron. Pour le géographe, « il faudrait définir une architecture d’ensemble et fixer dans la loi vingt ou trente exceptions territoriales sur la base de critères objectifs, de manière à rendre les fermetures plus acceptables ».
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      Note méthodologique

      Avec 716 000 femmes en âge de procréer habitant à plus de 45 minutes de la maternité la plus proche, le géographe Emmanuel Vigneron donne un résultat différent de celui de la direction des études statistiques du ministère de la santé (Drees), qui nous indique un effectif de 326 000. Le rapport 2016 de l’enquête nationale périnatale, cosigné de l’Inserm et de la Drees, indique pour sa part que 7,2 % des femmes ayant participé à l’enquête ont mis 45 minutes ou plus, ce qui correspondrait à un million de femmes. A l’appui de ses calculs, M. Vigneron a utilisé les données de l’Insee, en prenant compte des maternités fermées jusqu’au 11 mars 2019 et des modifications communales survenues entre 1997 et aujourd’hui.

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      Au Blanc, dans l’Indre, maternité en sursis , Frédéric Potet, 30 juin 2018
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/06/30/au-blanc-dans-l-indre-maternite-en-sursis_5323586_3232.html

      Dans sa chronique, notre journaliste Frédéric Potet revient sur l’obligation faite à la maternité de la ville du Blanc, dans l’Indre, de fermer l’été, obligeant les parturientes à aller accoucher à plus d’une heure de chez elles.

      Chronique. Le glas a sonné, mercredi 27 juin, à 18 heures précises, au clocher de l’église Saint-Génitour, au Blanc, dans l’Indre. Au même moment, la sirène de la mairie retentissait à l’unisson, cependant que les compagnies d’ambulance jouaient du klaxon de leur côté. Pareil tintamarre n’est pas habituel dans cette petite cité de 6 500 habitants, située loin de tout centre urbain. Mais il fallait cela pour protester devant l’obligation, pour le moins insolite, faite à la maternité de la ville : suspendre toute activité pendant juillet et août.
      Un peu plus tôt dans la journée, un enfant naissait au Blanc : Ryan, 3,570 kg. La population redoute que celui-ci soit le dernier à voir le jour en ville ; que la maternité, en clair, ne rouvre jamais. A 18 h 30, une chaîne et un cadenas étaient posés par la direction de l’hôpital sur la porte de la salle d’accouchement. La photo de ce verrouillage symboliquement mis en scène n’allait pas tarder à enflammer les réseaux sociaux.


      À 18 h 30, mercredi 27 juin 2018, une chaîne et un cadenas étaient posés sur la porte de la salle d’accouchement par la direction de l’hôpital du Blanc (Indre), en raison de la suspension de toute activité de la maternité pendant juillet et août.

      Si elle n’est pas une première en France, cette fermeture estivale est l’ultime épisode d’un feuilleton qui agite, depuis sept ans, ce coin reculé du Berry. La décision a été prise par l’hôpital de Châteauroux – qui gère celui du Blanc depuis la fusion des deux établissements en 2017 –, au regard des plannings des praticiens. Une modification du système de gardes a fait apparaître des trous dans les tableaux du personnel, composé en partie d’intérimaires. Estimant que la sécurité n’était pas suffisamment assurée, la direction a décrété une suspension temporaire, en accord avec l’Agence régionale de santé (ARS).

      Si l’inquiétude est grande, parmi les habitants, de voir l’interruption se prolonger après l’été, toute aussi vive est la colère provoquée par la méthode mise en œuvre : « Une stratégie fallacieuse de démolition, dénonce la maire de la commune, Annick Gombert (PS). Les autorités de tutelle ne cessent de laisser entendre, depuis des années, que la maternité va fermer. Comment voulez-vous que des praticiens viennent s’installer durablement chez nous face à une telle menace ? »

      Les premières « attaques » remontent à 2011. L’ARS avait alors voulu supprimer l’activité de chirurgie de l’hôpital pour des raisons budgétaires, ce qui aurait entraîné de facto la fermeture de la maternité. Un moratoire avait alors été obtenu par les élus auprès du ministère de la santé, à la suite d’une forte mobilisation de la population.

      « Tous les arguments possibles ont été avancés, au fil des années, pour justifier une fermeture : les finances au début, le nombre insuffisant d’accouchements par la suite – environ 270 par an –, aujourd’hui la sécurité. Il est difficile de ne pas y voir une forme d’acharnement », estime l’ancien maire et député Jean-Paul Chanteguet (PS), partie prenante d’un comité de défense au côté d’un ex-adversaire politique de droite, Jean-Michel Mols.

      L’ARS a beau insister sur le caractère « temporaire » de la suspension, précisant qu’un nouveau point sur les plannings sera effectué en août, le doute s’est installé : « Cette fermeture pendant l’été est un moyen de nous préparer psychologiquement à une fermeture définitive », est persuadée Annick Gombert.

      Les parturientes, en attendant, font grise mine devant les temps de trajet nécessaires pour rejoindre les maternités les plus proches, à Châtellerault (52 km) dans la Vienne, Châteauroux (59 km) et Poitiers (61 km). Toutes étaient situées, « jusque-là », à plus ou moins une heure de route… Elles seront encore un peu plus distantes avec la nouvelle limitation de vitesse à 80 km/h, effective à partir du dimanche 1er juillet.

      Une heure de transport imposée

      Si le code de la santé publique se garde bien de fixer un temps légal maximal pour accéder à une maternité, les professionnels évaluent généralement à quarante-cinq minutes la limite à ne pas dépasser. Cette heure de transport imposée aux habitantes du Blanc passe mal : « C’est une violence faite aux femmes », dénonce la maire de la ville, pour qui l’ARS aurait dû trouver des praticiens remplaçants au lieu de mettre les patientes devant le fait accompli.

      Un malheur n’arrivant jamais seul, la ville doit faire face, en parallèle, à une autre menace de fermeture : celle d’une classe de primaire. Tout comme pour la maternité, une mesure « suspensive » a été prise à l’encontre de l’école Jules-Ferry qui devra, à la rentrée prochaine, s’assurer de compter 175 élèves dans ses effectifs. En deçà, une des sept classes de l’établissement sera condamnée. La commune paierait alors le prix d’une démographie en baisse régulière, et aurait une occasion supplémentaire de fustiger la déliquescence des services publics en milieu rural.

      Une lettre a même été adressée à Brigitte Macron au motif qu’elle a été « plusieurs fois maman et mamie »
      Le Blanc en connaît long sur le sujet depuis 1953, année qui vit sa gare accueillir son dernier train de voyageurs. Ces deux dernières décennies ont été particulièrement douloureuses avec l’arrêt d’une section électrotechnique au lycée de la ville et la fermeture de l’antenne locale de Pôle Emploi. L’hôtel des impôts a, lui, diminué drastiquement ses horaires d’ouverture, alors que la sous-préfecture ne compte plus qu’une poignée de salariés.

      Une cessation de la maternité porterait un coup violent à ce bassin de population classé parmi les plus pauvres de la région Centre-Val-de-Loire. Elle entraînerait dans son sillage la disparition de l’institut de formation en soins infirmiers, la seule formation post-bac de la ville, redoutent les élus et les collectifs de défense.

      Ceux-ci font assaut d’initiatives pour mobiliser l’opinion : dépôt d’une requête en référé au tribunal administratif de Limoges, « appel citoyen » (le 18 juin) devant la sous-préfecture sur l’air de La Marseillaise, mise en scène d’un faux accouchement sur le pont qui enjambe la Creuse, envoi d’une pétition signée par 43 maires au premier ministre… Une lettre a même été adressée à Brigitte Macron au motif qu’elle a été « plusieurs fois maman et mamie ». Elle est signée d’un « groupe de femmes en colère » ayant accouché au Blanc. Ou qui espéraient le faire.

      A Saint-Claude, dans le Jura, un premier hiver sans la maternité, François Béguin, 12 février 2019

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/02/12/a-saint-claude-dans-le-jura-un-premier-hiver-sans-la-maternite_5422296_82344

      « Quand l’Etat s’en va » 2/5. La maternité de Saint-Claude, dans le Jura, a fermé en avril 2018, à cause de la désaffection des patients et les difficultés de recrutement.

      Sur la route entre le centre hospitalier de Saint-Claude et celui de Lons-le-Saunier (Jura), distants de 60 km, le 30 janvier.
      Sur la route entre le centre hospitalier de Saint-Claude et celui de Lons-le-Saunier (Jura), distants de 60 km, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR

      [Alors que, à l’écart des grandes métropoles, monte chez les Français un sentiment d’abandon fortement mis en avant dans le cadre du grand débat, Le Monde propose une série sur ces lieux qui souffrent de la fermeture des services publics, transports, écoles, perceptions ou hôpitaux.]

      La neige est tombée drue la nuit précédente sur le Haut-Jura. Installée dans un café à l’entrée de Saint-Claude, Doriane Gardel, 37 ans, le ventre arrondi par cinq mois de grossesse, fait défiler sur l’écran de son portable les photos de la petite route en lacets sur laquelle elle a dû rouler « au pas » quelques heures plus tôt pour se rendre au travail.

      A cause du vent qui a « soufflé » la neige sur la chaussée, les quelques kilomètres qui séparent Septmoncel – la commune de 700 habitants où elle vit – de Saint-Claude lui ont pris cinquante minutes, soit plus du double du temps habituel. Si elle avait dû ensuite rejoindre la maternité d’Oyonnax (Ain), où elle doit accoucher début juin, cela lui aurait demandé dans ces conditions une heure de plus.

      Elle a beau savoir que les routes seront dégagées le jour « J », au printemps, elle n’est pas sereine depuis la fermeture, en avril 2018, de la maternité de l’hôpital Louis-Jaillon, à Saint-Claude. C’est là qu’elle est née en 1981 et c’est là qu’elle a eu son premier enfant en 2014. « J’en ai eu des contractions de stress, je n’arrêtais pas de penser que je pouvais accoucher au bord de la route, explique-t-elle. Après l’annonce de la fermeture, je me suis même posé la question d’un deuxième enfant. Je me suis demandé jusqu’à quand je pouvais le concevoir pour être sûre qu’il n’arrive pas en hiver. »
      Ce raisonnement, Doriane Gardel n’est pas la seule à le faire dans cette région vallonnée, où les temps de transport (quarante minutes de route pour Oyonnax), peuvent très vite s’allonger l’hiver. « On avait convenu avec mon mari que si je n’étais pas tombée enceinte en novembre-décembre, on arrêtait tout », assure Estelle Villaldea Martin, 39 ans, qui vit dans un petit village à côté de Saint-Laurent-Grand-Vaux, à quarante-cinq minutes de la maternité de Lons-le-Saunier, « quand les routes sont bonnes ». Le terme de sa sixième grossesse est prévu en juillet. « Partir à la maternité sur une route enneigée, ce serait un stress énorme », dit-elle.
      A Lavans-lès-Saint-Claude (Jura), au 9ème des 60 km qui séparent le centre hospitalier Louis Jallon de saint-Claude de celui de Lons-le-Saunier, le 30 janvier.


      A Lavans-lès-Saint-Claude (Jura), au 9ème des 60 km qui séparent le centre hospitalier Louis Jallon de saint-Claude de celui de Lons-le-Saunier, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR "LE MONDE"

      « Mépris » du gouvernement

      Dans cette région enclavée du Jura, où l’on vit de l’industrie, du tourisme et de la proximité avec la Suisse, la décision prise à l’été 2018 par l’agence régionale de santé (ARS) de fermer la maternité, la pédiatrie et la chirurgie conventionnelle (nécessitant une hospitalisation) pour des raisons de sécurité ne passe toujours pas.

      « Au ministère de la santé, à Paris, ils ont une réflexion d’urbain, ils n’arrivent pas à se rendre compte de ce que c’est ici après une chute de neige, avec l’hélicoptère qui ne peut pas venir à cause de la tempête, c’est cette France qu’on oublie », lance Jean-Louis Millet, le maire (divers droite) de Saint-Claude, en conduisant sa voiture sur le plateau enneigé des Rousses, au milieu des forêts et des pistes de ski de fond, quasi désertes à cette saison.

      Depuis deux ans, l’élu ne ménage pas sa peine pour empêcher la fermeture de l’établissement où 342 enfants étaient nés en 2016. Trois recours ont été déposés devant la justice administrative. « J’en suis à quatre-vingts courriers à Buzyn, Hulot, Schiappa, Le Maire… Pas un ne m’a répondu sur le fond », déplore M. Millet.

      Pour protester contre ce « mépris » du gouvernement, il a décidé de boycotter le grand débat national. Une « mascarade », selon lui. Au second tour de l’élection présidentielle, en 2017, M. Millet, qui se présente comme un « villiériste de la première heure », avait publiquement demandé : « Faut-il voter [Marine] Le Pen pour sauver l’hôpital ? », après avoir constaté qu’en réponse à ses courriers, seule la candidate du Front national s’était prononcée en faveur du maintien de la maternité.

      « Ras-le-bol de cette médecine à deux [combien ?! ndc] vitesses »

      Une interrogation qui n’a pas empêché sur ce dossier l’union sacrée des élus municipaux. Dès les premières menaces, M. Millet a reçu le soutien de son opposant historique, l’ancien maire communiste Francis Lahaut qui s’était battu en 1995 pour le maintien des urgences. « Sur cette terre de résistance, il y a une unité absolue autour de la maternité », assure l’hôtelier André Jannet, le président du comité de défense de l’hôpital.

      En lieu et place du grand débat, le comité a organisé, les 26 et 27 janvier, un « référendum d’initiative populaire » dans trente et une communes du Haut-Jura. Plus de 6 000 personnes se sont déplacées pour dire leur attachement à leur hôpital, soit davantage encore que les 5 000 qui avaient manifesté dans les rues de Saint-Claude en mai 2017 à l’appel du comité. « On craignait qu’il y ait une usure mais le soutien de la population ne se dément pas », se félicite M. Millet.

      Dans des « cahiers de doléances et de propositions citoyennes » installés à côté des urnes, des dizaines d’habitants ont couché leur inquiétude et leur colère sur les inégalités d’accès aux soins. « Est-ce que notre santé vaut moins que celle des citadins ? », interroge une femme. « Ras-le-bol de cette médecine à deux vitesses, nous voulons pouvoir bénéficier de soins sans nous poser la question de savoir comment nous rendre dans un hôpital », écrit une autre.

      A Saint-Claude, on sait qu’à travers l’hôpital, c’est une part de l’attractivité de la sous-préfecture du Jura qui se joue. En 2017, les quarante principaux employeurs industriels du bassin, représentant 2 800 emplois, avaient tous signé un texte pour dire leur « inquiétude » et s’opposer aux fermetures.

      « On joue notre survie économique »

      « Quelle absurdité de dégrader ce qui existe », se désole Olivier Jeantet depuis les locaux de son usine de pièces de caoutchouc installée dans le centre-ville depuis plus d’un siècle. « On joue notre survie économique en permanence, on se bat pour ne pas délocaliser nos productions et pendant ce temps, l’Etat détricote les services publics. Si on veut sinistrer la région, continuons comme ça », lance-t-il.

      A en croire le maire, après avoir subi de plein fouet la crise de 2008, l’industrie locale (fonderie, plasturgie) tournerait aujourd’hui à plein régime. « Les carnets de commandes sont pleins et les entreprises ont de gros soucis de recrutement, assure M. Millet. Cet été, certaines ont dû refuser des commandes parce qu’elles n’avaient pas suffisamment de main-d’œuvre. » Sous couvert d’anonymat, un responsable d’usine estime pour sa part qu’« il y a plein de choses qui font que les gens ne veulent pas venir à Saint-Claude : le centre-ville pas animé, la difficulté pour trouver un logement… Alors l’hôpital qui ferme, ça en rajoute une couche… »

      A la direction de l’hôpital, un vaste bâtiment posé en fond de vallée de cette ville construite sur plusieurs étages, on rappelle les raisons qui ont poussé à la fermeture. En octobre 2017, l’ARS Bourgogne-Franche-Comté soulignait une « perte de confiance » de la population dans cet établissement et d’« importants taux de fuite » vers d’autres sites, plus de 40 % des jeunes mères du bassin de vie couvert par le centre hospitalier ayant choisi, en 2016, d’accoucher ailleurs. « Comme il y avait un fort turnover de remplaçants, les femmes se sont lassées de ne pas avoir d’interlocuteur fixe, et la rumeur de la fermeture a fait fuir beaucoup de monde », décrypte un ancien salarié de l’hôpital.

      C’est donc pour des raisons de sécurité liée à la démographie médicale que la maternité s’est vue retirer son autorisation. « Nous avions un problème sanitaire, nous n’avions plus les praticiens nécessaires, explique Guillaume Ducolomb qui dirige les hôpitaux de Saint-Claude et de Lons-le-Saunier depuis mai 2018. On a fonctionné avec un gynécologue à temps plein alors qu’il en fallait six, idem pour les anesthésistes. A la fin, on tournait à 100 % avec des intérimaires. Comment fait-on pour recruter des médecins ? Nous n’avons aucun moyen de contraintes. Quand vous n’avez pas de candidat, vous n’avez pas de candidat. »


      Le centre hospitalier Louis Jallon de Saint-Claude (Jura), dont la maternité s’est vue retirer son autorisation, le 30 janvier.
      Le centre hospitalier Louis Jallon de Saint-Claude (Jura), dont la maternité s’est vue retirer son autorisation, le 30 janvier. RAPHAEL HELLE / SIGNATURES POUR "LE MONDE"

      « On est dans la phase d’après »

      Aujourd’hui, M. Ducolomb assure avoir « tourné la page » de la maternité. « On est dans la phase d’après », dit-il, alors qu’une IRM devrait être installée d’ici à quelques mois à l’hôpital et qu’un projet de traitements de pathologies cancéreuses par chimiothérapie est en discussion pour la fin 2019-2020. « Je ne suis pas là pour fermer l’hôpital mais pour le faire évoluer », assure-t-il.

      Dans la région, tout le monde scrute avec attention comment se passe ce premier hiver sans maternité. Deux accouchements ont eu lieu en catastrophe ces derniers mois, l’un aux urgences, l’autre dans le véhicule du SAMU, sur le bord de la route, le 24 septembre. « Il y a des accouchements inopinés au cœur de Paris », fait remarquer M. Ducolomb, qui vient d’installer une chambre à la maternité de Lons-le-Saunier pour garder les parturientes dont le travail a commencé.
      Céline Champagne, 41 ans, une ex-sage-femme de la maternité de Saint-Claude, installée depuis novembre 2016 en libérale sur le plateau entre Septmoncel et Lamoura, était à la manœuvre le 24 septembre. Elle-même pompier volontaire, elle a formé depuis un an les pompiers « d’une bonne dizaine de casernes » aux accouchements inopinés. « Il faut arrêter d’entretenir cette phobie autour de la fermeture des petites structures », juge-t-elle, appelant à « une réorganisation complète de la répartition des médecins en milieu rural ».
      A la mairie, M. Millet ne désespère pas d’un revirement de l’ARS ou d’une décision favorable du tribunal administratif. Prudemment, il a tout de même mis un « deuxième fer au feu ». Après avoir démarché plusieurs cliniques privées, il espère que l’une d’elles fasse des propositions concrètes sur la chirurgie et l’obstétrique à l’ARS d’ici à la fin du mois.

      #WeDoNotCare

  • Graffitis sur l’Esplanade Alain le Ray à #Grenoble à l’occasion de la journée des droits des femmes (#8_mars) :

    Ne me libère pas, je m’en charge

    Nous sommes les filles des #sorcières que vous n’avez pas pu brûler

    Ta mains sur mon cul
    Mon poing sur ta geule


    #harcèlement #harcèlement_sexuel

    #Machos, vous nous cassez le #clito

    On ne lâche rien
    Debout !
    Résiste !


    #résistance

    + #femmes = + #science

    Hermana, yo si te creo

    Pas de violeurs dans nos orgas


    #viol

    Mi cuerpo mi territorio


    #corps #territoire

    No eramos conscientes de nuestra propria estatura hasta que nos pusimos de pie

    Un dia me llamaste perra y a lo mejor es porque no quiero dejar de ladrar


    #aboyer

    Mi cuerpo mis reglas


    #menstruations

    Le 8 mars c’est toute l’année :

    Nous sommes les petites-filles des sorcières que vous n’avez pas réussi à tuer

    Détruisons le #patriarcat, pas la planète

    Si no puedo bailar, tu revolucion ne me interessa


    #révolution #danse

    Prefiero morir luchando que vivir callando


    #lutte

    Yo no nacì de ninguna costilla
    yo nacì de una vagina
    Eva


    #Eve

    #Police
    Mecs cis,
    tous complices

    On ne peut pas réduire 50% de la population au singulier
    oui aux #droits_des_femmes

    #Sexualité#maternité

    Gender is over

    Nos corps nos #choix

    Egalité des sexes
    #Congé_paternité
    3 mois obligatoires


    #égalité #paternité #congés

    Vibro mourir
    Le #féminisme ça fait du bien là où sa fait mâle

    Ils ont voulu nous enterrer mais ils ne savaient pas que nous étions des #graines


    #semences

    Les #habits n’ont pas de genre

    Stop à la #bitocratie


    #féminisme

  • #Architecture et #patrimoine des #frontières. Entre identités nationales et #héritage partagé

    La destruction du mur de Berlin (1989), la fin de la guerre froide ainsi que la mise en place des accords de Schengen (entrés en vigueur à partir de 1995) ont conduit à un effacement progressif des frontières en Europe. Alors que certains postes douaniers disparaissaient, d’autres trouvaient de nouveaux usages, à l’instar de celui de Lauterbourg (Bas-Rhin), transformé en restaurant. Dans le même temps, on assiste dans le courant des années 1990 à une multiplication des recherches portant sur la frontière, aboutissant à l’affirmation d’un nouveau champ : les border studies1. Certes, on peut y voir la traduction du principe même de la patrimonialisation, qui tend à s’intéresser à un objet quand celui-ci est moribond, mais également l’ambiguïté de la notion même de frontière, entre coupure et couture, soulignée dès l’entre-deux-guerres par Lucien Febvre2. Dès lors, la frontière-porte s’efface progressivement au profit de l’espace frontalier, territoire perméable où l’autre se dévoile. De nombreuses expositions dédiées aux migrations, dès les années 1980 pour les plus novatrices3, ont abordé la question de la frontière et de son franchissement. Comme celle récemment présentée au Musée lorrain de Nancy4, elles permettaient d’écrire une histoire commune où l’ici et l’ailleurs se conjuguent. Ce fut aussi le cas de l’exposition « Frontières », présentée en 2015 au musée national de l’Histoire de l’immigration5. Ainsi que le rappelle Thomas Serrier6, la sculpture Borne-frontière de Constantin Brancusi y accueillait le visiteur par ses deux figures atemporelles scellées dans un éternel baiser. Œuvre et exposition manifestes, faisant de la frontière un espace de tolérance et d’amour de l’autre ?

    3C’est en effet dans un contexte sensiblement différent que s’inscrit le regard que nous portons depuis les années 2000 sur la question frontalière. La montée des enjeux liés à la mondialisation et à la dématérialisation des échanges, la menace terroriste et les questions migratoires posent de manière on ne peut plus aiguë la notion de frontière. Celle-ci devient à nouveau nécessaire, rassurante, structurante7. Matérialisée par la mer, la construction d’un mur ou des camps de réfugiés, elle devient aussi le signe de l’impuissance des politiques face à un phénomène d’une ampleur sans précédent quand elle ne traduit pas le cynisme de certains hommes d’État.


    https://journals.openedition.org/insitu
    #identité #revue #frontière

    Articles :

    Alain Bottaro
    Le patrimoine monumental du comté de Nice entre France et Piémont, d’une #histoire nationale à l’autre 1830-1930 [Texte intégral]
    Between France and Piedmont, the monuments of the County of Nice between national histories, 1830-1930

    Lucie Abdul-Lévêque
    À la frontière entre la #France et l’#Espagne : la création d’une #architecture_nationale catalane. Étude des écrits du critique et historien d’art #Raimon_Casellas (1901-1905) [Texte intégral]
    At the border between France and Spain : the creation of a Catalan national architecture. A study of the writings of the art critic and historian Raimon Casellas (1901-1905)

    #Patrimonialisation de la frontière

    Jean-Pierre Legendre
    Les #vestiges d’une frontière oubliée : Le #Vallo_Alpino dans les #Alpes_françaises [Texte intégral]
    Remains of a forgotten frontier, the Vallo Alpino in the French Alps

    Philippe Hanus
    Les secrets d’une frontière, à #Modane et dans les Alpes franco-italiennes, de 1860 à nos jours. Traces, patrimoines et mémoires [Texte intégral]
    The secrets of a frontier, at Modane and in the Franco-Italian Alps, from 1860 to the present day ; traces, heritage and memory

    Marie-Laure Loizeau et Jean-Luc Leleu
    Quand tombe la frontière… Appropriation mémorielle et processus de patrimonialisation du « #mur_de_l’Atlantique » en #Basse-Normandie [Texte intégral]
    When the frontier falls… The Atlantic Wall in the Basse-Normandy region, appropriation by the collective memory and recognition as heritage

    Eva Mendgen
    #Mémoire architecturale au miroir de la France et de l’#Allemagne. L’ancienne #ambassade de France en #Sarre 1945 – 1955 / 2018 [Texte intégral]
    The former French Embassy in Saarbrücken, Saarland, a bridge to Europe, 1945-1955

    Hélène Braeuner
    À la frontière de l’#Égypte : les représentations du #canal_de_Suez [Texte intégral]
    At the frontier of Egypt, representations of the Suez canal

    La #matérialisation de la frontière

    Benoît Vaillot
    Un #monument sur la frontière : commémorer la guerre de 1870 à Mars-la-Tour (1871-1914) [Texte intégral]
    A monument on the border, commemorating the Franco-Prussian war at Mars-la-Tour (1871-1914)

    Xiyan Wang
    Une frontière ouverte à tous les vents : la construction de l’identité collective de l’île de #Kinmen [Texte intégral]
    A frontier open to all the winds ; the construction of the collective identity of the Kinmen island

    Dépassement de la frontière : l’exemple de l’espace alsacien

    Amandine Diener
    Le quartier et la #tour_de_l’Europe à #Mulhouse (1959-2015). Perspectives européennes d’un #patrimoine_transfrontalier [Texte intégral]
    The European quarter and the Tour de l’Europe at Mulhouse, European perspectives on a cross-border heritage (1959-2015)

    Gauthier Bolle
    L’architecture du quartier européen à #Strasbourg depuis 1949 : enjeux locaux d’un développement institutionnel supranational [Texte intégral]
    The architecture of the European quarter in Strasbourg since 1949 ; local issues in a supranational institutional development

    Éric Chenderowsky
    Strasbourg : la frontière à l’œuvre dans la construction du projet urbain des #Deux-Rives [Texte intégral]
    Strasbourg, the frontier in the construction of the Deux-Rives urban project